COMPORTEMENT ET DIMENSIONNEMENT
DES PAROIS MOULEES DANS
LES ARGILES RAIDES
J.B. KAZMIERCZAK
Novembre 1994
R 38177
3
BRGM
L'ENTREPRISE AU SERVICE DE LA TERRE
COMPORTEMENT ET DIMENSIONNEMENT
DES PAROIS MOULEES DANS
LES ARGILES RAIDES
J.B. KAZM1ERCZAK
-3 M
Novembre 1994
R 38177
BRGM
DIRECTION DE LA RECHERCHE
Département Géomatériaux et Géoprocédés
B.P. 6009 - 45060 O R L E A N S C E D E X 2 - France - Tél. : (33)38.64.34.34
Comportement et dimensionriemerit des parois moulées dans les argiles raides
Resume
Dans le cadre de l'étude du comportement et du dimensionnement des parois moulées dans les
argiles raides, ce rapport amène quelques éléments de réflexion.
Tout d'abord, la simulation numérique du comportement hydraulique d'une des parois moulées
du métro de Lille a permis de conclure que le type d'outil utilisé ne permet pas à lui seul de refléter
idéalement le comportement hydraulique observé sur site. Il sera nécessaire de prendre en compte
simultanément les phénomènes mécaniques et, si nécessaire d'utihser une loi d'écoulement qui relie la
perméabilité à l'état de contrainte du matériau.
Ensuite, l'étude bibliographique sur l'essai pressiométrique met en avant le fait qu'il est
pratiquement le seul essai en place capable de foumir une relation effort-déformation représentative du
comportement d'im sol. Il permet de s'affranchir de certaines difficultés telles que l'impossibilité de
prélever des échantillons intacts ou la non représentativité d'échantillons de faible volume utilisés pour
des essais de laboratoire. Cet essai devrait continuer à être l'essai de base pour le dimensionnement des
parois moulées.
Pourtant, il ne sera possible de tirer des conclusions concemant l'effet des surpressions
interstitielles sur les courbes Pression - Volume de ce type d'essai qu'après avoir effectué des
simulations numériques conformes à la procédure normalisée. En outre, des modèles comportementaux
plus sophistiqués seront nécessaire pour autoriser une validation des résultats.
Mots clés : Elasticité - Plasticité - Milieu biphasique - Ecoulement - Paroi moulée - Modélisation -
Essai pressiométrique - Expansion - Cavité cylindrique - Différences finies - Loi de
DARCY
Pages
RESUME 2
INTRODUCTION 11
PREMIERE PARTIE :
1. INTRODUCTION 13
1.1 - PRESENTATION DU PROJET 13
1.2 - BUT DE L'ETUDE 15
2. MISE EN OEUVRE 15
2.1 -MAILLAGE DUPROJET 15
2.2 - HYPOTHESES PRINCIPALES 17
2.3 - CONDITIONS AUX LIMITES 17
3. RESOLUTION DU PROBLEME 19
3.1 - CALCUL EN REGIME PERMANENT 19
3.1.1 - Observations 19
4. CONCLUSIONS 23
DEUXIEME PARTIE :
1. L'ESSAI PRESSIOMÉTRIQUE 25
1.1 - HISTORIQUE DE L'ESSAI PRESSIOMÉTRIQUE 25
1.2 -DEFINITIONS 25
1.3 - LES DIFFERENTS TYPES DE PRESSIOMÈTRE 26
1.3.1 - Pressiomètres avec forage préalable (PFP) 26
1.3.2 - Pressiomètres autoforeurs (PAF) 27
1.3.3 - Pressiomètres foncés (PMF) 31
1.3.4 - Pressiomètre de fluage de longue durée 31
1.4 -CONCLUSION 32
CYLINDRIQUE 33
2.1 - REPONSE D'UN SOL ELASTIQUE BIPHASIQUE AUTOUR D'UNE
CAVITE CYLINDRIQUE 33
4. CONCLUSION 41
TROISIEME PARTIE :
MODELISATION NUMERIQUE DE LA REPONSE D'UNE CAVITE
CYLINDRIQUE SOUMISE A UN CHARGEMENT ET UN DECHARGEMENT -
ARGILE RAIDE
¡.INTRODUCTION 43
1.1 -OBJECTIFS DU PROJET 43
1.2 - REFERENCE A LA BIBLIOGRAPHIE 44
2. MODELISATION NUMERIQUE 44
2.1 -MODELE GEOMETRIQUE -MAILLAGE 44
2.2 - CONDITIONS AUX LIMITES MECANIQUES 45
2.3 - CONDITIONS AUX LIMITES HYDRAULIQUES 45
2.4 -CHARGEMENT PAR PALIERS 46
2.5 - METHODE DE RESOLUTION 47
2.5.4.2 -Formulation 54
3. SIMULATIONS NUMERIQUES 57
3.1 - MODELISATION D'UN SOL PAR UN MATERIAU ELASTIQUE
BIPHASIQUE - MODELE REDUTT - CHARGEMENT UNIQUE 57
3.1.1 -Hypothèses 57
3.1.2 -Généralités concemant les observations des résultats 57
CONCLUSIONS 68
BIBLIOGRAPHIE 69
Annexe III Réponse d'un sol élastique biphasique saturé à un déchargement autour d'une cavité
cylindrique
Annexe FV Expansion d'un sol élastique parfaitement plastique biphasique autour d'une cavité
cylindrique - Critère de Coulomb
/ : Gradient hydrauUque
V: Vitesse de l'écoulement de l'eau dans le sol
V : Coefficient de Poisson
H- Déformation tangentielle
g: Accélération de la pesanteur
G: Module de cisaillement
Q: Débit volumique
q: Flux par imité d'aire
r : Rayon considéré
h- Rayon initial de la cavité
r^ : Rayon exteme
r : Rayon inteme
Rayon de la zone plastique
Contrainte effective radiale
Introduction
Ensuite, une étude bibliographique concemant d'une part les essais pressiométriques et d'autre
part, la résolution analytique de problèmes simples liés à ce type d'essai seront développés. On y traitera
la réponse d'une cavité cylindrique libre dans \m sol élastique biphasique et l'expansion d'une cavité
cylindrique dans iin sol élastique parfaitement plastique biphasique.
Enfin, en rapport direct avec l'étude bibliographique, on réaUse deux simulations numériques
simples ayant pour base l'essai pressiométrique. Ces simulations ont pour buts :
Cette demière partie constitue la phase préliminaire d'ime étude plus ambitieuse visant à
reproduire le comportement global d'une argile raide soumise à un essai pressiométrique normahsé.
IFÉ!@fiifóc^ PMb
1. Introduction
L'une des parois moulées en béton de la station ALMAGARE du métro de Lille (Ligne 2 Lot l)
a été instrumentée en capteurs de pressions totale et interstitielle. Nous nous intéresserons
principalement dans ce projet aux informations provenant des capteurs de pressions interstitielles. Ils
sont disposés, conformément aux figures 1 à 3, à une distance de 1 .80 m du dos de la paroi.
Les perméabilités des différents matériaux sont estimées aux valeurs suivantes :
Formations quaternaires
Argile des Flandres : 10"'< K < IQ-'^m/s
Stmctures Béton : K = \0'*m/s
Les valeurs de perméabilités des formations quatemaires et de l'Argile des Flandres sont issues
de valeurs couramment utihsées pour ces types de matériaux.
La perméabilité des stmctures en béton est plus déUcate à estimer compte tenu de la présence de
joints entre chaque portion constituant la paroi moulée. En fait, la perméabiUté globale de la stmcture
dépend essentiellement de la qualité de réalisation des joints et de leur étanchéité.
-inom -2.00 m
1 1
Formations Quatemares Formatuns Quaternaires 1
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-28 00 m -28 00 m
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U s'agit de réaliser une simulation numérique a>ant p>our but d'évaluer les potentiels
hydrauliques (ou encore les pressions interstitielles) à 1.80 m au dos de la paroi moulée à des
profondeurs de 10, 15, 20 et 24 m. Ces profondeurs correspondent aux profondeurs d'implantation des
capteurs sur le terrain. Cette modélisation est réalisée à l'aide d'un programme de calcul éléments finis
(Logiciel PCSEEP de chez GEO-SLOPE).
L'algorithme de résolution du logiciel PCSEEP prend en compte un écoulement dans les sols saturés ou
non qui suit la loi de DARCY telle que :
Cette étude est effectuée dans le but de déterminer si une simulation hydraulique, aussi simple
que celle qui suit, suffit pour observer l'allure générale de l'écoulement dans ce type de matériau; ou, si
il sera nécessaire de réaliser une modélisation plus sophistiquée prenant en compte les comportements
mécaniques du sol.
La loi de DARCY sera détaillée dans la troisième partie de ce document, au paragraphe 2.5.3.
Six phases ont été simulées dans cette modéhsation. La première phase peut-être qualifiée
d'initiahsation. Elle est indispensable compte tenu du fait que chaque calcul i dépend du calcul précédent
i-l. Les niveaux de charge en chaque noeud, évalués dans le calcul i-l, sont réinjectés aux noeuds
correspondants au début du calcul i.
Les phases prises en comptes sont représentées dans les pages précédentes, figures 1 à 3.
2. Mise en oeuvre
Le maillage comporte 1207 noeuds et 1242 éléments. Il est composé d'éléments rectangulaires à
quatre noeuds et d'éléments triangulaires à trois noeuds. 11 a été conçu de façon à obtenir beaucoup
d'informations aux abords de la paroi moulée située dans la partie droite du maillage. La partie gauche a
été discrétisée de façon plus "large" car les gradients générés dans cette zone seront en principe plus
faibles. Le lien entre les éléments de tailles différentes est assuré par des éléments triangulaires à 3
noeuds.
La zone libre sous la paroi moulée est de dimension suffisante pour ne pas influer sur les
résultats aux profondeurs de 20 et 24 m.
La figure 4, située page suivante représente le maillage. Les ordonnées sont figurées en
"élévation".
* *' *'Sj
<
: "F . i i r--i i i i r r r • , i i
UO¡}DA3|]
Deux types de calcul ont été réalisés. Dans un premier temps, nous avons tenté de répondre à la
question suivante : Quel serait VètaX du systàne si, entre deux phases de travaux, il se passait un temps
suffisant pour atteindre un état d'écoulonent "ccxistant" ou permanent. Dans cette optique, les six phases
de travaux ont été simulées, en gardant à l'esprit que, dans les conditions in situ, cet état ne devrait
jamais être atteint. Il s'agit ici d'un état d'écoulement permanent.
Dans une deuxième étape, l'étude a été réalisée dans les conditions temporelles réelles; la durée
réellement écoulée sur le site entre chaque phase a donc été respectée.
Les perméabihtés prises en compte dans cette simulation sont les suivantes :
Ces hypothèses concernant les perméabilités seront utilisées aussi bien pour le calcul en régime
permanent, que pour celui en régime transitoire.
Le tableau suivant synthétise les différentes conditions aux limites en fonction de la phase de travaux
considérée.
1 Phasel Niveau de la nappe ànposé i -1 .00 m sur le bord gauche du maillage - Flux nul sur le bord droit du maillage
Phase 2 Niveau de U nappe imposé i - 1 .00 m sur le bord gauche du maillage - Alimentation Infuiie
Pression nulle sur le fond de l'excavation i -2.00 m . Pression nulle sur la zone libre de la paroi
Pression nulle sur le fond de l'excavation à -6.00 m . Pression nulle sur la zone libre de la paroi !
Flux nul sur le bord droit du maillage
Phase 4 Niveau de la nappe imposé à - 1 .00 m sur le bord gauche du maillage - Alimentation Infinie
Pression nulle sur le fond de l'excavation à -12.00 m . Pression nulle sur la zone libre de la paroi
Phase 5 Niveau de la nappe imposé à -1 .00 m sur le bord gauche du maillage - Alimentation Infinie |
Pression nulle sur le fond de l'excavation à -17.00 m . Pression nulle sur la zone libre de la paroi
Phase 6 Niveau de la nappe imposé à -l.(X) m sur le bord gauche du maillage - .Alimentation Infinie
!
Pression nulle sur le fond de l'excavation à -22.00 m . Pression nulle sur la zone libre de la paroi
Tableau 2 : Conditions aux limites en fonction des phases de travaux - Régime permanent
U n flux nul est imposé sur lafrontièreinférieure du modèle. L afiguresuivante illustre les
conditions aux limites imposées pour la phase 6.
Flux Nul
Charge Imposée
Il est nécessaire de définir la durée oitre chaque phase de travaux. Le tableau suivant regroupe
les différentes périodes entre chaque excavation :
Les conditions aux limites pour les calculs en régime transitoire sont identiques à celles
exposées dans le tableau 2. Par ailleurs, les courbes d'emmagasinement des matériaux sont représentées
en annexe I.
3. Resolution du problème
Les représentations graphiques des résultats obtenus sont consultables dans l'annexe I. Elles
montrent les diagrammes d'équipression dans la zone à proximité immédiate de la paroi moulée. Les
valeurs lues sur ces graphiques ont été relevées à 1.80 m au dos de la paroi.
3.1.1 - Observations
Les valeurs indiquées en ordonnée sur les graphiques de l'annexe I représentent les pressions
équivalentes à une hauteur d'eau de y mètres. Ainsi, on constate que, en fonction de l'avancement des
travaux, la répartition des pressions à l'arrière de la paroi ne demeure pas "hydrostatique". Les pressions
allant jusqu'à atteindre des valeurs identiques à 15 et 20 m de profondeur. La figure 6 permet de rendre
compte de l'état des pressions interstitielles après la phase 6.
Comparaison Prusion* IntcnUtieltes CalcuMes ct Meiiir<es i 1 JM m >u dos de la pvoi - Ecoulwnwit Permanant
2i T
On constate d'emblée que les valeurs calculées sont très éloignées de celles mesurées à partir de
la phase 3. Ceci n'a rien de surprenant puisqu'il était prévu que l'écoulement permanent ne pouvait être
atteint. Ce résultat est donc en bon accord avec les prévisions.
Pour l'instant, compte tenu de l'hypothèse d'écoulement permanent, ce calcul sera qualifié de
préliminaire.
Les représentations graphiques des résultats obtenus sont consultables dans l'annexe D. Elles
montrent les diagrammes d'équipression dans la zone à proximité immédiate de la paroi moulée. Les
valeurs lues sur ces graphiques ont été relevées à 1.80 m au dos de la paroi.
On constate en annexe II que deux zones se distinguent à partir de la phase 3 des travaux. Elles
scHit délimitées par l'intercouche entre l'Argile des Flandres de perméabilité 10-'° m/s et celle à 10-" m/s.
Cette délimitation est très nette à la phase 6 (état transitoire).
La figure 8 représente le graphique comparatif entre les mesures sur site et le résultat de la
simulation.
Aux profondeurs de 10 et 15 m, les résultats sont sensiblement différents des mesures effectuées
sur le site. Pourtant, la tendance générale de décroissance est représentée.
En ce qui conceme les résultats à 20 et 24 m, l'allure générale des variations n'est absolument
pas respectée. Le calcul prévoit juste une légère baisse de pression à la phase 6. L'intervalle de temps de
20 jours entre les phases (5, 6) et (6, fin) n'autorise pas de fortes variations de pression interstitielle;
ceci, compte tenu des faibles perméabiltés des couches d'argile.
Les maxima et les moyennes d'erreurs relatives obtenues avec ce modèle sont les suivantes
% %
10 m 36 53
15 m 16 27
20 m 28 41
24 m 26 38
4. Conclusions
Premièrement, une simulation uniquement hydrauUque, telle que celle qui a été réaUsée, ne
permet pas de refiéter idéalement le comportonent hydraulique réel observé sur le terrain. Les
phénomènes mécaniques (tevront vraisemblablemait être pris en compte. Ceux-ci pourraient permettre
d'obtenir un comportement plus ficfèle à la réalité.
Pourtant, compte tenu de sa simplicité, cette simulation apporte des renseignements intéressants
puisque l'allure générale de la distribution des pressions interstitielles à 10 et 15 m a été approchée.
Il sera nécessaire d'envisager d'autres types de simulation prenant en compte les comportements
mécaniques et hydrauliques du matériau avec un couplage. C'est ce qui sera esquissé dans la suite de ce
rapport.
D^UK^fü© PElá^
fm
1 . L'essai pressiométrique
Les premiers essais d'expansion cylindrique (chargement latéral dans un forage) dans les sols
ont été effectués par le professeur KOGLER en 1932. En raison de grandes difficultés dans
l'interprétation de l'essai, la technique resta à l'état embryonnaire.
C'est en 1955, après avoir repris l'idée que Louis MENARD, en France, améliora de &çon
décisive l'appareil en le dotant d'une sonde tricellulaire; il inventa le pressiomètre. Mais, comme l'a si
bien exprimé le professeur VAN WAMBEKE à la quatrième réunion du comité de la société
intemationale de mécanique des sols et des travaux de fondation (1989) :
"La vraie différence entre KOGLER et MENARD n'était pas que leurs appareils fussent organisés
différemment, mais que, le premier s'était contenté de monter un appareil de mesure de module, sans
trop savoir lequel, et sans trop se soucier de l'usage que les géotechniciens en feraient; tandis que le
second avait été amené à exploiter plus largement les résultats de l'essai et à bâtir, de ce fait, une
géotechnique originale. "
Louis MENARD a poursuivi ses efforts qui ont portés à la fois sur le matériel et sur
l'exploitation des résultats de l'essai pour les problèmes de fondation. Cet essai est devenu un outil
remarquable, et à l'heure actuelle, est l'un des essais in situ le plus répandu en France.
Une estimation du Comité Technique Régional pour l'Europe montre que ce type d'appareillage
est couramment utilisé principalement dans 10 pays : France, Belgique, Luxembourg, Royaume-Uni,
URSS, Tchécoslovaquie, Italie, Suède, Danemark et Finlande.
1.2 -DEFINITIONS
Plusieurs générations de pressiomètres basés sur le même principe ont vus le jour depuis le
brevet de MENARD. Les principles différences entre les appareils sont :
la géométrie
le nombre de cellules
Il existe trois catégories de pressiomètres, reposant sur leur méthode de mise en place :
Les pressiomètres avec forage préalable sont ceux qui sont installés dans une cavité légèrement
surdimensionnée. Ces appareils peuvent être mis en oeuvre dans tous les types de sols et les roches
tendres; ils sont utilisés intensivement en France (Norme NFP 94-1 10).
L'exemple type de ces appareils est le pressiomètre de Louis MENARD, il est composé des trois
éléments suivants :
MANOMETRES
CONTROLEUR
PRESSION.VOLtME
TUBES PLASTIQUES ^
COAXIAUX
SURFACE DU SOt
<-
', ' CELLULE DE GARDE
CELLULE DE MESURE
La figure 9 illustre ces trois éléments. Les résultats obtenus sont représentés par la courbe
classique V = f(P) (volume de la sonde = fonction de la pression) dont l'allure est représentée sur la
figure 10. Elle est composée de trois parties :
la phase de mise en contact et de recompactage du sol autour de la sonde pressiométrique, elle est
limitée par la pression horizontale totale des terres au repos Pg,
la phase pseudo-élastique du matériau, elle est délimitée par Pq et la pression de fluage Pf qui révèle
l'apparition de déformations plastiques au voisinage de la sonde. Cette phase est caractérisée par un
module pressiométrique E^ défini par l'expression :
AP
[2]
AV
yi
OJ
<u QÛ
1
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3 O
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AP
^ ->i iPressiqn
Po Pf Pl >
Figure 10 : Allure d'une courbe pressiométrique issue d'un pressiomètre à forage préalable
Le système de mise en charge se &it soit à déformation contrôlée, soit à pression contrôlée
suivant les propriétés du sol à étudier.
<¡r^ I Injection
I >< Rotation
li I Poids sur l'outil
CapteùKélectronioue
Cellule de mesure
Outil désaorégateu
Trousse coupante
A*v
P20
1=
o
'x/j
eu
i-x
Cu
Po
-iTT^ , rontrñint'=" honzcMiln'"''
initiale in sii.u
>w
^
Déformation 20%
Figure 12 : Allure d'une courbe pressiométrique issue d'un essai pressiométrique au PAF
Pour une UtiUsation pratique du PAF, le LCPC (BAGUELIN et al, 1978) [3] a été amené à
définir des caractéristiques conventionnelles illustrées sur les figures 13 et 14.
0 2 5 20
Déformation aV/Vo {%)
Caractéristiques de pression
Pg, Pj, Pj et Pjo sont les pressions correspondant respectivement aux déformations AV/Vq=0%,
2%, 5% et 20%. En particulier, la pression des terres au repos Pg correspond à la déformation
AV/Vo=0.
Caractéristiques de défonnation
Ce coefficient caractérise l'allure de la courbe AV/Vg = f(P). BAGUELIN et al (1978) ont défini
P20-P5
ce coefficient par l'expression suivante :
P20-P0
La forme de la courbe (P, AV/Vg) est fonction du comportement du sol au cisaillement. C'est
ainsi que l'allure de la courbe obtenue pour un sable dilatant sera différente de celle obtenue pour une
argile comme il l'est montré sur la figure 15.
> ^
^^.^^^
20 :>' .
GO
d) / X \. Sable
a.
(/
Po
>».
>
0 Déformation aV/Vo (%) 20
Figure 15 : Comparaison de l'allure des courbes typiques d'un sable et d'une argile issue du PAF
Dans cette catégorie d'appareils, deux autres pressiomètres ont été mis au point permettant de
mesurer la pression interstitielle, le premier développé par le LCPC (BAGUELIN et al, 1973), est
équipé d'une bande de bronze (5 cm x 5 cm) de 2 mm d'épaisseur encastrée de 1 mm dans la membrane
de la sonde est reliée à un capteur électronique qui permet de mesurer la pression interstitielle.
Le second appareil a été développé par l'IFP sous le nom de WSBP (FAY et LE TIRANT,
1990) et (CAMBOU et al, 1991), il est destiné à être utilisé pour la reconnaissance des sols en mer.
Les pressiomètres foncés sont vérinés ou battus dans le sol. Ils regroupent le pressio-
pénétromètre (LCPC - MENARD, 1978) ou pressiomètre à refoulement total et le pressiomètre
Stressprobe (1977) à sonde creuse. Ds étaient tous conçus à l'origine pour les utilisations en mer.
Principe de l'essai :
Ordinateur portable
I I ' I T-
l\l\l\l\l\l\l\l\l\l\l\l\l\^^l[l'^[l
\\\\\\0,\ Ot^ I ' I I I I ^
II' I I I I !
' I I I [
L'appareillage se compose :
d'un système de chargement gravitaire,
d'une chambre de pression et d'injection contenant le liquide à injecter,
de robinets et raccords rapides permettant la connexion avec la sonde,
d'un ensemble de mesure électronique,
d'un ensemble de mesure analogique.
Intérêt de l'essai ;
L'essai de fluage de longue durée a pour but d'évaluer le tassement secondaire lié au fluage du
sol. L'avantage et l'intérêt de ce type d'essai par rapport aux essais classiques réaUsés sur échantillon en
laboratoire proviennent du fait que l'on teste en une seule fois une tranche de 1 mètre de sol en place et,
le remaniement du sol est réduit au minimum si les recommandations d'usage sont respectées. La figure
17 montre un exemple de résultats obtenus pour ce type d'essais.
385 kPa
Temps (min)
1.4 -CONCLUSION
L'essai pressiométrique est pratiquement le seul essai en place capable de foumir une relation
effijrt-déformation représentative du comportement d'un sol. Il permet de s'affranchir de certaines
difficultés telles que l'impossibilité de prélever des échantillons intacts ou la non représentativité
d'échantillons de faible volume utilisés pour des essais de laboratoire.
Les essais pressiométriques sur lesquels va se baser l'étude qui suit s'appuient sur la technique
essai pressiométrique avec forage préalable (PFP). Aussi, la réalisation d'un forage nécessite
l'introduction d'un outil et son retrait. Le temps nécessaire au retrait de cet outil, ainsi que le délai de
mise en place de l'appareillage pressiométrique induisent une réponse du milieu à proximité du trou de
forage. Les conditions initiales de l'essai en place sont donc fonction de l'état du sol juste avant
l'expansion.
La réponse d'un milieu élastique biphasique soumis à un déchargement sera donc étudiée dans
ce paragraphe de façon à obtenir une base théorique permettant de valider la ñiture modélisation.
Pour les milieux biphasiques, il est rare de pouvoir résoudre analytiquement le problème
d'excavation. La solution développée ici est valable pour un milieu parfaitement élastique, en régime
d'écoulement hydraulique stabilisé. On suppose en outre que la perméabilité est constante.
Bien que le comportement élastique ne soit jamais rencontré dans les sols et encore moins dans
les argiles raides, cette solution donne une bonne idée sur la répartition des contraintes après
l'excavation.
On considère un cylindre creux de rayon exteme Tq et de rayon inteme rj. Les conditions aux
limites du problème sont les suivantes :
en r = rj CT'r = 0 et u = 0 contrainte
en r = rp cr'r = s'o et u = UQ
Uo
V.
Le détail de la résolution de ce problème est situé en annexe III.
dcfr^ç/t-cfr ^ du
dr r dr
d^Ur , 1 dur X G
ou encore : + - r= en déplacements (A-1)
r dr r
a'r(r)=B.(C^ + '^].C2+^.(l-v+Ln(r))
K.r J 2
Mo
(1+v)
2(1- v) "^V ^ -G ,, , , , 2v-l
et: C2 = - -^ '- ^ et Ci= .(l-v+Z«(r,)
r]
E.
\re ri J
Les figures 18 à 20 représentent les déplacements u^(r), les déformations s^(r) et Sj(r), les
contraintes a^'(r) et c,'(^ en fonction de la position par rapport à l'axe avec l'application numérique
suivante : '
0.16
0.14 -
0.12 -
0.1 -
0.08 -
0.06 -
0.04 -
0.02
20 40 60 100
r (en cm)
1 1 1 1
0.01
0.0O5 -
V^^^^_^ st(r)
0
" / sr(r) -
-O.OOS
1 1 1
20 40 60 80 100
r (encm)
4.5 '10
4 -
3.5-10^ -
3*10-^ -
2.5*10
2*10-^ -
1.5 -lO-^ -
1 '10
50000 -
40 60 100
r(encm)
Le problème de re;q)ansion d'une cavité cylindrique dans les sols fins doit prendre en compte un
paramètre important : la pression interstitielle. Nous pouvons citer quelques chercheurs qui se sont
intéressés à ce problème : BURTTERFIELD et BANERJEE (1970), VESIC (1972), ESRIG et al.
(1977), RANDOLPH et WROTH (1979), CARTER et al. (1979).
Les hypothèses de calcul prises en compte sont les suivantes : NAHRA et FRANK (1986) [5]
Les deux premières hypothèses montrent que les diverses variables (contraintes, déformations)
dépendent uniquement de la coordonnée radiale r.
Les équations générales de l'équilibre statique du sol s'écrivent d'une manière simplifiée par
suite de la symétrie de révolution et de l'indépendance de z :
ôr r
^+^ = 0 (5-5)
dr r
Tjg et T^ étant nuls ainsi que toutes les dérivées par rapport à z.
Le sol étant initialement en équilibre, l'équation (B-4) peut s'écrire en incréments de contraintes :
ro
L'intégration de l'équation (B-5) donne : Trz To
Le rayon initial de la cavité est noté r^, nous noterons u^ = Ur^^f le déplacement imposé au
niveau de la cavité. La figure 21 illustre ces informations.
.y'^ ""
^ *^. N
^ ^ / \
/ \ / \
/'''~X**"''"\
i «Ji
/
\ "y V P*"??
^^, ./
ibi
\^^ y
"
(a)
Figure 21 : Illustration des différents états : (a) Etat de référence (b) Etat déformé
L'expansion cylindrique dans un sol élastique est un problème classique; les détails d'un tel
calcul figure par exemple dans l'ouvrage de BAGUELIN et al. (1978) [3].
Les résultats montrent que le sol élastique ne subit pas de défonnation volumique (Trace(s)=0);
les contraintes vérifient :
Uro-ro
A o> = -A (Te = 2G
Urt, est le déplacement radial imposé au niveau de la cavité. Si de plus, on fait l'hypothèse : u=Ap
u étant la surpression interstitielle dans le sol saturé, et Ap la variation de la contrainte totale moyenne;
la surpression u sera nulle partout dans le sol.
Ces résultats, cependant, ne peuvent être appliqués dans le cas qui nous intéresse. En effet, nous
supposons un comportement élastique pour le squelette et non pour le sol (squelette + eau). Ainsi, les
lois d'élasticité relient les déformations aux contraintes effectives et non aux contraintes totales; la
surpression interstitielle u s'introduit comme une inconnue supplémentaire dans l'équation d'équiUbre du
sol.
NAHRA et FRANK (1986) [5] ont adapté le calcul de BAGUELIN et al (1978) au cas du sol saturé
avec im squelette élastique, en voici les détails.
âur Ur
Dans l'hypothèse des petites déformations : £ff =
ce qui équivaut à :
â" r
dUr Ur _rx
or u^ dépend uniquement de la coordonnée r, d'où (B-7)
dr r
Cste
La solution de cette équation s'écrit Ur =
or Ur(ro) = Uk)
ro
ainsi : Ur(.f) = UrO- (B-8)
âUr _UrO-ro
ôr ~ r'
et: (B-9)
Ur UrO-ro
£e =
Cette variation de u^ est valable quel que soit le comportement du squelette avec la seule
condition des petites déformations.
r 1 dr ^
K.:Hk dz
hq:dê /-
t^
-
(Tt
UrO-ro
Aa'r = 2Ger = 2G.
r"
UrO-ro
Or Trace(s) = 0 en conditions non drainées, d'où : < Ao'e=2Gse = -2G.^^^ = -Aa'r (B-10)
r
ou bien
ôAg, .1 A&r-A&e fx
= u car
\Aar = ào'r + u
<
â- r IAcre=Aa'5 + M
et
d'où K'=0 et par suite : Ao>(r)= Acr'r(r) en tout point. Ainsi, aucune surpression interstitielle
n'est créée dans le sol élastique. [5]
MrO-ro
u = 0 et Aor{.r) = 2G.!^^ = Ao'r{r) (B-11)
1 J
0.9 -
0.8
0.7
0.6 -
Dsr(r)/(2*G*rt)*u
0.5
rO)
0.4
0.3
0.2 -
0.1
0 --
10
Uro-ro
Figure 23 : Exemple de représentation de A ar(f) = 2G.-^ = A cr'r (f)
Des auteurs comme BARRAUD et MENARD (1959) et SALENCON (1966) ont fomnulé
l'expansion dans un sol de Coulomb avec cohésion et frottement inteme (C ?î: 0, cp ^t 0) sans eau
interstitielle. Dans ce cas, l'équation d'équilibre (B-10) peut être intégrée directement car l'on dispose
d'une relation entre les deux contraintes a^ et a^ donnée par le critère de plasticité.
Par contre, si on considère un sol saturé, en raisonnant par la méthode des contraintes
effectives, l'équation d'équilibre des contraintes : NAHRA ET FRANK (1986) [5]
ne peut être intégrée directement à cause de la nouvelle variable introduite qui est la surpression
interstitielle u. On est ainsi forcé de passer par les déformations en exprimant que le volume du sol reste
constant au cours de l'expansion à cause de l'hypothèse de non drainage.
Pour exprimer les déformations plastiques, le critère de COULOMB avec un potentiel associé
sera pris en compte.
En remplaçant a'^ par sa valeur, en intégrant et en imposant une surpression interstitielle nulle
en r = R (limite de la zone plastique), on obtient :
(B-33)
En guise de représentation, NAHRA et FRANK (1986) proposent dans leur rapport la figure suivante
qui permet de visualiser les différentes grandeurs.
a'o=100kPa <|) = 5° Eo = 20 %
4. Conclusion
Le Uen entre la réalisation sur le terrain d'un essai pressiométrique et sa simulation constitue un
point important à observer. De la même façon, la simulation est à comparer à une base théorique avec
des hypothèses simplificatrices. Ainsi, les solutions analytiques de :
permettront de valider chaque modèle simple en comparant les résultats de la simulation avec la solution
analytique correspondante, ceci pour des hypothèses identiques.
LrBBSz
mif
1. Introduction
L'objectif principal de notre projet est de comprendre les phénomènes physiques mis enjeu lors
d'un essai pressiométrique dans les argiles raides et d'en tirer des éléments de réflexion pour le
dimensionnement des parois moulées. Pour ce faire, nous effectuerons des modéUsations numériques de
l'essai pressiométrique dans une argile raide dont le comportement est connu.
Dans un premier temps, afin de limiter les temps de calcul et de mieux appréhender les
phénomènes, un seul palier de chargement sera appliqué au terrain par la sonde pressiométrique. Il s'agit
d'étudier les contraintes et les déformations obtenues par la modélisation avec deux lois de
comportement du sol : Une loi élastique biphasique,
Une loi élastique parfaitement plastique (Mohr-Coulomb) biphasique.
Le premier objectif sera de valider l'outil et les premières simulations en s'appuyant sur l'étude
bibUographique précédente.
Dans une étude ultérieure, notre but sera d'observer et de déterminer le lien entre la perméabilité
k et la zone [Pf, Pl]^ dans les courbes (Pression, Volume injecté) de l'essai pressiométrique. Ainsi, la
zone "non linéaire" évolue-t-elle sensiblement en fonction de la perméabilité du matériau ? Si oui, dans
quelle mesure ?
Dans cette optique, on réalisera une simulation complète des paliers de chargement conformes à
ceux préconisés par la norme. Des modélisations numériques utiUsant le modèle de comportement de
sols de HUJEUX sont en cours d'élaboration.
Dans ce rapport d'avancement, seuls les premiers résultats de simulation seront présentés; à
savoir, un seul palier de chargement sur un sol :
1. Elastique, milieu biphasique;
2. Elastique parfaitement plastique (Coulomb), milieu biphasique.
Ainsi, des conclusions partielles pourront être tirées dans ce rapport. Les conclusions générales
de cette étude apparaîtront dans le rapport suivant.
Les solutions analytiques des problèmes simples qui sont présentés dans la seconde partie du
document permettront de valider en partie les simulations. Pour des modèles de comportement de sols
plus complexes, les solutions analytiques n'existent plus... Il est alors nécessaire de résoudre ces
problèmes par une autre méthode teUe que celle utiUsant les éléments finis ou les différences finies.
Il ne &.udra pas perdre de vue que, quelque soit le rafrînement utilisé dans la loi de
comportement, il devrait toujours être possible de se rattacher aux problèmes simples pour juger de la
cohérence des nouveaux résultats.
2. Modélisation numérique
Le modèle géométrique retenu est constitué de 80 éléments et 240 noeuds. Il est du type
axisymétrique et représente un volume horizontal passant par le centre de la sonde. Ce choix est lié à
l'hypothèse de déformations planes. La figure 25 illustre la zone qui nous intéresse.
SURFACE DU SOL
SONDE
ZONE MODELISEE
bT=igi¿Tis¿aitsia8aiiar^-: -j».-,.v-^T
CELLULE DE MESURE
<. >\
Le maillage est conforme à la représentation de la figure 26. Les éléments sont des quadrilatères
à 4 noeuds dont la largeur est croissante avec la distance par rapport à l'axe. Dans ce modèle
axisymétrique, il n'est tenu compte que de la zone centrale du point d'application du chargement.
-Axe de symétrie
1
X
T
X 1
4
El ém înts à excaver
Les conditions aux limites du type mécanique imposées au modèle sont les suivantes :
Application du chargenrvgnL
IW Y Y T T' "Y"
>Y
>Y
X Y Y- JiL J¿_ Y xy
Axe de symétrie
Les conditions aux limites du type hydraulique imposées au modèle sont les suivantes
Application du chargénr^eM,
RS
FS
one étanche pendant le chargement
FS
¿S
Axe de symétrie
La première procédure a été appliquée aux deux premières simulations. Elle permet de se
référer à des solutions analytiques existantes pour les modèles de comportement élastique biphasique et
Mohr-Coulomb biphasique. Cette procédure autorise la validation de ces simulations.
La deuxième procédure sera réalisée ultérieurement afin d'observer la réponse du matériau lors
de la réalisation d'un essai pressiométrique réel. La valeur de Pl a été mesuré lors d'un essai sur site
dans l'Argile des Flandres.
0.9
0.8
Tjf^i
0.7
0.6
Pression P/PI
0.5
0.4
0.3 V^
0.2 -i-
0.1
Temps (s)
FLAC est un logiciel utiUsant un code de calcul différence finie explicite qui peut simuler le
comportement des sols, des roches ou d'autres matériaux subissant un écoulement plastique lorsque le
critère de plasticité est atteint.
La matière est représentée par des éléments, ou des zones, qui forment un maillage ajusté par
l'utilisateur pour ressembler à son projet. Chaque élément se comporte, en accord avec la loi contrainte /
déformation linéaire ou non qui a été prescrite, de façon à répondre aux soUicitations imposées.
Si les contraintes (ou les gradients de contraintes) sont assez élevées pour amener le matériau à
la limite plastique, le maillage peut se déformer (en mode grandes déformations) et se déplacer avec le
matériau représenté. FLAC est basé sur un schéma de calcul Lagrangien, conçu pour modéliser des
grandes déformations. En outre, FLAC dispose de plusieurs modèles de comportement intemes
permettant des simulations non linéaires, et/ou irréversibles.
FLAC fonctionne sur ordinateur compatible P.C. dont la capacité de calcul doit être en rapport
avec la complexité du problème posé.
Puisque FLAC est décrit comme un code explicite, différences finies, qui procède par analyse
Lagrangienne, il faut définir ces termes et décrire leur utilisation dans la modélisation numérique.
Différences finies
La méthode aux différences finies est sans doute la plus vieille technique numérique utilisée
pour résoudre les systèmes d'équations différentielles, connaissant les valeurs initiales et/ou les
conditions aux limites. Dans cette méthode, chaque dérivée du système d'équations est remplacée par
une expression analytique écrite en terme de champ de variables (contraintes ou déplacements) en des
points particuliers de l'espace; partout ailleurs les variables sont supposées directement dépendantes des
valeurs en ces points particuliers.
La solution d'un problème, qu'il soit traité par cette méthode ou par celle des éléments finis,
reste la même.
Comme il l'est expliqué plus loin, FLAC utilise une méthode "explicite", à pas de temps, pour
résoudre les équations algébriques alors que, la méthode implicite est plus communément utilisée avec
les éléments finis.
Les équations dynamiques de mouvement sont incluses dans la formulation, même pour
résoudre des problèmes dont la solution est statique. L'une des raisons de cette feçon de procéder est
d'assurer un schéma de calcul stable, même si le système physique modélisé est instable.
La séquence générale de calcul est représentée sur la figure suivante, référencée 30. La
procédure fait appel aux équations de mouvement pour obtenir les nouvelles vitesses et déplacements à
partir des contraintes et forces enjeu.
Equation d'Equilibre
Equation de mouvement
Nouvelles vitesses
Equation constitutive
Les taux de déformations sont calculés à partir des vitesses, et les nouvelles contraintes sont
extraites des déformations. Cela prend un seul pas de temps pour chaque boucle ou cycle. Il est
important de réaliser que à chaque opération, toutes les variables sont modifiées à partir des valeurs
connues qui demeurent fixes pendant ladite opération.
Le pas de temps est choisi si petit que l'information ne peut pas passer "physiquement" d'un
élément à un autre dans ce délai (tout matériau possède sa vitesse maximale de propagation de
l'information). Comme un cycle dure un seul pas de temps, l'hypothèse des vitesses bloquées est
justifiée.
De façon naturelle, après plusieurs cycles, les perturbations parviennent à se propager à travers
les éléments.
Analyse Lasransîenne
Puisqu'il n'est pas nécessaire de former une matrice globale de rigidité, il est très simple de
modifier les coordonnées à chaque pas de temps en mode grandes déformations. Les incréments de
déplacements sont additionnés aux coordonnées de telle façon que le maillage se déplace et se déforme
avec la matériau qu'il représente. Cela s'appelle la formulation "Lagrangienne" par opposition à la
fonnulation "Eulérienne" dans laquelle le matériau se déplace et se déforme par rapport à un maillage
fixe.
Formulation
Les problèmes de corps solide ou d'écoulement de fluide dans FLAC font appel aux équations
de mouvement et aux lois constitutives; la loi de DARCY pour les écoulements, mais aussi aux
conditions aux limites. Ce paragraphe rappelle les équations pour les corps solides.
Mouvement et équilibre
Dans sa forme la plus simple, l'équation de mouvement relie l'accélération ^-y d'une masse m.
dt
à la force appliquée F, qui peut varier dans le temps. La figure suivante illustre cet état de fait
j2 - .
La loi du mouvement de Newton pour le système masse ressort est : m. p-=F (C-1)
df
Quand plusieurs forces agissent sur la masse, l'équation précédente (C-1) exprime aussi la
condition d'équilibre statique si l'accélération tend vers zéro (2 F = 0). Cette propriété de la loi de
mouvement est exploitée dans FLAC, quand il résout des problèmes "statiques".
ÔÛi ôùj
Le taux de déformation est dérivé du gradient de vitesse comme suit : ¿= (C-2)
2 ÔXj- ÔXi
Formulation numérique
Le maillage
Le corps solide est divisé par l'utilisateur en éléments quadrilatéraux. En inteme, FLAC
subdivise chaque élément en deux fois deux éléments triangulaires comme suit :
Equations différencesfinies
Les équations différences finies pour un triangle sont issues de la forme généralisée du théorème de la
divergence de GAUSS :
(C-4)
oui
De cette manière ont obtient ainsi. ^^^Tiú^^+^'^j^ (C-5)
ôxj~2A^
avec :
1
ÔÛi ^ôû^ (C-6)
ÔXj ÔXi
où (a) et (b) sont deux noeuds consécutifs sur la fi-ontière d'un triangle.
2. 5.3.1 - Introduction
Dans ce chapitre, outre la loi de DARCY, sera présenté un facteur influençant la perméabilité
des argiles.
Cette partie s'inspire d'une étude bibliographique réalisée par ABOUBACAR Ibrahim durant son travail
de fin d'études au BRGM. [7]
L'écoulement de l'eau à travers les sols est régi par la loi de DARCY (1856) qui stipule la
proportionnalité entre la vitesse de filtration de l'eau et le gradient de charge hydraulique qui la meut, à
savoir :
V=-Kgrad(h)=K.i
Pendant longtemps, on a considéré que cette loi était d'autant plus vérifiée que le gradient
hydrauUque était &ible : cela est parfaitement vrai dans les sols grenus. On savait également que les
sols fins avaient de très faibles coefficients de perméabilité (K de l'ordre de 10-* m/s à IO-"* m/s), tant et
si bien que l'on considérait généralement ces sols fins comme des milieux imperméables. En s'intéressant
de près à la filtration de l'eau à travers les argiles aux faibles gradients hydrauhques, les chercheurs se
sont aperçus que des phénomènes particuliers, que l'on ne rencontre pas dans les sols grenus,
apparaissent. [8] [9] [10]
Des études fines ont été réalisées sur le sujet et, si l'on devait formuler aujourd'hui la loi de
DARCY dans les argiles, on dirait ceci :
"Lorsque les déformations structurales induites par percolation du fluide interstitiel sont négligeables
et en l'absence de gradient osmotique d'origine chimique, électrique et thermique, la relation entre le
débit d'écoulement Q et le gradient hydraulique i est directement proportionnelle".
Les programmes d'études de la loi de DARCY dans les argiles ont permis de dégager des
facteurs qui influencent la valeur du coefficient de perméabilité dans les argiles. La relation la mieux
testée est sans doute celle qui lie la perméabilité des argiles K à l'indice des vides e (la porosité doit être
ouverte).
De nombreux chercheurs ont testé la loi de DARCY sous différentes valeurs de la porosité n
(avec n = e/(l+e)). Les résultats montrant clairement l'influence de l'indice des vides sur la relation K(i)
sont ceux de THIRRIOT ET HABIB (1970). (Voir figure 33)
H 1 1 1 1 1
<s INFLUENCE DE LA
POROSITÉ SUR LA PERMEABIUTE
t
Í 5
_i» 0.60
_^^ .
/
1
3. s
fi O.US
-
.,-
t t
3
1
f.o,se_
._.-
l.s
/'
p. O.SS
i
,.-
y'
1
1
p. 0.53
y
'.S
f L . .. 1
7 >0 iO 30 iO SO iO
Les travaux les plus complets sur les relations porosité - perméabilité sont ceux de TAVENAS
et al (1982). Ils ont testé les quatre relations entre e et K existant dans la littérature à savoir :
1 n
K=- (RI)
KoTSl M (l-«)
la relation de TAYLOR (1948) qui avait remarqué que (RI) ne s'appliquait pas aux argiles :
iog.fi:=iog^o-^^^ (R2)
Ck
\ogK=A.\oge-\-B (R4)
Les chercheurs ont trouvé qu'aucune de ces quatre relations n'étaient universellement vérifiées.
Cependant ils ont observé que pour les cas pratiques rencontrés en ingénierie, et pour des valeurs de
Cq < 2.5, la relation (R2) est une bonne approximation, avec C^ = 0.5 Cq.
2.5.4.1 - Introduction
FLAC modélisé l'écoulement d'un fluide dans les solides perméables tels que les sols.
L'écoulement peut être pris en compte séparément, c'est à dire indépendamment du calcul mécanique, ou
de feçon couplée, c'est à dire en considérant une interaction solide/fluide. [6]
L'un des types d'interaction solide/fluide est la consolidation, durant laquelle la lente dissipation
de la pression interstitielle entraîne des déplacements dans le sol. Ce type de comportement implique
deux effets mécaniques.
Le premier est le changement de pression interstitielle qui cause des variations dans les
contraintes effectives en «iffectant ainsi la réponse du solide.
Le second effet entraîne une réaction du fluide au variation de volume mécanique par une
modification de la pression interstitielle (le fluide étant peu compressible).
Equation d'Equilibre
Equation de mouvement
Nouvelles vitesses
CALCULS MECANIQUES
et nouveaux déplacements
Equation constitutive
PASSAGE SI EQUILIBRE
PASSAGE SI EQUILIBRE
HYDRAULIQUE ATTEINT
MECANIQUE ATTEINT
X Loi de DARCY
CALCULS HYDRAULIQUES
Equation de conservation
2.5.4.2 - Formulation
La discrétisation et la méthode aux différences finies suivent le schéma général présenté dans le
paragraphe 2.5.2. La figure 32 peut être consultée pour visualiser les triangles qui forment les éléments
quadrilatéraux. Dans les équations qui suivent, les pressions et les valeurs de saturation sont locaUsées
aux noeuds. Les pressions et saturations par zone sont issues de la moyenne des valeurs aux noeuds
frontières de la zone.
Dans FLAC, les équations hydrauliques sont exprimées en terme de pression plutôt qu'en terme
de niveau de charge, bien que ce demier soit plus communément employé en mécanique des sols. Il
semble, d'après l'auteur, plus cohérent de travailler en terme de pression puisque FLAC modéUse le
couplage entre solide et fluide.
cP
Vi = Kii (C-8)
àxj
Chaque quadrilatère est divisé en triangles dans deux directions distinctes. Le vecteur vitesse de
l'écoulement s'écrit :
K
Vi « - . ^ P njS où (f) représente les trois côtés du triangle (C-9)
^ (/)
V2= (C-U)
Les deux autres faces, (bc) et (ca) donnent des formulations similaires. Le vecteur de vitesse est alors
converti en débit volumique dont l'expression générale est : 0 = Vi rii s (C-1 4)
La matrice de rigidité [M] de l'élément quadrilatère complet est défini en terme de relation entre
les pressions aux quatre noeuds et les quatre flux nodaux : {Q} = [M]{P} (C-15)
L'effet de la gravité est incorporé dans la formulation : {O} = [M]\P - (x, - xf^j g¡P
où x,-'^ est l'abscisse de l'un des coins. (C-16)
Equation de continuité
^^-LlYO (C-17)
où nV est le volume de pore associé au noeud (n est la porosité et V est le volume total).
K^(yOAt + AV
En formulation dififérence finie, l'équation précédente devient : P'. = P
nV
(C-18)
où AVmech cst l'augmcntation du volume nodal équivalent, émanant des déformations mécaniques du
maillage. Le terme nV est la somme des contributions de tous les triangles connectés au noeud.
Stabilité numérique
Le premier est que la solution explicite des équations d'écoulement requière un pas de temps
plus petit que le pas de temps critique.
Le second aspect est que le module du fluide augmente la rigidité mécanique de la zone saturée.
L'effet de l'augmentation de la rigidité mécanique est incorporé dans le schéma de FLAC; le module
mécanique de la zone est modifié par la présence du fluide de la &çon suivante :
p-
Le pas de temps explicite maximum peut être obtenu en supposant que un noeud au centre des 4 zones
se trouve à la pression Pq. Cette méthode entraîne une stabilité du système si :
nV
At< (C-20)
Kw2^Mick
M^, est la somme sur les 4 zones des termes diagonaux conespondants au noeud sélectionné.
La valeur de At utilisé dans FLAC est celle de l'équation précédente multipliée par 0,8.
3. Simulations numériques
Les premières simulations que nous avons réalisées sont relativement simples. Elles ont pour
but principal de valider les outils et méthodes employés par comparaison aux solutions analytiques. Par
ailleurs, compte tenu de leur simpUcité, il sera possible d'observer de nombreuses informations
concemant les contraintes, les défonnations et les pressions interstitielles.
3.1.1 -Hypothèses
Le premier type permet de visualiser l'état des différentes contraintes dans le massif. Le second
informe de la durée nécessaire à la dissipation des pressions interstitielles.
L'état des différentes contraintes en fonction, de la position par rapport à l'axe du modèle, et par
rapport au temps, sera d'abord étudié. Les courbes forment une famille du type y = f(r, t). Ces familles
permettent de visualiser par exemple, l'évolution dans le temps des pressions interstitielles et cela sur
l'étendue d'un rayon.
Les contraintes radiales, tangentielles, les pressions interstitielles et les déplacements des noeuds en
fonction du temps et de la position dans le maillage sont représentées en annexe V.
Peu après les variations induites par la libération de l'excavation (trou libre), les contraintes ar et crt
varient peu dans le temps, contrairement aux pressions interstitielles et aux déplacements des
noeuds dans le maillage;
Les phénomènes bmtaux dus à la relaxation du trou de forage tendent à se Usser sur l'ensemble du
maiUage pour les paramètres qui évoluent dans le temps ( pression interstitielle et déplacements ).
Par ailleurs, on remarque que les valeurs à l'infmi des différentes contraintes répondent au sens
logique. Ainsi, à l'extrémité du maillage, chaque contrainte équivaut à la valeur initiale imposée. Enfin,
les conditions aux limites sont respectées et il se développe un état de "relâchement".
Pour une validation de la simulation, ces courbes doivent être comparées aux solutions
analytiques qui sont proposées dans la deuxième partie du rapport.
^jytiit
Figure 35 : Représentation des contraintes effectives o'r et a't calculées et des solutions analytiques
Sur le graphique précédent référencé 35, on a représenté ar' et at' encore noté sr' et st'. Le calcul
du relâchement a été mené jusqu'au temps t=30 mn et on observe, en poursuivant le calcul, que les
solutions numériques s'approchent des solutions analytiques au fur et à mesure que le acteur temps
évolue. A t=30 mn, il subsiste une différence , mais les allures sont similaires, par ailleurs les valeurs à
proximité de r^ sont très proches.
On peut ainsi considérer que la modélisation numérique de cette phase est satisfaisante vis à vis
de la solution analytique.
En annexe Vc, les graphes des grandeurs a'r, a't, a'z et pp (pression interstitielle) à t=30 s et
t=300 s permettent de garder en tête les courbes représentatives de l'état de contrainte effective du milieu
à deux périodes différentes.
Nous allons maintenant nous intéresser aux informations recueillies à proximité immédiate de la
sonde, c'est à dire au contact sonde - sol.
Les quatre graphiques suivants illustrent les phénomènes qui prennent naissance au contact du
sol avec la sonde (résultats de simulation). La représentation est imparfaite car les informations dont
nous disposons reflètent l'état au point r=rQ-i-E du fait de la largeur du premier élément qui n'est pas nulle
(elle vaut 28).
A partir de t=60 s, les contraintes or et at varient peu. Le point de contact sonde - sol subit un
déplacement instantané au moment de la Ubération du trou puis reste quasiment constant dans le temps
ensuite. En ce qui conceme la pression interstitielle, elle décroît de façon exponentielle dans le temps. La
pente de cette courbe diminue très vite et devrait tendre à t = c» vers une asymptote horizontale située
vers 0 + uQo(s). (valeur de u dans le premier élément)
(,o*"Bc
15 20
10 15 20 25
Temps (,o*°'s
Temps (10*°' J )
(10*" ft.)
Pression Interstitielle u
Déplacement radial
Remarque : Les oscillations que l'on observe sur les graphiques des figures 36 et 37 font penser à une
instabilité du modèle. En fait, ce phénomène est Hé au choix de la précision souhaitée dans la
convergence du calcul, il ne dénonce pas un problème numérique. Par ailleurs, il faut remarquer l'échelle
de représentation des grandeurs.
Les contraintes radiales, tangentielles, les pressions interstitielles et les déplacements des noeuds en
fonction du temps et de la position dans le maillage sont représentés en annexe Via et b.
Juste après les variations dues au palier de chargement, les contraintes ar et at varient peu dans le
temps, contrairement aux pressions interstitielles et aux déplacements des noeuds dans le maillage;
La pression interstitieUe varie d'abord très rapidement puis plus lentement pour se diriger vers la
valeur de l'état initial Ug (à cause de la condition d'étanchéité sur le bord de la sonde).
Par ailleurs, on remarque que le modèle répond bien aux contraintes fixées sur ses limites.
Afin de valider la simulation, il est nécessaire de comparer le calcul avec la solution analytique. Le
graphe suivant propose cette confrontation.
Rappelons par ailleurs que l'état initial de l'expansion pour le calcul numérique est différent de
celui pris en compte par la solution analytique puisque le forage a subit au préalable une déformation.
asoE^r
aooE-KB --
2 2.ooe*p --
I 1.S0E-H35
LOOE-KS
SODE-KM
O.COE'tOO
OmE-KD t.OOE.01 2.00E.O1 3.00E4)1 4.C0E«1 5.C0E«I 6.C0E41 T.OOE'OI e.OOE.01 9.CX3E.01 I.COE-KX)
<io*"R-) <.o*"R.)
%'
'"^Mfjy-
50 55
(.o*"R.)
Déplacement radial
La valeur de la contrainte radiale, en principe fixée par celle du chargement à 5.105 p^^ y^m
4,7.105 Pa au centre du premier élément (moyenne entre les deux faces radiales de l'élément). Cette
valeur peut être considérée comme fixe puisqu'elle n'évolue que de 2.10^ Pa sur les 300 s
représentées.
La contrainte tangentielle affiche une décroissance de l'ordre de 3. 10" Pa (6% du chargement) après
avoir subit les effets du chargement qui se concrétise par un Aa instantané de 4.3. 105 Pa.
La pression interstitielle u ne cesse de croître dans le temps pour tendre vers la valeur Ug qu'elle
n'atteindra qu'après un temps très long compte tenu de la faible perméabilité.
Le déplacement du point de contact sol - sonde est instantané lors du chargement. Ensuite, il
n'évolue plus dans le temps.
La stabilisation du volume de la sonde (lié au déplacement du point de contact sol - sonde) est quasi
instantanée après le palier de chargement (voir figure 40). Cela n'empêche en rien la pression
interstitielle d'évoluer en ce même point. Le déplacement, tel qu'il est mesuré via le volume lors d'un
essai pressiométrique, ne serait donc pas, avec le modèle de comportement choisi, lié à l'évolution de
la pression interstitielle dans la zone de contact.
Le fait que la pression interstitielle évolue alors que le déplacement demeure constant pourrait
être expliqué par l'influence de la valeur élevée du module de compressibilité de l'eau qui, si on
considère l'eau seule (hypothèse éloignée de la réalité) entraîne une forte augmentation de pression pour
un faible déplacement. Cette démonstration simpliste et partiellement inexacte a pour seul but
d'entrevoir le phénomène bien plus complexe qui évolue dans cette zone perturbée.
Le modèle de comportement du sol qui est utilisé dans la suite de l'étude (Mohr - Coulomb
biphasique) devrait apporter d'autres visions des phénomènes dans la zone frontière de la sonde qui est
susceptible de se plastifier.
3.2.1 - Hypothèses
Le miUeu est élastique parfaitement plastique biphasique (sol + eau), critère de Mohr-
Coulomb;
Seule la zone proche du rayon passant par le point d'appUcation du chargement est
modélisée;
Les conditions aux limites mécaniques et hydrauliques répondent aux exigences des
paragraphes 2.2 et 2.3;
Un seul chargement sera appliqué S = 5. 105 p^;
Les caractéristiques de l'argile des Flandres sont :
Les résultats de la simulation seront présentés de la même façon que ceux de la simulation précédente, à
savoir, deux parties distinctes qui traitent de :
Chaque partie regroupera les 2 types d'observations globales et locales qui ont été proposées
précédemment.
Pour chaque contrainte ou déplacement, les courbes forment une famille du type y = f(r, t). Ces familles
permettent de visualiser un paramètre en fonction du rayon et du temps. En annexe Vila et b, on trouve
les graphes des contraintes radiales, tangentielles, des pressions interstitielles et des déplacements.
Il existe une zone proche du trou dont le comportement diffère avec celui observé dans le cas
élastique biphasique. Celle-ci représente la partie "plastifiée".
Dans la zone non plastifiée, le comportement du milieu est similaire à celui observé dans le cas
élastique biphasique.
Regardons plus en détail la zone plastifiée. Tout d'abord, visualisons cette zone en représentant sur le
maillage, figure 41, les éléments qui ont atteint le critère plastique.
X X X X X X X X
1
X X X X X X X X
1 I 1 1 1 1 1 1 '
La zone plastifiée s'étend jusqu'à environ 0.1 m soit un peu moins de 4 fois le rayon de la sonde.
C'est bien sur cette étendue que l'on observe un comportement des graphes différents par rapport au cas
élastique.
<io*"a.
p»r
10 15 20
10 15 20 25
Sur les 2 graphes précédents, on observe que, après un temps d'environ 60 s, les valeurs de ar et de at
se stabilise autour d'une valeur moyenne (la stabilisation n'est pas évidente dans ce cas).
La pression interstitielle qui valait zéro au moment où la cavité à été relâchée, a augmenté jusqu'à une
valeur de 3,6.10^ Pa (4% de la valeur initiale) et s'est remise à décroître légèrement sur la durée simulée.
En ce qui conceme le déplacement de la frontière de la sonde, la encore le phénomène n'a pas été
instantané. Au bout de 60 s, on peut considérer que le déplacement est stabilisé.
<io*"lL)
Déplacement radial
Pression Interstitielle u
10 15 20 25 10 15 20 2S
Les graphiques figurent en annexe VIII. On remarque sur ces figures la zone plastifiée dans
laquelle le comportement est différent de celui observé dans le cas élastique. La contrainte tangentielle
se révèle une nouvelle fois fort perturbée dans cette partie.
En ce qui conceme la pression interstitielle, une forte surpression est induite par le palier de
chargement dans la zone plastifiée (voir annexe VlIIb). Cette surpression a tendance à s'atténuer dans le
temps. En observant la courbe au temps t=0''" s, c'est à dire juste après l'application du palier, on note
que la portion de courbe située dans la zone plastique vient se raccorder avec la portion de courbe
correspondant à l'état initial élastique au temps t=0" s, c'est à dire la fin de la réponse du trou libre.
<io*" R. (10*" R.
35 «0 45 50 55
Ici encore, comme pour le cas élastique, la valeur de ar n'atteint pas les 5.105 p^ appUqués par le
palier de chargement. La contrainte plafonne à 4,86. 105 p^ ¿^j^^ \q premier élément.
(10*" R.
Pression Interstitielle u
Déplacement radial
40 45 50 55 35 40 45 50
Temps <io*°'s )
Le déplacement radial est quasi instantané et stable pendant les 300 s représentées.
La pression interstitielle décroît fortement pour rejoindre la valeur de Ug. Après 60 s, la décroissance
devient très lente.
En ce qui conceme la validation du modèle, on s'aperçoit qu'il est assez difficile de représenter
sur un même graphique les solutions analytiques proposées au chapitre 2 et les solutions numériques du
feit de la différence des conditions initiales au moment de l'application du palier. En effet, dans le cas
présent, l'excavation subit une réponse due à la libération du trou; c'est cet état qui est pris pour état
initial.
Pourtant, il est possible de faire l'analogie avec la solution analytique. Ainsi, on observe sur la
figure 46, conformément à la solution analytique, que dans la partie qui demeure élastique, aucune
variation de pression interstitielle ne se produit par rapport à l'état initial. Ce résultat est en bon accord
avec la solution analytique. L'état représenté sur la figure 46 est celui juste après le chargement.
On observe nettement en annexe VIII la zone "plastifiée", et son effet sur les déplacements et les
différentes contraintes. Son étendue étant particulièrement bien définie par la courbe représentant la
contrainte at.
Comme pour le cas élastique, la pression interstitielle évolue près du forage, même si le
déplacement radial est constant. Il semble donc difficile de relier la pression interstitielle au volume de la
sonde (directement relié au déplacement de la frontière de la sonde).
Ainsi, le déplacement de la sonde étant stabilisé presque instantanément, cette simulation montre
qu'il ne serait pas nécessaire d'attendre plus de 60 s pour mesurer le volume de la sonde. Cela, si le sol
se comportait réellement de &çon élastique par&itement plastique - biphasique.
350000
300000
250000
f 200000
Zone élastique - pas de variation de la pression interstitielle
150000
S
a.
3.3 - CONCLUSIONS
La simulation de ces deux premiers essais, en utilisant les deux modèles de comportement de
sols suivants :
permet d'apporter un début de réponse aux questions posées dans cette étude.
Pourtant, il ne feut pourtant pas perdre de vue que le matériau étudié n'est ni élastique
(biphasique), ni élastique parfeitement plastique (biphasique). Ces hypothèses sont très simplificatrices.
La tâche qui nous incombe maintenant consiste à caler le comportement réel du sol avec celui du
modèle. Pour ce faire, la simulation d'un essai pressiométrique conformément à la norme NFP 94-110
devra être réalisée.
Ainsi, l'introduction d'une loi de comportement de sol plus sophistiquée sera nécessaire afin de
reproduire plus fidèlement le comportement du sol. La "plastification" de certaines zones proches du
trou de forage devrait entraîner des effets qui ne pounont être reproduits que grâce à l'utilisation d'une
loi adaptée. Cette loi pourra être celle de Cam-Clay ou de Hujeux.
Conclusions
Tout d'abord, la réaUsation des simulations hydrauliques de la paroi moulée de Lille a permis de
tirer plusieurs conclusions :
Premièrement, une simulation uniquement hydraulique, telle que celle qui a été réalisée,
ne permet pas de refléter idéalement le comportement hydraulique réel observé sur le
terrain. Les phénomènes mécaniques devront vraisemblablement être pris en compte.
Ceux-ci pourraient permettre d'obtenir un comportement plus fidèle à la réalité.
Deuxièmement, ce modèle trop simple devrait être amélioré en utilisant une loi qui relie
la perméabilité à l'état de contrainte du matériau.
Enfin, les simulations numériques utilisant les deux modèles de comportement de sols suivants
permettent d'apporter un début de réponse aux questions posées dans cette étude.
Pourtant, il ne faut pourtant pas perdre de vue que le matériau étudié n'est ni élastique
(biphasique), ni élastique parfaitement plastique (biphasique). Ces hypothèses sont très simplificatrices.
La tâche qui nous incombe maintenant consiste à caler le comportement du modèle sur celui du sol.
Pour ce feire, la simulation d'im essai pressiométrique conformément à la norme NFP 94-1 10 devra être
réalisée.
Ainsi, l'introduction d'une loi de comportement de sol plus sophistiquée sera nécessaire afin de
reproduire plus fidèlement le comportement du sol. La "plastification" de certaines zones proches du
trou de forage devrait entraîner des effets qui ne pourront être reproduits que grâce à l'utilisation d'ime
loi adaptée. Cette loi pourra être celle de Cam-Clay ou de Hujeux.
Bibliographie
[4] LEEDWANGERCathyetAl.
Thèse : " Etude des tassements différés à partir de résultats d'essais au Diflupress Longue
Durée " - 1993 - Président F. DARVE
mmim
ANNEXE I
COURBES D'EMMAGASINEMENT
ANNEXE I
Formations Quaternaires
I r T
-?0C- 1-
:5o
^ 200
150
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400
4C0 350
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ICC -
P-essure Ix '300) K
ANNEXE I
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ANNEXE I
/ / / / / / / £ I
ANNEXE II
ANNEXE II
I I I
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i i M ; M I M
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' j 1 ' I
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I !
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0)
M
Q. a.
ANNEXE il
ANNEXE
ANNEXE III
On considère im cylindre creux de rayon exteme rg et de rayon inteme rj. Les conditions aux
limites du problème sont les suivantes :
^r
\ri
En régime permanent, le profil de pression est donné par : u= pr
ln
\ri.
dçfr^a't-a'r ^ du
dr r dr
d^Ur 1 dur Ur _G
ou encore : 7+ . - f= en déplacements
dr^ r dr r' r
(A-1)
(l+v)(l-2v)uo
avec :
G= -^
(
re
i\-v).E.Ln
\rij
Il s'agit d'une équation différentielle du second ordre du type Eulérienne. La solution générale de
l'équation sans second membre est de la forme :
La solution particulière de l'équation avec second membre est du type î/r(r) = ô.r.ln(r)
er=^=a-^^^.il^Lrri^r))
dr ri
r r 2
ANNEXE III
on obtient :
a'.(r)=5.(G + i^^\c.+Y.(l- v+Z-/7(/-))
o'.ir)=B.(cÀ^-4A-C2 + ^.(y+L^(r))
r
Mo
(1+v) c/o
12(1- V) (2v-\
C2 = et Cx= \.C2
J__j_ \. ri
\rl ri
ANNEXE IV
Soit un sol dont le squelette vérifie le critère de COULOMB avec une cohésion C 5¿ 0 et un
angle de frottement (p ?^ 0. Supposons le sol homogène isotrope avec des contraintes initiales isotropes :
L'expansion a lieu à partir d'un rayon initial r^; la réponse du sol est élastique au départ. Au
voisinage de la cavité, la plastification commence à partir du moment où le critère est atteint en r^.
f = (o'r-(fe)-(o'r+o'e)sm(/>'-2C'.COSi/>' = 0 (B-13)
Ao'r = -^o'e
fr = fr + fe = 0
Quand on poursuit l'expansion, le rayon de la zone plastique s'étend, mais nous avons toujours
dans la zone élastique, c'est à dire pour r > Rp :
(B-17)
_-Ur_ _ acfr
et: Se -~ Sr-
IG
I r>2
cr'oSin^' + C'.cos^' R
donc : M.(0 =
2G r
c/o-sin^' + Ccos^'
et en particulier : Urp = = Ur(Rp)
2G
(B-18)
Or, la condition de non drainage peut s'exprimer de la façon suivante : 2 urp Rp - (ro + Uro) ~ ri
G
d'où: Rl = 7[(ro + Mro)^-/'oJ
cr'o.sin^' + C'.cos^
ANNEXE IV
et si l'on pose V(, comme volume initial de la cavité et V = Vg +AV son volume final,
.2
Rp G AV
ou
' i^P Y G AV
^ro+UroJ (/o-sin^' + Ccos^' V
ou :
à&r ^ du ^ cfr-rfe = 0
ôr ôr r
et l'on sait que dans la zone plastique (r < Rp) le critère est atteint en tout point, ce qui s'exprime par la
relation supplémentaire :
Pour im potentiel associé, les déformations plastiques dans le sol s'écrivent de la manière suivante :
de^^=dX.(\-sm<l>')
d£ = Ç>
dX = (B-22)
(E) est la matrice d'élasticité et A est nul pour un sol élastique - parfaitement plastique.
1- V V V 0
V 1- V V 0
(£) =
(l+v)(l-2i/) V V 1- V 0
0 0 0 l-2v
1 - sin ^' d Sr
-1-sin ^' d Se
et: W=
ÔG) 0 d Ez
0
der-._
ANNEXE IV
dSj et dsg étant les variations des déformations totales. D'autre part, l'expansion est non drainée, d'où :
l-2v
L'expression (B-23) s'écrit alors : dÀ = ; .d Sr (B-
1 - 2 v+ sin (p'
24)
sin'«J' + sin</i'(l-2v) ^
dSr-dSr-d ^r-
^-'^"-^^' (B-25)
-sin'íí' + sin<í>'(l-2v)
ds% = dse-d^g = .dsr
l-2v+sin (¡^
Les incréments de contraintes sont liés aux incréments de déformations élastiques par la loi de HOOKE,
d'où:
Le calcul des déformations plastiques qui a été effectué dans ce paragraphe est valable en im
point du sol à partir du moment où ce point commence à être plastifié. Or, la plastification en ce point
de rayon r commence lorsque la déformation radiale atteint la valeur suivante :
Ur c/o.sin^' + C'.cos^'
Sr = -S0= = ; (B-28)
r 2G
cf, = u = 0
Or, ces incréments de contraintes et de déformations s'écrivent à partir des expressions (B-16) et (B-28)
de la manière suivante :
cr'osin^'+C'cos^'
et: àSr=Sr-
2G
_ Uro.ro (c7^oSin^'+Ccos^')(l+i/)
et en remplaçant s^ par sa valeur dans (B-27) : A ^^ =
En remplaçant <5\ par sa valeur, en intégrant et en imposant xme surpression interstitielle nulle
en r = Rp (limite de la zone plastique), on obtient :
(B-33)
\
EÚVi<f>' Uroro
^^^ '^^\ .{o'o^^ri<l)' + C'cos<l>')Ln^
1 1
«(r) = +
(1+ v)(l-2v+sin^^') \Rr r J l-2v+sin^' r
ANNEXE V
EXCAVATION LIBRE
ZSOE-KB -r
Stq (Valeur Initiale)
t = 30s
2.00E<B --
«I.SOE'KB --
" 1.00E-KB
5.00E<O4 --
o.(xie«oo
O.OOE-K» 1.C0E.O1 2.C0e«1 3.C0EO1 4.00E431 5.00E.01 6.00E.O1 7.CDE4)1 8.006.01 S.OOE^I LOOE-K»
4.S0e-HB
2.00E«OS
O.COE«CO 1.00E.01 2.C0E.01 3.00E431 4.00E.01 S.aOE-01 6.00E«I 7.00EO1 8.00E-01 9.aOE4)1 LCOE-KX)
i.eoe«t -r
f PPO (Valeur Initiale)
i..«e-<B --
1.20E«E
_1.00E*OS --
âe.OOE<04 --
I
^ 6.00e»O4
Représentation de la pression interstitielle m, en fonction du temps
4.00E-K)4 --
Z00E«O4 --
aCOE-K»
O.O0E< 1.00EO1 200E.01 3.G0E«1 4.00EO1 S.C0EO1 6.C0E.01 7.Q0E.O1 8.00E41 S.OOE^^I I.OOE-KX)
O.OOE-KO
-2.S0E44
.3.C0EO4
.3.S0E^»4 -L
Asx^0
3.S0E-KB -- Etat dos dlflérentos contraintes en fonction de la posWon par rapport à Taxe, t 30 s
3.00E«OS --
O.OOE'KX) 1.00E«I 2.00EX>1 300E41 4.aOE.01 5.C0E.O1 6.aOE.01 7.00EO1 B.a0E«1 9.0OE.O1 1.00E-K»
A.SXiCB y
^OOE'KE --
3.50E*06
3.aOE'KS
fezSDE-KB
-<»'r rt
I 2.00E»n -- -
Ü
150E-K)5 --
LOOE-KE
=8==ep
5.00E-tO4 --
OCOE-KO
O.OOE'K» 1.Q0EO1 2.00E«1 3.aOE«1 4.00E.01 5.C0E.O1 6.C0E4I 7.00EO1 8.G0E.O1 S.OOE^I LOOE-K»
ANNEXE VI
S.OOE-K» -r
COOE-KX) 1.00E.01 2.aOE«1 3.00EO1 4.00E.01 5.00E.01 6.00E4)1 7.00E-01 8.00E.O1 9.aOE.01 LOOE-K»
Z.SOE'KS
Si, (Valeur initiale)
4- -+ +- +
I.OOE^M 2.00E^31 3.00E431 4.00EO1 S.00E.O1 e.OOE-OI 7.00E.01 8.00E.01 9.00E.01 I.OOE-KB
«aOE«04 -L
i.eoE-KB -r
1=1800 S
1.40E-K)S --
2.aOE*04 --
aOOEtOO 1.00E.O1 ZaE.01 3.C0E.01 4.00E«1 S.00E«1 6.00E«1 7.00E.01 B.C0E.01 9.00E.01 lOOE-K»
4.00E-O4
Etat des dmérentes contraintes en tonetlon de ta posltloo par rapport à l'axe, t 300 s
3.30EKB -r
3.006406
Etat des dlflérentes contraintes en fonction de ta position par rapport à Taxe, t looo»
2.506406 --
2.006406 --
_ 1.506*06 --
S 1.006*06 -O- D-
m
I
" S.006«O4
-P'r -«'téta
OOOE^OO
0.00^*00 i 1.Q0E«1 2.00EO1 3.006O1 4.006O1 5.0064)1 6.00E.01 7.aOE4)1 8.00EO1 9.006.01 1.006*00
-1 .006*06
-1.S064O6 -L
ANNEXE VII
EXCAVATION LIBRE
Sr (Valeur initiale)
l = 30s
2.106*06
6.006*04
100E*04
O.0OE*OO 1.00EO1 2.00EO1 3.00E.01 4.006.01 S.OOECI 6.006.01 7.006.01 B.OOE^M 9.00E<J1 1.00E*00
-4.00E*O4
t=300j
280E*
g 1.806*05 --
-) h
0006*00 1 006431 20OE.O1 3.006J31 4.00601 5.00EO1 6.00E.01 700EO1 8.00E41 9.00E.O1 1.00E*00
9.006*04
7.006*04 ^
a. S.00E*O4
000Ç*00 1.0OE431 2.006.01 3006.01 400EO1 5006.01 6.00E*! 7.0O6.O1 8.006.O1 9.00EO1 1.006*00
-1.006*04
t = .Ws
0.006*00 -f =t
.4.006.04
-1.20E.03 ^ n
-140E.03
-1 .eoE<a
3006*05
2.S0E*OS
Etat des différentes contraintes en fonction de ta position par rapport à Taxe, t 30 s
2.006*06
1 1.506*05
1.006*05 ..-«-
i J
5.006*04 pp o a'r -* e'z 0 «
_ñ' -H
\
1
0.006*00 - ]
0.006*00 1.00E.01 2.006.01 3.006^)1 4.006-01 5.006-01 6.006-01 7.00EO1 8.006-01 9.006O1 1.006*00
3.006*05
Etat des différentes contraintes en fonction de U position par rapport à l'axe, t « 300 s
2.006*05
= 1.506*05
y I ,^ .-0---0 Ll [)- -ri - --u--'"^-- ft.
1.00E*06
O.00E*O0 4-
z
0006*00 1.00E.01 2.006-01 3.006-01 4.00E-01 5.00E-01 6006-01 7.006-O1 e.aOE«l 9.006-01 1.006*00
ANNEXE VIII
5.006*06 -r
4.506*06
4.006*06
; 3.506*05 --
-9
1
U
3.006*05 --
t= 1800s
2.506*05 --
2.006*06 T 1 1 1
0.006*00 1.006-01 2006-01 3.006-01 4.006-01 5.00E-01 6.006.O1 7.Q0E«1 S.OOE-01 9.006-01 1.00E*00
4.00E*06 -[-
3.S0E*06
Représentation de ia contrainte fiv en fonction du temps
5 3.006*05
I
01
«
I 2.506*06
St, (Valeur initiale)
t= 1800s
2.006*06 --
1506*05 4- 1 [ 1
0.006*00 1.006-01 2006-01 3.006-01 4006-01 5.006-01 6.006-01 7.006-01 8.006.01 9.00E-01 1.006*00
150E*06
1.40E*06 --
0.00E*00 1.00E^)1 ZOOE-01 3.00E-01 4.00E-01 S.OOE-01 6.00641 7.00E-01 8.00E.01 9.00E-01 1.00E*00
1.20E.03 --1
4-
0.006*00 5.006-01 1.006*00 1.50E*00 2.00E*00 2.S0E*O0 3.00E*00 3.S0E*O0 4.00E*00 4.50E*00
a50E*O6 -r
3.00E*06 --
£ 2.006*06 --
S 1.S0E*O6 -- -C o o-
a - m.
1.00E*06 --
O.00E*O0 + + H
O.0OE*OO 1.00E-01 2.00E-01 3.00E-01 4.00E^)1 5.00EO1 6.00E-01 7.0O6-O1 8.006-01 9006-01 1.006*00
4.006*06 -p
3.506*06 --
Etat des dlflérentes contraintes en fonction de ta position par rapport à raxe, t lOOO»
3.006*06 --
2.506*06 --
£ Za06*06
m
ï
o
o
1506*06 --
1.006*06 --
5.006*04 --
-ff'r ffis -B-téta
O.00E*0O 1.00Ê-O1 200601 3.006-01 4.Q0E-O1 5.00E-01 6.00E-01 7.00E-01 8.00EX)1 9.006.01 1.006*00