- Introduction (définition)
· La sorcellerie
- Conclusion
Lexique
Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante
érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des
marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut
également punir.
Sakpata : encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent
pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole.
Couvent : temple
La cosmogonie dans l’Afrique de l’Ouest
Bref le sujet est très dense, Notre palabre de ce soir portera sur
quelques mythes du vaudou, du culte des ancêtres, du rite funéraire
(Bénin – Togo), de la sorcellerie et de la cosmogonie animiste de la
sous région sud du Togo et du Bénin.
Mawu (Dieu) créa Segbo-Lisa et Nana Buruku, puis Legba et Gu, ses
messagers. Les deux premiers avaient pour mission de donner
naissance aux autres dieux. Segbo-Lisa était un mâle, mais Nana
Buruku n’avait pas de sexe. Ceux-ci ne pouvant procréer, Legba et Gu
se mirent d’accord : Gu pour pratiquer l’incision génératrice du sexe
féminin. Legba pour donner à l’acte sexuel son pouvoir de procréation.
Second mythe
Si les hommes avaient eux aussi été renvoyés de Fetome vers la terre,
c’est parce qu’ils avaient promis d’adorer les trois esprits, à condition
que ceux-ci réussissent à éliminer Mawu qui, disaient-ils, les avaient
créés faibles et imparfaits.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’au lieu des trois trônes il n’en
trouva qu’un seul à propos duquel Hevieso et Sakpata s’épuisaient en
querelles. Puisque les raisons qu’avançaient Hevieso, le dieu mâle,
détenteur d’un pouvoir de commandement, n’arrivaient pas à
convaincre la déesse Sakpata, arguant de son droit d’aînesse, toute
tentative de trouver une issue était impossible. Pour Afa, il n’était pas
question de se lancer dans des discussions sans promesse de la part
des autres vodu, d’autant qu’il leur savait fermée la porte de
Fetome(l’univers) en raison de leur désobéissance, et que Mawu ne
leur dirait donc pas à qui devait revenir l’unique trône.
Dans l’ordre des puissances, la primauté est donnée aux esprits sur les
hommes et au manipulateur du verbe sur les manipulateurs de la force.
L’indivision du pouvoir représenté par l’unique Mawu et l’unique trône
chez les hommes n’exclut pas une trimorphie :
- L’isolement du postulant
- Sa réception
- Sa formation au couvent
- Sa sortie
Isolement
Réception
Formation au couvent
Initiation au FA
Pour être admis à l’initiation du FA qui est conférée dans le bois sacré
FA-ZU, un devin ou Bokono d’Abomey (prêtre) est interrogé sur l’âge
requis. Il répond en ces termes : « il faut, pour se rendre dans la forêt
sacrée, n’être ni trop jeune ni trop vieux. A quoi bon aller au FA-ZU se
faire révéler le secret de la vie si l’on est déjà près de la mort ? Ceux
qui y vont sont les hommes jeunes à l’aube de leur vie, ceux qui ont
atteint ou dépassé la puberté, et peuvent tenir dans leur main les 18
noix de FA sans les laisser échapper ».
Des prières sont dites pour tous ceux qui doivent participer à la
cérémonie. On donne ensuite au néophyte de l’eau à boire. Le départ
pour le bois sacré a lieu le même soir. Il faut préciser que lorsque la
déforestation oblige le Bokono à organiser la cérémonie dans sa propre
maison, le couteau demandé au candidat permet de simuler la
pénétration dans une forêt dense où l’on doit se frayer un chemin au
coupe-coupe.
- « Où vas-tu ? »
-
GBE-MEJI
Quand le signe de FA est trouvé, les sacrifices exigés sur place sont
immédiatement effectués et l’assistance quitte la forêt ou FA-ZU.
Cette initiation n’est que la première étape d’un long parcours. L’initié
pourra accéder par la suite, à des degrés plus élevés s’il en est jugé
digne et s’il dispose des moyens financiers nécessaires.
- Le contenu d’un verre qui se renverse par terre signifie que les
ancętres ont soif, et l’ont pris de force.
- …
4) Le rite funéraire :
Du 4čme au 9čme jour après un décès selon les clans une libation qui
consiste à verser de l’eau par terre et souvent précède d’une journée
les funérailles proprement dites. Elle est faite au nom de la famille
rassemblée devant la porte d’entrée du domicile du défunt, pour que
son âme, quittant la terre, puisse entreprendre en paix le voyage vers
l’au-delà. On pense en effet que le mort doit traverser le fleuve et verser
un péage au piroguier (à cet effet de l’argent est déposé dans sa
tombe), pour se rendre au séjour des ancêtres.
Une part destinée aux ancêtres est versée sur le sol au cours de
l’invocation suivante et le reste bu par les personnes présentes.
Conclusion
ü Les yeux bandés lors des épreuves et le bandeau qui est retiré afin
de permettre la présentation de symboles au novice
ü Les voyages
ü ….
Bref ces cultes animistes font partie de toute l’enfance d’un petit enfant
d’Afrique de l’Ouest, et intégré dans l’inconscient collectif…. À tel point
que vous ne devrez pas être étonnés, si un jour en salle humide un
verre est renversé, m’entendre dire : « Les ancêtres ont soif » !
J’ai dit
Bibliographie
- 2čme mythe est chanté lors des initiations à Afa, et explique les
relations respectives entre Mawu, Hevieso, Sakpata et Afa. Informateur
(Agbé Kékéli Dovi)
[3][3] Etienne LE ROY, Le jeu des lois, Paris: LGDJ, coll. Droit et
société, 1999, 415 p., p. 241.