SECOURISME
AERONAUTIQUE
Secourisme aéronautique
Chapitre 1 Notions élémentaires d'anatomie et de physiologie
2.3.1 Hyperventilation
2.3.2. Crise de spasmophilie (tétanie)
3.4.1 Epilepsie
3.4.2 Crise d'hystérie
3.4.3 Panique collective
3.4.4 Ivresse
3.4.5 Drogues
3.4.6 Corps étrangers
3.4.7 Morsures et piqûres d'animaux
3.4.8 Griffures de chat et morsures de chiens
3.4.9 Morsures de serpents, piqûres de scorpions et d'insectes
3.6.1 Généralités
3.6.2 Troubles digestifs
3.6.3 Indigestion
3.6.4 Intoxication alimentaire
3.6.5 Ulcère de l'estomac et ses complications
3.6.6 Appendicite
5.6.7 Péritonite
3.6.8 Colique hépatique
3.6.9 Colique néphrétique
3.6.10 Grossesse extra-utérine
3.6.11 Occlusion intestinale aiguë
3.6.12 Rétention aiguë d'urine
3.9.1. Généralité
3.9.2 Petites hémorragies externes
3.9.3 Petites hémorragies extériorisées
3.9.4 Hémorragies extériorisées graves
3.10.1 Syncopes
3.10.2 Collapsus et état de choc
3.13 Les comas dont ceux dus à l'hypertension, les barbituriques et le diabète
Chapitre 4 Les maladies contagieuses ou tropicales
6.1 Cat
6.2 Aspect réglementaire
Annexe 1
Lexique des principaux termes médicaux employés
Annexe 2
Lexique des abréviations
Annexe 3
Alphabet aéronautique OACI
PRATIQUE
I/- DEMONSTRATION PRATIQUE DE L'APTITUDE A APPLIQUER CERTAINES
METHODES OU TECHNIQUES DE SECOURISME DANS LES CONDITIONS
SIMULEES D'UNE CABINE D'AERONEF
- Pansements;
- Traitement d'une plaie;
-Traitement d'une brûlure ou d'une gelure peu étendue;
- Bandages : cheville, genou, main; doigt;
- Emballages : main, doigt, genou, pied, tête;
- Echarpes simples et improvisées;
- Prise du pouls et de tension artérielle;
- Corps étrangers dans l’œil, l'oreille, le nez.
CHAPITRE 1
NOTIONS SOMMAIRES
D’ANATOMIE
ET DE
PHYSIOLOGIES
2. COMPOSITIONS
– 30 comprimés d’ASPRO-ASPIRINE.
– 18 comprimés de DRAMAMINE.
– 8 comprimés d’ALKA-SELTZER.
– 6 pansements collants.
– 5 compresses alcoolisées.
– 24 comprimés de DOLIPRANE.
Le cerveau les trie, les analyses et, à partir de ces informations, élabore des réponses adaptées.
Ces réponses sont transmises au reste du corps par un relais nerveux qui est la moelle
épinière.
Ces aliments une fois digérés au niveau du tube digestif, sont captés par la circulation
sanguine et véhiculés jusqu’aux organes où ils seront utilisés. L’oxygène de l’air ambiant est
capté au niveau des poumons.
Nous vous rappelons que l’air capté est composé de :
– 21 % d’oxygène
– 78 % d’azote et
– 1 % de gaz rares.
Par conséquent, de ce qui vient d’être dit, vous devez déduire que respiration et circulation
sont indissociables et ne doivent pas être dissociées.
Elles représentent les deux termes d’une seule et même fonction : fournir l’oxygène
nécessaire aux organes du corps humain.200
Elles interviennent ensemble comme deux roues dentées qui s’entraîneraient l’une à l’autre ;
le blocage de l’une arrête fatalement le fonctionnement de l’autre.
Supposez que la respiration fonctionne bien, que le cœur et les vaisseaux soient défaillants.
La captation de l’oxygène est donc effectuée, mais son acheminement est impossible vers les
organes qui en ont besoin.
Le résultat sera la mort. Car, bien que l’oxygène soit disponible, son transport n’étant pas
assuré, il manquera sur les lieux, de son utilisation.
De même l’hypothèse inverse est vraie.
Si cœur et vaisseau fonctionnent, mais que la respiration est défaillante, le transport de
l’oxygène est donc assuré, mais sa captation est impossible ; la conséquence sera également la
mort.
En effet, à quoi sert-il d’avoir un système de transport qui fonctionne s’il n’y a rien à
transporter ?
L’oxygène manquera sur les lieux de son utilisation.
Nous avons vu que le poumon participait à l’épuration du gaz carbonique, déchet de la cardio-
respiration.
Mais ce n’est pas le seul organe à l’effectuer, les reins et la peau contribuent aussi à
l’élimination des déchets dus au fonctionnement du corps humain.
Au niveau des reins, le sang est épuré des déchets qu’il véhicule ; ceux-ci se retrouvent dans
les urines excrétées par la fonction rénale.
L’urine ainsi constituée est stockée au niveau de la vessie pour être rejetée hors de
l’organisme lors des mictions.
La fonction d’épuration de la peau est assurée par les glandes sudoripares, glandes qui sont
situées à la base des poils.
La sueur sécrétée va être éliminée au niveau des pores de la peau.
Quant à la fonction de protection, celle-ci est due à sa constitution (protection contre les
microbes) et à son épaisseur (protection contre le froid et la chaleur).
LE SQUELETTE
LE SQUELETTE
Il constitue la charpente osseuse de notre organisme et comprend différents
éléments
A – Le Squelette De La Tête
Qui comprend 2 parités :
– Le crâne :
Constitué de 8 os soudés qui abrite le cerveau ; Voûte crânienne d’un nouveau-né avec ses
fontanelles
– La face :
Où les deux maxillaires inférieurs soudés, forment la mandibule qui est le seul os mobile de
la tête.
2 condyles l’articulent sur le crâne.
Il faut se souvenir que les os du crâne d’un nouveau-né ne sont pas complètement soudés.
B – Le Squelette Du Tronc
Qui comprend :
– La cage thoracique, avec :
– En avant, le sternum
– En arrière, la colonne vertébrale
– 12 paires de côtes :
7 paires de vraies côtes ;
3 paires de fausses côtes (reliées aux dernières vraies côtes),
2 paires de côtes flottantes.
C – La Colonne Vertébrale
Empilement de 33 vertèbres :
– 7 vertèbres cervicales,
– 12 vertèbres dorsales (qui portent les côtes),
– 5 vertèbres lombaires,
– 5 vertèbres sacrées soudées : (le sacrum),
– 4 vertèbres coccygiennes soudées : (le coccyx).
C’est par le trou vertébral que passe la moelle épinière dont se détachent les nerfs rachidiens,
sortant par les trous de conjugaison.
La moelle épinière représente donc un organe de transmission de grande importance, protégé
par la colonne vertébrale.
Aussi, est-il indispensable d’éviter son altération ou sa section, par des manœuvres
intempestives, en cas de fracture de la colonne vertébrale.
D – Le Bassin
Est formé :
– Sur les côtés et en avant, par les os iliaques,
– En arrière, par le sacrum et le coccyx (vertèbres soudées)
LE MEMBRE SUPERIEUR
LE MEMBRE INFERIEUR
LE FEMUR
2- LES POUMONS
Les deux poumons occupent la plus grande partie de la cage thoracique. Mais, ils sont doués
d’une grande élasticité. Chaque poumon est constitué de nombreuses alvéoles pulmonaires, de
bronchioles, de capillaires artériels et veineux.
Schéma de la circulation
Ce sont ces vaisseaux qui forment un circuit fermé dans lequel, grâce aux battements
cardiaques, le sang circule sans cesse, apportant aux différents organes et tissus de
l’organisme, les éléments nécessaires à leur vitalité, en particulier l’oxygène, et en éliminant
leurs déchets, en particulier le gaz carbonique.
1- LE COEUR
C’est un muscle creux, situé dans la partie antérieure et gauche du thorax, entre les deux
poumons, au-dessus du muscle du diaphragme physiologiquement, il est divisé en deux
moitiés se contractant ensemble :
– Le cœur gauche assurant la propulsion du sang artériel dans la grande circulation et la
réception du sang venu des poumons (petite circulation).
- Le cœur droit assurant la propulsion du sang veineux vers les poumons dans la petite
circulation et la réception du sang veineux venu de la grande circulation.
Chaque moitié du cœur comprend deux cavités :
• 1 oreillette ;
• 1 ventricule
Séparées l’une de l’autre par des valvules qui n’autorisent la circulation que dans le sens :
Oreillette → ventricule.
– l’oreillette gauche reçoit le sang des poumons par l’intermédiaire des 4 veines pulmonaires,
Le ventricule gauche dirige le sang dans un tronc unique : l’aorte, dont l’orifice est muni de
grosses valvules,
– l’oreillette droite reçoit le sang venu de la grande circulation par plusieurs troncs dont les
principaux sont les 2 veines caves (supérieure et inférieure),
– le ventricule droit dirige le sang aux poumons par un gros tronc dont l’orifice est muni de
grosses valvules.
Avec 72 contractions par minutes en moyenne, le cœur, pareil à une pompe aspirante et
foulante fonctionnant sans arrêt, assure le ravitaillement des tissus : à chaque passage dans les
poumons, le sang se purifie de son gaz carbonique et s’enrichit d’oxygène.
Le sang véhicule également des substances utiles à la nutrition des tissus. Le rythme
cardiaque augmente en altitude ; le nombre des contractions (pulsations) dépasse alors 80 à la
minute, le cœur compense ainsi une diminution de la pression barométrique (l’oxygène ayant
plus de mal à se fixer sur les globules).
La perception du pouls permet de se faire une idée du fonctionnement cardiaque.
2- LES VAISSEAUX
1) Les artères
L’aorte est l’artère principale qui naît de la base du ventricule gauche et distribue le sang
oxygéné (dit parfois « rouge ») dans l’ensemble de l’organisme. Les principaux vaisseaux
artériels sont :
– Au niveau de la tête et du cou : les artères carotides
– Au niveau des membres supérieurs : les artères sous-clavières,
Les artères axillaires, les artères humérales, qui, chacune se divise au pli du coude en artère
radiale et artère cubitale.
– Au niveau du thorax et de l’abdomen :
Les artères sont nombreuses et vont irriguer les principaux viscères : estomac, intestins, rate,
reins,
Pancréas…
– Au niveau des membres inférieurs :
Les artères fémorales, qui, chacune au niveau du genou se divise en artères tibiales
postérieures et
Antérieures.
Arrivées à l’organe auquel elles sont destinées, les artères se divisent en de nombreuses
petites artérioles puis en des capillaires de diamètre très étroit, constituant un réseau
extrêmement fi n. Avant ce transfert, ils sont dits « capillaires artériels » et ensuite «
capillaires ». Ces derniers forment ensuite des vaisseaux plus gros appelés veinules qui
confluent à nouveau dans des veines ramenant le sang vers le cœur.
2) Les veines
Les veines empruntent généralement le trajet des artères mais sont au nombre de deux par
artère correspondante.
Exemple :
2 veines fémorales – 2 veines humérales, etc.
Pour : 1 artère fémorale – 1 artère humérale.
En nombre, on peut dire globalement que le corps a plus de veines que d’artères.
La vitesse de circulation du sang dans l’ensemble du système circulatoire est relativement
grande : le circuit départ jusqu’à l’arrivée au cœur se fait en moins d’une minute. Elle dépend
de nombreux facteurs, en particulier du rythme cardiaque et de la nature des vaisseaux.
– L’artère
Est élastique, souple, battant à chaque contraction cardiaque : le sang circule par saccades.
– La veine
Est flasque, facilement « dépressible », sa paroi étant peu épaisse. Le sang y circule d’une
façon continue, sans saccade.
1. LA BOUCHE
Assure la mastication ; les aliments broyés y subissent un début de dégradation par la
salive sécrétée par les glandes salivaires (parotides, sous-maxillaires, sublinguales) ; elle a
aussi un rôle de détection du goût grâce à la langue.
2. LE PHARYNX
Fait communiquer la bouche avec l’œsophage.
3. L’OESOPHAGE
Est un tube de 25 centimètres traversant le thorax et le diaphragme pour aboutir à
l’estomac.
4. L’ESTOMAC
Est pourvu d’une paroi épaisse, siège de contractions énergiques, qui brasse les aliments.
De plus, il contient de nombreuses glandes qui sécrètent un liquide très acide : le suc
gastrique. L’orifice supérieur séparant l’estomac de l’œsophage s’appelle le CARDIA,
l’orifice inférieur, le PYLORE. Ces orifices fonctionnent comme des clapets « anti-retour
».
5. LE DUODENUM
Fait suite à l’estomac et reçoit les canaux excréteurs de deux glandes :
– Le foie, situé sous la partie droite du diaphragme, sécrète la bile qui s’évacue
périodiquement grâce au stockage de la vésicule biliaire ; la bile est nécessaire à la
digestion des corps gras ; une autre fonction du foie est de fabriquer du GLYCOGÈNE
à partir des hydrates de carbones ingérés ;
– Le pancréas est une glande très active, prenant une très grande part à la dégradation de
tous les aliments grâce aux enzymes qu’il sécrète ; c’est aussi le lieu de synthèse de
l’INSULINE qui contrôle le taux des sucres sanguins (déficit = diabète).
– Le GLYCOGÈNE et L’INSULINE sont les deux facteurs nécessaires au maintien
d’une glycémie normale.
6. L’INTESTIN GRÊLE
Long de 6 à 8 mètres, sécrète le suc intestinal qui permet une dernière dégradation, puis il
assure l’assimilation des produits de la digestion absorbés ensuite par les vaisseaux qui
l’entourent ; l’intestin grêle est très contractile, il détermine ainsi la progression du liquide
intestinal, puis des déchets de la digestion vers le côlon.
7. LE JEJUNUM et L’ILEON
Constituent une série d’anses mobiles dans la cavité abdominale.
8. LE COLON
Dans le côlon qui débute par le CAECUM portant l’appendice, se forment les matières
fécales qui parcourent le « cadre colique » (côlon ascendant, traverse. descendant).
Ce côlon remplit, en outre, un double rôle :
– Absorption de l’eau contenue dans les matières fécales ;
– Stockage de celles-ci jusqu’à leur expulsion par le RECTUM et l’ANUS
Conclusion : On voit que la digestion est un phénomène complexe à la fois mécanique et
chimique. Les perturbations de son fonctionnement, souvent douloureuses, sont fréquentes.
214
LE SYSTÈME NERVEUX ET LE CERVEAU
1. DESCRIPTION :
Comme vous le savez, le cerveau est le support de la pensée et de l’affectivité mais il est aussi
le centre qui :
– Commande,
– Contrôle et
– Coordonne le fonctionnement du corps humain.
Ces fonctions sont assurées par un relais nerveux qui est la moelle épinière; ce système est
appelé le SYSTÈME CEREBROSPINAL, voyons-le en détail.
2. LE SYSTÈME Cérébrospinal
L’encéphale est composé du:
– CERVEAU
Constitué de deux hémisphères. Ses fonctions sont :
• Motrices et sensitives
• Sensorielles : vue, odorat, ouïe, toucher et goût ;
• Psychiques : affectivité, pensée, mémoire, jugement…
– CERVELET
Dont les fonctions principales interviennent dans :
• L’équilibre
• La coordination des mouvements
– BULBE RACHIDIEN
Qui abrite les centres vitaux de commande cardio-respiration.
– LA MOELLE EPINIERE
Est une matière veineuse qui traverse la partie creuse de la colonne vertébrale, elle est le point
de départ des nerfs rachidiens.
Elle est donc le centre de transmission :
– Des sensations reçues par les nerfs périphériques sensitifs
– Des ordres venant du cerveau vers les muscles par les nerfs moteurs
D’où l’importance de cet organe dont la lésion entraîne des troubles sensitifs et moteurs dans
la partie du corps située en dessous d’elle.
3. LES NERFS
Se détachent :
– Du cerveau et du bulbe : ce sont les nerfs crâniens
– De la moelle : ce sont les nerfs rachidiens.
Ils sont sensitifs ou moteurs ou les deux à la fois.
4. LES MENINGES :
Sont des enveloppes membraneuses qui protègent l’encéphale et la moelle épinière ; leur
infection entraîne une méningite.
CONCLUSION
Il est important de préserver l’intégrité du système nerveux.
Souvenez-vous :
– La destruction des cellules nerveuses est irréversible et rapide
– Au contraire, d’autres tissus (ex : peau), il n’y a pas de processus de régénération.
_ Les cellules du cerveau sont les plus sensibles à l’hypoxie et à l’anoxie d’où l’importance de
les oxygéner en priorité.
– La lésion de la moelle épinière doit être évitée à tout prix, sous peine de voir son rôle de
transmission compromis (risque de paralysie, d’insensibilité).
L’APPAREIL GÉNITO-URINAIRE
L’APPAREIL GÉNITO-URINAIRE
L’appareil urinaire
RÔLE :
Débarrasser l’organisme de substances toxiques.
Il se compose
– Des 2 reins,
– Des 2 uretères,
– De la vessie
– De l’urètre.
– Bassinet.
Les reins sécrètent l’urine. Chaque rein filtre le sang et donne sa composition définitive à
l’urine qui est collectée dans le bassinet.
Du bassinet par l’uretère l’urine descend vers la vessie.
Celle-ci reçoit les 2 uretères et se vide à l’extérieur par l’urètre, canal court et rectiligne chez
la femme, long et coudé chez l’homme.
LE MILIEU
AERONAUTIQUE
ET
LES REACTIONS
DE L’ORGANISME
Au niveau du sol :
La pression partielle de l’oxygène contenu dans les alvéoles pulmonaires est supérieure à la
pression partielle de l’oxygène contenu dans le sang veineux.
La diffusion se fera donc des alvéoles vers le sang. Le phénomène inverse se produit pour le
gaz carbonique.
À 3 500 m :
La pression partielle de l’oxygène tombe en dessous de 100 mm de mercure, c’est-à-dire
qu’elle devient inférieure à la pression partielle normale de ce gaz dans les alvéoles
pulmonaires et le sang artériel. Vous concevez, dès lors, que la saturation sanguine en
oxygène baisse.
Conséquence de ceci :
La quantité d’oxygène distribué aux tissus par un sang lui-même moins riche en oxygène
diminue. Ces tissus et, en particulier le cerveau, vont souffrir : c’est l’hypoxie.
Deux questions viennent immédiatement à l’esprit dès à présent :
– Existe-t-il des facteurs qui influent sur l’apparition des signes d’hypoxie ?
– Quelles en sont les conséquences, au niveau de l’organisme ?
Altitude TCU
7 000 m 5 Minute
8 000 m 3 Minute
9 000 m 1,5 Minute
10 000 m 1 Minute
12 000 m 30 Secondes
La durée du séjour :
Plus la durée du séjour en altitude est grande et plus les signes se manifestent facilement.
En avion, trois minutes passées à 6 000 m, suivies d’une descente rapide, n’entraînent
pratiquement pas de troubles.
Plusieurs heures passées à 3 000 m les verront apparaître. En fonction de la durée du séjour,
une accoutumance à l’altitude peut se créer. Mais pour cela, l’ascension doit se faire par
paliers successifs séparés par plusieurs jours. C’est ce qui explique que certains alpinistes
entraînés puissent atteindre l’altitude de 8 000 m sans avoir recours à un inhalateur
d’oxygène, alors que la réserve de temps pour un aviateur, pour la même altitude, n’est que de
3 minutes : dans le cas de l’alpiniste, il y a eu acclimatement ; dans le cas de l’aviateur,
l’acclimatement n’a pu être réalisé, faute de temps.
La vitesse d’ascension :
Une montée rapide à 7 000 m n’entraîne pas de troubles si elle est suivie d’une descente
immédiate. Cela s’explique aisément.
À cette altitude, le sujet dispose de toutes ses facultés pendant les cinq premières minutes
d’exposition. C’est la réserve de temps.
L’exercice physique :
Au cours de l’exercice physique, la consommation d’oxygène croît. Donc, un sujet déjà
soumis à une hypoxie plus ou moins importante du fait de l’altitude, aggravera a fortiori ses
troubles si, soumis à la même hypoxie, il effectue un exercice physique violent.
La température ambiante :
Le froid décuple les besoins de l’organisme en oxygène, favorisant ainsi l’apparition de
l’hypoxie.
L’état général du sujet :
L’âge :
Influe sur la résistance à l’hypoxie. Les âges extrêmes (enfants et vieillards) sont les plus
fragiles.
La fatigue physique :
Diminue la résistance à l’hypoxie. Les malades et les blessés y sont, bien entendu, plus
sensibles.
Conséquence de cela :
– Le tympan va se déformer de plus en plus vers l’intérieur
– Survenue de douleurs extrêmement vives devenant même insupportables
– C’est l’otite barotraumatique qui s’accompagne encore :
– De congestion
– D’hémorragie
– De sécrétion
– De sérosité dans l’oreille moyenne
Voire même de rupture du tympan avec :
– Douleur atroce
– Nausées
– Vomissements et
– Saignement qui s’extériorise par le conduit auditif externe.
En cas d’inflammation et/ou d’infection des voies aériennes supérieures, il faut éviter de
prendre l’avion. Au cours du vol,
– Il faut déglutir et bâiller fréquemment lors de la montée et de la descente. Ces
mouvements forcent l’ouverture de la trompe d’Eustache.
– Il faut réveiller les sujets endormis (les mouvements de la déglutition sont beaucoup
plus rares pendant le sommeil)
– Donner un biberon d’eau sucrée aux nourrissons pour les forcer à déglutir,
– Faire sucer des bonbons et mâcher du chewing-gum aux adultes.
– Effectuer la manœuvre de Valsalva : c’est-à-dire expirer bouche et nez fermés,
L’air expiré va forcer l’ouverture de la trompe d’Eustache réalisant ainsi, pendant un court
instant, une communication entre la cavité du tympan et l’extérieur.
– En cas d’inflammation des sinus et/ou d’obturation des méats, la libre communication
entre l’intérieur des sinus et l’extérieur, ne pourra s’établir
– Une sinusite barotraumatique peut survenir selon un processus identique à l’otite
barotraumatique.
Les dents.
Une dent saine n’est pas cavité semi-close, la montée en altitude n’a aucun effet sur elle. Par
contre, une dent malade (carie, pulpite), ou encore une dent dévitalisée et imparfaitement
obturée, peut être le siège de douleurs très intenses car, si une petite quantité d’air se trouve
enclavée entre la dent et le plombage, cet air va subir la variation de volume liée aux
variations de pressions avec l’altitude, d’où les douleurs.
Les articulations :
Les grosses articulations sont touchées sélectivement (épaule, genou, hanche, cheville), avec
apparition de douleurs articulaires appelées « Bends ». Ces douleurs sont :
– Sourdes
– Battantes
S’accompagnant parfois
– De gonflement
– De rougeurs et
– De craquements à la mobilisation.
Elles disparaissent assez rapidement à la descente, dès que la pression barométrique
augmente, ce qui permet la redissolution de ces bulles d’azote.
La peau :
Elle est le siège de manifestations à type de fourmillements, de démangeaisons, qui peuvent
être localisés ou généralisés ; ce sont les « Puces ».
La peau peut aussi être le siège de « boutons », c’est-à-dire être le siège d’éruptions rouges.
Ces phénomènes sont sans gravité réelle et disparaissent rapidement.
Le système nerveux
Lorsqu’il est atteint, il est le siège d’accidents très graves. C’est ainsi qu’il peut se produire
une paraplégie, c’est-à-dire une paralysie de la partie inférieure du corps.
Le poumon
La localisation des bulles d’azote dans les poumons va entraîner l’apparition
– D’un point de côté
– D’une gêne à la respiration et parfois
– D’une embolie pulmonaire avec douleur thoracique intense, toux incoercible,
suffocation.
LES EFFETS DUS À L’HYPOXIE
Ils représentent les troubles les plus graves engendrés par une décompression rapide ou
explosive car, à très court terme, ils vont mettre en danger la vie de tous les occupants de
l’appareil : nous ne reviendrons pas sur les effets de la haute altitude au niveau des fonctions
vitales de l’organisme, vous les connaissez : une syncope cardio-respiratoire et un coma vont
survenir à la fin du temps de conscience utile, avec les conséquences qui en découlent !
Au niveau de la mer
L’ozone existe dans l’atmosphère dans une proportion très faible : 0,01 partie par million.
La concentration de ce gaz augmente rapidement au-dessus de 12 000 m.
Le quasi totalité de l’ozone atmosphérique se trouve entre 12 et 50 km d’altitude avec un
maximum entre 15 et 30 km
Des variations s’observent avec
– L’altitude
– La saison
– L’heure et
– Les conditions météorologiques.
Concernant l’exposition à l’ozone en aviation commerciale, deux cas doivent être considérés :
– Le cas du vol subsonique et
– Le cas du vol supersonique.
Dans le cas subsonique :
L’altitude de croisière habituelle (à 10 000 m), reste très en dessous des zones de
concentration maxima de l’ozone atmosphérique : le danger de l’ozone n’existe pour ainsi
dire pas et n’est donc pas à prendre en considération.
Depuis que l’ère des « jets » existe, aucune intoxication par l’ozone ne s’est jamais manifestée
chez les membres des équipages ou chez les passagers d’avions de ligne.
Pourquoi ?
Du fait de la thermo-instabilité du gaz.
L’ozone (O3) est complètement :
– Détruit,
– Dissocié et
– Transformé en oxygène moléculaire (O2)
S’il est exposé à une température de 400 °C pendant une demi-seconde.
En vol de croisière
L’air est précisément porté à cette température dans le circuit des compresseurs de
conditionnement d’air.
– La dissociation de l’ozone est donc totale.
– Le danger est éliminé de cette façon.
2- AUTRES RÉACTIONS PHYSIOLOGIQUES
EFFETS LIÉS A LA SÉCHERESSE DE L’AIR
À haute altitude, l’air ambiant est froid et sec car les rayonnements solaires traversent les
couches d’air sans les réchauffer. Ils sont ensuite absorbés par la couche terrestre qui
augmente ainsi sa température. Le réchauffement de l’air s’effectue au contact de la terre et de
bas en haut, ce qui explique que la température décroît avec l’altitude.
Cette diminution est d’environ 6,5 °C par tranche de 1 000 m ; au-delà de 10 000 m et
jusqu’aux environ de 20 000 m, la température reste constante aux alentours de – 60 °C.
Ces basses températures exercent une influence déterminante sur la condensation de vapeur
d’eau présente dans l’air atmosphérique.
Cette condensation se produit en principe à l’altitude correspondant à la température de 0 °C.
Il en résulte qu’au-dessus de cette altitude, l’air devient de plus en plus sec.
Le passage de l’air dans les compresseurs de conditionnement, avant d’être injecté dans la
cabine, apporte une correction efficace contre le froid de l’air extérieur, mais elle ne peut
corriger l’abaissement du degré hygrométrique.
Le prélèvement d’air extérieur déjà s’avérant très peu saturé de vapeur d’eau est encore plus
dessaturé par le passage au travers des compresseurs sans que l’on « puisse » le « recharger »
convenablement en humidité, le poids d’eau à emporter dans l’appareil s’avérant beaucoup
trop élevé.
Cet abaissement du degré hygrométrique aboutit à une sécheresse
– Des muqueuses
– Du nez
– De la gorge et
– Des yeux, voire même
– De la peau.
Elle contribue à une diminution du volume des urines émises par 24 heures.
Pour toutes ces raisons, les risques
– De rhinites,
– De rhinopharyngites,
– De conjonctivites et
– De coliques néphrétiques sont majorés.
Conséquence pratique pour le personnel navigant :
En vol, il faut penser à boire fréquemment. Il faut absorber plus d’un litre d’eau non gazeuse
et la plus neutre possible par tranche de 5 heures de vol.
– La surdité :
Elle sera la conséquence d’une exposition continuelle aux bruits trop intenses. C’est
une surdité de perception portant, au début, sur la perception des sons aigus. Si
l’exposition aux bruits persiste, le déficit portera également sur les sons graves. La
surdité sera alors totale.
229
LES EFFETS GÉNÉRAUX
– Au niveau du système cardio-vasculaire :
L’exposition aux bruits de fortes intensités entraîne une accélération cardiaque, donc
un surcroît de travail pour le cœur.
– Au niveau du système nerveux :
Fatigue nerveuse et trouble du sommeil à type de difficultés d’endormissement ou
d’insomnie de première moitié de nuit sont fréquents lors d’expositions répétées aux
bruits.
Le vol de nuit
Le personnel navigant est soumis de façon irrégulière au travail de nuit (30 à 35 % des vols
s’effectuent de nuit).
La fatigue physique due à la charge de travail associée au manque de sommeil explique
l’impérieuse nécessité du meilleur repos possible pour le navigant dans l’intervalle de ses
courriers.
Le décalage horaire
Sur les longs courriers, il y a télescopage des fuseaux horaires.
C’est ainsi qu’il y a :
– 3 heures de décalage entre Casablanca et Le Caire
– 5 heures entre Casablanca et New-York
Alors que les « jets » actuels parcourent cette distance très rapidement.
Cette traversée sans rythme des fuseaux horaires perturbe les mécanismes biologiques intimes
de l’organisme humain, qui sont réglés selon les alternances diurnes et nocturnes.
La désynchronisation répétée de cette « horloge métabolique » peut amener une lassitude et
une détérioration des performances ; elle nécessite des temps de récupération et d’adaptation
variables selon les individus.
HYPERVENTILATION ET TÉTANIE
CAS DE L’HVPERVENTILATION
Mécanisme
L’hyperventilation consiste à respirer
– Trop rapidement et
– Trop amplement.
Il en résulte une élimination trop importante de gaz carbonique
De plus, en altitude, il existe une tendance naturelle à l’hypocapnie, c’est-à dire à la
diminution de la quantité de gaz carbonique dans le sang.
Au cours d’un vol, ces deux causes, associées vont entraîner une perte excessive de gaz
carbonique et rompre ainsi l’équilibre, d’où l’apparition de troubles.
Causes de l’hyperventilation
D’une façon générale, en dehors de l’exercice physique, un sujet peut se mettre spontanément
en hyperventilation quand il est
– Ému,
– Anxieux,
– Inquiet ou
– Effrayé.
Survient le plus souvent chez le sujet émotif ou nerveux
Elle peut être déclenchée
– Par un état d’excitation
– Par la peur,
– L’angoisse…
De ce fait, en aéronautique, les crises d’hyperventilation surviendront au décollage ou à
l’atterrissage, moments les plus critiques d’un vol.
Manifestations cliniques
Les troubles débutent par l’apparition
– D’une respiration de plus en plus rapide
– D’une respiration de plus en plus ample,
– D’un malaise général avec sensations vertigineuses donnant une impression
– D’instabilité
– Pâleurs
– Sueurs froides
– Maux de tête
– Brouillard visuel complètent ce tableau.
Traitement
À ce stade de la crise, il est simple : trois gestes sont à faire. Il faut :
1) Rassurer le passager: il faut calmer l’angoisse et l’agitation par une attitude ferme
2) Demander au passager de ralentir son rythme respiratoire
3) De retenir sa respiration, bref de la contrôler.
4) Lui faire respirer du gaz carbonique.
Où trouver le CO2 ?
Chez le sujet lui même. Pour cela, il faut faire respirer le passager dans un sac vomitoire pour
récupérer le gaz carbonique.
Ce procédé est extrêmement efficace, mais est parfois refusé par le malade qui « se sent
étouffé » en respirant dans le sac. Dans ce cas, utiliser le masque à oxygène passager, sans
ouvrir l’arrivée d’oxygène.
CAS DE LA TÉTANIE
À bord, une crise de tétanie est le plus souvent la conséquence d’une crise d’hyperventilation
qui n’a pas été jugulée à temps.
Les manifestations cliniques sont classiques et comprennent :
– Des troubles sensitifs :
– Fourmillements,
– Picotements de la région péribuccale et des extrémités, surtout au niveau des mains,
– Des troubles moteurs
– Spasmes et secousses musculaires
– Contractures au niveau des extrémités
– Contracture des muscles de la face
– Contracture des lèvres donnant un visage crispé.
À cela s’ajoutent d’autres signes tels que :
– Sensation de gorge serrée
– Sensation d’oppression respiratoire.
Si la crise se prolonge, peuvent apparaître une contracture des muscles thoraciques avec
troubles respiratoires ou encore une crise convulsive.
Traitement
Le traitement d’une crise de tétanie relève des mêmes moyens que ceux d’une crise
d’hyperventilation.
Si ces mesures sont insuffisantes, il faut pratiquer :
– Une injection intramusculaire ou, mieux,
– Une injection intraveineuse, de calcium par médecin ou une infirmière à bord,
– Médicament présent dans la boîte docteur.
4- INCIDENTS ET ACCIDENTS MEDICAUX OBSERVEES A BORD
FREQUENCES, CONSEQUENCES, PRATIQUES
INDIGESTION ALIMENTAIRE
CIRCONSTANCES DE SURVENUE
Elle survient, bien évidemment, à la suite d’un repas trop copieux et trop bien arrosé à bord.
SIGNES CLINIQUES
Les troubles vont survenir peu de temps après le repas avec une sensation :
– De lourdeur,
– De ballonnement,
– De tension de l’épigastre
– Des nausées permanentes
– Puis, apparition de vomissements alimentaires qui vont soulager le malade, et parfois,
petite diarrhée.
Interrogatoire
3 questions sont à poser.
– Qu’avez-vous mangé et bu ?
– Quelles quantités avez-vous prises ?
– De quand date ce repas ?
Examen
En dehors des troubles dont se plaint le malade, l’examen clinique est, bien entendu, normal,
puisqu’il n’y a aucune lésion organique.
– L’abdomen est souple
– Il n’y a pas de contraction
– Pouls et tension artérielle sont normaux.
CONDUITE A TENIR
La conduite à tenir est simple.
Il suffit :
– De mettre le malade à la diète complète pendant le restant du vol,
– De donner de l’Alka-Seltzer, afin d’aider à la digestion,
– Si le PAX vomit, de vérifier qu’il s’agit bien de vomissements alimentaires
– Enfin, surveiller le malade.
IVRESSE À BORD
Même dans sa forme la plus banale, l’ivresse constitue un état pathologique comportant :
– Une modification de l’humeur habituellement dans le sens de l’expansion,
– Une transformation du comportement liée à la levée des inhibitions habituelles,
– Une incoordination motrice,
– Une diminution des capacités intellectuelles. Ce qui se traduit cliniquement, au plan de
l’humeur par
– Une jovialité,
– Une familiarité excessive qui va indisposer l’entourage du sujet ivre, et sur le plan
moteur par :
– Des maladresses,
– Et des chutes possibles lorsque le sujet se déplace.
Conduite à tenir
Ces sujets ont perdu tout contact avec le réel, il est difficile, voire impossible, de les
raisonner. Il faut cependant les neutraliser car la sécurité du vol peut à tout moment être mise
en danger.
Comment le faire ?
– Par la ruse et par la force pour les maîtriser au tout début ;
– Puis, en instituant une « camisole chimique » par une injection intramusculaire d’une,
voire de deux ampoules de Valium, médicament présent dans la boîte docteur.
CIRCONSTANCES DE SURVENUE
Elles sont multiples et imprévisibles.
La crise peut survenir lorsque le seuil d’excitabilité des neurones épileptogènes est atteint ou
franchi. Outre les perturbations d’ordre général vues précédemment, des paramètres
éminemment variables interfèrent également dans la survenue d’une crise d’épilepsie :
– Le degré de résistance ou de fatigue du sujet,
– L’émotivité, la nervosité etc.
C’est dire qu’une crise d’épilepsie peut survenir à tout moment.
La crise se déroule en trois phases :
– Phase tonique,
– Phase clonique,
– Phase résolutive.
Phase Tonique
Elle débute, si le sujet est debout, par :
– Une chute brutale, d’où les risques de blessures. En même temps,
– Un grand cri inarticulé : cela correspond au spasme tonique des muscles expirateurs et
de la glotte.
– Puis survient un spasme en flexion, très bref.
– Le corps se tend,
– La tête rejetée en arrière,
– Visage et mâchoires crispées, d’où les risques de morsure de la langue.
– La respiration est bloquée,
– Le malade cyanosé
– Les membres supérieurs et inférieurs sont raidis.
– Il y a une déviation des yeux.
Cette phase tonique dure de quelques secondes à une minute ; au bout de ce temps, les
muscles tétanisés s’animent d’une vibration de plus en plus ample et lente : la phase clonique
commence.
Phase Clonique
Elle est marquée par les convulsions :
L’ensemble du corps est agité par des secousses musculaires brèves et violentes.
Ces convulsions ne sont, en fait, que la poursuite de la phase tonique, entrecoupée de périodes
de décontraction venant interrompre rythmiquement la contraction tonique.
Peu à peu, les périodes de décontraction s’allongent, les convulsions s’espacent et, finalement
cessent.
La respiration, au cours de cette phase paraît inquiétante. Cela se comprend, elle
s’accompagne de halètements irréguliers ; De la salive spumeuse teintée de sang, en cas de
morsure de la langue, peut s’écouler de la bouche.
Cette phase tonique peut durer quelques minutes ; puis elle régresse petit à petit : c’est le
début de la phase résolutive.
Phase résolutive
Cette phase va durer un temps variable : trois à cinq minutes, elle est marquée par une
résolution, c’est-à-dire un relâchement musculaire complet.
À ce moment, le malade est dans une phase de coma calme et profond avec hypotonie.
– La respiration est ample, bruyante.
– L’hypotonie du voile du palais et
– La chute de la langue dans le pharynx lui donne son caractère stertoreux (ronflant).
Le relâchement musculaire est complet
Il concerne tous les sphincters et, notamment le sphincter vésical ; le relâchement entraîne
donc :
– La perte des urines qui marque la fin de la crise convulsive.
– Une perte des matières
– Une éjaculation
Le coma s’atténue progressivement ; le retour à un état de conscience normal se fait au bout
d’un temps variable généralement quelques minutes, mais parfois bien plus long (une heure,
voire plus).
Ce retour à la normale est très progressif ; le malade reste confus, désorienté.
Une fois revenue a lui, le passager est fatigué, il a la tête lourde, peut se plaindre de maux de
tête et très souvent s’endort.
Au sortir du sommeil, il n’a plus aucun souvenir de la crise, l’amnésie est totale.
Conduite À Tenir Pendant La Crise.
Une crise d’épilepsie, une fois déclarée, ne peut plus être arrêtée.
Il faut donc la laisser se dérouler jusqu’à sa fin.
Les seuls gestes que vous avez à faire sont :
– Ecarter tout objet contondant, tranchant qui pourrait le blesser,
– Tenter d’éviter, la morsure de la langue en glissant dans la bouche du malade un
mouchoir ou une serviette roulée,
– Laisser le malade là où la crise l’a surpris.
– Il ne faut pas tenter de le déplacer en cours de crise
– Interposer des couvertures roulées entre le malade et les objets ou meubles que vous
ne pourriez pas déplacer.
DROGUES
Pourquoi un chapitre sur les drogués et les effets de la drogue à de futurs PNC. Parce que
l’usage de la drogue quelle qu’elle soit est en constante augmentation dans le monde entier.
De ce fait, vous serez peut-être un jour confronté à une situation d’urgence comme :
– la survenue de troubles du comportement chez un sujet sous l’emprise de la drogue ou, plus
grave,
– l’accident d’overdose, (c’est-à-dire accident de surdosage) chez un toxicomane ou encore,
– une crise d’état de manque chez un toxicomane invétéré.
La conduite à tenir, en présence d’un drogué à bord.
Il faut chercher à apprécier la gravité de la situation ; pour cela, quatre gestes sont à faire.
– Rechercher la nature de la drogue.
– Retrouver le mode d’utilisation : prise orale, prise nasale ou injection.
– Tenter d’estimer la quantité ingérée ou injectée ;
– Contacter le Service Médical d’Urgence, si nécessaire et si la situation l’exige.
Parmi les drogues, les plus fréquemment utilisées, quatre méritent une attention particulière :
→ Les opiacés : morphine, héroïne,
→ Le L.S.D.,
→ Les amphétamines,
→ Les barbituriques.
Ce sont les plus dangereux.
CAS DES OPIACÉS :
MORPHINE, HÉROÏNE, ETC.
• L’héroïne se trouve sous forme de « Brown Sugar », c’est à-dire de petits grains ressemblant
à du sucre roux ou sous forme de poudre blanche, la voie élective d’absorption est la voie
intraveineuse.
• Dès l’injection cela provoque l’apparition du « Flash » c’est à- dire une sensation de plaisir
généralisé.
Puis, après le Flash, le toxicomane va entrer dans une phase d’euphorie c’est la Planète ; il va
flotter comme dans une bulle qui l’isole du monde extérieur. Cette bulle va filtrer toutes
sensations qui lui parviennent ne laissant passer que les sensations agréables et arrêtant les
sensations désagréables. Dans cet état euphorique, le sujet va pouvoir vivre tous ses désirs,
tous ses fantasmes.
• Enfin, vient la dernière étape : c’est la Descente, c’est-à-dire le retour vers la réalité. Ce
retour est psychologiquement difficile, voire déprimant, comparé à l’état de plaisir dans lequel
se trouvait le sujet auparavant. Tout lui paraîtra terne, triste ; la moindre difficulté deviendra
un obstacle insurmontable.
Le souvenir du « Flash » et de la « Planète », souvenirs qui sont constamment enjolivés et
entretenus par le drogué, explique la survenue de l’état de manque, c’est-à-dire le désir fou de
retrouver ces sensations et de quitter tout le reste, ce qui explique la répétition à plus ou moins
court terme de la prise de drogue. Mais au bout d’un certain temps, le plaisir s’émousse et
l’état de manque occupera le devant de la scène ; le sujet répétera la prise de drogue pour ne
pas souffrir psychologiquement et pour obtenir un état de normalité, la drogue fonctionnant
alors comme un médicament antidépressif.
LES BARBITURIQUES
Généralités
Les barbituriques sont présents dans une multitude de spécialités pharmaceutiques.
L’absorption se fait donc par voie orale ou par injection après pilage des comprimés. Les
barbituriques à haute dose provoquent un état d’ivresse confuse, avec agitation désordonnée...
Afin d’augmenter les sensations, les barbituriques sont très souvent associés à d’autres
drogues, notamment l’alcool. Dans l’état d’hébétude ou d’obnubilation qui en résulte, le sujet
a tendance à augmenter ses prises oubliant ce qu’il a déjà ingéré et risque ainsi de franchir le
seuil mortel, d’où la fréquence des comas barbituriques chez les toxicomanes usant de ces
produits.
Enfin, les barbituriques sont souvent utilisés par les toxicomanes pour combattre les effets des
amphétamines et inversement d’où un double danger.
Signes Cliniques
À hautes doses a fortiori, s’il y a eu association avec d’autres produits, les barbituriques
provoquent l’apparition d’un coma avec possibilité de :
– troubles respiratoires arrêt ou pauses respiratoires,
– troubles cardiaques : collapsus cardio-vasculaire, arrêt cardiaque subit,
– troubles neurologiques : convulsion.
Conduite À Tenir
Devant un coma simple, sans troubles respiratoires ou cardiaques, le déroulement ne doit pas
être systématique ; il faut contacter le Service Médical d’Urgence pour lui fournir les
éléments nécessaires à la prise d’une décision médicale correcte : pouls, tension artérielle,
fréquence respiratoire, stade du coma.
Elle est le plus souvent due à l’usage d’opiacés ou de barbituriques associés à la prise d’alcool
ou d’autres toxiques.
Elle entraîne la survenue d’un coma de n’importe quel stade.
Mais surtout elle peut conduire à la mort selon la dose et la nature des produits utilisés.
On ne peut pas savoir comment va évoluer le coma.
Il faut contacter d’urgence le Service Médical d’Urgence, par principe pour lui fournir les
éléments nécessaires à la prise d’une décision médicale correcte et pour débuter un éventuel
traitement.
CHAPITRE 4
LE
SECOURISME
A
BORD
- Revues, journaux
Attèle - Couvertures + liens
- Crayons, couverts
- Cartons de consigne
Garrot - Cravate
- Pas de liens trop étroits
- Tensiomètre : garrot pneumatique (peu sur)
1ère question :
Il faut toujours rechercher le motif de la prise en charge.
Pourquoi le sujet vient-il vous voir ou vous a-t-il appelé ? Pour des douleurs, ou pour toutes
autres manifestations quelles soient : diarrhée, fièvre, vomissements ?
2ème question :
Il faut ensuite rechercher les principales caractéristiques de ces manifestations.
– où ont-elles débuté ?
– depuis quand existent-elles,
– comment se manifestent-elles de façon précise ?
3ème question :
Il faut chercher à connaître l’évolution de ces manifestations ; régression ou aggravation
depuis le début du trouble.
4ème question :
Il faut rechercher s’il existe d’éventuels signes accompagnant le trouble majeur dont se plaint
le malade : vomissements, maux de tête, nausées, frissons, sueurs, etc.
5ème question :
Afin de mieux déceler la gravité et l’urgence de la situation, il faut chercher à savoir s’il s’agit
de troubles chroniques, donc anciens et connus du malade, en posant la 5e question.
Avez-vous déjà eu des manifestations semblables ? Et en quelles circonstances ?
La 6ème question
Est un complément logique et nécessaire en cas de réponse positive à la question précédente.
Avez-vous eu un traitement pour les troubles ? Lequel ?
3èmeTEMPS : PALPATION
À quoi doit servir la palpation du malade ?
Le principe de base est d’essayer de retrouver les signes physiques objectifs décrits par le
malade au cours de l’interrogatoire, par exemple en cas de douleur, il faut retrouver la zone
douloureuse.
Enfin, il ne faut jamais l’oublier, l’examen d’un malade doit toujours être complété par une
prise du pouls et la tension artérielle.
2° Il va servir de document de base pour une communication avec les autorités médicales du
Service Médical d’Urgence ;
1ère question :
« Heure et circonstances de survenue de l’accident ? »,
2ème question :
« État du blessé immédiatement après l’accident ? ».
3ème question :
« Évolution de son état jusqu’au moment présent » ?
2ème phase :
Rechercher les lésions associées, car tout blessé, nous vous le rappelons, peut être un
polytraumatisé.
3ème phase :
Une complication pouvant, vous le savez, survenir à tout moment, il faut contrôler l’état
général du blessé en surveillant le pouls, la tension artérielle et la conscience.
CONSÉQUENCES :
L’élimination des urines vers la vessie ne pourra pas se faire, étant donné que la voie
d’évacuation est bloquée, il y a donc, forcément au-dessus du calcul arrêté, une dilatation
douloureuse due à la rétention forcée de l’urine.
Ceci explique les trois signes cliniques majeurs d’une crise de colique néphrétique:
– Le sujet souffre,
– Il a envie d’uriner,
– Il ne le peut pas, ou difficilement, et cette miction ne le soulage pas.
Cependant, dans une crise de colique néphrétique, la douleur a des caractères particuliers que
vous devez connaître et qui sont dus, à la position de l’appareil urinaire dans l’abdomen,
PROBLÈMES SÉRIEUX
COLIQUES NÉPHRÉTIQUES
CAUSE :
Arrêt d’un calcul dans les voies urinaires (uretère, en particulier)
CONSÉQUENCES :
Dilatation douloureuse de l’uretère dans laquelle est arrêté le calcul.
Interrogatoire ► Où avez-vous mal ?
Flanc droit ou gauche avec irradiation dans
le bas-ventre.
► Depuis quand ?
Depuis plusieurs heures ; aggravation ; envie
d’uriner
sans pouvoir le faire
► Comment ?
Douleur permanente, à type de torsions, de
spasmes.
Examen EN DEHORS de la ZONE DOULOUREUSE
– Abdomen souple, indolore
Inspection – Normalement mobile à la respiration
Confirme la zone douloureuse : flanc droit ou
gauche.
Palpation
Conduite à tenir PAS DE DÉROUTEMENT
pas d’urgence vitale
► CONTACTER le Service Médical d’Urgence
► Calmer la douleur :
VISCERALGINE + AVAFORTAN + VALIUM
► NE PAS AGGRAVER L’ÉTAT du MALADE
• Ne pas donner à boire.
• Pas de café, pas d’excitants.
• Contre-indication : Alcool + VALIUM
► BOUILLOTTE sur la région douloureuse.
LA COLIQUE HÉPATIQUE
À quoi est-elle due ?
À l’arrêt d’un calcul dans les voies biliaires.
Conséquences :
L’évacuation de la bile vers le tube digestif ne pourra pas se faire car la voie d’évacuation va
se bloquer.
Il y aura donc forcément, au-dessus du calcul, une dilatation douloureuse due à la rétention
forcée de la bile.
SIGNES CLINIQUES
L’interrogatoire
À la première question, « Où avez-vous mal ? »
Le sujet vous montrera l’hypocondre droit et vous dira : « J’ai mal dans cette région et la
douleur remonte vers l’épaule ».
À la deuxième question, « Depuis quand avez-vous mal ? »
Votre malade répondra : « J’ai mal depuis longtemps ; au début, je n’y ai pas prêté attention,
ce n’était qu’une douleur vague. J’ai pensé que c’était le début d’une crise de foie, donc sans
gravité ; mais cette douleur n’a pas cessé ; au contraire, elle a empiré et maintenant elle est
insupportable ! ».
À la troisième question, « Comment avez-vous mal ? »,
Le sujet vous dira : « la douleur est permanente, intolérable, avec des paroxysmes : cela
ressemble à des spasmes ou des torsions et me fait tellement mal que cela me coupe la
respiration ».
À L’examen.
Inspection :
L’abdomen, en dehors de la zone douloureuse, doit rester souple, il doit bouger dans sa
totalité lors de la respiration.
Palpation
Le but est de confirmer l’existence de la région douloureuse et de la délimiter : vous devez
vous la faire montrer par le malade. Anatomiquement, elle doit correspondre à la région de
l’hypocondre droit. En même temps, cette palpation doit vous permettre de vérifier la
souplesse de l’abdomen.
L’interrogatoire et l’examen pratiqués de cette façon, vont vous permettre d’aboutir à la
conclusion suivante.
– Ce n’est pas une urgence vitale ; la vie du sujet n’est pas en danger : il n’y a pas d’état de
choc pas de péritonite…
– L’attitude logique est donc de ne pas dérouter, mais de traiter avec les moyens dont vous
disposez à bord.
CONDUITE A TENIR
Il faut respecter les règles suivantes :
– contacter le Service Médical d’Urgence,
– calmer le plus rapidement possible la douleur.
Contacter le Service Médical d’Urgence, pourquoi ?
– par principe,
– de façon à obtenir la confirmation de votre diagnostic,
– et pour obtenir son accord quand au traitement à instituer.
Calmer le plus rapidement possible la douleur, pourquoi ?
– pour soulager le malade,
– pour éviter toute perturbation dans la cabine car votre malade souffre et sera très agité.
Le traitement doit associer :
■ Un antalgique majeur : L’AVAFORTAN.
■ Un antispasmodique : la VISCERALGINE.
■ Un sédatif de l’anxiété : le VALIUM.
Vous disposez à bord, de ces trois médicaments, sur les vols longs courriers.
En plus du traitement, nous vous conseillons d’utiliser de petits moyens.
Par exemple, placer une bouillotte d’eau chaude sur la région douloureuse.
Nous vous rappelons la contre-indication formelle de l’association: « alcool-Valium »
COLIQUES HÉPATIQUES
CAUSE :
Arrêt d’un calcul dans les voies biliaires
CONSÉQUENCES :
Dilatation douloureuse due à la rétention forcée de la bile.
CONSÉQUENCE :
Le rejet des urines ne pourra pas se faire étant donné que la voie d’évacuation est bloquée.
Il y aura donc fatalement, au-dessus du conduit obstrué, une dilatation douloureuse de la
vessie, due à la rétention forcée de l’urine.
Ceci explique les trois signes cliniques majeurs de la rétention aiguë d’urine.
– le sujet a mal,
– il a envie d’uriner,
– il ne peut pas uriner.
Où le sujet va-t-il avoir mal ?
Là où l’urine stagne, c’est-à-dire au niveau de la vessie, derrière le pubis, mais cette douleur
ne sera pas d’apparition brutale.
Pourquoi ?
C’est facile à comprendre ; la vessie n’est qu’un simple réservoir où est stockée l’urine entre
deux mictions.
S’il y a obturation du canal évacuateur, l’urine, continuellement formée, va provoquer une
distension de plus en plus importante de la vessie ce qui explique l’aggravation des douleurs
en rapport avec l’aggravation de la distension vésicale.
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
À la première question, « Où avez-vous mal ? »,
Le malade vous dira : « J’ai mal dans le bas ventre » il doit vous montrer la zone douloureuse.
À la deuxième question, « Depuis quand avez-vous mal ? »,
Le sujet vous dira : « J’ai mal depuis longtemps ; au début je n’y ai pas prêté attention : c’était
une douleur très supportable puis, petit à petit, elle a augmenté et, maintenant, elle devient
insupportable de plus, j’ai une grande envie d’uriner et je n’y arrive pas ! »
À la troisième question, « Comment avez-vous mal ? »,
Le passager vous dira : « La douleur est permanente, sourde, lancinante, sans paroxysme, au
niveau de la vessie ».
EXAMEN
Inspection
À ce stade, un signe important est à retrouver : LE GLOBE VÉSICAL ; c’est la traduction
clinique de la distension de la vessie par les urines.
Cette vessie distendue va venir faire saillie sous la peau, au dessus du pubis. Le globe vésical
est donc forcément visible et palpable.
Cependant, vous devez vérifier que le reste de l’abdomen est normal, en dehors de la région
sus pubienne, c’est-à-dire souple, et bouger à la respiration.
Palpation
Le but est de confirmer l’existence d’une zone douloureuse et de la délimiter ; vous devez
vous la faire montrer par le malade ; anatomiquement, elle doit correspondre à la région
hypogastrique.
En même temps cette palpation doit vous permettre de vérifier la souplesse de l’abdomen.
L’interrogatoire et l’examen ainsi pratiqués vont vous permettre d’aboutir à la conclusion
suivante.
– Ce n’est pas une urgence vitale, la vie du sujet n’est pas en danger : il n’y a pas d’état de
choc, pas de péritonite.
– L’attitude logique est donc de ne pas dérouter, mais de traiter avec les moyens dont vous
disposez à bord.
CONDUITE A TENIR
Il faut respecter les règles suivantes :
– contacter le Service Médical d’Urgence,
– essayer de calmer la douleur,
– ne rien faire qui puisse aggraver l’état du malade.
CAUSE :
Présence d’une prostate hypertrophiée obturant le conduit urinaire.
CONSÉQUENCES :
Dilatation douloureuse de la vessie due à la rétention forcée de l’urine.
L’APPENDICITE ET LA PÉRITONITE
CAS DE L’APPENDICITE
Les signes que vous allez trouver lors d’une appendicite (fièvre, douleurs abdominales, arrêt
des matières et des gaz, ballonnement) s’expliquent très bien.
La fièvre est, tout bêtement, due à l’infection ; la douleur est également une conséquence
directe de l’infection purulente : l’intestin souffre. Arrêt des matières et des gaz : si l’intestin
souffre, il ne fonctionne plus, l’évacuation des selles ne se fera donc pas : le malade est
constipé.
Ballonnement : si le malade est constipé, les matières stagnent ; s’il y a stagnation, il y a
fermentation. S’il y a fermentation, il y a apparition de gaz d’où le ballonnement abdominal.
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
Il y’a cinq questions à poser.
La première :
« Avez-vous déjà été opéré de l’appendicite ? ». Si oui, ce diagnostic ne peut plus, bien sûr,
être évoqué.
Deuxième question :
« Où avez-vous mal ? ». Le sujet doit vous montrer la région douloureuse ; anatomiquement,
elle doit correspondre à la fosse iliaque droite.
À la troisième question :
« Depuis quand avez-vous mal ? », la réponse sera variable : la douleur peut exister depuis
quelques heures ou depuis quelques jours.
À la quatrième question :
« Comment avez-vous mal ? », le sujet vous dira « La douleur est permanente, sourde,
lancinante et surtout pulsative ».
Vous devrez poser la cinquième question si vous suspectez, dès ce moment, une appendicite.
La cinquième question est la suivante :
« Êtes-vous constipé ? Avez-vous des gaz ? ». Votre malade vous répondra : « Oui,
effectivement, je suis constipé depuis quelques jours ; je me sens ballonné et je n’arrive pas à
évacuer mes gaz ».
EXAMEN
Inspection
L’abdomen, en dehors de la fosse iliaque droite incriminée, doit rester souple et indolore.
Il doit bouger, dans sa totalité lors de la respiration.
Il existe une attitude évocatrice de la crise d’appendicite ; le malade s’installera spontanément
en position « chien de fusil » ou, en tout cas, sa cuisse droite sera fléchie sur l’abdomen.
Palpation
Elle a pour but de confirmer l’existence de la zone douloureuse et de la délimiter ; vous devez
vous la faire montrer par le malade, anatomiquement, elle doit correspondre à la fosse iliaque
droite.
Dernier signe à retrouver : le ballonnement abdominal facilement décelable.
En même temps, cette palpation doit vous permettre de vérifier la souplesse de l’abdomen.
L’interrogatoire et l’examen, pratiqués de cette façon, vont permettre d’aboutir à la
conclusion suivante :
C’est une appendicite probable, mais ce n’est pas une urgence ; la vie du sujet n’est pas en
danger, il n’y a pas d’état de choc ni de péritonite ; le détournement ne s’impose pas.
Cependant, le sujet doit être opéré dans les douze heures qui vont suivre.
Aussi, plusieurs solutions sont envisageables :
– débarquer le malade à la prochaine escale,
– demander un demi-tour, si vous êtes en début de vol long-courrier.
Il est bien évident qu’au moindre signe de complication possible, vous devez demander le
déroutement.
CONDUITE A TENIR
– Contacter le Service Médical d’Urgence,
– Essayer de calmer la douleur,
– Ne rien faire qui puisse aggraver l’état du malade.
Contacter le Service Médical d’Urgence, pourquoi ?
– par principe,
– de façon à obtenir la confirmation de votre diagnostic,
– et pour obtenir son accord, quand au traitement à instituer.
Essayer de calmer la douleur.
Il faut utiliser les petits moyens :
– installer le malade en « chien de fusil »,
– poser une vessie de glace sur la région douloureuse,
– ne donner aucun médicament par voie orale, sauf sur ordre du
Service Médical d’Urgence.
Ne rien donner au malade à boire ou à manger, car il va subir une intervention chirurgicale.
APPENDICITE
CAUSE :
Infection ou inflammation de l’appendice
Inspection.
Signes dus à la péritonite :
L’abdomen a perdu son aspect habituel. II est dur, contracté, immobile lors de la respiration.
C’est le ventre de bois de la péritonite.
Signes de l’état de choc :
Le malade a le teint cireux, grisâtre, des gens qui souffrent énormément,
C’est le classique « faciès plombé ». Il est angoissé, anxieux, sa respiration est rapide et
superficielle.
Palpation
Elle a pour but de délimiter la zone douloureuse de celle qui ne l’est pas. Or l’abdomen est
dur, douloureux, contracté dans sa totalité.
C’est le ventre de bois de la péritonite. La palpation n’est donc pas utile d’autant plus que
vous aggravez la douleur en le pratiquant.
Par contre, vous devez retrouver les signes confirmant l’état de choc en prenant
impérativement le pouls et la tension artérielle.
– Le pouls :
Sera accéléré à 100 par minute, voire plus, mais, chose importante, il doit être régulier et bien
frappé.
– La tension artérielle :
Est abaissée et pincée par exemple à 9/7.
L’interrogatoire et l’examen pratiqué de cette façon vont vous permettre d’aboutir à la
conclusion suivante : c’est une URGENCE, cela pour deux raisons :
– Le pus libéré par la perforation de l’appendice est en train de propager l’infection à
tout l’abdomen,
– Le malade risque de décompenser à tout moment du fait son état de choc.
Il faut demander un déroutement.
La conduite à tenir en découle bien évidement :
Il faut respecter les règles suivantes :
– Contacter le Service Médical d’Urgence,
– Ne rien faire qui puisse aggraver l’état du malade.
Contacter le Service Médical d’Urgence
Pourquoi ?
Par principe,
Pour obtenir la confirmation de votre diagnostic
Pour avoir son avis sur le déroutement qui reste à faire.
Ne rien faire qui puisse aggraver l’état du malade, ne rien lui donner à boire ou à manger car
il va subir une intervention chirurgicale à plus ou moins court terme.
CAUSE :
Perforation de l’appendicite infectée.
CONSÉQUENCES :
Irritation de la péritonite par le pus échappé de l’appendice perforé.
Dans ce cas l’occlusion est due au capotage d’une anse intestinale sur une bride qui s’est
constituée entre l’intestin et la paroi abdominale à la suite d’une intervention chirurgicale au
niveau de l’abdomen.
Quelles sont les conséquences d’une occlusion intestinale ? Elles sont triples.
1) Au-dessus de la bride, Il y aura stase :
- Des matières alimentaires
- Des liquides sécrétés par la paroi de l’intestin
- Des gaz dus à la fermentation.
Cela explique les nausées et les vomissements réflexes dont le malade va se plaindre.
2) Les douleurs sont dues aux contractions réflexes de l’appareil digestif pour essayer de
franchir l’obstacle que constitue la bride d’où les douleurs survenant par vagues successives.
3) Le capotage sur la bride intéresse également les vaisseaux de l’anse intestinale. Cela veut
dire Arrêt total de la circulation sanguine en dessous de cette bride
Un véritable garrot s’est constitué.
Il y aura nécrose de l’intestin en dessous de ce garrot, voire même péritonite par rupture de cet
intestin nécrosé dans la cavité abdominale.
Interrogatoire.
Les trois questions rituelles qu’il faut toujours poser en cas de douleurs abdominales sont,
bien entendu, obligatoires
« Où avez-vous mal ? »
Dans la région péri-ombilicale.
Le malade doit vous montrer la région douloureuse ; la région péri ombilicale.
EXAMEN
Inspection
Permet de retrouver des signes d’occlusion c’est-à-dire :
1) Une cicatrice provenant d’une intervention chirurgicale ancienne
2) l’existence de vomissements alimentaires puis bilieux,
3) De ballonnement abdominal péri-ombilical
4) De mouvements de contractions de l’intestin sous la forme d’ondes de reptation parcourant
l’abdomen et visibles à l’œil nu,
5) Enfin, l’inspection permet de vérifier si l’abdomen bouge à la respiration ou s’il est
totalement figé.
Palpation
Doit délimiter et confirmer la zone douloureuse : ce doit être la région péri-ombilicale.
Doit permettre de retrouver les mouvements de contraction de l’intestin sous la forme d’un
durcissement intermittent facilement perçu sous la main.
Signes généraux.
En fin d’examen, tenter de dépister un éventuel état de choc en prenant impérativement
Le pouls et la tension artérielle.
TRAITER LE MALADE.
Il s’agit de tenter de calmer les douleurs par :
1. Une injection intramusculaire d’AVAFORTAN autorisation préalable du Service Médical
d’ Urgence
2. Bouillotte d’eau chaude à placer sur l’abdomen ;
3. Installer le plus confortablement le malade : position antalgique.
Ne pas aggraver l’état du malade
Ne pas lui donner à manger ou à boire car il doit, subir une intervention chirurgicale.
Pendant la fin du vol, il faut instituer une surveillance constante du pouls et de la tension
artérielle afin de dépister un éventuel état de choc.
L’ULCÈRE DE L’ESTOMAC
C’est un excès de sécrétion d’acide chlorhydrique par les cellules de l’estomac, sécrétion qui
stagne dans la poche gastrique.
Quelles en sont les conséquences ?
– Un acide, attaque et corrode tout ce qui l’entoure : il va attaquer et éroder la paroi de
l’estomac. Mais, pour que cette paroi soit attaquée, il faut que l’estomac soit vide ; en effet, le
rôle essentiel de l’acide lors de la digestion est avant tout, de s’attaquer aux aliments présents
dans l’estomac.
Vous comprenez donc aisément qu’en cas d’hypersécrétion acide dans un estomac vide la
paroi gastrique soit lésée.
– Une projection d’acide, même dilué, sur la peau provoque une sensation de brûlure. Un
malade aura des douleurs à type de brûlures.
– L’estomac réagit à cette agression en se contractant et en se spasmant.
Le malade aura donc, associées aux douleurs à type de brûlures, des douleurs à type de
spasmes et de torsions (crampes d’estomac).
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
À la 1re question :
« Où avez-vous mal ? », le malade vous dira :
« J’ai mal à l’estomac : à la région épigastrique.
À la 2e question :
« Depuis quand avez-vous mal ? », la réponse sera éminemment variable :
« Depuis une heure » plus, moins, peu importe, l’essentiel, si vous pensez à un ulcère
gastrique, est de situer la survenue des douleurs par rapport aux heures de repas.
Les douleurs ulcéreuses, surviennent sur un estomac vide, donc en dehors des heures de repas
et de digestion.
À la 3e question :
« Comment avez-vous mal ? », s’il s’agit d’un ulcère gastrique,
La douleur est permanente, à type de brûlures, de torsions et/ou de spasmes.
« Existe-t il des antécédents de douleurs similaires, et comment ont-elles été traitées ? ».
Si le sujet vous dit oui et que, de plus, ces douleurs sont calmées par la prise d’aliments tels
que le pain ou le lait, la suspicion d’ulcère sera d’autant plus renforcée.
EXAMEN
Inspection
L’abdomen, en dehors de la zone douloureuse, doit rester souple ; il doit bouger normalement
dans sa totalité lors de la respiration.
Palpation
Confirmer l’existence de la région douloureuse et de la délimiter
Anatomiquement, elle doit correspondre à l’épigastre.
Vérifier la souplesse de l’abdomen.
Conclusion :
Ce n’est pas une urgence vitale :
– Il n’y a pas d’état de choc,
– Pas de péritonite.
– Pas de déroutement
Il faudra donc respecter les 3 règles suivantes :
1) Calmer les douleurs le plus rapidement possible,
2) Ne rien faire qui puisse aggraver l’état du malade,
3) Instituer une surveillance du malade dont l’état peut s’aggraver.
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
► La 1re question « Où avez-vous mal ? »
À tout l’abdomen ».
Localisées à l’épigastre. Puis, brutalement, à la perforation de la paroi gastrique et du fait de
la diffusion du liquide contenu dans l’estomac au reste de la cavité abdominale, la douleur
s’est étendue à tout l’abdomen.
C’est cette notion de généralisation de la douleur que vous devez retrouver lors de votre
interrogatoire.
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
Il faut toujours poser les 3 questions rituelles : « Où, depuis quand, comment avez-vous mal ?
»
Les réponses associées aux signes évidents de choc hémorragique doivent vous faire évoquer
une urgence vitale.
En effet, la disparition d’une douleur ulcéreuse ASSOCIÉE à un tableau de choc
hémorragique doit, bien évidemment, vous faire penser à une hémorragie gastrique en court
et, a fortiori, s’il y a une hématémèse.
Examen : Inspection.
► Le sujet est
– Pâle,
– Cyanosé,
– Couvert de sueurs froides et
– Il à froid.
Nous vous rappelons que la cyanose doit être recherchée au niveau
– De lèvres,
– Des ongles et
– Du lobe des oreilles.
Conclusions
– Le sujet saigne abondamment puisqu’il présente tous les signes du choc hémorragique,
– Il saigne au niveau de son estomac.
La conduite à tenir:
Il faut demander un déroutement immédiat.
Il s’agit là d’une urgence vitale
Le malade saigne et risque de décompenser à tout moment du fait de son état de choc.
L’attitude logique est donc de :
– contacter le Service Médical d’Urgence,
– traiter le malade avec les moyens dont vous disposer à bord.
Contacter le Service Médical d’Urgence
Pourquoi ?
– par principe,
– pour obtenir la confirmation de votre diagnostic,
– et pour avoir son avis sur le déroutement qui reste à faire.
Traiter le malade.
Le traitement comporte 4 parties.
1° De l’oxygène,
2° Réchauffé,
3° Ne pas donner à boire ni à manger,
4° Surveillé.
Donner de l’oxygène.
► Parce que le malade saigne,
► S’il saigne, il perd du sang, en particulier du sang riche en oxygène.
► Il faut donc recharger au maximum en oxygène les globules rouges restant en circulation
d’autant plus, nous vous le rappelons, que le sujet a une respiration superficielle, donc peu
efficace.
Réchauffer.
Le refroidissement dû à l’hémorragie interne aggrave l’état de choc, ce qui majore le risque de
décompensation ; il faut donc réchauffer votre malade en le couvrant et en lui mettant des
bouillottes chaudes.
ULCÈRE DE L’ESTOMAC
CAUSE :
Excès de sécrétion de suc gastrique (acide chlorhydrique) stagnant dans l’estomac.
CONSÉQUENCES :
Lésion de la paroi de l’estomac
Cause :
Perforation de la paroi de l’estomac par l’acide qui l’a rongée
Conséquences :
L’acide s’échappe de l’estomac et attaque tout organe environnant.
Interrogatoire ►Où avez-vous mal ?
• À TOUT L’ABDOMEN ! Douleur d’ulcère au
départ se généralisant à TOUT l’abdomen
► Depuis quand ?
• Réponse précise SURVENUE FRANCHE,
NETTE,
BRUTALE de la DOULEUR
► Comment ?
• Douleur PERMANENTE INTOLÉRABLE, « en
COUP
de POIGNARD » type de torsions, spasmes,
brûlures généralisées à TOUT l’ABDOMEN
Examen Signes dus à la péritonite
– Abdomen dur, contracté, immobile à la
Respiration.
Inspection Signes dus à l’état de choc
– Teint cireux, grisâtre
– Angoisse
– Respiration rapide et superficielle.
Signes dus à la péritonite
Palpation – « VENTRE de bois »
Signes dus à l’état de choc
– Pouls accéléré (100/mn) mais RÉGULIER,
FACILE à prendre
– Tension artérielle basse
Conduite à tenir URGENCE VITALE → DÉROUTEMENT
► CONTACTER le Service Médical d’Urgence
► NE PAS AGGRAVER L’ÉTAT du MALADE
• Ni à BOIRE ni à MANGER (CHIRURGIE)
• Installer confortablement
• Vessie de glace sur l’abdomen.
► SURVEILLER
Cause :
Perforation par l’acide d’un vaisseau de l’estomac.
Métrorragie
(4) Notion de retard des règles :
Pour le savoir, il suffit de demander la date des dernières règles normales ; cette notion est
importante à retrouver. Il suffit, qu’il y ait retard de règles, peu importe que le retard soit
de quarante-huit heures ou de quinze jours.
Pourquoi ?
Parce qu’un retard de règles de quarante-huit heures signifie que l’embryon a plus de deux
semaines d’âge. La trompe est déjà bien distendue.
(5) Altération de l’état général.
Puisque cette femme saigne continuellement et chaque jour de plus en plus abondamment.
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
(1) La première question « Quelle est la date des dernières règles normales ? ».
La réponse permet d’éliminer ou d’évoquer une possibilité de grossesse extra-utérine :
EXAMEN
Inspection et palpation de l’abdomen ne vous donneront aucun signe probant.
Cependant vous devez vérifier que l’abdomen est normal, c’est-à dire souple, bougeant à la
respiration.
La prise du pouls et de la tension artérielle est impérative.
Cette femme saigne ; il faut donc rechercher les plus petits signes évocateurs d’hémorragie
interne a minima :
– Pouls accéléré,
– Tension abaissée et pincée,
– Faciès pâle,
– Fatigue inexpliquée.
La conduite à tenir est simple :
Il faut contacter le Service Médical d’Urgence. Pourquoi ?
– Par principe,
– Pour obtenir la confirmation de votre diagnostic.
– Pour avoir son avis sur le déroutement qui reste à faire.
Nous insisterons sur l’obligation de retrouver, avant tout contact avec le Service Médical
d’Urgence, les 5 groupes de signes qui, vous permettrez à ce moment d’évoquer une grossesse
extra-utérine.
DÉFINITION :
Grossesse développant en dehors de l’utérus ? Dans une des deux trompes
CONSÉQUENCE :
Risque de rupture de la trompe et des vaisseaux
5- L’ACCOUCHEMENT A BORD
Il n’empêche que l’accouchement peut survenir à bord et que vous en aurez la charge. Mais,
avant d’étudier dans le détail le mécanisme de l’accouchement, il est nécessaire que vous ayez
une idée précise de la disposition du fœtus et de ses annexes (placenta, cordon, etc.) Dans
l’utérus au cours d’une grossesse.
Dans la cavité utérine, le fœtus baigne dans un liquide appelé liquide amniotique.
Ce liquide est entouré d’une membrane appelée membrane amniotique.
L’ensemble «fœtus-liquide amniotique» est relié au placenta par le cordon ombilical.
Le placenta lui-même est fixé sur muqueuse de l’utérus.
Lorsqu’au cours d’un vol une passagère risque d’accoucher, nous vous conseillons de la
placer, dès son arrivée à bord, à proximité des endroits où un accouchement peut être effectué
dans les moins mauvaises conditions possibles.
Nous vous proposons des endroits spécifiques à cet effet, selon le type d’avion.
Exemple:
- B.747 :
► Pont principal : Galley 830 ou 1694
► Pont supérieur : Galley ou niveau porte droite.
Ce sont là des endroits où vous pouvez disposer du maximum d’espace libre pour installer
votre future accouchée.
De plus, vous disposerez, à proximité, d’oxygène et du matériel médical.
1ère PHASE :
LA PHASE DE TRAVAIL.
Elle marque le début de tout accouchement, elle est caractérisée par l’apparition spontanée de
contraction de l’utérus.
A quoi servent ces contractions ?
À dilater complètement le col de l’utérus jusqu’à l’effacer totalement
À permettre plus tard a sortie du fœtus de la cavité utérine.
Conduite à tenir.
En début de travail, la passagère reste à son siège il faut :
1) vérifier la réalité des contractions utérines,
2) contrôler la fréquence, la durée et l’intensité des contractions,
3) préparer l’endroit où la future mère ca accoucher,
4) vérifier et préparer le matériel médical dont vous allez avoir besoin.
Contrôle de la fréquence.
Il suffit de demander à la future mère de vous prévenir lorsque surviennent ses contractions.
Vérifier le temps écoulé entre deux contractions.
Les contractions vont être plus éloquentes au fur et à mesure que le travail progresse.
– En début de travail
La fréquence des contractions sera de l’ordre de une toutes les 30 mn,
– En fin de travail
Elle sera d’une toutes les minutes.
– En début du travail
La durée de chaque contraction est d’environ 1 0 à 15 secondes,
– En fin de travail
Elle est d’environ 60 secondes.
Contrôle de l’intensité
L’intensité de chaque contraction se traduit par une douleur que ressent la femme lorsque
survient la contraction.
La contraction est de plus en plus douloureuse au fur et à mesure que le travail progresse.
Cela vous permet de suivre l’évolution du travail.
Quand faut-il l’en sortir pour l’amener à l’endroit choisi pour accoucher?
– Lorsque la fréquence des contractions sera d’une toutes les 5 minutes
– La durée des contractions sera d’environ 40 à 45 secs.
Comment savoir que la période de travail se termine ?
En guettant la rupture de la poche amniotique.
Pourquoi y a-t-il rupture ?
En fin de travail, les contractions deviennent plus fréquentes et surtout plus intenses ; donc, la
pression exercée sur la poche de liquide amniotique est aussi devenue plus forte.
Cette poche va se rompre fatalement lorsque la pression exercée sera trop forte.
Comment savoir que la poche est rompue ?
Le liquide amniotique, dans lequel baignait le fœtus, va s’échapper par le vagin.
De vérifier les sous-vêtements de la mère et son fauteuil.
Sont-ils humides, souillés ?
Il faut noter que la couleur du liquide amniotique, est, normalement clair.
Un liquide teinté est le signe d’une souffrance fœtale.
2ème PHASE :
PHASE D’EXPULSION OU SORTIE DE L’ENFANT
À ce stade, la dilatation du col est totale, la poche des eaux est rompue.
La mère va, alors, spontanément éprouver une envie impérieuse de pousser.
L’enfant sera expulsé hors des voies génitales.
Pourquoi ?
Parce qu’à ce moment, une sortie trop brutale de la tête entraînerait une déchirure du vagin et
du périnée.
Il faut soutenir la tête de l’enfant à travers le périnée pour éviter une sortie trop brutale et trop
rapide. Peu à peu, l’enfant sortira tout seul.
3e PHASE :
SOINS À DONNER À L’ENFANT
À un enfant qui vient de naître, vous devez :
– Ligaturer le cordon,
– Pratiquer le test d’APGAR,
– Le nettoyer,
– L’habiller.
Ligaturer le cordon
Comment le faire ?
– En posant la pince de Bar
– Du côté de l’enfant, à 10 cm de son futur nombril
– Puis une 2e pince, à quelques centimètres de la pince de Bar, du côté de la mère
– Couper avec des ciseaux désinfectés entre les deux pinces.
Test d’APGAR.
Tout nouveau-né normal doit avoir 10/10 au test.
Si ce n’est pas le cas, il faut le refaire 5 mn plus tard.
Si l’enfant n’obtient toujours pas 10/10, il faut alerter le Service Médical d’Urgence et leur
dire où l’enfant n’a pas obtenu la note maximum.
Ce test comprend 5 paramètres destinés à vérifier la vitalité du nouveau-né ; ce sont :
– Le cri
– Le pouls
– La respiration
– La coloration et
– Le tonus.
Chaque paramètre est côté de 0 à 2.
LE CRI :
Tout nouveau-né normal crie spontanément ; c’est un cri suraigu.
Si le cri est faible : 1 point ; pas de cri : 0.
LE POULS :
Tout nouveau-né normal a un pouls qui bat environ à 150/mn.
Si le pouls est à moins de 100 : 1 ; pas de pouls : 0.
RESPIRATION :
Tout nouveau-né normal respire à une fréquence d’environ 40/mn.
Si elle est inférieure à 40/mn : 1, pas de respiration : 0 ;
TONUS :
Tout nouveau-né normal est hypertonique ; l’hypertonie se juge, en essayant de détendre le
bras de l’enfant.
Si la résistance est faible : 1, si l’enfant est tout mou : 0
COLORATION :
Tout nouveau-né normal est de couleur rose.
S’il est pâle : 1, s’il est violacé : 0.
Où prendre le pouls :
En posant votre main sur la cage thoracique, vous sentirez battre le cœur ; de même pour la
respiration.
Nettoyer l’enfant.
Le nettoyage de l’enfant se fait sans eau, à l’aide d’un coton sec : il faut l’essuyer et enlever,
de cette façon, le mucus dont il est recouvert.
Habiller l’enfant.
Le nouveau-né est sensible au froid :
Il faut l’habiller suffisamment ou
Demander au PNT d’augmenter le chauffage de la cabine.
Ne pas lui donner de biberon d’eau sucrée ni le nourrir.
4ème PHASE :
LA DÉLIVRANCE
C’est la phase d’expulsion du placenta hors de l’utérus.
Elle survient environ 20 à 30 mn après la sortie de l’enfant ; elle est marquée par la reprise des
contractions utérines chez la mère.
► Quantité :
La femme doit perdre au maximum 1/2 litre de sang.
Comment l’apprécier ?
En recueillant le sang perdu dans une cassolette placée sous le bassin.
Enfin, après la délivrance, vous devez impérativement vérifier l’existence du globe de
sécurité.
ACCOUCHEMENT
Un accouchement se déroule immuablement en 4 phases :
• TRAVAIL
• EXPULSION
• SOINS à L’ENFANT
• DÉLIVRANCE
Se souvenir que, sauf exception, un accouchement chez un primaire (premier enfant) est long
(12 h en moyenne) chez une multipare peut être plus rapide (par ex : de 1 à 6 h).
0 1 2
Cri absent faible suraigu
Pouls 0/mn 10/mn 150/mn
3ème PHASE respiration 0/mn 40/mn 40/mn
• TEST D’APGAR
Soins à l’enfant Tonus inerte mou tonique
il sert à tester la vitalité de
Coloration violacé pâle rosé
l’enfant.
TOTAL 0/10 5/10 10/10
• SI NOTE INFÉRIEURE à 10/10
► recommencé 5 mn plus tard
► si note toujours inférieure,
CONTACTER le Service Médical d’Urgence
• VÉRIFIER l’EXISTENCE du
Comment vérifier la présence GLOBE
du globe vésicale de sécurité de SÉCURITÉ
En posant votre main sur le • VÉRIFIER son EFFICACITÉ
ventre de l’accouchée ► arrête tout saignement
Vous devez sentir une boule Si pouls accéléré, tension
dure, compacte sous la main abaissée
GLOBE de sécurité,
INEFFICACE
► CONTACTER le Service
Médical
d’Urgence
► INJECTION de METHERGIN
• Si AGGRAVATION,
DÉROUTEMENT
6- NOTIONS SUR LES DOULEURS ABDOMINALES
DIAGNOSTICS ET TRAITEMENT
GÉNÉRALITÉS
Les douleurs abdominales à bord sont d’une banalité extrême par leur fréquence mais il faut
toujours s’en méfier car elles peuvent être le signe d’appel de troubles aussi anodins qu’une
indigestion alimentaire ou de troubles extrêmement graves tels qu’une grossesse extra-utérine.
Pourquoi ?
Parce que l’abdomen n’est qu’une simple cavité close dans laquelle sont enfermés une
multitude d’organes.
La démarche logique, devant tout problème abdominal à bord, est donc de trouver l’organe
qui est lésé avant de pouvoir donner des soins efficaces et d’en prévoir les conséquences
possibles : déroutement ou pas, en fonction de la gravité de la lésion.
Attitude À Adopter
Comment retrouver l’organe souffrant ?
Il faut d’abord savoir que la douleur est un signe commun et constant à beaucoup d’affections
abdominales.
À partir de ce seul signe de départ, pour localiser l’organe souffrant, il faudra faire un BON,
un TRÈS BON interrogatoire.
Dans la pratique, trois questions essentielles sont à poser ; elles sont IMPÉRATIVES 1
– « Où ? »
– « Depuis quand ? »
– « Comment avez-vous mal ? »
Pourquoi ces trois questions ?
► La première question,
« Où ? », parce qu’elle délimite la zone douloureuse, va aussi vous orienter vers les organes
pouvant être à l’origine de ces douleurs.
► La deuxième question,
« Depuis quand ? », permet d’estimer le degré d’urgence grâce à cette règle simple :
PLUS LA DOULEUR EST ANCIENNE MOINS L’URGENCE EST PROBABLE !
1° Existe-t-il des antécédents de douleurs similaires ? Si oui, quel a été le traitement institué ?
Cette question permet de contribuer au diagnostic en cas de réponse positive.
EXAMEN DE L’ABDOMEN
L’examen de l’abdomen se fait obligatoirement sur un passager allongé.
Deux problèmes sont à régler à ce stade :
– Où et comment faire l’examen ?
– Où faire l’examen ?
Le choix du lieu d’examen doit tenir compte de deux facteurs:
1° Un examen correct doit se faire sur un plan dur, mais, vous devez disposer d’un minimum
d’espace libre pour bien installer votre malade et trouver, en cas de besoin, à proximité,
oxygène, pharmacies de bord, etc.
2° En examinant votre malade au fauteuil, vous dérangerez inévitablement les passagers
proches. Songez aussi à ménager la pudeur du malade : tout examen nécessite un minimum de
déshabillage ou une exposition de l’endroit douloureux.
C’est pour ces raisons que nous vous suggérons, si le vol est complet, d’installer votre malade
aux endroits spécifiés à cet effet, selon le type d’avion :
Exemple :
– B.747 :
► Pont principal : Galley 830 ou 1694
► Pont supérieur : Galley ou niveau porte droite.
La Palpation
À quoi doit-elle servir ?
À votre niveau, elle doit simplement confirmer les informations recueillies à l’interrogatoire.
Il ne doit pas y avoir de discordance entre les renseignements obtenus à l’interrogatoire et les
résultats de votre examen à la palpation.
Les signes décrits par le malade, lors de l’interrogatoire, doivent être retrouvés dans leur
totalité ; en particulier, la région douloureuse incriminée doit être la même.
S’il y a une discordance entre ces deux opérations, de deux choses l’une :
– Ou votre interrogatoire est de mauvaise qualité. Refaites-le,
– Ou votre malade est un simulateur, mais penchez toujours pour la première hypothèse
avant de douter de votre patient !
Comment S’effectue Une Palpation D’abdomen ?
► Elle doit être faite sur un sujet couché sur le dos.
► Elle va délimiter les zones douloureuses de celles qui ne le sont pas.
► Elle doit intéresser tout l’abdomen et pas seulement la zone douloureuse ; cela vous
permettra, peut-être, de retrouver d’autres anomalies.
► Pour ne pas fausser l’examen, vous ne devez pas l’effectuer avec des mains froides : il y
aurait une contraction réflexe de la part du malade.
Ensuite Il ne faut jamais oublier, par principe, de vérifier en fin d’examen le pouls et la
tension artérielle.
Pourquoi ? Parce qu’un malade qui souffre de l’abdomen peut également être en état de choc,
ce qui serait un signe de gravité
TRAUMATISME CRÂNIEN
De face (A), • de dessus (B), • de dessous (C), • de profil (D) et • de dessus en section
transversale (E).
La commotion cérébrale :
Représente la lésion la moins grave ; elle est due au choc de la masse du cerveau contre la
paroi osseuse du crâne sans lésion organique du tissu cérébral.
La contusion cérébrale :
Est une lésion grave qui associe une dilacération du tissu cérébral et une hémorragie dans ce
tissu.
La contusion du corps cérébral est une lésion gravissime, car c’est une contusion qui affecte
les centres vitaux de l’organisme :
– Centre de la régulation thermique et
– De la respiration, par exemple.
LA CONDUITE À TENIR
La conduite à tenir devant un traumatisé du crâne, qu’il s’agisse d’un adulte ou d’un
nourrisson est simple. Elle doit comporter trois étapes.
Première étape :
C’est l’examen initia du blessé qui affirmera la réalité du traumatisme crânien et permettra
une évaluation des lésions.
Deuxième étape :
C’est la surveillance qui permettra d’apprécier l’évolution de l’état du blessé :
– Conscience
– Etat général, etc.
Cette deuxième étape est fondamentale, car elle va vous permettre de répondre à la seule
question importante :
« Faut-il ou non dérouter l’avion afin de diriger le blessé vers un centre neurochirurgical ? »
Troisième étape :
C’est la décision de poursuivre le vol ou de dérouter.
PREMIÈRE ÉTAPE :
L’EXAMEN INITIAL DU BLESSÉ.
Il est extrêmement important, car il fournira les éléments de référence pour la surveillance
ultérieure.
Cet examen doit toujours comporter :
1) Un interrogatoire du blessé ou des témoins,
2) Un examen de la face et du crâne,
3) Un examen neurologique succinct,
4) Un examen général.
L’interrogatoire.
Il doit préciser impérativement :
– L’heure à laquelle se sont produit l’accident et ses circonstances :
– L’état du blessé immédiatement après l’accident et son évolution pendant le temps
écoulé jusqu’à votre arrivée
Il faudra noter, en particulier, l’état de conscience du sujet :
– Pas de perte de conscience du tout
– Perte de conscience d’emblée
– Perte de conscience retardée avec un intervalle de temps libre entre le moment du
traumatisme crânien et la perte de connaissance elle-même.
L’examen neurologique.
Cet examen doit comporter deux stades.
Premier stade :
Évaluer l’état de conscience du blessé,
Deuxième stade :
Rechercher les signes objectifs de lésion du cerveau.
Ces deux éléments détermineront la conduite à tenir en fonction de leur gravité ou de leur
aggravation au cours du temps.
Pour examiner un sujet dans le coma, il suffit d’apprécier deux de ses réactions :
• La réaction à la voix,
• La réaction à la douleur.
Coma Stade I Ou “ Coma Vigile ”.
RÉACTION À LA VOIX :
Le coma stade 1 est celui de l’obnubilation.
Le blessé répond mal aux questions par :
– Des réponses brèves
– Des monosyllabes
– Des grognements
– Il est indifférent à tout ce qui l’entoure.
RÉACTION À LA DOULEUR :
Cette réaction est encore bien adaptée ; par exemple, la réaction au pincement est rapide,
efficace et précise.
Examens Général.
Il ne faut jamais l’oublier et penser qu’un blessé du crâne peut, en même temps, présenter,
ailleurs, d’autres lésions, notamment des lésions :
– Du thorax,
– De l’abdomen
– Du bassin
– Des membres.
Ces lésions peuvent imposer un déroutement.
DEUXIÈME ÉTAPE :
TROISIÈME ÉTAPE :
CONDUITE À TENIR EN FACE D’UN TRAUMATISME CRÂNIEN.
La conduite à tenir est variable car trois éventualités peuvent survenir :
1. Traumatisme crânien sans perte de connaissance,
2. Traumatisme crânien avec perte de connaissance immédiate.
3. Traumatisme crânien avec perte de connaissance retardée.
Heure de l’accident
L’état du blesse immédiatement après l’accident et
surtout son état de conscience
Examen de la face et du crâne
Examen neurologique :
Evaluation de l’état de conscience
Pour évaluer selon 4 stades
Coma stade 1 à stade 4
Recherche de signes objectifs de lésions du cerveau
Examen général
Recherche d’autres éventuelles lésions chez un
passager polytraumatisé (fracture thorax, membre)
Faire un bilan :
– Un interrogatoire de l’entourage
– Un examen de la face et du crâne,
– Un examen neurologique,
– Un examen de l’état général.
Conduite à tenir Contrôler :
devant – Le pouls,
Un coma du a un TC – La tension artérielle,
– La respiration.
Si l’état du blessé le permet :
– L’installer en position latérale de sécurité,
– Le réchauffer
– Lui donner de l’oxygène
– Le surveiller
FRACTURE DU RACHIS
FRACTURE DU RACHIS
En aéronautique civile, les lésions du rachis peuvent survenir :
– lors de l’embarquement,
– lors des accélérations, arrêts,
– lors des vols en turbulence,
– lors de crash.
Le rachis est un ensemble mobile et très vulnérable sur toute sa hauteur et plus
particulièrement aux points de changement de courbure.
Il n’est pas nécessaire qu’un traumatisme soit d’une grande violence pour fracturer un rachis.
Le risque majeur, dans toute lésion rachidienne, est l’atteinte de la moelle épinière ; celle-ci
ne se produira pas toujours lors du traumatisme lui-même, mais peut apparaître plus tard au
cours d’une manipulation malencontreuse du blessé ou lorsque la fracture a été négligée ou
est passée inaperçue.
Toute fracture réelle ou potentielle doit être considérée comme un cas grave.
Cependant, plus la fracture est haut située sur le rachis, plus les lésions de la moelle épinière
seront nombreuses et importantes.
– Par exemple
Cas d’une fracture du rachis cervical :
Les lésions seront maximales et se traduiront par une TÉTRAPLÉGIE (c’est-à dire, paralysie
des quatre membres). Sans compter les autres troubles : sensitifs et sphinctériens.
On devrait distinguer
Les fractures de vertèbre avec lésion de la moelle épinière
Les fractures de vertèbre sans lésion de la moelle épinière qui, correctement traitées, guériront
sans séquelles.
D’où l’importance primordiale de ne pas transformer une fracture simple en une fracture
compliquée avec lésion de la moelle par une manipulation malencontreuse.
En effet, toute tentative pour faire asseoir un blessé ou le faire boire, en lui relevant la tête,
peut transformer une fracture simple en une fracture compliquée avec lésions médullaires qui
feront du blessé un infirme définitif.
L’Interrogatoire.
Doit confirmer l’existence d’une zone douloureuse vertébrale, d’une fracture possible.
Demander au blessé s’il sent bien ses bras et ses jambes.
En cas de réponse négative, l’hypothèse d’une lésion médullaire grave sera très probable.
L’examen du blessé.
Devant toute de fracture du rachis, ne pas chercher à manipuler le blessé.
L’examen consistera simplement en une appréciation de :
– La motricité des quatre membres,
– La sensibilité du sujet au toucher et à la douleur.
Appréciation de la motricité.
Il faut commencer par faire bouger les doigts et les orteils, ensuite, faire bouger les segments
de membres en faisant relever les pieds et les mains. Il ne faut jamais faire de grands
mouvements.
Appréciation de la sensibilité.
C’est l’épreuve du “ pique-touche ”
Elle consiste à faire différencier par le blessé :
– La sensation du toucher par la main de l’examinateur
– La sensation de douleur provoquée par la piqûre d’une épingle.
– De déceler les zones anesthésiées et, sa limite supérieure
– Permettra de localiser le niveau de lésion sur le rachis
– De déterminer quelle est la vertèbre touchée.
– Il faudrait manipuler cette partie du corps du blessé avec l’infinie précaution.
Il reste à étudier de façon plus précise les quatre fractures électives pouvant survenir lors d’un
traumatisme du rachis.
Pour chaque fracture envisagée, un “ plan-type ” sera systématiquement appliqué.
(1) Circonstances de survenue.
(2) Signes cliniques avec :
a) signes moteurs,
b) signes sensitifs,
(3) Conduite à tenir.
A l’examen :
a) Signes moteurs :
Le déficit moteur est complet :
– Le tableau est celui d’une paralysie complète des quatre membres (ou
TÉTRAPLÉGIE), de survenue brutale, immédiatement après le traumatisme.
– Le blessé est incapable de faire mouvoir ses extrémités encore moins de faire bouger
ses segments de membre,
b) Signes sensitifs :
À l’épreuve du “ pique-touche ”
– L’anesthésie est totale ; la limite de la zone anesthésiée va se situer au niveau du cou
– Seule la face reste sensible
– Le corps est inerte et mort.
a) Signes moteurs :
Le déficit moteur siégeant aux membres inférieurs, le blessé ne pourra faire mouvoir :
– Ses orteils, ni
– Les segments de membre correspondant
– La motricité des membres supérieurs sera conservée.
b) Signes sensitifs :
À l’épreuve du “ pique-touche ”, l’anesthésie sera totale depuis
– Les membres inférieurs jusqu’au niveau de la lésion du rachis
– Au-dessus de celle-ci, la sensibilité sera conservée.
FRACTURES DU SACRUM
(1) Circonstances de survenue.
Elles surviennent lors de chute à l’embarquement ou pendant un vol en turbulences.
(2) Signes cliniques.
La lésion est bas située ; il y aura donc des troubles sensitifs. À l’examen :
a) Signes moteurs :
La motricité est normale
La mobilisation
– Des doigts de pieds et
– Des mains ainsi que
– Des segments de membres est possible.
b) Signes sensitifs :
Les troubles sont parcellaires, plus ou moins limités au bas-ventre et à la racine des membres
inférieurs.
(3) Conduite à tenir
Les règles importantes à respecter en matière du rachis restent valables.
– Éviter d’aggraver les lésions par des gestes malencontreux.
– Maintien en rectitude du rachis.
– Immobilisation du blessé dans cette position.
– Surveillance à instaurer.
FRACTURES DU COCCYX
(1) Circonstances de survenue
Elles surviennent lors de chute sur les fesses :
– Glissade à l’embarquement
– Turbulences en vol
(2) Signes cliniques
La lésion est très bas située ;
– Il n’y a pas de danger de paralysie
– Ni de troubles sensitifs.
Le diagnostic d’une fracture de coccyx peut être réalisé par un interrogatoire soigneux.
Le seul grand signe étant la douleur, Il suffit de poser au blessé trois questions :
“ Où avez-vous mal ? ”
“ Depuis quand avez-vous mal ? ”
“ Comment avez-vous mal ? ”
Les réponses seront invariablement : “ J’ai mal dans la région du coccyx depuis ma chute ;
cette douleur est permanente mais particulièrement vive quand je m’assieds. ”
FRACTURE DU RACHIS
IMPORTANT
Ne pas aggraver une fracture de rachis par des manipulations intempestives !
Signes sensitifs :
L’épreuve du “ pique-touche ”
LA CAGE THORACIQUE
FRACTURE DE COTES
FRACTURES DE COTES
Est-il besoin de vous rappeler la fréquence des fractures de côtes dans la vie de tous les jours
?
La plupart d’entre elles, fort heureusement, guérissent sans complications.
Mais en cas de traumatisme important et de fractures multiples, des complications graves sont
possibles.
– Quand on expire
– Les côtes s’abaissent
– La cage thoracique diminue de volume et
– Les poumons se vident d’air.
De cette simple constatation, on peut concevoir la cage thoracique comme une “ machine à
respirer ” constituée par des côtes dont l’assemblage possède, à la fois la rigidité et la
souplesse nécessaires pour permettre les mouvements respiratoires ; le maintien de ces deux
qualités est indispensable à une respiration normale.
Une fracture de côte va rompre, plus ou moins complète, la rigidité de la cage thoracique à un
endroit, d’où un retentissement obligé, plus ou moins grave, sur la respiration.
Cela peut aller de la simple gêne respiratoire à l’asphyxie selon que la fracture de côte est
simple ou compliquée.
La perte de la rigidité thoracique n’est pas la seule complication possible lors d’une fracture
de côte. Il peut y avoir une lésion des organes sous-jacents au point de fracture :
– Lésion de la plèvre
– Lésion du poumon lui-même
– Lésion des vaisseaux.
CIRCONSTANCES DE SURVENUE.
Les fractures de côtés surviennent, le plus souvent, par choc direct sur la cage thoracique ; le
point de fracture se situera donc à l’endroit du choc ; il n’est pas nécessaire que le choc soit
d’une grande violence.
En milieu aéronautique, cela peut arriver lors d’une chute à l’embarquement, lors de
turbulences ou de crash.
FRACTURE DE CÔTES NON COMPLIQUÉE
L’interrogatoire :
– doit, préciser les circonstances de survenue de l’accident,
– doit retrouver l’existence d’une douleur thoracique
– Vive
– Permanente
– Coupant l’inspiration
– Localisée au point d’impact
– Sans irradiation.
CONDUITE À TENIR.
Ne pas aggraver les difficultés respiratoires du blessé
L’aider à mieux respirer.
Par conséquent. Il faut :
– Soulager la douleur qui est cause de la respiration superficielle ; antalgiques,
– Ne pas diminuer la respiration déjà limitée du sujet.
– Améliorer la qualité de la respiration en donnant de l’oxygène,
– Effectuer un bandage thoracique.
INSPIRATION EXPIRATION
• Quand on tire sur le piston d’une seringue, son contenu augmente de volume et elle se
remplit d’air. Cette image est strictement superposable à ce qui se produit à l’inspiration : le
diaphragme s’abaisse, la cage thoracique se dilate et les poumons se remplissent d’air.
Expiration Inspiration
• À l’inverse, lorsqu’on pousse le piston, le contenu de la seringue diminue de volume et l’air
en est chassé ; c’est aussi ce qui se produit au cours de l’expiration : le diaphragme se soulève,
la cage thoracique diminue de volume et les poumons se vident d’air.
En cas de volet costal, si on reprend le schéma de la seringue, il suffi t d’Imaginer que dans le
corps de la seringue on découpe et on enlève un fragment puis que l’on referme le trou ainsi
créé par une rustine.
• Lorsqu’on remplit la seringue en tirant vite sur le piston, il est évident que la rustine va se
déprimer vers l’intérieur.
• Lorsqu’on vide la seringue, la rustine va bomber vers l’extérieur.
• De la même façon, dans le volet costal, à l’inspiration, la rustine, c’est-à-dire la portion de
côtes fracturée, va se déprimer vers l’intérieur et à l’expiration, elle va se soulever vers
l’extérieur, mouvements qui, nous vous le rappelons, sont exactement inverses des
mouvements du reste de la paroi thoracique : C’est LA RESPIRATION PARADOXALE.
Le volet costal bouge en sens contraire de la paroi, au cours de la respiration.
Conséquences.
Le volet costal empêche un renouvellement correct de l’air dans les poumons et entraîne une
asphyxie.
Plus l’asphyxie est grande
Plus la respiration sera énergétique et
Plus la respiration paradoxale sera accentuée.
En effet, en respirant plus fort parce qu’il est asphyxié, le blessé accentue les mouvements du
volet costal et compromet, encore plus, l’arrivée d’air dans ses poumons.
Vous devez connaître et vous souvenir de ce schéma afin d’intervenir efficacement si cela
survenait à bord ; sinon le blessé mourra après une agonie par épuisement total et défaillance
cardiaque faisant suite à une longue période d’asphyxie.
L’aspect du blessé
– Sa coloration et,
– Son niveau de conscience.
L’examen clinique doit être décomposé en deux temps :
1er temps :
Recherche des signes de début d’asphyxie :
– Agitation
– Angoisse
– Cyanose
– Respiration rapide
– Superficielle
– Haletante
– De plus en plus difficile.
2ème temps :
Inspection du thorax ; c’est le moment CAPITAL de l’examen ; il faut rechercher
– Une déformation de la paroi thoracique
– Aplatissement ou enfoncement et
– Une mobilité paradoxale d’une partie de la paroi à la respiration.
Ce dernier signe donne la certitude du diagnostic.
Conduite à tenir devant un volet costal.
Il faut demander un déroutement immédiat : le pronostic vital est en jeu à plus ou moins brève
échéance.
Pendant le déroutement, trois gestes sont à faire, IMPÉRATIVEMENT dans l’ordre indiqué
ci-dessous :
(1) Imposer au blessé asphyxique un contrôle de sa propre respiration : Il faut qu’il respire
Très doucement
Très lentement et
Très calmement
Afin de diminuer au maximum les mouvements parasites du volet costal.
(2) Après le contrôle de la respiration, lui donner, de l’oxygène.
Sinon le blessé refusera le masque à oxygène qui lui semblera aggraver son étouffement,
au lieu de l’améliorer.
(3) Ne pas mobiliser le blessé
Le couvrir,
Le réchauffer,
Afin d’éviter l’aggravation du choc existant.
Contrôler l’efficacité des soins donnés en instituant une surveillance périodique
– Du pouls
– De la tension artérielle
– Du niveau de conscience et
– Du degré de cyanose.
Tous ces paramètres doivent se normaliser petit à petit, le blessé doit être moins angoissé,
moins agité, plus calme.
375
Complications dues à une lésion des organes sous-jacents au point de fracture.
L’extrémité acérée d’une côte fracturée peut
– Embrocher le vaisseau passant à proximité,
– Perforer la plèvre ou
– Le poumon lui-même.
CONDUITE À TENIR :
Il faut demander un déroutement immédiat. Pendant le déroulement :
– Le blessé doit être installé en position demi-assise,
– Lui donner de l’oxygène
– Le réchauffer
Instituer jusqu’à l’arrivée la surveillance habituelle :
– Pouls
– Tension artérielle
– Conscience
– Degré de cyanose
En raison de la nécessité probable d’une intervention chirurgicale urgente :
– Ne rien donner à absorber au blessé.
SIGNES CLINIQUES.
Quatre signes permettent le diagnostic :
(1) Une douleur semblable à un “ point de côté ” intense et permanent,
(2) Une respiration rapide, haletante, superficielle et difficile,
(3) Une cyanose,
(4) Des quintes de toux sèche, irrépressible qui exacerbent la douleur et la difficulté à respirer.
CONDUITE À TENIR.
Il faut améliorer les capacités respiratoires du seul poumon qui fonctionne en prenant trois
séries de mesures.
(1) Astreindre le blessé au calme et au repos :
Plus il s’agite, plus il consomme d’oxygène et moins le poumon peut lui en fournir,
(2) Donner de l’oxygène,
(3) couvrir et réchauffer pour ne pas aggraver le choc existant.
Le déroutement du vol n’est pas systématique, il dépend de l’état du blessé sous ce traitement.
De deux choses l’une :
– Ou son état s’améliore :
Le sujet est plus calme, plus étendu, on peut continuer le vol en maintenant le traitement et en
instituant la surveillance :
– Pouls,
– Tension artérielle,
– Conscience et
– Degré de conscience.
– Où, les signes d’asphyxie s’aggravent,
– Le déroutement s’impose.
Complications dues à la perforation du poumon.
Pour qu’il y ait perforation du poumon, il faut qu’il y ait eu, au préalable, perforation de la
plèvre.
Les signes cliniques seront donc doubles :
– Signes de pneumothorax dus à la lésion pleuro bronchique.
– Signes d’hémorragie internes dus à la lésion des vaisseaux pulmonaires
C’est l’HEMOPNEUMOTHORAX.
PNEUMOTHORAX
CONDUITE À TENIR.
Demander un déroutement immédiat, c’est une extrême urgence.
Le pronostic vital est en jeu :
Le blessé manque “ DOUBLEMENT ” d’oxygène,
Par l’hémorragie interne et
Par le fait qu’il n’y a qu’un seul poumon fonctionnel à la suite du pneumothorax.
Pendant le déroulement, les règles de base de la réanimation doivent être respectées :
(1) Le blessé doit être installé en position demi-assise,
(2) L’astreindre au calme et au repos,
(3) Lui donner de l’oxygène,
(4) Le couvrir et le réchauffer,
(5) Instituer la surveillance qui s’impose dans ce cas :
– Pouls,
– Tension artérielle,
– Conscience,
– Degré de conscience et de cyanose.
FRACTURE DE CÔTES
Fracture de côte non compliquée
Déroutement
Position ½ assise
3 gestes
Dont l’ordre est impératif
2 types de signes
– Des signes d’hémorragie interne :
– Pouls rapide, faible, filant,
– Tension artérielle inférieure à 7,
– Sueurs froides ;
– Cyanose, pâleur, refroidissement,
Signes clinique – Des signes d’asphyxie :
– Agitation,
– Angoisse,
– Cyanose et surtout
– Respiration superficielle, rapide haletante et de
plus en plus difficile.
Pendant le déroulement,
(1) Le blessé en position demi-assise,
(2) L’astreindre au calme et au repos,
(3) Lui donner de l’oxygène,
(4) Le couvrir et le réchauffer,
(5) Instituer la surveillance
– Pouls,
– Tension artérielle,
– Conscience,
– Degré de conscience et de cyanose.
FRACTURE DU BASSIN
Il faut, d’une façon générale, un traumatisme violent pour fracturer un bassin. Cependant, il
existe une exception à cette règle ; c’est le cas des personnes âgées qui ont une fragilité
osseuse certaine.
Une fracture du bassin n’est pas à prendre à la légère.
Elle peut entraîner des complications GRAVES.
Une fracture du bassin peut se compliquer :
– D’une rupture de la vessie,
– D’une hémorragie grave par lésion des gros vaisseaux situés à proximité des points de
fracture,
– D’une lésion des nerfs moteurs des membres inférieurs avec risque de paralysie secondaire.
CIRCONSTANCES DE SURVENUE
– Chute d’une grande hauteur
– Grosses turbulences
– Crash.
Lorsqu’on soupçonne une fracture de bassin, il faut :
1° Interroger le blessé et les témoins,
2° Procéder à un examen clinique,
3° Décidé de la conduite à tenir.
L’INTERROGATOIRE.
Trois éléments essentiels doivent être dégagés.
– Les circonstances de survenue de l’accident.
– L’existence d’une vive douleur au niveau d’une hanche
– L’existence d’une impotence fonctionnelle plus ou moins complète du membre
inférieur, du côté correspondant à la hanche douloureuse.
– La possibilité d’une lésion de l’appareil urinaire en posant au blessé, ou aux témoins
deux questions.
– A-t-il uriné depuis l’accident ?
Si oui :
– Quelle est la couleur de ses urines, sont-elles claires ou teintées de sang ?
EXAMEN CLINIQUE
Il faut rechercher les signes qui confirment le diagnostic de fracture du bassin, et surtout,
rechercher les lésions associées éventuelles.
SIGNES CLINIQUES D’UNE FRACTURE DU BASSIN
Les signes cliniques sont extrêmement pauvres
– Vive douleur ressentie à la suite du traumatisme au niveau d’une hanche
– Une impotence fonctionnelle du membre inférieur correspondant.
Signes cliniques d’une lésion nerveuse de membre lors d’une fracture du bassin
La paralysie.
Tout mouvement volontaire du pied sera donc impossible.
Demander au blessé de faire bouger tout d’abord
Ses doigts de pied puis
De relever son pied.
SIGNES CLINIQUES
L’interrogatoire doit préciser:
– Les circonstances de survenue de l’accident, et
– La position du membre traumatisé au cours de la chute,
– Confirmer l’existence d’une douleur vive, de survenue immédiate après le
traumatisme, localisée au niveau du membre blessé,
– Confirmer l’existence d’une impotence fonctionnelle complète de ce membre, depuis
l’accident.
CONDUITE À TENIR.
La règle d’or à respecter est :
– Ne pas aggraver les lésions existantes par une manipulation malencontreuse du blessé.
– Immobiliser le membre fracturé dans la position où vous l’avez trouvé
– Bloquer les articulations situées au-dessus et en dessous du foyer de fracture.
– Ne jamais tenter de réduire la déformation existante
– Ne jamais mobiliser le membre fracturé.
– Limiter l’examen de la motricité aux seules extrémités de membre.
– Couvrir le blessé et instituer une surveillance classique :
– Pouls,
– Tension artérielle,
– Niveau de conscience, car un état de choc secondaire peut toujours se déclarer.
AUCUN DÉROUTEMENT N’EST À PRÉVOIR DEVANT DE TELLES FRACTURES.
CAS PARTICULIERS
(1) La fracture ouverte.
Avec l’ouverture à l’air du foyer de fracture, les risques d’infection osseuse sont à leur
maximum avec toutes les conséquences qui peuvent en découler par la suite : ostéite, nécrose
de l’os, etc.
Le seul traitement valable est :
– Un nettoyage chirurgical de la plaie qui doit être réalisé le plus tôt possible, afin
d’éviter la multiplication des microbes au niveau de la fracture.
– Un déroutement doit donc être demandé.
Conduite à tenir.
– Il n’y a pas de danger de survenue d’un état de choc.
– Il n’y a aucune urgence, donc un déroulement n’est pas à envisager.
– Par contre. Immobilisation correcte du membre blessé
FRACTURES DE MEMBRES
C’est la fracture
Dite
En Bois-vert
Conduite à tenir.
– Il n’y a pas de danger de survenue d’un état de choc.
– Il n’y a aucune urgence
– Immobilisation correcte du membre blessé
TRAUMATOLOGIE
RÉSUMÉ
ENTORSES ET LUXATIONS
ENTORSE LUXATION
DEFINITION Lésion ligamentaire consécutive Déboitement d’une articulation,
aux mouvements forcés d’une les surfaces articulaires ne sont
articulation plus en contact
SIGNE CLINIQUE Entorse bénigne : -Douleur
-Douleur -Impotence fonctionnelle totale
-Impotence fonctionnelle -œdème
partielle Luxation la plus fréquente
-Pas de déformation parfois -L’épaule
œdème Coude est écarté du corps
Déformation de l’épaule
Entorse bénigne : Luxation plus rare
-Douleur vive -Pouce
-Impotence fonctionnelle totale -Coude
-Pas de déformation -Genou
-Mâchoire
CONDUITE A Entorse bénigne : Luxation de l’épaule
TENIR -Bandage
Antalgique « Doliprane »
Entorse grave
-Attelle comme pour une
fracture
-Antalgique « Doliprane »
Le premier degré
C’est une simple atteinte des couches les plus superficielles de l’épiderme ; il se présente
comme une vive rougeur des parties brûlées; de plus cette rougeur est douloureuse.
Les brûlures du premier degré guérissent en deux ou quatre jours sans séquelle.
L’âge
L’âge est le quatrième élément déterminant du pronostic ; c’est ainsi que pour des lésions
identiques, celui-ci s’aggrave au-delà de trente cinq ans, et devient catastrophique après
soixante ans.
Pronostic
Comment déterminer le pronostic en fonction de l’âge ?
Par la règle de BAUX.
– Si la somme “ âge du sujet ” plus “ pourcentage de la surface brûlée ” est inférieure à
50, les chances de survie sont de 100 %.
– Si cette somme est supérieure à 100, les chances de survie sont inférieures à 10 %.
409
CONDUITE À TENIR – TRAITEMENT
Sur les lieux de l’accident, deux types de soins doivent être donnés :
– les soins locaux,
– les soins généraux.
Les soins locaux doivent se limiter à trois gestes importants.
(1) Évaluer sommairement l’étendue des brûlures, sans toucher aux lésions pour limiter les
risques d’infection (règles des NEUF et règle de BAUX).
(2) Éviter à tout prix une infection en enveloppant le brûlé dans un linge propre.
(3) Éviter la survenue d’un choc toujours possible en le réchauffant.
Les soins généraux aux brûlés se résument à deux gestes essentiels :
– calmer la douleur,
– réhydrater.
(1) Il faut calmer les douleurs
C’est impératif dans une situation où tout concourt à la venue d’un choc. Les médicaments
anti-algiques, dont vous disposez à bord, peuvent être utilisés sans arrière pensée.
(2) Réhydrater :
Il faut compenser les pertes liquidiennes en donnant à boire. Mais, vous ne devez pas
donner à boire aux brûlés gravement atteints car il existe une atonie digestive rendant les
vomissements fréquents dans les heures qui suivent les brûlures graves.
La voie orale doit donc être interdite.
La brûlure électrique
La brûlure par contact direct avec un conducteur électrique présente quatre particularités
souvent ignorées et qui peuvent avoir des conséquences graves.
(1) L’atteinte des organes nobles
En particulier du cœur et du rein, lors du passage du courant électrique est très fréquente.
Enfin, il faut réhydrater le brûlé en lui donnant à boire un quart de litre d’eau additionné d’une
demi-cuillerée à café de sel.
9- LES HÉMORRAGIES
LES HÉMORRAGIES EXTERNES
Une hémorragie externe est caractérisée par un écoulement de sang au niveau d’une plaie.
Classiquement, on distingue :
– Les hémorragies dues à la section d’une artère importante
Du sang rouge s’en échappe par jet saccadé
– Les hémorragies dues à la section d’une veine
Du sang rouge foncé s’en échappe de façon continue : la plaie saigne “ en nappe ”.
Dans la pratique, cette distinction n’est plus de mise, On se trouve devant une plaie qui saigne
; peu importe la cause, la localisation et l’aspect de cette plaie.
Conduite à tenir
Devant une plaie qui saigne, que faut-il faire immédiatement ?
Deux gestes
(1) Exercer une compression manuelle
Directement au niveau de la plaie en appliquant fermement la main, ou, mieux, après avoir
intercalé un linge propre entre la plaie et votre main ;
(2) Allonger le blessé sans jamais relâcher la compression manuelle.
Pourquoi ?
Pour éviter un traumatisme supplémentaire par chute du blessé s’il venait à perdre
connaissance.
Pourquoi ?
Dans le cas d’une section complète de membre, tous les tissus ont été lésés :
– Muscle,
– Tendons,
– Nerfs et, surtout,
– Tous les vaisseaux (veines et artères).
À l’évidence, il est impossible d’arrêter ces multiples hémorragies par un seul point de
compression ; la seule solution est donc le garrot.
Une obligation découle de la pose du garrot :
Instituer la fiche de surveillance avec une indication majeure
L’heure de la pose du garrot.
Important :
La levée d’un garrot peut occasionner un état de choc
Conduite à tenir
En cas d’otorragie à bord, il faut :
1) Retrouver la cause par l’interrogatoire et l’examen,
2) Traiter le malade en respectant 2 règles :
– Ne jamais mettre de gouttes auriculaires dans une oreille qui saigne.
– Ne jamais obstruer le conduit auditif (avec du coton, par exemple).
Concrètement, il faut :
– Mettre un tampon sur le pavillon de l’oreille.
– Coucher le malade sur l’oreille qui saigne.
Pourquoi ?
Cela facilitera l’écoulement et l’extériorisation dès l’hémorragie.
– Si cela s’avère nécessaire
Donner un médicament calmant la douleur : le DOLIPRANE.
Conduite à tenir
4 mesures sont à prendre :
– Il faut conserver les vomissements du malade car, devant toute hémorragie,
– Il faut apprécier 2 critères : sa quantité et sa qualité,
– Installer le malade en position demi-assise de façon à éviter l’inondation pulmonaire
lors d’un vomissement
– Traiter et surveiller l’état de choc sous-jacent.
– Demander un déroutement après contact avec le Service Médical d’Urgence.
Conduite à tenir
Les mesures à prendre sont identiques à celles qu’il faut appliquer en cas d’hématémèse,
1) Conserver les vomissements : en apprécier la quantité et la qualité.
2) Installer le malade en position demi-assise.
3) Dépister et traiter un éventuel état de choc.
4) Un déroutement est bien entendu, à demander, en cas d’état de choc déclaré.
(5) Cas des métrorragies
C’est une perte de sang par les voies génitales, chez une femme.
Les causes les plus graves sont :
– La grossesse extra-utérine,
– Les menaces d’avortement.
Conduite à tenir
II faut, tout d’abord, en chercher la cause par un interrogatoire soigneux, puis, traiter la
malade avec les moyens dont vous disposez à bord :
1) Lui fournir des garnitures,
2) Instituer une surveillance du pouls, de la tension artérielle et du niveau de conscience,
3) Demander un déroulement, si l’état de la maladie l’exige.
Conduite à tenir
3 gestes sont à faire :
1) Fournir des garnitures au malade,
2) Dépister et traiter un éventuel état de choc,
3) Demander un déroutement en cas d’état de choc confirmé
MELAENA
Saignement de sang noir par l’anus, dû à une lésion du tube digestif
C.A.T :
– Position allongée
– Fournir garnitures
– Oxygène selon l’importance de l’hémorragie
– Surveiller la fonction vitale et l’apparition d’un état de pré-choc
Signe :
– Pâleur
– Conjonctives décolorées
– Refroidissements des extrémités
– Sueurs froides
– Pouls filant (petit, très rapide, faible, difficile à compter)
– Soif
– Vertige
– Tendance à l’évanouissement
(4) Réchauffer.
Lors d’un état de choc, le malade se refroidit, ce qui aggrave et entretient le choc.
Il faut donc le réchauffer à l’aide de couvertures et de bouillottes.
Quels sont les troubles que peut occasionner une exposition à la chaleur ?
Ils peuvent être de deux sortes :
(1) Les troubles par excès :
Dus à une mise en jeu excessive des mécanismes de lutte contre la chaleur. Ce sont :
– Le coup de soleil
– Les œdèmes de chaleur
– Les crampes de chaleur
– Les miliaires
– La déshydratation.
(2) Les troubles par défaillance :
Dus, à un défaut de fonctionnement du mécanisme de lutte contre la chaleur. Ce sont :
– Le coup de la chaleur
– L’insolation
– L’épuisement par la chaleur.
COUP DE SOLEIL
C’est l’équivalent d’une brûlure du premier degré au niveau de la peau. Elle est caractérisée
par l’apparition
– D’une vive rougeur des parties du corps exposées.
– De douleurs.
Le pronostic du coup de soleil est excellent
Il n’y aura ni complication, ni séquelle après cessation de l’exposition.
OEDÈME DE CHALEUR
Il apparaît aux pieds et aux chevilles durant la première semaine d’exposition au soleil.
Cet œdème entraîne, une gêne douloureuse à la marche.
Le pronostic est également excellent :
Il y aura une résolution spontanée des œdèmes après une période d’adaptation à la chaleur ;
résolution qui sera accélérée par un traitement symptomatique banal.
405
CRAMPES DE CHALEUR
Elles sont dues à une perte importante de sel de l’organisme, conséquence d’une sudation
excessive.
LA MILIAIRE
Elle apparaît en cas de sudation importante, mais surtout prolongée, car le facteur déterminant
est la durée quotidienne pendant laquelle la peau est humide ou mouillée ; au-delà de dix
heures d’humidité stagnante, il y a risque de miliaire.
À quoi est-elle due ?
À l’obturation des canaux excréteurs des glandes sudoripares.
Comment se traite-t-elle ?
Par l’arrêt de l’exposition à la chaleur humide.
Prévention
Elle consiste principalement dans les pays tropicaux,
– À installer ou à ne pas couper la climatisation des chambres
– Il permet l’assèchement total de la peau pendant au moins huit heures par jour.
DÉSHYDRATATION
Elle est due à une perte importante de liquide, consécutive à une sudation excessive.
Les signes cliniques en sont :
– Soif intense, langue sèche,
– Anorexie pour les aliments solides,
– Fièvre, diminution des capacités intellectuelles,
– Fourmillements, crampes musculaires, et si la déshydratation persiste;
– Délirium et décès.
LE COUP DE CHALEUR
Il est de survenue brutale après ou au cours d’une exposition à la chaleur.
Les signes cliniques en sont :
– Dérèglement de la température centrale du corps avec fièvre très élevée (41, 420 voire
plus),
– Troubles cardio-vasculaires avec pouls rapide et irrégulier,
– Atteinte des glandes sudoripares
– Sudation très abondante au début ; puis,
– Brusquement, la transpiration se tarit par paralysie des glandes sudoripares.
Quel est le traitement ?
Il faut :
– Faire baisser la température par réfrigération artificielle
– Avec des sacs de glace et
– Des bains froids en surveillant la température
– Interrompre l’exposition au froid dès atteint 39°C et
– Poursuivre le refroidissement par une ventilation forcée
– Courant d’air, éventer le malade et, surtout,
– Réhydrater en donnant abondamment à boire.
L’INSOLATION
C’est un trouble voisin du coup de chaleur, mais, ici, l’atteinte de la tête et de la nuque est
prédominante.
Les troubles nerveux sont, bien sûr au premier plan : le début est brutal, précédé cependant
– De violents maux de tête annonciateurs
– D’une envie incessante d’Uriner,
– D’une forte fièvre.
– Le sujet tombe à terre, comme foudroyé avec
– Les mâchoires serrées,
– La nuque raide
– Il y a survenue de convulsions.
La conduite à tenir :
Il faut traiter exactement comme s’il s’agissait d’un coup de chaleur :
– Réfrigérer le malade par des bains froids puis
– Ventilation forcée,
– Réhydrater en faisant boire.
– Une surveillance étroite du malade est nécessaire
– Risque de collapsus cardiorespiratoire
– Un bouche à bouche et un massage cardiaque externe s’imposent.
ANGINE DE POITRINE
40 % des interventions des P.N.C. à bord sont dues à des malaises dont l’origine cardiaque
peut être envisagée.
Fort heureusement, ces interventions n’ont pas toutes un caractère grave puisqu’en vol, vous
aurez à faire face à des situations extrêmement variées, allant des petits troubles mineurs
engendrés par l’émotion du départ aux cas les plus extrêmes où la vie du sujet est en danger.
Parmi tous ces problèmes, deux méritent une attention particulière ; il s’agit de la crise
d’angine de poitrine et de l’infarctus du myocarde.
Conséquence :
Il y aura une diminution des apports nourriciers au cœur.
Que peut faire un cœur auquel on réduit les apports en oxygène et en éléments nutritifs
nécessaires à son fonctionnement.
Il va, c’est logique, réduire d’autant son activité. Or, vous le savez d’expérience, tout effort
physique un tant soit peu inhabituel, exige un surcroît de travail du cœur dont les battements
s’accélèrent.
Chez un sujet soufrant d’angine de poitrine, le cœur ne fonctionnant qu’à minima sera
incapable de supporter cette nouvelle charge de travail : d’où la crise douloureuse d’angine de
poitrine que l’on pourrait grossièrement et schématiquement comparer à une crampe
musculaire survenant chez un sujet entrain de courir
En effet, exactement comme une crampe musculaire, la crise d’angor (ou angine de poitrine)
va obliger le sujet à arrêter son effort.
À l’arrêt de l’effort, les douleurs vont disparaître petit à petit comme la crampe disparaît
lorsque vous vous arrêtez de courir.
Ces quelques notions élémentaires vous permettront de comprendre les signes cliniques
retrouvés à l’examen et à l’interrogatoire d’un malade souffrant d’angine de poitrine.
INTERROGATOIRE
C’est le temps capital de l’examen. À lui seul, il doit permettre le diagnostic.
En effet, par un interrogatoire méticuleux, vous pouvez retrouver tous les éléments qui vous
permettront de dire qu’il s’agit bel et bien d’une crise d’angine de poitrine.
a) Il faut, tout d’abord, retrouver le mobile.
La circonstance déclenchant.
– Un effort physique. Il peut s’agir, par exemple
– D’un passager qui arrive à bord rouge
– Essoufflé parce que, il a dû se hâter
– S’est énervé
– A couru pour remplir les formalités d’usage avant d’embarquer
– Son cœur a dû travailler plus intensément.
b) Au cours de l’effort est survenue la crise douloureuse qu’il faut analyser point par point.
Devant une douleur, quelle qu’elle soit trois questions sont toujours à poser :
Où, depuis quand, comment avez-vous mal ?
A la question « Où » ?
La réponse est évidente : la douleur siège au niveau du cœur.
Il s’agit d’une souffrance généralisée du cœur par défaut d’irrigation.
C’est l’ensemble du cœur qui souffre,
Il s’agit d’une zone douloureuse globale nous le répétons.
EXAMEN
Inspection, palpation
Ces deux temps de l’examen clinique, en dehors de la crise, ne vous fourniront aucun
renseignement.
Il n’y a plus de douleurs
Le sujet est dans un état normal :
Pouls, tension, conscience sont normaux.
Il ne s’agit pas d’une urgence vitale
La vie du sujet n’est pas immédiatement en danger.
► Si la récidive se produisait
Vous disposez à bord, dans la boîte docteur, du médicament nécessaire la TRINITRINE.
En début de crise, un comprimé à croquer et à mâcher par le malade.
IMPORTANT !
– Il ne doit, en aucun cas, l’avaler, sinon le médicament est inefficace.
– La crise douloureuse jugulée, éviter tout travail inutile du cœur
– Même si l’hypoxie de 2 000 m d’altitude est modérée (pressurisation)
– Donner de l’oxygène en cas de crise angineuse
– Le cœur peut souffrir de la moindre hypoxie.
– À l’arrivée, le confier au médecin de l’aéroport,
– Un électrocardiogramme étant souhaitable.
L’INFARCTUS
Un infarctus du myocarde est une nécrose plus ou moins étendue du muscle cardiaque
consécutive à l’obturation complète et permanente d’une artère nourricière du cœur.
Cette définition vous permet de mieux saisir la gravité d’un tel accident.
La vie du sujet est en danger, particulièrement dans tous les premiers moments qui suivent
l’occlusion du vaisseau.
35 % des décès par infarctus surviennent dans les trois premières heures ; la mortalité précoce
est donc très élevée ; c’est dire l’importance extrême de vos premiers gestes et qu’aucune
tergiversation n’est de mise. Un déroutement immédiat doit être demandé, cela se conçoit
aisément.
SIGNES CLINIQUES
Interrogatoire
Les trois questions immuables (où, depuis quand. comment avez vous mal ?) sont à poser,
bien évidemment.
L’analyse des réponses obtenues vous permettra de différencier angine de poitrine d’infarctus
en fonction
– De la localisation,
– De l’irradiation,
– De l’intensité et
– De l’évolution
– De la douleur.
N’est plus localisée à la seule région cardiaque ; elle est de topographie
– Diffuse,
– Étendue à tout le thorax.
344
Irradiation de la douleur
Les irradiations sont multiples ; elles ont le même trajet que celles de la crise d’angor :
– Les deux membres supérieurs,
– Le cou,
– La mâchoire,
– L’épigastre et le dos.
Intensité de la douleur
Elle est
– Intense,
– Intolérable en « étau »
– Très angoissante avec
– Sensation de mort imminente.
– PERMANENTE.
Évolution de la douleur
Contrairement à la douleur d’angor qui disparaît spontanément au repos ou sous
administration de trinitrine
La douleur de l’infarctus
– Persiste des heures, voire des jours entiers
– Ne cède ni au repos
– Ni à la trinitrine.
La douleur d’infarctus s’accompagne
– De gémissements
– D’agitation ou
– De prostration
– D’immobilité absolue tant la douleur est extrême.
Des signes digestifs sont également présents :
– Eructions
– Hoquet
– Nausées
– Vomissements.
Ce ne sont pas des signes de crise, comme dans l’angor ; ils sont contemporains de la douleur.
Examen clinique
Inspection et palpation ne vous seront d’aucune utilité.
La prise du pouls et de la tension doit être systématique.
Les chiffres trouvés doivent être notés et conservés.
Ils seront utiles au dépistage des complications précoces
– Défaillance cardiaque
– État de choc
– Serviront d’examen de référence pour la surveillance ultérieure.
Le pronostic vital peut être en jeu
Il faut demander un déroutement immédiat.
La conduite à tenir
– Contacter le Service Médical d’Urgence,
– Ne rien faire qui puisse aggraver l’état du malade,
– Le traiter avec les moyens dont vous disposez à bord,
– Instituer une surveillance médicale stricte.
EXAMEN CLINIQUE
Interrogatoire
D’emblée, vous constaterez que l’état du malade est sérieux avec:
– Sensation de mort imminente
– Très angoissante
– Sensation de « chape de plomb » sur la poitrine
– Sans point douloureux précis.
Inspection
– C’est le temps essentiel de l’examen : il vous permettra de faire le diagnostic.
– Il faut tenir compte des trois critères suivants :
(1) L’aspect du malade,
(2) Sa respiration,
(3) Sa toux.
EXAMEN.
La prise du pouls et de la tension artérielle sont obligatoires.
– Le pouls est rapide, mais faible, difficile à prendre,
– La tension artérielle est abaissée et pincée.
Le diagnostic ne fait aucun doute :
– C’est un œdème aigu du poumon
– C’est une urgence vitale !
La conduite à tenir. Il faut :
– Contacter le Service Médical d’Urgence,
– Demander le déroutement,
– Traiter le malade.
Traiter le malade.
Les principes du traitement d’un œdème aigu du poumon sont:
1° De calmer le malade,
2° D’éviter un surcroît d’inondation des alvéoles pulmonaires,
3° D’améliorer, autant que faire se peut, l’état cardio-respiratoire.
Signe :
• Cyanose des extrémités : ongles, lèvres ; lobes des oreilles, ailes du nez, pommettes bleues.
• Abolition des mouvements respiratoires de l’abdomen et du thorax
Conduite à tenir :
• extraire le PAX de son siège
• L’allonger à plat sur le dos, sur un plan dur
• vérifier la liberté des voies respiratoires (langue, prothèse)
• mettre la tête en hyper extension
• dégrafer col, cravate, ceinture, soutien-gorge
• BOUCHE À BOUCHE
Rythme de la bouche à bouche
→ Adulte : 12 à 15 fois/mn
→ Enfant : 15 à 20 fois/mn
→ Bébé : 20 à 25 fois/mn
→ Nouveau-né : env. 40 fois/mn
Important
1- en cas de corps étranger du larynx, avant toute réanimation, pratiquer la méthode
d’Heimlich
2- si le bouche à bouche est impossible, par exemple en cas de brûlures étendues au niveau de
la face ou de fracas du visage, entreprendre une des deux méthodes manuelles :
– SYLVESTER (« nez en l’air ») PAX sur le dos, chez la femme enceinte, l’obèse, le
traumatisé de l’abdomen
– NIELSEN (« sur la bedaine ») PAX sur le ventre, chez le noyé, le bossu…
Signe :
• Abolition du pouls (radial et carotidien)
• Dilatation bilatérale des pupilles
• Plus tous les signes de l’arrêt respiratoire
Conduite à tenir :
• extraire le PAX de son siège
• L’allonger à plat sur le dos, sur un plan dur
• vérifier la liberté des voies respiratoires (langue, prothèse)
• mettre la tête en hyper extension
• dégrafer col cravate, ceinture, soutien-gorge
• BOUCHE A BOUCHE ET MASSAGE CARDIAQUE
Signes cliniques :
● Coma fréquemment précédé de maux de tête (migraine «en casque»), de vomissements (en
«jet» traduisant la compression cérébrale par l’hémorragie)
● Accompagné
▪ D’une hémiplégie : paralysie de la moitié de la face et de la moitié du corps opposé.
▪ D’une mydriase unilatérale, du côté de l’hémorragie, donc de la paralysie.
● Conduite à tenir en l’absence de tout médecin :
STADE I
où DIFFICILE MAIS BIEN ADAPTÉE
COMA VIGILE CONSERVÉE
COMA BARBITURIQUES
Présentation :
Les barbituriques sont de puissants calmants qui ralentissent le système
nerveux central, classifiés comme sédatifs hypnotiques
Les barbituriques sont souvent utilisés pour leurs effets euphoriques. Certaines
personnes en prennent pour remplacer ou accompagner l'alcool. Les toxicomanes
ont parfois recours à ces substances lorsqu'ils ne peuvent pas obtenir leur drogue
habituelle ou pour combattre les effets de fortes doses de stimulants tels que les
amphétamines ou la cocaïne.
C.A.T
– L.V.A.S
– Position PLS
– Couvrir pour réchauffer
– Donner de l’O2
– Apprécier la profondeur du coma
– La communiquer lors de contact avec le SAMU
– Recherche des troubles cardio-vasculaires
– Pouls, tension artérielle (noter)
– Sous barbiturique on aura
Hypotension
Pouls régulier bien frappée
Hypothermie 36°C
– Toute modification serait un signe de complication
– Recherche de troubles respiratoires
– La respiration est lente mais régulière
– En cas de cyanose donné de l’O2)
– Recherche du médicament en cause
– Interroger l’entourage
– Contacter le SAMU après le bilan
– Surveiller l’aggravation de l’état du malade
– Le déroutement n’est pas systématique
COMA DIABETIQUE
Cause :
Impossibilité pour l’organisme d’assimiler le sucre amené par l’alimentation et, ce, par défaut
d’hormone pancréatique : l’insuline.
→ Malaise hypoglycémique
Causes : « excès » de traitement (par ex. prise de 2 comprimés au lieu d’1 nécessaire) ou «
oubli » d’alimentation avec prise de traitement correcte.
Signe :
– Faim impérieuse,
– Crampes dans la région épigastrique,
– Alternance de rougeur et de pâleur de la face.
– PAX anxieux, irritable, voire agressif, confus, hébété, obnubilé «TABLEAU
D’IVRESSE
ALCOOLIQUE»
Conduite à tenir :
– Eviter l’apparition du coma
– Donner du sucre (sucre en morceaux, en poudre, boisson sucrée)
– RÉGRESSION en 15 à 20 minutes
→ Malaise hyper glycémique
Cause :
– Oubli du traitement,
– Donc absence d’insuline pour régulariser le taux de sucre sanguin,
– Ou « excès d’alimentation »
Signe :
– Soif ;
– Signes de déshydratation :
– Yeux enfoncés au fond des orbites,
– La peau garde le pli.
– ANOREXIE, nausées, vomissements, douleurs abdominales.
– Respiration rapide, superficielle puis difficile ;
– Haleine « POMME de REINETTE »
– PAX en état de torpeur pouvant aller jusqu’au coma vigile.
Conduite à tenir :
Surveiller pendant le restant du vol :
– Pouls,
– Tension,
– Respiration ;
Si apparition du coma → CONTACTER le Service Médical d’Urgence
IMPORTANT :
Se souvenir qu’un coma diabétique est TOUJOURS précédé d’une phase de MALAISE
qu’il faut exploiter, utiliser pour interroger le PAX.
Cependant, il se peut que la phase de malaise passe inaperçue et que l’on découvre le PAX
dans le coma.
PRESENT ABSENT
DONNER DU SUCRE
5à6 SACHETS ET
½ VERRE D’EAU
Attendre 15 à 20
MINUTES
HYPERGLYCEMIE
VRAISEMBLABLE
RECHAUFFER
INTERROGATOIRE
OXYGENER
MEDICAMENTS- REPAS
SURVEILLER
SURVEILLANCE
CONTACTER LE
MEDECIN DE L’ESCALE
SUIVANT
FORMATION DE BASE CSS
CHAPITRE 6
LES
MALADIES
CONTAGIEUSES
OÙ
TROPICALES
FORMATION DE BASE CSS
1- NOTIONS SOMMAIRES
a) Cause de la maladie
c) Signes cliniques
d) Traitement
e) Prévention
f) Distribution géographique
2- CAS PARTICULIER DE MALADIE
Fièvre jaune
Cause de la maladie
Il faut la piqûre d’un moustique infestant qui sert d’agent de liaison d’un malade au suivant.
Le moustique femelle s’infecte en prenant son repas sanguin sur un homme ou un animal
malade ; 10 jours plus tard, le moustique devient infestant et le reste toute sa vie.
Lors de ses repas futurs, il va inoculer la maladie à l’homme ou l’animal chez qui il est en
train de sucer le sang, assurant de cette manière la transmission en chaîne de la fièvre jaune.
245
SIGNES CLINIQUES :
Typiquement, la maladie évolue en 6 phases :
– Incubation
– Début
– Phase rouge
– Rémission
– Phase jaune
– Décès ou guérison.
Après la piqûre infectant du moustique, il se produit
Une phase d’incubation silencieuse d’environ 1 semaine ou 10 jours
Puis, la maladie éclate brutalement avec :
– Frissons
– Fièvre à 40°
– Douleurs diffuses.
En quelques heures est réalisé le tableau de la phase rouge : le malade est
– Agité
– Délirant à cause de sa forte fièvre
– Le faciès est congestionné
– Les conjonctives injectées de sang
– La langue rouge
– Les lèvres et paupières oedématiées
C’est le masque amaril.
Au 13° jour, survient une rémission trompeuse ; la fièvre tombe.
Au 15° jour
– La fièvre remonte à 40°
– Le malade devient blême
– Obnubilé
– A des troubles digestifs
C’est la phase jaune avec :
– Vomissement
– Soif ardente
– Douleurs abdominales
– Les reins sont atteints
– Le malade n’urine plus.
Puis, les hémorragies surviennent
– Multiples
– Difficilement contrôlables.
La mort peut survenir entre le 25° et le 30° jour par coma progressif, collapsus irréversible ou
à la suite d’une hémorragie digestive cataclysmique.
Si exceptionnellement le malade passe le cap du 32° jour, son état s’améliore progressivement
il guérit après une longue convalescence.
TRAITEMENT :
Il n’existe aucun traitement curatif contre la fièvre jaune car la maladie est due, nous vous le
rappelons, à un virus ; nous n’avons à ce jour aucun médicament efficace contre les virus ;
l’affection, une fois déclarée, évolue pour son propre compte, on ne peut qu’essayer de parer
aux complications prévisibles :
– Transfusion lorsqu’il y a hémorragie
– Lutte contre la déshydratation.
PRÉVENTION :
La mesure la plus efficace est la vaccination antiamarile.
Quels en sont :
– Les indications
– Les contre-indications
– Les techniques de vaccinations
– Les conditions et
– La durée de validité de la vaccination.
246
Les Indications :
Le vaccin doit intéresser, bien évidemment, toutes les populations exposées notamment le
personnel navigant qui est appelé à séjourner pour son travail ou son plaisir dans les zones où
sévit la maladie.
Les Contre-indications :
C’est un vaccin vivant atténué. Comme pour tous les vaccins viraux
vivants, des contre-indications générales existent ; ce sont :
– Les grossesses en cours (de moins de 5 mois)
– Les maladies infectieuses en cours
– Un traitement par les corticoïdes récents et a fortiori en cours
– Les maladies touchant le système immunitaire : cancer, leucémie…
La Technique De Vaccination :
Elle est réalisée par une seule et unique injection par voie sous-cutanée du vaccin.
CAUSE DE LA MALADIE :
Le choléra est dû à un microbe appelé vibrion cholérique.
Il provoque, chez l’être humain,
– Une diarrhée profuse, extrêmement abondante
– Des vomissements incessants,
D’où une déshydratation très rapide du malade pouvant entraîner la mort si celui-ci n’est pas
correctement et surtout rapidement traitée.
SIGNES CLINIQUES :
Les signes cliniques du choléra peuvent se résumer essentiellement à trois :
– Les diarrhées
– Les vomissements et leur conséquence,
– La déshydratation spectaculaire du malade.
Une fois le choléra déclaré, il y a apparition
D’une diarrhée profuse avec des selles
– Innombrables
– Incoercibles
– Émises sans effort
– De façon quasi continue
– Il peut y avoir plus de cent selles par jour.
En fait, ces selles ne sont qu’un liquide a fécal, d’aspect « eau de riz », grumeleuses contenant
des grains riziformes dans lesquels se trouve le vibrion cholérique.
Les vomissements sont également
– Incessants
– Répétés
– En fusée.
– D’aspect « eau de riz » comme les selles.
Les pertes de liquide par vomissements et par diarrhée sont telles que le malade se déshydrate
très vite ; il fond à vue d’œil :
– Les yeux se creusent
– La peau se plaque littéralement sur les os
– Il est glacé
– Couvert de sueurs froides
– Cyanosé
– Des crampes musculaires et abdominales complètent le tableau.
TRAITEMENT :
Le malade doit être traité très rapidement sinon la mort peut survenir en quelques heures par
collapsus cardio-vasculaire en raison des pertes liquidiennes (10 à 20 litres par jour).
La conduite du traitement est très simple. Il suffit de :
– Donner des antibiotiques pour tuer le vibrion cholérique
– De compenser les pertes en liquide au fur et à mesure qu’elles se produisent.
– Par perfusion veineuse, compte tenu de la quantité de liquide à remplacer.
– De toute façon, le malade ne pourrait rien ingurgiter par voie orale… il vomit.
PRÉVENTION :
En dehors de toutes les mesures d’hygiène individuelles telles que :
– Propreté des mains
– Lavage soigneux des fruits et légumes
La meilleure des protections est encore la vaccination.
Vaccinations : indications :
Toutes personnes exposées dont, bien entendu, le personnel navigant.
Contre-indications :
Il n’y en a pas.
Technique de vaccination :
On procède à
– 2 injections sous cutanées
– À 7 jours d’intervalle.
Effets secondaires :
On distingue deux types de réactions possibles :
– Réactions locales et
– Réactions générales.
Réactions locales :
Un érythème et un œdème peuvent apparaître au point d’injection.
Réactions générales :
– Fièvre
– Courbatures
– Nausées
– Vomissements et parfois
– Diarrhée.
Tous ces symptômes peuvent durer de 24 à 48 heures et disparaître spontanément sans laisser
de séquelles.
CAUSE DE LA MALADIE :
La variole est due à un virus : le virus de la variole. C’est une maladie extrêmement
contagieuse et c’est une maladie grave par les cicatrices indélébiles et inesthétiques qu’elle
laisse.
La variole est communément appelée « petite vérole ».
Incubation.
C’est le temps que met le virus à se développer sans se manifester dans l’organisme de
l’individu nouvellement infecté.
Ce temps est d’une dizaine de jours.
Début.
Au bout de ces 10 jours, la maladie éclate brutalement avec une fièvre à 40°, accompagnée
de:
– Frissons
– Maux de tête
– Douleurs musculaires
– Courbatures et
– Vomissements.
Éruption
Elle survient au troisième ou quatrième jour après le début de la fièvre.
Cette éruption est caractérisée :
– Par le sens de son extension
– S’étend du haut vers le bas
– De la tête aux pieds
– Par son caractère unique
– Par l’absence de démangeaisons.
Guérison
Le malade n’est plus contagieux à la fin de la chute des croûtes
La convalescence est longue.
251
TRAITEMENT :
Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie ; la variole est une affection virale et nous
n’avons à ce jour aucun médicament efficace contre les virus.
Une fois la variole déclarée, elle évolue pour son propre compte.
On ne peut que traiter au coup par coup les complications qui peuvent survenir : surinfection,
etc.
PRÉVENTION :
Elle consiste à se faire vacciner contre la variole.
Vaccination : Indications
Toutes personnes exposées dont, bien entendu, le personnel navigant.
Contre-indications :
Les contre-indications à la vaccination sont le suivant :
– Eczéma ou dermatoses étendues en évolution
– Grossesse
– Diabète
– Antécédents de maladies neurologiques
– De maladies du système immunitaire
– Traitement par des immunodépresseurs ou par des corticoïdes et, a fortiori,
– Si ces traitements sont en cours.
Technique De Vaccination :
La vaccination se fait par scarification à l’aide d’un vaccinostyle ou par multi poncture au
moyen d’une bague.
Effets Secondaires :
On distingue deux types de réactions secondaires :
– Réactions locales
– Réactions générales.
Réactions locales :
Douleur locale, inflammation, voire nécrose au point de vaccination.
Réactions générales :
Fièvre, courbatures.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE :
La variole ne connaît pas de frontières, contrairement au choléra.
Ni le niveau socio-économique, ni l’état nutritionnel n’ont une influence sur la variole.
Seule l’extension de la vaccination limite son champ d’accès, ce qui se vérifie dans les pays
occidentaux.
La maladie reste à l’état endémique tant que la vaccination n’atteint pas un pourcentage
suffisant de la population.
Elle disparaît quasi totalement dès que 80% de la population est correctement vaccinée et
revaccinée.
AMIBIASE
CAUSE DE LA MALADIE :
L’affection est due à un microbe : l’amibe pathogène.
Cette amibe se fixe au niveau du colon et y provoque des ulcérations,
Cela explique les signes cliniques :
– Douleurs abdominales
– Diarrhées, etc.
253
SIGNES CLINIQUES
On doit distinguer 3 formes d’amibiase.
A. l’amibiase intestinale aiguë,
B. l’amibiase intestinale chronique,
C. l’amibiase hépatique qui est, le plus souvent, une complication grave de l’une de
ces deux formes.
Circonstances De Survenue
Elle peut se déclarer brusquement mais, plus fréquemment, il existe un facteur déclenchant :
– Surmenage
– Modification du régime alimentaire
– Changement de climat.
Apparaissent alors :
1. Une diarrhée
Avec des selles nombreuses (quinze à vingt par jour) composées de matières pâteuses ou
liquides, striées de glaires purulentes et de sang ;
2. Des douleurs
Plus ou moins vives parcourant tout le colon et se terminant par une envie impérieuse d’aller à
la selle, ainsi que par des contractures douloureuses du sphincter anal ;
3. L’état général
– Il est longtemps bien conservé
– Il n’y a pas d’amaigrissement
– La fièvre est peu élevée (37°5, 37°8).
Conséquence :
– Il y a du pus dans le foie
– Il y a infection
– Il y a douleur et fièvre.
La douleur est effectivement au premier plan
– Elle est permanente
– Localisée à l’hypocondre droit
– Elle va couper l’inspiration profonde
– Elle va irradier en bretelle à l’épaule droite.
La fièvre est élevée, elle s’accompagne d’une altération de l’état général.
TRAITEMENT :
Il n’y a pas un traitement unique de la maladie. Il est spécifique de chaque forme d’amibiase.
Il faut donc distinguer :
– Le traitement de l’amibiase intestinale aiguë,
– Le traitement de l’amibiase intestinale chronique,
– Le traitement de l’amibiase hépatique.
Cependant, les régies générales de traitement, lors d’une amibiase quelle qu’elle soit,
consistent :
1. à tuer les amibes,
2. à lutter contre les surinfections,
3. à calmer les douleurs.
PRÉVENTION
Il n’existe pas de vaccin contre la maladie amibienne.
Les régies d’hygiène sont essentielles :
– Propreté des mains
– Nettoyage soigneux des fruits et des légumes avant de les consommer
– Filtrer, désinfecter ou faire bouillir l’eau de boisson.
Puis les femelles vont accomplir une dernière migration en fonction de l’espèce :
– Certaines vont se fixer définitivement au niveau des petites veines de l’appareil
urinaire
– Les autres vont se fixer au niveau des veinules de l’appareil digestif
Une fois fixées, les femelles pondent des œufs ; ceux-ci, grâce aux enzymes sécrétés par
l’embryon, vont traverser la paroi des veines ainsi que les tissus avoisinants pour tomber dans
les cavités sous-jacentes, en l’occurrence la vessie ou le rectum.
SIGNES CLINIQUES :
Schématiquement la maladie évolue en trois phases :
1re phase :
C’est la phase de réaction cutanée qui se produit lors du passage de la larve à travers la peau,
2e phase :
C’est la phase d’invasion ; elle correspond à la période de maturation des vers chez l’être
humain,
3e phase :
C’est la phase d’état de la maladie au cours de laquelle les manifestations cliniques sont
essentiellement fonction de la localisation du ver adulte dans l’organisme.
(1) Phase de réaction cutanée :
Elle correspond à la pénétration, à travers la peau, des larves de bilharzies, ce qui entraîne
rougeur et démangeaison au point de pénétration voire une flambée d’urticaire s’il y a eu une
invasion massive.
Tous ces signes vont persister quelques jours, c’est la dermatite des nageurs.
(2) Phase d’invasion :
Elle survient quelques semaines après le bain infestant et se particularise par l’apparition
(1) D’une fièvre précédée de frissons,
(2) De violents maux de tête,
(3) De troubles digestifs divers : nausées, douleurs abdominales, etc.,
(4) D’œdèmes de localisations variables.
(3) Phase d’état :
Les signes cliniques :
Sont essentiellement fonction de l’espèce de bilharziose en cause
Les manifestations :
Sont essentiellement dues à la présence d’œufs dans les tissus ;
Il faut donc distinguer
– Une bilharzie urinaire et
– Une bilharzie intestinale.
TRAITEMENT :
Le traitement est simple ; il consiste à prendre des comprimés d’un médicament :
L’AMBILHAR (3 comprimés par jour pendant 7 jours).
La particularité du traitement est que l’AMBILHAR provoque un brunissement des urines : ce
sont les classiques « urines Coca-Cola ».
PRÉVENTION :
Il n’existe pas de vaccin ni de médicaments préventifs.
Concrètement, pour le P.N.C., il faut éviter les baignades en eau douce, surtout aux heures
chaudes de la journée.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
La bilharziose est une maladie qui sévit dans
La plupart des pays du tiers-monde,
Toute l’Afrique noire est atteinte,
Au Moyen Orient,
L’Egypte est touchée (notamment dans la vallée touristique du Nil).
La Réunion, Madagascar, l’Île Maurice sont également touchés.
Le quasi totalité des pays du Sud-est asiatique sont atteints de même que le Japon,
L’Amérique du Sud ainsi que les Antilles le sont également.
Répartition géographique
De la bilharziose Uro-génitale
Répartition géographique
De la bilharziose Intestinal
LE PALUDISME
CAUSE DE LA MALADIE :
Le paludisme est dû à la présence à l’intérieur des globules rouges d’un parasite appelé
plasmodium qui va les faire éclater, Vous comprenez sans peine la gravité de l’affection.
SIGNES CLINIQUES.
Schématiquement, il existe trois types de manifestations cliniques du paludisme. Ce sont :
a) l’accès de primo-invasion après la première piqûre infestant de moustique,
b) les accès intermittents lors des ré largages dans le sang de plasmodiums restés dans le foie
depuis l’accès de primo-invasion,
c) l’accès pernicieux qui est une crise grave de paludisme, dû à un plasmodium particulier, le
plasmodium Falciparum.
A. Accès de primo-invasion.
L’accès de primo-invasion évolue suivant trois stades : incubation, maladie et guérison.
L’incubation dure six à vingt jours, elle est silencieuse ; c’est le temps que met le plasmodium
à se développer sans se manifester dans l’organisme de l’individu nouvellement infecté.
Puis la maladie se déclare avec fièvre permanente.
Sensation de malaise général, courbatures, maux de tête, nausées, troubles digestifs mineurs ;
c’est, en fait, le tableau d’une grippe à son début.
Puis vient la guérison car, traitée ou non, l’évolution est en général favorable. Mais la
disparition de la fièvre et des autres symptômes ne signifie pas que le malade soit
définitivement guéri.
Les plasmodiums demeurent dans le foie et seront à l’origine, à plus ou moins long terme,
d’accès intermittents de paludisme.
261
B. Accès intermittents
Au premier stade, le malade est agité de violents frissons, il a froid et se blottit sous ses
couvertures. Ce stade dure une heure environ. Au deuxième stade, les frissons disparaissent,
la fièvre monte jusqu’à 39, 40, le malade rejette ses draps, sa peau est sèche et brûlante. Ce
stade dure de trois à quatre heures.
Le troisième stade est celui des sueurs, extrêmement abondantes ; elles inondent les draps et
baignent littéralement le malade. Ce stade dure de deux à quatre heures.
Le quatrième stade est la fi n de l’accès qui se termine par une singulière sensation d’euphorie
et de bien-être ressentis par le malade, ce qui est extrêmement étonnant chez un sujet qui vient
de faire une poussée de température à 40°.
Ces accès intermittents, tels que vous venez de les voir, vont se répéter régulièrement sur un
rythme qui est fonction de l’espèce plasmodiale en cause.
Chaque accès de fièvre est séparé du suivant par un intervalle libre d’un ou deux jours. C’est
la fièvre tierce (accès de fièvre un jour sur trois) ou la fièvre quarte (accès de fièvre un jour
sur quatre).
À quoi correspond cet intervalle libre ? Au temps que met le plasmodium libéré d’un globule
rouge qui vient d’éclater pour parasiter un autre globule rouge, s’y développer et le faire
éclater à son tour, l’accès de fièvre se produisant à ce moment.
C. Accès pernicieux
À quoi est dû un accès pernicieux ? À une espèce plasmodiale particulière, le plasmodium
Falciparum. C’est ce qui en fait toute la gravité, car le plasmodium Falciparum envahit de
façon préférentielle les globules rouges des petits vaisseaux du cerveau et les fait éclater. Les
débris de ces globules rouges vont obstruer les vaisseaux cérébraux de petits calibres et créer
ainsi des lésions irréversibles au niveau du cerveau, provoquant le coma, voire la mort du
malade si un traitement rapide et de qualité n’est pas institué d’extrême urgence.
Le début d’un accès pernicieux comporte :
1. une fièvre très élevée, à 40°, voire plus,
2. un coma d’intensité variable allant de la simple obnubilation au coma dépassé,
3. des troubles neurologiques avec convulsion,
4. des troubles du tonus : hypotonie, puis hypertonie permanente traduisant une décérébration.
L’évolution de l’accès pernicieux non correctement et surtout non rapidement traité est la
mort au bout de deux à trois jours.
Par contre, s’il est rapidement et correctement traité, la guérison survient sans séquelles.
Comment faire le diagnostic d’une crise de paludisme quelle que soit l’espèce plasmodiale en
cause
Le moyen le plus fidèle et le plus simple est de rechercher le plasmodium présent dans le sang
lors d’un accès de fièvre.
C’est d’ailleurs le seul moment où l’on puisse le retrouver puisque, en dehors des périodes
d’accès fébrile, le plasmodium se terre dans le foie du malade où il est hors de question d’aller
le chercher.
262
TRAITEMENT
Il n’y a pas qu’un traitement du paludisme, étant donné la multiplicité des formes de la
maladie. Cependant, de façon schématique, il faut au moins distinguer le traitement de l’accès
de primo- invasion, des accès intermittents et de l’accès pernicieux.
PRÉVENTION
Il n’existe pas à ce jour de vaccin antipaludéen ; de ce fait, la prévention se fait
obligatoirement par la prise d’un médicament par voie orale.
Le plus simple est la prise d’un comprimé de Nivaquine 6 jours sur 7.
Dans l’optique d’un séjour de courte durée sous les tropiques, la prise de la Nivaquine doit
débuter le jour du départ persister pendant toute la durée du séjour et continuer deux mois
après le retour.
HÉPATITE VIRALE
L’hépatite virale est une maladie du foie dont l’agent responsable est un virus.
Il en existe au moins deux types différents : Le virus A responsable de l’hépatite infectieuse,
Le virus B responsable de l’hépatite d’inoculation.
L’atteinte du foie par l’un quelconque de ces deux virus entraîne la destruction des cellules du
foie, et une modification inflammatoire des tissus qui les entourent.
Phase d’incubation.
Cette période est plus courte pour le virus A que pour le virus B (45 jours contre 160 à 180
jours). Pendant ce laps de temps, le virus se développe silencieusement dans l’organisme.
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Phase d’invasion
Elle est marquée par l’apparition des premiers signes cliniques de la maladie. Cette phase dure
en moyenne 3 à 8 jours avec : des maux de tête, des douleurs musculaire, diffuses, une fatigue
intense, des troubles digestifs avec anorexie, un état nauséeux, des troubles du transit avec
diarrhée ou constipation.
Phase d’état.
La phase d’état est marquée par l’apparition de l’ictère ou jaunisse.
Cet ictère est d’intensité très variable d’un malade à l’autre. Il peut être à l’origine d’une vive
démangeaison. Deux autres grands signes caractérisent la phase d’état, ce sont :
– Une raréfaction des urines qui deviennent peu abondantes et surtout extrêmement foncées,
ce sont les urines « Coca-Cola ».
– Une modification des selles qui sont décolorées, claire, couleur mastic.
Phase de régression
Elle débute avec la régression de l’ictère. Cette phase a lieu 2 à 6 semaines environ après son
installation.
Elle est également marquée par une reprise de l’appétit, une recoloration progressive des
selles ainsi que par une ré-normalisation des urines aussi bien en quantité qu’en qualité.
SIGNES CLINIQUES
Les signes de début sont ceux d’une hépatite banale, puis après la survenue de l’ictère,
apparaissent les signes d’atteinte et de souffrance cérébrale ; c’est l’encéphalopathie.
PRÉVENTION
Une prévention individuelle est possible. Elle comprend deux volets.
1. Respect strict des règles d’hygiène élémentaires :
Ne pas boire d’eau souillée, ne pas manger de fruits, légumes ou autres aliments souillés, en
particulier les coquillages. Éviter l’usage en commun d’objets de toilette personnels.
AGENT MALADIE
La Fièvre jaune
La Dengue
VIRUS L’hépatite A
L’hépatite B
La Variole
La rage
L’Amibiase
Bilharziose
PARASITES Le Paludisme
Le Larbish
La Maladie du sommeil
Le Choléra
BACTERIES La Lèpre
La Peste
MALADIES VACCINS
LE CHOLERA 2 Injection: à 7 jours d’intervalle
Immunité : 7 jours après 1ère injection
Validité : 6 mois
L’HEPATITE A 1 injection
rappel : 6 mois à 12 mois plus tard
immunité : 20 à 30 jours après injection
validité : 10 ans
L’HEPATITE B 2 injections : à 1 mois d’intervalle
rappel : 6 mois après 1ère injection
validité : 5 ans
FIEVRE JAUNE une injection
immunité : 10 jours après l’injection
validité : 10 ans
CHAPITRE 5
EXERCICES
DE
SECOURISME
ET
ACCIDENT AERIEN
Quelle doit être votre conduite à tenir face à une telle situation ?
Concrètement, elle dépend des circonstances dans lesquelles est survenu l’accident aérien.
Pourquoi ?
Parce que votre rôle de secouriste qui est de donner les premiers soins d’urgence (si ce n’est
d’extrême urgence) en attendant l’arrivée des secours médicalisés qui prendront votre relais
auprès des blessés, sera tout à fait différente selon les possibilités et surtout la rapidité
d’intervention de ces moyens de secours.
Votre attitude ne sera pas forcément la même selon que vous serez confrontés à l’une ou à
l’autre de ces deux possibilités.
Les autres blessés dont la vie n’est pas immédiatement en danger pourront (devront) attendre
l’arrivée des secours médicalisés qui les prendront alors en charge.
Quels sont ces blessés ?
– les brûlés, même gravement atteints,
– les fracturés, y compris les polytraumatisés,
– tous les blessés légers.
Organiser
Afin d’être efficace, une organisation méthodique et rationnelle de votre action doit être
instituée.
Ainsi, vous devez :
(1) mobiliser tous les passagers valides pour vous aider à l’évacuation des blessés invalides,
(2) regrouper les blessés dans un seul endroit afin de les avoir sous votre surveillance directe,
(3) éviter la dispersion des moyens de secours dont vous pouvez disposer, tant en hommes
qu’en matériel.
Secourir
Il s’agit de donner vos soins aux blessés qui pourraient mourir faute de soins immédiats.
Les gestes à faire sont simples et ne souffrent aucun retard.
Il faut :
– pour une hémorragie externe grave, faire un point de compression si les secouristes sont en
nombre suffisant ou poser un garrot s’ils sont peu nombreux,
– pour les détresses cardio-respiratoires, pratiquer le bouche à bouche et le massage cardiaque
externe et cela jusqu’à l’arrivée des secours médicalisés qui prendront alors votre relève.
Surveiller
Une surveillance attentive de tous vos blessés s’impose, car l’état d’un blessé quel qu’il soit
peut à tout moment s’aggraver.
LE
DECES
BORD
1- CONDUITE À TENIR
Bien qu’exceptionnelle, la survenue d’un décès à bord laisse bien souvent au PNC un
sentiment de culpabilité, d’impuissance et de découragement.
Vous serez confrontés à diverses éventualités :
– décès subit d’un malade rapatrié sanitaire ;
– décès subit d’une personne âgée qu’une maladie foudroyante a terrassée sans que vous ayez
eu le temps d’entreprendre quoi que ce soit ;
– ou encore, aggravation d’une maladie survenue à bord entraînant la mort.
Votre conduite à tenir, délicate et parfois pénible, variera selon les circonstances
dans lesquelles vous constaterez le décès.
1. Vous seul l’avez constaté :
– gardez votre calme et votre sang froid,
– ne déplacez pas le PAX mais, au contraire, laissez-le à sa place en l’attachant avec sa
ceinture de sécurité, en le calant avec des coussins ou des couvertures. Couvrez-le avec une
couverture en laissant bien évidemment le visage découvert, ou alors, si d’autres PAX vous
questionnent, n’hésitez pas à affirmer que le PAX est simplement malade ou endormi… on ne
demande qu’à vous croire !
L’ASPECT REGLEMENTAIRE
Dans chaque cas de figure, vous devez :
Prévenir le CDB faisant alors fonction d’officier d’état civile
Notez l’heure du décès et sa cause apparente
Prévenir par radio l’escale suivante