1 Introduction
1.2 L’équipement d'automatisme
1.1 Introduction
Les progrès des automatismes industriels ont permis aux industriels d'augmenter
leur productivité et de réduire les coûts. La généralisation de l'électronique, la
puissance et la souplesse des logiciels autorisent des conceptions plus modulaires,
une meilleure exploitation et offrent de nouveaux outils de maintenance.
O
Les exigences des clients ont aussi considérablement évolué, la concurrence, les
contraintes de productivité et de qualité imposent une démarche à partir du
processus de création de valeur.
M
Le processus de création de valeur du client s'articule autour d'un flux
principal correspondant à sa prestation de base (C Fig. 1), par exemple la
fabrication d'un produit, le transport de personnes, le déplacement d'une
charge.
G
Ce processus nécessite des moyens matériels composés de machines et
d'équipements d'automatisme. Ces moyens peuvent être regroupés dans
un seul lieu comme une fabrication manufacturière, mais aussi répartis
sur des zones très étendues comme un ensemble de traitement et de
N
distribution d'eau.
A Fig. 1 Processus de création de valeur Pour assurer son fonctionnement, le processus nécessite des flux
complémentaires tel que l'électricité, l'air, l’eau, le gaz, les emballages, etc.
O
Le processus rejette des déchets qu’il faut collecter, transporter, traiter et
éliminer.
v L'alimentation électrique
Elle assure la distribution de l'énergie électrique vers les organes de
ar
10
1. Guide de Choix 1.2 L’équipement d'automatisme
v L'acquisition
Elle permet de détecter un seuil ou de mesurer la valeur d'une grandeur 1
physique. A ce jour presque toutes ces grandeurs sont détectables ou
mesurables. Les progrès technologiques permettent d'offrir un large choix
de capteurs.
O
b L'équipement doit satisfaire aux contraintes externes
- assurer la sécurité des personnes et des moyens de production,
- respecter les exigences de l’environnement telles que la température, la
protection contre les chocs, les poussières ou les ambiances agressives.
M
b Les liaisons de puissance
Elles assurent la connexion entre les différents organes et comportent des
câbles, des jeux de barres, des connecteurs et des protections
G
mécaniques telles que des gaines et des écrans. Les valeurs de courant
s'échelonnent de quelques ampères à plusieurs milliers d’ampères.
Outre les contraintes thermiques, leur calcul doit prendre en compte les
contraintes électrodynamiques et mécaniques.
N
b Les liaisons de contrôle
Elles permettent la commande et le contrôle de l'automatisme. Le câblage
traditionnel par fils séparés est progressivement substitué par des connexions
O
préfabriquées avec des connecteurs et des bus de communication.
et de décisions. Elle est très liée au contexte du client. Bien que ce guide
ne présente que l'aspect technique, sa réalisation a été conduite avec un
souci permanent d'optimisation économique.
11
1. Guide de Choix 1.2 L’équipement d'automatisme
1.3 Les architectures d'automatisme
O
M
G
A Fig. 3 Les acteurs du marché des automatismes
N
La fourniture d'architectures valorise les acteurs intermédiaires depuis le
distributeur ou grossiste, le fabriquant de tableaux, l'installateur ou le
O
fabriquant de machine. Cette démarche leur permet de répondre plus
sûrement, plus justement et plus rapidement aux clients finaux dans
différents secteurs d'applications, tel que l'agroalimentaire, l'infrastructure
ou le bâtiment par exemple.
D
1.3 Les architectures d'automatisme
L'approche hiérarchique traditionnelle traduite en concept aussi bien dans
les processus manufacturiers (CIM : Computer Integrated Manufacturing)
d
que dans les processus continus (PWS : Plant Wide Systems) a été
substituée, à la fin des années 90 par une démarche de décentralisation.
Les fonctions d'automatisme ont été implémentées au plus près du
ar
processus.
Le développement du “Web”, s'appuyant sur Ethernet et le protocole
TCP/IP, a d'abord pénétré les systèmes complexes d'automate.
Progressivement ceux-ci se sont éclatés et se sont intégrés dans les
autres fonctions donnant naissance aux “smart devices”.
on
12
1. Guide de Choix 1.3 Les architectures d'automatisme
O
technologies Web, jusqu'aux niveaux des composants (C Chapitre 10
Traitement de données et Logiciel).
L'intégration de fonctions de contrôle dans les smart devices ont permis
de réduire le flux de données échangées sur les réseaux et donc de
M
diminuer les coûts, de réduire la puissance des automates et d'accélérer
les temps de réponse. Le besoin de synchronisation est ainsi limité grâce
aux traitements locaux réalisés par les “smart devices”.
b Les réseaux
G
En parallèle, les réseaux sont de plus en plus acceptés. La convergence
s'est faite autour de quelques standards qui couvrent 80 % des
applications. De nombreuses possibilités s'offrent aux concepteurs
(Can Open, AS-Interface, Profibus, DeviceNet, etc.) mais la tendance est
N
à la standardisation d'un réseau unique. Dans ce cadre, Ethernet qui a
déjà conquis le domaine de l'informatique industrielle tend également à
adresser les besoins des bus de terrain.
O
Aujourd'hui, une large proportion de constituants est directement
connectable sur les réseaux. Tout ceci est le résultat des effets combinés
de la diffusion des technologies Web, de la rationalisation des standards
de communication, de la décroissance rapide des prix des technologies
de l'information et enfin de l'intégration de l'électronique dans les
D
composants électromécaniques.
Ces développements ont conduit à la définition de bus de terrain adaptés
à la communication entre composants et automates tel que Modbus,
Can Open, AS-Interface, Device Net, Interbus S, Profibus, Fip, etc.).
Le poids croissant des besoins d'échange incitent les clients à donner
d
générée automatiquement.
Les informations produites par les différents programmes sont accessibles
à travers un outil fédératif et partagent une base de données commune
distribuée, réduisant considérablement le temps de capture des
informations (paramètres, variables, etc.).
Jusqu'à ce jour les concepts des langages de programmation d'automates
Lé
13
1. Guide de Choix 1.3 Les architectures d'automatisme
1.4 Définition des architectures
O
1.4 Définition des architectures
Une architecture permet l'intégration et la coordination des fonctions
d'automatisme nécessaires à la machine ou au processus qui a pour
M
objectifs principaux la productivité et la sécurité de l'environnement.
La majorité des besoins d'automatisme peut être couverte par un
nombre limité d'architectures. Dans un souci de simplicité Schneider
Electric propose de classifier les architectures suivant deux niveaux
G
de structure : (C Fig. 4)
- l'intégration fonctionnelle en nombre d'armoires ou de coffrets
d'automatisme,
- le nombre de fonctions de contrôle d'automatisme, c'est à dire le
N
nombre d'unités de contrôle, des automates par exemple.
O
D
A Fig. 4 Les types d’architectures
paragraphes suivants.
ar
suivants.
A Fig. 5 Architecture simple “All in one device”
14
1. Guide de Choix 1.4 Définition des architectures
O
M
A Fig. 8 Tronçon de convoyeur piloté par un
ATV71 intégrant une carte contrôleur
G
N
A Fig. 7 Architecture complexe
“All in one device”
O
b All in one panel - Toutes les fonctions dans une seule armoire
Cette architecture est la plus fréquente (C Fig. 9). Les fonctions
d'automatisme sont centralisées dans une seule enveloppe qui suivant les
cas sera, soit une armoire, soit le bâti de la machine et intégrera une
D
A Fig. 10 Pompe GPL seule fonction de contrôle (C Fig. 7). Vous trouverez des exemples
d’applications aux figures 10, 11 et 12.
d
ar
on
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1. Guide de Choix 1.4 Définition des architectures
O
de terrain. L'alimentation électrique est centralisée et intègre souvent les
éléments du contrôle et de commande de la sécurité.
M
A Fig. 14 Fabrication de pâtisserie industrielle
G
N
OA Fig. 13 Architecture “Distributed peripheral”
D
b Collaborative control - Plusieurs fonctions de contrôle
collaboratives
Plusieurs machines ou parties de procédé comportent leurs propres
contrôleurs (C Fig. 15). Ils sont reliés entre eux et collaborent à l'exécution
d
16
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
O
produits et des services qui y seront intégrés. La démarche se fait à
partir de l'écoute de ses besoins et d'un questionnement structuré que
nous allons détailler.
Pour faciliter les choix, Schneider a optimisé plusieurs variantes des
M
deux architectures les plus utilisées.
La première orientée vers les applications compactes, regroupent les
produits d'automatisme dans une armoire “tout dans une armoire”.
La deuxième correspond aux applications distribuées sur les procédés.
G
Les produits d'automatisme sont répartis dans plusieurs armoires sous
le nom de “périphérie distribuée”.
Les deux autres (All in One Device et Collaborative Control) sont, bien
entendu, conservées, mais présentées différemment. La structure “tout
N
dans un produit” est assimilée à un produit et sera traitée comme telle.
La structure “contrôle collaboratif” concerne essentiellement les
échanges de données entre automates et est traitée aux chapitres sur
les liaisons et les échanges. Elle sera détaillée aux chapitres concernant
O
les automates ainsi que dans celui présentant les logiciels.
17
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
b Les implémentations préférées
Le tableau de la figure 18 en présente une synthèse. Elles sont plus
O
amplement détaillées dans les documents fournis par Schneider Electric.
M
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A Fig. 18 Principales caractéristiques des “implémentations préférées ”. Retrouvez les détails des architectures dans les figures 5 à 11
18
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
O
- la tranquillité et la confiance de l'utilisateur, car l'interopérabilité
des produits et le niveau de performances sont garanties,
- l'implémentation choisie, le client possèdera un cadre
suffisamment précis pour sélectionner, à l'aide du catalogue et
M
des guides spécialisés, les fonctions d'automatisme et les
produits nécessaires,
- la mise en œuvre est facilitée par le travail réalisé en amont.
Le tableau de la figure 19 résume la démarche proposée :
G
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1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
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1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
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1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
O
concurrentiel impose au fabricant des contraintes de coûts sur tous les
éléments.
Les caractéristiques de ce type de grue sont :
- Une puissance installée de 10 à 115 kW selon la charge levée
M
(2 à 350 tonnes).
- Les mouvements de levage, de rotation, de déplacement du chariot et
de translation sont mus par des moteurs triphasés à cage à deux ou
trois vitesses ou associés à un variateur électronique.
- Le freinage est mécanique ou électrique.
G
- L'ensemble de l’application nécessite plus d'une dizaine de capteurs.
- L’interface homme/machine peut se situer en cabine ou se réaliser par
une commande radio à distance.
Le choix de l'implémentation s'oriente naturellement vers un ensemble
N
compact optimisé, rassemblé dans une seule armoire, disposé au pied
de la grue.
En surlignant en couleur le tableau de choix précédent, nous visualisons
A Fig. 22 Grue de chantier
rapidement les possibilités (C Fig. 23).
O
D
d
ar
on
Lé
La Compact simple est éliminée car ses possibilités sont trop limitées.
Les deux autres Compact optimisée et compact évolutive optimisée
sont adaptées. La dernière prenant l'avantage si la machine est de
conception modulaire ou si le besoin de télémaintenance est précisé.
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1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
O
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A Fig. 24 Solution Compact optimisée
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23
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
Les fonctions des composants sont détaillées dans les chapitres suivants.
v Les convoyeurs et table rotatives (C Fig. 26 et 27)
Ce type de machine est utilisé couramment dans les industries
manufacturières. Il est étroitement lié au procédé qui l'environne. Le débit
doit être régulé en fonction des produits. Les ordres viennent des
automatismes amont et aval. Un automate contrôle plusieurs sections de
O
convoyeur, chaque élément dispose d'une ou plusieurs armoires.
Les caractéristiques principales sont les suivantes :
- faible puissance installée,
- besoin de performance moyenne,
M
- par tronçon, 2 à 10 moteurs triphasés à cage commandés par des
variateurs de vitesse,
- de 10 à 50 entrée/sorties,
- interface par clavier écran,
- connaissance en temps réel du type et du nombre de produits
G
A Fig. 26 Table rotative
transportés.
Le choix se portera sur l'une des architectures distribuées puisqu'il y a
plusieurs armoires liées.
Le tableau de choix (C Fig. 28) laisse clairement apparaître les solutions
N
préférées. La solution avec bus ASI est un peu limitée par la difficulté de
contrôler la vitesse des variateurs. La solution Ethernet, sauf cas
particulier, risque d'être trop onéreuse.
O
D
d
ar
on
A Fig. 27 Convoyeur
Lé
24
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
Reste donc les deux solutions à base de bus de terrain Can Open. La
première, optimisée en coût (C Fig. 29), assure les fonctions de base
demandées. La seconde (C Fig. 30) permet une transparence et une
1
synchronisation avec les autres automatismes extérieurs au tronçon décrit.
Cette dernière solution permet une évolution facile. De plus, la configuration
peut facilement être téléchargée, en cas par exemple de changement de série.
O
M
G
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O
A Fig. 29 Solution Canopen optimisée
D
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25
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
O
Performances -Puissance installée faible à
40kW moyenne faible à forte faible à forte faible à forte
-Précision, cadence faible à liée au bus
pas de contrainte moyenne moyenne moyenne terrain
- nombre de moteurs 4 1 à 10 1 à 10 <20 >20
type de moteurs asynchrone et
Variation de Asysnchrone Asysnchrone tous type
M
vitesse selon asynchrone Variation de Variation de contraintes sur
option direct vitesse vitesse bus terrain
-Echange de données oui non possible possible oui
-Nombre d'entrées / sorties 10 capteurs <100 <100 >100 >100
-type et fonctions de dialogue clavier local +
SCADA Claviers Claviers Claviers Claviers
télégestion afficheurs afficheurs afficheurs afficheurs PC
Logique de traitement
atelier atelier
G
programmable logiciel logiciel atelier logiciel +
automate fonctions fonctions fonctions collaboration
programmable basiques avancées avancées autres systèmes
-Services à distance
(diagnostique, mise à jour...)
télégestion non possible possible oui
Installation -Nombre d'armoires non défini <5 <10 <10 n
N
-Evolutif oui oui oui oui oui
Contrainte -Ambiance (température, oui pour les
d'environnement poussière…) armoires
externes oui oui oui oui
-Sécurité (personnes, Intrusion et
matériel) continuité de fonctions fonctions fonctions fonctions
service automatisme automatisme automatisme automatisme
O
Coût -coûts de conception
-coût d'exploitation...
important
important
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
Surface et taille -taille de l'installation moyenne moyenne moyenne moyenne large
Réseau interne
sans contrainte ASI Canopen Canopen réseau de terrain
Longueur du réseau externe 100m 250m 250m >250m
codes couleur adapté
inadapté
D
A Fig. 32 Choix d’architecture pour un système de traitement des eaux
de données du bus ASI le limite pour cette application. Les deux autres à
base de Can Open peuvent être utilisées en liaison avec un modem, mais
les possibilités restent très limitées.
ar
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1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
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A Fig. 33 Solution à partir d’un automate
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