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Travail présenté à
Nathalie Bigras
Introduction 1
Première partie
Considérations générales 2
Deuxième partie
Prévention de l’asthme 7
Troisième partie
3.1 Ressources disponibles 10-11
3.2 Réflexion générale 12
Conclusion 12
Bibliographie 13
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Introduction
L’asthme est une maladie très fréquente dans les pays industrialisés. Elle touche de plus en
plus d’enfants en bas âge. Nous avons donc choisi, pour la réalisation de ce travail, de
traiter de la problématique de l’asthme en petite enfance. De plus, toutes les trois
côtoyons, dans notre entourage immédiat, au moins un enfant asthmatique et avons
remarqué une augmentation constante de cas dans nos milieux de travail respectifs.
Travailler avec les enfants en service de garde est déjà une grande responsabilité et les
éducatrices se doivent d’être prêtes à réagir en toutes circonstances. Les parents doivent
pouvoir confier les êtres qui leur sont les plus chers et partir la tête tranquille affronter
leur journée de travail. Ils s’attendent donc à ce que nous prenions la relève de la même
manière qu’ils le feraient eux-mêmes.
Cette recherche nous permettra donc de mieux connaître cette maladie, les facteurs
déclencheurs de celle-ci ainsi que ses symptômes. Elle nous apprendra également comment
prévenir et intervenir efficacement en cas de crise et nous dirigera vers une meilleure
compréhension sur ce que vivent l’enfant et sa famille.
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Première partie
Considérations générales
L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes ou bronches, lesquelles
deviennent anormalement sensibles et se contractent. Durant une crise, les voies aériennes
se rétrécissent en raison du spasme musculaire bronchique, de l’enflure de la paroi interne
des bronches causée par l’inflammation, et du blocage de certaines bronches par le mucus.
Par conséquent, la respiration devient difficile. Durant une crise très grave, les bronches
peuvent se bloquer presque complètement, ce qui rend la respiration très difficile.
1.2 Prévalence
L’asthme est l’affection infantile la plus courante, après le rhume ordinaire, et constitue
l’une des causes les plus fréquentes d’hospitalisation chez les enfants. Les degrés de
gravité de l’asthme infantile varient de léger à mortel. L’enfant éprouve des crises plus
intenses que l’adulte, car ses voies respiratoires sont plus étroites.
La majorité des enfants ont leur première crise avant l’âge de trois ans et elle est souvent
causée par une infection virale. Jusqu’à l’âge de 6-7 ans, l’asthme connaîtra de plus en plus
souvent un déclencheur allergique. Cependant, elle peut se présenter à n’importe quel âge,
mais elle est plus courante pendant l’enfance. L’asthme affecte deux fois plus les garçons
que les filles pendant l’enfance.
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« Au Centre hospitalier de l’Université de Laval, on enregistre près de 700
admissions par année pour de l’asthme. Cette maladie touche 10 à 15% des enfants
canadiens ».
(Sous la direction de Louis-Philippe Boulet M.D, L’asthme ; notions de base, éducation,
intervention, La presse de l’Université Laval, page 157, 1997).
Les cas d’asthme chez les enfants ont augmenté dans les 15 dernières années. Les raisons
de cette évolution sont multiples. L’une de ces raisons est la montée en puissance des
allergènes domestiques et surtout celle de la pollution atmosphérique. Une récente étude
l’associe également au régime alimentaire pauvre en fibres, en vitamines et en minéraux.
L’asthme peut être héréditaire. Chez environ 75% des enfants asthmatiques, un des
membres de la famille proche manifeste une forme quelconque d’allergie mais, ce n’est pas
toujours le cas. Il peut être associé à des allergies telles que l’eczéma et la fièvre des
foins.
Le nourrisson
L’asthme peut survenir avant l’âge de douze mois. Les experts affirment que plus de 30%
des enfants asthmatiques ont leur première crise avant l’âge d’un an et 50% avant deux ans.
Avant l’âge de six mois, on parle de bronchiolite qui est une infection des petites bronches
qui se caractérise par de la fièvre et un écoulement nasal. Par la suite, apparaît la difficulté
respiratoire qui s’accompagne de sifflement.
Entre l’âge d’un an et cinq ans, on trouve surtout de l’asthme infectieux. On a remarqué qu’il
y a un lien entre les otites à répétition et l’asthme.
L’asthme est un syndrome multifactoriel dont les causes et facteurs favorisants sont très
variés. Substances allergènes (animaux, moisissures, poussière, acariens), agents irritants
(parfums, vapeurs de peinture, aérosols). La cause habituelle des manifestations
asthmatiques est une hypersensibilité aux matières étrangères, surtout celles que l’air
véhicule, comme le pollen. La plupart des formes d’asthme chez l’enfant sont causées par
une réaction allergique au niveau des bronches. Généralement, l’enfant présente d’autres
formes d’allergies comme une allergie nasale, de l’eczéma ou de l’urticaire.
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Cependant, ses causes peuvent être non allergiques, comme la compression bronchique due à
une pression d’origine externe ou la présence d’un corps étranger dans les voies aériennes.
Le changement rapide de la température ambiante (surtout le froid), la tension physique
(fatigue, effort), le stress psychologique (tension, peur, anxiété) ou les infections des voies
respiratoires ou des structures voisines (oreilles, rhume de cerveau, mal de gorge ou sinus)
sont autant de causes supplémentaires.
L’asthme et les émotions peuvent s’influencer mutuellement. D’une part, les émotions
peuvent déclencher ou exacerber une crise d’asthme ; d’autre part, les émotions peuvent
également être la conséquence de l’asthme. Toute forme de panique risque d’accélérer la
respiration ou de causer de l’hyperventilation qui pourrait aggraver la situation.
« Une étude sur les enfants asthmatiques qui présentent des niveaux élevés de
panique a démontré que ces enfants avaient tendance à déclarer plus de symptômes
que les autres. Les problèmes familiaux et les difficultés psychologiques que ceux-
ci engendrent peuvent être la cause d’une augmentation du risque d’asthme chez les
enfants génétiquement prédisposés. Les chercheurs ont observé 150 enfants de
leur naissance à l’âge de 6 ans. Ces petits ont été sélectionnés en raison d’un parent
asthmatique. Les conclusions des chercheurs: les problèmes familiaux favorisent
l’apparition d’un réel déséquilibre immunitaire allant même jusqu’au profil type de
l’enfant allergique ».
(www.babyfrance.com 2001)
De nos jours, on observe une nette tendance à l’augmentation des décès dus à l’asthme dans
les pays industrialisés. Au Canada, cette maladie entraîne chaque année la mort d’environ 20
enfants et 500 adultes.
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1.5 Symptômes de l’asthme
Les symptômes varient d’une personne à l’autre. Les plus courants sont ; difficulté à
respirer, toux (symptôme souvent négligé), respiration sifflante, oppression thoracique,
respiration rapide ou difficulté à parler due à un essoufflement. Les symptômes peuvent
souvent changer lors d’une même journée. Ils varient d’une toux légère à une grave
détresse respiratoire.
Petite toux sèche, la peau se creuse entre les côtes et à l’arrière des clavicules à chaque
inspiration, les narines se dilatent à chaque inspiration, les muscles de l’abdomen peuvent se
contracter et une plainte peut se faire entendre à chaque expiration, les ongles et les
lèvres peuvent prendre une teinte bleutée ou l’enfant peut devenir anxieux et même confus,
des signes de déshydratation peuvent apparaître, l’enfant a la bouche sèche et il a du mal à
avaler et même, refuse de boire ou de manger malgré le fait qu’il semble assoiffé. S’il s’agit
d’un bébé, l’enfant mouille moins de 6 couches par jour. L’enfant pleure sans larmes.
Comment la reconnaître
Elle survient surtout la nuit et tôt le matin. L’enfant cherche l’air, sa respiration devient
sifflante. Cette crise peut s’annoncer chez certains par des petits phénomènes
prémonitoires ; éternuements, maux de tête, etc. L’évolution de la crise est variable. Le plus
souvent elle s’amende en quelques minutes, soit spontanément ou après la prise de
médicaments broncho-dilatateurs à action rapide. Les crises peuvent se répéter de manière
rapprochées plusieurs jours de suite. On parle alors d’attaque d’asthme. L’enfant en crise
éprouve de la difficulté tant à inspirer qu’à expirer.
Comment réagir
La plupart des crises d’asthme ne revêtent pas un caractère dramatique. Il faut donner les
médicaments prescrits par le médecin en cas de crise sans attendre une amélioration
spontanée même si la crise paraît légère. Assurer une surveillance constante.
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Calmer l’enfant, le réconforter et l’aider à trouver une position confortable, à proximité
d’une fenêtre si possible, car l’enfant a besoin d’air. Soulever la tête de l’enfant avec des
coussins s’il est couché. Si la crise semble sous contrôle, permettre à l’enfant de participer
à des activités calmes, s’il le désire. La présence d’autres enfants peut l’aider émotivement.
Certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires ou indésirables ; pouls rapide,
excitabilité, tremblements, palpitations, sécheresse de la bouche, modification de la voix,
infections bénignes de la bouche (muguet).
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Deuxième partie
Prévention de l’asthme
Les parents devraient, et cela aussitôt que l’enfant le peut, lui enseigner à utiliser
l’inhalateur en cas de besoin et l’aider à comprendre et détecter les symptômes d’une crise.
Ils devraient planifier et réaliser un régime alimentaire sélectif afin d’identifier et éviter
les aliments qui déclenchent les symptômes et les éliminer totalement. Les œufs, le lait, les
céréales, les noix et le chocolat sont les aliments allergènes les plus courants.
Les parents devraient de plus, couvrir la bouche et le nez de l’enfant par temps froid et
venteux, éviter la poussière et bien aérer la maison. Faire culbuter les peluches et
couvertures dans la sécheuse aux moins dix minutes (afin de tuer les acariens). Éviter
l’humidité (humidité relative à 50-60%), la moisissure, la fumée de cigarette, de poêle à
bois, les feux de foyer, le pollen, les tapis, les animaux à poils, les plantes qui produisent du
pollen et de la moisissure. Lorsque le ou les allergènes sont connus ; modifier
l’environnement immédiat afin que l’enfant ait le moins de contacts possible avec ceux-ci.
Les enfants dont l’asthme est difficile à contrôler devraient, chaque automne, être vaccinés
contre la grippe.
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2.2 Prévention et intervention de l’éducatrice
N.B. Les phrases et mots soulignés s’adressent aussi à l’enfant asthmatique.
« Il est impératif que les personnes travaillant auprès des asthmatiques possèdent
les notions de base essentielles pour comprendre cette maladie et les problèmes qui
y sont associés ».
(Sous la direction de Louis-Philippe Boulet M.D., L’asthme ; notions de base,
éducation, intervention, La presse de l’Université Laval, page 157, 1997).
Les parents doivent donc expliquer la situation, l’état de santé, les causes et les facteurs
déclenchant les crises d’asthme de leur enfant à l’éducatrice afin qu’elle les détecte et les
évite. Celle-ci doit connaître, s’il y a lieu, les allergènes alimentaires et les afficher dans le
local et dans la cuisine. Elle en informera le personnel remplaçant. L’éducatrice doit
apprendre à donner la médication en cas de crise. Savoir reconnaître les crises et avoir en
main le médicament qu’elle doit administrer.
Il est suggéré de :
-Tenir un journal de bord pour noter toute l’information relative à l’état de santé de
l’enfant malade pendant la journée et la communiquer aux parents.
-Maintenir une atmosphère calme et chaleureuse afin d’éviter le stress qui peut être
néfaste pour l’enfant.
-Organiser des activités et des jeux pour apprendre à l’enfant à prolonger son expiration et
à augmenter sa pression expiratoire. Par exemple, le faire souffler sur des tampons d’ouate
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ou des balles de Ping-Pong. Souffler sur un tourniquet à vent, souffler sur un papier
mouchoir dans les airs, etc.
-Couvrir la bouche et le nez de l’enfant, lors de sortie par temps froid et venteux.
-Faire culbuter les peluches et couvertures dans la sécheuse aux moins dix minutes (afin de
tuer les acariens).
-Si l’enfant semble être à la veille d’avoir un rhume, prévenir les parents. Il faut aussi les
prévenir quand un certain nombre d’enfants du groupe sont enrhumés.
-Lors d’une crise donner immédiatement le médicament prescrit et autorisé par les parents.
Calmer l’enfant, le réconforter et l’aider à trouver une position confortable à proximité
d’une fenêtre, si possible ; l’enfant a besoin d’air. Si la crise est aiguë ou si l’état de l’enfant
se détériore, appelez les parents et conduire l’enfant à l’hôpital.
-Si la crise semble sous contrôle, permettre à l’enfant de participer à des activités calmes,
s’il le désire ; la présence des autres enfants peuvent l’aider émotivement. Faire boire
l’enfant, lui donner de l’attention et le surveiller constamment.
N.B. Lors des entrevues avec les éducatrices, celles-ci nous ont fait part de leur manque de
connaissances et d’information relatives sur la maladie et les traitements s’y rattachant.
Elles savent détecter et traiter les crises légères, mais semblent inquiètes au sujet des
crises graves.
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Troisième partie
L’asthme est une maladie qui peut être la cause d’une grande anxiété particulièrement
lorsqu’elle fait son apparition ou quand il y a hospitalisation d’un enfant. Un moyen jugé
efficace pour diminuer l’anxiété est d’avoir accès, au moment de la crise, à de l’information
pertinente, et de pouvoir profiter de l’expérience de personnes qui ont vécu la même
situation.
« Plein Vent : Plein Vent est la première publication destinée aux asthmatiques et
à leurs parents. Réalisée, entre autres, par la Société canadienne de l’asthme, elle
donne de l’information aux parents inquiets dont les enfants ont reçu un
diagnostique d’asthme. »
Plein Vent 1-888-938-377, (www.petitmonde.com 1999)
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Pour de plus amples informations
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3.2 Réflexion générale
Conclusion
De tous temps, l’asthme a existé aux quatre coins de la planète, touchant des personnes de
tous les milieux. Sa fréquence et sa sévérité ne cessent de croître et sont, très
certainement, causées par l’augmentation de la pollution atmosphérique et domestique.
L’asthme est également la première maladie chronique de l’enfant.
De ce fait, le personnel des services de garde a un rôle important à jouer afin de maintenir
un environnement sain qui aidera l’enfant asthmatique à mieux contrôler sa maladie, éviter
d’autres crises et ainsi, assurer sa sécurité. De plus, savoir l’éducatrice de son enfant prête
à réagir efficacement en cas de crise, apporte au parent un réel réconfort et une
tranquillité d’esprit.
Cette première expérience de recherche sur une problématique a été pour nous une
expérience très enrichissante. En effet, sur le plan des connaissances, cela nous a permis
de nous familiariser avec cette maladie et pour ceux qui l’étaient déjà, les connaissances
n’en n’ont été qu’approfondies. Ces éléments nous permettent de nous sentir plus aptes à
accompagner l’enfant asthmatique.
Sur le plan personnel, ce travail nous a initié à travailler en équipe, à profiter et à partager
nos connaissances.
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Bibliographie
William E. Berger M.D. et Dr. Riezzik Hordé, Asthme et allergies pour les nuls, First
éditions 2001.
Dr Philip Whitfield, Le corps humain ; tous les secrets de notre organisme, éd. Du club
France Loisirs, Paris, 1996, page 30.
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