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n° 217 - Mars 2018
©Steph@ne-Lange.info
Environnement - Risques
Le télétravail dans la fonction
publique territoriale
Ateliers - Centres techniques
Drones : quelles utilisations ?
Déchets - Nettoiement
Incinération des déchets :
process de l’unité de traitement
Transports - Circulation
Stationnement
La gratuité
des transports
urbains
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Travaux routiers
QUELLES SOLUTIONS POUR ATTEINDRE LES
OBJECTIFS DE RECYCLAGE DES MATÉRIAUX
L’article 79 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe des
objectifs chiffrés de valorisation de matériaux recyclés lors des chantiers routiers
à réaliser d’ici à 2020. Quels outils les maîtres d’ouvrage peuvent-ils utiliser pour y
répondre ?
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Rubrique « Conférences », journée d’étude « Travaux routiers »
Elvire ROULET
elvire.roulet@infopro-digital.com
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D
e plus en plus de collectivités s’engagent dans une De plus, l’agent qui télétravaille doit respecter le même cadre
démarche d’amélioration de la qualité de vie au tra- réglementaire que les agents travaillant sur site :
vail de leurs agents et le télétravail y a toute sa place. - notamment concernant le temps de travail : durée maxi-
Mais comment cela peut-il s’organiser alors que le cœur male de travail sur la journée, amplitude maximale, repos
même des métiers des collectivités territoriales est le service compensateur journalier, plages fixes et plages variables…
aux populations et l’accueil du public ? - mais aussi par exemple pour les avantages sociaux (titres-
Un décret relatif aux conditions et modalités de mise en restaurants, chèques vacances…), la participation aux frais
œuvre du télétravail est paru spécifiquement pour la fonction de transports (qui n’est pas proratisée en fonction du nombre
publique. de jours télétravaillés) ainsi qu’aux frais de déplacement.
Le télétravail s’inscrit bien dans le cadre d’une démarche
Contenu et cadre réglementaire volontaire de l’agent, à sa demande, et peut s’exercer sur
Le télétravail est une forme d’organisation du travail qui s’est certaines missions de l’agent uniquement.
développée en parallèle au développement du numérique
et des nouvelles technologies. Enjeux et avantages du télétravail
Le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 encadre le télé- Le télétravail peut apporter des points positifs à la fois pour
travail dans la fonction publique territoriale. l’agent concerné, mais également plus collectivement pour
Son article 2 donne la définition suivante : « le télétravail son équipe et pour la collectivité.
désigne toute forme d’organisation du travail dans laquelle
les fonctions qui auraient pu être exercées par un agent dans • Le télétravail peut permettre d’améliorer
les locaux de son employeur sont réalisées hors de ces la qualité de vie au travail
locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les tech- L’objectif affiché du télétravail est d’assurer une meilleure
nologies de l’information et de la communication ». conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle. Il
Cette définition est très proche de celle donnée par l’ar- permet par exemple de supprimer la fatigue et le stress
ticle L.1222-9 du code du travail ; il n’y a donc pas de dis- générés par les trajets domicile-travail, de faire des écono-
tinction propre entre le télétravail dans le secteur privé et le mies sur ses frais de transport, mais aussi d’adapter ses
télétravail dans le secteur public. horaires de travail sur la journée en fonction de certaines
Le télétravail peut s’organiser au domicile de l’agent mais contraintes personnelles. En fonction des tâches à réaliser
également dans des locaux professionnels distincts de ceux et du métier, le télétravail peut permettre des meilleures
de son employeur (un autre site d’une autre collectivité plus capacités de concentration en diminuant les sollicitations
proche du domicile de l’agent, un site de co-working…). Il directes.
se distingue toutefois d’autres formes de travail à distance
comme le travail nomade, le travail en réseau ou bien encore • Le télétravail peut permettre d’assouplir
les astreintes. l’organisation du travail avec des retombées
L’article 3 du décret plafonne la quotité de travail ouverte au positives pour le collectif de travail
télétravail à trois jours par semaine, sauf, à la demande Le télétravail nécessite de revoir les modes de management
d’agents dont l’état de santé le justifierait et après avis favo- en allant vers des modes plus participatifs axés sur l’auto-
rable du médecin de prévention. Le travail ne peut donc pas nomie, la responsabilisation de l’agent, source de motivation
s’effectuer, dans sa totalité, en télétravail. pour tout le collectif de travail.
Auteur
A
Lucie Crest,
conseillère en prévention des risques professionnels
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Environnement - Risques
Il peut contribuer également à diminuer l’absentéisme et les Les instances telles que le comité technique (CT) et le
accidents de trajet. comité d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail
(CHSCT) sont associées à la démarche.
• Le télétravail peut permettre de s’inscrire dans La mise en place d’une démarche de télétravail comporte
une démarche de développement durable ainsi donc différentes grandes étapes, comme dans toute
que d’aménagement du territoire démarche de projet. Un groupe projet pluridisciplinaire et un
Le télétravail à domicile aide à diminuer les embouteillages, groupe de pilotage permettront de mener à bien ce projet.
la pollution. C’est également un très bon outil d’aménage- Tout d’abord, l’autorité territoriale doit prendre une délibé-
ment du territoire en donnant la possibilité à des populations ration, après avis favorable du comité technique, qui prévoit
actives de rester dans certaines zones rurales car elles les modalités d’application du télétravail, propres à la struc-
peuvent travailler depuis chez elles. ture :
- les activités et missions éligibles au télétravail ;
Points de vigilance - les locaux professionnels pouvant être mis à disposition
Les avantages du télétravail sont nombreux et peuvent faire pour le télétravail, le nombre de postes de travail, les équi-
oublier un certain nombre de risques et de points de vigi- pements…
lance qu’il ne faut pourtant pas occulter : - les mesures à respecter concernant le temps de travail
(exemple : des plages horaires pendant lesquelles l’agent
• Risques professionnels doit pouvoir être joint) ;
Un agent en situation de télétravail est exposé aux mêmes - les mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé
risques professionnels que les agents présents dans les des agents qui télétravaillent ;
services, avec en plus le facteur aggravant qu’il peut être en - les modalités d’accès des institutions compétentes sur le
situation de travail isolé à son domicile. Il peut être victime lieu d’exercice du télétravail afin de s’assurer de la bonne
d’un accident du travail alors qu’il travaille à son domicile. application des règles en matière de santé et de sécurité ;
La responsabilité de l’autorité territoriale est donc toujours - les règles à respecter pour la sécurité des systèmes d’in-
présente, même pour les agents télétravaillant, avec une obli- formation et de protection des données (exemple : la
gation de prévention des risques professionnels et de sécurité. question de l’accès à domicile, à des logiciels ressources
humaines contenant les informations sur les agents peut
• Le télétravail peut également engendrer se poser) ;
des risques psychosociaux
Tout d’abord, l’agent qui télétravaille à domicile peut se sen-
tir isolé socialement et professionnellement. Il peut égale-
Le télétravail favorisé
ment avoir du mal à trouver le bon équilibre entre vie per- en cas de pollution ?
sonnelle et vie professionnelle avec le risque d’empiétement Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde, et Jean-
de son travail sur sa vie privée. Enfin, en cas d’objectifs mal Claude Requier, sénateur du Lot, ont déposé le
dimensionnés ou encore d’un contrôle inadapté des résul- 3 janvier 2018 une proposition de loi visant à favoriser
tats, l’agent peut également ressentir un stress lié à ses le télétravail en cas d’épisode de pollution. Sur
missions en télétravail. demande du salarié, lorsque la nature de ses activités
Comme pour les autres risques professionnels, l’employeur le lui permet, son employeur serait tenu de lui
doit les évaluer et les prévenir, en complétant le document accorder le télétravail de façon exceptionnelle.
unique avec une partie sur le télétravail. Cette possibilité serait ouverte lorsque des mesures
La mise en place du télétravail peut également engendrer d’urgence pour contrer les pics de pollution sont
un sentiment d’iniquité entre les agents qui peuvent béné- mises en place par le préfet (code de
ficier du télétravail et ceux qui ne peuvent pas. Sur ce point, l’environnement, art. L.223-1), par exemple en cas de
il est donc important que les règles soient connues et par- restriction de la circulation des véhicules. La mise en
tagées par tous. œuvre par l’employeur du télétravail en raison de
circonstances exceptionnelles (code du travail,
Comment mettre en œuvre le télétravail ? art. L.1222-11), aujourd’hui réservée aux cas
L’article 7 du décret n° 2016-151 prévoit que c’est à l’em- d’épidémie ou de force majeure, serait étendue aux
ployeur de définir ses propres modalités de mise en œuvre pics de pollution.
du télétravail au sein de sa collectivité, avec notamment : Par ailleurs, la proposition de loi introduirait une
- la formalisation de procédure ; obligation de négocier sur le télétravail au moins une
- l’accompagnement des managers et des agents dans les fois tous les quatre ans en application de l’article
changements d’organisation qu’implique le télétravail ; L.2242-1 du code du travail. Le texte est désormais
- la communication et la mise en place d’une démarche entre les mains de la commission des affaires sociales.
partagée par tous.
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Environnement - Risques
- les modalités de contrôle et de prise en compte du temps en télétravail (ordinateur portable, téléphone portable par
de travail ; exemple, licence pour certains logiciels…) en se posant la
- la prise en charge éventuelle par l’employeur des coûts question de la sécurisation des données informatiques.
résultant du télétravail (coût et maintenance des équipe- Une formation, suite à l’évolution de l’organisation du travail,
ments, énergies, logiciels, abonnements…) ; doit également être envisagée à la fois pour l’agent qui télé-
- la formation nécessaire à l’agent souhaitant télétravailler travaille et pour son encadrant. En effet, l’agent peut être
(les équipements, les outils…) ; concerné par des nouveaux outils de travail (informatiques,
- la durée de l’autorisation faite à l’agent de télétravailler. numériques, logiciels…), des nouvelles méthodes ou pro-
cédures, et le management doit nécessairement s’orienter
À noter que la délégation du CHSCT peut réaliser une visite vers une forme plus participative, basé sur l’autonomie et la
du domicile de l’agent comme elle le ferait dans d’autres locaux responsabilisation de l’agent, sur des résultats reposant sur
de travail, à la condition d’avoir l’accord écrit de celui-ci. des objectifs précis.
L’une des difficultés dans le périmètre de la mise en œuvre Certaines collectivités profitent de la mise en place du télé-
du télétravail est de définir les missions ou activités qui sont travail pour formaliser une charte du temps (maîtrise des
éligibles au télétravail. En effet, il est plus facile de raisonner horaires, conduite des réunions, usage des emails…) ou
par tâches télétravaillables que par métier pour avoir la vision encore une charte d’utilisation des ressources téléphoniques
la plus large possible et ne pas exclure d’emblée certains et informatiques, applicables à l’ensemble des agents.
métiers. Finalement, le télétravail permet de mieux concilier vie person-
Il peut être intéressant de définir des critères de tâches nelle et vie professionnelle, mais doit respecter un cadre pré-
télétravaillables et à l’inverse de tâches non télétravaillables cis quant aux modalités de sa mise en œuvre ainsi que les
(exemple : les temps d’accueil physique du public ne règles de déontologie professionnelle et d’éthique personnelle.
peuvent pas être télétravaillés mais des temps d’accueil télé-
phoniques peuvent peut-être l’être). Ces critères doivent
être le plus objectif possible comme la nature du travail,
l’ancienneté, l’autonomie…
Il convient également de formaliser les documents permet-
tant à un agent de demander le télétravail et à la collectivité
d’y répondre. L’agent doit faire une demande écrite précisant
selon quelles modalités il souhaite travailler, le lieu et les
jours de la semaine télétravaillés… Pour cela, la collectivité
pourra formaliser un formulaire de demande. Un entretien
avec le responsable hiérarchique, selon une grille d’entretien Références
précise, permettra de discuter de la demande de l’agent et
- Code du travail : 4e partie : Santé au travail.
est un préalable à la réponse de la collectivité.
L’accord de la collectivité est formalisé par un arrêté indivi- - Décret n° 85-603 du 10 juin 1985 modifié relatif
duel à l’agent ou un avenant au contrat de travail qui préci- à l’hygiène et à la sécurité du travail, ainsi qu’à la
sera les modalités d’exercice du télétravail (les fonctions de médecine préventive dans la fonction publique
l’agent exercées en télétravail, le lieu de télétravail, les jour- territoriale.
nées consacrées au télétravail sur la semaine, les plages - Loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant
horaires, la date de prise d’effet du télétravail et sa durée. dispositions statutaires relative à la fonction publique
À noter que l’autorisation de télétravailler doit prévoir une territoriale.
période d’adaptation de trois mois maximum au cours de - Décret n° 2016-151 du 11 février 2016 relatif aux
laquelle l’agent comme la collectivité, peut mettre fin au télé- conditions et modalités de mise en œuvre du
travail avec un préavis d’un mois. Après cette période, le télétravail dans la fonction publique et la
délai de prévenance est de deux mois. magistrature.
L’autorisation ne peut être accordée que pour une durée - Guide télétravail 2016 de la DGAFP : guide
d’un an maximum qui peut être renouvelée après un nouvel d’accompagnement de la mise en œuvre du
entretien avec le responsable hiérarchique. télétravail dans la fonction publique.
Il conviendra d’identifier et de mettre à disposition les outils
nécessaires qui permettront à l’agent d’exercer ses missions
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Ateliers - Centres techniques
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Ateliers - Centres techniques
• Aéromodèles de catégorie A
- Des aéronefs captifs (c’est-à-dire reliés au sol ou à une
personne) jusqu’à 150 kg. Formulaires pour les aéromodèles
- Des aéronefs non captifs dont la masse est inférieure ou de catégorie B
égale à 25 kg et dont la motorisation respecte les limites Les liens ci-dessous renvoient aux différentes
suivantes : démarches administratives à réaliser pour utiliser
* aéronef non motorisé ou comportant un seul type de un drone :
propulsion ;
- formulaire de demande d’autorisation de vol,
* moteur(s) thermique(s) de cylindrée totale ≤ 250 cm3 ;
goo.gl/WvRVk9
* moteur(s) électrique(s) de puissance totale ≤ 15 kW ;
* turbopropulseur(s) de puissance totale ≤ 15 kW ; - dossier technique, goo.gl/MdSJLe
* réacteur(s) dont la poussée totale ≤ 30 daN, avec un - formulaire d’attestation annuelle de conformité,
rapport poussée/poids sans carburant ≤ 1,3. goo.gl/4hkpra
- Des aérostats à air chaud dont la masse totale de gaz en - formulaire de changement de bénéficiaire,
bouteilles embarquées ≤ 5 kg. goo.gl/1B2yMj
En catégorie A, ils peuvent être utilisés sans autorisation
préalable, sans permis et sans autorisation de vol sous - formulaire de modification de télépilote, goo.gl/bVaEwu
réserve du respect des règles en vigueur.
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Déchets - Nettoiement
Afin de ne pas avoir d’envol de déchets, de poussières ni combustion. Celle-ci favorise la turbulence et l’homogénéi-
de dégagements d’odeurs, la fosse se trouve généralement sation de ces gaz.
dans un hall, appelé hall de déchargement, fermé avec une En régime « de croisière », la température de ces gaz de
porte à ouverture rapide pour l’entrée et la sortie des bennes combustion en haut du four est comprise entre 900 et
de collecte. Ce hall est généralement en dépression : l’air 1 000 °C. C’est pourquoi cette zone est délimitée par des
nécessaire à la combustion des déchets est aspiré au niveau briques réfractaires ayant des formes spécifiques et compo-
du hall de déchargement, on crée ainsi une aspiration de sées d’alumine. Leur protection est en plus assurée par tubes
l’air vers l’intérieur du process, et non l’inverse, ce qui limite écran et elle est éventuellement couplée à une projection de
les éventuels dégagements d’odeurs. liants comportant des particules de carbure de silicium.
La fosse est en béton étanche et doit avoir un volume suf- Comme indiqué, la difficulté pour conduire le four est de
fisant pour pouvoir stocker deux à trois jours de collecte, lui maintenir un fonctionnement stable alors que les déchets
permettant ainsi d’avoir l’autonomie suffisante pour les sont de qualité variable. Déjà la présence des briques (non
week-ends et jours fériés. Un système d’évacuation des conductrices de chaleur) favorise une flamme stable. Le
lixiviats accumulés en fond de fosse doit être mis en place point important est le réglage entre le débit des déchets
(pompe de relevage). Un dispositif de lutte contre l’incendie entrant et celui de l’air (avec une répartition air primaire/air
(comme des canons à mousse) doit également être prévu, secondaire). Par ailleurs, un préchauffage de l’air (par
notamment au niveau de la fosse, pour juguler les feux sus- exemple 200 °C) avant son injection peut compenser (en
ceptibles de s’y produire ; ces équipements doivent d’ailleurs partie) la variabilité du PCI et de l’humidité.
faire l’objet de contrôles périodiques : une fréquence heb- Pour limiter la formation des imbrûlés et la température du
domadaire est conseillée. four à moins de 1 100 °C, on injecte souvent un excès d’air
de combustion (supérieurs à 50 %), introduit en excès par
Four ou chambre de combustion rapport à la quantité rigoureusement nécessaire. En effet, si
Les déchets sont « lâchés » par le grappin au niveau de la la température dépasse 1 100 °C, les mâchefers et les
trémie d’alimentation qui a la forme d’un entonnoir dans sa cendres deviennent plus molles et forment des dépôts. Le
forme supérieure et s’achève par une goulotte de forme temps de séjour moyen est de 30 minutes, et 1 heure pour
cylindrique. Les déchets y tombent par simple gravité, ils que la combustion soit optimale et totale.
constituent ainsi un bouchon qui limite les entrées d’air à Après cette combustion, le mâchefer incandescent (environ
l’intérieur du four ; une fois en bas de la goulotte, ils sont 400 °C) se trouve donc à l’extrémité de la grille. Comme
entraînés vers la chambre de combustion par des vérins indiqué plus haut, il tombe alors dans l’extracteur comportant
hydrauliques. Il existe divers types de four selon les construc- une garde d’eau qui assure l’étanchéité de cette sortie tout
teurs et les choix technologiques retenus pour l’installation. en la refroidissant. Une dépression par rapport à la pression
atmosphérique permet à ce niveau d’éviter les fuites des gaz
• Four à grille de combustion.
La sole est constituée d’un ensemble incliné de tuiles en Ce type de four est le plus classique et le plus répandu. Mais
acier. Elles sont successivement en mouvement alternatif ou il existe quelques variantes, comme le four à rouleaux où la
fixe. De l’air appelé « air primaire » est injecté dans des buses grille est remplacée par des rouleaux qui sont en rotation
insérées dans ces tuiles avec un double rôle : permettre la les uns contre les autres.
combustion mais aussi refroidir ces tuiles. Dans un four clas-
sique, la sole est répartie en trois zones : • Four oscillant ou rotatif
- une zone de séchage des déchets exposés aux rayonne- Ce type de fours présente une section circulaire et fonc-
ments des flammes et du four ; tionne sur le même principe que les fours de cimenterie :
- une zone de combustion des déchets qui est donc la zone entrée des déchets à une extrémité, sortie des scories de
où se constituent les mâchefers ; l’autre côté. La progression des déchets se fait par la rotation
- une zone de refroidissement des mâchefers, qui sont du tube dont l’axe est légèrement incliné et recouvert de
incandescents en sortie du four avant de tomber dans réfractaires. À noter que l’air circule autour du four (dans
l’extracteur ; au niveau de cette sortie, une garde d’eau une enveloppe) pour être préchauffé avant son injection
assure l’étanchéité tout en la refroidissant. sous les déchets.
Cette technologie est préconisée pour de faibles capacités
La grille supporte une charge pondérale généralement com- de traitement. Ce type de four présente l’avantage de favo-
prise entre 250 et 450 kg de déchets ménagers par m2, ce riser la réduction des émissions de dioxine.
qui correspond à une charge calorifique de 500 à 900 th/
m2/h. • Four à lit fluidisé
Les gaz produits sortent au-dessus du foyer pour passer Cette technologie est tout à fait différente des précédentes
dans un espace où une injection d’air (« air secondaire ») car les déchets sont placés dans un « lit » de sable, mis en
termine la combustion : c’est appelé la chambre de post- suspension par l’injection d’air en partie inférieure. La
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suite
Déchets - Nettoiement
température est homogène à l’intérieur grâce au rôle régu- économiseurs et réchauffeurs d’air. Généralement, un trai-
lateur du sable et est relativement plus basse que celle des tement d’eau est installé sur le site pour fournir l’eau d’ap-
fours traditionnels (750 °C), ce qui permet de réduire les point aux circuits de production de chaleur : il y a un pré-
émissions de NOx. L’emploi de ce type de four en incinéra- traitement (dégrillage, filtration, coagulation et décantation),
tion est encore relativement récent (vingt-cinq ans environ), une déminéralisation (décarbonatation et résines échan-
et s’inspire des techniques de cracking catalytique. geuses d’ions) avant conditionnement ; ces opérations
Préalablement à leur introduction, les déchets doivent être entraînent un pH légèrement basique.
préparés, c’est-à-dire broyés. Une fois à l’intérieur, ils sont En cas de production d’électricité, celle-ci s’effectue au
alors brassés par le bain de sable et agités par la circulation moyen d’un groupe turboalternateur. Actuellement, les
de l’air. Un brûleur d’appoint fournit les flammes nécessaires articles L.314-1 et L.446-2 du code de l’énergie imposent
au démarrage de la combustion. Les déchets, au contact du à EDF de racheter l’électricité produite par les unités de
sable chaud, connaissent différentes étapes : un séchage, valorisation énergétique (UVE), mais il est nécessaire de
une pyrolyse et enfin la combustion du charbon résiduel. disposer sur le site d’un transformateur haute tension. Par
C’est le sable qui assure l’érosion des déchets et permet de ailleurs, les usines peuvent avoir intérêt à mettre en concur-
réduire progressivement leur volume pour connaître une rence sur le marché libre les potentiels acheteurs.
combustion la plus totale possible. L’air de combustion est Dans le cas de cogénération ou de production simple de
injecté de façon homogène en partie basse du four, les chaleur, le site doit s’équiper d’un réseau de lignes chauffées
déchets étant quant à eux injectés perpendiculairement à vers les clients potentiels, privés ou chauffage urbain, pour
l’arrivée d’air. Les mâchefers, de par leur densité, sont récu- maintenir la vapeur dans de bonnes conditions de pression
pérés en partie basse. et de température. La revente de chaleur à des clients
Il existe trois types de technologies de four à lit fluidisé : externes pose la problématique de la pérennité de ces
- le lit fluidisé dit dense, où la vitesse d’injection d’air est « acheteurs », surtout au niveau des montages d’exploitation
basse (ce qui entraîne un lit plus dense) ; il est plus spé- en délégation de service public.
cialement adapté aux déchets plus volumineux (de 20 à Le rendement moyen d’un groupe four-chaudière moderne
30 cm) et donc qui ne nécessitent pas une étape trop atteint environ 85 %. Concernant la production de chaleur,
lourde de broyage préalable ; un tel groupe produit plus de 2 tonnes de vapeur (à 15 bars,
- le lit fluidisé dit rotatif, qui reprend en partie les caractéris- 220 °C) pour 1 tonne d’ordures ménagères consommée :
tiques du précédent mais qui a la spécificité d’avoir des - de 2,1 à 2,3 suivant la pression et la température de sur-
débits d’injection hétérogènes selon la position dans le chauffe de la chaudière pour la cogénération vapeur-
four. Il peut ainsi permettre des capacités de traitement électricité ;
plus élevées que le précédent ; - 2,4 en génération de vapeur seule.
- le lit fluidisé dit circulant ; les vitesses d’injection y sont
plus élevées et un cyclone est disposé à l’intérieur en sor- Quant à la production électrique, on peut produire entre 80
tie de four, au niveau de la récupération des fumées, pour et 170 kWh/tonne d’ordures ménagères traitées par cogé-
permettre de capter les molécules de matière solide com- nération, et jusqu’à 580 kWh/tonne d’ordures ménagères
portant des imbrûlés et les réinjecter en partie basse. Cette traitées dans le cas de la valorisation électrique seule.
technologie permet d’accroître encore les capacités de
traitement et d’obtenir des températures de foyer plus Traitement des gaz de combustion
importantes que les technologies précédentes. Après échange thermique au niveau de la chaudière, les gaz
de combustion sont à des températures inférieures à 300 °C
D’une façon générale, le choix de la technologie du four (température maximum supportée par les équipements).
s’impose en fonction de la capacité souhaitée de l’installation Leur nature physico-chimique est fonction des déchets inci-
et de la nature intrinsèque des déchets à traiter (avec un nérés, du type de four et du mode opératoire, notamment
très grand impact du PCI). Ceci implique donc de bien du ratio d’air injecté.
connaître le gisement à traiter et, en conséquence, d’en faire Avant traitement, la phase gazeuse des fumées est compo-
au préalable une bonne caractérisation. sée de gaz carbonique (environ 8 %), d’oxygène (10 %),
d’azote (68 %) et de vapeur d’eau (14 %), le reste étant les
Chaudière et production d’électricité substances polluantes à traiter, à savoir l’acide chlorhy-
Les gaz de combustion, qui sortent du four aux environs de drique (HCl), l’acide fluorhydrique (HF), l’anhydride sulfu-
900 à 1 000 °C, alimentent ensuite la chaudière. Une partie reux (SO2), les oxydes d’azote (NOx), et une partie des
de celle-ci se trouve derrière les briques réfractaires des métaux lourds.
parois du four : il s’agit en fait d’un réseau de tubes qui va Au niveau des poussières entraînées par les fumées, on
assurer l’évaporation de l’eau. Ce réseau se décompose en retrouve des imbrûlés comprenant du monoxyde de carbone,
plusieurs éléments qui suivent le processus de refroidisse- des dioxines et furannes et le reste des métaux lourds qui
ment des fumées : les surchauffeurs, les évaporateurs, les sont alors à l’état particulaire : les concentrations massiques
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les plus importantes sont le zinc, le plomb et le cuivre. - une élimination des rejets liquides par cristallisation des
À noter : l’évolution constante de la réglementation a conduit sels ou par évaporation de la purge des laveurs, neutralisée
à étoffer progressivement les unités de traitement avec la à la chaux pulvérisée entre l’unité de dépoussiérage et ces
possibilité de choisir entre la voie sèche et semi-humide pour derniers.
les fours de petite et moyenne capacité ou la voie humide
pour ceux de plus grande capacité. En termes de mode de • Voie semi-humide
traitement, il existe donc trois grands procédés qui per- Cette fois, le lavage s’effectue avec de fines gouttelettes de
mettent de traiter l’essentiel des rejets. lait de chaux (concentration moyenne de 15 %) issues d’une
turbine d’atomisation : formation de fines particules par
• Voie humide vaporisation de l’eau qui sont piégées par des filtres. Les
Après un premier dépoussiérage (technique commune aux métaux lourds et l’acide chlorhydrique demeurent fixés dans
différents modes de lavage des gaz), les gaz de combustion les particules solides et sont récupérés (filtres) de par leur
entrent dans une tour de lavage où ils prennent « une réaction avec la chaux.
douche » par des gouttelettes d’eau finement pulvérisées
par des multiples buses et dont le pH se trouve régulière- • Voie sèche
ment ajusté par injection de soude ou de lait de chaux. L’injection de chaux ou de bicarbonate de sodium dans le
La majeure partie des métaux lourds et poussières réma- flux gazeux s’opère sous forme solide pulvérulente dans un
nentes est recueillie par l’eau de lavage des fumées. Cette réacteur disposé en aval de la chaudière (un lit fluidisé cir-
dernière est évacuée par un système de trop-plein vers la culant ou une colonne de contact gaz-solide munie d’un
station d’épuration chargée de rassembler ces métaux dans dispositif de régulation des vitesses des gaz). L’acide chlo-
des gâteaux de filtration. Cette disposition présente le mérite rhydrique, l’acide fluorhydrique et les oxydes de soufre réa-
de minimiser les quantités de réactifs de neutralisation. Les gissent en surface des particules de chaux à une tempéra-
quantités de résidus produites demeurent inférieures à celles ture de l’ordre de 200 à 300 °C ou de bicarbonate à une
des autres voies car cette technique laisse échapper les sels température de l’ordre de 180 à 220 °C.
solubles, comme les chlorures, avec les rejets d’eau vers le La plupart des particules issues de cette phase sont captées
milieu naturel. Il est toutefois possible d’ajouter une unité de par un cyclone qui les réinjecte dans le réacteur et les gaz
cristallisation des sels produits afin d’éviter les rejets liquides. de combustion sont dirigés vers le filtre après cette première
En sortie de cette unité, appelée aussi évaporateur, les gaz épuration. Afin d’améliorer l’efficacité de la chaux ou du
sont entre 60 et 70 °C et saturés en vapeur d’eau. En pré- bicarbonate, il vaut mieux utiliser un filtre à manches pour
sence d’air froid, il se forme un panache dû à la condensa- capter les poussières, bien qu’un électrofiltre soit parfois
tion d’une partie de cette humidité. Une purge continue de utilisé : les particules agglomérées sur les manches forment
déconcentration est nécessaire sur le circuit d’eau afin d’éli- une précouche, traversée par les gaz de combustion, qui
miner régulièrement les polluants transférés entre les phases complète leur traitement. Toutefois, on constate des pertes
gazeuse et liquide. au niveau de la chaux ou du bicarbonate et il convient d’in-
Cette purge est également traitée dans la station d’épuration. jecter une fois et demie à deux fois les quantités nécessaires
Celle-ci fonctionne sur un mode classique : après une neu- normalement à la réaction.
tralisation à la chaux, une coagulation au chlorure ferrique, La captation des métaux lourds nécessite un abaissement
on réalise une floculation et on ajoute un insolubilisant de de la température des fumées à environ 150 °C afin d’assu-
métaux lourds. Les boues, alors récupérées après passage rer leur condensation sur les particules de chaux ou de
en décanteur et épaississeur (sulfate et fluorure de calcium, bicarbonate. Ce refroidissement des gaz s’effectue en amont
poussières, chaux en excès), sont déshydratées pour former de l’injection du réactif.
les gâteaux de filtration. Ceux-ci sont considérés comme
des résidus d’épuration de fumées d’incinération d’ordures
ménagères (Refiom), au même titre que les cendres volantes.
Les sels solubles, que l’on estime à environ 9 kg/t d’ordures Procédés complémentaires
ménagères, sont évacués avec l’eau traitée. Ces procédés viennent renforcer l’action des procédés
La voie humide peut également être dotée d’équipements décrits ci-avant. Généralement, leur action est centrée
améliorant encore le traitement, à savoir : sur un polluant en particulier. Ce sont :
- un laveur à deux étages, l’un à pH non régulé qui va per- - le procédé par condensation de déchloruration ;
mettre la captation des molécules d’HCl, d’HF et des - les techniques de dépoussiérage (les électrofiltres,
métaux lourds résiduels, et le second à pH basique pour les filtres à manches) ;
capter les oxydes de soufre ; - le traitement des oxydes d’azote ;
- un réchauffage des fumées, afin de réduire la visibilité du - le traitement des dioxines et furannes ;
panache par échange de chaleur entre les fumées sortant - l’évacuation des fumées.
de l’unité de dépoussiérage et celles sortant du laveur ;
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Transports - Circulation - Stationnement
l’institution de la gratuité. Finies les dépenses souvent subs- d’Aubagne où le tramway a été mis en service en 2014 et
tantielles de billetterie et de communication pour l’établis- la gratuité maintenue à la grande satisfaction des usagers.
sement et la vente des titres. C’est également l’économie Loin d’être remise en cause par les décideurs locaux, cette
des frais de personnel pour le contrôle à bord des véhicules. gratuité générale a été pérennisée à Aubagne, et aussi à
À cet égard, le maire d’Aubagne (45 100 habitants, Compiègne, Châteauroux, Gap, Libourne ou Manosque (se
Bouches-du-Rhône) – qui a accordé la gratuité dès 2009 – reporter au tableau en fin de fiche)..
a insisté sur « l’absence quasi totale des grèves des conduc- Mais qu’en est-il de l’impact financier ? Les élus l’évoquent
teurs ». rarement, mais il est bien réel et incontournable. Si les frais
De plus, les temps d’arrêt et d’embarquement aux stations de billetterie et du personnel de contrôle peuvent effective-
sont sensiblement réduits, du fait que les passagers ment être économisés, des dépenses d’équipement en
n’achètent plus leur ticket auprès des conducteurs ou ne matériel roulant et des travaux de voirie et de signalisation
sont plus tenus de valider leur titre aux bornes. Dès lors, la doivent nécessairement être engagés par la collectivité délé-
vitesse commerciale est améliorée, les fréquences de pas- gante ou par l’exploitant. Qui paie la facture ?
sage sont plus rapprochées et l’absence de contrôles
génère un nombre de voyageurs accru. Il a, en effet, été Impact financier
observé que, sur tous les réseaux gratuits, le trafic voya- Sur le plan financier, des partisans de la gratuité des trans-
geurs a fortement augmenté : plus du triple entre 2009 et ports publics ont fait valoir que l’accroissement de la mobi-
2016 à Aubagne, par exemple, avec un important report lité dans l’agglomération générerait des recettes qui com-
modal de la voiture sur les transports collectifs. penseraient largement le manque à gagner car le centre-ville
serait redynamisé.
Mesure sociale en faveur des usagers À titre d’exemple, le rapport final du « grand débat sur la
Plusieurs autorités organisatrices de la mobilité (AOM) transition énergétique », organisé par la métropole nantaise,
subordonnent la gratuité à des conditions d’âge, de res- a aussi remis la question de la gratuité des transports sur la
sources financières ou de statut : seniors, anciens combat- table et en a fait une de ses soixante propositions, malgré
tants, non imposables sur le revenu, demandeurs d’emploi, la perte de recettes.
personnes handicapées, invalides...
Ces mesures de caractère social sont, en général, margi- • Perte des recettes tarifaires
nales et n’induisent qu’une faible perte de recettes, com- Dans une DSP, les tarifs sont « arrêtés » par l’assemblée
pensée par la collectivité en application du contrat de délé- délibérante de la collectivité, alors que la recette correspon-
gation de service public (DSP) ou d’autres conventions dante est encaissée par l’exploitant du réseau, également
spécifiques. chargé de la vente et du contrôle des titres. Le taux de
Les voyageurs sont indiscutablement les grands bénéfi- couverture des dépenses d’exploitation par les recettes tari-
ciaires de la gratuité totale des TCU. faires (ratio R/D) est de l’ordre de 25 % à 30 %.
Rappelons que la loi n° 82-1153 d’orientation des transports En l’occurrence, c’est le conseil municipal ou communautaire
intérieurs (Loti) du 30 décembre 1982 dispose en son de l’AOM qui instaure la gratuité et détermine le mode de
article 1er (code des transports, art. L.1111-1) que « le sys- financement du service public de transport.
tème des transports doit satisfaire les besoins des usagers Lorsque la collectivité renonce à la recette commerciale des
et rendre effectif le droit de tout usager de se déplacer et TC, en dépit de ses contraintes budgétaires et de la baisse
la liberté d’en choisir les moyens ». des dotations de l’État, il ne reste comme ressource finan-
La gratuité garantit pour certaines de ces collectivités le cière que les emprunts et la fiscalité.
libre accès aux transports collectifs plutôt qu’individuels Une autre question se pose : on ne peut plus parler de DSP
mais aussi un gain du pouvoir d’achat pour tous avec l’éco- puisque le risque économique n’existe plus.
nomie des frais de carburant et d’automobile. Elle permet
par ailleurs de sortir de leur isolement les personnes âgées • Compensation par les contribuables
et contribue ainsi à leur maintien à domicile, même dans > Versement transport
les secteurs éloignés du centre-ville. La justification est bien Cette taxe spécifique perçue auprès des employeurs d’au
entendu politique. Ainsi, le maire de Dunkerque avance les moins onze salariés (y compris l’État lui-même, les collecti-
arguments suivants : « nous voulons une vraie révolution vités territoriales et les administrations publiques et parapu-
dans les transports. Non seulement on redistribue du pou- bliques) a, depuis son institution en 1971, largement contri-
voir d’achat, mais on gomme des inégalités pour accéder bué au développement des TCU et reste « la clef de voûte »
plus facilement à l’emploi, aux loisirs. On crée du lien social de leur financement.
et il y a un impact écologique ». Son produit total atteint plus de 7 milliards d’euros par an,
C’est également le respect de ce « droit au transport » que alors que les besoins de financement s’élèvent à 21 milliards.
les maires font valoir lors de la mise en place de la gratuité Il correspond à près de 40 % du budget transport des AOM
totale sur l’ensemble des lignes du réseau. C’est le cas urbaines (c’est donc important), mais il stagne depuis
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Réf. 06/35
suite
Transports - Circulation - Stationnement
plusieurs années, bien que la grande majorité des réseaux le plus moderne, doté d’équipements à la pointe de la tech-
de province ait appliqué le taux plafond réglementaire (1,8 % nologie ? En l’absence de ressources propres, il sera obligé
ou 2 % pour les communes touristiques). d’emprunter et transférera ainsi ses dépenses sur les géné-
En effet, le VT est assis sur les salaires bruts qui, en ces rations futures.
temps difficiles, n’augmentent que très faiblement. Pourra-t-il investir dans les installations pourtant indispen-
De surcroît, de nombreuses suppressions d’emplois sont à sables, telles que le système d’aide à l’exploitation (SAE) ou
déplorer, voire des délocalisations ou des fermetures d’entre- le système d’aide à l’information (SAI) ?
prises. À défaut, ce seront à la fois l’image du service offert et les
En outre, le législateur oblige les collectivités à exonérer les usagers qui en pâtiront.
organismes reconnus d’utilité publique, à but non lucratif, La collectivité pourra-t-elle, pour sa part, entretenir correc-
dont l’activité est de caractère social et à rembourser les tement les stations, les couloirs réservés aux bus, les niches,
employeurs qui logent ou qui transportent leurs salariés. les aires de retournement et les rues traversées par les véhi-
Pour atténuer la perte de recette, un relèvement des taux cules ? Les aides financières de l’État et des collectivités
pourrait être envisagé, mais une telle mesure serait vivement locales étant très limitées, l’agglomération devra nécessai-
contestée par les employeurs déjà fortement impactés par rement accroître la pression fiscale.
les prélèvements sociaux et fiscaux. Autant d’interrogations qui ne cessent de préoccuper les
habitants contribuables, usagers ou non des transports
> Part acquittée par les contribuables locaux collectifs.
Elle permet de compléter le produit de la taxe VT, afin d’as-
surer à la fois l’équilibre d’exploitation des TCU et le finan- • Report modal critiquable
cement partiel des investissements. Cette contribution est Le report modal voitures-TC se fait, en général, au détriment
inéluctable, mais elle reste généralement réduite en raison des modes de déplacements doux dits écologiques : vélo
de l’existence d’autres services publics à développer (eau, et marche à pied. Il y a donc peu de gain en termes d’envi-
assainissement, ordures ménagères...) et des taux de la ronnement et de santé publique. Comment y remédier ?
pression fiscale déjà élevée par ailleurs. Une solution : appliquer à chaque usager un tarif solidaire
Durant ces dix dernières années, la fiscalité ne représentait basé sur ses revenus, sa faculté contributive au service ;
en moyenne que 18 % consacrés aux transports collectifs l’image de celui-ci serait à nouveau valorisée et les voya-
de province (hors Ile-de-France). En tout état de cause, leur geurs prendraient conscience du prix à payer, du moins en
financement repose sur les contribuables (sociétés et par- partie, par les bénéficiaires. Ce type d’expérimentation
ticuliers) et éventuellement même sur ceux qui n’utilisent pourrait être tenté pendant quelques mois, à l’instar de
pas les transports en commun. Comme pour d’autres ser- celles, pleinement réussies, de Grenoble (Isère), Quimper
vices, il est basé sur la solidarité, l’impôt et la cohésion (Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine) ou Strasbourg (Bas-
sociale. Rhin).
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supprimée et où les dotations de l’État sont en baisse, est-il Collectivités ayant instauré la gratuité
cohérent pour une collectivité territoriale de se priver des totale des TCU
recettes tarifaires des transports collectifs ?
Nom Population
L’avenir dira si les expérimentations engagées seront
concluantes et si d’autres agglomérations plus importantes Arcachon (Gironde) 10 470
accorderont aussi la gratuité totale sur leur réseau. Mais les Arras (Pas-de-Calais) 40 970
arguments des partisans et des opposants risquent de ne Aubagne (Bouches-du-Rhône 45 100
pas évoluer.
Notons à ce sujet cette remarque pleine de bon sens d’une Bar-le-Duc (Meuse) 19 410
personne âgée, captive des TC, « je veux bien payer mon Calais (Pas-de-Calais) 72 520
abonnement si les fréquences de passage sont satisfai- Castres (Tarn) 82 850
santes et si la fiabilité et la sécurité sont garanties ».
Châteaudun (Eure-et-Loir) 13 200
Châteauroux (Indre) 76 400
Compiègne (Oise) 74 000
Figeac (Lot) 13 620
Gap (Hautes-Alpes) 40 470
Issoudun (Indre) 22 980
Libourne (Gironde) 24 390
Manosque (Alpes-de-Haute- 22 900
Provence)
Muret (Haute-Garonne) 71 860
Niort (Deux-Sèvres) 149 200
Noyon (Oise) 14 170
Porto-Vecchio (Corse) 11 620
Senlis (Oise) 16 950
Vitré (Ille-et-Vilaine) 64 850
Sources : Wikipédia
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La Ville de
Phalsbourg
2420295-DJ
La Ville de Bois-Colombes Moselle
5 023 habitants
(Hauts-de-Seine) Recrute
419600-CHM
Poste à pourvoir dès que possible
Temps complet (35 h 00)
Merci de faire parvenir votre candidature ( CV + lettre de motivation ), à l’attention de Monsieur le Maire,
Mairie de Bois-Colombes, 15, rue Charles Duƪos, 92270 Bois-Colombes Cedex Pour postuler, envoyer lettre de motivation manuscrite,
drh@bois-colombes.com CV avec photo à : M. le Maire - Commune de Phalsbourg
Hôtel de ville - 57370 PHALSBOURG
Merci d’adresser lettre manuscrite et CV à Monsieur le Maire, Hôtel de Ville, DRH, 48 avenue Charles de Gaulle,
91600 Savigny-sur-Orge ou par mail à : recrutement@savigny.org
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4132 habitants DE SAINT Mensuel édité par TERRITORIAL, SAS au capital de
1 259 907 euros, siège social : Antony Parc 2, 10 place
(140 agents) CLAUDE du Général de Gaulle, La Croix de Berny, BP 20156, 92186
labélisée 4 fleurs RECRUTE par voie Antony Cedex, Bureaux : Espace Cévé - 58 cours
statutaire ou contractuelle Becquart Castelbon, 38500 Voiron.
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Un DIRECTEUR RCS NANTERRE 404 926 958
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DES SERVICES N° SIRET 404 926 958 00020
N° TVA intracommunautaire FR 28 404 926 958
TECHNIQUES h/f
DES SERVICES TECHNIQUES H/F
Code APE : 5813Z
Commission paritaire : n° 1217F88410 • ISSN : 1278-6179
Cadre d’emplois : INGENIEUR TERRITORIAL Dépôt légal : à parution
Missions : Placé sous l’autorité de la Directrice Générale RIB : CIC Crédit Industriel et Commercial - Code banque :
Cadre d’emploi des ingénieurs ou 30066 - Code guichet : 10949
des Services : • Direction et animation du Service Technique
techniciens territoriaux (90 agents), coordination des actions du service (8 pôles N° compte : 00020062001 - Clé RIB : 26
34 agents + 2 apprentis répartis d’intervention dont une régie d’électricité) • Pilotage en IBAN : FR76 3006 6109 4900 0200 6200 126
collaboration avec la direction et le chef de projet de BIC (Bank identifier code) : CMCIFRPP
Placé sous l’autorité du Directeur Général des Services,
vous assurez les missions suivantes : plusieurs projets structurants (requalification centre-ville, Principal actionnaire : Info Services Holding
programmation urbaine, création d’une cuisine centrale de Présidente et directrice de la publication : Isabelle André
Missions : Assister et accompagner les élus et la direction
générale dans la définition des orientations stratégiques et 2 400 repas jour…) • Etude, préparation, coordination et • Directeur des rédactions : Guillaume Doyen
la mise en œuvre de la programmation pluriannuelle contrôle des travaux confiés à des entreprises ou réalisés en
RÉDACTION
d’investissements. • Élaborer et conduire l’ensemble des régie (maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre), autres que
Chef de service : Noélie Coudurier • Coordination édito-
dossiers techniques de la collectivité. • Diriger, coordonner structurants • Coordination et supervision du service de riale : Joël Graindorge (DGST) • A collaboré à ce numéro,
et animer l’ensemble des services techniques (bâtiments, l’urbanisme opérationnel, gestion de l’urbanisme Clément Cygler.
évènementiel, entretien, espaces verts et administratif). réglementaire et du droit d’occupation des sols (service
• Impulser et superviser la mise en œuvre des projets instructeur) dont la révision en cours du PLU (SCOT RÉALISATION
stratégiques en les traduisant en projet de services. approuvé) • Coordination et supervision du service du Rédacteur en chef technique : Laurent Brugièregarde •
• Élaborer et respecter les enveloppes financières, les Maquette : Xavier Pau • Première secrétaire de rédac-
patrimoine foncier • Préparation et gestion du budget des
règles de commande publique • Maintenir le label « villes tion : Véronique Garcia • Chef de fabrication : Hervé
et villages fleuris « 4 fleurs, la gestion des espaces et la Services Techniques (Fonctionnements : 1,350 M -
Charras.
préservation de l’environnement. • Élaborer et suivre la Investissements : 3,330 M) • En collaboration avec la
politique de développement durable • Participer à la Directrice Générale des Services et le Directeur des DIFFUSION
politique de développement et d’urbanisme opérationnel Ressources Humaines, réflexion sur la réorganisation partielle Directeur de la diffusion : Guillaume de Corbière
de la commune en binôme avec le DGS (PLU, ZAC,…) du service (optimisation des emplois et des compétences / Responsable de diffusion : Valérie Friedel
Profil : • De formation supérieure dans le domaine volet santé et sécurité au travail…). EMPLOI ET ANNONCES CLASSÉES (01 79 06...)
technique, vous possédez une parfaite connaissance de Profil : • Parfaite connaissance des compétences et de Directeur commercial : Clément Suplice (73 65).
l’environnement territorial (technique, juridique, l’environnement d’une Collectivité Territoriale • Aptitude Directeur des opérations : Christian Fehr (73 71).
administratif ) et de l’ensemble des procédures au management et à la conduite du changement • Parfaite Equipe commerciale : Anne Vignier (73 72),
réglementaires applicables aux collectivités locales Guillaume Lebre (74 51).
maîtrise de la conduite de projets • Connaissance et / ou
(travaux, environnement, marchés publics, urbanisme, Directeurs de clientèle : Laurence Le Roy (73 68),
hygiène et sécurité, ….). Expérience similaire appréciée. for te sensibilisation à l’urbanisme prévisionnelle et
Mira Marchard (73 69).
Capacités d’encadrement, de management. Bonnes opérationnelle, dont l’urbanisme de projets • Disponibilité,
connaissances techniques et réglementaires avec maîtrise aptitudes à la médiation, fort sens relationnel • Maîtrise de PUBLICITÉ : Gilles Dubois, directeur de clientèle,
de la conduite d’opérations d’aménagement et de l’outil informatique • Expérience dans un poste similaire 01 79 06 79 67 ou 06 67 15 78 67, Géraldine Besson,
construction (maîtrise d’ouvrage). Solides connaissances vivement recommandée. chargée de développement, 04 76 93 12 34,
en matière budgétaire. Parfaite maîtrise de l’outil 06 74 78 65 55, ou 04 76 65 87 24
informatique (bureautique, Autocad, ATAL…). Rémunération : statutaire, régime indemnitaire, prime
de fin d’année, tickets restaurant, par ticipation de ABONNEMENT
Disponibilité, qualités relationnelles, sens de l’organisation Abonnement administratif et sociétés privées (1 an) :
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