Quatrième jour "henna" : utilisé pour porter chance à la mariée dans sa vie
conjugale. La hannena (celle qui accompagne et prend soin de la mariée)
applique une pâte de henné et d’eau de rose sur les mains et les pieds.
Cinquième jour "harkous" : semblable à la nuit précédente, on applique une
deuxième couche de henné et on dessine sur les mains et les pieds. Pour se doter
d’une peau de satin, la mariée doit se soumettre à la séance d’épilation intégrale,
au sucre. Pour finir, une pierre blanche (barouk) mélangée avec de l’eau de rose,
est appliquée sur le corps afin de calmer les sensations de brûlures.
Sixième jour "la outéya" ou fête de laaroussa, où la future mariée est exposée en
toute grâce aux regards admirateurs. La mariée et ses invitées portent ce soir là
des tenues traditionnelles. Selon les régions, la mariée portera jusqu’à 4 robes
traditionnelles dans la même soirée.
Cette cérémonie est aussi l’occasion pour la mariée de poser généreusement
pour le photographe, dans ses plus beaux atours.
Le futur marié, de son côté, a lui aussi une fête "entre hommes". Cela
correspond en quelque sorte à l’enterrement de vie de garçon européen.
Septième jour "dokhla", le jour J où les deux mariés se réunissent dans une fête
commune où la famille complète, les amis et les voisins sont invités.
Le marié porte un costume ou encore une jebba, costume traditionnel tunisien
fait de soie. La mariée porte une robe traditionnelle qui diffère selon les régions.
Les tunisoises optent généralement pour la Kissoua, composée d’une blouza et
d‘une fouta (bustier et jupon) blanc en satin généreusement brodée et pailletée.
La coutume veut que les mariés se tiennent assis pendant tout le début de la
cérémonie, dans un canapé recouvert d’argent martelé, ou plus simplement de
satin blanc. La mariée arbore un teint blanc poudré. Enfin, le bouquet de la
mariée, symbole de fécondité, est offert par le futur époux le jour du mariage.
Les règles
La cérémonie religieuse :
Le mari doit obligatoirement être musulman mais la femme peut être issue d’une
autre religion. A la mosquée ou chez les parents de la mariée, en présence de
l’imam qui consacre l’union. Le père, ou à défaut son frère, remet la fiancé à son
mari.
Fondements : libre consentement des deux parties sans différence entre l’homme
et la femme.
Formalités: un certificat de mariage civil.
Les frais :
Le mariage moderne (réduit à 2 cérémonies et 2 robes en moyenne) ne coûte pas
moins de 15 000 dinars dont les frais officiels, le trousseau, les costumes et frais
d’esthétique, la location des salles, traiteurs, musiciens, photographe et voiture
pour inviter toute la famille et les amis (pas moins de 300 personnes). A cela, les
mariés ou les familles doivent rajouter l’aménagement complet de l’appartement
ou de la maison des futurs mariés, car il est impensable que les mariés puissent
commencer dans la vie avec un logement semi-meublé.
Quant au mariage traditionnel "à l'ancienne" ou dans des milieux aisés, on ne
compte pas …
repas célèbre
montre la photo:
Khlel ou Kholla