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Plomberie et raccordement aux appareils - Conception,

mise en oeuvre et entretien des réseaux - En application des


DTU 60.1, 60.11, 65.10 et du e-Cahiers du CSTB 2808-V2
(Guide pratique, CSTB Centre Scientifique et Technique du
Bâtiment, mai 2012)

Ce document est à usage exclusif et non collectif

Société : CMT
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Christophe LAURENT - c.laurent@cmtfrance.eu

GUIDE PRATIQUE

Plomberie et
raccordements
aux appareils
> Conception, mise en œuvre et entretien des réseaux

En application des DTU 60.1, 60.11


et du e-Cahiers du CSTB 2808_V2
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Plomberie et
raccordements aux appareils
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Christophe LAURENT - c.laurent@cmtfrance.eu

Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et


Technique du Bâtiment exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise, l’évaluation et la
diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de développement durable
dans le monde de la construction. Son champ de compétences couvre les produits de construc-
tion, les bâtiments et leur intégration dans les quartiers et les villes.
Avec ses 909 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux, européens et
internationaux, le CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes de la construction
pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.

Le présent guide est destiné à commenter et à expliquer certaines règles de construction


et les documents techniques de mise en œuvre. Il ne se substitue en aucun cas aux textes
de référence, qu’ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés…),
normatifs (normes, DTU ou règles de calcul)
ou codificatifs (Avis Techniques, « CPT »…) qui doivent être consultés.

Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes


ou indirectes de toute nature qui pourraient résulter de toute interprétation erronée
du contenu du présent guide.

Ce guide a été réalisé d’après les documents de référence déjà publiés à la date du 15 avril 2013.

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage,
faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées
à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de
l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - article L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal article 425).
© CSTB mai 2012 - avril 2013 ISBN 978-2-86891-466-8
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GUIDE PRATIQUE

Plomberie et
raccordements
aux appareils
Conception, mise en œuvre et
entretien des réseaux
En application des DTU 60.1, 60.11 et du e-Cahiers du CSTB 2808_V2

Michel CHOUBRY
Jean-Pierre ROBERJOT
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Christophe LAURENT - c.laurent@cmtfrance.eu

Couverture : Thierry BEL

Illustrations : Thierry BEL

Remerciements
Nous remercions Cochebat (Syndicat national des fabricants de
composants et de systèmes intégrés de chauffage, rafraîchissement
et sanitaires) pour sa précieuse collaboration, ainsi que
Dominique POTIER (CSTB) et Thibaud ROUSSELLE (CSTB).
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SOMM AIR E
7 Domaine d’application du guide
7 1. Présentation du guide
8 2. Terminologie
13 Cadre réglementaire et normatif
13 1. Réglementation incendie
13 2. Sécurité
15 3. Protection contre les brûlures
17 Choix du type de réseau
17 1. Modes de pose
18 2. Utilisation de fourreau
19 Conception des réseaux
19 1. Réseau pieuvre
20 2. Réseau avec piquage ou en cascade
21 3. Dimensionnement 
23 4. Homogénéité
23 5. Protection contre le gel
25 6. Dilatation des tubes
27 Choix des canalisations et des raccordements
27 1. Canalisations métalliques
33 2. Canalisations en matériaux de synthèse
41 Collecteurs
41 1. Collecteur laiton
42 2. Collecteur en matériaux de synthèse
42 3. Emplacement des collecteurs-distributeurs
45 Canalisations métalliques
45 1. Prescriptions communes
47 2. Canalisations en acier galvanisé
47 3. Canalisations en cuivre
57 4. Mode de raccordement des canalisations en acier inoxydable
59 Canalisations en matériaux de synthèse
59 1. Mode de pose
60 2. Tube nu
63 3. Tube sous fourreau
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67 Canalisations incorporées
67 1. Canalisations incorporées dans les planchers
70 2. Canalisations incorporées dans les parois verticales
75 Supportages et compensation des dilatations
76 1. Types de support
79 2. Points fixes
81 Raccordement aux appareils
81 1. Sortie de cloison
89 2. Sortie de dalle ou de chape
91 3. Exemples de réalisations
97 Mise en service
97 1. Rinçage
97 2. Essais d‘étanchéité
98 3. Désinfection avant mise en service
99 Abréviations
101 Réglementation, normes et autres documents de référence
101 1. Réglementation
102 2. DTU - normes de mise en œuvre
6 103 3. Cahier de Prescriptions Techniques communes (CPT)
104 4. Normes
105 5. Autres documents de référence
107 Glossaire
109 Index
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CHAPITRE 1
Domaine d’application
du guide
1. Présentation du guide
L’eau étant « source de vie », il importe lors de la réalisation d’une installation
sanitaire de prévoir et de penser celle-ci. En effet, selon le type de bâtiment, le type
de canalisations et la conception envisagée, le mode de pose sera différent et aura
des influences non négligeables sur les coûts.
Toute installation sanitaire se doit de véhiculer d’un point « A » à un point « B » une
eau dite sanitaire (qui doit le rester).
Un certain nombre de précautions, détaillées au travers de ce guide, permettront de
réaliser, dans la plus grande sécurité, une installation sanitaire en toute conformité
avec les normes et règles en vigueur.
Une installation de plomberie sanitaire désigne l’ensemble des dispositifs permettant
de véhiculer de l’eau chaude ou froide sanitaire du point de production au point de
puisage.
Le présent guide a pour buts principaux : 
■ d’aider à la prise de décision lors de la réalisation d’une installation sanitaire ;
■ de permettre d’éviter quelques erreurs de choix ou de conception ;
■ d’apprécier les diverses solutions possibles ;
■ de fournir des solutions adaptées quel que soit le mode constructif ;
■ de prévenir les désordres par des solutions appropriées ;
■ de permettre de faire un choix économique ;
■ d’offrir un maximum de sécurité de mise en œuvre ;
■ de tenir compte des dernières innovations techniques.
Le présent guide traite de l’habitat individuel ou collectif.
Il ne traite pas :
■ des collectivités (écoles, lycées, hôtels, restaurants ou établissements hospitaliers,
etc) ;
■ des complexes (gymnases, piscines, patinoires, etc.) ;
■ du tertiaire (bureaux, usines, entrepôts, etc.).
La thématique de la qualité de l’eau, incluant les procédés de traitement de l’eau,
n’est pas abordée.
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2. Terminologie
2.1 L’installation sanitaire
Une installation de plomberie sanitaire désigne l’ensemble des dispositifs (tubes,
raccords, robinets et vannes), permettant de véhiculer de l’eau chaude ou froide
sanitaire du point de production ou de livraison au point de puisage.

Figure 1 : Schéma d’une installation sanitaire


8

2.2 Eau sanitaire


L’eau est un produit indispensable à la vie. C’est avant tout un produit alimentaire,
et comme pour tous les autres composants de notre alimentation, sa qualité est
un facteur primordial. Entre le lieu de sa fabrication et son point d’utilisation, la
distance est souvent élevée et les risques de dégradation de la qualité sont
nombreux. Ces risques peuvent être de natures très diverses (chimiques, thermiques,
bactériologiques) et peuvent avoir de nombreuses origines (qualité des matériaux,
usages de l’eau, conception des réseaux).
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2.3 Composants
Selon le type de réseau de canalisations choisi, un réseau sanitaire comprendra en
général les éléments suivants (en partant du compteur) :
■ un clapet anti-retour ;
■ un robinet d’arrêt avec vidange en point bas ;
■ des dispositifs anti-retour ;
■ des canalisations d’eau froide ;
■ des canalisations d’eau chaude ;
■ des raccordements ;
■ des robinets d’arrêt ;
■ de la robinetterie et des accessoires sanitaires.
Ventilation des canalisations
d’évacuation des eaux usées

Conduite
principale
Eau Eau
chaude froide

Robinet 
salle de bains
Alimentation
baignoire
Alimentation
WC

Alimentation Robinet
WC sur lavabo
Descente d’eau
pluviale

Évacuation
eaux
usées
Robinet
Branchement
d’arrêt
Évacuation d’abonné
eaux vannes
Vers l’égout

Ballon d’eau chaude Robinet de vidange Dispositif anti-retour

Figure 2 : Le réseau sanitaire d’une maison


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2.4 Bâtiment individuel ou collectif


On entend par bâtiment individuel tout type de construction individuelle à usage
monofamilial qu’elle soit à étage ou non, une maison, par exemple.
Les bâtiments individuels peuvent être indépendants, accolés, voire mitoyens.
On entend par bâtiment collectif tout type de construction à usage collectif de type
immeuble.
Les logements collectifs ou immeubles possèdent :
■ un vide technique ou des caves.
Vide sanitaire contenant des organes d’équipements techniques et destiné à
servir de lieu de travail pour le réglage, l’entretien et la réparation de ces organes,
et dont les hauteurs libres sont supérieures à celles données pour le vide sanitaire
accessible avec une hauteur minimum de 1,30 mètre au droit des canalisations ;
■ une ou des gaines techniques.
Ouvrage vertical permettant la pose, le passage, l’entretien et les réparations de
conduites accessibles et servant à la desserte d’un ou plusieurs logements.
Les gaines techniques doivent avoir une trappe de visite par palier avec une
ouverture minimale de 0,40 m x 0,60 m.

2.5 Neuf, réhabilitation ou rénovation


■ Neuf - réhabilitation
10
Une construction est dite neuve lorsqu’il y a création et donc construction du bâtiment.
On parle de réhabilitation lorsque le bâtiment est existant et que seuls les ouvrages
porteurs ont été conservés.
Dans ces deux cas, le choix de la distribution sanitaire s’en trouve simplifié. Il est en
effet possible de choisir dès le départ le type de distribution sanitaire souhaité offrant
le meilleur rapport efficacité/coût.
La pose pourra s’effectuer cloisons en place ou non.

OBSERVATION
Si les cloisons ne sont pas en place, il est nécessaire de les prévoir par
matérialisation au sol du positionnement des futures cloisons

En règle générale, on choisira l’option distribution centralisée qui sera réalisée en


mode canalisations dissimulées (enrobées, encastrées ou engravées).
Dans les bâtiments collectifs, qu’il s’agisse de construction neuve ou de réhabilitation,
le mode de pose est identique :
■ passage en vide sanitaire ou cave des conduites principales ;
■ pose de colonnes montantes ;
■ alimentation des colonnes montantes ;
■ distributeurs paliers pour alimentation logement ;
■ alimentation compteur individuel ;
■ distribution logement..
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■ Rénovation
On parle de rénovation lorsqu’il s’agit dans un bâtiment existant :
■ soit de mettre en conformité des réseaux sanitaires existants ;
■ soit de réaliser de nouveaux réseaux.
Les conduites principales des logements collectifs sont particulièrement concernées
en rénovation.
On procèdera au démontage puis au remontage des conduites principales et des
colonnes les unes après les autres, afin d’assurer une continuité de service d’eau
sanitaire.
Les opérations se font dans le même ordre que pour le neuf ou la réhabilitation mais
de manière séquentielle.

OBSERVATION
Pour la compréhension de cet ouvrage, les canalisations d’eau froide sanitaire
sont représentées en bleu et les canalisations d’eau chaude sanitaire en
rouge, quel que soit le matériau.


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CHAPITRE 2
Cadre réglementaire
et normatif
1. Réglementation incendie
Selon le type de bâtiment (bâtiments d’habitation, établissements recevant du
public, immeubles de grande hauteur, immeubles de bureaux, installations classées),
la réglementation incendie peut contenir des prescriptions sur les canalisations
(tubes et raccords) et leur mise en œuvre.
En particulier, elle peut exiger que les produits entrent dans une catégorie de
classification vis-à-vis de la réaction au feu. Dans ce cas, il y aura lieu de vérifier la
conformité du classement dans un procès-verbal d’essai de réaction au feu en cours
de validité.

2. Sécurité

2.1 Protection électrique : « Liaison
équipotentielle »
Conformément à la réglementation électrique NF C15-100, les canalisations
métalliques doivent être reliées à la liaison équipotentielle du bâtiment.

2.2 Isolement des réseaux


Une vanne d’arrêt principale sera prévue en aval du compteur (en amont, c’est au
distributeur d’eau qu’elle incombe) avec un robinet de purge permettant de vidanger
complètement le réseau en cas de besoin.
D’une façon générale, on placera une vanne d’arrêt en amont de l’alimentation du
système de chauffage de l’eau chaude, de façon à pouvoir intervenir pour l’entretien
ou le changement de l’appareil et des circuits demandant des coupures d’eau pour le
changement des joints, des robinets ou des systèmes de chasse d’eau.

2.3 Protection contre la pollution par retour d’eau


Des pollutions de l’eau dans les réseaux peuvent se produire pour deux raisons :
■ une chute brutale de la pression dans le réseau principal (éclatement d’une
canalisation, mise en marche intempestive d’un surpresseur, manœuvre d’une
vanne…) entraîne un effet de siphonage de l’eau placée en aval, eau d’une
baignoire par le flexible de douche, produits phytosanitaires ou chimiques par un
tuyau de remplissage d’une tonne, par exemple ;
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■ contrepression provenant d’un réseau d’eau non potable (chauffage) qui pourrait
exercer une pression supérieure à celle du réseau de l’eau sanitaire.

Figure 1 : Schéma de principe du siphonage

14 Article R. 1321-57 du Code de la santé publique :


« Les installations d’eau ne doivent pas être susceptibles, du fait de leur conception
ou de leur réalisation, de permettre, à l’occasion de phénomènes de retour d’eau, la
pollution du réseau public d’eau potable ou du réseau intérieur de caractère privé par
des matières résiduelles ou des eaux nocives ou toutes substances non désirables ».
Les règles de détermination des points à risque et des éléments de protection sont
données dans :
■ le « Guide technique de conception et de mise en œuvre - Partie I : Réseaux d’eau
destinée à la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments » du CSTB ;
■ la norme NF EN 1717 : Protection contre la pollution de l’eau potable dans les
réseaux intérieurs et exigences générales des dispositifs de protection contre la
pollution par retour.
Il existe toute une série d’appareils de protection de niveaux différents, disconnecteurs,
clapet anti-retour, etc. définis dans les règles ci-dessus.
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3. Protection contre les brûlures


La température maximale de distribution de l’eau chaude sanitaire doit être limitée à
50 °C dans les salles de bains et à 60° C dans les autres pièces.
Arrêté du 30 novembre 2005 du ministère de la Santé et de la Solidarité :
« Afin de limiter le risque de brûlure :
■ dans les pièces destinées à la toilette, la température maximale de l’eau chaude
sanitaire est fixée à 50 °C aux points de puisage ;
■ dans les autres pièces, la température de l’eau chaude sanitaire est limitée à 60 °C
aux points de puisage ;
■ dans les cuisines et les buanderies des établissements recevant du public, la
température de l’eau distribuée pourra être portée au maximum à 90 °C en
certains points faisant l’objet d’une signalisation particulière. »
Mais attention, il faut également éviter les températures trop basses qui favorisent les
proliférations bactériennes dans l’eau. L’utilisation des robinets thermostatiques est
donc une solution bien adaptée.



Figure 2 : Température de l’eau chaude sanitaire à 50 °C maxi, dans la salle de bains


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CHAPITRE 3
Choix du type de réseau

1. Modes de pose
1.1 Canalisations apparentes
Ce sont des canalisations non dissimulées.

1.2 Canalisations dissimulées


Canalisations non visibles en raison de la présence d’un écran tel qu’habillage, faux-
plafond, obstacle.



Figure 1 : Canalisations dissimulées en plinthe démontable

1.3 Canalisations enrobées

Figure 2 : Canalisations noyées dans le gros œuvre


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1.4 Canalisations engravées


Canalisations mises en place dans une saignée réalisée après coup dans le gros œuvre,
puis enrobées avec un matériau compatible.

Figure 3 : Emplacement réservé dans le gros œuvre

1.5 Canalisations encastrées


Canalisations mises en place dans un emplacement réservé dans le gros œuvre, puis
enrobées avec un matériau compatible.

18

Figure 4 : Interdiction de réaliser des saignées dans les éléments porteurs

2. Utilisation de fourreau
Les tubes seront encastrés, enrobés ou engravés :
■ soit sous fourreau ;
■ soit directement sauf en cas de réseau bouclé maintenu à plus de 60 °C.
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CHAPITRE 4
Conception des réseaux

1. Réseau pieuvre
Distribution centralisée depuis un collecteur-distributeur où chaque appareil est
alimenté individuellement.
Système le plus couramment utilisé en construction neuve ou en rénovation lourde.



Figure 1 : Exemple de système pieuvre

Avantages
Planification rapide.
Facilité de calcul des pertes de pression et de dimensionnement.
Faibles pertes de pression.
Robinet d’arrêt possible sur chaque appareil ou au distributeur.
Facilité d’intervention si changement de conduite.
Inconvénients
Longueur de tube importante.
Choix du positionnement du distributeur.
Risques de stagnation dans certains circuits non utilisés.
Système non facilement vidangeable.
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2. Réseau avec piquage ou en cascade


Distribution de chaque appareil depuis une ligne principale au moyen de tés de
piquage.

Figure 2 : Exemple de système de piquage

Avantages
Distribution de plusieurs points de puisage par une seule conduite.
20 Longueur de tube réduite.
Installation en rénovation possible.
Robinet d’arrêt possible sur chaque appareil.
Inconvénients
Plus grande consommation de raccords.
Pas de possibilité de remplacement des conduites.
Calcul plus complexe.
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3. Dimensionnement
Le calcul des diamètres des canalisations est donné par le DTU 60.11 « Règles de
calcul des installations de plomberie sanitaire et des installations d’évacuation des
eaux pluviales ».
Tableau 1 : Débit de base et diamètres intérieurs minimum des canalisations d’alimentation des
appareils

Diamètre Diamètre Diamètre


intérieur extérieur des extérieur des
Désignation Débit
minimum des tubes cuivre(1) tubes PE-X(1)
de l’appareil (en l/s)
canalisations Ø x épaisseur Ø x épaisseur
(en mm) (en mm) (en mm)
évier 0,20 12 14 x 1 16 x 1,5
Lavabo 0,20 10 12 x 1 12 x 1,1
Bidet 0,20 10 12 x 1 12 x 1,1
Baignoire 0,33 13 16 x 1 - 15 x 1 16 x 1,5
Douche 0,20 12 14 x 1 16 x 1,5
Poste eau 1/2'' 0,33 12 14 x 1 16 x 1,5
Poste eau 3/4'' 0,42 13 16 x 1 16 x 1,5
WC avec réservoir de chasse 0,12 10 12 x 1 12 x 1,1
Urinoir 0,15 10 12 x 1 12 x 1,1
Lave-mains 0,10 10 12 x 1 12 x 1,1 
Lave-linge 0,20 10 12 x 1 12 x 1,1
Lave-vaisselle 0,10 10 12 x 1 12 x 1,1
1. Exemples.

Tableau 2 : Calcul des diamètres des canalisations (coefficients à appliquer en fonction de la nature des
appareils à alimenter)

Appareils Coefficients K
Lave-mains, WC avec réservoir, urinoir 0,5
Machines à laver (linge ou vaisselle), bidet 1
Lavabo 1,5
Douche, poste d'eau 2
Évier 2,5
Baignoire < 150 litres de capacité 3
3 + 0,1
Baignoire > 150 litres
par tranche de 10 litres supplémentaires

Pour les installations individuelles, suivre la méthode de calcul suivante :


■ lister les appareils à alimenter ;
■ faire la somme des coefficients des appareils ;
■ lecture du diamètre intérieur minimum.
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Exemple de calcul
Déterminer le diamètre d’une canalisation d’eau froide sanitaire qui doit desservir
une cuisine et alimenter un évier, un lave-linge et un lave-vaisselle.

Figure 3 : Points à alimenter

Tableau 3 : Coefficients des appareils

Points à alimenter Coefficient K


Évier 2,5
Lave-linge 1
Lave-vaisselle 1
Somme 4,5
22
La lecture de l’abaque donne un diamètre intérieur de 14, soit un tube cuivre de
diamètre 16 x 1 mm ou de type PE-X de 20 x 1,9 mm.

Figure 4 : Abaque de détermination du diamètre intérieur


en fonction de la somme des coefficients K.
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4. Homogénéité
Quel que soit le type de réseau devant être installé, il faut :
■ Privilégier
− l’homogénéité des matériels et matériaux ;
− la possibilité et la facilité de remplacement d’une ligne ou d’une conduite ;
− le remplacement complet d’une ligne ou d’une conduite.
■ Éviter
− le trop grand nombre de raccords ;
− les piquages inutiles ;
− le sous-dimensionnement ou le surdimensionnement.
■ Proscrire
− les piquages des tubes avec des matériaux différents (cuivre, acier galvanisé,
etc.) ;
− les raccordements inadaptés ;
− les diamètres de fourreau insuffisants ;
− les tubes ou fourreaux abîmés ;
− la pose en chape de carrelage.

5. Protection contre le gel 


Lorsque la température ambiante devient négative, l’eau gèle, elle passe de l’état
liquide à l’état solide avec une augmentation de volume.
Ce phénomène physique naturel peut mettre en jeu des forces considérables s’il
ne trouve pas le volume nécessaire à son expansion, allant jusqu’à l’éclatement des
canalisations, des ballons ou des réservoirs.
Les canalisations qui passent en extérieur, en vide sanitaire ou en combles doivent
être calorifugées.
Par les maisons, les appartements ou les locaux non occupés, situés dans les régions
particulièrement froides où les températures peuvent être négatives, même à
l’intérieur des pièces, les réseaux d’eau doivent absolument être équipés d’un robinet
de purge au point le plus bas du circuit afin de vidanger intégralement le réseau
(penser également à vider les réservoirs d’eau des chasses d’eau et autres réservoirs).
Nota : pour les autres régions, il faut veiller à fermer le compteur d’eau avant un
départ prolongé, si une pointe de froid imprévue survenait, cela évitera au moins
d’inonder les pièces.
Des solutions techniques existent, elles doivent être étudiées au cas par cas.

5.1 Tubes préisolés


Généralement livrés en couronnes, ces tubes se composent d’une gaine externe
mince en PE ou en polypropylène, d’un isolant continu en mousse de polyéthylène
ou en polyuréthanne.
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Ces produits permettent d’importantes économies d’énergie pour l’eau chaude (3 à


4 %), ils assurent une protection contre le gel limitée dans le temps pour un réseau
en service dans les régions tempérées.
Pour l’eau froide, ils évitent les phénomènes de condensation et limitent la montée
en température de l’eau froide pendant les périodes chaudes.

5.2 Tubes isolés sur place


Une fois mis en place, les tubes sont enrobés de coquilles de mousses ou de fibres
isolantes, leurs performances varient en fonction de l’épaisseur de l’isolant.
Attention aux raccordements qui ne seraient pas jointifs ou aux éléments qui se
décolleraient dans le temps. Ces parties non protégées créent des ponts thermiques,
sources de déperditions d’énergie et de risques d’éclatement de la canalisation, si
celle-ci est soumise au gel.

24

Figure 5 : Tube isolé sur place

OBSERVATION
C’est la qualité de la jonction (bavette adhésive, par exemple) qui est
déterminante.

5.3 Câbles chauffants


Les câbles chauffants sont des câbles électriques disposés généralement le long de
la canalisation, entre celle-ci et un isolant thermique. Ils sont destinés soit à protéger
la canalisation contre le gel, soit à la maintenir en température, dans le cas d’une
utilisation sur un réseau d’eau chaude sanitaire.
Il existe deux technologies : les câbles à puissance constante, qui nécessitent l’emploi
d’un thermostat, ou les câbles autorégulants. Ces produits relèvent de la procédure
de l’Avis Technique.
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Figure 6 : Câbles chauffants

6. Dilatation des tubes


6.1 Allongement
La formule suivante permet de calculer l’allongement ou le retrait d’un tube et donc
de prendre les dispositions nécessaires.
Δl = α x (tf -ti) x L
où :
Δl = allongement en mm
α = coefficient de dilatation thermique pour chaque type de produit 
tf = température d’exploitation du fluide en °C
ti = température ambiante en °C
L = longueur de raccordement en mètre

Tableau 4 : Valeur des coefficients α pour différents types de canalisations (selon la norme EN 806-4)

α
Matériaux
mm/(m.K)
Cuivre 0,017
Acier inox 0,017
Acier galvanisé 0,012
PVC 0,08
C-PVC 0,07
PE-X 0,15
PP 0,15
PB 0,13
Multicouche avec âme aluminium 0,02

Pour les autres types de multicouches, se référer aux valeurs données par le fabricant.
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Exemple 1 : cas d’un PE-X


Température ambiante ti = 20 °C
Température du fluide tf = 50 °C
Longueur = 10 m
ΔT = 50 -20 = 30 °C
α = 0,15
Δl = 0,15 x 30 x 10
Δl total = 45 mm

Exemple 2 : cas du cuivre


Température ambiante ti = 20 °C
Température du fluide tf = 50 °C
Longueur = 10 m
ΔT = 50 -20 = 30 °C
α = 0,017
Δl = 0,017 x 30 x 10
Δl total = 5,1 mm

26
6.2 Retrait
De la même manière qu’elles s’allongent, les canalisations se contractent en se
refroidissant.
Exemple : cas d’un PE-X
Température ambiante ti = 20 °C
Température du fluide tf = 5 °C
Longueur = 10 m
ΔT = 20 - 5 = 15 °C
α = 0,15
Δl = 0,15 x 15 x 10
Δl total = 22,5 mm
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CHAPITRE 5
Choix des canalisations
et des raccordements
Deux types de canalisations peuvent être mises en œuvre, lors de la réalisation de
circuits sanitaires.
Il s’agit :
■ des canalisations métalliques comme le cuivre ;
■ des canalisations en matériaux de synthèse à base de polymères.
Ces deux types de canalisations couramment utilisées sont conformes aux
prescriptions sanitaires ainsi qu’aux règles et normes constructives en vigueur.



Figure 1 : Canalisations métalliques et en matériaux de synthèse

1. Canalisations métalliques
1.1 Généralités
Les canalisations métalliques utilisées pour la distribution d’eau chaude et froide
sanitaire sont les canalisations en cuivre, en acier galvanisé ou en acier inoxydable.
Les canalisations en plomb ou en acier noir sont interdites.
Les canalisations en cuivre peuvent faire l’objet d’une certification NF.
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Les canalisations en acier galvanisé sont définies par des normes, mais il n’existe à
la date de rédaction de ce document aucun produit certifié. Ces canalisations sont
mises en observation par la Commission C2P de l’Agence Qualité Construction.
Les assemblages par sertissage des canalisations en acier inoxydable relèvent de la
procédure de l’Avis Technique.

1.2 Canalisations en acier galvanisé


Les canalisations en acier galvanisé ont été très largement utilisées jusqu’à la
reconstruction après la seconde guerre mondiale du fait de leur faible coût, de leur
bonne résistance mécanique et de leur bonne tenue à la corrosion interne, grâce à
leur couche de galvanisation.
Elles sont obtenues par immersion de tubes en acier dans un bain de zinc en fusion.
Les canalisations en acier galvanisé, d’un coût réduit, principalement pour les
gros diamètres, demandent des précautions lors de la mise en œuvre (soudeur
expérimenté) et un suivi permanent de la qualité de l’eau pour éviter les risques de
corrosion.

28

Figure 2 : Température à l’intérieur d’une flamme d’un chalumeau oxyacétylénique

Le point de fusion du zinc étant de 419 °C et celui de son ébullition de 907 °C,
il faudra être particulièrement attentif à ne pas trop chauffer les tubes, lors des
opérations de soudo-brasage.

■ Qualité des matériaux — définition — gamme des produits


Le revêtement doit être homogène et sans taches, la cristallisation doit être régulière ;
la galvanisation doit être conforme à la norme NF EN 10240.
Les tubes doivent porter d’une façon indélébile le sigle du fabricant et la référence à
la norme du tube.

ATTENTION
Le DTU 60.1 interdit les tubes de diamètre extérieur inférieur à 21,3 mm.
L’emploi de tubes en acier noir sans traitement spécifique est interdit.
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■ Analyse de l’eau - traitements filmogènes


Avant de créer une installation en acier galvanisé, pour assurer la pérennité de la
couche de galvanisation, il est impératif de connaître la composition physico-
chimique de l’eau qui sera distribuée, ainsi que de vérifier sa constance dans le temps.
Eau froide sanitaire
Une installation de distribution d’eau froide sanitaire doit être protégée contre la
corrosion si l’eau transportée à 20 °C se trouve dans une ou plusieurs des conditions
figurant dans le tableau 1 :
Tableau 1 : Conditions requises pour la distribution d’eau foide sanitaire

Limite basse nécessitant Limite haute


Paramètre
traitement nécessitant traitement
Résistivité < à 1 500 Ω cm > 4 500 Ω cm
Titre alcalimétrique complet
< 1,6 meq/l (8 °f)
TAC au méthylorange
Oxygène dissous < 4 mg/l
CO2 libre > 30 mg/l
CO2 agressif > 5 mg/l
Calcium en Ca++ < 1,6 meq/l (8 °f)
——
Sulfates en SO4 > 3,12 meq/l (150 mg/l)
Chlorures en Cl— > 2,82 meq/l (100 mg/l)
Nota : Entre 1 500 et 4 500 Ω cm, pas de traitement contre la corrosion.

Eau chaude sanitaire
Une installation de distribution d’eau chaude sanitaire doit être protégée contre la
corrosion si l’eau transportée à 20 °C se trouve dans une ou plusieurs des conditions
figurant dans le tableau 2 :
Tableau 2 : Conditions requises pour la distribution d’eau chaude sanitaire

Limite basse nécessitant Limite haute


Paramètre
traitement nécessitant traitement
Résistivité < à 2 200 Ω cm > 4 500 Ω cm
Titre alcalimétrique complet
< 1,6 meq/l (8°f)
TAC au méthylorange
Oxygène dissous < 4 mg/l
CO2 libre >15 mg/l
++
Calcium en Ca < 1,6 meq/l (8°f)
Sulfates en SO4—— > 2 meq/l (71 mg/l)
Chlorures en Cl— > 2 meq/l (71 mg/l)
Sulfate et chlorure > 3 meq/l
Nota : Entre 2 200 et 4 500 Ω cm, pas de traitement contre la corrosion.

En cas de traitement de l’eau par addition de produits, ceux-ci doivent être conformes
à la réglementation et faire l’objet d’Avis Techniques.
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On rencontre deux grandes familles d’additifs, les polyphosphates ou les


orthophosphates de zinc ou de calcium et les silicates. Les deux peuvent être associés.

ATTENTION
Pour les canalisations en acier galvanisé, les réseaux d’eau chaude sanitaire ne
doivent pas dépasser 60 °C, sinon la couche de protection de carbonate de
zinc qui se forme à la surface de la paroi serait endommagée et disparaîtrait,
entraînant une consommation anormale du zinc pouvant aller jusqu’à sa
disparition avec risques de corrosion (percements, fuites, etc.).

■ Surveillance et entretien des réseaux


Les caractéristiques physico-chimiques de l’eau pouvant évoluer dans le temps du
fait de l’origine des ressources qui peuvent changer, il est recommandé de monter au
début du circuit une manchette témoin démontable de façon à vérifier l’état de la
paroi interne du réseau.
De même pour les réseaux d’eau chaude sanitaire, il faut prévoir un dégazeur en
partie haute du circuit afin d’éliminer les poches de gaz carbonique qui pourraient
se former dans le temps.

1.3 Canalisations en cuivre


Les canalisations en cuivre se sont développées dans les années 1950 du fait de leur
30 souplesse d’utilisation, une large gamme de dimensions et d’états métallurgiques qui
s’adapte aussi bien aux montages incorporés qu’apparents. De très nombreux types
de raccords, mécaniques, à braser ou à sertir, en cuivre ou en laiton, sont disponibles.
Le cuivre permet une très grande facilité de mise en œuvre et un gain de temps sur
le chantier.

■ Les tubes
Les tubes de cuivre doivent être conformes aux exigences de la norme NF EN 1057.
Ils sont en cuivre (Cu DHP) d’une teneur en cuivre d’au moins 99,90 % désoxydé au
phosphore (0,015 à 0,040 %).
Les tubes à l’état recuit sont livrés en couronnes.
Les tubes à l’état demi-dur et dur sont livrés en longueurs droites de 2 à 5 mètres.
Tableau 3 : Exigences requises

État Recuit Demi-dur Dur


2 2
Résistance à la traction Rmin 220 N/mm Rmin 250 N/mm Rmin 290 N/mm2
Allongement 35 % 25 % 5%
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Tableau 4 : Principales dimensions des tubes utilisés

Diamètre
10 12 14 15 16 18 22 25 28 35 40 42 54 65 76,1 108
(en mm)
Diamètre
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
(en mm)
épaisseur
1,2 1,2 2 2 2,5
(en mm)

Pour les tubes de cuivre, le diamètre nominal est le diamètre extérieur.


La marque NF tubes de cuivre est un label de garantie de la conformité des produits
à la norme EN 1057 et aux performances supplémentaires revendiquées par les
fabricants.
Pour obtenir le droit d’usage de la marque NF, les unités de production sont auditées
par un organisme de contrôle indépendant (CSTB) agréé par l’Afnor et les produits
sont prélevés et contrôlés en usine et en laboratoire extérieur. Si les résultats ne sont
pas conformes, le droit d’usage ne sera pas accordé, de même il pourra être retiré si
les contrôles de suivi sont non conformes.
Les tubes NF sont obligatoirement gravés en creux sur la génératrice du tube tous
les 50 cm environ.


Marque commerciale

Période de fabrication
(année/trimestre)

Référence de la norme

Dimension
(diamètre/épaisseur)

Pays de fabrication
N° de l'usine
Fabricant
Logo NF
(attestant de la conformité
à la norme)
Figure 3 : Informations figurant sur le marquage

■ Les raccords
Les raccords en cuivre doivent répondre aux exigences de la norme NF EN 1254-1
« Raccords à braser par capillarité pour tubes en cuivre ».
Ils sont définis pour s’adapter aux tubes de cuivre de la norme NF EN 1057, ils sont
calibrés sur leur diamètre interne de façon à assurer le jeu nécessaire, afin que la
capillarité au brasage puisse s’effectuer correctement.
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La marque NF raccord en cuivre atteste de la conformité des raccords à la norme


NF EN 1254-1.
Il existe d’autres types de raccords :
■ des raccords mécaniques à compression en laiton : ces raccords doivent répondre
aux exigences de la norme NF EN 1254-2 « Raccords en compression pour tubes
en cuivre » ;
■ des raccords mixtes permettant des raccordements à braser ou à compression,
d’une part, à des raccordements à visser, d’autre part : ces raccords doivent
répondre aux exigences de la norme NF EN 1254-4 « Raccords combinant des
assemblages par capillarité ou par compression à d’autres types d’assemblages ».
Ces raccords sont considérés comme « traditionnels » ;
■ des raccords à sertir ; ces raccords peuvent faire l’objet d’un Avis Technique.

■ Tubes en cuivre revêtus Cu/PE-RT


Nouveaux tubes de cuivre de faible épaisseur, revêtus d’une gaine adhérente de PE-
RT, qui relèvent de l’Avis Technique.
Les raccords à utiliser sont des raccords à sertir spécifiques, ils doivent répondre aux
spécifications définies dans les Avis Techniques correspondants.

32

Figure 4 : Tubes en cuivre revêtus Cu/PE-RT

Tableau 5 : Exemple de dimensions

Diamètre Épaisseur du Longueur de


Dimensions Poids
intérieur tube de cuivre couronne
(en mm) (kg/m)
(en mm) (en mm) (en m)
14 x 2 10 0,30 0,146 100
16 x 2 12 0,35 0,190 100
20 x 2 16 0,50 0,316 50
26 x 3 20 0,50 0,457 25

Les raccords associés sont du type manchon, réduction, raccords mixtes à sertir et à
visser mâle ou femelle, té, h, etc.

1.4 Canalisations en acier inoxydable


En barres droites avec des raccords à sertir associés, ces produits sont mis sur le marché
depuis une vingtaine d’années ; ils sont destinés aux montages en apparent. D’un
coût un peu plus élevé que le cuivre, ces canalisations conviendront particulièrement
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à la distribution d’eaux agressives ou corrosives. Ils relèvent de la procédure de l’Avis


Technique.
Sur le marché, il existe une très vaste gamme d’acier inoxydable.
Pour la distribution d’eau sanitaire, on retiendra une nuance qui contiendra au moins
13 % de chrome.
Pour une bonne sécurité, l’acier inoxydable 316 est un minimum.

■ Tubes et raccords
Les tubes en acier inoxydable devront être conformes à la norme NF EN 10312 :
n° 1.4401 (nuance 316) selon NF EN 10088-1.
Les raccords devront également être en acier inoxydable n° 1.4401 (nuance 316)
selon NF EN 10088-1.

ATTENTION
En effet, le chlore ou ses dérivés sont très largement utilisés pour l’eau
sanitaire comme agent de désinfection, certaines nuances y sont très
sensibles.

■ Gamme des produits


Tubes et raccords
Tableau 6 : Diamètre extérieur et épaisseur des tubes et raccords 
Diamètre
extérieur 12 15 18 22 28 35 42 54 76,1 88,9 108
(en mm)
épaisseur
1 1 1 1,2 1,2 1,5 1,5 1,5 2 2 2
(en mm)

Raccords
La gamme comporte notamment des coudes, des tés, des manchons, des réductions,
des raccords mixtes mâles ou femelles.

2. Canalisations en matériaux
de synthèse
2.1 Généralités
Les canalisations en matériaux de synthèse peuvent relever de la procédure de l’Avis
Technique.
Leur facilité de mise en œuvre, l’absence de soudure, l’absence de problèmes liés
au calcaire, l’absence de corrosion, l’affaiblissement acoustique ainsi que les gains
économiques entre autres, ont permis un développement rapide de ces nouvelles
technologies et une prise de parts de marché significative.
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Néanmoins, comme pour toute nouvelle technologie, certaines précautions sont à


prendre et ne peuvent être laissées de côté.
Les canalisations en matériaux de synthèse sont une alternative à d’autres systèmes.
Si leur fiabilité, leur résistance ainsi que leur durée de vie ne sont pas à mettre en
cause, les modes de mise en œuvre doivent être impérativement respectés.
En particulier les points suivants seront à considérer :
■ type de bâtiment ;
■ type de circuits ;
■ allongement, retrait ;
■ pose préfourreautée ou pose séquentielle ;
■ types de raccordements ;
■ sortie de dalle, chape ;
■ sortie de cloisons ;
■ types de fourreau.

■ Qualité des matériaux de synthèse


Ils sont particulièrement adaptés à la réalisation de réseaux sanitaires.
Quel que soit le type de canalisation en matériaux de synthèse mis en œuvre, les
limites d’utilisation de ces matériaux sont décrites dans les Avis Techniques et sont
en règle générale :
■ une température maximum de service ;
34 ■ une pression maximum de service ;
■ une épaisseur de paroi minimum en fonction du diamètre.

2.2 Dimensions des tubes en matériaux de


synthèse
Selon le matériau utilisé, pour un même diamètre extérieur, un tube pourra avoir des
épaisseurs différentes.
Pour les tubes en matériaux homogènes (à l’exception des tubes multicouches)
la norme ISO 4065 définit des séries de dimensions correspondant à une même
utilisation. Ceci signifie que pour un matériau donné et une série donnée, tous les
tubes, quel que soit leur diamètre, résistent aux mêmes contraintes. Le tableau 7
indique les épaisseurs en fonction des diamètres pour différentes séries.
Tableau 7 : Épaisseurs des tubes en fonction des diamètres

Épaisseurs des tubes en fonction de leur diamètre et de leur série (en mm)
Série ø ext. 12 ø ext. 16 ø ext. 20 ø ext. 25 ø ext. 32 ø ext. 40
2,5 1,9 2,7 3,4 4,2 5,4 6,7
4 1,4 1,8 2,3 2,8 3,6 4,5
5 1,1 1,5 1,9 2,3 2,9 3,7
6,3 1,2 1,5 1,9 2,4 3
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2.3 Familles de canalisations


Par « système de canalisations », il faut entendre l’association de tube(s) et de
raccord(s) et d’éventuel(s) outillage(s) permettant leur assemblage, tous ces éléments
ainsi que des règles spécifiques de conception et de réalisation des réseaux d’eau
étant clairement identifiés.

■ Tubes en PE-X
Le PE-X (polyéthylène réticulé) est un des matériaux de synthèse le plus ancien et le
plus utilisé pour la réalisation des réseaux de plomberie.
Il existe trois types de PE-X correspondant à trois procédés de réticulation :
■ le PE-Xa : réticulation par procédé peroxydique ;
■ le PE-Xb : réticulation par procédé silane ;
■ le PE-Xc : réticulation par procédé physique (irradiation).
Ces tubes existent généralement du diamètre 12 au diamètre 110 et peuvent être
livrés en couronnes ou en barres droites souvent à partir du diamètre 32. Ces tubes
sont de série 5 (voir ci-avant).

■ Tubes en PB
Le PB (polybutène ou polybutylène) est un polyoléfine comme le polyéthylène ou
le polypropylène. La gamme des diamètres disponibles est importante, pouvant aller
jusqu’au diamètre 225. Il est livré en couronnes pour les petits diamètres et en barres
pour les plus importants. Ces tubes sont de série 5. 
■ Tubes en PP-R
Il existe plusieurs types de polypropylène, le PP-H, le PP-B et le PP-R. Pour les
applications de distribution d’eau chaude et froide sanitaire, c’est le PP-R qui est
utilisé.
Ces tubes sont livrés en barres droites généralement de 4 m. Leur épaisseur est plus
importante que les tubes en PE-X ou en PB. Ils sont de série 2,5.

■ Tubes en PVC-C
Le PVC-C est du PVC (polychlorure de vinyle) surchloré. Il résiste à la température.
Quel que soit le diamètre, ces tubes se présentent sous forme de barres de 3 ou 4 m.
Selon la pression (6 ou 10 bars) ils sont de série 4 ou 6,3.

■ Tubes multicouches
Contrairement aux tubes précédents et comme leur nom l’indique, ces tubes ne
sont pas constitués d’un matériau homogène. Dans la grande majorité des cas, ils
comportent 5 couches.
■ une couche interne en matériaux de synthèse (PE-X ou PE-RT) ;
■ une couche d’adhésif ;
■ une couche d’aluminium ;
■ une couche d’adhésif ;
■ une couche externe en matériaux de synthèse (PE-X, PE-RT ou PEHD).
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Exemple :

PE-RT

Âme aluminium
soudée

Adhésif

Figure 5 : Tube multicouche

On trouve maintenant des tubes allant jusqu’au diamètre 110.


Ces tubes n’étant pas de composition homogène, la notion de série de dimensions
définie ci-avant ne peut pas s’appliquer. Chaque fabricant a ses propres dimensions
et il faudra être très vigilant pour utiliser à chaque fois les raccords adaptés.

■ Raccords à compression
Le maintien et l’étanchéité sont réalisés par serrage d’une bague sur la paroi extérieure
du tube.

36

Figure 6 : Raccord à compression

Ces raccords sont considérés comme démontables.

■ Raccords à glissement
Le maintien et l’étanchéité sont réalisés par serrage et déformation du tube entre un
insert et une bague extérieure mise en place par glissement à l’aide d’un outillage
spécifique (voir l’Avis Technique).

Figure 7 : Raccord à glissement

Ces raccords sont considérés comme indémontables : impossibilité de dissocier le


tube du raccord sans couper le tube.
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■ Raccords à sertir
Le maintien et l’étanchéité sont réalisés par écrouissage de la bague extérieure et
déformation du tube entre un insert et une bague extérieure sertie à l’aide d’un
outillage spécifique.
Le profil de sertissage, la mâchoire et la machine doivent correspondre aux
préconisations de l’Avis Technique.

Figure 8 : Raccord à sertir

Ces raccords sont considérés comme indémontables : impossibilité de dissocier le


tube du raccord.

■ Raccords instantanés
L’étanchéité est réalisée par des joints. Le maintien du tube est réalisé par
l’intermédiaire d’une bague de « crampage ».



Figure 9 : Raccord instantané

Ces raccords sont, selon leur conception, démontables ou pas.

■ Raccords par polyfusion


Le soudage s’effectue en chauffant simultanément la surface externe du tube
et la surface interne du raccord sur les matrices de l’appareil de polyfusion et en
introduisant ensuite le tube dans le raccord.

Figure 10 : Raccord par polyfusion

Ces raccords sont considérés comme indémontables.


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■ Raccords électrosoudables
Les raccords électrosoudables sont des pièces équipées d’une résistance intégrée sur
leur surface interne.
Ces raccords comportent des bornes de soudage qui permettent le raccordement de
cette résistance à la source d’énergie (outillage automatique spécifique).
La dissipation, par effet joule, de la puissance électrique provoque la fusion de surface
des deux pièces à assembler.

Figure 11 : Raccord électrosoudable

Ces raccords sont considérés comme indémontables.

■ Raccords à coller
Le terme « raccords à coller » est impropre car il s’agit en réalité d’une soudure à
38 froid. L’assemblage et l’étanchéité se font à l’aide d’un adhésif spécifique à solvant.

Figure 12 : Raccord à coller

Ces raccords sont considérés comme indémontables.


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2.4 Tableau récapitulatif des techniques


d’assemblage
Le tableau 8 indique les règles générales entre les différentes familles de tubes et de
raccords.
Tableau 8 : Techniques d’assemblage

Raccords
Compres- Glisse- électro-
Tubes Sertissage Instantané Polyfusion Collage
sion ment fusion
PE-X Oui Oui Oui Oui Non Non Non
PB Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non
PP-R Non (rare) Non Non Non (rare) Oui Oui Non
PVC-C Non (rare) Non Non Non (rare) Non Non Oui
Multi-
Oui Oui Oui Oui Non Non Non
couche

ATTENTION
Le tableau 8 indique la compatibilité entre techniques de tubes et raccords.
Cela ne signifie pas que tout tube peut être assemblé avec tout raccord
d’une technique dite « compatible ». Il convient de vérifier cette faisabilité
dans les Avis Techniques correspondants.
De même, des techniques d’assemblage non décrites ci-dessus peuvent
exister et convenir. Il faut encore dans ce cas se référer aux Avis Techniques. 
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CHAPITRE 6
Collecteurs

Deux types de collecteurs sont disponibles sur le marché :


■ collecteur cuivre ou alliage de cuivre ;
■ collecteur en matériaux de synthèse.
Avant de commencer à dérouler le tube, il faut judicieusement choisir l’emplacement
du collecteur :
■ dissimulé ;
■ accessible ;
■ limitant la longueur de canalisation, généralement un endroit central est
recommandé ;
■ dans la salle de bains (sous la baignoire) ;
■ dans la cuisine (sous l’évier) ;
■ dans l’arrière cuisine ;
■ à proximité de la chaudière.



1. Collecteur laiton
Collecteur traditionnel en laiton, modulaire ou à nombre de sorties déterminées.
Vanne d'arrêt Collecteur

Mini vanne en option


+ écrou tournant

Tube +
raccord +
joint

Figure 1 : Exemple de collecteur laiton

Figure 2 : Collecteur complet + armoire


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2. Collecteur en matériaux
de synthèse
Collecteur en matériaux de synthèse modulaire ou à sorties déterminées (2 ou 3
sorties).

Figure 3 : Exemple de collecteur-distributeur en matériaux de synthèse

Une fois installé, l’ensemble collecteur-distributeur devra comporter les éléments


suivants : vannes d’arrêt, raccords, bouchon d’extrémité et support.

42
3. Emplacement des collecteurs-
distributeurs
3.1 Salle de bains
La pose des collecteurs-distributeurs sous la baignoire de la salle de bains doit
permettre un accès aisé aux organes de fermeture, vannes en particulier, pour
pouvoir intervenir en toute sécurité.
Le tableau d’habillage de la baignoire doit être démontable et suffisamment grand
pour intervenir aisément (trappe de visite aimantée, par exemple).

Figure 4 : Possibilité de pose sous baignoire


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3.2 Cuisine
Il faut positionner le collecteur sous l’évier et raccorder les conduites aux appareils.

Figure 5 : Pose sous évier

ATTENTION
Quel que soit l’emplacement, le mode opératoire est le suivant :
– faire des chasses (nettoyer et rincer les circuits) ;
– remplir les conduites ;
– mettre en pression ;
– contrôler l’étanchéité ; 
– resserrer les écrous si nécessaire.
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CHAPITRE 7
Canalisations métalliques

1. Prescriptions communes
1.1 Pose conseillée
Selon le projet, l’installateur choisira des canalisations en montage apparent ou en
montage incorporé.

1.2 Précautions à prendre


■ Homogénéité
Il est recommandé, dans la mesure du possible, de ne pas mélanger la nature des
matériaux constitutifs d’un réseau, afin d’éviter la formation de « micro-piles » par
effet galvanique et de respecter les règles suivantes :
■ ne pas mettre en contact direct deux pièces de métaux dont l’écart de potentiel

électrochimique est trop élevé, par exemple : cuivre/zinc ou cuivre/aluminium ou
zinc/aluminium…
■ pour le raccordement d’une pièce en acier avec une canalisation en cuivre on
utilisera un raccord ou une pièce en laiton qui permettra de limiter l’effet de
couple électrochimique direct qui sera décomposé en deux couples plus réduit,
cuivre/laiton et laiton/acier.

■ Compatibilité
Il faut vérifier la compatibilité des métaux, « les canalisations en acier galvanisé
doivent être en amont des canalisations en cuivre » DTU 65.10 paragraphe 3.1.1.
Attention aux circuits d’eau chaude fonctionnant en boucle fermée, ce principe doit
être respecté.

■ Acier noir
L’acier noir n’est pas autorisé pour la distribution d’eau sanitaire froide ou chaude
(mais uniquement pour le chauffage).

■ Cuivre/aluminium
Le contact direct entre le cuivre ou l’alliage de cuivre et l’aluminium ou ses alliages
est interdit.
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Acier galvanisé

Cuivre en amont
interdit

Cuivre
en aval
autorisé

Figure 1 : Sens de circulation de l’eau

■ Passage des canalisations


Le passage des canalisations est interdit :
■ dans les conduits de fumée ;
■ dans les conduits d’ordures ménagères.

46

Figure 2 : Conduit de fumée Figure 3 : Conduit d’ordures ménagères

1.3 Accessibilité des raccords des appareils


démontables
Les assemblages démontables doivent être accessibles.

Figure 4 : Trappe de visite


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2. Canalisations en acier galvanisé


2.1 Travail à froid
L’acier galvanisé se travaille à froid :
■ par découpe à longueur à la scie ou au coupe-tube (≤ DN50) ;
■ par cintrage pour les petits diamètres avec du matériel adapté, du fait des
caractéristiques mécaniques de l’acier et des épaisseurs de paroi ;
■ par filetage des extrémités, il existe des manchons, des coudes et de nombreux
raccords dans le commerce.

2.2 Travail à chaud


L’acier galvanisé se travaille à chaud : par soudo-brasage pour le raccordement des
gros diamètres, une préparation des extrémités est nécessaire avec la préparation
d’un chanfrein en V qui sera rempli par l’apport de la baguette en laiton spécifique à
bas point de fusion, de façon à ne pas détruire la couche de galvanisation.

ATTENTION
Le cintrage à chaud de l’acier galvanisé est interdit (cette opération risquerait
de détériorer la couche de galvanisation interne).



3. Canalisations en cuivre
3.1 Façonnage
Il comporte les opérations suivantes :
■ la découpe à longueur et l’ébavurage ;
■ le cintrage avec des rayons courts ;
■ les raccordements par brasage, sertissage ou mécaniques par compression ;
■ les emboîtements par expansion ou par rétreint ;
■ les piquages d’un tube l’un sur l’autre ;
■ les collets battus.
Les tubes sont découpés et façonnés sur place, sur le chantier ; les dimensions sont
prises sur place, afin de déterminer le plus précisément possible la longueur des
éléments du circuit.
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Figure 5 : Découpe et ébavurage

Mode opératoire :
■ Il faut utiliser un coupe-tube dont la coupe ne laisse pas de particules métalliques qui
peuvent être néfastes pour le bon fonctionnement des appareils, robinets, vannes…
■ Sa coupe assure une remise au rond du tube et un plan de coupe perpendiculaire
au tube. L’ébavurage est nécessaire pour éliminer la bavure interne qui diminue la
section de passage de l’eau.
■ En cas d’utilisation d’une scie, il y a lieu d’éliminer les bavures à la lime douce et à
l’aide d’un alésoir.

48

Figure 6 : Cintrage

■ Les tubes de cuivre à l’état recuit peuvent être cintrés à la main, avec un rayon de 7
fois le diamètre extérieur, avec une pince à cintrer, une cintreuse de type arbalète, un
ressort à cintrer avec un rayon de 3 à 4 fois le diamètre extérieur.
■ Les tubes de cuivre à l’état demi-dur présentent une grande simplicité de cintrage
avec un rayon de 3 à 4 fois le diamètre extérieur. Avec une pince à cintrer ou une
cintreuse d’établi.
■ Les tubes de cuivre à l’état écroui pour les tubes diamètre extérieur < 22 mm avec
un rayon de cintrage de 3,5 à 4 fois le diamètre extérieur avec une cintreuse d’établi
ou une pince à cintrer pour les diamètres < 16 mm.
■ Machine à cintrer électrique pour les diamètres ≤ 28 mm.
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Figure 7 : Recuit

Mode opératoire :
Pour donner de la malléabilité aux tubes écrouis, il est parfois nécessaire de les recuire
légèrement. Cette opération doit être faite à l’aide d’une flamme sans trop chauffer le
cuivre (450 °C, rouge sombre est largement suffisant pour lui redonner de l’allongement)
et rapidement, afin de ne pas former des plaques d’oxyde cuivrique noir qui avec des
eaux corrosives pourraient altérer la qualité du tube.

3.2 Mode de raccordement


■ Par brasage capillaire fort/tendre
L’assemblage par capillarité fait appel à deux phénomènes physiques : 
■ la capillarité d’un liquide dans un espace entre deux parois bien calibré (1 à
2/10 mm) ;
■ la diffusion d’un métal d’apport liquide à l’intérieur de l’espace entre les deux
pièces.
Le brasage par capillarité, grâce à sa grande simplicité de mise en œuvre et à sa
fiabilité, est une technique facile et bien adaptée au cuivre.
En fonction de la température de fusion du métal d’apport, on distingue deux
familles de brasage :
■ le brasage tendre, température < 450 °C, étain/cuivre = 240 °C, étain/argent =
230 °C,
ATTENTION
Il est rappelé que la brasure étain/plomb est interdite pour les canalisations
d’eau sanitaire.

■ le brasage fort, température > 450 °C, cuivre/phosphore = 730 °C, sans utilisation
de flux. Cuivre/argent (6 à 45 %) < 700 °C.
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■ Préparation des surfaces, mise au rond, ébavurage, mise du


flux

Figure 8 : Préparation des surfaces

Mode opératoire :
■ La surface du métal de la partie mâle et femelle à assembler doit être nettoyée et
débarrassée de toute trace d’oxyde de graisse et de poussière, à l’aide d’un tampon
abrasif et d’un chiffon propre.
■ Il faut vérifier que le tube est bien ébavuré, si nécessaire il y a lieu de le recalibrer.
■ Enduire la partie mâle de l’assemblage sans excès, puis emboîter les pièces, de façon
à ce que l’excédent de flux ne soit pas poussé vers l’intérieur du montage.
■ Le flux doit correspondre aux recommandations du fabricant du métal d’apport.
■ Chauffer avec modération les pièces à assembler pour les amener à la température
50 de fusion du métal d’apport.
■ Ce sont les pièces en cuivre qui doivent faire fondre le métal d’apport et non la
flamme du chalumeau.
OBSERVATION
Attention de ne pas surchauffer le cuivre ; vous risquez de faire couler l’étain
en brasage tendre ou de former de l’oxyde cuivrique (noir bleuté) ou un
grossissement exagéré des grains (peau d’orange) qui risque d’altérer la
qualité des pièces dans le temps.

■ Raccords à braser/emboîtures
Le raccordement des canalisations peut s’effectuer à l’aide de raccords en cuivre
à braser par capillarité, qui se présentent sous forme de manchons, tés, coudes,
réductions…
Ils répondent à la norme NF EN 1254-1, ils sont tous compatibles avec les tubes
correspondant à la norme NF EN 1057. Une marque NF existe sur les raccords.
Il existe également des raccords mixtes en laiton ou en bronze avec une extrémité
à braser et l’autre qui est filetée pour être raccordée à des appareils ou des robinets,
vannes.
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■ Emboîture tube à tube à l’aide d’une pince ou d’un mandrin


Mode opératoire :
Couper et ébavurer les deux extrémités à raccorder, choisir la tête correspondant
au bon diamètre, la monter sur la pince, positionner la tête en l’emboîtant à fond à
l’intérieur du tube à expandre, la pince étant complètement ouverte, puis fermer celle-ci
en allant jusqu’à la butée. Avec un mandrin, le tube sera placé dans une matrice d’établi
en dépassant d’une hauteur d’au moins un diamètre du tube, puis enfoncer le mandrin
en le frappant à l’aide d’un marteau.

OBSERVATION
Pour les tubes à l’état écroui dur (R 290), il faudra procéder à un léger recuit
(450 °C, rouge sombre) de l’extrémité du tube à expandre, sur une longueur
correspondant à la hauteur de la tête d’emboîture.

ATTENTION
Il est interdit d’emboîter directement un tube de diamètre « n » dans un
tube de diamètre n-1 (tube de diamètre 14 mm dans un tube de 16 mm), le
jeu nécessaire à une bonne capillarité (1 à 2/10 de mm) n’étant pas respecté.

■ Raccords mécaniques à compression


Les raccords mécaniques à compression sont utilisés chaque fois qu’il y a nécessité
de pouvoir démonter une partie de la canalisation ou de l’appareil auquel ils sont 
raccordés. Les raccords mécaniques à compression ne doivent être utilisés que dans
les parties accessibles et ils ne doivent pas être encastrés sans trappe de visite.
En effet, ces types de raccords, du fait de la déformation mécanique d’une bague ou
d’une portée métallique (raccords à bagues ou à portées sphéro-coniques en laiton
ou en bronze), doivent parfois être resserrés.
Ces raccords doivent répondre à la norme NF EN 1254-2.

■ Raccords à sertir
Les raccords à sertir permettent un montage sûr et indémontable, il existe deux
modèles de raccords, à double ou simple sertissage. Ils relèvent de l’Avis Technique.
Les raccords à sertir existent pour toute la gamme des tubes NF, de formes et de
fonctions très diversifiées : emboîtement tube à tube, coude, té, etc.
Attention de contrôler que la mâchoire corresponde bien au type de raccord : simple
ou double sertissage.
Pour les diamètres des tubes de 42 et 54 mm, des épaisseurs de 1,2 mm peuvent être
nécessaires.
Le profil de sertissage, la mâchoire et la machine doivent correspondre aux
préconisations de l’Avis Technique.
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Figure 9 : Sertissage

Mode opératoire :
■ Couper le tube à la bonne longueur à l’aide d’un coupe-tube.
■ Ébavurer soigneusement l’extrémité du tube de façon à ne pas endommager le joint
torique en EPDM.
■ Essuyer les pièces pour éliminer les traces de graisse ou de poussières.
■ Contrôler visuellement la présence du joint dans sa gorge, introduire le raccord
jusqu’à la butée en le faisant tourner légèrement.
■ Marquer à l’aide d’un feutre la position relative du tube et du raccord pour s’assurer
que le montage n’a pas été déplacé avant l’opération finale de sertissage.
52 ■ Vérifier l’état de la pince à sertir et que la mâchoire corresponde bien au bon
diamètre et au profil du raccord.
■ Une fois la mâchoire en place, presser sur la gâchette de la sertisseuse jusqu’au
déclenchement de fin de cycle du limiteur de serrage.
■ Attention, cette opération ne peut pas être interrompue puis reprise.
■ Contrôler que l’opération de sertissage est bien réalisée.
Le sertissage, montage indémontable, peut être incorporé au gros œuvre au même
titre qu’une brasure.
Cette technique d’assemblage se réalisant à froid, elle sera retenue en particulier :
■ pour des interventions où il existe des risques d’incendie (pas de nécessité de
permis de feu, de matériel d’extinction…) ;
■ dans des zones géographiques dont les eaux sont particulièrement corrosives,
afin d’éviter des risques de corrosion dans les parties chauffées, entraînés par la
présence d’oxyde cuivrique (CuO, oxyde thermique de couleur noir bleuté).

■ Collet battu, évasement


Le collet est le moyen le plus universel pour se raccorder à un raccord mâle fileté,
robinet, vanne, compteur… En effet, ce type de raccordement est démontable,
permettant ainsi de changer l’appareil ou une partie du réseau. Il faudra veiller à la
tenue du joint dans le temps, celui-ci pouvant être changé.
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Figure 10 : Collet battu

Mode opératoire :
■ Couper le tube à la dimension désirée en ajoutant la cote H, puis ébavurer.
(diamètre intérieur de l’écrou - diamètre extérieur du tube) +1
H=
2
■ Si le tube est à l’état écroui dur, procéder à un recuit de l’extrémité à travailler.
■ Après avoir passé l’écrou, mettre le tube dans la matrice côté chanfrein. Serrer la
matrice, évaser le tube à l’aide de l’outil conique de la boîte en frappant à l’aide d’un
marteau à garnir.
■ Retourner la matrice sur son côté plat, resserrer en laissant dépasser le cône et
aplatir les bords à l’aide de l’outil à dresser. 
■ Vérifier la pièce terminée en contrôlant que la partie femelle de l’écrou passe bien.
■ Pour les raccords à collets repoussés, on arrêtera l’opération ci-dessus au niveau de
la formation du cône.

■ Piquage tube dans tube


Le piquage se réalise par branchement direct à angle droit, d’un tube de plus petit
diamètre sur un tube de plus forte section (tube de diamètre 14 mm sur un tube de
18 mm, par exemple).

Figure 11 : Piquage

Mode opératoire :
■ La première étape consiste à percer le tube receveur, puis à relever les bords de la
perforation de 1 mm à l’aide de l’outil à extruder et de la perceuse.
■ Le tube rentrant sera poinçonné à l’aide de la pince spécifique, de façon à ce qu’il ne
rentre pas trop dans l’autre tube, ce qui entraînerait des pertes de charge excessives
ou des perturbations du flux d’écoulement de l’eau, cavitations…
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■ Une fois les deux pièces mises en place, elles sont assemblées par soudobrasage.
■ La technique du soudobrasage ne fait pas appel à la capillarité, elle consiste à faire
fondre le métal d’apport et de proche en proche, selon un mode opératoire voisin de
celui du soudage autogène.
■ Cette technique demande une parfaite maîtrise du soudage et un bon entraînement.
Attention à ne pas brûler le cuivre.

Figure 12 : Soudobrasage

3.3 Protection externe des tubes de cuivre


■ En apparent
54 Les tubes de cuivre seront généralement peints de façon à s’intégrer dans le décor de
la pièce ; la couche de peinture externe servant de protection au cuivre, de façon à
éviter les évolutions et les variations de coloration dans le temps.

ATTENTION
Pour les locaux où il risque d’y avoir des vapeurs d’ammoniac par l’utilisation
de produits en contenant ou par décomposition de matières organiques
(salon de coiffure, élevage de volailles, etc.), il y a lieu de protéger l’extérieur
du tube de cuivre par une couche de peinture continue ou d’utiliser du
tube de cuivre prégainé NF EN 13349 dont la gaine spécifique continue
protègera le tube des agressions externes chimiques.

■ En incorporation (pièces humides - nettoyage des sols)


La protection du cuivre contre les attaques extérieures doit être traitée avec
beaucoup d’attention pour assurer une grande longévité d’une installation en tube
de cuivre nu.
Les tubes de cuivre pour la distribution d’eau froide ou chaude sanitaire peuvent être
incorporés sous fourreau dans le béton ou le mortier.
L’espace compris entre le fourreau et le tube de cuivre doit impérativement rester sec.
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Si de l’eau s’accumule et reste emprisonnée entre le tube et le bas du fourreau, il se


forme une solution conductrice, riche en sels qui proviennent de l’environnement
et qui se concentrent. En présence de cet électrolyte, il se forme localement des
micropiles qui provoquent des attaques extérieures du tube, qui peuvent aller jusqu’à
la perforation complète de la paroi.

Figure 13 : Pose à proscrire

L’eau peut s’accumuler dans les fourreaux par :


■ accumulation de l’eau de condensation sur une canalisation froide dans une pièce
chargée en humidité (salle de bains, cuisine…) ;
■ pénétration directe dans le fourreau par l’eau de nettoyage des sols carrelés ou en
ciment, dans le cas d’un fourreau qui a été arasé au niveau du sol ou qui est cassé 
par des chocs (les produits d’entretien contiennent très souvent de l’ammoniaque
ou des dérivés ammoniacaux, du chlore) ;
■ suintement d’eau qui s’écoule le long du tube, suite à une légère fuite d’un joint
de raccordement.
Pour éviter cela, voici les recommandations de montage :

30 mm

Figure 14 : Pose conseillée

L’utilisation sans fourreau de tubes cuivre prégainés suivant NF EN 13349 met à l’abri
de ce type de désordre.
Pour les canalisations véhiculant de l’eau à plus de 60 °C, il existe des tubes cuivre
gainés en mousse de polyéthylène, bénéficiant d’un Avis Technique, qui peuvent être
incorporés directement sans fourreau, la mousse permettant au tube de se dilater
librement.
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3.4 Contrôle des vitesses dans les circuits d’eau


chaude en boucle
Ce point particulier concerne les circuits d’eau chaude sanitaire qui fonctionnent en
boucle, de façon à maintenir le circuit en température.
En régime d’écoulement laminaire, les produits de surface minéraux, qui se forment
sur la paroi interne, protègent le tube de cuivre.
Lorsque l’écoulement devient turbulent, ils sont alors attaqués et passent en
dissolution dans l’eau, comme ils se reforment en permanence, entraînant une
consommation du cuivre avec mise à nu de celui-ci pouvant aller jusqu’à la
perforation du tube du coude.
Pour des canalisations en cuivre : il faut que la vitesse permanente de circulation dans
la boucle soit de l’ordre de 0,5 m/s.

Figure 15 : Écoulement laminaire — Formation de produits de surface dans la couche limite,


qui protègent le tube

56

Figure 16 : Écoulement turbulent — Turbulences qui détruisent les produits de surface et


consomment le cuivre localement

Lors des sous-tirages, il est évident que la vitesse peut momentanément augmenter
jusqu’à 1,5 m/s sans risque, afin de fournir la quantité demandée par l’utilisateur.

3.5 Mise en œuvre des tubes en cuivre revêtus


PE-RT

Figure 17 : Tube en cuivre revêtu PE-RT


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Mode opératoire :
■ Coupe du tube : utiliser un coupe-tube spécifique à lame tranchante.
■ Calibrage et ébavurage du tube : cette opération permet de remettre au rond
l’extrémité du tube ; l’ébavurer et le chanfreiner de façon à protéger le joint torique.
■ Insertion du tube dans le raccord : introduire le tube complètement dans le raccord
à sertir, certains sont équipés d’une petite lumière circulaire permettant de vérifier
que le tube est bien positionné.
■ Sertissage :
− vérifier que le profil de l’outil de la pince correspond bien à celui demandé par le
fabricant de raccord (H, TH …) conformément à l’Avis Technique ;
− engager l’opération de sertissage en appuyant sur la gâchette, en laissant le cycle
se dérouler jusqu’à la fin.

4. Mode de raccordement
des canalisations en acier
inoxydable
Soudage : le soudage des aciers inoxydables demande des soins particuliers (gaz,
passivation…), cette technique sera réservée aux réalisations en atelier.
Sertissage : le sertissage sera utilisé pour le montage des canalisations en acier

inoxydable sur le chantier.
Les raccords à sertir en acier inoxydable permettent un montage sûr et indémontable,
il existe deux modèles de raccords, à double ou simple sertissage. Ils relèvent de l’Avis
Technique.
Attention à contrôler que la mâchoire correspond bien au type de raccord : simple
ou double sertissage.

Figure 18 : Sertissage
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Mode opératoire
■ Comme pour les tubes de cuivre, on découpera à longueur les tubes au coupe-tubes,
puis après les avoir ébavurés, on introduira le tube jusqu’en butée dans le raccord.
■ Enfin, on procèdera au sertissage en s’assurant que la bonne machoire a bien été
montée.
■ Les outils de sertissage, pinces, mâchoires 1 doivent être conformes aux
recommandations données dans les Avis Techniques.

58

1. Pour les diamètres 42 à 108 mm, un outil de sertissage par chaîne sera utilisé.
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CHAPITRE 8
Canalisations en matériaux
de synthèse
1. Mode de pose
1.1 Pose conseillée


Figure 1 : Pose conseillée

Les canalisations sont déroulées en faisant des changements de direction ou des « esses ».
Cette disposition permet en particulier d’éviter que les conduites ne poussent sur les
appareils sanitaires et ne se déforment ou ne se rétractent et se déconnectent des
raccords.

1.2 Pose à proscrire

Figure 2 : Pose à proscrire


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Compte tenu des risques de dilatation (allongement), la pose en ligne droite


(totalement proscrite) aurait pour principal résultat :
■ le descellement des robinets ;
■ le risque de descellement des carreaux de faïence ;
■ le croquage des tubes ;
■ les fuites au niveau raccordements.

2. Tube nu
2.1 Préconisations
Les tubes nus peuvent être mis en œuvre directement en chape, mais dans ce cas,
leur remplacement est impossible.
Nu du sol fini

Canalisation

> 20 mm

Forme ou
60 ravoirage

Structure
porteuse

Canalisation

> 20 mm

Mortier
de pose

Forme

Structure
porteuse

Figure 3 : Exemples de poses possibles

Interdiction de pose de tube nu en cas de :


■ mortier de pose de carrelage ;
■ circulation d’eau de température > 60 °C.
Les raccords démontables noyés en chape sont interdits.
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Ils doivent être accessibles, une trappe de visite est obligatoire.


Les raccords indémontables sont autorisés : il faut cependant prendre toutes les
précautions utiles pour protéger les raccords (boîtier étanche, papier huilé, etc.).

ATTENTION
Toute canalisation non fourreautée, noyée dans le gros œuvre ne pourra
être remplacée, sauf à démolir la dalle. Afin de prévenir tout risque, il est
préférable de mettre en place un tube sous fourreau.

2.2 Tubes en couronnes


Mode opératoire :
■ Après avoir vérifié les hauteurs de réservation (nu du sol brut - nu sol fini) et avoir
positionné le collecteur, partir du distributeur vers le point de puisage en effectuant
un « esse ».
■ Dérouler le tube en sens inverse de l’enroulement de la couronne. Cela évite le
« rebiquage » intempestif après coupe en particulier pour les tubes PE-X.
■ Couper le tube à longueur + 10 cm au moyen d’un coupe-tube.
■ Raccorder aux appareils.
■ Maintenir les tubes au moyen de cavaliers et/ou de chevilles en plastique.
■ Faire les essais pression.
■ Resserrer les raccords si nécessaire. 
ATTENTION
Ne pas utiliser de scie à métaux, tenailles, sécateur ou tout autre instrument
ne permettant pas une coupe franche et droite

Figure 4 : Tubes en couronne


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2.3 Tubes en barre


Dans la plupart des cas, la pose de tubes en barre est réservée, notamment aux :
■ colonnes montantes ;
■ réseaux horizontaux en cave, sous-sol, vide technique, etc. ;
■ en apparent (rénovation).

■ Assemblage PVC-C
Mode opératoire :
■ Couper le tube.
■ Ébavurer, chanfreiner.
■ Nettoyer le tube.
■ Appliquer le polymérisateur sur le tube.
■ Nettoyer le raccord.
■ Appliquer le polymérisateur (adhésif) sur le raccord.
■ Mettre le raccord en place en phase avec les repères.
■ Éliminer l’excès de polymérisateur.

62

Figure 5 : Assemblage PVC-C

■ Assemblage par polyfusion


Mode opératoire :
■ Couper le tube au moyen d’un coupe-tube.
■ Nettoyer les parties à assembler (tube et raccord, par exemple).

Figure 6 : Assemblage par polyfusion

Il convient de respecter les instructions du fabricant de la machine à polyfuser.


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ATTENTION
Les soudures bout à bout se font au moyen d’un miroir chauffant.

3. Tube sous fourreau


Les fourreaux utilisables doivent remplir a minima les conditions suivantes :
■ tenue à l’écrasement de 450 N pour les préfourreautés et 750 N pour les fourreaux
selon les normes NF EN 61386-1 et NF EN 61386-22 ;
■ étanchéité (conduit étanche sur toute sa longueur).

3.1 Tubes préfourreautés


On entend par tube préfourreauté ou prégainé, un tube inséré dans un fourreau
généralement de type ICT formant un ensemble livré en couronne, prêt à l’emploi.
Tableau 1 : Fourreau aiguillé ou tube préfourreautés

Fourreau aiguillé ou tube préfourreauté (taux de 73%)


Diamètre extérieur du tube Diamètre intérieur minimum du fourreau
(en mm) (en mm)
10 11,7

12 14,1
14 16,4
16 18,7
20 23,4
25 29,2
26 30,5
32 37,5

Mode opératoire :
■ À partir du collecteur-distributeur, dérouler le tube préfourreauté dans le sens inverse
de son enroulement.
■ Couper l’ensemble tube + gaine à longueur + 10 cm.
■ Couper la gaine, laisser le tube sorti.
■ Fixer le tube préfourreauté au moyen de chevilles plastique simples ou doubles ou
de cavaliers.
■ Raccorder aux appareils en veillant à ne pas croquer le tube.
■ Raccorder les appareils les uns après les autres.
■ Faire les essais en pression.
■ Resserrer les raccords si nécessaire.
■ Avant toute mise en service, effectuer des rinçages des conduites suivis de chasses.
■ Avant coulage de la chape ou de la dalle, remplir les conduites et les laisser sous
pression pendant le coulage.
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Figure 7 : Tube préfourreauté


Astuces :
■ Remplacement d’une conduite préfourreautée
− Utiliser un tire-fil ou l’ancien tube devant être remplacé comme tire-fil ;
− utiliser un lubrifiant pour faciliter le glissement des tubes ;
− faire avancer les tubes en pratiquant le tiré-poussé en même temps (l’ancien tube
est tiré, le nouveau est poussé).
■ Remplacement d’une conduite sans ancien tube
Si par erreur vous avez retiré l’ancien tube :
− mettre un capuchon sur le nouveau tube, cela évitera des déboires au passage
de « esses » ;
− utiliser du lubrifiant pour aider au glissement.

3.2 Tubes gainés a posteriori (pose séquentielle)


Tableau 2 : Fourreau non aiguillé ou montage a posteriori
64
Fourreau non aiguillé ou montage a posteriori (taux de 60 %)
Diamètre extérieur du tube Diamètre intérieur minimum du fourreau
(en mm) (en mm)
10 13,0
12 15,6
14 18,1
16 20,8
20 26,0
25 32,5
26 33,6
32 41,6

Mode opératoire :
■ Partir du collecteur-distributeur vers les points de puisage.
■ Dérouler le fourreau en sens inverse de l’enroulement en formant un « esse ».
■ Maintenir le fourreau au moyen de chevilles ou de liens plastique, en cas de pose
sur treillis.
■ En traversée de dalle, faire pénétrer le fourreau dans la sortie de dalle.
■ En sortie de chape, faire pénétrer le fourreau dans le sabot de sortie.
■ Remonter le fourreau jusqu’au point de puisage.
■ Il ne doit pas y avoir de discontinuité ou de rupture.
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Important, obturer :
■ les extrémités des fourreaux en attente,
■ les traversées de dalle,
■ les sabots de sortie de chape.
Astuces :
Quelques petites astuces vous permettront d’insérer les tubes dans les fourreaux avec
un minimum de difficultés.
■ Fourreau avec tire-fil (annelé ou non) : attacher le tube au tire-fil et tirer le tube tout
en le poussant.
■ Fourreau sans tire-fil (annelé ou non)
− Lubrifier le tube et le fourreau (utiliser un lubrifiant adapté).
− Mettre un bouchon sur le tube.
− À défaut, mettre du ruban adhésif sur l’extrémité du tube.
− Si gaine annelée, faire une boule de ruban adhésif à l’extrémité du tube.
− L’absence d’arête vive sur le tube facilitera son introduction et son passage dans
le fourreau.
− Pousser le tube dans le fourreau.
− Ne jamais forcer.



Figure 8 : Tubes gainés


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CHAPITRE 9
Canalisations incorporées

1. Canalisations incorporées dans les


planchers
1.1 Protection des lignes avant coulage
Un chantier compte de nombreux corps de métiers et un grand nombre de passages
(personnes, brouettes chargées ou non, etc.).
Il est impératif de protéger les conduites avec des chemins de planches.



Figure 1 : Clips pour teuillis Figure 2 : Liens plastiques pour treillis

1.2 Exemples d’emplacement de canalisations


selon la nature du plancher
■ Canalisations enrobées en dalle pleine

≥ 50 mm ≥ 50 mm
≥ 0,5e

Figure 3 : Canalisations enrobées


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■ Canalisations en dalle de compression

50 mm mini

Canalisation

Nu de la dalle
de compression

Entrevous

Poutrelle

Figure 4 : Canalisations en dalle de compression

■ Canalisations dans un plancher à prédalles industrialisées

≥ 30 mm

h1 ≥ ht h1 hC
h1, h2 ≥ hC /2 h2
ht

68
Figure 5 : Canalisations dans un plancher à prédalles industrialisées

■ Canalisations dans une forme ou un ravoirage

Nu du sol fini

Canalisation

20 mm mini

Forme ou
ravoirage

Structure
porteuse

Figure 6 : Pose sur dalle brute


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Canalisation

20 mm mini

Mortier
de pose

Forme

Structure
porteuse

Figure 7 : Pose sous carrelage scellé


Couche de
désolidarisation Canalisation

Carrelage

Chappe

Ravoirage

Structure
porteuse 
Figure 8 : Canalisation sous chape ou dalle flottante chauffante et/ou acoustique

■ Traversée de chape flottante


Tube

Fourreau

Carrelage
Chape flottante
Isolant
acoustique et
ou thermique

20 mm mini

Figure 9 : Passage de dalle


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Tube

Fourreau

Carrelage
Chape flottante
Couche de
désolidarisation
Structure
porteuse

Figure 10 : Passage de dalle

2. Canalisations incorporées dans les


parois verticales
2.1 Cloison de carreau de plâtre ou de brique
Seul l’engravement avec fourreau est autorisé aux conditions résumées dans le
70 tableau 1.
Tableau 1 : Conditions d’engravement avec fourreau

Cloisons
Carreau de plâtre Brique plâtrière
Prescriptions
épaisseur minimale épaisseur minimale
70 mm 100 mm 50 mm 70 mm
Diamètre extérieur maximal du fourreau
21 24
(en mm)
Épaisseur minimale d'enrobage (en mm) 15
Tracé oblique Interdit
Tracé horizontal maximal (en m) 0,40
Tracé vertical maximal (en m) 1,20 1,50 1,20 1,50
Entraxe minimal de 2 canalisations
700
entre 2 appareils (en mm)
150
Entraxe maximal de 2 canalisations (2 saignées)
entre 2 appareils (en mm) 50
(1 saignée)
Épaisseur minimale de fond de saignée
15
(en mm)
Saignées multiples sur un même panneau Même côté de la cloison
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2.2 Cloison sèche


Le passage direct (sans fourreau) des canalisations entre plaques de parement est
autorisé.
L’accès aux assemblages avec raccord mécanique, aux compensateurs, aux robinets
et accessoires sur ces canalisations non accessibles, doit être assuré (trappe de visite
ou panneaux amovibles, par exemple).
Attention : nombre de types de cloisons sèches sont encore sous Avis Technique.
Vérifier que l’Avis Technique valide le passage direct des canalisations.
Dans le cas de cloison sèche isolante, éviter les saignées dans l’isolant (rupture
thermique). Reconstituer l’isolant ou utiliser une canalisation calorifugée.

Figure 11 : Patères Figure 12 : Platine ultra mince




Figure 13 : Platine support

2.3 Bâti support


Le bâti support est un ensemble composé de rails fixés sur un mur ou une cloison,
destinés à recevoir les éléments de salle d’eau (lavabo, baignoire, douche, etc.).
Il permet d’agencer selon ses goûts le volume d’une salle d’eau en fonction de la
localisation des points de puisage.
Il permet de dissimuler les conduites.
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Figure 14 : Bâti support

Il autorise la pose libre de conduites préfourreautées ou de fourreaux en attente et


évite les saignées.
Ce sont les canalisations installées en faux-plafond ou en gaine technique par
exemple.
Cette technique permet le passage de plusieurs types de conduits :
■ chauffage ;
72 ■ eau chaude et froide sanitaire ;
■ évacuation ;
■ électriques ;
■ aspiration intégrée.

■ Avantages
■ L’ensemble des canalisations est dissimulé ;
■ l’intégralité des canalisations est accessible.

■ Obligations pour les gaines techniques


■ Trappe d’accès de dimensions minimum : 0,60 x 0,40 mètre ;
■ dimensions minimum de la gaine technique : 0,80 x 0,60 mètre.

■ Précautions
Le montage des conduites dissimulées demande certaines précautions :
■ vérifier la capacité de supportage des conduites par les rails et les suspentes ;
■ vérifier la possibilité d’accès aux conduites ;
■ vérifier la possibilité de fermeture des circuits ;
■ procéder au calepinage des réseaux ;
■ éviter le réchauffage de l’eau froide sanitaire par une température ambiante trop
élevée dans la gaine ou le faux-plafond.
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■ Interdictions
Les interdictions liées à ce type de pose sont :
■ les piquages ;
■ les raccords démontables ;
■ les conduits électriques jouxtant les conduites sanitaires.
1. Laine de roche
2. Commande chasse
3. Toilettes
4. Trappe d’accès



Figure 15 :
Gaine technique horizontale
Figure 16 : Gaine technique verticale


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CHAPITRE 10
Supportages et
compensation des
dilatations
Surtout utilisés en vide sanitaire, sous-sol, local technique, galerie ou vide technique,
les systèmes de supportage permettent une mise en œuvre aisée des conduites
sanitaires. Les supports peuvent être continus ou discontinus et doivent permettre
la libre dilatation du tube ou au contraire peuvent servir de points fixes.
Lorsque le tracé le permet (faibles longueurs droites, plusieurs changements de
direction), les dilatations et contractions peuvent être compensées automatiquement.
Dans d’autres cas, il faudra faire appel à des dispositifs particuliers tels que des coudes
ou des lyres et dimensionner ceux-ci correctement en fonction des longueurs, des
matériaux et des températures.

ATTENTION
En locaux humides ainsi que dans le vide sanitaire, les supports doivent être
en matériaux résistants à la corrosion.
Les fixations (percements, scellement) doivent être compatibles avec la 
nature des parois.
Si les canalisations doivent être calorifugées ou revêtues d’un gainage après
fixation, il faut prévoir les fixations en conséquence et des espacements
suffisants entre fixations ou par rapport à la paroi.
L’intervalle minimum entre revêtement extérieur des canalisations
calorifugées et le sol est de 0,15 mètre. Cet espace permet le nettoyage du
sol et limite les risques d’humidification du calorifugeage.
Les fixations sont interdites dans les éléments suivants :
− poutrelles précontraintes ;
− dalles précontraintes ;
− une canalisation (qui ne peut servir de support à une autre canalisation).
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1. Types de support
1.1 Supports continus et fourreaux rigides
■ Supports continus

Figure 2 : Chemin
de câble PVC

Figure 1 : Chemin de
câble galvanisé

Les chemins de câble en acier galvanisé ou en PVC permettent une pose facile et
rapide des conduites horizontales.
Largeur minimum : 1,4 fois la somme des diamètres extérieurs des tubes.
Pour éviter les déplacements verticaux, prévoir une barrette de maintien tous les
mètres.

76 Avantages :
■ autorise la pose de plusieurs conduites ;
■ continuité du support ;
■ libre possibilité d’allongement des tubes ;
■ tracés parfaitement alignés ;
■ tout tracé possible.
Inconvénients :
■ coût des matériels ;
■ opération de fixation du chemin de câble ;
■ coût des fixations ;
■ nombre d’opérations de pose ;
■ temps de pose ;
■ nombreux accessoires (éclisses, courbes, barrettes, etc.).

■ Fourreau rigide

Figure 3 : Fourreau rigide


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Les fourreaux PVC assurent une continuité de supportage des conduites sanitaires.
Avantages :
■ pose rapide et aisée des tubes sur support type crochet ;
■ les tubes peuvent s’allonger sans contraintes ;
■ système d’emboîtage ;
■ nombreux accessoires (courbes, tés, bouchon de visite…) ;
■ autorise tout type de tracé ;
■ alignement parfait des conduites ;
■ faible coût des fourreaux.
Inconvénients :
■ nombre d’opérations de pose ;
■ nombre de supports (crochets) ;
■ coûts des supports ;
■ temps de pose des supports.

1.2 Supports discontinus


■ Équerre
Sert à supporter directement des tubes.
Se fixe en règle générale sur les parois verticales.
Les équerres sont utilisées avec un collier.


Figure 4 : Équerre
Impératifs :
■ espacement entre équerres : 0,50 mètre ;
■ maintien tube par collier tous les mètres, qu’il s’agisse de montage horizontal ou
vertical ;
■ collier avec protection sur face en contact avec les tubes ;
■ arêtes vives interdites.
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■ Corbeau ou crochet

Figure 5 : Corbeau

■ Permet le supportage de conduites de forts diamètres ou le supportage de


fourreau rigide destiné à recevoir des conduites.
■ Utilisé principalement en réseau horizontal en cave, vide technique…

■ Collier à passage coulissant


■ Système le plus couramment utilisé pour les réseaux horizontaux.
■ Se fixe au plafond, sur les parois ou sur suspentes…
■ Autorise les allongements ou les retraits des conduites.

78

Figure 6 : Collier simple

Impératif :
■ Protection sur les faces en contact avec les tubes (élastomère).
■ Espace entre colliers :
Tableau 1 : Écartement entre supports

DN Tubes plastiques (en m) Tubes métalliques (en m)


ø ≤ 25 0,50 1,20
25 < ø ≤ 40 0,80 1,80
40 < ø ≤ 110 10 2,50

■ Arêtes vives interdites.


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■ Colliers coulissants sur support


Les colliers coulissent dans un rail fixé au plafond.

Figure 8 :
Figure 7 : Colliers coulissants Rail pour colliers

2. Points fixes
Les tubes s’allongeant ou se contractant (en particulier, ceux à base de polyoléfines),
il est souvent nécessaire de mettre en œuvre des points fixes, pour contraindre ou
maîtriser les mouvements du tube. Ils doivent être capables de reprendre la résultante
des efforts engendrés par les phénomènes de dilatation.

2.1 Point fixe constitué par une traversée de paroi


■ Traversée de paroi sans jeu 
■ Allongement horizontal.
− Point fixe = traversée de paroi.
■ Allongement vertical (a). a
− Point fixe au-dessus et en-dessous du té.
− Collier coulissant entre point fixe
supérieur et té.
− Collier coulissant entre point fixe
inférieur et té.

Figure 9 : Traversée de paroi sans jeu

a
■ Traversée de paroi sans jeu avec
changement de direction
■ Allongement horizontal (a).
− Point fixe sur la branche.
■ Point fixe sous le té ou point fixe sur la
branche (b).
b
− Point fixe au-dessus et en-dessous du té.
− Collier coulissant entre point fixe
supérieur et té.
− Collier coulissant entre point fixe
inférieur et té.
Figure 10 : Traversée de paroi sans jeu avec changement de direction
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2.2 Point fixe constitué par un collier

Figure 11 : Collier

■ Acoustique
Le point fixe correspond à une liaison rigide du tube à la structure susceptible de
transmettre les bruits.
Dans le cas d’un point fixe constitué par une traversée de paroi, il peut être utile
d’utiliser un fourreau et de remplir l’espace entre le tube et le fourreau par un
matériau tel que la mousse de polyuréthanne.
Dans le cas d’utilisation de colliers, il est recommandé d’utiliser des colliers
80 isophoniques.

Figure 12 : Collier isophonique


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CHAPITRE 11
Raccordement
aux appareils
1. Sortie de cloison
Afin de permettre le raccordement des appareils, on utilise des patères spécifiques
autorisant un raccordement en applique fiable et sûr.
Ces patères peuvent être simples ou doubles selon le type d’appareil devant être
raccordé et le type de distribution choisi.
Lorsque les patères sont doubles, un guide de maintien à entraxe variable est à
mettre en œuvre.
Ces patères permettent :
■ la continuité des lignes de raccordement ;
■ le blocage des fourreaux ;
■ l’accessibilité et le remplacement des conduites.

1.1 Cloison sèche 


■ Types de raccordements

Figure 1 : Vue éclatée de patère simple

Figure 2 : Double patère


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■ Mise en œuvre
Mode opératoire :
■ Mise en place des conduites derrière les plaques de plâtre.
■ Fixation des conduites.
■ Mise en œuvre des plaques de plâtre.
■ Percement de la plaque au diamètre correspondant au passage du raccord du tube.
■ Mise en place du fourreau et /ou du tube prégainé.
■ Raccordement du tube.
■ Assemblage de la patère.
■ Fixation directe de la patère sur la plaque de plâtre ou fixation sur la platine.
■ Fixation au-dessus ou au-dessous de l’appareil.
■ Ajustage de l’entraxe, si nécessaire.
■ Resserrage du centreur de raccord.
■ Obturation des raccords.
■ Mise en pression et essais d’étanchéité.
■ Mise en œuvre du revêtement de finition.

82

Étape 1 : Étape 2 :
Percer la plaque avec Percer 4 trous (8 mm)
une scie cloche de diamètre 54 mm sans les tubes et positionner les
et sortir les tubes prégainés et ajuster chevilles à expansion
la longueur de gaine. directement sur la platine.

Étape 3 : Étape 4 :
Raccorder les tubes aux patères Fixer le support sur la plaque à
l'aide des chevilles à expansion.
L'épaisseur réduite de la platine
lui permettra d'être aisément noyé
dans le ciment colle pour faïence.

Figure 3 : Étapes de raccordement en applique


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Figure 4 : Résultat pose finie

1.2 Cloison de briques, carreaux de plâtre, béton


cellulaire…. 

■ Types de raccordements

Figure 5 : Patère double sur support à entraxe variable

Figure 6 : Patère simple à encastrer


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■ Mise en œuvre
Quel que soit le type de cloison, la préparation facilitera la tâche.

Figure 7 : Préparation

Mode opératoire :
■ Prise des mesures.
■ Hauteur = 0,80 à 0,90 m.
■ Traçage des saignées.
■ Marquage des sorties de raccordements.
■ Traçage entraxe.
■ Mesure écartement des tubes.
■ Création des saignées (rainureuse).
84 ■ Création cavités pour patères (scie cloche).
■ Chemins de saignées en arrondi.
■ Dépoussiérage.
■ Humidification.
■ Préremplissage des saignées au mortier.

Étape 1 : Étape 2 :
t1SÏQBSBUJPOTVQQPSUQBUÒSF t1PTJUJPOOFNFOUEVHVJEF
t.JTFFOQMBDFQBUÒSFTTVSQMBUJOF t"MJHOFNFOUEFTQBUÒSFT
t1SPUFDUJPOEFTTPSUJFT t$POUSÙMFBMJHOFNFOU
t4FSSBHFEFTöYBUJPOTEFQBUÒSF t$POUSÙMFIPSJ[POUBMJUÏ
t.FTVSFFOUSBYF t$POUSÙMFWFSUJDBMJUÏ
t7ÏSJöDBUJPO
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Étape 3 : Étape 4 :
t1PTJUJPOOFNFOUEFTQBUÒSFT t1PTJUJPOOFNFOUEFTQBUÒSFT
t"MJHOFNFOU t4DFMMFNFOUEFTQBUÒSFT
t$POUSÙMFIPSJ[POUBMJUÏ  DJNFOUQSPNQU

t$POUSÙMFWFSUJDBMJUÏ t7ÏSJöDBUJPOBMJHOFNFOU
t7ÏSJöDBUJPOIPSJ[POUBMJUÏ

Étape 5 : Étape 6 : 
t'JYBUJPOUFNQPSBJSFEFTQBUÒSFT t3FUSBJUEVHVJEF
t$MPVTQPVSCÏUPO t3FCPVDIBHFDBWJUÏT
t6UJMJTBUJPOEhVOHVJEF t.JTFFOQMBDFCPVDIPO
t3FCPVDIBHFBVDJNFOUEF t.JTFFOQMBDFKPJOU
DBWJUÏQBUÒSF
t$POUSÙMFT

Figure 8 : Pose de patères sur platine

1.3 Sortie de mur


■ Types de raccordements

Figure 10 : Patère simple


Figure 9 : Patère à sertir à visser à visser sur platine
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Les sorties de mur permettent de raccorder les appareils avant la mise en place de
cloisons rendant les canalisations non accessibles mais autorisant le remplacement
de celles-ci.

■ Mise en œuvre
Liaison sol/mur avec raccord équerre encastré
Mode opératoire :
■ Mise en œuvre de tube sous fourreau.
■ Maintien des tubes par chevilles.
■ Mise en place sortie équerre.
■ Mise en œuvre tube de raccordement.
■ Fixation tube sur mur.
■ Alignement.
■ Mise en place guide.
■ Mise en place patère.
■ Mise en place bouchon.
■ Contrôles, essais en pression.
■ Rebouchage cavités.
■ Montage doublage.

86

Figure 11 : Liaison sol/mur avec raccord équerre encastré

ATTENTION
Dans la configuration (liaison sol/mur avec raccord équerre encastré), il
n’est pas possible de remplacer une conduite défaillante (discontinuité de
ligne, raccordement dans le sol).
Il sera nécessaire de casser le sol pour accéder à la conduite. Si on peut faire
autrement, mieux vaut éviter cette mise en œuvre.
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Liaison directe sol/mur


Mode opératoire :
■ Mise en œuvre de tube sous fourreau.
■ Maintien des tubes par chevilles.
■ Remontée directe.
■ Fixation tube sur mur.
■ Alignement.
■ Mise en place guide.
■ Mise en place patère.
■ Rebouchage cavités.
■ Montage doublage.



Figure 12 : Liaison sol/mur avec raccord équerre encastré

ATTENTION
Dans cette configuration, il est possible de remplacer une conduite
défaillante (continuité de ligne sans raccordement dans le sol).

Pose de patère simple ou double sur platine


Mode opératoire :
■ Fixation platine support sur le mur.
■ Contrôle horizontal.
■ Contrôle vertical.
■ Fixation platine sur goujon platine support.
■ Fixation patère(s) sur platine.
■ Contrôles.
■ Raccordements.
■ Mise en place bouchon.
■ Essais pression.
■ Mise en place doublage.
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Figure 13 : Pose de patère

ATTENTION
Bien que les conduites ne soient pas accessibles, il est possible dans cette
configuration de remplacer une conduite défaillante (continuité de ligne
sans raccordement dans le sol).

88

Étape 1 : Étape 2 :
t'JYBUJPOQMBUJOFTVSMFNVS t1BTTBHFUVCFEBOTMFHVJEF
t$POUSÙMFIPSJ[POUBM QBUÒSFEPVCMF
t$POUSÙMFWFSUJDBM t3BDDPSEFNFOUTËMBQBUÒSFEPVCMF
t$PVQFEFTUVCFT t$POUSÙMFIPSJ[POUBM
t$POUSÙMFT t$POUSÙMFWFSUJDBM

Étape 3 : Étape 4 :
t$MJQTBHFFOTFNCMFQBUÒSFSBDDPSET t'JYBUJPODPVWFSDMF
t'JYBUJPO t.JTFFOQMBDFCPVDIPO
t7ÏSJöDBUJPOSBDDPSEFNFOUT t$IBTTFT SJOÎBHFT
t&TTBJTFOQSFTTJPO

Figure 14 : Étapes de pose de double patère


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ATTENTION
Bien que les conduites ne soient pas accessibles, il est possible dans cette
configuration de remplacer une conduite défaillante (continuité de ligne
sans raccordement dans le sol

La pose de double patère a plusieurs avantages :


■ il n’est utilisé qu’une patère qui renvoie à l’appareil suivant ;
■ moins de raccords = plus de sécurité = moins de risques de fuites ;
■ moins de métré de tube.
Cette configuration s’utilise particulièrement en salle de bains pour diminuer le
nombre de raccords devant être posés.

2. Sortie de dalle ou de chape


2.1 Sortie de dalle
La sortie de dalle présente plusieurs avantages :
■ permet la mise en attente de fourreau ou de tube prégainé ;
■ hauteur de sortie à couper à dimension ;
■ continuité étanchéité ; 
■ protège des chocs éventuels ;
■ maintien de la sortie par fixations appropriées ;
■ accepte tout type de fourreau ;
■ maintien du fourreau ou du tube prégainé ;
■ obturation facile et sûre ;
■ s’adapte à tout type de dalle.

Figure 15 : Sortie de dalle sécable (exemple)


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Figure 16 : Sorties de dalle en attente

Dans l’exemple figure 16, les sorties de dalle en attente permettent :


■ le positionnement exact des conduites ;
■ la continuité des conduites ;
■ l’étanchéité des lignes ;
■ la possibilité d’alimenter l’étage ;
■ la protection des tubes et/ou des fourreaux contre les chocs ;
■ la facilité de remplacement si nécessaire.
90
2.2 Sortie de chape
Les sorties de chape allient continuité de ligne et aspect esthétique.
Elles sont conçues pour accepter les tubes préfourreautés ou les fourreaux.
Mode opératoire :
■ Les sabots de sortie de chape peuvent être posés individuellement ou jointifs.
■ Possibilité de deux entraxes (40 ou 50 mm).
■ Assemblage par entretoise.
■ Fixation par clips ou vis chevillées.
■ Les sorties diamètre 12 ou 16 mm se coupent après revêtement de sol fini.
■ Les protège-tubes se mettent en place sur sol fini.

Figure 17 : Sorties de chape


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■ Assemblage des sabots de sortie de chape


Mode opératoire :
■ Mettre le collier autour du fourreau ou mettre le fourreau autour de la partie
cylindrique du sabot et mettre le collier de maintien en place.
■ Introduire le fourreau ou le tube préfourreauté dans le pied de sortie de chape, après
avoir retiré le pied de guidage.
■ Pousser jusqu’à l’extrémité supérieure du pied de sortie de chape.
■ Remettre en place le pied de guidage.
■ Positionner l’ensemble dans la réservation prévue.
■ Mise en place d’une entretoise si nécessaire.
■ Fixer les deux sabots selon l’entraxe des raccordements.
■ Ne pas couper l’extrémité supérieure des sabots (si fourreau seul), sinon :
− raccorder, faire une chasse et mettre les conduites en pression ;
− vérifier et resserrer les raccords si nécessaire ;
− laisser en pression lors du coulage de la chape ;
− fixer les alimentations ou fermer les saignées.
■ Lorsque le revêtement est fini :
− mettre en place les rosaces d’habillage ;
− mettre en place les protections de tube.



Figure 18 : Mise en œuvre du tube préfourreauté

3. Exemples de réalisations
3.1 Salles de bains (bâti support)
Mode opératoire :
■ Fixation et installation des bâtis supports.
■ Vérification équerrage et niveaux.
■ Mise en œuvre des conduites.
■ Mise en place des supports appareils.
■ Mise en œuvre des raccords et patères.
■ Raccordements en attente.
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■ Bouchage raccordements, essai pression.


■ Resserrage raccords si nécessaire.
■ Fixation conduites aux bâtis.
■ Protection des raccordements.
■ Contrôle final 1.
■ Découpe et mise à dimension des plaques.
■ Mise en œuvre des plaques de plâtre.
■ Percement pour alimentation des appareils.
■ Percement pour les supports des appareils.
■ Percement pour les évacuations.
■ Jointoiement des plaques (bande spéciale).
■ Joint de lissage sur bande spéciale.
■ Finition des arases.
■ Mise en œuvre des appareils.
■ Raccordements aux appareils.
■ Essais, contrôle 2.

92

Figure 19 : Bâti support

■ Lavabo
Mode opératoire :
■ Lavabo posé sur bâti support.
■ Mise en œuvre de patère à visser sur platine.
■ Alimentation avec tube multicouches.
■ Raccords à sertir.
■ Jonction lavabo avec té inox fileté et vanne d’arrêt intégrée.
■ Raccordement point de puisage par canne inox.
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Figure 20 : Réalisation lavabo

■ Baignoire
Mode opératoire :
■ Mise en place du collecteur.
■ Alimentation par tube multicouches.
■ Raccords à sertir. 
■ Connexion par patère, à visser, sous boîtier.
■ Té équerre inox avec vanne d’arrêt intégrée.

Patère, té
et vanne d'arrêt

Trappe de visite

Figure 21 : Réalisation baignoire

■ Douche
Mode opératoire :
■ Raccordement du mitigeur avec tube en matériaux de synthèse prégainé.
■ Raccordement du tube au mitigeur (raccords à glissement ou à sertir).
■ Si tube polypropylène ou PB, soudage des tés et des raccords.
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■ Mise en place du robinet d’arrêt (pommeau de douche).


■ Raccordements.
■ Précalibré, le robinet thermostatique fournira au point de puisage une eau dont la
température n’excédera pas 38 °C, avec des possibilités de réglages.

Figure 22 : Mitigeur thermostatique

3.2 Cuisine
94
■ Évier
Mode opératoire :
Collecteur sous évier
■ Raccordement direct depuis sortie du collecteur.
■ Tube de diamètre 13/16 mm, Si alimentation robinet d’évier en cuivre :
− raccords à sertir ou à glissement F sur tube polyoléfine,
− raccord olive mâle sur sorties cuivre.
■ Robinets d’arrêt EF et EC.
■ Mise en pression.
■ Contrôles étanchéité.
■ Resserrage si nécessaire. Si alimentation par flexibles :
− flexibles impérativement mâle-mâle ;
− raccords à sertir ou à glissement F sur tube polyoléfine.
■ Robinets d’arrêt EF et EC.
■ Mise en pression.
■ Contrôles étanchéité.
■ Resserrage si nécessaire.
Patère en attente (à visser, encastrée…)
■ Raccordement par té inox fileté mâle avec robinet d’arrêt intégré.
■ Mise en pression.
■ Contrôles étanchéité.
■ Resserrage si nécessaire.
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Figure 23 : Collecteur sous évier

■ Lave-linge (ou lave-vaisselle)


Mode opératoire :
■ À partir de la ligne principale d’eau froide :
− positionner le robinet d’arrêt mâle-mâle ;
− raccorder le flexible de machine à laver sur la sortie mâle du robinet d’arrêt ;
− raccorder le flexible sur la machine à laver. 
■ Lorsque le revêtement est fini :
− mettre en place les rosaces d’habillage ;
− mettre en place les protections de tube.
■ Préférer les raccords à glissement ou à sertir.
■ Si conduite dissimulée, raccorder le flexible de machine à laver à la patère au moyen
d’une nipple.
■ Contrôler l’étanchéité.
■ Resserrer les écrous, si nécessaire.

Figure 24 : Vue arrière alimentation lave-linge. Système de piquage


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CHAPITRE 12
Mise en service

1. Rinçage
Le rinçage avec de l’eau du réseau à une vitesse supérieure à 1 m/s pendant 2 heures
est nécessaire pour réaliser un nettoyage mécanique des canalisations.
1. Mettre le réseau en pression.
2. Ouvrir tous les exutoires au débit le plus grand possible.
3. Presser au moins 5 fois de suite les robinets à fermeture temporisée.
Le tableau 1 donne le débit nécessaire pour atteindre cette vitesse en fonction du
diamètre des canalisations.
Tableau 1 : Débit en fonction du diamètre des canalisations

Volume nécessaire pour un


Diamètre intérieur Débit (l/min)
rinçage de 2 heures (en l)
12 6,8 820
14 9,2 1100 
16 12,1 1450
18 15,3 1850
20 18,8 2250
22 22,8 2750
24 27,1 3250

2. Essais d‘étanchéité
Le préliminaire aux indispensables essais d’étanchéité est que la partie du réseau
concernée (ensemble du réseau ou parties de réseau isolées) soit remplie d’eau froide
et purgée et les robinets d’arrêt ouverts.
La pression d’essai doit rester constante pendant 10 minutes, sans quoi, en cas de
perte de pression, les fuites sont à identifier.
Mode opératoire :
■ Mettre le système à l’air libre.
■ Remplir le système d’eau (vérifier que tout l’air a été évacué), boucher évents et
robinets de puisage.
■ Appliquer pendant 10 minutes, au moyen d’une pompe, une pression d’essai égale à
1,1 fois la pression maximale de fonctionnement admissible.
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3. Désinfection avant mise en service


Si le responsable ou les autorités le demandent, les installations d’eau peuvent être
désinfectées après le rinçage.

OBSERVATION
Un entretien correct et régulier du réseau est indispensable.

98
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Abréviations

PB Polybutène ou polybutylène.
PEbd Polyéthylène basse densité.
PEHD Polyéthylène haute densité.
PEmd Polyéthylène moyenne densité.
PE-RT Polyéthylène à resistance thermique accrue.
PE-X (PER) Polyéthylène réticulé (physique ou chimique).
PP-R Polypropylène random copolymère.
PVC-C PVC surchloré.


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Réglementation, normes
et autres documents de
référence
1. Réglementation
Code de la santé publique (nouvelle partie réglementaire) : Chapitre 1 Eaux potables
– Section 1 Eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des eaux
minérales naturelles – Articles R.1321-1 à R.1321-66, D.1321-67 et D.1321-68.
Code de la santé publique (nouvelle partie législative) : Titre 2 Sécurité sanitaire des
eaux et des aliments – Chapitre 1 Eaux potables – Articles L.1321-1 à L.1321-10.
Arrêté du 23 juin 1978 modifié relatif aux installations fixes destinées au chauffage et
à l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation, de bureaux ou
recevant du public.
Circulaire du 9 août 1978 modifiée relative à la révision du règlement sanitaire
départemental (RSDT).
Arrêté du 10 juin 1996 relatif à l’interdiction d’emploi des brasures contenant des

additions de plomb dans les installations fixes de production, de traitement et de
distribution d’eaux destinées à la consommation humaine.
Arrêté du 29 mai 1997 modifié relatif aux matériaux et objets utilisés dans les
installations fixes de production, de traitement et de distribution d’eau destinée à la
consommation humaine.
Circulaire n° 99-217 du 12 avril 1999 relative aux matériaux utilisés dans les installations
fixes de distribution d’eaux destinées à la consommation humaine.
Circulaire n° 2000-232 du 27 avril 2000 modifiant la circulaire DGS/VS4 99-217 du
12 avril 1999 relative aux matériaux utilisés dans les installations fixes de distribution
d’eaux destinées à la consommation humaine.
Circulaire n° 2002-571 du 25 novembre 2002 relative aux modalités de vérification de
la conformité sanitaire des matériaux constitutifs d’accessoires ou de sous-ensembles
d’accessoires, constitués d’éléments organiques entrant au contact d’eau destinée à
la consommation humaine.
Circulaire n° 2003-633 du 30 décembre 2003 relative à l’application des articles
R.1321-1 et suivants du code de la santé publique concernant les eaux destinées à la
consommation humaine, à l’exclusion des eaux minérales naturelles.
Avis du 23 octobre 2004 aux responsables de la mise sur le marché de matériaux et
objets entrant au contact d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion
des eaux minérales naturelles, utilisés dans les installations de production, de
traitement et de distribution d’eau.
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Circulaire n° 2006-370 du 21 août 2006 relative aux preuves de conformité sanitaire


des matériaux et produits finis organiques renforcés par des fibres, entrant au contact
d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion d’eau minérale naturelle.
Circulaire interministérielle n° 2007-126 du 3 avril 2007 relative à la mise en œuvre de
l’arrêté du 30 novembre 2005 modifiant l’arrêté du 23 juin 1978 relatif aux installations
fixes destinées au chauffage et à l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments
d’habitation, des locaux de travail ou des locaux recevant du public.
Arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à
l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments.

2. DTU - normes de mise en œuvre


NF DTU 60.1 : Travaux de bâtiment – Plomberie sanitaire pour bâtiments
■ Partie 1-1-1 : Réseaux d’alimentation d’eau froide et chaude sanitaire – Cahier des
clauses techniques types (Indice de classement : P40-201-1-1-1), décembre 2012.
■ Partie 1-1-2 : Réseaux d’évacuation - Cahier des clauses techniques types (Indice
de classement : P40-201-1-1-2), décembre 2012.
■ Partie 1-1-3 : Appareils sanitaires et appareils de production d’eau chaude
sanitaire  – Cahier des clauses techniques types (Indice de classement :
P40-201-1-1-3), décembre 2012.
102 ■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (Indice de classement :
P40-201-1-2), décembre 2012.
■ Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales types (Indice de classement :
P40-201-2), décembre 2012.
DTU 60.11 : Règles de calcul des installations de plomberie sanitaire et d’eaux pluviales
■ Partie 1-1 : Réseaux d’alimentation d’eau froide et d’eau chaude sanitaire (indice
de classement : DTU P40-202-1-1), 2013
■ Partie 1-2 : Conception et dimensionnement des réseaux bouclés (indice de
classement : DTU P40-202-1-2), 2013
■ Partie 2 : Évacuation des eaux usées et des eaux vannes (indice de classement :
DTU P40-202-2), 2013
■ Partie 3 : Évacuation des eaux pluviales (indice de classement : DTU P40-202-3), 2013
NF DTU 60.31 : Travaux de bâtiment – Canalisations en chlorure de polyvinyle non
plastifié : eau froide avec pression
■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques (indice de classement : P41-211-1-1),
mai 2007.
■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement : P41-
211-1-2), mai 2007.
NF DTU 60.32 : Travaux de bâtiment – Canalisations en polychlorure de vinyle non
plastifié – Évacuation des eaux pluviales
■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques (indice de classement : P41-212-1-1),
novembre 2007.
■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement :
P41-212-1-2), novembre 2007.
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NF DTU 60.33 : Travaux de bâtiment – Canalisations en polychlorure de vinyle non


plastifié – Évacuation d’eaux usées et d’eaux de vanne
■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques (indice de classement : P41-213-1-1),
octobre 2007.
■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement :
P41-213-1-2), octobre 2007.
NF DTU 60.5 : Travaux de bâtiment – Canalisations en cuivre – Distribution d’eau
froide et chaude sanitaire, évacuation d’eaux usées, d’eaux pluviales, installations de
génie climatique
■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques (indice de classement : P41-221-1-1),
janvier 2008.
■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement :
P41-221-1-2), janvier 2008.

3. Cahier de Prescriptions Techniques


communes (CPT)
Les Cahiers de Prescriptions Techniques communes ont pour but de définir les
conditions générales de mise en œuvre des canalisations en matériau de synthèse
destinées à véhiculer l’eau chaude ou froide sous pression à l’intérieur des bâtiments.
Des prescriptions particulières peuvent être définies dans chaque Avis Technique. 
Le Cahier de Prescriptions Techniques régissant la mise en œuvre des tubes en
matériaux de synthèse pour conduites d’eau chaude ou froide sanitaire est le CPT
« Systèmes de canalisations sous pression à base de tubes en matériaux de synthèse :
tubes en couronnes et en barres - Cahier des Prescriptions Techniques communes de
mise en œuvre », e-Cahiers du CSTB, Cahier n° 2808_V2, novembre 2011.
Ce cahier donne également les caractéristiques minimum (diamètre intérieur,
résistance au poinçonnement…) des fourreaux destinés à recevoir les tubes en
matériau de synthèse, que ceux-ci soient prégainés ou non.
Le CPT s’adresse aux tubes en matériaux de synthèse, titulaires d’un Avis Technique
favorable.
Il s’applique :
■ aux tubes semi-rigides en couronne ;
■ aux canalisations d’eau froide ou glacée.
Il ne s’applique pas :
■ aux tubes pré-isolés (mise en œuvre décrite dans un Avis Technique spécifique) ;
■ aux tubes noyés dans le béton (plancher chauffant DTU 65.8 abrogé par le
DTU 65.14 P1) ;
■ aux tubes livrés en barres droites (mise en œuvre décrite dans un Avis Technique
spécifique).
Il ne traite pas des appareils ni des raccordements des tubes à ceux-ci (collecteurs,
pompes, chaudières, ballons, appareils sanitaires et leur robinetterie…).
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4. Normes
NF EN 806 : Spécifications techniques relatives aux installations pour l’eau destinée à
la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments :
■ Partie 1 : Généralités (indice de classement : P41-020-1), juin 2001 et amendement
A1 (indice de classement : P41-020-1), décembre 2002.
■ Partie 2 : Conception (indice de classement : P41-020-2), novembre 2005.
■ Partie 3 : Dimensionnement - Méthode simplifiée (indice de classement :
P41-020-3), juin 2006.
■ Partie 4 : Installation (indice de classement P41-020-4), juin 2010.
■ Partie 5 : Exploitation et maintenance (indice de classement P41-020-5), mars 2012.
NF P41-021 : Repérage du plomb dans les réseaux intérieurs de distribution d’eau
potable (indice de classement : P41-021), janvier 2004.
NF EN 1057 : Cuivre et alliages de cuivre - Tubes ronds sans soudure en cuivre pour
l’eau et le gaz dans les applications sanitaires et de chauffage (indice de classement :
A51-120), août 2006.
NF EN 1254-1 : Cuivre et alliages de cuivre - Raccords
■ Partie 1 : raccords à braser par capillarité pour tubes en cuivre (indice de
classement : E29-591-1), avril 1998.
■ Partie 2 : raccords à compression pour tubes en cuivre (indice de classement :
E29-591-2), avril 1998.
■ Partie 4 : raccords combinant des assemblages par capillarité ou par compression
104 à d’autres types d’assemblage (indice de classement : E29-591-4), avril 1998.
NF EN 13349 : Cuivre et alliage de cuivre - Tubes en cuivre gainés avec gaine compacte
(indice de classement : A51-121), janvier 2003.
NF EN 1717 : Protection contre la pollution de l’eau potable dans les réseaux
intérieurs et exigences générales des dispositifs de protection contre la pollution par
retour (indice de classement : P43-100), mars 2001.
NF EN 10240 : Revêtements intérieur et/ou extérieur des tubes en acier - Spécifications
pour revêtements de galvanisation à chaud sur des lignes automatiques (indice de
classement : A49-719), janvier 1998.
XP ENV 12108 : Systèmes de canalisations plastiques - Pratiques et techniques
recommandées pour l’installation à l’intérieur de structures de bâtiment de systèmes
de canalisations sous pression pour l’eau chaude et l’eau froide destinées à la
consommation humaine (indice de classement : T54-933), mai 2001.
NF EN 13689 : Guide pour la classification et la conception des systèmes de
canalisations en plastique destinés à la rénovation (indice de classement : T54-949),
juin 2003.
NF X08-100 : Couleurs – Tuyauteries rigides - Identification des fluides par couleurs
conventionnelles (indice de classement : X08-100), février 1986.
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5. Autres documents de référence


5.1 Ouvrages
« Réseaux d’eau destinée à la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments -
Partie 1 : Guide technique de conception et de mise en œuvre », Guide réglementaire,
CSTB, octobre 2004.
« Réseaux d’eau destinée à la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments
- Partie 2 : Guide technique de maintenance », Guide réglementaire, CSTB,
septembre 2005.
« Procédés de traitement des eaux », Guide Pratique, CSTB, juin 2011.

5.2 Avis Techniques (ATEC) tubes et raccords


Acte volontaire de la part des fabricants, l’Avis Technique a pour principal objet de
définir :
■ les caractéristiques techniques des matériaux ;
■ l’aptitude à l’emploi et les classes d’utilisation ;
■ les limites d’emploi des matériaux ;
■ les types de raccords associés, indissociables de l’Avis Technique ;
■ le(s) type(s) de tubes associés aux raccords ;
■ le(s) mode(s) de mise en œuvre. 
L’Avis Technique doit être favorable.
Les Avis Techniques sont consultables sur www.cstb.fr
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Glossaire
Accessible Éclisse (de raccordement)
Se dit d’un élément pouvant être Pièce d’assemblages permettant de
facilement atteint sans démontage. réunir deux profilés par leur extrémité.
Assemblage Électrofusion (assemblage par)
Réunion d’éléments divers ou Procédé d’assemblage mettant en
hétéroclites formant un tout. œuvre des raccords en matières
plastique équipés d’un fil chauffant
Chape moulé dans le raccord et chauffé par
Couche de mortier avec ou sans treillis. un courant à basse tension provoquant
la fusion de la matière et entraînant le
Chasse soudage avec le tube.
Action de vidanger rapidement une
conduite afin de la nettoyer. Encastrée (canalisation)
Canalisation mise en place dans une
Clipsage réservation dans le gros œuvre puis
Colliers ouverts ou non maintenant le enrobée avec un matériau compatible.
tube par pinçage.
Engravée (canalisation) 
Corbeau Canalisation mise en place dans une
Élément architectural et par extension saignée réalisée après coup dans le gros
support de canalisation dont le talon œuvre puis enrobée avec un matériau
est scellé et qui épouse le profil de la compatible.
canalisation.
Enrobée (canalisation)
Corrosion Canalisation noyée dans le gros œuvre
Interaction électrochimique entre lors de la mise en œuvre.
un métal et son milieu environnant,
qui conduit à une perte de métal par Entretoise
oxydation des matériaux métalliques Pièce rigide qui en relie deux autres et
par l’action d’agents chimiques les maintient dans un écartement fixe.
(oxygène, sels, acides).
Fourreau
Dalle Enveloppe cylindrique incorporée à
Couche de béton avec ou sans treillis. un ouvrage de gros œuvre et réservant
dans ce dernier un vide dans lequel est
Dissimulée (canalisation) placé le tube.
Canalisation non visible en raison de
la présence d’un écran tel qu’habillage, Gaine
faux-plafond, etc. Enveloppe cylindrique entourant le
tube et en contact avec lui.
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Gaine technique Polyoléfine


Endroit réservé au passage des Famille des matières plastiques.
canalisations électriques, de chauffage, Polymère obtenu à partir de
de gaz ou d’eau avec éventuellement la monomères hydrocarbonés tels que
possibilité du comptage. l’éthylène et le propylène.
Mortier Réseau pieuvre
Mélange composé de liant hydraulique, Distribution centralisée depuis un
de sable, d’eau et éventuellement collecteur-distributeur où chaque
d’adjuvants. appareil est alimenté individuellement.
Multicouche (tube) Sortie de chape
Tube composé de plusieurs couches Matériel préformé avec courbe intégrée
de matériaux différents (matériaux permettant la liaison sol mur pour
de synthèse, adhésifs, matériaux raccordement des appareils.
métalliques, etc.).
Sortie équerre
Panne chauffante Voir patère.
Partie chauffante d’un matériel de
soudure. Thermostat
Dispositif permettant de maintenir la
Patère température constante.
Raccord coudé à 90° (sortie de cloison)
108 protégé par un boîtier destiné aux Vide sanitaire
raccordements des appareils. La patère Espace libre, ventilé et continu, ménagé
peut être vissée, encastrée, engravée ou sous le plancher d’un bâtiment sans
enrobée. cave ou sous-sol.
Platine Vide technique
Support en métal permettant de Vide sanitaire comprenant des organes
positionner des patères selon l’entraxe d’équipements techniques et destiné
des robinetteries. à servir fréquemment de lieu de
travail pour le réglage, l’entretien et la
Polyfusion (assemblage) réparation de ces organes.
Assemblage dans lequel le bout du
tuyau et l’emboîture du raccord sont
chauffés à température de fusion avec
une bague et un bout mâle chauffants.
Les deux pièces sont ensuite
emboitées.
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Index
Acier galvanisé — 27, 28, 29, 47
Acier inoxydable — 27, 32, 33, 57
Acier noir — 27, 28, 45
Allongement — 25, 30, 60, 76
Aluminium — 45
Analyse de l’eau — 29

Bâti support — 71

Canalisations dissimulées — 10, 17


Canalisations encastrées — 18
Canalisations engravées — 18
Canalisations enrobées — 17, 67
Cloison sèche — 81 
Collecteur — 41
Cuisine — 15, 22, 41, 43, 55, 94
Cuivre — 26, 27, 30, 31, 32, 41, 47

Désinfection — 33
Diamètre — 22, 28, 31, 34
Diamètre des canalisations — 21
Dilatation — 25, 60, 75, 79
Double patère — 89

Entretien — 30

Fourreaux — 55, 63, 72, 76, 81

Gel — 23, 24

Laiton — 41
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Marque NF — 31, 32
Matériaux de synthèse — 27, 33, 34, 41, 42, 59
Multicouches — 35

Parois verticales — 70
Patères — 71, 81, 82, 85
PB — 35
PE-X — 26, 35
Pose séquentielle — 34, 64
PP-R — 35
PVC-C — 35

Réaction au feu — 13
Réseau avec piquage — 20
Réseau pieuvre — 19
Retrait — 25, 26
Robinet de purge — 23

110
Salle de bains — 15, 41, 42, 55, 89
Sortie de dalle — 89
Sorties de chape — 90

Température maximale — 15
Tube préfourreauté — 61, 63, 64, 91

Vanne d’arrêt — 13

Ce guide est imprimé sur du papier 100 % PEFC (issu de forêts gérées durablement),
avec des encres à base d’huile végétale et au mouillage sans alcool.
La réalisation a été faite par xxx
Achevé d’imprimer en xx 2013 - Dépôt légal : xx-xxxx
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Les escaliers
Collection
Conception, dimensionnement, exécution :
Guide Pratique escalier en bois, métal, verre, maçonnerie, pierre
naturelle…
Les règles de construction En application des textes réglementaires, normes et règles
Mieux les connaître pour mieux les appliquer consacrées par l’usage
Présentation de l’ensemble des textes techniques et réglementaires
régissant l’acte de construire Ouvrages en plaques de plâtre
Plafonds, habillages, cloisons, doublages,
Les signes de qualité dans le bâtiment
parois de gaines techniques
Mieux les connaître pour mieux les utiliser : En application des normes NF DTU 25.41, 25.42
certifications, qualifications, classements…
Répertoire des signes de qualité existant dans le bâtiment et de Pose collée de carrelage en travaux neufs
leurs spécificités Carreaux céramiques ou analogues :
Fondations pierres naturelles, pâtes de verre et émaux…
En application de la certification « Certifié CSTB Certified » des
Conception, dimensionnement et réalisation colles à carrelage et des Cahiers des Prescriptions Techniques de
Maisons individuelles et bâtiments assimilés mise en œuvre (CPT), e-Cahiers du CSTB, cahiers 3522-V2,
En application des DTU 13.12, 13.3 et 20.1 3265-V4, 3266-V3, 3267-V3 et 3527-V2
Maçonneries Revêtements de sol scellés en intérieur
Murs intérieurs et extérieurs et extérieurs
En application des NF DTU 20.1 et 20.13 Carreaux céramiques ou assimilés - Pierres naturelles
Les enduits de façade Les sous-couches isolantes sous carrelage
Mise en œuvre des enduits minéraux sur supports Mise en œuvre sous chape ou dalle flottantes et sous
neufs et anciens
En application de la norme NF DTU 26.1 et de la certification
carrelage en pose collée et pose scellée
« Certifié CSTB Certified » des mortiers d’enduits monocouches Pose flottante des parquets
Le ravalement de façade Revêtements de sol à placage bois et stratifiés
En application de la norme NF DTU 51.11 et du CPT « Systèmes de
Par application de revêtements
revêtements de sol stratifiés posés flottants »
En application des DTU 42.1, 59.1 et 59.2
Façades rideaux Les peintures et revêtements muraux collés
Performances, mise en œuvre, entretien et En intérieur
En application des DTU 59.1 et 59.4
maintenance
En application de la norme NF DTU 33.1 Garde-corps de bâtiments
Salissures de façade : comment les éviter ? Fonction, conception et dimensionnement
En application de l’article R. 111-15 du Code de la construction et
Exemples de solutions techniques de l’habitation (CCH) et des normes NF P01-012 et P01-013
Diagnostic des causes de salissures et solutions pour les prévenir
ou y remédier Les couvertures en tuiles
Planchers et rupteurs de ponts thermiques Tuiles de terre cuite - tuiles en béton
En application des DTU 40.21, 40.211, 40.22, 40.23, 40.24, 40.241 et
Conception et mise en œuvre 40.25
En application des Règles de calcul, des DTU et des CPT planchers
Écrans souples de sous-toiture
Plafond Rayonnant Plâtre (PRP) Conception et mise en œuvre
En application des Avis Techniques et du DTU 25.41
Plancher Rayonnant Electrique (PRE) Étanchéité des toitures-terrasses
En application des Avis Techniques, du CPT PRE (e-Cahiers du Conception et réalisation
CSTB n° 3606_V2), des normes NF DTU 26.2, du DTU 52.1 et du En application des DTU 43.1, 43.3, 43.4 et 43.5
DTU 26.2/52.1
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Christophe LAURENT - c.laurent@cmtfrance.eu
Les vérandas Isolation des combles perdus
Conception, construction, entretien, maintenance Produits en rouleaux, panneaux et en vrac
En application des règles professionnelles SNFA et du référentiel du
CSTB pour l’homologation des systèmes de vérandas Isolation des toitures-terrasses
Conception, mise en œuvre et entretien
Construction d’une cheminée En application des DTU de la série 43
Foyers ouverts et fermés. Conduits maçonnés et
Les toitures végétalisées
métalliques
En application des DTU 24.2.1 et 24.2.2 Conception, réalisation et entretien
En application des DTU de la série 43 et des Règles professionnelles
Installations de gaz dans les bâtiments CSFE-ADIVET-SNPPA-UNEP
d’habitation Ventilation double-flux dans le résidentiel
En application de la norme NF DTU 61.1
Conception, mise en œuvre et entretien
Installations électriques et de communication Chauffe-eau solaire individuel
des bâtiments d’habitation Conception, mise en œuvre et entretien
En application de la norme NF C 15-100 et du guide UTE C 15-900
Pompe à chaleur géothermique
Procédés de traitement des eaux
à l’intérieur des bâtiments individuels ou collectifs Chauffage et rafraîchissement en maison
individuelle
Collection Conception, mise en œuvre et entretien
Guide Pratique Plancher chauffant - rafraîchissant basse
Développement durable température
Conception, mise en œuvre et entretien
Installation d’assainissement autonome En application du DTU 65.14, de la norme NF EN 1264
et du e-Cahiers du CSTB N° 3164
Pour maison individuelle
En application de la norme XP DTU 64.1
Procédés non traditionnels d’assainissement Collection
autonome Guide Pratique
Procédés compacts de filtration, micro-stations et Aménagements urbains durables
filtres plantés de roseaux
Perméabilité à l’air de l’enveloppe Aires de jeux
Réglementation, risques, mesure et amélioration Conception, installation, entretien
En application de la RT 2012 En application des normes NF EN 1176 et EN 1177

Les ponts thermiques dans le bâtiment L’arbre en milieu urbain


Mieux les connaître pour mieux les traiter Choix, plantation et entretien
En conformité avec la réglementation thermique Les haies urbaines et péri-urbaines
Mise en œuvre des menuiseries en PVC Fonctions, choix des espèces, mise en œuvre et
En travaux neufs et réhabilitation entretien
En application de la norme NF DTU 36.5
Conception et mise en œuvre
Mise en œuvre des menuiseries en aluminium des clôtures et portails
En travaux neufs et réhabilitation Réalisation, entretien et sécurité
En application de la norme NF DTU 36.5
Mise en œuvre des menuiseries en bois Collection
En travaux neufs et réhabilitation Guide Pratique
En application de la norme NF DTU 36.5
Droit & construction
Les volets roulants
Conception et mise en œuvre L’Assurance construction
En application du CPT n° 3676 Mieux comprendre le système de l’assurance
Bardage rapporté sur ossature secondaire construction
en bois Les diagnostics immobiliers
Mise en œuvre sur murs en béton banché ou en Diagnostics obligatoires ou quasi-obligatoires
maçonnerie d’éléments
En application du Cahier du CSTB n° 3316 et de ses modificatifs Risques et litiges des marchés privés de
n° 3422 et n° 3585_V2 travaux
Isolation des combles aménagés Passation des marchés, exécution et réception des
travaux et garantie de parfait achèvement
Produits en rouleaux, panneaux
CSTB Editions pour CMT le 21/08/2015 08:29
Christophe LAURENT - c.laurent@cmtfrance.eu

Plomberie et raccordements aux appareils


Conception, mise en œuvre et entretien des réseaux
Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une lecture plus facile
des règles techniques de construction. Recueils de détails d’exécution présentant un large éventail
de situations possibles de mise en œuvre, ces guides ne remplacent pas les textes de référence,
qu’ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés…), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou
codificatifs (Avis Techniques et CPT associés…) mais en constituent un complément indispensable.

Le Guide Pratique « Plomberie et raccordements aux appareils » commente et illustre la mise en


œuvre des canalisations de plomberie dans l’habitat (canalisations métalliques ou en matériaux de
synthèse) : tube nu, sous fourreau, préfourreauté, supportages…
Il rappelle le cadre réglementaire ainsi que les exigences de sécurité et décrit les étapes clés de la
mise en œuvre des canalisations en identifiant les points à risque :
- choix du type de réseau (canalisations apparentes, dissimulées, enrobées, engravées ou encas-
trées) ;
- conception et dimensionnement des réseaux (réseau pieuvre ou avec piquage) ;
- choix et pose des canalisations, des raccordements, des collecteurs : le guide insiste tout particu-
lièrement sur les détails de construction liés à l’incorporation des canalisations ;
- raccordement aux appareils ;
- mise en service et contrôle de l’installation.

Grâce à ce guide, les professionnels pourront éviter des erreurs de choix ou de conception et des
désordres ultérieurs. Il intéressera donc tous les professionnels qui doivent concevoir ou réali-
ser une installation sanitaire : entreprise, installateur, maître d’ouvrage, architecte, BET, bureau de
contrôle, etc.

Ce guide a été rédigé par Michel Choubry, consultant, ancien ingénieur chez KME France, pour les
parties concernant les canalisations métalliques et Jean-Pierre Roberjot, ancien ingénieur chez
Brugg Tubes, pour les aspects spécifiques aux canalisations en matériaux de synthèse, en étroite
collaboration avec les ingénieurs de la division Canalisations du CSTB.

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

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