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UE M1 Géochimie – TD 1

I – Système Hf–W

1) Le chronomètre Hf–W est basé sur la décroissance radioactive de 182Hf en 182W ainsi que
sur la différence de comportement géochimique de ces deux éléments, le premier étant très
lithophile, le second très sidérophile. La période de désintégration de 182Hf est de 8.9 Ma. On
se propose d’appliquer ce chronomètre à l’évaluation de la durée de la différenciation des
planétésimaux.

La météorite de Gibeon est une météorite de fer. Sachant qu’elle présente une anomalie en
182W de –3.38 ± 0.05, calculez l’âge de la différenciation métal-silicate.

On donne (Qin et al., 2007) :


- chondrites, au temps de formation des inclusions réfractaires : 182W = –3.47 ± 0.2.
- chondrites, à l’époque actuelle : 182W = –1.9 ± 0.1.
- constante de décroissance radioactive de 182Hf : = 0 .078 ± 0.002 Ma-1.
2) Une démarche analogue appliquée au noyau terrestre conduit à une durée de formation ≤
30 Ma. Les datations U–Pb indiquent quant à elles une durée de 60 Ma à 100 Ma. Voyez-vous
quelles hypothèses fortes qui sous-tendent la datation Hf–W pourraient être mises en cause ?

3) Lors du grand bombardement tardif, qui aurait eu lieu il y a environ 3.8 Ga, un apport
chondritique a pu modifier la composition du manteau terrestre.

Les métabasaltes d’Isua (Groënland) sont datés de 3.7–3.8 Ga et l’étude des isotopes du
néodyme suggère qu’ils se seraient formés par fusion partielle d’un manteau âgé de 50 Ma à
100 Ma. Ils présentent une anomalie isotopique en tungstène avec 182WIsua = 0.13 ± 0.04
(Willbold et al., 2011).

Montrer que cette donnée est compatible avec l’hypothèse du vernis chondritique tardif, et
calculez sa masse.

II – Océans magmatiques : premier stade des planètes telluriques

Afin d’estimer si les planètes telluriques sont ou non nées “fondues”, le but de cet exercice
est de quantifier la chaleur disponible à la fin de l’accrétion des planètes.

1) Sources de chaleur radiogéniques: contribution de la radioactivité des isotopes 26Al et 60Fe.

a) La contribution radiogénique à l’augmentation de température des petits corps dépend de


celle du rapport initial 60Fe/Fe, qui est estimé par mesures isotopiques d’inclusions
réfractaires. Estimez ce rapport en utilisant la figure 1.
Figure 1 : Anomalies isotopiques de deux inclusions réfractaires, tracées en fonction de leur
rapport Fe/Ni. (Quitté et al., 2007)

b) Estimer à partir du tableau ci-dessous la chaleur produite par 26Al et 60Fe dans le cas
d’une planète type Terre et dans le cas d’un planétésimal pendant 1 Ma. Données du tableau
extraites de Šrámek et al., 2012.

26 60
Composition Al/Al Fe/Fe [Al] wt% [Fe] wt%
chondritique

5 10-5 (voir exercice 0.865 18.2


préc.)

Isotope père Période Fils Energie de désintégration d’un


T atome
26 26
Al 0,72 Ma Mg 5,1.10-13 J
60 60
Fe 2,6 Ma Ni 4,3 10-13 J

Isotope père Concentration Période Fils Chaleur produite Chaleur produite dans
massique T (W par kg de planetesimal
(chondritique) chondrite)
26 26
Al 0,72 Ma Mg
60 60
Fe 2,6 Ma Ni
2) Source de chaleur liée à l’accrétion

a) L’énergie libérée lors de l’accrétion d’une planète peut être estimée en intégrant le travail
de la pesanteur pour retenir ses matériaux :
R
GM ( r )
E=∫ g ( r ) r dm où g ( r )= avec G: constante de gravitation universelle (6.67
0 r2
10-11 m3.kg-1.s-2)

Estimer l’énergie d’accrétion pour une planète type Terre (i.e. M= 6. 1024kg , r=6370 km) et
pour un planétésimal (i.e. M= 1.5 1019kg , r=100 km).

b) En supposant que l’accrétion a eu lieu en 1 Ma, estimer la chaleur libérée correspondante.

3) Estimer la température atteinte par une planète type Terre et par un planétésimal du fait de
ces deux contributions, accrétion et chaleur radiogénique initiale. Que peut-on déduire par
rapport à l’existence ou non d’océan magmatique ?

Données :
- capacité calorifique moyenne des roches: Cp = 1000 J.kg-1.K-1

Rappel : on suppose que l’accrétion a eu lieu en 1 Ma et on supposera que l’essentiel de la


chaleur radiogénique 26Al et 60Fe est libérée sur cette durée.

Références :

Qin, L., Dauphas, N., Janney, P. E., & Wadhwa, M. (2007). Analytical developments for high-
precision measurements of W isotopes in iron meteorites. Analytical chemistry, 79:8, 3148-
3154.

Willbold, M., Elliott, T., & Moorbath, S. (2011). The tungsten isotopic composition of the
Earth’s mantle before the terminal bombardment. Nature, 477:7363, 195-198.

Quitté, G., Halliday, A. N., Meyer, B. S., Markowski, A., Latkoczy, C., & Günther, D. (2007).
Correlated iron 60, nickel 62, and zirconium 96 in refractory inclusions and the origin of the
solar system. The Astrophysical Journal, 655:1, 678.

Šrámek, O., Milelli, L., Ricard, Y., & Labrosse, S. (2012). Thermal evolution and
differentiation of planetesimals and planetary embryos. Icarus, 217:1, 339-354.
III – Exemple de tampon rédox : l'équilibre fayalite-magnétite-quartz.

1) Ecrivez la réaction chimique correspondant à l'équilibre entre ces trois phases en présence
d'oxygène.

2) En exprimant la loi d'action de masse, montrez que cet équilibre fixe la f O2 à une
température donnée.

3) En utilisant les données thermodynamiques en annexe, calculez les valeurs de f O2


correspondant aux températures 900 K, 1100 K, 1300 K, 1500 K et tracez la courbe
correspondante en fonction de la température exprimée en °C.

4) Sachant que les masses volumiques du quartz, de la fayalite et de la magnétite sont


respectivement 2.65 g/cm3, 4.66 g/cm3 et 5.21 g/cm3, estimez au premier ordre la variation de
fO2 du tampon induite par une augmentation de pression de 1 GPa à 1000 K?

IV – Oxybarométrie

En utilisant les phases impliquées dans le tampon FMQ, on cherche maintenant à déterminer
la fugacité en oxygène correspondant aux conditions d'équilibre d'échantillons de péridotite.
Le tableau ci-dessous donne la composition en poids d'oxyde obtenue par microsonde
électronique sur des spinelles issus d'une enclave de péridotite de la carrière de Mont
Briançon en Haute-Loire.

poids %
TiO2 0,09
Al2O3 54,49
FeO 11,42
MnO 0,07
MgO 20,48
Cr2O3 12,29
NiO 0,32
somme 99,2

On rappelle que la microsonde électronique ne permet pas de discriminer directement le fer


trivalent et le fer divalent. De ce fait, la concentration en fer est simplement reportée en poids
d'oxyde de fer divalent (FeO). En utilisant l'électroneutralité des compositions de minéraux, il
est cependant possible d'estimer l'abondance de fer trivalent.

1) Rappelez la formule générale d'un minéral de structure spinelle, dénombrez les cations et
précisez leur valence. Citez quelques exemples de minéraux à structure spinelle.

2) Exprimez la proportion des cations correspondant à l'analyse microsonde en considérant


que la somme des cations est égale à la somme nominale.

3) Exprimez la somme des charges cationiques correspondantes et déterminez le déficit de


charge par rapport à la composition nominale.

En supposant que ce déficit de charge s'explique uniquement par une variation de valence du
fer, déterminer la proportion de Fe3+ dans cet échantillon et la fraction molaire de magnétite
correspondante.
4) Des mesures complémentaires ont permis de déterminer que la fraction de fayalite des
olivines de l'enclave étudiée est de 9.4 % et la température d'équilibration de 1000 °C.

En supposant (i) que les solutions solides magnétite-spinelle et forsterite-fayalite sont idéales
et (ii) que l'activité en silice est fixée par l'équilibre olivine-pyroxène telle que :

RT ln(aSiO2) = 6710 + 0.31 T (en J/mol, 900-1600K)

estimez la fO2 correspondant à l'enclave de péridotite de la carrière de Mont Briançon.

Que proposeriez vous pour améliorer la précision de cette approche?

Sujet librement inspiré de :

Wood B & Virgo D (1989) Upper mantle oxidation state: Ferric iron contents of Iherzolite
spinels by 57Fe Mössbauer spectroscopy and resultant oxygen fugacities. Geochimica
Cosmochimica Acta, 53, 1277- 1291.

O'Neill H St C & Wall VJ (1987) The Olivine—Orthopyroxene—Spinel Oxygen


Geobarometer, the Nickel Precipitation Curve, and the Oxygen Fugacity of the Earth's Upper
Mantle. Journal of Petrology, 28, 1169–1191

Données thermodynamiques :

Robie, R.A., Hemingway, B.S., and Fisher, J.R. (1995) Thermodynamic properties of
minerals and related substances at 298.15 K and 1 bar (105 Pascals) pressure and at higher
temperatures. U.S. Geological Survey, Information Services.
Annexes :

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