AU THÉÂTRE
Les Brèves de comptoir, « Une journée », ont été créées le 23 août 1994 au
théâtre Tristan-Bernard, direction Eddy Saiovici, mise en scène Jean-Michel
Ribes.
Les Nouvelles Brèves de comptoir, « Une année », ont été créées le
15 septembre 1999 au théâtre Fontaine, direction Dominique Deschamps,
mise en scène Jean-Michel Ribes.
Les Nouvelles Brèves de comptoir, « Une semaine », ont été créées le
9 mars 2010 au théâtre du Rond-Pont, mise en scène Jean-Michel Ribes.
Les cantates de bistrot, d'après Les Brèves de comptoir, ont été créées en
2004 à la Péniche Opéra, opéra-comique, musique de Vincent Bouchot,
direction et mise en scène Mireille Laroche.
Rita, elle est pas belle la vie ?, d'après Les Brèves de comptoir, a été créée
le 10 janvier 2012 à la Péniche Opéra, opéra comique, musique Gaetano
Donizetti et Vincent Bouchot, direction et mise en scène Mireille Laroche.
© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 2013
En couverture : © d’après Alain Rolland
ISBN numérique : 9782221140239
Ce livre est un hommage à Raymond Queneau.
Jean-Marie Gourio
FOLIE DES MOTS
AU GRAND CAFÉ
DES BRÈVES DE COMPTOIR
Jean-Marie Gourio
Elle porte bien son nom la zone euro, on va tous
finir zonards !
– Atchoum !
– À vos souhaits.
– Atchoum !
– À vos souhaits !
– Atchoum !
– À vos souhaits !
– Je suis comme le cyclope, j'ai trois trous de
nez.
– Tiens-toi droit !
– Je me tiens droit.
– T'as le dos en ventre.
– Ta gueule !
– Alors ça, ça m'étonnerait.
– Deux kirs.
– Vous attendez quelqu'un ?
– Non, c'est que pour moi.
– Vous faites ce que vous voulez.
– J'ai rien fait.
– Justement.
– Je suis rouge ?
– Non.
– Sois sincère, j'ai pas envie de passer pour un
pochetron.
– Les joues roses... mais ça fait bonne santé !
– Regarde ta sœur !
– Où ?
– Qu'elle traverse sans regarder !
– Elle va au pain.
– Va la chercher que je l'engueule !
– La piperade ou la ratatouille ?
– La piperade.
– J'avais compris que vous parliez de
ratatouille.
– Ah non ! c'est la piperade.
– La piperade, alors là je comprends... je
comprenais pas.
– Je vous regardais, je le voyais dans votre œil
que vous parliez de ratatouille et moi de
piperade.
– On risquait pas de se comprendre alors...
– Il y a des gens, vous leur parlez ratatouille
ou piperade, on voit bien que ce sont des gens qui
ne connaissent pas... ils ont pas leur œil comme
vous avez fait.
– Je réfléchissais parce que je me demandais.
– C'est la piperade.
– Avec le plus de tomate.
– Mais non ! le poivron !
– C'est pas ce qu'on avait dit ?
– Qu'est-ce qu'on avait dit ?
– Ah oui !
– Comme vous dites.
Eh ben...
Allez ouste !
Encore un chieur...
– Démangeaison, un m ou deux m ?
– Ça dépend où ?
– Pourquoi ce nom-là ?
– Parce que c'est ouvert de huit heures du
matin à huit heures du soir, Huit à Huit.
– Ah c'est ça le nom...
– Comme Pastis 51, parce que tu bois 51
pastis.
C'était en plus.
Parlez-moi d'amour...
Redites-moi des choses tendres...
Miaou...
Tic... Tac...
Miaou...
Tac...Tic...
– Tu veux un café ?
– Pourquoi ? Je m'endors pas.
Creuse !
Je te dis, creuse !
Encore heureux qu'on a les trottoirs, on
marcherait où ?
– Je perds la tête.
– T'en retrouveras une.
Chacun a sa logique.
C'est ça le hic.
Bling !
– Un verre d'eau ?
– Chiche !
On se calme !
Véridique !
– On l'entend rire à cent mètres !
– C'est son premier jour... Quand il l'aura tout
bu son RMI, vous verrez comme on l'entendra
pleurer.
– Pourquoi on lui donne le RMI si c'est que
pour boire ?
– Il achète du pain aussi.
– Il a des gosses ?
– Faut lui demander.
– C'est quoi son petit nom ?
– Martin.
– Martin ? Ça existe encore des Martin ? qui
vous l'a dit ?
– Sa sœur.
– Il a une sœur ?
– Vous la connaissez, elle travaille à la poste.
– Ah bon ?... Je comprends pas pourquoi on lui
donne le RMI alors qu'ils ont de l'argent dans la
famille.
Ça va passer...
– Destination fraîcheur !
– Y'a déjà quelqu'un.
Je suis bouglionesque !
... si si si si si !...
Si je le dis !
Le permis à points ! Les ronds-points ! La vie à
points ! Ça va suffire là !
– Ta gueule !
– D'abord, j'ai pas une gueule, j'ai une bouche.
Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do, c'est les huit doigts
de la main de la musique.
– Le seuil de pauvreté ?
– Juste avant la pauvreté, comme le seuil de la
maison, juste avant de rentrer dans la maison,
t'es sur le seuil.
– Là où y'a le paillasson.
– Exact.
– Je suis sur le paillasson de la pauvreté.
– Exact.
– Au feu ! au feu !
– Pisse-lui sur la moustache ! Bien fait pour ta
gueule ! Je t'ai dit qu'on fume pas dans le bar !
– T'as maigri.
– C'est la mort de mon chien qui m'a fait
coupe-faim.
– Tu joues ou tu dors ?
– C'est quoi ?
– 642 à fond.
– 642... Y'a une expression comme ça qui dit, à
la 6-4-2, faire un truc à la 6-4-2.
– Bon, tu joues oui ou merde ! J'aime pas
quand tu parles pendant qu'on joue.
– Errare humanum est.
– Tu joues !
– On est pas là pour se faire engueuler... on est
là pour voir le défilé... J'irai cracher sur vos
tombes... Un autre qui est bien aussi, c'est les
1 275 âmes de Jim Thompson.
– T'es vraiment fatigant.
– Là est la question !
– Tu fais la gueule ?
– Non, j'ai rien bu.
Fidèle au poste !
Je te le dis, je l'ai vu !
– Tu bois un coup ?
– Pas le temps.
– Eh ben, y'en a qui ont rien à foutre !
Espèce de toi !
– Ta gueule !
– Si je veux.
Bravo le veau !
Pareil.
– Tu bois quoi ?
– Faut pas que je picole.
– J'ai pas dit ça, tu bois quelque chose ?
– Juste un coup alors, un blanc.
– Deux blancs ! Moi pareil, faut pas que je
picole, je bois juste un coup, hier on a fini ici à
boire des coups, ça allait.
– Boire des canons moi ça me va, mais pas la
picole, je tiens plus.
– Picoler, c'est con.
– Trop picoler.
– Oui, trop picoler, c'est con, picoler des fois
ça se passe bien.
– Tu rebois un coup ?
– Dernier.
– Une Suze.
– Et voilà le travail !
– Dis-moi un chiffre.
– Tu te le fais tout seul ton Loto, je suis pas les
restos du chiffre !
– J'élimine mal.
– Vous buvez quoi ?
– De l'eau.
– Pourquoi vous voulez éliminer de l'eau ?
– On boit un coup ?
– T'es pire que la nappe phréatique toi, tu
picoles toute la journée et t'es tout le temps vide !
– J'ai pété.
– Raconte pas ta vie !
– On se demande où va la Terre ?!
– La Terre, elle est ronde, les ronds, ça va
jamais nulle part.
– Et pas la salade ?
– Non, elles me mangent le lierre et les
courgettes et pas la salade, je les comprends pas
ces limaces.
– T'en as bu combien ?
– Je suis pas ta secrétaire !
Mais si !
Mais non !
Pas du tout !
Faudrait baguer les ragots, on verrait qu'ils
retournent toujours au même nid !
Ben tiens...
– Ils lui ont sauté dessus et ils lui ont volé son
vélo !
– Un vélo, ça se prend pas à l'abordage.
– Je viens qu'ici !
– Ah oui, moi je suis témoin, il est pas polybar.
– Le frelon asiatique.
– Oui.
– Y'a pas que le frelon qui est asiatique.
– Oui, eh ben ?
– Y'a les gens qui sont aussi asiatiques.
– Oui, et alors ?
– C'est tout.
– Ah bon.
– Je me comprends.
Si on donne le droit de vote aux étrangers, le
problème, c'est que y'a qu'eux qui iront voter.
– Combien je te dois ?
– Dix demis... tu veux la note pour la Sécurité
sociale ?
– Delarue, il a le cancer.
– C'est bien que ceux de la télé ils l'aient
aussi.
– Tu bois quoi ?
– Je sais pas... j'ai bu un blanc et après un
demi... je suis dans un entre-deux.
– Tu viens ?
– Je suis emprisonné en moi-même, je peux pas
partir.
– T'attends quoi ?
– Rien.
– À force d'attendre rien, ça va finir par
t'arriver.
La critique est facile !
Je me souviens de l'alzheimer.
– Qui ?
– À Douai.
Ta gueule.
– Tu rebois un coup ?
– Je peux pas, j'ai les crabes dans le camion.
– Fous-les nager dans la fontaine.
– Cinq douzaines !
– Un pompier bénévole ?
– Non.
– Parce qu'en Bourgogne, c'était un pompier
bénévole qui mangeait quatre cents escargots.
– Meilleurs vœux.
– De ?
– Bonheur.
– Les vœux, faut finir ses phrases.
Il faut relativiser.
– Chaud devant !
– Y'a personne.
– Je parle aux mouches.
– C'est qui ?
– Rien, c'est le chien qui s'est mis sur la place
du chauffeur, c'est lui qui klaxonne.
– Un café ? Un blanc ?
– Je suis pas réveillé... je vais prendre le
blanc, je boirai le café après.
La poésie, je la survole.
Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do, ce qui est bien,
c'est que y'a pas une note qui ressemble à une
autre.
– Ta gueule !
– Tu fais ce que tu veux.
– T'étais où ?
– Là.
– Je t'avais pas vu.
– Je suis pas grand, mais quand même !
– Je regardais dehors.
– Si tu regardes dehors, c'est sûr, tu me verras
pas dedans, c'est une lapalissade !
– J'attends le maire.
– Il est là ! Faut mettre des lunettes !
– C'est pas ça, je regardais dehors.
– Y'a quoi dehors ?
– Je sais pas, rien, je regarde si il pleut.
– Il pleut ?
– Je sais pas.
– On a perdu le triple A.
– Si tu crois que tu l'avais encore !
– Un blanc ?
– Comme d' HABITUUUUUUUUUDEUUUUU !
À LA LIMITE JE PRÉFÉRERAIS MOURIR UN MARDI,
C'EST UN JOUR DE MARCHÉ.
– Je te sers plus.
– Enculé !
– C'est pour ton bien.
– Enculé !
– Aidez les gens, on vous dira jamais merci.
– Enculé !
– Bon courage !
– Pour ?
Le cœur qui bat toute une vie, moi des fois juste
planter un clou sur le mur j'ai mal au bras.
– Ça s'opère un goitre ?
– C'est pas ici qu'y faut demander ça.
– Oh ! du mimosa !
– Plastique.
– Eh ben ! il est mieux fait que le vrai.
Je supporte pas le tabouret de bar parce que
j'aime pas avoir les pieds en l'air quand je picole.
– Oh le chien !
– Ouais.
– Il est assis.
– Ouais.
– Il est gentil.
– Ouais... tu me donnes un demi et un diabolo
pour le petit.
– Le chien.
– Ouais.
– Il est content.
– Ouais.
– Pourquoi on a pas un chien ?
– Tu demanderas à ta pute de mère.
– Tu mets le bonnet ?!
– J'ai froid à la tête.
– Pas la peine de te chauffer le crâne, c'est pas
habité.
– Je vis la nuit.
– Et vous dormez le jour ?
– Non, le jour, je vis aussi.
– Ça s'est radouci.
– Et dans pas longtemps on aura trop chaud !
– Franchement, déjà je trouve que c'est trop
doux.
– La France, c'est ça.
– Tu fais quoi ?
– Rien... ça m'occupe... pour ce que j'ai à faire.
Con de chien !
Chien de con !
– Le chômage explose.
– Vaudrait mieux que ça soient les chômeurs
qui explosent, ça en ferait moins.
– T'es saoul.
– Même pas.
– Tu bouges jamais ?
– J'aime pas les gestes.
– Salut Martine !
– Salut José !
C'est le printemps !
– C'était un déca !
– J'avais compris un Ricard.
– Tant pis, laissez.
On le saurait.
– T'as voté ?
– J'y vais jamais à l'urinoir !
– T'as pété ?
– C'est rien, c'est de l'art éphémère.
– Tu bois un coup ?
– Ça fait deux heures qu'on picole !
– C'est quoi deux heures dans une vie ?
Hollande, il a fait croire qu'il était con, c'est
comme ça qu'il a été élu.
– Auxerre s'enfonce.
– C'est pas la première fois.
– T'en as bu combien ?
– Je sais pas, je suis pas un pluviomètre !
– Un demi !
– Une seconde monsieur, je change le fût.
– Un verre de vin alors pour patienter.
– Comment ça va ?
– Ça va-ça va-ça vacille ! un jour en haut, un
jour en bas.
– Houlà !
– Vous tenez pas debout ? vous avez pris qu'un
pied ce matin ?
Moi quand je suis bourrée, j'embrasse les
garçons.
– Ça va ton gosse ?
– M'en parle pas, la pluie lui a fait pousser les
dents.
– Ah non !
– Ah si !
– Ah bon ?
– Mais oui.
Le Monténégro, ça existe, ça ?
Schizopétasse !
– T'as cent millions de cons qui regardent
l'Eurovision à la télé.
– Moi j'ai regardé.
– La porte !
– Je l'ouvre ou je la ferme ?
– Elle est fermée, tu l'ouvres.
– On peut pas savoir.
Rendez-nous la lumière !
Rendez-nous la beauté !
Remy, ta gueule !
C'est souvent le contraire de ce qu'on pense ce
qu'on dit, quand je dis souvent, c'est des fois.
Peigne-cul !
– Comment elle s'appelle l'autre là que
j'appelle Bas du Cul ?
– Bas du Cul ?
– Oui, comment elle s'appelle ?
– Bas du Cul ?
– Oui, Bas du Cul.
– C'est qui ?
– L'autre là que j'appelle Bas du Cul, c'est
quoi son nom ?
– Bas du Cul ?
– Oui, c'est quoi son nom ?
– Bas du Cul.
– Non mais son nom.
– Josette ?
– Non, elle c'est Picaillon.
– Tu crois en Dieu ?
– Ben oui, quand tu meurs, faut bien aller
quelque part.
Les gens font pas des fleurs mais les bras ça fait
le feuillage.
– Un autre blanc !
– Dites donc, vous battez votre plein.
– De quoi on parlait ?
– De rien.
– Venise s'enfonce.
– Évidemment, fallait pas le construire là !
– Ça sent la pluie.
– Je me suis lavé les cheveux.
– Deux express !
– Un chacun ?
– J'ai la grippe.
– C'est pas un comptoir ici, c'est le Mur des
lamentations.
– Un filigrane !
– C'est quoi ?
– Un pastis, dix volumes d'eau !
– T'étais au boulot ?
– Oui, non mais oui.
– T'es pas allé ?
– Non, oui mais si.
Je répète pas.
– Ça sera quoi ?
– Un demi pêche et un demi normal.
– Un pêche et un François Hollande !
– Vous comprenez ?
– Quoi ?
Faignants !
– Tu fais la gueule ?
– Non, méditation de comptoir...
– Il est tard ?
– Non.
– Alors c'est moi.
– Merci au revoir !
– Au revoir merci !
J'ai soif !
Hein ?
Qui ?
Que ?
– Pauvre gourdin !
– Vos insultes ne sont même pas dans le
dictionnaire !
Vous verrez !
– Changez de métier.
– Toute ma vie j'ai tué des poulets, je vais pas
garder des gosses !
Trop stylé !
– Tu payes un coup ?
– Je peux pas, je diminue mes dépenses
publiques.
Pourquoi moi ?
Bon réflexe !
– Tu rebois un verre ?
– Pourquoi pas...
– Même chose ?
– Même chose.
– On se prend des olives ?
– Bonne idée.
– On pourrait nous envoyer dans une fusée
nous, on s'engueulerait pas.
– Il reviendra Sarkozy !
– Même Jésus, il a pris une rouste, il est
jamais revenu.
– Ta gueule !
– Pauvre con ! de toute façon, j'aime pas
débattre.
– Je pète en dormant.
– T'es somnambule.
– Salut Toutatix.
– Salut Gorbatchev.
– Merci beaucoup !
– Au revoir beaucoup !
– Chaud devant !
– Hein ?
– Chaud devant !
– Quoi ?
– Con devant !
– Avec !
– Même qu'il fait froid ?
– Imperturbable... j'ai un contrat avec le
glaçon !
– Un café !
– Déjà et d'une tu dis bonjour !
– Bonjour... un café !
– Déjà et de deux tu dis, s'il te plaît !
– Un café... s'il te plaît !
– S'il te plaît qui ? mon chien ?
– Houlà ! c'est compliqué d'avoir un café !
donne-moi un demi !
– Ta gueule !
– C'est pas toi qui m'empêcheras de réfléchir !
Morue !
Connard !
– Ça va les amoureux ?
– On s'engueule.
– Qui ?
– Quette !
– Tu devrais pas avoir le droit de boire
tellement t'es con !
Moi, je trouve.
– Ça pue ici !
– Je viens de mettre un bouquet !
– Ça pue le chou.
– T'as un nez de chien, tu sens le pipi mais tu
sens pas les fleurs.
Après huit cents kilomètres de route, quand t'as
lu tous les panneaux, t'as plus envie de lire après !
– Vous allez où ?
– Nulle part.
– Alors restez.
– Je partais pas.
– T'as assez bu !
– T'aurais un chien, tu lui interdirais de
renifler toi !
Tu parles ou tu bois ?
Ta gueule Manu !
– Je te sers plus !
– C'est pourquoi, la fatwa ?
– Fuck la bière !
– Le plus vieux punk de France, c'est nous
qu'on l'a.
– Fuck le jambon !
– Quoi de neuf ?
– Rien de nouveau sous le soleil sauf qu'il
pleut.
– Tu payes un coup ?!
– Je t'avais pas vu derrière ton poteau, tu
chasses à l'affût ?
Merde la vie !
Si tu roules sans permis et que t'as pas
d'accident pendant dix ans, on devrait te le donner
gratis.
– Merde à l'islam !
– Occupe-toi de tes fesses.
Bonsoir merci !
Tu m'emmerdes, je t'égorge !
Je t'égorge !
– Je suis maître-chien.
– Il est con ton chien, t'es maître-con !
Ça commence le mariage homosexuel, après ça
sera la polygamie, et après la polygamie
homosexuelle.
– Tu vois Issoudun ?
– Oui.
– Par rapport à Issoudun, c'est à côté.
Angel my heart !
– Alors ?
– On a discuté de choses et d'autres.
– Il a dit quoi ?
– Des trucs et des machins.
– Il a toujours été comme ça, il dit ça, ça, ça,
et résultat ?
– On a bu un coup.
– Et puis.
– Il a redit ce qu'il avait dit.
– Ben tiens.
Le matin, j'aime pas parler, je me coupe
volontairement du reste du monde.
Ta gueule !
Mais oui.
Ta gueule !
– Il pleut.
– Dès le matin tu me fais chier !?
Bien vu l'aveugle !
Entre 15, 16, 17, 18, même 19, 20, voire 21,
même 22, à la limite 23, je buvais pas, c'est à
partir de 24, un peu 25, 26 ans plus, 27 aussi, c'est
à 28 que j'ai commencé à picoler.
On a compris !
Quand elle tombe sur ton toit elle vient pas d'au-
dessus ta maison, elle vient de loin, la neige.
– Tu t'auto-détruis.
– Tu m'auto-fais chier !
– C'est con, tu t'auto-flagelles.
– Je t'auto-encule !
J'ai plus un rond, financièrement parlant.
– Quel vent !
– Toutes les haies ont été bombardées, on a
rien replanté, c'est du vent hérité de la Seconde
Guerre mondiale.
Y'a encore cinq ans, je les servais pas les
pédés, alors c'est pas pour les marier.
Mais ta gueule !
– Y disent quoi ?
– Neige à mille cinq cents mètres.
– Elle est bien courageuse de monter jusque
là-haut.
– T'as pété ?
– Ah non ! c'est pas moi !
– Si c'est toi !
– Non je te dis.
– Fais pas ta princesse !
– Non je te dis, et c'est pas de la fausse
modestie.
– Brrrrrrrrrr !
– La porte !
– Oui, ça vient ! brrrrrrrrrrrrr ! une heure
pour démarrer la bagnole, il a fallu que je gratte
le pare-brise ! brrrrrrrrrrrr !
– Eh ben !
– Ah oui ! brrrrrrrrrrrrrr ! un café s'te plaît...
on oublie ce que c'est.
– L'été il fait chaud, l'hiver il fait froid.
– Comme avant.
– Il a fait de la boxe ?
– Il s'est fait péter le nez à la fête du boudin.
– T'as pété ?
– Ça n'arrive pas qu'aux autres.
... heureusement...
– Tu bois un coup ?
– Je suis déjà en multiplex.
Un gendarme sur deux n'a plus son permis, si
monsieur ! si monsieur !
Hein ?
Hein ?
Non ?
– Une coupe !
– Tu fais d'jà la montée ?
Zéro alcool au volant, c'est pas possible, même
un café avec un sucre ça se transforme en zéro zéro
quelque chose.
– Bouge de là !
– Il entend pas, c'est un chien qui est sourd.
– Oh pardon !
– C'est pas mon pied, c'est mon pain.
– Je t'écoute plus !
– Tu m'as jamais écoutée.
– Non mais là je t'entends plus même.
– Grosse merde !
– C'est pas parce que c'est le nouvel an qu'il
faut être malpoli.
– Comment t'expliquer.
– Non mais j'ai compris.
– Comment t'expliquer.
– Non mais ça va j'ai compris me fais pas chier
sinon je me casse !
– C'est pas ça que je voulais dire.
– Oui, alors ?
– Comment t'expliquer.
– Je me casse, salut !
– Ah non alors ça c'est pas honnête.
Bonne année !
Bonne santé !
Hu !
– On boit quoi ?
– C'est toi qui dis.
– Comme toi.
– Et toi ?
– Je sais pas, et toi ?
– Comme toi.
– Dis.
– Deux demis alors.
– Un coup de blanc plutôt ?
– Alors dis !
– Non bon comme toi.
– Mais non, aie des couilles pour une fois !
– Un demi.
En voiture Simone !
– Bonheur à tous !
– Et moi ? j'ai pas la bise ?
– Je vous avais pas vue.
– Bien sûr, je nettoie !
– C'est qui qu'a fait ça ?
– Jean-Marc.
– Eh ben... je lui ferai pas la bise !
– Enculé !
– On parle pas comme ça à son père !
– T'es pas mon père !
– Ça promet, quand les gosses vont avoir deux
pères pédés.
– Moi, ça va mieux.
– Bien sûr, t'as dégueulé.
– Grosse merde !
– Ça aura pas duré longtemps la bonne année !
– T'es homophobe.
– Pas du tout ! même les juifs, j'ai rien contre.
– Tu me remets un blanc ?
– Je vais te servir tout ce que tu veux mais dis-
moi d'abord que tu m'aimes.
Hein ?
– Ta gueule !
– Oui mais bon...
– Toi tu pues.
– Bon...
Je dis pas que c'est les pires, mais c'est pas les
mieux, les Berbères.
– Tu bois un coup ?
– Pas le temps.
– Le temps c'est pas de l'argent, ceux qui ont
de l'argent, ils ont jamais le temps !
Son fils il est bien, mais lui il est trop con ! y'a
mise en danger de l'intelligence d'autrui !
– Hemingway...
– Ernest !
– Attends, laisse-moi finir.
La viande que tu manges, c'est pas de l'animal,
c'est du mort !
Mais oui !
– Le contraire de 1, c'est 0.
– Non, c'est 2 !
Je crie plus, ça sert plus à rien, je la prive de
dessert, mais à quatre-vingts ans, elle s'en fout !
– Quelle heure ?
– Neuf heures... six.
– Ça fait combien ça ?
– Neuf heures six.
– Il a combien Hollande ?
– Cinquante-sept ans.
– Comme mon frère ! sauf que lui il a pas été
élu, il est devenu taxi tout seul !
– T'es d'Cachan ?
– Montreuil.
– T'es d'Montreuil ?
– Du pastis l'hiver ?
– J'ai mis le gros pull.
– Ça marche l'école ?
– Quand je serai grand, je veux vendre des
noix.
– Je vais chier.
– Depuis qu'il a gagné au tiercé celui-là !
– Un kir ?
– C'est l'heure.
– Il est où le comptoir ?!
– Devant vous, monsieur.
Marée basse !
D'habitude je
prends de l'eau mais là
EXCEPTIONNELLEMENT je vais prendre un Ricard.
– Un café ?
– Non, j'en ai déjà bu un.
– Un blanc ?
– Oui, j'en ai déjà bu trois.
– L'homme me dégoûte.
– Ça fait toujours plaisir à entendre !
– Pas vous, l'homme !
Omnivore, bièrivore !
– Tu la hais ta femme ?
– C'est elle qui me hait !
– C'est pareil.
– Je deviens fou.
– C'est rien, moi c'est pareil.
Allez vas-y crache ta Valda !
– Je parle chinois ?
– Non ! tu parles con !
Le temps est jamais à la bonne heure.
Pourquoi je te parle de ça ?
Le gras brûlé de la côte de porc est cent fois
plus cancérigène que la cigarette, ils l'ont dit à la
télé !
– Pourquoi tu me parles de ça ?
– J'ai rien dit moi.
– Mais si !
– Beuh-beuh.
– Mais si !
– Ben tiens.
T'as pas que les îles qui sont désertes, t'as des
cafés aussi, et des maisons.
Interlude !
– Un blanc ?
– Un Ricard.
– À cette heure-là ?
– La date du conclave est avancée !
– Une coupette ?
– Oh là là non un kir ! je préfère mon train-
train.
Les idées reçues, faut bien qu'y y'en aient qui les
envoient.
– Déjà au rouge ?
– Je te signale que moi, je suis réveillé depuis
ce matin !
Connard !
Président de la République, c'est comme le prix
Goncourt, c'est bien pour celui qui l'a, mais ça
change quoi à la vie des gens ?
Pauvre merde !
Ducon !
Bâtard !
– Il a quel âge ?
– Cinq ans ! mets-lui un grand verre ! il aura
le temps de grandir devant !
– Je vais m'asseoir.
– T'as bien la bougeotte aujourd'hui !
Walt Disney, c'est dessiné, et c'est mieux joué
que des vrais acteurs.
– Vous l'avez lu ?
– Non, pourquoi, vous le voulez ?
– Non non, lisez-le !
– Non mais si vous voulez, je vous le prête, je
le lirai après.
– Non, lisez-le, vous me le prêterez plus tard.
– Non non ça ne me gêne pas, je vous le passe,
j'aurai bien le temps de le lire.
– Non non lisez-le !
– Non non, lisez-le et vous me le rendrez
après ! j'ai déjà écouté les infos.
– Moi aussi ! gardez-le.
– Non non, vous, je l'ai quasiment déjà lu en
fait.
– Moi c'est pareil, vous savez, Télématin, ils
disent tout.
– Vous le voulez plus ?
– Mais non je vous dis, lisez-le.
– Vous savez, pour ce qu'ils disent !
– Vous le voulez vraiment pas ?
– Ah non alors ! je m'en fiche !
– Quelqu'un veut le journal ?!
– Tu rebois un verre ?
– T'es pas mon coach !
– I am témoin de Jéhovah.
– Et tu parles pas français ?
Après tout...
Si on va par là...
– Crève !
– C'est pas l'heure de me faire chier !
– C'est par où ?
– Au fond à droite après l'escalier.
J'invente ou pas ?
– Je te sers plus.
– C'est un abus de pouvoir !
– Tu me mets un Ricard.
– Après acceptation de ton dossier !
La France, c'est l'Hexagone, et il n'y a pas
beaucoup de pays qui ont cette forme-là.
– T'as l'heure ?
– T'as qu'à t'amener la tienne !
– On te voit plus.
– J'étais en déplacement à l'Arquebuse.
Je suis normalcéphale !
Il me faut plus que des araignées pour que
j'arrête de boire.
– T'as un accent ?
– Je suis pas que français, j'ai une frontière
avec l'Espagne.
– Tu me connais pas !
– Si.
– Non, tu me connais pas !
– Si.
– Tu peux pas imaginer qui je suis.
– Si.
– L'intérieur.
– Si.
– Tu commences à me faire chier toi.
Va te faire enculer.
Va te faire enculer !
Aucun dialogue.
Mélancolie ! mélancolique !
– T'aimes rien !
– Tu déconnes ? pose-moi une myrtille là tu
vas voir !
– Où on est où là ?
– Qui ?
– « Je » est un autre.
– Toi, oui, mais pas moi.
– Un café ?
– Je sais pas.
– Un demi ?
– Non, je sais pas.
– Autre chose ?
– Je sais pas.
– Quand vous saurez, vous faites signe.
– De l'eau.
– Tout ça pour ça ! on croirait Hollande !
Les merguez party, je trouve pas ça mirifique.
– Tu vas bien ?
– Le fais pas parler, y va tomber !
Une prothèse dentaire c'est normal on peut pas
s'en passer, on mange avec, mais une prothèse
mammaire on mange pas avec !
Ail !
Aille !
Ailleuuuuuuuuuuu !
zinccomptoir.cuite@café.bistrot.com, si on
pouvait choisir une adresse, ça serait ça.
– Je te dois combien ?
– T'as bu quoi ?
– Sept rosés.
– T'as pas peur du clonage toi !
– Tu bois quoi ?
– Un demi.
– Bien bien, question réponse.
Les poussières qui tombent de l'espace, ça fait
monter le niveau de la terre d'un centimètre par an.
– Vous boitez ?
– C'est pas des pieds qui sont valables cent
ans.
Bleu, blanc, rouge, ils auraient pu mettre le vert
pour faire les quatre saisons, été, hiver, automne,
printemps.
– Tu pètes au lit ?
– Faut demander au chat.
Bien vu l'aveugle !
Je t'emmerde !
Mais ta gueule !
– Je te sers plus !
– De toute façon, tu m'as jamais servi !
– !!!!!!!!!!!!!!!
Bouge de là !
– Je suis fatigué.
– Mais ça c'est rien, tout le monde.
– Pauvre con !
– À qui tu parles ?!
– À toi !
– Ah bon, je croyais que c'était à lui, on le
connaît même pas.
Cuisse d'œuf !
Basta !
Encore à boire ! encore à entendre !
encore à parler !