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REMINI BOUALEM
Maître de conférences, Université de BLIDA -Algérie
RESUME
L’utilisation périodique des vannes de fond et des vannettes de dévasement comme moyen de soutirage des
sédiments drainés par les courants de densité peut réduire le taux d’envasement et croître ainsi la durée de vie
des barrages. Cette technique influe sur l’évolution du toit de la vase dans la retenue. Ainsi la loi d’évolution est
linéaire en fonction du temps et de la hauteur d’eau au début de l’exploitation, puis elle devient polynomiale dés
que le toit de la vase atteint les seuils des vannes. La partie centrale (zone II) de la retenue qui est loin de toute
perturbation liée aux manoeuvres des vannes et des variations du plan d’eau dues aux crues, la sédimentation
s’effectue de façon uniforme avec un toit de la vase qui évolue parallèlement au fond de la retenue. Par contre
l’évolution de la vase dans la partie basse (zone I) reste tributaire du type de soutirage («bon» et «mauvais»
soutirage).
ABSTRACT
Utilization of this method influe at the evolution of mud’s roof in a reservoir. In first of the exploitation, the
evolution’s law is linear in function of time and height of water but when mud reach gates it became
polynome.the central part (zone II) of reservoir is far to all perturbation bound at gates and variations of water’s
stretch caused by risings.
he sedimentation is done uniformly with a mud’s roof who evolve parallel to reservoir’s bottom but in bas part
(zone I ) the mud’s evolution remain tributary to a type of a drawing off («good» or «bad» drawing off ).
sont restées accumulées pendant un temps assez long soutirage» (fig. 3 a et b).
sous l’eau, leurs densités augmentent très avec des variations importantes de la densité
sensiblement. La suspension n’est plus un liquide de la mixture, même si elle appartient à la zone
Newtonien mais plutôt plastique. Dans ce cas, une optimale du soutirage (fig. 3 c )[4].
faible quantité de vase sera évacuée mais également
un faible volume d’eau.
Densité
La zone optimale du soutirage a été définie comme
étant la zone comprise entre la valeur de la densité ρΨI
du flux solide maximum et celle du point d’inflexion
Z.O.S
du flux solide(fig.1). En effet pour avoir un bon
ρΨM
rendement au niveau du soutirage, en évacuant le
a) Densités de la
maximum de vase et un minimum d’eau claire, nous suspension soutirée au
avons montré qu’il existe une zone optimale du dessus de la zone optimale Temps (heure)
de soutirage.
soutirage, c’est à dire que l’évacuation des
sédiments doit se faire avec des densités comprises Densité
dans cette zone[3].
ρΨI
Z.O.S
4,5
4 ρΨ
Flux (g/min.m 2)
3,5 b) Densités de la
suspension soutirée au
3
dessous de la zone
2,5 optimale soutirage.
ZOS Temps (heure)
2
1,5
1 Densité
0,5
Concentration (g/l) ρΨ
0
0 50 100 150 200 250 300 Z.O.S
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Evolution de la sédimentation dans les retenues de barrage et le soutirage des particules fines
140 50
40
120
Volume (10 6 m3)
30
100 20
80 10
0
60
0 2 4 6 8 10 12
40
Volume W/W0 (%)
20
0 a) Barrage de Chaffia
Année
Hauteur H/H0 (%)
40
a) Barrage de Ghrib 30
20
120
10
100
Volume (10 6 m3)
0
80
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
60 Volume W/W0 (%)
40 b) Barrage de Djorf El Torba
20 Figure 6: Evolution de l'envasement en fonction de la
0 hauteur d'eau dans une retenue de faible taux de
comblement
1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000
Année
b) Barrage Oued el Fodda
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons représenté
sur la figure 7 (a et b), l’évolution de l’envasement
en fonction de la hauteur d’eau dans les retenues des
Figure 5: Evolution de l'envasement dans un barrage à barrages de Ghrib et Oued El Fodda dans lesquels
fort taux de comblement
est pratiquée la technique du soutirage et qui ont
enregistré un taux de comblement élevé: il est
possible de constater que la fonction n’est plus
linéaire mais polynomiale du 3 ème degré .
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B. Remini.
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Evolution de la sédimentation dans les retenues de barrage et le soutirage des particules fines
120 100
1970-1973 19748-1974
110
Hauteur H/H0 (%)
80
100
Hauteur H/H0(%)
1948-1986
90 60
80 1948-1994
70 40
60 1970 -1983
20
50
40 0
0 10 20 30 40 50 0 5 10 15 20 25 30 35
Volume W/W0 (%) Volume W/W0(%)
100
100
1950-1967 1950-1974
80 80
Hauteur H/H0 (%)
Figure 9: Evolution de l'envasement dans la partie Figure 11: Evolution de l'envasement dans la partie basse
centrale d'une retenue de barrage d'un barrage dans lequel est pratiqué de
mauvais soutirage
3.4 Evolution des dépôts de sédiments dans la 3.4.1 Cas d’un barrage dans lequel est pratiqué
partie basse (zone I). de «Bon soutirage».
Quelque soit le type du soutirage («Bon» ou Nous avons étudié l’évolution des dépôts de
«Mauvais») pratiqué dans un barrage, il y aura sédiments dans la zone I de la retenue du barrage
toujours une quantité de sédiments qui sera piégée d’Ighil Emda [6][7][8]. Les résultats obtenus sont
dans la retenue et plus particulièrement dans les représentés sur la figure 10 et il est possible de
zones II et III, la question qui se pose est de savoir constater que le point d’intersection des courbes de
s’il y’ a effectivement évolution des dépôts dans la répartition des sédiments durant les périodes 1953-
zone I. 1974, 1953-1984 et 1953-1992 est resté fixe ces
coordonnés sont V=10.106 m3 et H/HO= 38 %, ce qui
Pour répondre à cette hypothèse, nous proposons les signifie que le dépôt de la vase n’a pas évolué durant
graphes des figures 10 et 11 qui représentent la une période de 18 ans (1974-1992), et que tout les
variation dans le temps du point d’intersection (I) sédiments drainés par les courants jusqu’à la partie
des courbes de répartition des sédiments dans une basse de la retenue ont été évacués.
retenue pour différentes périodes d’exploitation.
Dans le cas ou le point I reste fixe dans le temps, ce
qui signifie qu’il n’y a pratiquement pas évolution 3.4.2 Cas d’un barrage dans lequel est pratiqué de
du toit de la vase dans la zone I, on parle du «bon «mauvais soutirage».
soutirage» (fig. 10). Dans le cas contraire, c’est à Pour donner encore plus de poids à cette hypothèse,
dire, le point I évolue dans le temps, on parle du nous avons effectué une étude sur évolution du
«mauvais soutirage» (fig. 11 a et b). sommet de la vase dans la zone I des retenues de
barrages de Ghrib et Bouhanifia . Les résultats
100
obtenus sont représentés sur la figure 11 (a et b). Il
apparaît très nettement que le point d’intersection (I)
Hauteur H/H0 (%)
80
des courbes des différentes périodes d’exploitation
60
1953-1974 progresse dans le temps, ce qui signifie que les
40 1953-1981 soutirages n’ont pas été bien exécutés.
1953-1984
20
1953-1992
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
Barrage de Ghrib
Volume W/W0 (%) Comme le montre la figure 11 a, le point (I) a varié
Figure 10: Evolution de l'envasement dans la partie basse
d’une hauteur relative de 8 % durant 20 ans (1974-
d'un barrage dans lequel est pratiqué de bons 1994) à la suite d’un dépôt des sédiments de 27.106
soutirages -Cas d'Ighil Emda m3 dans la zone I. La sédimentation a été plus
importante dans les zones II et III puisque le taux de
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B. Remini.
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