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Thème 2 : La participation politique

Notions- Culture politique, socialisation politique,


comportements politiques.
Acquis de première : socialisation primaire, socialisation 2- 1- Quelle est l’influence de la culture
secondaire. politique sur les attitudes politiques?

Activité 2 – La socialisation politique

Quel rôle a la socialisation primaire dans la construction des attitudes politiques ?

 Quelle influence a la famille ?

Document 1 :
A. M. : Dans toutes les familles – et pas seulement dans celles des militants –, la politique fait partie de ce qui se
transmet le mieux. Bien mieux en tout cas que les modes de vie, les goûts culturels, voire les principes en matière de
moralité. Dans les travaux que j'ai menés sur la filiation politique, j'ai constaté que les deux tiers des Français
s'inscrivent dans la continuité des choix idéologiques de leurs parents. La rupture politique dont la famille peut être le
théâtre est un mythe. Ces deux tiers, donc, reproduisent les mêmes choix, qu'ils soient de gauche, de droite, ou ni l'un
ni l'autre. Dans le tiers restant, seuls 10 à 12 % des gens reconnaissent avoir fait une rupture radicale par rapport au
bord politique de leurs parents. C'est, comme on le voit, une infime minorité.
Source : Louis de Courcy, Ils sont militants de génération en génération. ENTRETIEN Anne Muxel, sociologue
politique au Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof) : « La politique fait partie de ce qui se transmet
le mieux » ? La Croix , le 21/04/2012
Questions :
1. La famille joue-t-elle un rôle important dans la construction des attitudes politiques ? Pourquoi ?

Document 2 : Regardez un extrait de Famille, disputes et politique" d’A.Muxel (2013) (jusqu’à 10 minutes)

Document 3 :
A. Muxel : Cette transmission ne se fait pas forcément de manière explicite et intentionnelle, mais les convictions
politiques résonnent de toutes sortes de principes, d'idées, de représentations du monde, de valeurs que l'on applique
dans l'éducation et la vie quotidienne. Les choix politiques ne se restreignent pas simplement à la politique
politicienne mais sont porteurs d'un ensemble de croyances plus larges. Dans la plupart des familles, cette
transmission fonctionne de façon souvent implicite, par imprégnation, à travers la vie quotidienne. Dans les familles
de militants, à plus forte raison, cette transmission redouble d'autant plus d'effet qu'elle est, cette fois, explicite,
volontaire, qu'elle fait même l'objet d'un véritable projet de socialisation des enfants par rapport à cet exemple parental
très fort qu'est celui de la militance. Toutes les études montrent ainsi que les militants sont la plupart du temps eux-
mêmes des enfants de militants. Mais il arrive, bien sûr, que la militance des parents soit mal vécue par les enfants,
lesquels rejettent au contraire cette forme d'indisponibilité de leurs parents si engagés politiquement qu'ils sont
détournés de leur engagement familial.
Source : Louis de Courcy, Ils sont militants de génération en génération. ENTRETIEN Anne Muxel, sociologue
politique au Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof) : « La politique fait partie de ce qui se transmet
le mieux » ? La Croix , le 21/04/2012

Document 4 :
Une étude publiée par le British Journal of Political Science et menée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, révèle en
effet que plus les parents forcent leurs enfants à adopter les mêmes idées politiques qu'eux, plus ces enfants sont
susceptibles d'adopter des idées opposées.
La véhémence et la radicalité des adultes seraient donc parfaitement contreproductives: «Sans le savoir, les parents qui
ont des points de vue extrême donnent à leur progéniture le choix entre être tout à fait d'accord ou tout à fait en
désaccord avec ces idées», explique l'auteur de l'étude.
Autrement dit, la radicalité entraîne mécaniquement le rejet, alors qu'il est beaucoup plus difficile pour un adolescent
ou un jeune adulte de prendre le contrepied d'une opinion politique plus tiède ou moins exposée à l'enfant.
Source : Nadia Daam , Peut-on forcer ses enfants à être de droite (ou de gauche)? Slate , 12.06.2014
Questions :
1. Que transmettent les parents ?
2. Quelles sont les méthodes de socialisation ? Quelles sont celles qui sont plus efficaces pour la transmission
des attitudes politiques ?
Document 5 :

Source : Cevipof, Amour, famille et politique, 2011


Questions :
1. Le rôle des parents est-il déterminant dans la fixation des attitudes politiques ?
2. Cette influence est-elle la même selon le diplôme ?

 Quelle influence ont les autres agents de socialisation primaire ?

Document 6 :
L'école socialise à la politique de trois façons : par le contenu même des enseignements (programmes d'histoire et
d'instruction civique), par l'initiation à la participation -c'est une «institution de prises de rôles » (élection des
délégués de classe et représentation des élèves dans les différents conseils) et par l'apprentissage des relations de
pouvoir. Si l'institution scolaire s'avère très efficace dans l'acquisition de connaissances politiques savantes et
formelles, elle est en revanche peu active dans l'apprentissage de savoirs politiquement plus significatifs et dans la
construction des préférences idéologiques-partisanes.
Source :Vincent Tournier, Comment le vote vient aux jeunes
L’apprentissage de la norme électorale
Agoradébats /jeunesses 2009

Document 7 :
Durant deux années, de la rentrée 2010 à la fin de l’année scolaire 2012, ces deux chargés de recherche au CNRS ont
mené une enquête sociologique inédite sur la psychologie enfantine, dans deux écoles élémentaires d’un même
quartier, différenciées par le milieu social. Leur thèse centrale ? Il existerait un phénomène de “recyclage symbolique
des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants transposent lorsqu’il leur faut se
repérer dans des domaines peu familiers”. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Face à des sujets relativement
complexes, les enfants transposent les schémas qu’ils connaissent de la maison et de l’école. C'est le cas pour la
politique. “On ne saurait en effet considérer les enfants comme des êtres passifs, subissant des processus sociaux de
différenciation sans jamais faire eux-mêmes de différences, sans jamais chercher eux-même à se différencier ”,
estiment ainsi les auteurs. (…)
L'environnement familial et scolaire des enfants les conduit cependant à se forger leur structure politique, même
embryonnaire. Du côté du foyer, l’exposition médiatique joue un rôle primordial. Avec plus de 80% d’enfants
déclarant que “leurs parents regardent les informations à la télévision” et la moitié qu’ils “écoutent les informations
à la radio”, la télévision s’impose comme le premier vecteur d’information et de connaissances relatives à la sphère
politique. Mais à chaque catégorie de famille ses médias. Les familles au fort capital culturel regarderont davantage
Le Petit Journal, Le Grand Journal, Canal Plus, Le Monde, Libération, France Inter… Du côté des familles
populaires, ce sont BFM, le JT de TF1 ou les journaux gratuits qui priment, avec peu de radio (uniquement dédiée à la
musique si elle est utilisée). Troisième cas de figure : les chaînes étrangères telles que Canal Algérie, Al Jazeera…
Du côté de l'école, les auteurs font l’hypothèse que la visibilité des préférences des enseignants peut avoir une
influence sur les enfants. Avec un fort ancrage à gauche dans les écoles concernées, la plupart des adultes qui
entourent les enfants sont davantage situés de ce côté de l'échiquier politique. On peut légitimement s’attendre à des
conséquences sur les orientations politiques enfantines. Et en effet, seuls 15% affirment aimer Sarkozy, contre 43%
pour Hollande. 43% des enfants disent aimer la gauche de manière générale, et 29% la droite (avec 28% sans
préférence).
Source : M.Michel, Comment les enfants se fabriquent leur opinion politique ?, Les inrockuptibles, 08/05/17
Questions :
1. Les enfants sont-ils totalement conditionnés par leur famille ?
2. Quels sont les autres agents de socialisation primaire ? Que transmettent-ils ?
3. En quoi la famille reste tout de même un agent de socialisation politique important ?

Quel rôle a la socialisation secondaire dans la construction des attitudes politiques ?

Document 8 :
Mais on oublie qu'une grande part de la politisation se construit dans l'espace de la vie privée. La famille, le couple, le
cercle amical sont des lieux d'échanges et de débats, c'est là que s'affrontent les opinions, que se forgent nombre de
repères, on regarde ensemble les émissions de télévision, on les discute, on écoute ensemble la radio le matin avant de
partir au travail. C'est ce que j'appelle la politisation intime qui explique pour une bonne part les comportements et les
orientations politiques de chacun. Les relations que l'on va nouer au fil de la vie participent ainsi de la construction et
des changements de notre identité politique qui n'est jamais fixée, jamais achevée, qui évolue au gré des évènements
intimes, d'une rencontre professionnelle, amicale ou amoureuse. La vie privée est un lieu majeur d'expérience
démocratique. (…)
Une rencontre amicale, une séparation, un remariage, une relation avec un partenaire d'un autre bord politique. Un
événement politique, une tragédie comme un attentat terroriste, un changement dans la société. Largement autonome,
l'individu est aujourd'hui plus enclin à suivre ses affects, ses émotions, ses sentiments. Et à se libérer des carcans qui
autrefois l'enfermaient et le poussaient à demeurer toute sa vie du même bord politique, à voter toujours pour le même
parti. Les individus sont aujourd'hui moins rigides, plus ouverts, plus sensibles.
Source : Michel Abescat , Défiant, protestataire, intermittent... L'électeur est devenu imprévisible, Télérama,
19/02/2016
Questions :
1. Les opinions politiques sont-elles fixées à la fin de l’adolescence ? Quelle socialisation est alors opérée ?
2. Pourquoi les individus changent-ils aujourd’hui d’avis politique ?
3. Qui sont les agents de socialisation secondaire ?
4. En quoi l’appartenance à une génération (définir le terme) influence-elle les choix politiques ?

Document 9 : Orientation politique du répondant (en %) en fonction de celle de son père, de sa mère et de son
conjoint.

Source : Pierre Bréchon, professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble, Pourquoi le clivage droite-
gauche n'est pas mort, The Conversation, 22 septembre 2017
Questions :
1. Avec quelle personne l’individu est-il le plus proche politiquement ?
2. Quelles peuvent être les 2 relations de causalité possibles de cette relation de corrélation ?

Document 10 :

Source : Cevipof, Amour, famille et politique, 2011


Questions :
1. A partir des réponses à ce sondage, quelle est la relation de causalité qui apparaît la plus plausible ?

Document 11 :
«Je viens d’une famille de droite », résume Marie, étudiante à Paris. Ses parents, ses grands-parents, nombre de ses
cousins glisseraient, avec une belle régularité, un bulletin pour les candidats de la droite républicaine dans les urnes.
Pourtant, pour sa première participation à un scrutin présidentiel, la jeune femme de 20 ans pourrait bien voter
ailleurs, si Emmanuel Macron se présentait. Le « ni droite ni gauche » porté par l’actuel locataire de Bercy lui
convient parfaitement.
Quelle mouche a donc piqué cette jolie Parisienne ? « Avec mes amis, nous essayons de réfléchir par nous-mêmes.
Nous ne nous contentons pas de faire comme nos parents », affirme-t-elle. Pourtant, ajoute-t-elle aussitôt, cette
autonomie intellectuelle a précisément été encouragée par l’éducation qu’elle a reçue. « J’ai été laissée libre de mes
convictions et mes parents sont ravis que je m’intéresse à la politique, même si je ne vote pas comme eux. » « Je
comprends qu’Emmanuel Macron lui plaise, confirme son père, Olivier. Il est jeune, dynamique. » (…)
« J’ai commencé à me forger ma propre opinion en lisant les classiques, comme Zola et Victor Hugo, raconte ainsi
Marie. Mais ces écrits ont résonné en moi parce que j’avais reçu au préalable, depuis mon plus jeune âge, ces valeurs
chrétiennes et humaines », explique cette ancienne élève d’un lycée catholique.
Source : Emmanuelle Lucas, Quand la famille transmet ses valeurs, La Croix, le 25/05/2016
Questions :
1. Quels sont les agents de socialisation politique primaire et secondaire de Marie ?
2. En quoi la socialisation primaire et secondaire s’opposent-elles ?
3. En quoi sont-elles complémentaires ?

Grille d’autoévaluation
Critères de réussite A ECA NA

Maitrise des savoirs - Socialisation primaire/secondaire


- Méthodes/agents de socialisation

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