COURS BI-,BIITENTAIRE
D'ASTROI\OMIE
Concordant lyec les arlicles du Progr.rnrme oflir:icl
rQUn
['[il$ntNBiltBNT DB tA C0$ttOûnÂpilli
DANS LBS IYCÉOS
PAN
M. CH. DEI,AUNAY,
lrEuBnE or I'rrsrrrur (^lceoÉure ues sctexcrs)
. IncÉxrnun DBS xrNgs
PnoFESsEUR I r,'Écolr pol,yrgcnNroun ET A t,A rrcul,rÉ
DES SCIENCES DE PANIS.
,
DEUXIÈUU ÉNTTTON.
'--+++ooûOûooo-"--- -
PAR I.S
LANGtots & LECLERCQ,
I vrcToR MASSON,
Ituedcç llathurins-sr-Jrcques, 10. I ltum rfu l'École-de-rddccine, {2.
1855 \
couns ÉIÉUnNTAIRE
T)'ASTROITOMIE
4i
Purir.
- lrrrpr.irrrerrr. rlc L. Dten.t tNETr rue Dti6rron, i.
I}ROGRAilT[tB
COUAS DB COSilTOGNÂPIITII
(cu.rssr DB nuotonrqun).
I
mesure qu'on s'approche des pôles. Rayon et aplatissement tlc
la teme. Longueur du nrètre (,t O t- :r A O9;.
-
cartes géographiques. + Projections orr,hographique et stéréo-
graphique.- Illappemonde.
- Système de développemenI en usage
rlans Ia construction cle la carte de l'rance (,l,l,l à ,l l3).
Du soleil. tlouvement, annuel âpparenr,. Écliptique.
-
Points équinoxiaux.- (lonstellations zodiacales -(l I f,,l I6, et I -26
à t2e).
Diamètre apparent du soleil, variable avec le temps. Le soleil
; paralt décrire une ellipse autour de la terre. principo des aires
-
l
(t lr ir I L7).
Origine des ascensions droites (t [0).
Ascension droite du soleil. Temps solaires vrai et, moyen. .-
Principes élémentaires des cadrans solaires (,1?S à | 86).
Année tropique. Sa valeur en jours moyens.
-- Calendricr. -
Réforme julienne. Réforme grégorienne (l AZ à 4 9Z).
Distance du soleil à la terre (,| 48).
Rappor[ du volume du soleil à celui de Ia lerre (tB0).
Rapport des masses. Densité du soleil rapportée à la tlonsité
lrroyenne de la terre (3 |-5).
Taches du soleil.-Rotation du soleil sur lui-même ({ b't à N B t).
Du jour eb de la nuit en rrn lieu déterminé de la terre, et de leurs
durêes à différentes époques de I'année.
Saisons.
- Créprrscules (t 3 0 à { 36).
tnégalité de la durée des différentes saisons Ilgg,
-
| 37, ,l38 et, | {7).
Idée de la précession des équinoxes (,164 à t 63).
Mouvement réel de la terre autour du soleil (457 à ,160).
De le lune. Diamètre apparent.
rures.
-
Lumière cendrée (t uf a I SS).
- Phases. Svzygies. Quadra-
-
Révolutions sidérale et synodique.
autour de la terre (906 à 2l t).
- Orbite décrite par la lune
Distance de la lune à la terre. Diamèl,re réel et volume de la
lune.
-
Sa masse (202, 2tr$ s1 298).
-
Taches.
-
Rotation.
de la lune, leur hirutcut.
- Libration en longitude.
ConsLilution volcanique
llontagnes
- de la lune.
-
- Absence d'eau e[ d'a[mosphère (2l5 à 223).
IIT
Éclipses de lune. Blles ont lieu au nromcnt, de I'opposition.
Leur cause.
-
Pourcpoi il n'y en a pûs lors de toutes les op-
-
positions.
-
L'éclipse peu[ être partielle ou totale. Ombre et,
-
pénombre. -_ Influence de I'atmosphère terrestre (927 - à 230).
Éclipses de soleil. Elles ont lieû au monren[ de la conjonction
de la lune.
- il n'y en a pas.lors de [outes les conjonc-
Pourquoi
-
lions. Éclipses partielles, annulaires, totales (234 à 240').
-
Des planètes. Noms des principales. Leurs distances
moyennes. - mouvements autour du
Leurs - soleil s'effect,uent
- de Képler. Énoncé du principe de la gravitation
suivant les lois -_
universelle (z&7 ,2&gr Zbg, Z6 | t26L, Z6t er2g4.).
Planètes inférieurcs. Mercure, Leurs digressions
- Phases doVénus. -
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CoURS É LSMBNTAIRE
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I CHAPITBD PRDITIEII.
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cllc a étéconstruite en écartant les roues lt,s nncs des autres, dans
lc sens de la hautcur, e[ placant leurs axcs sur un mênie plau,
a{ln do faire voil tl'r"urc manièr'e plns ncllc tous les détails de celte
tlisposition.
Le ressort A, dont l'extrér-nité extérieure est fixe, tend à faire
tourner I'axe auqrrel est at[achée son extrémiLé intérieure. Cet axe
portc une rouc àr rocbet Il, qui agit sur la roue dentéo C, par l'in-
terrnédiairedu doigt o, Laroue C fait tourner le pignon D, et par
suite la roue E; celle-ci fait tourner le pignon lr ct la roue G ; la
roue G communique son rnollvement au pignon H, e[ I'axe de ce
pignon fait tourner Ia roue \[ pal I'inLermédiaire de Ia roue K et
du pignon L, qui font fonction dc roues d'angle. Iln avanb de la
roue M passel'axe du régulateur à palettes et à balancier. Lespa-
Ictles f, ir de cc régulateur, rencontrées successivement, I'une après
l'autre; par les divcrses dents de Ia roue M, font prendre au ba-
lancier N un mouvement de rotation alternatif ; e[ il en résulte des
umêts successi[s dans la marche clcs rouages, ainsique nous l'avons
déjir expliqué précédemmcnt ($ 6) pour les premières horloges à
poids.
L'aiguille des minutes est fixée à I'extrémitérle I'axe de la roue E,
qui se prolonge et traverse le cadrah en son centre. Il faut dotrc
,h rNS'utuMs,ivrs (!uL sER\EN'l A IIHSURHti I,D t'EMPS.
que lo ressort, moteur et le régulateur soient, disposés de manièr'c
que Cet axe fasSe nn tOur enlier elr une heure. Sur ce même axe
est,monttlunpii;non P,quicngrène avec uno rtlue A; et I'axe de la
roue A porte uripignon R, qui engrène avec une roue S. Ccl,tcdcr-
nière rouc est, fixée a un cylindre creux, dans lequel passe Iillremeni
I'axe fle I'aiguille des minutes, el c'est à I'extrémité de ce cvlindre
creux qu'es[ adaptée l'aiguille des heures.
Le ressort A, quimet tout le mécanisrne en mouvement, ne peut
pas agir indéfiniment; lorsqu'il es[ détendu, il est nécessaire qu'on
ie tende de nouveau, pour que le mouvement puisse conl,inuer :
c'est ce qu'ot) appelle remonter la montre. Potrr cela on adaJrte
une clef à i'extrémité carrée T de I'axe auquel le ressort esl altaché
intérieurement, et l'on fait tourner ccl a5e dans un sens contraire à
celui rlans lequel l'action du ressort le fait habituellement tournct'.
si la roue c éuit firée à cet axe, elle tournerail avec lui, pcndant
qu'on tenclrait le ressort, et elle enl,rirlncrait néCessairement tOut,
lb mécanisnrer y compris les aiguilles, dans ce mouvement rétro-
grade. Pour qu'i[ n'en soit pas ainsi, on emploie le moyen qui-a
clOla OtO indiqué pour les horloges à poids: on fajt agir l'axe dn
ressorl moleur Sur la rgue C, par I'intermédiaire d'une roue à ro-
chet B, et d'un cloig[ o, sur lequel appuie constamment, trn pelit
ressor[ cle pression. De cette manière, la roue C rr'est entralnée par
I'axe que lorsque celui-ci cède à I'action du ressort moteur I et,
lorsqu;on ftrit tôurner ceL axe en sens contraire, pour renonler le
ressôrf , il n'entraînc que la roue à rochel B, dont les dents pas-
sent successivement sous le doigt o.
I { 4. Une montre, construite comme nous venons de I'expliquer,
était loin de marcher mênre aussi bien que les premières horloges à
poids. En effet, la seule différence qu'une pareille montre présente
avec ces horloges, consiste en ce que le mqteur es[ un rOSSorb Au
lieu d'êtrc un poicls. Or, si le poids.' donl, I'action est constante, ne
pouvait pas fournir un mouvemenI bien régulier, en raison des mo-
àifications lilus ou moins grandes que cette action éprouvait de la
par[ des rôuages, avant d'être transmise au régulateur, à plus
for[e raiSon un ressort, dont l'action diminue consl,amment à me-
sure qu'il se détend, ne peul,-il pas donner lieu à la régularité de
nrarche que nécessite une cxacte mesure du [emps. Aussi a-t-on
cherché à perfectionner les montres, non-seulement sous le rapport
rlu régulateurl collrlne pour les horlogcs, nais aussi sous le rap-
port du moteur.
Pour faire disparalt,re I'inconvénient résultant de ce quo I'action
du ressor[ lnoûou] u'esb pas constanLo, on a irtraginé dc le faire agir
}IONTRHS ET CHRONO$IÈTHLS. 25
sur lcs rouages par I'intermédiaire d'une fusée. A cct effet, on
cnl'erme le ressort dans un tambour A, frg. p0, qu'on nomrne le
burillct,' sur la surface de ce barillet est fixée l'extrémité d'une
chaîne arficuléeB, qui, après nvoirfait uh certain nombre detours
sur cel,te surface, r,ient s'enrouler sur une sorte de tambour coni-
rlue C, et s'y fTxo par sa seconde extrérnité. C'est ce tambour co-
rli.que qui porte le nom defusèe; il présente une rainure, en forme
d'hélice, dans laquelle vienrrent se placer les tours successifs de
la chalne. l-orsque le ressort, est conrplétement tendu, ra charne est
enroulée sur toute la surface de la fusée; elle s'en rlétache du côté
Fig. ?5.
iû
Fig. 99.
d'un bout à I'autre, est fixé à son e,çtrémité amincio, dans un talon
B. Ce ressort porte une saillie C, contre laquelle viennent butter
successivement les diverses dents de la roue d'échappement,. Il
porte en outre un petit talorr D, dans lequel esb fixé un second res-
sor[ très tlexible E. Ce second ressori, passe sous I'extrémité recouï-
bée d'un crochet F, qui termine le premier ressort; en sorte qu'il
peut s'abaisser au-dessous de ce crochet sans que rien s'y oppose;
tandis que, s'il s'élève, il entratne le crochef avec lui, eb soulèr'o
]ION'TRI]S D]] CHRONOIIi.]'TRI.]S. 33
ainsi Ie ressort, A. L'areGdu balancicr esl nuni rl'un doigt o, qtri
oscille en mêntc temps que lui, et qui rencontre I'extrémité du peïit
lessort ts à chaquo oscillation. Lorsquc le mouvement, a lieu dans
ler sens cle la flèche f, le doigt abaisse le petit ressort en passant;
nrais lc ressort A resle immobile, ainsi qué Ia roue d'échappement.
Dans l'oscillation confraire,le doigf c,soulève le ressort E: celui-ci
sorrlève à son tour le ressort A ; la dent qu'arrêtait le saillie c
Passe' et cette saillie, ramenée aussitôt dans sa position par le res-
sorl Â, arrêl.e la dent suivante. Ân moment, ou une deni échappe,
une au{,re denl de Ia mêmc roue d'échappemcnt vient donner une
impulsion au bord rl d'trne entaille pratiquée dans un petit disque
fixé à l'axe clu balanc;ierl cle cette manière, le rnotcur r.est,il,ue au
balancier, par uno aclion presclue instanlanée, le mouvement qu'il
a pu perdre pcndanb qu'il a eft'ectué deux oscillations. Sauf le mo-
menl, oir cette impulsion est donntle au balancier, on voit qu'i[ os-
cillc sans êLre soumis en aucune façon à I'influence do la forco du
tnoteur.
,17. La nature du moteur etdu régulateur que I'on emploie
$ dans
une montre permet de déplacer, comnte on veut, la nrachino entière.
( lependant
ce déplacement a uno légère influence sur la marche de la
rïontre. Cette influence, clui esttoujours négligeable pour les montres
ordinaires , peul devenir sensiblo pour les montrès cl'une grande
précision, surtout lorsqu'elles éprouvent des mouvenrents brusques
ou irréguliers. Aussi. lorsqu'on transporte de pareilles montres, et
qu'on a besoin de compter sur
la grande exactitude de leur
marche, doi[-on plendre cer-
taincs précaulions pollr se
mettre à l'abri des variations
rlri çrourlaien t résult.er du
transporI rnônre. C'est ainsi
qrre les nrontrcs marines. dont
on sc selt clans la navigation ,
porrl la r:léternrination cles lon-
gitudes, conlnte nolrs le ver-
rons lrlus tarcl, sont, installécs
tlirns les nar.ires clc manière
à ne pas parliciper' à tous les
nrouvenreul,s occasionnés ptr l.'ig.30.
los vagues. La lig. 30 fait
i'oil la dispositittn clue l'on adopte pour ceia. Le rnécanisnre de la
tnonlro est contenrr rlans rrnc lroilrr niétallirlue entii'relrielrt recou -
3h JNsrRuMENrs eur sERvENT A IIESUnER r,E l'Ettps.
verte par le cadran. cette boite est munle de deux tourilrons Â, A,
diamétralement opposés, au moven dcsquers elre est suspondue à
un anneau métaliique qui I'environne. La montre poui tou.nu.
librement autour de I'axe fornré par I'ensembre de ces deux tou-
rillons ; son centrs de eravité so trouve d'ailreurs notablenre.nt
au-dessous de cet axe : en sorte que , par la seule aclion cle la
pesanteur, le cadran tend constamnrent à se placer horizontalc-
ment, en supposant toutefois que l'axe ÀA lui-même soit hori-
zontal. L'anneau métallique qui supporte ]es tourillons À, A,est clc
son côté.suspendu au mo]'en des deux tourillons B, B, et peut
tourner librement autour de Ia ligne qui les joint, en cntrainant,
avec lui I'axe AA et la rnontre. Au moyen cle cet,te double suspon-
sion , le cadran de la montro peut rester exacr,ement horizontar,
quelle.quo soit la position que I'on donne à la borte tlui corrtienr.
tt-rut..l'appareil. La pesanteur, cn abaissant toujours uutant ilue
possible lo centre de gravité de la nrontro , faii d'aborrl rourner
I'anneau métallique autour de la lignc BB, de telre nranière rllr()
I'axe ÀA soit horizontal; mais en même tenips elle fait tourneila
montre autour de cet axe, e[ amène ainsi la surface clu cadran qui
la surmonte à n'être inclinée d'aucun côté. Un petil verrou C, que
I'on peut pousser de manière à le faire pénétrer dans une o'\'crr-
ture de I'anneau , ainsi que clans une sorte de douille fixée à la
mont,re, permel d'ailleurs de supprimer à volonté le trouble rnou-
vement autour des axes AA, BB.
Une montre marine, étant installée dans un navire contme nous
venons do I'expliquer, ne conservera cependant pas une position
horizontale, lorsque le navire éprouvera des mouvLments biusques
et irréguliers r elle sera soumise elle-même à des balancements
quelquefois très prononcés. Mais ces mouvements s'effectueront,
toujours avec beaucoup do douceur, e[ sa marche n'en éprouvera
qu'une influence très faible, compara[ivement à ce qui aurait lierr
si ello était liée invariablement au navire, de manièrô à participcr
à tous ses mouvements.
on voit sur la Ég. ro que le cadran de la montrs est surmonté
de quatro aiguilles, dont deux se meuven[ autour de son cen[re.
et les deux autres autour de deux points placés entre son centr.rr
e[ sa circonférence. Les deux premières rnarquent les hcures et
les minutes, comme dans les montres ordinaires. uno troisième
aiguille marque les secondes; c'est celle qui se trouve au centre
d'un petit cadran conrplet tracé sur le cadran principar. Enfin ll
quatrième aiguille, qui ne fait jamais un toui entier autour rle
I'axe qni la ptirte, est tlestinée à intliquer le nombre rle jours qrri
\loN.I'ntis II' cr{Rot{oifriiÏtREs. 35
se sonL écoules depuis que la montrc a é[é remontée. La présence
.e celtc quar.ème aiguille fait qu'on n'a prs à.craindre d'e laisser
la.nrgntle,.faute dela remonter à tàmps, poi*qutùÀ
l.::tu.
a cnaque rnstant de l'état de tension dans lequeise
avertit
tiouve le res-
sor[ nroteur.
{ 8'.Dans un grand nombre de circonstances,
,$
()oservar,lorrs
surtout dans res
asr,ronomiques, on a besoin de noter à un moment
délerminé le temps rnaiqué'par une ]rorroge ou u. chronomètre,
sans..cependant pouvoir
letei res yeux sur Ic cadran. Dans de
ltareils cas, on a recours à divers ,oyenr, p'ur suppléer a fi*-
lros.sibilité da's laquellc on se lrouve dc lire âi.ectemônt et imnré_
oraï,eme.l les nonrbres..d'hcures, minutes, et seco'des,
auxquels
corrcspondent les aiguilles.
Quand il s'agit d une horroge, dans raqueile r'ér:rrappement fait
e'tendro u' bruit ne[ ct distiici à chaquô oscillation'-,iu
pendule,
on regardc d'avance lc temps qu.e marquerrt, Ies aiguilles,
puig on
obse,rvc le phénornène dont on s'occupe, tout,
cn cànrptarit les se-
.'ndes successivc's, à.nresure. qu'on'entenrl le bruii produit par
l'éelrappement. (Jn peut tlonc ainsi connaître
esactcmcnt le nonrbre
0e scco.nctes.nrarqué par l'aiguille des seconcles, à
un moment dé-
te.niné de l'observation, sans a'oir besoirr pour cera aÀ-rugu.oe,
cette aiguille. Quant au-r indications des a;gïilres des
minutes ct
des heures, elles peuvent, êt,re connues sans-rlifficulté.
l'our alteindre le même bur, à r'aide des crrronomè[res,
da's res-
rluels l'échappcmerrr ne fair, pas assez de bruir, por;
(,on)me on vient, de ôi';; opèro
dirc,, on a imaginé tleux inoyen, ,time.ents
rlui sonl, très cornmodes .le
l'un et I'autre]
Le premier consistc à arrê[or instantanément la marche de l,ai-
guille des secondes,,à l'aitre r.r'un bouton que |on poii*r*,
ou o,o-
rrent.où I'on a besoin de connaitre re cemps que
marque re chro-
nomètre; de cetle nra'ière,on pe.ut lire ce temps
un peï plus tard,
lorsque I'observation quc I'on ?ait ne s,y oppose
plus.
m'yen consiete à disposei |aiguiile'clcs secondes de
.rere
,l'u"sccond
rirçonr qu en po.ussanI un bouton, on lui fassedéposer
insr.an-
tanément sur le cadra. une marquc apparentc
tclle qu,un po n[
I en regardanr Ie cadran querqrres irisraitts aj;;, ;; ioit rout
'oirsuite
de dans. quelle posirion se iroui,air |aiguiile .,u ;;;;"
I où r,on
a poussé le bouron, tout aussi bien que si |aiguiile -';l;iï
arrêtée
dans cette position. fr,1. 34 i'dique t, f;;; q;;l;;; donne
lu
potrr cala à I'aiguilledes sccondes. Cefte aiguille
petite larne d'acier abc, fepliée sur eile"-même
,. dornpo., d,une
nière à produire comtne dètrx aiguiiles superposées.
* uiî* *.-
L'aiguiile
a
i:'l1r
lenl,ille sur les rayons de lu*ière qui émanent rlu point rl esI
done
rle les rendre convergents, ou de diminuer leur divàrgence,
suir-anI
q.ue ce point est plus loin plus près de ra lentille
9u. ron foyer:
{.,r
si lo point A est au fol,erJui-rnême, la lentille rencl parallèleË les
rayons qui en émanent I rJe mênre, si Ia lentille reçoii un faisceau
rle rayons lumineux pârallèles à son axe, elle les fait converg.er vers
le foyer.
une lentille convergente agit, d'unc nranière entièrement ana-
Iogue sur les rayons de lumière qui émanent d'un poinl A sitné r)
rrno petite distance rle son axe, t'iç1, t+3, ou bien sur les ravons
&.
lr2 rNs'rn. QUI sERv. A ALIG\[. LÀ PIJlssAticE DE LA TUE'
parallèles dont la direction fait un petit angle at'e.c-cet.ax e ', f,g ' tr L '
barnri les ra.vons clue le point A envoie à la lentille,. il y en a né-
cessaircnrent-un cpii n'cst déviil ni d'un côt(r ni d'un autre: on
l"jr'. -11;.
M. Lerebours. \
Les fortes lunettes sonI habituellenrent nrunies de plusieursocu- ;
û,
54 lxsrn. eut sERv. A auclr. I.a purssaN(:E DE r,.{ vur.
l'ig. 5{.
J
:$
ï
Fig. 55.
TH l
'8À
Fig.58'
secotrde sont trop petits potll' cluc nous puissions les représenter
do mênte. Nous y suppléerons en disan[ que, pour qu'une lignc
avant ,l tlécimètrà clc longueur soit vue sous un angle d'une nli-
nutc, il faub qu'elle se trouve à environ 3âll ntètres de I'r-lbserva-
[cur : e[ que, pour que cette môme ligne soit vue sous un angle d'unc
seconde, il faut qu'elle soil éloignée de I'observa[eur cle plus de
90 kilomètres.
Dans la mesuro dcs angles avec les instruments que,l'on possède
nctuellement, les astronomes peuvent rarctnent répondre de com-
rnettre une erreur moindre qu'ulle seconde. Ce n'esl, que dans la
nresure de très petits angles que I'exact,itude peut être poussé9 plus
loin : alors, par I'e.ploi de moyens spéciaux, dont nous parlerons
lrlus tard, les angles peuvent. êlre évalués à moins d'uil
disième dc
seconde près.
Itorrr inesurer I'angle formé par les l'flyons visuels qui aboul,is-
ssnt à deux points, ttn a tleux opérations à fairc' La première
consiste à faiie colncicler deux rayons d'un ccrcle gradué avec les
clcur cô[és r]e I'angle, ce qui s'effect,ue en visan[ successivement
duns la clirection de chacunde ces cô|.és. La seconde a potrr objet.
d'évalucr le nonrbre de degr(:s, minules, eb secOnries contenus
rlans l'arr: cle cet'cle compris entre ces tleux rayons. Nous allons
rlonc nous o6cuper d'étucùer : ,1, les u)gyenS dC viSée, 2" la lecture
de I'anglc.
?9. ruoyens de vlsée. Les pt'emicrs mo\'cns de ïi-'d:c d<-rtr[
$ -
, lig. bU.
Itig. ti0.
r !'ig. ùT.
t-i9.60.
Fig. 70.
!'iq.'il.
T,ECI'URE DE L'ANGLE. 73
rnen[ et, se nleut avec elle ($ 32). (lci la graduation est supposée
faite sur la tranche du limbe, comme cela arrive quelquefois dans
les instruments dont nous nous occupons ) En mettant son æil
près de I'ocr.rlaire du micromètre, on a;ierçoit une imago agt'andio
d'uno petite partie de la gradual,ion du limbe,, lig.73, et l'on voi[
en môme temps les fils du réiicule se croisant à travcrs cetle image.
Ces fils ne sont pas fixes contme dnns les lunetl.es ordinaires à ré-
ticule; une vis à têtc gracluée u,, lill.72, permeb dc leur dotrner
un mouverlrent de transla[ion. perpendiculairernent à l'axe du mi-
cromètre, et dans la direction ntêrrie dans laquellc on voit marclter
les divisions du limbe, lorsqu'on le fait tournet'autottr de son cen-
l,re. Le rét,icule étanI aurené au commencetrenI de la courso quo
la vis peut ainsi lui faire parcourir, I'axe oplique du micromèlrs
occupe unc position enbièrcmcn[ dé[erminéc ; cet,te direction par-
ticulière de I'axe opbique cons[it,ue, à propremenb parler, I'index
destiné à marquor sur Ie linrbe l'extrémité de I'arc dont ce limbe a
tourné en passanb d'uneposition à une atttre. Si le cercle, en [our-
nanI autour de son centre, à partir d'une position connue, s'arrêtait
dans une secondo position telle que I'un dcs traits de sa gradua-
[ion correspondlt exactement à I'index donl nous venons de parler,
il suffir'ait de connaltre le numéro de ce trait de division pour en con-
clure tout de suite la grandeur de I'arc dont le limbe aurait tourné.
,\lais habi[uellenrent il n'en esI pas ainsi: le point, do rencontre. des
{ils du réticule, que noLls supposons [oujours.rarnené à I'origino du
mouvemenI qu'it peut prendre, se trouve placé entre cleux traits
consécutifs, comme le montre la frg.73. Si les divisions du limbe,
vues ir I'intérieur clu micromètre, ont
marché dans le sens de Ia {lèche, le
tlait nr, est le dernier qui, dans cc mou-
vemen[, ait dépassé le point, de croi- A
sement des fils; on a donc bcsoin de I
Fig. 7'[.
CER(:LE RÉPÉTITEUR. tt
elle est placée ù côté ile cet ase, aul,out' ducluel elle peut égale-
menL tourner librernent et indépendammcnt du cercle. La posi[ion
escentrique de cctte lunette inférieurs n'cnrpêcùe pas qu'on ns
s'en serve absolurnent cie môme que si elle était dirigee suivant un
diamètre. Ainsi quc nous l'avons déià obsen'é (S 3g), il n'en ré-
sulte aucune erreur appréciablo dans .l'observatiott des astres, ou
des objets terrcslres suflisamment. éloigné's
$ 39 Lorsque lc plan du limbe a été amené dans unedirsction
convcnablc, au nroven des mouvements qu'il peut prendro autour
de I'axe C, et autoul de I'axe do la colonne F, on fiiit en sorte que
ces deur mouvetrreuts ne soienl plus possibles, 0n se sen'ant de
vis de pression disposées pour cela. Dès lors le cercle ne peut, plus
prendre de mouvemenb que dans son plan, autour de I'axe qui tra-
verse la douille B; dans ce mouvemenl, il entraîlre les deux luneltes,
qui peuvenl d'ailleurs se nrouvoir seules autour de son centre, ainsi
que nous I'avons déjà dit. Chacun do ces trois mouVements, du
cercle avec les luneLtes, et de I'utte ou I'autre des lune[tes indé-
pendamment, du cercle, peut s'effectuer en dcux fois : rapidemen[
d'abord, avoc la main, pour donneir au cerclc ou .:tllx luncltcs à peu
près la position qu'on vcut, leur
faire prendrc I ensuite lentc-
ment,. au ntoven d'une vis dc
rappel, pour lés amcnu. oxacte-
mq$ dans cctte position. Voici
çé'lle est la disposition adoptôe
à cet effet pour chacunc des lu-
nettes.
La pie\cc t, fr7.75. fait corps
avec la lunctte: c'est, par exem-
plc, pour la luneft,c supérieure,
I'extrénrité de la pièce K, ftg ,7 L.
(lette pielce rr, cst percée rl'une
ouverlure rectangulaire, traver-
sée en son milieu par une vis Ù,
qni peut tourner sur clle-môrne
tlans cles collets (ixés aus tleur
cxLrémités rle cette oul,crturo.
(,n écrou c csl engagé dans la
vis ô, et, cst d'ailleurs atlaché à
unc pince tl, donI lcs r]errx mi\-
choires sont placétrs. I'une au- dessus, I'aut,rc au-dessoris du borcl
arninci du limbe; la vis e est, rlostintic à rapplocher ces cleux
7
.'."
*
TrrÉoDorrrE. g7
tour de I'axe dc la colonne, ftg.g0; puis on fait tourner
Ie cercre
dars son plan, jusqu.'à.ce que la lunette, qui lui cst rostée
fixée,
soit, de nouveau dirigée vérs lrr point A,'ltg. 9l DOslors
f,in-
strument sc retrou'e da.ns une positi'' irl-eniique avec cellc
qu'on
lui avait donnée d'ab,orcr,, si cr: quc I'i'dàr rre la ri,nlrte, au
''esr
lieu d'ê[re au zéro dg ll grarrLratio', so troule à ure distance
arrgulairo de ce z-éro iloublJrle l'arrglc donI on ctrcr.te,
ia'valeur.
[Jnc nourrclle opération, entiùr.orne"nt pirreillc ir cclte '{ui
vie,,t
tl'ôtre expliquéc, faif déorire à cet index un .rc rJ' rirnbc précisé-
men[ égal à.celui qu'it a déjà clécrit cr^ra nou'elro poiitiuu
; qo'it
occupe, après cette seconde opération, fait connaltre
qladruplo dc.l'angle clrerché.
-on la valcur du
con'çoir, qu'()n ropeiant'succes-
sivement,3 fois, 4 fbis, B f0is,..... cette rnôme opéÀtion,
à,, pur_
-oirgre
ign"t con'aitrc, r)àr une seure Iecturc, ra..vareu'"rrtun
I I
à 6 fois, 8 fois, ,r 0 fois,... la distarrce zénitriaru .rr*.i,i,o*;-
égar
et quo
par suite on peuû en driduire ulre vareur t,rès esacte
de cétte cris-
tanco zénithale.
s 45. Théodotr". cercre répétiteur permct de mesurer
l .L*
avec une grande eractitude I'angle ion, pg.'gg, formé par lcs
Fig. 92.
.-:
\
-F
THÉODOLITI. 89
suffit pour qu'on pûisse en déduire l'angle aOû, soit par une con-
struction géométrique, soi[ par un calcul trigonométrique. t\tais il
serait beaùcoup plui commorle de pouvoir tnesurer direclernent cet'
angle aOô. tl'èsù dans ce but qu'on a imaginé le llu;otlolitc, doni
uous allons faire la desoription.
Cet instrumep[ estreprésenl.é par h fg. 93. Il se cotnpose es-
serrticlJement cle deux iercles lradués, dont l'un esl vertical, ct
l'autre horizontal. Le prernier de ces deux ccrcles i\, eSt adapt(r à
l'ertrénrité tl'un axe irorizontal IJ. autour duquel il peut touruer
sur lui-rnêne. L'axe B est portô par l'eistrénrité supérieure rl'un
àxs verLical C autour tluquel le cercle A et l'are ll peut'cnt tottrner
d'un mouvement comnlun. Un contre-poids D se,rb à éqrtilibl'er le
'poirls
tiu cercle i\, en ramcr\ant sur I axe verbical C le t:en[re drr
gravité tle [out ce qui est mobile autour do co[ irxe. Le socond cet'-
clo B a son centre exacternell Sitré Sur l'axr; ver[iCal C, e[ peuf
tourner dans solt plan autour de cet, axe.
\r
Le pied clc I'initrument est muni de trois vis calantes, conlme
le cercle répétiteur. U1 niveau F, silué près de la face in.téric'ure
du cercle vôrtical A , sert à rendre I'axe (l exactemcnt yer[ical, en
opérant comme nous I'av0Ds dit pour le cercle répétitetrr (S 43).
C'c niveau ne peut ptts lourner antour du cercle vertical' colnme
r:ela avaiI lieu baDs lo cercls répélit,eur, oùr il étalt porté par la lu-
net[einféricure ; mais on peut luiclonner trn léger tnouvcment, au
rnçyen d'une vis {1., qui pclnot d'élever or"r d'abaisser unede ses
ert;émités d'une petiÉ quantité, on le faisanI tourner aulour d'un
I)ctit axc silué a son aulre exlrén)ité : de cctte manir)re
on peut
iaire en sorte que la bulle du niveau soil exactcnient, au milien de
la longmeur tlu tube, lorsque l'axe C esb vert,ical'
La"verticalité de I'axe i é[anC olitenue, ot) doib arnener le plan rlu
cercle A à êtrc exactementverlical. A cet e{fet, on a disposé I'ax'e I}
de ce cercle de telle manièt;e qtr'il puisse prendre un petit mou-
vemeht aur,our d'un petit, axe b ; une vis c perntet d'élever ou
d'abaisser à volonlé l;extrémité cle I'axc l), cn le faisant tourner
âutour de b, et, par conséquent, de rcndre le cercle
A exactemrrnt vertictrl , dans le cas oùr il se trou-
verai[ légùrenrenL incliné dans uu setrs ou dans
l'aul,re. Pour reconnaitre si ce cercle csl bien vcr-
tical, ou, co qui revient lu même, si faxe B atttour
duquel it touine, esù bien horizontalr on so selt Fig.94.
d'un nive .u mobile, représenté ici à part, fig ' I L '
Ce niveau est muni, à ies tleux ex[rénrittls, dc deux pieds
par les-
q;ri* ;; peuI l'appuver sur dcux llartiss r]e l'ar,c' I] qui sont, cylin-
,.'''
8.
90 INSTRUIIn]{Ts QUr sEnvENl a tA \,rHsuRU r)tis ANGnis.
rlriques et de même diamètre. Une pelitc fourchettc
h, lig, gJ,
soutien[ le corps du nivcau dans cettl position, ei
|r:rnpcche dc
tomber d'un côté ou de I'aut,re.
^{près avoir pàsé i*-niuuoo *u.
I'axe Ii, et avoir observé ra positi'on ,1u'o..upu la buite dans ltr
tube,.on I'erilève pour le poser di nouveau en le rerourn'nt,
e[ r,on
examine si la bulle se ieplace crans ra mênre poriiiàii.-
ôn esr en
mesuro. par là de savoir si l'ase B est bicn horizontal,
ou rrien si
I'on doit faire tourner ra vis c dans.n sens ou dans |autre, pour
obtenir cet [e horizontalité
u'e lu'etfe G est adaptée a'cercllo r,ertical A. cette lu'ette est
fixée à un cercle touL cn.iicr, qui est c0mmc incrusté
crans re cercle
À' et qui sc meut à son'intériéur sans ccssel.de le toucherptrr
torrb
son contour. Dc nrênre [oute.la par.rie tle l'instrument
cJui surnrontc
lo cerc,lc horizonlal ]i est riée inmriablernent à un .Ë..r0
enticr,
qui sc nrcu[ à I'intérieur clu cercle E, cn se raccordaniavec
lui
rle tous les côtés. {Jnc pirrce d, aveo'is_tlo prcssion.ioi.,to.nl,_
pel, sert à fixer le cerôre E au pied tre |instrum."t,
ner ru besoin un m'uvement lent autour dc I'axe c. une do,.'_
*iî rui
autrc
llincc e, analogue à la prdcédcnte, scrt à fixer [out Ie t,uui oe I'ln_
strunlen[ au cercle E. Llntr troisièrno pincc sclt à lixcr
/
de manrù're à.s'oppo^ser à ce qu'ir tourne autou. de
le limbe _{
son centre. I-rn-
trn unc qrratrième pince, que I'on n'aperçoit pt.s
sur la figure, est
destinée à fixer la lunel,te G au c:erclô A.
une seconde lunette lJ.cst adaptée au piccr rJe l'instrunre.[,
eb
ne peui-prenclre c1u'un faible. nrouvcme.t, tlirns rlifÏérentes
clircc-
tions-,. de part et d'aulro cl., sa
Position actuellc. (]ctte luneilc,,ir
pas d'autre objet à rernplir que dà .onst;rtcr quc lc
pied de I'instru-
mont n'a pas bougé pendarit toute ra durée'aes oirerotiour..
t,ou,
cela .n profite du petit mouvcrnc't qu'eile peut pranore,-oou.
n,nu-
a-'te oprique dans ra trirccrion d'un-poini quercoi,q,,e,
111:ir
a reconnaitre, et, silué à u'e distance un pcu grancrc du ri*u
facir*
orr csf
placé I'inslrument,; et de temps en temps,
1ùndanf que l,on nra_
næuvre I'instrument; on s'assirre si I'aic. r,pticlue deia luncttc
H
conserve bien exactement la rJirecl,ion qu'ori.lui avait aoi,rrou
touL
d'abord. IJne vis cle rappel f/ ser[ à faire .rour,oir lcrrternenI
cettrr
lunette, pouf arnener soir axo olitique dans ra di.cctioii âu
point
particulier que I'on prend. ainsipoui point rie repère.
,. $ t0. Iour mesirrerJ'angre cornpris e.tre res deux prans ver-
ticaux qui passent par creux obj.ts, o. fait tourner otuf,*o
tout*
la partie supérieure de I'instrtinrcrt, indépencramrunJïu linrbe
g1adu9 E, jusqu'à ce que l'increx tracé sur ie cercle qui se meut
ir
I'intérieur de'ce limbe coincide exactement avcc lc zéro dc gra_
Ia
THÉODOLIl]|j. 9t
duation, et I'on fixe ce cercle au linrbe E dans cette position, à I'aido
de la pince e; on fait alors tourner le limbe E avec toul ce qui lo
surmont,o, et, I'on thit nrouvoit'on urémc tentps la luuetle G autour
du centrc du cert'lc À, jusqu Èf ce que l'are opt,ique dc ctllto lunet,te
soit eractement dirigé'vers le prernier des deux objets que I'on
vcut, obsenrer; on fixe le linrbe E dans cette,positioll au moyen de
la pince c/, puis, après avoir desserré la pince e, on fait tourner lo
Iraul de l'instrumertt autour de I'ase C, de tuanière à amener I'axe
optique de la lunetle G à passer par Ie second objel : I'index du
corcle qui se meub à I'intérieur du limbe E a dét:rit lrar là, sur
ce limbe, un arLr servaltt de mesure à l'an.gle clterché, arc donl
on peut, lire la t'aleur sur la grtrduation, si I'on tte vcttt pas répé-
ter I'anglg. .cji I'on veut emplol'er le priucipe tle la répétition des
atrgles, on firo le haut dc l'inslrunren[ att limbc E, dans Ia nou-
velle position qu'on lui a donnée ; ùll desserre la pince d, el l'on
fait tourner le limbe E avcc tout ce qui csl au-dessus de lui, jus'
qu'à ce que la lune[te G soit de nottveau clirigéc vers Ie premier
ol4ct; on arrôte alors le cercle E dans cettc position, en Ie fixant
ilu mo\ren de la pince d, liuis on en détache la partic supérieure
de I'instruntent, que I'on f'ait, tourner jusqu'à co quc la lunet.teG
l'isc lescconcl ohjet;il esl clair que, par là, I'intlex du cerclo in-
tr':rieur au linrbe E a décrit, un nouvel arc égal à celui clrr'il avait
déiàr décrit dans la prentière opéraÎ,ion, En conlinuant cle la nêmo
rnanièrc, onpeut faire parcourir'à cet index un ato trois fois. qrra-
tro friis, cinq fois,... pius grand que ccfui qui sert de mesure à
l'anglo clrerché; la lecture clo cet arc nrultiple lburnira donc une
valeur très esacte dc I'anglo. Cet[o lecture se ft'ti[, ooû)me dans le
cercle répél,iteur, au moverl de plusieurs verniers dont, les divisions
sont éclairées par de petites plarlues de verre dépoli nl, ræ I dos
nricroscopes ?1, n, peuvent ôtre amenés au-rlessus de ces Yerniers,
afin qu'on puisse en observer I'acilement les indica[iotts'
Le'îhéoriolite peut ôt.re employé, aussi bien que Ie cercle répé.
titeur, pour la ll)esurc des dislances zénithales ($ lr'A). Dans ce
cas, c'esl sur le cercle verbical A clue se fait la lecturt' de I'angle, ou
plutôt
- 47. du multiplc deceL anglc qui résulte dcs opérations effectuées'
$ Pour définir lir diLccIion suivant laquello on aperçoit utt
objet,, on peut indiquer I'an;4le que cette direction fait avcc la ver-
tiùle, et àn outre i'angle ciuc là plan verlical qui contienI I'objet
faif avec un plan. vertical particulier pris pour plan de comparai-
son; Ia. connaissarice cle ces deux angles suffit, en effet, pollr qu'on
sache, sftns aucuno arnbiguïlé, dans quelle direction sc lrouvo
l'olrjet. Lc plemier csl cc qlle llous avons nommé Ia dislanco
rsqtr
SEXTÀNT. 93
grand miroir B, qui peut tourner au[our du centre du limbe, avec
ine alidade F avec làquelle il fait corps. Un inrlex e[ un vet'nier,
--<{lreûùr--
THAPITND DIUXID[TE.
Fis, {02.
i,,r
100 PREMI|JRES NOTIONS SUIT I,A TENRI.
projotor complétement, pg. 'l02. Si le bateau à vapeur-s'éloignait
de 1a côte, au lieu de s'en approcher, on observerait les mêmes
choses, mais en sens contraire. On ls lerrait d'abord se projeter
tout entier sur la surface dc la mer ; il semblerait ntonter de plus
en plus sur cette surface, jusqu'à ce qu'il atteigne la Iigne qui cn
forme la limite apparente; puis il disparaitrai[ peu à peu, et sa
cheminée, que I'on verrait la derniùre, finirait, elle-mêrno par dis-
paraitre entièrement. Si à ce nioment on s'élevait rapidement . en
montant par exemple au haul d'une tour, on pourrait revoir cllcoro
h une portion plus ou ntoins grande du batcau; mais sa niartrhe conti-
nuant tou.lours à l'éloigner, cotte portion que l'on verrait du haut de
la tour diminuerait clle-nrême progressiventeut, et au bout de peu de
temps, on ce.qserait une seconde fois de I'apercevoir. Ces faits, quo
touf le monde a pu observer an bord de la mer, prouvent d'une nta-
nièro irrécusable que la surface de la mer esl arrondie ; la conve,rité
scule de cette surface permeb qu'on s'en rende conrplétcnrent
conrpte. Soit en effet llN, lig. 403,la surface de la mer, et À lo
point oùr est d'abord
placé I'observateur.
Si I'on mène du
,r-
- lï','l1i-i,, x,ï.' J;
c
__.
D B
I
la positiorr du bateau
ig. 10{. sur la mer, en B, en
C, en D, ... frg. 4g{.
on le verrait toujours ent,ièrement du point}, On ne cesserait de
RONI)EUIT I)E I.A 1'ERRE. T()T
l'npercevoir quc lorsqu'iI serrit trop éloigné ; mais ce Ite seraiû pas
alols la part,ie inférieure du batcau qui disparallraiI la première,:
[ant qu'on apercevrait le bitteau, on lc l'errait en totalité.
On pcut, faire une obsclva[ion du môme genre, lorsqu'on se
trouvc sur un navire qui s'éloigne de Ia côte. Pendant quelque temps
on. rperçoi[ conrplé[ement les objets qui sont, au bord do la mer.
ltais bientôt ces objets disparaissenb en parlie : on cesse de voir le
llas des falaises ; lluis ces falaises disparaissent elles-mêmes en to-
talité, et, I'on n'aperçoit plus que les arbres eI les constructions qui
lcs surmontcnt; en(in ces delniers objefs se cachent, à leur tour
rlcrriùro I'cspècc de nrontagne liquide, clui s'interpose entre eux e[
I'observateur, en s'élevant de plus en plus par rapport à eux.
On sait que c'est du traut des mà[s, qu'après une longue traver-
sée, le.; marins coûlmencent à apercevoir{a terre, longtemps at'ant
- puissent la voir du pont
qu'ils de leur navirc
Ce n'est. pas seulenrent, près des côtes qu'on peul recoilrthître
que la surface de la rner est arrondio. Des observations entière-
manl analogues à celles dont nous venons tlc parlcr peuvent éga-
lomenl se faire en plcinc mer. Lorsqu'on est monté sur un navire ,
ct qu'on en aperçoit un autre qui s'approclie de plus cn plus du
premier, on ne voit d'aborcl que le haut de la nrâturc de ce second
navirc ; puis les voiles el les mâr[s se découvrcnt successivenicnt ;
errsuite le navire entier parait posé sur Ie bord apparenI de la mer;
enfin te navire semble descendre dc cs llord cn se rapprochanù
de plus en plus.
$ f /l. Bondeur de la terrc. - Occupons-nous ntaintenant,
dc la partie solide de la l,erre, c'es[-à-dire des contincnts. La sur-
face dà cette partie solide est loin do présenler la régularité que l'on
observe à la surface de Ia mer. On trouve bicn dans quelques lo-
calités des plainos uuies d'une étendue plus ou moins grando;
mais le plus souvont des vallées, des collines, e[ rnême des cltaînos
de rnontagncs, se succèdent de manière à former une surface irré-
gulière, ondulée, et quelquefors fôrtement accidentée. Cep-endant
la soriace du con1inen[, considérée dans Son ensemble, et abstrac-
tion faite des irrégularités dottt nous venons de parler, est agon-
die comme la surface dc, la mer. Voici par quels motifs on est, con-
duit à I'admettre comme une vérité incontestable.
' Les contitrents sont environnÉ's de rnels clui leur serven[ de
limiles de différents c.ôtés, et qui souvent pénètrent très loin à leur
intérieur. or, si I'on examipe les bords des conl,inents, on recon-
nal[ que nulle par[ ils ne s'élèr,ont beaucoup au-dessus du niveaU
des rnors voisines On voif donc cléjà que, par leurs contourst les
9.
IO2 PREilIIÈRES NoTToNS sun I,A TtsRRU.
continents participent à la rondeur do la surface des mers. Mais il
esû aisé de reconnaltre qqe cette rondeur se retrouve partout, même
lorsqu'on s'éloigne des côtes, eI qrr'ou s'enfonce dô plus en plus
dans les lerres I en solte r1ue, si l'on imagine que li surfacc cles
mers soit proloneée dans toute l'étendue des conlinenl,s, cetto sur-
face so trouve généralenrent peu éroignée de la surface clu sol.
Pour donner une idéc nette de ce que nous entendons par ll sur-
face des mers prolorrgée à travers les conrinents, concer,orrs que
I'on ait, prat.iqué dans les terres un canal proflond, débouchant dans
la mer à ses deux cxùrénrités, el faisant ainsi cornnrunicluor libre-
ment les eaux-.qui _baignen[ deux points quelconques ,ler côtes,
.
aussi éloignés I'un de I'auhre que I'on yourjia ; I'eau se mettra en
equilibre dans ce canal,0t s'y élèvcra jusqu'à un certain niveau en
ses différents points: la surfirce déterminée pal lc nivoau cle l'cau
dans toute l'étendue de ce canal, ct dans tous les autrcs canilus 4u
rnême genre que I'on p-eut inraginer à flaver.s le continent, esb co quo
nous appelons la surface dcs 1r,..a Jrrolongee. or, on sait que ies
continen[s son[ sillonnés dans lous lcs sens par une quurrtitéïonsi-
dérable de cours d'eau qui se réunissenI succes..ivemenI p0ur por]er
leurs eaux dans les mers voisines; on sait de plus,, par le pe* de
rapidité quo présentent habituellemerrt cr.s cour* d'eau, ilue la
pente de leur lit est presque toujours extrômement faible, ct qu'cn
conséquence la surface de I'eau y est presque parallèle ir la surfrrcu
des mers prolongée. on doit donc en conclurê quo grinéralemcnt
le sol des continents s'éloigne peu de cette surfaôe làiiale. Il.'v a
d'exception que pour les chalnes de montagnes, donb les sonrmfts
s'élêvent à des hauteurs nolables au-desstis d'clle: et, cependant
elles rre produisent pas mônre, sur ln surlace générale de la t.errc,
des protubérancss conrparables aux rugositéi de Ia
1.,eau d'.nÉ
orang-e. Ainsi on peut dire que le sol des continents, irbstraction
faite des irrégularités qu'on yrencontre, présente dans son ensenbltr
une courbure entièrement pareille à celle que I'on remarque sur la
surface des mers.
La rondeur de la surface des mers et cles <lontinents a été consta-
tée par les voyages qrle lbn a effectués dans toutes les directions,
'" g0.sur.la presque totalité de la surface de ra terre; la possibilité de
:;...*r,
f'aire Ie tour du monde, comme I'ont fait, un granil nonbre do
navigàtours, en fourniû une nouvelre preuve deË plus éc,lalantcs.
cet[e rondeur se présente, d'ailleurs, partout avec les nrêmes ca-
ractères ; en sorte qu'on en conclut nécessairernent que la courbure
de la surface de la tene est sensiblement la niême *n sos tlifférents
points. on est obligé, d'après ccra, de regarcler la terre comlne
orttotn"Ènu r:nnnnsfnn. l0?'
étant un corps à peu près sphérique, ou, suivant I'oxpression ad-
mise, comms étant uu .sphit'oi'dc.
E 55. La terre cst lsoléc dans I'espace; elle peut êlre en
Cetle nrassc qui constitue la tcrre, et qui es[
-Jrrt*-"nr.
arrondie en forme - de botrle, r,.st-elle supporléepar quelque chose?
Tellc est la question qui vient nalurcllement à I'espriI de ceux qui
cntendent poil.. poui la première fois dc la roudcur de la terro.
Il est bien facile d;v répondre. Si la terrc était appuyée sur un corps
voisin, par cluelque point de sa-.surface' ce supporl, Q.'i aurait
nécessairem.nt ,f. très grandes dimensions' s'apercevraiI certai-
nement rl'un grand nornbre des lieux qui ont été. explorés par les
voyâgeurs; oi, lantais personne n'a vu la 'toindre cSgse qui pftt
intiiqîer I'existence cl'un pareil support,. Partout, dans les nonl-
breu.r vovages que les navigateurs onb effecl,ués pour Yisiter les
tliverses paities de la surlace de la terro,0n a to.qours vu qtro
cet,te surface cst entièrement détachée.de toub ce qui perrt exister
au-dessus d'elle. on cst donc oblige d'admettre que le sphéroidc
terrestre e$t u1 corps isolé au milicu de l'espace; qu'il n'cs[ ap-
puyé sur rien I r1u'ii est, par- eremple, dans cles condil,ions analo-
guôs Èr cslles oir s^c trouve un boulet, pris dans une quelconque.des
positions qu'il occrrpe, apr.ès êt[e sorti du canon qui I'a lancé, ct
avant d'avoir atteint le but,.
Mais, dira-t-on, comrneub se fait-il que la terre ne tombs prs, si
elle n'eit supportée par rien ? Nous nè somntes pas en mesure dc
répondre ruintrnanf à cette quesfion, ou du ntoins d'y répondrc
d'une manière complète ; nousajournerons donc la réponse jusqu'à
ce que nous ayons acquis les conuaissànccs nôcessaires pour qu'elle
puiËse êtro bien saisie, sans soulever âuctulc objoction. Pour le
moment,r nous nOuS contenlerons d'admettre' comme résultant
cl'observations nornbreuses e[ irrécusables, que la terre est une
masse à peu près sphérique e[ entièrement isold'e dans I'espaee'
Nous remarquerons, en out.re' quo cettc rnasse' par suite de son
isolentent complet, peub très bien être en mouvement. or, s'il en
drtait ainsi, la mobiliié du lieu oir nous ttous trouvons pourobservcrr
les astres les forait pal'àître animés de mouvements très différents
nous
rle ceux qu'ils peuvônt possédercn réalité. Nous devrorts donc
me[t.re en garde contre les appar"ences, et ctrercher à reconnallre
si les mouvéments observés résident en totalité dans les astres, ou
rri* ri une partic de ces mouvcments ne devrait pas être regardée
qccupe
c6mme prorienan[ cle ce que le lieu d'oit nous les observolls
successivement différentes positions dans I'espace'
56. armosphère rerrestre. L'air, au milieu duquel nous
$ -
{04 pRri}fiÈRES Nollorr*s sutr r, l.tRnr.
vivons, otqui sert à notre respiration, existe parfouI sur la surface
de la terre; à quelquc hauteur tlue I'on se soit, élevé sur les non-
tagnes,0n v err a toujours [rouv(i. Cependanl, cet air ne s'étend
pas indôfiniment, dans I'espace qui environne la l"erre : il ne formc
autour 11'ellc qu'une couche qui I'cni'eloppe de toules parts ct quc
I'on nonrnro l'tr,fnrosphère terreslt'{7, ou simplement, I'atmosllhère.
Quoiqu'on n'aib janrais pu s'élever justlu'à la limito extéricure cle
I'atnrosphère, on a pu néanrnoins dénrontrer (lue cette linrite existe,
et même assigner approximativemcn[ la dist,ance à laquelle alle se
trouvc tlc la surface de la terue, distance qui n'est, autre chose quc
I'épaisseur de la coucbe atmosphérique.
On rlérnontre aisénrent que I'air cst pcsani : un ballon cle verrc
'que
l'on pèsc successivement vide e[ pldin cl'air, n'a
r pâs lc même poids dans les dcux cas. L'alnrosphère
lerres[re doiI donc exercer une pression sur la terre
cn raison du poids de I'air qui la composc. Cette
-l pression se mesure au moven de I'instrument qui est
ici représen Le, frg . 4 0 ô, et que I'on nolnme baromètre .
ll se compose d'un tube de veme recourbé obc, ferrné
en o, ouverl en c, et con[enant une certaine quan-
titri de me,rcure. Lo mcrcure v a été introtluit rle
telle manière que I'esliace qui reite au-dessus de lui ,
dans la grande branche nb soit absolunrent vido de
toute matière. Celte circ,onstanco fait que le liquide
ne s'élèr'e pas à la mêmc hauteur dtrns les deux bran-
ches : la pression atmosphérique, qui s'e:(erce libre-
ntent, dans la petite branchc, rcfoule le mercule dans
l'autre branche, ou il n'éprouve aucune pre-*sion,
e[ I'y mainlienl, à une hauteur plus ou moins grande,
suivan[ qu'elle est elle-même plus ou moins intense.
La différencc de nir.eau des deux surfaces cl, c, du
mercure doit donc servir de mesure à le pression
atmosphérique, au point, oir se Lrouve placer le baro-
mètre. Il est nrêmc facile d'err déduire la valour numé-
rique de ceLte pressiorr, rapportée à I'unité de surface,
et expri'mée en liilogrlmnlcs, ainsi que nous allons ls
voir.
Hig, t05. Imaginons que la branche ouverfe ùc du baromètre
soit prolongée au-dessus de la surface a du mercuro, 0n
eonservant les mêmes dinrensions transversales que dans le voisi-
nage de cette surfacc Si l'on supprirnait toute c,ornmunication de
l'atmosphèro avec cctle branc,lre thr bnromètr.r, et qu'orr voultt
.èpen d i,n I exerce*i :,il ïIJl il:fffii: i,gsuo'i'
i1" l #
i-iti.* maintenir lo mercure dans la position qu'il occupe' en ver-
san[ une nouvelle quantité de mercure rlans la branche ouverte, il
que ce mercure aiidilionnol s'élevtit jusqu'en /,
faudrait ér,idettlment
ilu niveau du point,tïe la grande branchc. llais, dans ce cas, la
,.,rr*rion suppoïti,e par. la surface
du mercure prirnitif en e serail
i'gui, ou pol,ù ou ,nôrroro clue I'on aurait ajoutô : donc on peut dire
au poids
qne la pression exercôe pa;'.1'al'mosphère, en e, esl égale
.i'uno de mercurô qui auraiL pour base la surfaco e, e[ pour
Irauleur la différence du niveau dos deux surfaces d, a' Le baro-
"ôlonno
de ni-
,n,rtt. étant placé prÛs de la surface cle Ia mer, la diflérence
vcau du nt*r'rua,, ,iou* sut deux bratrcltes es[ en moY€nne-de
0""?6;
i- pr.*irti erercéo par I'atmosplerc, sur utte sttrface de 'l centi-
,i,t'Lru .orre , cst don'c 6ans ce cis égale au poids de 76.centimèlres
k,033.
cubes de c'est-à-dire qu' iette prcssion es[ de 'l
'rercure, par
1 est bie' claii, d'un autre ôôté, qot Ia pression exercée
l.iit,rnosplièro, Sur une surface de 4 centimèlro Carré, est égale. au
touiu la quantité d'air contentte dans un cylindre verfical
i';i;i--Aï touto la
l1t,i aurall pour baie ce[te surface, et qu.i s'étendrai[.dans
le
iiaoteur do'l'atmosphère : ainsi le baroùètre nous fait connaitre
i;;i ù;. cetre coloine d'trir, ct peul par consiiquent nous fournir
indications
--1.;,ii"-*t
r-les sur la hauteur à laquolle elle s'tilèvc'
coÀpressible et éiastiilue ; !19 mênre quanlité d'air
occupe un volume rl'au[anI plus peiit qo.'t|u est Plus to*!lt^T^91:
et sc ditate au contraire d'aulanb plus qu'elle éprouve.une presslon
rrlus faible. Ilen résrrlte (|lr) la d'cnsité tle I'air
no doit pas être la
l;;il;;; I rrc,tUuà Oe
iooil I'atrnosphère ; colto densité doit aller
cou-
cnnstamment en diminuan[ à mesure que l'on considère des
clres de plus en ptus éloignées rle Ia surflace do la terre en rarson
'
rlc la dirninuLion progttt.iuu de la prcssion quc.l'air y éprouve
de
l'ig. l { 0.
fait, r,oir sous des dirnensions bien plus grandcs que celles qu'elfe a
rriellenrenl. La planète, au contraire, dont l'éclat, intrinsèque est
incromparablenrent plus faible, ne paralt pas notablemenI agrandie
par l'effet de l'irradiation. Les lunet.tes jouissent de la propriété de
âiminuer I'effet de l'irradiation, et cela d'autant plus qul hu, gro*-
sisscnrent est plus fort; c'est ce qui fait que, tandis qu'elles font
voir l;r planète de plus en plus grosse, elles montrent, ilu c,ontraire,
l'étoilc avec des dimensions cle plus en plus faibles; à mesure que
le grossissement de la lunette augmente, I'étoile et la planète ap-
prochent de plus.en plus de prendre les dimensions relatives sous
lesquelles nous les verrions s'il n'y avait pas d'irradiation.
$ e 2. scinrtllarton. L'n autro caracière, qui permet, souvenl
-
de distinguer une planôte d'une éboile, à la simple vuer repose
sur f e phénomène de Ia scintfllation.Habituellement la lumière d'uno
étoile ne paralt pas tranquille; cette lumière semble s'éteindre, puis
se ranimer tout à coup; elle jette des éclats diversement colorés,
tantôt, verts, tantôt rouges. C'est cette agitation continuelle de la
lunrière d'une étoile que I'on désigne sous le nom de scintillation.
.Or si l'on examine les diverses planètes que I'on peut voir à l'æil
nu, on reconnalf qu'elles scintillent, généralemen[ beaucoup moins
tpe les étoiles, e[ tpe même quelques-unes présentent à peine des
traces sensibles de scintillation; la lumière des planètes paralc
beaucoup plus tranquille que celle des étoiles. L'ingénieuse expli-
câtion que 1!I. Arago a donnée du phénomène de la scintillation va
nous permettre de comprendre à quoi tient celte différence entro
les étoiles e[ les planètes.
,1,16 IIOUVE}IENT DIURNE DU CIE[.
On sait de quelle manière les phénomènes lumineux son[ expli-
qués par les ondulal"ions d'un fluidc extrêmemcnt rare' cl, répanrlu
partoot, auquel on donnc le nont tl'éther. Uno source dc lumière,
quelle qu'clfe soit, détermine un mouvenrent oscillatoire des molé-
oules de l'éther; ce mouventenI se propage tout autour de la source,
en lormant des ospèces d'ondes sphériques concentriques, absolu-
ment de Ia mêmo manière qu'une pieme, lancée sur la surfece d'une
eau tranquille, y produit ces ondes circulaires que l'on voil so suc-
céder e[s;agrandir progressivement,, jusqu'à ce qu'elles aient atteint
les bords de la masse d'eau. Soib A, fry. ll4, une source de lumière
hornogène, do lu-
td
ltl
é tvi mière rougo, par
-im iP in. exemple, eb ÀB
^ Fis. | | t. '"T lf t' une direcbion quel-
conque suivant la-
quello nous allons oxaminer les circonstances do la propagation
dl mouvemenI vibratoire occasionné par celte source de lumière.
Une molécule rn d'éther, priso sur la ligne AB, effectue ses oscil-
latiorrs suivant une ligne m'm" perpendiculaireà AB. Lorsquo cetto
moléculo a commencé à osciller, ellc agit sur la molécule suivanto
qui oscille à son tour; cclle-ci agit sur une troisième rnolécule, e[
ainsi de suite, de telle sorte que le mouvement osciliatoire se pro-
page de procho on proche sur la ligne AB, jusqu'à une distance
indéfinie du point A. C'est ce mouvemenI des diverses molécules
d'éthsr rangées le long d'une ligne telle que AB, qui constituo un
rayon Lumineut,
La propagation du mouvoment vibratoire, le long d'un semblablo
rayon, s'effectue avec une très grando rapidilé; la vitesso..de cet,te
prôpagation t'le la lurnière est,, en effet, d'environ 77000 lieues do
i titometres par seconde. Soit nrn, l'étendue dans laquelle lo mou-
vement, se propage sur la ligne AB, pendant que la moléculo nr
effectue uno oscillation complète de pârt of d'auire de sa position
d'équilibro. La molécule ru commencera sa première oscillation à
I'ins[ant même oir la molécule nr, finira Ia sienno et en recommen-
cera une seconde; ces deux moléculss oscilleront donc ett même
temps et rle la mêlne manière. Lorsqtre la première sera en rn', la
secondc sera en t'1 elles reviendront, en même tomps à leurs posi-
tions primitives m, n; lolsquo la promière sera en nt",la seconde
serù en rt". En un mot., ces deux molér:ules se t,rouveronu à chaquo
instant dans des positions correspondantes, sur les chemins qu'elles
parcourent respectivement, eb elles y serottt animéog de vitesses
égales ct parallèles. Si trou; prenons une aubre molécule d'éther
SOINTILTATION. 117
si[uée en p, au milieu de la distance nrrr, le mouvcment se pro-
pagera do la molécule nr à la molécule p, pcndant que la prenrière
effectuera la moitié de son oscillation complète. La nrolécule m
sera allée en tn', puis sera r'evenue en ??r, à I'instant où la molé-
cule p se mettra en mouvement; la première sera en nr", quand la
seconde sera en p': elles reviendront en même.tenrps en m elp;
la première se retrouvera de nouveau en rn', quand la seconde sera
Eî F", et ainsi de suite. Ces deux molécules ,n, p, seron[ à clraquo
instant animées de vitesses égales et, do sens contraires. La dis-
tance nrn de deur molécules successives dont les mouvements
concordent, complétement, se nomme longueur tl' ondulation,
C'es[ la durée d'uno oscillation éomplète des molécules d'éther
qui détermine la couleur de la lumière; cet,ro durée varie suivant qrre
la lumière es[ rouge, verte, bleue, etc. La vitesse de propagation
est, au conl,raire la même pour les diverses lumières. Il err résulto,
que la longueur d'ondulalion varie d'une couleur à une autre, puis-
quo c'est le chemin parcouru par la lumière en vertu de ceilo vitesse
constante do propagation, pendant, la durée d'une oscillation com-
plète d'uno molécule d'éther, durée qoi n'est pas la même pour les
diverses couleurs. On sait que la lumière lllanche est formée par
la réunion d'une infinité ds couleurs, parmi lesquelles on distinguo
sept couleurs principales, savoir : violet, indigo, bleu, vert, jaune,
orangé, rouge. On a trouvé que, pour le violet, la Iongueur d'on-
dulation est de 0''o,000423; pour lc vert,, de 0n,',',0005,|2; e[
pour lo rouge, de On'u',000 620. On peut,iuger par là de la rapidilé
extraordinaire avec laquelle s'effectuent les oscillations des molé-
cules d'éther, puisque la lumière qui parcaurl'- 77 000 lieues en
une seconde do temps, no parcourt qu'environ la moitié d'un mil-
lième de millimètre pendant Ia durée d'une de ces oscillations.
Ces notions étant rappelées, irnaginons que deux rayons de lu-
rnièr'e ltomoEçène, partis d'un même point lumineux, cheminent à
côté I'un de I'autre. Si l'on vient à recevoir ces deux rayons strr
une lentille oonvergente, ils la traverseront, et, iront errsuite con-
courir en un même point. La molécule d'éther située à co point do
concours sera en conséquence animée à la fois de deux mouvements
oscillatoires, qui se combinorôn[ entre eux de manière à produire
son mouvement définitif. Si les deux ravons, depuis leur départ,
de leur source commune, jusqu'à leur arrivée à ce point de con-
cours, ss sont trouvés identiquement dans les mêmes eonditions,
les tleux mouvements que la molécule d'éther dont il s'agiù pren-
dra en vertu de ces deux rayons, seront, exaclement les mêmes; les
vitesses, daus ces deux mouvements, devront être à chaque instant
I
I"ig. t tl.
({) Àslronontc anslrris rrrj ,:n it{{l , niort ur 1710. ll ftrt lc plcnicr rlircctcur dr:
I'obse.rvatoilc tlc Glccnu'iclr, |r'ùs l,ondlcs, cn 'l tiiti,
coNs't'Ijr.LA'froNs. ,l2t)
composent. frg. tltl3. Ces sep[ étoiles sont tou[es de 2o grandeur, à
I'cxception de â qui csi de 3o grandeur. Les trois étoiles s, e , ri, for-
rnon[ la queue rle laGrande Ourse. Cctte constellat,ion rcmarquablc
reste toujours au-dessus dc I'horizon à Paris ;"on".la--rdtr.'yg"ts"ls
or). elle occupcdifférenbes positions, tan,t& p.rèrq., lantôtJoin
-19.r,4,'
dti I'horizon, suivant I'heure à la.guelle on I'observe. On lui donnc
"âtissi quèlqriefoïÈ'ld nôm daChui,ioti at6t y, â, sontlés roues;
e, Ç, r,, sont les ché_vaur ; une toute petite éfoile, situéo lout, près
do (, figure le postillon.
Dès que I'on connalù Ia Grande Ourse, on peut s'en servir pour
trouver d'autres constellations. si I'on mène une ligne droito pal les
etoiles 8ra, et qu'on la prolonge au tielà de ad'une quantité égale
à 5 fois la distance de 6 à a, ou bien encore d'une quanlité égale à la
distance decrà4, ou trouve laPolufue, frg.tl14, dont le nom trou-
vera bientôt son explication. La Polaire, étoile cle B" grandeur, forme
I'extrémité de Ia queuo de la Petite Ourse, constellàtion formée de
septétoiles principales, qui sont disposées à peu près de la même
maniero que celles de la Grande Ourse , mais en sens conlraire.
,En joignant â do la Grande Ourse à Ia Polaire,, et prolongeant
cette ligne d'uno quantité égale au delà de la Polaire, on trouve la
corrstellation de 0ossiapëe, ftg. t44. Elle contient 5 étoiles de
Fig. { { [.
l"rg. | 1 ;-'.
Fig. { 2{).
Fig. 199.
II
'igrr
est unc bclle étoilc cle 4 '" grandeur, qui passe tous les jours
au zrinitlr rle l)aris, el, qui dépend de la constcllation tle la Lurt:,
Irjg l-lil ,
It ,1 lllIc frttnre it\ nr ,\ rr'trrlrrs trt lir l',rliriltl tur llitntl tliiur-rlc
.I3() \IOLIVEITENT DIUnNE DU cTET,,
La iignc ilrri joirrt lr'0r gnc nrrs (lértrearrr csl c.ouprie eu rlcur lrarLit's
rigalcs liar lir I'oliiiro. Lit rnlrrne ligrrc, lrrolorrgrlc arr delà rlr"r Cvgne.
Flss{) pilr.ll/rr'r'r', rlc h constrllation de I'rliglrr, étoilc rlc,l." grârr*
rlrrur', rlrru l'ort recourtaiI ai*ti,rncnf ,'ir causo rltl deur éloilcs f" eL T^
I'uno rlc l|'gntntlcur, I'aut,re rlo ,l" grancleur, qui sont à l)cu l)res
err lignr; rlroitc avtlrr ellc, el, à lleu rle rlisl,alce de part et rl'autre.
S (i7, Lois rlrr rnouvenrent diur.nc. Otrcrrpons-lror.ls rrririrr-
lentnl d'rltudiar lcs lois dc r:e rnorrvernent, -rl'enscmlrle, auqucl norrs
nvon.s rcL.onnrr rluc los rlir,erses étoilcs participent.
'Si ntlus trorrs torrfuorrs tlu côtir drr uridi, nous vo\rons lcs tlf,oilrrs
qui sonl ir nolro gauchc s't!lever tle plus en plrrs au-ilessus dc I'ho-
rizon, en nrarchant en même tomps de gâur:ho à droile; au bout
cle qrrelquc temlis, ellcs. cessent de s'drlever, puis bientôt elles
s'abaissenl en $e rapprochanf de plus en plus de l'horizon, tout err
continuûnf à nrartllte.r de g'auche'à droite. Char:unc d'elles, en un
mot, ainsi que llous l'avons déjà romarqué, so nrent à perr près de
nrrlrrre que le soleil, qui, tous les jours, sc lève à I'orient, pour so
couther à l'occiclcnt, aprè$ s'ôtre plus ou ntoins élevé au-dessrrs de
I'horizon dans I'inl,err,alle.
l,ols DU llouvgmtiN'r' t)tultN[. lltl
Intaginons que nous prenions un théodolite ($ 4.$), e[ que nous
l'installions dans un lieu d'otr nous puissions facilemenb eperce-
voir une grande étendue du ciel, tani à droite qu'à gauche du midi.
Àprès avolir rendu I'axe de I'inst,rument eraclemenb vert,icitl ' nous
pô,tuons diriger la lunette du cercle vertical vers une étoile située à
gauche du nridi. si nous avons établi la coinoidence de l'image de
i1étoite avec la croisée des fils du réticulc., et que nous ayons {ixé
la lunette dans cotte position, nous reconnalbrons bientôt que la
coincidence n'oxiste plus; l'é[oile s'écarl.e de plus en plus de I'axe
optiquede la lunette, et s'élève en même temps au'dessus de I'ho-
riron. lfais bientôt I'étoite cosse de s'élever et commenceà se rap-
procher de I'horizon , en marcfiant vers I'occidetrt. On conçoit quÏl
amivera un instant où, en s'abaissant ainsi, ells se retrouvera à la
même distance de I'horizon quo lorsque la lunette a été dirigée vers
clle ; en sortg que, si I'on fait tournÀr toute la partie.supérieure du
théodolite autour de son axe ver[ical, silns changer I'inr:linaison de
la lune[te, On POurra, en attenflant le tnomenI co'nvt'ttable, étahlir
un* ooon*lle ôoincidence de liimage de l'étoile alec le point de
r:roisée des fils du réticule
Lors de la prernière observation, l'étoilc etai[, par exeurple, en E,
fg. l2li, suria sphère céleste donb le t1éoclolite ogcul)e le centrel
ûi
.ô
l1
RO:rA'ilON Dn LA TtiltRD. l3g
yoil cn effet.que , s'il en estainsi, il
suffit que I'are autour duquel
la sphère céleste tourne, ou semble tonrner, passe par uu lieu àé-
ternriné de la terre, pour que son mouvemenf présente exactemen[
les mômes apparenbes pour toub autre lieu d'observation égalonrenI
situé sur la terre; la distance à laquelle I'observateur se tiouve de
I'axs de rotation est tellement faibie, eu égard au grand éloigne-
menldes étoiles, que les choses se passent de Ia même manière
que s'il était situé précisément sur I'aie lui-même; et. les diverses
lignes autour desquelles les différents observateurs voienb tourner
la sphère céleste ne sont autre chose que des parallèles à cet axe
de rota[ion menées par les lieux oir ils Àont plaôés. Autrement, si
les dirnensions de la terue n'étaient pas comme nulles à côtf de la
distance des étoiles, les apparences que présente le mouvemenù
cliurno seraient nécessairement, différentes, suivant qu'on I'obser-
verait tl'un lieu ou d'un aubre.
Nous anivons ainsi à une promière notion sur la grandeur de ra
rlistanco qui nous sépare des étoiles. cet,te notion, nécessairement,
très imparfaite, sera complétée plus loin. Nous veruons, en effet,
qu'on a pu parvonir à mesurer la distance de la terre à un très
petit nombre d'étoilos, celles qui sont le plus rapprochees d* nous;
e[ quelle que soit I'idée que I'on ait pu se faire du grand éloigne-
Inent des étoiles, par les considérations précedentes, ôn reconnàîtra
qu'en réalité cet éloignemenf es[ encore beaucoup plus considérable
qu'orr ne I'avait, cru d'aborrl.
. S 74. Rotatlon rlo tn t€rre. - Avanù d'aller plus loin, cher-
chons à nous rendre compte de ce mouvoment diurne des étoires
rlont nous venons d'indiquer les lois.
Iouq avons dit précédemment ($ 5b) que la teme est une masse
.isolée dans I'espace, et qu'il pouriait bien se faire qu'elre fût en
rnouvement; si cela était, nous qui sommÉs sur la terue, et qui par-
ticipons à son mouvement sans en avoir conscience, nous aitribue-
rions na[urellement aux objets extérieurs un mouvement qui ne
serait qu'une apparence due au déplacement de Ia terre elle.même.
(-l'est ainsi_.gu'un voyageur, placé sur le pont d'un bateau
qui suit
le courant d'une rivière, voit, les objets situés sur les bords marcher
en sens contraire du sens dans lequel le bateau se déplace; et s'il
oubliait Q.u'il e9t lui-même en mouvemont, il regarcJeriit ce dépla-
ccmenb des objets extérieurs comme étant un mouvement réel.
clterchons donc à reconnaltre si le mouvement diurne des étoiles
ne renlrerait pas danl ce cas; si ce ne serait pas une simple appa-
rence rlue à un mouvemen[ dont la terre serait animée.
il n'esf pas ditficile de lro.ver le mouvement que devrait avoir
{h0 ITOUVEMÊI\T DIURNË T}TJ CIEI,'
Tt
Fis. { 99.
iÈ,
\\
l' i:. i ;l l.
l,fitlipos, rlc rultttiirlc it lrrurllc lilrrc lotrvcLLule (), lit luncLte prrtrl
r\lltl tlili.q'r!c vitls lcs points dn cicl rlni sr: [,rorrrcnl, dans lc Pl;rn lct'-
lical rrené pirt' lc rtiiliou rlr cr-:[[o orrvcrtulc, tieprris lc zénith .ius-
rlrr'ir l'holizor)) ct, itussi r cls les lioin[s siLutls dc part ct tl'anLre de t'c
plrrn lrrscln'ir utrc cclt,airto rlistancc. Iln outlc on pouI faire lonrntrt'
Io toit,r\ tor-rt cnticr. ûutour rle Iir vcrticalc nrcnéc llarsoll certtro, et
in't)rlnol'ainsi I'ouverlure O à r\trc clirigée r-crs lcs tlivclses nlgions
rlu ciel. l)ans rlc nlo{-rveulcnt,, Ie toit roule srrr lcs galcts P, [), rlui lo
suirpor'tcnl,l ol il cst nrtiintcnll snr ccs girlots liar tl'autltrs galets
Irolizontarrx (), Q, placés à son intéricur. Le nrouvenrenf sc procluit
iul lnr)ljen tl'une rranirelle [l, clui fait, tonlncr I'trre vcrlical S, par
l'intcrrnérliaire cie deux roues tl'anglc; ceL ax0 S por'l,e un pignott
rlenlti'f, rlui enpçrène avco les rlcnts iirlaplées à la base clu toit N,
inltilietrrontenL et sur'tortt son lrtrrtour'. Au r.rrirytrrr de ce toit torrr-
llrtt ]touvEt{ENT DIURI'III DU (]ll:I..
nant . on peut diriger la lunette de l'équatorial vers tel lioint tlrr
ciel que I'on veut, sans découvrir complétement I'instrument,; et ,
si I'on veut suivre un astre dans son mout'emettt diurtre, il suffit dtr
faire tourner lc toit de temps en temps, à I'aide de la manilello ll.
rla malière que I'axe optique cle la lunette ne cesse pas de se cliriger'
cntre les deux llords de I'ouverture O du toit'
L'écluatorial de I'Observatoire de Paris , surmorrté de son toit
tournant, est installé au milieu cle la terrasse clui surmonte l'édifice.
$ ?4. Ueas parallaetlques. -
La disposition de l'équatorial,
què nous venons de fairo connaîre , va nous permettre de com-
prendre sans la moindre difllcrrlté en quoi consistent les pfads
ltarallnctiryrcs que I'on adapte aux fortes lunettes.
Lorsqu'on regarde un astre à travers une lunette, SeS dinrensiotls
apparentes sonf agrandies , e[ elles le sont d'autant, plus qtre hr
lunette est plus pttissante. I\tais I'astre élant en rnouYement, la
quantitdr Aont ll se déplaco dans un temps détern-riné eEi égale-
nrent agrandie par la lunette ; c'est-à- dire que sa vitesse apparento
cst augmentéc dans le même rapport que ses dinrensions. Le mou-
ren.rerii diurne d'un as[re,, qui n'est pas sensible à l'æil .nu, doit
donc s'aperceyoir très facilement dans les fortes lunettes. C'est ce
qui arrive en effet,lorsqu'on ernploie un for[ grossissement ; on voib
làs astres se déplacer rapidement, el traverser le champ de ler lrr-
nette en très peu de tenrps. Unc lunette qu'on amène dans.la direc-
lion d'un aslie, c[ qu'on laissc imrnobile dans cette position , ne
perme[ donc de l'observer que pendant un très courl intervalle de
iemps, et elle a besoin d'êtro déplacée à chaque instant pour être
ramônée vers l'astro, pollr peu que I'observation dont on s'occupe
tloive avoir quelque durée. On conçoi[ sans peine combien il est
pénible de faire des observations dans de telles conditions. .Pgol-y
ôbvier, on a eu l'idée de mcltre la lunette en moulemerrt à I'aide
r['un mécanisnte d'horlogerio, de telle manière qu'elle suive I'astrs
danS Son m6uvement diurne, SA1S que I'olSe5'ateur ait à S'en Occu-
per. Par ce moyen, I'observation se fait aussi facilenrent, que_si.le
ino,,.'ement diuine n'existait pas, et que la lunetle restàt immobile.
Tel es[ I'objet cles pieds de lunette auxquels on donne le nom de
pieds parnllactrques. Ce notn vient clo co qu'une lunette, monté(]
lur un pareil pied, et mise en mouyement par le mécartisme d'hor-
logerie qui en-fait partie, se dirige successiYertlent vors les dirers
lroin[s d'un mêtne parallèle céleste,
Qu'on imagine l'équatorial , tel qrre nous l'avons décrit ' avec sa
'lunet,te,
e[ le mécanisrne d'horlogerie qui le fail rnouloir, et qu'otl
supprinre les denx cercles graclués qui entrent. tlatts sa conrpositiott.
ASCEI{STONS I)ROITNS E:[ DÉCL|I'iAISONS. Ih+'
on aura l'itlée (le ce que c'esù qu'une lunefto montée sur ulr piod
parallactique. LTn pied de ce genre cornprend clonc : { o un ax6 de
lotabion qu'on rend parallèle à I'axe du monde; 2n un secônd axe firtl
perpondiculairement au llremier., et autour duquel peut tourner la
pièce qui porte la lunettc; 3o un mouvement d'horlogerie disposé de
rnanière à faire faire un tour entier ti la lunette aut,ourclu premier
axe dans I'espace d'un jour sidéral. La lunette, en tournant autour
tlu sccond axe, peut être amenée à fairc tel angle qu'on voudra avec
la direction du premier, c'cst-à-dirc avec I'axe du monde; en
cornbinant cette rotalion avec celle que le second axe peut effectuer
âutour du premier, en emportant avec lui la lunctte, on voit qu'on
peut diriger ceite lunette vers un quelconque des astres qui sont,
tlissrinrinés dans lo ciel. Il suffit, alors d'établir une liaison conve-
trable enlre le premier des deux axes et le mécanisme d'horlogerie,
porrr que la lunette suive I'astre dans son mouvement diurne.
Le grand t.oit tournant, de forme hémisphérique , qui surmonte
de,puis quelques années la partie orientale de l'Observatoire de
Paris, est destiné à conLenir trn pied parallactique sur lequel on
Fourra installer les plus fortes luneil,es de I'Observatoire.
S 79. Aseenslons droltes et déctlnalsons. Nous avons
- des astres
dit ($ 75) que, pour faciliter I'indication de la position
sur la sphère céleste, on a imaginé sur cette sphère une. séris de
cercles, tels que l'équateur, les parallèles, les cercles de déclinai-
son. \Iovons commerrt on se sert de ces cercles pour atteindre le
but qn'on s'es[ proposé.
Faisons passen par un astre qr:elconque A, frg. ,133, le cerclo do
déclinaison PAQ qui lui correspond,
ce cerple coupera l'équateur Ets en
un point M. Il es0 clair que, si l'on
rlonne la distance angulaire l.t0 du
poirrt M à un point O pris arbitrai-
rement sur l'équateur, et Ia distance
angulaire ADI de l'as[re A au plan do n
l'équateur, la position do I'ast,ro sera
compléleurent rléterminée. La pre-
rnière de ces dcnr qurntités, la dis-
tance 1\IO du pietl du ccrclo de dé-
clinaison qui pâsse par. I'as[re alr q.
ljn réalité, I'origitre tles ascensions droites n'os[ pas trll point'
visiblc qu'ott puissô observer à la lunette rnéridienne colllnre oll
obscrvo ulu étoilc;triais on l}'en a pas ilroins le mo1'en de savoir
ehaqur jour à quclle hcure cefte origine passe au meridietl, tottl
uu*ri lrim qur ii I'on pouvaib I'obset'r'er tlirectentent. C'est tc
(llle
nous expliqiero.s plui tar4, lorsqu. nous Sergns cn n,esttrc 40
faire corirrait.e qrei est lc point de l'equatcur céleste cluc I'orl
prentl pour origine cles ascensions droitcs. On règle mÔnie I'hor-
iogu qùi scrt aur observations des passages ,. de tellc tnnniirre
,1ùtelle nrarque 0r, 0," 0'à I'instant ou crc point, dc l'équateur passs au
réri,Jittt; en sorte que, pollr at'oir I'ascension clroite d'un astrc'
ilsuffit rle lnultiplior prir .l 5 le nombro d'heures, minutes e[ sc-
coildcs quo marquc I'hOrloge att moment orj ceb astre passe au
méridien.
Nous venons ile voir que, dans la clôtermination des ascensiotts
clroitcs par l'oltservation des passages , cltaque seconde .sitlérale
correspond à un angle de 45 sôconcles. O' compre.ld plr-là pour-
quoi lôs astronornes ne pcuvent pas Se contenter d'avoir le temps
do pusngu rl'uu astre au uréridiel it une seconde près; I'ascension
<lroite q,ion en cléduirait, serait loin cl'être corlnue avec le degre
cl'approximation avcc lequel on obt,ient i]éttcraletttent, les. angles,
un i.. mesurant à I'aido cle cercles gradués, lin ôvaluanl le lcrnps
clu passage d'urr astre au méridien à utt tlirième de secoude Pr'ès,
o,, ôr, coiclut Sqn ascgnsion droi[e avec une apploxima[ion d'trnc
ser:onde et detnie.
cl'une très g|ando itnp-or.tance que
$ s3. On conprend c1u'il cst
ta iunette niérirjiônne sitisfasse esac[emenl atrx conditions d'in-
stallation (lue nous avol)s supposécs renrplies, pour que son are
o't.ique ne.sortc pas du pla' rirôrirlie', quelle-quc soit la. position
qu'rita I)r01rlc en tn,.,.,ritr,I aut,pttt' dg son axc. tst conlITIS il pOtrlraiL
tirrivcr ài-r.irlentcllenrc.t, clcs clérangemenfs capables de fausser le's
ré.sultats tles observations, il esb tigalernenb frôs important cltre les
nstfonomos puissenl r'érititlr, aussi Souvgnt qu'ilS le jugettt, conve-
nahle, si cei conditions rl'ins[allatiou sonl bicn toujours..renrplies'
l,[ous allons faire connal[re les opérations très sirnples, à I'aide iles-
(luollcs cetie vdrificatiotr s'eflecfue réellertrent, ct qui perrnettcnI do
rcctifier la position cle la lunelte, datrs le cns ou la véri{ication fe-
laib connaitie quelque cléfaut d'installation. Ces opérations sont att
nonrbre de trois : li pleniière a llour objet de réritier l'ho.r'izontalité
cle I'ase cle rotatiort tle I'ilstrurrielL, lir seconde; dc vérifier si
I'axe
optique de la lunel,te csi bien perpendicr"rlaire à I'axe de rotation;
lâ troisiours, enfin, de r'érifier si ic plan 1's1'[,içal tlue décril, alols
lJ6 llouvlilrrt,f t)il,uNl, t)U clDI..
I'r*o optirlue de la lunettc, rorsclu'eile tourne dans scs cr.russi'ets,
coïncitie biel avec le plan nréridlen.
Pour vér'ifier I'lrorizontarité de I'axe tle rotation, on
se serl d.urr
grarrd niveau à liulle d'air AA, fig. r87, dont la'mouir*
r*,ur-
mine, à ses deux extrémités.
par deux tiges à crochet B, Il.
La distance- de ces deux tis.es
a été déterminée de telle riia-
nière que les crochets dont ellcs
sont munies puissent se placer
sur les tourillons de la luncttc.
dans la petite portion do rcs
tourillons clui se trouve entr.c
chaque coussinet et la part.ie
conique de I'essieu de Ia lu-
-étant
ttel,te, lrtJ: 4 t iplge ,l 5 | l. l,e niveau ain.si suspendu arr_
.l
dessrlus do l'arc, on ob-.e.r'e les points drr tube de r.erie
ou s'ar_
rèterrt les deux extrémités de la bulle d'air; puis on retourne
le
niveau, en mettanr, à gauche le crochet qui étaif à droite,
ut inu..-
semen[, et, I'on observe de nouveau.les points du tube
entre tesquui,
la bu,lle est, comprise : ces rleux.poinrs rloivent être les rnêmes
que
précédemnrerrt, si I'axe de rotatiôn es[ bien horizontal.
Darrs le cas
ou cette opération indique.ruit que I'axe n'est pas horizontar,
on
f'erait disparaitre lo défaut d'horiiontalité, en
faiànt monter on des-
ce.nd19 d'une petite. quantité un des déux
co'ssinets auquel est
adap.tée une vis. q.ui permet, de produire ce mouvement
à voronté,
fig. {38. Il est indispensabre quô les deux crochets, qui servent à
suspendrc le niveau aux deux tou-
rillons, soient disposés de nranière
it prcndre une position parfaite-
nrent déter.rninée, lorsqu'on les pose
sur les surfaces de ces tourillôns:
à cet etibt on leur dotrne une
,
forme angtrlcuse t'ig. tlSg po1lr
, ,
s'opposel au liallottetnent qtri pour-
rait se produire,, s'ils étuienI ar-
rondis intérieurehen t.
I.'ig. 'l38.
- Pour s'assurer que I'axe optiqtic
de la lunet[o est bien perpenrti-
culaire à son axe de rotàtion, orr
platre sur le sol, et à une grande distance, une nire que I'otr
ptrisso apercevoir avec la lunette. Après avoir bien remarquir le
l.uNE'[]'X Ur,Ril)lEN\ri. l5i
lroin0 de ce[[e rr)iro vers lequel se dirige l'axo optique de la ]u-
rette, c'es[-à-dire le point dont I'image se caohe tlerrière le nrilieu
du fil méridien nrnl , fr7. 435 (page {52),
on enlève la lunette de ses coussinets, e[
on la reiourne pour mettre dans lc cous-
sinet de gauche le toLrrillon qui était dans
le coussinet tle droite, et inversement :
après ce rctournement, on vise dc nou-
veau la mire, et I'on doit voir I'image du
urênre point se cacher derrièro le nrilieu
du lilméridien nrnr,. On voit, en efl'et,
que, si I'axe optique A B, fig . t 10, est bien
perpendiculaire à I'axe de rotation 0D,
ceû axe optique doit prendre exactement la
rnême direction après le retournemen[ de
la lunette, et par conséquent aboutir à un
]rt
rnême point de la mire M; tandis que, s'il =81=-*É
avait la direction oblique AtB', il prendrait
après ce retournement la direction À"8"
li
e[ viendraib nécessairement rerrcontrer li
D.iB iD.,
mire M en deux points différents. Si I'on
reconnaissait ainsi que I'axe opl.ique n'est
pas exactement perpendiculaire à I'axe
de rotation, il faudrait corriger ce défaut,,
en déplaçant Ie réticule l,ransversalement c
à I'intérieur de la lunette, jusqu'à ce que
la vérification précéderrte pût se faire
rigoureusement.
L'axe optique rJe la lunette étant per-
pendiculairc à son axe de rotatioh, cet, axe ,.,r,, , r,r ^1^
r i
optique décrir un plan lorsque la lunette 'é' 'v'
tourne; autrement il décrirait un cône plus ou moins aigu, suivant
qu'il serail, plus ou ntoins oblique suf I'âxc de rotation. I)'un autre
côté,1'axe de rolationétant horizontal, le plan que décrit I'axeoptique
csb nécessairement vertical. II nc reste plus qu'à s'assurer si ce
plan vertical coïncide bien avec le plan méridien, et à déterminsr
ce[te cdïncidence dans le cas oùr elle n'existersit pas. Pour cela on
observQ, à la lunette ntéridienne, les heures des passages suc-
cessifs, supérieurs et inférieurs, d'une des étoiles circurnpolaires
rlui res[enû constamment au-dessus de l'horizorr. Si le plan ver-
tical que décrit I'axe optique. de la lunet,te, et dans lequel on a
observé oes passages, est biert le plan nréridien, on doit [rouver tlue
ltt
lirtt ]IOUVEIIENT r)IURNÉ: DU Cfiir,.
l'i'tervtrllc de tcmps col]plir entre un pa.ssagesupérieur e[
re pas-
sagc inl'crieur suir,ant,.*:l
Ir même quc I'intéruatte oe iu*pr.orn_
pris cntre ce passage inférieur et le passage supérieur qui
Ie suir
inr'rédiatemenb : chacun do ces intervalle-s de ienrps oô'ii
l9 heures sidérales. Dans le cas où I'on trouverait, une et.e 0,,
e'tre ces intervalres dc. temps, o. en concrurait quu iu différenr:e
prou uur-
tical décrit par I'axe opticlue de la lunette ne colnciae pal'rue.
lu
grlan méridiein; ct I'on déternrineraiû cette coTncidence
en fajsiint
rurouvoir horizontalenrent I'un dcs
derrx coussinets, celui auquel on
I'a p?s touché lorsqu'on a rendu
I'axe de rotation horizontal. A cet
cfl'et ce coussinel est muni d.une
vi.s, y'g.
.141, qui pernret rlc le
uoptaccr rt'rure petitc quan[iti,,
,1us-
cln a ce que l'égaliLrr des intcr.çilles
de terlps compris entre les pas-
sagcs successifs, srrpérieurs ci in-
rencrrrs, cI unc urêrne étoilc circum-
li
'(jl
l:i
,162
}IOUVEMENT DIURNE I)U CIUI.
rainure, soit, à la main, soit au moyen d'une vis de rappel, de nra-
nière à I'amener en face rlo la portion du réticule où doit se faire
l'observalion. Cet,te mobilité de I'oculaire, dans une lunet,te dont
I'axo optique doit conserver une posi[ion invariable, repose sur ce
que nous avons dit précédemmenù (S g0), que la directi-on cle I'axe
optique d'une lunette ne dépend aucunement do la position cle sorr
oculaire.
La lunet,te méridienne n'a pas besoin, cornme la lunette tle
l'équatorial , de pouvoir être dirigée vers los divers points clu ciel ,
puisqu'elle doit toujours rester dans le nréridien. Aussi ne I'installe-
t-on pas sous un toit tournant, comnre on le fait pour l'écluatorial
($ 7?). Le bàtirnenb qui contien[ la lunette méridionne doil seule-
ment, présenter une ouverture lorrgue e[ peu large, pratiquée dturs
le toit et dans les murs du sud et du nord, absolument comme si l'on
avait, fait, passer un large trait de scie, à travers le bâtinient, dans
la direction du plan nréridien. Cet,te ouverture, qui pennel, à lir
lrrnette de se diriger sans obstacle vers tons les points du ciel silutis
dans le méridien du lieu oir elle esI siruée, n'a pas besoin d'ailleurs
de rester cons[anrment, béante ; des trappes, indépendantes les unes
des autres, servent àr en fermor les diverses parties, et, peuvent être
ouvertes chacune séparément, par des moyens mécaniques mis à la
porttie do I'observateur.
l.a lig. ,l 42 représente le cabinct cl'obse^,alion de I'Obsen,atoire
de Paris, où est installée la lunet,to rnéridienne. On voit, à côté de
la lunette, I'horloge sidérale, qui en est l'accornpagnement indis-
pensable, Plus loin est un cercle mural, instrument dont nous allons
donner la descrip[ion. Vers la droite, on aperçoit un appareil
monté sur des roulettes, et que I'on peut amener au-dessous de la
lunetto méridienne, en le faisant rouler sur une petite voie de fer
incrustée dans le parquet: ceb appareil, que nous ne décrirons llas
en détail, sort à enlever la lunette de ses tourillons, pour opérei lo
retournement qui a pour objeb de vérifier si I'axe optique est, bien
perpendiculaire à I'axe de rotation (S 83).
$ 8 5. Cercte mural. Le cercle nntral esl I'insl,rumcnt destintlr
-
à la mesure des déclinaisons des astres. Il consiste essentiellement
en un grandcercle divisé AA, frg.4.[3, rnuni d'une lunette BB, et
dirigé exactement dans le plan méridieu. La lunette est fixée au
cercle suivant un de ses diamèl,res, et peut, tourner avec lui autour
d'un axe perpendiculaire à son plan. Pour cela le cercle est monté
à I'extrémité d'une sorte d'essieu analogue à l'une des moitiés de
celui qui supporte la lunette méridienne. Cet essieu traverse un
mur lrès solide, contre.lequel s'appliqrre lc r:ercle (d'or\ le norn der
CENCLII ]IIURAI,. {63
cercle mural), et tourne à l'intérieur de coussiner,s soliclemenù fixés
au mur. Des galels C, C, sont disposés de manière à supporter une
Fis. { 43.
Fs 14; ?
I
lhI*'i1;1"'ïJhï.:lîJ:'ïl
obsen e une étoile plactle de I'au[r.o
côté du zénith , frg I iii, la cor_
rection devra se faire autrement;
le nombre fourni par le micronrètré
m -scra trop grand de I'angle eOE, ct
I on clevra le dirninuer dc la valeul.
- de cet angle.
L'anglo rOE , dont le ravon
venu d'une étoile est dévié par
I'atmosphère de la terre, est pius
ou moins .grand , suivant que l'étoile est plus ou moins éloignée
du zénith ($ 5s) on en trouve Ia valeur crans les tables de réfrac-
tron rlont nous avons prtlcédemment donné un extrait. l\Iais, pour
cela, il faut connaître la distance zénithale apparente eoz de
I'etoile, ain-si que la tenrpérature et Ia pression'rle I'air almos-
ptrérique. un thermomètre et un baromètie, installés dans le voi-
sinage du cercle mural, servent à donner la tempér.ature et la
;nession. Quant r\ la distance zi,nithale apparente toz dc l'aslrc
observé, on la conclut sans peine rlo la différence dcs nombrcs de
rlegrés, minutes et secondes. fournis par Ie micromètre principal,
lorsque_la lunelte cst tlirigée suivaut oe, et, lorsqu'elle I'est sui-
vanI oz.
Pour connait,re ce dernitr nombre. qui correspond à la directiorr
verticale rle I'axe optique de la lunet,te, et qui, une fois déterminé,
serù à faire toutes les correi:tions cle réfrac[ion dont on a besoin, on
fait une opération préalable, à I'aide rl'un horizon artiflciel formé
rl'un bain de merrjure. Cel,tc opération consiste à diriger la lunetta
verticalement, en
-plaçant I'oculairo en hau[ et I'objeo-tif en bas, et
à viser ainsi sur le bain de mercure que I'on a piacé immé,cliate-
rnent au-dessous. Les fils du rtiticule tle la runetie, étant ét;lairés
conlms nous l'âvons dit précédemurent (S 3,1), se réfléchissent sur
la surface du mercure, e[ l'on pcut en ob.ùrvei I'inrage à l'aide cle la
Iunette clle-rnênre. si I'on faiI mouvoir !a lunette de ùanière à amt_.-
ner Ie réticule à coïnc.ider avec son inage vue ainsi par réflexion sur la
su rface d u mercure, i I e^st r:lai r q u'on adra rend u son a xe opti que
exac-
tement vertical. Il srrffit alors de lire re nombre de degiés,'minutes
et secordes indiqué par le micromètre principal; en augrnentant
orr en diminuant ce nombre de 480 degres, on obtient ceiui qrre le
(]DROI,D, TIURAI,. lô7
uricromèh'o principal aurai[ fourni, si la lunctte oùt eté dirigéo de
manière à visel le zénith.
Ainsi, en résumant, I'opération préalable faite au mo1,en dn
bain de mercure permet d'ôbtenir le- nombre de Ia gradualion du
cercle mural qui correspond à la direcfion verlicale de I'axe oplique
de Ia lunette; ce nombre, combiné avec celui que I'on obtient
lorsque la lunebLe est, dirigée vers un astre, permet de [rouver la
valsur de la réfraction dans les tatrles, et par suite de ramener le
résultat de I'observation de cel astre à ce qu'il serait si I'atmos-
phère n'exisfait pas; I'observation d'une même étoile, à ses deux
passage,s, supérieur ei inférieur, corrigée comme il vient d'être dil,
lait connaltre Ie nonrbre de la gracluation du cercle qui correspond
au cas otr I'axe optique de la lunette coïnciderait avec I'axe du
nrondc; en combinant ce nombro avec celui que fournit I'obser-
vation d'un astre quelconque, à son passage au méridien, e[ quo
I'on corrige égalc'menf de I'effet, de la réfraclion, on obfienl la
rlistancc de I'astre au pôle; enfin la déclinaison de I'astre se rléduit
irnrnédiatement de sa distance au pôle, ainsi qoe nous I'avons
espliqué.
$ 88. Le cercle nrural a besoin, comme la lunette méridienne,
d'être parfaitement installé, et de pouvoir être soumis à de fré-
quentes véritications, qui constatent qu'il ne s'est pas dérangé.
SIais cette insLallation eI ces vérifications se font d'une toub autre
nranière.
La face plane antérieure du cercle est nécessairement, perpendi-
culaire à I'axe de rotation de l'ins[rument, sans quoi le mouvement
de rota[ion ne s'effectuerait pas avec régularité; Ia moindre dévia-
tion du plan du cercle occasionneraib des frottements irréguliers
qui manifesteraient le défaut, de I'instrument. On rend l'axe optique
de la lunctte parallèle au plan tlu cercle, et par consôquen[ perpen-
rliculairc Èr sorr trxe de rotal,ion, en se servant d'une lunette d'é-
preuve, ainsi que nous l'avons indiqué précédenrnrent ($ 39). Dès
lors, dans le mouvemen[ de rotation de I'instrumenl, touI entier.
I'axe optiquo de sa lunette décrit un plan perpendiculairo à son
axe de rotation. Il n'y a donc plus qu'à disposer les coussinets qui
supportent I'essieu sur lequel Ie cercle est monl,é, cle telle manière
que ce plan coïncide avec le plan méridien.
Pour cela on se conten[e de conrparer le oercls mural à la lunette
nréridienne. Ces deux inst,rumenls De peuvent jamais aller I'un
sans I'autre; ils sont nécessairement associés dans chaque obser-
vatoire, et nrôme ils doivent, ôtre installés à côté I'un de l'autre.
Quand on s'esb assuré, par les r)rovens indiqués, que I'axe optique
'loll -\iuu\HlruNlr r)lulrNl, r)r, (:llj1..
de la lurret,te méridienne décrit exactemenI le plan urér'idien, orr
I'ait en sor[e c1ue, quello que soit I'étoile vers laquelle on dirigo
I'axe optique de la lunette méridienne, celui de la lunette du cercle
rnural puisse se dirigel au mênre instant vers cette etoile. Lolsqu'0rr
cst, parvenu à ce résultat, on esl strr rpe I'axe optique de la lu-
nette du cercle mural dcicri[ un plan parallèle au plan décrit par
celui de Ia lunette méridienne: et que, par conséquent, en raison
de la faible rlistance qui existe e nlre les deux instruments , ce
plan décrit par I'axe optique dcr la lunctte du cercle mural est
bien le plan méridien du lieu oùr ce cercle cs[ ins[allé.
Le bàtiment qui conticn[ ]e cerclc rnurll doit présenter unc
rtuvert,ure longuc et peu large, dirigée dans le plan méridien, ab-
solumenI comms potrr la lunette nréridienne. C'est ce qu'on voit
srrr la lig. |&2, page,16'1, qui reprtisenl,e la lunette rnéridienne et,
I'un des deux cercles muraux tle I'Observatoire de Paris. L'nulre
cercle mural, installé dans Ie même cabinet d'observal,ion, est placé
de manière à ne pas pouvoir être aperçu , d'après Ia position que
celte figurc suppose au spectateur,
$ 89. Usage de l'équatorla|. Toutes les flois qu'un asl,re
petlt être obsmvé à I'instant de son- passage au rnéridien , on se
scrb de la lunette rnéridienne et du cercle mural pour déterrniner
son ascension droite et sa déclirraison. l\Iais il arrive quelquefois
r1u'il n'esL pas possible d'opércr ainsi, S'il s'agit d'un astrs nou-
\.eâu, ou bien d'un as[rc qu'on n'apcrçoit quc rarement, on a be-"
soin de profiter de toutes les circons[ances qui permetten[ de dé- :
Fig. { 50.
L'éqrrateur tlst représenré sur cet,te car[e par la ligne clroite oE,
fg. {50. Cætte ligne, dont on a pris Ia longueur ar,bitrairemenr,, ir
TIGURE DE I,A TERRU. 17-r
été divisée en 360 parties éeales, correspondant aur degrés d'as-
crension droite. Lcs rliverscs lignes droil,es qu'on peut imaginer
tttenées perpendiculairemen[ à la première correspondenl, aux cer-
t'.les de déclinaison; les degrés de déclinaison occtlpent sur chacune
d'elles des longueurs égales à celles des divisions de la ligne OIi.
Pour placcr une étoile quolconque sur cel,te carte, on a pris sur la
ligne OE , à partir du point O qui représente l'origine des ascen-
sions droites) une longueur OM contenant autanb de divisions dc
l'équateur O11, que I'asc:ension droite de l'étoile contenait de de-
grés; puis, alrrès avoir ntcné uno perpendiculaire à la ligne OE par
lo point N[ , on a porté sur cette perpendiculaire une longueur MA
forméc d'autant do ces mêmes divisions, qu'il Y avait de degrés
dans la déclinaison de l'étoile. Cetlc lolgueur l\lA a d'ailleurs été
portée au-dc-.sus ou au-dessous de l'éqttrt[ettr OE, suivant, que
l'étoile étaif dans I'héniisphère boréal ou dans l'tlémisphère austral ;
et I'on a placé l'étoile au point À ainsi trouvé. On voit (planchc I I)
rlue la carte a été un peu prolongée t\ droite du cercle clu 46crli-
naison ou elle devait sô terminer, âlin de reproduire qrrelques-unes'
rles étoiles qui se trouveni à son extrémité de gauche; ce prolon-
gemen[ a pour objct de faire voir d'un seul coup d'æil les constel-
Iutions traversées pnr le cercle de déclinaison suivant lequel la zotte
a été ouvelte, constellat,ions qui sans celu auraient été séparées ett
rleux porl.ions placées, les unes à I'extrénrité dc droite de la t'arlt',
les autres à son extrémité de sattche.
FIGURE DE LÀ TBRRE.
effectuée. d,,____--d[. d
On comprendra sans peine que la mesure d'un arc
de méridienne ne peub pas être pratiquée partout con)me nous ve-
nons de le diro. On doit même être surpris qu'il ait été possible do
l,rouver une localité convenable pour exécuter I'opération dontnous
venons de parler, dans une aussi grande longueur. Les inégalités
de la surface du sol, les cours d'eau, les fo-
-.
rêts, sont autant d'obstacles qui coniribornt Fis' 169' *
à rendre une opéralion de ce genre imprati- ,/ l\
cuble sur la presque totalité de la surface do / i \
la terre. Ausiiu-i-on dû avoir recours à un | \
-,/
aulre moyen, qui puisse être employé par- "ç==--.|3.--\
tout; nous allons expliquer en quoi il con- \ I ?1a
siste.
$
,l04. Imaginons que I'on veuille [rouver
la longueur d'un arc de méridienne partant
du point L, fry, 4 62; et que I'on ait choisi,
tlans le voisinage des lieux oir I'on .quppose
que cet arc doit passer, des points B, C, D,... tt
placés de manière à pouvoir être aperçus de
*
loin. Ce serontr par êKemplc, des somrnebs
tl'édifices élevés tcls que des clocherÈ, ou des signaux arùificiels
installés sur le haub de certaines collines. Concevons en outre que
lcs tlivers points A, B, C, D,. ... soient joints les uns aux autres par
'192 rICiLjltD Dli LA 't'[ltliu'
des lignes droitcs, de rnanièrc a former un réseau de triangles,
à
Fig. '165.
ll
LAÏTUDES
NOMS DES STATIONS. I rlrorcslirîs. I
TONGUEUR
pB I'anc nu 4.
i I
Formentcra.
Itlontjouy. 40' 0' 50,' uo g55t,3g
Carcassonne. 49 r7 2t) 56 960 ,.tr6
Evaux . . &4 4l 49 56 977 ,36
Panthéon. 47 30 46 5? 069 ,31
Dunkerque . . ., 4g 50 2g 57 087 ,68
Grecnrrich . 5{ t5 25 57 097 ,{ig
TATITUDES LONGUEUR
NOTIS DES LOCALITÉS. 'IttOIElir*ES. DE L'ARC DE {"
des triangles qui ont les mêmcs angles que les premiers, e[ qui par
conséquent leur sont semblables; I'ensemblede ces triarrgles, sur la
sphôre., forme donc une figuro semblable à celle que forment lcs
triangles comespondants sur la carte. Àinsi, la projection siéréo-
graphique ne délormc pas les {igurcs [rès petites placéers n'inrporta
oir sur I'bérnisplrère ; toutes les dimensions d'une pareille figure
sont rétluites dans un môme rapport. llais ce rapporc, suivant lc-
cluel la réduction se fait, varie avec la position que la figure occul)c
sur I hrlmisphèro. Au bord de la cart,e, il n'y a pas du tout, dc rô-
duction, puisque les parties du méridien qui limite I'hémisplrt\re
conservenb évidemment lours grandeurs sur la cat'[e. Au centre,
au conlraire, les dimensions sonl toutes réduites de moitié ; car la
ligne cd, fg. ,169, esl ér'idemmenb la moitiéde la ligno CD.
On voit, sur la figure ,170, quelle cst la disposition du canevas
!'ig. 172.
Fig. {73.
en plus gland, à mesure quo ce rectangle e.st pris plus près drr
pOtô, le'âemi-fuseau, ainsi iransformé, côuvrira donc la tolalité de
ia bande cylindrique'ABÀ'B', jusqu'à une distance iniinie de l'é-
cpateur EÉ ; et si I'on opèro cle mênte pour totts les.denli-fuseaux
dont se .orporu la surfâce ent,ière du globe, on Yoit qulls vien-
dronl o..r.,pei, par leur ensemble, la totalité dela surflce du ôylin-
dre circonôgrit, que nous supposons s'ôtendre indéfinintent au-des-
sus et au-dessous de l'é,1uateur EE. Imaginons tnaitttenan[ que
I'on ouvre la surfacc du cvilindre le long d'ttne de ses génératrices,
c[ qu'on la développe sur un plan I ce développement, contenant
I'inàicarion dcs diiôrs objets iemarquables'qui étaient primitive-
ment nrarqués sur lc globô, constitucra une carte tnarine'
Il estaiÂé devoir, tl-après cela, en quoi consiste le cansvasd'une
rtarte marine. Tous les nrérirliens du globe s'appliquent sur le cy-
linclre suivanl, tJes génératrit:cS, eL deviennenI par conséqu.en[, après
le développement du cvlinclre, des ligrres droites parallèles entre
elles et p'erpencliculairei à la ligno droite suivant laquelle. se déve-
loppe l'équuteu, ; ces lignes droiles parallèles sont équidistantos
les unes des autres, si-elles représcntent des méridiens équidis-
lants sur le globe. Les parallèlôs de la sphère deviennent sur la
carte des lignes droites parallèles à I'tlquateur, et, p.ar conséquent'
grcrpendicuùires à cellei qui rcpr'ésentént les riréridiens I urais, si
àes parallèles sonL équiclistants strr la spbère, ils ne lc.sont plus sur
la cirte, oir leurs 6istances augmentent de plus etl 1tlus, à mesttre
qu'ils correspondent à des lzrtitudes plus élevées.
' La figure ,l?5 peut,donner uneidôedes cartes: ttrarines; ellere-
présent; toute la portion cle la surface cle la terre_ qui s'étond de '
iiart et cl'autre de l'équatenr, jusqu'aur parallèles dort la
latitude
ilst 6e g0 clegrés. On I'remarque sans peine I agrandissemenl, pro-
grossifl qu'éprouvent, lcs diveises parlies.do la terre figurées sttr
iotte caric, i mesure qu'elles s'éloignent de l'équateur. Aussi com-
ruiettrai[-on do gravos ôr.u,,rs, si I'on s'en servait po-uf qgmparer les
cliver.s pa,vs sou"s le rapport cle leur' élendue superficielle. Mais co
d(rfaut cles cartes, marines est, anrplcment comltensé par tlno pro-
priétô précieuse, qui les a fait arlopter exclusivetnent pour les
ioyageÀ mari[imes, et qtte nous allons fairc connalt're'
Le"plus court cheminil'un poin[ à un autre, sur la surfar:e d'une
sphèrô, est l'arc de g.and ceicle qui joint ces deux points. Il sem-
blerait'donc que c'eJt suivanttrn ârc de grand cercleque.les navi-
gateurs tlevraient se diriger sur la mer, pour-atteindre le brrt de
iôu. toyug.. I\Iais cetter.outp qilculairc ferait des angles différents
avec leË nieridiens tttenés par ses divers points, et, il en résulterait'
2r4 rI(;UIiE DE I.A TENIIE.
une certaine complication pour donner à chaque instant une direc-
tion corrvenable à la mrrchc du navire. Il est beaucoup plus conr-
l'i:' I'j5'
--ra)>
CIIAPITRI TROISIÈilT0.
DU SOI,RTL:
Fig. {81.
/i/
./, / /. *)
/
/'
,/
230 I,OIS I)U MOUVËMENT DU SOI,ÈII,.
cleux objecl,il's par les deux moitiés d'une même lentille, r:c tluiper-
nret de rapproctrer les tleux images du soleil, jusqu'à établir une
coTncidence parfaite entre elles. Cette dernièrc disposition fait, que
I'héliornètre peut ôtrc ernplor'é avec avantage à la mesure des très
petits anglcs, comne nous le vemons bicntôt I et lcs valeurs t1u'il
Iburnit pour ces angles sonl beaucoup plus exactes que cclles tlue
I'on obtienrlrait à I'airlc des instt'uments décrits précôdemrncnt,.
Aussi I'héliornètre est-il un des instruments lcs plus importatlts
rl'un obserl'atoire. La figure 4 85 représentc I'héliomètre constrttit
par lrrauenhof'er, pour I'obscrvatoire tlc Kcnnigsberg. On voit, le
long du corps de la lunelte , deux tringlcs à I'aide desquelles
I'observaterlr, sans cesscr d'avoir l'æil à l'oculaire, peut faire tour-
rrer, soit Ia vis qui fait marcher la nroitié nrobile de I'objectif' soil,
l'r:.nsemble des deux moitiés de I'objectif, autour de I'axe de la lu'
nette. L'instrument est monté sur un picd parallactique ($ ?S), e[
un mécanisme d'horlogcrie, avec lequel on le ntet en communica-
tion à volonlé. lui fait suivre les astrcs clans leur mouvement diurne;
cn sorte que le tnouvetnent diurne de Ia sphère céleste ne gêne en
rien I'observalion dont on s occupe, et I'on peut la faire aussi com-
ruodémernt que si la terre qui porte I'instrument ne tournait pas au-
tour do son axe.
S,123. Le diamètre apparent du soleil n'est pas toujours lo
même, et nous verrons bientôt comment il varie d'une époque à
uno autre. En moyenno, on peut l'évaluer à 32/. Si le disque du
soleil présentait le même degré d'aplatiusemeni que la terre, il .v
aurail, une différence de plus de 6'l entrc le plus grand et, le plus
petit de ses diamè[res, différence qu'il scrait très facile d'apprécier
èt de nresurer à I'aidc du microntètre à lils parallèles, ou de I'hé-
lioniètrs. L'observation n'indiquan[ rien de pareil, on doit, en con-
clure que, si le disque du soleil n'est pas exactemetrt circulaire ,
son aplatisscmenI est très petit, relativenrent à I'aplatissentenl, de
la terro,
Pour que I'héliomètre n'indique aucune différence entre les lon-
gueurs dès divers diamètres du disque du soleil, il est nécessaire
que I'obseri'ation so fasse lorsque cet astre se trouve à une grande
liauteur au-dossus do I'horizon. Eu effet, Ia réfraction atmosphé-
rique a nnc itrfluonctl notablc sur la forrne de son disquo, ct lui
donne, surlouI près de l'horizon, utr aplatissement très no[able. On
so rend compte ds cet efl'et en observant que chaquo point de Ia
surface du soleil est rclevé par la ré['racfion a[mosphérique, sans
sortir du plan vertical qui le contient, ct qu'il I'est d'autant, plus
qu'il se trôuvc plus pfès cle l'horizon ($$ 57 et 58)' Il cn résulte d'a-
FOnME DU DTSQUE DU SOr,Err,. 231
sur Ia sphère céleste, po. | 86, on le voit
bord que,, le soleil étant en S
en S'compris entre les deux cercles verticaux Zlt, ZB qui tou-
chenb de parb et d'autre sa
posit.ion réelle S I ces deux
r:erc,les verticaux se rap -
prochant constamment de-
puis I'horizon jusqu'au zé-
nith Z, il esb clair que Ie
diamètre horizontal de S'
est un peu plus petit que
celui ds S : mais la diffé-
rence ost toujours insigni-
fiante. f)'un âulre côté, le
bord inférieur du soleil
otant plus relové que le
bord supérietu, par I'e[fe[
do la réfraction, parce qu'il
est plus près de I'horizon
(lue ce dernier, i[ s'ensuit
que Ie diamèlre vertical
de S' est plus petit, que le
diamètre rertical de S.
Cette diminution qu' éprouvc
le diamètre vertical, étant
d'ailleurs beaucoup plus
forte que celle du diamètre
horizontal, le disque du
soleil doit paraitre aplati
dans le sens vertical. L'a-
platissement est très sensi- Fis. {87.
\------t
ble lorsque le soleil est tout
près de I'horizon, comme on peut [e voir sur la figure 4 87, qui a
été construito avec des proportions exactes, pour le cas où le so-
leil parair en contact avec I'horiz.oil, par son bord inférieur; I'action
de I'atmosphère terrestre sur les rar;ons qui viennent du soleil, fait
que lc disque, au lieu de paral[re en S otr il est réellenent, palalt,
en S/, avec une déformation qu on a fait ressortir en tracant au*
[our de ce disque apparent un cercle ponctué égal au r:ontour du
rlisque réelS. I)ans cette position, ou le soleil serait complétement
invisible sans la présence de I'atrnosphère, la réfraction l'élève
tout entier au-dessus de I'horizon, et diminue son diamètre vertical
rle la siriônre partie dc sa valeur, sans rien chan.qer à son diame\tre
232 T.OIS DU MOUVErIIENT DU SOI,EIT,.
Iris'. 'l 8S
-
lc prernicr, B, tlui so trouvc
dans I'hémisphère bor.éal, esl, le .solslicc d'ëtrj le
; sccond, D. est lc
solslire tl'lti,r:er.
Outreces quatre.points i, Il, C,.D, clui.partagent l,écliptique cn
cilratrc quarts de .e,rcre, on e. a imaginé'd'au"Lres qrii,'avec
rcs
prenriers, divisent le cercle tout eniier en douze p;iiiLr'égales,
commc on le sur ra fig.rc ,rgg. ces clouzc partiÀront .. qu*
I'on nonrme lss'oit .sigrres dc.l'éclipbique; chacune ci'elles
a une ampli_
fication rle 30 deg*ls; chaçé qi,nri du |e.ripiiquo",.lni;lnL
t.oi*
signcs. Les signes ont reçu àes riours particuriir_i à-'ffiË'iur.on_
stellations situées dans reur \ ort:r ccs nonrs, rangés dans
I'ordre. des .signes, en partan['orsi'age.
,1u 1'6quinor. d;i;ri";o,i* iî
o, ,..r_
chant dans le sens du mouvenr'.t ririsolcir, i",riq";
p;,.'t",-nLcnu , to
I_l!lier,lc Tuurcau, lcs Gri,reaur,lc Cuncer, le nàrrrla lriergc,la
li1ùancer le scorpio,, le strgirtari'c, le cupricot,ne,re
versear, e[ res
/'rissorrs. ces douze noms sont co'te'nui aans res
du,l" ,î* ,ui_
vanl,s, qui permettenl, de lrrs pug*n'r.facilenretrt :
\,AhtÂ'floNs Du Joult rr r)lj l,À ]Ltl. 2JlJ
Suul, Aries, 'farlrus, Gemini, Cancer, Lco, Virco,
Librnque, Scorpius , Arcilonerrs, Caper, Arllthot'a, Pisccs.
r- ---;*-J
lAltlA'fl0Às l)u J0ult u'f !)u 1,À 1\u1'r. 241
tlitlércnco entre le jour et la nuit est d'autant plus grando que lu
déclinaison du soleil a elle-même unc plus grande veleur. Au solstice
il'été, vers le 22 juin, lc soleil atteint, sa plus grande déclinaison
boréale qui est d'environ 23o 28/, ct travcrss le méridien en un
jour
lroint D éloigné du point a d'une quantité égale à'cet angle : le
dure 4 bt'58"', e[ ll nuit seuleqrent 8r'2n'. A partir de là, le soleil
allant du solstice d'été à l'équinoxe d'automne, sa déclinaison reste
boréale, rirais diminue pl'ogressivement: lc jour, l,oujours plus long
rlue la nuit, I'emporte de moins en moins sur cette dernière: enfin,
à l'équinoxo d'automne même, vers le 23 sepLembre , le soleil se
retrouve sur l'équateur, c[ lc iour redeviertt égal à Ia nuit. Du
93 septernbre au 2? décembre,le soleil se l,roure dans I'hémisphèro
nustral, et sa dticlinaison va 0n augmerttant ; il ilécrit chaque jour
un cercle tel clue JJ, dont la portion sittrée au-dessus de I'ltorizon
csL plus petite qus celle qui est situéc au-tlessous; le jour est plus
court que la nuit, et d'autant plus coult que le soloil est plus près
rlu solstice d'hiver. Au solstice mômc r vers le.2? décembre , le
soleil a sa plus grande déclinaison auslrale, qui a la même valeur
quc la déclinaison boréale correspondantc au solstice d'été, et tra-
ierse le méridien en un point c tcl que I'atc rtc est égal à I'arc aÙ;
lc jour ne dure que 8"2n', et Ia nuit esf de .l5r'58u'r c'est-à-dire le
contraire de ce qui a lieu au sols[ice d'été. Du 22 déoembre au
I I urars de I'année suil'ante, la déclinaison du soleil est toujours
rusl,rale, mais va en dimitruan[ ; la durée du jour augmente constanr-
ruont, tout en restant inférieure à celle de la nuit I enfin, lorsque lo
solcil revient à l'équinoxe du printem ps, le jour redevient de nouveau
cgal à la nuit, Les circonstance:i que nous venons de signaler se re'
pioduisent ensuite chaque année, identicluemçn1ds lqrnême manière.
Co que nous venons de dire, pour le cas où I'on se trouverai[
placé à I'Observatoire de Paris, on peut, le répéler pour un grlnd
irombre d'autres lieux, tels que Londres, Madrid, Rome, Berlin,
Saint-Pételsbourg, et I'ott arrivera à rles résultats entièrement ana-
logues. On reconnaltra toujours quc, dans chacune de ces villes,
lclour est égal à la nuit à l'ôquinoxe du printemps; qu'il aug-
nrente, en tnême temps que la nuit diminue, depuis l'équinoxo du
printernps jusqu'au solstice d'été ; qu'après le solsi,ice d'été. le jour
ilinrinue jusqu'à redevenir égal à la nurt à l'équinoxe d'aul.otnne I
que, de l'équinoxe d'automne au solstice d'hiver, le jour est plus
court cluo la nuit et va constamment en tlirrlinuanl I onlin, qtre du
solstice d'hiver à l'équinoxe du printemps le jour augmente de
'
nouveau jusqu'à reprendre une duree égale à celle do Ia nuit. Il n'l-
aura rlo rlinéience d'un lieu à un autre que dans les valeurs du jorrr
2tl
)\2 l.ols ilu ltoU\lrl,lti\il' l)tr sol.rll.'
lc plus long et, du jour le plus courb, valeurs qui dépendent de la
latitucle du lieu, et qui varienI avec clle.
S 4 34 . I\Iais on re,connait,
facilemen!,lo'il n'en est pas ainsi porrr
toù les lieu.s de la terre situés dans I'hémisphère boréal. Consiclc-
rons spécialemcnt, pour cela, I'arc de méridien Dc tlui contient totrs
lcs lroints oir le soleil vient se placcr à nlidi, aux diverses époqucs
tl'uie année, e[ I'arc opllosé D'c' què le soleil traverse ctracluc .iour
à ntinuit. I }aris, et dans les autrcs villes que nous Yenons de citc't',
I'alc l.,c cst situé tout entier alt-clcssus de l'ltorizon cl I'arc l,'t''
,
Lout ent,ier au-clessous de ce plan, c'est ce <1ui fait que, chaque joLrr,
le soleil se kive et sc couche, cu rcstant plus ou nioins longtcm;rs
au-dessus do I'horizonr -qnivattt, clrr'il llasse plus ott moins prc\s fle5
points b, b/àrrnicli gb à minuit. S'ilcn esI ainsi dans ces tlivers liettr,
trela tient à ce elue lerrs latitudes ne sont pas trop rirpprorltées dtl
90 degrés. La fiauteur du poirrt rr, nrilieu de I'trc bc, atr-rlessus
de I'fiorizon, cst ér'iclemmen[ égale à I'angle conpris entre la yerti-
cale OZ e[ la ligne des pôles PQ, c'cst-ir-dire qLre cette hanteur est
égale t\ l'ercès de 90" sur la latiludc dtr lieu que I'on considère . La
Ittrutcurtlu pointrt, à Paris, cst tlonc de 44o 9' Lgttl ct commeellc
es[ plus grandc qrre la valeur de I'arc trc qui est do 23o 28/, il erl
résulte que le point c, e[ par suite I'arc bc tour entier, se trouvenb
au-rlessus de lihorizou. 1\lais si I'on choisit un lieu tcl clue I'excès dc
90 clcgr'(:s sr.rr sA latitude soit plus petit, que 23'28/, il est clair t1utr,
trcI cscès étanI toujours la hattleur du poinb a au-dessus dc I'lto-
rizon, et le point c étant totriours éloigné rlu point rr tlc 23" 98', t'tr
rielnier poinI c sc tronlcra au-dessous de I'horizon. Le glolle dis-
posé de inaniùre à représenter le mouveulent diurne pour le lietr
ilont il s'agit,, tlevra donc être placé comrne I'indique la lrr. 494.
Un nrênc iemps que le point c est au-clessous cle l'horizon IIll , le
poillt b/ se trouvc nécessairement reporté au-dcssus de ce plan.
. En examinanl cc tlui se passs ditns ce cas on reconnalt que .
'
lorsque le soleil pa6se à l'équinoxe du printemps, le jour est égal à
. ,
la ntrit : et qu'r\ partir clc cette époque le soleil s'avûIrçant dahs
l'bémisphère borèal, le jour âuii^mente et la nuit dinrirnre. Il an'ivc
bicntôt que le cercle diurne II, décrit par le soleil, n'a plus auc.un
tlc srrs points au-dessotts rlc I'horizon; à partir dc là, jusqu'au solsticc
tl'é[é, ic soleil ne sc cottdte plus, et par consér1uenI ne se lèvtt pltts :
il n'y a plus de nuit. Cette présence non interrompue du soleil art-
tlessris db I'horizon se continue etlcorc au delà du solstice, jusqtr'a
ce que la ckiclinaison clu soleil aitassez ditninué pour qu'il décrire
rle nouvcau, ell un jttur, le Corcle II rlui tOuche I'horizon par un rle
ses points. A partir do li\, le soloil I'econlmence ùt se couclter et à st:
\ ARtÀ'f toNS t)u JOUR !t1. t)l.l 1.,\ NUIl'. 2/l:i
le\,er, en restant clraclue jour un temps dfillus en plus long au-
dessous de I'horizon; la nuit augmente et le jour dintinue , jusqu'à
l'(rcluinoxe d'automne oir
ils deviennent égaus.
Âprès cet équinoxe, la
nuit devient de plus en
plus longue, et lc jour
diminueen mêmelemps.
Bientôt, le soleil décrir
un cercle diurne tel que
JJ, dont aucun point 6
n'est au-dessus de I'ho-
rizon, et t\ parlir dc là,
i[ ne se lèr'e plus. On ir
alors une uurf non intor-
ronrpuejusqu'au solsbicc
d'hirer: cctte nuit con-
Linuellc se prolongc en-
core au delà du solsticc,
jusqu'à ce que la dôcli-
naison australe drr soleil
ait assez diminué pour
qu'il déc;rive de nouvcau
lo ccrcle diurne JJ, qui
touche I'horizon par uD
rlo ses points. Alors, le soleil se rapproche constamment de l'équa-
teur céleste, lo jour reparalt et augmente de durée do plusen plus,
jusqu'à l'équinoxe rlu printemps où il redevient égal à la nuit.
Ainsi, pour togt poin[ de I'hémisphère boréal de la terre dont ltr
latitude ditTère: de I 0o d'une quantité moindre clre 2 3o 2 8',.s'gsX- à-
dile pour tout point, dont la distance au pôle nord de la terre est
plus petile que c0 dernier angle, I'année entière présente quatre
phascs bien distinctes. f)ans la première, commençant quelque
lcrnps avanL l'd:quinoxe cle printemps, et se ternrinan[ quelqurr
tenrps après, Ie soleil se lève et se couche chaque jour : la durée
du iour, nulle d'abord , atrgmente jusqu'à devenir de 2l* heures:
cl la durée de la nuic , au conl,raire, diminue continuelloment de-
puis 94 heures jusclu'à zéro. Dans la seconde phasc, qui conrmence
itu momen[ où la première finit, eb qui s'étend égtilement de parl
eL d'autre du sols[ice d'été, le soleil ne se couche pfts : il n'r' a pas
rlc nuit. Dans la'troisième phase, qiri commence quelque tênr;rs
itt'ant l'éqninore'd'atttomne, et qui se ternrine quelque teurps apri's.
#:{f
2ltt+ LOIS DU ]IIOUVEMEN'I' I)U SOI,EU,.
les choses se passent dc lir mêrne manière que dans Ia première ,
mais en sens contraire : les jours , d'abord de 2L heures , dimi-
nuent jusqu'à devenir nrrls; et les nuits augmentent depuis zéro
jusqu'à 9i hcures. Bnfin, dans Ia quatrième phase, qui.-s'étend
égaiement de part el d'aubro du solstice d'hiver, le soleil ne se
lève pas : il n'y a pas de jour.
Lei durées de la deuxième et de la quatrième phase so'[ d'au-
tanû plus grandes, relativement â celles dc la première et dc la
troisième, quu le point que I'on considère est plus pres du.pôlo
boréal de laïerre. Àu pôle même,la première el la troisième pltase
deviennenI nulles, et I'année se trouve divisée en deux pof tions seu-
lement: danS Ia premièr'e, le soleil reste constamment au-clessu-q tlc
I'horizon, et,, dans la seconde, il resl,e cons[âmment au-dessotrs dc
ce plan; il n'y a Plus
alors qu'un seul jour,
qui dure sir mois, eL
qu'une seule nui[, qui
dLrrc égalemeni six mois.
f)ans ce cas, en effet ,
le globe doit être placé de
manière que son axc PQ
soit vertical, frg.'t 92, cc
qui nrontre que le cercle
diurne décrit par le so-
lcil , à une époquc qucl-
conque, esb parallèle à
I'horizon ; cc corclc dinrntr
sera au-dessrts cle l'ho-
rizon, pendant tout lc
temps emplo,vti par lc sr-
lcil à aller rlo l'équinoxc
rlu printcmps à l'équinore
ti'automne, c'est-à-rlire
pendant tout le temPs
que sâ déclinaison es[
ùoréale; ce cercle sora I
au contraire , au-rlessous de I'ltorizon , pendant le reste de
I'année.
points de la
$,13?. Tout ce que nous venons dedire-pour des
et à diverses lati[udes' nous
terr-e situés dans I'lrbmisphère boréal,
pouvons le répéter poor ies points situés dans son hémisphère aus-
iral, e[ nousirriyerOns à"dàs conséqttences exaetement pareilles.
r,i.!
hm hmllltrrrr
0" 190 re o ll 40. I l+ir 99
r9 t7 1{ 43 l{ ,15" | {:'' 9r., 834
,0. 19 35 1.1 et ll so. I l,i I 751
15" t9 53 rt 7 ll 15. I tt 1 653
90" ,13 ,l3 {0 ,t? ll f'0. I ls :to 5 :J0
t0 9{i
,ro t llll 0r.
25" t3 :r4 I et 9 9bl
30. |3 5(i {.iri'J2, I 2L o 00
35. 14 22
fgy lgu! point, au contraire, rlont la latirude est plus grande quo
$.6" 32t. il y a certaines époques do I'année oir le solell est piu-
llgurs jours.sans sc lever ou sans se coucher. Les deux paral-
lèle.s AA',JlB' , lig.4 g4, qui correspondc.nt aux IaLitucles de 66" Bg,.,
divisent donc la surface de la teme en trois parties bien distinctes.
Les deux calottes sphériques, ou zûnes à unc base, ApAr, BQB,,
sÈ nomment les:orr,as glttciales. Les cercles BAr, BBt, qui leur
servent, do limites, sont les cerales polaires; on clonne spéciale-
nren[ le nom rle rercle poluire rûctirlru: à cctrri qui nvoisine le pôle
1.,
&t"
"éff
ff\
h.,i,:"iïJ*"-ffi*.i,l:l'':l
point que pour un autre.
-
Si
Jo""in,;î%Hî, î,,11
m\(,
",il:-,
o\N,,, È+Ë âui/u' ltauteur rlu soleil au-rleùu.* tlo
Fig.
V404. -[ - [,d;*ï,T::iifirlri
(.ct arc comprenânt tous
lioints oir le soleil traverse Ic
méridien, aux diverses époques de l'année, il est clair que, s'il so
les
hlmineuxqui nous viennent du soleil) nous fait voir cct aslre plus
haut qu'il n'est en réalilir. Cct, effeI de la rrifraction atmosgiheriqrre
devient surtout très sensiblc lorscluo le soleil est, prÈrs de I'horizon,
puisqu'à l'horizon mêrne elle le relève d'un angle cle plus de 31,. It
on r'ésulte que nous voyons kr soleil se lever quelque temps a\anl
qu'il no soitr réellemeut élevé jusqu'au plan de notre horizon, et
que de môme nous le voyons so coucher quolque temps aprtis qu'il
s'es[ abaissé au-dessous de cc plan. La duréc clu jour se trour-e
donc augmentée par là, ef cclle dc la nuit, sc trouve dinrinuée en
conséquence. C'est ainsi qu'à Paris lo plus long jour cle I'année es[
de ,l6r'?o', et le jour le plus court de 8r' rl,ln', au licu de 4 5r,ij8,u et,
8u2n', nombres que nous avions indiqués précédernment cn no
[enant pas compte de I'influence de I'atmosphère. On rcit clue les
joursà Paris sont augmentés cle I minutes par cette iniluence, à
l'époque des solstices; ils le sonb sculement cle 7 minrrtes aus
équinoxes. Àu pôle boréal, Ie soleil parnit dans Ie plan de l'horizorr,
non pas lorsqu'il arrive à l'équinoxe du printemps, rnais lorsclue
sa déclinaison australo n'est plus quc d'envir.on 3J/; il reste alors
visiblo jusqu'à l'époque ou, a1'ant, passé à l'éc;uinoxc d'automue,ll
a repris une déclinaison australe supéricure à BB/. On a soirr
ds tenir compte de cette ac[ion de I'atmosphère, dans le calcul
des heures du lever eb du coucher du soleil que I'on insère dans
les almanachs. Les nombres crontenus dans les tableaux das
pages ?46 et 2/*7 ont ôté oblenus en négligeant la réfraction at-
mosphérique; ils se rapportent ilu\ apparencesque présenterait le
ltrouvementdu soleil en divers lieux, si I'atmosphirre n'existaiI pas.
$ ,l36. I\Iais I'al,tnosphère agit d'une autrc rnanière encore, pour
augmenter chaque jour le temps pendanl lequel nous recevons la
lumièrc du soleil. Lorsque cel, astre s'est, assez abaissé au-dessous
de notre horizon, polrr que les rayons do lunrièrc qui en émanent, ncr
puissent plus nous arriver directenrenf , c'est-à-clire lorsclu'il s'esL
couché, il éclaire encore unc por[ion des couches al,mosphériques
qrri se trouvenI au-dessus de nous; les nioléculos d'air, en nous
renvoyant une parlie de la lumièr'e qu'elles reçoivent ainsi du solcil.
répandent autour de nous une clarté qui est très grande lorsque
le soleil est conché depuis peu rl'instants, et qui diminuc progrcs-
sivcnrcnt à mesure que lo soleil s'abaisse de plus en plus au-dessorrs
rlc I'horizon. Le matin, avant le lcver du soleil, Ie même phéno-
tuèno se produi[ : les couchcs atmosphériques situées aLr-tleisus de
I'horizon sont éclairées de plus en plus par le soleil, cluand il ap-
proche de son lever, ct il cn résulte pour nous rrne clarté qui croit
progre*ssivenrent jusqu'ir ce cpe le soleil se k\r'e. Cette clirrfr!.
INTT,UËI\(;T' I)D I.'A'I'IIOSP}I. SUR I.A I)URÉE I)U JOUII. 25I
rariable d'un instant à un autre, qui précède le lever du soleil, et
clui suit son coucher, porte lo nom de crëpuscule: le crépuscule du
rnatin esl plus spécialement désigné sous le nom d'arrrorz, et celui
tln soir sous le nonr de brutu:.
Ll lueur créprsculaire nc présen[e pas une intensité unifornro
rlans toute l'étenduc du ciel que ['on peut apercevoir: on voit au
contrnire qtre cette intensitô est plus grande vers un des points de
I'lrorizori que partout aillcrrrs, ct qu'elle va en diminuant progressi-
rcment, à partir de ce point, clans toutes les clirections. Ce point,
oir lir lueur crépusr:ulairc a sa plus gretnde intensité, est do tous les
points de I'horiz.on cclui donI le soleil se trouvo le plus rapproché;
il cst situé clans le plan vertical qui passe par le centre de I'astre.
lin nrênre ûçlnps qLrc lc soleil s'abaisse au-dessous de l'horizon,
après son couctter, le plan vertical qui lui correspond change de
rlirecl,ion, puisque le soleil, dans son mouvement cliurne, nous
-qenrble décrire un cercle oblique à l'horizon ; Ie point de plus grande
intensité de Ia lueur crépusculairo doit clonc se déplacer en mêms
temps que le soleil : ce point s'éloigne de pf us en plus de Ia posi-
t,ion r1u'il occupait au momenl du coucher du soleil, en marchaub
vers le norrl ou vers le snd , suivant que le lien d'observation ap-
partient à l'hémisphère boréal ou à I'hémisphère austral derla terre.
l)es circonstarrcos analogues so présentenI avant le lsver du soleil.
On cornprend que l'interrsité de la lueur cr'épusculaire ne dépend
pas seulement de la distance à lacluelle le soleil se trouve au-dessous
rlu plan de I'horizon. L'état, de I'atmosphère, la quantité de vapeur
r;u'elle contient,, Ia transparellce plus ou moins grande qui en ré-
sulte pour les couches atmosphériques, doivent avoir une influencc
très notable sur cette intensité. Aussi doit-il arriver que la fin du
crirpuscule du soir, et lo commencement de celui du matin o ne
correspondent pas toujours a un même abaissement du soleil au-
rlessous do I'horizon. Ce n'est donc r1u'approximativement qu'on
peut étabilr une règle qui pernrette d'évaluer la durée du crépus-
cule. On a reconnu que, généralemelt[, lorsque I'air est suffisam-
ment pur, la lueur crépusculaire peuI s'apercevoir tant que le soleil
se trouve abaissé de moins de ,l I degrés au-dessous de I'horizon.
Il est aisé, d'après cela, de se faire une idée de la durée du cré-
puscule, soit après le coucher du soleil, soit avant son lever. Si
I'on est, parexemllle, en un point de l'équateur terrestre, eb qud
lc soleil se trouve à I'un des équinoxes, il se meut , en vertu du
rnouvemen[ diurne, suivant uh cercle.qui ooïncide avec l'équateur
eéleste; cet astre, grarcourant 380 degrés en2L heires, décri0 trn
arc de ,lB degrés en une lrcure I soh urouvcmeht, dahs les cir.
2.12 L()]S DU MoUvEMENT DU SOLDII,.
consfances particulières oir nous nous plaçons, s'effecl,uan[ dans urr
plan vertical, on voit que pour qu'il se soi[ abaissé de,l8 degrés
au-dessous do I'horizon, à partir de son couchc'r, ilfaut qu'il ait
clécrit un ûrc de 4 8 degrés sur son cercle diurne : le crépusculc
dure donc tout le tenrps quo le soleil emploie à décrire ce[ arc clc
l8 degrés, c'esb-à-dire l",l2u'.
Le temps employé par le soleil à s'abaisser rle ,18 degrils au-
dessous de I'horizon vario avec la posi[iondLr lieuoù I'on est placé,
ei avec la déclinaison du solcil ; nrais ce temps esI généralenrent
plus grand que cclui que nous venons de l,rouver pour un point, dc
l'équateur de la tcrre, et pour l'époque de l'un dcs équinoxès. Il r. l
même un grand nombrc de lieux oùr, t\ r:ertaines époques, le crépirs-
cule dure.toute la nuit, c'est-à-dire otrlc soleil, en s'abaissant tu-
dessous de I'horizon, entrc son couchcr et son lever, nc va pasjus-
qu'à la distance de 4 8 dcgrés au dolà de laqucllc lc crépuscuie ccssc
d'exister. C'est cc qui arnve, par eremple, à Paris, à l'épotluc du
solstice d'élé. Iln cffet,, à celteépoque, la déclinaison du soleil étant
de 23o28/, srdistancc au pôlo boréal estégale à G6,,BZ/; àrninuit,
lorsque le soleil se trour,c le plus bas possible au-dessous dc I'hori-
zon, c'est-à-dire cn b', lig. a 90 (page 240), on obtienclra la distanco
du soleil à ce plan, en retrânchanl, de Pô/, qui est drgal à 66o32r,
la hauteur du. pôle au-dessus de l'lrorizon, hautcur qui, pour paris,
est de 48o50/: donc la plus grande distance du soleil ii I'horiz.on,
pendant la nuib, à Paris , et au solsticc d'été , est tle 17' lLZ, .
$ 4 37. Varlations de ternpénatrrre oeeaslonnées par Ie
frr()rryement du solell. Bn mênre temps que le soleil éclairc
les diverses par[ies rlo la -surlacc dc la terre, il leur envoie unc
quantité consid(trable de chaleur : c'esb cette chaleur qui, en se
combinant avec Ia chaleur propre de la terre, déterrninô ces tem-
pératures diverses que I'on observe en chaclue lieu. pour nous
'rendre compte de Ia manièr.e dont, se produisen[
ces variations de
température, exarrinons d'aborcl ce qui se passe dans I'cspacc cl'un
jour, en un lieu déterrniné.
La surface clc la terre, daus le lieu dont nous ltous occuljons,
érnet constamment de la chaleur vers les csptrces célestes, ci tend
ainsi à se refroidir; mais, d'un autre côté, clle reçoit de la chaleur
dtr soleil, chaleur qui tcnd à élever sa tenrpérature. cesdeurcauses
de varia[ion de ternpéraLure agissant en scns con[raire I'une de l'au-
tre, la température s'abaissera ou s'élèr'era, suivant que la prenrièrc
I'emportera sur la seconde, ou inversement. Or, tandis que ie ravon-
nement vers les espaces uélesl,es se produit, sans interruption, la
chaleur du soleil n'arrive sur la surfacc donI ils'agit que pàr inter'-
yAnIÂTIoNs Dri 'l'EMpÉnerunn DUEs au sor,EIL. 2J3
mil[ence, si toutefois on supposs quo le soreir se lève et se couche
dans I'espace d'u'e nrênro journée; on comprend donc que, tantôt
la quantité de chaleur perdue par le.ayonnenrenû esb pius'grande
que cellequi esl reçue du soleil, tantôt au eonlraire ceite dàrnièrs
rluanfilé dc chaleur es[ plus grando que la prenrière : on sorl,e qu'il
cn rtlsultc rrécessaircnren[ qir'à certains nioments la tempéraiure
s'abaisse, et qu'à d'autles moments elle s'érève. suivons je soleil
dans son mouvernenb cliurrre, et, nous rcconnai[rons sans peine de
rluelle manièrela [empérafurc doit varierdans I'espace de 2f heures.
I'eu tenrps après le le ver du soleil, la c,haleur reçue rle cet asl,re
-cle
par Ia surface de la .au lieu que I'on considèie, devient prus
.terre,
glanclc que celle qu'elle perd par le rayonnement ; en sorte que la
tern,pérature s'accroîf . Lc soleil s'élcvanr cle prus en prus au-dôssus
tle l'horizon, jusqu'à midi, la chaleur que ra surfaccde la terreerr
t'cçoit va en auqmen[ant,1 car, diune part, les rayons solaires tom-
benl, sur .la surface avec une oliliquitri de moins'en moins grande,
ct,, d'une autre parb, I'a[rnosplrère absorbe une portion de]lus en
plus petite de ces rayons, puisque, par suite dè la diminuiion de
leur.obliquité, ils ont à traverser-une épaisseur d'air de plus en plus
roitln.. La.températ,ure doit donc s'acôrottre constamment jusqu'à
midi' après micli,le soleil se rapprochede I'horizon:ra chaËurque
la surface de la terrc cn reçoit vï donc en diminuanb : maisi tan[
que cette chaleur sc lrouve encoreplus grande que celle qui est
perdue par le rayonnement, la tenipérature ne cèsse pas de s'ac-
croltre. c'est movennemenc vers deus heures de l'apiès-rnidi que
la clralour r€çue du soleil devient tigalc à la chalcirr pcrdue; et
comme Ia chaleur reçue rliminne touiours , il arrive llientôti que la
chaleur perclue cst plus grande que h clraleur gagrriie : clès lors ,
la.température s'abaissc. Ainsi, c,'est vers deus iteures tro l'aprcs-
midi quc la tcrnpératur.c esf la plus élevée. Depuis ceil,e épbque
jusqu'au coucher du soleil, Ia lôrnpérnture baisse cle plus en'ptus;
pendanb la nuit, le soleil n'envoyanI ptrs cle r:haleur àr-la surfaôe dc
la terrc , la l.ernpératurc corrlinue à baisser jusqu'au rever rre ceI
astre I à ce levcr mêrne, e[ pendant, quelque temps au delà, elle
baisse encore, tan I que la chaleur reçuô n'oàt pas aôsez grtrnde pour
compenser la perte qrri se produit, en même tôrnps par le rayonne-
nrettt; enlin, au bouL de peu de temps après le-levrlr rlu soicil, Ia
lempérature reconlmcnce à s'a.ccroître. Àinsi, dans I'espace d'une
journée, la tenrpéralure varie continuellenren[ ; elle àtteint urr
nraxintum vers deux heures de I'après-midi , e[ un miniruum
quelque tenrps après lo lever du soleil.
$ 138. Si le mouvcnrcn[ diurne du soleil présentaif eraclement
,Z!
25t+ LOrS ?U IIOUVt1IDN'I' DU SOLElt.
les rnêrnes circonstances, dans le lieu dont nous notls occupons, aux
diverses époques de I'année; si ceb astre res[ait toujours le mèmc
nombre d'heures au-dessus de l'holizon ; s'ilatteignait chaque jour
la même hauteur an-dcsstts de ce plan, il est clair que la tompéra-
ture devrai[ repasser tous les jours par les mèures phases : la [ent-
pérature la plus élevee pour un jour devrait être la même que celle
des autres jours, ef il devrait égalenrent en être ainsi pour latenr-
pdrrature la plus basse. l\lais nou.s savons que les choses ne se pas-
seut pas dc cette nanière : I'inégalité qui existe entre les durées du
jour ec de la nrrit , aux diverses époqucs de l'année, c[ en un mênre
licu, doit amener une inégalité correspondante dans los tempéra-
tures. Si nous considérons, par e\emple, un lieu tel que Paris, qui
se trouve dans la zone tempérée de I'hémisphère boréal dc la terre,
nous verrons que, depuis le solstice d'hiver jusqu'au solsiice d'été,
le temps que le soleil reste au-dcssus de I'horizon, chaque jour, est
cle plus en plus long, ct c1u'en outre la hauteur nrdrridienne du solcil
est rle Jrlus en plus grande : lir quantité totale do chaletrr que la sur'-
face du sol rcçoit du soleil, dans I'espacc dc 2.[ lteures, va donc colt-
stamment en augmentanL, ct par suile la tempilraturo moventte ds
chaque jour tend h s'élever cle plus en plus. Le contrairc a lieu de-
puis lo solstice d'été jusqu'au solstice d'hiver;laquant,ité totale dc
chaleur reque du scleil , en 2,1 heurcs, diminue dc plus en plus, e[
en conséquence la températurêrnlovcnre de chaquo jour tend con-
Btammerrf à s'ahaisser. (lependant, par des considérations analogues
ù celles clui nous ont fait voir que, chaquo jour, le nrutintum de tenr-
pératura a lieu, non pas à nridi,, ntais envirott deus ltoures pltts tartl,
on reconnatb quc oc tr'est, pils au solstice d'ité nrtlme que la tempé-
rature nro)'ennc du jour est la plus élevéc, cctte l,entpérattrre
ruro)'enne du jour ausmen[e encore au dclà elu solstice, pondatrt
enr.iron une quinzaine cle jours,, apr'ès lesquels elle comtncnce à
décroitre. ps D6im0, c'es[ environ quinzo jours aprils le solstice
d'hivcr quo la teurpératttt'e rnoJ'enne du jour est la plus basse.
f)ans toutc l'étenduc dcs zottes tctnpirrôes, les variatiolls do tent'
pérature, dans I'espacc d'une itnttée, doivcnt se produire cotr{'ornrt!-
rnent à ce (lue nolrs vcllons de dire. Uarts les zollcs illaciales, il n'cn
est plus tout ir fait de tnôme ; les effets traloriticlues sont nrodiliôs
par cette circousfance quo le soleil reste au-dessus tle I'horizon pen'
dant plusieurs jottrs de suite, àt une certaine (rpoque, et aussi pen-
dant plusieurs jours audessous cle ce plan, à une autre époque.
Ilans la zone torride, ildoit aussi v avoir des variations de tempé-
ra[ure analogues à cellos tles zonestonrpôrées;nrais les clrangements
c1u'éprouve la teurpérattll'o mo)'onne du jour, aux diverses époques
i*.
-..T-'*r-T i ''
"- -r Tl'tglr-T.-.-.-rr--5T:rf
- - r,
+
256 T,OIS DU SIOUVEMENT DU SOI.EIL.
nage de l'équateur acquiert une tenpérat,uro flssez élevée; il se
dilate , et tend à monter dans les régions supérieures de l'atmos-
phère, en raison de la diminution de sa densité. L'air échauffé ne
peut pas s'élever ainsi, sans qu'il soitremplacéconstammenI par de
l'air plus frais, venanl, des contrôes placées à une certaine djstance
de l'équateur, de part et d'autre do cel,te ligne; d'ailleurs, I'air qui
est eteve
ss'est élevé aà t'cqual,eur
I'équateur
P ,, même se
mêmp ca rcfroidib
nnfnniÀif rl'-o
dans
les régions supérieures
de I'atmosphère , et se
déverse de là sur les
zones tempérées, pour
y combler Ie vide pro-
venan[ de ce que I'air
qui s'y trouvait s'est,
porté vers l'équateur. Il
en résulte qu'il se pro-
duit dans I'atmosphère,
ct tout autour de la ter-
re , un double mouve-
Fig. t96. men[ de circu]ation qui
est constammenI entre-
lenu par la chaleur solaire , fù9. t96.
Jusque-là, il semble que I'action calorifique du soleil doive déter-
miner,près dela surface de la terre, un vent venant du nord pour
les contrées situées à une certaine distance de l'équateur, dans I'hê
misphère boréal, et, un vent du sud pour les contrées situées de
I'autre côté de l'équateur. Mais il faut observer que le mouvement
de rotation de la terre doit avoir une certaine influence sur le phé-
nomène. L'atmosphère tourne en même temps qus la terre f e[ ,
darrs ce mouvement, ses diverses parties sont animées de vitesses
plus ou moins grandes, suivanl qu'elles correspondent à telle ou
telle portion de la surface de la terre ; puisque les rayons des cer-
cles décrits par les différents pointsde cetto surface,.dans I'espace
d,e 2l* heures sidérales, varient avec les latitudes âe ces points.
L'air qui se trouvait dans le voisinage d'un parallèle quelconque,
dans l'hémisphère boréal ou dans I'hémisphère austral, et qùi se
rend à-l'équateur, possède uns vitesse de rotation plus petitô que
colle des points de la terre dont il se rapprocho ; arrivé trirès'de
l'équateur, il marche moins vite qu'il ne devrait le fairepoui suivre'
la terre dans son molrvement ; il est en retard par rapport à elle ,
et, pour un observateur qui est emporté par la terre dans sa rota-
ORICINI DES ASCbNSIONS DROITES' 25'1
ARC ARC
Époouns. dérrit e[ r[ rÎ,0çuns, décrii rl nn jour.
Jort.
------rr
\
:iJ,o'iï:,oiï,,f'Ii'i,3,î:ffï;
son centre O, Ie mouvement, du
\ '\ soleil, vu de la terre, ne doit pas
paraitre uniforme. Les arcs égaux
. -:f" démits dans le même temps par
le solcil, lorsqu'il est en M et'en
---1" / N ; pâr exemple, doivent avoir
/ des grandeurs apparontes diffé-
,/_" rentes, puisqu'ils sont, à dos dis-
tances inégrles TII , TN de la
>rrr7' terre 1$ ,l g) ; la vitesse aplrarento
Fis. {90. du soleil, lorsqu'il es-[ en N,.doit
êtrc plus pelite que lorsqu'il est,
cn ll. D'aillcurs cctte vitesse apparen[c du soleildoi[ diminuercon-
starrtnrent, penclant, que le soleil va de n[ eu N, pour augmenter en-
suite pendant qu'il achève de parcourir sr:n orbite.
Cet,te idée d'Hippnrque, que le soleil se nreut, sur un cercle excen-
triquo à la lerre, ou, suivant l'expression consacrée, sur un lr.ccti.
triqu,e, a étélongtemps adoptée comne étant, I'o.rpression drl la réa-
lité, Le p<lint II, ou le soleil
se trouve à sa plus petite dist.ancc do
la [erre, a reÇu le nom de përi11éc (de rep,i, yfr, près ile laierrc) ; et,
le. point N, ou il en est, le plus ôloigné, celui d'cpogie (cte &.rb, yî,,
loin de la ten'e).
Le rappolt de l'e,xcentricité OT au rilyon Oll du cercle peul être
titr:ileurcuI détcrrniné par la conrparaison tlu plus grand eù du plus
|{l{. '
9. i
32'36ù,6ou4955",6;au #- |
4""juillet,l'astr.eétanten lt "-s
S', c'est-à-dire en un point \ t'ig. ?0 | ' i!|
de son orbite diamét,r'alenrent, opposé. au poin[ S, son'diamètre ap-
parenI est égal à.3,1t 3l/r,0 ou'lBg,l/'. On a donc laproportion sdi_
vante, entre les distances TS et, TS' de la terre au soleil, à cesdeur
époques :
-TS : {ggl,0.
TS' {955.6
Si I'on prend le point O, milieu de la ligne SS,, et qu'on désigne
qlcore,. par analogie, la distance OT sous le nom tl'sxdontricité, on
déterminlera facilement, à I'aide de cet,te proportion, le rappori do
I'excen[ricité oT à la distance os, c'est-à-dire à Ia moyenne des
distances TS, TS'. On trouve ainsi que ce rapport de "OT à OS
u* ggtt à 0,0,168, ou à trèspeu près f6. C'estôiactement la moi-
tje.dur_ombrc, 0,0336, t, que l'ôi avai[ obtenu par I'hypo-
9u
thèse d'Hipparque, c'est-à-dirê on admettant que le sorôit parcourt
en un iour le même chemin sur son orbite, à touie époque de |année.
Dans I'hvpol,hèse d'Hipparque, Ia terre se trouve â une distance
-
du point O, milieu des positions S, S' du soleil au 1"" ianvier et au
,l
"" juillet, égale à la trentième partie de Ia tlistance 03. En réalitti,
cette distance de la leme au point o n'est que la soixantième partie
de os. L'hypothèse d'Hipparque attribue donc, à la distance d'
soleil à la terre, nno valeur trop petite pour le { ur janvier, et une
valeur trop grando pour le ,1"-jriitlet. Le soleil étant réelrement
plus loin de nous, le ,1.' janvier, qu'Hipparque ne le supposait,
doit parcourir en un jour un chemin-plus-grand qu'il ne le ciol'ait,
pour que I'angle décrit antour cle la terre ait toujours la valeur quc
268 I,OIS DU MOUVEMENT DU SOIEII.
les observations irrdiquent au ,l'" juillel,, au contraire, le soleil
;
étant plus près rle nous que ne le croyait llipparque, le chemin
qu'il.parcour[ sur son orbite doit ôtre plus petit que celui qu'il de-
vait, parcourir dans les idéos de cet aslronome : le soleil a donc né-
cessairement, sur son orbite, une vitesse plus grande au ,1," janvier
qu'au 4 "' juillet,
On peut encore raisonner ainsi pour se convaincre de I'inexacti-
tude des idées d'Hipparque. Le rapport, des distances TS, TS, du
soleil à la terre, au 4*'janvier et au l."juillet, est égal au rapport
qui existe entre la plus petite valeur du diamètre apparent du so-
leil (4 891//,0) et s-a plus grande valeur (t955,',6). S te soleil par-
courait, le même chemin sur son orbite, en un jour, à ces deux épo-
ques, les angles sous lesquels ces chemins égaux seraien[ vus dô la
teruc, devraient être dans le rapport inverse des distances TS, TS,l
c'est-à-dire que le rapport, de ces angles devrait être celui dcs
nombres ,l955r6 et 4 894 ,0. llais, au,t"' janvier, I'angle décrit par
le soleil en un jour ost de 3670'/,1 : donc I'angle qu'il décrit autour
de la terre, en un jour, au 4.' juillet, devrait avoir la valeur four-
nie par la proponion suivante :
,t ggt ,0: fr
lg55$ 3fr/ru'
Or, on t.irede là, pourfr, une valeur de 3548'/,9, qui est très no-
tablement, plus grande que I'angle de 3iB4'/,5 déôrit réellemeni
par Ie soleil, en un jour, au ,|*' juillet: donc la vitesse du soleil.
sur son orbite, esi plus petite au ,lu" juillet qu'au d"' janrder.
S 47. Ce n'cst qu'au commenccment du xvrr" siècle que les idées
,l
d'Hipparque furenb abandonnées, par suite des découvértes deKé-
pler. Cet illustre astrorrome, en se basant sur un grand nombre
d'observations dc Tyclro-Bralté, son maltre, reconDu[ que I'[ypo-
thèse du mouvement uniforme du soleil sur un excentrique n éiait
prs admissible. I\Iaiscer'est pâs par les moycns simples que nous
\'onons d'indiquer, qu'il arriva à cet, importanb résu[tab. L'inven-
tion des lunettes datant de Ia même époque, les astronones n'é-
taient pas encore en possession des moyens que I'on a imaginés
d_epuis, pour mesurcr le diamètre apparent.du soleil (SS 4 Z I et ,f A Z).
0'est par des considéraLions fondees sur la comparàiion du mou-
vcmen[ du soleil eb de celui de la planète Xlars, qu'il démontra,
d'une manière irrécusable, que le soleil parcourr son orbite avec
une vitcsse variablo.
Képler ne s'en tint pas là. Il découvrit la formo réelle de ra
r:ourbe que décrit le soleil dans son mouvement annuel autour dc
la teme, ainsi que la loi suivant lacluelle il décrit. cette courbe. Il
}IOLIVE}IENT DU SOLEIT, DANS I,'ESPACE. 260
ne peut, pfls entrer dans notre plan de faire connaitre les nloyens
ernployéi par Képler, pour arriver aux lois du mouvetnenI du stt-
leil, ainsi qu'à celles du mouvementtles planètes, dont nous aurons
t\ parler plus t,ard. Nous nous contenterons donc d'énoncer ces
lois, doni l'cxactitude a été confirnrée, depuis., cle la manière la
plus
- complète. à la question qui nous occupe spécialenren[ en ce
Itelativement
moment, Képler reconnut que : 4" le soleil décrit une ollipse dont
lateme occupe un des foyers ($ 'l0'l) ; 9" I'airede la portion d'el-
lipse parcourue, pendant un ternps quelconque. par la ligne droite
tpi joint le soleil à la terre, est proportionnelle à ce tentps.
' Sôient I\I et N , fig. 202, les deux ertrémités du grand axe de
\
t
I
I
I
I
( I
I
.<<K(\<S(KSS I
I
f, I
I
w ---- I
I
rB
\/
>.>f-Ç
lg.
Suppcsons , par oxemple, que I'on aiI trouvé que la distance zé-
nithale du soleil, le ,1" janvier, à utte certaine heure de la jouruée,
esl de 75 degrés; on en conclura qu'au même insbant, cette dis-
tance zénithale , mesurée au centre de Ia terro, et rapportée à la
rnême verticale, serait inférieure à 75" de 8'r,Âii, c'est-à-dire
qu'elle serait seulemen[ de 7l*" 59/ 5'l '',55,
On peut appliquer Ia correction dont nous venons de parletaux
observalions du soleil faices en un même lieu, et pendant toute une
année, de manière à ramener les résulta[s des observations à être
tels qu'on les aurait oblenus, si I'on avaitobservé I'astroducentre
même de la terre; on reoonnai[ alors que.le centre du soleil reste
presque rigoureusemenI sur le grand cercle de l'écliptique, c'es[-àr-
dirc que la plus grande partie des différences très pelites quc nous
avions signalées, entre la route apparente du soleil sur la sphère
céleste et Ic grand cercle de l'écliptique, disparaît par suite de cette
correction de I'effet de la parallaxe. Nous avons donc eu raison dc
ne pâs nous arrê[en à ces différences,. qui ne sont dues t1u'à ce quc
nous ne voyous pas le soleil exactement de la mênre manière rluo si
nous étions placés au centre do la terrs I ct cl'adurettre irnnrédiate-
nrenb que lo centro de l'astre déorit exacteurenl un grand cercle do
la sphère céleste, ou en d'autres l€rutes, quo son orbiteest situôe
.-r-._rtÈIr5_sr.T
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Fig. !10i.
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l'rg, y l :).
!'il'.9{d.
tachedulo plus de six sernainos sans dispataltre: oll 0n cite excep-
lionnellement unequi a duré 70 jours. Les tache.s atteignent sou-
venl des dimensions considérables ; on en a Yu dont la largeur
égalait cinq ou six fois le diamètro de la teme,
La partie brillante de Ia surfrce du soleil ne présente pas un
éc.lat uniforme. Il existe généralement, autour des taches, des es-
paces plus lunrinenx que le reste, qtl'on llomme /nctk's. Toute la
2I]4 I,OIS DU MOUVEMANT DU SOT,EIT,
Fig. 217.
ll
/
286 I,OIS DU }IOUVU]I,IIiN'| DU SOII|IL.
autres, dans les deux couches nuageuses superposées, ce ne serait
que par I'effet du hasard que deur éclaircies sà correspondraient.
comme nous venons de le supposer; il en résulterait que les taches
no se composeraient généralement quo cl'une pénornbie, et rlue ce
ne serait qu'acciden tellemen t qu'on y verrai t u rou plusieu rs no1,np.*.
Pour que les choses so passent comme l'observation I'inclique, il fuot
donc qu'il existo uno cause qui déterniine la production ci'tlciaircies
correspondantes dans les deux couches, et qu'en outre cette cause
donne de plus_grandes dirnensions aux éclaiicies de la photosphèrc
qu'à celles do la couche intdrrieure. or, il n'est pas aiffiàile rle trou-
yer une causo qui remplisse ces conditions.Il suffit d'admcttre
qu'ir
certains moments il se dégage tlu corps même du soleil des masse:i
considérables de gaz, de même que nous vovons des masses cle va-
peur sortir do nos volcans; ces masses de gaz, en s'élevanI dans
fatmosphère solaire, s'orvrent un passage à-l,ravers les nuages des
doux couches, e' les rcfoulant sur lcs côtés; et ce passageà o'ait*
leurs une étendue transversale d'autan[ prus granàc, qie le gaz
qui le produit se dilate clavanbage, en raisbn de la dirninutlon pio-
gressive de la pression qu'il supporte à mesure qu'il s'ék\v.. u,,
fait digne de remarque,, c'es[ que les taches solairés ne se proclui-
sent, pas sur la totalité de la surface de l'astre; on n'en rnit quo
dans uno zone, qui, comme la zone torricle de la terre, s'étendile
part, e[ d'autre de l'équateur du soleil , jusqu'à une distance d'r]u-
viron 30 degrés de cetéquateur.
_ Les nuages de la photosphère, refoulés par le ascen-
rlant du gaz, viennent s'accumuler toub aotour de 'rouveurent,
l'ouverture que
ce gaz a produite. cette grande accumulal,ion de nuagcs lunrineux
peut expliquer les facules qui environnent Ïrabituellenient les ta-
ches. Quant aux lucules, ou rides lurnincusos, rlui existenI r]ans
toute I'étendue de la paltic brillante du soleil, on
fou[ les ail.r'ibue1
aus parties saillantcs de la surface, nécessaileurÀnt, très ondultle ,
rl'une couchs nuageuse telle que la photosphèr'e.
on conrprend que, si les deux couches nuâseuses dont on ar,iuret
I'eristence dans I'atmosphère du soleil sont en monvement clans
cette.at,mosphère, de même que nous royons les nuages se urou-
roil dans I'atmosphùr'e de la teme, les taches ne rloir-ent, pas nous
parattre se déplacer exacl,ement de la rnême nranière oue si elles ne
participaient qu'au mouvement de rotation du soleil sur lui-même.
c'est ce-qui arrile en effet : I\t. Laugier a reconnu que, si l'orr
\ ,' . regarde le nrouvement de chaque tache en particulier ôonrnre uni-
quement dt à'la rotation du soleil, on ne trouvo pas la rnême durée
\ 'de rotation, ni la même dilection lorrr I'nxe de iotation de I'asllo.
--$
l,urltltnli z0l)l.t(:At,u. 297
suivar)[ qrr on sc sert de telle ou teile tachc pour lcs tltlterniirrer ; en
sorte tluo cc n'esl t1u'en prenant des moyennes entlc les résultats
fburnis par l'observation d'un grancl nombre de taches, qu'il a pu
lrouvel les nonrbres quo nous avons I'ait connaitr.e précédeurnrent
(S,t5:.1). Si l'ou clompare ensuite lc rrrouventen[ de charluc tache,
tcl que l'observation le firit connaltle, au nrouye.rnent qu'elle devrait
lvoir', si elle ne participait qrr'à la rotation tlu soleil ainsi déter-
rnini'o, on reconnal[ I'existence des nrouycnrents atmosphériques
rlont nous venons de parler, mouvenronts tlri ont Iierr , tlntô[ dans
tune clirection, tantôb dans une autre.
On pe;ut, s'étonner de cc clue le corps du soleil, vu à tlavers lcs
ouvertures dcs deus couclrcs nuagOuses, palai[ cn[ièren:ent noir.
l)'abord, il n'est nullement irnpo-rsiblc rluc le colps tlu sr.rleil ne soiI
pas lumineux, rnalgré la petite distanco à luquelle il se troule de la
photosphère, ; car la couche nuageuse inférieur.e peu[ être regardée
uolnnrc trn écran interposô entre lui et la photosphère, ct l'on petrt
ldnrel,tle que cet écran errrpêche la photosplrèr,e d'avoit. une gr.unde
action luurincuse et calorifique sul lo globe opaquc qu'il cnveloppc.
(l'csi même snr ces considératiolls que I'on s'esl bnsé pour diro
rp'il est possible quo le soleil soit, hubitô. l\Iais , d'uu autre ctitô,
le corps du soleil pourrai[ ètle très lurnineux pan lui-rnême , et,
nous paraî[re complétemcnt noir par un effct de contraste. Il suffit
tle'diro qu'un morceau cle clraux vive , reDrlu incandescent, par Ia
plus forte tenipérat,ule que I'on puisse pr.oduirc, et porté brusque-
ttrcnt dans la direction mênre du soleil, paral[ entièrement noir,
lrour qu'on admetto cefte dsrnière explication sans la moindre clif-
ficulté.
It. Arago a rlonné encorc plus de consistance aur idées que lous
vellolls de dtivelopper, relatiuemcnt à la constilution du soleil , cn
clemontlan[, par des espérienoos de polarisation, que la lnmièrcde
r:et, astre est de nrême nal,ure que celle d'une llamme qui conticnt,
tlcrs psllgsicres solides en ignition, telle que la llamnre d'une bougie
ou celle du gaz cl'éclairage; tandis qu'elle se dislingue ossentielle-
rurent, de la lurnièr'e émise par un wrps solide ou un liquide incan-
tlesoent.
S I 55. L,umlère zodlacalo. À époques do I'année,
si I'on regarde le ciel à I'occident,- lecertaines
soir, lorsque le crépusculd
a cessé , on voit une lueur de forme triangulaire, qui s'étend de-
puis I'horizon jusqu'à une hauteur plus ou moins grande. Cetto
lueur, dont la largeur à la base va jusqu'à 20 e[ même 30 de-
g,r'és, ei clont la hauteurat,teitrtqueltJuefois S0 degrés, est cohnuç
sous lo nour dc hnnirlrrr zotliutule. Bn otudiatrt, atec soih la direc.
.1 '
,t.,1,<
28$ I,OIS DU }IOUVEilIENT DU SOIÈIL.
tion de la liguc qui s'étendrait dans touto sa hauteur, en passarrl
partout au milieu de sa largeur, on reconnait que cette ligne coïn-
cide à [rès peu près avec le grand cercle de l'écliptique I en sorte
que, si on la prolongeaitau-dessous de I'horizon, elle irait rencon-
t,rer Ic soleil. La lumière zodiacale par[icipe,, d'ailleurs, au nrouve-
menb diurne de la sphère céleste; son extrémité supérieure s'abaisse,
en conséquence, de plus en plus, et, au bou[ de quelque teml's,
elle disparalt entièrement.
ûn se fait une idée nette des cirt:onstances que présente ce phé
nomène, en imaginanl que lc soleil soit environné d'une immense
atmosphère de fomre lenticulaire, dont il occuperait lo centre,
frg.218, cbdont la plus grrnde dimension serait dirigée dans lc
plan de l'éciiptique. Mais il ne faut pas
regarder cette manière sinrple de se ren-
clre compte de la lumière zodiccale ,
commo étant, I'expression do la réalité.
Nous verrons, au contraire, plus tard,
que I'atmosphère du soleil ne peut pas s'é-
tendre assez loin de I'astre, pourqu'il soit,
possible de la regarder commr) donnant
lieu au phénomène dont nous nous occu-
pons. On doiI donc I'attrihuer à une aulre
cause: nous ferous connaitre ultérieuremenb I'explication qu'on en
donne généralement. Nous nous contenterons de faire observer que
la matière, quelle qu'elle soi[, dont la présence nous osl indiquée par
la lumière zodiacale, doit être extrêmemenb peu condensée; car
cette lueur n'empêche pas de voir les petites étoiles qui sont dans
sa direction.
$ 4 56. Pour que la lumière zodiacale puisse être aperçue, il farlt,
tluo Ie ciel soit pur, et, qu'au moment oir le crépuscule cesse, son
cxtrémité supérieure se trouve encore à une hauteur convenable,
sans quoi elle se perdrait, dans les vapeurs de l'horizon. Cette der-
nièrs condition n'es[ remplie, à Paris , et en général dans les zones
tempérées, qu'à certaines ôpoques tle I'année, ainsi quenous allons
le reconnaltre sans peine; et c'es[ à ces époques seulentent qu'on
peut observer la lumièrc zodiacale.
Si I'on fait tourner un globe céleste autour de son axe, après
avoir donné à cet, axe I'inclinaison qni convienl au lieu où I'on se
trouve-, on voib le grand cercle de, I'écliptique occuper succossive-
.rnont différentes positions, par rapport à I'horizon; I'angle que co
-61an$,cerole fait avec le plan horizontal varie enbre des linrites
dssef étonducs, Sr:ient en etiet IIH I'horizon tlu lieu, lrg. 2l9,OZltt
I,U,\{TÈRE ZODIACAT.U. 289
vorticille, HD l'équateur céleste, PQ l'axe du monde, ABCD l'é-
cliptique dans uno position quelcontlue, et OK I'axe de l'éoliptique-
Pendant que lc glol-re
lourne autour de PQ ,
dans le sens de la {lèche,
l'équateur EE tourns
sur lui - même ,, sans
chaniier de position par
rapport à I'ltorizon; nrais
il n'en ost pas de mêrne
de l'écliptique. L'axe
0K de ce grand cerclo "
tonrne autour de 0P, en
décrivant ttne surfacc
conique dont O est lc
somnrel eb KK'K" est
la basc. L'angle que cef
rxe OK faib avcc la ver-
ticale 0Z varie en con-
séquence, en passanI
par toutes les valeurs
possibles, depuis I'an-
gle ZOK' jusqu'à I'an-
gle ZOK". Or, il est clair
qu'à chaque instant I'in.
,:linaison de l'écliptique sur I'horizon est d'gale à I'angle ZOK formé
lrar les perpendiculaires OK, OZà ces derlx pla19; elle-varie donc
igafenrent, enlre ces deux limites ZOK', T.OK|' ' A Paris, Pâr
e.iemple, I'anglo que Ia verticale OZ fait avec I'axe du monde OP
cst égal à enviion l4 " 't 0t; si I'on ajoute à cet angle l'obliquité POK
de l'écliptique, qui esb de 23o28', on trouve 6'i'38'; sil'on en
retranch^c, au côntraire, cette obliquité,, on trouvo tl7" L2': clonc
I'inclinaison de l'écliptiqur rur I'horizon, à Paris, varie entre tl7' L[l
et'64" 38t.
C'est en verl,u du mouvement diurno de la sphèro céleste que so
produisent les variations de I'inclînaison de l'écliptique sur I'ho-
.iron; en Sorte que, tous les jours, ce[te inclinaison varie entre les
limites extrêmes que nous venons de trouver. A une certaine heurs
rle la jounrée , I'angle que l'écliptique fait avec I'horizon atteint sa '
;il;;i ;r.',iirl* eE iuâ zoK"; t*iu u lieu évidemment lorsqua tî .
ligne des équinoxeÀ AOC se trouve dans I'horizon mêmo, l'équigxet ';
clir printemps À etant à I'ouest, en F, et l'êquinoxe d'automne C à-
25f
290 IOIS DU TIOU\/81!IENT I)U SOL[IT,.
I'est, si toutefois on cst_placé en un lieu appartcnant à I'bérrrisphèr,c
l-ror.éal de lal terre I alors l'écliptique rô iro,,nu clans la position
Fis. 9?2'
.lo..Jàn";;ili;; se meur,
autour de l'autre, ilv a une t,rèsgrancle probabilité pour',ruu
ce soib
Ia terro plutôt que le soleil. On rurait t, .orrceuoii.
|einc qu,il en
ffit autrenrent. La grandeur énornre du soleil , .urotiuurnent, ir la
terre, porte na[urellenrenû i) admettre que c'cst la teruc qui se
lleut
autour du soleil , cr qui tlonne lieu ai'si ilux apparences donI
ncus
nous sommas occupés précédemment,.
cette considération dcs grancreurs relatir,es clu soleil et, rle la
l,emo est loin d'être la seule raison que I'on puisse faire
valoir en
faveur tlu mouverncnt de la terre ; il'en.existe plusieprs uur.u,
quo
nous no somrles pes en mesufe dc dér'eloppcr en cc moment,
et iur
lesquelles nous reviendrons ultérieuremeni, chaquuioi, qu.
r'o._
'casion s'en présentera. Nous nous contenterons seulembnt,
d'en
faire ici une énumération succinctc.
Lorsque nous aurons étudié les apparerlces que présentent
rcs
mouycmejltsdes planètes, nous veffôns que ces apparences
s'ex_
pliquent'leaucoup plus sinrplement dans l'hypotËese âu *nuou-
rnent de la terre autour du soleil, que dans l'hypothèse
âe son im_
mohilité.
Quand on admet que !a terre se meub autour du soleil, eile se
trouvo ainsi rangée parmi les planètes : on reconnatt urorc
qo. ,bï
mouvement satisfait exactement aux lois qui régissenû les mouve_
menfs des diverses planètes aufour du soleil. t)n trouvo donc
là
iln0 prcuve frappante rlo I'exactitucle des idées qui r:onsistent
à
lesarder la terrc comne une planète circulant autoir du
soleil, de
mênre que t.outcs les autres.
L'observation attentive des étoiles a fait rJécouvrir un phénomène
connu sous le nom d_',L.r'ntliotr, clui s'explique tout naturellement
dans.l'hypot,hèse où la terre esl en nrorve'ent aulour
du soleil ;
tandis qu'il serait tout à fait inexplicable si la terre
était immobile.
Enfin I'admirable.théorie de- la gravitation universelle, dont
I'exactiLude a été vérifiée dans des ciiconstances
si noml*euses et,
si variées,
lepose ossentiellernent sur cette idée, qoo ro .oioil est le
corps principal de notre système planétaire, et que les
cliverscs
planètes, y-compris la terie, soni on mouyemenl antour
de cet
astre central.
I.IiIIOUI'N}IDNT DU SOT,IIII, N'EST QU'T'ND /TPPARDI\CE. 295
ces raisons sont plus cNe suf{isanles pour nous faire arlmet,lre lo
rlorrvemenI dc la lerrc conrn]e urre r'éritô incontestablc. Aussi c'est
cc quc nous Icrons désormais. Il nous arriYera bien encore quel-
quelbis cle parler clu mouvenrcrr[ annucl du soleil, cle nrômo que,
après avoir reconnu I'existcncc dc la rotation dc la teme sur elle-
rnême, nous parlons encore du mouvenrent criurnc de la sphère
céleste : rnais on dcrra t,oujorrrs se rappercr clu'il ne s'agit que clu
lnouvcmcnl apprrent,, c,'ost-à-rJire drr nlouvement tel quc nôus le
\-oyons.
. La terre, en décrivant son orbite elliptique autour du soleil
(. 'l :91, s'é.loigne et s'approche alternativement de cet astro. En T,
lig. 222, eUe en est plu.s près clue clans toute autre position; ce
point T, qui est le sommeb de I'ellipsc lc plus voisin-rlu foyer s,
sc nomme le pirihëlie de la terre. Le sommct opposé tle l'ôllipse
se n0mme son aphëtie. on voif que ces mots ont cles étymologies et
cles significations entièrement analogues à ccilcs dcs mots périgt:e
el. u\togëe, rlui se rapportent au mouvement d'un astre autour de
la terre.
$.160. La tere se mouvan[ dans I'espace, en môme temps
qu'elle tourne sur elle-même, I'axo autoui duquel s'etfecl,ue son
mouvement de rotation sc déplace nécessairement. llais comme cet
axe' et le plan de l'équateur céleste qui lui est perpendicuraire,
conservenû constamment Ia méme position par rapport aux étoiles,
pendant toub le cours d'uns année, on doii en conilure que leurs
directions ne changent pas ; c'est-à-dire que I'axe de roiafion do
la_ terre se meui parallèlement, à lui-nrême, pendant que son cenrre
décrit son orbite elliptique autour du soleil.
,Si nous nous plaçons , par la pens.ée, au centre même de la
tene , ce point sera en même temps lo centre de la sphère céreste.
[)e ce lieu d'observation, nous verrons le soleil décrire exactement
le grand cercle rle l'écliptiqrle, sur la sphèrecétcste ($'t 4g). L'inter-
section $u plan tle ce grantl ccrcle avec le plan de l'équateur
célcs[o, esû ce quc nous nommons la Iign: des éqrrinoxes. Lc pre-
mier de ces deux plans n'est autrc chose quc Io plan de I'ellipse
strir'ânt laquelle le cenlrc de la terro se mcut âutour du soleil ;
rluant au plan de I'équateur céleste, il sc déplacc en restant paral-.
lèle à lui-mêmo : la ligne des équinoxes se déplacc donc également.,
tlais en conservant, conslammoni la môme clirection.
Il cst aisé de se rendre compte des positions clue la terre prend
sut:cessivement autour du soleil dans I'espace d'une année, eL de
contprendre comment se produisent les différences des saisons. La
terre étant tlans unc posi[ion quelconque T;fr7,223, son axe de
296 MOUVIMENT DE LA TERNE AUTOUN DU SOIEIT.
rotation PQ est dirigé de nranière à faire un angle de 23" 28'avec
la perpendiculaire TK au
plan do l'écliptique. Le
plan de son équateur EE
coupe le plan de l'éclipti-
que suivant uno ligne
droite TA, qui est la li-
gne des équinoxos. Pen-
dant que le centre T de
la terre parcour[ la courbe
- TT,TrrTtrt, qui es[ it,i
. vue obliquement, son are
PQ prend successivetnent.
les positions P'Q', P/Q",
P!ttQttt, en restant pa.-
rallèle à lui-même; et la
ligne des équinoxes TA se
. transporte en même temps
[ 1 sans changerdcdirection.
!.S A un instant donné, le
-'o$!
soleil éclaire e[ échautÏc'
\ la rnoitié de la surface.de
la terre qui est tournéc.
de son côté ; et, le mouve-
ment do rotation de la
terre sur elle-même amène
chaque jour la presque
totâlité de la surface du
globe à participer à cette
influence bienfaisantc.
Mais, en raison de I'obli-
quité de l'axe PQ , I'un
des deux pôles es[ tourné
du côté du soleil, tandis
que llautre est, tourné du
côté opposé; il en résulte
que les régions qui avoisi-
Fis.293' nent ces âou* pôles res-
tent constamment, l'une
dans la partie éclairée par
le solell, l'au[ro dans la partie non éclairée. Lo mouventent de trans-
PliÉcESSIofl l)us Érlulttltlxus, 297
lation de la terre autour du soleil fait que ces circonstances ne se
produisent pas toujour'q rle la tnênte ntanit\re ; les dett:i pôles so
trouvont, chircun à son tour, dans la posiLion convenable potlr re-
cer,oir les rayons du solcil. Lorsque la ligne des éqrrinoses TA prend
la posil,ionT'A', qui passe par le centre du solcil S, onest à l'équi-
noxc du prinlenrps. La terre ayanb dépassé cette position pour
aller en T", le pôle boréal P// csl lourné vers le soleil. Ce pôla re'
çoit les rflyons solaircs , .iusqu'à ce que la tc'rre vienne eIt Tf//, oit
la ligne des équinoxes T'1'À"' es[ dc nouveatl dirigée vers Ie so-
leil S;dans cetbe nouvelle posilion, on est, à I'tiquinoxe d'autonrne.
Le terre continuant à se rrtouvoir, le 1,ôlo boréal cesse d'être éclairé,
eb lc pôle austral I'est à son lour, jusqu'à ce que la terre revienncr
en T/, c'est-à-diro jusqu'au commencement du printernps suivant.
On comprend très bien par là comntcnt la porlion de I'hémisphe\rc
boréal de Ia terre, qui res[e éclairée pcndant toute la durée d'pn
jour, augmente constantment d'étendue depuis l'équinoxc dtr ltrin-
temps jusqu'au solstice d'éte , et dinlinue ensuite progressiventent,
du solstice d'été à l'équinoxe d'autottrne; et de mêrne comme,nL des
circonstances analogues se produisent depuis I'd:quinoxe d'automne
jusqu'à l'équinoxe du printemps, dans la région qui avoisine le pôlo
auslral de lu tcrre.
S ,164. Précesslon des équflnoxes. - Nous venons de diro
c1ue, pendant, que la terre se meu[ autour du so]eil , son axe do
rbtation se déplace en restant, toujours parallèle à lui-même. Il
n'cn est pas rigoureusement ainsi. L'axe de rotatitin de la terro
consLrrve lrien très sensiblernent, la même direction dans I'espace,
lienclant tout lc cours d'une mêntc année; mais , si I'on compare
ies positions qù'il a occupécs à deux époques éloignées I'une do
l'autre d'un ccrtain nombre d'années, on reconnait, cluc sa direc-
tion a changé d'une manière notable.
On sc fera unc idée très nette de
ce changement progrossif dans la
rlirection de la ligne des pôles de
la terre. en comparant Ie mouve-
nrenI de rotation du globe au mouve-
ntenl el'une loupie , Ffl, 22./r. Sou-
vent on voit l'axo de figure AB dc
la toupie prendre une positicn obli-
quo per rapport, à la verticale qui
passs par son point d'appui A sur
le sol : mais alors, pendant que la
[oupie tourne au[our de cet axe, il se nrettt lui-nlênre en tournant,
298 lltouvEt'IENT t)Ii [À TEnRli AUTouR DU solurr-.
autour de ltr verticale, [out en conservant Ia mêmo obliquité,
I'asc de la toupie démit ainsi un cône BAB,, dont I'axe est, la vcr-
ticalo AC.
La rotalion de la terre au[our de son centre s'effectue dans r]es
conditions en[ièrement analogues : pendant qu'elle tourne autoul
dc str ligne des pôles, cclto ligne, inclinéc de pJ.2g'sur la per-
llendiculaire au plap de l'écliptiquc, di.cric un cône autour dc cette
pcrpenrliculaire, ct, prend ainsi successivenrcnt des directions rlii-
férentes dans I'espare. Si à cc lltouvement cle rotation, plus com-
plexe que nous ne I'avions indiqué tout cl'abord, nous jôignons le
rnouvement du cent,re de la tclre autour du soleil, nous aurons
une idéc conrplète du mour,emcnt, de la terro dans I'espace.
Le mouvement do révolution dc la ligne des pôles Tp, ftg. 22ti,
?,
l g, e.d e s u
i
i:ii. ï:
0.,,,, o, u', ]' îTi J' ffii:,' T I ,,,,,,,,. n,
prendre la direction Trr. Au boutd'une secônde annéc, la iigne
IIÏ
",,, cles
pôles a1'ant ilris la position Tp', Ia ligne des équinoxes retùirigét
suivant Ta', et ainsi de suite.
co changement progressif cle direction de ra ligne des équinoxes
a une influence sur les époques aurquclres conrme"noent les àiverses
saisons de chaque année. Le pri,tèmps comnlcnce lorsque cet,te
lignc esL dans la position T'A', passani par lo soleil s. si 'elle res-
t'ait toujours parallttlc à clle-même, re printemps clc I'année sui-
vante ne colnrrencerait cluei lorsque la terrc, û),ànt fait tout le tour
tlc l'écliptique, viendrait de nouvea,, se placer en 'I',. llais il n'en
cst, pas airrsi.. D'après lc sens dans lcqucr ra ligne tles équinores
tournc dans le plan dc l'écliptique, si ie.printernps aconrmcncé à
trrrc cer[aine tlpoquc, lorsque la lerrc étrit crr l[i, il commencera
I'annécsuivarrto Iorsqu'elle Àera en Tl, de telle rnanière que la nou-
re.lle.dircction TfAf dc la ligne rles équinorcs
l)irssc .n.'ore par le
soleil s;lrn an plLrs t.arcl, le fri.tcrnps lorsclue lti tcrre
scra en Ti, et airrsi de suite. L'éporlue"onrn,.n.lera
à raquellc anive l'équinoxe
tlu..printenrps prici:tle donc, chaqùe ânnée, d'un,-. cer[aine quantité,
celle à laquellc il sorait aruivé, si l'axcde Ia terre n'éprouruit pas
lc changement continucl cle direction dont ,,o,,, ,rou, occupons r
t:'est, pour cela que Ie mouvernenf de révolution do cet axo. autour
tle la
-per;rcncliculaire a. plan de l'écriptique, cst désiiçné sous le
trorn do pldcessfon des équirtoæcs.
4.92. Yoyons_comrncut ce changonreni progressif de clirectiorr
. $
rle.la ligne des pôles, er ptrr suitc dô ra tigrie ciôs équinoxes,
lleut
rniluer sul' Ies mouvements apparents que Dous avons étudiés el
;
contment, par conséquent, le phénornène dc la pr,éccssion tles équi_
noxes a pu être rlécoulert, parl'obsen'ation àe ces mouvements
apparents.
La premièrc notion quo nous avons acquise sur les nrouvenrents
-
des astres,,est celle tle la rotation diurne de la sphère céleste au-
tourde la lignedes pôles. c'es[ sur ra connaissarrce de ce mouye-
ment que nous nous sommes basés, pour faire choix, dans le ciel,
de
.certaines -lignes auxquelles noo, avons ensuite rapporté les
po-sitions de divers astres. parnri ccs lignes, l'équateur cbleste est
celle qui jouc le principal rôle. lllais aissitôt qu. nour avons re-
connu q-ue Ie mouvement diurne des astres étâit une purc appa-
rencc, due à ce que la terre tourne aulour d'un axc menô par son
con[re, nous ayons étô en nlesure de voir que cet équatouicéleste
n'avai[ pas d'existence réelle dans le cier. en dchols'de ra terre. si
la terre venai[ à être anéantie, ou bien ri *lb cessait de tourner
3OO IIOUVEMDNT DE tÀ TERRE ÂUT0UR DU S0I,DIT.
sur elle-mêmc, il ne resterait plus auculle trace cle cet équaleur,
.lue nous avions cependant regardé lout cl'abord comnre une ligne
inrmuable, capable par sa fixité dc nous faire reconnaître si urr
astre était en repos on en mouvenren[.
Ces considérations nous amènent torrt, naturellemen[ à ne plus
attribuer à l'équateur célesto ce caractère de fixité que nous lui
ni'ions supposé d'abord. La position dc ce grand cercle de la slihère
céleste étanu dételminéo par la direction de I'axe de rota[ion de In
terre, un changement dans la direction de cet, axe doib en arnener
un correspondant pour l'équateur. En sorte qtre, I'universalité des
itoiles étant regardée conrure constituant, à proprement parler Ia
par[ie fixe de la splrère célesto, le grand cercle de l'équateur tloit
se déplacer progrcssivement sul cetle sphère, En vertu de ce dé-
placeurent, l'équateur doit couper l'écliptiquo successivemen[ en
ditïerents poinbs, c'est-à-dire que les équinoxes tloivent se mouvoir
lc long de I'écliptique. Ainsi EB, fg.926, étant la position de
l'équateur sur la sphère céleste à
une r:ertaine époque, et ABCD
celle de l'écliptique, que le centre
du soleil semble parcourir dans
le sens de la flèche, I'équateur
doit venir successivement se pla-
- cer
E en E'Et, E"E't...; de telle
manière quo l'équinoxe du prin-
temps , en allant, de À en A',
puis de A/ en À'/, et ainsi de suite,
marche en sens contraire du sens
chns lequel le soleil parcour[
l'écliptique. Ol voit, en elfet,
(lu'avec un pareil déplacemen[ de l'équateur, et par suite des
équinoxes, le soleil, par[ant de l'équinoxe du printenrps A, y rc-
liendra un peu avantd'avoir fait tout lc tour de l'écliptique, ainsi
(llrc nous l'avons annoncé (S 'l6l).
En vertu de ce mouvernent, de l'équatcur sur la sphère céleste,
lcs étoiles, fout en rest,anb immobiles, changenI de position par
rappor[ à lui ; I'ascension droite et la déclinaison de cltacune d'ellcs
rloivent donc varier constamment,; e[ ces variations, guc I'on peut
constater en comparant les asceusions droites et les déclinaisorrs
observées à des cpoques éloignécs les unes des aul,res , pcuvent
servir à la détermination du mouvemetrI de l'équatour.
Mais les choses se simplifient, lorsque, au lieu de conrparer les
tliverses valeurs que prennent à différentes époques I'ascension
I'RÉcEssroN DEs Érlurxoxris. 301
ct la déclinaison d'uno même étoile, on compare lcs valeurs
tlrr-rito
correspondantes de sa longitude et do sa lafiLude ($ 4,i,1). Le dé-
placement de l'équateur sur la sphère célestc ne changc pas la po-
sition de l'étoile t, fi7.226, par rapport, à l'écliptique; la lat,itude r:b
rle l'étoile doi[ donc rester constamnrcnt Ia nrêrne; et la longitude Aù
le cloit varier qu en raison du tnoutement de l'équinoxe A, quc
l'équateur ent,raine atec lui en sens contraire du mouvement appa-
rent du soleil sur l'écliptiqrre. Ainsi le nouvenlent de l'dquateur
sur la splrère doit êrre rendu manilesl.c par I'accroissement conti-
nuel qu'éprouvent les longitndes des di{Térentes étoiles, accroisse-
nrent qui doit être le mênrc pour toutes.
C'est en constatant cette augmeutat,ion progressivc des longi.
tudes des étoiles, qu'Hipparque découvrit la précession des équi-
rloxes. Le long espace de temps qui s'es[ écoulé depuis l'époquo
des observations faites par cc grand as[ronomc nous permet de
nrettre le phénontène cncorc plus en évidence qu'il n'avait pu le
fltire. Ainsi il avait trouvti, ett I'an 428 avan[ J.-C., que la longi-
tude de l'épi de la Vierge était de tTLo; d'un aul,re côté, d'apre;s
tles observatiotrs faites par lïIaskelyne, la longitude de cette étoile,
crr 4802, était de zhl'l:.' 4'1": I'excès du dernicr nombro sur le
premier, ercès qui surpasse 27n, est eutièrernenI dfi au déplace-
lnen[ de l'équinoxe du printemps sur l'écliptique, pendanI le long
cspaco do temps, de ,1930 années, qui sépare'les observations
tl'Hipparque et de \Iaskelyne.
L'eremJrle qui vienbd'être cité peut servir h déterminer la quan-
tité dont l'équinoxe du printemps s'esl déplacé en movenne , cha-
rlue année,.pendanI le temps auquel il se rapporte. Ilais on peut
irnssi trouvér la grandeur de ce déplacernent, annuel de I'équirro,rc,
en comparant les résultats d'observations faites, à quelques an-
rrées de distance, avec les moyens précis que I'on possède actuel-
lement: ou lrouvs ainsi que l'équinoxe parcour'û crlraquc année sur
l'écliptique un arc de 50",2. ll faudrait, d'après cela, qu'il s'écou-
làt environ 26,000 ans, pollr que l'équinoxe fit le tour entier de
l'écliptique, s'il conselvait toujours la l'ilesse avcc laquelle il se
nreut maintenant.
Comme on a souvent, en aslronomie, à considérer cles mouve-
nren[s qui so fon[ sur Ia sphère céleste, soit, suivant l'écliptique,
soit suivant des lignes qui ne s'en écart,ent pas beaucoup, on a
adopté des expressions spéciales pour désigner le sens de ces mou-
venrents. Tou[ mouvement qui s'effectue dans le scns dans lequel
f e soleil parcourt, l'écliptique prend le nom da mou,uantent tlirect;
(l) Crilôbrc aslrononrc nngl:ris, nr! en {692, rnort en {7(i9. ll fnt nommri en 4i3{
rlilcr.lcur rla I'ohscrvaloirn rle Grppnrvich.
;i()8 ]touvHsIEt\T rlri f.A 't'ERtrE AUTorjn t)u solnrr.,
nomènes, entrons tlans quelqucs clétails relativenrent au monvo-
urcni que Bradley chercirait et qu'il n'a pas trouvé.
$ ,l67. Si un observateur était ptacé au centre même du soteil,
pour observer uno étoiL., l'immobilité du soleil ferait qu'il aperce-
vrait l'étoile toujours clans une même dircction. l\,tais si , au lieu
d'occuper cette position invariable, il se trouve sur la terre, qui
l'emporte avec ello dans son mouvernent annuel au[our du soleil.
les choses doivent se passer t,out autremenl. La direction suivant
laquelle il voiI I'drtoile, à un instanI quelconque, n'esI pas la même
que celle suivant laqnelle il la verrait, s'il était au centre du soleil ;
et I'angle r:ompr'is entre ces deux directions change dc grandeur
o et de position avec le temps: l'dtoile doit donc sembler se mouvoir
dans le ciel, en raison du déplacement qu'éprouve I'observateur.
Srrpposons qu'à une époque quclconque, la terre soit, en T , lïg .22s,
fr,
r ù;-+
que TA, ou 1/A', tolle que la croisée des fils, placée eu 'I', parcoure
la distanco T'T, en vertu du mouvemenI de la terret pendant, qus
la lurnière parcour[ la distance A''l' : on voib, en effet, quo la lu-
trrière qui traverse le centre optique tlc l'objectif A', lorsque la
Iunett.e occupe la posii,ion I'À', arrivo en T lorsque la lunette a
pris la position TA, et peut, par conséquent, aboutir à la croisée
des fils qrri se trouve alors au point T.
L'observaleur, qni considère la direction de I'axe optique de sa
luttebte conme étant celle des rayons lumineus qui viennenù tlc l'é-
toile, conrmel donc rrne erreur;il croit I'etoiledans la direciion Tc,
tandis qu'ellc esù rlans la direction TE. 0'esI en cela que consiste
I'abelration de la lumière. D'ailleurs, cette erreur n'est pas inhé-
rento à l'emploi d'une lunottc u rriticule; quel que soit le mol'en
tlonI ou so servira pour firer la direction suivanI laquelle l'étoile
prarait, qn'on se servo d'alidades à pinnulcs, ou qu'on regarde sit))-
plenrent l'étoile sans se servir d'aucun ins[runrent, lo mênte raison-
27
3l1r lrtouvtjtttiN'f r)li tA 1'[RRE Â'u'Ioult I)u sDLlit,.
nenrent lela voir quc l'æil lui-ttlôntc, pour flpercevoir l'étoile, devrâ
se diriger suivant la lignc Tc, suivant laqucllc on devait, précé-
tlcmmen[ orienter l'axe opLique de la lunefte'
Ainsi, la ritesse clont I'obscrvatcur es[ animé, 9n t'ertu du ntou-
Yenrcnf de la tcrre, fait que l'étoilc scmble être située dans la
rlircc[ion Te , autre quc la direction TE, dalts laquelle elle sc [rouvc
r'éellenren[. Pour aroil la dilcction apparcnte Tc, il est clair qrr'il
suf{ira tlc lirendre sur TE une longueur quolcollque TIt I tle mencr
lrar le point, lt, parallèlenrcnt à la tlircction T'T du mouvemcnI do
iit torre , une ligne ltr dont lc rapporl, t\ '[[t soit égal arr rappor'f
de la vitesse do la terre à tl,ello dc la lumièro ; et, enfin, dc joindrc
lc point T au poin[ r, ainsi obtenu : le triangle 'l'llr sera semblablc
au lriangle A'TT/, et, par ctlnséquen[, la ligne Tr sera parallèle
à T'A'. L'angle BTc, conrpris enlre la dircction apparente et la
tlirection réelle dc l'étoile, et que l'on nontme unglc d,'uberratiort,
aura diverses grandeurs, suit'ant que I'on considérora telle ou
telle étoile, et que la terre sera etl tel ou tel point de son orbilc.
I{ais ce[ angle ne variera qu'eu raison de la variation dc I'angle lRT,
ftrnné pur la direction du mouvemerr[ de la teme avec la directiotr
rcelle TE de l'étoile; car, la vibesse de la lumjère étant la mêrnc
lrour toutes les étoiles, et colle rh: la teme portvant êtrereg-ardtirr
i'on,me conslante pendant totrtc I'annéc, ce qui es[ bien suffisatrL
poUr la questiou qui nous occulie, on pougir prendre toujours les
irrènres lôngueurstlll, Rr, pour construire I'angle rTll. L'alglcrTIi
aura donc éa plus grande valeur, lorsrlue lb' scra perpentliculaire
iTr', ou bien, cequi es[ à pcu prùs la même cltose, en raisotr dc
la petitesse dc l'angle cT, lorsqtrc lc mouvenrent de la torrc sera
dirigé perpendiculairernsnL à la tlirection récllc TE de I'étoile I clans
ce càs, I'anglo d'aherraticn trTFl ost, de 2(lt',hli.
$ l?0. Vôyons maitrtenantcoûtntent la posiLionappitr.ente d'ultrr
ôtoile, à côt.é de sa position réelle, doib changer aux diverses ripoqtrcs
d'une année, par suite du changcuren[ con[inuel dc dircction de lu
vitessc de la te lre. Pour ccln ttous fcrotls cl)oore ce quc nous avoTls
cléjà fait. poun étudier I'efi'et produit par le ch'angemeht de posititrtr
rlu la terue {$ ,16?) : nous c,ltefclreron$ commont l'étoile devrait, sc
rléplacef dani I'espaoe, pour qu'utt olrservateur, immobile au centrc
rlu eoleil, la vît sUccessivetnent clans les diffërenles directions stri-
vaht lesquellcs elle paralb aux ottservateurs quc la terrc emporto
dans sor mouvenrent. De plus, pottr nc ltas conlpliquer les choses,
nbrrs supposerons quo la vitessc de la terre dé[crnrine seule un
changement dans la direction suivan[ laquelle ort aperçoil l'étoilo,
aur diverses époqucs d'unc année: nous l'erons donc alistract,ion du
ABERITA'IION. 3,T.1
,, "ïh,l$î1itf*'M
connaissance des t,rois côtés du
triangle SPZ sphérique
qu'on peut en conclttre, par un
fait
ld .l'5ti', g0^ l-
|| 8, ?{i,,
o 390 30 lo :]n
t0 06 40 |
I
t2, tz
2g
3:ITt IIESURD DU 'TETTPS PAR I,H j\IoUVII}IËN'f I)U soI,I.:II,.
tiligne qui est dirigé suivant I'axo du monde, ftg.2l,t: dans ce cas,
au lieu d'observer I'ombre de la tige qui forme habituellement Ie
-qtvle, on observe le bord rectiligne de I'ombre de la plaque qui a
été substituée à cette tige.
On apporte aussi quelquefois aux cadrans solaires uno ntodifica-
tion, que rous avons d/{à fait connnîlre, en parlant, du gnomon en
général (5 ,l20). Cette modification consiste à remplacer le style par
une plaque percée d'un pelit, trou, et placée rle manière que cc trou
soit situé sur la direction nlêmc du st,yle aucluel la plaque esI sub-
stituée. La plaque percée produit une omlrrc sur la surflace du ca-
dran, et les rayons solaires clui traversent le trou dont, elleest mu-
nie viennen[ éclnirer un petil, espace au milieu de cettc ornble;
on observe la marche de ce petit espace éclairé à travers les ligncs
horaires, de la mêure manière qu'on auraiI ohservé la nrarche cle
I'ombre qu'aurait produite le style, s'il n'avai[ pas été supprimé.
Dans ce cas, le st1'le est représenté par la ligne droite tpe I'on ima-
gine menée par le centre de I'ouverl,rrre de la plaque, parallèlemenl
à I'axe du monde; c'es[ au point oir cetl,e ligne droit,e perce la sur-
face du cadran, que doivenb concourir les diverses lignes horaires.
Dans I'explication du principe sur lequel repose la construction
d'uncadran solairc, nous a\roDs donné seulenrent le nroyen de tracer
les lignes qui correspondent aux commencements des diçerses
heures de la journée, c'est,-à-dire ce qu'on nonltre les lignes des
heures. Il n'y a pas plus de clifficultir à trat'cr les lignes des demi-
heures, celles des quarts d'heure, ou celles qui correspondent à
toute auire subdivision de I'heure. Il suffila d'intercaler entre les
divers plans nll\t', PPt, QQ'..., dont nous avons parlé, d'autres
plans, qui divisent les angles de ,l ii degrés formés par ces premiers
plans , rle la rnême manière qu'on veut subdir,iser chaque heure:
les intersections de ces nouveaux plans avei: la surface du cadran
solaire, seront les lignes correspondant à ces subrlivisions dc I'heure.
$ 182. Temps mrrJren. avons drfà dit ($ 420) quo la
tlurée du jour solaire n'est pas-\6e,e
toujourr ltr nrônre. l,e jour solaire
est plus grand que le jour sidéral, à cause dc l'accroisÉeernent con-
tinuel de I'ascension droite du soleil : mais ce t, accroissemenl, d'as-
cension droite se produit, tantôt plus vite, tantôt plLrs lentemenl.,
et I'excès du jour solaire sur le jour sidéral r,arie err conséquence.
I\laintenant que nous connaissons les lois du mouvcmentdu soleil,
il nous est facile de nous rendre compte des causes de cette inéga-
lité, dans la vitesse avec Iaquelle l'ascension droite de I'astre s'irc-
crolt, causes qui déterminent en définitive l'inégalité de durée cles
jours solaires. D'uuo part, nous savolls cprc, le soleil parcourant sorr
].EMPS .1IOYEN. :i3!)
orbite elliptique apparente conformément à la loi des aires ($ I ,lt),
son. mouvemen[ angulaire autour de la terre est plus ou moins
r.rpide,.suivant qu'il est plus ou moins rapproché dielle; la vitesse
du soleil sur l'écliptique ÀBCD , fig. ù12, est donc variable d'une
ripoque àune au[re de l'année,
et, I'on comprend que cette
circonstance seule doit donner
liou à des variations corues-
pondantes, dans la vitesse avec
laquelle I'ascension droite de
l'astre augmente. D'une autro t
pari, I'obliquité de l'écliptiquc D
DITT$. ,,rTr$.
l,î"1r.,1,,ïi
.t I l,g!rn {or
56 30
59 59
4ù 37
0rL 3i l1 i(1...i'lt 50 l(i 46 4,5
013 54 2{ id...l 0 { 93 4tù .tl
0 ,19 34 l"juillct.l 0 3 97 LJ 42
(r {0 12 r{ id...l 0 5 8 4t l2
0 1 .19 2l i,r...l 0 {i lJ {05
0 355 l"'aot'tt. . I l) {i 0 4g .t8
0l 2 tt id...i 0 4 5(i 53 34
,ll 58 38 2l irl...l 0 I t)t 58 95
I'ig. 9{5.
L's années , dont .n se sert ainsi pour exprimer res dates, croi-
nécessairement.se composer d'un nombre exact
'enI n'arrive cle jà'rs, afin
qu'il pas qu'rn nrême jour appartienne à la foisï unu
un-
nee par son commencement, e[ à I'anné* suivante
par sa Iin; ou au
rnoins il serait eritrênremenI incommocle qu'il en fûi aotreÀent.
Le.
années tropique et sidérare, dont chacune se compose
de 36s jours
un quart de jour, ne peuvent donc être prisÀs ni
i|.:^p_-.",,frès
I une nr.l autre pour.cet usage. on adopte pour
cela une ànnée de
convention, à laquelle on donne le noni d'aimée cirile.
cette annee
se decompose en ,l2 mois, dont chacun contient
un nombre exac[
joo.s : et,
{9
d'ordre-
danp chaque mois , Ies jours portà"t aur îun-,éros
o' comprend toute fimportance qu'il y a à mertre |année
civire
en. rapport avec la période des variâtions de la
déclinaison
leil, période qui est'en même temps.ult. au Ia succession du so_
des sai-
sons. sans cela, les saisons, qui ont u'e
si grande influence sur res
travaux do l'homme, arriverâient, clans rei années
suc"essives , à
des dates qui no se correspondraient pas : Ie p.irt."lpr, pâr
352 \TESURIi DU 't'litrIPs PAR LIi \louvnl{nN'f DU sol.nlf.
exenrple, commenccrait, tantôt dans lcs premicrs mois, tantr\[ vet's
le miiieu de I'année, tantôt tlans les derniers mois. or, c'cst prici-
sénrcn[ I'année tropiquo qui est ladurée de cette période des sai-
sons, puisque c'est i'iritervalle dc temps compris entre les tonlmcn-
t,ements fle deux printempS consécutifs. C'est, donc avec I'annéo
tropique, eI non avec l'année sidérale , que l'année civile doit êtrc
mise ôn rapport : on doit, faire en sorte que, dl.nt uu intervalle de
temps quelc-onque, aussi grand qu'on-voudra, il y ait au.tant d'nn-
néeô civilesque d'années tropiques. Si I'on voub salisfairo à cellc
conflition , i[ est impossible que les années eiviles se contposenI
toutes cl'un ntêmo nombre de jours; elles doivent, au contraire, êlrc
inégales, et se succéder de t,elle manière, 9r1o. leur valeur p!)'enne'
pou"r un long in[erva]le de temps, soit précisémen[ égalo à la duréo
de I'année tropique.
C'es[ sur côs idées qu'esb busé le calendrier dont on faii usage
'maintelant dans la plus grande partie de I'Europe. Nous allons
voir quelles sont, les réflormes qu'on lui a fait subir progressivement'
pout' l'amener à l'état ori il est ac[uellement,.
' 4s9. A Rome, l'annéo instituée par Numa, et réglé-e sur le
$
moiventent, cle la lune, comprenai[ seulement 355 jorrrs. I]lle était
rlivisée en 4 2 mois, dont les durées étaiont inégales, comme l'indique
lo tableau suivant :
rioMs
des mois.
NOMBRE
de
I
'f
NOùIS
dcs nrois.
N.MBRE
dejours.
ll tles*our I nour*n
rnois. dciours.
iours. ll I
Janvier.
Février.
.
.
. 3l
?8 rl
Mai.
Juin...,
. . r
30 lir*"'r'.
llOctoblc. . .-l
.l
*3l
Mare, . . . 3t ll Juilltt. . . 3l ll -\ovcrrrbre. . .l 30
Âvril. :JO Aoirt. 3l ll
ltéeernbro. . .i 3t
,193. Après le soleil, la lune est celuide tous les astres qui
S
noùsoffre le-plus d'intérêt, Non-seulement elle pique notie curio-
sité par ces formes si variées sous lesquelles nous la voyons succes-
sivement, mais encore elle nous esi d'uno très grande utilité' en
nous éclairant fréquemment pendant les nuits : aussi allons-nous
nous occuper immédiatement d'é[udier en détail les lois tle son
nouvemetl, L'él,ude qge nous avons déjà faite des lois clu mouve-
men[ du soleil nous facilitera heaucoup la nouvelle ét,ude quc trous
allons entreprendre; plusieurs des résultats que nous obtiendrons
ont une grande analogie at'ec ceux qlle nous connaissons déjà ' ct
r:ela nous pormettra de les présenter plus rapidement,
$ ,l9i. La lune se déplaee parnrl les étollee. - Il cst très
facile de reconnatLre que la lune ne conserve pas une position in-
variablo sur la sphère céleste r par rappor[ aux é[oilos. La lumière
qu'olle répand dans notre atmosphère n'cst pits assez grando pour
nous empêcher d'apercevoir les étoiles un peu lrrillante-s qui sonb
dans son-voisinago. lln cxatninant altentivernent,, à la sinrplo vuo,
la position que la lunc occtrpe par rapport à qnelques é[oiles voi-
sines, orr voit que cc[[e position change d'une manière sensible dans
I'espace do quèlques 5e1rcs. La frg.248 nrontre de colnbien la lunc
se ciéplaco en 2 {. heures : pendant cet intervalle de temps, elle passc
tle la-position ,l à la position ?. Si I'on comparo cettc ligure avec
la fig. 188 {pagc 936), qui représente le déplacenrcrrt journalier du
soleil dans la môme région du ciel, on voit que le motrvement de la
lune parmi les étoiles esl beaucoup plus rapidc que -celui du soleil ;
la lune parcour[ en uu jour un aic envirolr treize fois plus grand
- I'arc parcouru
qne en môme temps par le soleil.
En obsérvant la lune pendant un assez grand nottlbre de jours ,
on la voit se mouvoir à travers diverses constellations, et, faire ainsi
Io tour enLier de la sphère céleste. Si I'on ùlarquo de tenrps en lemps,
sur une carle céleste (planche Il, pagc | 73), la posit,ion qu'elle oc-
cups au milieu des éloiles, on voit t1u'elle ne s'éoarte jamais beau-
PITASES DE IA TUNE. 367
coup de la route que suit le soleil dans son mouvement, annuel; elle
se meut à peu près suivant lo grand cerclo de l'écliptique, en no
-
ii /;" ,
/jt";'\
/.J . ,ii '
i)
,tt
// / li# 7
t'-==tt/ o:/ ./ L-'
Fig. 9{9. I'ig. 261.
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rv.6c, Fig. 951.
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(ir',# it
vry,ii\
\-i--)
Fis. 25È.
6-
FiE. 9st$. Fig. 95?.
a\
w)
î---
rh-------
t
Fig. 259.
Tycho
{f!9, qui a découvert la variation périodique de l'incli-
naison de I'orbite de la lune sur l'écliptique,-ainsi que re mouve-
nrent d'oscillation du næud do partet d'autre de la position moyenn0
qu'il aurai[ s'il rétrogradaic uniformément, a fait voir quo cei deux
circonstances peuvent ss relier I'une à I'autre d'uns manière très
simple. ll suffit pour cela de concevoir que I'axe de l'orbite lunairo
ép1o-uvg une sorto de nutat,ion, autour de la position qu'il occupe-
rait à chaque instant, s'il ne faisait qne tourner uniformément au-
tour de I'axe de l'écliplique, en faisant toujours le même angre aver;
ce dernier axs. Bn effeb, si I'on imagine rlue I'axo oR de |oibite de
fa lune, fig. 2.65, déorive un cer-
lain côrre circulaire RORt, e[
qu en même temps I'axe Or de ce
cône soit animé.du mouvernent
uniforme de rotation autour de OK
que nous avions d'abord attribué
seul à la ligne OR , on reconnai[
que le plan de I'orbite de I'astre
vient successivement prendre pré-
cisément les positions qui sont
indiquees par les observations. Il
faut pour cela que I'anglo formé
par OR avec Or resle cons[am-
ment égal à.8' L7tt, et que I'axe
OR de l'orbite ds la lune fas-ie
deux fois le tour du cône ROR'
depuis une nouvelle lune jusqu'à
la nouvelle lune suivantc. c'est-
à-dire dans I'espace d'environ 29j ê.
Âinsi I'axe de I'orbite de la lune se déplace autour de l'axc de
l'écliptique, en vertu d'un doublemouvemen[, comme la ligne dos
I,UNAISO.\. li85
pùles de la tolle. Il 1,'a cellendan[ trne clifl'érenLre qu on a dù rs-
ûrarquer, et qu'il est bon de signaler : c'est, que la nutation de I'axc
de la terre consiste Èn un mouvement de cet axe sur un cône à
base elliptiqro ($ '172), tandis que le mouvelnent analogue de I'axe
tle I'orbito lunaire s'efl'ectue sur un cône à base circulaire.
$ I | 0. Révolrrtlons sklêralc eÉ rynorlique rle Ia lune. .-
La comparaison des ollservations de la lune faites à des époqucs
éloignées les unes des autres, permet de déterminer avec une grarrrle
cxactitude le temps clue I'astre enrploio à faire le tour entier de la
sphère céleste, et, à revenir à une rnême position par rapport aux
étoif es. Ce temps, que I'on désigne sous le nom do réttolutioru side-
rule tlc Ia lu,ne, élait au commencemenL de ce siècle degTi,Bq'l 661 ,
ou à peu près 27 jours et un tiers de jour. Iln'a pas toujours eu
la mêure valeur : on a reconnu c1u'il diminue peu à peu depuis
l'époque des plus anciennes observations, ou, en d'autres l,crnros,
rlue le mouvement, moyen de la lune s'accélère do siècle en siècle.
La duréo do la révolution sidérale de Ia lune esL contenue un pou
plus de ,l 3 fois clans la durée de l'année; c'est-à-dire que, pendant,
que le soleil senible faire un tour autour de la terre, la lune en fait
plus do troize.
Lorsquo la lune part d'un point d'une certaine constellation, et
qu'ensuite olle y revient après avoir fait tout le tour du ciel, elle
ne se trouvo pas, dans les deux cas, placée do la mêmo manière
par rapport au soleil; parce que ce[ astre a marché, dans I'inter-
valle, d'une quantité notablo le long du cercle de l'écliptique. Pour
rlue la lune , partant d'une certaine position par rapport au soleil,
revienne prendre la même position par rapport à lui, il faut qu'ellc
fasse plus d'un tour sur la sphère céleste; il faut qu'elle parcoure
une circonférence de cercle, augmentée du chemin que Ie soleil a
décrit pendant le temps dont il s'agi[. Co temps, ![ug la lune em-
ploie à faire un tour ontier par rapport au soleil, esi ce qu'on
nomme larévolutiort, synodique de la lune. Sa valeur, au comrnen-
cement de ce siècle, élait 61 29i,530589, ou environ gg jours et
demi. Cette valeur, qui dépend à la fois de Ia durée de I'année et.
de la durée de la révolution sidérale de la lune, diminue peu à peu,
de siècls en siècle, par suite de la diminution do la dernière de ces
deux quantités.
$ 21,1. Lunolson. D'après ce quo nous avons dit lors de
I'explication des phases -de la lune, la nouvelle lune devrait arriver
à I'instant précis où le centre de Ia luno se trouve entro le soleil et, Ia
terre,, et sur la lignedroite qui joint les centres do ces deux corps.
Or, ilost extrèmemenb rars quo cette'circonstance se réalise I lors-
33
3ft6 l,ors Du llouvËi\l[Nî DD l.a l,uN[.
que la lune vienl passer etrtre le soleil et la terre , sott centre se
trouve généralemen[ à une certaine distance du plan de l'écliptique,
soit d'un côté, soit de I'autre côté de ce plan, et, par conséquenl,
il ne traverse pas la ligne droite quijoint le centre du soleil au
centre de la terre. On es[ donc obligé de détinir d'une manière un
peu différente l'instant auquel on assigne le nom rle nout;ella lune.
À chaquo instant, la longitude et Ia latitutle de la lune ($ { 4 4 ) onl.
des valeurs particulières , eb ces valeurs valieni d'un instant à un
autre, en raison du mouvemenl de la lune dans le ciel. La longitude
s'accroit constamment, puisque la lune marche sur la sphère cé-
leste en suivant à peu près le grand cercle de l'éclipLiquc, eI cela
rlans le sens nrênre du ntouvement du soleil sut ce cercle ; quant à
la latitude, elle est tantôt boréale, tantô[ australe, puisque I'asl,re se
trouve alternativement d'un côté et de I'autre de l'écliptique. Pour
que le centre do la lune fùt cractemenb placé sur la ligno droite
qui passe par les centres de la terre et, du soleil, il faudrait que
la longitude de cet astre fût égale à celle du soleil, et qu'en ntême
temps sa latitude ftri nulle. L'existence simultanée de ces deur
conditions, au lieu de se reproduire à chaque révolution synodique
de Ia lune, étant au contraire un fait tout exceptionnel et extrême-
menl rare , on s'en tient à la première I et I'on dit que la lune esl.
nouvelle, lorsque la longitude de son centre est' égale à celle du
centre du soleil. De même, on dit qu'on esl au premier quartier,
Èr la pleine lune, ou au dernier quartier, lorsque la longitude du
centre de la lune est plus grande de 90', de 4 80", ou de 270^ que
cello du centre du soleil.
L'intervalle de temps compris entre deux nouvelles lunes con-
sécutives constitue ce qu'on nommo un mois lunaire, ou ulre
lunaisort . La durée de cet intervalle de temps n'est autre chose que
,la révolution synodique de Ia lune, c'est-à-dire qu'elle est d'en-
viron 29 iours et demi.
S 2{2. age dd la luneg épaele. L'tige dc la lwte, à une
époque quelconquo , est l'indication du- nombre de jours écoulés
depuis la nouvelle lune précédente jusqu'à l'époque dont il s'agil,.
La connaissance de cet âgo entratne immédiaternent celle de la
phase dans laquelle se trouve la lune à la mêmo époque. Il nous
est doncutile, dans bien des circonstances, do savoir quel est l'âge
de la lune, afin que nous puissions nous rendre compte de la ma-
nière dont, elle nous éclairera pendant, la nuit. Aussi l'âge de la lune
est-il donné, pour tous les jours de I'annés, dans les principaux
annuaires, tels quo l'Annuaire d,u bureau, iles longitudes.
Cet âge ds la lune étant ordinairement représenté par un nomble
ÀG}i I)H I,A I,UNE; ÉPACTI. :itt7
Èxacl, ds jours , sans fraction , il est bon de dire tle quelle manière
on le conrpte. Pendant 94 heures, à partir de I'instant précis de la
nouvelle lune, on ditque la lune a'l jour; pendant les 2& heures
suivantes, on dit qu'elle a 2 jours; et ainsi de suite. L'âge de la
lune es[ donc successivement représenté par les divors nombres
entiers, depuis tl jusqu'à 30. L',,lnntmire dubrn'eau deslongitudcs
tlonne l'âge de la lune compté de cetto manière, pour chaque jonr'
à midi.
Il existo un moyen simple de détemriner approximativement
l'âge de la lune , à une époque quelconque, en se servani unique-
ment d'un nombre particulier, nommé dpacte, qui reste le nrême
dens tou[ le conrs d'uno même année, et qui ohange d'une année
it nne autre. Ce nombre n'est autre chose que l'âge qu'avait la
Iune au 34 décembre de I'année précédente. Yoici comment on s't'
plend pour un jour quelconque âppattenant à une arinée non bis-
sextils. On contmence par ajouter à l'épacte le nombre des mois
entiers éeoulés depuis le 4u' janvier, ou depuis lo 4"mars, ius-
qu'au jour dont il s'agit, suivant que ce jour est antérieur ou pos-
térieur au 4""mars; puis on ajoute au résultat le nombre qui in-
dique la date du jonr dans le mois qui lo renferme : Ia somme ainsi
obtenue, diminuée cle 30 unités si elle est plus grande que 30,
représente l'âge de Ia lune.
Àinsi, supposons qu'on leuille trouver l'âge de Ia lune pour le
7 février d'uno année pour laquolle l'épacte est 9. On ajoutera
d'abord une unitô à 9, en raison du nois de janvier compris entre
le .1"" janvier eû le7 février, ce qui fera ,10; puis on ajoutera àce
nombre 7 unités, en raison de la date du jour dont il s'agit, et I'on
[rouvera ainsi ,17 pour l'àge de Ia lune.
Supposons encore qu'on veuille trouver l'àge de la lune pour le
2Siuillet de la même année. On ajoutera d'abord quatre unités ài
l'épacte 9, en raison de quatre mois entiers (mars, avril' mai, juin)
compris en[re le 4"" rnars et lo 95 juillet, ce qui fera'13; puis on
ajoutera 25 unités (date du jour) à ce nombre 4 3, et I'on obtiendra
38 ; le résulta0 obtenu étant plus grand que 30, on en retranchera
30 unités, e.[ il restera 8 pour l'âge de la lune correspondant au
?5 juillet.
Pour nous rsndre compte de cette règle, observons d'abord que,
si I'on connaît l'âge dela lune pour le dernier jourtl'un nrois, il
suffit évidemment de lui ajouter ,1, 2, 3, Lt ...... unités, pour
avoir l'âge de la lune pour le ,l "', le 9, le 3, le L, .... du tnois suivant;
et que, dès qu'on obtient sinsi un nombre plus grand que 30, c'est
qu'on a dépassé la fin de la lunaison rlans laqnelle on se trouvait,
388 r.oIS DU lrou\ EMIrN:r Du r.A tuNE.
pour onl,rerrlans la lunaison suivanl,e : en sorteque, dans cc dr,rr-
rrier cas, or) n'a qu'à diminuer le nombre obtenu d'urre quanlitr!
égale à la durée d' une lunaison, c'est-à-dire de .3 0 (a u lieu de 2 9, ii lt ),
pour avoir encore l'âge de la lune. Cela posé, nous voyons que la
règle appliquéo donnera bien l'âge de la lune pour un jour quel-
conque de janvier; puisque. d'après cette règle. on n'arrra qu'à
ajouter la date tlrr jour à l'épacte, c'est-à-tliro à l'âge qu'avait lir
Iune au 3,1 décembre précédent, et r\ clinrinner ensuits le résultat
de 30 unités, si cela esb nécessaire. Pour trouver l'âge de la lune ir
une époque quelconque du mois dc février, il suf{it d'rjouter la date
correspondante à celte époque, à I'frge de la lune pour le 34 janr.ier.
Or, d'après ce qui vienI d'être dit, l'àg'e de Ia lune au 3 { janvior seri.r
égal à l'épacte augmentée d'unc unité : donc la règle conduit hien
encore à un résultaf exaet pour le rnois cie fér-rier. Le 28 frivrier, il
s'es[ écoulé 59 jours dcpuis le 3,1 déc.embre, sâr'oir 3,1 en.ianr,ier',
ct ?8 en février; or, li9 jorrrs forment à très peu prôs le double de
lir rlurée d'une lunaison : l'âge de la lunc, pour le 28 février, est
tlonc précisémen[ égal à l'épacte, et, en conséquence, la règle ilr-
tliquéo donnera bien I'iige de la lune pour toule la durtie du nrois
rle mars. En corrtinuan[ de la même manière à exaniner I'applica-
tion ds cette règle aux diflérents mois de I'année, on verra qu'elle
permeù de trouverl'âgede la lune aune époque quelconque, à un
jour près , approximation toujours suffisantc pour I'objet -qu'on sc
propose dans ce[te détermination.
l,a règlo a été énoncée pour une année comnrune de 365 jours:
elle tloit être un peu modi{iée lorsqu'il s'ai;it d'une année bissextile.'
Bn etfet, dans une paleille année,le nrois do février a gg jours.
Lc 28 février', l'âge de la lune est toujours égal à l'épacte ; nrais lt:
lenclemain, 29 février, ilestégal à l'épacte augmentée d'une unité,
c[ c'est cet, âge correspondarrt au 99 février qui cloit jouer, pour
tout lo reste de l'année, le rôle quo ioue l'épacte dans les années
communes. Ainsi, dans tous les cas, orr appliqnera la règle, tellu
qu"elle a été énoncée, à la condition d'augmenter l'épac[c d'unc
unité, quand il s'agira d'un jour appartenanb à une année bis-
soxtile, ei postérieur au 29 févlic'r.
$ 2 'l 3 . Illorryement de lrr lune orr(our dt-. la terro. -- J us -
qu'ici nous ne nous sonrrnes préoceupés que clu changement pro-
gressif de la direction suivant laquelle nous apercevons la lune,
san$ tenir compte en aucune manière de lavariation de Iadistance
rle cet astre à la terre; c'esL en ramenan[ la lune, par la pensée, â
nne dismnce invariable tle la terre, que nous avons pu dire qu'ellt:
dér'rit sur la sphirre céleste un grand cercle qrri se rléplaco lrti-ntênre
,DE
TI0U\IIiIIENIT DE I.A I,UNI.] AUTOUR I. TENRÈ. 389
suivilnt certaines lois, ce qui signifie simplontenl qu'elle se meut
rlans un plan qui pàsse par le centre de la terue. et donI Ia position
r'hange ir chaque instant. F'aisons un pas clo plus, et voyons cout-
ment la lune s'éloigne e[ se rapproche all,ernativement de nous
'
en même tenrps qu'elle nous senrble se nrouvoir à travers les con-
stcllations.
Les anciens astronomes, dans I'impossibilité oir ils étaient de dé-
terminer par I'observat.ion le lapport suivant lequel la disl,ance ds la
lune à la terre raririû d'une époque à une autre, eurent recours à
rles hypottrèses, comnte pour lc soleil. Nous avons vuquelles étaient
leurs idées sur le nrouvemenf de ce tlcrniet' astre dans I'espace
(ii$ 'll L et, 4 Lô); o'est par dcs moyens analogues qu'ils ont cherché
à se rondre compte des divcrses circonstances du nlouvement de la
lune. L'observirtion indiquantque la lutto se meut sur la sphère cé-
leste arec une ritesse variablt:, ils ont inraginé diverses combinai-
sons de urouvenrents circulaires et uniformes, pour expliquer la va-
riation continuelle de sa vitesse. Les deux bypothèses adoptées pour
le soleit ont, été cssayées pour lu lunc, Celle de I'excentriquo ($ I 4 4
a dù être rnodifiée un peu, en t'aison de cette circonstance que le
yroint du ciel où la lune se mou[ avec Ia plus grande vitesse se
déplace progressilemelit parmi les étoiles, dans le sens direct I ett
même temps que. la luno décrivai[ uniformément le cercle excen-
l,rique llE, Ég, 961), on a dû supposerque le centre O do ce cerclc
t,ournait lentement autour de la tcn'e T, el dans le rnême sens.
l,'hvpothèse de l'épic1'cle eL du rléférent, ($ '1,i5) n'a pu être adoptée
(lu'ilie(r une modification analogue, qtri consiste à supposer clue la
,.----\.*.n
/,/\ '\
//' .-.:-..
/s\
"r, .
\
\\ ,jo-jNI
'- --...
_ -,
\/.\
g-:_ 1r,,/)/
Iig. 969. Fi9.970.
), ,i, i ;i,iiJ,".:iiii-if,Ï3i:;*HT;
7même quo celui que les observa_
,/ tions font connâllre I mais en
même-temps, on s'éloignait con_
mÂma lô..nô
,.. .ruEto,ulriltnttlt,uu
r.--".-_--.-._._--"
--__.\----_--_-__- sidérablernent de Ia
Ia suuprturue
simplicité do
uf)
mouvementsquel'on avait eueen
Fig.97t
' vue tout d'abord, en regardant le
mouvoment, circulaire unifornrc comme le seul qui exislât réelle-
ment. Lors même qu'on. n'aurait pas eu de nrotifs puissants pou'
rejeter ces idées des anc.iens par d'autres considérations, ra grànrle
complication résultant de ces épicyoles ec ercentriques superpo.sris
aurait, dfr_ empêcher de les considérer autrement, qne coiom-e ,le*
.Tgyens factices de représenter l'ensemble des réstrliats fournis pirr.
I'observa[ion.
M.ais.fès qu'o-n put suivre chaque jour les changements éprour'és
par la distance de la lune à la terre, en comparant les valeurs suc-
cesgives du diamètre apparent de I'astre rapporté au centre de notre
globe, on reconnut que ces changemenrc dô àistance é[aient en dés-
accord complet avec ceux qui résultaient des hypo[hèses admises.
. 2,14. En comparant les positions diverses que la lune vient
llOtlVErUliNT D[ r.A I.UNli ÂtiT(tlîtt l)1.: t ?]ËRR]:. 391
Êuccessivement occuper sur la sphère céleste, avec les valeurs cor-
respondantes de son diamètre apparent, on voit que la lune peut
être regardéo comme se mouvant autour de la terre suivan[ des lois
analogues à celles du rnouvement apparent du soleil autour de la
ten'e. La lune décrit une ellipse dont Ia terre octupe un des foyers.
et ello la démit conformément à Ia loi cles aires ($ I aZ).
tr[ais ces lois, qui sont complétemenbd'accord'âvec les observa-
tions, quand il s'agit du mouvement apparent du soleil, ne doivent
être regardées ici quo oommê représentanI approximativement le
r'éritable mouvemenI de Ia lune dans I'espace. La lune ne les suit
pas exactement ; elle se trouve, tantôl d'un côté, tantôt de l'autre,
par rapport à la position qu'elle occuperait, si ces lois du mouve-
rnent elliptique étaienb rigoureusement vraies sans cependant
,
s'eloigner beaur:oup de c,ebte position.
L'exccntricité de I'ellipse suivant laquelle la lunc se meul à peu
près esl égale à 0,01;48 , ou environ f,.
L'ellipse ne resto pas immobile dans son plan ; elle tourne autorrr
de la terre de la même manière quo I'ellipse que le soleil semble
décrire annuellement (S 4 6,5). Le mouvement du grand axe de I'el-
lipse_.lunaire est direct, comme celui do I'ellipse solaire;il lr'y a
de ditïerence, entre les mcuvements de cos deux ellipses, quc
rlans Ia vitesse, qui esl beaucoup plus grande pour la lune que
pour le soleil : le périgée lunaire fait tout le tour du ciel -en
:j232ir67, ou un peu nroins de g ans.
Pour avoir à chaque instan[ la véritable place de la lune dans le
ciel, if ftrut modi{ier d'une certaine quantité celle qu'elle aurait si
elle restait rigoureusemenû sur I'ellipse dont nous venons do parler,
et si elle la parcourait oxactemen[ suivant la loi des aires I nrais
cette correction à apporter à la position elliptique de la lune, pour
avoir sa position vraio, vario d'un instan[ à un autre, et suivant des
lois extrêmement compliquées. La discussion cles observat,ions
effectuées en grand nombre et à diverses époquos, a fait connaitr.er
les partios principales dont se compose celte corre<.tion ; ces parties
se rapportenI aux mouvcments que I'on désigne haliitrrellement sorrs
les nonrs d'éuection, de rar.intfon et, d'iquatiott, trruruel/e, et dont la
rlécouverte est due à Hipparque, à Ptolémée et à Tycho Brayé.
l\Iais si I'on n'avait pas eu d'autre ressource que la discussion des
observal.ions, pour arriver à la connaissance des nombreuses rinign-
lilCs qui existent dans Ie mouvement de la lune, on seraiI aujour-
d'hui beaucoup moins avlncé qu'on ne I'est. Heureusement la
théoriede la gravitation universelle est venue faciliter le travail, err
faisant connaltne une foule de petites inégalités, dont I'ensemhle a
392 I.OIS DU IIOUÏEil{HNT DIi TA I,UN[.
ure influonce notable sur la posi[ion de la lune à ehaque instant,, ct
donl il aurai[ été très diflicile, sinon inlpossible,,
rle irouver la nu-
lureeb la grandeur, si I'on avait dir lesdénrêler les unes des autres
par la seule cornbinaison des résultats de I'observal,ion.
$ ZlS. B,otarion rle totunc. A la vue simple, nous aper-
cevons sur Ia surface de la lunc dcs - espaces grisàtres, dont nous
avons déjà parlé (S ,l96), et, qui par leur ensemble donnent grossiè-
rement à la lune I'apparence d'une figure humaine. Tout le monde
il pu remarquer que ces espèces de taches conservent toujours la
rnênre position par rapport, au contour de la lune. Si nous en yoyon$
disparaltre progressivernent une poltion cle plus en prus e.ontle,
pour les voir reparait,re ensuil,e, cr,la tient à ce que nous ne pou-
vons les apercevoir qu'ùutant qu'elles se trouvent dans la partic
tlc la surface de la lune qui est, directenren[ éclairée pal le ioleil.
Nous concluons nécessairemenI de là quc la lune tourne toujours
vers la terre la même nortion de sa surface. Nous ne voyons jamais
qu'un hémisphère de la lune; I lrémisphèrc opposé nou j resre con-
stamment caché.
Dans les idées des anciens astrononres sur Ie nlouvement. il n'v
aurait pas eu là une preuve que la lune tourne sur elle-nrême; toù
au contraire, on en aurait déduit I'absence de tou[e rotation rle
I'astre autout de son centre, Pour faire mouvoir un épic_vclc sur un
déférent , fig.200 (page 96ô), ils regardaient cet épicycle c,omme
tilanI dans les mêrnes conditicns que s'il étaiC attucbé au centre 'l'
rlu déférent, par une tige rigide qui I'entraînerait en tournant, arr-
tour de ce centre : en sorle que le point S ,1o l'lipicvcle I'enait né-
cessaircnrenten d,/, a", (t"', en roslant, toujours sur la ligne droitc
qui joint Ie centre de l'épicycle au centre du déférent. On voir rlonc
t;ue, si I'on fait nrouvoir de même la lune autour de la terue, comn)e
si elle était a[tachtie à une barre rigide dirigée vers le centrc tltr
ce dernier r:orps et rnobile autour de cs centro, la lulre [ournerir
lrécessairernent toujours la même face vers la terre; et I'on n'auril
pas besoin d'imaginer c1u'elle [ournÊ sur ellc-même, polrr renrlro
compte des apparences. Ilais ce n'est pas ainsi que les choses
rloivent Çlre considérées.
La lune n'est nullement, reliée à la terre par un corps rigide; elle
t'st entièrement isolée dans l'espace, et, par conséqnent, lihre cie
se mouvoir et de tourner àutour de son centre de toutes les nra-
nières possibles. Pour voir si elle tourno sur elle-même, il faut
prendre une ligne droite quelconque, à son intérieur, el voir si cette
ligne change de direciion avec le tenrps. Si cette droite no trhange
pas de rlilection: si elle reste tou.irlrrrs parallèlc I ellt.nrtrnre,
ROT]ÂTION DE TA TUNË. 393
nrtlgr'é le mouvement de transport de la lune autour de la teme;
ct s'il en est de mênre de toutes les autres lignes droites que I'on
lrorrrrait considérer àr I'intérieur dc la Iuno, ott poul'l'a dire que eel
astre n'est animé d'aucun mouvement de rotation autour do sorr
centre. Si, au contraire, on reconnalt que certaines lignes tracées à
I'intérieur de la lune pretinent successivenrent différentes directiorrs
rlans I'espace, on delra ett conclure que la lune tourttc sur elle-môme:
et il ne sera pas difficile de voir atttour de quel dianiètro s'effectue
('ette rotation. Or, c'est précisément ce dernier crs clui se présente.
Puisque Ia lunc t.ourno toujours la rnême face vers la terre r' Ie
ravon du globe lunaire qui, t\ un instan[ qtlelconque, est, dirigé
r e rs lc centre tlo la terre, se tléplace en restan[ constamment dirigé
\ersce même point: donc ce ra]'on ne t'este pas parallèle à lui-
nrênie, cc qrri t'eut, dire que la lune tourne autour rle son centre, etl
nrême tenrps qu'elle se nteul autour de la terre' Si la lune se trans-
;nrtaib de L en L' ,, li.g.27 ?, sans tourner sur clle-mên)e) son ra\/otl
[,a viendrait prcndre la position pa- --"--
lalfèlo L'b, et le point d'e sa surfàce -.-
que I'on voyait d'abord en o au cell-
lle de son disque, se trouverait en-
suite en b, où on le vet'rait près d'un
des bords de co disque. L'observa-
tion indiquant que le point que I'on
a vu à un instant qrtelconque au
cenlrc du disque de la lune paraît
Loujours dans la même position cen-
t,rale, il faut, que la lune, en même
temps qu'elle va de L en L', tourne
sur elle-même de manière à donner Itig. 219.
au ra"von Lu, la direction L/o/ : celtl
ne peut se faire évidemment qu'autant'que la lune tourne autour
cl'un axe perpendiculaire au plan cle son orbite, et que I'angle bL'a' ,
dont elle tourne autour de cel axe, esl, égal à I'angle LTL' qu'elle
décrit on même tentps au[our de la teme.
Ainsi, do ce que la luutl tourne toujours la rnême face vers la
terre, on peut conclure que cet astre est animé d'un mouvemen[
de rotation sur lui-même, dans Ie sens de son mouvement de rdr-
volution autour de la terre: e[ que le temps qu'il emploie à faire
un tour entier autour de son centre est précisénrent égal à celui
qu'il met à faire utt tour entier autotlr de la terre : en sorte qtte
iet,te durée de la rotation de la lunrr srtr elle-mtlnre est, de 2Tiours
et rrn. tiers rle jour, à peu prt\s.
39/t I.OIS DU MOUVEMEN,I D[ I.A I,UNI.
gl6. r,lbrarlonr do lo rune.
S - Nous venons de reconnaltre
I'existence de la rotalion de la lune sur elle-mênre, et de trouver
Ies principalos circonstances de ce mouvement, en nous fonrlant
sur ce fait que les taches de la lune nous palaissent toujours o0-
cuper la même place sur son disque. Illais il n'en est pâs rigou-
reusemenI arnsl.
L'observation des taches de Ia lu'e , à l'æil nu , r)'est pas sus_
ceptible d'une bien grande,précision, surtout en raison db ce que
les taches que I'on voib ainsi sont vagues , mal cléfinies ; ces taches
se déplaceraient d'urre petite quantité, par rapporû au contour clu
disque, tantôt, dans un sens, tantôt dens I'autre, que nous ne nous
en apsrcevrions pas. i\'Iais quancl on observe la luno avec uno lu-
nette, lors môme que cetto lune[te n'aurait qu'un faible grossisse-
rnent, on distingue sur la surfacc dc I'astre dcs points rènrarqua-
bles et parfaitement dé{inis, donb on peut facilenrent apprécier la
posi[ion d'une manière précise. or, en observant ainsi la lune à
divorses époques, on reconnaib que les points sur lesquels on a
spécialement fixé son at,terrtion ne resl.ent pas toujours tlans la
même position par rapport au contour du disque : chacun d'eux
se-mble osciller de part eb d'autre d'une position moyenne. ces os-
cillations se produisent d'ailleurs en même temps, et dans le même
sens-, pour les divers points que l'on observe; en sorte qu'on les
attribue naturellement à ce que la lune touù entière éprôuve un
mouvoment d'oscillation, ou de balancement, autour de son cent,re,
mouve-ment
_auquel
participent les diverses taches que I'on voit à
sa surface. ce mouvement par[iculier de la lune a r-eçu le nom ckr
librattan (du verbe latin liôrare, qui signifie balancer). Galilée, qui
lo premier a dirigé une lunette vers le ciel, est aulsi Ie premier
qui ait reconnu I'existence de ce mouvement.
La libration de la lune est due à trois causes distinctes, quo nous
allons examiner successivement,. chacurre de ces causes âoine heu
à une libration par[iculière, et c'es[ la coexistence de ces t,rois
librations qui détermine ls mouvement, d'oscilration des taches lu-
naires, tel que I'observation le fait connaitre. Les trois librations
partielles dont nous parlons sont connues sous les noms rle libru-
tion en longituder librntion en lu,tihtde, et libration, diurne.
$ 2,17.. D'après ce quo nous avons dit (S
g,l5), pour qu'uno
tache qui nous paraît à un instant quelconquè exsctement au cenùrc
du-disque de la lune, conserve consl,amrnent cette position centrale,,
il-faut: l"que_la lune tourne autour d'un axe pôrpendiculaire au
plan de son orbite; I' que I'angle dont elle tourne autour de cet
axe soit toujours égal ir celui qu'elle rlécril; âutorrr de la terre
I,IIIRÂ'I'IONS DË I,À I,UNIi. 395
dans le tnême temps. Attachons-nous tont,d'abord à cette seconde
condition.
Les angles, cotnme LTL|, que la lune décrit autour do la terre
dans des temps égaux strccessifs, ne son[ pas égaux enl,re eux ,
puisque la lune se meut autour tle la teue à petr près conformément
it la loi des aires (S 2,1 {.), son mouvement angulaire autour du centre
rle notre globe est, plus ou nroins rapide, suivant qu'ello en est plus
ruu moins rapprochée. Quant au nouvement, de rotation de la lune
sul elle-même, il est naturel, au contraire, d'admettre qu'il est
unifornre, comnle la rotation de la terre: d'ailleurs les lois de la
rnécanique indiquent qu'il doit, en ôtre ainsi. Il n'est donc pas pos-
sible qu'il y ai[ constamment une égalil,é cornplète entre I'angle riont
la lune tourne sur elle-nrêrne et celui qu'elle décrit en même temps
autour de la terre. L'observation indiquant que la lune tourne tou-
jours vers nous la même moitié de sa surfaco, on doit enconclure
rqu'en moyenno il y a égalité rigoureuso entre la viùesse angulaire
de la lune sur elle-rnênre, eù sa vitesse angulaire autour de la terre.
Mais cette égalité, qui a lieu en moyenne, n'a. pas lieu à chaque
instant, la vitesse angulaire de la lune autourdo la teme est tantôt
plus grande, tantôb plus petite que la vitesse constanto avec la-
quelle elle tourne srrr elle-même. Il en résulte que ce dernier mou-
vement, en vertu duquel la tache centrale du disque de la lune
tend toujours à revenir dans la mêmoposition apparente, se trouve
tantôt en retard, tantôt en avanco, sur Ie mouvement de révolu-
tion de la lune autour de la terre I en sorte que ceite tache, qu'on
avaitvue en a, fg. 272, lorsque lalune était en L, au lieu d'être
placée €n rtt, lorsque la lune est venue en Lt, se trouve un peu à
t:ôté du point a,/, en c ou en d.
On voit donc que, par suite de ce que lo urouvenrent de rotation
rle la lune sur elle-même est uniformej et de ce que son mouvement
angulaire autour de Ia terre ne I'est pas, la tache centrale de son
disque doit paraltre, tantôt d'un côté, tantôt de I'autre du centre de
ce disque; elle doit sembler animée d'un mouvement d'oscillatiotr,
partagé du reste par les autres taches qui I'environnelrt : c'es[ cé
urouvement que I'on désigno sous le nom do libratiort en longitude.
Cette dénomination particulière de la libratiorr dont nous venons
d'assigner la cause vient de ce que ce mouvement s'effectue dlahs
la direction du plan de I'orbite de la luno., direotion qui est à peu
près la même que celle du grand cerc,le de l'écliptiqtre, le long
duquel on compte les longitudes des astres,
S
gls. La première des deux conditiohs,, qui ont été rappelées
âu commencement du para$raphe précédeht, n'ost, pas mieux ren.
:i96 l.Ol$ DU llOUvljMtN'I t)[ t,A l.UNti.
plie que la segonde, e[ c'es[ ce qui donne lieu à ra libru,tion cn krti-
tuitre. L'axe de rotation de la lune, au lieu d'ô[re exectement per-
pendiculaire au plan de son orbite, est, un
l)eu incrinô sur ce piun t
il se transporte parallèlement à lui-nrême, cn faisant avec la per-
pendiculaire au plan de I'orbite un angle rl'envilon ti. JZ/. Ii esl
lâcilc.de voir que cette seule circonstance sul'ût pour occasionner
rrne libration des fachos. Pour nous en rendre compte, prenons la
lune- dans deux positions diarnét,ralerncnt opposées sot .on orhite,
cn L et en L', frg.Z7J, On voit, tout tle stiiic,lue, lorsquc la luné
est en
!, ol ne- peu[ pas apercevoir son pôle p, et, I'on aperçoit
sans peine.l-e pôle opposé q ; tandis que, lorsque'la luno est venue
en L" le pole p est devenu visible, et le pôlo g est devenu invisible
à son tour. un point cr, do l'équateur luïaire paralssait, clans le
premier.cas, au-dessus du cenire du disque; lôrsqrie la lune a fair
un demi-tour autour.de la terre, pour ïenir en'r,r, e[ que, par
conséquen[, elle a fait à peu près un demi-tour sur elle'-nrêmo,
autour de so.n a.xe pg, le point n, de l'équateur lunaire est venu sc
placer en &' , c'est-à-dire au-dessous du centrs ou oisque. Ainsi,
par suite de I'obliquité rle I'axe de rotation de la lune par rapporu
au plan de son orbile, les taches de sa surface doivenl ,prooor. rn
mouvement d'oscillatio.n, dirigé.perpendiculairenren[ âu plan do
l'orbite, u'est-à-dire à peu prèi. $erpencliculairemenr Ju pran
de l'écliptique. c'est pour cela que le mouvement d'osr:illation dorrt
il s'agit a été nommè librqtiqnàn.lotitude.
Nous venons de dire que_l'axe de rotation de Ia lune se trensportc
parallèlement à lui-nrême. si ce parallélisme se conservaiI
conslam-
nlent, et sans aucune altération , il en résulterait nécessairement
un changenrent d'obliquité dc ce[ axe par rapport au rrlan de I'or-
bite lunaire, puisque_ lc plan de I'orbite changô
Peu à rj.o ou tlirec-
(g 207)- Mais I'observarion-a faif voir quc la
l.o_1 9,1"r 1'es,ryace
olrechon dc I'axe de rotation de la lune chango en mêmo ienrps
que celle de ce plan, de telle manière que I'an[le forr'é par I'aie
et qlal reste toujours.le nrême, e[ qu'én .onrôq,-,*nro ra'ribration
le
en latitude (:onserve torrjours la mêmô amplitude.
voici en quoi co.siste le changoment, piogressif de direction de
,.
t ase clo rotation de la lune, phénonrène donC la découverte
esI due
f,IBNAÎIONS DE TÂ IUNE. 397
à Dominique Cassini (l ). Si, par le point L, f9.27 e, où se trouve
le centrs de la lune à un instant quelconque, on mène une ligno LU
perpendiculairo au
plan de l'édiptique
ABCD, puis une ligne
LV perpendiculaire au
plan de I'orbite Iunairo
NLN'L',I'axe de ro[a-
tion LX do la luno se
l,rouve toujours dans
le plan des deux lignes
LU, LV, et il est placé,
par rapport, à ces tleux
lignes, comme la figure
I'indique. L'angloULX
est égal à {o28' 45", I'angle VLU esi d'ailleurs égal en moysnne
à 5o8t48'/: en sorte que I'angle VLX cst de 6"37t 33". On sait
que , abstraction faite de Ia nutation de I'orbite lunaire, la ligne LY
tourne autour do LU, d'dn mouvement réùrograde, en décrivant un
cône de révolution qu'elle parcourt en 4 8 ans $; il résulte do ce
qui vienl, d'être dit que I'axe ds rotation LX tourno en mêmo temps
au[our do LU, en décrivan[ égalemont un cône de révolution, dans
le même sens et avec la même vitesse.
$ 219. S'il n'existait aucune des deux librations dont nous ve-
nons ds parler, il y auraiû un des rayons de la lune qui resterait
constamment dirigé vers le centre de la terre, un observateur
placé en ce point verrait toujours l'extrémité de ce rayon occupor
exactement le centro du disquo de la lune. Mais un observateur
placé à Ia surface de la terre ne se trouve pas dans les mêmos
conditions. Admettons, pour simplifier, qu'en vertu du mouvement
diurne, la lune passe au zénith même du point A' fig. 275,
d'où on I'observe. Aus diverses heures de la journée, lo nyonLa
de Ia lune, que nous supposons toujours dirigé vers le cenlre T
de la terre, doit parattie prendre successivement des positions
différentes, telles que La,, ltqt,ltt6tt. Lorsque la lune est en L,
peu de temps après son lever, le poinl a paralt un peu à I'orienc
du centro c du rlisque lunairc I lorsque la lune est au zénil,h, en Lt,
ce point paral[ en ar au centre du disque; et lorsque la luno osl,
(l) Célèbre gstronomc italier, nd cn 1625 tlans lc conrtd tlc Nicc, rnort c'n 4719 à
Paris, où Colbertl'avaitattird dès 106{), ponl lc nrcttrc ù la tôtcdc l'Qbsertatoire qui
wnait d'y êtrc fondrj.
3t
v"
Fig. 981.
Écupsrs ET occullATloris.
!'
l-ig. 980.
y.éprouvent uns déviation qui les rapprocho de l'axe de ce cône.
si I'on considère ceux de ces rayons qui, dirigés d'abord suivanû
lesgénérntpices drl cône .{B, 4,87. fig.g,g6,péiètrent jusqoe dans
Êct tpsris Dts LUNE. il9
lcs c.ouches inlérierrres de I'atmosphère, et con0inuenc leur route
après avoir passé tout'près de la surface de la terre, on verra qu'ils
viennenl converger en un point, D beaucoup plus rapproché de
la terre que le point O. Le cône BDB', fonné par tes rayons, di-
vise le cône d'ombre BOB' cn deux régions : I'uno, intérieure au
cône BDB/, dans laquclle il n'arrive aucun rayon solaire I I'autre,
ertérieure à ce cône BDB', dont tous los points sonb traver.sés par
des rayons solaires déviés tlc leur route primitive par I'atmosphèro
de la terre.
Si I'on détermine la distance du point D au centre de la terre, on
l,rouve que cette distance est, en moyenne de 49 rayons terrestres.
On voit, donc que la lune nc peut jamais pénétrer dans l'espace
BDB|, qui est complétement privé de lumière; au momen[ d'une
éclipse totale, la lune est tout entière contenue dans la portion du
cône d'ombre BOD' oir pénètrenl les ravons réfractés par l'atmos-
phère de la terrc. Âussi urrive-t-il que, dans une pareille éolipse,
la lune ne perd pas complétenreut sa lumière ; elle est encore fai-
blemenb éclairée par los rayûns dont, nous venons de parler.
On observe quo cette faible lurnière quo la lune conserve dans
les éclipses tolales présente uno teinte rougeâtre très prononcée.
Quelques points lx'illnnts, qu'Herschel avait rcmarqués dans cer-
tuines par[ies de la surface de I'astre , pendant les éclipses , I'a-
vaient mème porté à croirc qu'il existait sur la lune quelques vol-
cahs cn activité;maison ne doit voir, dans tout cela, que I'effet dû
à la lurnièredu soleil, arrivanl h la surface de la lunc après avoir
subi I'influence de l'air atmosphériquo, L'air arrête une portion do
la lumière qui le truversc, et la réftéchit dans toutes les directions,
ce qui donno lieu à la lurnière difTuse ; mais cette action de l'air rro
s'exefce pas également sur les diverses lumières élémentaires qui
composenb la lumière blanche. Les rayons de I'extrémité violette du
spectre solaire sont arrêtés etr plus grand nombre que ceux de I'ex-
trétnité rougo I c'es[ ce qui occasionne la couleur bleue du ciol,
en raison do la prédominahce des rayons de la prernière ospèce
dans la lumière difruse I c'est ce qui prodtrit, ehcoro la binte rou-
geâ[re des nuageé éclairés par le soleil, âu moment du couchef de
cot astre, en raison de ce que la lumière qui leur arrive, ayant tra-
versé une grande épaisseur d'atmosphère, contient une plus grande
proportion des rayons de la seconde espèce que la lumière blanche.
On comprend donc que la lumière qui arrivo encore à la surface de
Ia luno, pendant les éclipses totales rle cet. astre, doib avoir ttne
teinte rougeâtre, puisqu'elle ne lui arrive qu'après avoir traversé
une grande épaisseur d'air atmosphérique. Cette lumière rouge,
/r20 {icllpsns ET oc(;ULTATIONs.
forlcnent, refléchie pal quelques sommets de nrontagnes lnnaires,
donne lieu aux points brillants qu'Herschel avait pris pour des vol-
cans en activité.
. $ 23 { , Prédterlondec éeffpses dsruns.-Leséclipses de lune
étant uniquement dues aux positions quo le soleil et la'lune oecu-
pentl'un par rapport, à I'autre dans le'ciel, on conçoit que la con-
naissance des lois du mouvement de ccs deux astres doit perrneltre,
non-seulen:enû de calculer dlavance les époques auxquellôs ces phé-
-de
nomènes doivent se produire, mais encore prédire les diverses
circonstances qu'ils doivent présenter. Nous allons donner une
idée de la marche qu'on suit pour atteindre ce but.
Les anciens étaienb loin de connaltre les lois du mouvernen[ du
soleil et de la lune aussi bien qu'on les connal[ maintenan[; mais, à
I'aidede Ia période de.,t 8 ans 4 il jours dont nous avons par,lé ($ zzd),
jls étaient parvenus à prédire le relour
des éclipses d'e lune, avec
un- assez grand degré d'exactitude. Nous savons qu'il y aurait
éclipse.à chaque pleine luno, si la lune ne sortait pm oo plan dc
l'écliptique. ce qui fait les éclipses de lune sont beaucoup
plus rares, c'est que, la -quo
lune se trouvant d'un côté ou de I'autre de
l'écliptique, au moment où elle est en opposition avec le soleil, elle
peuû passer au-dessus ou au-dessous du cône d'onrbre de
la terre,
*lls y pénétrer; il n'ya éclipse clue quancl, au moment do I'oppo-
sition, la lune est suffisamment rapprochée de l'écliptique, ou
bien, ce qui es[ la même ohose, suffiiammenù rappro.irée do'l'un
des næuds de son orbire..gi, à deux époques difléràntes, Ia lune,
en opposition avec le soleil, se trouve placée de la mêmé manièrc
par rapporl à ses næuds, il ne.peut pâs y avoir une éclipse à I'unc
de.,ces de.ux époques, sans qu]ly eri ait une autre entièrement pa-
reille, à la seconde époque. or,-si à partird'une éclipso que I'on
a observée, on attend qu'il s'écoule Zgb lunaisons, on ôu .utrouycra
à une pleine.lune pour laq_uelle la lune occupcra par rapport à ses
næuds la mêrne place qu'au commencemeni de'cet intervalle de
temps; puisque, pendanl ce temps, il se sera écoulô,r g révolutions
synodiques des næuds : on devra donc, après les 2g3 lunaisons,
observer encore uno éclipso pareilre à celle que I'on avail observée
précédenrment. on conçoit, d'après cela, qu'il suffit d'avoir noré
lcs dates et les phases principalès des éclipées de lunc qui so sont,
produites pgndant la durée do zz3 runaisons ro..usrùe*, pour
potlyoir prédire indéfiniment le retour de ces éclipses.
sr 22S lunaisons faisaient exactement ,l g révolltions synodiques
des næuds de la lune, on n'aurait pas besoin d'avoir iecours à
d'aut,res moyens pour la prédiction des écripses de tunc. Mui, nou.
PRÉDlcrloN DHS Ét;t tt'sus Ds LUNE. b2l'
savons quc l'égalité entre Ia durée de 923 lunaisons eû celle do
I
I révolu[ions synodiques des næuds n'esb qu'approximative. Bn
sorte que, si I'on peut prédire à coup sùr, à I'aide de la période rlonr'
il s'agit, qu'une éclipsc arrivera à telle époque, on ne peut pas-fuire
connâltre-aveo une bien grande précision I'importance ni la duréc
de cette éclipse, qui diffèrc réellement un peu de l'éclipse antérieure
avec laquelle elle devrait êt.re identique si la périotle était exacte.
ll peub même arriver qu'une éclipse paltiellc très faible ne se
reproduise pas du tout, au bou[ de 'l 8 ans { 'l jours; e[ aussi qu'uno
I
éclipse par[ietle se présente { ans 'l'l jours après une époque à
laquelle on n'avait pas observé de phénomènc de ce gelrre. Aussi
I'emploi de cette période de 4 8 ans l'l jours, qui constituait le seul
moyôn enrployé pâr les anciens pour la prédiction des éc.lipses, ne
peut-il plus suffire, maintenant que les théories astronomiques per-
mettent tl'atteindre une précision incomparablement plus grande.
Cette période n'es[ plus employée que comme un moyen extrême'
mcnt simple d'acquérir une prernière notion sur la série de.s
éclipses qui devronl arriver, et dont on devra avoir à s'occuper.
Les lois des mouvements des divers astres, tolles que la scietrce
a pu les établir jusqu'à présent, ont été réduites par les astronomes
en tnbles, au moyen desquelles on peub indiquer â I'avance la po-
sition qu'un astre doit occuper dans le cic'l à une époque quelcnnque
à venii. C'est sur les données fournies par les tables du soleil e[
de la lune, que I'on se bass maintenant pour prédire les cclipses
de lune. MaiÀ habituellemont ces données ne sont pas puisées di-
rectenient dans les tables mêmes. Le Bureau des longitudes faisant
calculer, à I'aide de ces tables, eb publiant plusieurs années
d'avance, dans la Conlutissattce tlcs lemps,, toutes les indications
relat,ives aux positions que Ie soleil et la lune doivent prendrc dans
le ciel, jour pàr jour, on profite de ce travail préliminaire: et c'est
à ces indicaiions fOurnies par la Connaissurtce des temps, que I'on
emprunto tou[ cs qui est nécessaire à la détermination des diver.cs
circonstances que doivont présenter les éclipses.
S 232, Pouf comprendrô commen[ se fait Ie calcul d'une é.qlipsg
deJune, il faut conôevoir que lo rayon de la sphère célesto ($ 63)
ait été choisi de manière que sa surface passe par le centre de la
Iune; celte sphère,don[ le ôentre ssra Supposé au centre de la terre.
cgupera la lùne suivani un cercle, e[ lo cône d'ombre de ]a terrs
suivànt un autre cercle : c'est en é[udiant los positions {.lue ces
deur CerCleS prennent succOssivemon[ I'un par rapporb à.1'aulre'
qu'on arrive i déterntiner toutes les circonstances des éclipses de
tune. Le cen[re du cercle d'ombre est touiours diamétralemen[
36
1fl2 Ér;r,tpsus H'l' oc(;ullATIoNS.
gpposé au centre du soleil ; il es[ donc situé sur l'écliptique, et s'v
déplace progressivement, aveo une lir,esse égale à ôelle avec
laquelle Ie centredu soleil lui-mêmeparcourt cé grand cercle. Le
cercle suivant lequel la surface de la lune est r:oup?e par ra sphère
céleste, se meut de son côté, de manière que son cenire reste tou-
.iours sur I'orbite 4robile dont nous avons farlé ($ 807). Tant quc le
cercle d'ombre e[ le cercle de la lune restent exùérieur! l'un à'l'au-
!.ru, il n'y.a pas d'éclipse; si ces deux cerclcs t.iennen[ à pénétrer
I'un dans I'autre, il v a éclipse r l'éclipse est totare, si re iercre do
la lune vient se placer tout cnrier à I'intérieur du cercle d'ombre.
Pour comparer les posit,ions respectives que cos deux cercles
prennent successivement, il est nécessaire de connaltre leurs rli-
mensions.
Nous savon..déiL que Ie dianrètre apparent de la lune est égal en
moyenne à Slt?lrttJ I sa valeur, qui vario constamment entre
29' 22" e[ 33'98", est fournie par la-Conrvtissance rlas lenrps, pour
[o-us les-jours de chaque année, à midi et à minuit, et I'on peut,,
àl'aide de ces indications, la trouver pour une époque querconque.
Quanb au cercle d'ombre, il es[ facile de voir cômm-ent on peut
en calculer le diamètre apparen[. Soit, MN, frg.Lgy,la surfacè de
Fig. 987.
fait, voir qu'à cet,[e époque la longitrrde du soleil surpasse celle d'un
des næuàs de la lune, cl'environ 5 degrés et demi ; on est donc
certain, d'après ce que nous avons dit, que Ia lune pénètre dans
I'ombre de lâ terre, c'est-à-dire qu'il y a éclipse.
On trouve, toujours dans la Connuissa,nce des temps, que pour
'
le monrent de l'opposition:
la parallaxe âe la lune ost, de' 55/ 39",6
la parallaxe du soloil est ds. sil'7
le ôemidiamètro apparent de la lune est de.
5' | 0f f ,4
'l
le demi-diamètre apparent du soleil es[ de.
tl6t tl2t',,3
On en conclut que le-d-emi-diamèlre de I'ombre est, de 39'36",
ou 93?6"1 en sorie qu'on I'augmentant d'un soixantième de sa
valeur , par la raison quo nous avons indiquée, il devient égal
à 2Ltl5",6.
On trouve encore, au moyen de la Connaissance des tentps, quo:
,l' le ,14 novembre, à 0"30n'du mâtin, l'excès de la longitude du
soleil sur celle de la lune est de 'l80o 'l 6t 33",,7, et la lati[ude de la
luno est de 0o95'f)7'tr6 A ; 2o le mênte jour, à 4h 30nr du ma-
tin , I'excès ds la longitudo du soleil sur celle de la lnne esl de
t179" L|t37ttr7, et la latitude ds la lune est de 0"28'5lt',5 A.
' A I'aide de toutes ces données' nous pouvons étudier toutos les
circonstances de l'éclipse, de la manière suivante. Considérons la
portion de Ia sphère céleste sur laquolle se trouvent la lune et
i'ombre de la terre, pondant toute la durée do l'éclipsor comme
étant plane, ce qui peut, se faire sans erreur apprécieblo. Suppo-
sons en outre que I'ombre do la toffe soit immobile, ot que la lune
ne so meuvo qu'en r.ertu du mouvement rolatif dont, elle est animée
par rapport, à cette ombre. Nous pouvons-représenter I'ombre de
ia terrô-par le cercle ABCD, fg. 989, en choisissanù le rayon OÀ
de ce cercle, de manière qu'il correspondo à la valeur du demi-dia-
nrètre de I'ombre (244 5",6;, d'après l'échelleque nous.aurons adop'
tée pour la constrirction de la figure. La ligne droitoBE/,-pas.sant par
le côntre O de ce cercle, représentera une portion de l'écliptique.
A 0h 30- du matin, la longitude du soleil surpasse celle de la
pfiÉDrcrloN DEs Ér:tlpsrs D[ r,uNri, 1fl5
luùe de { 80',1 6' 33",71 la longitude du contre O de I'ombre surpasse
donc la longitude de la lune, seulenrent de { 6'l:}'t r7t ou gg3,,,y.
rr5. lvl . a
longueur du cône d'ombre que la lune projette du côté opposé au
soleil. tomparons donc cot[e longueur OL, fg.29l, calculée pour
le cas otr la lune L se trouve sxactuement entre le soleilS et, la terre
T, avec la distanco LT qui existe en même temps ontre le cenl,re
Écl.tpsss DE sot,EIL. 429
rle la terre et le centre de la lune. Le rayon de la terre élant pris
pour unitir, la plus petite valeur tle la rlistanco LT est égale^ à
btr,glrz ($ zoe); d'ailleurs la plus grande valeur do la distance OL
du somnièt du cône d'ombre àu centre de la lune est de 59,73 :
donc, dans les CirconStances auxquelles correspondont ces valeurs
de L'i et OL, I'ombre de la lune siélend iusqu'à la toffs et au delà,
fig.292. Pour tout point compris dans la portion (Ib tlo la surfaco
Fig. 993.
F ig. 991).
Ii$. 30{).
er, lcs rayons arrivanb obliquement sur lo sol, ces par.ties éclairées
sont eltiptiques, pr,1. 300. Pendant les éclilrses cle soleil, l'échan-
crure plus ou moins prononcée du disque de l'astre se leproduif
rlans ces espaces clairs au milieu de I'omblc, et ils prenncnt, llt fornro
d'ellipses richirncrées loutes du même (:ôl(i e[ rle la rnênre qnan-
4l'0 Éclpsns ET occur,TÀTroNs.
. 0:l . Cette particularité que présente I'ombrage des arbres
ûLé, f,g 3
:-,-+'-
ffiff*r€
I?is. 301 .
PtANÈTES.
448 PT,ANlj'TES.
des é[oiles. En effet, la mobiliié tles premières parmi les conslella-
tions fait qu'on ne peutpas les figurer sur ces cartes; les étoiles
seules y sont représentées. Si donc on aperçoit dans le ciel un astre
qui ressemble à une étoile, el si ceû astre ne se trouve pas sur la
carte, on pourra en conclurs que c'est uno planète; ou au moins il
y aura une grande prohabilité pour qu'il en soit ainsi, car nous
verrons plus tard qu'il peut se présenter cortaines circonstances
esccptionnelles qui fassent que cettc conclusion soit inexacte.
$ 2{.8. Lorsqu'on veut l,rouver la position qu'une planètc occupe
tlans Ie ciel, un jour donnei, on peut se servir avec avantage des in-
dications fournies par la Colncrssance rles tentps. On troule, en eifet,
dans ce recueil, les valeurs que doivenb prendre successivemen[
I'ascension droite et la déclinaison do chacun des ast,res dont, nous
nous occupons, valeurs qui ont été calculées d'avance, d'après la
connaissance qu'on a dn mouvement de ces astres, e[ qui corres-
pondent à des époques assez rapprochées les unes des aulres. En
v prenaut I'ascension droite et la déclinaison de la planète quol'on
cherclre, pour l'époquo particulière clont il s'agif, puis reportanl
cet[e ascension droite eù cette déclinaison sur uno carto ou sur un
globe, onverra touI de suite au milieu dequelle conslcllation se trouve
la planète, et, comment elle est placee dans cel.be constellalion. Dè.s
lorsil suffirade jeter un coup d'æil sur le ciel pour v reconnaître
imm(rdiaternent la planète.
L'observation montro que les planètes visibles à l'æilnu ne s'é-
cflrûent jamais beaucoup du grand cercle de l'écliptique, Cette cir -
constance fait que, pour arriver à reconnaltre unc de ces planètes
dans le ciel, on peut se contenter de savoir à quelle heure elle passe
arr rnéridien) en se servan[ d'une calte telle que celle qui se trouve à
la pnge .l73 (planche II), elquidonne le développement des régions
érluatoriales de la sphère. Yoici en quoi consiste la nrarche qu'on
doit suivre pour eela, Observonsd'alxlrd quc la carte porte, au haut
et au bas, l'indication rlcs divers jours dc I'année, se succédant de
droits à gauche, ei comnrençanû au 22 sopternbre, qui corresponct à
l'équinoxe dn prinlernps; les choses ont été disposôes de telle ma-
nière que, si I'on joint par une ligne droite lesdivisionsdu hautet
du bas de Ia carte qui correspondent à un mênre jour, au ,l 5 janvier
par exemplo, ce[te ligne passe par les points du ciel qui traverscnl.
lc méridien à minuit, le ,l 5 janvier. Observons encore que, oulre les
degr'és d'ascension droite, les heures de temps sidéral se trouvent
inscril,es en chiffres romains le long de l'équateur, eù aussi au bas
tlo la carte, immédiatement au-dessus de la ligne qui eontienl I'in-
dication rles jouls. Il est aisé de se rendro compte de la disposition
zoDIAQUE. 4l!9
de ces heures, qui vontcle 0 à 2l à parlir du point équinoxial du
prinlemps, et de comprendre commenl on peuI s'en servir:,on vena
i,ar exeruplequer le 'i5 jalrvier, à minuit, il est 7t'-3L*
de temps
Àleérat. Suppôsons donc, que I'on veuille trouver la placo que Ja
pfanète Vénirs occupe dans le ciel le & mars.l854. L'Annuaire du,
'Bttreau,
des tongituties, qui donne les heures des passages.desprin-
cipales planètcs au mériâien' pour le'1o", le l'l et le 24 de. chaquc
-'tg5't,
ur^oia, indiquo que, le 4 mars Yénus passe au méridien dtr
Paris à 9r"i'' 6u matin, temps moyen; ce qui, d'après la valeur de
l'équation du tenrps (g I sl.i pour ce jour-là, équivaut à 8r'55'de
tcnips vrai. Or on t'o\i sur ia cart'e que le 3 mars, à minuit, il est'
,10'''39' de temps sidéral ; si à ces { 0h 39n on ajoute 8r' Sb-, quo
l'on pout prendie sans grande erreur pour des heures et minutes
sidéiales, on trouve que te 4 mars, à 8r'55'" du matin, temps vrai,
ilest,lgh 34n, de tentps sidéral, En prenant, au bas dela carte, la
divisiOn qui corresponA ir I gr'34"', et menantpar cette division unc
ligne droite perpenàiculaire à l'équateur, on trouvera sur cette ligne
lei points dàla'sphère céles[e qu1 passen[ au mériclien de Paris le
matin du  mars 'l 85'l , à 8r' 55"'de temps vrai, ou à th ?tr de temps
moyen. La planète Yénus doit donc être quelq-uu..Pu.lt ,sur cetle
ligrie ; e[ comme elle n'est jamais très éloignee-de.l'écliptique, elle
dàif se trouvor dans le voisinage du point, oir la ligne courbe qui
représento l'écliptique est rencônlrée par la ligne d-._o]t. dont nous
uuion* de parlei. dn voit par là qu'à cette époque, \-{ngs doit êtrtr
un peu à liorient des étoitcs priniipales de la constellaLion du Sa-
gittaire, ce qui permet de Ia trouver in-rmédialement dans le ciel.
" 24ô. zoatùrro. Nous venons de dire que les planètes
S
-
visibles à l'æil nu ne s'écartent,
j amais beaucoup.de l'éuli ptique.
Les anciens avaient,observé qua
leur distance à ce grand cer-
cle, d'un côté ou do I'autre, ne
rlépassait jamais I degrés: en
sorte que, si I'on imagine une E
zone enveloppant la sPhère toul
le long de l'écliptique, e[ s'éten-
dant le part ét d'autre de ce D
Pig.30?.
l
i
I
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l'ig.308,
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j is
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h'ig. 30C.
;t9.
462 PIANÈTAS.
meilce à s'et éloigner du côté ds I'occidenl, et ainsi de suite.
Ces divorses circonstattces soni des conséquences naturelles de
la manière dont Mars so déplace parmi les étoiles. Mais I'observa-
tion indiquo quelque choss de plus : elle faib voir que les change-
monts do grandeur et de sens qu'éprouvo la vite-rse de la planète,
parmi les constellations, sont intirnement, liés à la position qu'elle
ôccupe par rapporl au soleil. LorsqueXlars se trouve dans la mênrc
région du ciel que le soleil, c'est-à-dire tu momenL de la conjonction
tle la planète, suivattI I'expression consacréc, cello-ci occupe lemi-
lieu dè I'arc qu'elle décrit d'un mouvemenù direct. Lorscluô la pla-
lrète est en opposition, elle se trouvo au rnilieu de l'arc qu'elle clé-
crit d'uu mouvemenl,rélrograde. Lo mouvement de la planèle change
cle sens, do dircct qu'il était il devionI ré[rograde, lorsqu'elle esu à
I'oscident du soleil et à 4 37" de distance de cel astre; le mouvo-
meni rét,rograde continue jusqu'à 9e qug la planète, après son op-
position, so soiI r'approchée du soleil, de manière à n'en êtro plus
qu'à une distancc de 'l 37',, du côté de l'orien[, ei alors le mouye-
rnent, devient cle nouveau direct. On voit par là que le soleil jouo
un rôlc impor[ant dans le mouvement apparent de la planète [l-ars,
touI aussi bien que dans celui des planètes inférieures.
Fig.3l{i.
Fig. tl7.
admettant que la planète se meuù sur un épicycle dont le centre par-
courl un déférent. Mais il v a une différence essentielle entre I'hv-
'
h6tr nrnnii'rns. il
pothèse des anciens relative aux tleux planè[es inférieurcs, ef ccllef
qui se rapporleà la planète l\fars. Dans celle-ci, c'est le rayon de I
l'épicycle'passant par la planète qui est constamment dirigé comme I
ta ilgrie TS: dans celle qui se rapporte aux planètes inférieures, au
conlraire, c'est lo rayon-du déférent passant par le centre de l'épi-
cycle qui satisfait à cebte condition. Mais I'examen attentif de l'!Y-
pôftrOsà relative à Mars fait voir qu'on peut facilement la modifier
ôe manière à fairs [isparattre cette différence capitale, et voicicom-
ment. Supposons qne de la terre T comme centre, f g. 3't7, on dé-
crive une'ôirconférence de cercle, aYeo un râyon TO égal au rayon
Cr\I de l'épicycle. II est aisé de voir que la distance MO, ou I\l'O', de
la planètô au point ou cette circonférence de cercle est rencont.rée
oai la liene qui ioint la terre au soleil, conserve louiours Ia même
g.andeui, .ui, i'\l' étant égal et parallèle à TO', la figure TO'Ii'L'
ést un parallélogramme, et par conséquent M'O' est égal à C'T,
c'est-à-dire égai au ravon du défér'ent. Ou peut donc dire qlcla
planète se trouve toujours sur un cercle décrit glgc Ie ra,von TC drr
iléférent, et ayant pour centre le point O ou O' déterminÔ conlme
nous venons d-e le dire. lfais ce dernier cercle, cqmprenant, la terre
T à son inl,érieur, n'est autre chose qu'un excentrique' Ainsi on
expliquera tout, aussi bien les circonstances dtt mouvement de lfars,
en'admettant, que cette planèle sc nteut sur un exccntrique, dont, le
centre décrit un cerclc aulour de la terre, qu'en aclmettant qu'elle
sc rneul Sur un épicvcle, don[ le r:entrc dticrit un déférent' comlne
I'avaienI fait les ânciens. Dans la nouvelle hvpothèse, le ravon O'Xl'
de I'excent,rique a la grandeur que l'on attribuait au ra-von TC drr
déféreni dans I'ancienne, et le ravon TO du cercle décrit autour de
la terre par le centre de I'excentrique, est, égal au rayon (lilI rle
I'epicyclà; de plus on doit admet,tre que le centre de I'exccntriqrtc
se'meut aqtoui de la terro, de manière à se trouver toujours Sur lu
ligno gui joint la terre au soleil.
-Conipaions
maintenant cette nouvelle hypothèse avec celles que
les ancigns admettaient pour Yénus et Mercure' et, nous verrons
qu'elles consistent toutes à regarder la planèto comme parcourant
rin cercle dont le centro tourne lui-même autour de la terre, avec
la condition qne ce'aucentre resto toujours sur la ligne droite
menée de la terre soleil. Dans le cas de Vénus et de lller-
cure, le cercle que décrit chacune de ces planètes n'a pas un rayoll
assez gralrd pour comprendro la tcrre à son inl,érieur, et il en résulte
qu'il prend lâ nom d'épicycle; dans le cas deMars,ce cercle décrit
par'la planète environne la terre, ct devient ainsi un oxcentrique:
mais sauf cette différence , qtri tient tlniquentent. u la grandeur du
\IOUvtil{}lNT APPARIiNT DrS Pl,ANiiÏUS StrPilnlrLIRljs. /r6ir
rayon du cerclb décrit par la planè[e, le mouvement de l\[ars se
trôuve expliqué exactement de la même manière que cetlr de \'énus
e[ IIorcure.
Nous pouvorrs aller encoro plus loin. Lorsque nous nous sommes
occupé du mouvement de Vénus, nous avons remarqué qu'aucune
circonstance du mouvemenl allparent de la planète ne pouvai[ faire
connaitre les dirnensions absolues des rayons de l'épicycle et du dé-
férent, et quo Ie rapport seul de oes râyons était déterminé; nous
en avons cbnclu que nous pouvions prendre le ravon du déléren1
tigal a celui de l'oibite apparcnte du soleil autorrr de la terre, et, en
cônséquence faire coincicler consl,atttment le cetll,re de l'épicycle de
Vtlnus avec le soleil. Rien nc nous empêche de faire exactenrent, la
même chose pour la planète }lars. Nous avorrs trouvéqu'on peul, st]
rendre compie de son mouvement apparent, en la faisanl, mouvoir
Sur un excentrique, donb le certtre t,ourne autottt' de la terre de ma-
nière à .rester tôLrjorrrs sur lfl ligne qui joint la terre au soleil. Les
tlimensions absolires cle l'excentrique eb du cercle que décrit soll
centre n'étant trullement cléterminées par les circonstances du mou-
vement apparent cle la planète, on peut les choisir de telle manière
rlue le ceni.e de I'exceniriqtte coTncicle avec le centre du soleil. On
rloiI rionc que lo nrouvemettt apparent de I\[ars, aussi bien gue ceux
cle Vénus ôt de Me.cure, pcul:s'expliquer en admettant que la pla-
tuèle tourne autour du SOlcil, et que cg1 âStre, dans son nlguvement
annuel autour cle la terre, enr porte avec ltri I'orbite qu'elle décrit ainsi.
llafS, en Se mouvan[ autour dU sOleil, Oomnle n6us vengns de le
rlire, le long d'uneorbil,e qui com-
lrrend fa teme à son intérieltr' nc -'-.q--
il,,ir pas présenter la successio" /
rles phases que nous Présentc /
Yénus. Quelle quo soit,la position /
quo la planète occnpe sur son I
orbite, nous voyons toujours la I æ-l=-
lrlusgrandepartiodel'hénrisphère \ //' \
qu'elfe [ourne lrers lo soleil, et qui \ /
est êclairé par cet astre. Le Pfan \ |
rlrr cercle qui limite I'hémisphèrc \ F-
éi:lairé. et celui du cerclo qui li- \-- -----R'--
mite I'hémisphère visible de la \
ùerre, fonl entre eux le même
angle quo los lignes SM, TM,' !'is. 3tR.
fg. 3l8, qui joignent le soleil et
jf t"rre i, fo pfuù'Cre. Or il eqt facile rle voir que r dans totrtes les
[66 PT.ANI.]'TES.
positions de llars sur le cercle M'MM", cet angle ne peut pas de-
lenir bien grand, et que c'est à peu près dans la position parti-
culière qui a été donnée au point M sur la figure, que cet angle a sa
plus grande valeur: aussi la planète, que I'on voi[ sous forme d'un
disque circulaire, lors tles opprlsitions M' et des conjonctions \1",
ne se mont,re-t-elle jamais sous une forme bien clifférente d'un
cercle, quoique cependant la déformation qu'elle éprouve entre les
oppositions et les conjoncl,ions soit très sensible.
$ 257. Lesdeux autres planètes supérieures connuesdesanciens,
Jupiter eI Saturnc, préserltent dans leur mouvement rJes circonstan-
ces tout à fait analogues à celles que présente llars. Elles se meu-
vent dans lo ciel à peu près le long de l'écliptiquo; leur ûrouve-
metrt est alternativemenI direcl e[ rétrograde. La vilessc dont, r:ha-
cune d'elles est, animée, lorsque son mouvement est direct, tltant
plus petite que Ia vitesse du soleil sur l'éclipt,ique, il en résulte que,
par rapporl au soleil, elles semblent constamment se mouvoir de
I'orient vers I'occident. Chacune cle ces planètes se trouve au milieu
tle I'urc qu'elle décrit d'un mour,enient direct, lorsqu'clle est en eorr-
jonction, et au milieu de I'arc qu'elle décrit cl'un nrou\,ement, rétro-
grade, 161*squ'elle est en opposition..
.lupiterconserve son mouvemen t direct pendan t environ 2 7I jou rs.
eù son mouvemenl rétrograde pendant envilbn 4 2,1 jours: en sor'te
que chaque période complète de son ntouvement, comprenant, urr
mouvemenl direct et Ie mouvement rétrograde qui le suit,, a une
durée de 399 jours. Le mouvement direct do Jupiter eesse, porlr.
faire place à son nrouvemenL rétrograrle, lorsque la planète i'r:st
éloignée dur soleil, du eôté de l'occiderrL. à une distance de ,t I b de-
grés; le sens du mouvement de la planète change do nouveau, ce
mouvemenI redevient, direct, lorsqu'elle s'est, rapprochéo du soleil,
tln côté cle l'orient, jusqu à la même distance de ,t | 5 degrés. J upiter
met environ 4 333 jours, ou près de ,12 ans, à fairele tour du ciel.
Le mouvement direct de Saturne dure ?39 jour.s, et son ntouve-
ment, rétrograde, ,l 39 jours : chaque période complète de son mou-
vcnrent se compose donc ds 378 jours. La distance de Saturne au
soleil, à I'occident de cet astre, est de ,109 degrés, au momentoir
son mouvemenl commence à devenir rétlograde; le mouvenrentdc
la planète commence à redevenir direct, lorsque sa distance au
soleil, du côté do I'orient, a repris cette mêmo valeur de | 0g degrés.
Saturns emploio 4 0 759 jours, ou environ 29 ans | à faire tout le
tour tlu ciel.
On comprond tout de suite, d'après ccrlu, que los anciens ont, dûr
expliquer les mouvenrents de Jrrpiter et, rle Sntrrrnc exact.enlent clc ta
s\s'r'ijilfi t)È P'l'0lfi.\ltlu. h67
tne\nre munière (lr'ils ont explirlué Ie tnouventelrt de 1!lars ; ils ont
admis que ehacune de ces planèles se meut sur un épicycle dont, le
centre tourne autour do la terre sur un déférent, avec cettecondi-
tion que Ie rayon de l'épicvcle passan[ par la planète reste toujours
parallèle à la ligne droite quijoint la terre au soleil. D'ailleurs nous
porrrrions répé'fer, pour Jupiter ob Sat,urnc, le raisonnement qui nous
a perntis rlc renrplacer I'hypothèse dos anciens sur le mouvement de
NInrs, par ulle autle présentant plus d'analogic avec celles atlmises
pour Vénus et lIercure. ltlous en con cIurons donc touI de suite que I'on
;reut se rendre compte des mouvements apparents de Jupiter et de
Saturne, err adnrel.t,ant que cltacune de ces deux planètes décrit un
cercle âutonr du soleil, ct que cet astre emporte leurs orbites avec
lui, dans son nroûvemcltt annuel autour de la terre.
J upi ter et Sat urne circulant au tour rlu soleil dans des orbi tes beau-
coup plus grandes que cello de \Iars, ne présentent pas la nroindre
apparence de pÏrases I à aucunc époque de leur mouvement, leur
disque n'éprouve la légère défonnation clue I'on observe dans le
disque de cette dernière planète.
S 2ô8. système de Ptolénrée. -_ Les idées des anciens sur
le nrouvement des planètes nous onb été transnrises par les ouvrages
de Ptolénrée, astrononre d',\lexandrie, qui florissait t'ers I'an ,130 de
rrol,re ère, C'est pour cela qu'on donne le nont de systènre de Ptolë-
nret: à I'ensenrble des h1'pothèses qu'ils avaienl, adoptées et que I'on
conservu pendant, longteurps sans leur apport,er de rnodilication. La
liç1. 319 permet de saisir d'un seul coup d'æil I'ensemble de ce sys-
tènie. La terre'I est placéc au centre; autour d'elle se meuvent, à
peu près dans le mènre plan, les sept itstres auxquels ils attri-
buaien[ le nom de planètes, et qui sont : ltr lune L, nlercttre nr, Yé-
nrrs Y, le soleil S, i\lat's iI[, Jupiter J, et, Safurne s. Nous ayons vu
que, pour rendre compte des principales cit'constances du tnouve-
rnent des cinq planètes Mercure, Vénus, Ilars, .lupiter, et, Satnrne,
et notarnmenl, dc leurs statiorrs et, rétrogradations, on avaiI admis
clrre chlcune d'elles décrivait un épicvclu dont le centre parcourait
tun clélérent. Nous avons dit en outre clue les ravons des délérents
dc llercure et de Vénus, aboutis-sattt aux cen[res des épic1'cles do
ces planètes, devaient, constanrment être dirigés vers lo soleil ; et
que lcs rayons menés de f,Ials, Jupiter, e[ Salurne, aux centres de
lcurs épicycles respectifs, devaient toujours rester parallèles à la
figne qui joint la terre au soleil. La lrg.349 a été construil"e de
uranière à satisfaire à oes conditious.
L'ordre dans lequel les planètes sonb rangées a été détorminé
d'après le temps qtre chacune d'elles emploie à faire le tour dtt
IrtiS PTANIj'I'IS,
ciel, à I'exception toulefois de l\fercure et Vénus, c1ui, contute nous
I'avons vu, mettent Ie même temps qrre le soleil, c'est-à-dire une
:i:{--
Fig. 390.
Fis. 391.
les carrés des temps dcs rér'olutions seraient entre eux comme les
nornbres l, {., 9. \Iais, d'aprèslatroisième loide Képler,les carrés
rles temps rlcs révolutions des planètes son[ entre eux comme les
cubesdes grands axes de leurs orbites, c'est-à-direcomme les cubes
des distances des planètes au soleil, dans le cas des mouvements
cir:culaires et, unifornies que nous admettons. Pour des planètes
situées à des distances l, 2, 3, du soleil, ces carrés des tcmps dcs
révolutions sonL donc réellement entre eux comme les nourbres ,1,
8,97 . Ainsi, on voil, que les durées des révolutions des planètes,
en Ie s prenanl dans I'ordre do leurs distances eu soleil, et commen-
qant par Xtercure, qui en est Ia plus rapprochée, vonI en augmon-
tant beaucoup plus rapidement que si les vitesses absolues des pla-
rrètes étaienI toutos les mêmes. ll en résulte néccssairemenI que les
viteises dos diverses planètes sont cl'autanI plus petites c1u'elles
sont plus éloignées rlu soleil : dans le même esptce de [emps, Vénus
h76 PI,ANIiTES.
o
9) ,n DURÉES
NOMS E<
jours. I ans.
Mercure. . . o,g87 {o L82,969 I o,z+ | o,goror ?o 0' 5'
Yénus. . . 0,7?3 33 | 224,10t I o,oe I o,ooc so 32î25
I,000 00 I gûr,ss6 t,oo o,ol o rs 000
ô#:;il I ;;à8 I| ;:;à; ôË
La Terre.. .
lllars....
Jupiter.
og | |
';;;i 80 | I ere, sar I I l,eo I o,o r.s I o t5t 6
.
5,202 l ,8 52
Satunre. . 9,538 85 | 10759,920 | 99,46 | O,oscls 92036
Uraurrs , . I c,l8? 7 3 | 30 ûB(i,8È0 | ,09 I o, o to ae 04628
8l
Neptune. . 30,0 t | 60 ,t
97, | ,61,6 | o,oou zl 14050
LI
ân2 Pi,lltiitns.
ûlioulu DDS PETTTES I'LÂNÈ'IES.
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9EË nps nÉvolurtolls TNCLIi\iAI-
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9,90t ?3 l93,gg l 0,1 56 g0| 5" 53' 3"
9,r05 ?5 97 0,531 0,2t7tt) l{0 u I
9,335 00 303,954 0,21820 lS23 7
9,347 5{ 3I 3,7 3(l 0,17{551 t3530
I,358 33 322,8211 0,{5{90 I | 5(i 42
9,3{il ?0 39;, tiliu 0,u8884 | ? 8 95
2,3?8 57 3Ju,gc9 0,9?i gt) | I Lz 9,1
9,l18ir lJl :J45,{i0û 0,939 35 | i grt lri
2,38{i1)0 3 l(i, U 4.0 0,{ 92 89 | S 35 i,i
2,390 84 350,2|t{ 0,?4ri.t0 | gt {.s co
2,408 30 3{i5, { .18 0,f4575|| 04t 4
2,125 37 3it|,(i35 0,9020l I t& 46 32
2,44; t)0 3u7,l0g 0,,t 55 5{, I I :ta I s
9,4r,8 l0 399,07 4 0,0r,8 03 | + gt s+
9,{C7 Tû 441 ,8i'r0 0,t 3ri 78 | r es ec
9,553 60 4U0,540 0,07{55 I û 7 &l
9,577 40 5t.l ,3ti0 0,t88 75 | S l9 ee
q,58{ 05 5{ 5,3'i3 0,.t01)zri | 0 b g3
9,589 49 515,950 0,08(i 97 | lr; eg 7
2,ir85 05 5{ 9,,106 0,095 (i0 | 5 30 3
2,(t1,2 47 549,31 I o,{t5{r I a E $
2,fi95 88 554,909 0,23ir l)l I lO lf f,U
q,G50 !)2 5?ti,41)3 0,{811 3{ | {{ 13 t'rg
2,{lit? 43 l:17,845 0,085 95 | a lrr +s
9,û0c 0u 309,ï 3û 0,91')(; 08 | ,3 3 l7
9,tû6 02 081,0u3 0,0?0 37 | tlJ 31
2,772 tJ0 (]8{i,099 0,930 43 | rl sz go '2
9,780 ?9 (i9 3,6U 3 0,|ô2 88 | U .lS 1
9,91{ ?t 8{ 4,Tti9 0,,t0:r ri{ | t3 41 4,J
9,990 33 8?8, t5E 0,t3;-,75 | 3 L I
3,{ 51 39 043,38ti 0,t001|9 | 3.iï .tl
3,{ û0 3l 059,072
i
o,tgzly
,{9
loacgr
3,,1 u9 9u 083,90 0,920 | 96 53 96
DISTANCES nunÉns
MOYENNES. nus nÉvolutlorn.
6,05
9,82
{ 5,35
27,00
DÉTAILS SUR LES DTVtrTTSES PI,ANiITES. /tBg
$96.
l"ir. ll2i.
Fig. 398.
Drsr.{Nctis I uunÉus
noyENNEs. I um uÉvolurtoNs.
J Ou rs,
1l"r,ulellift:. 3,3llr 0,94
9' sntcllito. . 4,30 1,37
:t" sitôttitr:. . . tor28
, ,89
I", *rtellite. 0,89 2,7 L
irr satellito.
{r ryrlellitc,
i'sliellilo.
.
. ::::::l 9,59
29,08
21,7fi
L,52
'16,tJll
2È,50
U" salcllitc. "'l I
ûn,30 7U,33
DISTANcES I DURÉES
!r orEN x Es. I oes nrivolurroNs.
I
{ "' salellile. t g,ri.g JOrr r5.
5,80
9. satellite. 17,09
I
| 8,71
3. satellite. { 9,85 | 0,9û
4' satellite 22,75 |
l ,l3,46
5. satellitc d5,51 | 38,07
6' sat€llite. . 91,01 I 07,00
Fis. 339.
I"is. lJ3-1.
titls itrrt,r'cs pirt' tles ccIcles (l(r ril\'r.rilq llrollorlionllcls ir letrrs Iro-
J)l'os t'ïl\'ons. ,\ lu urôure echellc, lc solciltlevrait êl,r'e figulir pal'lrlr
500 pLANirTEs.
cercle de 0n', 150 de râyon; I'orbire dc la lune, par un eercle rle
0',080.de ralgl;1'orbite dn quatrième satellite de Jrrpirer, par un
cercle de 0n',405 de ra,von; célle du huitième satellite cle daturne,
par un cercle de 0n',77 L de ravon ; celle du sixième satellite d'ura-
n_ust par un r:ercle de 0"',527 de ravon; et, celle du satcllite rle
Neptune, pal un ccrcle cle 0",,082 cle rayon. En outre, les dis-
tances des planètes au soleil seraienI repiésentées par âes lon-
gue,urs de.,l2,',,1 pour_l\Iercure, 2B-,4 pôur Vénus,'t2n,,0 pour
la pour l\Iars, | 66n',6 pour Jupiter, 305n',9 pour
.lerre'^11",q
tot^,,Ilg: 613"',8 pour Uranus, et g6l"',3 pour Neptune.
$ I 7 5. consftlératlons sur re sJrstème pranétorre. A van t
que le syslème de copernic fût aclopié, lorsqu'on regarr.lai[- la
terrc
comme une masse immobile dans I'espace, on faisaiI mouvoir lc
soleil, la lune et les planètes autour o'ette. Les mouvements du so-
leil et de la lune étaient assez simpres; chacun cle ces astres-he
s'éloignait pas beaucoup 11e démiré uniformément une circonié-
rence de cercle avant son centro au r:entre de la teme. Les rnou-
vementsdes planètes, au contraire, étaient, complexes; p;; rendre
compte de leurs stations et rétrogradations, il rallaii leur faire
parcourir des épicycles mobiles sur des déférents, et cela suivant
cerl,aines lois dépendanI du nrouvement du soleil. copernic reconnuI
d abord, comme nous I'avons dit, que.les apparcnces seraient tout
aussi hien représentées,en regardant les plan'etes commo décrivant,
autour du soleil, tles orbites Èr peu près circulaircs, que cet astre
emporterait avec lui dans son rnouvemenI annuelautoui de la t.erre.
Les mouvenrents des planète.s, tont eu conservant, individuellement
à.pe. près le mêrne degré dc conrpricat,ion qu'auparavant, étaient
ainsi ramenés à fornrer un ensemble plus sirnpre. [Ioi* en ad-
mettant ensuite I'immobilité du soleil et le mouvcment,"'*ricle la ttrrre
autou.r de.lui, que copernic apporta aux mouvements des planètcs
une simplilication rerharquablc : chacune d'elles n'était plué animée
par là que d'un mouvemenù à peu près circulaire et, onifo*e au-
tour du centre du soleil, mou\iemenl analogue à celui qu'il rlevait
attribuer en rnême temps à la terre pour rendre compte des appa-
rences.
il
si la.lune n'erlt pas existé, eût, ét,é impossible dè ne pas êtro
"
frappé tlu caractère de simplicité.extrême que res idées de ioper.nic
apportaien[ dans le systèmo planétaire : au lieu d'at]meltro quc les
planètes se rnouïaient autour clu soleil, cI que cet. astre emportait
leurs orbites dans son mouvenrent autour âe la teme, on n'a'ait
qu'à regarder les planète s et la terre conrme se mouvant toutes sui-
vant une même loi très simple, au[our du soreil supposé imrnobile.
CONSIDÉRATIONS SUR LE SYSTÈME Pf,ANÉTAIRE. 5OI
L'existence tle la lulre venail troubler cette simplicité, due aux
nouvelles idées: on voib en effet que, en rendant le soleil immo-
bile, et faisant mouvoir la terro autour de lui, on réduisail, bien
les mouvements des planètes à n'être quo des mouvements sensi-
blement circulaires et uniformes sur des orbites fixes, mais en même
temps on compliquait te mouvement cle la lune, dont I'orbite autour
de là terre devait être empor[ée par celle-ci dans son mouvement
autour du soleil. Àinsi, la simplilication apportée au mouvement des
planètes entrainait uno complication correspondants dans.le mou-
vement de la lune. olr pouvait en faire une objection sérieuse au
sysrème de Copernic; ôt il n'étai[ guQre possible do répondre à
côtte objection qu'en montranb le pcu d'importa.nce do la luno par
rappor[ à I'ensemble des planètes, $bir résultait une grande pro-
lanititO en faveur du sVsième qui faisait disparattro_ la complica-
tiôn du mouvement des planèles pour la reporler dans le Inouvemen[
de la lune.
La découverte des satellites do Jupiter par Galilée, et celle des
satellites des autresplanètes plus éloignées du soleil que Jupiter, ont,
fai t complétem ent disparaltre I' obj ection don t nous venons fJ e parler.
On a vu par là quo Côpernic, en admottant que I'orbite de Ia lune
autour dô la terre es[ emportée par celle-ci dans son mouvement
autour du soleil, n'a fait que donner à la lune le rôle de satellite
de la terre ; le mouvemen[ de ce petit globe voisin de la terre n'est
plus qu'un cas particulier des mô'vements analogues que I'on ob'
serve'dans les ôorps qui accompagnent les plus grosses planètes
de notre système.
Pour compléter les indications quenous avons déjà données sur
les grandeurs relatives des orbites des satollites
de à'iverses planètes' nous donnons ici., fg. 335,
un dessin de I'orbito do la lune autour de la tcrre, / \
oxécuté à la même échelle quo ceux qui se rap- [ 'l I
porton[ aux satellites de Jupiter, Saturne, Uranus \ /
ôtNeptune (fg. 3.96, 33'1, 339 et 33_3). On peut \--l
remaiquer que I'orbite du satellite de Neptune esb Fis. 335.
à peu près égale à I'orbite de la lune.
'g Zi'0. L'o"bservation des partictrlarités qu^e présentent.les sur-
facis de lflercuro, Vénus, It,[ars,.Jupiter e[ Saturne, a fait recon-
naltre que ces planètes tournent sur elles-mêmes; I'aplatissemont
d'Uranùs donnô forlement, à penser que cette planète est également
animée d'un mouvement de iota[ion. E. expliquantle mouvement
diurne des astres par une rotation ds.la terre autour d'un ds ses
diamètres, Coperlric n'a clonç fait que tlonner à ce globO uno ressem-
-
502 PI,ANTTES.
blance de plus avec-lesautres pranères. Rien, dans
ce gue re svs-
tème do copernic admet relativôment à ra te*e,
un
nu tun,ï a
corps gu-i. ne rentre pas comprétemenb dans ra
* çiro
carégorie des
planètes. si I'on se transpàrte par la pensée
sur la su.fa.u ou yénus
ou sur celle de l\Iars, on l'oit que 'res doivent y parartre
_astres
animés de mouvements entièrem'ent analogues a
.uu*'qu,j nous ob_
servons de la terre. Ir n'y aurait pas, il esivrai,
aunrlùn ut |autre
cas, d'astre correspondant à notre rune rnais
; ,i t'on eioii placé sur
la surface de Jupit-er, outro que res mou'emenr,s des
trivers astres
présenteraient encore. les. mêmes apparences quo
sur la terre, on
verrair,-quatre lunes circuror comme ra nôtre uritoo,
àu grone qi;
I'on habiterait.
si lbn comparo les durées des rotations des diverses pranètes, v
compris la terre, vdit que ces planètes * purtogrrif s.us ce
,on
point de vue' en deux.groupes distincts. pour iur q,irt*
pranètes
les plus voisines du soreil, res durées ou. ,oiuiion;
le_s.mêmos, savoir :2llt,
il;;'; peu près
,Lr'.pour Iftercuro, 23,,g1,, pour \rénus,
23" 56_n'pour la terue_ (c'est, ja durée du jour sidéral)loi-gA,,tg",
pour Mars. Au derà de [[ars, ir n'y a prus que Jupiter
dont les rotations aient pu être constatocs et mesurées :
li sntu.nu
Ies durées
de.ces rotations, qui ne diffèrent pas beaucoup I'unede
I'aut.e, sont
notablement plus courtes. que les précédenreÀ, pui.qii.riÀ
sont de
9"
i3^-,-goll Jupitor, et de ,l0r, ,16'. pour Saturne.
,* y7.si nous jetons un coup d'cpit sur |ensenible du sysrèmo
tlll*ir:,:o:-r- y.trouvons un grand nombre de circonsrances qui
oonnent à ce systèmo un caractère tout pa.ticulier, et qui le
clis-
tinguent complé[emenI d'un. simple amas d'astrua un ,oo'ooement,
que le hasard aurait rassemblés dàns une mêmo region JÀ i'.rpu.u.
Les planètes se meuvent toutes autour du soleil, Ën resiant peu
à
près dans un même plan passani par cel astre cen[rar; ir n'r,
n
d'exr:eption gue pour querques-unej des pelites ptunetes, d;;li";
orbites font des angles.assez grands ut'ur- le ptan oe i'etriptiquo.
Tous ces mouvements des planèles autour du sôleil s'effectuent
ctans
un mêmc sens, d'occident en orient. Les planètes principales so.t
accompagnées de -satellites qui, à l'exception de ceux d'ûranus,
se
Ogs ptans assez peu inctinés sur te ptan de l'éclip_
i:.:*11{11s
lrquo et' dans Ie sens du mouvement des pranètes
' autour d.
soleil, c'est-à-dire d'occident en orient. Le sôleil tourne sur lui_
méme, dans le mênre sens, autour rl'un axe qui es[ presque per-
pendiculaire au plan de.l'écliptique. Bnfin, les planèteJoonË
on u pn
constater le mouvement de rotation tou.nent aussi toutes d'occicleirt
en orient,. Il en est encore de même de la rotation cle In lrrne auronr
I)ÉCOUYEITTIi DI] LA \'ITUSSD DE I,A I,UMIÙR[. 503
clc son centre. Ce concours de circonstances ne permet pas do re-
garder le systèmo planétaire comme une réunion d'astres purement
accidentelle ; il nous oblige à regarder le soleil, les planèbes, et leurs
satellites, comme avanI une origine comlnune, eL peut nous mettre,
jusqu'à un certain point, sur la trace de la forma[ion du système,
tel qu'il existe nraintenant. Nous verrons plus tard quelles sont les
idées très plausibles que Laplace a émises à ce sujet.
$ 278. Le système planétaire, dont nous venons d'étudier la
constitution, se trouve environné d'étoiles situées de tous les côtés.
t\lais ces étoiles en sont excessivemcnt éloienées; en sorte qu'il
Jbrmc un groupe isolé au milieu d'un espace immense dans lequel
nolrs ne vovons aucun astre. Nous avons donné précédemrnenû
quelques indications relativement à la distance qui nous sépare des
étoilos ($ 476); nous avons dit que la dislancedola 64" du Cvgne
au soleil est de plus de 595 000 fois la distcnce moyenne du so-
leil à la terre, et, I'on sait que, cette etoile est une tJe celles qui
sont, le moins éloignées dc nous. On se fera une idée de I'isolement
du systènre planétaire au milieu de I'ospace, en remarquant que,
rl'apres l'écrlrclle qui a servi à construire Ia figuro 320 (page &7{),
si I'on voulaiI y placer la 64" dtr Cygne, on devrai[ Ia mettre à une
distance de 5 950 mètres du point S qui représeute le soleil, c'est-
à-dire à environ une lieue et demie.
Il est extrêmement probable que nous ne connaissons pas toutes
les planètes qui circulent autour du soleil. On en découvrira sans
doute encore plusieurs dans la région comprise entre Mars ei Ju-
piter, oir I'on en a tanI découvert dans ces delnières années. En
outre, il est très possible qu'il e.ris[e quelques planètes plus près du
soleil quo Mercure, et, plus loin que Neptune. Les unes et les autres
seraient [rès dif{iciles à observer de la terre : Ies premières, parce
que, en raison de la proximité du soleil, la vivacité de la lumière
de cet astre empêcheraiI de ]es apercevoir I les autres, parce que,
en raison de leur éloignement, la lumière qu'ellcs rc.çoivent tlu so-
leil ne serait pas suffisante pour quc nous plrssions les distinguer
rlans le ciel. Ilais dans tous les cas, lors rnême qu'on étendrait, les
limites du système planétaire par la découverte Ce qrrelques nou-
velles planètes situées au delà de Neptune, on n'en devrait pas
nroins regarder co système coûIme avant des dimensions extrême-
rnent petites relativemon[ à la distance qui le sépare des étoiles les
plus voisines.
$ 2?9. IDéeonverte de la vltesse de la lumlère. -- C'est par
I'observation des éclipses des satellites de Jupiter que Roëmer dé-
couvrit la vitosse de propagation de la lurnièro (vers { 675). Domi-
504 PraNt'rrs.
nique cassini, on so fondant sur un très grand nonbro d'observa-
tions, avai[ construit des tables du mouvement de ces satellites, à
faido desquelles on pouvait prédire le retour de leurs éclipses.
Roëmer remarqua que les époques auxque[es on observait réelle-
meni, soitle commencement, soi! la fin des éclipses, n'étaienl pas
toujours d'accord avec les indications fournies par les Lables de cïs-
sini: tanLôt, le phénomène arrivait un peu en avance, tantôt au con-
traire, il arrivait un peu en retard sur l'époque à laqueile ir aurait clû
arriver d'après la prédiction qui en avaiiété faite. Ûe plus, I'avance
avait toujours lieu lorsquo Jupiter se trouvait dans le vqisinage de
son opposition, et le retard lorsqu'il se trouvaij peu éloigné de sa con-
jonction. Yoici de quelle manière lloëmer expiiqua cei divergences
entro les observations et les tables construiteÀ d'après un grand
nombre d'observations antérieures. si la lumière que.nous envoio
un astrs était animée d'une vitesse infinirnent grande, eile nous ar-
riverait aussitôt qu'elle serait partie, et nous verrions les divers
phénomènes lumineux clui se produisen[ sur la surface cle I'astre à
I'instaulmêrne de leur production. llais si, au cont,raire, la vitesse
de. propagation de la lumière n'esb pas infi*i0,. elle emploie un cer-
tain temps à parcourir Ia distance qui nous séparc de i'astre ; lors-
que.nous la recevons, il y a déjà quelque temps qu'elle est partie
ds I'astre : no.s ne voyons les phénomènes lunri'ôux qui s'y pas-
sent, qu'après. qu'ils se sont réellernent, proc.luits. Le reiarcl
[.ii en
résulte dans I'obscrvation de ces phénornènes dôpencl c'aillcrirs de
Ia distance qui sépare I'aslre de la terre ; il est d'àutant prus grancl
que I'as[re_est plus éloigné. on comprend que ce retard n'àuraiI
aucune influence sur les intervalles de temps compris entre des
phénomènes successifs observés sur un astre dont râ distancc à Ia
terre resterait toujours la même I I'observation de chacun do ccs
phénomènes serait toujours en retard de la rnême quantité sur
l'époque réelle de sa production; le temps écoulé entrb deux phé-
nomènes consécutifs serait donc le même que celui clui s'écoulèrait,
entre les.époques auxquelle,s on les observérait de la terre; la suc-
cession de ces phénomènes, observés de la teme, suivrai[ exacte-
ment les mêmes lois que si chacun d'eux était observé à I'instan[
même oir.il se produit. l\Iais si la dis[ance de la terreà I'astre quo
I'on considère vient à varier d'une époque à uno autre, i[ n'en sera
plus de nrême ; le retard de I'observàtion d'un phénomène sur
l'époque réellc cle sa producr,ion sera plus ou moins grand, suivanû
que la lumière aura un chemin.plus ou moins long à parcourir pour
venir de I'astre à la l,erre; et il cn résnltera une difference corres-
pondante en[re les intervalles de ternirs qui séparent, des
1,héno-
t)i;(;ouiliItL l][ l,.t \ l'ltisSli l]li l,'t l,ullliillti. .rt]i
ll)ènes sucressifs, et ceu:i qui séparent lcs époques allxquelles on
atrra observé ces plrénonrèncs.
Si, par exenrple, un cer[ain phénomènc se reproduisait réguliè-
rcment toutes les lteures, sur un astre dont la distance à la terro
iraiI tantôt en augment,ant pendartf ttn ccrtain ltombre d'heures, et
tantôt en dinrinuunt,, voici ce qui art'iverait : tant que I'astre s'éloi-
gnerait de la teme, le temps contpris entre deux observations suc-
r:r-rssives clu phénomène tlottù il s'agil seraiI de plus d'une heure I
lonsqu'au contraire l'astre se rapprocherait de la terre, il s'écoule-
rait, moinsd'une lteure enl,re deux observalions consécutives. Sup-
l)osons, pour fixer les idées, qrre I'asLre soit à sa plus petitedistance
rJrr la terre, à l'instant tnême ou le phénomène en question se pro-
rluiI une prcnrière fois; qu'à partir de là, il s'éloigne de la terre pen-
danL 5 heures; puis, qu'il s'en rapproche de nouveau pondant
5 heures, de manièro à revenir à Ia distance à laquelle il se t,rouvail
lrtirnitivement. Il est aisé de voir que los 5 intervalles de tenrps
conrpris cn[re la,l'", la 2u,... e[ la 6" apparition du phénornène,
l)our un observateul placé sur la terre, seront tous de plus d'unc
herrrc ; et que I'excès de I'ensemllle de ces 5 durées stlr 5 houres
sera prrlcisénten[ égal au [ernps que la luruière emploie à parcourir
I'espace dont la distancede I'astre à la terrc s'est accrue pendant ce
lemps total. De mêttte, les Ii intorvalles de temps compris entre la
{i', ia 7",... et Ia 41" apparition dn phénomène' seront lous clb
rnoilrs (l'une heure, et I'excès de 5 heures sur leur ensemble sera
encorc égal au temps emplo"vé par la lurnière à patcourir la ditle-
rence de la plus grande et, de la plus petite distalce de I'astre à la
terre. ()n en conclura facilemenf clue I'excès du tenrps contpris ett-
tre la 4'" st lil 6" obscrvation du phénonrène , sur Ie tenrps colnpris
entr'e ltr 6" et la,l l" observation, est précisémentledouble de celui
que la lumière met à parcourir la tlrrantité dont la plus grandedis-
tancs rle I'astre à la terre surpasso la plus petite distance de ces
deux corps.
Jupitei et la terre se nrouvanI en rnême temps autour du soleil,
la distance cle ces deux planètes varie périodiquenrent. Lors des
oppositions rlo Jupiter, lat tcrre étant en T et, Jupiter en J, frt. 136l
la clistanco JT qui les sépnre est la difiérence des distances .lS, TS,
de chacune d'elles au. soleil S; Iorsque, au bout de quelque temps,
Jupiter est allé de J en J', el,la terre de T en Tt, Jupiter.se trouve eh
conjonction, e[sa disLance J'T' à la terre est la somme des distances'
rles-deux planètes au soleil ; plus tard, lorsquc Jupiter est allé de
J' en J/', àt, Ia terre de T/ en 'f'/, Jupiler se retrouve en opposition'
e[ sa distance à la trsçr's l6rd0vient égule à ce t1u'elle était au mo-
t3
50ti PLANùl'rs.
ment de l'opposition.preuédente. 0n voit donr: tlue la disl,ance
de
Jupiter à la terre varie périodiquement, entre deux linrites qui
sonr
la différence
o[ la sonrme
des distan-
ces respecli-
ves de ces
deux corps
au soleil :
cette distan-
ce variable
atteint sa
plus petite
valeur lors
des opposi-
tions de Ju-
piter, et, sa
Jrlus grande
valeu r lors
des conjonc-
Irig. 31t6. tions de cette
planète.Il en
ce quo nous venons de <riro d'un aslre tronr
Ia oirruniltlii ,eIî:
augmenl,e er diminue alrernativenrent, esr direcràru*rïoifi.able
à
Jupiter; si la lumiere,n'a.p's une virésse i"n"il, i.'ioilË'rur.ur-
sion dos phénomènes
!:yii,**r,t1ui se tr)assenI sur cette planètc ou
dans son voisinage doit êtrc,artéié.e pour n'us,
paf suite c,o.inéga-
lité des retards qu'éprouve reur obsbr'a[ion,
eri raison du ctran$e-
ment de distance de Jupiter à la terre.
Or, les divergences quo lloëmer remarqua, enlre
les époques ou
il observair tes écripse-s des sarellires a" i"Éiiur,
;;l;ftpoques
luxquelles ces éclipses devaient arriver d'aprè's r.. Hl.;ïe bassini,
rltaien t tou tes dans le. s in iqu! 1ru. f às .on ri,f e-r,,ï0,,"s'
f p*OcO_
dentes' Il _se1 .
devait pas regarde., iàn entendu,
sini comnre 'efaisanl connaiire rei tinstanrs res tabres de cas-
auxquers chaque
éclipse coarmençair, ou finissair réetemenr.'sil;
'récis
arrive pas-insr,antanénre,nt de. Jupiter, res tabres
i;è*"n*nou,
de cassini devaient
êtro entachées du retarrl qu'éprouve i orr..u,.ioùon
raison,du chenrin guo ra rùrniere doir parcourir
JJËiiirr*,un
pour venir de Jupi-
ter à ltr terre. ITIais oornn)e ces t,abres avaie.t
ér,é construites au
nloven d'un grand nombre d'orrse^'ati,,s
luites antérieurer'ent, à
DÉlcouttinTn Dn r.A lrrnssE DE ta LUIIIÈRE. 507
rles époques on Jupiter se tlouvait tantôt près de sa conjonction,
luntôt près dc son oliposition, I'inégalitédes retarcls correspondant
aux diverses observationsavaient dû disparaltre dans lrr combinaison
des résultsts olrtenus; et il ne devait rêster, en définitive, dans les
tables r Qu'urr rctard moven : les irrdications qu'elles fournissaient
auraien[ été complétemcnt d'accord avec les observations ulté-
rieures, si, à touLe epoque, le retard ré,sultanb do la transmission
successive de la lLrmière avait eu la même valeur que lmsque Ju-
piter se trouve à sa moyenne dis[arrce de la teme. Lorsque Jupiter
est en opposition, la lumière met moins de temps à parcourir la
dislance qui sépare cette plauète de la terre, que si cette distanco
ôtait tigale à sa valeiur moyenno JS ; Ies éclipses observées à cette
époque doivent donc être aperçuos de la teme un peu plus tôt
qu'elles ne clevraient l'êt,re d'après les tablesde Cassini. Lorsqu'au
contraire Jupiter est en conjonction, la distance de cette planète à
la terre a la plus grande valcur qu'elle puisse avoir; I'observatiotr
clu commencenrcnt ou de la fin des éclipses qui se produisent dans
ce cas, doit. donc se fnire réellement un pou plus tard qu'elle ne de-
vrait se faire d'après les tables. Roiimer reconnut, en effet, comûte
nous I'avons déjà dit,, que les époques auxquelles on observait les
éclipses des satellites de J upiter étaient un peu en avance 0u un peu
en retard sur cclles qui étaient assignées à cesphénomènes, d'après
les indications fournies par les tables de Cassini, suivant que la
distance de .lupiter à la ferre était plus petite ou plus grande que la
valèur movenne de cette distance; et, en outre, il vit que I'avance
ou le retard de l'époque de l'observat,ion réelle d'une éclipse sur
l'époque de sa prédiction étaib d'autanI plus grand que la distance
dc Jupiter à la terre différait plus de la distance moyenno de ces
deux corps. Dès lors, il n'hésita pas à regarder ces avances et ces
rctards comme uniquement. dus à ce que la lumière ne s6lransme[
pas instantanément de Jupiter à latome; etil en conclut sans peine
la valeur que devait avoir la vitesse de la lumière, pour rendre
compte des particularités que nous venons de signaler dans I'obser-
vation des éclipses des satellites de Jupiter.
A l'époque oir Jupiter es[ en opposition, on nepeu[ pas observer
les éclipses de ses satellites, pârce que Ie cône d'ombre de la planèto
se lrouve entièremenù caché par elle; de même, lorsque Jupiter est
en conjonction, la Jrroximité du soleil empêche que I'on puisse faire
des observatiorrs de ce genre : il faut que la planète soit à une cer-
tairre distance de sa conjonct,ion et de son opposition, pour que les
éclipses clo ses saLellites puissent être observées convenahlemenl..
llais en comparant et disetrtant, les résrrltaf s fournis par les obser-
508 praNÈrrs.
vations fail,es lorsque Iupiter se Irouvo dans rJiverses posilions in_
termédiaires entre la corrjonction et l'opposition, on à pu suppléer
aux observalions relatives aux époques mêmes tles conlonctibns i,r
des oppositions ; et I'on est arlivé ainsi au résul[at suivant. sup-
posons que l'on observe une rlclipse d'un satcllitc au nroment cl'une
opposition de Jupiter, puis une autre ticlipsc rJe ce saLellire ilu mo-
ment de la conjoncliorr suivanl0, puis enfin une dernière éclipse de
0e mêure satellite lorsq.ue Jupiter ser.â rcvenu en opposition, aveù
.la condition que le satellite ait fait le môme nombre,lô tours
autour
de sa planèle entrc la g' et, la J" observation qu'ent.e Ia ,]".
cl
la 2". En raison de la régularité du mouvernent, du satellitc, I'in-
tervalle.de temps conipr'is entre res deux prernières obsen,ations
devrait être le même que celui qui est .orp.is entre les deux der-
nières, si l'inlluence de la transmission suciessiyo de la lunrière
ne
se faisait pas sentir I on trouve, au contraire, que le prenrier
clo
ces intervalles de temps surpasse le ser:ond de .3g"' ,l2". si I'on
ir
hien compris.les explications-qui orrt été données, il n'y a qu'urr
instant, relativemerrt aux irrégurarites apparentes que lii transmis-
sion successive de la lLrnrière doit apporiôr dans l'ôbservation
dcs
phcinomènes, lorsquc la distance qui'nous sépare du lieu
où ils sc
qro{ gise1 I varie périorliquement, oi con cl ura ràu I rie suit e q uc I'excùs
de 33o' 4 2' qui vient, d'être inrliqué est précisénrent le rlouble tlrr
temps que la lumière emploie ir pa'courir îc tliamètre cle I'orbite
d.
la terreicar ce dianrètre estbien la différencoentre la plus gr.rrdo
et la plus.petite distance de Jupiter à Ia terre. La lurnière parcourl
clonc le diamètre de l'orbite [errestre en ,16,, 36.; e[ par
s'uifc ello
met 8n',| 8'à nous venir clu soleil. si l'on se.rcporte à la valeur qui
a été assignéo à la distance mo\/ennc du soleil à il terre, on veruil
que'..pour que la lumièrc emploie gm 4gs à la parcourir, il
furr[.
qu'ello ait une vitesse d'environ 'i7 000lieues
1de 1, kilonrohs.*) pin,
seconde.
que la clécouverre de la vitesse de la lurnière par
,^Ig::
Itoêmer alugnr.o.y
conduil Dl3dley à I'exprication du phénomène r]e I'abàr_
ration ($ 4 69). Les idées de Roérner, sur Ia trànsmission successive
do. Ia lumière, ne furent aclmises par les ast,rononres qu'aprd,s
qu'elles eurent, été confirmées par rei travaux de Bradley.'it".'.*-
pent, M. Fizeaux, en mesur_îr[ le tenrpsqu'employaif u. rayon de
lumière à aller de suresnes à xf onrmartie (près pariË;, puir t irouni.
de Montmartre à suresnes, a trouvé pou.'ia vitessede'la
iumière la
ntl:i.11êry que les observaùions astrônomiques rui auaiuri ias-"igne*.
s zs0. rDéterrnrnarron de ra para[axe cru sorerr. pnrles
passages de vénus. f,orsqrre nous nous sommes occtrpé rle l,r
-
l)i:'r'IiRtrllN.\1'toN DIi I.À lÂnAf.I,ArIi Dtl sof.l'llL. ti09
rlistance conrprise errtre le Êoleil el,la terrc ($ | 48), ttotts avons tlit
rlue la parallaxe du soleil n'avait pu être obtenue avec qnelque prir-
cision qu'au rlroven d'observations lailes au ruoment dcs ltassagos
dc Yénus sur le sok:il. Nous sommes en Inesure ntaintenant, ils
faire comprendro lo principe de la métlrode que I'on a suivie pour
cela.
Lss lois du nrouvcmcnt, dcs lllanètes autour du soleil, telles que
les a données Képler, ont été établies sans que I'on ait eu besoin de
connallrela distance du soleil à la terue. Les rapports qui exislcnt
entreles distancesdes planètes au soleil, et la distance du soleil à
la terre, ont dù se uls entrer en considération dans l'établissement de
ces lois i cos rappotl,s sonI conrplétement déterminés par les circon-
slances que prôsente le ntouvement des planètes sur ]a sphère cé-
leste, ainsi que nous I'avons vu ($ 259). On peut dire que l'on con-
naissail la ligure dc I'ensemble tlu sys[èrne planétaire, sûns en
connaitre les dimensions absolues; en attribuant, arbitrairetnenb
tello grandeur quel'on aurai[ r'oulu à I'une cles dimensions du sys-
tÈme, c'est-à-dire"à la distanco d'une quelconque des planètes au
.coleil, on aurai[ pu en concluro la grandeur de toutes les autres
dimensions. On se trouvait dans le même cîs que si I'on cottnais-
saib tous les angles cl'un réseau de triangles, sans conttattrc au-
t;un des côtés qui en fonl partie; dès que, it Ia connrissancc des
angles, on parviendrait à joindre cclle dc la longueur d'un des
côtés, toutes les dimensions du rése:tu seraienl entiérement déter-
rninées par là ($ ,10.4). La recherche de la panallaxe du soleil, qui
devait faire connattre la distance du soleil à la terre, n'était donc
autre chose que la nlesuls d'une base destinée à t'ompléter les no-
tions quc l'on avait, déjà acquises relativemenl, aux dimerrsions du
svstème planétaire.
Au moment dn passage de la planète Yénus devant,le soleil, sur
Ic disque duqucl elle sc proie[te commo un petit, cercle noit, on peut
connaltre exactement le rapporl des distances de Vénus et de la
terre au soleil, d'après la posi[ion que cltacuns de ces deux planctes
occupe srrr son orbite ellipt,ique. Supposons que co rapport soit égal
ii 0,?3 (il ne diffère janrais beatrcoup de0,72, qui cst, le rapport, des
rlemi-giands axes des deux orbi fes) . Àdmettonsr pour sinrplif ier, que
deux obssrvateurs soienl placés précisément aux deur extrémités
A, B, fg. 337. rl'un rlirmètre de la terre dirigé perpendiculaire-
ment au plan do l'écliptiquer réduisons par la pensée la planètu
Yénus i\ un seul point Y, qui sera son centre de figure; e[ rempla-
çons la surface arrondie de la ;iarlie antérieure du soleil par rrn
sinrple disque plat se présentant de falc tlrr côté de la terre. Les
13.
irl() PI,,{NI:T[$,
tleux observateurs ne verron[ pas Yénus se projeter au nlômg p0inl
dn disque du soleil : pendanf que le premier verra la planète en rr,
le second la verra en b. Or. les deux trianqles ABY. aDY sont sem.-
couùTls.
B -..
___
t,). n).
\\ \
t-
?----/
dont, I'aplatissemonI scra plus prononcé. Une troisième ellipso, dé-
crits des points 1",t"", corntne foyers, et ayant également le point A
pour sommet,, enveloppera chacune des deux précédentes, et sera
ôn.oru plus fortcnreni-aplal,ie que chacune cltelles, eu égard à la
grandeur de son lro AA"'. En continuant ainsi à décrire des el '
lipses de plus en plus grandes, ulanI toutes le poinl, F porrr un de
leurs foyers, et, le point A pour somlnet, on rerral que ces lignes
courbes s'écartent de plus on plus dc leur axo co:Irlnt,n 6'pp'1"", à
hL
.j I tt (:t-ltfliir.rs.
partir du point A , eb de part, et d'autre rle ce point : ruais en s'écartan
I
ainsi, ollcs tendent de plus en plus a s0 râpprocher d'une certainc
corrrbe limit,e qu'elles n0 peuvenI pus dépasser : cet,l,e courbe li-
nrite. est ce qu'oir n-omme une parabole. 0n pourra s'en faire
.BA0
une idd,e assez nette, en dÉcrivant une des ellipses dorrt nous venons
rle purlcr,. ct plaçant lo second fovcr de r:ette cllipse à une grande
distance du piemier fo1'er Ii,.sui la ligne A1,'1i'1i,,, t'eiiiise alnsi
obtenue diflérera très peu de la parabole, iusqu'à une certaine clis_
tancc, clo parI e[ d'aulre du sommct, l, distarir:c qui sera d'autant
grlus grando que lc seconrl foler rle l'ellipse aura été pris nlus loin
tlu prerrrier'. ll cst aisé cle comprcndre d:après .c1,, q,ie ia'iarauote
se-comp0r0 dc deu:r parties Al], AC exactenren[ pareill'es I'une
à I'autro, ct s'étendarrt indéfiniment de part ct, d;autre cle l'axe
,\lil''1i", dont elles, s'éloignent de plus en plus. Le point A se
nor)lrnc le sonrmel de la ;rarabole, e[ le point ir est son ior,.r.
on conçoit, facilement, d'après Ia définiiion qui vienI d'êtr e donnôe
;:our la parabole^, que si un ast,re décrit uns ellipse rrès allongéc,
::it
d: ses foy,crs au cent,re du soleil, et, s'ii n'est visiblu"qué
irylnt
lorsqu'il se trouvc tlans la part,ie de son orbitequi avoisine cc foyer,
les divcrses positions dans lesquclles on l'apericvra successil.emcnt
seront, à t.rès pcrr près les mênies que s'il décrivait une parabole
ayanl son foyerau centre du soleil. lelle e,.t l'ickie tluiaéie émisc
par Norton, rclativernent à la naturo des orbites des ôomètes.
ll ne
faisait, ainsi qu'étenclre au mouvelnent rles cornèles la première
<les
lois.que Képler avail trouvées pour res planètes ($ z r; I Il considéra
),
ôgalement les deux autres lois comme lèur étaniiirplidables. Toutcs
les obserr.al,ions ultérieures ont preincment confirriré ses idcies.
Lorsqu'une nouvelle cornète apparal[ dans le ciel, les astronornes
profitent, dc tous les instarrts auxquels elle peut être facilement,
ob_
s.er\'ôe, Jrorrr fixer sa posil,iorr surla sphere ôéleste; ils déterminent
l'ascension droite et la dér:linaison rle ion noyau, autant, dc fois
qrr.ils
lc pe'vent, en le comparanbà une étoirevoisine, à I'aidc ae t'aqua-
torial ($ sg) Aussitôt qu'ils ont fait ainsi un nomb.e suf{isant
rl obscrvat,ions (et il en farrt pour cela, au nroins r,rois, se .apDorlant,
à des instarrtsgui ne sojent, pas l,rop rapprochés),
ils en clédu'ilent les
valcurs des élénrents du mouvemônt
ilàraboliq'rie oeta comote. ces
élémrrnts sont : I " l'inclinaison du plan do t'or'bite oe ta
comere sur
l'ccliptique;..2" la longitu,Je de son næurl ascendant, .tii-a-airu
I'angle que l'intersecrion de ce_ pran avec Ie plan de l'écliftique
fair
aÏec.une parallele à.la ligne des équinoxes nrenée par Ie'cerrtre
du
soleil : 3" la longiturJe tlu périhérieic'esr,-à.dire I'angleque
te ptan
rnené Jrer'Iendiculairenrent au plan de l'éctiptique, 1,oi l;i*, ,le I'or_
(:o},rÈTES PÉnIODIQUES.
5t9
bite paraboliquo de la comète, fait avec la mêne parallèle à la ligne
rlos équinoxesl 4o la distancepérihélie, c'est-à-âire la distance rlu
sommst do la parabole au centre du soleil, évaluée en prenanI la
distancemoyenne du soleil à la terre pour unité; 5" enfiri, l'époque
précise du passago de la. co.nrète-par ion périhélie. Les .ât,,ol, qui
fournissent ces divers résull,ats fônt connaltre en outre le sens du
mouvement. de la comète autour du soleil, sens qui est tantôt, direct,
tantô[ rétrograrle.
Les éléments du-mouvernenI parabolique d'une conrèr,e, rectifiés
de manièro à sar,isfaire autant que possible aux djverses'obrurva-
tions qui ont été faites pendant-touie la durée de son apparition,
-sonù inscrits dans un recueil nommé cakilogue arc coitètes. ce
catalogue contien[ actuellement les élémentsï'environ six cents
comètes, chaque année le nombre en est, augmenté en moyenne de
trois ou quatro; l'année ,r 8d6, à elle seure, àn a fourni huit. parnri
ces que les astronomes observent, et don[ ils enregistrent,
.cométes
les.élérnents., il n'y en a qu'un assez petit nombrequi soient'visibles
a I ært nu; tes autres ne ]leuven[ être aper.çues qu'à I'aidc des lu_
net,tes ou des télescopes dont les observatoires sont munis. Grâce
au progrès.des sciences, la frayeur qu'inspirait l'apparition dos
comètes.visibles pour tout, le nrondo a compiétement'disparu: ces
astres n'inspirenb plus nraintenant, qu'un sentiment de curiosité.
$ 283. comèles pérrorïqrr.s. si une comète décric en
réalité une ellipse don[ un des foyers- est au centre du -"oleil, on
doit la revoir périodiquement chaque fois que, dans ses révolutions
successives, elle vient passer dans le vôisinage de ce foyer. Il
existe un certain nombre do comètes que l'on a ainsi observéés plu-
sieurs fois, à des époques difrérentôs; on reur donne le noni cle
comètes përiodiques,
élénrents s.oient' à peu près los mêmes que (reux de la comète dont on
s'occupe, on est. ionOé à regarder cgmme probable qtte ces deur
comèÉs ne forment qu'un sàul et même astre observé à deux épo-
ques différentes. L'interçalle de temps compris eDtro les passages
d'e cet astre à son périhélie, à ces deux époques, donne uno idée
dc la durée de sa révolution sur I'ellipso allongée qu'ildécrit autour
du strleil ; elle est égale à cot. intervalle do tenrps, ou_bien elle n'en
est que la moitié, là ticrs, le quarl,, . .. suivanl que la comète aura
fait ùne seule révolution, ou bien deux, trois, qualre, .... révolufions
autour du soleil, entre les deux époques doni il s'agi[_. En se gui-
dant sur celte premièro donnée, ôn cherohe dans le Cataloguo s'il
n'v a pas quelque autre comète qui puisse être également regardéc
*o**'u identiqïe alec chacune-des deux premières; eb si I'on en
trouve une ou'plusieurs qui satisfasselt à cette condition, on peut
fixer d'une n",anière à peu près certaine la durée de h révolution de
la comète unique que'l'on suppose avoir été sinsi observée à plu-
sieurs époques diffbrentes. Dès lors, on est en mesure de prédire
au bout'tle'conrbien do temps la comèto ltaraltra de nouveau dans
le voisinage du soleil, et si cette prédiction se réalise, on en cotrclu[
quo la .oinèto cst hien périorliqire comme on I'aïait supposé. Nous
,illons trouvcr un bel exemple' do ce genre rlo reclrerches clans la
comèto de HrllcV, la premiÀre dont. on ait reconnu la périodicité.
I.a marche qui uient d'êtro indiquée, pour arriver u reconnattro
si utte nouvelle comète que l'on observe peut être cl'.rssée parnri les
comètes périodiques, u'eit, pas la seule que I'on puisse. suivre et, que
I'on ait iéellement suivie. Il en exists une autre, qui ne pout pas
êtro appliquée à toutes les comètes, maisqui ne su.pp9s9 pas la con-
nuissance tles oliscrva[ions antérieures, donI les résultats sonÙ con-
signés dans le Cuttiloguc des conrèles. Voici 9n qtroi ellc cotrsistc'
Si'la comète peut ôtrr; observée pendant qu'elle parcou.r[ une por-
tion notable de son orbite elliptiqire, son mouvenrent doiI présenter
des différences selsibles avec ôe qu'il serait, si elle pat'couraiI
'Dans
réellement, une orbite parabolique. ce cas' si I'on a déter-
nriné les élénrents de sôn nrouvément, supposé parabolique' en se
.servant des premières observations que I'on a pu faire, on trouve
que ces etémenf s ne conviennent pas aux observationS que l'on a
faites plus tard; eù si l'on voulait les modifier de rnanièro à satis-
faire aux rlornières observations, les premières tre seraient' plus
r I ir nouvel le orbi t e -pa rabollque q-ue
con venàblern en I représen t ées pa
I'on obtiendrait. Lrimpossibiliié de satisfaire à la fois à toutes les
observations par un niouuetoent parabolique de- la. comète,. indiqne
que son orbile diffère nolablenrent d'nne paralnle dans la pilrlle
coMÈrES PÉRIoDleuEs. 521
oir on I'a observéo successivement. Àlors on recommence les cal-
culs, pour déterminer les éléments de son mouvoment, en adntet-
lant, que son orbite os[ une ellipse I et I'on parvient à dé[erminer
pour cetto orbite une forme et une position tclles, que toutes les
obsen'ations quo I'on a pu faire sont convenablemenI représentées.
La valeur que I'on obtienL ainsi, pour Ie grand axe de I'orbite ellip-
tique dc la oomète, exprimé âu moyen de la distance de Ia terre an
soleil prise pour uttibé, permet de trouver immédiaternent la duréc
de la révolu[ion de la comèl,e, à I'aidede la troisième loide Képler: et,
I'on est en mcsure dès lors d'indiquer à I'avance l'époque à laquelle
la comète doib revenir à sorr périhélie, après avoir fait une révolu-
tion entière autour du soleil. Si la comète revient en effet dans le
voisinago du soleil, à l'époque lixée de cette matrière, on poumit
la r:lasser d'une manière certaine parmi les comètes périodiques.
S 9Sd.. Jusqu'à présent, il rr'y a que quatre conrètesdont la pério.
dicité ait été bien cons[atée. Nous allons les fairo connaitre succes'
sivement, dans I'ordro ds leur découverte.
FIalley, ayant calcuk! les éléments du mouvemenI paraboliquc
d'une comète obsen'éc en '1682 par Lahire, Picard, Hévélius ct,
Flamsteed, trouva les résultats snivants:
r-^r:-^:^^- I,ongitudc Longitudc Distance
lncllnalson'
Sene
.lu iær,d. ttn pdrihdlic. périhélie. du mouvemcnt'
17" L2' 50' {8' 30,1' 36/ 0, 58 réirogrado.
r- -,:- ,---^
IncllntlEon' I,ongitrrrle Longitudc Distlncc Sens
du iccud, au pcritrétie. périhélie. tlu rnouvemenl.
,f 7o 56r Lg" 26t 30lo 39t 0o 57 ré[rograde.
\r9\l\
\
È\i
È\
è
u
Fig. 3,t1.
les carrés des circonférences des orbites par les carrés des tenrps
des révolutions, seront donc entre eux comme les quotients que I'on
obtiendra en divisant respectivement les nornbres \ , l*r 9r 4 6, ... ,
par fes nombres '1,8, 27, 6L, ....., c'est,-à-dire qu'ils seront en[ro
eux comme les nombres
tLl ,r
'|I
Ât
', 3t Sr
l\[ais, pour avoir la mesure de [a force qui agit sur I'unité de masse
rle chacuno do nos planètes, il fau[ diviser le carré de sa vitesse
par le rayondu cercloqu'elledécrit. [,es quotientsquo I'on obtien-
dra ainsi, pour les diverses planètes , seront évidemment propor-
tionnelsauxquotients de 4, â, I ,I, ......' divisés respectivement
par 4, 2r 3t tL, .. ..r c'est-à-dire qu'ils seronl entre eux comme
les nombros
it'.!
rr tl
It ut t6 r È6,
Donc les forces qui aeissenb sur I'unité de nrasse des diverses
planèbes sont en raison inverse des carrés des distances do ccs
planètes au soleil.
C'est uniquemenl pour simplifier I'exposition du raisonnemettt
prccédent, que nous I'avons appliqué, non pas aux planètes réelles,
nrais à des planètes idéales dont les distances au soleil sonI pro-
portionnellesauxnombres,l,2,3 , L, .....Si I'on remplace ces
nombres entiers par les nombres qui représentenI les distances
rnoyeones du soleil à Mercure, à Yénus, à la terre, ctr:. ($ 965),.
on arrivera exactement au mênte résultat : on trouvera toujours quc '
les forces qui agissent strr I'unité de masse de chacune de ces trlla-
nètes sont en raison inverse des carrés des distances des planètes
uu soleil.
$ 292. Newton, étant parvenu de cette manière à trouver la loi
suivant laquelle la force appliquée à I'unité de masse de cbaquo
planète varie avec la distance do chaque planète au soleil, chercha
cnsuite à reconnaltre si la forme elliptique de.s orliites ne résultait
pas immétiiatêmenI de cette loi même. Il étudia donc le tnouvement
que devait prendre un corps auquel on auraib donné une vitesse
initiale quelconque, et qui seraiI ensuite soutnis à I'action d'unc
force constammenù dirigée vers un point lixe eû varianb en raison
inverse du carré de la distance du corps h ce point fixe. ll reconnut
que l'orbite décrite par le corps,, dans les conditions qui viennent
d'ê[re indiquéesr était nécessairenrenI une sccliort, cotûquc,, ayanI le
point fixe pour foyer. Or, on sait que lcs sections conitlues, c'es'r,-
DÉcouy.unrts DD LA GnÀvlrÂ't'loN uNIvÊRSr,LLti. 54t
à-dire les lignes courbes suivant lesquelles la surface d'un côno
peut être coupée par un plan, sonû de trois espèces, savoir : ,l " l'el-
/ripse, que nous avons déjà définie précédernmen[ (S ,104), et, que
l'on obtiént en coupant le cône par un plan rencontrant toutes les
génératrices d'un même côté drr sornmet,l 2" la parabole, qui cor-
respond au cas oùr le côno est coupé par un plan parallèle à un dc
ses plans t,ungents, et, qui peut se déduire dc I'ellipsc, comme nous
I'avons expliqué ($ Ztlzl; S" enlin l'hyperbole, dont nous n'avons
pas eu occasion de parler, et qui résulte de I'intersection du cône
par un plan parallèle à deux de ses génératrices.
La variation de la force qui agit sur une plarrrète, en raison irr-
verse du carré de la distance de cette nlanèt,o au soleil. se [rouvo
donc manifestée par la forme ellipliqu-e de son orbite, et, par la
position du soleil à I'un des foyers de cette orbite.
Si nous nous en lenions à la conséqueDce qui a été déduite de ll
troisièms loi de l(é.pler, tlans le paragraphe précédent, nous pour-
rions croire que I inégalité des lbrces qui agissent sur I'unité do
masse des divorses planètes résull,e de ce que les forces totales ap-
pliquées à ces planètes n'émanent, pas d'une même cause, et agissent
sur des corps de masses difiérentes. L'exislence de la troisième loi
de Képler, d'oir nous avons tiré, comme conséquenco nécessaire, la
relation simple qui existe en[re les intensités de ces forces appli-
quées à I'unité de massedes planètes, ot les distances des planèles
au soleil, pourrait être at,tribuée, soiû à un pur effet du hasard, soib
aux circonstances inconnues qui ont, accompagné I'arrangement
primil.if desplanètesautour du soleil; de telle sorteque, si l'on vc-
nait à modifier I'ordre établi, en plaçant quelques-unes des planè-
tes pltrs près ou plus loin du soleil, les fort;es qui agiraient sur
I'unité de masse de chacune d'elles ne seraient plus en raison inverse
dos carrés des distances de ces planètes au soleil. Mais le nouveau
résultat auquel nous venons de parvenir ns peut laisser aucun
doute à ce sujet. Le seul faib du changement de la distance d'uno
planète au soleil entraîno un changement correspondant dans la
grandeur de la force à laquelle ce[[e planète est soumise : la forme
elliptique de I'orbito qu'elle tlécril", dérnontre que la force qui lui cst,
appliquée varie en raison inr,erse du carré de sa distance au soleil.
Si une planète, située à une dislance ,l du soleil, s éloignait de cet
astre jusqu'à venir occuper la place d'une autre planète, donl, la
distance au soloil est 2, la force qui lui est appliquée se réduirait,
au quart de ce qu'elle était, d'abord I la forr;e agissant sur I'unité de
masse de cette planète deviendrait donc également, quatre fois plus
pelite, c'es[-à-dire qu'elle prendrail, précisément la valeur Cc la
'16
s&2 (;RAVI'T A'I'ION UNIVERSDLI,D.
force agissant sur I'unité tle ntasse de Ia planè[e donL elle vierrt
prendre la place. Les forces appliquées à I'unité de masse des di-
verses planètes ns sont donc inégales que parce que Ies planètes
sont à des distances différentes du soleil:sielles se trouvaient pla-
cées toutes à une même distance cle cet astre, I'unité dc rnasse do
chacurre cl'elles se rait soumise exactenrent à la mêrne force. Les for'.
ces totales clui agiraient sur les diverses planèles, dans le cas oir
elles seraient ainsi ranrenées à une nême distance du soleil, u':
difléreraiont, les unes des autres, (Ju'en raison tle I'inégalité des
massesdes planè[es: ces forces seraientproportionnelles aux masses -
des corps auxquels elles seraient appliquées.
Il résulte évidernment de tout ce qui précède, que lrs cioses sc
ptnssent comme si le soleil ttttirait lcs plrurrdtc.s ta's lnrl, les forcu
il'attrtrction, elant proportiottrtelles au,a ?rloss{,s des pluùtes, el, eù
raisott, inuerse des carrës de leurs tlisl,anctts nu, solcil. Nous disons
quo les choses se passent comme si le soleil attirait les planètes,
parce qu'il nous est impossible d'arriver à une connaissance conl-
plète de la nature inlinre de la force à laquelle chaque planète esl
soumise. Cette force ne se manileste à nous quo par les effets qui
résultent de son action sur la planète, et tout ce que nous pouvons
conclure de I'examen attentif de ces eil'ets, c'es[ Ia connaissance de
la grandeur et do la direction de la force à chaque instant. Nous
ne pouvons, on aucune manière, décider si le soleil atl,ire réelle-
ment les planèt,es, ou bien si la tendance des prlanètes à se rappro-
cher du soleil est due à une cause toul,e diflerente de ce que nous
entendons par une attraction énrananI de cet astre-
$ 293. C'est en réfléclrissant sur la chute des corps à la surluce
de la terro, que Nern'ton fnt arnené à chercher les conséquences aux-
quelles pouvaient conduire les lois de Képler. Il se demanda, toul
d'abord, si la force en vertu de laquelle les corps tornbelrt, c'esL-à-
dire ce que nous nommons la force de la pesnnfero', n'étùit pas la
rnènre que celle qui retient la lune dans son orbite autourde Ia [erre.
l{ais, pour résoudre ceLte question, il lui fallait savoir s'il pouvait
regarder l'intensité de la pesanteur cotnme constante, quelle que frit
la distance comprise entre Ie corps sur lequel elle agit et, le cenl,re
de Ia terre; e[, dans le cas où cetteintensité ne serait pas c:onstante,
il avait besoin de connaTtre la loi de sa variation avec la distance. Il
pensa alors que les forces qui retiennent, les planètes dans leurs or-
bites aulour du soleil pouvaient,bien ètre aussi de mênte nâlul'e que
la pesanteur, et que I'examen des lois auxquelles satisfonb lcurs
mouvements pourraiI lui fournir les indications dont il avait besoitr,
relativoment à la variation de cette force avec la dis[ance. C'est
DÉcou\'[RTri DF: LA cRavtr]ATloN uNtv[Rslit.Ln. 5ô?,
uinsi qu'il analysa les lois de Képler, eI qu'il en déduisit les consé-
rluences que nous venons de développer.
Il rovint cnsuite à la question qui I'avait préoccupé tout d'aborrl,
et chercha à reconnaître si la forccl qui rel.ienl la lune dans son or-
bite n'est autre chose que la pesanteur temestre diminuée confor-
mémen[ à la loiqu'il avait trouvée, c'est-à-dire dans le rapport in-
verse du carré ds Ia distnnco nu cenl,re de la terre. Le résultat de
ses recherclres fuI cornplétement rl'ar:cord avec ses prévisions.
On sait que la vitesse acquise, après une seconde de chute, par
un corps qui tombe près de la surlirce de la teme, sans avoir reçu
cle vitesse inibiale, est égale à 9",,8088. Cette vitessesert de mesure
à l'intensité de la force qui agit sur l'unité de masse du corps, el, qui
détermine sa chute. Si I'on admet que I'action de la pesanteur sur
un même corps valie en raison inr,erse du carré de la distance
do ce corps âu centre de la lerre, il suff]ra de diviser le nombro
9,8088 par le curré de ô0 ou par 3600, pour avoir I'intensité de la
force de la pesanteur agissant, sur I'unité de masse d'un corps placé,
comme la lune, à une distance du centre de la terre égale à
6Drayons terrestres ($ 902) ; le quotient, de cette division est égal
à 0,00 ù72,&. D'un autre côté, la circonférenr:e de la terre étant de
40 millions de mèt,res, la circonf(lrence de I'orbite de la lune est
6 0 fois plus grande : si I'on divise la longueur decet,tedernière circon-
férence par le nombre de secondes contenues dans la durée dc la
révolution sidérale de la lune ($ 24 0), on trouve que la vitesse de la
lune est de 4046"',7 par seconde. Bn divisant le carré de cetto
vitesse de la lune par le rayon de son orbite, on doit obtenir la rne-
sure dela force qui agitsnr I'unitédemasse de la lune($ 289); on
trouve ainsi le nombre 0,002706. Ce nomhre diffère à peine de ce-
lui que nous venons de trouver pour I'intensité de la pesanteur re-
lative à un corps qui serai[ placé à la même distance du t:èntre de la
t,erre que la lune: si I'on néglige la petite ditïerence qui existe en-
tre ces deur nombres 0,002721* et 0,003706, on voit que la forco
rryi reticnt la lune dans son orbite est bien la nrênre qrre celle qui
faiu tomber les corps à la surface rle la lerre, en tcnani compte de
oe que I'interrsité de cette force varie en raison inverse du carré de
la distance au centre de la terre. La théorie de Nern'ton explique
d'ailleurs, sans la moindre difficulté, pourqnoi les deux nombres
que nous venons d'ohtenir ne sont pas tou[ à faiû égaux.
S 294. La force qui agit sur la lune, et quichange à chaque in-
stanl Ia grandeur et, la direc.lion de sa vitesse dans son mouvement
autour de la terre, n'étanI autre chose que lâ pesanteur terrestre.
ondoit, en conr:lure que la terre exerce, aussi bien que le soleil.
Shtr GNAYITATION UNIVERSELLE.
une sorte d'attraclion sur tous les corps qui existent,dans I'espace;
eI que I'intensité de cet,te attraction varie en raison inverse du
carré de la distance qui existe entre lo corps qui y est soumis e[ le
centre de la terre.
Le soleil ne doit pas échapper à cet,te attraction de la terro ;
d'ailleurs la terre, qui est une planèto, est al,l,iréo par le soleit
comn)e toutes fes autres planètes : le soleil et la terrs s'attirent
donc rnutuelloment. L'existence de satellites qui se meuvenb au-
tour de Jupiter, de Sat,urne, d'Uranus et de Neptune, montre que
chacune de ces planètes exerce une attraction sur les corps qui I'en-
vironnenl,; o[ I'on peut en conclure de même qu'elles doivent, altircr
le soleil, comme elles sont aLtirées par lui. C'es[ en se fondan[ sur
des considérations de ce genre, que Newton fut condui[ à admettre
que deux corps quelconques, placés comme on voudra dans I'es-
pacs, grauitent l'un vors l'autro, c'est-à-dire tendent à se rappro-
cher, comme s'ils s'atriraien[ nrutuellement. ll admit, en outre :
I o Que les forces qui se développent ainsi entre les deux corps sont,
égales entre elles, et, agisr-enI en sens contraires, suivant la ligno
droite quijoint les deux corps; ?" que I'intensité de chacune de æs
deux forcos est proportionnelle aux masses des deux corps. e[ en
raison inverse du carré de la distance qui les sépare. Tel es[ le
grand principe de la gr.cr,r:iftrttor universelle, tlont I'exactitude a
été confirmée depuis,de la munière la plus complète, et qui a con-
duit à trn grand nombre de résultats des plus irnportants.
Les corps cèlestes étant formés do Ia réunion d'un grand nonrbre
de molécules matériolles, on doit regarder la gravitation conrme
existant de moléculo à molécule. Ainsi, toutes les mslécules de la
terre attirent à elles une molécule placée près de la surface du globe
terrestrs; celte dernière molécule so trouve donc soumise à I'action
d'au[an[ de forces qu'il y a de molécules dans la terre, et c'est la
résultante do toutes ces forces qui constit,ue ce que I'on appelle son
poids. Lesdiverses molécules d'un même corps, étant. ati,irées cha-
cune par toutes les rnolécules de la lerre, se trouvenl dans les urê-
mes conditions que si chacune rl'ellos était soumise à la forco uni-
que, résultant de la composition de toutes les forces qui lui sont
réellenrenl appliquées. La résultahte générale de touteà les résur-
l,antes partielles, conespondant ainsi aux diverses molécules du
corps, est ce que I'on appelle le poids du corps I c'est cet[e ré-sultante
générale qui cIétermine le mouvement que prend le corps quand on
I'abandonne à lui-mêrne, et que rien n-e sbppose à ce qu'il serap-
proche de la terre. Il en est de même de I'aciion exercé-e par le sô-
Ieil sur une planète; chaque nrolécule de la planète est, aitirée à ra
.PINTURBATIONS DU ITTOUVEMENT DES PI,ANÈTES. SITII
fois par toutes les molécules du soleil, et, peut être regardée comtne
soumise à la résultante de toutes ces attracliolts : la résultante gô-
nérale de ioutes les résultantes partielles correspondant à chaquo
nrolécule, est, la force qui produit à chaquo instant les changements
de grarrdeur et de direcl,ion qu'éprouvo la vitesse de la planète.
$ 295. Perturbatlone du rnouvement des planètes.-Ett
se basanb sur I'existence de la gravitation trniverselle, telle que nous
venons de la faireconnaître, il est aisé do se faire une idée généralc
cles circonstances que doivent présenter les mouvements des divers
corps de notro systèntc plartétaire.
Newton a trouvé qu'uns planète, attirée vers un poinb fixe, en
raison inverse du carré de la distance qui la sépare de ce point, doit
rlécriro une section conique ayant ce point fixe pour foyer ($ 992).
Lcs planèl,es ne sont pas précisément dans ce cas; le soleil, qui les
nt,[irô, n'est pas plus fixe dans I'espace que chacune d'elles. Ùlais si
I'on étudie les mouvements que prennenbsimultanémeni,le solei! et
une planète, par suite de leur attraction mutuelle, en supposant,
qu'ils ne soient d'ailleurs soumis à l'action d'aucune autre force,
orr trouve que chacun de ces deux corps décrit une section conique
ayant pourfoyer leur centre de gravité commun i €t, en cherchant
quelles apparences présenterait, le mouvement de.la planète, pour
un observateur gui st'rait placé sur le soleil, et qui participerait au
mouvemen[ de cet astre, on reconnaît que la planèto lui semblerait
décrire une section coniquo ayant le soleil pour foyer : les mouve-
men[s abso]us du soleil et de la planèto autour de leur centre de
gravité commun, et le mouvemen[ rela[if de la planète autour du
soleil regardé conrme immobile, son[ de nrêmo nature que le mou-
vement d'une planète attirée vers un point [ixe, en raison inverse
du carré de la distance à ce point.
La loi du mouvement elliptique de chacune des planètes autour
du soleil, tolle que Képler I'aétablie, ne peut se rapporl,er évidem-
ment qu'au mouvement, relatif de la planète autour du soleil re-
gardé comme immobile; d'après ce que nous venons dc dire, cet[e
loi serait complétement d'accord avec le principo de la gravitation
universelle, si le soleil et la planète que I'on considère n'étaient,
soumis qu'à leur attraction mutuelle. Illais il n'en est pas ainsi.
L'existence d'un grand nombre de planètes qui circulent autour du
soleil faitquece dernier astre est attiré à la fois par toutes les pla-
nètes, et que chaque planète est aussi attirfe, non-seulement par
le soloil, mais encore par toutes les autres planètes. Il doit donc err
r'ésulter, pour chacutt des corps du système plnnétaire, un mouve-
ment beaucoup plus complere quo celui donI nous venons de parler.
16,
546 (;RAvI'tÀTIoN uNIvERSELTE.
si-Képler a trouvti que chaque planète décrit une eilipse rlont lt
soleil occupe un des foyers, c'est parce que le mouvemenI relat,if
rle la planète autour du soleil ne diffère pas beaucoup du mouve-
ment.elliptique. La différence es[ heureusemeut assez faible pour
n'avoir pas empêché Képler de trouver la loi simple qu'il a fait ion-
naitre; mais cette différence n'en existe pas moins , e[ la loi de
Képler ne doit être regardée que comme une loi approximative.
.S
296. Le peu-de différence entre le mouvement réel d'uneplu_
nè'te autour drr soleil, et le mouvement elliptique qu'elle possédôrait
autour de cet asl,re, si toutes les autres planètes n'existaient pas,
rnontre que les attractions qu'elle éprouve de la part de ces autrss
planètes n'ont que très peu d'inflnence sur son mouvenrent. ces
altractions sont donc très pet.ites, par rappori à l'aItraction qui
émane du soleil : il en résulte nécessairenrenl. que les masses d'es
planètes sont très petites par rappor[ à la rnassè du soleil.
regar.dant chaque planète comme n'étant attirée que pnr le
-En
soleil, on n'est pas rigoureusement dans la réalité, mais ôn n-e s'en
éloigne pas beaucoup, quant au résultat auquel on parvient, à cause
de la faiblesse des masses des planètes, relativeinent à ceile du
soleil. Le mouvement elliptique d'une planète autour du soleil, dti
à la seule attraction de cet astre, peut être consirléré comme étanI
uno première approrimation du mouvement qu'elle prend réelle-
men[, sous I'action simultanée des diverseg forceJ qui lui sont
appliquées. Les attractions que la pla,nète éprouve de la part, de
toutes les autres-planètes ne font que l'écartei de petites qùantités
du nrouvement elliptique dont elle aurait été animÈe sans cela: les
modifications qu'elles produisenI dlns son mouvement sont ce qu'on
nomme des perturbations ou des inegulitës.
.
Pour simplifier l'étude du mouvement complexe que prend une
planete, sous I'action du soleil et des autres planètei, on imagine
qu'une planète fictive se meuve conformément aux lois du mouve-
menb elliptique, sur une orbits dont les éléments varient peu à peu
eb progressiyement, e[ que Ia planèle réelle oscille do part et
d'autre de cettc planèto fictive,_sans jamais s'en écarter beaucoup.
Les changements progressifs des éléments du mouvement ellipti-
que de-la planète fictive sont ce qu'on nomme les inigalitës sëcu-
krtres de la planète que l'on considère : les oscilrations àe la olanète
réelle de part e[ d'aut,ro rle la planète fictive sont dues à cô qu'on
.irltjgolitls përiodiques. Le mouvement
loTmg ses du plan de
l'lc_l]nliUue dans I'espace ($ 164),. et le changemenr cle posirion du
périhéliede la terre, dansce plan ($ ,t 65), sontdes inégaiités sécu-
laires du mouvement de la terre, {ue I'observation afa'lt eonnaitre.
}IÂSSES DES PI,ANÈTES. 5h7
et dont la théorie cle la gravitalion universelle rend conrplétement
compte.
$ 297. Un des résultats les pltrs remarquables auxquels on a été
conduit, en cherchant à déterminer les perturbations du mouve-.
utent-des planètes, c'est que les grands axes des orbites elliptiques
variables sur lesquelles se meuvent les planètes fictives dont nous,
venons de parler, conservent, constamment les mêmes valeurs : les
inégalités séculaires de chaque planete affectent, tous les éréments
de son mouvement elliptique, à I'exception du grand.axe cle I'el-
lipse, qui reste touiours le même. La durée de lC révolution d'une
planèto autour du soleil est liée à la longueur du grand axs de son
orbite par la troisième loi de Képler;liinvariabilito au grancl axe
entraîne tlonc en nrême temps l'invariabilité de la durée de sa ré-
volution.
Les excentricités des orbites des diverses planètes, el, les incli-
ttaisons de leurs plans sur le plan {ixe aveC lequel coincidait, le
plan de l'écliptique à une époqu-e déterrninée, prànnent peu à peu
dcs valeurs différentes de celles qu'elles avaient d'abord. Mais on
a reconnu que les variations de ces éltiments, quoiqu'elles s'effec-
tuent dans lo nréme sens pour char:un d'eux pendant un grancl
nombre de siècles, n'en sont pas moins périodiques; chacun do ces
éléments, après avoir constamment arrymentd , ou constarnment
diminué, pendant un certain temps, oaiiera ensuite en sens eon-
traire , de manière à se rapprocirer de sa valeur prinritive. On a
démontré que ces excentricités et ces inclinaisons, qui ont actuel-
lement de petites valeurs, resteront toujours petites, en sorte qu'elIes
ne feron[ jamais qu'osciller entre des limitel restreintes.
C'est dans I'ensemble des résultats que nous venons d'indiquer
relativemen[ aux grands axes, aux excen[ricités et aux inclinai-
sorts des orbites elliptiques des planètes, que consiste Ia stabititë
du système du monde, telle qu'elle a été établie par les géomètres.
On voit, , en effet, Qu'il s'ensuit nécessairement que les orbites des
planètes conserveront toujours à peu près les mêmes dimensions e[
les mênres positions relatives autour clu soleil.
S 298. Macses des ptanè.es. La théorie de la gravitation
universelle a permis d'arriver à la -connaissance des masses des
divers corps qui composent notre svstème planétaire. Nous allons
voir par quelles corrsidérarions on esl, parvenu à les déterminer.
Commençons par la terre, et cherchons à calculer le rapport dc
sa masse à la masse du soleil. Si nous pouvons trouver les gran-
r]eurs des al,tractions que le soleil e[ la terre exercent sur I'urrité
tle nrasse d'un eorps, et à la rnême disl,anee, il est clnir que le rap-
548 GRAvITATIoN'uNIvEn$EtLE.
port de ces attractions sera précisémenl celui des masses du soleil
ôt de ta terre. 0r, nous SavonS que la vitesse acquiso par un corps
après une secottde de chute, à la surfaco de la terro, est de
g;",8088 par seconde; lo nombro 9,8088 sert donc de mesure à
I'attraction de la terre sur I'unité de ntasse d'un corps placé près de
sa surface. si le corps se trouvait à une distanee 23 984 fois plus
grande du centre de Ja terre, c'est-à-dire à la distcnce qui séparo
la teme du centre du soleil ($ 4 4S), I'at,traction que la terre exer-
cerait sur I'unité de masse de ce corps serait égale à 9,8088 divisé
par le carré de 23 9S.&; elle serait donc représentée par lenornbre
b, 000 000 0l? 054 8. Mais le mouvement, de la terre autour du
soleil nous permet de trouver aussi la grandeur de I'allraclion que le
soleil exerie sur I'unité de masse placée à la mème distance de la
lerre au cenlre du soleil. Observons que la circonférence de I'orbittl
de la terre, supposée circulaire, est 23984 fois plus grandeqqe la
circonférence de la terre qui est de 40 millions dentètres; divi-
sons la longueur de la circonférence de cette orbito par le nombre
tle secondes contenues clans I'année sidéralo ($ 487), et nous trou-
verons Ia vitesse de la terre, qui est de 30 399n',75 parseconde;
clivisons enfin le carré de cette vitesse de la terre par le rayon de
I'orbite terrestre, ou par 23 984 fois le rayon de la terre, et ngus
aurons la mesure rle lrattraction exercée par le soleil sur I'unité de
masse de la terro ($ 289) : on t,rouve ainsi 0,006 052 55 pour la
mesure de cette attraclion. D'après cela, les attractions exercée.s
par le soleil et par la terre, sur I'unité de masse d'un corps placé à
ia distance qui sépare la terre du cent,re du soleil, sont représen-
tées,, la premièrepar le nombre 0,006 052 55, el, la seconcle par
le nombrô 0,000 000 0l? 05'l 8; le rappori de ces deux nombres,
qui est égal à 35& 936, sera le rapporl, de la massedu soleil à celle
d'e la terie. On en conclut donc que la masse du soleil est égale à
354936 fois celle de Ia teme, ou bien encore que' si I'on repré-
sente la masse tlu soleil'par ,1, la masse de la terre sera repré-
sentée par la fraction ss--Ja)s-6
La c'onsidération du-mouvement de I'un des satellites de Jupiter
aulour de cette planète permet de trouver la mesure de I'attraction
que la planète exerce sur I'unité de masse de ce satellite. En opé-
rant comme nous venons de le faire. on peut en déduire la mesuro
de I'altraction de Jupiter sur I'unité de masse d'un corps placé à
une distrance de son centre égale à la distunce de la torre au centro
du soleil ; en comparant ensuite ceLte attraction à celle que le soleil
exerce sur I'unité de masse de la terre et que nous venons de cal-
culer, on en conclut, le rapport de la masse dc Jupiter à la masse
ITASSES DES PI,ANÈTUS. 549
du soleil. Lo même moyen peub servir à déterminer les masses de
Saturnc, d'Uranus et de Neptune.
Quant, aux planèles telles que \lercure, Vénus et iltars, qui
n'onl pas de satellites, on ne peuL pas déterminer les rapports de
leurs rnasses à la rnasse du soleil, en suivant la marche qui vient
d'être indiqué0. On a recours alors aux perturbal,ions que chacune
de ces planètes détermine par son rction sur les autres corps du
svstème planétaire ; la grandeur des perturbations que produii
une planète dépend en effet du rapport qui existe entre sa masse
et celledu soleil, et l'on conçoi[ que, si ces perlurbations ont été
nresurées directemenl par I'observation des positions successives
des astres qui les éprouvent, on peub en déduire la valeur de la
masse de la planète qui lcs a occasionnées.
C'est en employanl les diverses méthodes qui viennen[ d'être
indiquées, qu'on a trouvé les valeurs suivantes pour les masses des
planètes principales, ér'aluées en prenant la masse du soleil pour
uni[é:
I
lÈ 0?Ù 8,1 0
Jupircr. ..1=t* | 050
I Saturne. . . . I Tr*
10 l 8l,r ^
Uranus. ....1 | J-
9t 000
Neptuno. ...1=-. lllJ{il*
Soleil .
Mercrrre .
'. . ,l.l e*,so
{,{5
Jupitcr.
Salurne
.
i
I s,&6
.l
,09
.. .l
.lI
Ydnus. o,et Uranus. . . {,05
Ln Terre. .. .l t,o0 Neptune . ,t,lo
Ilals. . . 0,50 Lune. . 0,16
.
I
.
I
$ aOO. Pertnrbatlonr du
-ouvement de la lune. Le
moirvement do révolution de la lune autour de la l.erre est dû à
-
I'attraction que la terre exerce sur la luno. L'orbite de la lune seraib
une ellipse ayant la terre pour foyer' e[ cet,te orbite serait décrite
confolmémont à la loi des aires, si la teme et la lune existaienl
seules daus I'espace. L'existettce des autres corps du système pla-
nétaire, et surtout du soleil, fait r1u'il est loin d'en être ainsi; la
lune éprouve clans son mouvement des perturbations considérables,
beaucoup plus grandes que celles qu'éprouvent les planètes. La
lune esf incomparablement plus rapprochée de la terre que du
soleil; en sorte que, si la masso du soleil étail peu différente de
celle de la terre, il ne produirait dans Ie mouvement de la lune quo
des inégalites à peine sensibles. Mais la masse du soleil est telle-
rnent grande par rapport à celle de la terre,' Que son action per-
turbatrice sur la lune produit des modifications très irnportantes
rlans le nrouvemenl de ce satellite. Àussi lo calcul de toutes les
iné.galités du tnouvement de la lune, qui ne sont pas assez pe[ites
pour pouvoir être négligées, constitue-t-illa question la plus com-
plexe de l'aslronornie mathématique.
Nous allons voir quelques exetnples tles inégalités que I'actiott
rlu soleil déternrine dans le mouvement de la lune' Mais [our ool& r
552 (;RA\ ITATION UNIl'ERSEI,T,E.
il est nécessairo que nous nous fassions d'abord une idee nette de
Ia manière dont le soleil peut agir pour produire ces inégalités.
A chaque instant, la teme ct la lune, attirées toul.es deux p:rr
le soloil, tombent I'une et l'autre vers cet ast,re cenùral. Les ddtails
dans lesquels nous sommes ent.ré précédemment (S 990)expliquent,
suffisamment.ce qu'on doit enl,endre par cel[e chute de la terre ot
de la lune vers le soleil. Si les atl,raclions du soleil, sur l'unitô dc
masse de la terre et sur I'unité de masse de la lune, étaient, égales
e[ avaient des directions parallèles, la chuûe des deux corps vers le
soleil se produirait exactcmcnl, de la mêrns nanière. et il nren ré-
sulterait aucun changement dans les positions relatives do la luno
e[ de Ia terro; la lune occuperait sur:cessivement, par rapport à la
terre, oxac[ernent les mêmes positions que si le soleil n'exerçait
son allraction sur aucun des deux corps, ]tais il n'en est pas ainsi :
I'attract.ion du soleil sur I'unité de masse de la lune est, tantôt plus
grande, tantôt plus petite que I'attracLion qu'il exerce sur I'unité de
masse de la terre, suivarrt que la distance qui le sépare de la luno
est, plus pel,ite ou plus grande que celle qui exisle enl.re la [eme el
lui. En outre, ces a[trac,lions ne sonl pas dirigées exaclernenù do
même, puisque leurs directions passent toujours par le centre du
soleil;il n'y ad'exceptiorr que lorsque la lune esten opposition ou en
conjonction, auquel cas les directions des forces qui tendent à rap-
prochor la terre et la lune du soleil se confondenl en une seule. Celte
différence de grandeur ot. de direction, des ac[ions exercées par le
soleil sur I'unil,é de masso de la terre e[ de la lune, doit donc occa-
sionner certaines modifications dans les positions que la lune occupe
suocossivement par rapport à la terre. Pour arriver à la c.onnais-
sanco de ces nrodifications, il nous suffira de raisonner comme on
le faib toutes les fois qu'il s'agit d'étudier le mouvement relatif d'un
corps par rappor[ à un autre corps qui est lui-même en mouvement.
Nous imaginerons donc qu'on attribue à I'ensemble de la terre
eù de la lune un rnôuvement commun, égal et contraire au mouve-
menù que possède réellement la terre autour du soleil; les positions
relatives de la lune et, de la terre ne seront nullement, altérées par
l'existence de ce mouvement commun : mais il en résulbera que la
terre sera réduite au repos, et, que le mouvemenù total dont, la lune
se trouvera ainsi animéo sera précisémen[ le mouvement que nous
cherchons à étudier, c'est-à-dire le mouvement relatif de la lune
autour do la terre. Or, atbribuer à I'ensembld de la terre et do la
Iune un mouvement commun égal et contraire au mouveûrent réel
dc la terre, oela revien[ à appliquer, à chaque unité de masse de
uhacun de ces deus oorps, une forco égalo, parallèle et, de sens con-
PtsRIURI}Â.I'IOI{S DU MOUT'EITENT. DE LA IUNE. 5.I3
[raire à I'attraction que le soleil exerce sur I'unité de masse de la
terre. On peut donc dire que le nrouvement relatif de la lune autour
de la terre est, dû aux actions simultnnées dc trois forces, savoir :
'1" I'attraction que la lune éprouve de la parh rle la temu ; 9' celle
qu'ello éprouvo de la part du soleil l 3o une force qui, pour chaqus
unité de mtsse de la lune, esl égale, parallèle el ds .cens contraire
à I'attraction du soleil sur I'unité de masse de la terre, Si le mouve-
men[ rela[if de la lune autour de la teme était dfr uniquemenl. à la
première de ces trois forces, il s'e{fectuerait conformément ûrrx
tleux première-r lois trouvées par Képler pour Ie mouvement. des
planètes au0our du soleil. [,es deux dernières forces tendent à
rendre ce mouvement différent de co qu'il serait si la premièro
agissait seule : la résultantc rle ces deux dernières forces constit.ue
donc la force perturbatrice due à Ia présence du soleil, c'est-à-dire
la force qui produi[ toutes les perturba[ions du mouvement ds
lune occasionnées par I'act,ion de cet aslre.
$ 30,1. Passons maintenant à I'examen de quelques-uns des
effe[s produits par la force perturbatrice dorrl, nous venons de
parler.
Lorsque la lune est en conjonction, elle esL plus rapprochéo du
soleil que la terre I e[, par conséquent , I'unité de masse ds la lune
esi plus forlement al,tirée par le soleil que I'unité de masse de la
terre. Pour avoir la force perturbatrice à cel instanl, il faut,, comme
nous t'avons dit,, chercher la résultante de I'attraction exercée par
Ie soleil sur la lune, et d'une force qui, pour chaque unité de masse
de la lune, ostégale, parallèle eb de sens contraire à I'attraction du
soleil sur I'unité de masse de la terre. La première de ces deux
composantes est dirigée de la lune vers le soleil: la seconde com-
posante est plus petite que la première, et lui est d'ailleurs direc-
ternent opposée, à cause de la position particulière que nous sup-
posons à la lune : la résultante de ces deux forces est, donc égale
à I'excès de la première sur la seconde, et agit dans Ie sens de la
première, c'est-à-dire qu'elle tend à éloigner la lune de la terre.
Lorsquo la lune es[ en opposition, elle est plus éloignée du soleil
que la terre; eb par suite I'utlraction qu'elle éprouve de la part, du
soleil est plus petil,e que celle qu'éprouve la terre, à égaliré do
rnasse; la forceque nous devons composer avec I'atlraction du so-
leil sur la lune, pour avoir la force pert.urbalrice, est donc plus
grande que r:et[e attraction, et, lui est encore directement, opposée :
il en résulto que, dans cofte nouvelle position de la lune, la forcs
perturbatrice tend encore à l'éloigner de la terre.
Lors des quadratures, la l.erre el la luno ét,ant sensitllement à la
t7
i;tr (iRA1'tTAl'lOnv uNtyrHSU,Lr.
rurênre dis[aucc du soleil, les deux cornposantes de la lbrcc pertur-
-elles
batrice onl,la rnême valeur; et. comnre solt cr)core à pôu près
tlirectemcnt opposées I'une à I'autre, à cause de la grande distance
du soleil, il s'ensuit que-la force perturbatlir:e est tiôs pe[ite relati-
vement à ce qu'elle est lors des syzygies.
. D'après cela,, on voit qu'en moyenne la force perturbatrice rlue à
la préseace d'r soleil tend à éloigner la lune rie ra ter.e le soleil
;
soulienI la lune à une distance de la terre plus grande que celle ir
laquello elle se tronverait, sans l'action de cet, uitre. lllais on conr-
prend que ceile ac[ion du soleil sur la lunedoit se faire sentir plus
ou moins. énergiquement, suil'ant, que le soleil est plus ou moins
rapproché de la terre et de la lune ; lorsque le soleii est à son pé-
rigée, il doit soutenir la lune à une plus grande distance de la teme
que lorsqu'il est à sorr apogée. L'orbite de la lune doir donc se
c.ontracter peu à peu pendant tout le temps que le soleil met à aller
tlc son.périgée à sorr apoeée. pour se dilater ensuite pendant que
lo soleil revient, de son apogée à son pérrgee.
ces alternatives d'eugmentation et de diminution de la dislance
mo]'enne de Ia lune a Ia terre amèrrent des chang.ements analogues
dans la durée de sa révolution sidérale. La troisième loi de t<éiiler,
qui convient auxsatellites atrssi bien qu'aux pranètes, monrre en
effe.tque plus dis{ance moyennc d'un sateilite à sa planèle est
-la
peti[e, moins il me[de temps à faire un tour en[ior autoïr de certe
planète. [,a rlurée de la révolr,rtion de la Iune autour de la terre doit,
donc diminuer, lorsque son orbitc se contracte, et augmenterau con-
traire, lorsque son-orbite se dilate; cette rlurée àoit être à sorr
maximum lorsque le soleil cst à son périgéc, c'est-à-dire vers le
4'''janvier, et à son mininrum six mois plu-stard, vers le,t"" juillet.
.lunece changemenr, périodique dans la drrrée de la révolution de Ia
est une des inégalités que I'observation a fait connaltre avan[
qu'aucune considération théoriquc ait, pu en indiquer I'existence;
c'est I'inégalité connue sous le nom d;aquatiort, a'nnuelle, dont la
découverte est due à Tycho-tsr'ahé ($ 2i e). tsn vertu de cette iné-
galité, la durée de la révolution sidérale cie ra lurre, évaluée chaque
anrée vers le ,lu" janvier, surpasse de plus cl'un quart, d'heure lu
valeur qu'on lui tr0uve, lorsqu'on Ia détôrminu teri le 4 iuillet.
""
S 302. Nous avons dit (!i z,r0) que la durée de Ia révoluilon si-
dérale de la lune diminue
leg à peu depuis l'époque des plus an-
ciennes observations. La tliéorie de ra gravil,atiôn univàrselle
a
nssigné la cause de cel,te accélération continuelle du moven nrouve-
rutent de la lune. Voici en quoi elle consiste :
, Nous venon$ de voir que, chaque année, le rnoyen nrouvement cle
PIIRTURBATIOI{S DU IIIOUVEMENT DE I,A I,UNE. :)I).,
la lune s'accélère eI se ralen[it, suivant que le soleil s'éloigne ou
se rapproche de la terre. Si I'orbite que décrit la terre autour du
soleil restait l,ouiours la même, il est clair qne le nioyen mouve-
ment de Ia lune reprendrait, à la ûn de chaque année, exactemcnt
la valeur qu'il avait au colntlreucernent de cctte année; en sorlrr
que, au bout d'un nombre quelconque cl'années, il se relrouverai[
toujours égal à ce qu'il était d'abord. Il est vrai que le grand axe
de I'orbite de la terre nc varie pas ($ 297) ; mais il n'en cst pas dc
mênre do son ercentricilé, qui llrend , de siècle en sii:cle , des
valeurs de plus en plus petiLes. Le changemenI de forme qui en
résulte pour I'orbit,e de la terre fait que la quantité dont Ia diitance
do la Iune à la terre esb augmentée, en moyenne, par I'action per-
turbatrice du soleil, n'est pas la même d'une annéo à nne autre : à
égalité de grand axe de I'orbite terrestre , le soleil soutient la lunc
à une distance de la terue, d'autanl plus grande, que l'excentricité
de cette orbite a une plus grande valeur. La diminutiolr continuelle
de cette excentricité entraîne donc une diminution correspondante
dc la distance movenne de la lune à la terre, et, par conséquent,
une diminution de la durés de sa révolution sidérale. Le calcul a
fait voir que I'accéléralion du nroyen mouvement, cle Ia lnne, occa-
sionnée, commo nous venons de le dire, par la variation séculaire
de I'excentricité de l'orbite terrestre, a précisément la mêmo va-
leur quo celle que I'obson'ation a indiquée dans Ie mouvement de
notre satellite.
La diminution progressive de I'ercentricité de I'orbite de la terro
ne doit pas persister indéfiniment,. Airrsi que nous I'avons dit
($ 297) , les inégalités sdculaires des excentricités des planètes
sont périodiques; I'excentricité de Ia terre, après avoir encore di-
minué pendant, un certain nombre de siècles, augmentera ensuite,
pendant longtemps, pour diminuer encore à une époque plus rc-
culée, et ainsi de suite. Le moyen mouvement de la lune ne s'ac-
célérera donc pas constammeirt ; it conrmencera à se ralentir.
lorsque I'excentricité de I'orbite terrestre cessera de diminuer pour
entror dans sa période d'accroissement I il s'accélérera de nouveau,
plus [ard, lorsque I'excentricité de la terre recornmencera à dé-
crottre, e[ ainsi de suite.
S 303. Nous pouvons encore nous rendre compte facilenrenf de
la nranière dont la rétrosradation des næuds de I'orbite de la lune
($ 20S) esc produite pail'action perturbal,rico du soleil.
Soit S le soleil , f,y1.3t2, T la terre, BB le plan do l'écliptique,
et NLN/L' l'orbite de la lune, qui coupe le plan de l'écliptique
suivant la ligne des næutls NN'. Considérons la lune en lrn point [,
556 Gnavrral'toN uNtvl:nsnr,lu.
de la partio de son orbito qui esl la plus rapprochée du soleil.
Représenrons I'attraction du soleil sur la lune par la ligne LA la
;
Fig. 359.
$..30.8. -rp|u.r
nous êtrs fait, cetre idée générale de ra cause des
osoillat,ions périodiques de la surface cle limer, cherclrons à ana-
lyser le phénomène_plus en détail, afin de reconnaitre quelles sont
les diverses particularités qu'il doit présenter.
supposons que la mer s'étende sui toute la surface rlu Elobe ter-
re.s!,re-, e[ que la lune agisse seule pour produire les moîr,enrents
périodiques dont nous nous occupons. La surface générale des nrers
ne.diflerant pas beaucoup, dans son ensemble, dë la surface d'une
sphère, les oscrllations que la lune y détermine doivent évidenrment
ètre à très. peu près les mêmes que si ceile surface était rigourcu-
semen[ sphérique: en sorte que, pour étuclier ces oscillatiois, nous
pouvons nous placer dans ce cas simple, et faire abstract.ion de
I'aplatissernent et des diverses irrégulirités accidentelles de la sur-
face de la mer.
Le corps pesql.t suspendu à I'exr,rémité du fil à plomb, que nous
supposons installé en un des poinls de la surface a'gcn d'e ia terre,
L f.oi,lloiiT,î:Hj"lX,Til,o;
celle que la lune éprr.ruve ds la
part du soleil (g 300) ; la force
pert,urbatrice due à I'action de
la lune sur le corps dont il s'a-
git est la résultante de I'attrac-
tion que la lune exerce sur ce
corps et d'une force qui r pour
chaclue unité de mâsse , est
égale et contraire à I'attraction
cle la lune sur la terre entière
regardée comme condensée au
point O. Cette seconde force ,
toujours parallèle à la ligne OL,
tandis que la première est diri-
gée suivant la ligne qui joint la
lune au point considéré sur la
terre, est pltrs grande ou plus
vanr que ra disrance oL esr 0,",ïtiliJïJiti3ï:ilîîïî:
distance de la lune à ce poinr cle la terre. Il es[ aisé do voir,
d'après cela, que, par suite de la présonce de Ia lune en L, l'interr-
sité ds pesanteur est seulemenl, dinrinuée en A et e,i B, sa,,s
-la
que sa direction soit changéer ; qu'en C ct en D, il n'y a pas de
changemenL sensible dans l'intensité, ni dans la direction de
D\PI,ICA'I'ION DU PHÉI{OMÈNE DES MANÉES. 56iI
trctte fbrce ; qu'en E e[ en F lo corps pesant du fil à plonrb s0 rap-
trrroche do la lune, cequi donne au fil les directionsEe,,Ff, au lieu
des clirections L'O, FO; enfin, qu'en G eten H, Ie corps pesantdu
lil à plontb e.st comme repoussé par la présence de la lune, ce qui
t'ait prendre au fil les directiols Gg, Hâ, au lieu des directions
GO, HO. La surfhc'e de la mer, qui tend toujours en chaque point
à se placer perpendiculairement à la direction du fil à plornb, et
qui semi[ exacternent, sphérique si ce fil étaiû partout. dirigé vers Ie
point O, doit donc prenclre la forme indiquée par la ligne courbe ùtnt,;
cet[e surfac.e doit s'allonger dans le sens du ditmètre AB dirigé
vers la lune, eb se rétr'écir dans le sens des diamètres tels que CD,
qui sont perpendiculaires au premier. Bn cherchant à déterminer
cette forme que la présence de la lune tend à faire prendre à la
surface de la rner, on trouve que c'est un ellipsoïde de révolution
allongé ayant le diamètre AB pour axe de tigure.
\royons mainlenanI ce qui doit arrirer dans le cas oùr la lune so
rneut autour de la terre, comme elle le fait rlans I'espace d'un peu
plus tl'un jour, en vertu de son mouvetnenb diurne. Si Ia lune reste
constamment dans le plan de l'équateur, en tournant ainsi autour
de la lerre, I'ellipsoïde suivant lequel la surface de la nrer se dispose
à chaque instant,, par suite de son action, tourne en même tenrps
r1u'elle autour de I'axe du monde, sans que son àxe de figure sorte
clu plan de l'équateur terestre. En chaque point de cet, équateur, Ia
surface de la mer doir donc monter et descendre deux fois, pendant
tlue la lune fait un tour entier autour de la terre. La mer doit, êLre
haute, lorsque la lune passc au méridien du lieu que I'on consiclère;
basse, lorsque la lune se couche; baute, lorsque la lune traverse le
utéridien au-dessous de I'horizon ; ct enlin basse, lorsque la lune se
lève. La différence de niveau enlre uno haute mer et une basso mer
est d'ailleurs égale à la diflérence entre lo plus grand et le plus peti[
rayon de I'ellipsoïde nrnl I en calculant cet,te différence pour le cas
ou la distance de la lune à la terre a sa valeur moyenne de 60 ravons
terrcstres,on trouve qu'elle est de 0"',50. In tout point de Ia sur-
face de la terre, qui n'est pas -qur l'équaleur, le mèrne phénomène
doit se produirc, avec la seule différence que I'amplitude des oscil-
Ia[ions de la surface de la nrer est plus peiite qu'à l'équateur, et
d'autant plus petite que le point que I'on considère est plus éloigné
de ce grand cercle; aux pôles, I'arnplitude des oscillations se ré-
duit à zéro, ou, en d'arrt,l'e.s terures, la surface de la mer reste
rlon)plétement immobiJe.
Si la lune ne ss trouve pas dans le plan de l'équateur, o'est-à-
dire si sa déclinaison n'est, pàs nulle, son mouvement diurne s'el'-
ôE
':
HAUTEUR
Éta,nlnsnupxrl MoyENA*E
NOMS DES PORTS. tlc Ia nrarce
4u nort,
' I
I aux syzrgics.
Fis.3:r9.
/ir. i(ii.
rlrr ler.icl lù, eT,
rrtrrcltaiottI itt oc'lui clcrrir)ro rJcux pcLite's0rl\'0t'-
trrlt:s lrnr lcsquellcs on pour,ail lcs voir à I'airlc clus luucLtes'l', T.
l)eu:r larnpc-* 1,, 1,, projctaicrnI rle la lurnièfc sLlr ces clcur petites
rôgles ri, ru. Uno tigo horizontalc, lorminéc par un ltouton Ii, était
cn conrrrllruioa[iurr l]rlr son itLrtr-e exfrérrtité ar,ec le support, du fil
vcr[ical lg : cn faisant tounrcr lc boulon K , otr faisait lourner en
rrêrue l,crnps crc sulrport irtrtonr d'un ase vr:rlicetl,, of I'on pouvait
uinsi laire en sorl,e quc le levier Àiù fût bien au nrilieu do la lar-
gcur de h boilc., lorsque lo lil vertical lg n'éprouvttil aucunc tor-
DENSI'I'É:S DES PI,ANÈ'[[S. 589
s'on. Enlin, une cortJe prssaiI dans la gorge tl'untl poulie MM fixi'e
lroriz.ontalentcnt au-dessus de la pièce i'l'r'; lcs deux cordons qui
s'eu détachaie nl de parl et d'autre sortaient dc la chanrLrro par deus
petitcs ouvcrturcs latéralcs, passaicnt chttcun dans la gorge d'unc
lrurrlic verticulc rr, ct suppoltaicnt, dcs corps pesants destinés à leur
tlcrrner unc lcnsion corrt,onablo: il sullislit de tirer I'un de ces deux
t'ordons p0ur quc la poulio II[[ tournirl en entralnant avec elle les
dous boules W, \\', cc qui perrnettirit de placer ces deux boules
coûllro on voulaib par ralrporI au reslcr dc I'aJrpareil.
Lcs expérience s de Otr cntlish orr[ été reptiscs depLris àr lrroybelg
par Il lleich,' qui y apportit encorc plrts de soin. ll trouva ainsi
rluc la densité tlroJ'enrrc dc la tclrc csL égale à 5,4,1.! ett l)ronant
pour unilir la densilé de I'cru. Co résrrlttttesl très pcu différentdc
cclui qui avuit étci obl,enu par Cavcnrlisb. La clcnsité des matières
rlui courposent les clivot'ses llur[ies dr-r la surfacc tlu globc terrcstre
cs[ blaur:oup plus faible cluc ce[te dcnsité moyenno; on eI] conclut,
rraturellement que la densité doit, aller en croissant de la surface au
cont,re.
$ 316. I)ensitts des planétes. --
La connaissance de lir
tlerisité moyenne ds la terre permet de trouver égalernent les den -
sitôs moyennes du soleil , de la lune o[ des planèles. Bn effel",
cl'après le tableau de la pagc 549, on connnl[ lcs rapports des
ntasscs tle ces divers corps à la masso de la terre; on peul en
conolure les valeurs quo prendraiont ces rapports cle masses, si les
volunrcs de tous ces corps étaicnb modifiés clc manière à devenir
l.ous Liglnx au volume de la terre, sans que leurs dcnsités moyennes
fussent charrgées; ces rappL)rls de masses, à égalité de volume,
slnt ér,idemment aussi les rapports das densités movenncs corres-
lrcntlantes; la valeur t,rouvée pour la densité moyenne de la terre ,
élirnb multipliée successivemen[ par cltacun de ces rapports, four-
nira les densités tluc l'ou cherclre. C'es[ ainsi qu'on a formé le
tulileau suivanl:
DENSIl'B iDENSIIE
I{O}IS DES ÀSTNES. NOùlS DES ÀSTNES.
illoJenrle. I lll0ycltrlc.
I
,t,iJ7
Soleil
lllcrcurc
.
{ 5,U0
5,09
^r-.-ll,*
Slturnc........l
Ulunus.
0,75
0,08
Vénus.
La Terrc. it,4L Ncgrtune. 1.,21
5,1û La Lune. 3,37
590 (;RaYtîÂ'l'loN uNIvEnsDt[t.
01 r'oi! que la densité m.0yenno cru soreil n'est guère supérieure
à celle de I'eau ; que celle d'uranus lui est à peu pr*ès
égale ; et que
celle de Saturne n'en es[ que les trois quarts
$ 3'17. rDéeouverte de la rotatràn de l,nnneau de sa-
rurne. Les développements dans resquers nou, ,oÀ*es
-
d-ilu.sespart,ies.do ce ch-apitre,
entrés
{ql: peuvenl clonner qu,une
faible idée de la manière dont Ia théorie'edô la gravit.l;on univer-
selle a rendu compte des particularités que l,ob"servaiion-avait
rair
découvrir dans les mouvements des asires. Toutes les inégalités
qui elalent venues successivcment éloigner ces mouvements
de la
simplicir.é qu'o. Ieur at[ribuait d'aboid, ont éré urfiiqulæ
po.
cette tlréorie;et elle ne s'est pas bornée uniquementi ioi.,.on-
naltre la causo dc chAcune d'elles, elre en a en outre assigné
Ia
grandeur et les lois, sans que jamais on ai[ [rouvé puritËr*rnurion
le.: résultats qu'eile avait fournis n'étaient pus
$q9 aux
faits. certo concordancedes inégalités trouvéus pa."onfor*es
I'observarion
aveo ce que la théorie a fait connaitro ensuite relàtivemeni
i, .t,u_
cune ri'elles constirue bien certainemenl une grande p,oo"u
un
faveur de la théo'ie de Nervton ; mais on en trouve une pr^
grande
encore dans ce fait remarquable, que ra théorie a fair
irou'er une
foule d'inégalités quo I'observation seule eût eu nuro.onù?e
peino
à d.évoiler, e[ que, par I'adjonction de ces nouveiles inéearités
à
cellcs déjà connues, on est arrivé à une connaissance beaoc-oip
ptus
précise du mouveme't, de chacun des corps rtu systeÀe'pianemiro.
Nous citerons ici deux exempres
lepTquabres dt ces .aluliur, qo,
la théorie a_indiqués, et qui ont étô pleinenrent confirmés rrar l,ob-
servation. Le premier ss rapporte à ra roration oe iùnieao
o.
Saturne, et le second à la décôriverte de Ia planète lV;pil;;.
Laplace, en cherchant à se rendre cornpïe de |exisien.u
pur*u-
nente de I'anneau qui environne sa[urne', a été conduit
à penser
que.c.c corps.singulier rr'avait pu rester peurlant des
siècle; dans la
position.qu'il occupe par_rapport à la ptinèle, que pn.., qo,it
emit
animé d'un mouvernenr de iotation dans son prân ei
;;;;;
centre. La force centrifuge, due à aô roouorent de roraùion,
de son
en
ee combinant avec I'attraction que les corps plar;és
e Ia-surtace oc
I'arneau éprouvent do Ia part, àe la pranete et aa t;an;au
rui-
même, peut nrainlenir-ceg corps en dquilibre : tandis quà.
si l,an-
heau ne tournait pas, rcs diverses purties qui re.o*pàr.nt
cède-
raienl pey q peu à I'attracr.ion dtr ra pranère, et tonineraient
res
unes après les autres
.sut sa surface , ce qtri amènerait bientôt, la
destructio' conrplète de I'irnneau. Laplace talculé la
a'ec
laquelle devaif s'efl'ecr,uer re mouvemint dc ^ rota[ion à, 'itesse
ianneau,
DÉCOU\IjRTD DE LA PLANÈTE NEPTUNI.
591
pour que l'équ-ilibre dont nous ven'ns de parler pfrt
avoir lieu, et
il en a conclu Ie rornps que |anneau emploie à fairÀ * iou,
entier
sur lui-même.
D'unautre côté, Herscrrel, qr1i, à r'aide de ses instruments
puis-
sants, observait assidiimenr, les faibles changemenrc a'afpârenr:e
de
I'anneau, troula qu'ils indiquaient une rotation do cet a'nïeau
dans
sotr plan, et il put en déduire la vitesse de ce mouvemerrt.
l-es deux savants opérant ainsi e' même temps,
à l insu Iun de
I'au.tre, et par des mo1'ens si différents, trouvèrèni poo,
, la durée
de la rotation de I'annàau de saturne, deux nombru,
tiquement les mêmes. ir*rqou iaun-
$ 348. I)éeouverte de ta plrrnête l[eptun Bouvard,
en com.parant les formules. trouvées par Laplace pour le
mouve-
ment d'uranus, aux positions dans iesquelies cetie planète
avait
été observée à diverses époques, reconnufque la théoriu
n;àtuit pu,
d'accord avec I'observation. Les actions perturbatrice.q dont
La-
place avait tenu compte, et qui émanaientiurtout
-expliquer de Jupitor et de
saturne, lre pouvaient pas toutes tes i*éguliriie. qou
I'observalion avair fait rôconnattre dans le nouvem.ii
àu-iu lriu_
nète. Bouvard eut alors I'heureuse idée d'attribuer les perturba-
tions d'uranus, don[ Ia théorie.ne pouvait pur ..naru
JÀpte, ir
I'at.,tion. d'une planète inconnue jusqùe-là : il'disait
mo*.!o'ii otâit
pers.uadé que le diamètre de I'orbite de cette planète
étalr double
du diamètrc de I'orbite tl'uranus; cette opiniàn était
sans douto
fondée sur Ia loi de Bode ($ gog)', qui condoir, en
effet à très peu
près à ce résultat.
t j.dtq émise par Bouvard en 4 g24 était regardée commo vrai-
semblable par .tous les astronomes. M. Leiemier, uprO,
,uoi,
repris.la comparaison de la théorie avec I'observation', ei s'être
assuré par lui-même_ que I'action des planètes connues
ne'pouvait
pa.s expliquer toutes les perturbations â'uranus,
entreprir oô aéter_
miner la position qu.e la-planète inconnue clevait u.riip., oun, t"
ciel, pour produire les perturbarions dont on nu pououit se rendre
compte. D'un autre côté, llt. Adams, alors étudiaït de I'universitti
de cambridge (Anglete*e), se livra également à I'examen
àe cette
question., sans que ri M. Leverrier, rri lrri, se dontasseni
qu,ils
s'occupaient, en mème temps de la rn'ême recherche. ces deux
sa*
vants furent, ainsi conduits, chacun séparément, à assigner le
lieu
où devait setrouver la-pla.ète inconnùe, parmi les .onitrll.tioor;
leurs résultats s'accordbrent presqou .o*plétement. uui* ù. ru-
verrierpublia.son travail avant u. Ananrsl Ie jou.r même (?B sep-
tembre '1846) où [f . Galle, de Berrin, en réçut ra nouvelre,'ir
' -l
(jIIAPITRE SEI'TIAMD.
)
DTOILES.
NOTIS
IIISTANCE IIOTENIE
dcs dcux
I rrcnsrnrcrrÉ I nUnÉE
des
I rlc I'orhitc I rle la
;tnrr."r àoiion.o*'r,-
Érort,Rs DouBLES. vtrn DE L,\ rnnuu. I nut'ÀrIvE' lnÉvolu'tIox'
ans,
( rl'Hcrcule. 1",?5 0,448 36, 36
{ rlc l,r Grantlo Ourse. . 2",4& 0,431 6{,5g
rl rlc la Couronnc bor'énlc, 7." r20 0,404 67,3{
P tl'Ophiucltus lt'r97 0,4LtL 92, 34
.Qgand.
on dirige une lunettc vers une partie tluelconque de la
voie lactée, on reconnaît que la lueur blanchâtre-qu'eile présente
est due à I'existence d'un nombre prodigieux d'é[oilei extrêmement,
petites, disséminées dans cet,te rtlgion.
On peut se rendre compte do la forme circulaire sous laquelle
nous voyons cet amas d'étoiles, en admettant, avec Hersôhel ,
qu'elles sont répandues dans I'espace de manière à s'éloigner assez
peu d'un plan.; qu'elles formen[ ainsi , par leur ensemble, une
couche ou une sorte de disrtrue dont l'épaisseur esl petite, relative-
rnent à sa largeur; et que le soleil, avec les planètes qui I'accompa-
gnent, se trouve situé à peu près au centre de ce disque et au mi[eu
de son épaisseur'. On voit en effe[ que, s'il en est àinsi, nous de-
vons voir.la plus grande partie dcs étoiles qui composenI ce discluc
dans ladirection même du plan suivant,lequel il s'étend, dans fous
les sons, autour rle nous, et qu'en conséquence elres doivent nous
paraitre réparties le long du grand cercle d'intersec[ion de ce plan
avec la sphère célesle. Quant à celles de ces étoiles qui sonl le plus
près de nous, elles doivent nous paraitrc plus brillanres qoé lu.
\IOU\'E]II[IN'r'S PROPRES DES ÉrOTTrS. 599
aulros, ct nous devons les apercevoir dans toutos les directions pos-
sibles, en raison de l'épaisseurdu disque dans le voisinage du lieu
quo nous occupons: torrtes les étoiles isolées que nous rlistinguons
à I'æil nu eb même avec des lunettes dans les diverses réEions du
ciel, pourraient ainsi ètre regarilées comme faisant partie di groupe
jmnrense et aplali auquel nous attribuons la voielactée. Une
sàconâe
couche d'étoiles, qui viendrait, se réunir à la première vers le lieu
(lus nous y occupons, e[ dont le plan nc fcrait,qu'un petit angle
avec celui de cette première couche, peut rendre conrpte de Ia bi-
furcation quo présente la voie lacl"ée dans une partie de sa longueur.
S 396.ldée qu'on se falt de la nnture des ertoller. --
Tout nous porte à regarder les étoiles comme étan['do véritables
soleils, analogues à I'astro brillant qui éclaire et, vivifie notre sys-
tèrne planétaire.
Les étoiles sont beaucoup t,rop éloignées pour que nous puis-
sions regarder leur lumière con)me n'étanl, que la lunrière du soleil
réfléchie à leur surface, ainsi que cela a lieu pour les planètes. Les
étoiles sont certainement lunrineuses par elles-mêmes. Des oxpé-
riences pho[ométriques, sur la lumière du soleil et sur celle do
quelques étoiles, ont montré que si le soleil était, transporté à une
distance de la terro égale à celle qui nous sépare de ces étoiles, il
nous paraîtraiI comme une étoile d'un écla[ certainement inférieur
à celui do plusieurs d'entre elles.
Les mouvements do révolution des étoiles doubles indiquent que
ces aslres exercent les uns sur les autres de puissantes attraelions,
et quoiqu'on ne puisse encore assigner cl'une manière un peu exacte
la masse d'aucune étoilcdouble, copendanc les évaluations qu'on a
pu en faire pour quelques-unes d'entre clles, tendenl. à montrer
que les masses des étoiles sol)[ tout à fait comparables à la masse
rlu soleil. Il est même très probablo que notre soleil est loin ti'être
le plus gros de ceux que nous vovolrs répandus en si grand nombre
dans I'espar:e.
L'analogie nous porte à regarder comme probable que chaque
étoile os[ accornpagnée de planètes qui circulent aulour d'elles,
mais que nous ne pouvons apercevoir à cause de,leur petit.esse. S'il
y a des planètes qui dépendent des étoiles doubles, le phénonrène
du jour et do la nuit sur leurs surfaces doit être bcaucoup plus
complexe qu'il ne I'est sur la terre I I'existence de deux soleils, dont
leg levers et les couchers ne se succèdent pas toujortrs de mêmo,
et dont les lurnières ont souvent des teintes très différetrtes, doiI
'jeter une grande variété dans les jours.
S 327. lflouvements propree dee étoller. - NoUs avons
ô00 ii'r'otlus.
dit que les étoiles conservent constamnrent les mèmes positions, les
unes par rapport, aux autres, en sorte que les figures quc l'on ob-
tien[, cn les joignant par des lignes, présentent toujours lc même
aspecl. ll n'en est pas rigouretrsement ainsi, il existe un certain
norubre d'étoiles rlui sont douées d'un mouvcrnent propre, c'est-à-
tlire qui se déplaccnt peu à peu par raJrporl, aur étoiles dont elles
sont voisines. Ces urouvemenls, qui sonI tous d'une très grande
lenlcur, ne peuvent ôtre conslattis quc par la comparaison d'obscr-
rations très précises fliles ir des époques convenfllllernent éloignécs
lcs unes des aul,res, Poul qu'orr s'en fasse uno idec, nous indique-
rons quelques-uns de ceux qui sont lc moins lents: une étoile dc
?u grurrdcur de la constellation dc la Grando Ourse, désignée par
le n" ,l 830 dans le calalogue de Groornbridgc, se déplace de ?'/ par
anl Ia 61" du Cvgne, étoile doublc dont, nous avons fait, connaitrc
la distance au soleil (S 176), se déplacc rle 5",3 pal an: la 40u cle
l'Éridan, qui cst, aussi ulre tltoile clouble, marclrc de &t'par an;
pt de Cassioçrée décrit antruc.llenrenL un arc de J'r,7. On comprend
qu'il faut un assez grand nombrotl'années pour que dc pareils dé-
placements altèrent d'une manière appréciable lcs configurations
des constellations dont ces étoiles font partie. Parrni les étoiles prin-
cipales de chaque constellation, il v en a bien quelques-unes qui
ont des mouveurents propres;mais ces rl-rou\rements sont, en gé-
néral, bcaucoup plus faibles que ceux quc r)ous ïLrnons de cil,er ;
c'est ce qui fait que I'aspect des conslellal.ions, rléterminé surtouI par
les étoiles les pld s brillantes qu'elles ren ferrnent, a été regardé pendan t
longtemps comrne étanL absolument le nrôme à toutes les époques.
S 328. Ilfouvernent dc translarllon dc lro(re s5r.stèrrc
ptanétalrc. -- Les mouvcments propres des étoiles peuvent être
dus à des déplacements réels de ces astrcrs dans I'espaccr , ou bien
n'être quedes apparences t'lucs à ce que le soleil sc meut lui-même
en crnportant avec lui lcs Jrlanètes cl. lcs satellitos qui I'cnvironnent.
Dans le premier cas, il est, probable que, krs monvenrenls cles
étoiles drtant indépendants les uns des autrcs, leurs directions ne
satisferaient, à aucune loi : ces rnouïcnrcnts seraient dirigés dans
tous les sens.
Dans le second cirs, ru con[raire, si les ntouvemenls des étoiles
n'étaient que des apparences ducs au mouvernent de translation du
soleil dans I'espace, il en serait lout, arrtrement,. Les él.oiles sitrréea
dans la région du ciel donl notrs approcheriols llrogressilcinent,
devraient sembler s'écarter peu à peu les unes des autres; lcrrrs
distances angulaires devraienI s'accroltrc crr raison de la diminution
de la dislance qui ncus en sépare. Lcs étoiles situées du côté
rronrs Frr,aNr[s. 601
opposé, c'cst-à-dire dans la région du ciel dont nous nous éloigne-
rions, rlevraient sembler se rapprocher les unes des autres. En un
nrot, les diverses étoiles du ciel devraicnt sembler s'éloigner du
point de la splière céleste vers lequel serail dirigé le mouvement
du soleilr pour se rapprocher du point de cetLe sphère ciui serait,
tlianré(ralernent opposé au prernier. QuanI i\ la vitessc clc cc rrruu-
vement apparent des différentes étoiles, elle varierait dc I'une à
I'autre, suivaut la distarrce plus ou moins grande qui nons sépare
de cltacune d'elles; en sorte qu0 cettc vitesse pourrait n'être sen-
sible que pour un certain nombre d'étoiles, tandis que les aulres,
cn raison de lcur tinormc éloignemenl, paraitraient irnmobiles tlans
lo ciel, malgré Ie déplacenrent que nous éprouverions.
Quand on compâre cntre eux les divers mouvernents propres
d'étoiles que I'on a pu déterminer, on voiI clue leurs diroctions no
satisfont pas à cette loi simplo que nous venons d'indiquer, pour
le cas où c:es mouvernents ne seraienI que des apparences ducs à
la transla[ion du soleil dans I'espace. {Jcpcndant ils sonI loin de
présenter le caractère de rnouvements entièremen0 indépendants
les uns des autres. Ils ne sont pas <Jirigés de toutes les marrières
possibles; on remarque dans ieur enscnlble une cerlaine [endrnce
à affectêr une direction particulière plutôt quo toutes les aut.res. ()n
est conduit par là à admerttre que les mouvenrents propres des étoilcs
proviennent à la fois des deux causcs que nous venons de signaler:
c'est-à-clire que les étoiles sc déplacent réellement dans I'espace,
et, que le solcil se meut aussi, en emporLanb avec lui les planètcs
llerschel, par une étuclc convenable de Ia cluestion dont il s'agit,
reconnul que le soleil marche vers un point situé dans la constel-
lation d'Hcrcule. Depuis, 1\[. Argelander, en discutant, 390 rlou-
vetttents propres d'étoilcs, confirrna pleinenreut Ie résultat obteuu
par Herschel; il [rouva que Ie point r]u ciel vus lequel est diriilt!
le mouvenient du soleil avait, en,1800, uns ascension droile t]e
?60'ô0',8, ct urte déclinaison lrcréale de3to lnl',3 : cepoin[ est,
un pcu au nord tle l'étoile I de la constcllation d'Hercule (vov. la
planclrc II, page ,l 73). D'apl'ès ces mêmes recherc,hes, la vitessc du
soleil dans I'espace est au moins égale à la vitesse de la terre dans
son mouvement de révolution autour du soleil.
$ 329. Étoil*s fllanrcs. Avarr[ de lerrniner ce qui se rap-
-
'porte auxétoiles, disons urr n:otdr: ce qu'on uomme ëtoiles fikr,ntes,
Tout le nronde avu ces points brillants, qui ressernblent complé-
tenrent à des étoiles, qui ss nreuvent, rapidcrnent dans Ie ciel, de
manière à traverser plusieurs constellaliotrs en quelques instants,
ct qui disparaissent ensuite. II est rare qu'on n'en aperçoive pas,
ii,1
602 E'T'OILHS.
quand, par une belle nuit sans nuages, on reste urt cert,ain leurps
dans un lieu d'où I'on découvre une partie du ciel étoilé.
Les étoiles filantes ne sont,pas des étoilos. Ce sont des corps de
petites dimensions, comme des pierres, qui traversent rapidemenb
I'alrfiosphère terreslre, e[ qui s'échauffenù assez, par leur frottement
contre les molécules d'air, pour devenir incandescents. Qtrelquefois
ces petits corps tomben[ sur la terre, e[ alors ils constituen[ cer
(lu'on nommedes adrolltlles; d'autres fois, ils disparaissent sansavoir
atteint la surface du globe. On explique les étoiles filanl.es en ad-
urettant qu'il existe , dans l'espace, un grand nombre de petits
corps qui se meuvent en obéissan[ aux attractions du soleil et. des
plarrètes; que la terre, dans son mouvsment annuel autour du so-
leil , vient en rencontrer successivement un certain nombre; que
ceux dont elle s'approche suffisamment sont attirés par elle jusqu'à
venir se réunir à sa masse; tandis que d'autres ne font que péné-
trer d'une petite quantité dans I'atmosphère, d'orh ils sor[ent ettsuite
pour continuer leur mouvelnent dans I'espace.
Les observations suivies, guo I'on a faites depuis un certain
nombre d'années, montrenl que les petits corps dont nous venons
do parler ne sont pas uniformémenl répandus dans les divetses
régions quo la temo traverse dans son mouvement annuel. ll eriste
des espèces de couches ou d'amas de ces corps; en sorte que,
Iorsque Ia terre vienb à s'approcher des rd'gions or) elles se trou-
vent, le nombre des étoiles fllantes que I'on peut observer devient
beaucoup plus grand qu'il ne I'est habiLuellement' : quelquefois
même on en voit des quantités prodigieuses. On se fera une idée
des circ:onstances que nous signalons ici, en jetant, les yeux sur
tes tableaux suivanlsr publiés par M. Coulvier-Gravier, qui selivre
avec une grando assiduité à I'observa[ion des étoiles filantes.
NOMBRES lioDtBnEs
Jouug D'onsunvertotts, I d'étoiles filarrtes JoUns D'oBsEltvlrtons. I d'titoilcs lilantcs
vues en I h. vrrcs crr { lt,
xÉnulrusrs.
*s333.r,csolcilfaitpnrlicd,rrnenir|rrrlerrserésolrr|rlc.
nuon, dit ($ 325) q*e la voie lactée s'expliquo naturelle-
-'ïoor
ment, en admeltaiil que'lc soleil sc trouve lu trrilictt cl'un amas
d'éfoiies réunies en trôs grand nombre, do manière à former, piir
lcur ensemble, un immense clisque aplati. cct arnas d'étoiles cst
cc qui
cntièrcment analogue à ceux rlont ilous ïcnor)s de parJer
constituent les nébuleuses résolubles. On peut donc dire qÏc le
Àni;it u*t une cles étoiles composantcs d'uno nébuleuso rôsoluble.
Nous ne p6uyolls nous 6isiranser rle signaler ici l'a.alogic frap-
uan[e qui cxlstc el)tre oet,tc dont nous ltrisons partie, et
'cbtrleuse,
ir,*liiÈ-rr 'epréscnt.dre par la fg.369. Ll..llservateur, qui se
tronverait placé vcrs lc cent.c de la plus grande des deux portions
dc cct[o deïnièrc nôbulcusc , vcmait'la partie annulaire
qui I'envi'
ronne sc projeter dans le cicl, en prcnant cxactemenI t ilpparence
.rrc nous iiré-sente la voic laclée; la liifurcation qui existe dans un
tlc's tlu cànf otrr rlc lir voic lacl.éc n'y manquerait mûnrc.pas.
C'est en s'appuvant Sur ces notiôns si grandioses, relatives à la
rlistribution gOn.tât. cles (rtoilcs par groupes constituant lcs nébu-
lcuscs resolùlles, qr]c [1. Laugiôr a étt! condrrit à s'occuper
cl'trn
trrvail inrrncuse, a1:ant pour oldet de flirlernlinel lc lllgtlvemcnt de
ne I'a
translation de notr"e syjtème planétairc, flu[rcnrent qu'on
ioiLli rqo'i, présent. S'ii esl t't'ai q.:e lc.soleil et lcs diverses étoiles
i-*olées clue nous aperccvons rians lc ciel apparligntltt*,l une de ccs
nébulerùes, le miruvcmcnt de translation du soleil, déterm.iné.par
I'oltservation des tnouvcmen ts propres cl' un cel.l a i tr nombre
d'étoiles'
,",à p.rt êLre qu'un n,ouvement r:elatif ; le mouvemen[
d'enscmble
,1or'1,, rrébuleuse tout entière pourrail' possérler tlans l'cspa:t^]lu
*'r foit sent,ir, en aucllne manière, dlns la cOmparaison cles post-
liirn* q,'. ,.,, ,liuut*us parties occupenI successivement, les unes
par rapport aux autres;les rectrciches que I'on a.faites.justltt'à
la constellatiol
rtr,ésent , e[ rl'1près lesqgelles lc soleil sc meut vers
It'tt....ilu (g AàS1, ne pcui'ent faire connaître q'e le d.éplacemeut
tlo ceû astràIt t'iniérieù de sa nébuleusc, sans rien indiquer sut' lc
cltlplacenient cle la nébuleuse dans I'espacc. Pour arriver à constaler
'moulement de cette nébuleuse, don[ le soleil fait partie , el u
le
rlcituminer Ia grancleur et la direction de la vitesso avec laquelle
cc mouvementi'cffectue, il est nécessaire de prendre des points de
repère en rlehors clc la ndhuleuse clle'mêmc : or, les diverses
nôltulcust,s t'tisolubles, clrttl I'on apercoit, tltl lotts côhis dans le
cicl,
610 NÉBUIEUSES.
satisfont bien à cette condition, puisqu'elles oonstituent des sys-
ùèmes d'étoiles analogues à celui dont on veut trouver le mouve-
men[, et isolés les uns des autres dans I'espace. C'est pour cela
que M. Laugier s'occupe activemonl de construire un catalogue de
nébuleuses, avec toute I'exactitude que comportent actuellement
les observations astrotromiques. La cornparaison de ce catalogue
avec ceux qui pourront êtro faits plus lard pernieltra de déterminer
les mouvements propres des nébuleuses sur la sphère céleste I et,
par suite, on cn déduira, relativement au mouvement du soleil clans
I'espace, des notions plus complètes que celles que I'on a pu obtenir
à I'aide des rnouvements propres des éloiles.
$ 334. Trnnsformatlon dec nébulcuses en étolles.
L'observation très attentive des nébuleuses proprement dites- a
conduit Herschel à penser que la matière nébuleuse clont clles sont
formées se condetrse peu à peu, eb que, par cette conttensation ,
ello donne naissance àdes étoiles. L'exlrÔme lenleur avec laquelle
doit s'effectuer une pareillc transformation fait, qu'on ne petri pas
espérer être témoin dc la produclion de cltangentents appréciables
dans la disposition relative des diverses partics d'une nélluleuse;
mais on remarquo facilement, dans beaucoup de ces corps , de.s
circonstances qui indiquent que la transfbrmation dont nous parlotrs
a commoncé à se produire.
Plusieurs des néhuleuses, à formc plus ou moins lrizarre, telles
que celles que représentent les fg. 36li et 366, présentent., rlans
quelques-unes de leurs parties, des accumulations évidentes dtr
matière nôbuleuse aul,our de certains points, qui sonI contnte des
centres d'attraction. D'un autre côté, utt grand ttomhrc dc nébu-
leuses affectenb une fornre arrondie, avcc une condensation ni:rrquée
vers leurs cenlres de figure. Cette concentration de Ia matit)re né-
buleuse autour du centre d'al,traction se tnontre tl'ailleurs à des
degrès d'avancement plus ou moins prononcés, dans les différcntes
nébuleuses dans lesquelles on l'obsct'r'c: en sorte quo, pilr le rap-
prochemen[ des apparenccs diverses qu'elles présentent , 0n a,
pour ainsi dire , une image tles transfornratiotts qu'ttne nélluleuse
doit subir successivernent, pour passerconrplétement à l'é[at d'étoile.
A I'inspection des cluatre figures r:i-jointes, fg. 375 à 378, ne
semble-t-il pas qu'on voie la maliirre cI'une nébuleuscl globulaire se
concentrer peu à peu en son centre, jusqu'à cc qu'une étoile se forme
à ce centro rnême? Il n'y a plus qu'à suivre , par la pensée, cette
condensation progressiye au delà de l'état qu'indiquc la f+. 378,
pour voir I'atmosphère immense qui environne l'étoile centrale se
ressemer peu à peu en diminuant d'intensité, et enfin disparaltre
i"
s
c
t
TIIÀNS}'OR]ITATIOI\ I)HS IiÉI}UI,IUSES UN Ii]'CITLES. 6{{
cn[ièrenent, pour ne laisseÏ qu'une étoile isolée commo celles que
nous apercovons en si grand nombre dans le ciel. Les rjeux nébu-
leuses que représentenû,les hg. z7g et Jg0 palaissen[ égaremenr
n'être que deux états différents d'une mêmé nébuleuse. dont la
Il ost aisc rlo t:ornlrrt'ntile , tl'alrrcscc clrri pr'écc\de, ({uc les tré-
Irrrltrrscs rcsrrlulrlc-q cl lcs lréllrrlclrsls {}ropletn0nt, dites sorrt, loirr
rl'açtrir lc ntônrc tlrrglr! <l'inr|or'trrnco rlans I'unilcls. 'l'anilis rluc lcs
ttt!huleuse's rtisolubles sont, rlr.s lrsglomér;rliorrs <l'ulr tr'ès grarrd
rronrlrro d'étoiles,, rllre 110us pouvons conlf)iTt'ct i\ l'amas d't!toile.s
attcltttil nous alll)arlenous {S ltli, les rre Irtr{t'rrses yrlotrl'rncnt rlitcs
ItZ
ôl/r NIr]uLliu$Es.
ne doivgnl ê[re-regardées que- comme des pariies intégrantes tr'ôr
nrinimes de ce dernier amas d'étoiles.
' $ 335. f,ypothèse de l,aplace sur la forruailon rk
rcltlq-bystème plonéralre. Après avoir donné urr aperçu
-
des idées auxquelles on a été condrrit relativemenb aus asties si
nombreux qui sont répandus dans I'immensité des cieux. revenons
à,notre système planétaire,.e[.r'oyons cornment on pcut sc rendrt,
tompte dc la manière dont il s'esb formé.
Buffon supposait que les planè[es et leurs sateilites pror.enaienr
rles éclaboussures produites par le choc d'une cornète sur la surfaco
du solsil ; mais les lois de Ia mécanique démontrent que les clroses
n'ont,:pas pq sg passer ainsi. D'après ces lois, si une porlion cle lil
lnasse du soleil était projetéo dans I'espace, par une cause quel-
conque, le corps qui on résullerait se mouvrait autour tlu soleil, en
revenant, à chaque rér'olution, passer par son poinI de dérrart : lir
forme presquo circulaire des orbitcs dcs planètos , cr, la poiition clrr
soleil près du cenlre de chacune de ces orbi[es, ne peirvent donc
pas $e concilieravec I'idée de Buffon.
Laplace a été plus heureux. En adoptant les idées d'Herschel su'
la condensation progressive des nébuleuses et leur transformation
en étoiles, et appliquan[ ces idées à notre système planétaire, il est
parvenu à en expliquer la forrnation de la rnanie\rc Ia plus satisfai-
santo. Àucune des particularités que I'obscrvation a manifestées.
relativenrenb au.x planètes et à IeLrrs satellites, n'écrrappe à l'ingô-
nieuse explication qu'ila développée àla fin de I'f'rpositior*tu ilts-
tème iltc nronde, et dont nous allons chercher à donner une idée.
Laplacesuppose que,.d.ans I'origine, re soleil et tous les corps
qui circulent, autour de lui ne formaient, qu'une seule néhr.rler,sô,
animée d'un mouvement, de rotation aulour d'une ligne passant
par so{r centre , et s'él,endant jusqu'à I'orbire dc Ia lrleinete^1, piu..
éloignée, e[ même au delà. Il adrnct, en ou[re, que, par suir,o tl'urr
refroidissement progressif , des portions de plus en-plus grandes
rle la matière de Ia nébuleusc se sont, condensd,es en son icnt,r.c,
rle manière à former un no"yau dont, la masse s'accroissait ailrsiperi
pey.. En partant de cette lrypothese, il fait voir qu'avec lo temp:
ir
la nébulouse a.dû se réduire à l'état otr se t,r.ouve actuellenrent lc
s,vslème planétaire.
A mesure que le refroidissernent anrenait la contlensation de
nouvelles parbies de la nébuleuse, les nratières ainsi condcnsées st;
précipitaien[ vers Ie centre, oxacternenl de Ia nrême manière quo
nous voyons tomber par gon[tes I'eau qui résulte de la conrJensation
rle la vapeur contenuc dans noi,re at,mosphère trlais cette chute dcs
HTPOTHÈSE DE'Lâ.P[ÀCT. 6l ir
ntatit'res condensées ne pouvait pas se produire , sans qu'il etr
résultât, un accroissemenf de la viiesse auec raqueilo, la,n'ébuleuse
tout entière tournait autour do son axe. Ir sufijt, pour le compren=
dre, dg se reporter à ce que nous avons dit rerar,iv-àmen[ à ta àévia-
tion qu'éprouve un corps tombant d'uno grarrde hauteur ($ gr z).
par suite de la rotar,ion de la terre, ce coips tombe un pui à I'eit
tlu pied de la verticale menée par son poinf de clépart ; lâ ligne q. i
le joint au centre de la terre tôurne dônc plus vità que cettË verii-'
cale, e[ I'accroissement de sa vitesse deïiendrait'beaucoup plus
sensible, silbn pouvait laisscr tomber le corps d'une hauterrr qur
Itit comparable au rayon de la terre. Les matières condensees, Lrr
tonrbant vers le centre dc la nébuleuse, devaient donc p.enrlre,iu-
tour tle.qon axe, un mouvenrent de rotation prus rapi'de que celui
du reste de la massc; alors lcs rrottements des diverses pârtios dc
la nébulcuse les unes sur les aur,res accéléraient le mouvement de
celles qui tournaient-le moins vite, et ralentissaienL, au contraire,
le mouvernent, de celles qui tournaient re prus vite: la nrasse entièrr:
de la nébuleuse finissait donc, au bout à'un cer'rain remps, par.
lourner tout d'une piècc avec une vitesss angulaire plus'graride
que celle qu'elle possédait, d'abord, Ainsi la conclensation piog.es-,
sive des matières primitivement gazeuses de la nébuteuse, eileurj
réunion en quan[ité de plus en ptus grande en son centre, produi-
saienl, nécessairement une augmentation conl,inuelle dans la
vitesse
de rotation de celte nébuleusô autour de son axe.
_.
tine nébuleuse, cornmecelle que nous considérons, qui est animée
rl'un mouvemenb de rotation sui elre-même, ne peut pas s'él,endre
dans le pla_n de son ôquateur, au rJelà d'une certainc limite, qui
dépend-de la vitesse du mouvement. une morécule quelconque,
située dans le plan de l'équateur de la nébuleuse, et parricipair[ à
son mouïeû)ent, es[ soumise à la fois à I'at,tract,ion que toute la
n)asse cle Ia nébuleuse exerce sur elle, et, à la force centrifuge dé-
leloppée par son mouvernen[ de rotation. Les dimensions-cle la
nébuleuse ne doivenl pas êtr_e r,elles, quo, por]r un point pris sur
son équateur même, la seconde forcc l'empoite sur ra'prelrriùre : si.
l)ar ung cause quelconque, la nébuleuso ss trouvait plâcée dans dcs
r:orrditions telles qu'il cn friI ainsi, la force centrifugà des molécules
situées.à son équateur I'emportanb sur reur poirls-, cos molécules
cesseraient de faire partie de la nébuleuse, ei se mouvraien[ dans'
l'espace., indépendamment d'elle, en vertu cle la vitesse qu'elles
;nssédaient à I'instant où elles s'en seraient détachées
La condensation progressive de diverses parties de la'matière
fornrant notre nôbtrleuse a dfi tlétennïner. comrhe nous l'avons dit.
6 rri NÉRUtEUsEs.
une accéléra[ion corrsspondante de son mouvement de rotation, et,
par conséquent, uno augmentation progressive do la force centri -
fuge due à ce mouvement, pour un point situé à une même distance
ds I'axe;la limite dont nous vsnonsdo parler, uu delàdo laquelle
la nébuleuse ne peut pas s'étendre, a donc dû se resserrer de plus
en plus. Si, à une certaine époque, cette limite, en serapprochant
peu à peu du centre, a fini par al,teindre la surface de la nébuleuse,
les conclensations que le refroidissemeul. a continué à opérer ont
dfr bientôt la faire pénétrer à I'intérieur de cel,te surface ; alors, les
molécules oxtrêmes de la nébuleuse, tout autour de son équateur,
se sonl trouvées au delà de la limite qu'elle ne peut pas dépasser;
et, par conséquenl,, cet,te portion excédante de sa matière a dû
cesser de faire oorps avec le reste de la masse, e[ s'en séparer sous
formc d'un anneau, tournant dans son plan et au[our de son centre,
avec la vilesse qu'il possédait à | instani or) ils'est détaché. Ce n'esL
que le long dc son équateur que la nébnleuse peut ainsi abandonner
. uno partie de la matière qui la compose; car partout ailleurs que
dans le plan de cs cercle, I'at.t,raction qu une molécule éprouve de
la pari de la nûbuleuso tout enlière n'a pas la même direction que
la force centrifuge due à son mouvement de rotation , e[ ces doux
forces se composent en une résultante qui tend dc plus en plus à
rapprocher la molécule de l'équateur, à mesure que la force cen-
trifuge va en augmenlant : I'accroissemen[ de la vitesse angulaire
de la nébuleuse fait donc que les rnolécules de sa surfacc se trans-
portenb de toutes parts àson équateur, et c'est là qu'elles sont
abandonnées dans I'espacc, comnle nors venons de le dire.
On comprend dès lors que notlc nébulouse, en se refroidissant
conlinuellernent, a dû abandonncr successivemerrt, dans le plan de
son équateur, divers anneaux cle rnatière nélluleusc, qui ont con-
tinué à lourner dans ce plan et autour de leur centre commun. La
masse cenLrale, à laquelle.la nél.ruleuse a fini par sc rtiduirc à'la
suite de ses condensations suct:essivcs, n'csI autre crhose que le
soleil ; et lcs anneaur concentriques de matière nôbLrlcuse, qu'elle
a déposés, les uns après les autres, dans le plan de son équateur,
ont donné naissance aux planètes. Voioi comment cet,to transfor-
mation des anneaux a pu s'effectucr :
Chacun de ces anneaux auraiù dtr présenter une régularité per-
faits dans tout son contour, pour conserver indéfiniment sa fornre
annulairc. Cette régularité ne pouvant. évidemment, exister que dans
des cas tout à fait exceptionnels, il est naturel d'admett,re qu'elle ne
s'est, pas présentée dans les anneaux dont nous parlons. Dès lors, la
nratière de r:hacun d'eux a drT se rriunir ppu ir peu autour de cerlains
ITTPOTTIÈSI DE LAP[.Â(:[. 617
centres d'at,lraction, et, b:enl,ô[ ces concentrations parlielles ont
dù les diviser en divers flagments qui ont continué à se rnouvoir
chacun séparément, à peu près comrne ils se mouvaienI lorsqu'ils
étaient réunis. l,es vitesses des diversos parties qui constitrtaienl,
précédemmen[ un mëme anneau , n'étilnt pas rigoureusement, lcs
mêmos, soit qu'clles fussent déjà différentes au moment de la sépa-
ration de ccs parties, soit qu'elles aienl été altérées ultéricuro-
ment, par les aclions pcrturbatrices auxquelles toutes les portiorts
du systènre se trouvaient, sounûses, il en est, résulté que toutes les
parties d'un nrême anneau on[ pu se rojoindre successivemen[ e[
finir par se confondrc en une seule masse cirr:ulanb autour dn 'so-
leil à peu près suivant la circonférence dc l'anneau qui luia donné
naissance : cette masse unique, en continuan[ à se condensor, a
produit une planète. Cependant. il pouvait, arriver que les divers
fragmenLs dans lesquels rrn arrneau s'était clécomposé continurs-
sen[ à circuler isolément , eL dottnassent lieu , par Ia suito , à la
formation d'autant de planètes ilistinctes, se mouvant toutes a perr
près dans la mêrne région : c'esb ainsi que les 33 planètes que l'on
connalI entre I\lars et Jupiter ont pu résulter des fragmettts datts
lesquels se serai[ divisé un anneau de matière nébuleuse dépo-si
dans cette région.
Voyons maintenant ce quo sont devcnues les matières provenant,
de la totalité d'un anneau, el, réunies en un seul poinb de son con-
tour, cortformément, a ce que nous venons de dire; cherchotrs à re-
connaltre commenl la masss qu'elles ont formée ninsia pu produire
une planète tournant sur elle-même e[ accompagnée de satellites,
ce qui est le cas le plus général dans rrotre sysl,ème planétaire . Dans
la condensation progressivc de cette masse, les molécules les plus
éloignées du soleil se sont rapprochées de cel, astre, cc le.q moléoules
qui en élaienI le plus rapprochées s'en sont éloignées: les prcmières
ayant, une vit,esse plus grande , et, les dernières une vitesso plus
petitc que cellede la ltartie nlovenne vers laquelle les unes et les
autres se concentraienL de plus en plus, il a dûr en résulter un
mouvement de rotat,ion cle la masse tout entièrs autour de son
centre, etdans le sens môme du mouvemenb de révolution dc cet,te
masse autour du soleil. Dès lors ce.; matièros, provenant, d'un dos
anneaux altandonnés par la ntlbuleusc primitive, ont, consti[ué un
systèrne entièrement analoguo à celte néhuleuse, mais de dimen -
sions beaucoup plus pctites; elles ont donné lieu à une rrouvellc
nébuleuse qui, tout, en se mouvant, autour du centre do la prcrniôre,
tournaiù sur elle-même ct dans le même sens. CotCe norrvolle nô-
buleusg a donc pu, pilr scn refroidisseurcnt continucl, abandonner
,ril,8 }IÉBUTEUSES.
sur son contour successivement différents anneaux de rnatièrc né-
buleuse, et finir par former une pranète tournant, sur elle-même dans
lesens.dans lequel elle se meut autour du soreil: quant aux an-
neaux'.€n se compor[ant commo ceux quo la nébuleuse principale
avait.elle.mênre abandonnés, its ont pu d-onner naissancoàux satel-
lites de cette planète. Queklues-uns de ces anneaux ont pu acci-
dentellement presenter une régularité tout, exce,ptionnelle, et par
sqite conserver leur forme primitive jusqu'à l'épbque actuélle;'les
anneaux de saturne trouvent dc,nc par-là leui explicalion toute
naturelle.
La matière qui s'est réunie à une certaine distance d'une planèto
pour former un satellite, a dû s'allonger dans re sens de fa ligne
qui la joignait à sa planète, de mêmo que I'action de la lune dé-
termine-un allongement de la surface de la ner, suivant la ligne
rlui la de la terre à la lune. cet allongement du satellite, encore à
l'état fluide, beaucoup plus grand que celui auquel noû, o.non.
de le comparer, a dû donnei au sateilite une tendance à tourner
toujours les mêmes points de sa surface vers re centre de la pla-
nè[e. Ainsi s'explique lrès simplement cette circonstance remar-
quable que présente la lune, et quo Herschel a cru retrouver dans
les satellites de Jupiter.
On.voit, que I'h1'pothèse émise par Laplace, sur I'origine et, la
"
lormalron de notre système planétaire, rend parfaitement compte
de toutes les particularités qui le caractérisent,. toTncidence presqus
co.qplète des plans des orbites des planètes, petitesse des'excen-
tricités de ces orbitcs, identité de sons cles nroulements de rotation
ot de révolution de tous les corps du système, tout s'explique de la
manière la plus naturelle et eonformément aux lois de la nrécanique.
Dans cette hy'pothèse , le corps d'une planète formée par'les
-parlé
condensations dont nous avor)s a dû être tout. d'abord une
masse liquide affectant la forme d'un sphéroirre aplati dans le sens
de son axe de rotation, et environnée à'une atmtisphère, reste de
la nébuleuse qui lui a donné naissance. cette nraise liquide, en
continuant. à se refroidir, s'esi solidifiée peu à
lieu sur touie sa sur-
face. La croûte solids qui en est résuriée s'est ensuite déformée
insensiblemcnt, et a fini par se briser successivcment, dans diverses
parties, en raison de la dinrinution progressive du volume du
liquide qui restai[ à son intérieur, par suite-de |abaissement couti-
nuel de sa température. En nréme iemps, si l'a[mosphère contenait
une grande quantité de vapeur d'eau , ceile vapeui devait fournir
par sa condensation des nrasses d'eau énormes, dont la présence
sur la surface de la croûte solirie occasionnait des rlégradâtions dc
a,
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