FSTG-MARRAKECH
Préparé par :
Pr. A. MDARHRI
Essai de flexion
NOTE: /20
Donnez toutes les courbes correctement référencées. Sur les graphes doivent impérativement
figurer un titre, la légende, les indications relatives à l’exploitation des courbes et la date ainsi que le
nom de l’expérimentateur.
a) Quelle est la différence entre un essai de flexion 3 points et essai de flexion 4 points ?
b) Pour le bois « matériau composite », les caractéristiques élastiques (E, Re) issues d’un essai
de traction sont les mêmes que celles déduites d’un essai de flexion 3 points ? Expliquer.
c) Quels sont les modes de rupture possible pour le bois ?
d) Expliquer l’effet de la vitesse de chargement sur les propriétés mécaniques d’un matériau
donné ?
e) Décrire l’anisotropie du bois et son influence sur les propriétés mécaniques.
f) Chercher dans la littérature quelques données chiffrées sur les caractéristiques mécaniques
du bois.
2.2 Calculer les réactions R1 et R2 aux appuis en fonction de la force appliquée au milieu de barrette
- bois sec :
Figure 1 :
- bois humide :
Figure 2 :
D’après ces deux courbes y a-t-il d’intérêt d’une représentation rationnelle ? Expliquer
4. Déduire les caractéristiques mécaniques des deux types du bois testés (faites un tableau) 4 pt
E (MPa), Re(MPa), Rm (MPa) et A(%) sans oublier la densité de chaque type de bois.
Tableau 1 :
Interprétation : dégager les mécanismes impliqués dans le comportement observé pour le bois sec et le bois mouillé
6. Observations préliminaires.
Autres observations :
7. Conclusion 2 pt
Annexe 1 :
Rappels sur l’essai de flexion (voir cours)
L’essai de flexion 3 points est un test mécanique statique, qui fait partie de la famille des
essais indépendants du temps. Cet essai permet de caractériser des propriétés intrinsèques est
extrinsèques du matériau sous test. Il est très facile à mettre en œuvre (absence de système de
fixation d’éprouvette, géométrie simple de l’échantillon).
- Principe :
- Appareillage et éprouvettes :
Les essais de flexion 3 points ont été réalisés à l’aide d’un bâti INSTRON 3369 équipé
d’une cellule de charge de capacité de 45 kN (Fig. 2). Les échantillons de forme rectangulaire
du bois ont les dimensions 101550 mm3. La charge est appliquée de manière continue et
sans choc. La vitesse est constante pendant l’essai et égale à 2mm/min. Le dispositif de
mesure est équipé d’un système d’acquisition et traitement des résultats assisté par
ordinateur.
La contrainte ultime en flexion est exprimée à partir de la force maximale mesurée à l’aide
de l’équation classique suivante (Equation établie avec les hypothèses de la RdM).
3 FL 3 Fmax L
2 , et à rupture : max
2 BH 2 BH 2
6 B
L2
où :
- F est la charge appliquée
- L est la distance entre appuis
- B est la largeur de l’éprouvette
- H est l’épaisseur de l’éprouvette
- est le déplacement
Introduction :
Le bois est le plus ancien des matériaux de construction, et reste le plus utilisé. Son
usage est attesté dans le bâtiment et les charpentes de navire depuis plus de 5 000 ans.
Aujourd’hui, la production mondiale est à peu près la même que celle de fer et d’acier : ~ un
milliard de tonnes/an. Une grande partie de cette quantité est utilisée dans le bâtiment : pour
les poutres, les solives, les planchers, et les supports de charges diverses. Ainsi les propriétés
qui intéressent un bureau d’études sont les constantes d’élasticité, la limite d’élasticité, la
charge d’écrasement, et la ténacité. Ces propriétés sont résumées dans le tableau 1 ci-dessous
et varient considérablement.
Le bois est un composite fibreux expansé : les cellules expansées et les fibres de
cellulose des parois cellulaires sont toutes les deux majoritairement parallèles aux fibres
(c’est-à-dire parallèles à l’axe du tronc). Il n’est donc pas surprenant que le bois soit très
anisotrope du point de vue mécanique : ses propriétés dans la direction des fibres sont assez
différentes des propriétés dans une direction perpendiculaire (Fig. 1). Mais si tous les bois
sont faits des mêmes substances, pourquoi les propriétés se distinguent-elles autant d’une
variété de bois à une autre ? Les différences entre bois sont surtout dues à leurs différences de
densité (Fig. 2).
Fig. 1 : La structure moléculaire d’une paroi de cellule. C’est un composite renforcé par des fibres
(des fibres de cellulose dans une matrice d’hémicellulose et de lignine)
Toutes les propriétés du bois dépendent dans une certaine mesure de la quantité d’eau qu’il
recèle. Le bois vert peut contenir jusqu’à 50% d’eau. Par séchage à l’air (entre 2 et 10 ans) ou
par étuvage (quelques jours), cette quantité descend aux environs de 14%. Le bois subit alors
un retrait ; son modulé et sa résistance augmentent (car les fibrilles de cellulose sont plus
tassées). Pour empêcher le gonflement, il faut sécher le bois jusqu’au degré de l’humidité qui
assurera l’équilibre avec l’atmosphère dans laquelle il sera utilisé. Le bois subit bien sur une
dilatation thermique ordinaire mais ses effets sont faibles en comparaison du retrait lié au
séchage.
Fig. 2 : Le module de Young du bois dépend surtout de la densité relative / s . Le module axial
varie en / s ; le module transverse varie à peu prés en ( / s ) comme celui des polymères expansés.
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Les bois sont des solides viscoélastiques : sous contrainte, ils subissent une déformation
élastique immédiate suivie d’un fluage lent. En bureau d’études, il est d’usage de considérer
le bois comme un matériau élastique et de prendre un module plus faible pour une
sollicitation longue qu’une sollicitation courte (un facteur 3 est réaliste), pour tenir compte du
fluage. A degré d’humidité donné, le module d’un bois dépend en premier lieu de sa masse
volumique et de l’angle entre la direction de sollicitation et les fibres. Dans le bâtiment, le
bois est normalement sollicité parallèlement aux fibres : seul le module axial compte alors. A
l’occasion, il peut être sollicité perpendiculairement aux fibres ; il est alors important de
savoir que la rigidité peut être plus petite d’un facteur de 10 ou plus. La structure de bois peut
expliquer ses modules.
une matrice de lignine et d’hémicellulose), rend compte des différences énormes du module,
de la résistance, de la ténacité parallèlement ou perpendiculairement aux fibres.