Anda di halaman 1dari 6

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE

Q. Vous avez porté une dénonciation au tribunal criminel spécial à l'encontre des
ministres des Postes et télécommunications (Minpostel) et des Finances (Minfi) le
08 mai dernier au sujet de l'attribution des fréquences 700 et 800 Mhz à Mtn et
Orange Cameroun. Qu'est ce qui a motivé cette action?

R. Commençons par préciser qu’il ne s’agit pas uniquement de l’attribution des fréquences
des bandes 700 MHz et 800 MHz, mais plutôt, s’agissant des concessions de téléphonie
mobile, des spectres de fréquences desdites bandes, auxquels il faut associer ceux de
toutes les bandes actuellement dédiées à 4G (2,6 GHz, 1800 MHz, 800 MHz et 700
MHz), auxquelles il faudrait ensuite associer celles indûment attribuées dans la bande
2,1 GHz actuellement dédiée principalement à la 3G, mais qui a aussi vocation à être
utilisée par la 4G.

Il convient de préciser que la LOI N°2010/013 DU 21 DECEMBRE 2010 régissant les


communications électroniques au Cameroun stipule ce qui suit en son article 20 :

Article 20.- (1) La délivrance et le renouvellement d’une convention de concession


ou d’une licence sont soumis au paiement d’une contrepartie financière appelée
respectivement « droit d’entrée » et « droit de renouvellement » dont les montants
et les modalités de paiement sont fixés par décret du Président de la République,
sur proposition conjointe du Ministre chargé des Télécommunications et du Ministre
chargé des Finances.

Vous commencerez d’abord par noter que, depuis que l’on attribue des concessions de
téléphonie mobile dans ce pays, il n’y a jamais eu de décret du Président de la
République fixant ni les montants des « droits d’entrée », ni ceux des « droits de
renouvellement », les ministres concernés préférant le faire eux-mêmes, en lieu et place
du Chef de l’Etat, en violation flagrante des dispositions de la loi susvisée, et dans une
opacité à nulle autre pareille.

Il convient par ailleurs de noter que les « droits d’entrée » et « droits de renouvellement
» doivent être attribués par licence, chaque licence concernant une quantité de spectre
donnée (5 MHz duplex, voire 10 MHz duplex, par exemple), et dans une bande de
fréquence donnée (2,6 GHz, 2,1 GHz, 1800 MHz, 900 MHz, 800 MHz, 700 MHz, etc.),
étant entendu que, si jamais un opérateur venait à solliciter une quantité de spectre
additionnelle dans une bande de fréquence dans laquelle il disposerait déjà d’une
licence, il devrait encore payer un « droit d’entrée » proportionnel, et à la quantité de
spectre sollicitée, et au montant préalablement fixé par décret Présidentiel pour le « droit
d’entrée » dans la bande concernée.

Pour faire plus simple, si l’Etat a par exemple attribué 10 MHz duplex (duplex :
transmission de l’information dans les deux sens à la fois, en mode FDD) à chacun des
opérateurs MTN, ORANGE et NEXTTEL à 2,6 GHz, bande dans laquelle il y a en tout
70 MHz duplex disponibles en FDD, l’Etat disposerait encore de 40 MHz duplex qu’il
pourrait, plus tard, attribuer auxdits opérateurs, ou éventuellement à de nouveaux
opérateurs qui devraient, à chaque fois, payer chacun un « droit d’entrée » proportionnel,
et à la quantité de spectre sollicitée, et au montant du « droit d’entrée » préalablement
fixé, une bonne fois pour toutes, par un décret du Président de la République.

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE par M. Ondoua Ella G., IPTT Hors Echelle. P a g e 1 | 6
En sus des 40 MHz susvisés, l’Etat disposerait, en outre, de 50 MHz simplex (simplex :
transmission de l’information dans un seul sens à la fois, en mode TDD) pour des
concessions de téléphonie mobile 4G-LTE, à l’instar de celle attribuée, en violation
flagrante de la loi à YooMee, par exemple, qui devrait, elle aussi, donner lieu au
paiement par cette entreprise d’un « droit d’entrée » conséquent, étant entendu que c’est
justement la même bande de fréquences et la 4G-TDD qu’utilise China Mobile, le
numéro un mondial de la téléphonie mobile, avec près de 900 millions d’abonnés en
Chine, et qu’il n’y a aucune raison pour que, rendue au Cameroun, les mis en cause se
permettent d’en faire l’objet de l’attribution d’une vulgaire licence de 1ère catégorie,
privant ainsi le pays d’énormes ressources financières.

Au Cameroun, les mêmes ministres ont ainsi attribué une licence de 1ère catégorie à
YooMee, si je ne m’abuse, en lieu et place d’une concession de téléphonie mobile 4G
LTE TDD, en violation flagrante de la loi susvisée, et au nez et à la barbe du Président
de la République, qui devait normalement en fixer le montant du « droit d’entrée » par
décret, conformément aux dispositions pertinentes de la loi en question.

Il en est de la bande 2,6 GHz comme de toutes les autres bandes de fréquences sus-
listées, que les mis en cause sont en train de partager, le plus irrégulièrement possible,
aux opérateurs actuellement présents sur le marché national des télécommunications,
causant un préjudice financier pouvant s’évaluer à plusieurs centaines de milliards de
FCFA à l’Etat.

Mais, non contents d’avoir frauduleusement inclus la 4G-LTE dans des concessions qui
ne concernaient en réalité que la 2G et la 3G au départ, les ministres de l’époque, tout
comme leurs successeurs d’aujourd’hui, se proposent d’attribuer non seulement
l’ensemble des bandes de fréquences usuelles utilisées par la téléphonie mobile sous nos
cieux susvisées, mais en outre, de partager gratuitement la totalité du spectre concerné
aux opérateurs en activité en ce moment, fermant en même temps la porte à tout nouvel
opérateur qui aimerait éventuellement s’installer dans notre pays, quand bien même les
concernés finiraient, à terme, par ne même pas utiliser la totalité des quantités de spectre
en question qui, du fait de l’action hautement répréhensible des mis en cause,
deviendraient leur propriété incessible, aussi longtemps que dureraient les concessions
à eux ainsi attribuées.

Non seulement les bandes de fréquences actuellement dédiées au déploiement de la 4G,


à savoir les bandes 2,6 GHz, 800 MHz et 700 MHz, tout comme les fréquences
additionnelles des bandes 2,1 GHz et 1800 MHz ne devaient pas être concernées par les
licences attribuées à NEXTTEL (20 milliards de FCFA pour la 2G et la 3G, pour environ
8 MHz duplex à 900 MHz, 10 MHz duplex à 2,1 GHz, et éventuellement 10 MHz duplex
à 1800 MHz, qu’il devrait impérativement compléter, pour payer lui aussi 75 milliards
de FCFA, comme ses concurrents, exigences d’équité obligent) ; à MTN (75 milliards
de FCFA pour la 2G et la 3G, pour les mêmes quantités de spectre) ; et à ORANGE (75
milliards de FCFA pour la 2G et la 3G, pour les mêmes quantités de spectre), ne devaient
aucunement être concernées par les licences attribuées auxdits opérateurs dernièrement,
mais pire, les mis en cause ont unilatéralement décidé de leur attribuer toutes ces
fréquences, sans la moindre contrepartie pour le trésor public. Des centaines de milliards
de FCFA passés par pertes et profits.

A noter, en outre, que les concessions de téléphonie mobile 2G sont normalement


attribuées aux opérateurs dans la bande 900 MHz au départ, à raison d’environ 8 MHz

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE par M. Ondoua Ella G., IPTT Hors Echelle. P a g e 2 | 6
duplex par opérateur, sur un total de 25 MHz disponibles dans la bande GSM-P, tel que
ce fut le cas pour MTN et ORANGE, et ensuite pour NEXTTEL.

Une fois que les concernés constatent la saturation de leurs réseaux à 900 MHz, ils
doivent alors solliciter de l’Etat, à travers le Régulateur, en l’occurrence l’ART, une
quantité de spectre additionnelle à 1800 MHz, pour assurer la densification de leurs
réseaux, contre le paiement d’un nouveau « droit d’entrée » proportionnel, et à la
quantité de spectre sollicitée, et au montant du « droit d’entrée » préalablement fixé par
décret du Président de la République, s’agissant de la cession du spectre aux opérateurs
dans la bande 1800 MHz.

Sauf erreur de ma part, les opérateurs concernés n’ont jamais payé un « droit d’entrée »
spécifique pour le spectre qu’ils utilisent à 1800 MHz pour leurs réseaux GSM, ce qui
constitue une perte sèche additionnelle pour le trésor public.

En sus du spectre de fréquences concerné, les mêmes individus tentent aussi d’attribuer
irrégulièrement des concessions de « réseaux de transport » aux concernés, en violation
flagrante des dispositions de la même loi de 2010 susvisée, qui stipule ce qui suit en son
article 9 :

Article 9.- (1) Peuvent faire l'objet d’une concession, en tout ou partie, à une ou
plusieurs personnes morales de droit public ou privé par des conventions fixant
notamment les droits et obligations du bénéficiaire de cette concession, les domaines de
l'Etat ci-après :

- l’établissement et l’exploitation des réseaux de communications électroniques à


couverture nationale ouverts au public, à l’exclusion des réseaux de transport ;

- l'établissement et l’exploitation de réseaux de transport de communications


électroniques, y compris l’exploitation des stations d’atterrissage des câbles sous-marins
et les téléports vers un ou plusieurs réseaux à satellites.

En d’autres termes, l’attribution des concessions de « réseaux de transport » doit donner


lieu, à chaque fois, au paiement par le concessionnaire d’un « droit d’entrée »
conséquent, que les mis en cause tentent de passer par pertes et profits, en utilisant des
formules alambiquées telles que celles que j’ai soulignées dans la dénonciation en
question, faisant ainsi perdre des centaines de milliards de FCFA supplémentaires à
notre pays.

Comme si tout cela ne suffisait pas, il est tout à fait possible que les mis en cause aient,
en même temps, décidé de supprimer la Redevance de gestion du spectre, que les
opérateurs doivent payer au Régulateur pour les fréquences utilisées, entre autres, par
les liaisons hertziennes, les liaisons satellitaires, ainsi que pour toutes les fréquences
autres que celles spécifiquement utilisées par les BTS de 2G, 3G et 4G qu’utilisent les
opérateurs concernés. Ce qui en rajoute aux pertes financières colossales sus évoquées.

En tant que camerounais, pour qui le pays a dépensé énormément d’argent pour la
formation, ne pas dénoncer une telle forfaiture reviendrait carrément à trahir mon pays.
Raison pour laquelle je n’avais pas d’autre choix, que de dénoncer les concernés, qui,
par leurs actes, tentent de priver notre pays des ressources financières dont il a besoin,

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE par M. Ondoua Ella G., IPTT Hors Echelle. P a g e 3 | 6
entre autres pour assurer son développement, améliorer les conditions d’existence de ses
citoyens, etc.

Q. Que comptez-vous obtenir à travers cette dénonciation?

R. Attirer très respectueusement la très haute attention du Chef de l’Etat, pour qu’il
n’avalise en aucun cas pareille forfaiture ; pour qu’il signe enfin un décret fixant, une
bonne fois pour toutes, de préférence par quantité de spectre de 5 MHz duplex, les
montants des « droits d’entrée » et « droits de renouvellement » des concessions de
téléphonie mobile dans chacune des bandes sus listées ; qu’il en fasse de même pour des
quantités de spectre de 5 MHz simplex pour la téléphonie mobile en mode TDD pour
chacune desdites bandes ; et qu’il prenne des sanctions exemplaires contre les mis en
cause, dont les intérêts égoïstes prennent le pas sur l’intérêt général.

Par ailleurs, il gagnerait à s’assurer que l’Etat dispose effectivement des compétences
indispensables dans le domaine des télécommunications, en particulier au niveau des
services du Contrôle Supérieur de l’Etat, des services du Premier Ministre, et de la
Présidence de la République, des compétences en même temps capables d’éclairer
sincèrement les autorités concernées sur tout sujet relatif à leur domaine de compétence.

Le TCS devrait, de son côté, constater l’indélicatesse en question, et punir les concernés,
conformément aux lois et règlements en vigueur dans notre pays. Ni plus, ni moins.

Q. Comment le Cameroun devrait-il vendre ses fréquences selon vous?

R. Nous avons fait des propositions à ce sujet au Chef de l’Etat dans la dénonciation en
question, et même dans une dénonciation antérieure. Il convient de souligner que c’est
à lui qu’il revient de déterminer, en toute souveraineté, le montant des différents « droits
d’entrée » en question. Notre devoir à nous, se limitait à lui apporter les éclairages
nécessaires susceptibles de lui permettre de prendre des décisions avisées dans cette
affaire.

Nous restons naturellement à son entière disposition, au cas où.

Sur un tout autre plan, il convient de souligner, à grands traits pour que nul n’en ignore,
qu’au cas où les opérateurs concernés seraient tentés de faire de la résistance, au point
de ne pas vouloir payer les « droits d’entrée » tel que fixés par le Président de la
République par décret, l’Etat ne devrait pas se croire obligé d’attribuer les fréquences
en question à son corps défendant car, avec le temps, et avec la migration des réseaux
de téléphonie mobile vers la 4G et la 5G, ainsi que l’extinction progressive des
technologies 2G et 3G, ces fréquences vaudront de loin beaucoup plus d’argent.

Patience et longueur de temps font mieux que précipitation, dit un adage bien connu.

D’ici là, si les opérateurs optent de ne pas payer les « droits d’entrée » aux montants
fixés par décret du Président de la République, il suffit à l’Etat de les sanctionner à
chaque fois que l’audit de la qualité de service offerte par leurs réseaux ne sera pas
conforme aux dispositions contractuelles contenues dans leurs cahiers des charges.

A noter que les sanctions appliquées dans d’autres pays africains vont parfois jusqu’à
3% du chiffre d’affaires de l’exercice budgétaire au cours duquel les insuffisances en
matière de qualité de service sus évoquées auront été constatées.

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE par M. Ondoua Ella G., IPTT Hors Echelle. P a g e 4 | 6
Après une à deux sanctions successives, ils finiront par comprendre qu’il est totalement
dans leur intérêt d’acquérir des fréquences supplémentaires pour leur permettre d’offrir
une meilleure qualité de service à leur clientèle, et qu’il est nettement plus bénéfique
pour eux de disposer des fréquences nécessaires pour leur faciliter l’atteinte de tels
objectifs, que de tenter de faire plier l’Etat.

En même temps, l’Etat pourrait toujours faire entrer de nouveaux opérateurs ayant de
meilleures dispositions d’esprit sur le marché. Il lui suffirait pour cela de leur garantir
qu’ils pourront utiliser les réseaux des concurrents MTN, ORANGE ou NEXTTEL
comme opérateurs virtuels pour le service GSM, tout au moins le temps pour les
terminaux 4G (portables, tablettes, modems, routeurs, etc.) de voir leurs prix d’achat
baisser suffisamment, pour les mettre à la portée du plus grand nombre.

C’est d’ailleurs là l’objectif que tentait d’atteindre Vodafone. Et c’est aussi celui que
tente d’atteindre YooMee, quoique de manière totalement frauduleuse, puisque ne
disposant pas d’une concession de téléphonie mobile en bonne et due forme.

A noter que la disposition relative à l’accueil d’opérateurs virtuels (MVNO) dans leurs
réseaux devrait impérativement figurer, d’ores et déjà, dans les futures conventions de
concession de chacun des opérateurs concernés.

Q. Personnellement, quel intérêt avez-vous à intenter une telle action? Et pourquoi le


choix du tribunal criminel spécial et non les associations de défense des droits des
consommateurs ou même l'Agence de régulation des télécommunications (Art), le
régulateur?

R. Commençons tout d’abord par préciser que les associations de défense des droits des
consommateurs n’ont aucun moyen de faire plier les mis en cause qui, comme vous
l’aurez certainement remarqué, n’ont en réalité peur ni du Chef de l’Etat, ni même de la
justice, convaincus qu’ils sont que la prison, c’est pour les autres, et qu’au cas
improbable où ils viendraient, on ne sait trop comment, à tout de même se retrouver en
prison contre toute attente, ils garderaient toujours par-devers eux le fruit de leur forfait.

Ils s’estiment par conséquent, eux, totalement au-dessus des lois de la République.
Raison de plus pour moi de saisir le TCS, histoire, entre autres, de confirmer ou non,
s’ils sont réellement au-dessus des lois. Si jamais ce n’était pas le cas, alors tant pis pour
eux.

Pour ce qui est de l'Agence de régulation des télécommunications (Art), il ne vous a pas
échappé qu’elle s’est dernièrement fendue d’un communiqué, pour affirmer à qui voulait
l’entendre que c’est bel et bien sous ses « éclairages » que les mis en cause ont décidé
de brader tout le patrimoine national en question. Aux institutions compétentes d’en tirer
toutes les conséquences.

D’un autre côté, comme elle ne saurait juge et partie…

Cela étant, je crois avoir déjà en partie répondu à cette question un peu plus haut. D’autre
part, en tant que camerounais jouissant parfaitement de la totalité de ses droits civiques,
il est parfaitement de mon droit d’intenter une telle action en justice, histoire de
préserver les droits de la communauté nationale dont je fais partie intégrante d’une part,

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE par M. Ondoua Ella G., IPTT Hors Echelle. P a g e 5 | 6
tout comme de permettre à notre pays de tirer le meilleur bénéfice possible de la cession
de son patrimoine national en question, d’autre part.

Il ne serait d’ailleurs pas superflu de préciser que, quand bien même j’aurais seulement
publié cette contribution citoyenne dans les journaux, sans même formellement saisir le
TCS, le CONSUPE, grâce aux « procédures de vérifications d’urgence », devait
normalement s’en emparer, conformément aux dispositions d’un décret du Président de
la République lui conférant ce droit.

A cela s’ajoute le fait que je suis père, et grand-père, et serai certainement plus tard
arrière-grand-père, etc. Ce pays est celui de ma descendance, celui que Dieu lui a donné.
Et elle a vocation non seulement à y demeurer, mais aussi à y vivre et ce, dans les
meilleures conditions possibles.

Si je laisse les intéressés priver ainsi le pays de ressources financières censées, entre
autres, lui permettre d’assurer son développement, améliorer les conditions d’existence
de ses citoyens, et favoriser ainsi leur épanouissement, etc., le risque de voir mes
descendants finir par fuir leur pays un jour, pour se retrouver peut-être esclaves au
Maghreb, comme cela est actuellement le cas pour un nombre non-négligeable de nos
compatriotes, ou même qu’ils se retrouvent en train de se noyer dans la mer rouge, de
voir leurs os blanchir dans le Sahara, etc., je ne cesserai de me retourner dans ma tombe,
le moment venu, me maudissant de n’avoir rien tenté pour prévenir cela, alors que j’en
avais parfaitement les capacités intellectuelles requises.

Comme vous l’aurez certainement compris, ce pays nous appartient à tous, et il est de
notre devoir, chacun selon ses capacités, de nous assurer qu’en toutes circonstances, seul
l’intérêt général prévaudra.

Merci de m’avoir, au moyen de la présente interview, permis de clarifier un bon nombre


de choses.

Il convient de souligner, à grands traits, que ma démarche, pour ce cas comme pour bien
d’autres, demeure totalement impersonnelle.

Tout ce dont je veux m’assurer, c’est que notre pays puisse effectivement tirer le
meilleur parti possible de toutes ses potentialités, dont de celles relatives à la cession de
son patrimoine sus évoqué, et qu’en toutes circonstances, seul l’intérêt général prévale.

Fait à Yaoundé, le 14 mai 2018.

ONDOUA ELLA G.
Ingénieur Principal des Travaux des Télécommunications Hors Echelle.

Interview accordée Bihebdomadaire LE FINANCIER D’AFRIQUE par M. Ondoua Ella G., IPTT Hors Echelle. P a g e 6 | 6

Anda mungkin juga menyukai