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Dominique Marchio, Sila Filfli, ARMINES - CEP
Emmanuel Fleury, Jean-Marie Alessandrini, Jean Robert Millet, CSTB
Pierre Damolis, Daniel Gourmez, ALTO ingénierie
SOMMAIRE
Choisir des cibles de performance pour atteindre Solutions Production de chaud ................................. 37
un objectif de consommation annuelle inférieure à
Solutions Production de froid ................................... 39
100 kWh/m2 .................................................................. 3
Cible n° 10 : Eau chaude sanitaire ............................. 41
Mode d’emploi ............................................................. 4
Cible n° 11 : Auxiliaires ............................................... 43
CHU compact, surface ≈ 30 000 m2, 300 lits .............. 6
Annexe 1 - Exigences minimales considérées
Maison de retraite, surface ≈ 4 000 m2, 90 lits ........... 9 dans l’étude ................................................................ 45
Cible n° 1 : Isolation des parois opaques ..................11 Annexe 2 - Conditions de simulation ....................... 46
Cible n° 2 : Caractéristiques des surfaces vitrées .... 13 Annexe 3 - Systèmes de traitement ......................... 48
Remarque :
ce document s’appuie sur le rapport final qui fournit les
résultats de l’ensemble des simulations.
Le lecteur intéressé pourra se procurer ce document auprès
de Dominique Marchio : dominique.marchio@ensmp.fr
Pour la zone « bureaux » des bâtiments, se référer au guide « bureaux » -
« Quelles solutions pour les bâtiments de bureaux
climatisés à moins de 100 kWh/m2 ? »
L’étude des établissements de santé « Objectif 100 » L’objectif du présent guide (1) est de préciser les solutions
met en évidence la nécessité d’optimiser l’ensemble des techniques disponibles permettant d’atteindre un objectif
composantes du bâtiment dont notamment le système de consommation. On chiffrera leur impact en matière
de traitement climatique afin d’avoir une consommation de consommation énergétique globale du bâtiment et
énergétique annuelle inférieure à 100 kWh/m2. Cette ce indépendamment de leur coût de mise en œuvre et
consommation se rapporte à l’ensemble des usages éner- d’exploitation.
gétiques du bâtiment hors ECS et hors bloc opératoire Pour différents types de bâtiment, un certain nombre de
sauf contre-indication : chauffage, climatisation, ventila- cibles devront être atteintes. Le tableau suivant liste les
tion, éclairage, bureautique, etc. différentes cibles traitées dans ce document :
Les consommations d’ECS et des blocs opératoires
sont données à part. La surface prise en compte est Isolation des parois opaques Cible n° 1
la surface « utile » totale (circulations comprises). La
Caractéristiques des surfaces vitrées Cible n° 2
RT 2005 exprime des exigences en kWh/m2 SHON, le Conception
lecteur apportera le correctif correspondant. de Orientation Cible n° 3
Selon les chiffres clés (Chiffres clés 2005 - ADEME), le l’enveloppe
secteur de la santé représente 97 millions de m2, ce qui Protections solaires Cible n° 4
représente 11,6 % de la superficie chauffée du secteur Ventilation Cible n° 5
tertiaire. La consommation annuelle typique des bâti-
ments de santé est de 221 kWh/m2 (y compris ECS Téléviseurs Cible n° 6
Charges
et salles d’opération). Il existe en France 4 203 établis- internes
sements hospitaliers, ce qui représente une capacité Éclairage Cible n° 7
d’accueil de 465 494 lits et 48 019 places. Ils réalisent
Réseau de distribution Cible n° 8
chaque année environ 120 millions de jours d’hospitali-
sation. Production thermo-frigorifique Cible n° 9
Solutions
La figure 1 présente une simulation sur un hôpital ancien techniques
(239 kWh/m2 hors ECS et hors salles d’opérations) qui Eau chaude sanitaire Cible n° 10
permet d’en donner une décomposition approximative et Auxiliaires Cible n° 11
de la comparer à celle d’un bâtiment « optimisé » consom-
mant 100 kWh/m2.
L’utilisateur du guide en fonction de son projet doit d’abord
choisir entre deux types de bâtiments (représentatifs du
parc français). Le premier type correspond à un hôpital
!
de grande surface égale à 30 450 m². Le deuxième type
correspond à une maison de retraite d’une surface égale
à 3 900 m². La description géométrique est donnée dans
l’annexe 8.
Hôpital de grande surface ~ 300 lits. Chambres
TYPE 1 climatisées en périphérie - locaux techniques
aveugles.
Cibles constructives
EER +2 +1
Auxiliaires +1
Rendement chaudière
Distribution
- Il faut choisir 2 cibles - Il faut choisir 1 cible Couleurs indiquant l’ordre Pour l’objectif 105-120,
parmi les 3 ci-dessous parmi les 3 ci-dessous de priorité décroissante, deux solutions
le brun est le plus important sont proposées
Système 1 – GF + Ch
Groupe frigorifique GF + chaudière à gaz CG pour la production (pour l’ECS aussi)
Ventilo-convecteurs 4 tubes VC4 pour les unités terminales
Centrale à débit d’air constant DAC dans les salles d’opérations S.OP.
Trappes
102 kWh/m2
Cibles 102 – 120 kWh/m2
« minimum atteint »
Cibles constructives +3
EER
Auxiliaires
Rendement chaudière
Distribution
Nice
89 kWh/m2
Cible 89 – 105 kWh/m2 105 – 120 kWh/m2
« minimum atteint »
Cibles constructives
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Auxiliaires +1 +1
Rendement chaudière
Distribution
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Trappes - 102 kWh/m2 (ECS gaz : 11 kWh/m2) Nice – 89 kWh/m2 (ECS gaz : 10 kWh/m2)
Conso. Tot. (sans ECS) en EP. : 208 kWh/m2 Conso. Tot. (sans ECS) en EP. : 209 kWh/m2
Légende :
Ch : chauffage
Raf : rafraîchissement
Aux loc : auxiliaires locaux (des unités terminales)
Aux CTA : auxiliaires des centrales de traitement d’air (pour l’air neuf)
Aux rés : auxiliaires des réseaux de distribution
Ecl : éclairage
Bur : usage spécifique électrique (bureautique)
Conso tot : consommation totale
EP : énergie primaire
Système 2 – THFP
Thermo-frigo-pompe THFP pour la production, préchauffage ECS par récupération, appoint électrique ECS
Ventilo-convecteurs 4 tubes VC4 pour les unités terminales
Centrale à débit d’air constant DAC dans les salles d’opérations S.OP.
Trappes
Cibles constructives
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Auxiliaires
Distribution
Nice
Cibles constructives
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Auxiliaires
Distribution
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Trappes –71 kWh/m2 (ECS élec : 5 kWh/m2) Nice – 70 kWh/m2 (ECS élec : 1.5 kWh/m2)
Conso. Tot. (sans ECS) en EP. : 182 kWh/m2 Conso. Tot. (sans ECS) en EP. : 181 kWh/m2
Les salles communes représentent 14,7 % de la surface totale. Les résultats sont présentés par rapport au m2 du bâti-
ment. L’ECS n’est pas incluse dans la consommation totale, elle est donnée à part.
Système 1 - GF + Ch
Groupe frigorifique GF + chaudière à gaz CG pour la production (pour l’ECS aussi)
Ventilo-convecteurs 4 tubes VC4 pour les unités terminales dans les salles communes et VC 2 tubes ailleurs (pas de
rafraîchissement)
Trappes
Cibles constructives
EER
Auxiliaires
Rendement chaudière
Distribution
Nice
Cibles constructives +2
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Auxiliaires
Rendement chaudière
Distribution
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Trappes - 108 kWh/m2 (ECS gaz : 18 kWh/m2) Nice – 67 kWh/m2 (ECS gaz : 14 kWh/m2)
Conso tot (sans ECS) en EP : 170 kWh/m2 Conso tot (sans ECS) en EP : 130 kWh/mv
Trappes
Cibles constructives
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Auxiliaires
Rendement chaudière
Distribution
Nice
Cibles constructives +2
EER
Auxiliaires
Rendement chaudière
Distribution
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Trappes - 108 kWh/m2 (ECS gaz : 18 kWh/m2) Nice – 64 kWh/m2 (ECS gaz : 16 kWh/m2)
Conso. Tot. (sans ECS) en EP. : 164 kWh/m2 Conso tot (sans ECS) en EP : 131 kWh/m2
Contexte technique
Héliodon
Il informe sur la trajectoire du soleil, il est fonc-
tion du site de conception et permet un choix
raisonné d’implantation ainsi que l’optimisation
des protections solaires. Dans un site donné, il
est utile d’y intégrer les masques formés par le
relief ou d’autres bâtiments.
Le soleil procure de la lumière et de la chaleur.
Ces deux apports peuvent être des avantages
ou des inconvénients selon les cas (destination
de l’espace intérieur, orientation des parois exté-
rieures, etc.).
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Bâtiment de base
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A Nice :
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Cas de base :
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Dispositifs rapportés :
Exigences Objectif 100
La mise en place des protections doit conduire à un Ce type de dispositif permet d’intégrer des corrections et
facteur solaire global (vitrage + protection solaire) des réductions des apports solaires indépendamment de
de 0,20. l’architecture du bâtiment. Ces occultations peuvent être
fixes ou mobiles.
Protections fixes :
Sur le plan architectural, ce type de protection impose
une contrainte moindre à la conception que les protec-
tions solaires intégrées. Ce type de dispositif peut être mis
en œuvre après la conception de l’enveloppe du bâtiment
pour limiter l’apport solaire trop important. Il ne permet
pas de réglage « hiver-été ». Ce n’est pas la solution qui
est préconisée.
Plafond soufflant
Flux turbulent turbulent avec flux
Diffusion de l’air Flux laminaire ou flux unidirectionnel
non unidirectionnel unidirectionnel ou non
unidirectionnel
− en centrale F5 + F7 + F9 F5 + F7 + F9 F7 + F9 + F11
− grille de reprise F5 F5 F5
Pression acoustique
40 45 48
maxi en dB(A)
Température 19 à 26 °C
Humidité relative 45 à 65 %
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Eclairage naturel
Chaque cas doit faire l’objet d’une étude particulière.
Contexte technique On peut cependant dire que les parties éclairantes des
L’éclairage des zones administratives comme des chambres façades éclairent d’autant plus en profondeur qu’elles
peut être assuré de deux façons complémentaires, natu- sont situées en hauteur. Les éléments transparents en
rellement et artificiellement. partie basse offrent une vue sur l’extérieur, mais contri-
buent très peu à l’éclairage naturel de la salle.
L’éclairage naturel
Eclairage artificiel
Il permet un éclairage gratuit des locaux et doit donc être
recherché. Cependant, il est essentiellement variable et L’éclairage artificiel est étudié comme complément de
dépend : l’éclairage naturel. L’installation peut être qualifiée par
trois caractéristiques principales :
– de la localisation ;
– le niveau d’éclairement qui exprime la quantité de
– de la date et de l’heure ; lumière reçue sur une surface en lux. L’éclairement est
– de l’environnement (masques) ; déterminé par les agences de l’éclairage pour chaque
type d’activité : bureau, sanitaires, chambres, salles
– de l’architecture ; d’opération, etc.
– de l’orientation, de la position, de la surface et de l’incli-
naison des prises de jour ;
– du choix des matériaux constitutifs des prises de jour ; Valeurs minimales
Type de local
d’éclairement (8)
– des protections solaires.
Bureaux, restaurants et pharmacies 500 lux (9)
L’étude de l’éclairage naturel d’un bâtiment doit prendre
en compte les éléments suivants : Chambres 100 lux à 300 lux
– la limitation des apports solaires qui constituent une
charge de climatisation ; Salles d’attente 200 lux
– les risques d’éblouissement direct ou indirect ; Salles d’opération 500 lux à 1 000 lux
– les contrastes de luminances entre prises de jour et
parois intérieures ; Ces valeurs sont issues de la norme NF EN 14464-1 –
– l’homogénéité de l’éclairement. « éclairage des lieux de travail intérieurs » et très large-
ment détaillées dans celle-ci. Il peut être important de
L’éclairage naturel n’a d’intérêt au plan énergétique que souligner que l’éclairement au niveau de la table d’opéra-
s’il est pris en compte dans la gestion de l’éclairage arti- tion doit être de 10 000 lux.
ficiel.
Contexte technique
Références
Site internet www.atita.fr : références et caractéristiques
de matériel.
Directive 92/42/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concer-
nant les exigences de rendement pour les nouvelles chau-
dières à eau chaude alimentées en combustibles liquides
ou gazeux.
Sites internet
CARRIER : http://www.carrier.fr
CIAT : http://www.ciat.fr
TRANE : http://www.trane.com
www.eurovent-certification.com : caractéristiques des
groupes frigorifiques et des pompes à chaleur. EURO-
VENT fournit une « classification d’efficacité énergétique
» permettant de « simplifier la sélection des meilleurs
appareils pour chaque type de refroidisseur ». L’objectif
fixé dans le cadre de cette étude correspond à un niveau
EUROVENT Classe A.
Généralités :
Groupe frigorifique
En ce qui concerne les hôpitaux et les cliniques, il est
A condensation par air, l’efficacité de ce type de produc- nécessaire de prendre en compte les éléments suivants :
tion varie entre 2 et 3,5. L’objectif fixé exige donc les – le plateau technique nécessite de l’eau glacée tout au
meilleurs appareils. long de l’année ;
A condensation à eau : Cf. § précédent. Il est nécessaire – du fait de la production d’eau chaude sanitaire, il est
d’optimiser le fonctionnement des auxiliaires (pompes, également nécessaire de disposer d’eau chaude en
ventilateurs des dry-coolers) en privilégiant des systèmes permanence ;
à vitesse variable.
– les possibilités de transfert énergétique sont, par consé-
quent, importantes ;
– la production d’énergie doit
thermo-frigo-pompe pouvoir répondre à des
contraintes importantes de
secours qui conduisent souvent
à un doublement des puis-
sances installées.
La nature des émetteurs dépend
des locaux à traiter avec une
distinction forte entre le plateau
technique (fort taux de renou-
vellement d’air et contrôle
d’hygrométrie) et la zone d’hé-
bergement (essentiellement des
besoins de chauffage, rafraî-
chissement occasionnel).
Le système de thermo-frigo-
pompe permet d’atteindre une
6
4
7$
consommation annuelle plus
faible que le premier système.
Ceci est dû au fait que le bâtiment
a des besoins de nature diversi-
'
au maximum de la récupération.
9
25
Rappelons que la machine a un
très bon EER nominal (EER = 4)
avec un régime d’eau à l’évapo-
( rateur et au condenseur de 7 °C
et 35 °C respectivement, le rejet
(du froid ou du chaud) sur la
nappe (température constante
8 de 12 °C) est considéré toujours
8( possible tout au long de l’année.
La température de sortie
3XLVVDQFHFKDXGHIRXUQLH 3XLVVDQFHIURLGHIRXUQLH *DLQGHSXLVVDQFH
d’échangeur sur nappe en rejet
de « froid » est de 5 °C, contre
+
%4 23 °C en rejet de « chaud ».
25
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25 50 40
Exigences Objectif 100
– Limitation des points de puisage aux zones 32 50 40
concernées
40 50 50
– Utilisation d’une robinetterie mitigeuse adaptée
réduisant les consommations par action mécanique, 50 50 50
thermostatique ou électronique
65 60 50
– Isolation importante des réseaux (cf. valeurs page
suivante) 80 60 60
– Récupération de chaleur sur la production frigori-
fique ou production solaire pour couvrir 40 % des
besoins Dispositions particulières Epaisseur d’isolant
Figure 8 − Le préchauffage par énergie solaire (les gains ne sont pas cumulables)
Rendement
Groupe frigorifique :
EER = 1,9
Production froid
Thermo-frigo-pompe :
EER = 4
Conditions de simulation
Les données ci-après sont les valeurs des paramètres Apports internes (hôpitaux) :
non déterminées dans les cibles ou les valeurs minimales. – 7,5 W/m² dans la zone « bureaux, consultations et
Il convient en effet de s’en rapprocher pour respecter urgences »
les exigences de consommation. Des scénarios d’oc-
cupation, d’apports internes, d’éclairage ou de puisage – 20 W/m² dans la zone « laboratoires, restaurants et
d’eau chaude sanitaire sont adoptés pour chaque zone pharmacies »
(cf. rapport final). – 30 W/m² dans la zone « salles d’opération »
Occupation (hôpitaux) – 7 W/m² dans la zone « chambres »
– 1 personne / 26 m² dans la zone « bureaux, consulta- Apports internes (maison de retraite) :
tions et urgences » – 20 W/m² dans la zone « soins »
– 1 personne / 10 m² dans la zone « laboratoires, restau- – 2 W/m² dans la zone « salles communes »
rants et pharmacies »
– 2 W/m² dans la zone « restaurants »
– 1 personne / 10 m² dans la zone « salles d’opérations »
– 2,8 W/m² dans la zone « chambres »
– 2 personnes / 8 m² dans la zone « chambres » avec un
taux d’occupation de 50 % hors horaires de visite Besoins d’ECS en litres à 60 °C :
– hôpital : 50 à 60 par lit/jour
Occupation (maison de retraite)
– 1 personne / 30 m² dans la zone « soins » – maison de retraite : 40 par lit/jour
Froid : Am / Aplancher
2,5 3
– 25 °C dans les zones « bureaux, consultations et (m² / m² de plancher)
urgences », « chambres »
– 26 °C dans les chambres de maisons de retraite Avec
– 25 °C en occupation, arrêt en inoccupation dans la Cm = capacité calorifique du local en (kJ/K)
zone « laboratoires, restaurants et pharmacies » Am = la surface d’échange équivalente des parois
– 21 °C dans la zone « salles d’opération », lourdes avec l’ambiance en (m²).
RH = 55 % ± 10 Les règles Th-I définissent différents modes de détermi-
Air neuf hygiénique (hôpitaux) : nation de l’inertie. On s’y reportera pour des projets parti-
culiers.
– 25 m3/h par personne dans la zone « bureaux, consul-
tations et urgences » Ces règles définissent en particulier une approche forfai-
taire dont nous reproduisons ci-après les éléments utiles.
– 6 vol/h dans la zone « laboratoires, restaurants et phar- L’inertie est faible si deux parois verticales par niveau sont
macies » lourdes.
– 15 vol/h dans la zone « salles d’opération » L’inertie est très lourde si le plancher haut ou bien les
– 18 m3/h par personne dans la zone « chambres » parois verticales sont lourdes.
Air neuf hygiénique (maison de retraite) :
– 6 vol/h dans la zone « soins »
– 18 m3/h dans la zone « salles communes », « restau-
rants », « chambres »
Systèmes de traitement
Les trois fiches Annexes qui suivent ne présentent pas Ventilo-convecteur « 2 tubes »
d’objectifs à atteindre mais plutôt des « règles de bonne L’appareil comporte une seule batterie d’échange eau/
conduite » à suivre. air et est raccordé à un réseau de distribution (chaud ou
froid).
Préambule :
Ventilo-convecteur « 2 tubes 2 fils » : appareil équipé
Différents types d’appareils terminaux ont été envisagés d’une batterie électrique.
dans le cadre de l’étude « Objectif 100 ». Ventilo-convecteur « 4 tubes »
La description précise des systèmes modélisés est fournie L’appareil comporte 2 batteries d’échange eau/air (une
dans le rapport final Objectif 100. batterie chaude et une batterie froide) raccordées à 2
Avant d’avoir recours au rafraîchissement mécanique, il réseaux de distribution.
est bon de s’interroger sur les températures atteintes sans Cette solution plus coûteuse en termes d’investissement
rafraîchissement en été. Cette question est d’autant plus permet une régulation indépendante par locaux.
pertinente que les bâtiments retenus sont « optimisés » Les consommations électriques liées à ce système sont
(protections solaires, faibles apports d’éclairage). induites par le ventilateur de soufflage.
Pour la zone « hébergement », la mise en place d’une Usuellement, les ventilo-convecteurs sont dimensionnés
ventilation double flux permet non seulement de réduire en moyenne vitesse voire en petite vitesse pour des
les consommations énergétiques liées au traitement de raisons acoustiques. Par conséquent, en période d’occu-
l’air neuf, mais aussi de proposer une source de rafraî- pation, le fonctionnement en petite vitesse sera suffisant
chissement (ventilation double flux rafraîchie). En fonction la plupart du temps.
du niveau de confort requis, le débit d’air hygiénique peut
être augmenté afin d’offrir une capacité de rafraîchisse- Le fonctionnement du ventilateur doit être asservi aux
ment plus importante. Si cette solution s’avère insuffisante, besoins afin d’éviter des consommations inutiles.
le recours aux solutions actives devient nécessaire. De même, en période d’inoccupation, la mise en place
d’une température de réduit se traduit par des besoins
Ventilo-convecteur quasiment inexistants en dehors des phases de relance
(passage du mode réduit au mode confort). Par consé-
Présentation générale : quent, l’asservissement horaire du ventilateur et des
pompes du circuit d’eau glacée permet d’éviter un fonc-
tionnement inutile.
En mode de chauffage et en inoccupation, s’il n’y a pas de
besoin, les ventilateurs des unités intérieures sont arrêtés,
mais la chaudière reste en veille et les pompes du circuit
d’eau chaude sont en marche.
60 °C 50 °C
20 °C 20 °C
20 °C
Principe
29 °C de fonctionnement
du Spilotair
)
:25 )
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Figure 17 − Impact de la température de consigne sur la consommation annuelle à Trappes (à gauche) et à Nice (à droite) - CHU
La Qualité Environnementale des Bâtiments est l’aptitude La cible n° 4 de la démarche HQE (Gestion de l’énergie)
de ses caractéristiques intrinsèques (parcelle, bâtiment, a pour objectif de garantir l’efficacité énergétique du bâti-
équipement) à satisfaire les exigences suivantes : ment et de ses équipements, de recourir à des énergies
– maîtrise des impacts sur l’environnement extérieur ; renouvelables, tout en assurant des conditions de confort
et de santé optimales à l’occupant. Cet objectif est atteint
– création d’un environnement intérieur confortable et grâce à un travail sur l’ensemble des thèmes explicités
sain. dans les fiches précédentes.
Ces exigences s’expriment au travers de 14 « cibles », Les autres cibles de la démarche HQE permettent d’aller
groupées en 4 familles : éco construction, éco gestion, plus loin dans le respect de l’environnement en permet-
confort et santé. tant par exemple :
La cible n° 4 traitant de la gestion de l’énergie (famille éco – de réduire les débits de fuite rejetés au réseau d’eaux
gestion) a pour objectif la réduction des consommations pluviales grâce à l’emploi de matériaux perméables qui
d’énergie primaire, le recours aux énergies renouvela- favorisent l’hydrologie naturelle du site (toitures végéta-
bles et le choix d’énergies peu polluantes. Cela s’exprime lisées : surfaces de parking engazonnées, etc.) ;
notamment par un travail sur l’enveloppe pour réduire les
besoins de chaleur et de froid et par l’amélioration de l’ef- – de réduire la consommation d’eau potable grâce à la
ficacité des équipements énergétiques dans le respect mise en œuvre de dispositifs hydro économes et de
des conditions de confort. systèmes de réutilisation des eaux de pluie pour arro-
sage des espaces verts par exemple ;
Le présent guide peut s’inscrire dans le cadre général
du développement durable (17) pour lequel la démarche – de réduire les impacts des matériaux de construction
HQE® (Haute Qualité Environnementale) apporte une sur l’environnement et la santé des occupants en favori-
réponse pertinente pour le secteur du bâtiment, en consi- sant l’emploi de peintures, d’isolants et de revêtements
dérant à la fois le management de projet et les perfor- de sols performants sur ce plan ;
mances environnementales. – de réduire les nuisances et pollutions générées lors
En effet, il explicite des moyens architecturaux et techni- de la phase chantier grâce à la mise en œuvre d’une
ques permettant d’améliorer la performance énergétique charte chantier propre.
des bâtiments de santé par une action tant sur l’enveloppe
que sur les systèmes et les équipements.
Il constitue alors une aide précieuse, principalement au
niveau de la cible n° 4, aux acteurs de la construction
entreprenant une démarche HQE®. Dans ce cadre, les
aspects énergétiques sont à inclure dans une démarche
de conception intégrée et transversale, en incluant
d’autres préoccupations propres à la qualité environne-
mentale, par exemple l’entretien-maintenance pour la
pérennité des performances, les différentes composantes
du confort, la préservation de la santé, le choix intégré
des produits et systèmes, la gestion de l’eau, la gestion
du chantier.
Famille n° 1 Famille n° 2
Eco-construction Eco-gestion
Famille n° 3 Famille n° 4
Confort Santé
Zones à risque 1 :
Les zones de classe de risque 1 présentent des risques faibles ou négligeables. De ce fait, il n’est pas nécessaire de
prévoir de mesures particulières hormis celles prévues dans le Code du travail et dans le Règlement départemental
sanitaire (RDS).
Zones à risque 2 :
Les zones de classe de risque 2 présentent des risques modérés. Cela peut être le cas, par exemple, de la rééducation,
de la maternité, des laboratoires ou des locaux présentés ci-dessous comme illustrations :
Zones à risque 3 :
Les zones de classe de risque 3 présentent des hauts risques. Cela peut être le cas, par exemple, de la pédiatrie, des
soins intensifs ou des urgences.
Hébergement :
L’exemple suivant montre un système de ventilation double flux dans les chambres. La reprise de l’air soufflé peut se faire
en partie dans les locaux humides annexes et dans la chambre en fonction du taux de renouvellement d’air choisi.
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Type de bâtiment 1 2
Restaurants - 0,06
Soins - 0,05
0,08 0,20
Baies vitrées (verticales)
(27,5 % de la surface verticale) (30 % de la surface verticale)