11-17 juin
Dʼautres symboles
vestimentaires
Parlons un peu de rêves et de fables – ces histoires dont les enfants raffolent
davantage que les adultes, la réalité ayant rétréci leur horizon.
Les fables : Connaissez-vous Les habits neufs de l’empereur ? Peut-être avez-vous
entendu cette fable quand vous étiez enfant. Un empereur vaniteux tomba dans le
piège de deux tailleurs rusés qui l’encouragèrent de porter le vêtement le plus chic
et le plus cher jamais vu. Ce vêtement avait une caractéristique unique : seuls les
gens intelligents pouvaient le voir. C’est ainsi qu’un monarque nu parada dans la
rue devant ses sujets ahuris. Il fallut qu’un enfant ouvrît les yeux de tous : « Mais
Maman, le roi est tout nu ! » Aï ! Ainsi, pourquoi Jésus a-t-il dit que nous devons
devenir comme les petits enfants ? C’est sans doute à cause de leur honnêteté.
Certainement me demanderiez-vous le rapport entre la façon de se vêtir et l’hon-
nêteté ! Après tout, le rôle des vêtements, c’est de nous habiller !
Les rêves : Pendant des années, j’ai plusieurs fois fait le même rêve. Bien qu’il
se répète moins souvent maintenant, il me déconcerte toujours autant. Vous connaissez
sûrement ce rêve classique où, pour une raison inconnue, vous vous trouvez nu ou
vêtu de manière inappropriée face à la foule !
Il me semble qu’un vêtement est de loin plus que le rassemblement de fibres
naturelles et artificielles tissées, puis cousues. Sans lui, nous sommes désarmés,
notre moi vulnérable est exposé. Mais avec lui, nous pouvons nous définir. Re-
marquez que dans la plupart des cultures – du moins aux temps bibliques – le vê-
tement définit les gens et leur rôle dans la société.
Depuis le jour où Dieu a habillé un couple malheureux avec de peaux ani-
males, les vêtements constituent le lien entre ce que nous sommes, ce que nous
disons être, ce que nous voulons être, et la façon dont on nous perçoit. Ils peuvent
camoufler une personne ou la révéler. Venons-en maintenant à quelques exemples.
Le souverain sacrificateur (Mt 26.59-68)
Dieu se chargea du design et de la pureté des vêtements du souverain sacrifi-
cateur. Le prêtre ne devait jamais entrer dans le temple et se présenter devant Dieu
sans ces vêtements. Ils lui procuraient, dans un sens, une gloire empruntée. C’est
sûrement pour cette raison qu’il lui était interdit, sous peine de mort, de déchirer
ses vêtements – même si ce geste était devenu à la mode chez ceux qui vivaient un
deuil ou étaient dans la détresse. L’homme charnel devait rester caché sous ses
vêtements sacerdotaux. Ainsi, le geste du souverain sacrificateur, supposément
outragé lorsque Jésus attesta sa divinité, ne faisait en réalité que révéler son moi
pécheur et nu.
Le vêtement de Jésus (Mt 27.27-29 ;
Mc 5.24-34 ; Jn 13.1-16 ; 19.23,24)
La femme affligée d’une perte de sang n’était pas aussi timide que nous le
croyons en général. Jésus était, après tout, un rabbi jouissant d’une relation étroite
avec le divin. La nouvelle de son pouvoir de guérison, particulièrement quand les
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médecins baissaient les bras, s’était répandue au loin. Tout comme le souverain sa-
crificateur, ses vêtements étaient l’insigne de sa fonction. Les toucher – ne serait-ce
que la frange – c’était toucher le guérisseur.
L’attitude de Pilate envers Jésus révéla sans doute aux soldats romains que Jésus
était plus qu’un rabbi dont les dires avaient provoqué la haine des prêtres. Selon
toute probabilité, comme tous les romains, ils pensaient que les prêtes, dont l’habi-
tude était de s’infiltrer partout, n’étaient qu’une curiosité de plus d’une culture.
BRAINSTORMING
1. Aurait-il été plus convenable que la femme affligée d’une perte de sang touche Jésus
lui-même ? Pourquoi ?
2. Comment notre vêtement peut-il révéler notre condition spirituelle ?
3. Réfléchissez à ce que vos vêtements révèlent sur votre relation avec Dieu.
BRAINSTORMING
1. Combien de temps, d’efforts et d’argent consacrez-vous à la mode ? Qu’espérez-
vous obtenir en revêtant les « robes royales » du monde ?
2. Une garde-robe modeste et un budget raisonnable signifient-ils que nous devrions
avoir un look démodé ? Expliquez.
3. Y a-t-il un vêtement coûteux ou une montre onéreuse que vous aimeriez vous
offrir ? Quelles directives utiliser pour déterminer si un article moins coûteux se
montrera aussi durable et attrayant ?
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1. Le ministère de la guérison, p. 242.
2. Ibid., p. 243, 244.
3. Ibid., p. 244.
BRAINSTORMING
1. Dans 1 Timothée 2.9, Paul suggère que le vêtement transmet un message.
Alors, que raconte votre garde-robe ?
2. Est-il possible de « prêcher » trop fort par nos vêtements ? Voir Matthieu 23.5.
Le vrai christianisme
En lisant Marc 5.25-32, il est clair que les vêtements ne sont qu’une simple cou-
verture. Ils ne guérissent pas. Dans le cas contraire, nous n’aurions qu’à éliminer
tous les soins de santé et brandir simplement un saint vêtement pour guérir la mala-
die, les plaies, les malformations. Ce serait tellement facile ! Non, Jésus déclare clai-
rement que c’est la foi de la femme qui l’a guérie, et non sa tunique. Elle croyait :
c’est la foi. Elle a touché : ce sont les œuvres. C’est ça le christianisme. Comment
donc développer la foi extraordinaire de cette femme ?
BRAINSTORMING
Quels éléments de gratitude trouvez-vous dans Psaumes 16.5-11 ?
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1. The SDA Bible Commentary, vol. 5, p. 898.
2. Ibid., vol. 6, p. 813.
BRAINSTORMING
Comment éviter de transformer la tunique sans couture de Jésus en haillons ?
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* Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 759, 760.
POUR CONCLURE
On dit que « l’habit fait le moine ». Pour les disciples du Christ, toutefois, la
vie chrétienne implique beaucoup plus que l’image extérieure ! Elle commence
dans le cœur, dans une relation avec Dieu qui se traduit en actes de service et
d’amour. Les chrétiens cherchent à glorifier Dieu en toutes choses : de la façon
dont ils traitent leur corps, développent leur esprit à la façon dont ils traitent leurs
semblables. Ils ne se focalisent pas sur les choses éphémères de cette terre, mais sur
les valeurs éternelles : les relations, le caractère, la sagesse. Ils témoignent d’une réa-
lité supérieure aux choses éphémères de ce monde. Leur témoignage se manifeste
dans les moindres détails, depuis l’expression du visage jusqu’aux priorités de leur
vie en passant par leur maîtrise de soi.