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Cours d’Hydrogéologie : Un exposé pour comprendre

OUVRAGES DE CAPTAGE : LE FORAGE

D'EAU

I. INTRODUCTION...........................................................................................2
II. DEFINITION...................................................................................................2
III. PROSPECTION..............................................................................................3
IV. RECONNAISSANCE......................................................................................3
V. EXECUTION....................................................................................................4
5.1.  Les techniques de forage..............................................................................4
5.1.a Forage au Battage.......................................................................................4
5.1.b. Forage par rotation à la boue....................................................................7
5.1.c Sondeuses au Marteau fond de trou.........................................................14
5.2. Equipement et mise en production d'un forage.........................................21
5.2.a. Mise en place de la colonne de captage...................................................21
5.2.a.1 Description des différents éléments de la colonne de captage.........21
5.2.a.2 Choix de la Crépine.............................................................................21
5.2.a.3. Choix des diamètres des tubes d'exhaure et de la chambre de 
pompage...........................................................................................................25
5.2.b. Mise en place d'un massif de gravier filtrant et calcul des ouvertures 
des crépines.........................................................................................................26
5.2.b.1. Rôle du massif de gravier.............................................................26
5.2.b.2. Formation aquifère de granulométrie homogène.......................27
5.2.b.3. Formation aquifère de granulométrie (multigranulométrique )
27
5.2.b.4. Mode de mise en place du gravier­filtre......................................28
5.2.c. Développement..........................................................................................29
5.2.c.1: Définition et but du développement..................................................29

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5.2.c.2.  pompage...........................................................................................29
5.2.c.3.  Pistonnage :......................................................................................30
5.2.c.4.  Développement au jet :....................................................................30
5.2.c.5.  Développement pneumatique par émulseur d'air :.......................31
5.2.c.6.  Traitement chimique.......................................................................31

OUVRAGES DE CAPTAGE : LE FORAGE

D'EAU

I. INTRODUCTION

L'objectif est de mettre à la disposition de l'homme pour ces différents usages les
eaux souterraines. Or qui dit eaux souterraines dit impossibilité d'exhaure tant
qu'on ne fasse pas intervenir des ouvrages de captage à moins qu'il ne s'agisse
d'aménager une résurgence. Le volume d'eau extrait d'une couche aquifère est
essentiellement fonction de deux facteurs :
 Les caractéristiques hydrogéologiques de la couche.
 Les possibilités de production des ouvrages de captage.
Du point de vue économique, le coût du m3  d'eau à la fontaine doit intégrer la
rentabilité des installations et l'énergie consommée pour la  consommation.
L'énergie consommée est fonction de la hauteur d'élévation (de refoulement de
l'eau), du niveau dynamique donc de la surface piézométrique et de l'importance
du rabattement. Le but d'un ouvrage de captage est d'obtenir un débit maximum

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avec un minimum de rabattement et ceci sans détérioration des installations et
en particulier des parties captantes et de la couche aquifère. La production d'un
ouvrage de captage dépend des facteurs suivants :
 L'écoulement des eaux souterraines
­ dans  la  couche  aquifère vers  l'ouvrage  de captage lequel dépend de la
perméabilité horizontale et de la transmissivité. 
­ à travers les crépines et dans les tubages
 la puissance de l'aquifère.
Chaque fois que les conditions le permettent il faut capter le maximum ou la
totalité de l'aquifère.

II. DEFINITION

Le forage est généralement un trou circulaire vertical de faible diamètre creusé
dans le sous­sol à l'aide de moyens mécaniques appropriés. 
La profondeur peut atteindre plusieurs milliers de mètre et la force motrice mise
en   œuvre   pour   son   exécution   va   depuis   le   travail   manuel   (tarière)   jusqu'aux
moteurs de plusieurs milliers de C.V.
III. PROSPECTION

C'est tout naturellement le plus près possible, et, de préférence, au dessus du lieu
d'utilisation   ou   de   stockage   qu'on     recherche   le   point   le   plus   favorable   pour
l'implantation de l'ouvrage.
La recherche s'effectue généralement de la façon suivante :
Visite des lieux

Position et caractéristique des sources ou résurgences, des puits ou
des forages du voisinage.
Examen de la végétation naturelle (indications biologiques)
Etude hydrogéologique :

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Consultation   des   services   techniques   officiels   compétents   pour


obtenir   tous   renseignements   sur   la   structure   des   terrains   de   la
région.
Etude expérimentale superficielle

Prospection géophysique :
Sismique ­ résistivité ­ Gravimétrie etc.
Radiesthésie.
 Récapitulatif  :

Informations nécessaires à l’étude préléminaire
Type de milieu Alluvial ; bassin sédimentaire
Zone de socle
Données climatiques moyennes Pluviométrie   et   températures
mensuelles
Réserves en eau souterraine Profondeur   moyenne ;   production   des
ouvrages existant ; qualité
Solutions techniques proposées Puits ou forages
Techniques de construction
Profondeurs et diamètres moyens
Méthode d’implantation retenue
Coûts moyens Technique
Humain
Logistique

IV. RECONNAISSANCE

Pour   vérifier   et   préciser   les   informations   fournies   par   une   ou   plusieurs   des
méthodes précédemment décrites, il convient d'explorer le terrain en profondeur
au moyen d'un sondage foré en petit diamètre.
On   se   propose   de   rechercher   la   nature,   la   position   et   l'épaisseur   d'une   ou
plusieurs couches aquifères et, si possible, d'en apprécier le débit.
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L'observation   des   conditions   et   des   vitesses   de   pénétration   de   l'outil   dans   le


terrain,   et,   surtout,   le   prélèvement   systématique   des   échantillons   fourniront,
grâce à une interprétation expérimentée, les renseignements recherchés.
Trois méthodes : percussion, injection, rotary.
V. EXECUTION

 5.1.      Les techniques de forage
 

5.1.1.Forage au Battage

il s'agit du procédé de forage le plus ancien et partant le plus rustique qui fut
utilisé en chine il y a plus de 2000 ans.

5.1.1.1. Principe : 
Le   forage   est   réalisé   par   fractionnement   de   la   roche   sous   l'effet   de   la   chute
répétée d'un trépan suspendu à un câble. Le mouvement alternatif du trépan est
produit par un balancier actionné par une bielle et une manivelle.

Les sédiments sont récupérés au moyen


d'une soupape descendue dans le forage au
moyen d'un treuil secondaire, à intervalles
de temps réguliers. La perforation est
réalisée sans circulation d'eau ou de boue.
Dans les formations non consolidées, il est
nécessaire de descendre une colonne de
tubage provisoire au fur et à mesure de
l'avancement du forage. Le diamètre
intérieur de ce tubage est juste supérieur à
celui du trépan

Les frottements contre les parois du forage limitent la progression de la colonne
et il peut être nécessaire de télescoper un ou plusieurs tubages à l'intérieur de la
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première colonne pour poursuivre le forage. Ces tubages sont mis en place par
poussée   et   louvoiement   (rotation   en   aller   et   retour).   Ils   peuvent   être   ensuite
enlevés ou coupés et ôtés sur la profondeur inutile, selon l'équipement définitif du
forage.

5.1.1.2. Description du matériel de battage :
On distingue :
 Le   battage   à   tiges   où   le   trépan,   surmonté   d'une   masse­tige   (pour
augmenter   le   poids   des   pièces   percutantes)   est   suspendu   à   un   train   de
tiges vissées les unes aux autres au fur et à mesure de l'avancement du
forage.
Un tel équipement nécessite le démontage du train de tiges à chaque opération
de curage de la soupape.
 Le   battage   au   câble   où   le   trépan   et   la   masse­tige   sont   directement
suspendus à un câble manœuvré par un treuil installé au sol.
Le mouvement de l'outil peut être assuré de différentes façons :
­ à la main (battage au crochet, battage au cabestan où à la queue de vache,
battage   au   treuil   avec   levier   d'embrayage)   :   la   garniture   de   forage   (trépan   et
masse­tige) tombe en chute libre, la cadence et la hauteur de chute dépendant de
la dextérité du manœuvre.
­ Par des appareils de battage automatique comprenant :
 Un batteur à balancier (bielle et manivelle) ou excentrique avec réglage de
la course de battage et lâchage de câble au fur et à mesure de l'avancement
de   l'outil   (cadence   de   30   à   60   coups   par   minute   sur   une   hauteur   de
quelques décimètres).
 Un système d'amortissement des chocs dus au mouvement de va­et­vient
vertical.
 Un dispositif permettant la rotation d'une fraction de tour de la garniture
après percussion.
Les outils comprennent :
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d'une part le trépan et sa masse­tige
d'autre part des outils de curage : soupape à graviers sur certaines
machines sont installés :
o un treuil secondaire à vitesse rapide pour la manœuvre des
outils de curage plus légers.
o un dispositif pour aider la mise en place des tubages (veines
hydrauliques et systèmes de louvoiement).

Divers types de trépans pour appareil à battage Cuillères et Soupapes

5.1.1.3. Domaine d'utilisation de la technique de battage :
 Nature du terrain

C'est   une   technique   universelle   traversant   pratiquement   tous   les   types   de


terrains avec cependant :
­ une faible vitesse d'avancement dans les roches très dures.
­ une vitesse plus lente que le forage par rotation en terrains tendres et
non consolidés.
Le domaine d'élection de cette technique est donc celui de terrains cohérents pas
trop   durs   (grès   tendres,   marnes   induré,   schistes   ou   calcaires   fracturés).   Les
formations   non   consolidés   nécessitent   un   tubage   provisoire,   éventuellement
télescopé pour tenir compte des frottements.

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 Profondeur maximum et diamètre

Cette méthode convient bien pour des forages peu profondes (­ de 100 m) mais
peut être éventuellement utilisé pour de plus grandes profondeurs, bien qu'alors
la vitesse d'avancement soit réduite.
Les diamètres de forage habituels sont compris entre 250 et 500 mm (10" et 20"),
mais   il   existe   des   machines   de   battages   capables   de   forer   jusqu'à   1,5   m   de
diamètres.

5.1.1.4. Avantages et inconvénients :
La méthode de battage présente de nombreux avantages :
o simplicité   et   robustesse   du   matériel   :   personnel   relativement   peu
spécialisé, maintenance facile, coût de l'atelier deux fois moins cher que
celui d'un forage par rotation.
o L'absence de circulation de boue permet :
 D'éviter la nécessité d'un travail en continu
 De mieux repérer les venues d'eau dans le forage.
 D'éviter les difficultés de nettoyage ultérieur du forage.
o faible consommation d'eau : quelques dizaines de litres  à
l'heure versés au fond du forage pour faciliter le travail de l'outil.
En revanche l'inconvénient majeur est la lenteur d'exécution ; il en résulte que
cette méthode n'est bon marché qu'en terrains cohérents et pas trop durs et pour
des forages pas trop profonds.

5.1.2. Forage par rotation à la boue

5.1.2.1. Principe

L'outil d'attaque est entraîné en rotation par le train de tige de la soudeuse. Cet
outil, sous la double action de la rotation et du poids des tiges perfore la roche et
la fragmente.

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Ce procédé est complété par une circulation dans le forage,  à l'aide de pompes
appropriées, d'un fluide d'injection appelé boue de forage. Ces boues refroidissent
et   lubrifient   l'outil   de   travail,   facilitent   son   action   d'érosion   et   permettent   la
remontée à la surface des déblais (cuttings) de forage.
Les parois du forage sont stabilisées par le dépôt d'une croûte de boue résistante
le "cake". Mais en terrain non consolidé, il peut être nécessaire de descendre un
tubage au fur et à mesure de l'avancement du forage.

5.1.2.2. Description du matériel de forage par rotation

La ligne de sonde comprend :

 L'outil : tricône ou à lames.
 Les masses­tiges destinées à augmenter le poids de l'outil et à s'assurer
que les tiges supérieures travaillent en tension.
 Le train de tiges vissées entre­elles.
 La tige carré (ou Kelly).
 La tête d'injection.
L'outil reçoit de la ligue de sonde un mouvement de rotation et une partie de son
poids.

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Outils à lames (3 types)
­ queue de poisson : deux lames à 
Outils à molettes : Tricônes ou 
droite
Quadricônes (trois ou quatre molettes à 
­ trois ailes (au centre)
axe horizontal ou légèrement incliné)
­ pilote­plusieurs étages de diamètre
différents (à gauche)

Les   paramètres   du   forage   sont   la   vitesse   de   rotation   et   le   poids   sur   l'outil,


différence entre le poids de la ligue de sonde suspendue et l'effort de rétention du
Palan (mesurée à l'aide d’un dynamomètre).

Le poids sur l'outil doit rester inférieur à 75 % du poids des seules masses­tiges
pour éviter le travail des tiges à la compression (flambement) et l'existence d'un
point neutre (risque de dévissage des tiges).
Paramètres usuels de forage :

terrains tendres
poids sur l'outil = 700  à 900 kg par pouce de diamètre vitesse de
rotation 85 à 150 tours/mn.
terrains durs.
Poids de l'outil : 1400 à 1800 kg par pouce de diamètre vitesse de
rotation 40 à 50 tours /mn.
Le mouvement de rotation : de la ligue de sonde est assuré par la table de

rotation mise en mouvement autour de son axe vertical par un moteur, et
entraînant   donc   dans   ce   mouvement   la   tige   carrée   coulisse   à   travers   la
table.

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la circulation de la boue : elle est assurée de la façon suivante :

A partir d'un bac de stockage au sol, la pompe à boue refoule celle­ci dans la
tête   d'injection   en   haut   de   la   tige   carrée   par   l'intermédiaire   d'un   tuyau
flexible.
La tête d'injection est un organe délicat qui assure les fonctions suivantes :
 liaison   hydraulique   étanche   du   circuit   de   boue   entre   le   flexible
d'alimentation et la conduite intérieur des tiges.
 transmission à la ligne de sonde de l'effort de traction du palan.
 libre rotation de la ligne de sonde sous la tête d'injection fixe, au
moyen de roulement à billes.
Les  boues  descendent   à l'intérieur du train de tiges, arrivent   à  l'outil  qu’elles
lubrifient  et   remontent   dans   l'espace  annulaire  (entre  les  tiges   et   la   paroi   du
forage) en entraînant les débris de forage (cuttings). Pour que cet entraînement
soit bien assuré, il faut une vitesse ascensionnelle de la boue dans l'espace de
l'ordre de 1m/s.

A la sortie du forage, la boue est traitée


(tamisage et dessableur pour la
récupération des cuttings) et retourne
dans le bac.

5.1.2.3. Etude de la boue de circulation

La   boue   utilisée   autrefois   était   une   solution   colloïdale   de   bentonite   (variété


d'argile, proche du kaolin aux particules très fines inférieures au micron et à la
surface de contacte avec l'eau très grande (4 à 5 m2 pour 1 g de bentonite).
Les fonctions de la boue de forage sont les suivantes :

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 remonter les sédiments broyés (cuttings)
 consolider   les   parois   du   trou   par   la   constitution   d'une   croûte   de   dépôt
(cake).
 maintenir les cuttings en suspension s'il y a arrêt de circulation des boues.
 lubrifier et refroidir l'outil.
 augmenter par l'effet des jets en fond de trou l'action abrasive de l'outil.
 renseigner le foreur sur les pertes ou venues d'eau par l'observation des
variations des volumes de boue.
 Equilibrer les pressions hydrostatiques en empêchant l'invasion du forage
par   une   eau   indésirable   rencontrée   en   cours   de   foration,   ou   éviter   les
jaillissements intempestifs des forages artésiens.
Pour assurer l'ensemble de ces fonctions, la boue doit présenter certaines qualités
dont on doit contrôler les paramètres de façon continue.

densité  :   elle   doit   être   voisine   de   1,2   pour   avoir   un   cake   d'épaisseur

convenable et un bon équilibre des pressions hydrostatique. La densité est
mesurée à la balance de BAROID.

la viscosité : trop forte, le pompage est difficile ; trop faible la consolidation

des parois est mal assurée.

Elle est mesurée par le débit à travers un entonnoir de MARSH


terminé par un ajutage rigoureusement calibré (nombre de
seconde pour ¼ de gallon US (0,96 litre) ; 26 secondes pour
l’eau claire). Le nombre de seconde exprime la viscosité
MARSH et il faut 35 à 45 secondes pour une bonne boue. Le
nombre de seconde exprime la viscosité MARSH.

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Thixotropie : C'est la propriété de la boue de passer de l'état liquide lorsque

la circulation et le brassage sont assurés, à un état de gel à consistance rigide
lorsque la boue est laissée au repos.
Cette   propriété   qui   permet   la   formation   de   "cake"   impose   de   maintenir
constamment la circulation de la boue dans le forage, même si pour une raison
quelconque, la ligne de sonde ne tourne pas.

filtrat : (eau libre de la boue traversant un filtre) et cake (fraction de la boue

retenue   par   un   filtre   ou   par   le   terrain)   leurs   proportions   doivent   être


correctes pour permettre la consolidation des parois du forage sans colmatage
exagérée du terrain.

teneur en sable : le sable provient du terrain. Il convient de l'éliminer pour

préserver toute usure anormale de la pompe à boue.

pH : (mesuré par des papiers colorimétriques) : supérieur à 11, il indique une

contamination par un ciment ; inférieur à7, il peut provoquer une floculation
de   la   boue.   Des   corrections   peuvent   être   apportée   par   addition   de   poly
phosphates.

5.1.2.4. Variantes (par rapport au matériel décrit)

 Emploi de REVERT pour la préparation de la boue

De   plus   en   plus,   les   boues   à   la   bentonite   sont   remplacées   par   des   boues   au
REVERT. Ce produit doit son nom à sa caractéristique essentielle : l'évolution,
plus ou moins contrôlable dans le temps de sa viscosité. Au bout d'un certain
temps, généralement 3 à 4 jours, la viscosité initiale du gel tombe brusquement
et  la  boue devient  aussi fluide que de l'eau pure. Les  opérations  de lavage et
nettoyage des forages se trouvent ainsi grandement facilitées.

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La chute de viscosité est précédé d'un changement de couleur de la boue (du bleu
foncé vers l'incolore) ce qui permet si le forage n'est pas terminé de retarder par
adjonction l'additifs adéquats cette chute de viscosité.

 circulation inverse de la boue :

La   boue   employée   est   une   boue   claire   (utilisation   de   l'eau   de   la   nappe).   Elle
descend   dans   l'espace   annulaire   et   remonte   à   l'intérieur   des   tiges   qui   ont   un
diamètre de 150 à 200 mm. La circulation est provoquée par impulsion d'air à
l'intérieur des tiges ou aspiration par une pompe centrifuge spéciale (passage des
graviers et galets) installée au sol.
Les outils, les tiges, la tête d'injection, le dispositif de pompage sont conçus pour
laisser passer les graviers, galets et déblais de taille centimétrique. La circulation
inverse   permet   d'obtenir   une   grande   vitesse   de   remontée   indépendante   du
diamètre du forage et, par conséquent un bon nettoyage du trou même pour des
grands volumes de déblais. C'est une technique de forage en grand diamètre et à
relativement faible profondeur.

5.1.2.5. Mise en rotation de la ligne de sonde par une tête de rotation :

Pour les sondeuses légères, l'emploi de la table de rotation pour faire tourner la
ligne   de   sonde   est   abandonnée   généralement   et   remplacée   par   une   tête   de
rotation installée en tête du train de tiges. Cette tête est mise en rotation par un
moteur   hydraulique   et   elle   se   déplace   verticalement   sous   l'effet   de   vérins
hydrauliques ou de câbles et peut s'effacer latéralement pour faciliter le montage
et le démontage des tiges. Ce dispositif présente les avantages suivants :
banalisation des tiges : il n'y a plus de tige carrée à démonter et remonter
à chaque addition de tige.

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meilleur contrôle de la poussée sur la ligne de sonde, notamment au début
du   forage.   Pour   lequel   le   système   classique   ne   permet   pas     de   tester
convenablement la ligne de sonde.

Illustration d’une tête de rotation

 Conduite du forage et élimination du « Cake »

En principe le forage est mené avec un même diamètre de foration sur toute sa
longueur. Le forage terminé, avant de l'équiper de tubes et crépines adéquats, on
procède à l'élimination du "cake". Si la pression de l'eau contenue dans la roche
dépasse de quelques kg/cm2 celle de l'eau dans le forage, le cake se détache tout
seul. Sinon, on peut le détruire par dispositif mécaniques (racleurs) ou par voie
chimique (acide chlorhydrique et fluorhydrique).

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5.1.2.6. Domaine d'application : 

Le forage au rotary à la boue, conçu pour forer sans tubage dans les terrains
meubles   ou   peu   consolidés,   est   la   seule   méthode   permettant   de   réaliser   des
forages   à   moyennes   ou   grandes   profondeurs   dans   les   bassins   sédimentaires
récents constitués de roches variées généralement tendres et peu cohérentes.
Son domaine d'élection est celui des roches, de dureté faible à moyenne. Au delà
d'une certaine dureté de la roche, son rendement diminue fortement, de sorte que
le forage au tricône convient mal aux roches dures et très dures. Il n'y a pas de
limites techniques à la profondeur qui peut être atteinte mais une limite de prix
de revient. En Afrique de l'Ouest il existe des forages d'eau dont la profondeur
atteinte est environ de 2000 m mais, le plus souvent, la profondeur des ouvrages
se situe entre 100 et 500 mètres.
La   pratique   du   forage   au   rotary   à   la   boue   quand   il   s'agit   de   profondeurs
importantes,   ne   peut   s'improviser   et   réclame   beaucoup   de   savoir   faire.   Le
contrôle de la qualité de la boue l'adaptation des paramètres de forage à la dureté
du terrain, les cimentations, le positionnement des crépines au droit des couches
aquifères,   la   mise   en   place   du   massif   filtrant,   le   nettoyage   du   forage   et   son
développement   sans   compter   les   instrumentations   parfois   nécessaires,   sont
autant d'opérations qui réclament une grande technicité.
Le procédé est relativement lent compte tenu de toutes les opérations annexes au
forage proprement dit  et  les  risques sont plus grands  que sur les forages  peu
profonds. Le maintien en circulation de la boue exige un travail continu à 2 ou 3
postes. Enfin, la diversité et la complexité du matériel et des opérations demande
un appui constant de la base.
La   consommation   d'eau   est   importante   et   il   faut   prévoir   des   moyens
d'approvisionnement   lourds   pour   acheminer   sur   les   chantiers   les   fournitures
nécessaires (eau, bentonite, ciment, fuel etc.).
Il en résulte que cette méthode est onéreuse.

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5.1.3. Sondeuses au Marteau fond de trou

5.1.3.1. Principe et description du matériel à marteau fond de trou :

Le forage au marteau fond de trou (MFT) n’est rien d’autre qu’un forage  à la
percussion : l’outil de percussion est le taillant. Le marteau est vissé à un train
de tiges creuses qui l'alimente en air comprimée (haute pression) à travers une
tête   d'injection   et   un   flexible   qui   permettent   la   rotation   et   les   mouvements
verticaux du train de tige. L'air comprimé donne un mouvement rapide de va­et­
vient vertical à une pièce métallique qui vient frapper la queue de l'outil dont le
taillant reste en contact avec le sol. L'air détendu à son passage dans l'espace
annulaire (entre les tiges et les parois du forage) en entraînant les déblais.

Taillants à Boutons de Carbure de Tungstène

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Illustration du marteau et pièce métallique

La tête de rotation en tête du train de tige à pour fonction :
d'assurer   l'alimentation   en   air   comprimé   entrant   dans   les   tiges   par   le
flexible.
de maintenir une poussée sur l'outil (0,5 à 2 T selon les types de marteau,
les diamètres et les terrains).
d'assurer la rotation du train de tiges (15 à 30 tours/mn).
Elle est rétractable pour assurer le montage et le démontage des tiges. Le débit
d'air doit permettre d'une part le fonctionnement correcte du marteau, d'autre
part une vitesse de remontée dans l'espace annulaire supérieure à 15m/s pour
assurer l'évacuation des déblais.

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 En basse pression (10,5 bars), ces 2 fonctions exigent le même débit : (15 à
20 m3/mn).
 En haute pression (17,5 bars) qui est le système en voie de généralisation
(plus   grande   vitesse   d'avancement),   c'est   le   fonctionnement   du   marteau
qui est le plus exigeant en débit (20 à 30 m3/mm).
La cadence de percussion du marteau varie, selon la  pression d'air de 1200   à
1600 tours/mn. Dans une granite de dureté moyenne, la vitesse d'avancement se
situe entre 10 et 20 m/h.

5.1.3.2. Dispositifs complémentaires

Le   forage   au   marteau   fond   de   trou   convient   peu   aux   roches   dures,   mais   il
rencontre des difficultés en terrains tendres non consolidés, notamment s'il y a
un peu d'eau en faible abondance (formation de boue collante qui peut coincer
l'outil).
Pour   pallier   à   cet   inconvénient,   les   sondeuses   à   marteau   fond   de   trou   sont
généralement   munis   de   dispositifs   complémentaires   pour   forer   les   couches
superficielles d'altération avant la roche  fissurée ou saine.

 Equipement pour forage par rotation à la boue :

Cet équipement est analogue à celui décrit dans la partie concernant le forage au
rotary avec emploi d'une tête de rotation.

 Equipement pour forage par rotation à l'air :

L'équipement   est   analogue   au   précédent,   mais   la   circulation   de   boue   est


remplacée par celle d'air comprimé qui n'a plus fonction de mise en mouvement
de l'outil mais seulement la remontée des déblais.

 Foration à la mousse :

L'emploi de la mousse en foration par marteau fond de trou améliore la remontée
des   cuttings   lors   de  la   traversée  d'altérites   épaisses  et   mal   consolidées   en  les
maintenant   en   suspension   grâce   à   son   émulsion   très   serrée.   Par   ailleurs   elle

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limite l'érosion des parois par le courant d'air comprimé et contribue ainsi à leur
tenue ; elle s’oppose à l’injection des cuttings dans le terrain pendant leur trajet
ascendant.
L’emploi   de   mousse   élargit   donc   le   domaine   d’utilisation   du   forage   à   l’air   et
permet   bien   souvent   d’éviter   le   recours   à   la   boue   pour   traverser   des   couches
d’altération épaisses.
On   ajoute   souvent   à   l’agent   moussant   des   produits   stabilisants   (polymères
organiques) qui renforcent la stabilité de la mousse tout en améliorant la tenue
des parois. Ces produits sont mélangés à l’eau dans la proportion de : 
o 1 à 5 % de produit moussant
o 0.25 à 1 % de polymère
 Tubage à l'avancement :
certaines sondeuses au marteau fond de trou sont munies d'un système de tubage
à l'avancement. Comme son nom l’indique, ce système consiste à descendre un
tubage dans le forage au fur et à mesure de l’avancement de la perforation, ce qui
supprime   tout   problème   de   tenue   de   la   paroi ;   il   permet   de   pallier   les
insuffisances   du   marteau   fond   de   trou   dans   les   terrains   d’altération   non
cohérents. Les deux procédés les plus utilisés sont les suivants :

o Système Saturne (Stenuick) .

Le tubage est mis en rotation par un moteur indépendant,


en sens inverse des tiges. Le marteau est muni d'un
excentrique forant à un diamètre légèrement supérieur à
celui du tubage.
Le tubage, muni d'un sabot, est poussé vers le bas par la
tête de rotation, les éléments étant visés en même temps
que les tiges au fur et à mesure de la descente.
Lorsque la roche dure est atteinte, l'outil peu être retiré du
tubage en escamotant l'excentrique. Le forage peut alors
continuer avec un taillant conventionnel de plus petit
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diamètre.
Par Dr. El Hadji Bamba Diaw, Le Saturne existe en trois diamètres : 117/133,
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152/168 et 209/229 mm.
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Le tubage 152/168, habituellement utilisé, permet de poursuivre le forage dans le
roche saine en 150 mm (6’’). Le 209/229 mm, qui nécessite un couple plus élevé,
n’est pas disponible sur la perforatrice pneumatique, mais sur une machine plus
puissante à transmission hydraulique.

o Système ODEX (Atlas Copco)

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Les différences avec le système précédent sont que le tube


avance par poussée sans rotation et qu'il est constitué
d'éléments soudés laissés en place définitivement. (existe
en deux diamètres : 128/138 et 180/192 mm)

5.1.3.3. Domaine d'utilisation :

C'est la méthode la plus adaptée au forage de petits diamètres (100 à 220 mm) en
zone  de  socle   étant   entendu   qu'un   dispositif  complémentaire   (généralement   le
rotary à l'air) doit lui être associé pour la traversée des couches superficielles.

 5.2.   Choix   d’une   méthode   de   foration   :   les   paramètres   à   prendre   en

compte

Le   mode   de   foration   à   retenir   pour   la   réalisation   d'un   ouvrage   dépend   de


nombreux   paramètres   à   prendre   en   compte   au   moment   de   la   conception   de
l'ouvrage.

Remarque : Dans le domaine des eaux minérales dans le choix de la méthode de

foration réside dans le fait que l'objectif est de capter une ressource très définie en

terme de qualité. Ceci oblige à choisir un mode de foration qui permet de bien

isoler les horizons "parasites" en réalisant des cimentations adéquates. D'autre

part, la foration ne devra pas altérer le niveau producteur que l'on souhaite capter

(la foration à l'air sera généralement privilégiée).

 5.2 .1. N
   ature géologique des terrains traversés

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Il   convient   d'apprécier   la   stabilité  des   formations   concernées   (roches   meubles,


roches dures), la présence de discontinuités (fractures, cavité).
Pour des terrains alluvionnaires peu stables, on choisira une méthode de
foration à l'air avec tubage à l'avancement. Dans des cas particuliers, on
pourra utiliser la foration rotary boue (moins recommandée).
Pour des terrains consolidés, on choisira une foration à l'air avec possibilité
de tuber s'il existe des cavités par exemple.

5.2.2. Profondeur finale de l’ouvrage

Selon   la   profondeur   objectif,   il   convient   de   réaliser   des   forations   en   diamètre


suffisant pour permettre la mise en place d'éventuels tubages qui permettent de
poursuivre le forage après des zones instables.
Les   méthodes   de   battage   et   havage   ainsi   que   celles   avec   tubage   à
l'avancement sont limitées en profondeur, elles pourront être utilisées pour
faire les avant­trous ;
En terrains durs, pour des forages de grandes profondeurs, on travaillera
au MFT ;
En terrain présentant des risques d'instabilité, et à fortes profondeurs, on
peut   être   amené   à   choisir   une   foration   rotary   boue.   Cependant,   on   ne
privilégiera   pas   cette   méthode   compte   tenu   d'une   part   de   la   difficulté
d'identifier   les   niveaux   producteurs   présentant   la   qualité   d'eau   requise
(agrément)   et   d'autre   part,   des   éventuelles   interférences   entre   le   fluide
utilisé en foration (boues) et les eaux de l'aquifère.

5.2.3. Nature de l’ouvrage réalisé (reconnaissance ou exploitation)

En phase de reconnaissance, l'objectif prioritaire sera l'acquisition de données sur
la géologie et les niveaux producteurs. On prévilégiera dans ce cas les possibilités
offertes quant à la qualité du suivi de la foration (foration à l'air).
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Pour la réalisation d'un forage d'exploitation l'accent sera mis sur le captage d'un
niveau producteur  déterminé   qu'il  convient  d'exploiter  à  un  débit  donné  et de
protéger de façon la plus efficace vis­à­vis de son environnement. Le diamètre de
l'ouvrage sera défini en tenant compte des contraintes d'exploitation de l'ouvrage
(diamètre des groupes de pompage, instrumentation). Le choix de la méthode de
foration   sera   fait   pour   obtenir   un   trou   parfaitement   calibré   dans   lequel   les
tubages (crépinés et pleins) pourront être positionné au mieux avec mise en place
optimum   des   graviers   face   aux   crépines   et/ou   des   cimentations   derrière   les
tubages pleins de protection.

5.2.4. Qualité des fluides des réservoirs

Dans   certains   cas   particuliers   (artésianisme   jaillissant,   gaz   sous   pression),   la


qualité du fluide du réservoir peut induire des précautions spécifiques (contrôle
des pressions par la boue, système anti­éruptifs type BOP).
La foration rotary à la boue pourra être privilégiée dans certains cas où le risque
d'éruption   est   grand.   Cette   technique   permet   en   effet,   par   augmentation   de
densité de la boue, de contenir les effets de pressions.

5.2.5. Environnement du chantier

Selon le lieu de réalisation de l'ouvrage (milieu urbain ou zone inhabitée) et la
place disponible pour réaliser la plate­forme de forage, les matériels à utiliser
pourront être sélectionnés selon leur encombrement, leur niveau sonore.

 Remarque   :

Les méthodes de forage sont diverses et doivent être adaptées au but poursuivi
lors de la réalisation d'un ouvrage dans un gisement d'eau.

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Le   forage   constitue   la   méthode   d'approche   directe   des   caractéristiques   d'un


gisement que ce soit pour l'acquisition de données, où il s'agit alors de parfaire la
connaissance  d'un   site ou  que ce  soit  pour  l'exploitation  d'un  niveau  identifié,
quand il s'agit de préciser des conditions de production.
Ainsi, si les techniques de forages à mettre en oeuvre doivent être étudiées au cas
par cas, la conception d'un forage doit entrer dans la réflexion globale d'étude
d'un   gisement   et   le   suivi   de   l'opération   doit   faire   l'objet   d'une   méthodologie
précise.   Sous   réserve   d'une   prise   en   compte   de   ces   deux   conditions,   le   forage
apportera des informations utiles sur le gisement et l'opération pourra ainsi être
valorisée.

VI. EQUIPMENT ET MISE EN PRODUCTION D'UN FORAGE.

Après la phase de foration par les méthodes étudiées précédemment (choisies en
fonction de la nature géologique du terrain et de la profondeur  à atteindre, on
procédé   à   la   mise   en   place   de   l'équipement   (tubage   et   crépines)   à   la   pose   du
massif de gravier filtre et à la mise en production de l'ouvrage par un traitement
chimique ainsi qu'au développement.
Ce   n'est   qu'à   l'issue   de   ces   différentes   phases   que   le   forage   est   prêt   à   être
exploité.

6.1. Mise en place de la colonne de captage.

6.1.1. Description des différents éléments de la colonne de captage.

Elle comprend de bas en haut :
 un tube plein avec fond servant de piège à sable
 des   crépines   qui   sont   la   partie   captante   du   forage   et   sont   placées   (de
manière   continue   ou   parfois   discontinue)   en   face   des   venues   d'eau   de
l'aquifère.

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 du   tube   d'exhaure   :   tube   acier   (casing)   ou   tube   PVC   plein   relié   aux
crépines et les surmontant.
 la   chambre   de   pompage   :   C'est   un   équipement   facultatif   mais
généralement   nécessaire   pour   permettre   l'installation   d'une   pompe
immergée   d'un   diamètre   ne   passant   pas   dans   le   tube   d'exhaure.   La
chambre de pompage est un tube en acier ou tube en PVC surmontant le
tube d'exhaure   (étanchéité  avec   cimentation)  et   descendant   de  quelques
mètres en dessous du niveau de rabattement maximal prévisible.

6.1.2. Choix de la Crépine  

Dans les terrains consolidés, une crépine peut être nécessaire. Elle est en général
perforé de gros trou. Il est d'ailleurs souvent difficile de déterminer, en terrains
consolidés (roche fissurée) s'il faut crépiner ou exploiter en trou nu.
Dans les terrains non consolidés, la crépine à trois fonctions :
 Laisser passer l'eau sans pertes de charge importantes.
 Laisser passer au moment du développement, les éléments les plus fins
pour augmenter la perméabilité juste derrière la crépine, par accumulation
localisée des éléments les plus gros.
 Retenir les éléments du terrain derrière la crépine pendant l’exploitation
Il existe différents modèles de crépines :
 Crépines à nervures repoussées.
 Crépines en fente à coup de scie.
 Crépines lanternées.
 Crépines à fil continu (type JOHNSON). 

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Elles se caractérisent par les


paramètres suivants :
 coefficient d'ouvertures C =
rapport des ouvertures à la
surface latérale du tube
crépiné.
 largeur des fentes,
mesurées en slot (égale au
millième de pouce).

1 slot 25.4 mm
1000
l
e

Exemple :
Ouverture = e = l = 2 mm

Soit :
2.1000 79 soit alors une
25.4
crépine slot 79

Le coefficient d'ouverture C permet d'évaluer le débit pouvant traverser, avec une
vitesse maximale admissible de 3 cm/s, un mètre linéaire de crépine de diamètre
.
q = V.S avec V = 0,03 m/s ; S = surface totale des ouvertures

S = C  q = V. C  q = 0,03 
C
100
q = 3,4   C (m3/h) et C en %.

Durant le fonctionnement, la crépine peut se colmater, on corrige alors le débit ci­
dessus par un coefficient de correction (variant de 0,5 à 0,75). 

q C 0.5 à 0.75q  pour tenir compte d'un colmatage ultérieur par incrustation.

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La longueur de la crépine doit être supérieure à la hauteur mouillée de l'aquifère
après rabattement.

Le Coefficient d'ouverture (C = surface ouverte / surface totale) pour une unité de
longueur de crépine peut être estimée de la manière suivante en supposant que
pour une crépine de longueur unité on a n ouvertures et n parties pleines :
Surface totale = n (l + e) avec  = diamètre de la crépine.
n e e
La surface ouverte est de n e   C  n (l  e)  (l  e)

 
 1 
 C  
 l 
 1 
 e 

Dans un forage la longueur de crépine  peut être l'épaisseur totale de la nappe
qu'on peut capter soit Lmax. Si QMAX = débit max exploitable par le forage alors
QMAX = Lmax.qc.
Si on a Qexp fixe alors la longueur de crépine l à adopter est 
Qmax
sera telle que  l 
qc
Longueur limite de crépine

Cette longueur limite va être fonction de la nature de la nappe (libre ou captive)
et fonction de la nature du terrain (homogène ou hétérogène).

         
   Nappes captives en terrain homogène

On peut distinguer plusieurs sous cas :
 Nappe peu épaisse (< 7,5) : dans ce cas Lmax = 70 à 80% de l'épaisseur totale
de la nappe.
 Nappe à épaisseur comprise entre 7,50 et 15 m : lmax  75% de l'épaisseur
de la nappe.

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 Nappe épaisse : épaisseur > 15 m. lmax  80% de l'épaisseur totale.
 Remarque  :

Si on a une longueur importante à crépiner, on adopte un crépinage
alterné.

Tube crépiné Tube plein

La   largeur   des   fentes   ou   nombre   de   slots   de   la   crépine   est


déterminée   en   fonction   de   la   granulométrie   de   l'aquifère   et   de   celle   de
l'éventuel massif filtrant additionnel.

 Nappes captives en terrain hétérogène

Nous avons quatre cas de figure :

1  éléments fins surmontant une couche épaisse d'éléments grossiers.

Eléments
fins Crépiner 70 à 80 % des éléments grossiers.
Les   éléments   grossiers   donnent   à   priori
Eléments
grossiers plus 
de débit que les couches d'éléments fins.
 

2    faible   couche   d'éléments   grossiers   surmontée   par   une   épaisse   couche

d'éléments fins.
Eléments
fins
Crépiner   toute   l'épaisseur   d'éléments
Eléments grossier + 50 % de l'épaisseur de la couche
grossiers
fine (avec des caractéristiques différentes).

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3    Couche d'éléments grossiers surmontant une couche  équivalente d'éléments

fins.

Eléments
grossiers
Crépiner toute l'épaisseur de la couche fine
Eléments
fins +   50%   au   moins   de   la   couche   d'éléments
grossiers.

4  Couche d'éléments fins intercalée entre 2 couches d'éléments grossiers

Crépiner   toute   l'épaisseur   des   deux   dernières


couches  plus  le 1/3  ou  la   moitié de la  première
Eléments
couche.
grossiers
Eléments
fins

Remarques : Deux règles à respecter en plus de ces consignes

1­ Si les éléments fins sont au dessus des éléments grossiers ce qui est plus
souvent   le   cas,   prolonger   d'au   moins   60   cm   vers   le   bas   la   crépine
correspondant aux éléments fins.
2­ Dans le cas d'éléments fins au dessus d'éléments grossiers l'ouverture à
choisir pour les éléments grossiers ne doit pas être supérieure au double de
emin
celle adoptée dans le cas des éléments fins.
Si c'est le cas, prévoir une crépine intermédiaire eint

emax

 Nappe libre homogène : 

Crépiner les 2/3 de l'épaisseur.

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 Nappe libre hétérogène :

Crépiner les 2/3 de l'épaisseur en respectant les mêmes consignes pour les
nappes captives hétérogènes.

6.1.3. Choix des diamètres des tubes d'exhaure et de la chambre de pompage 

Les diamètres de forage et de tubage sont conditionnés par les débits que l'on
désire extraire. Il faut que le diamètre du tubage soit suffisant pour permettre
l’installation d’une pompe immergée et que l'espace annulaire trou­crépine soit
suffisant pour une mise en place d'un massif le gravier filtre efficace.
Le tableau ci dessous donne la correspondance entre diamètre et débits compte
tenu   d'une   vitesse   ascensionnelle   de   l'eau   limitée   à   2,5   m/s   et   des   calibres
usuelles de pompes immergées.

Débit captage Chambre de pompage


 crépine  forage  pompe  tubage  forage
(m3/h)
10 31/2 à 2" 5 à 6" 6" 8" 95/8"
30 21/2 à 3" 6" 6" à 8" 9"5/8 10"3/4
50 31/2 à 4" 8" 8" 9"5/8 10"3/4
100 5 à 6" 9  à 10"
7/8
8" 9"5/8 10"3/4
200 7 à 8" 13 à 13" 4/8 12" 14" 16"
400 9  à 11"
1/2
18" 13" 16" 20"

le tubage doit être rectiligne et vertical, tout au moins dans certaines limites de
tolérance fixées par le cahier des charges.

*  la verticalité se mesure par un fil à plomb.
*    la   rectitude   se   contrôle   en   faisant   introduire   dans   le   forage   un   calibre
rectiligne d'une certaine longueur et d'un diamètre légèrement inférieur à celui
du   tubage.   Le  calibre   doit   pouvoir   circuler   librement   sur   toute  la   hauteur   du
forage.

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6.2. Mise en place d'un massif de gravier filtrant et calcul des ouvertures

des crépines.

6.2.1. Rôle du massif de gravier

Il est peut être concevable de dire que pour qu'un sable ne passe pas à travers les
crépines,   il   faut   et   il   suffit   que   la   dimension   des   ouvertures   de   celles­ci   soit
inférieure à la dimension du plus petit gravier de la formation. 
Mais avec des milieux aquifères de sable très fin, ceci impliquerait des ouvertures
trop faibles, difficilement réalisables et conduirait d'ailleurs à l'effet inverse car
les   fortes   vitesses   de   passage   de   l'eau   à   travers   les   ouvertures   des   crépines
entraîneraient la venue des fines.
On   conçoit   donc   que   la   mise   en   valeur   d'une   nappe   sableuse   nécessite
l'élimination, autour des crépines, des éléments les plus fins de la formation de
façon à ne garder que les éléments les plus grossiers permettant une dimension
acceptable pour les ouvertures de crépines. Il faut noter que les caractéristiques à
donner au gravier du filtre et à la dimension des ouvertures des crépines sont
fonction de la granulométrie de l'aquifère.
Il convient en effet que :
 le massif  de gravier  stabilise l'aquifère  en  remplissant  le  vide entre  les
crépines et les parois.
 le massif de gravier doit être plus perméable que l'aquifère environnant
(choix   de   grains   roulés,   légèrement   aplatis   à   l'exclusion   de   gravier
anguleux ou de gravier se dilatent avec le temps).
Les graviers concassés ne peuvent absolument pas convenir. Le matériau à
employer doit être silicieux (non calcaire), à grains roulés, criblés et lavés.
 Le gravier doit retenir les éléments grossiers de l'aquifère, étant entendu
que   les   éléments   fins   peuvent   passer   et   être   évacués   lors   du
développement.

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6.2.2. Formation aquifère de granulométrie homogène

Le   coefficient   d'uniformité,   calculé   à   partir   de   l'analyse   granulométrique   du


matériau aquifère est alors compris entre :

1  Cu  d 60  2
d10
La formation a une granulométrie homogène et il n'est plus possible d'en tirer
par filtrage les éléments fins.
 Le   filtre   aura   seulement   pour   rôle   de   stabiliser   le   terrain   autour   de   la
crépine.
 Il sera inutile d'effectuer un développement puissant.
Les caractéristiques du gravier seront :
D0 = 7 . d10
D100 = 2. D0
Et on prendra comme ouverture des crépines emax = D0

6.2.3. Formation aquifère de granulométrie hétérogène (multi granulométrique

Dans   ce   cas   le   coefficient   est   tel   que   Cu  >   2 ;   ainsi   nous   avons   différentes
possibilités :
 formation sans sable fin ou à granulométrie très étalée 
si l'une des conditions suivantes est satisfaite 
sans sable fin   d10  0,25 mm
ou  Cu   5  granulométrie très étalée :
Pas besoin de massif filtrant on a tout juste besoin de dimensionner l'ouverture
des crépines et alors emax = d50 
 formation avec sable fin à Cu < 5

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Dans   ce   cas   un   massif   de   gravier   est   nécessaire   et   ses   caractéristiques   sont


déterminées comme suit 
2 < Cu  3

D0  d 75

M .F  crépines : emax = 1,15 D0
D  2,5D
 100 0

3 < Cu  5

D0  d 90

M .F  crépines : emax = 1,15 D0
D  2,5D
 100 0

6.2.4. Mode de mise en place du gravier­filtre

Le   gravier   filtre   est   introduit   soit   à   sec   soit   sous   circulation   d'eau.   Il   est
recommandé pendant la phase de gravillonnage de contrôler le volume de gravier
mis en place pour prévenir la formation de "ponts" provoquant par la suite des
venues de sable. Les "ponts" de sable sont détruits en faisant brutalement varier
la vitesse de circulation de l'eau. La cote du gravier est mesuré fréquemment à
l'aide d'une sonde à gravier.
Epaisseur et hauteur du MF

3"  e < 8" indications tirées à partir des résultats de
e plusieurs cas d'équipement.
La hauteur du MF doit être tel que ce dernier dépasse
(de   quelques   mètres   si   possible)   le   toit   de   la   nappe
captée.

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6.3. Développement 

6.3.1: Définition et but du développement 

On   appelle   développement   l'opération   consistant   à   mettre   en   production   un


forage d'eau. C'est la phase ultime et indispensable dans l'exécution d'un forage,
quelle   que   soit   la   nature   géologique   de   la   roche   aquifère.   Cette   opération   est
destinée à :
 Prévenir un colmatage prématuré
 Stabiliser la formation autour du forage
 Améliorer la productivité du forage
 Obtenir   une   eau   claire   exempte   de   sable   (dépôt   de   moins   d'un   mm   de
diamètre au fond d'une bouteille centrifugée décantée).
Il existe plusieurs procédés de développement :
 Pompage 
 Pistonnage 
 Développement pneumatique
 Lavage sous pression
 Traitement chimique.
Il n'y a pas de règle fixant l'emploi de tel ou tel de ces procédés, qui peuvent être
souvent employés successivement ou simultanément.

6.3.2: Le pompage

6.3.2.1. Surpompage

C'est la méthode la plus simple, couramment utilisée mais non la plus efficace.
Elle consiste à pomper par paliers successifs de débit croissants, le régime final
correspondant à 1,5 à 2 fois le débit maximal prévu pour l'exploitation ultérieure.
A chaque augmentation de débit, l'eau sera trouble et le palier sera maintenu
jusqu'à l'obtention de l'eau claire. De cette façon, on élimine les éléments les plus

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fins de la formation, ceux­ci étant d'autant plus entraînés que la vitesse de l'eau
au voisinage du forage est forte, donc que le débit de pompage est élevé.

6.3.2.2. Pompage alterné 

On met le forage en production par pompage et on provoque à plusieurs reprises
des arrêts brusques de la pompe.

Les variations brutales de pression ainsi créées assurant la


destruction des "ponts de sables", sortes de voûtes gênant l'arrivée
de l'eau dans les ouvertures des crépines et réduisant le débit
spécifique de forage.

6.3.3. Pistonnage 

Un piston est introduit dans le forage. Il est actionné verticalement dans les deux
sens à l'intérieur du forage. Les dépressions et compressions provoquée sur la
nappe entraînant un mouvement de va­et­vient des particules fines qui finissant
par rentrer dans les crépines et tomber au fond du forage d'où elles sont retirées
par pompage ou soupape.

6.3.4. Développement au jet

Le lavage sous pression est une des plus récentes et des meilleures méthodes de
développement.   De   puissants   jets   d'eau   (et   éventuellement   de   solutions
chimiques) sont projetés à travers la crépine, dans la formation. La turbulence,
ainsi crée, déplace les fines qui pénètrent par la crépine  et sont récupérées par
pompage en fond de forage.

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6.3.5. Développement pneumatique par émulseur d'air

L'air comprimé est injecté par un tube immergé dans l'eau du forage l'émulsion
ainsi créée diminue la densité de l'eau qui s'élève  et ce mouvement est guidé par
un deuxième tube entourant le premier et montant jusqu'au sol.
Si certaines conditions sont remplies :
débit  d'air suffisant 
hauteur d'immersion du tube d'air supérieur à 1,5 fois la hauteur
d'élévation d'eau demandée.
L'émulsion monte jusqu'au sol amenant ainsi un débit d'eau. Ce procédé, appelé
"air lift" est équivalent à un pompage. On a de plus la possibilité d'imprimer au
dispositif un mouvement de va­et­vient vertical accentuant l'agitation de l'eau.
En  outre   l'ouverture   et   la   fermeture   du   robinet   d'air  provoquant   un   pompage
alterné.

6.3.6. Traitement chimique

6.3.6.1. Traitement à l'acide

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On   utilise   de   l'acide   chlorhydrique   à   15%   qui   à   la   propriété   de   dissoudre   le


calcaire. Son action permet donc de dé colmater les fissures de certaines roches
(calcaires, dolomites, grès à ciment calcaire).
Le temps d'action est de l'ordre de 40 mn, le Ph de l'acide passant de 1 ou 2 à 7.
Le   terrain   doit   donc   être   lavé   (pompage)   au   bout   d'une   heure   et   l'opération
renouvelée 1 ou 2 fois avec des volumes d'acide injecté double et triple.
L'injection peut se faire par gravité ou sens pression (nécessité d'un équipement
complexe). Il convient de prendre les précautions suivantes :
Protection   des   équipements   métalliques   du   forage   par   addition   d'un
inhibiteur assurant la protection de l'acier.
Addition d'acide citrique ou lactique pour éviter la précipitation des oxydes
de fer et d'aluminium contenu dans la roche, ce qui pourrait provoquer un
colmatage de celle­ci et la rendre totalement improductive.
Le débit spécifique du forage peut être multiplié par 4 après acidification.

6.3.6.1. Traitement aux polyphosphates 

Il   s'agit   d'agent   chimique   qui   ont   le   pouvoir   de   défloculer   les   argiles   et   par
conséquent   de   permettre   leur   élimination   par   pompage.   D'où   l'intérêt   de   ce
produit pour achever le nettoyage du "Cake" lors d'un forage à la boue, et pour
traiter les sables imprégnés
D'éléments argileux
Le pourvoir de défloculation est grandement facilité si le pH est compris entre 9
et 12.
Dans   le   cas   de   l'hexamétaphosphate   de   sodium   on   cherche   à   obtenir   une
concentration de 2% dans le forage. La durée d'action est de 6 heures.

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