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Distribution de l’assurance

Sur les entreprises de l’assurance.


On ne peut pas faire en même temps de l’assurance vie et de l’assurance non vie.

Section 1 : Les règles communes

I/ Principe d’exclusivité : l’entreprise doit limiter son activité à l’assurance.

Juste activité d’assurance. Ou ppe de spécialité. Ce n’est pas un terme légal. Concerne aussi la
banque.
Ce sont des activités encadrées, on ne peut pas tout faire. Donc une assurance doit faire que de
l’assurance. Il s’agit d’une mesure de protection des assurés. L 322-2-2-2 du CDA. L310-1 et 1-1.
Loi du 31 décembre 1989.
Le texte énonce un ppe, qui doit normalement être précisé par un décret. Modification pour tenir
compte de L 310-1-1 CDA.
Loi du 17 mai 2011 a supprimé la référence au décret d’application.

« Les opérations autres que celles qui sont mentionnées aux articles L. 310-1 et L. 310-1-1 du
présent code et à l'article L. 341-1 du code monétaire et financier, en particulier la mise en œuvre
d'une action sociale, ne peuvent être effectuées par les entreprises mentionnées aux articles L. 310-
1 et L. 310-1-1 du présent code que si elles demeurent d'importance limitée par rapport à l'ensemble
des activités de l'entreprise.
Lorsqu'elle se traduit par des réalisations sociales collectives, l'action sociale mentionnée au
premier alinéa du présent article doit être confiée à une ou plusieurs personnes morales distinctes
de l'assureur. »

Qualifications des entreprises d’assurance selon l’activité :

- Assurance-vie : dépend de la vie humaine, capitalisation.


- Assurance qui assure les accidents corporels, santé…
- Assurance IARD, branche 3 à 18.
L 341-1 du code monétaire et financier concerne le démarcharge et la prospection.
La loi de 2013 a ajouté la mise en œuvre d’une action sociale.

R 322-2 CDA, plus restrictif que la loi, juste opération mentionnée. C’est une 2ème formulation du
ppe d’exclusivité. Ce n’est pas le décret annoncé dans l’article.
Mais dans le 2ème alinéa, possibilité pour les entreprises d’être intermédiaire, par exemple MAIF et
Parnasse MAIF.
En droit européen, c’est la directive solvabilité II.

Il y a donc 3 formulations différentes de ce ppe, la conséquence reste la même.

Ce ppe est-il réellement applicable ? Comment est-il mis en œuvre ?

Surtout d’un point de vue bancaire, financière.


Il y a peu de contentieux dans ce domaine car c’est dans l’intérêt des entreprises d’assurance de
faire que de l’assurance mais il y a tout de même une sanction dans quelques décisions.
Arrêt C de CASS 25 avril 2007. Les juges n’ont pas appliqué le texte mais ne l’ont pas fait, montre
le peu d’effectivité du texte. Professionnels de vente l’immeuble, soumis à des obligations
spécifiques envers ses acheteurs. C’est la société AVIVA qui a vendu des immeubles. La cour

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estime que même si réserve foncière, ces éléments ne suffisent pas à conférer le statut de vendeurs
professionnels.

Arrêt Cour d’appel de Paris du 3 juillet 1996, cour de CASS 7 avril 2009, MAAF. Il est bien fait
application du texte. Achat de créance détenues par une banque. La banque considère que la
MAAF ne pouvait pas agir, car pas activité d’assurance. La CA de Paris conclu que la MAAF peut
agir et donc que la banque doit restituer. Réponse Cour de CASS, même si l’action est contraire au
texte, n’entraine pas la nullité de l’acte fait par l’entreprise d’assurance.

Arrêt 24 mai 2015, Compagnie nantaise d’ass maritime et terrestre. Elle avait une activité
immobilière trop importante. Sanctionnée par l’ACPR. Arguments : réserve foncière

Dans le domaine bancaire :

Il existe le même ppe. L 511-3 code monétaire et financier. Opérations de banque, crédits et
financements. Quelles opérations relèvent du domaine bancaire ?
- Réceptions de fonds remboursables du public.
- Les crédits. Crédit par signature du banquier, souvent dans réseau de distribution.
- Les services bancaires de paiement, les cartes.
Les banquiers ont le droit de faire les opérations connexes, par exemple de change, placements
d’or, titres, conseils et assistance en gestion de patrimoine, financière, développement d’entreprises,
crédit-bail …

Les banquiers doivent demander un agrément (établissement de crédit, banque  peut pratiquer
des opérations de banques/banques coopératives et ou mutuelles, être d’accord avec les statuts).
Les caisses de crédit municipales, dépôt de bien contre liquidités.
Monopole bancaire, il est interdit à tout autre personne d’effectuer des opérations de crédit à titre
habituel.

Pose le problème de l’étanchéité des activités d’assurance et de banque ?

Le cautionnement ? Il relève de l’activité bancaire, mais assurance caution. On constate que c’est
prévu dans les deux domaines. Si banque alors opération de banque, si assureur alors assurance.
Arbitrage Renaudin. Cette solution n’a pas été retenue, on choisit que les deux se chevauchent.

L’assurance-vie de type épargne ? Différence entre l’assureur et le banquier ? A l’origine,


l’assurance vie c’est de l’assurance décès (l‘aléa réside dans l’incertitude quant au décès), mais
maintenant produit d’assurance vie où l’assuré est à la fois souscripteur et bénéficiaire. En 2004, la
C de CASS considère que c’est bien un contrat d’assurance, l’aléa sera dans la durée de la vie
humaine. Les primes ne sont pas versées à fond perdu.
En revanche, il y a des activités qui se ressemblent mais les banquiers n’ont pas le droit de faire de
l’assurance. Les banque-assureurs se sont développés via des filiales. Cette activité s’est développée
avec les assurances emprunteurs.

Les exceptions

3 exceptions :
- Opérations de réassurance
- Souscription pour compte (R 322-2)
- Possession d’immeubles (d’actifs en général) pour garantir. Normes comptables. Les
assureurs doivent détenir des actifs pour maintenir leurs engagements.

II/ Le principe de spécialité


A/ Dans le code des assurances

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L 321-1 à 310-1 CDA
3 types d’opérations : Assurance vie
Assurance de dommages corporels et maladie
Assurance des autres dommages (IARD)

Les entreprises d’assurance ne peuvent jamais exercer sans l’agrément délivré par l’ACPR. Il y a
l’idée qu’il faut tout mettre en œuvre pour éviter la faillite d’une société d’assurance, ce qui poserait
de gros problème par rapport aux assurés et aux engagements pris.

Il résulte de l’article que ne peut pas faire toutes les activités en même temps.

La tontine : Tonti. Opération financière risquée. Des personnes mettent en communs des fonds qui
reviendront aux dernier survivant d’entre eux/les ayants-droits des décédés.
Les entreprises tontinières ne peuvent faire une autre activité d’assurance, logique puis’que les
fonds placés dans la tontine ne peuvent être mutualisés.

Il y a 3 situations possibles.
- Faire de l’assurance sur la vie uniquement.
- Faire de l’assurance de dommage des branches 3 à 18 (exemple : PJ)
- Faire de l’assurance de dommages corporels et autres dommages.

R 321-5 CDA C’est la possibilité pour les entreprises assurance vie, donc qui ne déposent leur
agrément que pour ça, elles peuvent ajouter à leurs contrats des garanties contre les accidents.

« Les entreprises agréées pour pratiquer les branches mentionnées aux 20 et 22 de l'article R. 321-
1 peuvent être autorisées à réaliser directement, à titre d'assurance accessoire faisant partie d'un
contrat d'assurance sur la vie et moyennant paiement d'une prime ou cotisation distincte, des
assurances complémentaires contre les risques d'atteintes corporelles incluant l'incapacité de travail
professionnelle, de décès accidentel ou d'invalidité à la suite d'accident ou de maladie. Dans ce cas,
le contrat doit préciser que ces garanties complémentaires prennent fin au plus tard en même temps
que la garantie principale. »

En droit français, le suicide ne peut être un objet commercial. Aucun contrat ne peut couvrir le
suicide pendant la première année du contrat. Mais les contrats doivent couvrir après, même si la
mort est volontaire. L 132-7 CDA
Cette règle ne vaut pas dans le cadre des assurances emprunteur ni les contrats qui relèvent de la
protection sociale d’entreprise.
Dans certains cas, le capital est doublé si le décès est accidentel, donc on crée une assurance vie et
dommage. Cela se justifie par le fait que le décès accidentel laisse ses proches dans un plus grand
embarras financier.
En matière de réassurance R 322-4-1 CDA, les entreprises de réassurance ne peuvent faire que de
la réassurance. Les entreprises d’assurance ne peuvent faire de la réassurance.

B/ Dans le code de la mutualité

Ce code ne concerne que les mutuelles d’assurance. Qu’est-ce qu’une mutuelle ?

Terme générique. Toutes les sociétés d’assurance font de la mutualisation, c’est l’essence même de
l’opération d’assurance. Seulement, certaines sociétés d’assurance répondent à un régime qui est
celui d’une société mutuelle. Il faut donc distinguer les sociétés d’assurance mutuelles qui relèvent
du CDA et des mutuelles qui relèvent du code de la mutualité, qu’on appelle aussi « mutuelle 45 ».
Ces dernières interviennent principalement dans le domaine de la santé, elles n’ont pas le même
statut juridique. Cette mutualité subit des changements, des évolutions considérables depuis 45,

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notamment les directives européennes. Ces directives n’ont été transposées qu’en 2001, ce type de
sociétés est une particularité française, maintenant elles ont perdu le quasi-monopole de la santé
puisque toutes les assurances peuvent agir dans ce domaine. Cependant elles avaient développé des
actions dans le sanitaire et sociale, voire culturelles. Désormais, l’assurance santé et ces actions
sociales ne peuvent être exercées en même temps. L 111-1 CDA.

« I. – Les mutuelles acquièrent la qualité de mutuelle et sont soumises aux dispositions du présent
code à dater de leur immatriculation dans les conditions fixées par décret en Conseil d'Etat. Elles
mènent, notamment au moyen des cotisations versées par leurs membres, et dans l'intérêt de ces
derniers et de leurs ayants droit, une action de prévoyance, de solidarité et d'entraide, dans les
conditions prévues par leurs statuts, afin de contribuer au développement culturel, moral,
intellectuel et physique de leurs membres et à l'amélioration de leurs conditions de vie.
Les mutuelles peuvent avoir pour objet :
1° De réaliser les opérations d'assurance suivantes :
a) Couvrir les risques de dommages corporels liés à des accidents ou à la maladie ;
b) Contracter des engagements dont l'exécution dépend de la durée de la vie humaine, verser un
capital en cas de mariage ou de naissance d'enfants, faire appel à l'épargne en vue de la
capitalisation en contractant des engagements déterminés ;
c) Réaliser des opérations de protection juridique et d'assistance aux personnes ;
d) Couvrir le risque de perte de revenus lié au chômage ;
e) Apporter leur caution mutualiste aux engagements contractés par leurs membres participants en
vue de l'acquisition, de la construction, de la location ou de l'amélioration de leur habitat ou de
celui de leurs ayants droit ;
2° D'assurer la prévention des risques de dommages corporels liés à des accidents ou à la maladie,
ainsi que la protection de l'enfance, de la famille, des personnes âgées, dépendantes ou handicapées
;
3° De mettre en œuvre une action sociale, de créer et exploiter des établissements ou services et de
gérer des activités à caractère social, sanitaire, médico-social, sportif, culturel ou funéraire, et de
réaliser des opérations de prévention ;
4° De participer à la gestion d'un régime légal d'assurance maladie et maternité en application des
articles L. 160-17, L. 381-8 et L. 611-3 du code de la sécurité sociale et des articles L. 723-2, L. 731-
30 à L. 731-34, L. 741-23 et L. 742-3 du code rural et de la pêche maritime et d'assurer la gestion
d'activités et de prestations sociales pour le compte de l'Etat ou d'autres collectivités publiques.
Elles peuvent accepter les engagements mentionnés au 1° ci-dessus en réassurance.
Elles peuvent également, à la demande d'autres mutuelles ou unions, se substituer intégralement à
ces organismes dans les conditions prévues au livre II pour la délivrance de ces engagements.
II. – Sous réserve des dispositions du III, une même mutuelle ne peut exercer à la fois une activité
d'assurance définie au 1° ou aux deux derniers alinéas du I et une activité définie au 2° ou au 3° du
I. En outre, une mutuelle exerçant une activité d'assurance ne peut contracter à la fois des
engagements définis au b du 1° du I et des engagements définis aux c, d et e du 1° du I.
III. – Une mutuelle exerçant une activité d'assurance peut assurer la prévention des risques de
dommages corporels, mettre en œuvre, une action sociale ou gérer des réalisations sanitaires et
sociales dans la mesure où ces activités sont accessoires, et accessibles uniquement :

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– à ses membres participants et à leurs ayants droit, dès lors que les prestations délivrées dans ce
cadre découlent directement du contrat qu'ils ont souscrit ;
– aux souscripteurs d'un contrat proposé par une entreprise relevant du code des assurances, par
une institution de prévoyance relevant du code de la sécurité sociale ou par une autre mutuelle
d'assurance, et ayant passé une convention avec elle, dès lors que les prestations délivrées dans ce
cadre découlent directement du contrat passé avec ces souscripteurs. »
On constate aujourd’hui des regroupements des certaines mutuelles santé et d’entreprises
d’assurance. Mais dans certaines mutuelles, on reste attaché à ce que les mutuelles ne soient pas
régies par les mêmes règles que les entreprises d’assurance.

C/ Dans les institutions de prévoyance, loi du 8 aout 1994 obligeant à séparer les activités de
retraite et de prévoyance

Code de la sécurité sociale. Organismes de retraite.


Ils ont deux activités, la retraite et la prévoyance. Surtout protection sociale complémentaire
d’entreprise.
Lorsqu’on devient salarié, l’employeur a souscrit des contrats qu’il propose à ses salariés, surtout
dans le domaine de la retraite. Le but est d’avoir des produits plus intéressants. Ces contrats sont
souscrits par l’entreprise pour ses salariés, les primes sont payées par l’entreprise, donc elles
profitent d’un aspect social et fiscal intéressant. L’adhésion est obligatoire ou facultative.
Justement, ici on peut dire que l’assurance fait partie de la rémunération du salarié.

Les deux activités doivent donc être séparées.

Les IP ne relèvent pas de la FFSA.

Faut-il toujours réellement maintenir les trois codes différents ?

III/ Principe de gestion séparée

Concerne l’assurance de protection juridique.


Pour éviter les conflits d’intérêt entre assuré et assureur si celui-ci distribue des produits dans
d’autres branches. Il y a 3 situations possibles :
o Gestion des sinistres à des personnels différents
o Gestion par une entreprise différente
o Possibilité pour l’assuré de confier ses intérêts à l’avocat de son choix (oui mais plafond
pour les honoraires)

Section 2 : Les entreprises d’assurance

I/ Les entreprises qui relèvent du CDA

L 322-1 CDA, directive de 1973 qui vise à harmoniser la délivrance de l’agrément.

A/ Les sociétés d’assurance

Notion de société européenne :

Ce n’est pas une forme particulière de société d’assurance puisqu’elle rejoint la société anonyme.
Après le traité de Rome, l’idée de créer une société d’origine européenne a été développée.
Lorsqu’on crée une société, on crée une personne morale qui aura des prérogatives. Cette société
doit répondre à des modèles qui se fondent sur un régime juridique, c’est ce qui lui confère des
droits, ce n’est possible que s’il y a une assise juridique.

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On cherche donc a créé une société qu’on pourrait raccrocher directement à l’UE. Cet objectif est
resté longtemps inatteignable. Ce qui est dommage car en l’absence d’entité européenne, il était
compliqué pour une société de se lier avec une société étrangère (fusion/acquisition) ; il fallait une
décision unanime des associés de la société puisqu’on changeait les statuts ce qui rendait les choses
très difficiles.

C’est un règlement du 8 octobre 2001 qui vient régler ce problème. Les sociétés européennes sont
reconnues et ont un statut hybride. Elles sont en effet toujours rattachées à un système juridique
national. Mais en même temps elles se soumettent au statut de société européenne et peut par le
biais de ce règlement profiter des solutions prévues par ledit règlement. Ex : si société française et
roumaine qui n’ont pas choisi le statut de société européenne, la fusion n’est pas possible (sauf si
accord unanime…) ; si les deux sociétés ont choisi le statut européen c’est possible.
La loi du 13 juin 2008. Intéresse surtout les SA.
Le groupe SCOR est une société européenne, c’est justifié puisqu’il s’agit d’une société de
réassurance. La société Mutavie également.
Il faut insister sur la statut hybride, ce n’est absolument pas un régime autonome, les sociétés sont
à la fois soumises au droit français et aux dispositions du règlement de 2001.

Les appellations commerciales ne doivent pas être assimilées au statut juridique des sociétés
(entreprise internationale).

B/ Les sociétés anonymes d’assurance

1- Les sociétés de droit commun

Elles sont en général soumises, en ce qui concerne leur constitution et leur fonctionnement, au
droit commun des sociétés commerciales.
Le principe est donc le droit commun du commerce puisqu’elles ont une activité commerciale. Il y
a quelques règles dérogatoires. Telles que la nécessité d’obtenir un agrément pour exercer. R322-5
CDA C’est l’exigence de minimum de capital social.
« Les entreprises françaises soumises au contrôle de l'Etat par l'article L. 310-1 et constituées sous
la forme de société anonyme doivent avoir un capital social, non compris les apports en nature, au
moins égal à 800 000 euros pour pratiquer les opérations entrant dans les branches mentionnées
aux 10 à 15 et aux 20, 21, 22, 24, 25 et 28 de l'article R. 321-1 ainsi que les opérations de
réassurance.
Les mêmes entreprises doivent, pour pratiquer des opérations entrant dans d'autres branches que
celles énumérées à l'alinéa précédent, avoir un capital social, non compris les apports en nature, au
moins égal à 480 000 euros.
Chaque actionnaire doit verser, avant la constitution définitive, la moitié au moins du montant des
actions en numéraire souscrites par lui. »
Les modifications dans la répartition du capital social. Pour l’ACPR, il est important de savoir à
qui appartient la société.
La question de transfert de portefeuille :
L’expression est parfois utilisée à tort.
Les transferts de portefeuille d’une entreprise d’assurance à une autre doivent être autorisés par
l’autorité administrative. Ici on ne parle pas du transfert entre agent et courtier, en réalité l’agent
n’est pas l’assureur.
Le transfert doit être autorisé par les autorités administratives.

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L’agent d’assurance peut aussi le faire. Le courtier est une personne qui met en concurrence les
assurances.
Il faut faire application du droit commun des obligations du fait qu’il y a cession d’une créance.
1690 C Civ.
« Le cessionnaire n'est saisi à l'égard des tiers que par la signification du transport faite au débiteur.
Néanmoins, le cessionnaire peut être également saisi par l'acceptation du transport faite par le
débiteur dans un acte authentique. »
Avant on parlait de transport de créance.
Pour céder une créance il faut en avertir le débiteur par acte notarié, soit exploit d’huissier.

Le véritable transfert de portefeuille de contrat d’assurance c’est lorsqu’une entreprise transfert à


une autre tout ou partie de ses contrats. L 324-1 CDA
« Les entreprises d'assurance françaises et leurs succursales mentionnées au 1° de l'article L. 310-
2 ainsi que les succursales françaises d'entreprises d'assurance mentionnées aux 3° et 4° du même
article peuvent être autorisées, dans les conditions définies au présent article, à transférer tout ou
partie de leur portefeuille de contrats, couvrant des risques ou des engagements situés sur le
territoire d'un Etat membre de l'Union européenne avec ses droits et obligations, à une ou plusieurs
des entreprises d'assurance françaises ou de leurs succursales mentionnées au 1° de l'article L. 310-
2, à une ou plusieurs entreprises dont l'Etat membre d'origine est membre de l'Union européenne
ou de leurs succursales établies sur le territoire de celles-ci ou à une ou plusieurs entreprises
d'assurance établies dans l'Etat du risque ou de l'engagement et agréées dans cet Etat. Le présent
article ne s'applique pas aux transferts de portefeuilles de contrats souscrits en libre prestation de
services par les entreprises agréées conformément aux dispositions de l'article L. 321-7.
La demande de transfert est portée à la connaissance des créanciers par un avis publié au Journal
officiel, qui leur impartit un délai de deux mois pour présenter leurs observations. L'Autorité de
contrôle prudentiel et de résolution approuve le transfert s'il lui apparaît que le transfert ne
préjudicie pas aux intérêts des créanciers et des assurés.
L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution n'approuve le transfert que si les autorités de
contrôle de l'Etat d'établissement de l'entreprise cessionnaire attestent que celle-ci possède, compte
tenu du transfert, la marge de solvabilité pour les entreprises mentionnées à l'article L. 310-3-2 ou,
pour les entreprises mentionnées à l'article L. 310-3-1, les fonds propres éligibles nécessaires pour
couvrir le capital de solvabilité requis visé à l'article L. 352-1. Toutefois, lorsque l'Etat membre
d'origine de l'entreprise cessionnaire est membre de l'Union européenne, l'attestation mentionnée
au présent alinéa est donnée par les autorités de contrôle de cet Etat.
Lorsque le cédant est une succursale située dans un Etat membre de l'Union européenne, l'Autorité
de contrôle prudentiel et de résolution recueille préalablement l'accord de l'autorité de contrôle de
l'Etat où est située la succursale.
Lorsque les risques ou les engagements transférés sont situés dans un Etat membre de l'Union
européenne, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution recueille préalablement l'accord de
l'autorité de contrôle de l'Etat du risque ou de l'engagement.
Le silence gardé par cette autorité de contrôle, à l'expiration d'un délai de trois mois suivant la
réception des demandes de consultation précitées, vaut, pour l'Autorité de contrôle prudentiel et
de résolution, accord tacite.
Pour les transferts concernant les entreprises d'assurance vie ou de capitalisation, cette approbation
est, en outre, fondée sur les données relatives à la quote-part prévue à l'article L. 344-1.

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L'approbation rend le transfert opposable aux assurés, souscripteurs et bénéficiaires de contrat ainsi
qu'aux créanciers. Le transfert est opposable à partir de la date de publication au Journal officiel
de la décision d'approbation mentionnée au deuxième alinéa du présent article. Les assurés ont la
faculté de résilier le contrat dans le délai d'un mois suivant la date de cette publication.
Les dispositions du présent article sont précisées par décret en Conseil d'Etat. »
C’est une opération qui est très lourde à organiser, l’assureur doit céder les contrats mais aussi les
actifs qui correspondent à ses contrats, c’est très lourd du point de vue comptable.
Il faut l’accord entre les deux assureurs puis l’ACPR va ouvrir une publicité pour informer tous les
créanciers. Il y a un délai de 2 mois. Les assurés disposent alors d’un délai d’un mois pour résilier
leurs contrats.
Dès les 60’s, il a fallu savoir si on pouvait transférer d’une SA à une mutuelle, et inversement. La
réponse est oui. Arrêt 20 novembre 2017 autorise le transfert.
L’ACPR peut imposer le transfert à une société en meilleure santé financière, dans ce cas on parle
de transfert d’office. Dans un premier temps juger non conforme à la Constitution Décision du
conseil constitutionnel du 6 novembre 2015. La loi Sapin a rétablit cette loi en l’aménageant
compte tenu de la décision.

2 - Les formes particulières de SA : les sociétés du secteur public


Comment l’Etat peut intervenir en assurance ?
a) Question des relations entre entreprise d’assurance et Etat.
Débit XIXème, la Révolution et Napoléon pas favorables à l’assurance. L’assurance vie n’est
autorisé en France qu’en 1918. Les entreprises se sont d’abord développées en mutuelle puis SA,
qui étaient faites pour faire la politique de l’Etat. La question s’est posée d’un monopole d’Etat
comme l’éducation, la défense… Office nationale des assurances. Loi sur la réparation des
accidents du travail, obligation des employeurs de payer une partie du salaire, donc obligation pour
eux de s’assurer. En 1946, la Sécurité Sociale a été créée ainsi que la Conseil national des assurances
et la caisse centrale de réassurance. Loi du 25 avril 1946 ; tout le secteur de l’assurance a été
nationalisé. Mais finalement c’est plus une nationalisation symbolique puisque ces sociétés sont
restées commerciales. La conséquence est qu’un représentant de l’Etat était nommé à la tête. Elles
ne jouissent pas de prérogatives particulières. L’école nationale des assurances a été créée.
En 1977, GAN, AGF et UAP sont introduites en bourse, elles sont devenues des SA, l’Etat s’est
progressivement retiré.
Le cas de la CNP Assurances :
Créée en 1959. Etablissement public, industriel et commercial. A pris le statut de SA, avec conseil
d’administration.
Caisse centrale de réassurance
Détenue à 100% par l’Etat.
L’indemnisation des catastrophes naturelles
L 431-3 CDA
COFACE
La poste, SA en 2010.

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C/ Les sociétés d’assurance mutuelles
Ce sont les mutuelles comme la MAIF, MACIF, MAAF, etc.

Le terme mutuel n’est pas à confondre avec le caractère juridique de mutuelle, car même les SA
font de la mutualisation des risques. La principale caractéristique des mutuelles d’assurance est :
les assurés sont en même temps les assureurs.

Il y a des conséquences politique, les dirigeant sont issu des assurés, il y a un mécanisme électif qui
fait que les assurés sont représentés par des délégués, et ces délégués élisent des administrateurs et
a leur tour ils élisent des dirigeant. Un homme est égal à une voix. Ce qui explique qu’on ne peut
pas acheter une SAM. Contrairement au SA ou le vote se fait par rapport au nombre de part social
détenu.

Remarques : ce principe démocratique était tempéré par la directive Solvabilité 2 et par la règle des
4 yeux. Il y a au moins 2 personnes physique qui dirige la SAM. Le président vient des sociétaire
et le directeur des cadres techniques.

Loi du 31 juillet 2014, secteur économie sociale et solidaire, une définition de ESS, il y a apparition
d’un certificat d’investissement mutualiste. Permettre aux mutuelles d’investir, ils peuvent emmètre
de certificat mutualiste, des titres financiers, c’est comme des obligations. Ils peuvent être racheter
que par les assurés.

Décret du 8 mars 1922 qui reconnaissait l’existence des mutuelles d’assurance et qui permettait la
création de nouvelles sociétés d’assurance mutuelle. C’est sur cette base qu’a était créer la MAIF.
Le décret a évolué en 1938, on a supprimé une règle qui était dérogatoire, l’assureur pouvait limiter
sont indemnisation si les cotisations ne suffisaient pas. Cette règle a été supprimé par ce décret de
1938. Les SAM peuvent pratiquer le mécanisme de cotisation variable, ce qui permet de faire des
rappels de cotisation ou des ristournes. Il peut y avoir l’inverse s’il y a un excédent. Mais ce sont
des choses qui ne se font pratiquement pas.

L’Article L322-26-1 du code des assurances définit ce que c’est qu’une SAM : « Les sociétés
d'assurance mutuelles sont des personnes morales de droit privé ayant un objet non commercial.

Ces sociétés fonctionnent sans capital social, dans des conditions fixées, pour l'ensemble des catégories
mentionnées à l'article L. 322-26-4, par décret en Conseil d'Etat. »

- Personnes morales de droit privé ayant un objet non commercial, à l’inverse des SA
qui ont un objet commercial, les SA sont des commerçant.

Une opération juridique soit elle est civile ou commerciale pour tout ce qui est activité
professionnelle. Conséquences en matière de preuve (par tout moyen), de solidarité (présumé entre
commerçant), la prescription et compétence du tribunal des commerces.

Arrêt du 22 octobre 1996, n°93-17255

Sur le moyen unique :


Vu l'article L. 322-26-1 du Code des assurances ;

Attendu que la compagnie Les Mutuelles du Mans, assureur de la société à responsabilité


limitée Chantier naval Paimpolais et de M. Y..., a été assignée devant le tribunal de
commerce par M. X... et la Société d'assurance mutuelle de l'armement à la pêche,
demandeurs en réparation de vices affectant un bateau que M. X... avait commandé au
chantier naval ; que, ce tribunal ayant rejeté l'exception d'incompétence soulevée par Les Mutuelles
du Mans, celles-ci ont formé contredit à ce jugement ;

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Attendu que, pour rejeter ce contredit, la cour d'appel énonce que la loi répute acte de commerce
toutes assurances et autres contrats concernant le commerce de la mer, et qu'une société
d'assurances, même si elle n'est pas commerçante en raison de sa forme sociale ou de son objet,
peut, selon ce texte, être attraite devant la juridiction consulaire lorsqu'elle est recherchée en raison
d'une assurance qui se rattache principalement au commerce de la mer ;

Attendu qu'en statuant ainsi, alors qu'il résulte des dispositions de l'article L. 322-26-1 du Code
des assurances, que les sociétés d'assurances mutuelles ont un objet non commercial ;
qu'elles échappent, dès lors, à la compétence des tribunaux de commerce, même si elles
accomplissent des actes qui, telles les assurances concernant le commerce de la mer
visées par l'article 633 du Code de commerce, sont réputés actes de commerce, la cour
d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :


CASSE ET ANNULE,

Néanmoins un arrêt est venu tempérer l’objet non commercial des SAM, arrêt de la cour de
cassation, chambre commerciale, 14 sept 2010, n°09-14332.

« La loi Hamon est venue dire qu’il doit être rappeler dans les CG, et dans chaque sinistre que l’assuré a le
choix entre un réparateur agréer ou non agréer. »

Sur le moyen unique :

Vu les articles L. 410-1 et L. 442-6 du code de commerce ;

Attendu, selon l'arrêt déféré, que la société AC Carrosserie Argentat, anciennement dénommée la
société Beau Rivage (la société Beau Rivage), réparateur automobile, était agréée par la Mutuelle
d'assurance des commerçants et industriels de France (la MACIF) et la Mutuelle d'assurance des
instituteurs de France (la MAIF) ; que les conventions d'agrément de la société Beau Rivage ont été
résiliées par chacune des mutuelles d'assurances ; que soutenant que M. X..., expert automobile,
avait commis des fautes successives dans le cadre de réparations sur deux véhicules assurés
respectivement auprès de la MACIF et de la MAIF et que ces fautes étaient à l'origine directe de la
résiliation des conventions, la société Beau Rivage a assigné M. X... sur le fondement des articles 1382
et suivants du code civil ; qu'en outre, elle a assigné la MACIF ainsi que la MAIF aux fins notamment de
voir constater la rupture abusive des deux contrats et les voir condamner à lui verser des dommages-
intérêts ;

Attendu que pour écarter l'application des dispositions des articles L. 410-1 et L. 442-6-I-5° du code
de commerce l'arrêt retient que l'article L. 322-26-1 du code des assurances concernant les sociétés
d'assurance mutuelles dispose que «les sociétés d'assurances mutuelles ont un objet non
commercial. Elles sont constituées pour assurer les risques apportés par leurs sociétaires.
Moyennant le paiement d'une cotisation fixe ou variable, elles garantissent à ces derniers le
règlement intégral des engagements qu'elles contractent (…)» et qu'il résulte de ces dispositions
légales que les sociétés d'assurance mutuelles peuvent passer des actes réputés actes de
commerce sans pour autant être régies par les dispositions du code du commerce ; (CA)

Attendu qu'en statuant ainsi, alors que le régime juridique des sociétés d'assurances mutuelles,
comme le caractère non lucratif de leur activité, ne sont pas de nature à les exclure du champ
d'application des dispositions relatives aux pratiques restrictives de concurrence dès lors qu'elles
procèdent à une activité de service, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce en ce qu'il a rejeté les demandes de la société AC Carrosserie
Argentat sur le fondement de l'article L. 442-6-I-5° du code de commerce à l'encontre de la Mutuelle
d'assurance des commerçants et industriels de France et de la Mutuelle d'assurance des instituteurs de
France, l'arrêt rendu le 18 février 2009, entre les parties, par la cour d'appel de Limoges ; remet, en
conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour
être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Limoges, autrement composée ;

10
Arrêt important il y a un statut particulier, non commerçante mais application du droit de la
concurrence. Assez logique, même idée à propos de l’application du droit du contrat d’assurance.
Un tout petit bémol : on pourrait avoir une application un peu différente en cas de
modification du contrat d’assurance par l’assureur : principe : nécessité d’un avenant signé.
Modification en faveur de l’assureur, pas besoin d’un avenant, preuve par écrit, avant 2005 on
pouvait prouver par l’avis d’échéance si l’assuré continuer de payer ces primes (supposition
d’accord de l’assuré). A partir de 2005 avec un arrêt concernant la MAAF, il faut une preuve
écrite, un avenant.

- Le caractère non lucratif

Il est souvent revendiqué par les mutuelles et reconnu par l’arrêt du 14 sept 2010. Le caractère
non lucratif est dû à la non distribution des bénéfices, mais il y a possibilité de ristourne n’est pas
une distribution de bénéfices. En revanche cela ne veut pas dire qu’il ne recherche pas de
bénéfices.
A la différence des SA, les sociétaires non aucun droit sur l’actif net de la société en cas de
dissolution. Dans le cas où, du fait de pertes constatées dabs les documents comptables, l’actif net
ne devient inférieur à la moitié du montant du fonds d’établissement, il revient au conseil
d’administration ou au directoire de provoquer la réunion de l’AGE à l’effet de statuer sur cette
dissolution (C. assur., art . R.322-76). Dans le cas où celle-ci est prononcée, l’excédent de l’actif
net sur le passif est dévolu, soit à d’autres sociétés d’assurance mutuelles, soit à des associations
reconnues d’utilité publique (C. assur, art L322-26-5).

- Deuxième caractéristique : pas de capital social

Pas de capital social, il est remplacé par un fonds d’établissement constitué par les apports des
sociétaires ou par emprunt. Il n’y a pas de rachat possible avec le tempérament des certificats
mutualiste et qui ne rentre pas dans le capital social. C’est une caractéristique importante qui s’est
révélé dans les années 1980/1990, cela est apparu comme une faiblisse, comme un handicap,
parce que l’absence de KS fait qu’on ne peut pas appliquer aux SAM le droit de restructuration
d’entreprise (fusion, acquisition, etc) à l’inverse des SA.

Depuis les années 1980, il y a des groupes de sociétés constitué par les des SA, exemple AXA
avec différent filiale. Cela s’est fait sans texte, juste par l’imagination de la pratique, à travers le
capital social. Le droit des groupes n’est pas officiellement reconnu. Le groupe n’a pas de
personnalité morale, certain texte consacre des solutions (fiscales). Les groupes naissent de
relation économique.

Problème des regroupements des mutuelles : mécanisme quasiment indispensable mais


inexistant.

Raison de constituer un groupe :

- Accroissement de la présence sur un marché (voir communication COVEA)


- Diversification sur plusieurs marchés
- Accroissement des capacités d’autofinancement
- Renforcement de la solvabilité
- Economies d’échelle et accès à des compétences pointues mobilisables

Avec des stratégies qui peuvent être différentes :


- Entreprise de taille identique
- Entreprise dominante et sur un marché voulant fédérer des organismes de plus petite
taille

11
- Régulariser une situation de fait que l’ACPR pourrait requalifier en groupe prudentiel
de fait (notion dont on ne connait pas la réalité aujourd’hui).

La création d’un groupe ne peut venir que d’une solution légale.


A partir de 2001, la loi s’est intéressée au regroupement dans le secteur mutualise, il y a eu la
mise en place de groupement de mutuelle, les SGAM, et avec solvabilité 2 a élargie ce procédé.
Il n’est pas interdit au SAM d’avoir des parts sociales dans une SA.

Trois temps de réponses à la difficulté :

a) La possibilité de SGAM reconnu en 2001

Créer par une ordonnance 29 aout 2001, qui a créer les articles L322-1-3 du code des assurances,
il s’agit d’une transposition d’une directive du droit européen (98/78/CE du parlement européen
et du Conseil du 27 octobre 1998 sur la surveillance complementaire des entreprises d’assurance
faisant partie d’un groupe d’assurance.

Création des SGAM : société de groupe d’assurance mutuelle

COVEA 21 novembre 2003 : MAAF, MMA, DAS et union mutualité Force et Santé + en 2005
groupe AZUR GMF.
MASFSF SGAM
SGAM AG2R La mondiale
SFEREN: 9 déc 2009, MACIF MAIF, MATMUT

Arrêt de la cour de cassation du 5 mai 2009, les SGAM peuvent être poursuivi devant le tribunal
du commerce.
Egalement prise en compte des SGAM en droit de la concurrence.

La SGAM était l’instrument de regroupement des sociétés d’assurance mutuelle mais il existait
d’autres formes de regroupement :
- Les groupements paritaires de prévoyance ->Création de l’article L933-5 du code de
la SS.
- Union de groupe mutualiste L114-4-1 du code de la mutualité, puis création en 2008
de L’union mutualiste de groupe.

b) Nouvelles formes de regroupement avec solvabilité 2

Il y a eu une modification importante, des différences de degré d’intégration économique liées à


la structure choisie alors qu’auparavant il existait une certaine souplesse selon le choix de
partenaires.

Modification importante entre les regroupements selon que la solidarité financière ou pas (groupe
prudentiel ou groupe non prudentiel). La solidarité financière doit s’entendre comme obligeant
une entreprise du groupe, ou le groupe lui-même, à apporter son soutien financier à tel ou tel
membre du groupe (octroi d’un prêt, souscription d’obligations, subventions issues d’un fonds de
solidarité).
Dans les critères, la directives a renforcer les critères de groupes, elle impose une gouvernance de
groupe, l’autonomie des sociétés appartenant au groupe se trouve réduis.

Dans les SGAM avant 2015, choix entre une simple structure organisant des coopérations sur
des sujets déterminés ou structure à vocation beaucoup plus intégratrice avec même des pouvoirs
de contrôle ou de sanction pour la structure à l’égard de ses affiliés.
Un choix qui pouvait évoluer dans le temps.

12
Dans les groupes sous solvabilité 2, art L356-1 du code des assurances :

Dans le petit 1 du 5èmement : groupe fait (il y a création d’un groupe sans le savoir).

Soit un ensemble d'entreprises fondé sur l'établissement de relations financières fortes et durables entre
ces entreprises, à condition :

-qu'une de ces entreprises exerce effectivement, au moyen d'une coordination centralisée, une influence
dominante sur les décisions, y compris les décisions financières, des autres entreprises faisant partie du
groupe (groupe peut imposer des sujétions aux membres. L’influence dominante peut être la définition de la
politique du groupe, sa stratégie => organes sociaux des affiliés devront respecter ces principes. Ou encore
possibilité d’autorisation préalables du groupe pour certaines opérations réalisées par les affiliés, par ex.
cession d’immeubles par nature, constitution de suretés, octroi de cautionnements.

-établissement et la suppression de ces relations soient soumis à l'approbation préalable du contrôleur du


groupe. (ACPR)

Ou reconnaissance par l’ACPR d’une influence d’une entreprise sur les autres

Ou démonstration de « direction commune » entre plusieurs entreprises

L'entreprise qui exerce la coordination centralisée dans le cas visé au b est considérée comme l'entreprise
mère et les autres entreprises comme des filiales.

Il s’agit la d’une modification du droit des SGAM et des UMG

Conséquence : MAIF fait le choix de quitter SFEREN (mai 2014) SFEREN continue avec MACIF et
MATMUT

Bilan : Il y a 6 structures possibles :

Code des assurances : SGAM (société de groupe d’assurance mutuelle, structures de groupe
prudentielles) ou GAM (groupement d’assurance mutuelle, structures de groupe non
prudentielles).
Code de la mutualité : UMG (union mutualiste de groupe, structures de groupe prudentielles) ou
UGM (union de groupe mutualiste, structures de groupe non prudentielles).
Code de la sécurité sociale : SGAPS (société de groupe assurantiel de protection sociale,
structures de groupe prudentielles) ou GAPS (groupement assurantiel de protection sociale,
structures de groupe non prudentielles).

Les GPP (groupements paritaires de prévoyance) ont été transformés en SGAPS ou GAPS avant le 31 déc.
2017.

Exemple UMG : Aesio regroupant Adréa, Apreva er EOVI MCD créer le juillet 2016.

Maintenant on voit que la ou il y avait avant des multitudes d’entreprise, on voit maintenant bcp
de groupement.

Champs des possibles : considérablement élargie, mais il reste quand même des limites.

Il y a aussi une possibilité de regroupement entre entreprises des 3 codes :


Et possibilité de regroupement transfrontalier entre entreprises ayant leur siège social dans un
Etat membre de l’Union européenne et aussi de l’Espace économique européen.
De plus une structure de groupe et aussi s’affilier à une autre structure de groupe.
De plus depuis 2017, possibilité pour les organismes dédiés à l’exercice de l’activité de retraite
supplémentaire de s’affilier à une structure de groupe mutualiste.

13
Toutefois il y a des limites :

- L’affiliation d’une entreprise à une structure de groupe doit être prévue par ses statuts.
- Une même entreprise ne peut pas être affilier à deux groupes prudentiels en mem
temps (SGAM, SGAPS ou UMG (al 2ème de l’article L322-1-3)

Et puis aussi des limites à l’intégration :


- Les entreprises doivent garder leurs personnalités juridiques
- Organes d’administration de chaque entreprise sont autonomes
- A la différence des groupes SA les entreprises affiliées participent à la direction du
groupe
- Règles spécifiques de fonctionnement des assemblées : droit pour tout affilié de
participer à l’AG, renforcement de la capacité d’opposition des minoritaires par
rapport au droit commun des sociétés seuil de majorité fixé à 2/3 autant en voix et
nb. D’affiliés.
- Toujours possibilité pour un affilié de se retirer de la structure (dans une SA, pas
possible mais peut céder).

En ce qui concerne les groupes non prudentiels :


- Outils de coopération entre sociétés,
- Peut être aussi une structure provisoire en vue de constituer un groupe prudentiel
Voir le programme prévu pour le rapprochement de MACIF et Aesio.
- Possibilité pour une entreprise appartenant à une SGAM de s’affilier à une ………

c) La proposition d’un statut de mutuelle européenne.

Un premier statut de mutuelle européenne avait été élaboré il y a plus de vingt ans, en 1993,
avant d’être officiellement abandonné par la Commission européenne en 2006 au prétexte,
notamment, que l’intérêt de cette initiative n’avait pas été démontré. En 2007, les acteurs
mutualistes européens avaient rédigé un nouveau projet.

Quelques initiatives :
- AMICE : né en 2008, devenant l’unique organisation indépendante de représentation
des assureurs mutuels et coopératifs en Europe.

Précision :
Sur utilisation de la structure de coopérative :
- Pas autorisé en France : seulement SA, SAM, et société d’assurance mutuelle
directive 24 juillet 1973 : formes autorisées : SA, société à forme mutuelle, union de
mutuelles.

A l’inverse il y a dans des pays ou les coopératives sont prévues par la directive de 1973.

2 remarques supplémentaires :
Les SA pourrait être sous forme coopérative, par ex SCOP mais limite d…….

EURESA (MAIF, MACIF, UNIPOL, etc), un regroupement d’assureur à l’échelle européenne.


Il s’agit d’une GEIE.

L’idée de mutuelle européenne a été relancé en 2014 mais le 20 mai 2015 : la commission
renonce à une initiative législative. Réticence de l’Allemagne. Il n’y aura pas d’accord unanime
pour l’adoption de ce statut.

14
Forme de mutuelles spécifique (SAM)
- Société mutuelle d’assurance (article R322-93 du code des assurances)

Il existe plusieurs formes particulières de sociétés d’assurance mutuelles : les sociétés mutuelles
d’assurance, qui ont un caractère régional ou professionnel, ne peuvent avoir recours à des
intermédiaires pour vendre leurs contrats, doivent répartir l’intégralité des excédents entre les
sociétaires et ne peuvent pratiquer les activités d’assurance vie.

- Les sociétés à forme tontinière


- Les société ou caisses d’assurance et de réassurance mutuelles agricoles (art L.322-26-
4 du code des assurances).

Chapitre II : Distribution de l’assurance et droit de la concurrence

Deux sujets :
- Les clauses de désignation dans le secteur de la protection sociale complémentaire,
Question dernièrement complétée par celle des clauses de solidarité : décision du TGI
de Paris du 20 février 2018 rendues sur renvoi du Conseil d’Etat.
- La faculté de résiliation dans l’assurance emprunteur après la décision du conseil
constitutionnel du 12 janvier 2018 (courrier de l’ouest dimanche 25 février 2018).

Sanction :

1- Concurrence déloyale, faute

La volonté de dénigrement sera évidente lorsque les imputations malveillantes à propos d’un
concurrent ne seront pas fondées (CA Paris, 4ème chambre, 1er mars 1984).
Dénigrement collectif : il s’agit de l’affirmation présentant de façon péjorative les compagnies
d’assurance.

2- Regles de RC pour faute, article 1240 du code civil


3- Regle de droit pénale :
4- Solutions du droit de la distribution en général et du droit de la consommation

Situations spécifiques du droit de la concurrence

La concurrence est une donnée économique, une liberté, qui permet à des opérateurs économique
de s’affronter dans la conquête d’une clinetèle sur un marché. Elle est reconnue, légitimée et
protégée par des regles de droit, celles du droit de la concurrence, matière vaste et complexe.

Du point de vue juridique, le droit de la concurrence correspond à lune branche nouvelle du droit
ou plus exactement une nouvelle discipline juridique, au centre d’un espace joignant le droit
pénal, le droit public, le droit commercial, le droit des contrats, le droit de la procédure…

L’essentiel tient cependant à quelques règles plutôt vagues, concentrées dans la prohibition de ce
que l’on appelle « les pratiques anticoncurrentielles », c’est-à-dire les ententes et les abus de
dominations…

Les sources :
En France l’ordonnance du 30 juin 1945 organisa un premier corps de règles ayant vocation a régir
de façon globale les règles de concurrence. C’est l’ordonnance du 1er décembre 1986, le droit
français moderne de la concurrence, article L410-1 et suivant du code de la conso.

15
Et troisièmement, la loi de Modernisation de l’Economique du 4 aout 2008 puis la loi du 6 aout
2015.

En droit communautaire – UE, le droit de la concurrence se présente de façon beaucoup plus


complexe : les articles 101 et 102 du TFUE intéressent les pratiques anticoncurrentielles,
accompagnés des articles 106 et suivant s’agissant du contrôle des aides d’état, sont les textes
premiers.

Quatre libertés sont protégées par le droit communautaire : liberté de circulation des
Marchandises, liberté de circulation des salariés, liberté d’établissement, liberté de prestation de
service.

Autorités chargées de faire respecter la concurrence :

1- Autorité de la concurrence :
ADLC depuis la loi LME de 2008. Composé de conseillers issu du CE, cour de cass, cour des
comptes, etc.

- Consultation obligatoire dans le cadre d’un projet de loi ou proposition de loi


- Consultation facultative.

2- Compétence contentieuse :
- Pas de compétence générale pour traiter de toutes les questions relevant du droit de la
concurrence mais seulement pour ce qui relève de la définition étroite du droit de la
concurrence, ne peut connaitre que les ententes, de abus, etc.

3- Autorités judiciaires :

Toujours possibilité pour la victime d’une pratique anticoncurrentielle peut agir devant le Conseil
de la concurrence, devant les juges répressifs ou devant les juges judiciaires, par exemple pour
obtenir des DI.
Cependant, un décret du 29 décembre 2005 à limité à huit (Paris, Lyon, Bordeaux, etc) le nombre
des juridictions civiles et commerciales aptes à traiter des questions de droits de la concurrence.

Possibilité également de sanction pénale

‘- Les autorités communautaire UE


La commission des communautés européennes.
Appel de devant le TPIUE, cassation CJUE.

Section 1 – le domaine d’application du droit de la concurrence au regard des critères


d’entreprise et de marché.

1) Application du critère de l’entreprise

Définition européenne de l’entreprise : toute organisation, toute entité exerçant une activité
économique

= critère de la forme l’emporte sur le criètr de l’objet


= application au secteur de l’assurance
a- L’application du droit de la concurrence au secteur de l’assurance

Les règles communautaire et nationales de la concurrence s’appliquent au secteur de l’assurance.

16
La forme juridique des mutuelles n’exclut pas l’application des règles de la concurrence, cass 14
septembre 2010, arrêt Macif et Maif).
Arrêt du 21 octobre 1997 n° de pourvoi : 95-14457 concernant les mutuelle santé.

b- Pas applications aux activités impliquant l’exercice de prérogative de puissance


publique et aux organismes chargés de la gestion des régimes légaux de sécurité
sociale.
CJUE : arrêt Poucet et Pistre du 17 février 1993 : critère organisme relevant du régime légal de ss.

2) La définition des marchés pertinents dans le secteur de l’assurance

Nécessité d’un rapport de concurrence

a) Pratique anticoncurrentielle ne peut concerner que des entreprises concurrentes

L’exigence d’un préjudice impliquait, à l’origine, qu’il existe entre les parties un rapport de
concurrence.

Trois marchés : assurance vie, non vie, réassurance

b) Pratique anti-concurrentielle doit avoir des effets sensibles sur le marché ou s’exerce la
concurrence

Obligation de tenir compte d’une condition de sensibilité, élément de qualification.


La preuve de l’atteinte sensible pouvant résulter des caractéristiques intrinsèquement des
pratiques elles-mêmes, indépendamment de la mesure de l’influence directe de la pratique (cons.
Conc.

Dans le secteur de l’assurance le conseil de la concurrence a jugé, le 9 novembre 1999, que les
pratiques reprochés à la FFSA ne pouvaient, « en raison de leur absence d’effet sensible sur la
concurrence », tomber sous le coup des dispositions de l’article L420-1 du code de commerce.

Section II : les principales prohibitions du droit de la concurrence et leur application au


secteur de l’assurance.

La prohibition des ententes

Article L420-1 du code de commerce :


Sont prohibées même par l'intermédiaire direct ou indirect d'une société du groupe implantée
hors de France, lorsqu'elles ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d'empêcher, de restreindre
ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, les actions concertées, conventions,
ententes expresses ou tacites ou coalitions, notamment lorsqu'elles tendent à :

1° Limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d'autres entreprises ;


2° Faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur
hausse ou leur baisse ;
3° Limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements ou le progrès technique ;
4° Répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement.

Décision du 16 janvier 2003, sanction de l’obligation d’adhésion à une assurance collective,


Barreau des avocats de Marseille.
En fait l’obligation d’adhésion concernant des risques autres que ceux qui sont liés à la RC
professionnelle, exception risque cat Nat, risques vêtements entreposés au barreau.

17
Existence d’exemption

Le droit de la concurrence permet certaines situations qui normalement pourraient être


sanctionnées sur le fondement des article 420-1 du code de commerce et 101§ du TFUE

Mais idée qu’accord qui normalement serait prohibé peut conduite à un résultat positif car
- Conduit à améliorer la production ou distribution des produits ou à promouvoir le
progrès technique ou économique
- Tout en préservant aux utilisateurs un profit équitable
- Sans imposer des restrictions qui seraient pas indispensable.

Surtout existence d’un règlement d’exemption de la commission européenne dans le domaine de


l’assurance :
Motif : impossibilité pour les entreprises de couvrir les risques de manière optimale et dans le
même temps existence d’obligation d’assurance

Deux cas sont visés : **- autorisation d’études d’échanges et de diffusions d’information
concernant la couverture de certains risques aux fins de …

- Ex d’une liste : établissement de tables de mortalité, de fréquence de maladies, etc.

Mais doivent respecter certaines conditions, aux accords conclus entre deux entreprises ou plus
dans le secteur des assurances au sujet de la constitution et du fonctionnement de groupements
d’entreprises d’assurance ou d’entreprises d’assurance et d’entreprise de réassurance pour la
couverture en commun d’une catégorie particulière de risques sous forme de coassurance ou de
coréassurance.

Premier règlement (2003) : 4 types d’accords (clauses types, etc)


Deuxième règlement (2010) : 2 types d’accords (échanges d’information pour le calcul du cout
des risques, pool de réassurance et coassurance, a l’exception des risques nouveaux).

La prohibition des positions dominants

Article L420-2 du code de commerce : Est prohibée, dans les conditions prévues à l'article L. 420-1,
l'exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d'entreprises d'une position dominante sur le marché
intérieur ou une partie substantielle de celui-ci. Ces abus peuvent notamment consister en refus de vente,
en ventes liées ou en conditions de vente discriminatoires ainsi que dans la rupture de relations
commerciales établies, au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre à des conditions
commerciales injustifiées.

Est en outre prohibée, dès lors qu'elle est susceptible d'affecter le fonctionnement ou la structure de la
concurrence, l'exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d'entreprises de l'état de dépendance
économique dans lequel se trouve à son égard une entreprise cliente ou fournisseur. Ces abus peuvent
notamment consister en refus de vente, en ventes liées, en pratiques discriminatoires visées au I de l'article
L. 442-6 ou en accords de gamme.

Application au secteur de l’assurance

Décision du 4 aout 2004 concernant un assureur de voiture de collections qui reprochait au


magazine (le seul à être connu des collectionneurs de refuser de passer une annonce publicitaire,
(mais en fait la saisine a été tardive).

La pratique des prix abusivement bas

18
L420-5 du code de commerce : Sont prohibées les offres de prix ou pratiques de prix de vente aux
consommateurs abusivement bas par rapport aux coûts de production, de transformation et de
commercialisation, dès lors que ces offres ou pratiques ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d'éliminer
d'un marché ou d'empêcher d'accéder à un marché une entreprise ou l'un de ses produits.

En droit des assurances, contrôle de l’ACPR, pas possibilité de continuer à distribuer un contrat si
déséquilibre financier sur la branche concernée -règle de gouvernance des produits avec DDA.

Problème des courtiers qui entendaient contester la légalité de la distribution directe d’assurance, cas des
mutuelles niortaises par ex. Cons concurrence a considéré que la volonté des sociétés concernées n’était
pas l’éviction des courtiers mais la diversification des modes de distribution (cons. Conc 6 nov 2002.)

Contrôle de concentrations

Eviter les situations de monopole lors de restructuration

Les aides d’Etat

Solution d’origine européenne (article 107 du TFUE)


. Sauf dérogations prévues par les traités, sont incompatibles avec le marché intérieur, dans
la mesure où elles affectent les échanges entre États membres, les aides accordées par les États
ou au moyen de ressources d’État sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent
de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions.
2. Sont compatibles avec le marché intérieur :
a) les aides à caractère social octroyées aux consommateurs individuels, à condition qu’elles
soient accordées sans discrimination liée à l’origine des produits,
b) les aides destinées à remédier aux dommages causés par les calamités naturelles ou par
d’autres événements extraordinaires,
c) les aides octroyées à l’économie de certaines régions de la république fédérale
d’Allemagne affectées par la division de l’Allemagne, dans la mesure où elles sont nécessaires
pour compenser les désavantages économiques causés par cette division. Cinq ans après l’entrée
en vigueur du traité de Lisbonne, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut adopter une
décision abrogeant le présent point.

Application dans le secteur de l’assurance

La décision du CE, 2 mars 2005, JOCE C/280/2005 la France a dû supprimer à compter du 1er
janvier l’exonération de taxe sur les conventions d’assurance dont bénéficiaient les mutuelles, les
institutions de prévoyance.

La France a tout de même obtenu la conservation de l’exonération pour les contrats d’assurance
dits solidaires, c’est-à-dire ceux qui sont connus dans le domaine de la santé sans examen médical
tenir compte de la l’état de santé des candidats à l’assurance.

Section 3 : le contentieux des clauses de désignation

Article L912-1 du CSS. On est dans le domaine de la prévoyance sociale complémentaire. Ces
assurances peuvent être souscrit individuellement ou collectivement (salarié), souscription par
l’entreprise pour le bénéfice des salariés, l’entreprise versent les primes d’assurances et fonds
partis de la rémunération du salarié.

19
La pratique a développé des mécanismes de désignation d’un assureur par les conventions
collectives. Un seul assureur designer pour une branche. Toutes les entreprises de ce secteur
doivent contracter avec l’assureur désigné.
Cette pratique a été légalisé par le code de la sécurité sociale, à l’article L912-1 (ancienne article)
et en ajoutant une condition de révision périodique fixé par la convention sans dépasser 5 ans.

On voit que deux logiques s’opposent :


- La logique de droit de la concurrence, de liberté. On impose à une entreprise de
conclure avec un assureur désigné est contraire aux règles du droit de la concurrence,
ma liberté d’établissement, il s’agit d’une situation de monopole.
- La logique salariale. Elle permet aux salariés de pouvoir bénéficier d’un régime
complementaire de prévoyance, un régime de protection à un cout favorable.

Clause révisable tous les 5 ans au plus.

Questionnements :
Est-ce que ces clauses sont légitimes ? sont-elles légales ? car les assureurs désigner sont les
institutions de prévoyance (AG2R, …).

Les juges de la CJUE en 1999, la cour de cassation en 1994 et le CE en 2000, ont validé les
clauses de désignation avec l’argument que l’assureur désigner doit accepter toutes les entreprises
de la branche d’activité.

A partir de 2013, la question a pris une nouvelle tournure, L’ANI, L’accord national
interprofessionnel, le 13 janvier 2013 posait le principe de l’interdiction des clauses de
désignation dans les accords tout en posant l’obligation de réaliser des appels d’offres quelles que
soient les garanties conventionnelles.
Le projet de reforme du code de la SS pour intégrer l’ANI et la généralisation de l’assurance
complémentaire santé, le projet reprenait l’article L912-1 du code de la SS.
Le conseil constitutionnel a censuré ces clauses de désignation le 13 juin 2013 et a ainsi invalidé
le projet d’article L912-1 du CSS en raison de l’atteinte à la liberté d’entreprendre et à la liberté
contractuelle.
Le CC avait compris qu’il pouvait y avoir des bonnes raisons pour avoir un seul assureur. Ainsi le
conseil a validé des clauses de recommandations. Le CC a pris le soin de préciser les conditions
d’application dans le temps

Les conventions collectives peuvent régler la question de la prévention sociale de l’entreprise


présentant un degré élevé de solidarité et comprenant à ce titre des prestations à caractère non
directement contributif (repose sur une solidarité). Dans ce cas-là, les conventions collectives
peuvent mettre des clauses de recommandation précédé d’une procédure de mise en concurrence.
Les assureurs recommandés ne peuvent refuser les entreprises qui relève du champ d’application
de la branche.

La nouvelle rédaction de l’article L912-1 du CSS pose deux difficultés :


- Notion de degré élevé de solidarité

Cette notion commence à entrainer des contentieux, TGI de Paris 20 février 2018. Il appartiendra
aux juges de préciser le critère de degré élevé de solidarité.
- Application dans le temps de la décision du conseil constitutionnel

L’interdiction de clause de désignation ne valait pas pour les conventions en cours. En toute
logique la notion de contrat en cours. Les deux haut cours de juridiction n’ont pas retenu cette
interprétation, ils vont comprendre que la notion de contrat en cours vaut pour les conventions
collectives. Elles ne concerneraient que les conventions à venir, mais dans toutes les branches ou

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il y a eu une clause de désignation, les clauses continuent à s’appliqué même après la période 5
ans.

Par conséquent, les contrats en cours, c’est-à-dire ceux conclus antérieurement à la décision di
CC, soit le 13 juin 2013 restent en vigueur. Décision confirmer par le conseil d’Etat le 26
septembre 2013, n°387895, et la cour de cassation le 11 février 2015, n°14-13.538.

Nombreuses actions des institutions de prévoyance contre les employeurs qui n’avaient pas
adhéré à l’assurance de la branche, bcp de contentieux ont eu lieu.

Le CE s’est prononcé le 7 décembre 2016 (n°366345) annulation de l’arrêté d’extension du 16


octobre 2006 en raison d’une mise en transparence insuffisante.
Ainsi c’est dans ce contexte, que la cour de cassation a fait évoluer sa position jurisprudentielle en
rejetant les demande l’institution AG2R, des motifs de droit du travail, le 7 mars 2017, une
invalidation de la procédure d’extension des conventions collectives.

Chapitre 3 : l’intermédiation en assurance

Statut des agents généraux et des courtiers

Définition : L’ensemble des mécanismes, mis en place par les assureurs pour distribuer leurs
produits.

Il y a eu une première directive qui intéresser que les courtiers et les agents généraux, la nouvelle
directive intéresse toutes les entreprises d’assurance sans intermédiaires et tous les formes
d’intermédiations.
Article L511-1 du code des assurances : « I. L’intermédiation en assurance ou en réassurance est
l'activité qui consiste à présenter, proposer ou aider à conclure des contrats d'assurance ou de
réassurance ou à réaliser d'autres travaux préparatoires à leur conclusion. N'est pas considérée
comme de l'intermédiation en assurance ou en réassurance l'activité consistant exclusivement en la
gestion, l'estimation et la liquidation des sinistres.

Est un intermédiaire d'assurance ou de réassurance toute personne qui, contre rémunération,


exerce une activité d'intermédiation en assurance ou en réassurance… »

L’article R. 511-1 du code des assurances définit la présentation d’une opération d’assurance
comme « le fait, pour toute personne physique ou moral, de solliciter ou de recueillir la
souscription d’un contrat d’assurance ou de capitalisation ou l’adhésion à un tel contrat ou
d’exposer oralement ou par écrit à un souscripteur ou adhérent éventuel, en vue de cette
souscription ou …

Sont visé 4 catégorie de personnes : les courtiers d’assurance, les agents généraux d’assurance, les
mandataires d’assurance, les mandataires d’intermédiaires d’assurance.

Article R511-2 du code des assurances :


I.- L'activité d'intermédiation en assurance ou en réassurance ne peut être exercée contre rémunération
que par les catégories de personnes suivantes :

1° Les courtiers d'assurance ou de réassurance, personnes physiques et sociétés immatriculées au registre


du commerce pour l'activité de courtage d'assurance. Ces personnes exercent l'intermédiation selon les
modalités mentionnées aux b ou c du II de l'article L. 520-1 ;

2° Les agents généraux d'assurance, personnes physiques ou personnes morales, titulaires d'un mandat
ou chargées à titre provisoire pour une durée de deux ans au plus non renouvelable des fonctions d'agent
général d'assurance. Ces personnes exercent l'intermédiation selon les modalités mentionnées au a du II
de l'article L. 520-1 ;

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3° Les mandataires d'assurance, personnes physiques non salariées et personnes morales autres que les
agents généraux d'assurance, mandatées à cet effet par une entreprise d'assurance. Ces personnes
exercent l'intermédiation selon les modalités mentionnées aux a ou b du II de l'article L. 520-1 ;

4° Les mandataires d'intermédiaires d'assurance, personnes physiques non salariées et personnes morales
mandatées par une personne physique ou une personne morale mentionnée aux 1°, 2° ou 3° ci-dessus.

Autre définition : Directive 2002/92 du 9 décembre 2002.

Intermédiaire en réassurance toute activité consistant à présenter ou à proposer des contrat de


réassurance ou à réaliser d’autre travaux préparatoire … .

Définition de la directive DDA 2016-97 du 20 janvier 2016 (texte en voie de transposition).

I) Les agents généraux

A) Repère historique

Environ 14 000 agents statut spécifique négocié par leur organisation professionnelle : AGEA
reprise FNSAGA (AGEA est la Fédération nationale des syndicats d’agents généraux
d’assurance. Elle représente la profession au niveau national et européen. Elle défend les intérêts
des agents généraux d’assurance et ceux des adhérents à titre individuel.)

Technique qui s’est développée bien avant qu’il ait un statut en empruntant au droit commun du
mandat avant que la loi fixe son statut tout en délimitant son domaine.

En droit commun de la distribution on distingue contrat d’agence (au nom et pur le compte) et
contrat de commission (en son om mais pour le compte d’autrui).

Mais caractéristique commune, il fait un contrat avec le représenté). Mais si mandat peut y
mettre fin à n’importe quel moment. Toutefois notion de mandat d’intérêt commun.

B) Situation juridique de l’AG

Droit applicable : article L511-1 III code des assurances


Définition article R511-2
Ils doivent avoir une capacité professionnelle, doit respecter une condition d’honorabilité, et est
immatriculé sur le registre de l’ORIAS, par ailleurs, il doit souscrire une assurance RC pro.

Ils encaissent des primes ou cotisations er éventuellement du règlement des sinistres, doivent
souscrire une garantie financière sauf s’ils ont reçu un mandant écrit. Alors ils n’ont pas à
souscrire de garantie financière article 512-7 al3. Voir article A512-5 sur le montant de la
garantie.

Le statut vient d’un décret de 1996.

Statut juridique :
C’est un mandataire de l’assureur, il représente l’assureur : contrat d’agence ou aussi traité
nomination. Il est mandaté pour distribuer les contrats d’assurance. Il n’est pas propriétaire du
portefeuille de contrat qu’il apporte à sa compagnie mandante. Exceptionnellement il peut être
mandataire de l’assuré s’il sollicite un service particulier ou une démarche étrangère aux
prestations d’assurance (cass 1ère Civ 12 déc. 1995).

Exclusivité de production : exclusivité de distribution et exclusivité territoriale. L’exclusivité


vaut pour la branche d’assurance qui concerne la société d’assurance mandante.

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Manque de cours

Courtier

Rémunération par une commission par l’assureur


Commission pour les acte de gestion et pour les renouvellements de contrat

Chapitre 4 : Les apports récents des sources européennes : Règlement PRIIP’S et DDA

Il n’y a pas de droit européen du contrat d’assurance car il n’y a pas d’harmonisation, sauf en
matière automobile et la protection juridique.

Le droit européen est là pour la protection du consommateur dans les opérations financières, cela
passe par :
- Par des contraintes tendant à garantir la solidité financière des entreprises des secteurs
bancaire et assurantiel – pour l’assurance solvabilité 2 (d’ailleurs des renégociations
des accords de distribution avec agents et courtiers).

2 caractéristique de l’assurance

L’assurance est un produit financier

En droit européen il est traité ainsi, ce n’est pas la même position en droit national.
En 1996, dans le livre vert Services financiers, la commission désigne déjà sous le terme de
prestataires de services finciers, les banques, les compagnies d’assurance et les entreprises
d’investissement

Une directive du Parlement européen et du conseil du 20 mai 1997 concernant la protection des
consommateurs en matières de contrat à distance exclut de con champ d’application les contrats
portant sur les services financiers pour leur réserver une directive spécifique adopté le 23 sept
2002 concernant la commercialisation à distance de services auprès des consommateurs. Les
services financiers sont alors définies comme tous service ayant trait à la banque, au crédit,
………

L’assurance est un produit de consommation

Deux manifestations

- Distinction de risque de masse (exposé au consommateurs) et des grands risques


(professionnel), une distinction européenne par une directive du 22 juin 1988 relative
à la libre prestation de service.

- Article 169 du TFUE : la protection des consommateurs comme objectif de l’UE.


Protection de la santé, de la sécurité et des intérêts économiques des consommateurs
….
Tous ça nous donne la directive DDA et MIF et MIF2 (obligation, action, etc) et PRIIP’s (un
règlement).

Reglement PRIIP’s: packaged Retail and Insurance-based Investment products (1er janvier 2018)

Idée principale : renforcer l’information par la présentation d’un document d’information clé
pour es produits d’investissement du secteur bancaire et assurantiel

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Objectif : uniformiser l’information précontractuelle remise aux investisseurs non professionnels
pour les produits d’investissement dont la performance est fonction d’actifs sous-jacents
(obligation structurés, OPCVM et FIA, dépôts ….) … et garantir les conditions de concurrence
équitables entre les acteurs de la vente de produits d’investissements.

PRIIP’s concerne les produits dérivés, les dépôts structurés, les contrats d’assurances vie,
obligations convertibles, les OPCVM, FIA, CFD, titres ou parts de SPV ; obligations structurées.

Il ne concerne pas les produits d’assurance non-vie (dommages, rc) et également tous les produits
d’assurance vie dont les prestations sont payables en cas de décès ou d’incapacité (contrat
d’assurance emprunteur, temporaire décès).

MIF2 : obligation, action et assimilé et commodités


L’objectif est de renforcer la protection des investissements, renforcer le caractère adéquat et
objectif des conseils dispensés et le détection, gestion et atténuation des conflits.

Directive DDA (sur la distribution d’assurance)

DDA concerne les contrats d’assurance vie, autres produits d’assurance


DDA a pour objectif de renforcer la protection des preneurs d’assurance, garantir des conditions
de concurrence équitables entre les acteurs de la vente de produits d’assurance.

Voté en nov 2015 et publiée au JO de l’UE le 2 fev. 2016, DDA _ Directive sur la distribution
d’assurance – succède à la directive européenne de 2002 sur l’intermédiation en assurance (DIA).
Sa mission : faire évoluer les rapports
Il est destiné a s’appliquer a toute les forme de distribution, elle concerne les courtiers, agents
généraux et mandataires mais aussi les comparateurs d’assurance, les agences de voyage, les
salariés qui distribuent les contrats d’assurance, enfin toute les formes de distributions
d’assurance. Avant la directive DIA ne concerner que les intermédiaires d’assurance (Courtiers,
agents généraux et mandataire).

Considérant N5 à 8 :

L’entré en vigueur est reporté au 1er octobre 2018 avec une transposition au 1er juillet 2018.
79 considérants, 46 articles

Les thèmes
- La gestion des conflits d’intérêts

Considérant 46/47
Elle existé déjà dans la directive de 2002.
Les conflits d’intérêt : protéger l’intérêt d’autrui tout en cherchant un intérêt pour sois même.
La situation dans laquelle une personne voit ses intérêts personnels entrer en conflit avec des
intérêts dont elle a la charge.

Il s’agit d’éviter tout conflit d’intérêt, la rémunération et le mode de rémunération ne doivent pas
influer sur le choix du contrat proposé par le courtier.
C’est une notion qui prend une grande ampleur dans la législation contemporaine.

Situation actuelle depuis DIA1


Jusqu’ici, la rémunération ne faisait pas partie des informations obligatoires à fournir à un client
lors de la souscription du contrat d’assurance. Pour autant, DIA1 imposait la divulgation de la
rémunération et des avantages monétaires sur simple demande du client et pour les contrats
dont les primes étaient supérieures à 20 000 €/an (R 511-3 du Code des assurances).

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Ce qui change avec DDA
Désormais, le courtier doit fournir à son client la source et la nature de sa rémunération pour les
produits non-vie (sans en préciser le montant). Pour les produits d’assurance vie, le montant
apparaît en pourcentage dans les frais. Afin d’éviter tout conflit d’intérêt, la rémunération et le
mode de rémunération ne doivent pas influer sur le choix du contrat proposé par le courtier. « Il y
aura donc plus de transparence pour le prospect à la fois en matière de rémunération, et sur le
lien capitalistique entre l’assureur et le courtier ».

Pour l’assurance vie, l’entreprise doit mettre en place des techniques de préventions des conflits
d’intérêts.
Pour Parnass MAIF et Mutavie, le document d’information clés est intégré dans la note
d’information

- La formation (obligation de 15h par an pour ceux qui distribuent les assurances)

Article 28/29
La directive introduit l’évaluation et le suivi des compétences, ainsi qu’une obligation de formation
continue d’une durée de 15 heures minimum par an et par personne concernée. La mise en
place de cette formation continue va avoir un impact sur l’organisation des intermédiaires et va
générer des coûts supplémentaires.

- L’honorabilité

Considérant 30
Honorabilité & compétence de la structure de direction et des personnels qui prennent part
directement à la distribution des produits.

- L’information et conseil

En matière de devoir de conseil, la France est déjà bien avancée sur le sujet et c’est sur ce volet
que les impacts de DDA seront les moins importants. La principale différence repose sur la
formalisation et sur la traçabilité du conseil donné. « Désormais, le distributeur devra être capable
de prouver qu’il a fourni la bonne ­réponse en adéquation aux besoins et exigences du client. Les
3 étapes du devoir de conseil clairement posées dans la directive vont nécessiter d’adapter les
outils de gestion de la relation client ». En étant réglementée, l’obligation de conseil est désormais
opposable dans un tribunal. Les compagnies devront remettre à leurs intermédiaires les
documents d’information produit requis (documents appelés KID et IPID).

- La gouvernance des produits (produit efficace)


Article 25
Tout produit d’assurance devra faire l’objet d’un processus de validation, permettant d’identifier
son « marché cible », ses risques et de déterminer une stratégie de distribution. Cela conduira
les assureurs à muscler leurs comités produits qui devront devenir de véritables instances de
pilotage, tant en amont lors de la conception, qu’en aval lors de la distribution. « DDA impose
plus d’obligations aux intermédiaires, qui devront mettre en place des reportings vers les
assureurs. Des échanges plus réguliers portant sur la distribution du produit d’assurance sont à
prévoir ». Pour exemple, Axa France a prévenu que son dispositif de surveillance des produits
allait être renforcé et ses courtiers accompagnés pour respecter cette politique. De fait, assureurs
et courtiers vont assumer une plus lourde responsabilité formelle et devront s’accorder sur sa
répartition. En repensant les procédures de mise sur le marché des nouveaux produits, POG
reconnaît la capacité des courtiers grossistes à pratiquer la coconception des contrats.
èfè

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