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Novembre 2005

Les Nanotechnologies
Au
Danemark

Feuille plastique intégrant 5O Nano-DTU-Danemark. Intérieur d’un nanotube de


circuits intégrés. Source : Laurent PRAT carbone.
Source : Ministère danois de la Science, Source : Chris Ewels
de la Technologie et de l’Innovation.

Rapport de l’Ambassade de France au Danemark


Auteur : Laurent PRAT
Sous couvert de : Patrick NEDELLEC, attaché de coopération scientifique et
universitaire
Date de parution : Novembre 2005

Ambassade de France au Danemark - Mission de coopération scientifique et universitaire.


Ny østergade 3, 4. sal /DK – 1101 Copenhague K / Tel. : (+45) 33 67 01 00 – Fax : (+45) 33 67 01 92
http://www.amba-france.dk
Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

SOMMAIRE

1 INTRODUCTION ___________________________________________ 3

2 LES ACTEURS DES NANOTECHNOLOGIES AU DANEMARK __ 5


2.1 LES UNIVERSITES __________________________________________ 5
2.2 LES CENTRES D’EXCELLENCE ET INSTITUTS DE RECHERCHE __________ 7
2.2.1 Les centres d’excellence __________________________________ 8
2.2.2 Les instituts de recherche _________________________________ 9
2.3 LES ENTREPRISES _________________________________________ 13

3 L’ECONOMIE DANOISE ET LES NANOTECHNOLOGIES _____ 16


3.1 LE FINANCEMENT DES NANOTECHNOLOGIES AU DANEMARK ________ 16
3.2 ASPECTS ECONOMIQUES DU SECTEUR __________________________ 17

4 LA COOPERATION INTERNATIONALE DANS CE SECTEUR__ 21


4.1 COOPERATION BILATERALE AVEC LA FRANCE ___________________ 21
4.2 COOPERATION EUROPEENNE ________________________________ 23

5 L’AVENIR ET LES PERSPECTIVES DU DANEMARK DANS CE


SECTEUR ____________________________________________________ 24
5.1 LES 7 PRIORITES TECHNOLOGIQUES DU DANEMARK DANS CE SECTEUR 25
5.1.1 Nanomédecine et administration de médicaments______________ 25
5.1.2 Matériaux biocompatibles ________________________________ 25
5.1.3 Nanocapteurs et nanofluides ______________________________ 25
5.1.4 Electronique plastique ___________________________________ 26
5.1.5 Nanooptique et nanophotonique ___________________________ 26
5.1.6 Catalyse et hydrogène ___________________________________ 27
5.1.7 Nanomatériaux à nouvelles propriétés fonctionnelles___________ 27

6 CONCLUSION ____________________________________________ 29

7 ANNEXES ________________________________________________ 30
7.1 CONTACTS ______________________________________________ 30
7.2 BIBLIOGRAPHIE __________________________________________ 30

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

1 INTRODUCTION

La nanotechnologie vient du préfixe nano qui signifie nain en grec. Elle se définit par le
-9
milliardième de mètre (10 mètre = 1 nanomètre), c’est quatre fois le diamètre d’un
atome. Un cube de 2,5 nanomètres de côté, contient 1000 atomes. L’épaisseur d’une
feuille de papier, c'est-à-dire 100 micromètres, représente environ 400.000 atomes
organisés le long de l’épaisseur de la feuille.

Un nanomètre, c’est environ :


• 500 000 fois plus fin que l'épaisseur du trait
de stylo à bille ;
• 30 000 fois plus fin que l’épaisseur d’un
cheveu ;
• 100 fois plus petit que la molécule d’ADN ;
• 4 atomes de silicium mis l'un à côté de l'autre.
Source : Ministère délégué français, recherche
et nouvelle technologie

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

La nanotechnologie est une approche inverse de la miniaturisation, c’est partir du plus


petit pour aller vers le plus grand (bottom-up). Dans ce contexte on utilise directement
les atomes individuels en les manipulant pour former des groupes d’atomes. Ces
groupes, si assemblés correctement pourraient former des nanomachines ou des
matériaux. Cependant, bien qu’il existe des outils permettant la manipulation des
atomes, il n’est pas possible de nos jours de fabriquer des nanomachines. Même s’il
existait un appareil capable de manipuler un million d’atomes par seconde, il faudrait à
l’heure actuelle 13 milliards d’années pour fabriquer une simple feuille de papier. Avant
la création de nanoobjets, il est essentiel de comprendre les différents phénomènes
existant à l’échelle nanoscopique, c’est ce que permet de faire la nanoscience.
Nanosciences et nanotechnologies s'intéressent donc à la même échelle, et par
conséquent partagent et développent des outils communs.
La compréhension des événements au niveau du nanomètre, devrait dans l’avenir
conduire à l’émergence de nouveaux matériaux inédits qui permettront d’envisager des
ruptures technologiques majeures dans quasiment tous les secteurs de l’industrie.
Cette révolution ouvre des perspectives immenses.
Les pays industrialisés perçoivent donc la maîtrise des nanotechnologies comme vitale
pour leur économie. De nombreux experts prévoient que les nanotechnologies auront un
impact sur le développement de nos sociétés bien plus important que l’introduction des
puces semi-conductrices. Cela est dû au fait qu’elles ne se limiteront pas à l’électronique
et l’informatique mais s’étendront à bien d’autres domaines, comme par exemple la
médecine, la biologie et les matériaux.
D’ores et déjà, plusieurs centaines d’entreprises dans le monde commercialisent les
premiers produits “nanotechnologiques", qu’il s’agisse de nanotubes de carbones aux
propriétés révolutionnaires ou de nanopoudres dont l’emploi semble se généraliser pour
améliorer la texture des peintures industrielles ou renforcer la résistance des plastiques
et caoutchoucs. Partout dans le monde ou presque, des investissements pharaoniques
viennent supporter les efforts de recherche, vers un but ultime : la parfaite maîtrise de
la matière au niveau moléculaire.
Ces dernières années, le Danemark a confirmé sa volonté d’être un des acteurs clefs
dans certains secteurs de cette discipline. Un rapport sur les perspectives des
Nanotechnologies au Danemark a d’ailleurs été rédigé en 2005. Compte tenu de la taille
du pays, le Danemark est parfaitement conscient qu’il serait contre productif de vouloir
être présent dans l’ensemble des secteurs de la nanotechnologie et a défini une
stratégie de niche d’investissement dans ce secteur.
Le présent rapport rédigé en partenariat avec la mission économique de Copenhague,
aborde le sujet des nanotechnologies sous quatre aspects : Les acteurs des
nanotechnologies au Danemark, le financement des nanotechnologies, la coopération
internationale et les secteurs clefs des nanotechnologies que le Danemark souhaite
promouvoir dans l’avenir.

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2 LES ACTEURS DES NANOTECHNOLOGIES AU DANEMARK

2.1 Les Universités

L’enseignement universitaire

Le Danemark possède 12 universités de recherche qui sont très différentes de par leur
taille, leur histoire et leurs profils d’enseignement. Il y a cinq universités pluridisciplinaires
au Danemark qui conduisent la recherche et offrent des programmes de Bachelor,
Master (Candidatus) et Doctorat (Ph.D) ainsi que des programmes pour adultes dans le
domaine des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales etc…
Ce tableau illustre les différences de taille, de dépenses et de personnel entre les 5
universités pluridisciplinaires danoises.

Nb Dépense totale Personnel


Université étudiants en M € scientifique
Univ. Copenhague 28.472 451,5 2.483
Univ. d’Aarhus 19.436 272,1 1.776
Univ. du Sud Danemark 12.657 166,0 1.073
Univ. Aalborg 9.261 157,0 1.095
Univ. Technique du Danemark 6.224 208,0 1.318

Source Statistique Danemark 2002

Ces universités pluridisciplinaires ont été très rapides pour offrir des cours dans le
domaine des nanotechnologies et des nanosciences mais également pour mettre en
place des écoles de recherche dans ces secteurs. Ces écoles attirent également des
étudiants du monde entier, ce qui renforce l’internationalisation de la recherche danoise
et des établissements d’enseignement supérieur.
Les nanotechnologies sont par nature interdisciplinaires. Les cours en nanotechnologie
proposés par les universités suivent donc cette interdisciplinarité. L’attrait quelles ont eu
dans le monde étudiant a été immédiat.
Evolution des inscriptions en Licence dans le domaine des nanotechnologies à iNANO

70
60
50
40
30 Licence

20
10
0
2003 2004 2005
En nombre d’étudiants
Source : iNANO
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La Licence (Bachelor) /le Master (Candidatus)


Le programme de licence couvre les bases de l’enseignement dans les domaines de la
physique, de la chimie, de la biologie et des mathématiques en intégrant des projets
individuels et de groupes.
En revanche, le programme proposé en Master est plus spécialisé et permet aux
étudiants de s’orienter dans différents secteurs des nanotechnologies.
En janvier 2002, le Ministère danois de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a
approuvé le nouveau département de formation en nanoscience et nanotechnologie à
l’Université d’Aarhus [http://www.au.dk/en]. A l’Automne 2002, il y avait 37 étudiants
inscrits en première année de licence et en 2003, ils étaient 45.
Le Centre de nanoscience de l’Université de Copenhague [http://www.nano.ku.dk]
contribue également à l’enseignement des nanotechnologies et des nanosciences en
proposant des programmes de Licence et de Master. Les premiers cours ont débuté en
septembre 2002.
L’Université Technique du Danemark [http://www.dtu.dk/English.aspx] à Copenhague
propose depuis le 30 août 2004, une Licence ainsi qu’un Master en physique et
nanotechnologie.
Un nouveau programme Licence/Master en nanotechnologie et ingénierie a été mis en
place en septembre 2003 à l’Université d’Aalborg [http://nanotech.aau.dk/] en
collaboration avec l’université d’Aarhus.
Doctorat (Ph.D)
En 2003, le centre d’excellence iNano (voir partie 2.2.1), a lancé son propre centre de
formation appelé « iNanoSchool » [www.inanoschool.dk]. Son objectif principal est de
former les chercheurs dans les domaines de la nanotechnologie et de la nanoscience.
Le Centre de nanoscience de l’Université de Copenhague et l’Université Technique du
Danemark (DTU) proposent également des doctorats.

La recherche universitaire
Les universités jouent un rôle majeur dans la recherche en nanotechnologie au
Danemark. Les principales institutions danoises qui conduisent des recherches en
nanotechnologies au Danemark sont, l’Université Technique du Danemark (DTU), l’
Université d’Aarhus, l’Université d’Aalborg [http://en.aau.dk/], l’Université de
Copenhague [http://www.ku.dk/english/], l’Université Sud du Danemark
[http://www.sdu.dk/indexE.html]. La plupart de ces universités possèdent leur propre
centre d’excellence qui eux même regroupent des instituts de recherche.
Les universités reçoivent pour la recherche des subventions de base votées par la loi de
finance annuelle. L’utilisation de ces ressources est décidée par la direction de chaque
université. A ces subventions s’ajoutent des sources de financement extérieures.

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Le total des subventions allouées à la recherche universitaire a pratiquement doublé


en 5 ans comme le montre le graphique ci-dessous

955 En 2003
1000
En 1998
800
536
600
400
200
0
Subventions de la recherche universitaire au Danemark en millions d'euros.
Source :The Danish National Research Fondation

Les universités ont une très grande responsabilité dans le développement de la


recherche fondamentale danoise. Ce sont des institutions autonomes sous la tutelle du
Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation. Elles doivent faire le lien
entre la recherche et l’éducation et prendre des décisions stratégiques. Chaque
université est libre de choix concernant les programmes d’étude qu’elle propose, le
Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation approuvant ultérieurement
ces choix. Le Ministère peut mettre en place des lois relatives aux programmes
d’enseignement universitaire ainsi qu’à l’admission des étudiants, alors que les
universités décident elles-même des recherches qu’elles poursuivront dans leur
institution.

2.2 Les centres d’excellence et instituts de recherche

Comme dans les autres pays, les centres d’excellence ont vu le jour au Danemark il y a
quelques années et se sont installés à proximité des universités. Dans les domaines de
la nanotechnologie et de la nanoscience on peut distinguer 4 centres d’excellence au
Danemark regroupant parfois plusieurs instituts de recherche. L’objectif principal de ces
centres est de centraliser la recherche en nanotechnologie en regroupant des
chercheurs venant de différents domaines, entre autres la Physique, la Chimie, la
Médecine ou la Biologie Moléculaire, ce qui favorise la recherche interdisciplinaire. En
général, les centres d’excellence proposent une formation en nanotechnologie aux
étudiants et permettent de faire le lien entre la recherche fondamentale et appliquée.
Ci-dessous une présentation de ces centres et de leurs activités.

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2.2.1 Les centres d’excellence

Nano-DTU [http://www.nano.dtu.dk/English.aspx]
Nano-DTU est le plus gros centre interdisciplinaire en nanotechnologie au Danemark.
Pas moins de 170 chercheurs en sont membres, provenant de 10 instituts, ce qui
illustre la largeur du champ de recherche en nanotechnologie. Nano-DTU a été mis en
place en 2004, ses principaux objectifs étant de créer un lien entre les différents
instituts de recherche travaillant dans la nanotechnologie et la nanoscience à
l’Université Technique du Danemark (DTU) [http://www.dtu.dk/English.aspx], rendre
plus visible la recherche en nanotechnologie à DTU et enfin, participer au transfert de la
technologie dans l’industrie danoise.
La vision de Nano-DTU à long terme est de devenir le leader mondial dans certains
secteurs des nanotechnologies.
Comme énoncé précédemment, Nano-DTU travaille en étroite relation avec plusieurs
instituts sur 8 thèmes de recherche.
Le tableau ci-dessous illustre l’interaction entre les différents instituts de
l’Université Technique du Danemark dans les 8 thèmes de recherche en
nanotechnologie conduits à Nano-DTU

Ci-dessus, Les 8 thèmes de recherche menés à Nano-DTU en nanotechnologie et


les 10 instituts qui y participent.
Source : Nano-DTU

iNANO [http://www.inano.dk/sw181.asp]
Le centre interdisciplinaire iNano a été fondé en janvier 2002 à l’Université de Aarhus
dans le Jutland et compte environ 50 chercheurs. iNano a été créé suite à une
collaboration entre des groupes de recherche de l’Institut de Physique et d’Astronomie,
le Département de Chimie, le Département de Biologie moléculaire et l’Institut de
Sciences biologiques. Depuis 2003, iNano inclue également des groupes de recherche
de l’Université d’Aalborg. iNano travaille en étroite collaboration avec les plus grandes
entreprises danoises (se référer au tableau des entreprises p 14).

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L’objectif de iNano est de renforcer la recherche interdisciplinaire dans les domaines de


la nanotechnologie et de la nanoscience ainsi que de développer une collaboration avec
des centres de recherche internationaux. iNano participe activement à la formation de
futurs chercheurs en proposant des diplômes de différents degrés (voir plus haut pour
la description des différents diplômes).
Enfin, comme tous les centres d’excellence au Danemark, iNano a pour but de favoriser
l’insertion des nanotechnologies dans le milieu industriel.
Centre de Nanoscience à l’Université de Copenhague [http://www.nano.ku.dk/]
Comme les autres centres, celui-ci favorise la recherche interdisciplinaire ainsi que
l’éducation dans les domaines de la nanotechnologie et de la nanoscience. Ce centre
inauguré en septembre 2002 est né de la fusion entre l’Institut Niels Bohr et le
Département de Chimie de l’Université de Copenhague sous la tutelle de la Faculté de
sciences naturelles. Aujourd’hui, 50 chercheurs assistés d’étudiants travaillent sur des
projets dans les domaines de la nanotechnologie et de la nanoscience.
NanoBiC [http://www.sdu.dk/Nat/nanobic/index.php]
Ce centre a été fondé en avril 2004 dans le but de faire de la recherche au niveau
international en nanobioscience. NanoBic favorise le développement de la recherche
dans les domaines de la biomédecine, de la biochimie et de la nanotechnologie. NanoBic
compte environ 60 chercheurs.

2.2.2 Les instituts de recherche

MIC [http://www.mic.dtu.dk/English.aspx]
Cet institut de recherche se situe sur le campus de l’Université Technique du Danemark
(DTU). MIC possède un environnement de recherche très vaste et se concentre sur
l’application de la micro et de la nanotechnologie dans de nombreux domaines allant de
la mécanique aux sciences de la vie. L’Institut MIC a trois missions à remplir. MIC doit
tout d’abord conduire de la recherche en micro et nanotechnologie mais aussi proposer
des programmes d’enseignement supérieur aux scientifiques et aux ingénieurs dans les
domaines de la micro et de la nanotechnologie et enfin transférer le savoir scientifique
vers l’industrie privée. MIC fonctionne sous la tutelle de Nano-DTU.
Actuellement le budget de MIC, provenant de différentes sources de financement, est de
6,3 millions d’euros. MIC emploie 90 scientifiques et ingénieurs dont 45 doctorants. La
recherche à MIC est basée sur la fabrication « top-down » (on part du plus gros pour
aller vers le plus petit) de micro et de nanostructures via l’utilisation de la chambre
blanche de Danchip (voir page suivante).
MIC coopère étroitement avec l’industrie, par conséquent la majeure partie de la
recherche conduite à MIC est appliquée.
MIC s’est considérablement investi dans la mise en place de programmes universitaires,
permettant aux étudiant de différentes origines, d’étudier tous les aspects de la micro et
la nanotechnologie.
En terme d’innovation MIC a fait d’importants investissements, notamment dans la
publication de résultats de recherche. Cela implique une étroite collaboration dans les
projets scientifiques entre l’industrie et les chercheurs. Ce type de coopération a donné
naissance à de nouvelles activités et de nouveaux produits dans les entreprises
danoises.

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Enfin ce centre a contribué au lancement de nouvelles entreprises telles que, Chempaq,


Cantion, Ionas, TopsPin, Scandinavian MicroBioDevices, Hymite, Capres, Sophion et
Atomistix.1

DANCHIP [http://www.danchip.dtu.dk/English]
DANCHIP a été créé au sein de DTU dans le but de développer et de superviser les
chambres blanches au Danemark (zones à température et atmosphère contrôlée
nécessaire aux manipulations à l’échelle nanométrique). L’objectif principal de DANCHIP
est de maintenir et de développer un environnement innovateur où l’éducation, la
recherche et la production technologique coopèrent. DANCHIP permet de faire le lien
entre la recherche fondamentale et appliquée.
ICAT [http://www.icat.dtu.dk/]
L’objectif principal de ICAT est de conduire de la recherche basique et stratégique dans
différents secteurs de la catalyse hétérogène. Cet institut, situé sur le campus de DTU,
assure la contribution du Danemark à la recherche et à l’éducation internationale dans
les domaines de la catalyse, procurant ainsi aux entreprises et aux instituts de
recherche danois un réseau de contacts bien développé.
COM [http://www.com.dtu.dk/English.aspx]
L’institut COM, basé à DTU a pour mission de développer l’enseignement et de conduire
de la recherche dans les secteurs de la télécommunication et des technologies
optiques.
Laboratoire Risø [http://www.risoe.dk/]
Le laboratoire Risø fondé en 1956 regroupe 750 personnes et s’étend sur 250
hectares. Risø travaille sous la tutelle du Ministère de la Science, de la Technologie et de
l’Innovation et coopère avec un grand nombre d’institutions, d’universités, de centres de
recherche mais également avec l’industrie, au niveau national et international.
Risø participe activement à l’éducation de jeunes chercheurs via des programmes de
doctorat et Post-Doctorat. En juin 2004 il y avait 77 doctorants et 60 post-doctorants
qui travaillaient à Risø.

1
Voir tableau des entreprises p 14
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Situation géographique des universités et des centres d’excellence danois opérants


dans le secteur des nanotechnologies

Centres d’excellence

Universités

Université d’Aalborg

Centre d’excellence
iNANO Université d’Aarhus de l’Université de
Copenhague

Université de
Copenhague
Université du Sud
Danemark Université
Technique du
Danemark (DTU)

NanoBIC Nano.DTU

Source : Différents centres de recherche et universités danoises.

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

Ce schéma présente les différentes interactions entre les universités, les centres
d’excellence et les instituts de recherche au Danemark dans le secteur des
nanotechnologies

Universités
Université de Université Technique Université du Sud
Université d’Aarhus Université d’Aalborg
Copenhague du Danemark (DTU) Danemark

Centre d’excellence

d’excellence
iNANO de l’Université de Nano-DTU NanoBIC

Centres
Copenhague

Le centre Laboratoire
Département de Le centre CBM
Département de COM, (Uni National Risø
biologie moléculaire (Uni DTU)
chimie (Uni Aarhus) DTU)

Instituts de recherche
(Unii Aarhus)
(Un
Le centre MIC Département
Département de (Uni DTU) de l’ingénierie
physique et Instittut de biologie civile (Uni DTU)
Département
d’astronomie (Uni (Uni Aarhus) Centre de
de chimie (Uni
Aarhus) polymères
DTU)
danois
Institut de physique Le centre
de l’Université (Uni CAMP (Uni DANCHIP (Uni
Aalborg) DTU) DTU)

Institut de Le centre ICAT


l’environement (Uni DTU)
et des
ressources (Uni
DTU)

Source : Différents centres de recherche et universités danoises.

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2.3 Les entreprises

La recherche industrielle en nanotechnologie au Danemark occupe une place moins


importante comparativement à la recherche menée dans les universités, les centres ou
les instituts de recherche. Cependant, les quelques grandes entreprises conduisant de
la recherche et impliquées dans les nanosciences participent au développement
technologique et travaillent en coopération avec les universités, souvent en terme de
cofinancement de doctorat. La plupart de ces entreprises effectuent de la recherche
dans les domaines de la catalyse, des sciences médicales et pharmaceutiques et à plus
petite échelle dans les secteurs de l’électronique et des produits alimentaires ce qui
représente une douzaine d’entreprises participant activement au développement des
nanotechnologies et des nanosciences au Danemark2. Plusieurs chercheurs s’accordent
à dire qu’une présence accrue de ces grandes entreprises serait nécessaire pour
élargir les collaborations de recherche avec le monde industriel.

Un exemple d’implication : Haldor Topsøe [http://www.haldortopsoe.com]


Haldor Topsøe est une très grande entreprise danoise qui joue un rôle majeur dans la
recherche en nanotechnologie et dans le développement technologique au Danemark.
Haldor Topsøe est le leader mondial dans la catalyse hétérogène et le design
d’entreprises utilisant des procédés catalytiques.
L’entreprise a un chiffre d’affaires annuel de 267 millions d’euros et compte 1600
employés répartis dans 6 pays dont le Danemark où se situe la maison mère. Forte de
ses 30 ans d’expérience, Haldor Topsøe a toujours consacré un large champ de
recherche aux domaines de la nanotechnologie et de la nanoscience et plus
précisément dans le secteur de la catalyse.
Au fil des années, Haldor Topsøe a développé de nombreuses collaborations avec les
principales universités danoises dont l’Université Technique du Danemark (DTU) et son
centre d’excellence Nano-DTU, l’Université d’Aarhus et son centre d’excellence iNANO et
le Laboratoire National Risø [http://www.risoe.dk/].
Haldor Topsøe ne se contente pas de collaborer avec les centres d’excellence en
promouvant la recherche et l’enseignement danois dans les domaines de la
nanotechnologie et de la nanoscience mais elle les appuie aussi fortement dans leur
développement car l’entreprise y voit un réel intérêt. D’une collaboration entre DTU et
Topsøe dans le domaine des sciences de surface datant de 1987 est né le centre de
recherche CAMP (Center for Atomic-scale Materials Physics)
[http://www.camp.dtu.dk/English.aspx], le centre ICAT (Interdisciplinary Research
Center for Catalysis [http://www.icat.dtu.dk/] spécialisé dans la catalyse et le centre
CINF (Center for Individual Nanoparticule Functionality)
[http://www.cinf.dtu.dk/English.aspx].
Haldor Topsøe investit également dans les équipements universitaires de pointe, par
exemple l’achat récent d’un microscope à électron à 3,3 millions d’euros.

2
Se référer au tableau des entreprises p 14
Ambassade de France au Danemark |13|
Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

Les coopérations entre les entreprises et les centres de recherche sont très variables
et certains chercheurs ont très peu de contact avec le tissu industriel. L’Université
Technique du Danemark (DTU) et le Laboratoire National Risø coopèrent davantage
avec l’industrie comparativement aux universités traditionnelles et certains analystes
danois en nanotechnologie s’accordent à dire que ces 2 instituts sont les leaders danois
en terme de contact dans le milieu des affaires et dans la commercialisation de la
recherche. Le centre Nano-DTU, recherche continuellement à promouvoir le transfert
de la technologie vers l’industrie et collabore avec plus de 50 entreprises danoises et
internationales3.
Le plan d’action du Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a listé 54
entreprises participant à la recherche et au développement des nanotechnologies au
Danemark. La plupart sont de petites « «startup » issues d’universités et/ou de petites
compagnies opérant dans les secteurs de la mesure et de l’instrumentation. Cependant,
une douzaine d’entreprises coopèrent activement avec les chercheurs, les universités,
les centres de recherche sur de nombreux projets touchant aux nanotechnologies.
Exemples d’entreprises danoises impliquées activement ou partiellement dans les
nanotechnologies4

Aalborg Portland A/S Lego A/S


http://www.aalborg-portland.dk/ http://www.lego.com/eng/
Aarhus United A/S LiPlasome Pharma A/S
http://www.aarhusunited.com/ http://www.liplasome.com/
Alight Technologies A/S Lucent Technologies A/S
http://www.alight.dk/ www.lucent.dk
Arla Foods Amba H.Lundbeck A/S
http://www.arlafoods.com/ http://www.lundbeck.com/
Atomistix A/S MicMacMo Aps
http://www.atomistix.com/ http://www.micmacmo.com
Borean Pharma A/S Microbotic A/S
http://www.boreanpharma.dk/ http://www.microbotic.dk/
Cantion A/S Micro Managed Photons A/S
http://www.cantion.com/ http://www.mmphotons.dk/
Capres A/S Nanon A/S (formerly Adsphere)
http://www.capres.com/ http://www.nanon.dk/
Carlsberg A/S NanoNord A/S
http://www.carlsberg.com/ http://www.nano-net.dk/
CemeCon Scandinavia A/S NKT Integration A/S
http://www.cemecon.dk/ http://www.nktintegration.com/
Chempilots A/S NKT Research & Innovation A/S
http://www.chempilots.dk/ http://www.nkt.dk/660029
Coloplast A/S Novo Nordisk A/S
http://www.coloplast.com http://www.novonordisk.com/
Crystal Fibre A/S Novozymes A/S
http://www.crystal-fibre.com/ http://www.novozymes.dk/

3
Source : Britt H.Larsen, sous-directrice de Nano-DTU
4
En rouge, les entreprises danoises impliquées activement dans les nanotechnologies
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Danfoss A/S NUNC A/S


http://www.danfoss.com/ http://www.nuncbrand.com/
Danfysik A/S Optical Verification Components ApS
http://www.danfysik.dk/ http://www.ovc.dk/
Danisco A/S Radiometer Medical Aps
http://www.danisco.com/ http://www.it.radiometer.com/
Dansk Landbrugsrådgivning Scandinavian Micro Biodevices Aps
http://www.lr.dk http://www.smb.dk/
DME - Danish Micro . SCF Technologies A/S
Engineering A/S http://www.nsti.org/
http://www.dme-spm.dk/ Sensor Technolog
Giantcode A/S http://www.sensortec.dk/
http://giantcode.fe1.tangora.com/. Sophion Bioscience A/S
Grundfos A/S http://www.sophion.dk/
http://www.grundfos.com/ Sonion Lyngby A/S
Grundfos Management A/S http://www.sonion.com/

http://www.grundfos.com/ T-cellic A/S


Haldor Topsøe A/S http://www.t-cellic.com/
http://www.topsoe.dk/ Topsil A/S
Hymite A/S http://www.topsil.com/
http://www.hymite.com/ Unisense A/S
Ibsen Photonics A/S http://www.unisense.com/
http://www.ibsen.dk/ VersaMatrix A/S
Intel Copenhagen Aps http://www.versamatrix.dk/
IRD Fuel Cells A/S JJ X-Ray Aps
http://www.ird.dk/ http://www.jjxray.dk/
Koheras A/S
http://www.koheras.dk/

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

3 L’ECONOMIE DANOISE ET LES NANOTECHNOLOGIES

3.1 Le financement des nanotechnologies au Danemark

L’Agence de recherche danoise [http://forsk.dk] participe avec les Conseils de


recherche à la répartition des moyens attribués à la recherche publique. C’est une
institution indépendante sous la tutelle du Ministère de la Science, de la Technologie et
de l’Innovation [http://www.videnskabsministeriet.dk].
Au Danemark, le financement de la recherche publique s’effectue sur un mode à deux
faces :
1- Le financement de base de l’État aux universités et aux établissements de recherches
(crédits directs). Ce financement couvre les activités de recherche et d’enseignement.
2- Le financement «compétiti» qui se compose des fonds externes des différents
Conseils de Recherche, des divers fonds et des programmes spécifiques. Ces fonds
sont alloués sur dossier et pour une période donnée. Ce modèle axé sur la concurrence
forme la base d’un système indépendant qui peut soutenir les recherches de hautes
qualités.
En 2004 l’Agence de recherche danoise a été réorganisée et compte maintenant 3
Conseils de recherche5, le Conseil pour la recherche stratégique, le Conseil de
recherche libre et le Comité de coordination pour la recherche danoise. Les Conseils ont
été mis en place par le Ministère danois de la Recherche.
Depuis 1991, il existe une fondation indépendante appelée, La Fondation nationale de la
recherche mise en place par le gouvernement avec un capital de 268 millions d’euros.
C’est un des quatre piliers du système de financement de recherche au Danemark avec
le Conseil de recherche libre, le Conseil de recherche stratégique et la Fondation des
hautes technologies. Elle a pour but de renforcer le financement de la recherche de
base et plus particulièrement, de fournir des subventions à long terme pour les projets
de haut niveau. Actuellement 33 centres d’excellence danois sont soutenus pour un
total de 27 millions d’euros en 2004.
Une des plus récentes initiatives du gouvernement danois est la création du fond
«Højteknologifonden » (Fond pour le développement des hautes technologies) ou
Fondation des hautes technologies qui sera alimenté tous les ans, sur une période de 8
ans par le versement de 270 millions € destinés à renforcer la recherche notamment
dans le secteur des nanotechnologies. Il est présidé par M. Jørgen Mads Clausen, PdG
du groupe danois Danfoss.

5
Voir schéma page suivante
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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

Ci-dessous, le diagramme présente l’organisation structurelle du financement de la


recherche au Danemark

Recherche de base Recherche stratégique Innovation

Le Conseil Fondation
Le Conseil danois pour la politique de recherche pour la des hautes
technologie technologies
et (mise en
Fondation Le Conseil de Le Conseil de Financement l’innovation place en Avril
nationale de recherche recherche par secteurs (Raadet for 2005)
recherche libre stratégique ministériels Teknologi og
(Danmarks (Det Innovation)
Grundforsknin Strategiske
gsfond) Forskningsraa
d)

Le Comite de coordination pour la recherche danoise

Structure du système de financement dans la recherche au Danemark


Source : Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation

3.2 Aspects économiques du secteur

Le Danemark a pour objectif permanent de maintenir et conforter son statut de


« société de pointe » (højteknologisk samfund), et à ce titre, les nanotechnologies sont au
centre des préoccupations du Ministère de la Science, de la Technologie et de
l’Innovation. L’Etat prévoit de nombreux champs d’application futurs pour les
nanotechnologies, dans les domaines de l’électronique et des technologies de
l’information mais aussi dans les secteurs de la médecine ou des biotechnologies.
La réalisation de cet objectif passe néanmoins par certains compromis. A l’inverse de
grands pays comme les Etats-Unis, le Japon ou la Chine, le Danemark ne peut se
permettre d’investir des centaines de millions d’euros dans la recherche sur tous les
fronts des nanotechnologies. La stratégie consiste donc à donner priorité aux secteurs
présentant des intérêts commerciaux, tout en exploitant les points forts déjà établis de
la recherche et de l’industrie danoise.
A terme, l’ambition du Danemark est donc d’atteindre un niveau d’excellence
mondialement reconnu dans des secteurs de niche ayant recours aux
nanotechnologies, comme la physique quantique, la biochimie, l’optoélectronique, la
spectroscopie ou la diffraction de rayons X.

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

Budgets alloués à la recherche en nanotechnologies

Le budget global alloué à la recherche danoise par des institutions publiques en 2004 a
été de 1,55 milliards d’euros ce qui correspond à une hausse de 2% par rapport à
2003. Le secteur public danois a dépensé pratiquement 18 millions d’euros dans le
domaine des nanotechnologies en 2003. Néanmoins, ces chiffres restent
insatisfaisants aux yeux des chercheurs du pays qui constatent que les objectifs
européens fixés à Barcelone pour la recherche publique sont loin d’être atteints. En
effet, il avait été convenu lors du sommet de Barcelone d’allouer chaque année au moins
1% du PNB à la recherche. Aujourd’hui, une étude du Centre d’Analyse de la Recherche
Danoise (DCFA) montre que le budget public pour la recherche danoise ne représente
que 0,72% du PNB du pays. Si la classe politique conteste ces résultats qu’elle estime
trompeurs, la Fédération de l’Industrie danoise (Dansk Industri) a demandé un plan
d’action au gouvernement, afin de garantir la compétitivité de la recherche et du
développement au Danemark.
Cependant l’investissement en recherche et développement des institutions privées
reste satisfaisant vis-à-vis de l’accord fixé à Barcelone, comme le montre la figure ci-
dessous.

Dépense en Recherche et développement en pourcentage du PIB durant les 10


dernières années dans le secteur public et privé au Danemark

Source : Danish Centre for Studies in Research and Research Policy


L’augmentation des dépenses en recherche et développement est le résultat de
l’investissement privé au milieu des années 90 et au cours des dernières années, alors
que l’investissement public est resté stable. Les dépenses en recherche et
développement sont passées de 4,6 en 2002 à 4,9 milliards d’euros en 2003 selon les
dernières statistiques. Les 4,9 milliards correspondent à 2,61% du PIB ce qui est plutôt
positif pour le Danemark, notamment en ce qui concerne le respect de l’accord de
Barcelone qui stipule que chaque état européen doit dépenser un minimum de 3% du
PIB dans la recherche et développement d’ici 2010.

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Le financement de la recherche et développement dans le secteur privé en 2003 était


de 3,3 milliards d’euros ce qui correspond à une augmentation de 4% comparativement
à 2002. C’est l’augmentation la plus basse depuis 1993 alors qu’elle a été souvent le
double ou plus les années précédentes. On retrouve le même phénomène dans les
autres pays européens. Cependant comparativement au PIB danois, l’effort
d’investissement du secteur privé dans la recherche et développement reste
satisfaisant, il est passé de 1,7% en 2002 à 1,8% en 2003 respectant l’accord de
Barcelone qui stipule que 2/3 du financement en recherche et développement doit
provenir du secteur privé.
Il est difficile de chiffrer précisément les budgets spécifiquement dédiés aux
nanotechnologies. Un plan d’action publié par le Ministère de la Science, de la
Technologie et de l’Innovation en Décembre 2004 donne cependant quelques pistes sur
la politique de financement des nanotechnologies par le gouvernement danois pour les
vingt années à venir.
Trois catégories ont été définies dans les projets de recherche en matière de
nanotechnologies, permettant de répartir les investissements de l’Etat danois au cours
des 20 prochaines années.

Les projets prioritaires (20 à 27 millions d’euros par an)


Ils entrent exclusivement dans le cadre des sept secteurs définis comme étant
prioritaires6 et ont une portée transversale, rassemblant plusieurs disciplines
scientifiques au sein d’un même projet technologique. Le développement technologique
et l’usage industriel doivent constituer les buts principaux de ces projets. Leur caractère
générique doit permettre de les orienter vers différents usages industriels.
L’investissement prévu pour ce type de projets sera de l’ordre de 2 à 3,5 millions
d’euros par an, sur une période de 10 ans. Une petite dizaine de projets prioritaires
seront menés en parallèle, et l’Etat prévoit d’investir jusqu’à 27 millions d’euros par an
sur ces travaux.
Les projets à moyen terme (20 millions d’euros par an)
Ils touchent à des domaines possédant un potentiel à moyen terme. Là encore, la
transversalité est essentielle et l’investissement consenti pour ce type de projet sera
compris entre 0,7 et 2 millions d’euros par an, sur une période allant de 5 à 10 ans. Le
budget annuel total alloué pour cette catégorie de projet avoisine les 20 millions d’euros.
Les projets exploratoires (13,5 millions d’euros par an)
Ils peuvent porter sur tout le front des nanotechnologies et constituent des paris sur le
long terme, dans des disciplines dont les applications semblent encore relativement
éloignées. L’investissement requis se situera entre 0,4 et 0,7 millions d’euros par an,
sur une période de 2 à 3 ans. De nombreux projets de ce type seront soutenus par
l’Etat danois, pour un investissement annuel de l’ordre de 13,5 millions d’euros. Le
gouvernement danois investira donc 60 millions d’euros par an dans la recherche en
nanotechnologies au cours des 20 prochaines années. A cela, il convient d’ajouter les
fonds privés que l’on peut estimer à quatre fois la valeur des fonds publics, soit environ
240 millions d’euros. La recherche danoise en matière de nanotechnologies devrait
donc totaliser un budget global annuel de l’ordre de 300 millions d’euros durant les 20
prochaines années.

6
Voir chapitre 5
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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

Répartition de l’investissement en recherche et développement dans les domaines


de la nanotechnologie et de la nanoscience au Danemark selon le Ministère de la
Science, de la Technologie et de l’Innovation.

Les instruments de la Les instruments de la


politique de recherche politique d’innovation

La fondation des
hautes
technologies
Les projets
Le conseil danois prioritaires
pour la recherche (20 à 27 millions
stratégique d’euros) La Conseil danois
pour la
La fondation technologie et
nationale de l’innovation
recherche Les projets à
moyen terme
Le Conseil danois (20 millions d’euros)
pour la recherche Les projets
libre exploratoires
(13,5 millions
d’euros)

Dans les centres de recherche stratégiques et innovants

Source : Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

4 LA COOPERATION INTERNATIONALE DANS CE SECTEUR

En l’absence d’instance centralisatrice de coopération internationale dans ce secteur


tant en France qu’au Danemark, nous avons reporté ci-dessous la liste des coopérations
connues de nos services à ce jour.7
La coopération s’effectue principalement entre les instituts de recherche et via des
projets européens. Dans les sections suivantes, les coopérations ont été regroupées
par centres d’excellence.

4.1 Coopération bilatérale avec la France

Coopération bilatérale avec Nano-DTU

Nano-DTU conduit de nombreux projets en collaboration avec la France, on notera les


deux projets ci-dessous.
L’Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg [Thttp://www-ipcms.u-
strasbg.fr/som-uk.html]
Ce centre de recherche à vocation pluridisciplinaire est tourné vers l’élaboration et
l’étude de nouveaux matériaux à propriétés magnétiques ou optiques spécifiques. La
personne à contacter est Mr Drillon [marc.drillon@ipcms.ustrasbg.fr]. L’Institut est une
unité mixte de recherche (UMR 7504), associée au CNRS et à l’Université Louis
Pasteur (ULP), et une des composantes majeures du Pôle Matériaux Alsace. Le centre
est ouvert à la collaboration internationale et coopère avec d’autres pays que le
Danemark via la participation à des réseaux et contrats européens et la participation
active à des projets.

Le laboratoire des Matériaux, Surfaces et Procédés pour la Catalyse [http://www-


ecpm.u-strasbg.fr/LMSPC/default.htm]
Ce laboratoire est spécialisé entre autre dans la synthèse, caractérisation et utilisations
catalytiques de nouveaux matériaux à base de carbures, d’oxydes et de composites. Ce
centre est associé avec le CNRS. La personne à contacter est le directeur du
département de catalyse Dr François Garin [garin@chimie.u-strasbg.fr]
Pour la partie danoise, le responsable de ses deux projets est Abdel Kenoufi
[abdel.kenoufi@fysik.dtu.dk], post-doctorat au département de physique de l’Université
Technique du Danemark (DTU.).

7
Cette liste est évolutive.
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Coopération bilatérale avec iNANO

iNANO collabore avec la France via des réseaux d’excellence ou des projets européens
éme
mis en place par le 6 programme cadre européen dont le but est de structurer la
recherche européenne dans le domaine des nanotechnologies appliquées aux sciences
de la vie. Bien évidement, la France n’est pas l’unique partenaire de iNANO puisque ce
dernier participe largement aux programmes cadres européens et possède des
relations très proches avec d’autres centres d’excellence européens, américains et
japonais.
Via le réseau d'excellence Frontiers [http://www.frontiers-eu.org/] qui rassemble 192
éme
scientifiques de 12 centres de recherche européens sous le 6 programme cadre,
iNANO coopère avec 12 partenaires dont un Français :
Pour les projets suivants, le contact danois est Jørgen Kjems [j.k@mb.au.dk] Professeur
à iNANO, Département de biologie moléculaire.

™ Centre d'Elaboration des Matériaux et d'Etudes Structurales


[http://www.cemes.fr]. Le CEMES est un laboratoire de recherche
fondamentale à vocation pluridisciplinaire qui rassemble physiciens et chimistes
autour de l'étude de la matière condensée. Il regroupe environ 160 chercheurs,
ingénieurs, techniciens et administratifs travaillant dans 5 bâtiments de
recherche situés dans un parc de 5 ha proche du coeur de Toulouse et du
campus universitaire. Les personnes à contacter sont, Christian Joachim
[Christian.Joachim@cemes.fr] et Christophe Coudret
[Christophe.Coudret@cemes.fr].
éme
Via le projet HIV challenge sous le 6 programme cadre iNANO est en relation avec six
instituts de recherche dont trois français :
™ L’Institut de Génétique Humaine de Montpellier, l’IGH
[http://www.igh.cnrs.fr/] avec comme contact Monsef Benkarine
[Monsef.BenKirane@igh.cnrs.fr], responsable d’équipe dans le Département de
virologie moléculaire.
™ L’Institut Andre Lwoff à Villejuif [http://www.vjf.cnrs.fr/ial/] avec comme
contact Annick Harel-Bellan’s [ahbellan@vjf.cnrs.fr], responsable du
Département de Oncogénèse, Différenciation et Transduction du Signal.
™ L’institut Cochin à paris [http://www.cochin.inserm.fr/] avec comme contact
Stéphane Emilianis [emiliani@cochin.inserm.fr], Département des maladies
infectieuses.

éme
Via le projet Nanocues [http://www.nanocues.org/] qui fonctionne sous le 6
programme cadre et iNANO collabore avec une institution :

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™ L’Institut Européen de Chimie et de Biologie, l’IECB [http://www.iecb-


polytechnique.u-bordeaux.fr], avec comme contact le professeur Alain Brisson
[a.brisson@iecb.u-bordeaux.fr].

Via le projet Pico-Inside (computing inside a single molecule using atomic scale
technologies), iNANO collabore avec 2 institutions :
™ Centre d'Elaboration des Matériaux et d'Etudes Structurales
[http://www.cemes.fr], avec comme contact Christian Joachim
[Christian.Joachim@cemes.fr]
™ CNRS [http://www.cnrs.fr/] avec comme contact Rémy Mossery
[mosseri@lptl.jussieu.fr] et Geneviève Dujardin [Genevieve.Dujardin@cgm.cnrs-
gif.fr].
Coopération bilatérale avec le Laboratoire National Risø
éme
Risø collabore avec des instituts français sur différents projets via le 6 programme
cadre. Ci-dessous une liste des différents projets et des contacts français.
Pour les projets suivants, le contact danois est Henriette Hanen
[henriette.hansen@risoe.dk], secrétaire de direction.

™ Le projet Hi2H2 [http://www.hi2h2.com/], (électrolyseur d’eau à oxyde solide


et à haute température) est coordonné par EDF France [www.edf.fr]. La
personne à contacter en France est Philippe Stevens [philippe.stevens@edf.fr].
™ Le projet Real SOFC [http://www.real-sofc.org/], (amélioration des piles à
combustible). Les personnes à contacter sont, le Dr.Laurent Antoni au CFA de
Grenoble [http://www.cea.fr/fr/thema/centres/grenoble.htm], Dr.Stephane
Hody, Gaz de France [http://www.gazdefrance.com/].

4.2 Coopération Européenne

L’Europe et les programmes mis en place dans l’Union Européenne sont le point de
départ de la coopération internationale en Europe. Ces programmes de recherche ont
pour objectif initial de soutenir la compétitivité des entreprises européennes en
favorisant la recherche en Europe. Aujourd’hui, l’importance des projets et la forte
adhésion des pays partenaires en fait, pour l’Europe, un véritable instrument de politique
de recherche. Les programmes cadres européens (PCRD) sont ainsi un moyen
d’orienter la Recherche vers les domaines particuliers qui ont une importance
stratégique pour l’Europe.
Le Danemark collabore avec beaucoup de pays européens via différents projets sous le
éme
6 programme cadre européen.

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Présence Participation Taux de Positionnement


danoise dans danoise en % succès sur les 25 pays
les projets en de global
% l’ensemble
Nanotechnologie 19,7 2,2 12,4 14
Moyenne générale 13,6 2,4 15,1 12
Danemark
Moyenne France 41,7 10,9 21,2 3
Moyenne EU 25 16,5 3,5 18,5 ND

Source : Ministeriet for Videnskab, Teknologi og Udvikling, Center for analyse og politik. Rapport om dansk deltagelse i
EU’s sjette rammeprogram for forskning og teknologisk udvikling 2002-2006 (11/10/2004)

Sur 2175 projets retenus au 30 avril 2004 (mi-parcours), 295 ont au moins un
participant danois, soit un taux de présence danoise de 13,6 %. On compte 18 625
participants dans les projets retenus, dont 442 danois, soit un taux de participation
danoise de 2,4 %. Dans le domaine des nanotechnologies le taux de présence danoise
dans les projets est supérieur à la moyenne des pays européens participants au 6ème
PCRD.

5 L’AVENIR ET LES PERSPECTIVES DU DANEMARK DANS CE


SECTEUR

Les nanotechnologies et les nanosciences sont des domaines très vastes, de ce fait, le
Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a identifié les secteurs et les
perspectives qui pourraient être avantageusement soutenus par la politique danoise au
niveau de la recherche, de l’éducation et de l’innovation dans les nanotechnologies et les
nanosciences au cours des prochaines années.
Le Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a identifié 7 secteurs
technologiques prioritaires qui offrent au pays de bonnes possibilités pour le
développement technologique, pour l’application industrielle et les améliorations de la
société danoise.

Les sept secteurs prioritaires sont:

™ Nanomedecine et administration de médicaments


™ Matériaux biocompatibles
™ Nanocapteurs et nanofluides
™ Electronique plastique
™ Nanooptiques et nanophotonique
™ Nanocatalyse et hydrogène
™ Nanomatériaux à nouvelles propriétés fonctionnelles

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5.1 Les 7 priorités technologiques du Danemark dans ce secteur

5.1.1 Nanomédecine et administration de médicaments

Les biomélécules tels que les peptides, les protéines, les polysaccharides et les
oligonucléotides sont des composés biologiquement actifs qui, selon les prévisions,
deviendront des médicaments importants. Cependant, la taille de ces molécules
implique une administration plus difficile qu’avec des médicaments composés de petites
molécules.
En utilisant l’interaction et l’assemblage structurel à l’échelle nanométrique, il est
possible d’auto-assembler les molécules biologiquement actives dans de petites
nanocapsules.
Ces nanocapsules amélioreront la spécificité tissulaire, le relargage dans la cellule et
l’efficacité de la substance active.

5.1.2 Matériaux biocompatibles

Les interactions entre les matériaux synthétiques et les tissus vivants ouvrent des
perspectives particulièrement bonnes dans le domaine des nanotechnologies. Le
Danemark possède un environnement de recherche bien développé dans ce domaine et
il existe un fort potentiel d’innovation sur le moyen et le long terme.
En utilisant les nanotechnologies, il devient désormais possible de fabriquer des surfaces
qui attirent ou repoussent certaines molécules ou cellules. Cela permet de combiner
des matériaux synthétiques avec des tissus vivants, ce qui ouvre les portes pour le
développement d’une meilleure technologie de transplantation, de meilleurs implants et
de meilleurs outils chirurgicaux.
La nanotechnologie a un avenir très prometteur dans la fabrication des biomembranes
avec des propriétés de transport et de surface contrôlés à l’échelle moléculaire. Un
autre exemple d’utilisation des nanotechnologies dans l’avenir inclue la biocompatibilité
et la réparation des liaisons nerveuses défectueuses par l’utilisation de nanostructures
électriquement conductrices.
L’industrie médicale danoise possède une très bonne structure pour profiter au
maximum de ce genre d’innovation.

5.1.3 Nanocapteurs et nanofluides

Les capteurs à surfaces fonctionnelles à l’échelle nanométrique, joueront un rôle


majeur. En combinant l’électronique intégrée (puce CMOS) avec des nanocapteurs, il
sera possible de fabriquer des capteurs extrêmement efficaces qui pourront être
utilisés dans le contrôle environnemental, les processus industriels, la consommation de
l’énergie chez les particuliers et les entreprises ainsi que la sécurité routière. On pourra
également utiliser ces capteurs pour dépister les explosifs, les drogues interdites, ce qui
permettra de lutter contre le crime et le terrorisme.

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Ces nanocapteurs permettront de faire des mesures dans des environnements très
différents, tels que les applications médicales, le milieu industriel, le contrôle
environnemental, et le contrôle des produits alimentaires. Dans cette dernière
application, le nanocapteur informera le consommateur sur la présence d’une
contamination bactérienne ou de substances toxiques.
En combinant les nanocapteurs avec les systèmes de contrôle de fluides (nanofluide) on
peut fabriquer des systèmes appelés « laboratoire sur puce ». Ces derniers,
permettront la réalisation d’analyse biochimiques, des synthèses plus rapides, tout cela
de façon plus efficace et à moindre coût comparativement aux systèmes traditionnels.
Grâce à ce système, les médicaments pourront être développés de manière plus rapide
et efficace.
Le Danemark a établi un environnement de recherche très évolué dans les technologies
de fabrication des composants à l’échelle nanométrique. Plus précisément au niveau
des capteurs et des structures optiques. Les nanocapteurs offrent des possibilités
commerciales très intéressantes au Danemark et déjà, un grand nombre d’entreprises
danoises basent leur commerce sur la fabrication et la vente d’instruments de mesure
et de capteurs.

5.1.4 Electronique plastique

Des experts prévoient que les affichages multi couleurs plastiques (LED) remplaceront
les affichages à cristaux liquides. En effet, les dispositifs d’affichage plastiques peuvent
être tellement lumineux qu’ils peuvent s’utiliser sous la lumière directe du soleil. En
raison de leur fabrication à base de polymère, ces dispositifs souples et ultra légers
peuvent être produits à un coût très faible.
Les LED plastiques et les transistors à effet de champ réalisés sur de minces couches
plastiques offrent des opportunités très intéressantes, car leur production sera
beaucoup plus économique.
Le Danemark n’a pas une grande expérience en terme de recherche dans ce domaine,
il n’y a aucun candidat danois potentiel pour fabriquer ce type de matériel. Cependant, ce
secteur est considéré comme étant d’une grande importance sociale et industrielle. Par
conséquent, le Danemark porte une attention toute particulière pour un engagement de
recherche dans ce domaine.

5.1.5 Nanooptique et nanophotonique

L’introduction de structures fines à l’échelle nanométrique dans les matériaux optiques


passifs et actifs donne naissance à de nouveaux systèmes où la transmission de la
lumière peut être contrôlée de manière très précise comparativement aux dispositifs
actuels. Il est donc possible de produire des composants, tels que de nouvelles sources
lumineuses très efficaces ou bien des composants extrêmement rapides. L’utilisation
des nanostructures dans la production de composants tels que l’optique ou la fibre
optique permettrait des communications optiques sur de très longues distances sans
amplification et permettrait également la fabrication de capteurs de liquide ou de gaz
extrêmement sensibles.

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Le Danemark est le leader dans le domaine des fibres optiques à l’échelle du


nanomètre, à la fois dans la recherche fondamentale et dans la recherche appliquée. Il y
a plusieurs applications dérivées en ce qui concerne les fibres. Par exemple, les fibres
nanostructurées seront utilisées dans la fabrication de lasers haute puissance pour le
soudage ou d’autres procédés de finissage. Elles pourraient également servir dans la
fabrication de sources lumineuses pour les écrans numériques géants (cinéma du
futur).
La recherche danoise dans le domaine des nanostructures photoniques planaires se
situe à un très haut niveau international. Le Danemark est parmi les leaders
internationaux en terme d’acheminement de la fibre optique jusqu’aux particuliers.
Les premiers circuits photoniques sont en cours de développement et cette technologie
fera une percée sur le marché d’ici 5 ans.

5.1.6 Catalyse et hydrogène

La catalyse et les procédés catalytiques sont constamment améliorés, d’une part pour
éviter les déchets causant la pollution et d’autre part pour réduire la consommation
d’énergie. Dernièrement de nouvelles méthodes expérimentales et théoriques ont
révolutionné ce secteur.
Les piles à combustible sont présentées comme l'énergie de demain, en parallèle avec
l'hydrogène. Une pile à combustible est un dispositif de conversion d'énergie
électrochimique qui utilise l'hydrogène ou d'autres combustibles pour produire de
l'électricité, de l'eau et de la chaleur. Une pile à combustible fonctionne de façon très
semblable à une batterie mais, contrairement à la batterie, elle ne consomme pas de
matériaux et n'a pas besoin de recharge électrique. Elle peut produire de l'énergie
presque indéfiniment, tant qu'il y a du combustible. Il est possible de faire varier la taille
de la pile pour qu'elle puisse alimenter à peu près n'importe quoi, du téléphone cellulaire
à une voiture, et même un immeuble au complet. Le cœur d’une pile à combustible se
compose de nanoparticules qui catalysent la conversion de l’hydrogène en oxygène.
Beaucoup de problèmes environnementaux dépendent de nouveaux catalyseurs et de
procédés catalytiques, la purification de l’eau ou la réduction des émissions de CO2 par
exemple
Le Danemark porte un grand intérêt à la catalyse et à son utilisation. Les possibilités
sont loin d’être épuisées et il est prévu que les matériaux nanoporeux avec de nouvelles
et de meilleures propriétés pour la séparation et l’analyse feront leur arrivée sur le
marché dans les 5 à 10 prochaines années.

5.1.7 Nanomatériaux à nouvelles propriétés fonctionnelles

Les matériaux à nouvelles propriétés fonctionnelles représentent un secteur très large,


couvrant un nombre important de technologies différentes. Le Danemark a décidé de
concentrer ses activités dans les technologies suivantes :

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Les matériaux nanocristalins, représentent la transition de la forme moléculaire à la


forme solide. En conséquence de la petite taille de leur grain, un volume important
d’atomes se situe aux frontières des grains. Ce qui explique principalement pourquoi les
nanocristallines possèdent des propriétés uniques. Elles peuvent être par exemple, aussi
solides que le diamant.
Les nanofibres et les composites sont également un secteur passionnant des
matériaux. Les propriétés macroscopiques des matériaux composites peuvent être
modifiées en utilisant des additifs nanométriques. Exemple, du béton avec un rapport
résistance/poids considérablement amélioré, des polymères nanocomposites plus
résistants, avec une meilleure résistance calorifique et chimique que les matériaux
polymères purs. Les domaines d’application sont considérables. L’industrie danoise
utilise les composites dans la fabrication des pâles d’éoliennes, dans le textile, les
canalisations, les bateaux, etc…
Nanomatériaux et modification de surface. Il est possible d’obtenir des composants
avec de nouvelles propriétés au moyen d’enduits de surface ou de modifications
chimiques ou mécaniques. Les exemples d’application sont nombreux, parmi eux,
l’amélioration de la durabilité des matériaux et la résistance à la corrosion pour les
pièces mobiles à l’intérieur des composants électroniques. Les nanotechnologies
permettront de produire de nouveaux types de surface avec des fonctions intégrées, ou
bien en incorporant des fonctionnalités chimiques ou en créant des surfaces
nanostructurées.
Les matériaux nanoporeux se comportent comme des éponges avec des pores et ont
une taille inférieure à 100 nanomètres. Ce sont de vrais filets, ils laissent seulement
passer les molécules d’une certaine taille et d’une certaine forme. Les matériaux
nanoporeux peuvent être produits à partir du carbone, de la silice, de la céramique, de
minerais ou de composés métalliques. Parmi les applications possibles, le stockage de
l’hydrogène est une des plus importante.
Les composants nanoréseaux, sont étroitement liés aux matériaux nanoporeux. Leurs
propriétés physiques peuvent être modifiées en incorporant des molécules spécifiques,
« invitées », dans les nanocavités. Ces composants présentent des propriétés
thermoélectriques prometteuses.
Les acteurs de la recherche danoise, leader dans ces secteurs sont actuellement
dispersés. Le Danemark a pour objectif de regrouper ces différents acteurs dans les
centres de recherche et d’innovation.

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6 CONCLUSION

L’émergence des nanosciences et des nanotechnologies est une petite révolution qui
bouscule les cadres traditionnels de la recherche. Pluridisciplinaires par essence, les
nanotechnologies impliquent une collaboration étroite et permanente entre des champs
disciplinaires en général très cloisonnés.
Le Danemark a considérablement investi ces dernières années dans les domaines de la
recherche et de l’éducation, notamment en mettant en place des programmes
universitaires, de la Licence au Post-Doctorat, accessibles aux étudiants et aux
chercheurs dans les principales universités danoises. Il existe donc actuellement une
base solide d’enseignement des nanoscience au Danemark. En terme de recherche et
développement, le Danemark a pour objectif de devenir un pays leader et dispose
actuellement de 4 centres d’excellence rattachés aux grandes universités, telles que
Copenhague, DTU, Aarhus et Aalborg. Ces centres jouent un rôle majeur dans la
recherche fondamentale et dans la recherche appliquée, en collaborant étroitement
avec les entreprises telles que Haldor Topsøe, Novo Nordisk, Danfoss, Carlsberg pour
ne citer que les plus importantes. Ces entreprises participent également au
financement des nanotechnologies ce qui permet au Danemark d’être en accord avec
les objectifs européens fixés au sommet de Barcelone concernant la politique
d’investissement en recherche et développement.
Le Danemark s’investit également en terme de collaboration scientifique et coopère
éme
avec de nombreux pays : au niveau européen tout d’abord, via le 6 programme cadre
européen pour la recherche et le développement dont le principal instrument est de
financer la recherche en Europe, mais aussi avec d’autres pays en dehors des frontières
européennes tels que le Japon et les Etats-Unis. Dans le domaine des nanotechnologies,
le taux de présence danoise dans les projets européens est supérieur à la moyenne des
éme
pays européens participant au 6 PCRD.
Les nanotechnologies et les nanosciences sont des domaines interdisciplinaires, par
conséquent très vastes et le Ministère danois de la Science, de la Technologie et de
l’Innovation a décidé d’établir une liste de secteurs prioritaires de recherche en
nanotechnologies et prévoit que le Danemark sera « le leader mondial d’ici 2020 dans la
maîtrise de certains domaines des nanotechnologies ».
Actuellement le Danemark fait partie des 30 pays les plus impliqués dans le domaine
des nanotechnologies et des nanosciences en terme de recherche et de développement
mais également d’enseignement. Dans l’avenir, le Danemark a de très bonnes
perspectives économiques dans le secteur des nanotechnologies et d’ici 2010 le centre
de nanotechnologie MIC, renommé mondialement, basé à l’Université Technique du
Danemark (DTU) aura un chiffre d’affaires de 1,3 milliards d’euros ce qui démontre la
forte présence du Danemark dans le secteur des nanotechnologies et des
nanosciences sur la scène internationale. Le Ministère danois de la Science, de la
Technologie et de l’Innovation a donc décidé d’accompagner ce secteur en proposant un
plan d’investissement de près de 300 M Euros sur les 20 prochaines années.

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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |

7 ANNEXES

7.1 Contacts

™ Professeur Flemming Besenbacher [fbe@inano.au.dk], Directeur de iNANO.


™ Peter Thostrup, PhD [thostrup@inano.dk], Coordinateur de iNANO.
™ Professeur Jens Kehlet Nørskov [norskov@fysik.dtu.dk], Directeur de Nano-DTU.
™ Britt Hvolbæk Larsen [britt.h.larsen@nano.dtu.dk], Sous Directrice de Nano-DTU.
™ Kasper Nørgaard, Ph.D [kn@nano.ku.dk] Centre d’excellence de Copenhague.
™ Jon Wulff-Petersen [jon.wulff.petersen@risoe.dk] Sous Directeur Laboratoire
Risø
™ Maianne Strange [marianne.strange@risoe.dk] Senior advisor Laboratoire Risø.
™ Søren Isaksen [soren.isaksen@nkt.dk] Directeur de NKT Holding A/S.
™ Laurent Prat [laurentprat@hotmail.com] Auteur de ce rapport.
™ Patrick Nédellec [nedellec@amba-france.dk] Attaché de coopération scientifique
et universitaire de l’Ambassade.
™ Lena Nebsager [ln@amba-france.dk] Adjointe de l'attaché scientifique de
l’Ambassade
™ Nicolas Fernstrom [nicolas.fernstrom@missioneco.org] Auteur de la partie
économique de ce rapport

7.2 Bibliographie

Rapport
™ Technology Foresight on Danish Nanoscience and Nanotechnology
[http://teknologiskfremsyn.dk/download/108.ano]
™ Research and Development in Denmark (Working Paper) de La fondation
nationale de recherche [http://www.dg.dk]

Sites Internet

http://www.foresight.org/conference2005/program.html
http://europa.eu.int/comm/research/leaflets/nanotechnology/index_fr.html
http://forsk.dk/portal/page?_pageid=407,862625&_dad=portal&_schema=PORTAL
http://www.nano.org.uk/
http://web6.vdi.net-build.de/

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