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Regards croisés II– Travail, emploi et chômage

NOTIONS : Flexibilité du marché du travail, taux de 2 – 2 – Quelles politiques pour l’emploi ?


chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée,
salariat, précarité,
Acquis de première : chômage, productivité, demande 2– 2-3 – Les différentes politiques pour l’emploi
globale, politique monétaire, politique budgétaire,
rationnement

Fiche 2232 – Les politiques libérales pour lutter contre le chômage

Les critiques libérales des politiques keynésiennes de l’emploi

 La remise en cause du dilemme inflation chômage : dans les années 1970-80 il y a eu simultanément inflation et
chômage. Le dilemme n’est donc pas systématique. La conjonction de l’inflation et du chômage s’explique par les
politiques de relance keynésienne.

 Les limites des politiques de relance monétaire et budgétaire

 La hausse du déficit budgétaire alliée à la baisse du taux d’intérêt génère de l’inflation. Celle
est préjudiciable pour plusieurs raisons :
- Elle entraine une diminution du pouvoir d’achat des ménages qui se répercute sur la demande de
biens et services
- Elle entraîne une perte de compétitivité –prix des entreprises. Celles-ci perdent alors des parts de
marché
- L’inflation est donc une source du ralentissement de la croissance.
 Les politiques budgétaires augmentent les dépenses publiques et/ou diminuent les
recettes ; elles engendrent donc une augmentation du déficit public qui n’est pas toléré par
le pacte de stabilité européen.
 Ces politiques sont aussi inutiles, car selon les libéraux, le chômage ne provient pas d’un
déterminant conjoncturel : la faiblesse de la demande de biens et services, mais du
fonctionnement du marché du travail. Ce sont les rigidités qui expliquent le chômage.

Les politiques libérales pour lutter contre le chômage classique : la suppression des rigidités

La solution est donc la suppression des rigidités sur le marché du travail. Ces politiques structurelles
doivent permettre de revenir à un marché du travail en concurrence pure et parfaite

 La suppression des rigidités sur la demande de travail

 La limitation de la Législation Pour l’Emploi (LPE)

- Selon les néo-classiques, les employeurs ne recrutent pas autant qu’ils le pourraient par peur des
difficultés de licenciement éventuel. En effet, de nombreuses contraintes les découragent
d’embaucher dans les périodes favorables :
o des contraintes juridiques liées à la protection des salariés
o des risques financiers (indemnités de licenciements, coûts des plans sociaux)
o des entraves imposées par les insiders au détriment des outsiders condamnés au chômage
ou à la précarité
- La solution : les entreprises doivent pouvoir embaucher et licencier sans contrainte. Pour cela, il
faut :
o réduire le pouvoir des syndicats
o remettre en cause les règlementations et certaines institutions encadrant le marché du
travail (voire selon certains de les supprimer)

 La réduction du coût du travail


Selon les néo-classiques, une entreprise n’embauche un salarié que si la productivité marginale est
supérieure au coût du travail. La création d’emplois passe donc par une diminution du coût du travail.
Celle-ci permettra aux moins qualifiés de trouver un emploi. Plusieurs moyens assurent une diminution
du coût du travail :
- La suppression du salaire minimum : celui-ci est une entrave à la flexibilité
- La réduction des charges sociales : les cotisations sociales employeurs et salariés augmentent le
coût du travail. Elles servent à financer le système de protection sociale, et notamment le
système d’indemnisation chômage. Or celui-ci doit aussi être réformé pour inciter les chômeurs à
retrouver un emploi.

 La suppression des rigidités sur l’offre de travail

Selon les libéraux, il faut éliminer les réticences à la reprise d’emploi en réduisant les trappes à l’inactivité. Trois grands axes :

 La réforme de l’indemnisation chômage

- Le système d’assurance-chômage français fonctionne ainsi

- Selon l’analyse en terme de « job search » (Stigler – 1961), ce système génère des effets pervers
o Cette théorie prend en compte une source d’imperfection du marché du travail : la remise
en cause de l’hypothèse de la transparence (l’information ne circule pas parfaitement) ;
ceci permet d’expliquer que l’on puisse observer simultanément du chômage et des
emplois vacants.
o les théoriciens du job search considèrent alors qu’un individu qui ne se satisfait pas de son
emploi aura beaucoup de mal à en trouver un nouveau qui lui convienne, tant qu’il ne sera
pas au chômage. Dès lors, il devient rationnel pour un individu de quitter son emploi ou de
ne pas accepter n’importe quel emploi s’il est chômeur, car le chômage peut être aussi
analysé comme un investissement rationnel.
o Le raisonnement que suit l’individu est alors le suivant :
 si je viens d’être au chômage, je perçois des indemnités relativement importantes ;
comme je dispose de peu d’informations, j’ai intérêt à profiter des indemnités qui me
sont offertes par la société pour collecter le plus d’éléments possibles sur le
fonctionnement du marché du travail. J’ai donc intérêt à refuser toute offre d’emploi qui
se situe en dessous de mon salaire de réservation, c’est-à-dire en dessous des
indemnités que je perçois
 Mais, plus le temps passe, plus je dispose d’informations, mais mes indemnités sont
moins importantes et je risque d’être considéré comme inemployable par les
entreprises ; mon salaire de réservation va donc chuter et je vais accepter des offres
d’emploi que j’aurais refusées en début de période.

o les théoriciens du job search préconisent alors certaines mesures :


 faciliter la circulation de l’information (c’est à cette logique qu’a répondu la création de
l’ANPE, institution qui a précédé Pôle Emploi, à la fin des années 60)
 réduire le montant et la durée des allocations-chômage qui incitent l’individu à demeurer
chômeur

o Cette théorie s'inscrit donc dans la problématique du «chômage volontaire»: il y a chômage non
parce que les postes manquent, mais parce que les exigences des salariés qui recherchent du
travail sont supérieures aux rémunérations offertes pour les postes disponibles. La théorie du
job search est donc à la frontière des approches néoclassiques (le chômage est volontaire) et
de la concurrence imparfaite (l'information pertinente n'est pas connue de tout le monde, et il
faut consacrer du temps et de l'argent pour la trouver, sans être certain d'y parvenir)

 L’intéressement à la reprise d’emploi : Une mesure d’activation : Du Revenu Minimum d’insertion (RMI) à la
prime d’activité

- la création du RMI le 1er décembre 1988


o les objectifs : Cette loi reposait sur deux logiques complémentaires :
 assurer un revenu minimum aux plus démunis permettant aux allocataires de couvrir leurs besoins
fondamentaux. Cependant, les modalités d’application étaient suffisamment restrictives pour ne pas être
désincitatives au travail : le RMI est ainsi nettement inférieur au salaire minimum (ceci relève de la logique
méritocratique).
 Réinsérer les individus dans la société en leur donnant des moyens financiers leur permettant de restaurer leur
image sociale, mais surtout en leur donnant une formation qui devrait déboucher à terme sur un travail.
o Des objectifs imparfaitement atteints : une majorité de Rmistes ne sont pas sortis du RMI. Le RMI qui devait
correspondre à une période transitoire de la vie d’un individu s’était inscrit dans la durée : quand on devenait Rmiste on
avait une probabilité non négligeable de le rester.

- Du RMI au RSA
o L’objectif : une incitation au retour à l’emploi. Le RSA offre à ses bénéficiaires un complément de revenu qui s’ajoute
aux revenus d’activité quand la famille en perçoit, pour leur permettre d’atteindre un niveau de ressources qui dépend de
la composition familiale et du montant des revenus du travail. Contrairement au RMI qui est une allocation différentielle,
le RSA est un dispositif dont le montant diminue chaque fois que les revenus augmentent mais dans une proportion
moindre que cette augmentation, garantissant ainsi une progression régulière des ressources globales du ménage. Il s’agit
en substance de permettre aux bénéficiaires de cumuler les revenus tirés du travail et une fraction de prestation sociale en
faisant en sorte que les revenus du travail soient le socle des ressources.
o Mais le RSA n’a pas atteint ses objectifs à deux niveaux : Le nombre d’allocataires n’a pas diminué. Pire, le nombre
d’allocataires percevant le RSA socle (anciennement le RMI), sans aucune activité professionnelle a augmenté.

- L’instauration de la Prime pour l’activité (PPA) : La prime d'activité a remplacé la prime pour l'emploi (PPE) et le revenu
social d'activité (RSA activité) le premier janvier 2016. C’est un complément de revenu mensuel à destination des
travailleurs aux ressources modestes
o Les objectifs de l’instauration de la PPA : simplifier le système des aides aux travailleurs pauvres, tout en incitant plus
encore les chômeurs à retrouver un travail
o Les limites : comme elle doit être demandée (contrairement à la PPE) le taux de non recours risque d’être élevé.

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