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Dossier 2: La croissance de

long terme

Yannick Lucotte
Sciences Po Paris
3 février 2016
ylucotte@gmail.com
Partie 1: Le modèle de Solow

Soit la fonction de production suivante:

𝑌𝑡 = 𝐴𝑡 𝐾𝑡𝛼 𝐿1−𝛼
𝑡

où K désigne le capital et L le travail.

1) Comment appelle-t-on une telle fonction? Que représente 𝛼? Que


représente le terme 𝐴𝑡 ?

- Il s’agit d’une fonction de type Cobb-Douglas


Partie 1: Le modèle de Solow

- En supposant que le travail et le capital sont rémunérés à hauteur


de leur productivité marginale, 𝛼 peut s'interpréter comme la part
des revenus qui vont au facteur capital (valeur typiquement proche
de 0,3 aux Etats-Unis)
- 1 − 𝛼 est donc la part des revenus qui vont au facteur travail
- On peut également définir 𝛼 comme l’élasticité de la production par
rapport au capital: si à quantité de travail donnée, le capital
augmente de 1%, la quantité produite augmente de 𝛼 %
- Une telle fonction est à rendements d’échelle constants: si la
quantité de capital et de travail employée double, la production
double également
- 𝐴𝑡 représente la productivité totale des facteurs: cela représente la
variation de production qui ne dépend pas du travail et du capital
(« résidu de Solow »: technologies, institutions,…)
Partie 1: Le modèle de Solow

2) Soit 𝑘𝑡 la quantité de capital par tête et 𝑦𝑡 la production par tête.


Exprimez 𝑦𝑡 en fonction de 𝑘𝑡 , de 𝐴𝑡 et de 𝛼. Comment évolue 𝑦𝑡 en
fonction de 𝑘𝑡 ? Que pouvez-vous dire des rendements de la fonction
𝑦𝑡 = 𝑓 𝑘𝑡 ?
𝛼 1−𝛼
𝑌 𝐾 𝐿 𝐾 𝐿
= 𝐹 𝐴; ; =𝐴
𝐿 𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
⇒ 𝒚 = 𝑨𝒌𝜶 = 𝒇 𝒌

- 𝑦𝑡 est une fonction croissante du capital par tête 𝑘𝑡 , mais les


rendements de cette fonction sont décroissants. Plus la quantité
de capital par tête au sein de l’économie est importante, plus une
hausse unitaire du capital par tête aura un effet faible sur la
production par tête.
Partie 1: Le modèle de Solow

- En effet, si on suppose que 𝛼 est compris entre 0 et 1, cette fonction


est concave: sa dérivée seconde est négative:

𝑓 ′ 𝑘𝑡 = 𝛼𝐴𝑡 𝑘𝑡𝛼−1

𝑓 ′′ 𝑘𝑡 = 𝛼 𝛼 − 1 𝐴𝑡 𝑘𝑡𝛼−2 < 0
Partie 1: Le modèle de Solow

- Posons 𝐴𝑡 = 1 et 𝛼 = 0,3. L’allure du revenu par tête en fonction de


k sur le plan (k ; y) est la suivante:

3
Se caractérise par des
rendements décroissants:
2,5 la production augmente
moins que
proportionnellement suite à
2
une hausse du facteur de
production
y=f(k)

1,5 Conséquence: rattrapage


des économies les moins
développées, convergence
1
des économies au niveau
mondial ⇒ Cela s’est
0,5 notamment vérifié pour des
pays proches
institutionnellement (ex:
0
0 5 10 15 20 25 30 pays de l’OCDE): CLUBS
k de convergence
Partie 1: Le modèle de Solow

9
8
7
6
5
y=f(k)

4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
k
A=1 A=2 A=3
Partie 1: Le modèle de Solow

On suppose que 𝐴𝑡 = 𝐴 et 𝐿𝑡 = 𝐿 (où A et L sont constants), et on


suppose que la règle d’accumulation du capital est la suivante:

𝐾𝑡+1 − 𝐾𝑡 = 𝑠𝑌𝑡 − 𝛿𝐾𝑡

Où s est le taux d’épargne et 𝛿 le taux de dépréciation du capital.

3) Interprétez cette relation.


- Cette relation indique que le stock de capital présent à la date t+1
correspond au stock de capital présent à la date t qui ne s’est pas
déprécié, auquel s’ajoute la part des revenus épargnée à la date t
(épargne qui sert à financer les investissements au sein de
l’économie)
Partie 1: Le modèle de Solow

4) Montrez que l’on obtient la relation suivante:

𝑘𝑡+1 = 𝑠𝑓 𝑘𝑡 + 1 − 𝛼 𝑘𝑡

- Le changement dans le stock de capital par tête est égal à ce qui a


été épargné (investi) dans cette économie, moins ce qui se déprécie
(dépréciation du capital)
Partie 1: Le modèle de Solow

Supposons les valeurs des paramètres suivants:

𝛿 = 0,2
𝐴=3
𝑠 = 0,25
𝛼 = 0,34

5) En utilisant ces valeurs de paramètres, et à l’aide d’un tableur,


représentez les fonctions suivantes pour des valeurs de 𝑘𝑡 allant de 1 à
15:

𝐺 𝑘𝑡 = 𝑘 𝑡

𝐻 𝑘𝑡 = 𝑠𝑓 𝑘𝑡 + 1 − 𝛿 𝑘𝑡
Partie 1: Le modèle de Solow
Partie 1: Le modèle de Solow

6) Montrez graphiquement que pour n’importe quelle valeur de départ


𝑘0 , le capital par tête évolue vers une valeur unique 𝑘 ∗ . Que représente
𝑘 ∗ ? Estimez sa valeur graphiquement.
- Cas 1: 𝑘0 < 𝑘 ∗
Partie 1: Le modèle de Solow

- Cas 2: 𝑘0 > 𝑘 ∗
Partie 1: Le modèle de Solow

- k* représente donc la valeur du stock de capital par tête à l’état


stationnaire du modèle
→ à l’état stationnaire, le capital par tête n’augmente plus au court du
temps, et l’investissement réalisé à chaque période couvre exactement
la quantité de capital qui s’est dépréciée

- D’après le 1er graphique, il semble que 𝑘 ∗ ≈ 7,5


Partie 1: Le modèle de Solow

7) Montrez que k* vérifie la relation suivante:

𝑠𝑓 𝑘 ∗ = 𝛿𝑘 ∗
- A l’état stationnaire:
𝑘𝑡+1 = 𝑘𝑡 = 𝑘 ∗ , 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑡

- D’après la question 4, cela implique que:

𝑘 ∗ = 𝑠𝑓 𝑘 ∗ + 1 − 𝛿 𝑘 ∗
Partie 1: Le modèle de Solow

- A partir de cette expression, on peut trouver la valeur de k*:

𝑠𝑓 𝑘 ∗ = 𝛿𝑘 ∗

⇒ 𝑠𝐴 𝑘 ∗ 𝛼 = 𝛿𝑘 ∗

𝑠𝐴
⇒ 𝑘∗ 1−𝛼 =
𝛿

1
𝑠𝐴 1−𝛼
⇒ 𝑘∗ =
𝛿

- Avec les valeurs numériques données dans l’énoncé, cela implique:


𝑘 ∗ = 7,41
Partie 1: Le modèle de Solow

8) A l’aide d’un classeur, représentez les courbes d’équations


suivantes pour des valeurs de k allant de 1 à 15:

𝑦 = 𝑓 𝑘 , 𝑦 = 𝑠𝑓 𝑘 et 𝑦 = 𝛿𝑘
Partie 1: Le modèle de Solow

k* : état stationnaire (taux de


croissance du capital/tête nul)
𝒌 : taux de croissance du
capital/tête
f(k) : fonction de production
S : épargne
C : consommation
𝜹 : facteur de dépréciation du
capital
Partie 1: Le modèle de Solow

9) Trouvez graphiquement la valeur du PIB par tête pour 𝑘 = 𝑘 ∗ .


- La valeur du PIB par tête à l’état stationnaire, c’est-à-dire lorsque
𝑘 = 𝑘 ∗ , est environ égale à 6
→ cf. graph diapo n°17: cela correspond à la valeur de la courbe 𝑓 𝑘𝑡
au point 𝑘 = 𝑘 ∗ .

- Analytiquement:

𝑓 𝑘∗ = 𝐴 𝑘∗ 𝛼 = 3 ∗ 7,410,34 = 5,93
Partie 1: Le modèle de Solow

10) Dans le cadre de ce modèle, pourquoi peut-on s’attendre à ce que


les pays pauvres rattrapent les pays riches?

- Les rendements marginaux du capital sont décroissants: une


augmentation de k induit toujours une augmentation de y, mais de
plus en plus petite

- Dès lors, cette décroissance de la productivité marginale du capital


implique qu’une même hausse de capital conduit à une croissance
de la production plus rapide dans les pays ayant peu de capital (i.e.
pays émergents) que dans les pays en ayant beaucoup (i.e. pays
industrialisés)
Partie 1: Le modèle de Solow

- La conclusion du modèle de Solow est que le taux d’épargne (et


donc l’investissement car I=S dans le modèle) n’influence pas la
croissance économique à LT
→ le taux d’épargne décale tout au plus la position de l’état stationnaire
(k*): vers la droite si taux d’épargne est plus important
- k* est l’état stationnaire: à ce point, le taux de croissance du PIB
par tête est nulle (attention, il s’agit du PIB/tête et non du PIB!)
- Ceci en raison de l’hypothèse de rendements décroissants du
capital
→ conséquence: convergence des économies

- Rappel très important: Ne pas dire qu’il n’y a pas de croissance!


C’est le taux de croissance du capital par tête (i.e. PIB/ tête) qui est
nul
Partie 1: Le modèle de Solow
Partie 1: Le modèle de Solow

Les pays qui ont un taux d'épargne/investissement plus élevé ont


tendance à être plus ``riches'‘ (PIB/tête, i.e. k* plus élevé) et ceux qui
ont un taux de croissance démographique plus fort ont tendance à
être plus ``pauvres'‘
→ cela semble se vérifier empiriquement (PIB/tête en ordonnées)

Taux d’investissement et PIB/tête Croissance démographique et PIB/tête


Partie 1: Le modèle de Solow

- Bien qu’initialement développé par Solow pour étudier la croissance


aux USA, le modèle de Solow devint dans les années 1960 le
fondement essentiel des analyses du développement

- Si l’on suit « naïvement » les conclusions du modèle de Solow, on


s’attend à ce que les pays les plus pauvres (i.e. avec un niveau de
capital par tête faible) rattrapent les pays développés, du fait de
rendements du capital supérieurs
Partie 1: Le modèle de Solow

Le modèle de Solow prévoit la convergence économique des nations.

Comment mesurer la convergence? 3 principales approches :


 Dispersion des revenus par tête: consiste à comparer à plusieurs
dates la distribution des revenus par tête
→ les divers travaux empiriques montrent une faible mobilité des pays au
niveau mondial. Pire encore, il semblerait que les économies riches
soient encore plus riches et les pays pauvres (PMA par ex.) encore
plus pauvres
Partie 1: Le modèle de Solow

 Dispersion des PIB par tête: est-ce que la dispersion se réduit?


C’est-à-dire est-ce que les revenus par tête se rapprochent du niveau
moyen des pays ou régions observés?
→ « sigma-convergence » si les écarts à la moyenne (i.e. écart-types)
se réduisent au cours de la période étudiée: les PIB/tête convergent
vers la valeur moyenne de l’échantillon
Partie 1: Le modèle de Solow

 Convergence absolue: les économies initialement pauvres (faible


PIB/tête) ont-elles connu des taux de croissance plus élevés que les
économies initialement riches? Si oui: convergence absolue!

D’après le graphique ci-


contre, l’hypothèse de
convergence absolue
serait rejetée…
Partie 1: Le modèle de Solow

Comment a évolué l’écart entre les nations les plus riches et les
nations les plus pauvres au cours des 2 derniers siècles?

La croissance économique mondiale

Source: Maddison, « L’économie mondiale, une perspective millénaire » (2001)


Partie 1: Le modèle de Solow

Taux de croissance annuel moyen (en %) par sous-périodes au sein de 6 pays de l’OCDE

Source: Maddison (1991)


Partie 1: Le modèle de Solow
Evolution du PIB/tête (en $ constants, base 1985)

Source: Maddison (1991) Evolution de la population (en milliers)

Source: Maddison (1991)


Partie 1: Le modèle de Solow

Evolution du PIB/tête (en $ constants, base 1990)

Evolution du PIB/tête suivant les catégories de pays (en $ constants,


base 1960)
Source: cours de K. Schubert

Source: Bairoch (1997)


Partie 1: Le modèle de Solow

Dès lors, quel est l’élément principal qui manquent pour expliquer la
croissance à LT des pays et les inégalités de développement?
- Le progrès technique (A) et la possibilité de rendements croissants
- Il faut dépasser le modèle de Solow et se référer aux nouvelles
théories de la croissance endogène
 Externalités (Romer, 1986): rendements marginaux non décroissants
sur les facteurs accumulables (capital physique, capital humain)
→ learning by doing (i.e. effet d’apprentissage – Arrow), éducation ,…
 Facteurs institutionnels: développement financier, démocratie,…

 Innovation (Aghion-Howitt)

 Etat fort v.s. Etat faible: rôle des infrastructures publiques, de la


composition des dépenses publiques,….
Partie 1: Le modèle de Solow

 Ouverture au commerce international?

Croissance du commerce et taux de croissance du PIB, 1960-90


Partie 1: Le modèle de Solow

L’augmentation du capital par tête et de la technologie augmentent


tous les deux le revenu par tête. Cependant, du fait des rendements
marginaux décroissants, lorsque le capital par tête, l’augmentation de
la technologie est le facteur déterminant.

Taux d’investissement et PIB/tête (PIB/tête en ordonnées)


Partie 1: Le modèle de Solow

Le progrès technologique augmente « l’efficacité du travail », i.e. la


productivité du travail
→ Donc, pour un même niveau de capital par tête, la production par
travailleur sera plus élevée

Impact du progrès technique sur la fonction de production


Partie 1: Le modèle de Solow

- Maddison (1997) distingue 4 facteurs de croissance:


 Progrès technique;
 Accumulation de capital productif (infrastructures et machines)
 Amélioration du savoir-faire, du niveau d’éducation et de l’organisation
du travail;
 Commerce, les investissements et les échanges économiques et
intellectuels.

«Toute théorie, dans son essence, dépend de postulats qui ne


sont jamais pleinement vérifiés. Le secret d’une théorie est de
poser de prémisses de telle manière que leur irréalisme
irréductible entache le moins possible la validité des résultats»
(Solow, 1956).
Partie 1: Le modèle de Solow

- Des différences de PIB par tête peuvent être expliquées par des
différences d’accumulation du capital par tête ou par des différences
technologiques

- Toutefois, théoriquement, à long terme on devrait observer une


convergence des économies

→ on s’attend à ce que les pays les plus pauvres (i.e. avec un niveau
de capital par tête faible) rattrapent les pays développés, du fait de
rendements du capital supérieurs
→ de plus, ce phénomène de rattrapage devrait théoriquement être
amplifié par le fait que les capitaux (i.e. investissements) internationaux
afflueraient massivement vers les pays pauvres, affichant les taux de
rendement les plus importants
Partie 1: Le modèle de Solow

- Néanmoins, dans la réalité, on s’aperçoit que les capitaux allant vers


les pays en développement ne sont pas aussi abondants qu’on
pourrait s’y attendre
→ le capital physique ne migre pas des pays riches vers les pays
pauvres, c’est le contraire qui se produit: Paradoxe de Lucas (Lucas,
1990)

Source: « Le paradoxe des flux


de capitaux », Finances et
Développement, Mars 2007
Partie 1: Le modèle de Solow

- Comment expliquer le paradoxe de Lucas? Comment expliquer


que les capitaux étrangers ne vont pas davantage aux PED
enregistrant une croissance rapide et, la productivité marginale du
capital physique la plus élevée?
→ plusieurs arguments sont avancés dans la littérature économique pour
expliquer ce phénomène:
 Infrastructures insuffisantes (routes, aéroports, ports, infrastructures
électriques,…)
 Corruption

 Faible niveau de capital humain (i.e. instruction et formation de la


population active)
 Corruption + instabilité politique

→ ces facteurs réduisent fortement le rendement de l’investissement


corrigé du risque
Partie 2: Discussion

1) D’après Easterly, une hausse de l’investissement a-t-elle un impact


sur la croissance économique? Pourquoi?
- L’investissement est une composante de la demande globale: une
augmentation de l’investissement (public ou privé) a donc
théoriquement un impact positif sur la croissance économique (PIB)
et, à moyen/long terme, sur le développement économique
(PIB/tête)

- Les politiques économiques ont donc un rôle important à jouer:


 politique budgétaire: hausse des dépenses publiques (impact
amplifié via le multiplicateur keynésien)
 politique monétaire: baisse des taux d’intérêt directeurs afin de
relancer la demande de crédits et l’investissement privé
Partie 2: Discussion

- Dans le cadre d’une politique budgétaire expansionniste, la


composition des dépenses publiques est toutefois très importante ⇒
dépenses publiques « productives » ou « improductives »?
- La question de l’allocation des fonds publics s’est beaucoup posée
dans le cadre des pays en développement, en particulier au sein
des pays disposant d’une rente naturelle (pays exportateurs de
matières premières par ex.)
- Modèle de cycle politico-budgétaire de Drazen & Eslava (2005): les
responsables politiques cherchent à influencer les citoyens en
manipulant la composition des dépenses publiques (et non leur
niveau)
- La nature des dépenses publiques dépend aussi de l’objectif visé
par le gouvernement: politiques conjoncturelles versus politiques
structurelles (dépenses en R&D, d’éducation,…)
Partie 2: Discussion

- Dans un article récent, Ilzetzki et al. (2013) ont mis en évidence un


multiplicateur budgétaire négatif au sein des pays en développement!
Partie 2: Discussion

2) Expliquez le mécanisme de la trappe malthusienne.


- Malthus analysait les économies agricoles en expliquant que la
croissance de la population dans un contexte de rendements
décroissants ne permettraient jamais au revenu par tête de croître.

L’argument de Thomas Robert Malthus (1766-1834)


s’inspire des sciences naturelles et des analyses
d’évolution des populations animales.

Pour Malthus, un accroissement de la richesse induit


une augmentation de la population jusqu’à ce que
les ressources par tête reviennent au niveau
initial.

En outre, l’augmentation de la population poussant à


utiliser des terres de moins en moins productives, le
revenu par tête peut même tendre à diminuer.
Partie 2: Discussion

Représentation graphique du malthusianisme


Partie 2: Discussion
Partie 2: Discussion
Partie 2: Discussion

3) D’après Voigtländer et Voth, pourquoi l’Europe est-elle parvenue à


sortir de la trappe mathusienne plu rapidement que d’autres régions du
monde?
- D’après les auteurs, 2 raisons principales: la Peste Noire de 1350
et le nombre important de guerres menées en Europe avant 1800.
1) En effet, les guerres menées à l’époque étaient meurtrières,
directement et indirectement (car vectrices de maladies), mais elles
détruisaient une faible partie du stock de capital. Dès lors, la
quantité de terre et de capital disponible par tête a augmenté
« grâce » aux guerres.
2) Par ailleurs, la Peste Noire a eu des effets similaires de par leur
mécanisme: ayant tué entre 1/3 et la moitié de la population
européenne de l’époque, elle a engendré des gains énormes de
capital par tête, ce qui a permis aux différents régimes Européens
d’augmenter leurs recettes fiscales, et donc au final d’augmenter la
fréquence des guerres.
Partie 2: Discussion

4) D’après vous, cette explication est-elle plus ou moins convaincante


que les explications alternatives évoquées dans le texte? Quels autres
facteurs peuvent expliquer la sortie de la trappe malthusienne? Pour
étayer votre réponse, vous pouvez vous aider de l’article « Why are we
sor rich and they so poor? » (Landes, AER, 2000), et de cette vidéo de
Robert Allen.
- D’après R. Allen, c’est le prix relatif du travail et du capital qui
explique surtout la Révolution Industrielle
→ en Angleterre, le coût de la main-d’œuvre était très élevé par rapport
au coût du charbon, ce qui a incité à adopter des technologies
économes en main-d’œuvre (cf. graphique diapo n°49).
Partie 2: Discussion

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