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Le dramaturge Koffi Kwahulé offre au publique littéraire la pièce théâtrale

Bintou, éditée en 1997 chez Lansman. Cette pièce relate l’histoire de Bintou,
jeune fille adolescente dont la vision du monde s’oppose complètement à celle
de sa famille, laquelle famille se trouve en difficulté de ramener leur fille à la
raison, de lui faire épouser des valeurs morales, culturelles africaines. La pièce
Bintou est ainsi une œuvre typique dont les palabres, disputes, injures et autres
querelles sont au rendez-vous. La pièce théâtrale Bintou, de par son discours et
sa date de publication, s’inscrit dans un discours théâtral contemporain. Ce
discours peut être situé dès la période des années 1980 jusqu’à nos jours.
Remontant un peut dans l’Histoire, les années 80 voient éclore dans les Etats
africains des problèmes économique et sociopolitique qui fragiliseront la
société, et causeront des migrations des pays du sud vers l’Europe. L’économie
étant en difficulté, il sera constaté une détérioration du mode de vie des
habitants, de la population. Comme le dit-on bien des fois, « plus rien ne va » au
de sein de la société. Le chômage et la pauvreté s’accentuent, la délinquance
juvénile prend de l’ampleur, et bien d’autres. Dans une société où tout va de
travers, la liberté d’expression, d’affirmation prendra de l’ampleur sous toutes
ses formes. Revenant dans le discours théâtral contemporain, il sera constaté des
effets de la société contemporaine dans le théâtre africain contemporain. C’est
avec une aisance particulière que les dramaturges prendront des libertés dans
l’élaboration du discours et dont la thématique théâtrale fera ressortir des
aspects de la réalité sociale actuelle. L’on s’attèlera ainsi à faire une
identification textuelle dans la pièce théâtrale Bintou, laquelle pièce met à nu le
mal être de la société contemporaine.

Dans « 1.Tentations »(p.5), la didascalie introductive donne le ton de la


pièce théâtrale. A travers le groupe nominal prépositionnel « modeste intérieur
d’une famille d’immigrés noirs africains », le dramaturge plante le décor de la
pièce. Il est présenté dans cette partie une famille d’immigrés noirs africains dot
la stabilité familiale n’est pas au rendez-vous.

D’abord, l’on remarque que le père de famille est sans emploi. La


réplique 9 de Bintou le confirme « Mais il m’entend. Puisqu’il passe ses
journées tapi derrière la porte, à écouter ce qui se dit.[…] C’est tellement
commode de faire le mort…tellement tranquille de rester cloué là à ruminer
contre le déshonneur d’avoir perdu son emploi ». (p.7). A la colère de Bintou se
trouve un silence du père, désorienté par les coups de la vie, surtout qu’il est
chômage, chose qui irrite Bintou qui va jusqu’à dire : « Je t’ai dit de ne plus me
parler de ce type »(Bintou Rp2).

Ensuite, l’on constate une grande aisance de Bintou dans la maison ? En effet,
depuis que le père de Bintou est au chùomage, celui-ci s’est cloitré dans la
maison. De ce fait, il ne joue plus son rôle dans l’éducation de sa fille Bintou
qui, quant à elle, se permet des libertés et ne respecte plus personne. On peut le
constater à travers ces échanges :
La tante : Retire mon nom de tes blasphèmes, sorcière.(Rp 3 de la tante)

Bintou : Sorcière toi-même. Ce n’est pas toi diras à Bintou ce qu’elle doit retirer ou
non.(Rp 7 de Bintou)

L’oncle : Maintenant, ça suffit, Bintou. Tu ne sortiras pas. Tu vas retourner dans ta


chambre. (Rp 2 de L’oncle)

Bintou : Et je parie que tu te chargeras de m’y conduire ( Rp 10 de Bintou)

Ces interventions entre Bintou et tante Rokia, Bintou et L’oncle, montrent


l’impolitesse cette dernière face à ses aînés, ses parents. Cet état de fait est aussi
constaté dans la société. Les parents, sous le poids des problèmes, délaissent
leurs enfants ) leur propre sort.

Enfin, l’on constate, toujours dans « » une famille dont les cris et disputes sont
de coutumes. Le père de famille, au chômage et ne se souciant de personne, et la
jeune fille Bintou qui ne respecte personne, ne cessent d’occasionner des crises
de nerfs. Cela est perceptible à travers ces phrases exclamatives et impératives
« Taisez-vous toutes les deux ! » (Rp18 de L’oncle), « N’élève pas la voix
devant moi, Rokia ! » (Rp 23 de L’oncle), « ça suffit ! L’affaire Bintou est
terminée ! » (Rp 21de L’oncle). Il ressort, en bref de l’analyse de
« 1.Tentations » que l’identification textuelle menée montre bien un rapport
entre l’œuvre et le discours théâtral contemporain qui se veut de montrer aux
lecteurs spectateurs les réalités sociales contemporaines.

La société contemporaine voit naitre ou s’accentuer la délinquance juvénile dont


la raison majeure est due à la mauvaise éducation parentale. Le théâtre de Koffi
Kwahulé ne fait pas fi de cela dans Bintou. Il est perceptible dans certains
passages textuels de ce phénomène. Dans « 2.Jazz », il est présenté chacun des
membres des lycaons. La réplique 1 de Blackout à travers « Okoumé, seize ans.
Mais Bintou veut qu’on m’appelle Blackout », la réplique 1 de Kelkhal à travers
« dix-sept ans, Kader… enfin Kelkhal : c’est Bintou qui veut qu’on m’appelle
ainsi », la réplique 11 de Manu à travers « au fait, je m’appelle Emmanuel ;
c’est Samiagamal qui veut qu’on m’appelle Manu[…] j’ai dix-huit ans », et la
réplique 23 de Bintou à travers « je m’appelle Bintou. Mes mecs m’appellent
Samiagamal ». Ces indices relevés présentent des jeunes, fille comme garçon,
qui n’ont pas encore atteint la majorité, et dont le chef de groupe est Bintou.
Elle s’est chargée d’attribuer à chaque membre un surnom. Avec ces jeunes, les
mots, expressions ou paroles injurieuses sont au rendez-vous. L’on a pu trouver
les indices suivants tous relevés dans « 6. Gangsta Rap-t » : « punir à coup de
bites »(Rp 1 de Assassino), « ta gueule, Assassino ! »(Rp 6 de P’tit Jean),
« saigner du Lycaon »(Rp 3 de assassino), « je te plante une balle entre les deux
yeux »(Rp 4 de Blackout)

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