Affaires Culturelles
et de l’Éducation
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Mission « flash »
sur les relations école-parents
Chers collègues,
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dans sa rédaction issue de cette loi, dispose ainsi : « Pour garantir la
réussite de tous, l’école se construit avec la participation des parents,
quelle que soit leur origine sociale. Elle s’enrichit et se conforte par le
dialogue et la coopération entre tous les acteurs de la communauté
éducative ».
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(proposition n° 4), celle consistant à instituer des « médiateurs école-
parents » auprès des établissements, en raison d’un risque de
confusion avec les missions des personnels de direction (proposition
n° 19) ou encore la proposition (n° 21) consistant à rencontrer les
parents les plus éloignés de l’école à leur domicile : il n’entre sans
doute pas dans les missions des enseignants de mener un acte aussi
intrusif dans la vie des familles.
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parents dans chaque établissement avec accès à un matériel
informatique leur permettant de se former pour mieux accompagner
leurs enfants ; déplacement de l’équipe de direction de l’école dans
les îles avoisinantes à la rencontre des parents pour leur remettre les
bulletins trimestriels en main propre…).
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I. Pour une relation de confiance entre les parents et
l’école : mieux informer les parents ; mieux former les
enseignants, par Madame Béatrice Descamps
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L’article L.521-4 du code de l’éducation, modifié par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation
pour la refondation de l’école de la République, prévoit dans tous les établissements d’enseignement, un
espace à l’usage des parents et de leurs délégués.
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chaque établissement d’en disposer -, sans compter l’application du
plan Vigipirate qui empêche les parents de pénétrer dans l’enceinte
des établissements.
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Il nous a été répondu que le sujet de la relation aux parents
figure déjà dans les formations des personnels de l’Éducation
nationale, notamment des enseignants ; toutefois, la place de ces
enseignements spécifiques reste très modeste et variable selon les
ESPÉ. Les stages pratiques jouent un rôle particulièrement important
dans cette formation à la relation avec les parents, aussi la diversité
des lieux de stage est primordiale. Les fédérations de parents
d’élèves nous ont dit être parfois sollicitées pour dispenser quelques
heures de formation chaque année afin de former les enseignants à
la communication à destination des parents et de « dédiaboliser »
les parents (nous reprenons les termes employés en audition).
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Il est absolument nécessaire de donner aux équipes
pédagogiques les outils leur permettant de mieux expliciter leurs
objectifs aux parents, en évitant tout recours à un vocabulaire qui
donne très vite l’image d’une « boîte noire » ; cette opacité
involontaire induit la méfiance des parents, voire décourage ceux qui
sont le plus éloignés de l’école.
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d’être non seulement installés, mais qui devraient aussi être animés
par des personnes ayant reçu une formation spécifique.
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En matière d’information aux parents, le développement
d’applications de téléphonie mobile (comme l’application eParents
ou ce qui est développé par la start-up française KlassRoom) permet
assurément d’apporter quelques réponses sur le fonctionnement
concret de l’établissement et d’améliorer le dialogue. Ce mode de
communication ne remplacera néanmoins jamais totalement le
contact direct avec l’enseignant.
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dépassionner les enjeux familiaux qui se cachent, parfois, dans un
choix d’orientation…
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points à améliorer de la part tant des enseignants que des élèves et
des parents. Cette charte est signée par les différentes parties
prenantes : école, parents, élèves. Il pourrait être utile de s’inspirer
notamment de ce retour d’expérience pour rédiger de telles chartes
dans toutes les écoles publiques afin de pacifier les relations et de
matérialiser dans un écrit le fait que le respect réciproque des
acteurs de la communauté éducative est au cœur de la réussite des
enfants. Comme l’a fait remarquer un syndicat enseignant, cette
charte pourrait, à l’instar de la charte de la laïcité, constituer un
support de référence lorsque survient une difficulté dans les relations
à l’intérieur des établissements scolaires.
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II. Pour un effort particulier en direction des parents
empêchés, par Madame Aurore Bergé
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l’affirmons, le mythe du parent « démissionnaire » a vécu : selon la
formule du sociologue Adil Jazouli auquel la fondation Vers le Haut
nous faisait référence, « les parents ne sont pas démissionnaires, ils
sont licenciés » du fait de conditions de vie si précaires qu’elles
rendent extrêmement difficile l’exercice de leurs responsabilités
éducatives ; aucun parent ne se désintéresse de l’avenir de son
enfant mais certains parents ont sans doute besoin d’un
accompagnement spécifique pour y parvenir.
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eux-mêmes. Tous ces facteurs conduisent à un éloignement croissant
entre enseignants et parents qui ne facilite pas la compréhension des
uns et des autres et un traitement d’adulte à adulte.
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pas moins très grandes. La prise en compte des spécificités des
situations familiales dans l’appréciation de l’élève et de son évolution
semble nécessaire : ceux qui sont accompagnés par des dispositifs
associatifs ou bénéficient de parrainages pourraient voir pris en
compte ce temps périscolaire ; ces soutiens mériteraient d’être
mieux associés à la communauté éducative.
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5e enseignement: l’importance cruciale de l’implication des
parents dans la lutte efficace contre le décrochage scolaire. Toutes
les associations que nous avons rencontrées l’ont souligné :
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Les dispositifs de l’Éducation nationale contre le décrochage
associent également les parents. Si le dispositif « Devoirs faits »,
lancé en novembre dernier et qui doit être généralisé à tout le
premier degré l’an prochain, a très largement été salué par les
personnes que nous avons entendues en auditions, il nous a été
rappelé qu’il devait être prolongé par un approfondissement à la
maison afin de ne pas conduire les parents à se désintéresser de ce
qui est fait dans la classe.
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autistes : bien connaître leurs troubles peut permettre de prévenir
les incidents dans la classe et ainsi permettre une plus grande
adhésion de tous à l’inclusion scolaire de ces enfants. On retrouve ici
la préoccupation générale de pouvoir disposer de plus de temps pour
échanger entre adultes sur le cas de chaque enfant qui a besoin d’un
soutien particulier.
Proposition n° 1 :
– Donner une large publicité aux élections désignant les représentants des parents d’élèves
au niveau de l’établissement.
– Étudier la faisabilité de l’institution d’une « semaine des élections » qui regroupe, l’année
des élections professionnelles, ce scrutin avec la désignation des représentants de parents
d’élèves au niveau de l’établissement, du département, de l’académie et du Conseil
supérieur de l’éducation.
Proposition n° 3 : Inscrire la question de la création d’un statut pour les représentants des
parents d’élèves à l’ordre du jour de la prochaine négociation des partenaires sociaux sur
l’articulation des temps professionnels/personnels et la parentalité. En attendant, s’assurer
que tous les représentants des parents reçoivent une formation sur leurs droits et devoirs.
Proposition n° 6 : Faire du partenariat avec les parents et de la coéducation un axe fort des
projets d’école et d’établissement et des projets éducatifs territoriaux.
Proposition n° 8 : Associer les parents à la mise en place des dispositifs d’aide aux élèves en
grande difficulté.
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Proposition n° 10 : Instituer une prérentrée des parents pour toutes les classes charnières, y
compris pour la petite section.
Proposition n° 12 : Créer des programmes dédiés aux enjeux scolaires et éducatifs qui
valorisent de façon pertinente les innovations et expérimentations pédagogiques à des fins
de diffusion sur une chaîne de service public, thématique ou une « web-TV ».
– arrêtant, dans chaque école et établissement scolaire, un cahier des charges précis en
matière de communication avec les parents, rédigé en lien avec leurs associations ;
– permettant, à titre expérimental, aux parents d’accompagner leurs enfants dans les classes
de l’école élémentaire, comme c’est l’usage en maternelle ;
Proposition n° 14 : Aménager le service des enseignants pour que celui-ci accorde une place
plus importante aux relations avec les parents sans augmenter les maxima hebdomadaires
en vigueur.
– en les sollicitant tout au long de l’année pour l’animation de rencontres sur les formations
et les métiers et en les faisant participer comme « personnes ressources » au parcours
d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel ;
– en clarifiant la portée de l’expérimentation du « dernier mot aux parents » pour éviter des
malentendus avec les familles ;
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Proposition n° 17 : Faire des établissements des « centres de ressources » pour les parents
en y organisant, y compris le samedi, des formations pour adultes et des ateliers de réflexion
sur des thématiques éducatives animés par des « parents référents ».
Proposition n° 18 : Favoriser la réflexion sur l’architecture scolaire pour créer les conditions
d’une mise en application rapide de « l’espace parents » prévu par la loi du 8 juillet 2013 et
confier l’animation de ces lieux à des professionnels formés.
Proposition n° 21 : Nouer des liens avec les parents les plus « éloignés » de l’école en les
rencontrant à leur domicile, selon des modalités adaptées.
Proposition n° 22 : Former tous les personnels de l’éducation nationale aux enjeux des
relations école-parents.
Proposition n° 23 : Organiser la formation des équipes pédagogiques aux relations avec les
parents selon les modalités suivantes :
– sensibiliser les futurs enseignants à certaines réalités sociologiques (diversité des modèles
éducatifs, caractère composite de l’échec scolaire, mythe de la « démission parentale »,
etc.) ;
– instituer des modules de formation initiale sur la communication avec les parents qui
reposent sur des jeux de rôle et l’acquisition de gestes professionnels précis (rédaction du
bulletin scolaire par exemple) ;
– programmer des journées de formation continue sur ces relations dans les établissements
et faire diffuser les « bonnes pratiques » identifiées par des équipes de recherche-action
travaillant dans une dizaine d’écoles et de collèges.
Proposition n° 24 : Aller vers l’« inclusion pédagogique » de tous les parents en donnant à
ceux qui sont les plus éloignés de la culture scolaire quelques conseils simples pour suivre la
scolarité de leurs enfants et en rendant plus lisibles les supports diffusés par les enseignants
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ANNEXE 2 : PERSONNES AUDITIONNÉES PAR MESDAMES AURORE BERGÉ
ET BÉATRICE DESCAMPS,
CORAPPORTEURES DE LA « MISSION FLASH »
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Audition commune :
Audition commune :
– Syndicat nationale Force ouvrière des lycées et collèges (SNFOLC) –Mme Cécile
Kohler, secrétaire nationale
Audition commune :
Audition commune :
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Ministère de l’Éducation Nationale - Direction générale de l’enseignement
scolaire – Mme Françoise Petreault, sous-directrice de la vie scolaire, des établissements et
des actions socio-éducatives, et Mme Liv Lionet, cheffe de bureau à la sous-direction de la
vie scolaire
– Mme Chantal Durriet, adjointe aux affaires scolaires et jeunesse (Les Essarts-le-Roi)
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– M. Laurent Burçon, maire-adjoint délégué à la famille, à l’enfance, à la réussite
scolaire et à la jeunesse (Maurepas)
– Mme Corrine Rostan, première adjointe, chargée des affaires scolaires (Mittainville)
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