Artravel N 75 Summer 2017

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EDITO
Édito 75
ARTRAVEl magazine
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Directeur de la publication
La route du soleil, ou plutôt l’autoroute, est désormais
Rédacteur en chef
Gregory Ferrante difficile à emprunter tant le trafic est devenu important.
Il faut être motivé pour se rendre dans le Sud et
Rédactrice en chef adjointe profiter des plages de la Côte d’Azur, de l’Hérault, des
Delphine Després Pyrénées-Orientales ou de l’Aude. L’ouverture des
frontières profite surtout à Area mais certainement pas
Directeur Artistique aux couples qui se déchirent dans les embouteillages à
Timothé Léopold
Montélimar… Bref, même si la misère est moins pénible
Comptabilité au soleil, entre les files d’attente dans les aéroports et
Jennifer Ponson les bouchons, déguster du poisson grillé ou enduire
son corps d’huile solaire devient un véritable calvaire !
Rédaction Malgré tout, ces problèmes n’ont pas une grande
Delphine Després importance tant pouvoir se prélasser dans ces régions
Fabienne Dupuis
Charlie Leclerc
idylliques reste un privilège. Voyons donc le bon côté
Jackie Séguin des choses ! Et cette année tout particulièrement. Après
Louise de Vergonnes des mois d’élections sans fin, dont celle de Trump qui
Lina Mistral n’arrange rien au bien-être mondial, les vacances sont
Vanina Tarnaud
Louisa Mangione attendues comme jamais ! Regarder l’horizon et le soleil
Harriet Hamilton couchant, savourer le temps qui passe, prendre l’apéro entre amis, faire une petite partie
de pétanque, une sieste, un footing matinal, pêcher, manger des fruits, lire sur un bain de
Art soleil avec comme seul son le bruit des vagues, allez j’arrête là… en attendant, des raisons
Cédric Calmels de positiver, nous vous en offrons une multitude dans ce Summer issue avec des villas
contemporaines incroyables aux volumes et aux styles variés, avec des hôtels sélectionnés
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Rédaction Web des portraits d’artistes.
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Imprimerie
Tecnografica s.r.l
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22074 Lomazzo (CO) - Italie
ARTRAVEL est une publication bimestrielle

éditée par la société NOVELA YORK .
Couverture :
#75
Berlin
Cap-Ferret
El Paso
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Edouard Buzon
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& HÔTELS AUTOUR DU MONDE
Juin 2017
ISSN
1769-0765 Nous poursuivrons conformément aux lois la reproduction ou la contrefaçon des modèles, photographies, dessins et textes publiés
Commission Paritaire n° 0317 K 86155 dans la publicité et la rédaction de ARTRAVEL - Éditions NOVELA YORK. Tous droits réservés. La rédaction décline toute respon-
sabilité pour tous les documents, quel qu’en soit le support, qui lui seraient spontanément confiés. Les documents reçus ne sont pas
rendus et leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. Les indications de marques, les prix et les adresses qui
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la seule responsabilité de leurs auteurs.
Droit d’auteur photos : Droits Réservés sauf autres mentions. Droits réservés ©ADAGP pour les œuvres de ses membres.
22
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SOMMAIRE
46 60
56
48 68
FOCUS 30 SÉLECTION DESIGN
28 Porsche Panamera Sport
Turismo
46 Camping Les Dunes by Sandra FOOD

Benhamou
52 Maredo – Berlin
48 Bogdan Ciocodeică
56 Suite by Missoni au Byblos

Saint-Tropez ARCHITECTURE
60 One River Point et B&B Italia 68 CCS
Miami
64 Cabanon by Humbert & Poyet
156 Pablo Reinoso
160 Ellen von Unwerth. Heimat,

Taschen
24
SOMMAIRE
108162
130
166 146
DOMESTISQUE HÔTEL ART 176 ADRESSES

78 Piano House by Line 130 Anantara Al Jabal Al Akhdar 162 Edouard Buzon
Architecture Oman
166 SUN7
86 Five Terraces And A Garden 134 Sofitel Tamuda Bay – M’Diq
170 Johann Rivat
by Corpo Atelier – Vilamoura
138 Glad Live – Séoul
92 Villa Kali by Blankpage &
142 Club Med Rio Das Pedras
Karim Nader – Monsef
146 Phum Baitang - Siem Reap
100 Balmoral House by TKD
Architects et Saota – Mosman 150 Tsuba – Paris
108 Franklin House by Hazelbaker 154 Continentale – Florence

| Rush – El Paso
116 Villa by Groupe Dunoyer

Porto-Vecchio
122 Maison de vacances by Atelier

du Pont – Cap-Ferret
26
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FOCUS | PORSCHE PANAMERA SPORT TURISMO
Break de
La nouvelle génération de
Panamera, lancée l’an dernier,
fait le bonheur des puristes de
la marque Porsche. Zoom sur ce
break de caractère.
Texte : Lina Mistral
chasse
Photos DR
Ce break est dans la même lignée : racé, sportif et

extrêmement chic. Cette nouvelle variante ajoute un
peu de fonctionnalité et d’originalité. De quoi faire
encore plus hésiter l’acheteur, qui a légitimement de
quoi s’interroger sur son choix au sein d’une gamme de
motorisations et d’options croissantes. Esthétiquement,
la Porsche Panamera Sport Turismo se distingue par
une ligne de toit plus haute à l’arrière et par l’arrivée
d’une troisième vitre latérale. Et un gain de place non
négligeable. Côté moteur, on peut profiter de la quasi
intégralité des moteurs de la berline, à l’exception
de l’entrée de gamme et de la toute nouvelle Turbo S
E-hybrid. Le choix est donc laissé entre Panamera 4 Sport
Turismo (V6 de 330 ch), Panamera 4S Sport Turismo (V6
de 440 ch), Panamera 4S Diesel Sport Turismo (V8 de
422 ch), Panamera 4S E-hybrid Sport Turismo (hybride
rechargeable avec V6 et moteur électrique pour un total
de 462 ch) et Panamera Turbo Sport Turismo (V8 de 550
ch). Il vous faudra cependant patienter jusqu’en octobre
prochain pour voir les premiers modèles…
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28
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Fauteuil COLETTE
Design : Rodolfo Dordoni pour MINOTTI
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Table basse CAULFIELD

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Sofa de la collection LAWRENCE

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32
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© Serge Anton
by Baobab Collection
Hommage aux enfants Mikea de Madagascar

Fauteuils CRADLE
Design : Neri&hu pour Arflex
www.arflex.it
Lampe LIGHT TABLE

Design : Neri&Hu pour Classicon
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Lampe BLUSH
Design : Formafantasma pour Flos
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Étagère WIRE CUBE

Design : Verner Panton pour Montana
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Design : Jean-Marie Massaud pour Poliform
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Fauteuil MAD JOKER

Design : Marcel Wanders pour Poliform
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Chaises CANAL CHAIR

Design : Luca Nichetto pour Moooi
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Fauteuils XENIA
Design interne Triss
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Chaise FLOW COLOR

Design : Jean-Marie Massaud pour MDF Italia
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Canapé de la collection SAKE

Design : Piero Lissoni pour B&B Italia
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Petites tables FORMICHE

Design : Piero Lissoni pour B&B Italia
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Table de chevet TASCHINO

Design : Gabriele Rosa pour Zanotta
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Fauteuil à bascule ROCKER

Design : Marcel Wanders pour Moooi
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UD NICE
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Design : Antonio Citterio pour Flexform
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Fauteuil PIOGGIA
Design : Piero Lissoni pour Porro
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Meuble SELF
Design : Giuseppe Bavuso pour Rimadesio
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Fauteuil ICARO
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Tables basses JOINT

Design: Marconato & Zappa pour Porada
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Design : MDT pour Molteni
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Sofa RIGA
Design : Eric Jourdan pour Ligne Roset
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Chaises STANDARD
Design : Jean Prouvé pour Vitra
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Design : Vincent Van Duysen pour Molteni
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Ensemble de la collection ZONE Chaise PLY

Design interne Boffi Design : Pocci + Dondoli pour Desalto
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Chaises STANDARD
Design : Jean Prouvé pour Vitra
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photo : www.waap.fr
FOCUS | CAMPING LES DUNES BY SANDRA BENHAMOU – TORREILLES
Bol d’air
Un camping qui fait appel à une architecte
d’intérieur pour repenser son concept, c’est assez
rare pour être souligné ! Dans les Pyrénées-
Orientales, c’est Sandra Benhamou qui a réussi avec
brio cet exercice. Détails.
Texte : Charlie Leclerc
Photos : © H. Giansily
“ La nature est l’élément

central du décor. ”
Sandra Benhamou
Torreilles, sa plage, sa nature… et son camping Les Dunes face à
la Méditerranée, bordé par une longue plage de sable fin et une eau
turquoise à perte de vue. Pour changer d’air et passer ses vacances,
avouons que le cadre semble parfait. Et, oui, cette fois, on opte
même pour un séjour au camping ! Parce que les propriétaires des
Dunes ont confié la rénovation de leur établissement à l’architecte
d’intérieur Sandra Benhamou. Cette autodidacte talentueuse a
en effet métamorphosé les espaces du camping en lieux à la fois
authentiques, insolites et modernes dans une ambiance qui invite
la clientèle à échanger, partager, découvrir.
« L’ambition a été d’imaginer un nouveau concept d’hôtellerie
de plein air, avec, comme fil conducteur, le bien-être, le retour
à la nature, sans tomber dans les clichés si attendus, et en
se démarquant de tous ces campings qui foisonnent, raconte
Sandra Benhamou. La nature est l’élément central du décor où
végétation, plantations, matières brutes et couleurs terre et vert
sont les mots-clés. » Et l’on retrouve avec bonheur ces éléments,
partout, des espaces publics au restaurant, en passant par les
terrasses, la plage et le bâtiment des sanitaires. Le tout dans un
style très bohème chic, assez intemporel mais vraiment tendance !
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FOCUS | BOGDAN CIOCODEICĂ
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Le projet Belonging(s).
Talent
à suivre
Basé à Bucarest, l’architecte Bogdan
Ciocodeică nous conte, via ses
réalisations plurielles, des univers
éclectiques relativement minimalistes
et intemporels. Découverte d’un jeune
créateur en vogue.
Texte : Charlie Leclerc

Photos DR
L’architecte Bogdan Ciocodeică.
48
Le restaurant Kane World Food Studio.
“ Bogdan Ciocodeică aime, entre autres, le mobilier de caractère, les

espaces en mouvement et les matériaux naturels. ”
49
FOCUS | BOGDAN CIOCODEICĂ
L’appartement Cismigiu.
Dans la capitale roumaine, Bogdan Ciocodeică La cuisine est séparée du salon par un mur mobile
est l’auteur de nombreuses réalisations qui ont en métal et verre, tandis que d’autres matériaux
fait le buzz, entre autres sur la toile ! L’architecte forts se répondent : un béton au plafond et un
multiplie en effet les projets remarquables, parquet bois au sol…
qu’il s’agisse d’appartements privés, de Autre réalisation singulière : The Park à Bucarest,
restaurants, d’espaces publics, d’événements ou une habitation qu’il a aussi conçue avec Diana
d’installations urbaines. Rosu. Ici, il a notamment imaginé une table de
Aussi éclectique que minimaliste, son travail repas modulaire assez plate qui vient s’encastrer
dévoile des lignes simples et pures, mais comme un puzzle dans le mur pour jouer la carte
également des éléments forts et plus marqués. de la discrétion. « L’espace est fonctionnel et
En réalité, tout dépend du contexte… et de chaleureux, inspiré de l’architecture scandinave,
l’utilisateur surtout. Car Bogdan Ciocodeică le détaille-t-il. Il fait la part belle au bois et aux
place toujours au centre de ses choix, de son couleurs claires. »
design, de son monde. Dans le restaurant Kane World Food Studio
D’autres constantes cependant demeurent… Les à Bucarest, qu’il a terminé cette année, les
intérieurs des habitations signées par l’architecte matériaux naturels dominent à nouveau. Cette
roumain jouissent d’une fluidité de circulation fois, il les a mixés avec une verdure abondante
exceptionnelle ! L’homme aime le mobilier de pour un rendu global proche de l’oasis urbaine !
caractère – et spécialement « mid-century » – Un autre design intérieur de caractère, à la fois
ainsi que les espaces en mouvement offrant simple et élégant, sublimé par une foule de détails
plusieurs scénarios de vie ; il est également subtils qui apportent de la consistance au décor.
un inconditionnel des matériaux naturels !
D’ailleurs, les panneaux de bois tiennent une
place prépondérante dans tous ses opus, au
niveau des meubles, des étagères et des différents ciocodeica.com
aménagements intérieurs.
Dans l’appartement Cismigiu à Bucarest, livré
cette année et réalisé avec sa consœur Diana
Rosu, il a par exemple dessiné des volumes aux
lignes épurées avec des touches industrielles dans
une approche assez minimaliste.
50
L’appartement M.
© Radu Sandovici
© Radu Sandovici
Ci-dessus : L’appartement The Park.
51
FOOD | MAREDO – BERLIN
© Clara Tuma
L’Amérique
du Sud revisitée
52
© Clara Tuma
Chaîne allemande de steakhouse fondée en 1978, avec

environ 50 restaurants dans tous le pays et leader du
marché, Maredo a opté dans la capitale, pour une rénovation
radicale tant sur le plan de la qualité que sur celui de la
décoration intérieure.
La chaîne a donc misé sur l’Amérique du Sud pour vous offrir
d’excellents produits dans un cadre surprenant à Berlin
– près de la porte de Brandebourg dans le Friedrichstadt
historique –, mais dépaysant et chaleureux.
Au menu : steak dominant et hype burger. Ainsi, ont-ils
voulu des viandes dans leur qualité originale, naturelle et
non modifiée dans leur puissance gustative par un élevage
européen dans nos prairies verdoyantes.
Ils ont recherché des producteurs installés dans les
immenses territoires sud-américains où le gaucho est roi,
dans des plaines sans fin, vêtu de son poncho et épris de
liberté, d’indépendance, tout proche de la nature et de ses
exigences. Ces gardiens de troupeaux de la pampa passent
leurs soirées autour d’un feu de bois et cuisent leur viande au
barbecue. Leurs femmes leur tissent des ponchos aux motifs
géométriques et colorés. Ce grand rectangle percé juste pour
passer la tête protège très bien du vent et des intempéries et
peut, le soir, servir de couverture.
C’est donc sur ces origines très nature que la chaîne Moreno
a tablé pour vous séduire.
Côté décoration, dès l’entrée, se trouve une zone de
barbecue en fonte avec un beau feu ouvert, qui permet aux
Vous êtes à Berlin et vous rêvez d’une invités d’être plongés dans une ambiance chaleureuse tout
excellente viande rouge pour déjeuner ou en excitant l’appétit pour la viande grillée. Le plafond et les
dîner ? Maredo vous propose un restaurant murs sont habillés de planches de bois et dans une grande
steakhouse tout juste rénové qui fleure bon niche indirectement éclairée, une très belle tête de taureau
aux magnifiques cornes signe le style de l’ambiance. Tous les
l’Amérique du Sud et sa passion pour les matériaux utilisés évoquent la vie en extérieur des gauchos :
gauchos et leurs troupeaux. le bois mais aussi le cuir utilisé pour les sièges. Des troncs
d’arbres desséchés, des cordes naturelles sont tendues pour
Texte : Jackie Séguin délimiter les différents espaces.
Photos DR
53
FOOD | MAREDO – BERLIN
© Clara Tuma
“ Tous les matériaux utilisés
© Clara Tuma
évoquent la vie en extérieur

des gauchos. ”
Vous pouvez dîner à une douzaine sur une longue table centrale en
marbre ou à 2, 4 ou 6 sur des tables en bois sous de magnifiques et
immenses photos de la pampa et des gauchos à cheval. Au fond du
restaurant, des banquettes favorisent l’intimité et le confort, tout en
conservant une simplicité naturelle.
Les ponchos eux, avec leurs motifs géométriques tissés, ont inspiré
le choix du carrelage et du papier peint coordonné ; les deux,
spécialement conçus pour le restaurant. Le décor en bois du plafond
reprend lui aussi les losanges des ponchos. Ces formes en zigzags
sont également rappelées par la disposition des différentes zones.
L’éclairage discret et chaleureux participe au concept spatial dans
les moindres détails : certaines lampes sont en forme de sombrero.
Côté cuisine, c’est fort simple : les viandes sont exposées dans des
comptoirs blancs, fraîches, de grande qualité et arrivées pour vous,
directement, des producteurs sud-américains. Vous pouvez choisir
au menu, mais aussi le morceau qui vous séduit et décider du type
de cuisson que vous préférez sur le barbecue !
Et nous tenons à rassurer tous ceux (dont nous sommes) qui ne sont
pas exclusivement carnivores, un ravissant comptoir vous présente
aussi tous les légumes frais et les salades de toutes variétés…
Ce nouveau restaurant phare de l’enseigne, de près de 580 m², est
très convaincant en ce qui concerne le nouveau positionnement de
la marque : une belle décoration en écho avec des ingrédients de
grande qualité, frais et très naturels.
www.maredo.de
54
© Zooey Braun
55
FOCUS | SUITE BY MISSONI AU BYBLOS – SAINT-TROPEZ
56
Au lendemain du
cinquantenaire de l’hôtel
Byblos à Saint-Tropez,
Rosita Missoni et son équipe
dévoilent la nouvelle suite by
Missoni Home.
Photos DR
57
FOCUS | SUITE BY MISSONI AU BYBLOS – SAINT-TROPEZ
Inspirée par les couleurs du célèbre village
varois, Rosita Missoni partage avec la famille
Chevanne, propriétaire du Byblos, l’amour
de recevoir en famille. Elle a exploré avec
eux toutes les harmonies de couleurs pour
apporter sa touche personnelle dans ce
palace mythique.
Célèbre pour sa maille zigzag et son arc-en-ciel

de motifs, la luxueuse griffe familiale distille
depuis 1953 l’esprit d’une certaine Dolce Vita
dans la mode et, depuis plus de vingt ans, dans
les intérieurs.
Attachée à l’histoire de sa marque comme à

celle du Byblos Saint-Tropez, Rosita Missoni
décline sa vision de la modernité dans une
palette raffinée et sophistiquée.
Entièrement décorée de meubles et tapissée
de tissus Missoni Home, cette suite retranscrit
l’image d’un véritable art de vivre à l’italienne.
“ Rosita Missoni
décline sa vision de la
modernité dans une
palette raffinée et
sophistiquée. ”
Dans la plus grande suite de l’hôtel, 180 m2,

on retrouve quelques pièces emblématiques
des collections Missoni Home, notamment
la famille de tables et chaises Cordula, les
canapés Inntil, les fauteuils Daniela et les
suspensions Thea Kuta. Une cloison en forme
de zigzag scinde la suite en deux : elle a été
spécialement dessinée et conçue pour ce
projet par l’équipe de Rosita Missoni, afin
d’offrir deux espaces distincts et ainsi créer
deux ambiances différentes dans ce même
lieu. Cette cloison est à la fois une prouesse
technique et architecturale. Les chambres,
tout comme les salles de bains, sont dotées
de linge de maison Missoni Home, apportant
une touche supplémentaire d’harmonie et
de douceur.
Sur la terrasse, un choix coloré de mobilier
outdoor a été installé : on peut ainsi se
délecter du soleil sur les transats Jalamar
ou prendre son petit déjeuner assis autour
d’une table Cordula spécialement conçue
pour l’extérieur.
www.byblos.com
www.missonihome.com
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FOCUS | ONE RIVER POINT ET B&B ITALIA - MIAMI
Cap sur
One River Point
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Le rendez-vous est fixé à Milan dans le concept store B&B Italia. M. Shahab S. Karmely
m’attend avec ce bel enthousiasme qui caractérise les entrepreneurs américains… La
poignée de main est franche, l’excitation explosive, et nous entrons immédiatement dans le
vif du sujet en abordant le projet de ce magnifique édifice : One River Point.
Photos : One River Point
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FOCUS | ONE RIVER POINT ET B&B ITALIA - MIAMI
Situé au cœur du centre-ville de Miami, le projet est

pharaonique, une véritable prouesse architecturale. L’édifice
comporte deux tours symétriques, 60 étages dans chacune,
reliées au sommet par un pont suspendu à 240 mètres de
hauteur. Les tours accueillent environ 400 résidences de
grand standing et deux villas avec rooftop, tandis que le pont
du ciel abrite un club exclusif, avec des suites desservies
par des ascenseurs privés, salles de sport, SPA, galeries
d’art, des restaurants gastronomiques et un centre d’affaires.
Les espaces extérieurs comprendront des jardins et des
terrasses, en plus d’une piscine à débordement.
B&B Italia et Arclinea ont été sélectionnés pour meubler ce
prestigieux projet résidentiel, qui débutera en 2018. Et si il
y a une vraie nouveauté dans ce concept, c’est bien celle-ci :
les futurs acquéreurs se verront proposer avec l’achat de
leur appartement, un décorateur qui n’est autre que Rémi
Tessier. Ils auront accès au catalogue B&B Italia ; chaque
appartement sera livré avec une cuisine Arclinea… Le tout,
bien entendu, sera évolutif en fonction des budgets. Mais
il faut admettre que d’avoir un service all inclusive peut
faciliter grandement l’acquisition d’un bien, surtout pour un
acheteur étranger. Les futurs propriétaires pourront profiter
d’un service hôtelier digne d’un palace parisien, ce qui ajoute
davantage d’attractivité à ce projet !
Projet One River Point :

architecture Rafael Viñoly et développé par Kar Properties.
oneriverpoint.com
www.bebitalia.com
www.arclinea.it
www.remi-tessier.com
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“ vraie nouveauté dans ce concept : les futurs acquéreurs se verront
proposer avec l’achat de leur appartement, un décorateur qui n’est autre
que Rémi Tessier. ”
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FOCUS | CABANON BY HUMBERT & POYET
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Refuge
romantique
Ce charmant cabanon sur la Riviera italienne est l’œuvre du duo
d’architectes Emil Humbert et Christophe Poyet. Un nid douillet
aux espaces optimisés qui fleure bon la mer…
Texte : Delphine Després
Photos : © Francis Amiand
Installés à Monaco, les architectes Emil Humbert et

Christophe Poyet, passionnés de mode et de design, signent
des projets chics, qui « privilégient des lignes pures
et réfléchies, afin de créer des espaces intemporels en
utilisant de beaux matériaux ». Souvenez-vous du Wine
Palace ou encore du Beefbar au sein de la Principauté…
Deux exemples de réalisations qui reflètent leur style : une
architecture au luxe discret.
Avec ce cabanon entièrement sur mesure, les pieds dans
l’eau et jouissant d’une vue privilégiée et imprenable sur la
mer, c’est un autre registre que les fondateurs de l’agence
investissent. Un projet différent, bucolique, poétique,
bohème… Et une véritable prouesse architecturale.
« Toiture, fenêtres, étanchéité, lambris… tout a été refait !
Il a fallu réfléchir au confort et aux gestes du quotidien
dans un espace plus que réduit. » Chaque détail de cette
habitation et chaque centimètre ont été soigneusement
étudiés. Dans 30 m2, Emil Humbert et Christophe Poyet
ont réussi à loger une cuisine et deux salles de bains. Les
architectes ont aussi dessiné des espaces et des agencements
ultra fonctionnels, comme une estrade sous le lit qui cache
un dressing ou encore une superposition de tiroirs qui vient
se nicher sous l’escalier.
Les matériaux naturels ont par ailleurs été privilégiés :
« Le bois marine des lambris a été laqué en blanc, le chêne
peint et teinté est omniprésent. » Et le duo de compléter :
« En association avec les bois, les laitons des luminaires
et les vasques en marbre de Carrare de la cuisine sont les
touches chics et luxe du cabanon. » Quelques pièces de
décoration et certains accessoires ont été chinés ; certains
meubles sont l’œuvre des architectes eux-mêmes.
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FOCUS | CABANON BY HUMBERT & POYET
“ Un projet différent, bucolique,

poétique, bohème… Et une véritable
prouesse architecturale. ”
Le projet a été dicté par l’élément le plus

remarquable du site : la mer. Chaque séquence
a été imaginée en rapport direct avec la
Méditerranée. Une balancelle tournée vers la
Grande Bleue a même trouvé place sur le toit !
« Le blanc a été naturellement choisi pour
rappeler une cabane traditionnelle en bordure
méditerranéenne, détaillent les architectes.
Grâce à lui, la lumière et les couleurs de la
nature environnante apparaissent comme
par enchantement. Les uniques couleurs
font partie de la vue. Le propriétaire, artiste
plasticien, peut en admirer les nuances,
comme dans un tableau. »
Ultime merveille, la terrasse. Cet espace de
3 m2, magnifié par un piano, un hamac et un
coin salon et repas, prolonge l’espace vers
la mer et offre aux occupants du lieu un
panorama inouï sur la côte et les flots…
www.humbertpoyet.com
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ARCHITECTURE | CCS
Sur cette double page : Glen Park Residence | San Francisco, CA.
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La lumière
des simples
Depuis près de trente années, l’agence d’architecture
américaine CCS dessine des habitations où règnent en maîtres
absolus, lumière et simplicité. Plongeon dans l’univers soigné
et délicieusement aérien de monsieur Cass Calder Smith.
Texte : Fabienne Dupuis
Photos DR
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ARCHITECTURE | CCS
“ L’agence CCS est réputée pour

sa rigueur mais aussi ses lignes
modernes et épurées. ”
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Enfant de la balle, issu de parents hippies
et artistes (sa mère est peintre, son
père journaliste touche-à-tout), Cass
Calder Smith a eu l’une de ces enfances
dont on ne sait jamais trop si elles sont
simplement géniales ou périlleusement
libertaires. Balloté d’une côte à l’autre des
États-Unis, le jeune Calder grandit entre
école cool et en vogue, et communautés
hippies avant le chic. Ce sera d’ailleurs
l’une d’entre elles qui lui offrira la plus
belle des opportunités : laissé à lui-même,
le jeune garçon joue dans une cour avec
des morceaux de bois qu’il s’amuse à
assembler pour former des habitations.
Quelques années plus tard, retour en
classe, Calder obtient son diplôme
de premier cycle en architecture de
l’Université de Californie, à Berkeley.
Installée depuis 1990, l’agence CCS
fait aujourd’hui belle figure sur la
scène architecturale.
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ARCHITECTURE | CCS
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Réputée pour sa rigueur mais aussi ses
lignes modernes et épurées, elle affiche, en
près de trente années d’exercices, un très
beau portfolio de réalisations qui couvrent
tout autant les bâtiments publics que
résidences privées.
Quelques exemples d’habitations suffisent
à montrer combien Cass Calder Smith
s’est employé à appliquer tout au long de
ces années, ce qui est devenu sa véritable
marque de fabrique, son credo. Pour cette
résidence Levine, la rénovation d’une
maison de campagne à Southampton, Cass
a inséré lumière et simplicité. Lumière
naturelle, grâce à l’utilisation judicieuse de
larges baies vitrées, et simplicité du blanc
qui recouvre, tant les murs que les sols de
chêne et les plafonds. De fait, c’est l’espace
tout entier qui gagne en aisance et naturel.
Pour la résidence Laidley, située en
plein cœur de San Francisco, là encore,
l’architecte imagine une habitation aux
courbes pleines de légèreté et de naturel.
Inscrits sur les hauteurs de la ville, la
maison et son jardin suivent logiquement
les mouvements du site, pour se vivre
naturellement en terrasse.
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ARCHITECTURE | CCS
Fish Cove | Southampton, NY.
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ARCHITECTURE | CCS
Fish Cove | Southampton, NY.
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Plus bas, l’architecte a installé, un « cube »,
petit kiosque cosmique, bardé de miroirs
et qui reflète de toutes ses surfaces le
voisinage, la ville, le paysage... À l’intérieur,
comme dans l’antre d’un poète, Cass
Calder Smith a habillé le lieu d’une parure
circulaire blanche et d’un toit ouvert sur
les étoiles. Délicat et aérien, le Cube,
closerie privative, devient alors, dans sa
déconcertante simplicité, le lieu presque
mystique du resourcement urbain.
Comme une quête, la pureté du dessin
de Cass Calder Smith ne s’arrête jamais.
Ni pour son projet Fish Cove, maison de
plus de 400 m2, qui respire l’air frais, la
justesse et la limpidité. Ni même pour son
projet Aptos qui, sous ses faux airs de
baraque beatnik, bardé de Corten et de
bois recyclé, bigarré, cache la réalité de la
sobriété du trait de l’architecte. Un trait où
béton, bois, verre et métal sont organisés
méticuleusement pour offrir un intérieur
soigné et raffiné. Et toujours, cette lumière
impeccablement sereine.
www.ccs-architecture.com
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DOMESTIQUE | PIANO HOUSE BY LINE ARCHITECTURE
Design léché, agencement spatial millimétré… Visite de la maison Piano,

dessinée par l’agence d’architecture moldave Line.
Texte : Louise de Vergonnes

Photos : © Bajura Oleg
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Si la fiche de présentation de Dmitrii Petrov Dans le design de Dmitrii Petrov, tout sert.
est peu diserte, elle en dit pourtant long. Son architecture est méthodique. Mathématique.
Adepte de l’épure, disciple du minimalisme La charte une fois énoncée, le travail de Petrov
et fidèle de la simplicité, le jeune architecte, semble alors comme plus accessible. Cette
diplômé de l’université technique de Moldavie, maison résidentielle est inscrite au cœur d’un
semble préférer la frugalité à la duplicité d’une quartier. Petrov ne dessinera qu’un seul étage
surenchère paradeuse. À quoi servirait-il donc qui permettra à la Piano, circonscrite, de vivre
d’ajouter un trait lorsque tout est dit ? loin des regards. Et, puisqu’il le faut, la maison
Mais au-delà de ce design parfois austère, se dessinée en parallélogramme, couvrira tout le
dévoile aussi un style affirmé, masculin et site qui lui est attribué ou presque : soit 264 m2.
fermement rigoureux. Si le trait est court, c’est À l’intérieur, Petrov y a glissé un petit patio avec
qu’il répond à une loi rationnelle. une piscine.
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“ Au-delà de ce design parfois austère,

se dévoile aussi un style affirmé,
masculin et rigoureux. ”
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Le rêve absolu de la bourgeoisie pavillonnaire. ou encore texture, aspérités ailleurs. Avec cette
Mais l’œuvre est ailleurs. Celui de ce dessin, palette concise, méthodique, Petrov compose
bref et soigné, entre béton, bois et verre. Un un intérieur maîtrisé, ordonnancé, qui respire le
béton d’abord épais, solide, peint de blanc, qui soin et l’exigence, qui, comme une partition, est
joue les rôles du toit et de la chape. Entre ces poussé dans tous les coins du projet. Les trois
deux épaisseurs, Petrov a inséré de larges baies chambres d’abord et les pièces de bain ensuite
vitrées et quelques panneaux de bois qui couvrent respirent cette assurance, systématique, logique,
certains murs. Transparence. Chaleur. L’équilibre cette épure, signature de l’agence. On y retrouve
est juste. Un équilibre poussé jusqu’au cœur de aussi ce blanc et du bardage de bois, enveloppant
la maison. Là encore, l’architecte fait du moins quelques pièces de design, comme le fauteuil
pour le plus, n’utilisant que ses trois matériaux Eames ou une baignoire îlot.
pour donner profondeur ici, luminosité là,
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Puis ce sera au tour des pièces communes : la
cuisine, son îlot de bois et d’inox et ses portes de
rangement en acier poli, et enfin le salon et la salle
à manger, élégamment habillés de noir et beige
où trône, majestueusement, un piano à queue.
Comme une évidence.
www.line-a.md
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DOMESTIQUE | FIVE TERRACES AND A GARDEN BY CORPO ATELIER – VILAMOURA
Anatomie
d’un architecte
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Les architectes de l’agence Corpo Atelier
dévoilent leur projet de villa, au cœur d’un parc
golfique des côtes du Portugal. Exploration d’un
concept architectural.
Photos : © Ricardo Oliveira Alves
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Tout serait l’expression d’éléments. Ou tout au

moins, du collage de ces éléments. À la manière
des êtres humains, dont les parties seraient
assemblées pour former un tout, l’architecture,
selon l’agence portugaise Corpo Atelier, relèverait
d’un assemblage de parties pour offrir un espace
doué de sens, de fonctions. La structure serait
les os, les murs la peau, les fenêtres les yeux,
les portes la bouche. Entre ces deux corps, l’un
organique et l’autre parfaitement artificiel, une
seule différence : l’opportunité pour l’un de
multiplier ses possibilités.
Ainsi donc, l’architecture serait sans fin,
un jeu de construction, un champ ouvert
à l’expérimentation perpétuelle. C’est ce
regard absolu qui a permis aux architectes
d’imaginer, sans préjugé ou préconception, le
projet pertinemment nommé : Cinq terrasses et
un Jardin.
Au départ de l’affaire, un terrain de golf, à
Vilamoura au Portugal, une terre parée de
buissons et d’arbres, de bacs de sable et de petits
étangs. Un terrain vallonné où d’autres maisons
ont, elles aussi, été érigées pour satisfaire une
clientèle acquise aux plaisirs de la petite balle
blanche. Et puis au loin, l’océan d’une part, et de
l’autre, les pics des montagnes.
Face à ce préalable, les architectes commencent
alors à bouger leurs blocs de béton. Les étirant
ici, les allongeant là. Puis enfin, la réponse prend
forme pour devenir un empilement de cinq blocs
avec terrasses, amoncelés les uns sur les autres,
construits en porte-à-faux.
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“ Chaque bloc, épais, opaque et impeccablement blanc,
semble défier le monde extérieur. ”
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Cinq éléments qui permettent ainsi aux locataires
de vivre le monde extérieur à leur guise mais aussi
de profiter de la nouvelle demeure, sans le regard
parasite de flâneurs indésirés.
Chaque bloc, épais, opaque et impeccablement
blanc, semble défier le monde extérieur, ne
laissant apparaître pour ouvertures que les
terrasses et quelques bacs à plantes dans lesquels
la lumière et le vent s’engouffrent pour envahir les
espaces intérieurs. Avec ses multiples points de
vue, la Cinq terrasses fait évoluer les expériences
vécues de l’intérieur, offrant à ses hôtes une
réalité hétérogène, peut-être même complexe…
Sur les terrasses, les plantes semblent faire le lien
naturel avec le monde qui les entoure, défiant avec
délice le blanc pérenne de la maison. Un blanc qui
envahit aussi les espaces intérieurs et réfléchit ad
libitum la lumière naturelle. Comme si l’extérieur
vivait aussi à l’intérieur ou que la maison elle-
même était tout bonnement sans limite spatiale.
www.corpoatelier.com
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DOMESTIQUE | VILLA KALI BY BLANKPAGE & KARIM NADER – MONSEF
© Marwan Harmouche
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Millefeuille
L’agence d’architecture Blankpage et le Studio Karim Nader présentent le
projet Villa Kali. Une résidence titanesque postée sur les bords de la mer
Méditerranée, au Liban.
Photos DR
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© Bahaa Ghoussainy
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© Bahaa Ghoussainy
“ La Villa Kali revisite la maison traditionnelle orientale

pour offrir une solution moderne à l’habitation. ”
Karim Nader n’est pas inconnu de l’agence fontaine placée au centre structurent entièrement,
d’architecture libanaise Blankpage. Bien au comme il se faisait jadis, cette demeure moderne.
contraire. Après des débuts en solo, il collabore de Érigée autour de cette cour, en étages accumulés
2008 à 2016 avec Patrick Mezher et Walid Ghantous, comme de véritables strates géologiques, la Villa
au sein même de l’agence libanaise. Ensemble, Kali s’ouvre, de tous ses points de vue et de ses
ils signent, entre autres, la Résidence Amchit et deux parties distinctes, vers la mer Méditerranée
la villa Tahan, reconnues internationalement par qu’elle domine. Un site compilant des couches
les professionnels de l’industrie. C’est donc sans minérales variées auquel elle rend hommage par
surprise que les deux noms d’agence apparaissent tous ses angles.
aujourd’hui dans la signature de ce long projet. Un Ainsi donc, l’énorme bâtisse, devenue millefeuille,
projet de quatre années où les architectes ont dû évolue dans un mouvement qui semble presque
déployer études, créativité et culture pour dessiner naturel, du garage vers l’entrée. Une entrée qui
cette réussite architecturale. permet de poursuivre la découverte vers le salon,
Car au-delà même de la grandeur manifeste de la le bar, la salle de gym et la cuisine. L’étage commun
Villa Kali, ce sont tous les détails cachés derrière à tous se vit baies vitrées ouvertes vers la terrasse
cette sublime création qui intriguent. Bâtie sur les puis la piscine ou plus loin, la mer… Les espaces
hauteurs de la ville de Monsef, à 45 kilomètres au sereins et protégés de salons délicieusement
nord de Beirut, la Villa Kali est le résultat d’une confortables présentent d’autres alternatives.
rencontre entre technique, histoire et culture.
Établie sur 2 000 m2, elle revisite la maison
traditionnelle orientale pour offrir une solution
moderne à l’habitation. Ainsi, la cour intérieure et sa
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© Marwan Harmouche
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© Marwan Harmouche
Plus haut, au niveau des deux étages
supérieurs, onze chambres et quelques
salons sont généreusement distribués
sur les espaces de la maison. Là encore,
c’est la Méditerranée qui domine, offrant
à chacun cette vue sur la Grande Bleue
et le claquement incessant de ses vagues.
Ne manque que le jardin… Posté sur le
© Nadim Asfar
toit, il rappelle la végétation et les roches

de cette région de bord de mer… Oui la
Villa Kali joue la carte d’une architecture
culturellement intégrée.
www.blankpagearch.com
www.karimnader.com
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© Marwan Harmouche © Marwan Harmouche
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DOMESTIQUE | BALMORAL HOUSE BY TKD ARCHITECTS ET SAOTA - MOSMAN
ENTRE
MER
ET
NATURE
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C’est à Mosman, en Australie, que le groupe Tanner
Kibble Denton Architects a réalisé cette maison
de famille, en collaboration avec l’agence Saota et
Alexandra Kidd pour le design intérieur. Il signe
avec maestria une relation intime et inattendue entre
extérieur et intérieur.
Texte : Jackie Séguin
Photos : © Justin Alexander
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Les architectes ont joué avec beaucoup

d’intelligence sur l’emplacement particulier
de ce terrain, dans la banlieue nord de
Sydney à 8 km du centre ville. En effet, à
l’est, une vue vraiment imprenable sur le
port de Sydney et, au loin, la mer… Mais
à l’ouest, la maison donne sur une rue.
D’où l’idée ingénieuse de creuser pour
enterrer le rez-de-chaussée où se trouve la
grande pièce à vivre familiale. Et côté rue,
les architectes ont créé, au sens propre
du terme, un vrai jardin particulier cerné
par les roches naturelles et brutes du site.
C’est ainsi que les propriétaires possèdent
aujourd’hui une pièce à vivre très vaste
qui se trouve en dessous du niveau de la
rue. Comme les sons montent, ils jouissent
donc d’un calme absolu avec d’un côté,
une vue sur un ravissant jardin à l’abri des
regards, et de l’autre, le somptueux port de
Sydney et la mer… Les invités qui passent
par la rue sont accueillis au premier étage,
passent par un pont placé au-dessus du
jardin et découvrent une vue splendide sur
la mer.
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L’ensemble de la maison (plusieurs pièces
à vivre, cinq chambres, sauna, gymnase,
cave à vin et salle de cinéma) s’articule
autour et au-dessus de la pièce à vivre. La
plupart des pièces sont largement ouvertes
sur une terrasse non couverte, entourée
de garde-corps en verre permettant de
profiter très largement du panorama. Une
grande piscine en granit sombre a, de plus,
été pensée, juste devant l’axe principal
du niveau inférieur donnant sur les flots,
apportant ainsi la touche finale de maison
de vacances dans cette banlieue de Sydney
si active !
Les architectes ont opté pour un style très
classique et géométrique mais ont misé
sur une sophistication très adaptée des
matériaux, de préférence naturels pour
être en accord avec le paysage. C’est ainsi,
par exemple, qu’un immense comptoir en
granit blanc taillé à la main a été préféré
pour l’îlot dans la cuisine ouverte. Le plan
de travail est parfaitement poli mais les
flancs ont été laissés bruts pour répondre
aux roches naturelles du jardin encastré.
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“Les propriétaires jouissent
d’un calme absolu avec d’un
côté, une vue sur un ravissant
jardin à l’abri des regards, et
de l’autre, le somptueux port de
Sydney et la mer… ”
Et donc, même dans cette cuisine très design et

contemporaine, subsiste la sensation de vivre
en osmose avec les éléments naturels. D’où une
originalité décorative très subtile et convaincante.
Dans toute la maison, le béton vernis se marie avec
de grands carreaux de granit et des revêtements
de grès qui participent à la luminosité des lieux
tout en accentuant le sentiment de simplicité et de
naturel. Mais très judicieusement, l’ensemble est à
l’intérieur partout réchauffé par les textures chaudes
du bois et du bronze utilisées pour le revêtement
intérieur et le tamisage. Les tissus sont bleu électrique
en rappel de la mer et de la piscine.
On ne peut que saluer le talent des concepteurs qui
ont su si bien magnifier chaque détail pour instaurer
cette ambiance de luxe simple et de confort naturel…
Le tout, rappelons-le, avec vue sur une des plus
grandes capitales du monde !
www.tkda.com.au
www.saota.com
www.alexandrakidd.com
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DOMESTIQUE | FRANKLIN HOUSE BY HAZELBAKER I RUSH - EL PASO
SLOW
DESIGN
La jeune agence américaine Hazelbaker I Rush dévoile l’un de ses
derniers projets de résidence : la maison Franklin. Une habitation
chic et brute, inscrite au cœur des montagnes texanes.
Photos : © Casey Dunn
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“ La maison rend hommage à la simplicité
et à la beauté naturelle du paysage. ”
Elle n’est pas très loin l’époque où Darci

Hazelbaker tricotait, matelassait ou cousait
avec sa mère dans leur petite maison
d’Indianapolis. De cette période, la jeune
femme a conservé un sens profond du
fait main et des choses bien faites. C’est
aujourd’hui cette même éthique qui pousse
Darci à imaginer des espaces doués
d’une simplicité palpable mais possédant
une impeccable modernité. De son
côté, ce sont les contrées de la Floride
rurale qui ont vu grandir Dale Rush. Un
environnement formateur qui instille chez
le jeune homme les premières notions
en toiture, plomberie et autre travail
de charpenterie.
Après leurs études de design et
d’architecture, les jeunes gens se
rencontrent et forment rapidement
l’agence Hazelbaker I Rush. Une agence
pleine d’idées qu’ils occupent à temps
partiel et qui peine pourtant à dépasser
les seules limites des commandes d’amis
enthousiastes. Nous sommes en 2001 et les
deux compères foisonnent d’idées, créent
à tour de bras des espaces, des objets.
Mais il faudra pourtant attendre 2009 pour
que Darci et Dale décident enfin de se
lancer dans l’aventure.
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Désormais, les projets se multiplient. Le premier, entièrement inscrit dans la

Hazelbaker et Rush répondent aux déclivité de la montagne, cache les espaces
demandes en réalisant un travail entre pratiques et utilitaires de la maison
artisanat, slow design et confort moderne. Franklin. Niché dans un édifice construit
Désormais reconnue, l’équipe demeure en pierres locales, le rez-de-chaussée
respectée, convoitée, voire enviée. abrite, quant à lui, les pièces de vie : une
Aujourd’hui, c’est le projet de la maison cuisine, un salon et une salle à manger.
Franklin qui propulse Hazelbaker et Rush Sur sa terrasse de béton, une piscine vient
sur le devant de la scène. Un projet qui leur agrémenter la maison, comme un aveu,
ressemble vraiment. Perché à 800 mètres à peine discret, fait à la modernité, au
d’altitude, sur les montagnes Franklin confort. L’étage supérieur est bâti en porte-
au-dessus de la ville d’El Paso au Texas, il à-faux et affiche fièrement le blanc de ce
prend place au cœur d’un paysage aussi bloc rectiligne. Une masse dominante,
sublime que rugueux. La maison devait, qui accueille les chambres mais aussi une
selon la note d’intention, honorer à la fois pièce de loisirs. Mais surtout, qui offre des
le paysage alentour et le confort d’une vues, devant, derrière, et même sur les
habitation moderne. Mais pas trop. côtés, sur le paysage, les levers et couchers
Deux blocs apparents, superposés, en de soleil. Avec des vues sur le ciel et les
croix, sont alors imaginés pour une maison aigles royaux ou les buses à queue rousse
qui comptera trois étages au total. qui y passent.
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Après le travail d’architecture, celui de la
décoration reprend discrètement et une
à une toutes les références esthétiques
de la région (pierres, stuc, métal, cuir)…
Finalement, c’est à la simplicité et à la
beauté naturelle du paysage que la maison
Franklin rend un sublime hommage.
www.ha-ru.co
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DOMESTIQUE | VILLA BY GROUPE DUNOYER – PORTO-VECCHIO
Intégration
réussie
La Corse est connue et reconnue pour ses paysages, ses
plages, sa culture. Cette île de Beauté qui trône au milieu de
la Méditerranée est sans aucun doute convoitée pour toutes
ces raisons. Sur une colline adjacente à Porto-Vecchio, sur
la route des plages du Benedettu, le Groupe Dunoyer a
imaginé cette villa de caractère complètement intégrée dans
ce magnifique environnement méridional.

Photos DR
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La réalisation de cette villa n’aurait pas été

possible sans la précieuse collaboration d’un
architecte et d’artisans insulaires. Le groupe
Dunoyer, basé en Haute-Savoie, constructeur
reconnu de maisons en bois, a importé toute son
expertise pour concevoir les 600 m2 habitables
de cette résidence et se nourrir de ce site
extraordinaire les pieds dans l’eau.
Cette villa jouit de toutes les commodités d’une
réalisation de haut standing, dont de vastes
espaces de réception, plusieurs salons et de
larges terrasses face mer, six suites spacieuses,
ascenseurs, salle de fitness, accès bateau… Bref,
tout ce que l’on peut penser de meilleur dans
l’univers ultra luxe. Côté décoration intérieure,
tout a été choisi avec beaucoup de finesse dont du
mobilier Flexform, Missoni Home et Antonio Lupi
pour les salles de bains. Fabuleux !
www.dunoyer.com
www.axe-d.com
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“ Le groupe Dunoyer, basé en Haute-Savoie, a importé toute son expertise
pour concevoir les 600 m2 habitables de cette résidence et se nourrir de
ce site extraordinaire les pieds dans l’eau. ”
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DOMESTIQUE | MAISON DE VACANCES BY ATELIER DU PONT – CAP-FERRET
Esprit cabanes
Au Cap-Ferret, l’agence d’architecture Atelier du Pont a construit une maison de vacances
© Takuji Shimmura
dissimulée dans la pinède, en harmonie avec son environnement. Zoom sur un projet
contemporain aux lignes peu banales.
Photos : © Takuji Shimmura et Philippe Garcia
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© Takuji Shimmura
“ Rappelant les cabanes dans les arbres, la
maison multiplie les percées visuelles qui
accentuent sa relation à la nature. ”
Atelier du Pont
Lieu de villégiature chic, la presqu’île

© Takuji Shimmura
du Cap-Ferret demeure malgré tout

un territoire préservé très nature.
Une dernière caractéristique qui a
particulièrement inspiré les auteurs
de ce projet : les professionnels de
l’Atelier du Pont, une agence parisienne
pluridisciplinaire d’architecture et de
design intérieur.
La nature et l’environnement de cette
maison très lumineuse ont en effet
constitué un point de départ majeur.
« À l’image de la presqu’île du Cap-Ferret,
le terrain qui descend en pente douce vers
la mer est une petite pinède d’arbousiers,
yuccas et pins, typiques de la région,
détaillent les architectes.
124
© Takuji Shimmura
Il s’agissait donc de concevoir un projet Des matériaux d’inspiration industrielle

en harmonie avec son paysage et de viennent en revanche contrecarrer cela,
limiter son impact sur l’environnement avec, par exemple, de la tôle ondulée qui
végétal existant. Rappelant les cabanes orne une partie de la façade. Dans le même
dans les arbres, la maison multiplie esprit, des suspensions industrielles ont
les percées visuelles qui accentuent sa été placées au-dessus du mobilier outdoor
relation à la nature. Son implantation (Fermob) sous l’avent de la cuisine.
permet de conserver au maximum les Cette maison de 330 m2 s’insère
arbres existants tandis que le bois est parfaitement dans la topographie du
majoritairement utilisé en façade jouant terrain. Elle se compose de différents
du mimétisme avec la pinède. » Le bois volumes reliés entre eux par des terrasses
brille effectivement par sa présence à et pensés pour offrir aux habitants des
l’extérieur comme à l’intérieur avec, entre zones d’intimité, mais aussi des espaces
autres, des terrasses en bois, du red cedar conviviaux pour partager d’agréables
au niveau du bardage de la façade, du moments en tribu !
parquet bois brut à l’intérieur, quelques
meubles en bois.
125
© Takuji Shimmura
126
127
© Philippe Garcia
Afin de profiter au maximum des sublimes
points de vue sur la nature, les architectes
n’ont pas hésité à sortir des sentiers
battus : ils ont inventé des ouvertures en
triangle ou encore des lignes biaises qui
dynamisent la construction. En opposition
à cela, d’autres éléments architecturaux
viennent adoucir les intérieurs, à l’image
du dortoir maçonné des enfants ou encore
de l’escalier sculptural en béton tout en
rondeur qui voisine, dans le salon, avec les
iconiques canapés Togo de Michel Ducaroy
(Ligne Roset). On aime par ailleurs le choix
de leur couleur, du orange, parce que cette
tonalité ajoute du peps à la décoration !
Cette gaieté, on la retrouve également dans
la pièce de repas où se mêlent meubles de
cuisine jaune et suspensions multicolores
Pet Lamp d’Alvaro Catalán de Ocón
au-dessus de la table. L’atmosphère
générale se veut plutôt décontractée…
© Philippe Garcia
Une ambiance qui correspond à merveille à

l’esprit d’une maison de vacances !
www.atelierdupont.fr
128
© Philippe Garcia © Philippe Garcia
© Philippe Garcia
129
HÔTEL | ANANTARA AL JABAL AL AKHDAR – OMAN
Rock the kasbah

130
L’hôtelier thaïlandais Minor
Group choisit l’agence
d’architecture parisienne
Atelier PoD pour l’un de ses
derniers opus. Visite de l’hôtel
Anantara Al Jabal Al Akhdar, à
Nizwa, au Sultanat d’Oman.
Photos : © Anantara
131
HÔTEL | ANANTARA AL JABAL AL AKHDAR – OMAN
On y arrive par une route sinueuse et prononcée.
Une rampe inscrite à flanc de falaise qui fait encore
aujourd’hui sourire Lotfi Sidirahal, directeur associé
de l’Atelier PoD. Car ce sont ces mêmes côtes que
les camions, chargés des matériaux destinés à la
construction de l’hôtel Al Jabal Al Akhdar, montaient
au pas. Une épopée laborieuse qui a duré près de cinq
années, avant que ne puissent enfin s’ouvrir les portes
de l’hôtel cinq étoiles, le plus haut du Moyen-Orient.
Situé à 2 000 mètres d’altitude, le nouvel Anantara de
la région de Nizwa, a été imaginé comme une petite
ville, une kasbah, inscrite au pied d’un fort, comme
dans cette région si riche en vieilles citadelles. Un
village construit à flanc de montagne, qui regroupe
33 villas et 82 chambres, sur un site de plus de
6,5 hectares.
« Notre challenge fut certainement d’apporter une
réponse concrète et ancrée dans son environnement,
avec finalement bien peu de matière pour nous
nourrir », confie Lotfi. Car si la destination est
culturellement riche, elle compte pourtant peu de
références qui puissent entrer dans l’élaboration d’un
projet architectural. Ce seront les portes, les tapis
et les plafonds qui feront alors ce jeu de connexion
entre les deux mondes. Celui d’Oman mais aussi
celui de la créativité contemporaine, qui vont à eux
deux apporter une ligne cohérente à l’ensemble. On
retrouve ainsi ces codes, dès l’entrée avec son dôme
spectaculaire, puis jusqu’aux suites et aux villas. Ce
seront des teintes qui s’immiscent dans ce paysage
spectaculaire des montagnes, du beige et du vert,
du chocolat et parfois quelques carnés qui viennent
gentiment bousculer un ensemble un peu sage. Côté
mobilier – dessiné à 80 % par l’Atelier PoD –, les
architectes se sont inspirés de la région autant que
de lignes plus modernes. Les détails, comme des
clins d’œil faits aux deux mondes, harmonisent les
équilibres entre les deux adversaires sans jamais
galvauder l’un ou l’autre. Détails des plaquages aux
airs de moucharabiehs ou de claustras, cloutages des
banquettes rappelant les vieux coffres des châteaux
forts, et ces lampes, spécialement conçues pour les
lieux et qui racontent, sans artifice, les sémaphores
d’Orient, habillés ici dans des formes glorieusement
droites et épurées.
Reste alors à l’ensemble de prendre forme. Comme
dans le dédale d’une kasbah, se mélangent ici les
villas avec vue sur le canyon – sans doute les plus
impressionnantes – et les autres, privatives, qui se
vivent dans l’espace fermé d’une cour avec piscine
et quelques divans pour y passer paresseusement
les après-midis à l’ombre des parasols. D’autres
suites figurent parmi les autres catégories. Certes,
leurs espaces sont plus petits mais les vues qu’elles
offrent sur la vallée compensent somptueusement
cette superficie plus réduite. L’Atelier PoD rend un
très bel hommage à cette vallée, et ce, jusque dans
les moindres détails. Avec simplicité, humilité et un
respect évident.
www.jabal-akhdar.anantara.com
www.atelierpod.com
Se rendre a Oman :
vols Qatar Airways sur www.qatarairways.com
132
“ Un hôtel cinq étoiles à 2 000 mètres d’altitude, le plus haut du
Moyen-Orient, imaginé comme une petite ville par l’Atelier PoD et
construit à flanc de montagne. Magique. ”
133
HÔTEL | SOFITEL TAMUDA BAY – M’DIQ
© Luc Boegly
Perle
du nord
© Luc Boegly
marocain
Le cabinet GM Architects,
dirigé par Galal Mahmoud,
signe l’architecture et la
décoration du nouveau Sofitel
Tamuda Bay 5 étoiles sur la
côte à l’est de Tanger. Entre
raffinement marocain et art
de vivre à la française, l’hôtel
prône la douceur de vivre. Une
merveilleuse adresse qui nous a
séduits ! Échappée belle.

Photos DR
134
© Christophe Gay
© Christophe Gay
135
HÔTEL | SOFITEL TAMUDA BAY – M’DIQ
© Luc Boegly
La population locale commence à nommer l’endroit
« la riviera marocaine ». Il faut dire que cette côte
méditerranéenne, à 40 kilomètres de Tanger, figure
parmi les cadres les plus idylliques du pays… La
petite ville de M’Diq près de Tétouan, où est installé
le Sofitel Tamuda Bay voisinant avec la résidence
royale, jouit en effet d’une plage magnifique : ici l’on
profite aussi bien de l’eau turquoise de la Grande
Bleue que de la vue sur les sommets du Rif. Un tel
décor naturel ne pouvait qu’inspirer le concepteur du
lieu, l’architecte franco-libanais Galal Mahmoud.
Le premier ravissement se vit dès l’entrée dans le
lobby, qui laisse transparaître un jeu de bassins
exceptionnel, puis la mer. Impressionnant par sa
hauteur et sa majesté, ce lobby a pris place dans un
cube de verre habillé d’une résille extérieure, un
moucharabieh qui protège de la lumière et dont le
© Luc Boegly
motif moderne a été repris partout dans l’hôtel. Autre

étonnement : la décoration. Galal Mahmoud donne
immédiatement le ton : cette entrée assume fièrement
sa contemporanéité, son mariage d’influences
entre Maroc et Côte d’Azur, ainsi que des couleurs
chatoyantes peu habituelles ! « Je souhaitais un lieu
culturel franco-marocain, explique l’architecte.
136
La riviera française est notamment
caractérisée par des artistes comme
Braque et Matisse qui y ont vécu et
dont l’art a été influencé par le style
méditerranéen. Je me suis inspiré de
ces artistes français du XXe siècle, dont
la peinture a été profondément marquée
par leurs séjours marocains. » Ainsi,
partout, et notamment dans le lobby, Galal
Mahmoud a choisi des couleurs vives et
gaies qui rappellent les œuvres de ces
peintres, et qui contrastent avec la pureté
© Christophe Gay
du blanc que l’on retrouve, entre autres,
dans le marbre sélectionné. Avouons que
cela met tout le monde de bonne humeur,
de la clientèle au personnel ! Si le jaune,
le rouge et le orange sont très présents,
le bleu, lui, l’est davantage encore. Le
bâtiment central de l’établissement, un
cube, est même entièrement bleu ! « Les
couleurs de la ville de Tanger avec ce
magnifique contraste du bleu cobalt et du
blanc ont été une source d’inspiration
essentielle », poursuit l’architecte.
Les 104 chambres et suites spacieuses
toutes tournées vers la mer, dont huit
bungalows et cinq villas, profitent
également de cette inspiration, mais
“ Je me suis inspiré de ces artistes français du
XXe siècle, dont la peinture a été profondément
aussi d’une atmosphère délicieuse et
particulièrement apaisante. « Nous
souhaitions offrir au visiteur une
expérience méditerranéenne unique, un
dépaysement total qu’il ne retrouvera
marquée par leurs séjours marocains. ”
nulle part ailleurs. » Et l’exercice est
particulièrement réussi ! Que l’on opte Galal Mahmoud
pour une chambre, un bungalow ou une
villa, l’enchantement est réel ! Malgré
tout, entre le bungalow et la villa, le choix
demeure difficile… Sur deux niveaux, la
villa possède sa piscine privée à l’abri des
regards et une superbe terrasse avec vue
mer à l’étage, tandis que le bungalow, lui,
est directement posé sur la plage face à
la Méditerranée…
Les restaurants de l’hôtel sont à la hauteur
de l’adresse, avec des décors somptueux
et une cuisine vraiment délicieuse.
Au Marché des saveurs, on se délecte
de spécialités marocaines, françaises,
italiennes ou asiatiques ; à la Voile Bleue,
on déguste un menu raffiné à base de
© Luc Boegly
produits de la terre et de la mer.

Pour parfaire l’ensemble, Sofitel dévoile ici
So Spa, une véritable oasis de bien-être qui
s’étend sur 1 250 m2 ! L’ambiance, plus zen,
diffère des autres espaces de l’hôtel et les
soins prodigués sont incroyables !
Ce nouveau resort marocain, qui compte
également un immense espace enfants, a
vraiment tout pour plaire !
www.gm-architects.com
www.sofitel.com
137
HÔTEL | GLAD LIVE – SÉOUL
138
Culture club
Quatrième opus du groupe coréen Ora Resort, le Glad Live Seoul vient
tout juste d’ouvrir ses portes au cœur du quartier le plus en vue de la
capitale coréenne. Visite sans filtre d’un hôtel qui vit sans limite.

Photos : Design Hotels
139
HÔTEL | GLAD LIVE – SÉOUL
“ Hyper branché, délicieusement bruyant, le Glad Live de Séoul

l’est incontestablement. ”
C’est le quartier le plus branché de Séoul. Une référence urbaine Hyper branché, délicieusement bruyant, le Glad Live de Séoul
où les jeunes professionnels se ruent pour vivre 24/7 – et Platinum l’est incontestablement, confirmant au passage tout son talent de
en main –, les boutiques les plus chics de la planète, les boîtes les maître des nuits coréennes. On y va pour prendre un verre ou plus,
plus en vogue de la capitale de la Corée du Sud. Effervescente et vivre jusqu’au petit matin (le club D.Star ouvre de 23 h 30 à 10 h)
comme un flipper en tilts constants, Séoul offre un formidable dans l’harmonie démesurée de beats enivrants qui font sans doute
terrain de jeu à ceux qui aiment brûler la vie par tous les bouts. oublier un quotidien heureusement moins étourdissant.
C’est dans cette frénésie multicolore, que l’hôtel Glad Live Seoul Côté chambres, 210 au total, comme un rempart à l’effervescence
a récemment ouvert ses portes. Petit frère de l’hôtel Yeouido, des espaces publics, c’est le minimalisme qui prime. Un
ce nouveau lieu, tout comme le précédent, a été imaginé par les minimalisme empli d’art et de culture qui s’observe dans le silence
équipes du truculent club, le D.Bridge. Les âmes solitaires, férues de sa Glad House Suite, quelque part entre les objets sélectionnés
de calme et de silence, l’auront compris : il faudra s’abstenir. Pour par le musée Daelim et quelques pièces des artistes Youngjun
les autres, le délice devrait être mémorable. Kim, Henrik Vibskov ou ceux de Lala Choi. Tout en noir et blanc,
Et il commence par ce lobby, dont la gigantesque suspension de 4 la Glad Pool Suite prône, quant à elle, les soirées privées avec un
mètres de hauteur, portant 180 ampoules, est incontestablement le bassin de 4 m2 et un écran géant armé d’enceintes Bang & Olufsen.
lien visuel… Mais aussi acoustique, puisque le chandelier renferme La sagesse ne dure qu’un temps et à l’esprit festif de reprendre
sur toute sa hauteur de petites enceintes qui permettent de diffuser le dessus dans la Live Pool Suite qui célèbre indécemment
la musique sur les trois étages qu’il parcourt. Ainsi donc, on passe l’insomnie... Une indécence heureuse qui ne vise jamais plus que
de l’ambiance chic et tamisée du Café Flint au restaurant plus le bonheur de soirées passées à s’amuser dans la légèreté urbaine
informel et très urbain, Power Plant, jusqu’au lounge bar, D.Bridge d’une ville toujours en mouvement.
Colour Avenue, aux allures de boudoir, enveloppé dans le rythme
incandescent d’une EDM (comprenez Electronic Dance Music)
plutôt léchée.
www.gladlive-hotels.com
140
141
HÔTEL | CLUB MED RIO DAS PEDRAS
142
La tentation
du luxe
Le Club Med Rio Das Pedras au Brésil accueille un
nouvel espace sur son territoire, décoré par le Studio
Marc Hertrich et Nicolas Adnet : La Réserve. Une
réponse exclusive de l’hôtelier au monde sulfureux
de l’hôtellerie de luxe. Petite visite en terre carioca.
Photos DR
143
HÔTEL | CLUB MED RIO DAS PEDRAS
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Les initiés les appellent les « 5T ». Entendez
par là, les cinq Tridents, symboles de ce
que le Club Med qualifie de plus haut dans
son échelle hiérarchique du classement
de son portfolio. Ouvert depuis le mois de
décembre 2016, son « 5T » brésilien a pris
place en plein cœur de la Mata Atlantica,
cette forêt sud-américaine qui longe les côtes
de l’Atlantique pour s’enfoncer jusque sur
les terres du Paraguay et de l’Argentine. Un
paysage somptueux où se mélangent une forêt
épaisse, des montagnes non moins vertes et
cette baie dessinée au fusain en forme d’arc
de cercle. Un endroit ultra protégé qui donne
l’impression d’une évasion tropicale rêvée.
Un lieu sous haute protection
environnementale que l’hôtelier français
connaît bien puisqu’il y possède une adresse
plus classique, un 4 Tridents, depuis 1989,
auquel il ajoute aujourd’hui, un espace un peu
à part, La Réserve. Car l’heure est à la montée
en gamme. Cette adresse stratégique, tant
pour les Brésiliens qui raffolent du concept
« Club » que les voyageurs étrangers venus
d’Asie qui découvrent en masse la beauté
de cette douceur tropicale, profite de ce
premier essai pour offrir « ce qu’il y a de plus
exclusif et privatif de l’offre Club Med dans le
monde », confirme Carolina Correia, directrice
marketing du Club Med en Amérique Latine.
Trois bâtiments de béton, répondant aux
normes écologiques en vigueur (mais
regrettablement, pas plus !) élégamment
inscrits sur les pentes des montagnes “ Une baie ultra protégée qui donne
avoisinantes, abritent ainsi chacun
27 chambres de 80 m2… et 6 penthouses de
100 m2 chacun, une première sur la planète
l’impression d’une évasion tropicale rêvée. ”
Club Med. À l’intérieur, une décoration
élégante mais sans préciosité, conduite par le
Studio Marc Hertrich et Nicolas Adnet, invite
les hôtes à vivre leur passage à La Réserve
dans le confort douillet et pratique, et même
un peu coloré, de suites toutes tournées vers
la mer. Dans les salles de bains, blanches
et vaporeuses, les architectes ont taillé des
saillies qui permettent aux hôtes d’entrevoir
la végétation fournie du parc naturel qui les
entoure. La sensation est délicieuse, donnant
la vive impression d’un dedans/dehors limé de
toute entrave.
Ne reste plus aux hôtes qu’à se laisser glisser
dans le rythme serein d’un Rio Das Pedras
qui multiplie les attentions pour faire de sa
Réserve un lieu où l’effort se conjugue aux
choix d’une activité sportive, d’une balade en
yacht vers Paraty ou de farniente en bord de
piscine. Si les vacanciers peuvent se joindre
au Village 4 Tridents voisin, pour y prendre
leurs repas, ils peuvent tout autant vivre leur
retraite aux rythmes du bar – restaurant de la
Réserve qui, là encore, foisonne d’attentions
gustatives pour répondre aux besoins et
souhaits de leurs clients. Ici l’on loue fruits
et légumes de saison, poissons fraîchement
pêchés et cocktails créatifs… avec vue
imprenable sur une baie bleu azur.
www.clubmed.fr
145
HÔTEL | PHUM BAITANG - SIEM REAP
146
Expérience
La passion pour l’hospitalité et la gastronomie
fait de cet hôtel Phum Baitang un lieu inédit où
le but est de flatter tous vos sens. Environnement
magnifique, silence enveloppant, délices du palais
vous invitent à déguster la vie dans une sérénité
authentique
chaleureuse qui sait enthousiasmer les touristes
venus du monde entier.
Le groupe Zannier a voulu recréer un véritable
village cambodgien avec ses allées ombragées au
milieu des rizières et des jardins luxuriants. Pour
vous faire découvrir le Cambodge de toujours, et
qui encore aujourd’hui sait valoriser la sagesse
millénaire et la nostalgie heureuse des temps
Envolez-vous pour le Cambodge et laissez-vous anciens et offre encore l’image d’un sud-est
transporter dans une civilisation millénaire. Siem Reap, asiatique paisible. Le but est de vous protéger
passage incontournable de tout voyageur en Asie, est du rythme frénétique du « Khet » Siem Reap,
cette province en plein essor. Bien évidemment,
la porte d’entrée vers les temples d’Angkor. Mais pour vous visiterez Siem Reap, cette ancienne capitale
vous imprégner vraiment de l’esprit cambodgien et de de l’empire khmer qui se découvre aussi bien à
sa sérénité, choisissez l’hôtel Phum Baitang. vélo, qu’en tuk-tuk ou à dos d’éléphant. Et, au
cours de votre séjour, vous partirez sur les traces
Texte : Jackie Séguin de Malraux fasciné par la pureté des Devatas,
Photos : © Zannier Hotels ces statues de danseuses aux poses lascives.
La jungle, en effet, livre depuis peu au public les
trésors d’architecture de ce peuple de bâtisseurs
dont les descendants d’une brillante civilisation
vous accueillent avec 1 200 sourires !
147
HÔTEL | PHUM BAITANG - SIEM REAP
Vous découvrirez l’esprit de cette civilisation

“ Le groupe Zannier a voulu recréer un de l’hôtel Phum Baitang qui compte 45 villas
privées, nichées dans des plantations odorantes
véritable village cambodgien avec ses

de citronnelle verte et conçues pour ressembler
vraiment aux maisons cambodgiennes. 20 d’entre
elles, de 80 m2, ont une grande terrasse et un
allées ombragées au milieu des rizières jardin, les 25 autres ont, en plus de 130 m2, une
piscine. Toutes sont fabriquées en bois, osier
et des jardins luxuriants. ”

et bambou, avec des meubles dans les mêmes
matières naturelles et typiques. Elles sont
ouvertes sur l’extérieur mais avec de confortables
salles de bains pourvues de baignoires et lavabos
au design très contemporain. Tous les détails
d’architecture et de design d’intérieur conjuguent
la tradition cambodgienne qui aime les matériaux
naturels et le confort d’aujourd’hui. Tout a été
savamment pensé pour vous combler.
L’inspiration locale imprègne le lieu. Vous aurez
le choix entre des restaurants proposant
de délicieux repas. Vous découvrirez une
cuisine typique khmère au Bay Phsar, « Rice
Market » avec vue sur les rizières et les jardins
environnants. Ce restaurant promet une variété
de saveurs cambodgiennes dynamiques créées à
partir d’ingrédients du coin. Vous pouvez même
vous promener au marché local et choisir vos
propres ingrédients frais et épices avec l’aide
du chef. Le riz accompagnant la cuisine vient
directement des rizières environnantes. Le Hang
Bay, « Rice Shop », est plus axé cuisine du monde.
Vous y trouverez, par exemple, des fruits de
mer. Les deux restaurants utilisent des herbes et
légumes frais des jardins de la propriété.
148
Situé dans une ferme de 100 ans et meublée avec
des chaises en rotin, des tables en croûte et des
tapis orientaux, le Cigar & Cocktail Lounge rend
hommage à l’histoire coloniale du Cambodge.
Vous vous régalerez en sirotant un cocktail
original, un vin fin ou une liqueur ancienne, tout
en contemplant le soleil qui se couche lentement à
l’horizon. Le Pool Bar, lui, est devant la magnifique
piscine à débordement de 50 mètres.
Que vous soyez en couple, ou célibataire, ce
village cambodgien a été pensé pour vous.
Les enfants n’ont pas été oubliés : ils peuvent
explorer la culture cambodgienne à travers des
jeux et puzzles, participer à une découverte
d’Angkor et apprendre à récolter le riz.
Enfin, pour ceux qui recherchent l’ambiance
relaxante d’un centre de bien-être très classe, le
Temple Spa, un vestige architectural d’Angkor,
est vraiment un sanctuaire dans cette oasis :
spas, salles de soins, sauna, hammam, relaxation
et même un pavillon consacré au yoga sont
proposés. Les thérapies basées sur des rituels
khmers traditionnels ou les techniques de
massage tibétaines, suédoises ou ayurvédiques
peuvent toutes être réalisées par des thérapeutes
hautement qualifiés.
Phum Baitang, surnommé « The Green Village »,
conjugue la simplicité avec la perfection du détail
authentique. À découvrir vraiment pour en garder
un souvenir impérissable…
www.phumbaitang.com
149
HÔTEL | TSUBA – PARIS
150
Le Tsuba est magnifiquement situé à
deux minutes de la place de l’Étoile,
non loin du Parc Monceau, au cœur des
Ternes, le XVIIe vibrant avec quelques
« incontournables » comme le marché
Poncelet. Cet établissement, à l’élégante
ambiance affichant un esprit Art Déco, se
révèle aussi bien un hôtel qu’un véritable
lieu de vie. Sybille Holmberg et Victoire
Blocman de l’agence Views Architecture ont
tout d’abord voulu une vraie atmosphère
apaisante et ont astucieusement revisité la
période Art Déco. Visite.

Photos DR
151
HÔTEL | TSUBA – PARIS
La façade blanche de cet imposant bâtiment Art Déco,

aux hautes fenêtres arrondies du rez-de-chaussée,
domine une rue animée. L’accueil est grandiose
pour un effet miroir avec cette grande façade… Au
sol, une magnifique mosaïque, véritable œuvre d’art
signée Pierre Mesguich, arborant un camaïeu de
gris, de noir piqué de petites touches or, conduit tout
naturellement au cœur animé de l’hôtel. Il est ponctué
d’un bar sur la droite, et d’un petit salon, à gauche, les
deux légèrement surélevés, histoire d’être un peu à
l’écart de l’animation du grand salon. Ce petit salon,
ultra cosy avec ses canapés, sa cheminée surmontée
d’étagères où trônent de magnifiques céramiques.
Partout dans l’hôtel, des matières naturelles et
chaleureuses comme le marbre, le bois, les tissus
en lin et velours tiennent le haut du pavé. Avant de
pénétrer dans l’une des 82 chambres – dont 7 suites
–, on note un détail raffiné : le logo représentant un
Tsuba revisité entoure leur numéro ! Le mobilier de
noyer aux angles arrondis est intemporel, la signature
personnelle de l’hôtel étant apportée par les chevets
customisés ! Les tissus affichent des notes graphiques
et ethniques, toujours en évocation des thèmes et
coloris Art Déco. Les salles de bains de type années
30 sont estampillées Nuxe : un gage de qualité et de
luxe sans ostentation. Pas de restaurant à proprement
parler, mais l’espace du petit déjeuner servi sous
forme de buffet où l’on trouve une sélection de
charcuterie et de fromages, des œufs à votre
convenance, et un assortiment de viennoiseries avec
des produits bio et sans gluten évolue tout au long de
la journée.
152
Même en l’absence de restaurant, la carte du room
service est accessible au bar et permet de se restaurer
avec une sélection de plats typiques de la gastronomie
française. Situé au sous-sol du bâtiment, le spa offre
sur 150 m2 une vaste salle, très chaleureuse, qui sert à
la fois d’accueil et de salle de relaxation.
“ Les tissus affichent des notes
graphiques et ethniques, toujours
www.tsubahotel.com
en évocation des thèmes et coloris
Art Déco. ”
153
HÔTEL | CONTINENTALE - FLORENCE
L’âme florentine
154
Pour découvrir Florence, Cette bâtisse au style florentin accueille Après une journée de shopping et de visite
l’hôtel Continentale designé par la maison culturelle de la capitale toscane, vous aurez
l’hôtel Continentale Ferragamo. Située au pied du Ponte Vecchio, l’opportunité de vous prélasser dans le spa de
s’impose comme une cette charmante demeure au style épuré de l’hôtel. Une adresse incontournable…
halte de choix. Zoom type années 50 est idéalement placée pour
sur un établissement au toutes les commodités qu’offre la ville. Les
43 chambres de l’établissement sont toutes
cœur de la ville pourvu très bien équipées et la décoration demeure www.continentalehotelflorence.com
d’une décoration d’une raffinée, à l’image de la célèbre marque
extrême élégance. italienne. Depuis le rooftop, la vue sur
Florence est unique, et vous pourrez déguster
Texte : LinaMistral un cocktail ou dîner au restaurant pour un
Photos DR moment inoubliable.
© Francesca Pagliai
© Francesca Pagliai
155
FOCUS | PABLO REINOSO
Œuvres-objets
1976, Travail sur la Cadera, Buenos Aires.
1976, Travail sur Cadera antropologica, Buenos Aires.
1981 Atelier Poletti et Ghio, Carrare
Une première importante monographie

dédiée à l’œuvre de Pablo Reinoso
vient d’être publiée par 5 Continents
Editions. L’occasion d’aborder le
travail majestueux de cet artiste et
1982 Travail sur un paysage d’eau, Carrare. designer franco-argentin.

Photos DR
156
© Wael Khoury
Ci-contre : Gloriette Liban, 2010.

© Annik Wetter
Ci-contre : Two For Tango, 2012.
157
FOCUS | PABLO REINOSO
© Rodrigo Reinoso
© Rodrigo Reinoso
Ci-contre et à droite : l’hôtel Fourvière. 2015.
Depuis son plus jeune âge, Pablo Reinoso pratique son art, ou plutôt
ses arts, de diverses façons… Sculpteur, designer, directeur artistique,
l’homme – de mère française, mais né en Argentine – multiplie les travaux
“ Des œuvres résolument d’envergure, explore sans cesse la matière et différents univers, détourne
les objets de leur fonction première…
singulières qui invitent Installé à Paris depuis 1978, Pablo Reinoso « dans Ashes to Ashes (2002)
s’engage dans un travail avec des lattes de bois qu’il tord et éclate
pour les affranchir de leur fonction », raconte l’éditeur de l’ouvrage qui
à la rêverie, qui donnent lui est consacré. Il fait aussi ses armes au sein de grandes entreprises
comme directeur artistique et designer. Là, il valorise une icône du design
à penser. ” industriel, la chaise Thonet (à partir de 2004). Pablo Reinoso se penche

ensuite sur l’objet banc public, au design anonyme, des Spaghetti Benches
(à partir de 2006) qui se mettent à proliférer…
Dans sa dernière série, les Scribbling Benches (à partir de 2009), Pablo
Reinoso part cette fois d’un matériau : une poutrelle en acier. « C’est
l’inattendu du lourd, voué à structurer l’architecture, qui se tord comme
un fil pour créer un banc et dessiner des espaces légers, transparents,
contemplatifs. »
Racines ou branches courbées, sculptées, entremêlées qui grimpent ou
descendent, entre autres, les œuvres en mouvement de Pablo Reinoso
peuplent les lieux les plus divers, du lobby de l’hôtel Fourvière à Lyon à la
terrasse sud du Palais de l’Elysée et aux bords de la Tamise à Londres…
Cette monographie de 280 pages, sortie en mars dernier, regroupe les
œuvres majeures de l’artiste. Des œuvres-objets non dénuées d’humour ;
des pièces résolument singulières qui invitent à la rêverie, qui donnent à
penser… Un univers entre art et design à explorer.
www.pabloreinoso.com
fivecontinentseditions.com
© Rodrigo Reinoso
Pablo Reinoso, textes de Michel Serres, Gérard

Wajcman et Henri-François Debailleux,
édition bilingue : français/anglais, mars 2017,
80 €, 5 Continents Editions.
Ci-contre : Racines de France. 2016.
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© Suzanne Nagy
Ci-contre : Banc Saint-Germain, 2015.
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FOCUS | ELLEN VON UNWERTH. HEIMAT BY TASCHEN
Heimat
Une caricature esthétique de la
Bavière avec un regard contemporain
de la célèbre photographe de mode.
Dans Heimat, paru chez Taschen,
Ellen von Unwerth revisite sa terre
natale en compagnie d’une bande
de filles bien décidées à s’amuser et
prêtes à l’aventure dans les champs
vallonnés de la région, dans ses forêts
denses et mystérieuses, au contact de
traditions séculaires.
Photos : Ellen von Unwerth
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“ Heimat vibre d’un érotisme frais et
Les héroïnes de von Unwerth traversent
la campagne, sans oublier de faire la
promotion des spécialités et attributs
locaux, dévorant des bretzels, s’amusant
dans des paysages bucoliques préservés,
provocateur plein d’esprit, habité par
l’amour irréductible de l’artiste pour une
charmant des garçons de ferme en
culottes de cuir… Combinant un charme
désuet avec une tendance rebelle et une
subversion subtile des rôles féminins et
masculins traditionnels, Heimat vibre d’un
région magnifique. ”
érotisme frais et provocateur plein d’esprit,
habité par l’amour irréductible de l’artiste
pour une région magnifique.
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Ellen von Unwerth. Heimat, éditions Taschen.

Édition collector limitée à 1 500 exemplaires
numérotés et signés par Ellen von Unwerth.
Également disponible en quatre éditions d’art

de 100 exemplaires, comprenant chacune un
tirage photographique signé.
161
ART | EDOUARD BUZON
© Didier Guillot - dgphotographie.com
L’artiste Édouard Buzon.
162
Les échappées belles
de M. Buzon
L’atelier d’Edouard Buzon dans les
Yvelines est un havre de paix dans
lequel cet artiste autodidacte peut
s’adonner entièrement à ce qui est
devenu, à force d’apprentissage
solitaire, un métier : la peinture.
Avec simplicité et gentillesse,
Edouard nous a ouvert sa boîte
de Pandore. Pour le meilleur
exclusivement.
Propos recueillis par Vanina Tarnaud
Photos DR
Depuis des années maintenant, ce jeune peintre
s’attèle, avec patience et opiniâtreté, à son ouvrage,
pour obtenir en fin de course des œuvres sur bois ou
aluminium, au fini semblable à une laque chinoise.
Attenant à la maison, l’atelier a été bâti pour épouser
idéalement les exigences de ce labeur.
Pouvez-vous nous parler de cet espace

compartimenté ?
Edouard Buzon : Il y a d’abord l’atelier, à
proprement parler, dans lequel se trouvent les images
en cours, mes recherches, mes tentatives multiples. La
petite pièce adjacente est l’espace dédié au séchage
Ci-dessus : Dreamer, 2017. Pièce unique. Ci-dessous : Enjoy, 2017. Pièce unique.
de mes travaux en phase d’achèvement, totalement 124 x 124 cm. Technique mixte. 74 x 74 cm. Technique mixte.
à l’abri des poussières assassines. Enfin au-dessus,
la mezzanine me tient lieu de bureau, d’espace de
réflexion. C’est aussi là que j’entrepose les travaux
prêts à être envoyés dans différentes galeries ou chez
des particuliers.
Cela peut sembler fastueux mais le fini impeccable des

œuvres de Buzon justifie pleinement l’existence de ces
espaces. Ne nous laissons pas berner : la méticulosité
d’Edouard n’entache en rien sa créativité. Dans le
monde réenchanté de Buzon, la photographie est
omniprésente, et néanmoins anecdotique. Elle n’est
que prétexte à une errance poétique.
Quel rapport entretenez-vous avec

la photographie ?
Edouard Buzon : J’adore la photo, elle m’a toujours
passionné. Mais ce n’est pas mon médium. J’ai besoin
de m’approprier les choses, les images et de le faire
avec mes mains, armé des couleurs que je fabrique
moi-même à partir de pigments. La photo n’est qu’une
étape dans mon travail. J’organise des rencontres
improbables entre des éléments visuels qui ne
pourraient pas se croiser dans la vraie vie, et je les
intègre dans des paysages plus abstraits orchestrés
par des aplats de peinture. Quant aux humains et aux
animaux, ils se présentent toujours de dos afin que
celui qui regarde ait toute liberté pour identifier ces
créatures.
163
ART | EDOUARD BUZON
“ Dans le monde réenchanté de Buzon,

la photographie est omniprésente, et
néanmoins anecdotique. Elle n’est que prétexte
à une errance poétique. ”
© Didier Guillot - dgphotographie.com
164
Magic Island, 2017. Pièce unique. Bon Voyage, 2017. Pièce unique.
150 x 100 cm. Technique mixte. 150 x 100 cm. Technique mixte.
Y a-t-il des lieux qui vous ont Alternatif… Voilà donc la proposition faite par
particulièrement inspiré ? Edouard Buzon à celui qui pose le regard sur
Edouard Buzon : Oui bien sûr. Barcelone, par son travail : une alternative au réel, un paysage
exemple, est un endroit qui me fascine pour son apparemment familier ponctué de présences
mélange des genres. J’ai beaucoup photographié mystérieuses et improbables, une déambulation
le quartier du port olympique. Ce que je faisais faite de signes, de chiffres, de morceaux de
depuis longtemps avec mes montages, je l’ai phrases inachevées, une échappée belle au-delà
découvert là-bas à l’état brut. Cela va dans le sens des apparences.
de ma démarche : un palmier, synonyme de soleil,
de vacances, qui côtoie une grosse usine, c’est
dingue ! Parfois la réalité dépasse ma fiction : à
Coney Island, je me suis trouvé nez à nez avec edouardbuzon.com
de faux palmiers au tronc de métal. Paradoxe ! ventedart.com
Evidemment j’ai succombé au charme suranné et
glauque de cette vieille fête foraine des 70’s. C’est
un des endroits qui m’a beaucoup marqué, un
lieu alternatif.
Les actualités d’Edouard Buzon
Exposition personnelle du 15 au 21 juillet 2017 Exposition personnelle en septembre- Exposition personnelle du 12 septembre au 7 Exposition personnelle en novembre 2017 à la
à la Galerie Xin ART, 9, route de octobre 2017 à la Galerie Florence Rason, octobre 2017 à la Galerie Artima Londres, 58, Galerie Envie d’art Paris, 24, rue Treilhard,
Saint-Clément, 17590 Ars-en-Ré. RassonArtGallery, 13, rue de Rasse, 7500, Gloucester Road, Kensington, London SW7 4QT. 75008 Paris.
Tournai (Belgique).
Galerie K+Y Paris, Scope Miami Beach Art
Fair, du 5 au 10 décembre 2017.
165
ART | SUN7
© Fanny Lopez
Huile sur toile, Jardin Rouge, Marrakech, Maroc, 2017.
166
Enluminures
Contemporaines
D’où vient cette urgence de laisser sur les murs, depuis l’origine de l’humanité,
la trace du souffle vital ? La plupart d’entre nous s’arrête à l’entrée de cette
mystérieuse caverne ; d’autres, beaucoup plus rares, s’y engouffrent, animés
d’une énergie singulière et dévorante. Sun7 est de cette tribu-là.
Texte : Vanina Tarnaud

Photos DR
© Backside Gallery
Encres sur papier Arches, Jardin Rouge, Marrakech, Maroc, 2017.
167
ART | SUN7
Incontestablement, la peinture de Sun7 est animée

par quelque chose qui emprunte au langage, à
l’image, tout en les dépassant. Explorateur du
souffle, il parcourt, avec une avidité sans cesse
renouvelée, les arcanes d’un énigmatique tarot,
dont lui seul connaît la valeur des figures.
Entre un père ancien résistant et voyageur

invétéré et une mère psychanalyste, Jonas
Bournat jouit très jeune d’un regard ample sur
le monde. Le gamin parcourt avec ses parents
l’Afrique. Quand il rentre au port, c’est dans une
maison saturée de références artistiques allant de
Fra Angelico à Paul Klee. Pourtant c’est à New
York en 1990, lors d’un voyage chez sa marraine,
que Sun7 naît, à 13 ans. Il est percuté autant par
l’énergie du moment qui couvre murs et rames de
métro de tags que par la découverte au MoMA des
œuvres de Basquiat ou Keith Haring : « Sous mes
yeux, se dessinait un pont entre l’art, la rue et
les institutions. »
À son retour en France, Sun7 arpente les rues
de Lyon, bombes au poing et s’invente une
signature, un nom. Puis c’est Paris, avec un
court passage par la célèbre école de graphisme
Penninghen. Mais surtout il pose sa valise à la
Forge de Belleville. Il y rejoint Jean Faucheur et
les VAO pour donner libre cours à une recherche
graphique libre de contraintes. Là-bas on travaille
sans relâche, jour et nuit. Éclaboussures, coulures
enrichies de lettres inconnues, peu à peu Sun7
bâtit son langage, furieusement. La gestuelle
occupe le centre de cette dynamique : « L’énergie
qui anime ma main est faite d’amour, de
© Catherine Ahnell
voyage, de musique. En amont bien sûr il y a

une réflexion dont la durée varie. Puis, grâce à
la musique écoutée très fort, je recherche un état
proche de la transe. Enfin je laisse mon corps,
ma main surtout, danser sur le support avec
les outils. »
Black Rose, 2016. Techniques mixtes sur toile. 194 x 137 cm.
Catherine Ahnell Gallery -Xcontemporary / Miami Art Basel 2016.
“ Je laisse mes mains courir au gré du rythme,

un rythme calqué sur celui du cœur, comme un pianiste. ”
Les institutions ne s’y trompent pas qui

rapidement proposent à ce jeune artiste leurs
hospitalités. À partir de 2007, Sun7 enchaîne les
Les actualités de Sun7 expositions dans des lieux prestigieux tels que
le Palais de Tokyo, le Grand Palais, la Fondation
Urban Art Fair New York (Galerie Urban Spree Berlin), du 29 juin au 3 juillet.
Cartier et surtout en 2009 l’Espace Louis Vuitton.
Projection Le Temps d’Aimer au Silencio à Paris, le 7 juillet. Cette dernière étape constitue un passage
initiatique dans le parcours de Jonas, la possibilité
« Black and Red », Solo show, galerie Allright/Strokar à Bruxelles, le 30 septembre.
de s’enfoncer encore davantage dans le mystère,
et s’affranchir des codes connus jusqu’alors. Une
série de portraits jaillit de cette nouvelle alchimie
entre le graff et le dessin.
168
Heartbeat, 2017. Encres sur papier Arches, 77 x 58 cm, Agadir, Maroc.
Infinity Love, 2017. Huile sur lin, 195 x 130 cm, Jardin Rouge, Marrakech, Maroc.
Pour servir sa cause, Sun7 s’empare de tous les outils

nécessaires à son message : « J’adore la transparence et la
fluidité des encres, la viscosité et l’étirement de la peinture
à l’huile, surtout quand ça passe par la main. Je travaille
beaucoup en dripping (on pense naturellement à l’Action
Painting de Pollock, dont Jonas revendique humblement la
filiation). Mais j’aime aussi le pointillisme et les crachotis
de la bombe, les pointes biseautées des marqueurs chromés
et dorés pour les calligraphies de mes Silver Diaries. À
chaque support, à chaque humeur, son médium. »
Des premières marques déposées sur les palissades
lyonnaises aux murs des galeries internationales
d’aujourd’hui, la calligraphie de Sun7 s’est densifiée,
affirmée, débarrassée peu à peu d’une certaine figuration.
Affranchie de l’image reconnue, elle s’achemine vers
davantage de sensualité encore : « Pendant plus de dix ans,
j’ai peint des portraits sur le principe des calligrammes
d’Apollinaire à la sauce graffiti. Parallèlement, j’ai cherché
mon propre alphabet, fait d’idéogrammes tournés vers des
formes corporelles, visages ou corps de femmes dansantes.
Je pars toujours de l’écriture pour arriver à l’abstraction.
Je laisse mes mains courir au gré du rythme, un rythme
calqué sur celui du cœur, comme un pianiste. La sensualité
qui traverse mon geste est une caresse colorée. Depuis un
certain temps, j’utilise beaucoup le noir et le rouge-lumière.
Cette bichromie représente pour moi un aboutissement, un
pas considérable vers le minimalisme. »
À l’instar de ses prestigieux prédécesseurs comme

Cy Twombly, Sun7 poursuit son voyage dans les mystères
du signe. Il façonne un langage spontané, irrépressible,
épuré, permettant la transcendance nécessaire des fractures
personnelles, s’orientant ainsi vers une sublime universalité.
www.facebook.com/SUN7.artist
www.instagram.com/jonas_sunset
ventedart.com
Black Supermarket, 2017. W.B.A., Paris.
169
ART | JOHANN RIVAT
La brute - Nessos, 2016. Pièce unique.

220 x 140 cm. Huile sur toile.
170
Résistance
romantique
Il suffit de voir l’intensité du regard de Johann Rivat lorsqu’il termine
l’accrochage d’une toile pour être convaincu de son engagement absolu.
Cet artiste de 36 ans, formé aux Beaux-Arts de Lyon et de Grenoble,
vit pour et par la peinture, sans relâche.
Propos recueillis par Vanina Tarnaud
Le repenti, 2016. Pièce unique.

171
ART | JOHANN RIVAT
Johann Rivat est une âme engagée. Il place la peinture,

et le romantisme qu’elle incarne intrinsèquement, au
service d’une certaine idée de l’humanité. Nous avions
rencontré ce peintre convaincu lors d’une exposition
au Belvédère en mars dernier, à Saint-Martin-d’Uriage,
sous les bons auspices d’Agnès Seux, commissaire de
l’exposition.
Quels ont été les épisodes fondateurs de

votre engagement ?
Johann Rivat : Je n’ai jamais eu aucun désir, aucune
velléité d’être peintre. Pourtant depuis tout petit, je
dessinais pour donner forme à un désir, pour réaliser
des fantasmes. Et puis je me suis inscrit aux Beaux-
Arts à Grenoble. En 4e année, j’ai eu l’opportunité
d’aller passer quelques mois à Shanghaï pour m’initier
à la peinture chinoise. Alors qu’en France je peignais
des grands formats, je devais maintenant calligraphier
sur des feuilles très fines de 45 x 45, posées à
l’horizontal, avec un pinceau chargé exclusivement
d’eau et d’encre. C’était tout à fait à l’opposé de ce
que je faisais chez moi. Au-delà de l’enrichissement
évident, j’ai pris conscience que d’autres perceptions,
tout autres, existaient.
Est-ce que de ce fait une autre liberté a émergé ?

Johann Rivat : Oui parce que je sais maintenant
de manière sûre que mon point de vue est celui d’un
occidental conscient et que d’autres perceptions
existent. Ce que j’ai à faire se situe là, exactement,
et pas ailleurs. Spinoza dit que « l’infini est compris
dans un espace circonscrit ». Etre un et appartenir
au Monde est terriblement exaltant, mais on a besoin
de circulation, et cette dernière doit être incarnée et
pleine. Il faut donc faire.
La mélodie de Dieu, 2015. Pièce unique.
“ Les questions qui m’intéressent aujourd’hui se concentrent autour

de l’humain, de l’humanité et de ce qu’on en fait. ”
Il y a donc le réel et puis vient la métabolisation

par l’artiste ?
Johann Rivat : Oui cela fait partie du jeu, et
qu’importe la vraie réalité. Faire contre est vain. Il est
bien plus intéressant de faire pour. Faire est capital
puisque c’est ce qui me permet d’être, de m’engager et
donc de rencontrer. Une toile, c’est un espace peint,
et aussi un espace réel. L’activité doit permettre à
l’individu de se réaliser. On est heureux parce que
cela fait sens de continuer. Cela fait sens dans la vie :
faire pour mourir. Voyez Bacon : il avait fait le choix
de peindre le cri plutôt que l’horreur pour tenter de
donner un visage à l’abominable. Ceci résume assez
bien, je crois, son intention picturale.
Sunspots, 2014. Pièce unique.

172
Regulator, 2015. Pièce unique.
Qu’incarne pour vous la peinture ? Mais l’acte de peindre c’est aussi un rapport
Johann Rivat : Elle est un point de vue et une particulier au temps?
sensation à un instant T. En peignant, j’espère créer Johann Rivat : Absolument. Il est là, j’en ai besoin et
un réel en soi. C’est cela qui m’excite dans le fait de n’ai aucun problème avec lui. C’est le privilège de mon
peindre. Tout émane de mon activité, c’est par elle état, de mon activité, de mon choix.
que je suis au Monde, que je me définis au Monde. Par
ailleurs, je suis très sensible à la nostalgie, à ce que la Bien que nourrie d’images d’une triviale réalité,
peinture représente comme résistance mélancolique l’œuvre de Johann Rivat nous enjoint à appréhender
face au surplus d’images numériques. C’est ce qui m’a le monde environnant par la convocation d’autres
probablement toujours plu dans l’œuvre de Peter Doig vecteurs de perception que notre seul cerveau. Choisir
que j’ai découverte à Nîmes au Carré d’Art en 2003, l’étirement des heures, le romantisme de la peinture,
et notamment cette toile intitulée A Hundred Years tout en restant ancré dans les préoccupations de
Ago. Comme lui, je recompose des images d’images, l’époque, est incontestablement, par les temps qui
de dessins. Mais ceci je ne le comprends et ne le courent, un superbe acte de résistance que Rivat
formule que maintenant. Ce choc m’a fait prendre assume magistralement.
conscience que « créer c’est résister ». Mais peindre
c’est aussi résister par rapport à un choix sociétal.
Cette résistance-là me tient debout et me pousse à Plus d’informations sur
travailler. Les questions qui m’intéressent aujourd’hui dda-ra.org/RIVAT
se concentrent autour de l’humain, de l’humanité et
de ce qu’on en fait. Dans certaines de mes toiles, cette
humanité se ressent plus qu’elle ne se voit. Il n’y a pas
d’individus mais des présences. C’est aussi pourquoi je
me suis attaché à figurer des éléments architecturaux
forts, matérialisations de la trace de l’être humain, de Les actualités de Johann Rivat
son activité par la construction, construction de Nouvelle édition dans la suite de «Picturodorme» aux éditions 205.
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