Introduction
Axe1 : Concepts généraux du prix de transfert
- Section 1 : Notion du prix de transfert
- Section 2 : Objectifs et types du prix de transfert
- Section 3 : Principes du prix de transfert
Conclusion
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Introduction
La charge fiscale peut être positive dans le premier pays, nulle voire négative
dans le second. On comprend donc aisément que l’optimisation du coût fiscal
mondial devienne un élément fondamental de la prise de décision, dans une
entreprise multinationale.
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Les prix de transfert sont les prix auxquels une entreprise transfère des biens
corporels, actifs incorporels, ou rend des services à des entreprises associées
résidentes d’un Etat différent. Ils supposent ainsi des transactions intragroupes
et le passage d’une frontière.
La problématique des prix de transfert est née et s’est développée aux Etats-
Unis. Ensuite, elle s’est exportée, dans l’ordre chronologique, en Asie, au
Canada, en Europe et enfin, en Amérique latine. Les Etats-Unis jouent, en
matière de prix de transfert, un rôle précurseur.
Le présent thème est structuré en 3 grands axes :
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Axe1 : Concepts généraux du prix de transfert
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Exemple 1 : au sein d'un groupe, une filiale A établie en France vend des
ordinateurs à une autre filiale B établie en Grande-Bretagne, le prix de vente
des ordinateurs est un prix de transfert.
Exemple 2 : une société mère française A facture des frais de siège à ses filiales
B et C, situées à l'étranger, le service facturé relève des prix de transfert.
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Exemple 3 : une entreprise A fabrique en France des biens qu'elle vend à une
filiale étrangère B qui les commercialise, le prix de vente est un prix de
transfert.
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Section 2 : Objectifs et types du prix de transfert
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Les groupes ayant une Les prix de transferts Cette méthode donnerait
stratégie matricielle. seront fixés sur la base une meilleure vision de la
des prix du marché. rentabilité des différentes
entités ; et assurerait
l’équipe envers les
responsables d’unités du
groupe.
(La filiale est toujours dépendante à la société mère à la fois sur le plan
économique que le juridique)
Ils sont conçus dans le cadre des relations suivantes :
- société mère et filiales ;
- société et établissements stables ;
- sociétés et leurs succursales.
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Même si une filiale a sa propre personnalité juridique et son propre
patrimoine, elle est dépendante de la mère à la fois sur le plan juridique (le
nombre des actions détenues par la société mère dans le capital de la filiale) et
sur le plan économique (par les liens étroits pouvant régir les activités exercées
: dépendance au niveau des approvisionnements en matières premières,
fourniture des pièces détachées, de la marque et des brevets détenus par la
maison mère, …).
La dépendance de fait
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étrangère achète la totalité de la production de l’entreprise française et
intervient dans la gestion et dans la commercialisation en France des produits
vendus à des clients indépendants.
La dépendance de fait se caractérise donc par la capacité d’une entreprise à
imposer des conditions économiques à une autre entreprise.
Afin de pouvoir s’assurer que les bases d’imposition de chaque pays sont les
plus justes possibles, d’éviter les conflits entre les différentes administrations
fiscales et les distorsions de concurrence entre les entreprises, les pays
membres de l’OCDE ont adopté le principe du “prix de pleine concurrence”
pour les opérations intragroupes.
Cela signifie que le prix pratiqué entre des entreprises dépendantes doit être
le même que celui qui aurait été pratiqué sur le marché entre deux entreprises
indépendantes. L’article 57 du code général des impôts reprend ce même
principe en exigeant que, « aux fins de l’impôt, les conditions convenues par
des parties ayant un lien de dépendance dans le cadre de leurs relations
financières ou commerciales soient celles auxquelles on pourrait s’attendre si
les parties n’avaient aucun lien de dépendance ». Dès lors, afin d’éviter tout
risque fiscal, l’entreprise doit s’assurer que ses prix de transfert ne s’écartent
pas de ce prix de pleine concurrence.
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permettent d'accumuler dans le pays refuge une partie importante des
bénéfices, réalisés dans les pays où s'exerce l'activité.
Un transfert de bénéfices peut, comme nous l’avons vu, être réalisés par des
achats d’une entreprise marocaine auprès d’une entreprise étrangère à des
prix majorés ou des ventes de cette même entreprise à la société étrangère à
des prix minorés. Pour apprécier l’existence d’un transfert de bénéfices, nous
estimons que l’administration fiscale devrait éviter d’utiliser une méthode
purement comparative. Elle devrait faire application du principe du prix de
pleine concurrence. Il faut réellement que les termes de la comparaison soient
très proches et qu’il s’agisse d’entreprises opérant dans le même secteur,
fonctionnant dans des conditions identiques
Tel est le cas de transfert des marchandises par la société mère à son
établissement stable ou sa filiale à des prix préférentiels majorés. Cette
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opération engendre un transfert de bénéfices étant donnée que les prix
pratiqués par l’entreprise étrangères (siège) ne sont pas conformes au prix du
marché « prix de pleine concurrence ».il en résulte un gonflement démesuré
des charges de l’établissement et, par voie de conséquence, un détournement
de bénéfices par la réduction de sa base imposable
Commentaires :
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relative à l’impôt sur les sociétés, l’administration fiscale précisait clairement
que l'administration recourt à la méthode des études comparatives portant sur
des entreprises exerçant dans des conditions normales, des activités similaires
à celles des sociétés ayant procédé au transfert desdits bénéfices. L’inspecteur
n’a nullement procédé à des comparaisons avec des entreprises similaires mais
s’est contenté d’une analyse de l’évolution du prix d’achat de la matière
première importée sur trois exercices.
Commentaires :
Les dispositions de la loi sont claires. La rectification ne peut se faire que par
voie de comparaison des prix d’achat et de vente avec ceux des entreprises
similaires. Un résultat jugé insuffisant par l’inspecteur ne peut, en aucun cas,
constituer une preuve de transfert indirect de bénéfices.
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Les sommes payées à ce titre peuvent constituer des transferts de bénéfices
si elles ne sont pas légitimes ou si leur montant est anormal, par référence aux
principes de l’OCDE. L’appréciation de la normalité des sommes payées pourra
se faire, par le biais des comparaisons, pourvu que celles-ci soient exactes.
Commentaire :
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3- Prestation de services
Des transferts de bénéfices peuvent être opérés également par la
facturation anormale des prestations de services (sans parler des prestations
fictives). D’une manière générale, le fait de fournir des prestations de services à
un tiers sans les lui facturer et sans contrepartie constitue, de la part d’une
société commerciale, un acte étranger à une gestion commerciale. Par suite, les
sommes qui auraient dû être facturées et ne l’ont pas été doivent être
réintégrées dans les bénéfices imposables de la société.
Si une société de service dispose du personnel et du matériel nécessaire
pour rendre des services déterminés sur simple demande, les dépenses
engagées sont à répartir de manière adéquate entre entreprise associées.
Les dépenses ne peuvent être prises en charge si l’entité considérée ne
bénéficie que d’avantage indirect et lointain.
15
Commentaires :
Nous considérons que les factures du centre ne constituent pas une quote-
part des frais mais une rémunération contractuelle des services obtenus, sur la
base de la méthode de rémunération fixée dans le contrat. Cette rémunération
se base sur les frais réels encourus.
4- Prêts intragroupe
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s’agit d’opérations financières, des prêts mis à la disposition de tierces
personnes.
5- Abandons de créance
Ils constituent l’une des formes les plus répandues d’aides intra-groupes,
L’abandon de créance consenti par une société marocaine au profit d’une
société liée établie à l’étranger, constitue, aux yeux de l’administration fiscale
marocaine, un transfert indirect de bénéfices.
L’administration fiscale marocaine ne fait pas la distinction entre les aides à
caractère commercial et les aides à caractère financier comme c’est le cas en
France.
Ainsi que les aides à caractère financier, Une société mère abandonne une
créance à une filiale afin de préserver la valeur des titres de cette filiale. De
cette façon, mère préserve la valeur de son propre actif.
6- Sous-capitalisation
La sous-capitalisation consiste à accorder aux sté filiales des prêts
producteurs de revenus financiers au lieu et place de recouvrir à une
augmentation du capital. Cette opération permet de faire porter les dettes
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d’acquisition financées sur emprunt par des sté (filiales) dotées de très peu de
capitaux propres.
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considérée n’est pas toujours pertinent. En effet, le prix retenu est parfois
pratiqué par des entreprises qui interviennent sur un marché différent de celui
sur lequel se situe l’entreprise marocaine visée par le redressement. Il arrive
même, comme nous l’avons vu, que l’administration fiscale se limite aux
données de l’entreprise vérifiée. Il arrive également que les éléments de
comparaison utilisés par l’administration ne se rapportent pas à la même
période que les opérations incriminées.
1- Sous facturation
La Sous facturation consiste en une sous évaluation de la valeur
transactionnelle mentionnée sur la facture d'achat couvrant juste une partie du
prix contractuel. Elle nécessite la complicité du fournisseur qui accepte de
réduire sa facture à condition que la différence lui soit versée au noir.
Le montant partiel non déclaré est généralement réglé par des moyens et
voies illicites dans les pays d'origine généralement asiatiques ou européens.
L'importateur doit donc aussi disposer de sommes conséquentes en devises
déposées sur des comptes bancaires à l'étranger. Cette opération de
manipulation de la valeur à la baisse entraîne des conséquences fâcheuses, en
particulier, une réduction des bases imposables sur lesquelles les droits des
impôts et taxes exigibles sont déterminés. D'ailleurs, même en l'absence d'un
démantèlement tarifaire total, la sous facturation demeure intéressant pour
ses adeptes pour se soustraire au paiement de la TVA.
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2- Dumping
Il s'agit de la vente par les entreprises d'un pays donné des produits à des
prix inférieurs aux coûts des facteurs.
3- Subventions
Il consiste pour un pays exportateur d'accorder des aides et des primes à ses
producteurs. L’objectif visé est la compensation du manque de compétitivité en
pratiquant à l'exportation des prix inférieurs à leur prix de revient.
Cette pratique est aussi réprimée comme le dumping par l'utilisation des
instruments prévus par la loi sur le commerce extérieur dont l'application est à
la charge du département de tutelle.
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5) Un relais, un dépôt provisoire de fonds issus de l'étranger et également
destinés à être utilisés hors du paradis fiscal ;
6) Une forte stabilité économique et politique condition indispensable dans le
choix d'un paradis fiscal pour sécuriser les capitaux investis ;
7) Un accueil des sociétés écrans ayant des activités fictives.
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- Posséder des biens immobiliers aux Bahamas ;
Les résidents des Bahamas ne paient aucun impôt, ni sur le revenu, ni sur la
fortune, ni sur les mutations. Seul un droit de timbre est perçu lors des cessions
immobilières.
Pour les entreprises, il n'y a pas d'impôt sur les bénéfices ni de TVA. Seule une
taxe sur le chiffre d'affaires d'environ 1% est prélevée ainsi qu'un droit de
timbre de 7% sur les transactions immobilières. Les BAHAMAS équilibrent leur
budget grâce aux droits de douane au taux normal de 35%.
JERSEY: est une petite île de 45 km² (la plus grande des îles anglo-normandes
située en Europe). L’accès à Jersey est libre pour tout détenteur d‘un passeport
d’un pays membre de la communauté européenne.
Les personnes et les entreprises sont soumises à un impôt de 20% sur les
revenus et les bénéfices. Ce taux est inchangé depuis 50 ans. Il n’y a ni taux
majoré sur les revenus, ni impôt prélevé sur les gains en capital, ni sur les
successions. Il n’y a non plus de TVA.
Depuis le 1er janvier 1989, les sociétés qui n’exercent pas l’activité peuvent
prétendre au statut d’exempt Company c’est-à-dire être exonérées d’impôt sur
les sociétés et n’acquitter qu’une taxe annuelle forfaitaire de 500 livres.
Depuis le 1er janvier 1993, il existe une nouvelle structure d’accueil pour les
investisseurs non-résidents, les International Business Compagnies (IBC).
Celles-ci sont, passibles d’un taux maximum d’imposition de 2% sur les profits
tirés de leur activité internationale. Les IBC sont considérées comme des
sociétés résidentes de Jersey, ce qui n’est pas le cas des exempts Compagnies,
ceci leur permettent de bénéficier de la convention fiscale signée entre Jersey
et le Royaume-Uni.
Jersey a adopté récemment une législation lui permettant d’attirer les
entreprises de conseil en comptabilité avec des niveaux faibles d’imposition et
forte confidentialité.
3- L’utilisation des paradis fiscaux
Les paradis fiscaux sont des pays refuges pour accumuler des bénéfices par
le jeu des prix de transfert. Les modes d’utilisation par les entreprises à des fins
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de fraude ou d’évasion fiscale sont multiples. A titre illustratif, on se limite aux
exemples suivants :
Interposition d ‘une société écran : une société écran (base company) est
une entité établie dans un Etat à fiscalité privilégiée. Sa fonction consiste à
encaisser des revenus et de les mettre à l'abri de la fiscalité applicable dans le
pays de la résidence du bénéficiaire.
Par exemple“. un inventeur qui met au point une invention peut faire
Breveter par une société écran installée dans un paradis fiscal : celle-ci concède
le brevet à des tiers dans des pays développés et perçoit les redevances au lieu
et place de l’inventeur. Le revenu est ainsi soustrait à l'imposition dans le pays
de résidence du bénéficiaire du simple fait de l’interposition d'une société
écran entre lui-même et le tiers qui verse les revenus.
Cependant, cet avantage fiscal ne doit pas être qu'un simple différé
d‘imposition car il n’existe que dans la mesure où les revenus ne sont pas
distribués.
Utilisation de sociétés de services: tel est le cas des sociétés ayant pour
objet des prestations de services d’études techniques ou de marchés, de
publicité ou d‘assistance technique.
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classiquement par la facturation de prestations purement fictives ou bien par
une rémunération exagérée des services rendus.
Pour stimuler les exportations, Washington a mis en place le système des
sociétés de vente à l’exportation, dit Foreign Sales Corporatios (FSC). En
constituant une société d’exportation dans l’un des paradis fiscaux des
Caraïbes, les grandes entreprises américaines bénéficient d’un allégement
fiscal substantiel pouvant atteindre 30%.
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1- La méthode du prix comparable sur le marché libre
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Exemple d’application
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dépenses d’exploitation et, à la lumière des fonctions assumées (en tenant
compte des actifs utilisés et des risques encourus), réaliserait un bénéfice
convenable. Le prix obtenu après déduction de la marge brute peut être
considéré, après correction des autres coûts liés à l’achat du produit (par
exemple, les droits de douane), comme un prix de pleine concurrence pour le
transfert initial de propriété entre entreprises associées.
Les inconvénients : Le prix de vente minoré d’une marge lisse le niveau des
marges commerciales par produit, au niveau de la division distributrice,
puisque celles-ci sont constantes et fixées d’avance, dans le cadre du prix de
transfert.
Exemple d’application
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3- La méthode du coût majoré
La méthode du coût majoré consiste tout d’abord à déterminer, pour les
biens ou services transférés à une entreprise associée, les coûts supportés par
le fournisseur de biens ou de services dans le cadre d’une transaction
contrôlée.
On ajoute ensuite une marge appropriée à ces coûts, calculée par référence
à la marge réalisée par des fournisseurs dans le cadre de transactions
comparables sur le marché libre, de façon à obtenir un bénéfice approprié
compte tenu des fonctions exercées et des conditions du marché.
Cette marge de pleine concurrence peut être déterminée par référence à la
marge sur coûts de ce même fournisseur dans le cadre de transactions
comparables sur le marché libre (« comparable interne »), ou par référence à la
marge sur coûts qui aurait été obtenue dans des transactions comparables par
une entreprise indépendante (« comparable externe »).
En général, la méthode du coût majoré utilise les marges calculées après
prise en compte des coûts directs et indirects de production ou
d’approvisionnement, mais avant les dépenses d’exploitation de l’entreprise
(comme les frais généraux).
Les avantages : Cette méthode est plutôt adaptée à des transactions portant
sur des produits dont l’essentiel de la valeur est constitué par les coûts de
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production. C’est le cas notamment des produits semi-ouvrés qui, ne trouvant pas
de comparables sur le marché, peuvent être valorisés en appliquant une marge
sur leur total de coûts.
Les inconvénients : La difficulté de l’approche du prix de revient majoré réside
essentiellement dans la fixation de la marge à appliquer, les entreprises gardant
le secret, le plus souvent, sur leur marge. De plus, elle induit un manque de
transparence au niveau de l’acheteur qui est face à un prix de cession dont il ne
maîtrise aucun paramètre.
Exemple d’application
29
1- Les méthodes transactionnelles de bénéfices
L’analyse résiduelle :
Il peut être difficile de déterminer la valeur relative de la contribution de
chacune des entreprises associées aux transactions contrôlées.
L’analyse résiduelle consiste à répartir, en deux phases, le montant total des
bénéfices provenant des transactions contrôlées.
Dans un premier temps, chaque participant se verra attribuer un niveau
suffisant de bénéfices pour lui assurer un revenu standard, en fonction du type
de transactions qu’il effectue.
Son revenu standard sera déterminé par référence au revenu observé sur le
marché, pour des
transactions similaires, par des entreprises indépendantes.
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Le revenu standard ne prendra pas en considération le revenu procuré par des
actifs uniques, de grandes valeurs, détenues par les participants.
Dans une seconde étape, tout bénéfice résiduel (ou toute perte) à l’issue de la
répartition opérée précédemment sera réparti entre les participants.
Les avantages :
Les inconvénients :
Exemple d’application
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Vente au distributeur indépendant 1 000 Euros
Coût de fabrication de F -200 Euros
Coût de fabrication de M -300 Euros
Dépenses de développement de F -100 Euros
Dépenses de développement de M - 50 Euros
Frais de fonctionnement de F - 100 Euros
Frais de fonctionnement de M -100 Euros
Total des bénéfices nets 200 Euros
Compte tenu du caractère innovant de la puce et de l’ordinateur, le groupe a
été incapable de trouver des entreprises comparables qui possèdent des biens
incorporels similaires.
En l’absence de comparabilité suffisamment élevée, il n’a donc pas pu
appliquer les méthodes
traditionnelles. Cependant, il a identifié des données intéressantes sur des
fabricants de puces et d’ordinateurs qui ne possèdent pas de biens incorporels
innovateurs, et ces derniers obtiennent un rendement de 10% sur les coûts de
fabrication, à l’exclusion des achats.
Une première répartition des bénéfices peut donc se faire en comparaison avec
le marché :
Rendement de F sur ses coûts de fabrication 20 Euros (200 x 10%)
Rendement de M sur ses coûts de fabrication 30 Euros (300 x 10%)
Les bénéfices résiduels attribuables au développement sont de 150 Euros (200-
20-30)
Si l’on retient comme hypothèse que les dépenses respectives de mise au point
de la puce et de l’ordinateur reflètent de très près leur contribution relative à la
valeur de l’innovation technologique, le calcul de la part des bénéfices résiduels
se fera en fonction des coûts de développement :
Les avantages :
Les marges nettes sont moins sensibles aux différences affectant les
transactions que les prix tels qu’utilisés dans la méthode du prix comparable
sur le marché libre ;
Les différences qui existent entre les entreprises quant aux fonctions
exercées se traduisent souvent par des variations dans les dépenses
d’exploitation. Par conséquent, les entreprises peuvent avoir un large
éventail de marges brutes mais dégager des bénéfices nets d’un niveau
similaire ;
Il n’est pas nécessaire de déterminer les fonctions exercées et les risques
assumés par toutes les entreprises associées. L’analyse repose sur une seule
entreprise.
Les inconvénients :
Du fait qu’elle n’est appliquée qu’à une seule des entreprises associées et que
plusieurs facteurs, sans rapport avec les prix de transfert, peuvent affecter les
marges nettes, cette méthode peut s’avérer moins fiable.
La marge nette peut être affectée par plusieurs facteurs :la menace de
nouvelles entrées sur le marché ; la position concurrentielle …
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Exemple d’application
La société marocaine M fabrique un produit pour son propre usage et pour les
trois filiales étrangères de sa société mère française F.
La société M et les trois filiales possèdent les droits technologiques, pour les
ventes dans leur pays respectif. La société M n’a pas trouvé de comparable
externe qui fabrique un produit similaire sur-mesure pour des acheteurs non
liés, à partir de formules fournies par les acheteurs. Puisqu’il n’y a pas de biens
incorporels de grande valeur, M peut, après une analyse fonctionnelle,
s’assurer que ce fabricant de produit sur mesure est comparable. Toutefois, M
ne peut obtenir d’information pertinente au niveau de la marge brute et par
conséquent, ne peut pas appliquer la méthode du prix de revient majoré. Le
comparable externe de pleine concurrence réalise une marge nette ou
majoration sur ses coûts de 10%.
Le prix de transfert du produit de la société M vers une des filiales est alors
calculé comme suit :
Coût des marchandises vendues par M 1 000 Dhs
Frais d’exploitation de M 300 Dhs
Majoration (1300x10%-Marge nette) 130 Dhs
Prix de transfert de M vers la filiale 1 430 Dhs
Un contrôle fiscal simultané est un contrôle entrepris, en vertu d’un accord par
lequel deux ou plusieurs Etats contractants conviennent de contrôler
simultanément et de manière indépendante, chacun sur son territoire, la
situation fiscale d’un contribuable qui présente, pour eux, un intérêt commun
ou complémentaire, en vue d’échanger les renseignements ainsi obtenus.
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Les contrôles fiscaux simultanés et les prix de transfert
Les différences qui peuvent exister d’un pays à l’autre quant aux délais dans
lesquels les contrôles doivent être opérés ou l’imposition doit être liquidée et
également quant aux exercices fiscaux susceptibles de donner lieu à un
contrôle peuvent entraver la sélection des affaires de prix de transfert, en vue
d’un contrôle simultané.
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Conclusion
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Bibliographie
Ouvrage :
Webographie
Site Internet du Ministère des finances : www.finance.gov.ma
http://www.pmr-avocats.fr/prix-de-transfert---breve-presentation-a-
partir-de-la-doctrine-de-l---ocde--5-janvier-2016-_ad10.html
https://blog.valoxy.org/prix-de-transfert/amp/
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