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METHODES “ASSiMiL” méthode quotidienne ASSIMIL Volumes reliés, abondamment illustrés et enregistrés sur disques, bandes magnétiques ow cassettes «compact» nuPon Yoceitan Assi L’Allemand sans peine Le Latin sans peine e L’Anglais sans peine Le Néerlandais sans peine sans eme L’Espagnol sans peine Le Portugais sans peine L’Esperanto sans peine Le Russe sans peine Le Gree sans peine Le Serbo-Croate sans peine LiItalien sans peine L’Arabe sans peine par Alain NOUVEL As il Perfectionnement Matire de conférences et Directeur des recherches a Vuniversité de Constantine. Le Pratique de I’Allemand Le Pratique de l’Espagnol Chargé de conférences 4 Vuniversité de Montpellier Le Pratique de I’Anglais ‘Secrétaire-adjoint de défense et promotion des langues de France. Assimil Direct Let’s start (Book 1 Let’s better (Book 2 Preface de t's bette ’s start (Book 1) | s be' soo ) Charles CAMPROUX 5 An RERBITY OF NeW a | Dest Lsoaies rovlonsle ee > Professeur &'Université de Montpellier ne Directeur de la Revue des Langues Romanes Le Breton sans peine , Vice-président de l'Institut d'Etudes Occitanes Le Corse sans peine LrgRaRY ENREGISTREMENTS L'OCCITAN SANS PEINE Illustrations de J.L. GOUSSE ° Toutes les legons, & exception de celles de Révision et Notes, ASSiML sont enregistrées, 13, rue Gay Lussac 12 NOV 1985 94430 Chenneviéres sur Marne Amsterdam - Diisseldorf - Lausanne - London Madrid - Montréal - New York - Torino SSS ©Assimil 1975 N° ISBN.2-7005-0065-2 DU MEME AUTEUR : OUVRAGES PRINCIPAUX, ‘Les noms de la roche et de Ia montagne dans les termes ot les noms de lieux du Massif Central, au regard des langues d’Europe, Asie et d’Afrique. Essai d'archéolinguistique (origines histori- ques et préhistoriques de V'occitan, ses rapports avec les autres langues de ces continents) — Thése d'état, 1975, 300 p., (2éme Edition résumée), Le francais parlé dans Ie «Midi de la France» : dictionnaire illustré de 3200 mots empruntés & Toccitan par le francais parlé dans le Midi. Plus de 5000 expressions trés pittoresques 1975, = 150 p. Loceitan, langue de civilisation occidentale (Origines, passé, présent, avenir) — 2éme volume illustré de la collection CON- NAISSANCE DE L'OCCITANIE Voila donc les données du probléme : d’un coté une graphie défendue par Roumanille et ses amis, totalement condamnée par Mistral, de Fautre le systéme «régulier», hérité des Trouba- dours, repris par Crousillat et Honnorat et si vivement admiré par Mistral, dans lequel il commenga a rédiger sa Mireille et le Trésor du Felibrige. Le choix s'impose_ donc de lui-méme. Grands admirateurs des Troubadours et de Mis- tral, nous avons donc adopté leur point de vue, x1V celui du «bon sens et de la logique» (Mistral) Cest-a-dire la graphie classique. 3. LA GRAPHIE DE LOUIS ALIBERT. Cette graphie classique considérée comme réguliére par Mistral, —_ fut reprise et mise au point par Louis Alibert dont les principes sont suivis par I’Institut d’Etudes Occitanes. _ Toutefois, comme certains points de dé- tails étaient considérés par beaucoup de linguis- tes comme trop savants ou trop artificiels, la commission philologique de !’LE.O., composée en Poccurence de Pierre Bec, Jacques Bois- gontier, Roger Teulat, Jacme Taupiac et Alain Nouvel, décida de se réunir le 19 et le 20 avril 1975 et proposa de simplifier l’orthographe de certains termes : consi -» cossi; rotle, amétla, etc... role, amélla; realizar realisar, etc. Ces petites réformes sont appliquées dans cet ouvrage. Ainsi done, cette graphie, utilisée par les Troubadours de l’ége d’or de la littérature en langue d’oc, admirée par F. Mistral et moderni- sée par L. Alibert, est la seule qui permette non seulement de lire sans difficulté les auteurs anciens, maisaussi dese comprendre entre Occitans quelle que soit notre région d’origine (1). Elle (1) La graphie de Roumanille, au contraire, nous coupe de notre prestigieux passé et ne permet pas cette intercompréhension générale. Mistral regrettera d'avoir cédé a la pression de Roumanille.ct de ses amis comme latteste notamment des lettres Gcrites en 1912, Cette malheureuse histoire de graphie montre que les grands hommes ne devraiert écouter qu'eux-mémes. On peut toutefois comprendre que certains restent sentimen- talement attachés & cette graphie. xv permet donc de conserver ’unité historique et géographique de la langue d’oc, ce qui est essentiel. Ecoutons a présent le félibre Merius André nous parler de ce probléme orthographique et de la position de Mistral (Extrait de EME D’ARAN- GE UN CARGAMEN, Ed. du Cadran_ Paris 1924) : «... $7 (Mistral) avait prévu cet épa- nouissement (de notre langue), s'il avait prévu qu'il allait devenir aussi le chef politique de ces peuples qui se rassembleraient autour de lui, il se serait stirement appliqué a l’ceuvre de Punifica- tion de nos dialectes dans la mesure du possible, tout en conservant a chacun ses caractéres essentiels. La réforme était aisée & accomplir, quelques éléments suffisaient. Faute de l’avoir faite, il y a un fossé qui sépare aujourd’hui encore les écrivains provencaux des limousins et des languedociens, et méme des nicois. Et pourtant, ils parlent tous la méme langue. Les différences les plus marquantes sont seulement sur le papier. Du papier, il fallait — et il faut les faire disparaitre. De vieux amis, des confidents de Mistral, affirment qu'il a regretté de_ne pas Pavoir fait». Plus loin, il écrit aussi: «Des lois adoptées par tous existent dans le frengais unifié et académisé, et tel qui prononce presque enfon et médéme écrit enfant et madame. De méme dans notre langue, & l’époque des Troubadours, il y avait des lois que tous observaient. Cette unification se refera sans détruire les caractéres dialectaux...». XVI 4. CHOIX DU OU DES DIALECTES Peut-étre aurait-on pu présenter un assimil- occitan pour chacun des grands dialectes de la langue d’oc : languedocien, gascon, provencal, nord-occitan. C’était morceler faussement la langue d’oc et trahir a la fois nos ancétres et notre langue. Il fallait done choisir. Du point de vue de I’écrit, le probléme était peu important, puisque la graphie classique choisie permet dunifier considérablement la langue doc. Pour Yoral, il en allait autrement. Nous avons done choisi de réserver la place essentielle au languedocien central, puisque ce dialecte, situé & peu prés au centre géographique de l’Occitanie est aisément compréhensible par tous les autres Occitans. Fallait-il pour autant négliger les autres dialectes? Non, bien sir Vimpérialisme linguistique existant dans bien des pays est contraire A l'esprit de liberté et de tolérance de POccitanie. Ainsi, pour présenter cette diversité tout en gardant une unité, les legons ont été rédigées en languedocien central, alors que les exercices (les trois premiers excep- tés) sont présentés ‘en provengal, en gascon, en limousin ou en auvergnat. ‘A la suite de chaque exercice, les points qui différencient ces dialectes du languedocien cen- tral sont expliqués. En outre, comme, méme en languedocien, il existe diverses variantes parfaite- ment admissibles, les plus importantes d’entre elles vous sont présentées en notes. Enfin, n’oubliez pas que rien ne vous oblige & prononcer selon les principes du languedocien central, si vous étes d’une autre région. Dés que XVI vous avez reconnu' les mots, prononcez-les com- me vous en avez Uhabitude, Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises prononciations en occi- tan. Toutes les prononciations sont bonnes, que ce soit celle de Gascogne, de Provence, du Limousin ou d’ailleurs. Perdez la détestable manie (qu’ont tant Occitans) de croire que vous ne parlez pas «le bon occitan». Sachez que votre grand-mére qui n’a jamais appris Poccitan a I'école, parle un occitan authentique. Ce fut_un procédé tres habile de faire croire aux Occitans qu’ils ne parlaient qu’un vulgaire patois et non la trés belle langue d’oc, ce qui avait pour but de les rendre honteux quand ils s'exprimaient dans leur langue maternelle, Quand on pense qu’a Mail- lane méme, ot Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature, recevait des hommages du monde entier, linstituteur punissait les éléves qui par- laient provencal.... Nous sommes alors au regret de constater que on se trouve en présence du comble de Pintolérance, de ignorance et de la sottise. Au méme moment, dans toute l’Occitanie (et aussi en Bretagne, au Pays-Basque, etc...) circulait le fameux signal, bout de bois ou de fer, que les Glaves se passaient de Pun a Tautre dés qu’ils avaient prononcé un mot de «patois»; le dernier a le posséder était alors sévérement puni. Ot était la «douce France» pour ces Occitans bafoués, opprimés, ridiculisés ? De plus, pendant que l’occitan était pour- chassé dans le «Midi», il était enseigné dans le monde entier, en Allemagne, en Italie, etc... et méme au Japon (paradoxe qui continue encore). xvi Avant dentreprendrel’étude de ’occitan, il est donc nécessaire de vous débarrasser de ces préjugés inculqués depuis I’école primaire. Enfin, bannissez définitivement le mot de «patois» : cest un terme méprisant créé par les ennemis des langues «régionales» ignorant jusqu’aux rudi- ments de la linguistique et qu’ils ont souvent réussi a imposer aux usagers eux-mémes de ces langues. 5. QU'EST—CE QUE L’OCCITAN ? C’est la langue parlée par prés de 15 mil- lions de Francais dans 34 départements situés au sud de la Loire : Pyrénées Atlantiques (sauf le Pays Basque), Hautes-Pyrénées, Gers, Landes, Gironde et Lot-et-Garonne; Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Ariége; une faible partie des Pyrénées-Orientales; Aude, Hérault, Tarn, Avey- ron, Lot; Dordogne, Corréze, Haute-Vienne; une partie de la Charente, plus de la moitié de la Creuse, Puy-de-Dome; une partie de I'Allier (autour de Gannat); sud-ouest de la Loire, Lozére, Gard, Ardéche; sud-est de I'Isére; Drome (le nord excepté); Hautes-Alpes, Basses-Alpes, Vaucluse, Bouches-du-Rhone, Var, Alpes- Maritimes ; Val d’Aran et Hautes Vallées Alpines d'ltalie (1). Quantitativement, il s'agit done dune des grandes langues du monde; c’est méme la plus grande langue non-officielle de I’Europe. Qualitativement, elle est trés intéressante pour deux raisons = a) Elle fut la langue culturelle de Europe pendant deux siécles, 4 l’époque des Trouba- dours. Les lettrés d’alors parlaient occitan en xIx Espagne, en Italie, en Angleterre (Richard Coeur de-Lion ‘écrivit des poémes en langue d’oc), et jusqu’en Europe centrale. Au XIVéme siécle, elle fut aussi, aprés le latin, la langue de la papauté fixée alors en Avignon. b) Du point de vue purement linguistique, elle fait admiration des linguistes du monde entier, & cause de sa richesse et de ses origines. Sa richesse est exceptionnelle : on compte actuellement 160.000 mots environ et tous les termes n’ont pas encore été répertoriés. Compa- rativement, le dictionnaire de la langue francaise de Littré compte environ 38.000 termes. Par le nombre de ces mots, Voccitan est ainsi la premiére langue du monde, et dire que quelques ignorants affirment qu’«on ne peut pas tout dire en occitan» parce que dos (asc) anew 1. Yous enseignez loccitan ? —2, Oui, parce que cest une belle langue apprise dans beaucoup de pays, la langue des Troubadours et de Amour, —3. Parlez-vous occitan avec des amis? —4. Bien Shi : avec mes (les) amis, c'est la langue de chaque jour.—S.1y @ des Japonais qui parlent bien Poccitan, sone LEICON 5 20 vint Seisena leicgon (6) Prononciation : séyzéno_ léyssou. Cal éstre fiér de conéisser V'occitan (1) 1— Compreni pas, Guilhém : perqué Voccitan interéssa los Japoneses? son calucs ! 2— Que non! Perqué gaireben tota la cultura de I'Eurdpa occidentala de uéi a per ori- ‘a la civilisacion dels Trobadors (2). 3— Mas alara, cal éstre fir de conéisser Vocci- tan | (3) 4— Cal éstre fir de parlar occitan, mas encara mai fiér d'aprene a lo parlar (4). Aital, poiretz descobrir e gostar las beutats vertadiéras de V'Occitania, mas tanben conéisser una lenga e una cultura passada € presenta extraordinaria (5) PRONONCIATION. — kal éstré tyér dé kounéyssé I'out- sita. 1 koumprént pas Gullyén perqué Voutsita intérésso louz japounézés ; sou(n) kaluts! - 2 ké nou! perké gayrébé touto 1a kulturo dé T'éourepo ouisidéntalo dé uéy a per ouridjino la sibilizassyou dés troubadous. - 3 maz ‘alaro, kal éstré fyér dé Kounéyssé l'outsita ! - 4 kal éstré fyer dé parla loutsita, may énkaro pus fyér dé V'apréné. - 6 aytal pouyrés déskoubri ¢ gousta las béoutats bertadyeros dé Youtsitaniyo, mas tabé kounéyssé uno léngo é uno kulturo passado € prézénto éstraourdinaryo. - vint-e-un 21 IL FAUT ETRE FIER DE CONNAITRE L’OCCITAN 1 Te no comprends pas, «Guilhemp (en fr. «Guillaume»): pour quelle raison (pourquoi) Toccitan intéresse-t-il les Japonais? ils sont fous !-2 Oh non ! (Quenon) Parce que toute Ia culture de Europe occidentale d’aujourd’hui a pour origine la civilisation des Troubadours. -3 Mais alors, il faut étre fier de connaitre Poccitan !- 4 Il faut étre fier de parler Voccitan, mais encore plus fier d'apprendre & le parler.- 5 Ainsi, vous poumrez découvrir ct apprécier (goiter) les beautés véritables de I'Occitanie, mais aussi connaitre une langue et une culture passé et présente extraordinaire. (1) Cal, var. cau (Lang. Gase,) ; en Provence «il par fau. Ty a donc ici deux verbes différents suivant les régions. caer et faler; var care (Bit. fate, (2) Perqué ou per @ que «parce quer. Europa, var. urdpa. De wai ou d'ubi. A cilay est prononeé a ou o. Notez la graphic-cion correspondant au frangtis tion. (3) Mas «mais», var. mai, mais ; mas devant voyelle se pron. maz. (4) Mai eplus» syn, pus plus, (5) Beutat var. beltat (Rg.) ; utat Prov.). ‘Tanben est prononcé tabé (Lang. et tanbén (ov) puisque Je-n final est prononcé dans cette région (tan + ben). Aital, var tal /antal. (6) Baste, var. basta, est un terme tris expressife:trés fréquent qui indique un regret (Que raje...) ow un souhait (pourva que) Pour exprimer le regret, on emploie baste / basta suivi du LEIGON 6 a 22 vint-edos 6 — Baste aja conegut mai léu l'occitan e ’Occi- tania | (6) 7 — Segur que dins qualques jorns, vos ser’ pas le de vos passar d'aquels tre- pus pos saurs (7) = 6 basté adjo_kou- négut may lou Youtsita(n)é Youtsitaniyo! - 7 Ségur ke din kaikés djours, bous sérk pas pus poussiplé dé bous EXERCICE. — 1 Una lenga es un grand tresaur que cal pas perdre. - 2 Una lenga garda una cultura que podem pas remplacar. - 3 Estre fiér de sa lenga, ¢s éstre fiér de se. - 4 Se Yoccitan devid morir en Occitania, demorari& encara al Japon ! vint-etres 23 ; =6Que nlakje connu plus t6t Toccitan et TOceitanie ! - 7 En effet (Sar que) dans quelques jours, il ne vous sera plus possible de vous passer de ces trésors. NOTES (suite) subjonetif présent (sans que) ou parfois, mais plus rarement, suivi de infiniti : baste Pajam vist, baste Paver vist! «Sion avait ‘vu, si nous Tavions vu, quel regret de ne pas Pavoir vu, quel dommage qu’on ne Tait vu !», ete. " . Pour exprimer le souhait, on emploic baste / basta suivi du subjonetif présent précédé de que : baste que venga !

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