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Plan

- Introduction (définition)

- Cosmogonie mythique animiste en Afrique de l’ouest (Bénin –


Togo)

· Les cosmogonies animistes

· Le Culte Vaudou (initiation au Vaudou et au FA)

· Le Culte des ancêtres

· Culte des rites funéraires

· La sorcellerie

- Conclusion
Lexique

Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante
érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des
marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut
également punir.

Fétiches : objet auquel on attribue des vertus magiques

Animisme : c’est une doctrine visant à croire que tout élément de la


nature est animé ou possède une vie

Panthéisme : doctrine de ceux qui identifient dieu et la nature « Dieu


est dans tout »

Hêvieso : c’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre.


Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les
voleurs, les menteurs, les malfaiteurs.

Sakpata : encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent
pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole.

Dan : c’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut


aussi se présenter aussi sous forme d’un homme et combler de
richesses ceux qui l’accueillent bien.

EGu : c’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux


qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par
un amas de ferrailles. Il protège mais il peut punir également par des
accidents sanglants.

Segbo-Lisa : divinité de la pureté de la richesse – le père de tous les


fétiches

Nana Buruku : La mère de tous les fétiches, immense et féconde

Couvent : temple
La cosmogonie dans l’Afrique de l’Ouest

Le terme cosmogonie signifie littéralement «  naissance du monde  ».


C’est de ce mythe originel que découlent aujourd’hui la plupart des
croyances qui régissent les sociétés africaines. Les mythes
cosmogoniques et les grands récits sur la création qui se sont succédés
à travers les époques, s’ils offrent une explication suffisante aux
sociétés qui les ont fondées, ils en reflètent également la culture. Car si
chaque société élabore sa compréhension de l’univers, elle le fait en
fonction de ses spécificités et ses interrogations propres.

On peut trouver en Afrique de l’Ouest quatre types principaux


d’explications cosmogoniques, correspondant à des groupes ethniques
différents (les Ewe au Togo, les Fon au Bénin, les Youruba au Nigéria,
les Dogon et les Bambara sont principalement au Mali, …etc.) :

1) Pas de cosmogonie : le monde est donné, il a toujours été, il se


réduit au ciel et à la terre.

2) Conception panthéiste et pseudo-rationnaliste. Certains disent : le


ciel repose sur la terre qui ne repose sur rien, le soleil est multiple, il en
naît un chaque matin qui disparaît le soir même

3) La genèse est sortie d’un néant primordial et du verbe préexistant,


le monde fut formé en plusieurs temps

4) Le monde est crée par un être transcendant, dieu personnalisé qui


s’occupe de sa création

On remarque le rôle important que joue la parole comme agent


créateur ; le monde est généralement conçu comme limité dans
l’espace et dans le temps, il a une forme (la calebasse chez les
Yorouba, le grenier chez les Dogons) ; le ciel et la terre sont voisins, on
peut passer de l’un à l’autre ; enfin autre idée répandue, le monde est
inachevé, il y a d’autres mondes à venir et Dieu n’a pas terminé sa
créati

Bref le sujet est très dense, Notre palabre de ce soir portera sur
quelques mythes du vaudou, du culte des ancêtres, du rite funéraire
(Bénin – Togo), de la sorcellerie et de la cosmogonie animiste de la
sous région sud du Togo et du Bénin.

1) Les cosmogonies animistes sont basées sur les structures de la


société humaine ; elles sont anthropomorphiques, connaissent le
dualisme sexuel et les puissances androgynes, on y rencontre le
principe d’autorité et la révolte ou désobéissance. Je vais vous
présenter deux de ces mythes.
Premier mythe

Mawu (Dieu) créa Segbo-Lisa et Nana Buruku, puis Legba et Gu, ses
messagers. Les deux premiers avaient pour mission de donner
naissance aux autres dieux. Segbo-Lisa était un mâle, mais Nana
Buruku n’avait pas de sexe. Ceux-ci ne pouvant procréer, Legba et Gu
se mirent d’accord : Gu pour pratiquer l’incision génératrice du sexe
féminin. Legba pour donner à l’acte sexuel son pouvoir de procréation.

Ainsi naquirent Sakpata, Hevieso, Tokpadun, et Dan. Mawu félicita ses


messagers de leur initiative heureuse et leur fit une place d’honneur
parmi toutes les divinités. A l’origine, ils habitaient la terre. Mais
Tokpadun, la femme de Hevieso, était assidument courtisée par son
frère Sakpata (la variole). Cette situation créa entre eux une rivalité que
la vagabonde Dan (déesse du vent) s’employa à envenimer. Dans sa
colère Hevieso se détacha de la terre pour aller se fixer au ciel. La
voûte céleste telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui, fut réalisée par
Hevieso. Dan se fixa dès lors entre les deux rivaux, dans l’atmosphère,
pour continuer à jouer son rôle perfide. La lutte se poursuit encore de
nos jours. Lorsque Dan est du côté du terrible Hevieso, on la voit sous
forme d’un serpent lumineux (l’éclair) encourageant le tonnerre ou la
foudre à anéantir la terre. Quant, au contraire, Dan sert Sakpata, on la
sent onduleuse et invisible dans le vent perfide qui empêche la pluie de
tomber (Sakpata, la variole ne règne en maître que par un temps très
sec). Son amitié n’a d’ailleurs rien de durable. Souvent représentée
sous la forme de serpent à deux cornes, Dan est l’inconstance même.
Parfois, elle sert les deux rivaux à la fois, l’un contre l’autre. Sakpata
courroucé par une trahison si souvent renouvelée la chasse ; c’est alors
que, dans une course folle, haletante, éperdue, la vagabonde Dan va
se cacher dans les eaux, dans les montagnes, dans les grands arbres,
où la foudre non moins furieuse, l’atteint pour la déloger de sa retraite.
Segbo-Lisa, divinité de la pureté, de la richesse, possédant toutes les
nuances de vêtements (mais préférant nettement la couleur blanche)
est le père de tous les fétiches. Il habite la région orientale du ciel et il
est symbolisé par un caméléon. Nana Buruku, immense et féconde,
demeure dans la partie occidentale du ciel, c’est la mère de tous les
fétiches.

Commentaire : Ce mythe, explique en outre par image la sexualisation,


la procréation et l’inceste originels. Les convoitises sexuelles, sources
de dissensions, męme intra-familiales, servent de paradigme aux
rivalités et trahisons humaines. Multiforme et perfide, le serpent peut
apparaître partout, dans l’air, sur la terre, dans l’eau. Le rôle des
forgerons dans les sacrifications rituelles s’exemplarise ŕ travers l’action
de EGu, le dieu de fer et des armes. L’exaltation de la virilité de Legba,
gardien et fécondateur des foyers, s’amplifie par la valorisation de
l’orient mâle, pur et riche, par rapport ŕ l’occident représenté comme
une femelle incomplčte initialement mais devenue féconde. La labilité
des tempéraments divins peut paraître justifier l’inconstance des idées
et options humaines.

Second mythe

Au tout premier temps, Mawu Kokodabi (le Tout puissant – Dieu –


GADLU) vivait en solitaire d’une existence monotone. L’idée lui vint de
créer d’abord des esprits serviteurs réputés eux aussi pour leur force,
puis les hommes pour l’adorer et reconnaître sa puissance. Ainsi sa vie
aurait davantage de sens.

La vie battait son plein dans le monde peuplé du grand Fetome


(l’univers). Tout le monde était heureux. Mais un jour que Mawu était en
sommeil (endormi), trois esprits serviteurs complotèrent pour le tuer et
devenir maîtres de la vie. Pris de remords et conseillé en rêve, le plus
petit d’entre eux alla trouver Mawu pour lui annoncer leur sombre
dessein. Arrivé à la grande porte, il vit Dieu qui, lui aussi averti en rêve
attendait la venue des trois serviteurs. Dieu les fit amener de force à
ses pieds et les écouta. Ils eurent le courage d’avouer leur conspiration,
si bien que Dieu réduisit la punition qu’il leur avait initialement réservée.
Ces trois serviteurs devraient mourir dans le Fetome (l’univers) et
renaître en vue d’être envoyés sur terre où les hommes les
attendraient, mais après leur renaissance, ils devraient subir une
purification de six jours leur permettant de comprendre le langage des
hommes qu’ils seraient appelés à diriger et à sauver du mal.

Si les hommes avaient eux aussi été renvoyés de Fetome vers la terre,
c’est parce qu’ils avaient promis d’adorer les trois esprits, à condition
que ceux-ci réussissent à éliminer Mawu qui, disaient-ils, les avaient
créés faibles et imparfaits.

Lors de la seconde création, Vodu Sakpata, déesse de la terre, fut


première à renaître et devint la doyenne du trio. Après elle, vint Vodu
Hevieso, dieu du ciel. Le dernier né fut Afa anagonu à qui fut attribuée
l’atmosphère (Ahlime) entre le ciel et la terre. A leur grande surprise, ils
s’aperçurent lors de leur renaissance qu’ils n’étaient plus esprits mais
des Vodu, petits dieux méchants. Mawu leur avait attribué à chacun un
domaine et un rôle. Tout en leur rappelant qu’ils étaient tenus de passer
les six jours d’initiation auprès de lui avant d’entrer chez les hommes, il
leur précisa qu’il y aurait dans le royaume des hommes, des trônes
d’importance décroissante selon l’ordre d’arrivée.
Chacun des trois dieux ainsi recréés n’avait qu’une seule idée arrêtée :
tout faire pour arriver le premier sur la terre et occuper le grand trône.
C’est pourquoi, au lieu des six jours de purification prévus, Hevieso n’en
fit que quatre et partit le cinquième pour occuper le grand trône.
Constatant l’absence de Hevieso, Sakpata voulut occuper au moins la
seconde place et partit au début du sixième jour. Afa Anagonou fut le
seul à assister à la séance de clôture de cette période d’initiation et de
purification. Aussi, Mawu louant son bon comportement lui fit un don
précieux : celui de comprendre le langage des dieux et celui des
hommes. Le septième jour comme prévu il se rendit sur terre.

Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’au lieu des trois trônes il n’en
trouva qu’un seul à propos duquel Hevieso et Sakpata s’épuisaient en
querelles. Puisque les raisons qu’avançaient Hevieso, le dieu mâle,
détenteur d’un pouvoir de commandement, n’arrivaient pas à
convaincre la déesse Sakpata, arguant de son droit d’aînesse, toute
tentative de trouver une issue était impossible. Pour Afa, il n’était pas
question de se lancer dans des discussions sans promesse de la part
des autres vodu, d’autant qu’il leur savait fermée la porte de
Fetome(l’univers) en raison de leur désobéissance, et que Mawu ne
leur dirait donc pas à qui devait revenir l’unique trône.

A bout de forces, les deux premiers arrivants ne savaient comment


s’adresser aux hommes pour leur signaler leur faim et leur soif.
Reconnaissant leur erreur, ils comprirent la nécessité de l’initiation et se
trouvèrent obligés de demander l’aide d’Afa qui seul pouvait traduire
aux hommes le message de l’arrivée des vodu et leur réclamer les
nourritures sacrificielles qui les sauveraient du mal. Poussés par la faim
et la soif, Hevieso et Sakpata durent accepter la condition posée par
Afa : que celui-ci monte sur le trône pour présider ce triumvirat divin sur
la terre. Lorsque Afa monta sur le trône avec un esprit d’humilité et de
roi-serviteur, se dessina le premier arc en ciel, message des dieux aux
hommes. Ceux-ci ne tardant pas à s’interroger sur le sens de ce signe,
allèrent consulter l’oracle qui leur révéla la portée du message : l’arrivée
du dieu-roi parmi eux et le début d’une ère nouvelle. Ils immolèrent
donc des animaux en guise de présents accompagnés de boissons, en
chantant et en dansant autour de la demeure des dieux. Ce jour-là, les
trois dieux prirent ensemble leur premier repas dans la grande
communauté des hommes.

Mais ne pouvant supporter plus longtemps cette vie en commun qui


compromettait son prestige masculin, Hevieso engagea une lutte
ouverte contre Sakpata pour venger le fait qu’elle l’avait empêché de
monter sur le trône. Il voulait par là se classer en second après Afa, ce
que la déesse ne pouvait tolérer puisqu’elle affirmait que si aujourd’hui
les hommes ont un corps couvrant leurs os, c’est grâce à elle qui le leur
avait modelé avec une partie d’elle-même qui est la terre, sur ordre du
tout-puissant Mawu.

Ce malentendu oppose encore Sakpata à Hevieso et s’accompagne de


rixes. Finalement Hevieso se retira au ciel à la recherche d’un point
stratégique pouvant lui permettre d’attaquer avec ce grand fusil qu’est
l’éclair. Sakpata resta sur terre auprès des hommes qu’elle avait
modelés avec sa chair, mais elle manifeste son humeur par des
épidémies de variole.

En présentant la création des ętres par un dieu tout-puissant mais


devenu lointain et solitaire, ainsi que les péripéties de la genčse, ce
mythe d’origine  fournit les justifications ŕ l’ordre des pouvoirs, ŕ l’ordre
moral et ŕ l’ordre cultuel

Dans l’ordre des puissances, la primauté est donnée aux esprits sur les
hommes et au manipulateur du verbe sur les manipulateurs de la force.
L’indivision du pouvoir représenté par l’unique Mawu et l’unique trône
chez les hommes n’exclut pas une trimorphie :

1) Le pouvoir de la force mâle et violente est celui d’Hevieso qui tue


par la foudre,

2) Sakpata représente le pouvoir génésique de la terre féconde et de


la féminité, mais aussi le droit d’ainesse afférent à la priorité
d’apparition de la vie. L’homme vit en dépendance de la terre créée la
première. C’est grâce aux fruits nourrissants de la terre que sa chair
prend forme ;

3)          Le pouvoir du verbe se lit dans l’importance d’Afa Anagonou


(d’origine nago) en tant qu’oracle révélateur des désirs des divinités,
interprète des songes, détenteur du savoir ésotérique transmis dans
les initiations, messager-serviteur des autres dieux.

Quant ŕ l’ordre moral, il est suggéré par les conséquences de la


rébellion des esprits orgueilleux, avides de pouvoirs, et des hommes
insatisfaits de leurs incomplétudes.

Le mythe justifie enfin l’ordre religieux parce qu’il explique l’acte


fondateur du culte en situant les vodu dans leur rôle d’intermédiaires
entre Mawu et les hommes, parce qu’il légitime les rites sacrificiels par
la nécessité de faire vivre les dieux qui font vivre les hommes, tout en
évoquant quelques éléments de la symbolique cultuelle : le chiffre trois
(vodu et trônes), l’arc en ciel (Dan) unissant la terre et le ciel. Enfin et
surtout se trouve sacralisée la pratique de l’initiation comportant mort et
renaissance avec apprentissage d’un langage de communication entre
le visible et l’invisible.
2) Le Culte Vaudou

En termes de statistique, le christianisme (catholiques, protestants sans


parler des nombreuses églises évangéliques, célestes) représente 70%
et l’islam 30%, des chiffres qui ne signifient pas grand-chose dans la
mesure où l’on peut très bien être à la fois chrétien ou musulman et
pratiquer effectivement le culte de ses ancêtres « le Vaudou ».

Le vaudou est un culte religieux ancien et une tradition philosophique


originaire de la « côte des Esclaves » d’Afrique occidentale.

Avec la traite des esclaves, au 17eme siècle ce culte s’est propagé


jusqu’aux Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud où il s’est
mêlé au catholicisme et à d’autres traditions religieuses.

Aujourd’hui, il est encore pratiqué d’abord en Afrique parmi les Fon au


Bénin, les Yoruba au Nigéria et les Ewe au Togo dans le golfe du Bénin.

La cosmogonie vaudou est organisée autour d’esprits et de figures


d’essence divine selon une hiérarchie allant des divinités majeures qui
régissent la société et les forces de la nature, aux esprits des ruisseaux,
des arbres et des rochers.

Les cérémonies se déroulent dans des couvents ou dans des temples


avec un rituel spécifique à chaque divinité. Par exemple : les Mami
water (la déesse de la mer), les Egu (dieu du fer qui porte une épée
comme attribut et symbolise la guerre, le travail) ou encore Hevieso,
famille d’esprit représentant le tonnerre, les zangbéto symbolisent les
gardiens ou policiers de la nuit.

Les adeptes exécutent des danses au rythme des tambours qui


débouchent sur des transes. Des sacrifices d’animaux (bœufs,
moutons, coq ou poules, …) sont offerts au vodun pour s’en concilier
les faveurs. Des prêtres (Voduno ou hunon), se chargent de
l’interprétation des messages des adeptes en transe.

Chaque ethnie, village, famille honore son propre Vodun.

Le « Fa » prédit et révèle aux individus le Vodun qu’ils doivent honorer


ainsi que les rites appropriés pour obtenir ses faveurs ou apaiser ses
colères.

Les cérémonies d’initiation au vaudou se décomposent comme suit :

- L’isolement du postulant

- Sa réception
- Sa formation au couvent

- Sa sortie

Isolement

Le jour fixé pour l’entrée au couvent, le postulant quitte à la tombée de


la nuit sa maison en courant, sans regarder en arrière et sans répondre
à aucune salutation. Il entre en trombe au couvent et y tombe face
contre terre.

Quelques minutes après, on l’arrose de l’eau du vaudou et on lui


montre un réduit séparé du dortoir des novices ; il y dormira jusqu’au
jour de sa réception.

Réception

Les cérémonies de réception ont lieu le 7ème jour de l’entrée du


postulant au couvent. Ce jour, il est conduit devant l’entrée du
sanctuaire où se trouvent les symboles du vaudou ; on compte jusqu’à
7 avant de lui en faire franchir le seuil. Il s’y lave entièrement et subit
une tonsure complète de la tête. Il reçoit ensuite un pagne souillé
d’huile rouge puis un cordon blanc de coton qu’il porte en collier,
symbolise le lien qui l’attache désormais au vaudou. Avant de remettre
ces différents objets, l’officiant compte jusqu’à 7 comme
précédemment. Pour marquer la métamorphose du néophyte
désormais intégré au monde des novices, on lui donnera un nouveau
nom qu’il portera toute sa vie et ceux qui ignorent ce nom l’appelleront
vaudou.

Formation au couvent

Les novices demeurent reclus à l’intérieur du couvent 4 à 7mois,


période au cours de laquelle ils font l’apprentissage d’une vie nouvelle
en se consacrant à des exercices de piété, à l’inculcation d’un code
moral et culturel fait de discrétion, serviabilité, honnêteté, politesse, à
l’exécution de chants et danses sous la direction d’un instructeur, à
l’étude de la langue vaudou.

Les novices procèdent aussi sous la direction d’anciens initiés à la


fabrication de nattes, de cordes, de paniers, de corbeilles, de chapeaux
de paille, etc…

Ces objets fabriqués seront vendus au marché et les fonds collectés


forment un bien commun qui servira à couvrir les dépenses
qu’impliquent les sacrifices et les fêtes rituelles.
Sortie

La sortie du couvent donne lieu à des cérémonies à l’intérieur comme à


l’extérieur : l’énumération des interdits par exemple. Cette cérémonie
qui se déroule à l’intérieur du couvent consiste, pour chaque interdit
formulé, à déposer un brin de paille sèche dans un pot d’eau. On bande
les yeux des novices et on leur fait boire de cette eau, tandis que les
anciens initiés crient : « Malheur à toi, si tu transgresses l’interdit. »

Les bandeaux sont enlevés et la cérémonie se poursuit par la


présentation des symboles du vaudou à chaque novice :

1) L’officiant montre une paire de tenailles, en pinçant la langue du


novice et dit : « si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche t’arracheras la
langue » ;

2) Il prend une hachette, la promène au-dessus de la tête du novice et


dit : « si tu racontes ce que tu as vu ici, le fétiche te fendra la tête » ;

3) Il saisit un morceau de fer tordu comme un serpent et symbolisant


la foudre. L’agite sous les yeux de chaque novice et dit : « si dévoiles
ce que tu as vu ici. Le tonnerre te foudroiera » ;

4) Il prend 7 bouts de bois les montre et dit : « si tu révèles ce que tu


as vu ici, le fétiche te tuera en frappant ton dos de ces morceaux de
bois » ;

5) Si tu dis que le fétiche n’est que tenaille, hachette, fer tordu et


bouts de bois et qu’il n’a aucune puissance, « il te tuera ».

Après ces ultimes recommandations tous les novices s’agenouillent


frappant des mains pour remercier leurs instructeurs et se déchargent
de leur terreur et de leurs peines précédentes par des bruyants éclats
de rire.

Les cérémonies à l’extérieur du couvent sont la plupart du temps,


l’exécution des danses apprises.

Initiation au FA

Le FA est un art divinatoire qui traduit aux hommes le passé, le présent


et le futur (la géomancie).

Pour être admis à l’initiation du FA qui est conférée dans le bois sacré
FA-ZU, un devin ou Bokono d’Abomey (prêtre) est interrogé sur l’âge
requis. Il répond en ces termes : « il faut, pour se rendre dans la forêt
sacrée, n’être ni trop jeune ni trop vieux. A quoi bon aller au FA-ZU se
faire révéler le secret de la vie si l’on est déjà près de la mort ? Ceux
qui y vont sont les hommes jeunes à l’aube de leur vie, ceux qui ont
atteint ou dépassé la puberté, et peuvent tenir dans leur main les 18
noix de FA sans les laisser échapper ».

Lorsque le postulant a réuni les objets prescrits : (animaux, volailles,


couteau, houe, tissu, boissons,… etc), il se rend chez le Bokono
(prêtre) où il les dépose.

Des prières sont dites pour tous ceux qui doivent participer à la
cérémonie. On donne ensuite au néophyte de l’eau à boire. Le départ
pour le bois sacré a lieu le même soir. Il faut préciser que lorsque la
déforestation oblige le Bokono à organiser la cérémonie dans sa propre
maison, le couteau demandé au candidat permet de simuler la
pénétration dans une forêt dense où l’on doit se frayer un chemin au
coupe-coupe.

En cours de route, le candidat n’a pour tout vêtement qu’un pagne


usagé, noué autour des reins, reçoit d’un assistant du Bokono un
certain nombre de bourrades. A l’un des bouts de son pagne, est nouée
une modique somme d’argent censée représenter toute sa fortune. Le
candidat insiste ainsi sur sa pauvreté au moment où il n’est pas encore
éclairé par « FA ».

A l’approche de la forêt, on l’interpelle :

- « Où vas-tu ? »

- « Je vais connaître ma vie, je veux voir mon signe de FA est sa


réponse. »

- « On entre pas ici dans la forêt de FA. Donne de l’argent avant


d’entrer », poursuit celui qui l’a interpellé. Le candidat donne quelques
sous et poursuit son chemin.

Un deuxième assistant de Bokono l’arrête quelques minutes plus tard


dans les mêmes conditions que le premier.

En fin de trajet, un troisième assistant lui pose les questions suivantes :

- As-tu fait tout ce que tu devais faire avant de venir ici ?

- As-tu été au marché pour offrir de bonnes choses à ton Bokono ?

- As-tu labouré son champ ?

- As-tu fabriqué ou porté son hamac ?

- Lui as-tu offert un mouton à cornes ?


- Lui as-tu offert une mouche à cornes ?

- Lui as-tu offert un cheval à cornes ?

-  

Le candidat répond par l’affirmative à toutes les questions dont les


dernières évoquent l’effort surnaturel qu’il doit accomplir pour
transformer sa vie.

Les interpellations sur le chemin du bois sacré symbolisent les


difficultés de l’existence et la nécessité d’acquérir et de dépenser des
richesses avant de s’élever socialement.

Le candidat entre dans l’enceinte sacrée, un panier contenant les


volailles demandées par le devin, sur la tête. Une fois le panier retiré,
on lui bande les yeux.

Des sacrifices sont effectués et on allume un feu dont la fumée,


s’élevant vers le ciel, est censé porter les paroles, les pensées, les
vœux des humains vers Mawu (Dieu) car la révélation des choses
cachées relève de lui seul.

Quelques instants plus tard. Le bandeau lui est enlevé ; il découvre un


petit tableau sur lequel figurent les indices des seize signes majeurs de
FA. Le Bokono les énumère dans l’ordre, où ils se trouvent :

GBE-MEJI

Puis il continue en ces termes : voir ce tableau c’est voir FA en pleine


lumière. Seuls les initiés peuvent le contempler et accéder à la
connaissance des mystères qu’il renferme. Il est demandé au candidat
d’élever un petit monticule de terre et de s’y installer. Le Bokono dépose
dans la concavité de fer de houe les noix de FA (noix de palme) qu’il a
apportées et les verse de là entre les mains du candidat. La houe est
l’instrument avec lequel on creuse les tombes et qui ouvre aux morts le
domaine de l’au-delà ; l’initiateur par son geste, réconcilie le candidat
avec la houe, c’est-à-dire avec la mort et l’inconnaissable. Les noix de
FA représentant la vie, la mort, par l’intermédiaire de l’initiateur et par la
grâce de FA se transforme en vie.

La houe, instrument de travail, est aussi un symbole de richesse.

Au milieu des chants de l’assistance, le candidat sur l’invitation de


l’initiateur porte les noix à son front et à son cœur, les élève vers son
maître et vers les quatre points cardinaux puis les repose dans le fer de
houe. Ces gestes sont répétés trois fois. Lorsque les noix sont versées
pour la troisième fois dans les mains du candidat, on lui apprend
comment les manipuler pour obtenir, découvrir son signe de FA.

Quand le signe de FA est trouvé, les sacrifices exigés sur place sont
immédiatement effectués et l’assistance quitte la forêt ou FA-ZU.

Le lendemain, l’initié, le corps marqué de taches blanches, noires et


rouges se rend en brousse avec son maître, un assistant et le tableau
où les signes majeurs de FA sont inscrits. Un trou est creusé ; le
tableau y est déposé et l’initié s’y installe. L’assistant lui rase la tête, lui
coupe les ongles, lui lave le corps à l’éponge et au savon puis lance
dans le trou le pagne usagé qu’avait porté l’initié ; le trou est fermé.

Habillé de blanc, l’initié revient à la maison de son maître où il se passe


le haut de la tête à la craie blanche et fixe sur son front une parure faite
avec du fil de couleurs blanches et noires et des plumes de perroquets.

Trois jours plus tard a lieu la recherche du signe de FA complémentaire


(Agbassa) ; il correspond en astrologie au signe ascendant.

Les cérémonies se terminent par l’interprétation des deux signes


trouvés.

Cette initiation n’est que la première étape d’un long parcours. L’initié
pourra accéder par la suite, à des degrés plus élevés s’il en est jugé
digne et s’il dispose des moyens financiers nécessaires.

Le systčme de divination fa a été ajouté en 2005 par l’UNESCO ŕ la liste


représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

(Extrait de la rencontre humaniste et fraternelle africaine et malgache


« Refrahm » en février 1999 à Lomé-Togo)

3) Le culte des Ancętres

La croyance de base en Afrique noire est l’Animisme qui reconnaît


l’existence d’une force vitale dans les êtres naturels, que ce soit
l’homme, l’animal, un arbre ou une rivière.

Le poète sénégalais Birago Diop nous parle de

(1)       La présence des défunts

« Ceux qui sont morts ne sont jamais partis;

Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire,

Ils sont dans l’ombre qui s’épaissit…

Les morts ne sont pas morts;  


Ils sont dans l’ombre qui frémit;

Ils sont dans le bois qui gémit;

Ils sont dans l’eau qui coule;

Ils sont dans l’eau qui dort;

Ils sont dans la case; ils sont dans la foule…

Les morts ne sont pas morts… »[1][1]

Selon lui, pour la majorité des africains, la mort ne semble pas


constituer « la négation de la vie, mais plutôt une mutation ».[2][2] Les
morts ne sont pas vivants, certes, mais ils continuent d’exister sous
forme de forces spirituelles et sont en interaction avec les vivants. En
Afrique, « nous sommes dans des sociétés qui ne considèrent pas qu’il
y a une frontière entre le monde visible et le monde invisible qui, l’un
comme l’autre, participent du monde réel ».[3][3] Le monde des défunts,
des dieux, des esprits et des génies – l’au-delà – est le corollaire du
monde des vivants – l’ici-bas – deux mondes distincts, mais tous deux
concrets.

On s’adresse aussi aux ancêtres qui « voient dans l’obscurité » par


l’intermédiaire d’un géomancien pour connaître le passé et l’avenir,
savoir ce qui peut arriver de la part d’ennemis vivants ou morts,
demander la cause d’un fléau actuel, déceler le sorcier qui provoque la
mort d’une personne de la famille. S’il apparaît qu’un malade a offensé
les ancêtres, le Bokono (prêtre) impose des sacrifices d’expiation.
Porte-parole de l’au-delà, Fa (fétiche), aux décisions incontestables, est
bien le plus fréquent transmetteur de la volonté des ancêtres et des
vodu aux vivants.

Quelques anecdotes au sujet de cette présence des morts :

- Pour ne pas gęner les morts pendant la nuit, on s’abstient de


siffler, de balayer la maison, de piler dans un mortier. Si on doit jeter de
l’eau sale ou de l’eau chaude, on les avertit d’abord en disant  :
« Agoo»  (attention, excusez) pour qu’ils s’écartent.

- De jour, il n’est pas normal de manger de la nourriture cuite  sans


en avoir déposé par terre quelques miettes dont on pense que les morts
en consomment la substance, ni de boire, męme de l’eau, sans en
verser quelques gouttes ŕ leur intention.

-  Le contenu d’un verre qui se renverse par terre signifie que les
ancętres ont soif, et l’ont pris de force.
- …

4) Le rite funéraire :

Les rites funéraires seraient destinés à assurer le passage et


l’intégration d’un mort dans la communauté de l’au-delà.

Du 4čme au 9čme jour après un décès selon les clans une libation qui
consiste à verser de l’eau par terre et souvent précède d’une journée
les funérailles proprement dites. Elle est faite au nom de la famille
rassemblée devant la porte d’entrée du domicile du défunt, pour que
son âme, quittant la terre, puisse entreprendre en paix le voyage vers
l’au-delà. On pense en effet que le mort doit traverser le fleuve et verser
un péage au piroguier (à cet effet de l’argent est déposé dans sa
tombe), pour se rendre au séjour des ancêtres.

Le fait d’offrir des libations vise à faciliter la mutation du défunt, et


exprime le souhait d’un séjour heureux. Pour la cérémonie, sont
nécessaires les ingrédients suivants : farine de maïs délayée dans de
l’eau, vin de palme, bière de maïs, aujourd’hui on requiert les boissons
sucrées et alcoolisées (limonade, bière, rhum, schnaps et du whisky par
exemple)

Une part destinée aux ancêtres est versée sur le sol au cours de
l’invocation suivante et le reste bu par les personnes présentes.

Cette prière est prononcée par le responsable de la famille : « Ancêtres,


je vous appelle (3 fois). Je vous demande de venir vers nous et de
prêter l’oreille au message que la communauté m’a chargé de vous
transmettre ». L’officiant cite alors tous les ancêtres illustres de la
famille. La litanie étant longue, il est aidé dans l’établissement de la liste
par ceux qui sont autour de lui. Il poursuit : « Togbui Y (c’est le plus
ancien dans la lignée), venez recevoir ce message pour tous les frères
et sœurs qui sont avec vous. Votre fils A, après plusieurs semaines de
maladie vient de nous quitter pour vous rejoindre. Sa mort nous a
beaucoup peinés, mais comme nous savons qu’il sera avec vous dans
notre demeure commune, nous sommes moins inquiets pour lui. Nous
vous demandons de l’accueillir fraternellement parmi vous. Les
boissons que nous vous offrons ce matin sont destinées à vous
rappeler tous vos devoirs envers le défunt et envers nous qui
continuons de garder tout ce qui vous était cher dans cette vie. »

Remarque  : Un défunt non satisfait de son inhumation ou de


l’organisation de ses funérailles pourrait revenir hanter les lieux qu’il
connaît et tourmenter sa famille jusqu’ŕ ce que des sacrifices réparent
les maladresses commises et assurent son repos dans le pays des
morts synonyme de la demeure des ancętres.
5) Sorcellerie

On ne peut pas parler de Vodou sans parler de sorcellerie. Mais ne


confondons pas sorcier et magicien.

Le magicien est souvent un guérisseur, il emploie en même temps les


plantes curatives et les formules magiques ; sa thérapie est efficace car
la pharmacopée africaine est riche en produits actifs. Lorsque les
drogues ne font pas d’effet, les procédés magiques prennent le relais,
et souvent avec succès, car le malade guérit quand il croit qu’il va
guérir : le pouvoir du guérisseur réside dans la confiance du patient en
son pouvoir. (On pense que ce pouvoir surnaturel du guérisseur lui vient
des ancętres, et que le męme homme est ŕ la fois médecin et
magicien).

La Sorcellerie n’est pas une technique comme la magie, c’est un état :


le Sorcier est un monstre psychique, conscient ou non de son pouvoir
surnaturel et maléfique ; sa nature secrète agit en son insu, parfois
contre sa volonté. Le sorcier inconscient de son état comme le docteur
Jekyll, ne l’apprend que par les accusations publiques ; n’importe qui
peut être accusé de sorcellerie et celui qui est l’objet d’une telle
dénonciation, ne met pas en doute l’existence de la sorcellerie en
laquelle il croit, il est seulement atterré en apprenant son malheur.
Puisque le sorcier fait le mal à l’insu de son moi conscient, il ne lui vient
pas à l’idée de se tenir pour innocent ou de nier.

Il existe plusieurs sortes de sorciers ; le plus fréquent est le « mangeur


d’âme » ; ce sorcier est affligé d’un double doué de pouvoirs
surnaturels. Ce double peut quitter le corps pendant la nuit, parfois le
jour, et commettre des crimes dans le monde invisible, s’emparer du
double des autres hommes, les « tuer », les manger, leur voler leur
force vitale, etc. il peut aussi « manger » la substance interne des
semences ou des récoltes sans que leur aspect extérieur ne soit
modifié. Il agit presque toujours au sein de sa famille et fait périr ses
proches. Cette idée horrible n’est-elle pas justifiée par la haine de
famille d’autant plus violente que l’individu qui en est la victime, ou
l’agent, est plus traumatisé par ce renversement des valeurs sociales ?

Conclusion

Les récits de la cosmogonie africaine, ont eu de nombreuses influences


notamment au niveau de l’esclavage et de la colonisation. Le
christianisme a été importé et imposé par les maîtres et les
colonisateurs aux africains.

La place de la cosmogonie dans la conscience africaine et le rôle


(social, culturel, d’éthique,…) qu’elle joue dans la vie de tous les jours
sont importants.

Les religions coutumières font partie du patrimoine culturel national et


organisent en conséquence des festivals régionaux dont le plus célèbre
est celui qui depuis février 1993 fait de Ouidah (Bénin) la capitale du
Vaudou.

Chaque année une rencontre mondiale (Brésiliens, Haïtiens, Antillais,


….) est organisée pour les vaudouistes du monde afin qu’ils puissent se
ressourcer dans leur bastion.

Nous pouvons voir à travers la cosmogonie africaine, l’expérience du


sacré, tel que l’affirme Emile DURKHEIM en disant que tout est
religieux, c’est-à-dire que toute société repose sur des croyances et des
représentations collectives.

La notion judéo-chrétienne de péché n’existe pas, mieux vaudrait parler


de transgression d’interdits. La maladie, la sécheresse, la faim sont
toujours ressenties dans l’esprit des animistes comme les
conséquences d’une faute grave commises à l’égard des ancêtres.

Le champ du vodou reste encore aujourd’hui très vaste, ésotérique et


complexe. Et le mystère est bien entretenu au sein des couvents et
forêts sacrées où l’héritage est légué au fil des générations à travers
une tradition orale.

A la rédaction de ce morceau d’architecture, j’ai été frappé par de


nombreux chiffres, références….présents dans beaucoup de sociétés
initiatiques dont la nôtre :

ü L’isolement du postulant et les épreuves qu’il doit subir

ü Les purifications par les éléments, et en premier lieu par la terre en


période d’isolement, ce qui nous fait penser à notre cabinet de réflexion

ü Les yeux bandés lors des épreuves et le bandeau qui est retiré afin
de permettre la présentation de symboles au novice

ü Les cérémonies de réception intégrant le récipiendaire au sein du


groupe

ü Les voyages

ü Le pagne au lieu du tablier et le cordon blanc de coton autour du cou


qui symbolisent le lien avec les autres membres du groupe

ü L’interdiction de révéler aux profanes ce que le récipiendaire a vécu

ü Les chiffres 3 et 7 omniprésents


ü Les cycles de vie – mort – renaissance spirituelles

ü Les 3 adeptes qui trahissent leur maitre et conspirent contre lui

ü Le monticule de terre faisant penser à notre tertre

ü ….

Et pour nos FF ayant reçu des degrés supérieurs sur lesquels je ne


m’étendrai pas : un nouveau nom qui est donné, l’importance de la
houe, du front et du cœur, …….

Enfin, personnellement, n’étant pas pratiquant, je respecte le culte du


vaudou car il fait partie de ma culture.

Il faut dire que d’après la tradition, rendre visite à un membre de sa


famille (tante, oncle, grand oncle etc…) dans un village amène à
participer à une cérémonie d’accueil, de respecter les consignes, les
tabous par exemple se déchausser avant de rentrer dans la maison,
boire de l’eau offerte dans une calebasse, et verser quelques gouttes
par terre, et à écouter, ce qu’on appelle la bénédiction des ancêtres.

Bref ces cultes animistes font partie de toute l’enfance d’un petit enfant
d’Afrique de l’Ouest, et intégré dans l’inconscient collectif…. À tel point
que vous ne devrez pas être étonnés, si un jour en salle humide un
verre est renversé, m’entendre dire : « Les ancêtres ont soif » !

J’ai dit

Bibliographie

- 1er mythe est un extrait de Garnier et Fralon dans « le fétichisme


en Afrique noire et très influencé par la tradition Fon, a cours chez les
Gen » et a été puisé, semble-t-il, dans un texte rédigé en 1934 par Fio
Agbano II, Roi de Glidji.

- 2čme mythe est chanté lors des initiations à Afa, et explique les
relations respectives entre Mawu, Hevieso, Sakpata et Afa. Informateur
(Agbé Kékéli Dovi)

- « Animismes » (Les Religions Païennes de l’Afrique de l’Ouest)


– J.C. FROELICH – « Ed. De L’Orante, Paris VIIe »

- Rites et Secrets du Vaudou – Amar HAMDANI – « Ed. Magellan


1994» collection Frontières de l’étrange

- Anthropologie Religieuse de EWE du Togo – Claude Rivière –


professeur à la Sorbonne « Les nouvelles éditions africaine » 1968
- Extrait de la rencontre maçonnique africaine (REFRAHM) au
Togo – Février 2005

[1][1] Birago DIOP, « Sarzan » dans Les Contes d’Amadou Koumba,


Paris: Présence africaine, 1961, 191 p., p. 180.

[2][2] Louis-Vincent THOMAS, Cinq essais sur la mort africaine, Dakar:


Université de Dakar, 1968, 501 p., pp. 216-217.

[3][3] Etienne LE ROY, Le jeu des lois, Paris: LGDJ, coll. Droit et
société, 1999, 415 p., p. 241.

Source : http://sog1.free.fr/index.htm Bibliothèque du Suprême Conseil


REAA du GODF

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