PHPA 2010
PHPA_Mise en page 1 03/06/10 14:14 Page1
de Joël Pommerat d’après le conte populaire / mise en scène Joël Pommerat d’après Carlo Collodi / de & mise en scène Joël Pommerat de Lars Norén / mise en scène Thomas Ostermeier
24 novembre – 26 décembre / Berthier 17e 24 novembre – 26 décembre / Berthier 17e 3 – 11 décembre / Odéon 6e
de & mise en scène Valère Novarina de Marivaux / mise en scène Michel Raskine
5 – 30 janvier / Odéon 6e 12 janvier – 6 février / Berthier 17e
d’après Bernard-Marie Koltès, Franz Kafka & John Maxwell Coetzee / mise en scène Krzysztof Warlikowski de & mise en scène Joël Pommerat de & mise en scène Olivier Py
4 – 13 février / Odéon 6e 2 – 27 mars / Berthier 17e 16 mars – 10 avril / Odéon 6e
Hôtel des Grands Hommes Hôtel La Belle Juliette Hôtel Jardin de l’Odéon d’après Eschyle / mise en scène Olivier Py de & mise en scène Jean-François Sivadier
17 Place du Panthéon 75005 Paris 92 rue du Cherche Midi 75006 Paris 7 rue Casimir Delavigne 75006 Paris 26 avril – 21 mai / Odéon 6e 27 avril – 22 mai / Berthier 17e
reservation@hoteldesgrandshommes.com reservation@labellejuliette.com reservation@hoteljardinodeonparis.com
Tél : +33 1 46 34 19 60 Fax : +33 1 43 26 67 32 Tél : +33 1 42 22 97 40 Fax : +33 1 45 44 89 97 Tél : +33 1 53 10 28 50 Fax : +33 1 43 25 28 12
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Hôtel du Panthéon Hôtel Design Sorbonne de Victor Hugo / mise en scène Laurent Pelly
11 mai – 5 juin / Odéon 6e
Festival de jeunes compagnies
9 – 18 juin / Odéon 6e & Berthier 17e
19 Place du Panthéon 75005 Paris info@hotels-paris-rive-gauche.com 6 rue Victor Cousin 75005 Paris
reservation@hoteldupantheon.com
Tél : +33 1 43 54 32 95 Fax : +33 1 43 26 64 65
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reservation@hotelsorbonne.com
Tél : +33 1 43 54 58 08 Fax : +33 1 40 51 05 18
www.hotelsorbonne.com Abonnez-vous ! 01 44 85 40 40 / theatre-odeon.eu
éditorial
Rive Gauche aime graphes reconnus et nous avons largement diffusé toutes les œuvres réalisées
dans le cadre de PHPA, via des catalogues d'exposition et notre site Internet.
la Photographie !
En matière de permanence, notre Hôtel Design Sorbonne est habillé de
l’exposition la photographie dans tous ses états, et la décoration de
Photo d’Hôtel,
La Belle Juliette, nouvel établissement qui ouvrira ses portes en octobre
2010 sera largement habitée par l'art photographique.
Photo d’Auteur
Par ailleurs, nous avons financé des expositions de jeunes photographes,
comme celle de Raed Bawayah au Théâtre de l’Odéon et nous mettons à
disposition nos hôtels pour tout projet photographique (mode, reportage,
projets personnels).
Prix 2010 en collaboration avec
04+05
éditorial
Cet amour de la photographie est donc pour nous une présence mais aussi
un engagement au quotidien.
Alain Bisotti
06+07
01.2009 6 mois
Jason Whittaker Et si toute une partie de ces gens était visible en même temps ?
Est-ce qu’ils seraient ennuyés, excités, au repos, à l’attaque ?
08+09
02.2009 Painted Veil
Guillaume Amat On voit par la fenêtre la massive place du Panthéon dont les rues
semblent avoir été creusées autour du monument.
10+11
03.2009 Les chambres
Enfant, la chambre trop petite, les habits, les livres et les jouets sur le sol,
et la menace que tout ça passe par la fenêtre.
Lucie Pastureau Une couchette dans un cagibi au ski, la sensation d’avoir été forcée,
les larmes aux yeux.
Et, la chambre que l’on ne veut plus quitter, pour rester encore, dans le
retrait du monde.
12+13
04.2009 Le coffre fort
14+15
05.2009 Tandis qu’à l’extérieur
... attiré par la lumière blanche des rideaux diaphanes, je me dirige vers la
fenêtre, prends un instantané, puis, comme en retrait, m’étends sur le lit.
Elle s’assoit. Les motifs de sa robe conversent avec ceux du sol, les
couleurs s’harmonisent... je lui demande alors de me présenter l’image
du monument ; décalée, une fenêtre s’ouvre.
16+17
06.2009 Montée en douceur
La nuit a déjà ralenti. Ce soir les Grands Hommes ont envie d’être dans la lune.
J’entre. Je pose mon sac, regarde autour et tombe sur le lit.
Dans cette chambre, je sens une invitation à exister un peu ici, un peu ailleurs.
18+19
07.2009 Paris, chambre 23, 9h00
20+21
08.2009 Sorbonne 5 juillet
Tous les passages d’avant nous entourent. Je cherche à identifier ces autres !
Il se trouve que mon ventre est habité par quelqu’un que je n’ai jamais vu.
Dana Cojbuc
Je déclenche l’appareil au moment où les choses commencent à bouger et
n’hésitent pas à s’enfuir du lit, ni comme des nuages, ni comme des boules
de billard.
22+23
09.2009 Se perdre enfin
24+25
10.2009 #65, 6e étage
26+27
11.2009 passe muraille
Catherine Merdy Que s’est-il passé entre ces deux temps de pause dans la chambre 61 ?
De ce qui est arrivé cette nuit-là, je ne dis mot.
De toutes les images prises, il n’en reste qu’une.
Et son histoire ne m’appartient plus.
28+29
12.2009 Gladys. (…)
Cédric Roulliat Oui, les nerfs... Si vous saviez à quel point la petite m’accapare, je n’ai plus
une minute à moi, et pourtant je ne peux pas me résoudre à abandonner ces
tendres visiteurs du soir qui comptent tellement pour moi… et sur moi.
Alors soyez gentil mon petit, et guettez ce jeune rouquin.
Tenez, je vous donne mon vrai prénom : Gladys. (…)
Le nom de famille ? Vous n’en n’avez pas besoin.
Il ne le connaît pas lui-même. »
30+31
Patrick Tournebœuf
Carte blanche 2010 – Dans le décor, Monumental
www.tendancefloue.net – www.galerie-emotion.com/galerie
à sa façon – discrète, obstinée –, précédentes, déjà inscrites sous ce sillage que laissent les allées d’archives : lieux conçus pour exister, dont on ne sait quelle informulable entre autres correspondances, de Le théâtre est de tout temps aujourd'hui une reconquête de la simplicité chez nous du mot mouvements, des bruits de la vie,
Patrick Tournebœuf a pris le temps même titre. Reste “dans le décor” : ces et venues des hommes. régulièrement, en notre absence. mémoire y affleure à même le résidu lumières crépusculaires et comme protecteur et initiateur d'une parole, la possibilité donnée au plus « neige », quand chez les inuits une comme naître du silence d'un
de s’interroger sur la carte blanche mots suggèrent la violence d’un impact, Il s’intéresse aux régions un peu Il est aussi sensible à la qualité de présence qui s’y révèle quand la ralenties, de géométries dramatiques, temporalité retrouvée de la parole, grand nombre de revendiquer avec centaine de mots-phrases existent espace protégé. La chambre d'hôtel
que lui offrait “photos d’hôtel, photos mais aussi l’immersion consentie dans floues où les seuils entre le public particulière de la durée qui se dégage marée humaine s’en est retirée. de la solennité ornementale des organisé en un double mouvement plaisir et fierté ce qui constitue le pour définir cette glace cristallisée. est le lieu par excellence d'une
d’auteur”. Il l’a fait en artiste, partant
de ses intuitions propres pour
une ambiance. Ainsi le décor, dès ses
origines, a partie liée avec le tout de
et le privé semblent hésiter, où tout
séjour ne peut être que temporaire,
de tels espaces, à ce temps pareil à
une patine, vernis de mémoire que Tourneboeuf s’est donc lancé
lustres, de murs capitonnés, isolant
somptueusement du monde, et de
Le théâtre à la fois ancré dans l’histoire
et porteur d’avenir. Histoire et
ciment le plus fort d'une société, sa
langue. Elle-même richesse dans
Ainsi que l'écrit Georges Steiner,
« donner à un enfant une série de
certaine neutralité. Son identité est
bien réelle mais elle appartient au
adresser d’abord ses questions au
matériau proposé. Comment allait-il
l’effet photographique. Et c’est par la
voie du décor, ici dédoublé en diptyque,
où l’individu, loin de ses cadres
familiers et s’oubliant lui-même,
chaque visiteur dépose à son insu.
Armé de sa chambre photographique
“dans le décor” pour mieux le
laisser parler de lui-même. En se
l’érotisme fantomatique de nuits
peuplées de meubles appartenant et la chambre avenir parce que nous savons
que les théâtres sont les lieux par
un monde aux identités multiples. langues, c'est lui dire qu'il n'y a pas
de monopole chauvin ni national,
temporaire, elle est chargée des
histoires dont on ne sait rien et
inventer à son tour un rapport entre que Tournebœuf a choisi de laisser le en vient à acquérir une charge, (rarement l’instrument d’un artiste rencontrant dans sa caméra, c’est (et par ce détour inattendu, n’est-ce excellence du rassemblement dans Accepter et revendiquer sa langue, d'une seule formule humaine. ». qui pourtant imprègnent l'espace.
hôtel et théâtre, donner forme visible théâtral et l’hospitalier se tendre l’un à une densité paradoxale et comme aura aussi bien mérité son nom), sous le signe commun du décor pas encore le “monument” que l’on la diversité qui nous permettent de être bien dans son langage, est Comme un théâtre...
à leurs silencieuses affinités ? l’autre comme des miroirs. brouillée, à la fois plus intense et Tournebœuf capte donc pour nous ce qu’hôtel ou théâtre, chambre d’hôte retrouve, attestant si besoin était partager le désir de sens. Olivier le meilleur moyen d'en découvrir Avant que la littérature ne
pourtant évanouissante. Il aime qu’on pourrait appeler le “passage ou cage de scène, couloirs ou l’unité profonde de cette œuvre en Py dit que le théâtre ne résiste pas d'autres, d'agrandir les possibles devienne oralité, l'écriture a son Paul Rondin, secrétaire général
Voyez comment il a intitulé cette série. Patrick Tournebœuf photographie des les espaces traversés, ces zones à vide” de certains paysages ou de coulisses, ont noué peu à peu leur cours ?) – à tous et à personne. mais insiste, il représente peut-être du sens, de s'interroger sur la temps. Il peut être enveloppé de de l’Odéon – Théâtre de l’Europe
“Monumental” indique qu’elle se range lieux. Ce qui, dans son cas, signifie neutres de transit que sont les bords certains bâtiments, le reflet de leur discret dialogue qui, sous l’œil du
dans le droit fil de ses recherches capter l’esprit de ces lieux, pareil au de route, les musées, les dépôts existence obscure et secrète, la façon photographe, s’avère être constitué, Daniel Loayza, 23 juin 2010
Patiently, discreetly, Patrick French hinges on an untranslatable walks through the looking-glass, ritual enhancement of décor, on their own while we’re away. solemnity of chandeliers (so dear The theatre has always been world, it tries to regain the worth widen the possibilities of meaning, important. It can be enveloped
Tournebœuf took all the time he double entendre. On the one though the French expression would which provides him with a special Within these pictures, arranged as to Baudelaire, who once wrote they protective and innovative when of words, the possibility for a wide to question the simplicity of our in movement, in sounds from
needed to turn the invitation of hand, it plays on the well-known imply that it was shattered in the case of a spatial flavour to which diptychs, hotel, theatre – two forms were “the most beautiful thing to defending the temporality of the variety of people to proclaim their use of the word “snow”, when the everyday life, as if being born from
“photos d’hôtel, photos d’auteur” phrase rentrer dans le décor, process). Then again, “décor” – i. he is especially attracted – for of hospitality, mirroring each other – be found in a theatre”) and thickly spoken word, organised in a double pleasure and pride in using what is Inuits have hundreds of ways of the silence of a protected place. A
into a set of splendidly artistic
questions-and-answers. Then came
which means, roughly, “to crash,
to collide”, thereby suggesting that
e. “scenery, setting, decorations
or décor” – also conveys the idea
Tournebœuf likes those twilight
zones which are neither fully public
enter a silent dialogue whose untold
elements Tournebœuf lays down for
carpeted walls luxuriously warding
off the outside world, evoking the The theatre movement both anchored in the
past and looking to the future. Past
society's strongest bonding agent
- its language. It is a treasure in a
describing this crystallised ice.
Indeed, as Georges Steiner wrote
hotel room is the perfect place for
a certain neutrality. Its identity is
46+47
L’art enfin accessible...
Aujourd’hui, il existe une alternative à l’œuvre originale
unique et au poster à grand tirage : la Digigraphie®
We have been supporting and encouraging photography since 2005. Our project, A Hotel Photo,
An Artist's View (French title: Photo d'Hôtel, Photo d'Auteur or PHPA) has given over fifty young
photographers the chance to create and display their work.
In 2007, with the help of the owners of the hotels - Corinne and Pascal Moncelli - we created the PHPA prize worth
3,000 euros and asked the Fetart association to organise this photo event, now a fixture of Paris' autumn calendar.
We have involved all the staff of the hotels, asking them to contribute to the vote for the PHPA prize. The “Carte
Blanche” has allowed us to commission works from established photographers, and we have showcased all the
photos created during the PHPA project in the exhibition catalogues and on our website.
Our Hôtel Design Sorbonne has a permanent photo exhibition called photography in all its forms (la photographie
dans tous ses états), and photography will be very much present in the decoration of La Belle Juliette, our latest
Hôtels Paris hotel opening late 2010.
Rive Gauche loves In addition, we fund exhibitions by young photographers, such as Raed Bawayah at the Théâtre de l’Odéon, and
allow our hotels to be used for all manner of photo projects (fashion shoots, journalism, personal projects...).
Photography! Our love of photography can not only be seen, but also - hopefully - felt, through our continued commitment.
For this, the fourth edition of PHPA, we are thrilled and honoured to continue our partnership with the Odéon-
Théâtre de l'Europe and invite Patrick Tournebœuf to present this year's “Carte Blanche” with his exhibition
Dans le décor, Monumental at the Théâtre de l’Odéon .
We are also proud to announce a new collaboration with the Esther Woerdehoff Gallery which, in early 2011,
will be presenting an exhibition of work by the winner of the fourth Photo d’Hôtel, Photo d’Auteur prize.
We'll leave you to discover the work of the twelve photographers who were inspired by our hotels over 2009,
and who show the extent to which new photography is both talented and fresh.
Alain Bisotti
english text A Hotel Photo, ... english text ... An Artist’s View
Jason Whittaker She gets undressed in the semi- Arnaud Meyer Stéphanie Rolland Jean-François Catherine Merdy Cédric Roulliat
JANUARY 6 mois darkness. Her clothes lightly touch APRIL The safe JULY Paris, room 23, 9am spricigo NOVEMBER Passe muraille DECEMBER Gladys. (…)
With this photo I wanted to suggest the thick carpet. We are to meet at the Jardin As I'm 30, it was good to find an SEPTEMBER Se perdre enfin Under a sky filled with clouds, sat “Sorry, but I'm waiting for a friend
the passage of many people in the She lies down and I paint her. de l'Odéon hotel. I met her and excuse to jump on the bed there, on the roof of the hotel. to pay a visit. Did you see him in
An instant to find and lose oneself
room over the days, the months. followed my intuition to invite her. at last. For the time of a dream, the Immobile, listening to the rumble the lobby by any chance? I wasn't
What if you could see some of Lucie Pastureau Nathalie is in love with someone Dana Cojbuc night already so far away. Silent of the city. able to give him my room number,
them, all at the same time? Would MARCH Bedrooms else, and proud. Me, I'm single. AUGUST Sorbonne 5th july and the heart weeping. I will never The night murmurs its secrets. and as I'm here under an assumed
they look bored, excited, at rest, at As a child, bedroom too small, Women are safes – I will not be someone else. Never. And yet very soon, the dawn finds name I'm afraid he won't find me.
play? The model is me, me, me, do her any wrong. I'll ask just There were two of us in room 61, me under white sheets. You'll easily recognise him: he's tall
clothes, books and toys on the floor, Hôtel de la Sorbonne.
myself, me and yours truly. and the threat that all of it would be one question: Does love have a Ambroise Tezenas What happened between these two with red hair, in his twenties and
combination An unusual experience with its restful moments in room 61? very good-looking... (…)
Digital manipulation help from Emmanuel thrown out of the window. Romain Osi own rules that still allows me total OCTOBER #65, 6th floor
Blondiau. The soundtrack to this photo was The bedroom in the afternoon JUNE Gentle ascension. Of what happened to me that night, Oh no, I think you're getting
freedom. We are not alone. All the I say 'bonjour' to the receptionist I will say nothing. Of all the photos mixed up. That's my doctor, he
“So Fine (Classic Frankie mix)” by Kinane. after coming back from school, Alain Greloud They night has already slowed. previous presences surround us. and an American woman exiting
several months of touching before MAY Meanwhile, outside taken, only one remains. just came by to deliver an urgent
Tonight the Grands Hommes wants I try to identify these others! the lift. With all my bags, she takes And its story is no longer mine. prescription... (…) Yes, my nerves...
Guillaume Amat accepting. ...drawn by the white light of the to daydream. It just so happens that my stomach me for a tourist that's just arrived,
The one that was the scene of my If you knew how my little girl
FEBRUARY Painted Veil thin curtains, take a photo, then, as I enter, put my bag down, look is inhabited by someone that I've whereas she now knows the city. Paris - Monday 2nd November 2009
first time, and going up the ladder monopolises my time, I don't have a
I go in with her, Hôtel des Grands if pulling back, lie down on the bed. around and fall onto the bed. In this never seen. Room 65, 6th floor. I think that the minute to myself, and yet I can't get
to get to the bed, him looking at Head empty, removed from time, room, I feel an invitation to exist a I set the camera off just at the first thing I have always done upon
Hommes. A deafening silence to grips with the idea of abandoning
me, behind, the burning between from the city, I float in the silence little here, a little elsewhere. moment when things start to move entering a hotel room is to look out
covers room 52. On the walls, over these sweet evening visitors that
the thighs, then the trousers that of the room. My wandering gaze, I open the window. The silence and don't hesitate to escape from of the window. I see the rooftops, a
fifteen lions, twice as many sheep are so important to me... and on
you put back on, tight, too tight. trying to understand the space, facing me, the voyage in front the bed, unlike clouds, unlike man in a dressing gown switching
and healthy oxen look for each me. So, be a love will you and look
A bunk bed in a tiny room in a ski goes back to the net curtains: the me. This is what I like about billiard balls. off a light.
other in a blood red landscape. out for that young redhead. Here,
resort, the feeling of having been white, cold light, almost setting hotels. That's exactly what they That's not me there, just the traces I take a photo of the view, the
She explores, opens the door, let me give you my real name:
forced, tears in my eyes. already, draws minuscule little veins are: a piece of home on a huge of the others! Théâtre de l'Odéon. Night falls,
switches on the lights, jumps on Gladys. (…) My surname? Oh you
The one of the second love, almost in their opalescence. She sits down. background of somewhere else. I draw the curtains and lie down,
the bed... don't need that. He doesn't know
adulterous, the bed placed directly The patterns of her dress go with My eyes skit around, inside, snooze for a while, get up and
Through the window we can see it either.”
on the floor, one of his shirts on my those on the carpet, the colours outside, intermingled here. take a photo of my bed for this
the huge place du Panthéon. The
naked skin, the noise of the street harmonise... so I ask her to show I whisper to myself that I had never one night. Hotel du Panthéon, Paris, 1931.
roads seems to have been caved
below, through the wooden shutters. me the photo of the monument. seen it like that, that now it's sure I never thought I would experience
out around the monument.
The one that I come back to, after To the side, a window opens. - it's an invitation - and I continue the happy solitude of a traveller in
I switch off the standby light of
the accident, disfigured, love as a Meanwhile, outside the sky of the my slow crossing. It is lived in and my own city.
the television and unscrew the
desperate act to erase the marks Pantheon, fixed here and offered by the encounters are strong. This
lightbulbs.
on my face, head turned. her hands, reinvents itself already. elsewhere is strong.
And, the room that you no longer I take this photo... I thank, close the window and
want to leave, to remain in, in return to the bed. This décor has
retreat from the world. filled me up. Now, I'm at home
here.
52+53
organisation Remerciements thanks
Fetart est une association loi d’expositions et de projections Hôtels Paris rive Gauche Nous remercions également les membres du jury : Hôtels Paris rive Gauche would We would also like to thank the members of the jury:
1901 reconnue d’intérêt général photos dans des lieux à chaque fois remercie ses fidèles clients pour Paula Aisemberg, directrice de la maison rouge ; Sophie Bernard, Images like to thank its loyal guests for Paula Aisemberg, directrice de la maison rouge ; Sophie Bernard, Images
dont l’objectif est de faire la différents Fetart cherche à susciter leur confiance, toutes les équipes Magazine ; Didier de Fays, Photographie.com ; Frédérique Founès, their continued custom, the staff Magazine ; Didier de Fays, Photographie.com ; Frédérique Founès,
promotion des photographes la curiosité et l’envie de découverte des hôtels qui participent à ce Signatures ; Didier Frétillet, Epson ; Delphine Lapierre, Label Image ; of all our hotels who participated Signatures ; Didier Frétillet, Epson ; Delphine Lapierre, Label Image ;
émergents en leur donnant une et à créer une rencontre entre les projet et tous les talentueux Robert Lévy, Comité Quartier Latin ; Marc Pussemier, La librairie in this project and the talented Robert Lévy, Comité Quartier Latin ; Marc Pussemier, La librairie
première occasion d’exposer leur artistes et photographes de cette sélection. photographique ; Paul Rondin, Carole Julliard, Odéon-Théâtre de photographers from this year's photographique ; Paul Rondin, Carole Julliard, Odéon-Théâtre de
www.fetart.org travail à travers l’organisation un large public. l'Europe ; Patrick Tournebœuf, photographe ; Esther Woerdehoff, selection. l'Europe ; Patrick Tournebœuf, photographe ; Esther Woerdehoff,
d’événements : expositions, Corinne et Pascal Moncelli Galerie Esther Woerdhoff. Galerie Esther Woerdhoff.
Association reconnue projections, ateliers, location Véritable tremplin pour lancer et Alain Bisotti remercient, Corinne and Pascal Moncelli
d’intérêt général d’expositions… la carrière des artistes, Fetart a Patrick Tournebœuf, Emmanuel L’équipe Photo d’Hôtel, Photo d’auteur: and Alain Bisotti would like Photo d’Hôtel, Photo d’auteur: the team
Marion Hislen permis de révéler de nombreux Blondiau, Pierre Geoffroy, – Direction artistique : Alain Bisotti to thank Patrick Tournebœuf, – Artistic director: Alain Bisotti
51 rue des Rigoles Depuis sa création en 2005, talents et de leur fournir un Jason Whittaker, l’association – Commissariat : Marion Hislen-De Bozzi Emmanuel Blondiau, Pierre – Organisation: Marion Hislen-De Bozzi
75020 Paris l’association a organisé plus de premier ancrage dans le marché Fetart, Marion Hislen-De Bozzi, – Relation Presse : Marie Jacquier de J’M et Nathalie Dran Geoffroy, Jason Whittaker, the – PR: Marie Jacquier – J’M, and Nathalie Dran
www.fetart.org 30 expositions et exposé près de l’art. La plupart de ces jeunes Paul Rondin, Carole Julliard, – Graphisme : Emmanuel Blondiau (neutre.be) Fetart association, Marion Hislen- – Graphic design: Emmanuel Blondiau (neutre.be)
de 200 artistes. Chaque événement photographes sont désormais Marylène Bouland et toutes les – Traduction : Jason Whittaker De Bozzi, Paul Rondin, Carole – Translation: Jason Whittaker
rencontre un très vif succès auprès exposés dans des galeries, suivis équipes de l’Odéon-Théâtre de Julliard, Marylène Bouland and
du grand public. par des agents ou dans des foires
internationales
l’Europe pour leur accueil, tous
nos partenaires.
everyone at the Odéon-Théâtre
de l’Europe for their help, and all neutre
Le nombre de visiteurs présents our partners. graphisme & communication, Bruxelles
lors des événements et la présence Fetart remercie ses adhérents, COMITÉ
de nombreux professionnels les photographes qui nous font Fetart would like to thank its QUARTIER www.neutre.be
LATIN
(galeristes, agents d’artistes…) confiance et tout particulièrement members, the photographers that
témoignent de la réussite de cette notre public. Un grand Merci à put their trust in us and most of all
démarche. Alain Bisotti pour sa confiance et the general public that supports
à travers l’organisation à Corinne et Pascal Moncelli pour us. A big thanks to Alain Bisotti
leur engagement à nos cotés. for having confidence in us and to
Corinne and Pascal Moncelli for
their commitment.
54+55
Pub Images Mag PHPA2010:Mise en page 1 28/05/10 15:02 Page 1
©Patrick Tournebœuf/Tendance Floue, Galerie Emotion Lydie Trigano/Photo d'Hôtel, Photo d'Auteur 2010.
Toute reproduction ou représentation de cet ouvrage, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit,
est interdite sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France.
Éditeur responsable : Hôtels Paris Rive Gauche, rue des Feuillantines 19, 75005 Paris. Imprimé en Belgique par Snel en 2010.
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de Joël Pommerat d’après le conte populaire / mise en scène Joël Pommerat d’après Carlo Collodi / de & mise en scène Joël Pommerat de Lars Norén / mise en scène Thomas Ostermeier
24 novembre – 26 décembre / Berthier 17e 24 novembre – 26 décembre / Berthier 17e 3 – 11 décembre / Odéon 6e
de & mise en scène Valère Novarina de Marivaux / mise en scène Michel Raskine
5 – 30 janvier / Odéon 6e 12 janvier – 6 février / Berthier 17e
d’après Bernard-Marie Koltès, Franz Kafka & John Maxwell Coetzee / mise en scène Krzysztof Warlikowski de & mise en scène Joël Pommerat de & mise en scène Olivier Py
4 – 13 février / Odéon 6e 2 – 27 mars / Berthier 17e 16 mars – 10 avril / Odéon 6e
Hôtel des Grands Hommes Hôtel La Belle Juliette Hôtel Jardin de l’Odéon d’après Eschyle / mise en scène Olivier Py de & mise en scène Jean-François Sivadier
17 Place du Panthéon 75005 Paris 92 rue du Cherche Midi 75006 Paris 7 rue Casimir Delavigne 75006 Paris 26 avril – 21 mai / Odéon 6e 27 avril – 22 mai / Berthier 17e
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Hôtel du Panthéon Hôtel Design Sorbonne de Victor Hugo / mise en scène Laurent Pelly
11 mai – 5 juin / Odéon 6e
Festival de jeunes compagnies
9 – 18 juin / Odéon 6e & Berthier 17e
19 Place du Panthéon 75005 Paris info@hotels-paris-rive-gauche.com 6 rue Victor Cousin 75005 Paris
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Photo d’Hôtel, Photo d’Auteur 2010
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