4
&***
È.euelatlo
n VRS
duficret du
ir
magrsiere de la Qu'm*
iç
te essence: ey comment%&*par quel moyen
ttoîire Quinte essence est ornée, du Soleil,
V des eUotles, afin qtfinfluence V santé
de yie merueîHeuse soit accreuï par le
magiìlere de Vouu-tage de lapremm+tn^
dagatiott*
C A K O N II«
E pense point que i'aye dit vne
mëterie, pource que i'ay nom-
mé la Quinte efííncc, Eau ar-
dant : 8c que ie t'ay dit que les
Philosophes 8c Médecins de maintenant
ne sont point paruenus à la congnoissan-
ce d'icelle, combien que seau ardant
soit communémenttrouuee par tout: car
le magisterede la Qyinte essence est ca-
ché, 6c n'yeutiamais qu'un treftenom-
mé Théologien qui entendist quelque
chose des secrets 6c magisterc d'icelle. Et
fi afrerme pour vray, que la Quinte essen-
ce est eau ardant, 6c n'est pas eau ardant.
Or Dieu du Ciel veuille mettre prudence
au coeur des hommes euangelisans, pour,
lesquels ie fay ce liure,à fin qu'ils ne mon
firent point a homme reprouué ce secret
dutrcsgrandDieuduCieU lequel est tres»
digne d'estrc bien noté» Maintenant ie te
declaire la vcritcV
•
b f Lama
1* DELA QJTIHT1 BSS,
ta manière de faire l'eau ardant> de laqueDê
on attire la Quinte essence,
T v prendras du vú\ qui ne soit point
trop clair, ny trop gros, ny terrestre, ny
cípoisanais qui soit noble, délectable, fa-
uoureux, 6c odoriférant, le meilleur que
tu pourras trouuer:6cIe distille par la ser-
pentine ou tuyau tant de fois. que tu fa-
ces la meilleur eau ardant que tu sçau-
rasfaire:non point par brieue distilla-
tion, mais par goutte à goutte, tant que
trois, ou sept, ou dix fois loit distillée. Et
ceste est l'eau ardant à laquelle les Phi-
losophes 6c Médecins de nostre temps ne
sontparuenus. Laquelle eau ardant est la
matière de la Quinte essence, 6c dequoy
clic se soit, dont nous entendons princi-
palement traicter en cestuy liure. Car a*,
prés que tu auras attiré la treíuoble eau
ardant, tu feras faire au four des verriers
vn distillatoire, appelle Circulaire, qui
soit de telle façon : Fais faire vn vaisseau
en la manière d'un Cherubin,qui est la fi-
gure de Dieu, 6c aye six ailles, en la façon,
de six bras, reuenans en luy mesmes :6c
dessus vne teste ronde, (ans point de rece-
f>toirç; là otìiíy ayt vn bec au milieu de
a teste, tirant en bas. Et mets dedans ice-
/uy vaisseau ladite eau ardant, en faisant
i'...-ï..l î
' fcvt
t t V R r.B 17
feu dessous, afin que par les ascensions,6c
descenfions continuelles de ladite eau,*
pàrlcsâisles brachiales, elle puisse tant
monter6c descendre, de iour 8c de nuict,
Ju'elle puisse monter iusques au dessus
udit vaisseau, 8c par la volonté de Dieu
soit celestielicmëc conuertie en la Quin-
te essence laquelle nous cherchons. Et
faut noter, que la meilleure eau ardant
que tu pourras faire par opération com-
mune,tune la íçaurassi bienfaire,qu'elle
ne soit meslee auecques les quatre élé-
ments matériellement. Pource, c'est bien
diuinement 8c spirituellement faict,de
dire, que par continuelles ascensions 8c
defeensions nostre Quinte essence,que
nous cherchons, soit séparée de la com-
position corruptible des quatre cléments.
Et cecy se fait par montant 8c descendant?
car le plus subtil, glorifié, 8c séparé de la
corruption des quatreElements,demcure
»en haut, 8c n'est pas tant seulement par
vne seule ascension, mais par plusieurs,-
iusques à mille fois, 6c outre, par conti*
nuelle ascension 6c deíceiton, qu'elle s'eft
leueer. fi grand* hautefle, 6c vient tant
glorieuse éc si fort composée, qu'elle est
presque incorruptible, ainsi comme le
Ciel,6c est de la nature du Ciel, pour celle
caulç
ltcautc f>BLAQ.yjNTI t $$*
nous rappelions Quinte essence,
Car elle est telle au respect de nostre
corps,comme est le Ciel au respect de
tout le Monde,quasien telle manière que
l'artifke peut ensuyuir Nature, comme
jjresquc par quelque chose semblable ,6c
fort approchante.
ta science pour congnoiftre quand nostredite
Quinte essence eftfai(letlaqucllt n'efl point
subtitte à U corruption des quatre E/tf-
mentsyiy n'est point en fiy humide^ chau*
de*fioide$ nyfeiche% ainsi qm font les qua*
tre BUments ;makest ainsi comme U Ciel)
qrkseTloileSiWses ornements*
APRES que par plusieurs iours tu
auras saict la distillation circulaire da^s
ie vaisseau susdit, tu ouuriras le pertuis
qui est deílus la teste dudit vaisseamlequel
tuasauparauant lutédu lut de sapience,
qui le fait de faringje froment tressubti-
le, de glaire d'çejj|J|K de papier humide
diligemment charpïpé 8c meflé ensem-
ble.Et quand tu ouuriras ledit pértui$,fi
tu sens vue si memeillcuseoasur » que
nulle senteur ny flaireur mondaine ne se
Îeut accoraparer à elle, telle qu'elle setri-
le estre venue du ciel, ôc de fexcellence
de Dieu : de sorte que si le vaisseau de la-
— 4k*
«»
1 tU V i
h %f
dite Oyinte essence est mis cn yn coin de
la chambre,par la grande odeur de la
Quinte essence, il attirera à soy par vu
lien inuifible, tous coux qui entreront
leans, qui est chose digne d'admiration;
donques sca ladite Quinte essence par-
feicte. Autre signe y a demonstrant îa per-
section d'icelIctQuand tu verras au dessus
du vaisseau 6c au reccptoircvnc nuec per-
se,apparoissantc 8c rémanente* croy pour
certain qu'elle est séparée <Ie tous ele-
tnénts,6c de corruntiô d'iceux.Tu as donc
ladite Quinte essencc,de laquelle tuas
ouï parler cy deuant, i laquelle nuls des
Philosophes ny des Médecins de mainte-
nant n'ont peu pat uenír,fors que le Théo
logien dessusdit. Et si tu ne vois les si-
gnes dessusdits, sigillé ton vaisseau com-
me deuant, 6c le mets au feu lequel nous
descrírons cy après, afin que par subli*
mations circulaires tu paruiennes à te
Jue tu desiresït quand tu trouueras ces
gnes si glorifiés en odeur inestimable,6C
en cure ínuíolabîe, tu as la purké qui ia-
maistiesepçiltcòrrôprc. Et n'aura point
j'ardeuiLcomme l'eau ardant en ta boa-
che,ny telle humidité aqueuse 8c coulan-
te, mais aúra Vn bon flair, 6c vne douce
force à merueílles. Car par la circulation
J0 DB lAtlJfîNTB $t$.
6c sublimation dedans le vaisseau, ladite
eau démoulera séparée de toute terre-
strité,& restera ladite humidité terrestre
au fond, 6c tant le Ciel comme lesestoi-
Jej dont nostre Quinte essence est corn-
polèe de manierc 6c de forme. Et n'est
point faicte comme celle qui est compo-
sée des quatre Eléments : mais il y a vne
petite matière tant glorifiée 8c tellement,
q ue par la puissance de la matière, elle nc
puisse aspirer â vne autre forme : 6c par tel
moyen elle demeure entière 6c sans cor-
ruption» iusques á ce que Dieu le créateur
la destruìse, La Quinte essence que nous
cherchons, ne peut totalement estre re-
duite á l'incorruptibilité du cieI»tout ain-
si que l'artifice n'est point accomparé á
Nature. Toutcsfois elîe est incorruptible,
ayant elgardà la composition faicte de
quatre Eléments, Car si elle estoit totale-
ment incorruptible,comme le Ckl,elle
perpetueroit nostre corps. Laquelle chose
nostre seigneur lesus Christ créateur de
nature desend.Ic t'ay maintenant descou-
uert beaucoup du secret, à la gloire de
lesus Christ.
,
vaisseau plein d'eau» que Ion dit le baing
Marie:
uni i.
Marie:6cfais feu dessous,iusoués à ce que
41
l'eau en soit distillée par le oec dudit a-
lembic; 6c mets celle eau en vne siolede
verre bien nette. Et quand tu ne pourras
plus auoir eau par celuy seu, ny faire
monter aucune chose, certainement tu as
extrait du sang tant seulement l'element
de l'eau : car le seu dudit bainç n\i point
de puissance d'esleuer ou sublimer ny
Pair, ny le feu, ny la terre. Et par ainsi ces
trois elements sont demeurés au sons du
distillatoircPrcns derechef l'eau laquelle
tu as attirée, 6c la remets fur les trois clé-
ments qui ont resté au sons de l'alembic,
6c clos oien ledit vaisseau, de forte qu'il
n'en puisse rien sortir par distillation. Et
les laisse par sept iours aubaing Marie, á
fin qu'ils se purssent bien fermenter en-
sembles uis âpres les sept iours,mets cela
dedans l'alembic auec son receptoire, 8c
le mets au feu de cendres, lequel est plus
fort que celuy du baing Mane:6c alors tu
verras l'eau monter 6c distiller en la for-
me d'huile clair 6c iaune comme ou Et
quand plus ne pourra monter aucune
chose par la force de celuy feu ,adonques
tu as dedans le receptoire deux elements:
c'est â sçauoir l'eau cV; l'air.Et si tu les veux
séparer l'un de l'autre» mets les dedans vu
au
44 '*> * tA <U 1 NT B B S S.
autrealembic,6c les fais distiller au baîng
Marie,6c l'eau môtera contrcmont toute
claire,6c distillera dedans le receptoire : 6c
Pair demourera au sons de l'alembic tout
seul,en la semblance d'huile doré:Lequel
huile s'appelle air.Si le mets à part en vne
fiole bien estouppee* Adonques demou-
reront le seu la
8c terre ensembles'Icsqucls
tu sépareras en ceste manière : Prens l'ele^
ment de Peau que tu as ia tiré, c'est á sça-
uoir quatre liures : 6c les mecs fus vne li-
ure de matière de feu 8c dclaterre: 6cle$'
mets comme dessus est dit, dans le baing
Marie, pour les bien fermenter sept iours
duras. Et puis tu les mettras distiller dans
vn alembic, fus vn fort seu de flambe.
Adonques tu verras monter vne eau rou-
ge,laquelle mettras à part. Alors demeu-
la
rera terre toute noire au sons du vais-
seau,laquelle tu mettras á part. Cela estre
faict, prens l'eau treirouge, qui estdistil-
lec, cn laquelle y a deux elements, c'est à
sçauoir le seu 6c seau, 8c les mets à distil-
ler au bain Marie, & adonques montera
l'eau claire, 8c distillera dedans son rece-
ptoire : 8c au sons dudit alembic demou-
rera vn huile rouge, qui est l'element du
fcu.Et en telle manière tu as séparé 8c mis
a part les quatre elements : c'est à fçauoir
pre
L I V K » I. 4j
premièrement l'elèmét de l'àir,puîs Peau,
âpres ie seu 8c la terre. Et note bien que
,
ieaucstmiseexpressement sur la terrera
fin de tirer de ladite terre le feu 8c Pair:*
car autrement ils ne monteroyent,sans
lfayde de l'element de l'eau..Lesquels ele-
méts tu peux reduire 6c tourner en Quirw
te essence, dans le vaisseau de circulation:»^
comme il est deuantdit,ou au vaisseau
de ratification, 6c fais monter lesdits ele-
ments sept fois. U faut auant toutes cho-
ses calciner la terre noire l'espace de vingt
6c yn iour,tous les iours vne fois,dans yû*
four des verriers ou de reuerberation : 6c
àchasquefoisl'emboire dans son eau; lé:
ncte diray plus autre chose de ceste scien-
ce,^ pour cause. Mais loqe Dieu pour
cause des choses lesquelles tu a$ entédues.
Secret de fabrication du magïïíere du Soleil
pour le mettre & àffígér en nostre Ciehc'est
jt fçauoir en noîírë Quinte essence >àsin
qu'il luise en ìceluy pour influer & mettra
ìansle petit Monde, c'est k dire mnoîiro
*orps% l* lumière & principe de fie.
c AN o N UlU
L est maintenant temps que*
nous ornions nostre Ciel, c'est
à fçauoir nostre Quinte essen-*
ce : que nous
8c mettions cn
icelte*
4<T DE LA QJINTB 1$$.
icellc nostre Soleil, c'est á dire l'or : 8c la
propriété de sor, afin qu'il engendrevn
trcsclairiourtout le temps de nostre vie,
qui soit tresdoux,6ctresiulable,iusques
au dernier terme qui nous est ordonne de
Dieu, lequel terme ne peut point passer
sans la nùictde la mort. C'est chose tres-
grande de pouuoir mettre 8c affiger na-
ître Soleil en nostre Ciel.Et note bìen,que
ladite Quinte essence dessus acquise est si
tressubtile, 8c reduite en si tresgrande spi-
ritualité 6c glorification, que par sa subti-
lité 6c nature tousiours tend en haut. A
ceste cause il la faut bien lier 8c sceller
dans vaisseaux de verre,qui né sovec point
percés,6c n'ayans aucuns porcs,a celle fin
qu'elle ne puisse esehapper de nos mains.
Nostre Soleil toutesfois a en luy vertu
toute contfáire.Car il a tant de puissance,
6c est si solide, que le seu, tant soit fort 8c
vmlcnta>ar quelque engin ny chose qu'il
sçache fairc,ne le peut gaster ny faire eua-
porcr, Comme il appert par l'engin de Ja
cendrée, 6c de la copelle, auquel engin
tous les métaux du tout eh tout y sont
faistés 8c destruits,excepté l'or,& l'àtgtnù
t quand on met l'or en cyment Royal,
qui est le plus fprt 6c le plus corrosif; le-
quel on fait de sel, de vieilles tuiles de >
soûl
ilv*B u 47
soulfre-, 6c d'armoniac, ledit or s*y affine
fdus fort,6c se renforce. Mais si on met de
'argent dans ledit cymcnt,combien qu'il
soit le plus précieux de tout le monde,íbu-
dain il s'en va en fumee, 6c se perd. Tout
celaestvenudutresgrandDieu,lequel a
creé ledit or de matière premièrement
glorifiée 8c en forme tresdigne, de sorte
que la forme est si lice par amour à la ma-
tière 6c la matière si vnie 8c coniointe a-
,
uec la forme,que iamais par vertu ny for-
ce JcTeu ne peut estre corrompue ny sé-
parée l'une de l'autre. ïe t'ay desia dit que
Ic Dieu de gloire parl'influence des sept
Planettcs a ordonné les sept métaux és
entrailles 8c veines de la terrcComme par
Saturne il a mis le plomb : 6c pource que
le plomb a la propriété de Saturne,le
plomb est appelle Saturne. Par Iupiter il
adispolc l'estain :6c pource que l'estain a
les propriétés de Iupiter, l'estain est nom-
mé Iupiter. Par Mars il a ordonné le fer:
8C pource que le fer a les vertus de Mars,
ledit fer s'appelle Mars. Parle Soleil, qui
est la chose la plus noble entre toutes les
Planettcs, il adisooíé Por : 8c pource que
For a la propriété du Soleil, nous appel-
ions for Soleil Par Mercure il a ordonné
l'argent vif: 6c pource que l'argent visa
les
4* D B LA QJTÏNTB B S S.
les propriétés de Mercure, nous l'appel-
lòns Mercure.Par la Lune il a dispose Par-
gent: 8c pource que l'argent a les proprié-
tés de la Lune,nous nommons l'argent
Lune. Par Venus il a disposé le cuyure : 6c
pource que le cuyure a les propriétés de
Venus, nous appelions le cuyure Venus*
Puis donc qu*ií est ainsi que l'or est di-
sposé par le Spleil,^c á telles îproprietés
que le Soleil, 8c le Soleil influe 6c iette les
rayons, lalumiere 6c la couleur, qui font
lès trois principes naturels des chose? vc-
getables 6c de la vie animée, certes tout
ainsi a Por de Dieu puissance dans nostre
corps, non pas l'or des alfcimistes* Il est
maintenant heure que ie te reuele 8c don-
ne à entendre comment les influences des
rayons de nostre Soleil, c'est à fçauoir de
l'or, doyuent estre mises en nostre Ciel,
c'est adiré en nostre Quinte essence, com-
me dessus cherchce:6c aussi lalumiere, Ja
chaleur, Tineorruptifcilité la bonté de
toute bonté,6c touteslés propriétés d'ice-
>
d'esté.
ta science pour mettre en noîfre Ciel la
Quinte essence des choses fioides au fi*
cond degré.
S i nostre Ciel estant froid au premier
degré n'est assez suffisant pour estaindre
vne trop grande'chaleur, tuafBgeras6c
mettras en iceluy la Quinte essence des
tyioscs froides au second degré, lesquelles
ie
I I V % B ï. <
*J
ie te nomme cn ce chapitre. Dès Herbes:
láquintefeuille, pfyllion dit herbe á pu-
ces, solatrum, ou morelle, laictue com*
mune,pauot blanc. Des Semences : la'se-
menec de laictues. Des Fleurs : la fleur de
violettes, nénuphar, où blanc d'eaú, de
feues,6c de grenades. Dès^Racines : la ra-
cine de grenadiers, 8c dé plantain. Des
FcuillesÏÏes feuilles de saux,6cdebugIos-
se. DesFruicts,legalangaI»les meures
verdes,sorbes, mesples,viuaigre,pommes
de citrons, semence deíierre,des perches,
cocombres» courdres,melons, citrons*
pommes d'or. Des Grains : la graine de?
oerberis ouelpine vinette,sumach,grains*
de citrons»v6c de coings. Des Gommes:
gomme tragacaht, gomme arabic, 8c
somme ammoniac Des Veines de terre:
jematites,ou sang de dragon,ccruse>pier-
re d'azu^alum^sombjlitharged'argent,
coral. Donques auec leíclites. choies tu
rendras nostre Ciel froid au second degré,
á celle .fin qu'il puisse donner 6c mettre
froideur en nostre eorps:touteéfoi$vse sa-
gement desdites choses :6c euite les cho-
ies qu'il faut fuir. Certainement c'est vne
tresorande science de pòuuôir'cdènoiítre
les choies qui font froides ,41 tu es rorn
froid,6c par ce moyen tu euiteras ses cho-
* c ses-
..
€6 OB tA QJINTI S S S,
ses qui te font nuisibles 8c contraires : 8c
si tu es trop chaud tu as icy en escrit les
,
choses froides desquelles tu dois vser.
.
ha science pour ajflger en noTtre Ciel la
Qujnte essence des choses froides «au tiers
degréypour influer en noslre corps tres*
grande-froidure quand tlfira nécessaire.
I L est temps que ie te reuele le moyen
d'asfigcr 8c mettre en nostre Ciel la Quin-
te essence des choses froides au tiers de-
gré : lesquelles sont cy âpres escrites. Des
Herbes: virgapastoris dite chardon â car-
der, tous sanaals, hypocistís,ioubarbe,
pourpier,ou porchailles.Des Semêces : la
semence de píyliion, ou d'herbe à puces,
de pauot blanc, de porchaiíles, 6tde ius-
quiame, oujwnebane. Des Fruicts : les
pommes de mandragore. Des FleUrs :lës
fleurs de pauot blancJDes Bois : le bois de
virgapastoris, 6c tous les sondais. Des
Gommes 6c des Sucs:1e camphre, sang de
dragon, hypocistis, le suc des deux sortes
de pauot,oit opium. Des Veines de terre:
le plastre,spodium,6c la rouillure de fer.
tes choses quifont fi oidvs au
quart degré.
DB f Semences : la semence de ius*
quiamc,
iI V H B T. *7
t]uîame, de pauot noir. Des Sucs : opium.
Des Veines de terre Ï l'antimoine,6c la tu-
tie.Ccla sont les choses lesquelles quand
elles sont miles cn nostre ciel, le rendent
souuerainement froid. Car les Philoso-
phes n'ont ordonné chose aucune plus
froide au quart degré.
Le moyen pour tirer la Qjfinte essence de
toutes clnfis qui naturellement Jont fit"
ches au premier degré, pour les affiger
tymettre en noîire Ciel quand ilfira
necefitté) pour influïrfiicìnrejfi en nostn
corps.
CANON VIII.
E. te monstreray par l'òrdre
semblable que deuant, à tirer
la Quinte essence des choses
seiches. Et premièrement des
choses qui sont seiches au premier degré,
ksquelles sont défaites çy apres.Des Her-
bes : là camomille, stectiados, ioubarbe»
les choux,le senoil. Des Semences : la se-
mence de iusquiame, de fenegrec. Des
Fleurstla fleur de cressori^te saffran^e ca-
momille ,d'e nu la campana. Des Racines:
la racine de glayeul,de porreaux, 6c dé
xêdoar.Des Feuillcs:les fctiilles de^ lis.Des
Fruicts : la noix d,Indic».myrabo!an.^'; ta-'
e t ttywvrÀ,
€%, DE t A QJI N TB | S S.
marins,raisiits secs,oliues meures 8cai-
»
gres auellanes. Des Grains :
l'orge, seuos
leiches, cubcbes,graine de paradis,Ic son
de froment,6c l'amydon.Des Gommes 6c
des Sucs: du moust, iarcocolle, opium.
Des Veines de terre: bolus Arnienus,çi-
molia,6c de TargilIc.Des Chairs : la chair
de chieure,de boeuf, de cerf, de lieure, de
chenal, de chameau, de mouton,de veau,
de bouc, de lyon>de passereau»de tourte-r
relies, de perdrix, de paonr& de ieunes
pigeons. Cc sont les choses que tu met-
tras en nostre Ciel,à fin qu'il attire à soy la
Quinte essence d'icelles, 8c par ce moyen
il influera en nous seicherèsse au premier
degré, quand il sera de besoin.
ta science pour tirer la Quinte essence des
choses seiches au second degré; ey la con»
gnoissame ficelles*
E N telle manière tu extrairas la Quin-
e,siènce des choses seicrlesçau second
te
degré, quand tu en lauras nécessité » á fin
que nostre Ciel irissue en nostre corps sei-
cherèsse au second fcsegré. Cecy sont les
choses seiçbes au second degré. Dés Her-
bes: aíuine, ou absince fort, fumeterre,
ment'e^àigremòinçjairiòm um,haste roy a*
le, ou aipliodiles, raifort» virga pastorià»
cen
't I V R I.'
B
quintefeuille,
*9
centaure, o u fiel déterre,
morelle espurge cyperus, ou souchet,
, ,
mente iauuagc, siiymbrium oucardami-
'ne,anet,porrc«iux,coriandrcs,' ozeille, en-
tliuio,cuscute,ou goûte de lin, cumin, co-
combre de Turquie, basilic, citrons, mé-
fions, courdres, íaffran de iardin, aillets,
aspic ou-n'arde 8c lauande.Des Semences:
4a semence d'ache, ou de persil de iardin,
de daiicus ou carotte sauuage, de roses,
de senouil,de porreaux,de trerfle,dc plan-
rtain,d'ahet,de silymbrium,ou cardamine,
de coriandres,de basilic,d'endiuie, de eus-
'CUte,de citrons,de melons, de courdrcs,dc
íaffran de iardin. Des Fleurs : les fleurs de
rôles, de Iaffran de iardin, de cocombres,
•de murte,de grenades, de haste royalc,òu
d'alphodiles. Des Racines : la racine d'a-
che, ou de persil de iardin, de fenouil, de
câpres, de grenadier, d'acorus ou glayeul
de riuieres, d'asarum, dit cabaret, de ba-
silic, des deux aristolochies òu-sarràsinë,
dé squillç,ou stipoulle, dé satíge,d'àspho-
^iles,de plantair>,de peoinejdeéyperus ou
souchet,de centauree,d'agaric. "Des BòiS:
Je bois de polypode,de reubarbe, d'aloës,
<áexilobalfamum,d'ebene, de cinamome*
de tòus les fandals, dé girofles, escorces
d'encens, dé támarix; Des FeUilk^: ses
r e 3 seuil
70 DB tA QJINTI BSS.
feuilles desaulx, de murte* dit nertc,d'o-
leandre ditrosage. de serpentaire, ou fer*
pentine,de tamarix,de laurier, d'cliuiers,
de coloquinte, de mente, de citron. Des
Fruicts : k$ glands, myrabolans»citron%
cataputia dire espurge noix muscades,
,
maçís,amandres amères, meures verdes,
fistíci,ou pistacia,sorbes ,nefplcs, i'efcorce
6c ius d'un citron,coloquinte,coings»poi-
res,chastaignes,pignoles, ou pommes de
pin. Des Grains : le millet, panis, yuraye,
lupin,ris,vess.s ou des ers, espine vinette
ou berberis, 6c grains de murte,ou nerte.
Des Gommes 8c Sucs : aloè's, lycium »vin
n ouueau,enccns, myrrhe, ammoniac, fi-
gia, galbanum, lacca, baulme, miel. Des
Veines de tcrre,híematites ou sang de dra-
gon, piastre, ceruse, pierre d'atur, lithar-
Íje»tui!es, verre, coral. Des Chairs, 8ç des
uperfluïtés des bestes:la chair de poissons
salés» le musc» £c ambre. Tu pourras affi-
ger la Quinte essence de ces choses en
nostre Çiespour le rendre tel qu'il influe
en nous quand il sera de besoin la seiche-
resse au second degré.
strions
L ï V R B U 7ï
strions consequemment:lé moyen d'affi-
ger 6c mettre cn nostre Ciel la Quinte
essence des choses seiches au tiers degré,
à fin qu'il influe en nous la seicheresle au
tiers degré,quand il sera nécessaire. Ce
sont les choses seiches au tiers degré.Des
Herbes : le polypode, seseli de Marseille,
ou filer montau um, thim, prafiura, dit
marrubium,hypericum, ou millepertuis»
chamedrys ou germandree,chamscpitys,
dite iue mufcatc,hy pocistis,hy ssope,marr
iolaine, mente seuuagerpouliot, origan
ou mariolaine d*Angleterre,rue de iardin,
ache, fquinantum , ou iuncus odoratus.
Des 3cmences:la semence de persil,d'amr
mi, ou ameos, doftiesr d'anis, graine.de
paradis,de carottes,d'epithymû, de nielle
ou poy urette, de cumin, de seseli de Mar-
seille, ou siler m ont an um, de rue com-
mune, d'ache, de fquinantum, ou iuncus
cdoratus, dé refort, 8c dé roquette. Des
Fleurs : les fleurs de fuzeaú.Des Racines:
la racine de fquinantum oti iuncus odo-
ratus,de diptam,d'oignons,des deux elle»
bores, d'hermodactes, bu mort au chien,
de serpentine,dedoronicum.Des Bois : le
bois de genciane de câpres, de verge à
,
bcrger,canne de casse, d'aiàrum die caba-
ret,de turbit,de galengal»de poy ure long,
e 4 de
dé costum. Des Feuilles ìk$ feuilles de
houblon. Des Fruicts : les galles, cocom-
breS sauuagés,capres, 8c de lentisque. Des
Grains : lés grains de laurier, de staphisa-
grie,ou de l'herbe aux poux, sumach.
:- Dés Gommes 6c Sucsîacaciajscammo-
«nee»vinàigre,toute poix* sagapenurn, asta
foewda» opopanax, euphorbium, gomme
de géneure» 8c de hypocistís. Des Veines
de terre : fa pierre d'aymant,rouilIeure de
fer,ípodium»le fauoursel déroche, 8c sel
fcommun»le vcrre,àspaltum, 6c la mumie.
Des membres des bestes : castoreum»qui
sont les couillons d'un bieure. Donqucs
auec la Quinte essence des choses demis-
dites, nostre Ciel influera en nostre corps
la seichereste au tiers degré» quand il sera
besoin. **""
La science pour afiíger en noître Ciel la
Quinte essence des chofisseiches au quart
degjtíy afin que noîlredit Ciel influe en
nosïre corps fiicherejfi au quart degré
quand nous en aurons necefiité*
N o v s paracheucrpns auec l'aide de
Dieu la considération de l'extractionde
la Ceinteiessence des choses seichetì au
quart degré, pour l'arfiger en nostre Ciel,
á celle fin qu'elle puisse influer 6c donner
.
seiche
t i v R B r. 7*
scicheresse iusques au quart degré:car
cclíé chose nous sera tremeccssairc,quand
nous serons trop excestìuement humides.
Or cy âpres sont escrites les choses sei-
ches au quart-degré. Des Herbes : la rue
sauuage,le cresson,Ie pauot noir, la men-
te sauuage. Dfis Semences :
líy&mencc de
mòustarde, de cresson,de pauot noir. Des
Bois i] le pyrethrum ou pied de lisandre.
, d'anacardes,
Des Fruicts:les fruicts poy-
ure noir. Des Veines de terre:ammoniac,
a:s vsturh, tuthîa, sel, chaux viue* Des
Fîeurs:flos íeris,spulfrc vils petrollc. Don-
ques auec les choses deuant dites nostre
Ciel influera en nostre corps seichercíse
au quart degré quand il sera nécessaire.
enseignement pour extraire la Qujnte esfin*
ce de toutes les choses qui fin t humides*
•
pour taffîger cy mettre ennoîlre Ciel> i
fin qu'elle influe humidité en ncSlre corps
quand nous voudrons La science peur afiì*
' ger en noîlre Ciel la Quinte ejsence des
chofis humides au premier degré.
CANON IX.
E viens pour reucler fa con-
gnoiflance des choses humi-
des au premier degré, à fin que
nous affigiórís cn nostre Ciel
e f la
74 OB LA Q.VINTB B S S.
la Quinte essence d'icelles, pour influer
humidité au premier degré,en nous,en
temps de grande scicheretse.Cy âpres sont
escrites les choses humides au premier
degré.Des Herbes : enula campana,bour-
rache» mercuriale. Des Semences : la se-
mence de guymaques,de pastenades,d'ar-
roches,ou bonnes dames. Des Fleurs: la
fleur de feues. Des Racines : les racines
de ionc,6c de pastenades. Des Bois:le bois
de rigalice. Des Fruicts : les meures, qui
sont meures, les iuiubes, ougingioles»
raisins meurs, la chair des pommes de
ckron,les prunus,le couteau de miel. Des
Grains : les grains de feues verdes ,pois
blancs lingua auis, poy ure long. Des
. i
Gommes 8í Sucs ; Ie ladanum, gomme
Arabique, tragacant, bdellium. Des Vei-
nes de térrêde plomb, argent, cadmia ar-
gentea. Des Chairs :
la chair de porc, de
poussms,de pigeons, d'estourneaux, d'oi-
sons, de faisans, de cailles de poissons
,
frais,8c de canards. Auec les choies susdi-
tes tu as&geras humidité en nostre Ciel
au premierdegré,à fin qu'il influe en nous
humidité au premier degré, quand il sera
nécessaire.
»
mollesse en nos membres-eyés autres
.
chofis%quandil enfirabefiin.
:: í#
O R donc disons de quelle nature sont .
roit croire.
Lafiiencepour tirer la Quinte essence de
l'argent4* plomb, ey de l'estain.
C o M B i % N que la Quinte essence de
l'argent se puisse tirer comme celle de
Por»neantmoins ie t'enseigneray vn autre
moyen : 8c le magistere grand est, que tu
ayes du vinaigre distillé, auquel mettras
de tresoon tartre calciné, auec du sel am-
moniac dans yne fiole,puis mets la chaux
g 4 de
104 1>B IA Q.V,TNTB.#BSS.
de l'argent, laquelle je .'t'ay enseigné de
faírè cy dessus: 8c Pest'oupë incontinent 8c
sigillé auec le seel de* sapience» à. fin que
la vertu n'euapare. Apres ce tu la&cjttras
dans le /entre du cheual, 8c laJaisseras là
demeurer huict ou dixiouVs. Puis âpres
la
tu mettras dans vn fourneau pour la
faire distiller en vn alembic de verre. Tu
verras premièrement monter le vinaigre,
en âpres la Quinte essence de l'argent
montera en forme d'argent vif» qui est
chose merueilleuse. Laquelle Quinte es-
sence est telle 8c a de si grandes vertus és
ccuures admirables, qu'il n'est licite à au-
cun de le reùeler.
ta science pour tirer la Qjjintè essence de
l'argent viff du vitriol Kommain, eyde
la couperose.
LE treshaut 8c trefglorieux Dieu a
tellement ordonné 6c diiposé k Quinte
1
mets.
L I V.fc I , I*
,
Hj
mets dans vn vaisseau de verre, ou verrais,
sé, qui soit bien large 8c: grand: 8c le mets
sur le tripieddes secrets»c'est à dire au
four, des Phisosophes,là ou il y a vn engi$
rneriieilleux, à fin que cela qu'on y *nei:
soit digéré également de toutes parts. Et
se fa.it ainsi ledit founTâ feras les murail-
les du four rond» de la hauteur de demy :
pied, 8c dessus cela tu mettras vne lamine
de fer de telle forme *è-. 8c la mettras <de
telle sorte, que ks costcs de la lamine 'nç
touchent, point les parois, d u four, maí$
se soustierdra fus. les quatre bras, 6c la
chaleur montera entre; ïa. lamipe $c le
fou mea u, to ut a u tour. Et est à e rite ndre*
qu'il faut que tu ayes laissé y n petit?por- .
AV NOM DE
NOSTRE SEIGNÈVR
lesus Christ^ cy commence le second liure de
la Quinte essencejequelest nommé,des&e*
medesgenerau*.
O MB i E N que le premier
liure, qui est de lá considé-
ration de lá Quinte essence,
ayt eii soy tant de vertus 8C
de choies véritables qu'à
,
Paydcd'iceluy liure on puisse guérir tou-
tes maladies curables, si on veut profon-
dément penser 8c chercher les célestes
principes de Nature, lesquels i'ay reúelé:
toutcsfois par ce que tous ceux lesquels
on cuyde estre sijauans,ou estimés,ne sça-
uent bonnement déduire les conclusions
selon les principes, contre les malheurs
dénature, i'enseigneray en ce second li-
le
ure moyen de trouuer soudainement
8c comme chose miraculeuse,les remèdes
vtiles à la santé des hommes euangeli-
sans,àfin que par ces diuins remèdes, ils
deuicnncntnobìes>courageux,forts,alai-
gres,
XI V, RI tU Ils
grcs, 8c prompts à toutes oeuures labo-
rieuses 6c difficiles.
JLeméde pour guérir hs tmpefchtments di
y'teiïïeffejs hommes euange\tfansy & re~
ftaurerou recùuurer auec Vaide d* T>iet*>
la première ietinejse.
;
L fi magistere oti gouuernement en la
cure des nuisances & dommages de vieil-
leste, pour reparer 8c renouueller la pre-
mière ieuneíTe,restaurer nature perdue, 8c
conseruer lavieenioyeuse santé, iusques
au dernier à
terme nous constitué 8c or-
donné de Dieu,est teliTu prendras la
Quinte essence de Peau ardant ratifiée au
vaisseau circulatoire iusques elle ayt bon-
ne oldcur,commeie t'ay enseigné au pre-
mier liure. Dedans laquelle tu mettras la
Quinte essence de For 8c des perles.De ce*
ftuydiuinbreuuage ^oitvserle vieillar4
soir& matin, à chacune fois la quantité
d'une^pleine noix, & dedans peu dç iours
ilparuiendraenjfigratide santé i que ma?
niíestement il se sentira en la force 8c en,
Testat.de quarante ans, 8c se resiouîra d* o?
stre venu à fa première ieunesse. Le régi*
me en cecy est d'user peu íbuuent'de la-
dite Quinte essence : 8c n'en doit prendre
sinon à fin que la ieunesse recouurce > h
santé
ix* DitÁQ^yiHTI»!!.
santé désirée, & la nature restaurée en son
estât, se puisse conseruer sans aucune eui*
dente diminution ny augmentation.Cer*
tainementil est neccílàire en tel magiste-
re vscr de treíbon vin en son repas,au*
3ucl soit mile la Quinte essence ae l'or,&:
es perles aussi,comiiie nous auons dit au
premier liure.
Kemede contre la mors : «p» le magister*
er gouvernement pour resusiiter let
morts.
EH ce chapitre nous appelions les
morts non pas simplement, mais ceux
>
desquels on espère plus tost la mort que
la vie:& sont si prés de mourir, qu'ils sont
abandonnés à^% Médecins, & sont desti-
tués des oeuuresde vie, tellement qu'ils
n'ont point de sentiment,pourueu tou-
tesfois qu'ils puissent aualler. Au regard
de cestuy mort,nous luy voulons aider &
le secourir, tellement que soudain il se
Imiífë leuer,parler,& q u il viuc, si ce n'est
e dernier terme de fa vie qui luy est or-
donné de Dieu. Le magistere de celle re-
suscitatMM de morts est tel : Il faut que tu
donnes à l'homme ainsi mort, la Quinte
essence reparant la ieunclíè, comme ie
t'ay monstre au chapitre précédent. Car
quand
L1UN ÌU 1*7
3uanJ il cn aura vn peu anallé, 8c mis
ans son estomac,ou en quelque autre
manière qu'il le reçoyue, elle influera en
son coeur 8c luy mettra influence de rais
de chaleur naturelle £cde vie :8c le verras
resusciter manifestement, 8c renforcera
conforter miraculeusement, combien que
nature sust en luy desia presque morte &
gastee.Et situ veux que cela se face incon*
tinent, 8c en vn seul regard d*cril r telle-
ment qu'on cuide que ce soit illusion de si
subit miracle, euident,prens l'herbede
Celidoine,laquelle a les fleurs,le fruict 8C
le ius de couleur d'or» 8c en tire les quatre
elements selon le magistere du premier
liure: 8c mets de l'element du feu dans la-
dite Quinte essence 1c gros d'un grain de
froment, 8c quand il aura cela en l'esto-
mac, il se leuera incontinent, 8c parlera.
Et puis âpres cela soict,conforte l'esto-
macauee l'administration de la Quinte
essence, & il sera tantoft guéri, fi Dieu né
commande qu'il meure incontinent. Ie te
dis çn vérité, que cecy est le plus haut 8c
excellât magistere, qui soit en toute trán£
mutation de nature,à la congnoisíancç
duquelnully des Médecins de nostre tê*ps
tfest peu paruenir. Etpour Pusagede ce
magi
1*8 DI tA QJflNTE 1SS.
magistere, il est nécessaire que tu ayes tes
choses préparées.
Remède pour guérir In ladrerie & mefille*
rie,C/ le moyen de la foire cacher*
POVRC B que Dieu iuste,pour la peine
des péchés que nous commettons, nous
donnc&enuqyc des maladies fortgrânr
des 8c détestables^ comme il appert soù-
uent,& entre les autres maladies, il nous
enuoye la plàye de ladrerie 8c mescllerie,
abominable à l'humain lignage,ignomi-
nieuse j cruelle 8c fort difficile a guérir,
voire qfcasi impoffiblcc-cstà sçauoir quad
elle est enuoyce de Dieu,comme la ladre-
rie de l'Empereur Constantin le Grand, 8c
de Giezi, laquelle ne pourroit iamais
estre guérie, fi on ne la dechassoit parla
vertu de Dieu. A ceste cause nous parlons
icy de la playe de ladrerie laquelle vient
&náíftés corps des hommes par corru-
ption de nature,non pas de cejle qui vient
par ^commandement exprés de Dieu,
le
mai$ pqt la permission du créateur. Et
peut c^sté ma/adie estre prinse en deu);
manières.: C'est à sijauoir, quand le père
$
contre
14 pUes
î $6 D S tA QjfîNTI ISS.
filles imagmations$vfofiheujes motèst4*
tions ry ennuis des diables.
L'IXPIRIINCI certaine nous de*
monstre, que les hommes cholériques
sont íubiects à aucunes imaginations, les
flegmatiques sont addonnes à certaines
autres, 8c les sanguins sont empeíchés
d'aucres:mais ceux qui ont abondance de
cholerc noire, sont ceux lá ciui sont cm*
pestrés en merueilleuses horribles 8t
,
espouijantables cogitations 8c pensées,
Car certescelle humeur de choserc noire
venant dé la ratclle,monte au cerueau, 8c
troubletom;çs les puissances d!iceluy 8c
engendre des imaginations nuisibles ,-8c>
ne casse ny diminue la
gueres vertu s aussi
nous côgnoissons CJU
il conforte les mem-
bres, comme euidcmmët tesmoignelean
Mesué en son liure des simples médeci-
nes. Mais l'omnipotent Dieu de tresgrari*
de bonté a creé la Quinte essence de l'eau
ardant ,.fprt ratifiée parle vaisseau de cir*
cul&tion ; laquelle estant auec la Quinte
essence dttsang humain ratifié, comme il
est áit au premier liure, ou auecla Qjjin«f
te essence de l'or 8c des perles, consumé 8c
égaie toutes humeurs,.8ctire toutes fie*
ures,si on y ádiouste des choses lesquelles
purgent les buineurs corróitapùes js'ily
en a,8c qu'ilsoitnécessaire*ce quî le íér*
si on y ineste de l'aloes pour causé de
>
h
Íjrande violence du mat : pourueu toutes
ois que ion face toutes les choses dessusr
dites discrettément, 8c prudemment ,on
cuit crû las inconuenients qui pourroyent
auenir. Certes la Quinte essence, 8c, si on
n'en peut auoir, l'eau ardant-|prin& au
lieu d'icellc,coûseruela,nature,8cl'au-
': gmentC;
t t V R I tU X y J *