Plan
Introduction
1- 1 Le chèque
1- 2 La lettre de change
1- 3 Le billet à ordre
1- 4 Le virement
1- 5 La lettre de crédit stand-by (SLBC)
2- 1 L'encaissement direct
2- 2 Le contre remboursement
2- 3 La remise documentaire
2- 4 Le crédit documentaire
2- 5 Les variantes de crédit documentaire
Conclusion
1
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Introduction
Quels sont donc, les instruments et les techniques de paiements les plus utilisées à
l’échelle internationale ?
Donc pour répondre à cette question, ainsi que pour mieux éclaircir ce sujet, on va
diviser ce travail en deux parties, on traitera en premier lieu les instruments du paiement
internationaux et en deuxième les techniques de paiement internationales.
1
HUAUT Isabelle, Le management international, Paris, Edition la découverte, 1998 p : 3
2
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Le chèque est un écrit par lequel une personne appelée (tireur) donne l'ordre à
un banquier qui détient ces fonds disponibles, de payer à vue une certaine somme à un
bénéficiaire. Le chèque étant payable a vue, il est un simple instrument de paiement et
non un instrument de crédit2.
Il est émis par l'acheteur et tiré sur son compte bancaire à l'ordre du vendeur, la
banque paiera le chèque sous réserve de provisions suffisantes au compte3.
En effet cet inconvénient peut-être levé par l'opposition de visa ou mieux encore
certification qui attestera l'existence de la provision au moment où le chèque est émis, et
le blocage de cette provision au profit de l'exportateur pendant la durée légale de
présentation du chèque4.
2. Le chèque de banque :
2
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique (Laboratoire de recherches
financières de Rennes Cerefia), « Les sécurités de paiement à l’international », URL:
http://cerefia.eco.univ-rennes1.fr/cerefia/Divers/expoint.pdf
3
DAOUDI Tahar, Les opérations de banque, Rabat, Edition Al Maarif 2003,p: 298
4
http://www.eur-export.com/francais/apptheo/finance/instrutech/cheque.htm
5
DAOUDI Tahar, Pratique de l’import, Rabat, Edition Al Maarif 1990, p : 223
3
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Après avoir étudié les types du chèque, il est important de connaître son circuit
dans les règlements des transactions internationales.
C- Avantages et inconvénients :
Le chèque est un instrument très répandu dans le monde, peu coûteux gratuit et
simple, mais il a plusieurs inconvénients :
6
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique, opcit.
7
MONOD Didier Pierre, « Moyens et techniques de paiement internationaux », Paris, ESKA, 1993, p : 44
8
MONOD Didier Pierre, opcit p : 45
9
Le risque commercial : est l’incapacité financière de l’importateur à payer sa dette.
4
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
N.B: Il est conseillé aux exportateurs qui préfèrent se faire payer par le chèque,
d'ouvrir des comptes de non-résidents en devises dans les payer où ils exercent leurs
activités d’export, cette possibilité est réalisable au Maroc où le droit bancaire Marocain
permet aux non résidents d'ouvrir des comptes en dirhams convertibles ou en devises.
1 - 2 La lettre de change
A- Définition :
L'aval d'un banquier de premier ordre assure le paiement à l'échéance. Il s'agit d'un
engagement par lequel un tiers ou un signataire de la lettre de change se porte garant en
vertu de la lettre de change. L'aval peut être donné pour le montant total de la lettre de
change ou pour une partie seulement. Sur base de ce mécanisme, il est recommandé de
demander à l'acheteur dès la signature du contrat une promesse d'aval émanant de sa
banque.
5
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
B- Avantages et inconvénients :
il matérialise une créance qui peut être négociée (escomptée) auprès d'une
banque ;
l'exportateur peut être assuré du paiement de sa créance en demandant l'aval de
la banque de l'importateur (il n'est cependant pas protégé du risque bancaire
dans ce cas). Cette garantie bancaire n'est évidemment pas donnée
automatiquement et gratuitement ;
la lettre de change peut être transmise par endossement pour régler une dette ;
l'effet est émis à l'initiative du vendeur et non de l'acheteur, ce qui est toujours
plus intéressant pour ce premier ;
la traite détermine précisément la date de paiement.
elle ne supprime pas les risques d'impayés (sauf si elle bénéficie de l'aval d'une
banque), de perte et de vol ;
son recouvrement peut être long car elle est soumise à l'acceptation de
l'importateur, transmise par voie postale et fait intervenir plusieurs
établissements financiers ;
l'émission d'une traite peut être accompagnée dans certains pays de mesures
légales particulières (prix, langue, ...). Il convient donc de se renseigner à ce sujet
avant de l'utiliser.
Il est également important de noter que la lettre de change n'a pas la même valeur
contraignante dans tous les Etats. Si elle est comparable à une reconnaissance de dettes
dans certains pays, elle n'a par exemple aucun effet obligatoire en France et en
Allemagne.
C- Coût :
La lettre de change coûte plus chère que le chèque, car elle doit généralement être
présentée deux fois (pour acceptation et pour paiement, et parfois une troisième fois
pour aval). Des frais de virement sont également imputés au moment de l'encaissement.
1 - 3 Le billet à ordre
A- définition :
Ce titre est un écrit par lequel une personne, appelée souscripteur, s’oblige à payer à une
période déterminée une certaine somme d’argent à l’ordre d’une autre personne,
appelée bénéficiaire.
Le billet à ordre est aussi un titre négociable, qui répond aux caractéristiques des effets
de commerce. Mais, à la différence de la lettre de change, sa création n’intéresse que
deux personnes dont l’une, celle qui s’engage cambiaire ment (le souscripteur), apparaît
clairement comme le débiteur principal de l’effet ; d’où la simplicité relative du billet à
ordre, qu’exprime la formule : ’’Je payerai à Y ou à son ordre la somme de…’’.
Contrairement à la lettre de change qui consacre un engagement qui est commercial par
nature, le billet à ordre est un engagement de nature civile lorsque le souscripteur n'est
pas commerçant et, dans ce cas, les litiges qui opposent les parties signataires d'un billet
à ordre, ne sont pas de la compétence du Tribunal de commerce.10
De nos jours, le billet à ordre est également de plus en plus utilisé comme procédé de
mobilisation des crédits bancaires les plus divers (effet de mobilisation) : afin de
pouvoir se refinancer auprès d’une autre banque, le banquier prêteur fait souscrire à
l’emprunteur un billet à ordre que le prêteur mobilisera le cas échéant.
Le billet à ordre est émis lorsqu’il remplit les mentions obligatoires prévues dans les
Articles 183 à 189 du Code du Commerce, issus de la Convention de Genève portant sur
la loi uniforme concernant les lettres de change et les billets à ordre.
– la clause à ordre n’est pas ici sous-entendue et doit figurer expressément sur le
titre, de même que la mention du bénéficiaire, mais ce peut être soit en tant que
telle (ex. ’’Nous payerons à l’ordre de…’’), soit dans la dénomination du titre
(billet à ordre) insérée dans le texte (ex. ’’Contre le présent billet à ordre, nous
payerons…’’) ;
10
Adresse URL : http://www.juritravail.com/lexique/Billet.html
7
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Comme pour la lettre de change acceptée, l’escompteur de bonne foi du billet à ordre
peut effectuer les mêmes opérations d’escompte ou de mandat d’encaissement. Le
porteur bénéficie des sûretés garantissant la créance du bénéficiaire sur le souscripteur.
- l'ordre exprès de payer une - l'ordre pur est simple de - l'engagement pur est simple
certaine somme payer une certaine somme de payer une certaine somme
- le nom de celui qui doit - le nom de celui qui doit - le lieu où s'effectuera le
payer: le tiré payer: le tiré payement
- la signature du tireur
11
http://www.scritube.com/limba/franceza/Les-effets-de-commerce732112714.php
8
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
1 - 4 Le virement
Par le virement international, il est facile de virer les fonds vers l'étranger : il suffit que
l'importateur passe un ordre de virement à sa banque pour que le transfert soit réalisé
vers la banque de l'exportateur.
1-Contrat 2- Marchandises
Co mmercial 5- v irement
international 3- Documents
A- Le change scriptural :
– Compte NOSTRO : C'est le compte ouvert par la banque chez son correspondant
à l'étranger, il n’enregistre que des écritures en devises ;
– Compte LORO : C'est le compte ouvert par le correspondant étranger auprès de
la banque, il n’enregistre que des écritures en monnaie nationale.
9
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
La banque du France bois est le crédit agricole français, qui a comme correspondant au
Maroc le crédit agricole Marocain.
En sachant que la banque centrale de France est un passage obligatoire on doit établir le
schéma suivant :
Avis de
Ordre de débit Avis de Avis d’entrée
paiemen t crédit De fond
Banque centrale
Remarque :
12
CACLIN Françoise et CHAPLAIS Christian, le correspondant banking, [URL]:http://www.marches-
financiers.net/pages/correspondent_banking.htm,
10
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Les transactions entre BMCI et PNB Paribas par exemple se feront par message Swift
qu'on verra par la suite.
Les écritures comptables qui se passent entre les banques dans cet exemple peuvent se
présenter comme suivant :
Chez BMCI
D Nostro PNB C
* *
* *
*
B. Les supports
*
du virement international *
Dans notre étude des supports du virement international, on va mettre l'accent sur
les réseaux
Chez créditSwift et l'EDI.
agricole Marocain
D Nostro 1. Le réseau
Crédit Swift :
agricole Français C
11
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Dans notre étude des supports du virement international, on va mettre l'accent sur les
réseaux Swift et l'EDI.
a- Le réseau SWIFT :
1- Structure du réseau :
Les terminaux Swift de toutes les banques adhérentes sont reliés à un concentrateur
national qui relie les banques d'un même pays, chaque concentrateur national est lié à
l'un des quatre centres de communication que la société Swift a mis en place à Bruxelles,
Amsterdam et 2 commutateurs à Culperer (USA). Enfin les quatre centres de
communication sont interconnectés.
13
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique, opcit
12
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Acheteur Vendeur
Banque Banque
Concentrateur Concentrateur
National National
Ce schéma nous amène à dégager les actions essentielles du paiement par réseau Swift :
– L'ordre de paiement :
L'acheteur passe un ordre de virement à sa banque par écrit, précisant la somme à
transférer et le nom du bénéficiaire. Ceci correspond à un montant donné par le client à
son banquier de débiter son compte et de créditer de même somme le compte de son
client.
– L'exécution du paiement :
C'est une opération à la fois bancaire et comptable qui consiste, après vérification de la
régularité de l'ordre du virement par la banque de l'acheteur, par la vérification de
13
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Le réseau Swift auquel le Maroc a été adhéré en 1985 procure à ses utilisateurs
plusieurs avantages :
– Une grande sécurité de traitement :
Le brouillage des messages par ordinateur protégeant des écoutes pirate, de plus la
normalisation des messages supprime les risques de mauvaise compréhension15 ;
– Une grande rapidité d'exécution :
Le délai de transformation est très réduit, un message émis le matin parvient dans
l'après midi à la banque étrangère16 ;
– Un coût réduit ;
– La clarté des messages Swift ;
– La disponibilité :
14
SLAMTI Ahmed, Le marché de change au Maroc, Rabat, Almaarif 1996 p : 52
15
DAOUDI Tahar, Techniques du commerce international, Rabat, Arabian Al Hilal, 1997 p : 284
16
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique, opcit
14
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Par contre le virement international ne constitue pas une garantie de paiement, sans
qu’'il est effectué avant l'expédition de la marchandise, ainsi que l'initiative et laissée à
l’importateur.
B – L’EDI :
L'EDI (Electronic Data Interchange), se traduit en français par (Echange des Données
informatisées), c'est le transfert intelligent des données structurées selon des messages
préétablis et normalisés entre partenaires18.
Il est possible d'illustrer l'utilisation de l'EDI, pour cela prenons l'exemple de son
utilisation dans le paiement international par virement.
Dans le scénario le plus commun, le cycle commence par l'envoie d'abord de bon de
commande EDI à l’exportateur, ce dernier fait d'abord parvenir un accusé de réception à
l'acheteur, puis au moment de l'expédition lui envoie un préavis d'expédition suivi d'une
facture, ces documents étant toujours transmis par EDI, pour terminer, l'importateur fait
17
http://www.eur-export.com/francais/apptheo/finance/instrutech/virement.htm
18
GAILLARD.Yohann, BERTAILLE. Denis, VILLARD. Delphine, « L’E.D.I ou l’Echange des Données Informatisées »,
URL : http://www.univ-st-etienne.fr/iseag/contenu/ipec/contenu/EDI.pdf
15
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Les flux des documents informatisés peuvent donc se présenter comme suit:
Commande
Ordre de paiement
Relevé Relevé
Bancaire Bancaire
Avis de règlement
Banque Banque
virement
2- Avantage :
Pour la banque, l'EDI permet d'effectuer des traitements accélérés des ordres de
paiement et d'avoir des informations plus rapides et de meilleure qualité ainsi une
fiabilisation des relations.
19
GAILLARD.Yohann, BERTAILLE. Denis, VILLARD. Delphine, L’E.D.I ou l’Echange des Données Informatisées , opcit
16
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
A- Définition :
La lettre de crédit stand-by (ou SBLC, stand-by letter of credit) est une garantie bancaire
à première demande. C’est l’engagement irrévocable d’une banque de payer son
bénéficiaire (exportateur) en cas de défaillance du donneur d’ordre (acheteur ou
importateur).
La stand-by est régie par les Règles et Usances 500 (comme le crédit documentaire),
mais également par les ISP 98* (International Stand-by practices 98).
Exigeant beaucoup moins de formalités qu’un crédoc, elle est d’un coût nettement moins
élevé, et en tout cas nul pour le bénéficiaire.
B- Mécanisme :
Une fois le contrat commercial signé, l’acheteur demande à sa banque d’émettre une
SBLC en faveur du vendeur. L’émission est faite directement par la banque de l’acheteur
et peut être confirmée par une banque du pays vendeur, qui s’engage à payer le vendeur,
à première demande de celui-ci, en cas de défaillance de l’acheteur.
Pour « appeler » la garantie, le bénéficiaire doit prouver qu’il a bien rempli ses
obligations, en remettant les documents déterminés lors de l’émission de la standby (ex.
: copie des documents d’expédition). Il y joint une déclaration certifiant que l’acheteur
n’a pas rempli ses obligations de paiement.
Avantages Inconvénients
- Formalité administrative simple et peu - Outil jeune et peu connu par les
contraignante professionnels
17
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Remarque :
La standby a un domaine d’application quasi illimité, des marchandises aux services. Elle
peut servir de support aux garanties de restitution d’acompte, de bonne fin ou bonne
exécution, comme garantie d’assurance etc.
En revanche, elle n’est pas praticable dans tous les pays. Etant née aux USA où elle est
largement utilisée, c’est un instrument privilégié dans les pays de droit anglo-saxon.
Le
caractéristique
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l'occasion
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La
de
2 - 1 l’encaissement direct
L'encaissement simple
Le paiement à la commande
Le paiement à la facturation
Le paiement ex-usine
18
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
a- L'encaissement simple
b- Paiement à la commande
L'exportateur doit néanmoins se montrer vigilant et ne pas estimer que grâce à cette
technique de paiement, il est à l'abri de tous risques, car :
19
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
c- Le paiement à la facturation
L'exportateur envoie une facture commerciale à son client. Celle-ci peut être payable
à vue ou à échéance avec un des instruments de paiement. C'est le client qui garde
l'initiative du règlement. Cette technique est donc souvent à déconseiller car
l'exportateur ne conserve pas la maîtrise du paiement, sauf s'il adjoint à sa facture
une lettre de change.
d- le paiement ex-usine
Certains industriels exigent que les marchandises soient payées dès qu’elles sont prêtes pour
expédition. Ils veulent de la sorte évité que les paiements de leurs marchandises soient
tributaires des dates de départ des transports et de leurs durées. L’acheteur doit donc payer
les marchandises dès leur sortie d’usine et s’occuper de leur acheminement.
Si ce type de contrat est avantageux pour le vendeur qui voit ses besoins de trésorerie
et son risque diminuer, il peut poser des problèmes à l’acheteur car c’est lui qui doit
gérer le transport et les formalités douanières au départ d’un pays qu’il ne connaît
peut-être pas. Il risque donc dans de nombreux cas d’y rencontrer des difficultés
logistiques et administratives. De plus, l'importateur ne peut déterminer avec
précision quel sera le prix de revient des marchandises qu'il aura achetées. Il devra
d'ailleurs veiller à ne pas sous-estimer les difficultés qu'il pourrait rencontrer ainsi
que le coût du ré acheminement, se laissant gruger par un prix de vente des
marchandises particulièrement intéressant par rapport à un fournisseur équivalant
mais qui a remis une offre sur base CIF, par exemple.
2 - 2 le contre remboursement
A- Définition :
20
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Cette technique s'utilise pour des opérations de faibles montants. Le règlement peut
s'effectuer au comptant, par chèque ou par acceptation de lettre de change.
B-Avantages et inconvénients :
Le risque principal qu'encourt l'exportateur est que ses marchandises soient refusées
par l'acheteur. Plusieurs raisons pourraient expliquer ce refus :
21
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
2 - 3 La remise documentaire
Mais avant il faut distinguer entre l’encaissement simple qui est un encaissement par les
banques des documents financiers non accompagnés des documents commerciaux, et
l’encaissement documentaire qui est un encaissement de ces deux formes de documents.
La remise documentaire est régit actuellement par la brochure 522 de la CCI, intitulée «
Règles et Uniformes Relatives aux encaissements »22
20
Escuela Espanola Negocios International (EENI), « Crédits Documentaires et moyens de paiement
», URL : http://www.eeni.org/fr67.asp
21
http://www.eur-export.com/francais/apptheo/finance/instrutech/remisedoc.htm.
22
Tahar DAOUDI, « Techniques de commerce International », opcit p : 292
22
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
a- le déroulement :
23
Tahar DAOUDI, « Techniques de commerce International », opcit , p :293
24
Article 12 de la brochure 522 de la CCI
23
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Dès l’arrivé des documents, la banque informe l’importateur qu’elle les possède, et elle
l’invite à payer les documents25.
Les documents ne sont remis au tiré que contre acceptation d’une ou plusieurs traites
tirées sur lui et payable à vue ou à date ultérieure26.
Les documents ne sont remis au tiré qu’après acceptation de la traite parle tiré et la
garantie de la banque par l’aval27.
B- Les documents :
Les documents sont la base d’un bon fonctionnement d’une transaction internationale,
c’est de la régularité des documents que déponera le paiement d’une remise
documentaire. On peut distinguer quatre catégories de documents.
Le contrat commercial :
C’est un écrit qui fixe les conditions de la réalisation de l’accord entre l’importateur et
l’exportateur, dans ce contrat les deux parties définissent leurs droits et obligations28.
25
Didier Pierre MONOD, opcit p : 60
26
Gwénael BRULE, Jérôme HOUIZOT, Fabrice COUTURIER et Frédérique NAIDET, (Laboratoire de
recherches financières de Rennes Cerefia), « Les sécurités des paiement à l’international », URL:
http://cerefia.eco.univ-rennes1.fr/cerefia/Divers/expoint.pdf
27
Didier Pierre MONOD, opcit p : 61
28
Pour plus de détail consulter :
*Tahar DAOUDI, « Technique de commerce international », opcit p : 200
24
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Facture :
S’il s’agit d’une transaction à l’échelle nationale on parle de devis, mais à l’international
on parle de facture pro forma, c’est une sorte de pré facturation avant l’établissement de
la facture définitive.
- La facture consulaire :
- La facture commerciale :
C’est le document le plus important dans les échanges internationaux, non seulement la
facture matérialise la dette, mais elle permet aux services de la douane de vérifier les
principaux éléments de l’expédition30.
Les conditions (prise en charge, délai, responsabilité…) de tout transport routier son
réglées par la convention marchandise route ou CMR.
Elle doit être établie par l’exportateur, mais généralement, elle est établie par le
transporteur lui-même, ou un transitaire31.
29
Citée par : Mounia EL BACHIRI, « les opérations de banque à l’international », Rapport de stage de fin
d’études, Université Mohammed 1er d’Oujda, Faculté des sciences juridiques économiques et
sociales,Département management, année universitaire 2000-2001, p : 24
30
Didier Pierre MONOD, opcit p : 141
31
Didier Pierre MONOD, opcit p : 141
25
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
- Le connaissement maritime
Pour tout chargement à bord d’un navire, la délivrance d’un reçu est obligatoire en
terme maritime. Le connaissement maritime est à la fois :
Depuis la casse, en passant par la perte ou le vol, les conditions climatiques jusqu’aux
accidents de routes, d’où la nécessité d’assurer la marchandise, en faisant supporter,
moyennant le paiement d’une prime, les aléas du transport à un tirer, c’est la compagnie
d’assurance35.
32
Grégoire CURIEN, opcit p : 37
33
Grégoire CURIEN, opcit p : 37
34
Didier Pierre MONOD, opcit : 156
35
Tahar DAOUDI, « Techniques de commerce international », opcit p : 210- 211
26
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
C’est un contrat qui indique précisément point par point l’étendue de la garantie que les
risques exclus ; les obligations des parties36 , ce document est mis et signé par la
compagnie d’assurance.
- Certificat d’assurance
- L’avenant de l’assurance
- EUR 1 :
- Liste de colisage :
C’est un document souvent plus complet que la note de poids et qui fait ressortir les
caractéristiques des divers colis constituant une expédition.
- Certificat de qualité :
La nature de ces documents implique qui seront établit par un tiers non intéresser à la
réalisation de l’expédition, ces documents sont nombreux a titre d’exemple : Certificat
de surveillance, d’inspection, de qualité et certificat sanitaire.
2 - 4 Le crédit documentaire
37
Didier Pierre MONOD, opcit p : 114
38
Grégoire CURIEN, opcit p : 57
27
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
En effet, on doit s’interroger sur les raisons qui ont permis à cette technique d’être la
plus utilisée dans le règlement des transactions internationales, pour répondre à cette
question, il faut d’abord connaître la technique, et les étapes par lesquelles elle se passe.
Le crédit documentaire est régit par la Chambre du Commerce International (CCI), par la
publication des Règles et Usances Uniformes (RUU 500). Selon ces règles le crédit
documentaire est un ″arrangement″ en vertu duquel une banque (banque émettrice),
agissant à la demande et sur instructions d’un client (donneur d’ordre) :
� Autorise une autre banque à effectuer ledit paiement, accepter et négocier lesdits
effets de commerces40.
Cette définition semble plus large. Une autre définition du Crédit lyonnais semble plus
précise : « Le crédit documentaire est une promesse donnée par un banquier de
l’importateur à l’exportateur étranger, selon laquelle le montant de sa créance lui sera
réglé, pourvu qu’il apporte –à l’aide des documents énumérés – la preuve de l’expédition
de marchandise à destination des pays importateurs ou la preuve que les prestations de
service ont été accomplies » 41
39
Jean Pierre MATTOUT, « Droit bancaire international », Banque édition, Paris 1996 p : 196
40
Cette définition est citée par Grégoire CURIEN, « Le crédit documentaire », Dunod, Paris 1986,p :3
41
Cette définition est citée par G.LEGRAND et H.MARTINI, « Management des opérations du commerce
28
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
� Le donneur d’ordre : Est celui qui donne les instructions d’ouverture du crédit
documentaire à une banque, il s’agit donc de l’importateur ;
Dans beaucoup des cas, elle sera la banque notificatrice, mais elle peut être aussi la
banque émettrice, la banque confirmante ou toutes autres banques43.
42
Gwénael BRULE, Jérôme HOUIZOT, Fabrice COUTURIER et Frédérique NAIDET (Laboratoire de
recherches financières de Rennes Cerefia), « Les sécurités des paiement à l’international », URL:
http://cerefia.eco.univ-rennes1.fr/cerefia/Divers/expoint.pdf
43
Cette définition est citée par Jean Pierre MATTOUT, opcit p : 205
29
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Pour donner toute sécurité à l’exportateur, le crédit documentaire doit être irrévocable
et confirmé par la banque notificatrice, l’exportateur possède alors un engagement
ferme de cette dernière banque et il est assuré d’être régler, pourvu qu’il soit en mesure
de présenter des documents conformes aux exigences de crédit, pendant une période
valable45.
3- Par négociation :
44
Laboratoire de recherche financière de Rennes, « le crédit documentaire » URL : http://cerefia.eco.univ-
rennes1.fr/cerefia/Dossier /Pdf/CredMan/pdf/E9ditdocumentaire.pdf
45
Léopold SEA, site web précédant.
46
Didier Pierre MONOD, opcit p : 84
47
Léopold SEA, site web précédant
30
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Il a pour mode de paiement une créance matérialisée par une ou plusieurs traites tirées
par le vendeur sur la banque émettrice, la banque confirmante ou toutes autres banques,
ces traites sont escomptables mais aucune des banques impliquées dans le crédit
documentaire n’est tenue de les escompter49.
48
Laboratoire de recherche financière de Rennes, « le crédit documentaire », URL :http://cerefia.eco.univ-
rennes1.fr/cerefia/Dossier /Pdf/CredMan/pdf/E9ditdocumentaire.pdf
49
Ibid
31
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Il peut être annulé ou amendé à tout moment sans avis ou notification au vendeur : cette
formule ne présente donc pas de garantie pour l'exportateur. Celui-ci bénéficie certes
d'un engagement bancaire de payer, mais ce dernier étant révocable à tout instant,
l'exportateur n'a jamais l'assurance d'être payé.
32
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Deux techniques très proches du crédit documentaire peuvent être également utilisées
en commerce international
C'est un engagement par lequel la banque de l'acheteur (banque émettrice) s'engage à payer le
vendeur, ou à rembourser toute banque qui aurait payée ce dernier, contre remise de
documents prouvant qu'il a rempli ses obligations.
Par ailleurs, la lettre de crédit commerciale est en principe réalisable auprès de toute banque, à
condition toutefois que la banque émettrice soit de premier rang. Cette particularité en fait une
technique plus souple que le crédit documentaire. Elle peut être confirmée par une banque :
elle offre alors les mêmes garanties qu'un crédit documentaire irrévocable et confirmé.
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Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
La lettre de crédit stand-by n'est pas une technique de règlement. C'est une garantie
donnée par une banque. Cette dernière s'engage à payer le vendeur en cas de
défaillance de l'acheteur. A la différence du crédit documentaire, le vendeur est donc
ici en possession d'une garantie qui ne sera mise en oeuvre qu'en cas de non-
paiement par l'acheteur. Cette garantie est donnée jusqu'à concurrence d'un certain
montant, et pour une certaine durée, d'où son nom.
La lettre de crédit stand-by n'est pas une technique de règlement. C'est une garantie
donnée par une banque. Cette dernière s'engage à payer le vendeur en cas de
défaillance de l'acheteur. A la différence du crédit documentaire, le vendeur est donc
ici en possession d'une garantie qui ne sera mise en oeuvre qu'en cas de non-
paiement par l'acheteur. Cette garantie est donnée jusqu'à concurrence d'un certain
montant, et pour une certaine durée, d'où son nom.
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Conclusion
Il est donc nécessaire pour les pays de se doter des infrastructures adéquates
permettant à la fois de minimiser l'utilisation des instruments classiques de paiement
et du financement et d'accroître leurs échanges avec les pays développés.
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Bibliographie
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