Anda di halaman 1dari 4

Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture française a connu une évolution majeure

voulue par les différents gouvernements, qui l’ont largement favorisée, et soutenue par la
politique agricole mise en place au niveau européen. Cette mutation fut un succès qui a fait de la
France le premier pays agricole d’Europe, mais les modes de production qui se sont alors mis en
place ont aujourd’hui atteint leur limite.
La nécessité de changements s’impose chaque jour un peu plus, face aux crises et au malaise du
monde paysan. La France assure 20 % de toute la richesse produite par l’agriculture dans
l’Union européenne dont elle est le premier pays agricole. C'est par ailleurs le second exportateur
mondial, derrière les Etats-Unis.
La Surface Agricole Utilisée (SAUt) – qu’il ne faut pas confondre avec la Surface Agricole
Utile, SAU, qui représente les terres disponibles pour l’agriculture - couvre 282 000 km2 (soit
51 % du territoire), elle est en diminution constante ; 63 % de cette SAUt sont consacrés à la
culture et 37 % à l’élevage. Cette activité assure 3,9 % du PIB de la France.
La valeur de la production en 2004 a été de 64 milliards d’Euros (60 % de production végétale et
40 % de production animale). La France est au 1er rang mondial pour les betteraves sucrières, au
2e pour les raisins, au 5e pour le blé, le maïs, l’orge, les graines de colza et le lait de vache.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture française est peu performante, elle utilise
largement la traction animale et la part de l’autoconsommation y est très forte. Pour les
gouvernements de l’après-guerre, il faut nourrir les Français en quantité suffisante, à bas prix et
s’affranchir le plus vite possible de la dépendance alimentaire des Etats-Unis.
L’agriculture française est aujourd’hui totalement intégrée dans des circuits économiques
complexes.
En amont, les banques assurent aux agriculteurs les financements, les prêts et les avances sur
recettes dont ils ont besoin. En contrepartie, ils s’endettent lourdement et souvent ne se dégagent
de leurs prêts qu’à la fin de leur activité, en vendant leurs exploitations.
L’industrie mécanique et l’industrie chimique fournissent des machines très spécialisées, les
engrais et les produits phytosanitaires nécessaires. Les coopératives, relayées par des grandes
firmes nationales et multinationales, garantissent des prix d’achat connus.
La grande distribution, enfin, assure un écoulement massif et régulier à la production, même si
les prix pratiqués par les centrales d’achat sont souvent contestés par les agriculteurs.
Les climats tempérés dont bénéficie la France et la variété des sols permettent de disposer de
terroirs variés et complémentaires.
Le Bassin parisien - Picardie, Champagne, Brie, Beauce - offre un paysage d’openfield. C’est le
domaine de la grande culture céréalière et industrielle. Là, de grandes exploitations, parfois de
plusieurs centaines d’hectares, à forte intensité de capital produisent du blé, associé au maïs ou à
des cultures industrielles comme la betterave à sucre, le colza ou le tournesol. Sur place, les
usines de traitement ponctuent le paysage.
L’ouest de la France, la Bretagne, la Normandie et le Massif central se consacrent à l’élevage.
Elevage laitier en Normandie mais aussi chevaux (14% du cheptel), élevage bovin pour la viande
en Limousin et Morvan. La Bretagne, où le bocage a presque totalement disparu, s’est
spécialisée dans l’élevage porcin et dans l’aviculture avec respectivement 55 % et 48 % du
cheptel national. Il s’agit le plus souvent d’élevages hors sol qui nécessitent de gros
investissements en bâtiments et induisent des pollutions importantes.
En troisième lieu, il faut citer les régions de cultures spécialisées :
• vignobles dans le Bordelais, la Bourgogne, le Val de Loire, la vallée du Rhône, une partie de la
Champagne, l’Alsace ou le midi méditerranéen ;
• maraîchage en Roussillon, Comtat venaissin,
• cultures florales sur la côte d’Azur,
• cultures fruitières dans la vallée de la Durance.
Ailleurs domine encore une polyculture traditionnelle.

Cette réussite de l’agriculture française n’aurait pas été possible sans l’intervention permanente
de la puissance publiqueau niveau national ou européen.
Pilotage du remembrement, mécanisation et intensification au lendemain de la guerre, mise en
place de l’agriculture productiviste par les grandes lois d’orientation agricole (1960,1962), mise
en place de la PAC de 1962 à 1968, subventions à l’exportation pour maintenir les produits
français, plus chers, au même niveau que les cours mondiaux afin qu’ils ne soient pas pénalisés
(2e PAC pour s’adapter au marché mondial). La moitié des revenus de l’agriculture française
viennent de diverses subventions. Mais ce système a atteint ses limites.
Enfin, il faut citer ici le rôle de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) qui
fournit aux agriculteurs des semences à haut rendement ou des espèces animales donnant plus de
viande ou de lait.
Depuis 1974 et le 1er choc pétrolier, l’agriculture française a connu un certain nombre de crises.
ON peut diviser ces crise en trois périodes :
• de 1974 à 1984, la surproduction continuelle de lait a nécessité la mise en place de quotas
laitiers. Se sont ajoutés la méfiance face à la viande des veaux élevés aux hormones, la pollution
des eaux par les nitrates et le coût sans cesse croissant du pétrole, des bâtiments, des
engrais…L’agriculture productiviste commençait à montrer ses limites ;
• entre 1984 et 1992, les crises de surproduction se succèdent, notamment sur le blé, et entraînent
le gel d’une partie de la SAU, contre des compensations financières à l’hectare versées par l’Etat
;

• de1992 à 2000, les Français perdent peu à peu confiance dans un système jugé trop
productiviste et les crises de la « vache folle » en 1996 et 2000 n’arrangent rien. L’opinion
publique se soucie désormais d’environnement, de qualité ; les Français veulent savoir d’où vient
ce qu’il mangent : on parle alors de traçabilité des produits.
Dès lors, il devient évident qu’il faut explorer de nouvelles directions. L'agriculture raisonnée,
opposée à l’agriculture productiviste, soucieuse de développement durable n’a pas connu un
grand succès. L’agriculture biologique, chère, ne se développe que très lentement face à une
clientèle encore peu nombreuse.
Forte de 27 membres, l’Union européenne ne peut plus accepter de consacrer 50 % de son
budget à subventionner l’agriculture. Les politiques de soutien vont donc s’arrêter les unes après
les autres : fin des quotas laitiers, fin des quotas betteraviers ; en 2013, les aides à l’exportation
auront disparu. Les produits des autres grandes nations agricoles, Etats-Unis bien sûr mais aussi
Brésil, Argentine, Nouvelle Zélande vont entrer librement en Europe et donc en France.
Que vont alors faire les agriculteurs français ?
Trois pistes se dessinent :
• d’une part, conserver une très grande productivité pour des produits comme les betteraves
sucrières ou le blé, sur des exploitations dont la taille doublerait, afin d’être compétitifs sur le
marché mondial ;
• d’autre part, développer une agriculture « élitiste » privilégiant la qualité des produits ;
• enfin, valoriser au maximum les produits en insistant sur leurs bienfaits autour des notions de
bonne nutrition, de santé.
Bien entendu les pistes qui se dessinent déjà autour de l’agrotourisme seraient à développer.
L'organisation économique de la France est de type capitaliste avec une intervention étatique
relativement forte depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, bien que celle-ci soit remise en
cause depuis les années 1980. L'économie française est principalement une économie de
services. En 2009, la France est la 5e puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, la
Chine, le Japon, l'Allemagne et devant le Royaume-Uni. En 2009, la valeur de son Produit
intérieur brut (PIB) est de 2 675,9 milliards d'euros et se classe au 38e rang pour le PIB par
habitant en taux de change nominal.

L'économie française est principalement une économie de services : le secteur tertiaire occupe
77,6% de la population active, tandis que le secteur primaire (agriculture, pêche, etc.) n'en
représente plus que 2 %, et le secteur secondaire (essentiellement l'industrie) 20,4% en 1999.
L'économie française est une économie de plus en plus ouverte, occupant une place importante
dans les échanges commerciaux internationaux. La France est le 5e pays pour ses exportations et
le 6e pour ses importations. En 2006, les exportations représentent 26 % du PIB et les
importations 27%. La balance commerciale (biens et services) est devenue déficitaire en 2004, et
ce déficit s'est accru en 2005 et 2006. Le taux de chômage reste plus élevé que la moyenne des
autres pays développés à 9,5%. Le taux d'emploi (63,8% en 2006), proche de la moyenne
européenne (64,8%), est plus faible que celui de l'UE-15 (66,2%), et de la moyenne des pays
développés, en particulier pour les seniors, les moins de 30 ans, et les personnes faiblement
qualifiées. La France fait partie des pays fondateurs de l'Union européenne et de la zone euro. Au
coeur d'une zone économiquement très développée, son économie a bénéficié de la mise en place
du marché commun européen. L'intervention de l'État dans l'économie est traditionnellement
importante. Le niveau de dépenses publiques et donc d'imposition est parmi les plus élevés au
monde.
A l’échelle de l’Union européenne, la France est la première puissance productrice de produits
agricoles. En 2014 en effet, avec 73,3 milliards d’euros elle a fourni 18% de la production
européenne totale, devant l’Allemagne (12%), l’Italie (12%,), ou l’Espagne (10%). La France est
notamment la première productrice européenne de de céréales et de betteraves sucrières et
second productrice de bovins et de volailles derrière la Pologne.
Une source de croissance économique : en 2013, le seul secteur agricole a contribué à hauteur
de 1,5% au produit intérieur brut français, pour un montant de 32,1 milliards d’euros courants.
La contribution au PIB de l’ensemble constitué par l’agriculture et les industries
agroalimentaires était de 3,6%.
Un secteur en excédent commercial : 11,5 milliards d’euros en 2012, 9,1 milliards d’euros en
2015. Les boissons, vins et spiritueux représentent la part majoritaire des exportations, suivis des
céréales et des produits laitiers.
Une activité créatrice d’emplois : En 2013, plus de 922 000 personnes participaient
régulièrement au travail des exploitations agricoles. Sur les années récentes, un renforcement de
la féminisation peut être constaté parmi les jeunes exploitants puisqu’il y avait 12,5% de femmes
parmi ceux-ci en 2010, contre 11,1% en 2000. Enfin, l’agriculture est aussi un secteur de
formation, avec 804 établissements d’enseignement technique et 20 écoles d’enseignement
supérieur.

Conclusion
L’agriculture française est à un tournant de son histoire. Elle est aujourd’hui victime de son
succès : trop de production, trop de pollution, trop de subventions.
Désormais les aides européennes ne seront plus liées au volume de production ; elles tiendront
compte de la valorisation de l’environnement, du soin apporté à l’entretien de la terre. Avec la
nouvelle réforme de la PAC appliquée en France depuis le 1er janvier 2005, un agriculteur qui se
contentera de simplement entretenir sa terre pourra toucher les aides européennes. Il faudra
maintenant « moins produire moins pour produire mieux », mais notre sécurité alimentaire sera-
t-elle assurée ?

Anda mungkin juga menyukai