C- surcharge climatiques :
C.1- surcharge de neige (N) :
La surcharge de neige est fonction de l’implantation du site de construction (région, altitude)
et de la forme de la toiture (inclinaison, possibilité d’accumulation).
1
CH. 3 : Calcul des pannes
Perpendiculaire au versant : V
3- Principe de dimensionnement :
Les pannes sont dimensionnées par le calcul pour satisfaire aux
vérifications suivantes :
Section de classes 1 et 2 :
α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ ≤ 1.0
⎜M ⎟ ⎜M ⎟
⎝ ply .Rd ⎠ ⎝ plz .Rd ⎠
2
CH. 3 : Calcul des pannes
Avz .( f y / 3 )
V plz .Rd =
γ M0
Avy .( f y / 3 )
V ply .Rd =
γ M0
Flexion simple :
M y .Sd ≤ M b.Rd
Flexion déviée :
M y .Sd M z .Sd
+ ≤ 1.0
M b.Rd M plz .Rd
Remarque :
La composante Q y .Sd = 1.35G sin α est généralement très
faible et peut être négligée dans les calculs.
W pl . y . f y
M b.Rd = χ LT .β w = χ LT .M ply .Rd
γ M1
3
CH. 3 : Calcul des pannes
f ≤ f ad
5 Q' z .Sd .l 4 l
fz = . et f ad = poutre sur deux appuis
384 E.I y 200
4
2.05 Q' y .Sd .(l / 2) l/2
fy = . et f ad = poutre sur trois appuis
384 E .I z 200
Remarque :
Compte tenu de la faible inertie transversale des pannes, et dès lors que la pente des versants
( α ) atteint 8 à 10%, l’effet de la charge Q y.Sd (perpendiculaire à l’âme de la panne) devient
préjudiciable et conduit à des sections de pannes importantes, donc onéreuses.
La solution consiste a réduire la portée transversale des pannes en les reliant entre elles par
des liernes (tirants), situés à mi - portée. Ces liernes sont des tirants qui fonctionnent en
traction.
Panne
Echantignolle
4
CH. 3 : Calcul des pannes
4- Exemple d’application :
Soit un portique (ferme) recevant 4 pannes par versant et une panne faîtière. L’écartement
horizontal des pannes est de 2.0 m (entre axe 2.04 m). Les fermes sont espacées de 5 m, la
pente du versant est de 10.62° ≈ 11° (voir figure ci-dessous).
2m 2m 2m 2m 2m 2m 2m 2m
b- surcharges d’entretien : P
Deux charges concentrées de 100 kg ↓ chacune situées à 1/3 et 2/3 de la portée.
G = 17 × 2.04 + 12 = 47kg / ml ↓
G = 47 daN / ml
1kgf ≈ 1daN
5
CH. 3 : Calcul des pannes
N = 68 × 2.0 = 136daN / ml ↓
8 p 8 × 100
M max = pl / 3 = p eq l 2 / 8 ; p eq = = = 54daN / ml
3l 3× 5
6
CH. 3 : Calcul des pannes
α z
Q z .Sd = −154.23daN / ml ↑
Q y .Sd = 11.7daN / ml ←
Q z .Sd l 2 154.23 × 5.0 2
M y.Sd = = = 482daNm
8 8
Q y .Sd (l / 2) 2 11.7 × 2.5 2
M z .Sd = = = 9.2daNm
8 8
Remarque :
D’après le nouveau règlement (DTR), les charges climatiques ne se combinent pas avec la
surcharge d’entretien.
7
CH. 3 : Calcul des pannes
3- Vérification à la sécurité :
3.1- Vérification à l’état limite ultime:
3.1.1- Vérification à la flexion :
α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ ≤ 1.0
⎜M ⎟ ⎜M ⎟
⎝ ply .Rd ⎠ ⎝ plz .Rd ⎠
où α et β sont des constantes qui placent en sécurité si elles sont prises égale à l’unité, mais
qui peuvent prendre les valeurs suivantes :
• sections en I et H : α = 2 et β = 5n ≥ 1
avec : n = N Sd / N pl .Rd = 0 → β =1
Classe de la section :
Remarque :
Les profilés laminés de calibres inférieurs ou égales à l’ IPE 200, sont généralement d’une
section de classe 1.
8
CH. 3 : Calcul des pannes
W pl . y f y 39.4 × 2350 × 10 −2
M ply . Rd = = = 841.73daNm
γ M0 1.1
W pl . z f y 9.1 × 2350 × 10 −2
M plz .Rd = = = 194.4daNm
γ M0 1.1
Remarque :
Dans notre cas, l’effort normal ( N Sd = 0 ) ⇒ β = 1
α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞ 2 1
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ = ⎛⎜ 822 ⎞⎟ + ⎛⎜ 38.5 ⎞⎟ = 1.15 1.0 …………..….non vérifiée.
⎜M ⎟ ⎜M ⎟ ⎝ 841.73 ⎠ ⎝ 194.4 ⎠
⎝ ply .Rd ⎠ ⎝ plz .Rd ⎠
W pl . y f 60.7 × 2350 × 10 −2
M ply . Rd = = = 1296.8daNm
γ M1 1.1
W pl . z f y 13.6 × 2350 × 10 −2
M plz .Rd = = = 290.54daNm
γ M1 1.1
α β
⎛ M y .Sd ⎞ ⎛ ⎞ 2 1
⎜ ⎟ + ⎜ M z .Sd ⎟ = ⎛⎜ 822 ⎞⎟ + ⎛⎜ 38.5 ⎞⎟ = 0.53 ≺ 1.0 ………………vérifiée.
⎜M ⎟ ⎜M ⎟ ⎝ 1296.8 ⎠ ⎝ 290.54 ⎠
⎝ ply .Rd ⎠ ⎝ plz . Rd ⎠
9
CH. 3 : Calcul des pannes
Avz .( f y / 3 )
V plz .Rd =
γ M0
Avy .( f y / 3 )
V ply .Rd =
γ M0
V plz .Rd =
Avz .( f y / 3 )
=
( )
6.3 2350 / 3
= 7771daN
γ M0 1.1
V ply. Rd =
Avy .( f y / 3 )
=
( )
8.6 2350 / 3
= 10607daN
γm 1.1
10
CH. 3 : Calcul des pannes
Remarque:
Dans le cas de section symétriques en ( I et H ) L’effort tranchant V z .Sd est repris par la
section de l’âme ( Avz ), et l’effort tranchant V y .Sd est repris par la section des deux semelles
( Avy ).
( Avz ) et ( Avy ) sont des aires de cisaillement tirées directement des nouveaux tableaux des
profilés.
Semelle supérieure :
La semelle supérieure qui est comprimée sous l’action des charges verticales descendantes est
susceptible de déverser. Vu qu’elle est fixée à la toiture il n’y a donc pas risque de
déversement.
Semelle inférieure :
La semelle inférieure qui est comprimée sous l’action du vent de soulèvement est susceptible
de déverser du moment quelle est libre tout au long de sa portée.
11
CH. 3 : Calcul des pannes
W pl . y f y 60.7 × 2350 × 10 −2
M ply . Rd = = = 1296.8daNm
γ M0 1.1
W pl . z f y 13.6 × 2350 × 10 −2
M plz .Rd = = = 290.54daNm
γ M0 1.1
M y .Sd M z .Sd
+ ≤ 1.0
M b.Rd M plz .Rd
12
CH. 3 : Calcul des pannes
E 235
où : λ1 = π = 93.9ε et ε= [ f y en N / mm 2 ]
fy fy
235 235
λ1 = 93.9ε avec : ε= = = 1.0
fy 235
λ1 = 93.9 × 1.0 = 93.9
13
CH. 3 : Calcul des pannes
L / iz
λ LT = 0.25
⎡ 1 ⎛ L / iz ⎞
2
⎤
C1 ⎢1 + ⎜⎜ ⎟⎟
0.5
⎥
⎢⎣ 20 ⎝ h / es ⎠ ⎥⎦
Ma
ψ = avec : M a ≺ M b
Mb
Poutre simplement appuyée avec lierne à mi-travée:
Ma
ψ = =0 → C1 = 1.88
M
250 / 1.45
λLT = 0.25
= 83.7
⎡ 1 ⎛ 250 / 1.45 ⎞ ⎤
2
1.88 ⎢1 + ⎜
0.5
⎟ ⎥
⎢⎣ 20 ⎝ 12 / 0.63 ⎠ ⎥⎦
⎡ λLT ⎤ 83.7
λLT = ⎢ ⎥.[β w ] =
0.5
= 0.89
λ
⎣ 1 ⎦ 93 . 9
14
CH. 3 : Calcul des pannes
λLT = 0.89
Par interpolation linéaire entre les valeurs de λLT = 0.8 et λLT = 0.9
( x − x1 )
f ( x) = f ( x1 ) − .( f ( x1 ) − f ( x2 ))
x2 − x1
(0.89 − 0.8)
f ( x) = 0.7957 − .(0.7957 − 0.7339) = 0.740
(0.9 − 0.8)
Remarque :
On utilisant les tableaux de l’annexe 6, on calcul directement les valeurs du coefficient de
réduction de χ LT sans utiliser les interpolations :
λLT = 0.89 → tableau de l’annexe 6 (courbe de flambement a) : on lit directement
χ LT = 0.7405
Condition de vérification :
f ≤ f ad
l
avec : f ad =
200
15
CH. 3 : Calcul des pannes
l 500
f ad = = = 2.5cm
200 200
5 Q z .Sd .l 4
fz = .
384 E.I y
5 179.8 × 10 −2.(500)
4
fz = . = 2.19cm ≺ f ad ………………OK.
384 2.1 × 10 6 × 317.8
l / 2 250
f ad = = = 1.25cm
200 200
4
2.05 Q y .Sd .(l / 2)
fy = .
384 E .I z
2.05 33.7 × 10 −2.(250 )
4
fy = . ≈ 0.12cm ≺ f ad ……………..OK.
384 2.1 × 10 6 × 27.65
Conclusion :
Le profilé choisi IPE 120 convient pour les pannes.
16
CH. 3 : Calcul des pannes
5.1- Introduction :
Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction. Ils sont généralement formés de
barres rondes ou de petites cornières. Leur rôle principal est d’éviter la déformation latérale
des pannes.
Compte tenu de la faible inertie transversale des pannes, et dès lors que la pente des versants
( α ) atteint 8 à 10%, l’effet de la charge Q y.Sd (perpendiculaire à l’âme de la panne) devient
préjudiciable et conduit à des sections de pannes importantes, donc onéreuses.
La solution consiste à réduire la portée transversale des pannes en les reliant entre elles par
des liernes (tirants), situés à mi - portée.
Chaque fois que les pannes en profilés sont disposées normalement au versant, il convient de
les entretoiser par un ou plusieurs cours de liernes en fer rond ou en cornière. Ces liernes,
reliées entre eux au niveau du faîtage, permettent d’éviter la déformation latérale des pannes,
très préjudiciable au bon aspect de la couverture.
Remarque :
Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction et qui sont soumis à des efforts
croissants, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du faîtage. Les efforts de traction
sollicitant les liernes ne peuvent pas être attachés aux pannes faîtières, qui périraient
transversalement. Ils sont donc transmis aux fermes (traverse) par des tirants en diagonale
(bretelles).
17
CH. 3 : Calcul des pannes
Elément tendu:
N Sd ≤ N pl .Rd
A. f y
N pl .Rd = : Résistance plastique de la section brute
γ M0
A. f y T3 .γ M 0
N Sd = T3 ≤ ; A≥
γM0 fy
385 × 1.1
A≥ = 0.180cm 2
2350
4 × 0.180
A = πφ 2 / 4 ≥ 0.180cm 2 ; φ≥ = 0.48cm
π
Soit une barre ronde de diamètre : φ = 0.50 cm = 5 mm.
Pour des raisons pratiques et pour plus de sécurité, on opte pour une barre ronde de diamètre
φ = 10 mm
18
CH. 3 : Calcul des pannes
6- Calcul de l’échantignolle :
6.1- Introduction :
L’échantignolle est un dispositif de fixation permettant d’attacher les pannes aux fermes. Elle
est réalisée au moyen d’un plat plié ; elle est dimensionnée en flexion sous l’effet de l’effort
de soulèvement du vent et de l’effort suivant versant.
2(b / 2) ≤ t ≤ 3(b / 2)
Echantignolle de rive :
Echantignolle intermédiaire :
R z = 2 × 385.6 = 771.2daN ; R y = 2 × 29.25 = 58.5daN
19
CH. 3 : Calcul des pannes
Remarque :
Généralement les échantignolles sont des éléments formés à froid. La classe de la section est
au moins de classe 3.
M Sd ≤ M el .Rd
Wel . f y
M el .Rd = : Moment de résistance élastique de la section brute.
γ M0
Wel . f y
M Sd = M R ≤
γ M0
M R .γ M 0
Wel ≥
fy
7350.3 × 1.1
Wel ≥ = 3.44cm 2
2350
b × e2
Wel = pour les sections rectangulaires
6
6 × Wel 6 × 3.44
e≥ = = 1.17cm ; soit e = 12 mm
a 15
Remarque :
La largeur de l’échantignolle (b = 15 cm) est calculée après avoir dimensionné la membrure
supérieure de la ferme, 2L70×70×9 (voir CH.8 : calcul des fermes).
b=7+7+1 = 15 cm ; avec l’épaisseur du gousset de 10 mm.
20