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Réf.

: M3125 V1

Tréfilage de l’acier
Date de publication :
10 décembre 2010

Cet article est issu de : Matériaux | Mise en forme des métaux et fonderie

par André LEFORT

Résumé Le tréfilage utilise l’aptitude à la déformation plastique du métal. Ce procédé de


transformation à froid consiste à faire passer le métal à travers un orifice calibré, la filière,
sous l’action d’une traction continue. Avec l’expérience, les conditions d’élaboration des
aciers au carbone utilisés pour le tréfilage ont été optimisées. Les propriétés mécaniques
retenues sur fil tréfilé sont, plus généralement, celles de traction et, dans des cas
particuliers, de dureté, de pliage alterné et de torsion. Le recuit (recristallisation ou
globulisation) reste, la plupart du temps, nécessaire pour ajuster les caractéristiques
finales, le revêtement métallique fait, quant à lui, barrière à la corrosion.

Abstract Steel wire drawing is based on the plastic deformation capacity of metal. This
cold drawing method draws the metal through a calibrated orifice, the die, under the action
of a continuous traction. With experience, the conditions for the production of steels used
for drawing have been optimized. The mechanical properties selected for drawn wires are
generally those of traction and, in specific cases, of hardness, alternated bending and
torsion. Annealing (recrystallization or spheroidization) remains most of the time
necessary for the adjustment of the final properties; the metal coating is used as a barrier
against corrosion.

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Tréfilage de l’acier
par André LEFORT
Responsable du groupe tréfilage au Centre de recherche des produits longs
d’ArcelorMittal (AM)
Et la participation de Bertrand LAPOSTOLLE et Christian BOBADILLA pour une mise à jour
de l’article du groupe d’ingénieurs des Tréfileries de Conflandey de même titre paru en 1996

1. Contexte actuel ............................................................................... M 3 125 – 2


2. Matériau de départ : le fil machine ............................................. — 3
2.1 Nuances d’acier utilisé ....................................................................... — 3
2.2 Train à fil ............................................................................................. — 3
2.3 Caractéristiques du fil ........................................................................ — 3
2.3.1 Dimensionnelles ...................................................................... — 3
2.3.2 Mécaniques .............................................................................. — 3
2.3.3 État de surface, défectologie ................................................... — 4
2.3.4 Structure .................................................................................. — 4
2.3.5 Santé interne ........................................................................... — 4
2.3.6 Calamine .................................................................................. — 4
3. Tréfilage ............................................................................................ — 4
3.1 Préparation de surface ....................................................................... — 4
3.2 Soudage ou raboutage des couronnes ............................................. — 5
3.3 Filière .................................................................................................. — 5
3.4 Lubrification ....................................................................................... — 6
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3.5 Force de tréfilage ............................................................................... — 6


3.5.1 Analyse globale du procédé .................................................... — 7
3.5.2 Méthode de Siebel-Bonzel ...................................................... — 7
3.5.3 Calculs par simulation numérique .......................................... — 7
3.6 Conséquences de l’expression de la force de tréfilage .................... — 8
3.7 Machines à tréfiler .............................................................................. — 10
3.7.1 Dévidage du fil......................................................................... — 10
3.7.2 Partie tréfilage.......................................................................... — 10
3.7.3 Conditionnement du fil tréfilé ................................................. — 10
3.8 Casses au tréfilage ............................................................................. — 10
3.8.1 Casses initiées à cœur ............................................................. — 10
3.8.2 Casses initiées en surface ....................................................... — 11
3.9 Cas particulier de l’étirage ................................................................. — 12
4. Évolution des caractéristiques mécaniques après tréfilage .. — 12
4.1 Caractéristiques de traction ............................................................... — 12
4.2 Abaques de caractéristiques de résistance ....................................... — 13
4.3 Autres caractéristiques : pliages alternés et torsion ......................... — 13
5. Traitements thermiques associés au tréfilage .......................... — 14
5.1 Recuits de recristallisation ou de globulisation ................................ — 14
5.2 Patentage ............................................................................................ — 15
5.3 Traitement de relaxation .................................................................... — 15
5.4 Traitement de trempe / revenu ............................................................ — 16
6. Revêtements .................................................................................... — 16
6.1 Revêtements métalliques ................................................................... — 16
6.2 Revêtements organiques ................................................................... — 16
7. Conclusion........................................................................................ — 16
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. M 3 125

onnu depuis la plus haute antiquité, le tréfilage permet d’obtenir des fils
C métalliques de section et de forme bien déterminée.
Le principe du tréfilage est défini dans l’étymologie du mot, qui fait appel à
deux notions : celle de « traction » et celle de « fil ». Il s’agit d’un procédé de

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

transformation à froid consistant à faire passer le métal à travers un orifice cali-


bré, appelé « filière » (qui peut être assimilée à un cône) sous l’action d’une
traction continue.
Cette technique utilise l’aptitude à la déformation plastique du métal.
Les aciers utilisés pour le tréfilage sont obtenus par laminage à chaud à partir
de nuances d’acier au carbone (micro-allié ou non) compris entre 0,03 et 0,92 %
de carbone. Les conditions d’élaboration et les éléments d’alliage, les condi-
tions de laminage à chaud et, surtout, de refroidissement sont optimisées de
manière à préparer des microstructures parfaitement adaptées pour :
– faciliter la mise en forme du matériau et, plus particulièrement, limiter les
ruptures lors de la transformation à froid ;
– assurer l’objectif recherché (souvent en termes de caractéristiques mécani-
ques) quant aux propriétés d’emploi du produit.
Les évolutions technologiques ont permis d’améliorer la qualité des produits
et de maintenir la place des fils d’acier dans de très nombreuses applications.
En effet, l’utilisation des fils tréfilés a gagné progressivement les divers secteurs
de l’activité humaine et a constamment contribué à leur développement.
L’exemple du fil pour précontrainte illustre ce propos et montre que le mariage
béton/acier permet de réaliser des prouesses technologiques dans le domaine
de la construction.
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& Câbles utilisés pour la manutention et le « transport »,


1. Contexte actuel & Automobile avec les ressorts, la tringlerie, les gaines, le fil car-
casse radiale des pneumatiques ou steel cord, etc. ;
Le tréfilage concerne près d’un million de tonnes d’acier en France. Dans certains cas, il pourra y avoir traitement thermique à un
stade intermédiaire ou final (plus rarement sur fil machine) et trai-
Il y a plusieurs façons de classifier les fils issus du tréfilage. Nous
tement de surface le plus souvent en final. L’objectif du traitement
proposons ici un classement par type de marché :
thermique est d’adapter au mieux les caractéristiques mécaniques
& Construction et bâtiment avec les armatures béton, le fil de pré- requises sur le produit final. Un traitement thermique intermédiaire
contrainte utilisé dans les ouvrages d’Art (figure 2), les fibres métal- est parfois réalisé pour régénérer la structure et permettre la réali-
liques, le treillis soudé, les pointes, le grillage, etc., sation de fils extra fins.
Nous rappelons que la surface du fil est préparée et débarrassée
& Agriculture avec, bien entendu, les ressorts industriels, le fil pour de toute trace d’oxydes et l’utilisation d’un lubrifiant approprié va
palissage de la vigne ou des arbres fruitiers, les clôtures, etc., permettre de réaliser l’opération plusieurs fois de suite et à grande
& Énergie avec les fils utilisés en armature des centrales nucléai- vitesse (figure 1).
res, les fils de forme pour armure de tuyaux offshore, les fils sou-
dure, le fil scie des barreaux de silicium utilisé dans les panneaux
solaires, etc.,

Sortie

Entrée Portée cylindrique


Centre
de travail
Figure 2 – Pont à haubans de Rion-Antarion – Grèce (Crédit Aris
Figure 1 – Fil dans la filière Limneos (AM))

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRÉFILAGE DE L’ACIER

Les mécanismes de cette déformation et les lois de comporte-


ment sont examinés dans deux articles de ce traité ([M 45]
et [M 6 007]).

2. Matériau de départ :
le fil machine

2.1 Nuances d’acier utilisé


En règle générale, tous les aciers peuvent être transformés en fil
par tréfilage. L’expérience conjointe des sidérurgistes et des tréfi-
leurs a fait rechercher les caractéristiques optimales que doit avoir
la matière première pour une bonne aptitude à la déformation à Figure 3 – Convoyeur Stelmor d’un train à fil moderne (Crédit AM)
froid.
Comme il a été dit précédemment, les nuances utilisées couvrent Généralement, les aciers doux sont refroidis lentement pour
toute la gamme des aciers au carbone contenant de 0,03 à 0,92 % favoriser une basse résistance et les aciers durs sont refroidis avec
de carbone. ventilation pour favoriser la formation d’une perlite fine qui asso-
& Dans cette gamme, très large, de teneur en carbone, on trouvera ciera le meilleur compromis résistance et ductilité élevées.
plus particulièrement des aciers : Au cours de ce refroidissement, le fil machine se recouvre d’une
– à bas carbone, généralement inférieur à 0,1 % où l’on recher- couche d’oxydes dont la qualité est elle-même fonction de la tem-
chera des caractéristiques de résistance soit : pérature appelée communément « température de dépose » (sur le
convoyeur) et de la vitesse de refroidissement.
 très faibles, associées à des caractéristiques de ductilité éle-
vée après tréfilage et recuit final. C’est le cas du muselet à Les performances accrues des trains de laminage permettent
champagne, d’obtenir des couronnes pouvant atteindre 3 t d’une seule longueur
de fil machine.
 moyennes, obtenues par écrouissage. C’est l’exemple des
pointes, des fils utilisés dans l’électro-ménager, etc. ;
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– à haute teneur en carbone, généralement supérieure à 0,6 % 2.3 Caractéristiques du fil


avec, comme objectif, une résistance élevée après tréfilage. Pour
exemple : les câbles, les ressorts, le fil pour précontrainte, l’arma- En sus des analyses chimiques définissant les nuances d’acier
ture de pneumatique, etc. (cf. § 2.1), les fils répondent à des normes ou à des spécifications
particulières des clients, lesquelles paramètrent toutes les caracté-
& Dans la gamme des teneurs en carbone intermédiaires, on va ristiques du fil qui sont détaillées par la suite.
retrouver deux types de fils : En France, en particulier, des normes spécifiques ont été établies
– avec des caractéristiques mécaniques particulières, associées à en fonction de l’utilisation de l’acier à l’état tréfilé.
une bonne ductilité résiduelle du fil tréfilé, et c’est soit le cas du fil
agrafe, des fils qui seront ensuite laminés ou frappés à froid ; ceux 2.3.1 Dimensionnelles
qui seront trempés et revenus, comme par exemple les ressorts de
soupape. La forme la plus courante du fil machine est la forme ronde et les
dimensions sont définies en précisant l’écart par rapport à la côte
& En ce qui concerne les éléments d’alliage, on notera principale- nominale.
ment ceux qui vont participer au durcissement, comme le manga-
nèse, le chrome en affinant la perlite, ou le vanadium, le niobium, Cet écart traduit l’ovalisation du fil et est défini selon la norme
en créant des précipités. Également des éléments comme l’alumi- EN 20286-1, mais également en fonction des spécifications des tré-
nium ou le bore qui serviront, par exemple, à piéger l’azote et évi- fileurs (voir Pour en savoir plus).
ter les problèmes de vieillissement, ou le silicium qui aura un effet
important au niveau de la galvanisation. 2.3.2 Mécaniques
& Sur fil brut, les caractéristiques mécaniques prises en compte
Une autre partie des éléments retrouvés dans l’acier est ce que
sont :
l’on nomme couramment les « résiduels » comme le cuivre, le
nickel, l’étain, etc. La teneur de ces éléments a évolué à la – la résistance Rm exprimée en MPa (résistance à la rupture) ;
hausse avec les aciers de la voie électrique à plus bas coût de – la limite élastique Rp02 (limite conventionnelle d’élasticité) ;
revient que les aciers traditionnels de la voie fonte. – l’allongement, exprimé en %, (soit Agt valeur qui peut être
Pour les applications non sévères, ils conviennent par contre déterminée grâce à un extensiomètre avant striction, ou A détermi-
très bien. née par mesure avant, et après, traction (en englobant la striction)
et qui dépendra de la base de mesure (généralement 5 d sur fil brut
ou 100 mm sur fil tréfilé) ;
2.2 Train à fil – la striction Z, exprimée en %, en comparant la section du fil
avec celle dans la striction après traction.
Sur les trains modernes, le fil machine atteint, à la sortie de la
dernière cage une température située aux environs de 1 000  C. & Sur fil d’acier dur, on cherchera à obtenir une résistance élevée
Cette température doit être abaissée vers 800/900  C appelée « tem- et homogène qui sera obtenue, d’un côté, par le biais de l’optimisa-
pérature de dépose » avant mise en spire. Après mise en spires, le tion des conditions de refroidissement sur train à fil et, de l’autre,
fil machine est déposé sur un convoyeur à chaı̂ne ou à rouleaux par des additions supplémentaires en C, Mn, Cr Si… (durcissement
(figure 3) où il subit un refroidissement contrôlé pour permettre par la finesse de la perlite) ou en V, Nb… (durcissement par
d’obtenir une structure apte aux déformations ultérieures. précipitation).

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

& Dans tous les cas, on privilégiera toujours une bonne ductilité, & L’épaisseur de la calamine (généralement comprise entre 10 et
gage d’une bonne tréfilabilité qui permettra de repousser les limi- 15 mm), sa composition et la répartition des différentes phases
tes de tréfilage, ou alors de s’affranchir d’un traitement thermique sont régies par la composition chimique de l’acier et les conditions
intermédiaire. de refroidissement :
– la wüstite peut se décomposer en Fe/Fe3O4 si le refroidissement
2.3.3 État de surface, défectologie est très lent ;
– si la calamine est trop épaisse, elle peut se décoller légèrement
Sur fil, on considère les défauts de surface faits à chaud (fissures, au cours du refroidissement, et cela peut se traduire par la forma-
repliures, pailles, incrustations, rayures) et faits à froid (blessures tion d’une fine, et très adhérente, couche de Fe3O4 de l’ordre de
mécaniques engendrées lors de la manutention des couronnes) : 2 mm ;
défauts parfois rédhibitoires pour la tréfilabilité, mais aussi la rugo- – dans les aciers à teneur en Si importante (de l’ordre de 1 %)
sité du fil due à l’empreinte laissée par les galets de laminage et qui celui-ci ségrége à l’interface métal/calamine, et il y a formation
ne doit pas être trop importante (piège pour la calamine). d’une fine couche de fayalite riche en Si, également très adhérente.

2.3.4 Structure & L’évolution du process d’élimination de la calamine, déca-


page Æ décalaminage mécanique a conduit les lamineurs à opti-
Il y a une relation directe entre la structure et les caractéristiques miser le refroidissement après laminage de manière à obtenir une
mécaniques. calamine suffisamment adhérente pour protéger le métal contre
l’oxydation pendant le transport, mais également suffisamment fra-
& Sur fil dur, comme il a été dit précédemment, le meilleur com- gile pour s’éliminer en grande partie par pliage avant l’opération de
promis résistance/ductilité est obtenu avec une perlite très fine et tréfilage.
l’espacement inter-lamellaire n’est pas facile à mesurer, excepté au
MEB. Par contre, ce qui peut être spécifié, c’est le pourcentage de En résumé, les caractéristiques prises en compte sur le fil
ce que l’on appelle la « perlite résoluble au microscope ». machine sont les suivantes :
Cet aspect structure sera repris dans le détail un peu plus loin au  mesures dimensionnelles de la section : écart par rapport à la
niveau du tréfilage. côte nominale, ovalisation ;
 évaluation du taux de calamine ;
& Sur fil d’acier doux, la structure est en grande partie ferritique et
l’on parlera plutôt de taille de grain.  caractéristiques mécaniques (résistance à la traction Rm,
limite l’élasticité conventionnelle Rp02, allongement A, stric-
Dans les aciers doux on peut également évoquer le carbone qui tion Z) ;
peut être maintenu en sur-sarturation dans la ferrite, si la vitesse de
refroidissement est trop rapide en dessous de AC1.  état de surface : fissuration, rugosité ;
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 défauts externes : criques, repliures, pinçures, incrustations,


& Il y a également deux autres notions quand on parle de struc- rayures, empreintes, pailles, brûlures ;
ture : ségrégation et décarburation qui peuvent avoir une incidence  santé interne : état inclusionnaire, ségrégation, structure,
directe sur la tréfilabilité et les propriétés d’emploi. décarburation.

Quand on parle de ségrégation, c’est un dysfonctionnement


qui a lieu en amont du process : à l’aciérie.
Il faut tout d’abord différentier la ségrégation du carbone, qui
3. Tréfilage
peut se traduire par la formation de cémentite proeutectoı̈de dif-
ficilement déformable, et la ségrégation associée du carbone, et
d’autres éléments, favorisant la trempabilité comme le manga- 3.1 Préparation de surface
nèse, le chrome, ce qui peut se traduire par la formation de mar-
tensite également non déformable. Le fil machine est recouvert d’une couche de calamine. Celle-ci
résulte généralement de l’oxydation du fil lors du refroidissement
après laminage à chaud, mais elle peut également venir d’un traite-
Il existe des normes qui régissent à la fois l’intensité de la ségré- ment thermique intermédiaire et, en l’occurrence, le traitement de
gation, mais aussi la structure qui en résulte. « patentage ». Il peut y avoir également présence de rouille prove-
nant de l’oxydation atmosphérique et celle-ci est plus difficile à
2.3.5 Santé interne enlever.

Indépendamment de la ségrégation qui peut être rangée dans ce & La calamine est très dure, donc abrasive pour les filières et elle
paragraphe, quand on parle de « santé interne », il s’agit principa- doit être éliminée. Deux méthodes sont possibles :
lement d’inclusions dures et non déformables, comme les inclu- – par décapage chimique qui va permettre, d’une part la dissolu-
sions à base d’alumines. tion de cet oxyde, mais également son élimination par voie méca-
Ces inclusions seront prises en compte (taille et densité) pour nique suite au dégagement d’hydrogène à la surface du fil ;
des applications tréfilage de fils ultra fins comme, par exemple, le – par décalaminage mécanique en sollicitant le fil par cambrage
steel cord. en faisant appel à la fragilité de cet oxyde. Souvent, cette technique
n’est pas suffisante pour éliminer les résidus de calamine ou la
calamine secondaire, et elle est généralement suivie par un bros-
2.3.6 Calamine sage, un grenaillage, ou un polissage avec des bandes abrasives.
L’oxyde, qui s’est formé au cours du refroidissement après lami-
 Le traitement chimique présente de nombreux avantages
nage à chaud, et reste adhérent à la surface du fil machine, est
puisque, outre l’élimination totale de la calamine, il permet :
dénommé calamine.
– de générer des petites porosités à la surface du fil qui serviront
Celle-ci est habituellement formée de trois composants : de « réservoir » à lubrifiant lors du tréfilage ;
– FeO ou wüstite (en contact avec le métal) : environ 75 % ; – d’être suivi par un traitement superficiel de type boraxage ou
– Fe3O4 ou magnétite : environ 20 % ; phosphatation qui, en assurant une protection temporaire contre
– Fe2O3 ou hématite : environ 5 %. l’oxydation, permettra également une bonne lubrification ultérieure.

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRÉFILAGE DE L’ACIER

a opération de soudage b collerette c recuit

Figure 4 – Soudage des bobines de fil (Crédit AM)

 Pour des questions qui peuvent être liées à l’environnement, le


décalaminage mécanique est mis en œuvre le plus souvent pen-
dant l’opération de tréfilage et juste en amont de la première filière.
Monture
Cette opération présente toutefois quelques risques si elle n’est
pas parfaitement maı̂trisée au moment :
– du chicanage du fil entre les galets où l’on peut générer des
blessures mécaniques pouvant être rédhibitoires lors du tréfilage ;
– des moyens supplémentaires mis en œuvre pour éliminer les
résidus d’oxydes. En effet, le brossage, le grenaillage ou le pon-
çage peuvent engendrer du sur-écrouissage en extrême surface et,
Noyau
parfois même, d’un constituant très dur et très fragile que l’on
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nomme « martensite d’écrouissage ».

3.2 Soudage ou raboutage des couronnes


Le tréfilage, qui se réalise en continu, nécessite de rabouter les
Figure 5 – Coupe d’une filière
couronnes les unes aux autres et cette opération est réalisée en
soudant les bobines de fil les unes aux autres (figure 4).
& Caractéristiques géométriques
Cette étape est importante pour la suite des opérations si l’on
veut éviter les ruptures dans cette zone soudée. En acier doux, Par rectification et polissage fin, on obtient la forme géométrique
cette opération est relativement facile à réaliser. Par contre, sur fil souhaitée de la filière, forme qui va conditionner en grande partie
d’acier à haute teneur en carbone ou sur fil en acier micro-allié, le la lubrification, l’aspect de surface conféré au fil, l’effort de tréfi-
refroidissement qui suit le soudage proprement dit conduit à la for- lage, l’homogénéité de la déformation, et les caractéristiques du
mation de martensite. Il est alors nécessaire de mettre en œuvre fil tréfilé.
un, voire deux, recuit(s) pour permettre l’obtention d’une structure  La filière (figure 5) se caractérise comme suit :
proche de celle du métal de base. – cône d’entrée, angle au sommet de 30 à 45 ;
Outre l’aspect traitement thermique, un soin particulier doit être – cône de travail, angle au sommet (2 a) de 6 a 20 selon les cas ;
apporté à l’opération de meulage mise en œuvre pour éliminer la – portée cylindrique d’un diamètre D et d’une longueur L, généra-
collerette. Il s’agit, d’une part, de ne pas créer des amorces de rup- lement comprise entre 0,3 et 0,5 fois le diamètre du fil ;
ture en surface et, d’autre part, de ne pas favoriser la formation de – cône de sortie avec un angle au sommet d’environ 45 .
constituants de trempe à la suite d’un échauffement et du refroidis-
sement intensif du fil dans la zone de soudage.  Généralement, le cône de travail (2 a) est plus ouvert dans les
aciers doux que dans les aciers durs et, plus particulièrement, dans
Cette opération de soudage est également réalisée en tréfilage les premières filières que dans les dernières. Pour un taux
intermédiaire ou lors de « réparation » quand il y a eu rupture d’écrouissage donné, l’angle du cône de travail va définir la lon-
dans la machine à tréfiler. Dans ce cas, la zone soudée sera repérée gueur de la portée (contact) du fil dans la filière : elle sera plus lon-
et éliminée par la suite pour les applications sévères comme, par gue quand l’angle sera fermé.
exemple, les ressorts.
Il y a cependant risque de grippage dans la filière si cette portée
est trop longue. Il en est de même pour la portée cylindrique qui
3.3 Filière permet, outre le calibrage du fil, de lisser la surface, mais une lon-
gueur trop importante peut également favoriser le grippage.
& Matériau
 Concernant la prise de lubrifiant, un angle assez fermé (10 )
La filière est constituée d’un noyau dur, généralement en carbure permettra l’entrainement de celui-ci.
de tungstène lié au cobalt (5 %) par frittage à chaud, et parfois de
diamant pour le tréfilage des fils très fins. Ce noyau est enserré & Refroidissement de la filière
dans une monture en acier. De manière à dissiper, d’une part, l’énergie due au frottement fil/
De nombreux travaux théoriques et expérimentaux ont été réali- filière et, d’autre part, la chaleur liée à la déformation du fil, il est
sés sur la filière ([1], [2], [3]). nécessaire de refroidir correctement les filières. En tréfilage à sec,

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

ce refroidissement est assuré par une circulation d’eau. En tréfilage Pour pallier ces inconvénients, il existe des filières de forme
avec filières immergées, c’est le lubrifiant liquide qui assure le hyperboliques avec angle ouvert en entrée, pour limiter la prise de
refroidissement. lubrifiant, et fermé en sortie, pour augmenter la portée et favoriser
le polissage du fil en filière.
Le refroidissement de la filière est important. Cela permet de
limiter l’altération de celle-ci, donc de limiter son usure et
d’assurer une bonne régularité du diamètre du fil et un bon 3.5 Force de tréfilage
aspect de surface.
De plus, une élévation de la température du fil tréfilé peut avoir Lors de l’étirage des fils à travers une filière, les contraintes
des conséquences fâcheuses au niveau de ses caractéristiques influencent considérablement les conditions de travail. La déforma-
de ductilité. tion plastique intervient dans la filière sous l’effet combiné de la
force de traction appliquée au fil et de la compression latérale qui
apparaı̂t le long des parois de la filière comme une force de réac-
L’usure des filières dépend des conditions de tréfilage. Mais une tion (figure 6).
étude de leurs conditions de travail [4] a mis en évidence les diffé-
rents mécanismes d’usure suivants : Dans le cas des tréfilages multi-passes s’ajoute à ces deux efforts
un effort de retenue correspondant à la fraction non éliminée de la
– usure par fatigue ; force de tréfilage exercée par la filière n - 1 sur la filière n.
– abrasion ;
– adhérence et corrosion. & Différentes formules ont été établies donnant des valeurs appro-
En tréfilage à sec, l’usure par corrosion est certainement négli- chées des forces nécessaires au tréfilage ([6], [7], [8]). Ces formules
geable, ce qui n’est certainement pas le cas en tréfilage humide. cumulent : l’effort lié à la déformation plastique du fil au passage
de la filière et les efforts de frottement à l’interface fil filière (sur le
cône d’entrée et la portée).
3.4 Lubrification & Les différents paramètres qui influent sur l’effort de tréfilage
Pour favoriser l’écoulement du fil dans la filière, il est absolu- sont :
ment nécessaire d’assurer un régime de lubrification par un film – les paramètres liés à la filière : géométrie du cône de travail, de
lubrifiant continu. Une bonne lubrification va permettre de limiter la portée, réduction qui vont déterminer les surfaces de contact fil
l’échauffement dans la filière, de réduire la force exercée pour filière et augmenter le frottement ;
déformer, d’en réduire l’usure et l’endommagement, et de pouvoir – les caractéristiques mécaniques du fil qui influent sur l’effort de
augmenter les vitesses de tréfilage ([4], [5], [6], [M 597]). tréfilage ;
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Le lubrifiant, qui doit assurer un régime de lubrification stable, se – les caractéristiques du lubrifiant dont le régime de fonctionne-
caractérise par sa composition et son point de ramollissement. ment permet de définir un coefficient de frottement équivalent à
l’interface [9].
& Deux grandes familles de savons sont utilisés :
& Dans les différentes approches que nous allons présenter nous
– savons de chaux (corps gras + chaux) ; ferons référence à la contrainte de tréfilage. La force de tréfilage F
– savons de soude (corps gras + soude). est obtenue par multiplication de la contrainte de tréfilage par l’aire
& Pour assurer une bonne lubrification, on a intérêt à privilégier un de la section finale du fil :
film de lubrifiant épais et un savon de chaux permet d’obtenir une
F = πRS2 σ z ,S (1)
épaisseur supérieure à celle d’un savon de soude. Une bonne lubri-
fication peut être favorisée en forçant le savon à pénétrer dans la
La formule (1) permet d’estimer la force et la puissance de tréfi-
filière : il existe des buses de mise en pression du lubrifiant que
lage, si l’on se donne la vitesse de tréfilage, et ainsi la conception
l’on place dans la boı̂te à savon juste avant la filière.
des tréfileuses.
Il est parfois nécessaire d’éliminer le savon en fin de tréfilage
pour, le plus souvent, des applications avec revêtement électroly-
tique. Dans ce cas, le savon de soude, qui est soluble dans l’eau, Noyau de la filière
sera privilégié.
a Effort de compression
Le point de ramollissement du lubrifiant est une caractéris- latérale
tique (exprimée en  C) qui va conditionner pour une part
l’épaisseur du film : celle-ci augmente quand ce point de
t Fil
ramollissement croı̂t.
sz,e Re t
& Remarques sur le couple filière/lubrifiant et l’évolution de la Rs sz,s
rugosité du fil.
Pour limiter la rugosité du fil, il faut permettre un « lissage » dans Lc Lp
la filière. Cela signifie un film de lubrifiant de faible épaisseur Cône Portée
conduisant à un tréfilage dans des conditions limites. Le savon de
soude sera alors privilégié et la forme des filières devra être
sz,e Contrainte de retenue = 0 en mono passe, > 0 en multi passes
adaptée. sz,s Contrainte de tréfilage
Une autre possibilité serait d’ouvrir l’angle du cône de travail t Cission de frottement
pour entraı̂ner le moins possible de lubrifiant, mais cela se traduira Re Rayon d'entrée du fil
par une diminution de la portée en filière, ce qui est défavorable à Rs Rayon de sortie du fil
l’obtention d’une faible rugosité. Lc Longueur du cône de travail
Lp Longueur de la portée
L’autre possibilité serait alors de fermer cet angle pour augmen-
ter la portée en filière, donc de favoriser le lissage du fil. Mais cela
favorisera la lubrification, ce qui ne permet pas l’obtention d’une Figure 6 – Décomposition des forces au cours de l’écoulement
faible rugosité. en filière

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRÉFILAGE DE L’ACIER

En compléments des modèles de calcul de force de tréfilage pré-


sentés ci-après, le lecteur pourra se référer aux travaux de Tableau 1 – Valeurs des paramètres de la formule de Sie-
Avitzur [7]. bel relative à l’effort de traction unitaire à la sortie
Une approximation de l’effort de tréfilage peut être obtenue à
de la filière
partir d’une analyse mécanique globale du procédé en réali-
sant un bilan des forces. 2 μ
A α 1+
3 α
3.5.1 Analyse globale du procédé (en degré)
(en rad)
m = 0,02 m = 0,05 m = 0,10
Pour cela l’effort est décomposé en 3 parties :
– lié à la déformation plastique dans le cône d’entrée ; 3 0,035 1,382 1,955 2,910
– lié aux frottements dans le cône d’entrée ;
– dû aux frottements dans la portée. 4 0,046 1,286 1,716 2,432
& En considérant que la contrainte de tréfilage liée à la déforma- 5 0,058 1,229 1,572 2,146
tion plastique est égale à l’énergie fournie, par unité de volume,
lors du passage du fil dans la filière, on peut écrire : 6 0,070 1,191 1,477 1,954
εplas
7 0,081 1,164 1,409 1,818
σdef plas = ∫ σ0d ε
0 8 0,093 1,143 1,358 1,716

Toutefois, la comparaison de cette formulation avec des mesures 9 0,105 1,127 1,318 1,637
expérimentales a montré une sous-estimation de l’effort réel de tré-
filage. Cela s’explique par l’apparition d’une zone de cisaillement 10 0,116 1,114 1,286 1,573
en surface liée à des discontinuités élevées de vitesses entre le fil
et la filière sur la zone de travail du cône.
On en déduit, en appliquant l’équilibre des forces sur le volume
& Ce phénomène est d’autant plus marqué que l’angle de la filière de fil dans la filière, l’expression globale de la contrainte de tréfi-
est important. Johnson & Rowe [13] ont introduit la notion lage suivante :
d’écrouissage redondant qui permet de prendre en compte cette
σ z ,S = σdef + σfrot cone + σfrot port = σmψ ln ( λ) + τ ln ( λ) cot α
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déformation additionnelle due au cisaillement. plast


Re2
Soit λ = S S = , on considère alors : Remarque
0 RS2
Dans le cas d’un tréfilage multi-passes, il convient de prendre
εplas = Ψ ln ( λ) en compte dans ce calcul l’effort résiduel de retenue provenant
de la passe précédente. On obtient donc la formulation :
Par la suite, on remplacera la notation eplas par e afin de simplifier
l’écriture des équations. σ z ,S = σmψ ln ( λ) + τ ln ( λ) cot α + σ z ,e

⎪⎧ λ +1 ⎫⎪ Dans laquelle l’effort de retenue s z,e reprend directement


avec Ψ = max ⎨1 ; 0,88 + 0,195 tan α ⎬
⎩⎪ λ −1 ⎭⎪ l’effort de tréfilage de la passe précédente, s’il n’existe pas de
cabestan intermédiaire ou, dans le cas contraire, dépendra du
En première approximation, une contrainte d’écoulement
frottement et du nombre de tours avec le cabestan.
moyenne (moyenne entre la contrainte d’écoulement avant et
après la déformation subie par le fil lors du tréfilage) peut être
considérée au cours de la déformation. Dans ce cas, la contrainte 3.5.2 Méthode de Siebel-Bonzel
à appliquer, liée à la déformation plastique, s’exprime ainsi : Siebel et Bonzel ([1], [2]) ont également établi une formulation
εplas analytique de la contrainte de tréfilage qui se décompose en 3 ter-
σdef plas = ∫ σ0d ε = σm Ψ ln ( λ) mes correspondant, respectivement :
0 – à la déformation homogène ;
– aux effets de frottement ;
& La contrainte correspondant aux efforts de frottements dans le – à la déformation hétérogène (écrouissage redondant lié à la
cône prend l’expression suivante : géométrie de la filière).
σfrot cône = τ cot α ln λ ⎛ μ 2α ⎞
σ z ,S = σm ε ⎜ 1 + + ⎟ (2)
⎝ α 3ε ⎠
avec t cission de frottement (qui peut s’exprimer en
fonction d’un coefficient de Tresca ou d’un avec m coefficient de frottement de Coulomb.
coefficient de Coulomb),
Lp longueur de portée, Le tableau 1 facilite le calcul en donnant, en fonction du demi-
angle a d’ouverture de la filière (exprimé en degrés), les expres-
Rs rayon de sortie du fil. sions 2a/3 et [1 + (m/a)] pour un certain nombre de valeurs du coef-
ficient de frottement m.
& Dans notre étude, nous choisissions de négliger la contrainte
liée aux efforts de frottements dans la zone de portée. Ce frotte- 3.5.3 Calculs par simulation numérique
ment est, de plus, difficile à estimer dans la mesure où la zone de
frottement n’est pas nécessairement égale à la longueur de portée L’apparition de la simulation numérique, notamment par la
et la cission de frottement peut être autre que celle exercée dans le méthode des éléments finis [20] a permis d’offrir de nouvelles pers-
cône de travail. pectives à l’étude du procédé de tréfilage. Elle permet, notamment,

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Filière
ZZ STRESSTENSOR [30 element]
Unit: Mpa
Sens de tréfilage Frin
1 500

1 200
Sens de
Fil entrant 900 tréfilage
600

Fil sortant – 300

0
La filière est représentée en gris.
Dans la mesure où aucun calcul thermomécanique n’est – 300 Filière
réalisé dans la filière, nous nous limitons à la représentation
de sa surface de contact avec le fil. – 600

– 900
Figure 7 – Exemple de simulation du tréfilage d’un acier haut carbone
(Crédit AM) – 1 200

de définir une rhéologie plus précise du matériau, ainsi qu’une – 1 500


description plus complète de la géométrie de la filière, ce qui
conduit à améliorer les prédictions d’effort de tréfilage.
L’approche numérique autorise aussi l’analyse de procédés de Neg X
tréfilage non axisymétriques, ou utilisant des géométries de filières
plus complexes : tréfilage avec des filières à section de forme, ou TIME: 3.5000E-02, H: 115.0 ,INC: 356
présentant des cônes dits en « trompette », constitués d’un ou plu-
sieurs rayons de courbure (figure 7).
Observation des contraintes longitudinales lors du tréfilage.
La modélisation par éléments finis renseigne également l’utilisa- Vue perpendiculaire à une coupe longitudinale du fil.
Réduction 20 %, frottement Tresca = 0,02. α = 6°
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teur sur les champs de contraintes et de déformation au cours de la


mise en forme du produit, les répartitions de contraintes résiduel-
les dans le fil tréfilé, et permet d’obtenir des informations relatives Figure 8 – Résultat d’une simulation de tréfilage par éléments finis
aux efforts exercés sur les filières (et donc leur usure) (figure 8). (Crédit AM)
La cartographie de la figure 8 illustre bien le champ de contrain-
tes longitudinales dans le fil lors de l’opération de tréfilage :
Tableau 2 – Réduction maximale possible en fonction de (1)
– dans le cône de travail, les contraintes sont en compression à la
surface du produit, ce qui induit un état de contrainte en traction Coefficient de frottement m 0,05 0,1 0,15
longitudinal à cœur ;
– à la sortie de la filière, il y a déchargement élastique et le signe Réduction en aire (en %) 46 38 32
des contraintes s’inverse. Ainsi, les contraintes résiduelles dans la
direction longitudinale sont en traction en surface et en compres-
sion à cœur. & Existence d’une réduction limite
Pour aller plus loin, certains auteurs [10] et [11] ont montré Le fil casse lorsque la force unitaire atteint la résistance à rupture
l’application de la simulation numérique pour l’étude de probléma- du fil tréfilé. Cela consiste à résoudre l’équation :
tiques de type endommagement au cours du tréfilage, évolution de
défauts de surface ou internes (propagation ou effacement), usure σ z,s = σm
des filières, etc.
Si l’on utilise la formule de Siebel, la réduction maximale au tré-
Remarques filage vérifie alors l’équation :
Une des difficultés principales de l’utilisation de la simulation ⎛ 2α ⎞
numérique réside dans la détermination du paramètre de frot- RS 1 1−
= exp ⎜ × 3⎟ (3)
tement fil filière et dans la gestion des zones de contact fil Re ⎜ 2 1+ μ ⎟
filière. ⎝ α⎠
Le coefficient de frottement peut être obtenu par caractérisa-
tion directe du lubrifiant sur tribomètre (on en déduit générale- La réduction maximale possible diminue quand le coefficient de
ment un frottement de forme Coulomb), ou par méthode frottement m augmente. Il y a donc intérêt à utiliser un lubrifiant
inverse à partir de la mesure de l’effort de tréfilage (on pourra, efficace pour limiter les risques de rupture.
dans ce cas, considérer un frottement de Tresca, souvent utilisé
par la simulation de procédés de mise en forme). Exemple
Ainsi, pour a = 6 , la réduction maximale décroı̂t significativement
quand m augmente, comme le montre le tableau 2.
3.6 Conséquences de l’expression & Existence d’un angle de filière optimal
de la force de tréfilage
De nombreux auteurs ont travaillé par le passé sur la mise en
Les différentes formulations du calcul de la force de tréfilage pro- évidence d’un angle de filière optimal, en termes de minimisation
posées précédemment permettent d’obtenir trois informations clés de l’effort de tréfilage, dépendant du frottement et de la réduction.
dans la maı̂trise du procédé de tréfilage : La figure 9 illustre les résultats de ces travaux [12].

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRÉFILAGE DE L’ACIER


Effort de tréfilage

Effort de tréfilage
0-9 1
Reduction
0-45 Optimisation angulaire 0,90
0-8 0,80
0,70
0-40
0,60
0-7
0,50
0-35 0,40
0-6 0,30
0-30 0,20
0-5 0,10
0-25
0
1 6 11 16 21
0-4 Demi-angle (en °)
0-20

Réduction R = 2 % Avitzur Réduction R = 10 % Avitzur


0-3 Réduction R = 20 % Avitzur Réduction R = 30 % Avitzur
0-15
Réduction R = 20 % FEM Réduction R = 10 % FEM
0-10 Réduction R = 20 % FEM Réduction R = 30 % FEM
0-2
Comparaison des résultats numériques et de ceux donnés par le modèle
d'Avitzur.
0-05
0-1
Demi-angle - Degrés Figure 10 – Demi-angles optimaux, au sens de la minimisation
0 2 4 6 8 10 12 14 16 de l’effort de tréfilage, pour différentes valeurs de réduction de fil
0 (Crédit AM)
0 0-05 0-10 0-15 0-20 0-25
Demi-angle de la filière (en °)
Effort de tréfilage

Figure 9 – Influences de la réduction et de l’angle de filière


sur la contrainte de tréfilage (Crédit Wistreich)
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0,45

 Dans la formulation analytique du docteur Siebel, l’angle de


tréfilage, permettant de minimiser l’effort de tréfilage, peut être
obtenu en minimisant la fonction s z,s(a). Ainsi, à frottement et 0,40
réduction donnés, la force de tréfilage est minimale pour une
valeur particulière de l’angle de la filière aopt qui vérifie :

∂ σ z ,s 3 με 0,35
=0 soit αopt = (4)
∂α 2

Cet angle optimal croı̂t avec la réduction et le frottement.


0,30
Exemple 0,03 0,05 0,07 0,09 0,11 0,13
Pour une réduction de 20 % sous un frottement m = 0,05, l’équa- Endommagement
tion (4) fournit aopt = 7,4 .
a=0 a = 0,2 a = 0,5 a = 0,8 a=1
Un résultat similaire peut être observé en calculant, pour une réduc- F seul D seul
tion et un frottement donnés, les valeurs d’effort de tréfilage obtenues
Réduction de section = 20 %
numériquement ou à l’aide des formules d’Avitzur ([7], figure 10). Frottement de Tresca = 0,02
 L’optimisation de l’angle de filière peut être recherchée par rap-
port à d’autres objectifs que la minimisation de l’effort, par exem- Figure 11 – Front de Pareto obtenu dans le cadre de l’optimisation
ple le gradient de contraintes résiduelles, ou le risque d’endomma- multi objectifs d’une passe de tréfilage en fonction de l’effort
de tréfilage et de l’endommagement interne D (Crédit AM)
gement interne du matériau (cup and cone), ou l’échauffement…
Avec le développement des méthodes numériques, il est mainte- & Ordre de grandeur de l’échauffement du fil
nant possible de travailler sur des notions d’optimisations multi- L’énergie de tréfilage est dissipée et échauffe fil et filière. Aux
objectifs de l’angle de tréfilage, où l’on combine plusieurs de ces vitesses industrielles, l’opération peut, avec une très bonne
objectifs. Cela conduit à l’exploitation de fronts de Pareto approximation, être considérée comme adiabatique et, à la sortie
([AG 1 770], figure 11). de la filière, l’échauffement DT du fil s’uniformise rapidement.
Dans la figure 11, a représente le facteur de pondération entre Une première approximation, permettant l’estimation de l’échauf-
l’objectif de minimisation d’endommagement et celui de minimisa- fement du fil au cours du tréfilage, consiste à négliger l’énergie déga-
tion d’effort. Pour a = 0, la minimisation ne porte que sur la force gée par frottement. On suppose donc que l’échauffement du fil est lié
de tréfilage. Pour a = 1, la minimisation est effectuée seulement à sa seule déformation plastique. Ce qui nous amène à la formule :
par rapport à l’endommagement. À chaque point du front de Pareto
correspond une valeur de demi-angle de tréfilage pour une pondé- σm ε
ΔT = (5)
ration donnée entre les deux objectifs. Dans notre cas, pour a = 0, ρc
nous retrouvons le demi-angle optimal de 6 , bien connu des tréfi-
leurs. Et pour a = 1, nous convergeons vers la valeur minimale du avec r masse volumique,
demi-angle dans son domaine de définition. c capacité thermique massique du matériau du fil.

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Exemple 3.7.1 Dévidage du fil


Pour un acier au carbone, rc ª 3,6 MPa · K–1. On déduit des carac- Le système est bien entendu différent selon que l’on dévide une
téristiques mécaniques du fil d’acier les ordres de grandeur couronne de fil brut ou une bobine déjà tréfilée. Le dévidage peut se
(tableau 3) de la température du fil en sortie de filières pour des faire de façon verticale ou horizontale. Des systèmes de sécurité per-
réductions de 20 % (température ambiante = 25  C) : mettent l’arrêt immédiat de la machine en cas d’emmêlement du fil.
On s’aperçoit dans l’équation (5) que l’échauffement est directe- 3.7.2 Partie tréfilage
ment lié à la contrainte d’écoulement du fil. Dans le cas du tréfilage
d’acier à haute teneur en carbone, et donc à contrainte d’écoule- & Tréfilage à sec
ment élevée, cet échauffement peut entraı̂ner un vieillissement du Indépendamment des organes d’entraı̂nement (moteurs et boı̂tes
fil durant sa mise en forme. de vitesse), ainsi que des dispositifs de tréfilage (filières) et de lubri-
fication (boı̂tes à savon), le fil passe successivement d’une filière à
3.7 Machines à tréfiler l’autre via des bobines d’enroulement servant de cabestan pour la
traction du fil à travers la filière. Celles-ci comportant, en général à
Il existe deux grandes familles de machines à tréfiler : leur base, une zone appelée chasse, dont le profil est tel que chaque
– les machines à tréfiler à sec (figure 12) ; nouvelle spire chasse la précédente pour prendre sa place au cours
– les machines à tréfiler en voie humide (figure 13). de l’enroulement et permette ainsi une bonne accumulation des
Toutefois, dans chaque cas, ces machines se composent de trois diverses spires en vue d’un dévidage ultérieur correct ; tout en fai-
éléments : sant diminuer progressivement la contrainte de traction du fil.
– le dispositif de dévidage ; Les machines à sec se présentent schématiquement sous la
– la machine à tréfiler proprement dite ; forme d’une succession d’ensembles « boı̂te à savon – filière – cabes-
– le dispositif de conditionnement du fil tréfilé. tan », comme illustré par les schémas de la figure 14, et se distin-
guent des façons suivantes :
– systèmes d’accumulation du fil (simples ou doubles chasses) ;
Tableau 3 – Ordre de grandeur de la température du fil – diamètre des cabestans (généralement entre 250 et 900 mm) ;
en sortie filière – trajet du fil (avec ou sans torsion) ;
– mode et intensité du refroidissement du fil ;
C (en %) 0,2 0,8 – type de dispositif assurant la régulation de la vitesse de pas-
sage qui augmente à chaque passe.
sm (en Mpa) 650 1 300
Les vitesses de tréfilage (plus élevées en acier doux qu’en acier
Température en sortie de passe (en  C) 65 106 dur) sont de l’ordre de 10 à 15 m/s pour un fil de 2,5 mm et de 20
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à 25 m/s pour un fil de 1 mm.


& Tréfilage humide
La figure 15 illustre le principe d’une machine voie humide dont
l’ensemble est immergé dans un bac contenant un lubrifiant en
solution aqueuse. Dans ce cas, c’est le glissement des fils sur les
cabestans qui compense l’usure des filières.
Ce procédé concerne plus particulièrement les fils fins d’un diamè-
tre généralement inférieur à 1 mm. Son avantage facilite la concen-
tration d’une vingtaine de filières dans un espace assez réduit.
3.7.3 Conditionnement du fil tréfilé
Après tréfilage, le fil peut être conditionné de deux façons différentes :
– enroulé sur une bobine à flasque par couches successives de
spires jointives, ou non ;
– déposé « en rosace » sur une bobine fixe à axe vertical dispo-
sée sur un support qui tourne lentement, et dont l’axe est excentré
par rapport à celui de la bobine. Deux avantages à ce procédé :
Figure 12 – Machine à tréfiler à sec (Crédit AM)  il n’est pas nécessaire d’arrêter la machine lors du change-
ment de bobine ;
 les bobines ne sont pas compactes et la prise de température
est plus rapide lors des traitement de recuit en four statique.

3.8 Casses au tréfilage


Deux grandes familles de rupture au tréfilage peuvent être
rencontrées :
– casses initiées à cœur ;
– casses initiées en surface.
3.8.1 Casses initiées à cœur
À quelques exceptions près où le schéma de tréfilage propre-
ment dit est trop sévère, la plupart de ces ruptures, de forme
« cup and cone », sont initiées sur des défauts internes de type
métallurgique (figure 16).
La ségrégation, et en particulier les défauts structuraux qui lui sont
associés comme les grains de martensite, ou les liserés de cémentite
secondaire (aciers hypereutectoı̈des), une perlite trop grossière et les
Figure 13 – Machine à tréfilage humide (Crédit AM) inclusions indéformables peuvent être à l’origine de ces ruptures.

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRÉFILAGE DE L’ACIER

a avec torsion

b sans torsion

Figure 14 – Dispositifs d’accumulation

Arbre 3 Arbre 2
Rotation n3 Rotation n2

Filière 4

Capestan Capestan

7 Arbre 1
4
Rotation n1
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6
3 Capestan
Filière 3

2
5

Filière 2 Filière 1

Figure 15 – Principe du tréfilage humide avec filières immergées (Crédit AM)

Figure 17 – Casse initiée sur déchirures superficielles

Ces casses peuvent également être constatées en absence de


défauts internes, si l’angle des filières n’est pas adapté.
3.8.2 Casses initiées en surface
Dans ce cas, nous retrouvons deux types de défauts susceptibles
de provoquer des ruptures (figure 17) :
Casses le long – ceux dits « d’origine métallurgique » et préexistant sur le fil
de l’axe central machine (fissures, repliures de laminage ou pailles) ;
– le type « blessures mécaniques », engendré à froid, soit au
Figure 16 – Casses en « cup and cone » initiées à cœur lors cours de la manutention des couronnes ou pendant le transport,
du tréfilage (Crédit AM) soit pendant le tréfilage.

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

3.9 Cas particulier de l’étirage

Résistance et limite élastique (en MPa)

Striction (en %)
2 000 100
L’étirage est une opération de calibrage à froid par une réduction
de section dans une filière de forme appropriée. Cette technique, 1 800 90
qui peut s’apparenter au tréfilage, permet d’obtenir des barres cali-
brées de différentes géométries et ayant des caractéristiques égale- 1 600 80
ment adaptées à l’usage final.
Dans ce cas, la lubrification n’est pas réalisée avec du savon mais 1 400 70
généralement avec une huile végétale. z
1 200 60
Les barres étirées sont principalement destinées à l’industrie du
décolletage ou à celle de la frappe à froid. 1 000 50
Rm
Re
800 40

4. Évolution des 600 30

caractéristiques mécaniques 400 20

après tréfilage 200 10

0 0
Les caractéristiques mécaniques prises en compte sur fil tréfilé 0 20 40 60 70 80 90 95
10 30 50 e = 100 x (S-s)/S
sont, plus généralement, celles de traction et, dans des cas particu-
liers, celles de dureté, de pliage alterné, de torsion et, plus rare- 0 1 2 3 4 e = ln(S/s)
ment, de fatigue (dans d’autres modes de sollicitation).
a fil d'acier doux (C : 0,06%)
Au fur et à mesure que le fil s’écrouit, ses caractéristiques de
limite élastique (Re ou Rp02), et de résistance (Rm) ou de dureté,
augmentent. Tandis que, d’une façon générale et à quelques excep-

Résistance et limite élastique (en MPa)

Striction (en %)
tions près comme nous le verrons après, ses caractéristiques de 3 000 100
ductilité (allongement (A), striction en traction (Z), tenue en pliages
alternés et torsion) diminuent. 2 700 90

2 400 80
Rm
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4.1 Caractéristiques de traction


2 100 70
Outre la résistance, les autres caractéristiques de traction sont Re
parfois prises en compte et les graphes illustrent l’évolution de 1 800 60
Rp02, Rm, A et Z pour un acier doux (figure 18a) et pour un acier
dur (figure 18b). 1 500 50
z
Concernant les strictions, on peut faire les remarques qui suivent. 40
1 200
& Sur fil d’acier doux
900 30
La striction chute progressivement dès les premières passes de
tréfilage, puis rapidement dans la phase de tréfilage, rapidement 600 20
dans la phase de tréfilage ultime qui conduit à la ruine du matériau.
Cette phase n’est généralement jamais atteinte dans les conditions 300 10
de tréfilage usuelles. 0
0
& Sur fil d’acier dur et perlitique 0 20 40 60 70 80 90 95 e = 100 x (S-s)/S
10 30 50
L’évolution de la striction y est particulière : on assiste, dans les
toutes premières passes, à une chute légère de cette caractéris- 0 1 2 3 4 e = ln(S/s)
tique, puis à une remontée progressive et assez notable jusqu’à b fil d'acier dur (C : 0,8%)
une asymptote dont la position, au niveau du taux d’écrouissage,
va dépendre de nombreux facteurs (nuance, niveau de résistance, Figure 18 – Évolution des caractéristiques de traction (limite
diamètre du fil, finesse de la perlite…). élastique, résistance à la rupture et striction)

a fil brut e = 0 G × 5 000 b fil écroui e = 1 G × 12 00 c fil très écroui e = 4 G × 25 000

Figure 19 – Évolution de la perlite au cours de l’écrouissage

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Résistance (en MPa)

Rm (en Mpa)
0, 0,80
1 600
Ø 0,45mm - D R m = 120 MPa

60 0
%C
7
2 500
1 400

0,
Ø 1,8mm - D R m = 90 MPa

50
0,
1 200
2 000

40
Azote libre

0,
1 000
0
0,3 Azote piégé
0 800
1 500 0,2

600

1 000 400

200

0 Ø 5,5mm - D R m = 15 MPa
0 20 40 60 70 80 90 95 0
10 30 50 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5
1- S
s
x 100
FM3 FM3 + B
0 1 2 3
e = ln S Figure 21 – Évolution de la résistance Rm sur fil extra-doux
s avec azote piégé ou non par addition de bore (Crédit AM)
Figure 20 – Évolution de la résistance après tréfilage (fils patentés)
de fer, peuvent modifier les caractéristiques mécaniques en
Les photos de la figure 19 réalisées au MEB illustrent l’évolution migrant vers les dislocations (défauts d’arrangement atomiques).
de la perlite au cours de l’écrouissage.
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Nous rappelons que la déformation du métal est réalisée grâce


& Cette évolution de la structure des lamelles de cémentite permet
au déplacement des dislocations.
de comprendre l’évolution de la striction au cours de l’écrouissage.
Dès les premières passes de tréfilage, la striction chute pour,
ensuite, augmenter régulièrement jusqu’à une asymptote à la Il est possible de pallier à ce dysfonctionnement de deux façons :
suite de l’orientation progressive des lamelles de cémentite dans – l’azote peut-être piégé par des additions d’aluminium, de bore
le sens du tréfilage. En fin de tréfilage on assiste à une chute régu- ou de titane.
lière de la striction que l’on explique par la rupture des lamelles de Le graphique de la figure 21 illutre très bien l’évolution des
cémentite et ce, jusqu’au stade que l’on appelle « délamination » caractéristiques mécaniques d’un fil d’acier doux avec azote piégé,
ou « ruine du matériau ». Ce stade est également visible, comme ou non, par une addition de bore : la formation de nitrures de bore
nous le verrons plus loin, lors de l’essai de torsion : l’endommage- permet de limiter la pente de la courbe d’écrouissage de la résis-
ment interne lié aux décohésions dans les lamelles de cémentite se tance à la rupture (Rm) ;
traduit par une chute du couple lors de cet essai. – le carbone peut être piégé par une addition de titane. Mais, le plus
De nombreux articles ont été consacrés à la perlite, à son évolu- souvent, il suffit d’éviter de le laisser en sur-saturation dans la ferrite,
tion au cours du tréfilage, en particulier en tréfilage ultime, et à en ralentissant le refroidissement en dessous de AC1 pour déposer le
l’endommagement interne. Nous citerons à titre d’exemples carbone au joint des grains sous forme de cémentite tertiaire.
les [M 1 115] et [M 597].
& Vieillissement par l’hydrogène
Dans les aciers mi-durs et durs, il est possible de garder de
4.2 Abaques de caractéristiques l’hydrogène en solution. Il désorbera au cours du temps par vieillis-
de résistance sement naturel.
Habituellement, les tréfileurs considèrent en premier lieu la résis-
tance mécanique. Ces atomes d’hydrogène sont fragilisants, et il est souvent
conseillé d’attendre quelques jours après laminage avant
Il existe des abaques où il est possible, pour une gamme assez
d’engager l’opération de tréfilage.
étendue de nuances d’acier, de prédire les caractéristiques de résis-
tance après tréfilage, comme le montre la figure 20.
Ces abaques sont utilisées dans deux cas de figure : 4.3 Autres caractéristiques :
– déterminer les caractéristiques de résistance en connaissant la pliages alternés et torsion
nuance et le taux d’écrouissage ;
– choisir la nuance adéquate permettant de viser une certaine Deux autres essais sont souvent réalisés sur fil tréfilé :
résistance. – pliage alterné ;
Ceci est exploité en tréfilage pour obtenir des fils aux caractéris- – torsion.
tiques mécaniques très précises en vue de leur utilisation & Essai de pliage alterné
ultérieure.
Il consiste à plier alternativement le fil autour d’un mandrin
& Vieillissement par l’azote et le carbone
ayant, un rayon parfaitement défini (norme ISO 7801). Le premier
Les petits atomes présents dans l’acier et, plus particulièrement, pliage est éffectué à 90 . Le deuxième et les autres à 180 , et l’on
le carbone et l’azote, éventuellement interticiels entre les atomes compte le nombre de pliages.

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Dans ce cas, on ne prend pas seulement en compte la ductilité


intrinsèque du métal, mais aussi l’effet de l’aspect de surface qui 5. Traitements thermiques
peut engendrer des amorces de fissuration. associés au tréfilage
& Essai de torsion
Il consiste à soumettre une éprouvette en torsion simple (tou- En l’absence de traitement thermique, de nombreux produits ne
jours dans le même sens) autour de son axe et ce, jusqu’à rupture. pourraient être réalisés.
Le fil est placé entre deux machoires : l’une fixe et l’autre mobile, S’il n’y avait pas de recuit, on prendrait certainement moins de
et une légère tension par traction est exercée sur le fil. Les condi- plaisir à ouvrir une bouteille de champagne (figure 23).
tions d’essai sont parfaitement définies (norme ISO 7800).
Si le patentage n’existait pas, comment imaginer pouvoir réaliser
Outre le nombre de tours à rupture, cet essai permet de mettre les fils à très haute résistance ? Et, en plus, comment concevoir des
en évidence par examen du faciès de rupture et de l’enregistrement fils extra fins pour armature de pneumatiques à plus de 3 000 MPa
de la contrainte la présence, ou non, d’un endommagement interne (figure 24) ?
dû au tréfilage (figure 22).

Industriellement, ce stade d’endommagement interne est rare- 5.1 Recuits de recristallisation


ment atteint et il est volontairement évité pour des produits ou de globulisation
appelés à être fortement sollicités par la suite, comme par
exemple les ressorts. Deux types de recuit sont pratiqués couramment. Les cycles réa-
lisés, qui peuvent atteindre quelques dizaines d’heures, sont repré-
sentés à la figure 25. Existent :
– le recuit de recristallisation réalisé, soit en intermédiaire pour
permettre un tréfilage poussé (< 1 mm) ou pour ajuster les caracté-
ristiques du produit final (ce qui est le cas de fils pour certaines agra-
Torque (en N.m)

100 fes) soit sur produit fini quand les caractéristiques requises sont très
basses, comme pour l’exemple du fil muselet avec Rm < 350 MPa ;
90 – le recuit de globulisation, généralement réalisé après quelques
80 passes de tréfilage sur fil d’acier doux, ou mi-dur, quand l’on
recherche un adoucissement maximum pour des applications ulté-
70 rieures sévères, comme la frappe à froid.
60
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50

40

30

20

10

0
0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20
Nombre de tours
a pas d'endommagement interne
Évolution du couple sans anomalie
Casse droite
Torque (en N.m)

40
Figure 23 – Fil Muselet (Crédit AM)
35

30

25

20

15

10

0
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de tours
b endommagement interne
Évolution du couple (décrochement)
Casse hélicoïdale

Figure 22 – Résultats de l’essai de torsion (Crédit AM) Figure 24 – Coupe d’un pneu à carcasse radiale (Crédit AM)

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Température

Dureté HRC
Température (en °C)
AC1
A
800
A5
Recuit de 700 11
globulisation A 32
Recuit de 600 38
recristallisation F+C
40
500 40
41
400
Temps A+F+C 43
300 A 50
50 %
Figure 25 – Cycles de recuit (Crédit AM) M5° 55
200 57
M50°
& Recuit de recristallisation
M90°
100
Il est souvent réalisé dans un four cloche (recuit statique), mais il
66
peut également être produit en continu en passant, soit dans un 0
four, soit dans un bain de plomb porté à 700  C.
0,5 1 2 5 10 102 103 104 105 106
Dans le cas d’un recuit en continu, l’adoucissement ne sera pas Temps (en secondes)
aussi important qu’en recuit statique. D’autre part, ce recuit, qui
sera obligatoirement suivi d’un refroidissement rapide, conduira à
la mise en sur-saturation du carbone dans la ferrite et à un durcis-
sement ultérieur du fil par vieillissement (diffusion des atomes vers
les dislocations).

& Recuit de globulisation


Il fait appel au mécanisme de diffusion pour la coalescence des
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lamelles de cémentite et est toujours réalisé dans un four statique.


Un léger écrouissage préalable (t ª 30 %) permettra de fractionner
les lamelles de cémentite et d’accélérer la diffusion du carbone.

Remarque
Certains tréfileurs mettent parfois en œuvre un recuit de res-
tauration qui permettra d’adoucir sensiblement les caractéristi-
ques de résistance par le biais unique du réarrangement des
dislocations, et sans qu’il y ait recristallisation du fil écroui. Perlite grossière (fil brut)

5.2 Patentage
Le patentage est un traitement thermique isotherme réalisé sur
fil d’acier à haute ou moyen ne teneur en carbone pour affiner la
structure perlitique. Ce traitement peut être réalisé sur fil brut.
Mais il est plus souvent mis en œuvre après un premier tréfilage.
Outre l’affinement de la perlite, le patentage permet de régénérer
une structure écrouie et de poursuivre le tréfilage de fils très fins
avec de bonnes caractéristiques mécaniques, tant en résistance,
qu’en striction.

L’application la plus connue est le steel cord où un patentage


est réalisé vers 1 mm.

Perlite fine (fil patenté)


Exemple
Nous avons reporté sur la figure 26 les courbes TTT d’un acier à
0,8 % de carbone et le cycle de refroidissement conféré au fil au Figure 26 – Traitement isotherme de patentage et affinemenet
patentage. de la structure (Crédit AM)
La transformation de l’austénite en perlite s’effectue au niveau du
« nez perlitique », ce qui permet une structure perlitique fine présen-
tant le meilleur compromis résistance/ductilité. 5.3 Traitement de relaxation
Ce traitement est réalisé en continu avec austénitisation vers
Ce traitement spécifique est réalisé quand, sur le produit fini,
900  C dans un four, puis refroidissement rapide dans un bain de
plomb indexé entre 550 et 600  C (température et temps de maintien comme par exemple les torons de précontrainte, il est nécessaire
dépendent de la nuance et du diamètre du fil et sont définis par la d’augmenter le niveau de limite élastique pour le rapprocher du
courbe TTT de l’acier considéré [M 1 115]). niveau de résistance Rm de manière à ce que le toron ne se
déforme pas en cours de sollicitation.

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TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Il s’agit d’un traitement court, effectué en ligne avec passage assurer, en plus de la tenue à la corrosion une dureté élevée en sur-
dans un four indexé vers 400  C, avec application d’une légère ten- face et un bel aspect ;
sion sur le toron. – un dépôt de laiton appliqué sur fil d’armature de pneumatiques
de manière à favoriser l’adhérence du fil dans les pneus ;
5.4 Traitement de trempe/revenu – un placage de deux bandes de cuivre qui seront colaminées
avant tréfilage est mis en œuvre sur des fils pour application finales
Ce traitement est réalisé sur fil tréfilé quand les caractéristiques en électronique combinant les caractéristiques mécaniques de l’acier
mécaniques obtenues par écrouissage ne permettent pas d’assurer et la conductibilité électrique du cuivre.
un niveau de résistance associé à une bonne tenue à la fatigue et
en endurance. C’est le cas de certains fils destinés à être conformés
en ressorts pour l’automobile. 6.2 Revêtements organiques
Les revêtements organiques peuvent présenter des avantages
par rapport aux revêtements métalliques en conférant au fil une
6. Revêtements couleur ou un aspect particuliers qui ne seraient pas obtenus
aussi facilement en revêtement métallique.
Ces revêtements sont, par contre, assez poreux et moins effica-
Nous ne traiterons ici que des cas de revêtements métalliques et ces en tant que barrières vis-à-vis de la corrosion.
organiques.
Nous retrouvons deux familles : les revêtements plastiques ou
Les revêtements minéraux de type phosphatation ont déjà été les revêtements de type peintures ou laques.
abordés.

6.1 Revêtements métalliques 7. Conclusion


Concernant les revêtements métalliques, il est toutefois possible
d’appliquer nombre de métaux ou d’alliages.
Pour rester compétitifs face à la concurrence des fils tréfilés
venant des pays de l’Est et d’Asie, les tréfileurs doivent agir sur
Dans la majorité des cas, les revêtements sont réalisés pour
deux fronts, mais aussi s’adapter.
faire barrière à la corrosion.
& Niveau des produits
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Le revêtement le plus usité est la galvanisation, qui se fait à


chaud par immersion dans un bain de zinc fondu.
Il s’agit d’apporter une réponse à la demande d’augmentation
des performances des fils tréfilés, que cela soit pour :
& Galvanisation à chaud
– augmenter les caractéristiques mécaniques de résistance (sans
Le traitement est généralement réalisé en continu pour le fil, diminution de ductilité) dans des applications telles que : câbles,
mais parfois au trempé quand il s’agit de pièces. ressorts, fil de précontrainte…, et pour des questions d’allègement
Au préalable, le fil est nettoyé pour éliminer les résidus de lubri- ou de fiabilité des produits ;
fication et la surface est « activée » (traitement de fluxage). À la sor- – améliorer la tenue à la corrosion et l’aspect (couleur) des revê-
tie du bain de zinc, où sa température atteint 460  C environ, le fil tements déposés sur les fils ;
est essuyé par des moyens mécaniques, ou gazeux, de manière à – rester compétitifs par rapport à des produits de substitution
répondre exactement aux spécifications en terme d’épaisseur, qui comme le fil agrafe qui est fortement concurrencé par des colles
peut varier de 10 à plus de 100 mm selon l’application. sans cesse plus performantes.
Quand les exigences au niveau de la tenue à la corrosion sont & Niveau des process de transformation
très sévères, un traitement dit de « galfanisation » (alliage zinc/alu-
Deux axes sont choisis :
minium) est mis en œuvre. Ce dépôt multiplie par deux les perfor-
mances de barrière à la corrosion de la galvanisation. – travailler en partenariat avec les producteurs de fil machine
pour améliorer les propriétés du fil brut (analyse, structure, cala-
& Autres types de revêtements mine), de manière à éviter un traitement thermique et, à permettre
Il existe d’autres techniques de déposition de revêtements métal- l’élimination de la calamine par décalaminage mécanique, plutôt
liques sur fil : que par décapage chimique… ;
– optimiser le process de tréfilage, refroidissement du fil et lubri-
– électrolyse, et cela concerne différents métaux alliages, comme fication au cours du tréfilage pour améliorer la productivité et le
le zinc, le cuivre, le nickel, le chrome, le laiton…, et les épaisseurs conditionnement du fil tréfilé afin d’obtenir une meilleure reprise
obtenues sont généralement faibles ; sur machine rapide de mise en forme de pièces par pliage…
– placage à chaud d’une bande d’acier, de cuivre ou d’aluminium,
suivie généralement d’une passe de laminage pour assurer la cohé- & S’adapter en permanence
sion entre le fil et le revêtement.
Ce qui présuppose de :
Exemples – pouvoir répondre aux exigences liées à l’environnement, aux
L’objectif recherché dans ces cas peut être toujours la tenue à la problèmes liés à l’acide des bains de décapage et au plomb des
corrosion, mais les revêtements sont parfois réalisés pour des appli- bains de patentage… ;
cations très diverses comme : – prendre en compte les évolutions en terme de modélisation de
– un dépôt de chrome avec, au préalable, déposition de cuivre et manière à définir un profil de filière, une descente de tréfilage, sans
de nickel, qui sera réalisé sur des grilles dans l’électroménager pour passer par une phase d’apprentissage…

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P
O
U
Tréfilage de l’acier R
par André LEFORT
Responsable du groupe tréfilage au Centre de recherche des produits longs
d’ArcelorMittal (AM) E
Et la participation de Bertrand LAPOSTOLLE et Christian BOBADILLA pour une mise à jour
de l’article du groupe d’ingénieurs des Tréfileries de Conflandey de même titre paru N
en 1996

S
Sources bibliographiques
A
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CHUL MIN BAE et WON JONG NAM. – Mi-


R
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[9] LEVRAU (C.). – Compréhension et modélisa- crostructure control of wire rods for drawing
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tion des mécanismes de lubrification lors du without patenting. Wire Journal (April 2000).
[5] DELILLE (J.), FLENDER (H.C.), FUNKE (P.), tréfilage des aciers inoxydables avec les sa-
KNOCHE (H.J.), KRAUTMACHER (H.), LE-
PAND (H.), MARTIN (M.), MONTENS (A.) et
NUSSER (L.). – Verlagstahleisen MBH. Hers- [10]
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YOSHIDA et SHINOARA. – Deformation ana-


[15] ZELIN (M.). – Microstructure evolution in
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d’acier).
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wing. JSME (2005). L
À lire également dans nos bases U
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traité Matériaux métalliques (1995).
MURRY (G.). – Transformations dans les
aciers. [M 1 115], traité Matériaux métalliques
LE COZ (E.). – Méthodes et outils de la qua-
lité – Outils classiques. [AG 1 770] (2001).
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MONTHEILLET (F.). – Métallurgie en mise en FELDER (E.). – Lubrification des surfaces lors
forme. [M 6 007], traité Matériaux métalli- SPITERI (P.). – Présentation générale de la de la mise en forme. [M 597], traité Maté-
ques (1996). méthode des éléments finis. [AF 505] (2002). riaux métalliques (1992).

Normes et standards
FIL ISO 7800 1998 Matériaux métalliques – Fils – Essai de torsion
simple.
 Normalisation européenne (EN)
EN 10218-1 1994 Fils et produits tréfilés en acier – Généralités – Par- ISO 7801 1984 Matériaux métalliques – Fils – Essai de pliage
tie 1 : Méthodes d’essai. alterné.

EN 10218-2 1996 Fils et produits tréfilés en acier – Généralités – Par- ISO 7802 1983 Matériaux métalliques – Fils – Essai d’enroulement.
tie 2 : Dimensions et tolérances des fils. ISO 9649 1990 Matériaux métalliques – Fils – Essai de torsion
EN 20286-1 1993 Système ISO de tolérances et d’ajustements. Par- alternée.
tie 1 : base des tolérances, écarts et ajustement.
 Association française de normalisation française (AFNOR)
 International Organization for Standardization (ISO) NF A 03-702 4.1962 Essais sur fils. Essais des revêtements d’étain sur
fil de fer et d’acier.
ISO 2232 1990 Fils tréfilés ronds pour câbles d’usages courants en
acier non allié et pour câbles en acier de gros NF A 03-707 12.1973 Produits sidérurgiques. Essai de torsion simple des
diamètre – Spécifications. fils.
ISO 2701 1977 Fils tréfilés pour câbles d’usages courants en acier NF A 47-301 3.1976 Fils ronds en aciers durs non alliés, patentés, tréfi-
non allié – Conditions de réception. lés, pour ressorts.
ISO 6892 1984 Matériaux métalliques – Essai de traction à tempé- NF A 91-131 4.1962 Fils d’acier galvanisés à chaud. Spécification du
rature ambiante. revêtement de zinc.

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P TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
U NF EN 10218-2 10.1996 Produits sidérurgiques. Fils et produits tréfilés en  Normalisation européenne (EN)
acier. Généralités. Partie 2 : dimensions et toléran-
R ces des fils. Indice de classement : A 47-300-2 (rem-
place : NF A 47-305 : 1981-06).
EN 10088-3 1995 Aciers inoxydables – Partie 3 : Conditions techni-
ques de livraison pour les demi-produits, barres,
fil machine et profils pour usage général.
NF EN ISO 1461 7.1999 Revêtements par galvanisation à chaud sur pro- EN 10016 1994 Fil machine en acier non allié destiné au tréfilage
duits finis ferreux. Spécifications et méthodes et/ou au laminage à froid. Partie 1 : Prescriptions
d’essai. Indice de classement : A 91-121 (remplace générales. Partie 2 : Prescriptions spécifiques au fil
E NF ISO 1684 12.1995
NF A 91-121 : 1987-08).
Filières d’étirage et de tréfilage à noyau en métaux
machine d’usage général. Partie 3 : Prescriptions
spécifiques au fil machine en acier effervescent ou
pseudo-effervescent à bas carbone. Partie 4 : Pres-
durs (carbures métalliques – Spécifications).
N (Indice de classement : E 66-708) [remplace
NF E 66-700 (1970) ; 66-701 (1972) ; 66-702 à 66-704
criptions spécifiques au fil machine pour applica-
tions particulières.
(1970) ; 66-705 (1972) ; 66-706 et 66-707 (1970)].
 Association française de normalisation (NF)
 Deutsches Institut für Normung (DIN) NF A 04-107 5.1980 Produits sidérurgiques – Méthode micrographique
de détermination de la teneur en inclusions non
S 1547
2078
7.1969 Hartmetall-Ziehsteine und-Ziehringe.
5.1990 Stahldrähte für Drahtseile.
NF A 04-111 11.1980
métalliques du fil machine en acier non allié.
Produits sidérurgiques. Détermination microgra-

A 51211

51212
9.1978

9.1978
Prüfung metallischer Werkstoffe ; hin-und Herbie-
geversuch en Drähten.
Prüfung metallischer Werkstoffe ; Verwindeversuch
phique de la profondeur de décarburation du fil
machine en acier non allié à haute teneur en
carbone.

V 51214 2.1977
an Drähten.
Prüfung von Stahl ; Knoten-Zugversuch an
NF A 04-113 12.1984 Produits sidérurgiques. Fil machine issu de voie
lingot en acier à haute teneur en carbone. Méthode
macrographique de mise en évidence et descrip-
O 51215 9.1975
Runddrâhten.
Prüfung metallischer Werkstoffe ; Wickelversuch an
NF A 35-052 9.1987
tion de son hétérogénéité chimique.
Fil machine en acier non allié pour treillis soudé et
Drähten, Allgemeine Angaben.
I  British Standards (BS) A 35-055 2.1984
fils à haute adhérence.
Fil machine en acier non allié pour électrodes enro-
443 : 1982 (1990) Specification for testing zinc coatings on stell wire bées – Nuances et qualités.
R and for quality requirements (AMD 6158, december
1989).
NF A 35-056 11.1984 Fil machine en acier non allié et acier allié pour fils
électrodes pour soudage à l’arc sous gaz de protec-
1441 : 1969 (1988) Specification for galvanized steel wire for armou- tion et sous flux en poudre. Nuances et qualités.
Parution : décembre 2010 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200030444 - univ. paris est marne la vallee // 194.57.247.37

ring submarine cables. NF A 35-057 12.1979 Fil machine en acier non allié destiné à la fabrica-
1442 : 1969 (1986) Specification for galvanized steel wire for armou- tion des fils pour ressorts mécaniques à haute
P ring cables (AMD 700, february 1971 – AMD 3644,
july 1981 – AMD 5159, july 1986). NF A 35-583 12.1990
endurance formés à froid. Qualités.
Produits sidérurgiques. Aciers inoxydables. Fils

L 5216 1991 Specification for patented cold drawn carbon steel


wire for machanical springs (AMD 8159, may 1994).
machine utilisés pour la fabrication de produits
d’apport de soudage et/ou de rechargement.
NF A 45-051 7.1984 Fil machine en aciers non alliés – Tolérances.
U  American Society for Testing and Materials (ASTM)
A 90M 2001 Standard test method for weight [mass] of coating
on iron and steel articles with zinc or zinc-alloy
 Deutsches Institut für Normung (DIN)
59110 12.1962 Walzdraht aus Stahl ; Masse, Zulässige Abweichun-
S A 227M
coatings.
1999 Standard specification for steel wire, cold-drawn
gen, Gewichte.

 American Society for Testing and Materials (ASTM)


for mechanical springs.
A 510M 2000 Standard specification for general requirements for
A 228M 2000 Standards specification for steel wire, music spring wire rods and coarse round wire, carbon steel
quality. [metric].
A 229M 1999 Standard specification for steel wire, oil-tempered A 752M-93 1998 Standard specification for general requirements for
for mechanical springs. wire rods and coarse round wire, alloy steel
A 230 M 1999 Standard specification for steel wire, oil-tempered [metric].
for carbon valve spring quality.
 Ente Nazionale Italiano de Unificazione (UNI)
A 231M 1996 Standard specification for chromium-vanadium 5598 1.1971 Vergella di acciaio non legato di uso generale, des-
alloy steel spring wire. tinato alla trafilatura (Codice ICS : 77.140.60).
A 232M 1999 Standard specification for chromium-vanadium
 Japon (JIS)
alloy steel valve spring quality wire.
G 3502 1996 Piano wire rods.
A 641M 1998 Standard specification for zinc-coated (galvanized)
carbon steel wire. G 3503 1980 Wire rods for core wire of covered electrode.
G 3505 1996 Low carbon steel wire rods.
 Japon (JIS)
G 3521 1991 Hard drawn steel wires. G 3506 1996 High carbon steel wire rods.

G 3522 1991 Piano wires. G 3507 1991 Carbon steel wire rods for cold heading and cold
forging.
G 3525 1988 Wires ropes.
 Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA)
G 3532 2000 Low carbon steel wires.
17 1970 Fil machine en acier non allié à usage général des-
G 3538 1994 Hard drawn steel wire for prestressed concrete. tiné au tréfilage ou à l’étirage – Dimensions et
tolérances.
G 4314 1994 Stainless steel wires for springs.
133 1979 Fil machine rond en acier non allié et allié destiné à
G 4315 2000 Stainless steel wires for cold heading and cold
la protection d’électrodes enrobées pour soudage
forging.
à l’arc sous gaz de protection et à l’arc sous flux
FIL MACHINE solide – Norme de qualité.

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRÉFILAGE DE L’ACIER


P
O
FILS MACHINE ET BARRES POUR FORMAGE A FROID NF EN 10223-4 7.1998 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures –
U
Partie 4 : Grillage en acier soudé (indice de clas-
NF EN 10016-1 8.1995 Fil machine en acier non allié destiné au tréfi-
lage et/ou au laminage à froid – Partie 1 : Pres-
criptions générales (indice de classement : NF EN 10223-5 7.1998
sement : E 84-007).
Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures –
R
A 35-051-1). Partie 5 : Grillage noué en acier pour le bétail
(indice de classement : E 84-008).
NF EN 10016-2 8.1995 Fil machine en acier non allié destiné au tréfi-
lage et/ou au laminage à froid – Partie 2 : Pres- NF EN 10223-6 7.1998 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures –
criptions spécifiques au fil machine d’usage
général (indice de classement : A 35-051-2).
Partie 6 : Grillage à simple torsion (indice de
classement : E 84-009).
E
NF EN 10016-3 8.1995 Fil machine en acier non allié destiné au tréfi-
lage et/ou au laminage à froid – Partie 3 : Pres-
criptions spécifiques au fil machine en acier
NF EN 10223-7 8.1998 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures –
Partie 7 : Panneaux en acier soudé pour clôtu-
rage (indice de classement : E 84-009).
N
effervescent ou pseudo-effervescent à bas car- NF EN 10230-1 1.2000 Pointes en fil d’acier – Partie 1 : Pointes pour
bone (indice de classement : A 35-051-3). usage général (indice de classement : E 27-951).
NF EN 10016-4 8.1995 Fil machine en acier non allié destiné au tréfi-
lage et/ou au laminage à froid – Partie 4 : Pres-
criptions spécifiques au fil machine pour appli-
NF EN 10244-1 8.2009 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
métalliques non ferreux sur fils d’acier – Par-
tie 1 : Principes généraux (indice de classement :
S
cations particulières (indice de classement :
A 35-051-4).
NF EN 10244-2
A 37-602-1).
8.2009 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
A
NF EN 10017 3.2005 Fil machine en acier non allié destiné au tréfi- métalliques non ferreux sur fils d’acier – Par-
lage et/ou laminage à froid – Dimensions et
tolérances (indice de classement : A 45-051).
tie 2 : Revêtements de zinc ou d’alliage de zinc
(indice de classement : A 37-602-2).
V
NF EN 10108 3.2005 Fil machine rond en acier pour déformation à
froid et extrusion à froid – Dimensions et tolé-
rances (indice de classement : A 45-052).
NF EN 10244-3 10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
métalliques non ferreux sur fils d’acier – Par-
tie 3 : Revêtements d’aluminium (indice de clas-
O
NF EN 10263-1 1.2002 Barres, fil machine et fils en acier pour transfor-
mation à froid et extrusion à froid – Partie 1 : NF EN 10244-4
sement : A 37-602-3).
10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
I
Conditions techniques générales de livraison métalliques non ferreux sur fils d’acier – Par-

NF EN 10263-2 1.2002
(indice de classement : A 35-564-1).
Barres, fil machine et fils en acier pour transfor-
tie 4 : Revêtements d’étain (indice de classe-
ment : A 37-602-4).
R
mation à froid et extrusion à froid – Partie 2 : NF EN 10244-5 10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
métalliques non ferreux sur fils d’acier – Par-
Parution : décembre 2010 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200030444 - univ. paris est marne la vallee // 194.57.247.37

Conditions techniques de livraison des aciers


n’étant pas destinés à un traitement thermique tie 5 : Revêtements de nickel (indice de classe-
après travail à froid (indice de classement :
A 35-564-2). NF EN 10244-6
ment : A 37-602-5).
10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
P
métalliques non ferreux sur fils d’acier – Par-
NF EN 10263-3 1.2002 Barres, fil machine et fils en acier pour transfor-
mation à froid et extrusion à froid – Partie 3 :
Conditions techniques de livraison des aciers de
tie 6 : Revêtements de cuivre, bronze ou laiton
(indice de classement : A 37-602-6).
L
NF EN 10263-4 1.2002
cémentation (indice de classement : A 35-564-3).
Barres, fil machine et fils en acier pour transfor-
mation à froid et extrusion à froid – Partie 4 :
NF EN 10245-1 10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
organiques sur fils – Partie 1 : Principes géné-
raux (indice de classement : A 37-603-1).
U
Conditions techniques de livraison des aciers
pour trempe et revenu (indice de classement :
NF EN 10245-2 10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
organiques sur fils – Partie 2 : Fils à revêtements
S
A 35-564-4). de PVC (indice de classement : A 37-603-2).
NF EN 10263-5 1.2002 Barres, fil machine et fils en acier pour transfor- NF EN 10245-3 10.2001 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
mation à froid et extrusion à froid – Partie 5 : organiques sur fils – Partie 3 : Fils à revêtements
Conditions techniques de livraison des aciers de PE (indice de classement : A 37-603-3).
inoxydables (indice de classement : A 35-564-5).
NF EN 10245-4 8.2003 Fils et produits tréfilés en acier – Revêtements
FILS ET PRODUITS TREFILES organiques sur fils – Partie 4 : Fils à revêtements
de polyester (indice de classement : A 37-603-4).
NF EN 10218-1 6.1994 Fils et produits tréfilés en acier – Généralités –
Partie 1 : Méthodes d’essai (indice de classe- NF EN 10257-1 1.1999 Fils en acier non allié, revêtu de zinc ou d’al-
ment : A 47-300-1). liage de zinc pour armure de câbles destinés
au transport d’énergie ou aux télécommunica-
NF EN 10218-2 10.1996 Fils et produits tréfilés en acier – Généralités – tions – Partie 1 : Câbles terrestres (indice de
Partie 2 : Dimensions et tolérances des fils classement : E 37-601-1).
(indice de classement : A 47-300-2).
NF EN 10257-2 1.1999 Fils en acier non allié, revêtu de zinc ou d’al-
NF EN 10223-1 7.1998 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures – liage de zinc pour armure de câbles destinés
Partie 1 : Ronces en acier revêtu de zinc ou d’al- au transport d’énergie ou aux télécommunica-
liage de zinc (indice de classement : E 84-004). tions – Partie 2 : Câbles sous-marins (indice de
NF EN 10223-2 7.1998 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures – classement : E 37-601-2).
Partie 2 : Grillage à mailles hexagonales, en NF EN 10264-1 5.2002 Fils et produits tréfilés en acier – Fils pour
acier, utilisé dans l’agriculture pour l’isolation câbles – Partie 1 : Prescriptions générales
et les clôtures (indice de classement : E 84-005). (indice de classement : A 37-604-1).
NF EN 10223-2/A111.2004 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures – NF EN 10264-2 5.2002 Fils et produits tréfilés en acier – Fils pour
Partie 2 : Grillage à mailles hexagonales, en câbles – Partie 2 : Fil écroui à froid par tréfilage
acier, utilisé dans l’agriculture pour l’isolation en acier non allié pour câbles d’usage courant
et les clôtures (indice de classement : E 84-005). (indice de classement : A 37-604-2).
NF EN 10223-3 7.1998 Fils et produits tréfilés en acier pour clôtures – NF EN 10264-3 5.2003 Fils et produits tréfilés en acier – Fils pour câbles
Partie 3 : Grillage à mailles hexagonales, en – Partie 3 : Fil écroui à froid par tréfilage et mise
acier, pour applications industrielles (indice de en forme à froid, en acier non allié, pour fortes
classement : E 84-006). sollicitations (indice de classement : A 37-604-3).

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P TRÉFILAGE DE L’ACIER ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
U NF EN 10264-4 11.2002 Fils et produits tréfilés en acier – Fils pour NF EN 10270-3 9.2001 Fils en acier pour ressorts mécaniques – Partie 3 :
câbles – Partie 4 : Fils tréfilés en acier inoxy- Fils en acier inoxydable (indice de classement :
R NF EN 10270-1 9.2001
dable (indice de classement : A 37-604-4).
Fils en acier pour ressorts mécaniques – Partie 1 : NF EN 10323 1.2005
A 37-611-3).
Fil d’acier pour tringle (indice de classement :
Fils en acier au carbone patentés tréfilés à froid A 37-605).
(indice de classement : A 37-611-1).
NF EN 10324 1.2005 Fil métallique pour le renforcement des tuyaux
NF EN 10270-2 9.2001 Fils en acier pour ressorts mécaniques – Partie 2 : (indice de classement : A 37-606).
E Fils en acier trempés à l’huile et revenus (indice
de classement : A 37-611-2).

S
A
V
O
I
R
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