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ilTANOLO

SANLUCAR

Portrait d'un concertiste et professeur aussi virtuose qu'académique.

Manuel Munoz Alcon "Manolo Sanlucar" est né à Sanlucar de complexe de modulations modales horizontales.Au terrne d'un long
Barrameda en 1943.ll est initié à Ia guitare flamenca dès l'àge de sept et patient travail de recherche, Manolo Sanlucar ouvre ainsi à la gui-
ans par son père, guitariste amateur et élève de Javier Molina,l'un des tare flamenca de nouvelles posibilités de développement musical qui
maîtres de l'école de Jerez. Comme beaucoup d'autres artistes de ne sont pas prètes d'ètre épuisées.
milieu social modeste (Serranito, Paco de Lucia.. .), il cofirmence très Ajoutons en-fin qu'avec Manuel Cano,Manolo Sanlucar est le premier
jeune une camière professionnelle en tant qu'accompagnateur de guitariste à s'ètre préoccupé d'une manière consta.nte d'un ensei-
chanteurs renommés, et notarnment de Pepe Marchena, vocaliste vir- gnement "académique" de la guitare flamenca, multiptiant les cours
tuose et innovateur controversé qui lui lèguera sans doute un goùt magistraux et les stages @iennale de SéviIIe, festival de Cordoba,
prononcé pour une élégance mélodique parfois dangereusement stages dans sa ville natale. . .). Sur ce plan, la liste de ses élèves est élo-
proche de la mièwerie. Paradoxalement, sa discographie des années quente : Nino De Pura, Rafuel Riqueni,Juan Carlos Romero,Vicente
soixante montre au contraire une nette prédilection pour le sryle Amigo, Juan Carmona,Antonio Ruiz "Kiko"...).
àpre et très rythmique des chanteurs de Jerez : Ia Paquera,Terremoto,
Agujetas, Maria Vargas, El Mono, Romerito,José Mercé. . . Sarlrcar entre les rptes
Un concert à I'Ateneo de Madrid et un premier prix au festival mon- Pas de difficrfté technique particulière, mis à part les changements
dial de guitare de Campione marquent en l972le débrtt d'une brillan- de corde sur I'attaque butée du pouce au premier compas. Nous
te carrière internationale de soliste. Parallèlement, Manolo Sanlucar retrouvons quelques traits caractéristiques de la première manière
effegistre entre 1968 et 1972 cinq disques importants (< Recital de Manolo Sanlucar.
Flamenco ,, o Inspiraciones D et surtout la trìlogie < MundosY Formas Aux deux premiers compas, les longues Lignes mélodiques sans
De Ia Guitaffa Flamenca ,) pour lesquels il compose des versions très structrfes harmoniques évidentes (les accords indiqués restent très
personnelles de la totalité des styles du répertoire. Quelques uns des "vimrels") : nous avons ici un langage très monodique et modal qui
caractères permanents de son langage musical apparaissent claire- évoque plus le chant que la guitare.
ment dès cette époque : rejet des dissonances, utilisation systéma- Au compas trois, une cadence andalouse avec des accords parfaia,
tique d'accords partaits sans altération, modulations multiples, orne- sans les dissonances habituelles et sans accord de passage .
mentation foisonnante (doubles, voire triples appogiatures à la note N.B. : Si voùs nous faites I'amitié de suivre régulièrement cette
inférieure), lyrisme mélodique dans I'esprit de Nino Ricardo (solea, rubrique, vous disposez maintenant de quatre falsetas de "solea por
alegrias...) contfirstant avec une vigueur rlthmique très "jérézane" medio". Il est donc temps de penser à structurer votre solo. Nous
dans les solos "por medio" (solea por buleria, blerias, tangos, tien- vous suggérons d'utiliser la falseta ci{ontre cofilme introduction en
tos...). jouant rubato le premier compas et en entrant "a tempo" à partir du
deuxième compas.Vous pouvez enchaîner avec les deux falsetas de
Sarlrcar / cleLrrcia: la guerîe des maisorsde dsqres Sabicas et celle de Serranito. Dans les prochains numéros, nous com-
En |974,CBS cherche une riposte au succès commercial de la rumba plèterons cette solea avec deux falsetas de Faco de Lucia.
< Entre DosAguas ,, enregistrée par FÀco de Lucia pour Philips : ce
sera < Caballo Negfo >", autre rumba congue sur le mème modèle par
Manolo Sanlucar- Si I'obiectif de marketing est effectivement atteint,
il inaugure malheureusement une période de productions discogra-
phiques très inégales où Manolo Sanlucar n'apparaît ni très à l'aise ni
très inspiré dans ce qui peut ètre interprèté coÍrme une tentative de
parade "andalouse" à l'"invasion" de la musique anglo-saxonne
(n Sanlucar ), ( Sentimientio >, < Candela >, <Azahares D et ( AMento t
enregistrés entre 1974 et 1982).Au début des années quatre-vingt,le
compositeur s'oriente vers un rapprochement avec la musique clas.
sique, s'inspirant altemativement du classicisme (Scaferlati, le Fadre
Soler) ou de l'école nationaler espagrrole du début du siècle (Pedrell
'.àtne Fantakie pour guitare et orcbestre en
,Turina, Rodrigo...)
trois mouuements (197a) succèdent ùî Concerto poar guitare en
Ré Majeur (< Tebujena , en 1984) et des musiques de ballet
(u Medea,",puis u Solea > en 1988).
En concert, Manolo Sanlucar développe un nouveau style en "foma-
tion de chambre" avec le percussionisteTino Di Geraldo,le guitafiste
Vincente Amigo et surtout avec son frère Isidro Sanlucar avec lequel
il forme le duo le plus intéressant de I'histoire de la guitare flamenca.
Le mème Isidro prend aussi une part de plus en plus importante à la
production des enregistrements de son frère et est le producteur des
deux véritables chefsd'cuvre < Thuromagia ' (1988) et n Locura
Debrisa Y Trino (2OOO) qui peut étre considéré corìme I'unique
"
exemple d'un "quatuor flamenco" rréritablement abouti : Carmen
Linares au chant,Tino Di Geraldo aux percussions, Manolo et Isidro
Sanlucar aux guitares. Dans ces deux derniers disques, Manolo a en-fin
réussi à créer un largage original conforme à I'esthétique flamenca
(et surtout à celle du cante) : la mélodie y donne naissance au ryth-
me et ignore largement l'harmonie par un système rigoureux et très

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