SERGIO GIAMBETTI
RÉSUMÉ
On examine les événements des crues les plus importants qui se sont produits sur
six bassins versants ayant une surface comprise entre 3,3 et 15 km 2 . A travers les
enregistrements fournis par les hydro-métrographes installés sur ces bassins on déter-
mine les éléments les plus caractéristiques de chaque hydrogramme de crue. Ces
données expérimentales sont ensuite mises en rapport avec ceux dérivant de certaines
formules d'hydraulique fluviale dans le but de confirmer ou non la validité de ces
dernières pour la recherche des débits maxima qu'on doit attribuer aux bassins versants
de petite surface.
AVANT-PROPOS
Dans le but de notre enquête les stations qui ont été choisies sont les suivantes :
1) Le Torrent Orsigna (Reno) à Setteponti (période 1925-1936)
2) Le Rio Faldo (Reno) à Setteponti (période 1924-1936)
629
3) Le Torrent Savena(Idice) à CasteJ délie Alpi (période 1936-1964)
4) Le Rio Cella(Idice) à S.Benedetto du Querceto (période 1937-1938)
5) Le Torrent Correcchio (Sillaro) à Portone (période 1949-1964)
6) Le Rio Para (Fiumi Uniti) à Para (période 1936-1940).
Les caractéristiques dimensionnelles, morphologiques et de la couche végétale des
dits bassins versants sont indiquées synth étiquement de la façon suivante :
;
Limit's des bassins considérée
limits du compartiment hydrographique
(?) Bassin de COrsigna
(s) " d u Rio Fdldo
® " de Savena d Castel dell'Alpi
© " do Rio Celle d'S.Ôenedeifa dej Querceto
© " du Rio Correcchio en localité* 'Il Portone,,
(g) " do Rio Perâ a~ Rsra
Fig. 1
630
— Le Rio Faldo à Setteponti — il débouche dans la rivière Reno presqu'exactement à
la hauteur du torrent Orsigna; il a une structure lythologique et un manteau boisé
analogues à ceux indiqué pour le torrent Orsigna; un champ d'alimentation avec un
sommet à 1296 m sur le niveau de la mer et un zéro hydrométrique à 605 m; sa surface
totale est de 3,3 k m ; ; la longueur de la ligne fluviale est de 2,4 km, son altitude par
rapport au zéro hydrométrique est de 320 m.
— Le Torrent Saoena à Castel délie Alpi — son champ d'alimentation a son sommet à
1276 m et son zéro hydrométrique à 750 m au dessus de la mer, ses horizons lythologi-
ques sont constitués par des arénaires et des marnes éocéniques de la série "massifs"
avec des affleurements de diabase et d'argiles écailleuses qui les rendent pratiquement
imperméables; le manteau boisé est formé par des taillis pour une étendue de 2/3 de la
surface totale qui résulte de 11,5 km 2 , la longueur de la ligne fluviale est de 5,3 km,
l'altitude moyenne par rapport au zéro hydrométriqueest de 275 m..
— Le Torrent Correcchio à Portone — a son origine sur les lignes extrêmes des collines
qui portent à la plaine du Pô = son attitude est de 299 m et le zéro hydrométrique a
52 m; on doit le considérer en partie imperméable par la présence dans les parties de la
vallée terminales par des sédimentations sableuses jaunâtres et de gros graviers
pliocéniques ; prévalent les sols labourables nus qui favorisent de grands phénomènes
d'absorbtion hypodermique des précipitations; la surface du bassin est de 6,1 km 3 ,
la longueur de la ligne fluviale de 6,5 km et l'altitude moyenne relative de 84 m.
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633
— le débit maximum et moyen de l'onde de crue;
— la hauteur de la précipitation moyenne rapportée qui a provoqué le fait alluvial ;
— les totaux du flux et de l'écoulement qui ont été vérifiés à la fin de l'événement;
— le coefficient d'écoulement.
Ce dernier, outre qu'avec les facteurs géologiques et de la couche végétale du
bassin, doit être mis principalement en rapport avec l'état d'imbibition du terrain,
assez différent pendant les phases saisonnières de l'année. Lorsqu'il se vérifie ou non
de fortes précipitations à celles-ci sont liées effectivement les phénomènes bien connus
de saturation ou d'acidité sur la couche superficielle du champ d'alimentation.
La première observation qui dérive de l'examen du prospectus ci-dessus cité
concerne le grand changement de la signification absolue des données contenues dans
celui-ci, malgré la sélection effectuée du matériel à disposition. D'autre part l'étude
d'événements de crues assez modestes est justifié, dans la plupart des cas, pour la
caractéristique bien nette de leurs hydrogrammes.
On remarque aussi que sur certains bassins, quoique les observations systématiques
comprennent un certain nombre d'années (jusqu'à 16) jamais on n'a relevé des débits
en pleine crue presqu'en ligne avec celles à caractère exceptionnel. A ce propos il
suffit de rappeler l'alluvion du 5 octobre 1937 pendant lequel, sur le Rio Faldo à
Setteponti on put déterminer expérimentalement une contribution unitaire, de 35 m 3 /sec
par km 2 .
En outre il apparaît clairement que quelques-une parmi les paramètres les plus
significatifs pris en considération, présentent très souvent des discordances notables
même dans le secteur du même bassin versant.
Enfin, non moins intéressantes apparaissant les observations suivantes :
— dans chaque bassin, du moins pour les événements provoqués par des précipitations
relativement plus intenses, la durée de la phase de concentration de l'hydrogramme
de crue ne résulte pas trop différent que celui qu'on obtient en applicant la formule
bien connue de Giandotti sur le temps de
T_4S+l,5L
0,8 H
où T est exprimé en heures, 5 (surface du bassin) en km 2 , L (longueur de la ligne
fluviale) en km et H (différence entre l'altitude moyenne du bassin et celle de la section
considérée) en m;
— le rapport entre les temps de la durée de la phase descendante et ascendante de la
vague de crue résulte assez notable, et montre la tendance générale qu'elle soit comprise
entre les chiffres 5 et 6 ;
— de façon analogue, le rapport entre le débit maximum et le débit moyen résulte
distinct des valeurs très hétérogènes qui ne permettent pas d'encadrer les événements
en fonction très précis, tels leur débit en sens absolu et l'intensité de la pluie qui
les a provoqués;
— les coefficients d'écoulement tendent à prendre une signification numérique assez
élevée pendant les crues qui se vérifient en automme, en hiver et au printemps,
alors que elles manifestent une forte réduction que celles qui se produisent en été;
— ces coefficients, quoique à travers des discordances assez fortes, tendent à augmen-
ter compte tenu du fait alluvionnaire, en procédant des relevés collinaires vers
ceux de la moyenne et haute montagne: à ce propos le fait est significatif que les
valeurs plus élevées soient notées sur le Rio Falda (0.91 -0.79) sur le Torrent
Orsigna(0.81)etsurleT.Savena(0.80 - 0.79).
Quoique ces observations sur le matériel receuilli ne permettent aucune référence
assez sûre en ce qui concerne les événements de caractère exceptionnel, on doit retenir
possible de caractériser, sous certains profils particuliers, quelques une des situations
individuées.
634
Pour ce qui concerne la succession des temps d'une vague de crue il semble de
pouvoir identifier dans la valeur 5 le rapport entre la durée de la phase descendante et
celle montante, de cette façon l'abcisse totale de l'hydrogramme, dans des cas impor-
tants, devint enfin à sa base égale à six fois le temps de la phase de concentration, (fig.2)
0 A temps B
Fig.2
635
1- T.Orsigna à' Sefteponh' 4- fii'o Celle 3' SBened. del Querceto
2- Rio Fa/do s" Seffeponti 5-Rio CorrecMo en loca/ire* "H Portone,,
•3- T. Savent <?' Castel de//'Âlpi 6- Rio Para a* Para
0 surface 5 km* 10 15
Fig. 3
636
que cette dernière, par rapport à la première, si vraiment elle n'égale pas, cependant
elle subit une réduction assez modeste (pas supérieure au 10%).
ANALYSE DES RÉSULTATS QU'ON OBTIENT PAR L'APPLICATION DES PARAMÉTRES CHOISIS
ET COMPARAISON AVEC CEUX CONTROLES EXPERIMENTALEMENT
Une fois qu'on a reconnu, même pour les petits bassins la validité de la formule
Giandotti sur la recherche du temps d'écoulement on pense de pouvoir passer à la
déterminaison du débit maximum en appliquant l'expression connue qui dérive de
celle-là:
211
O = Y''PPS
AT
où y (rapport entre le débit maximum ou nul) égal à 7, é (coefficient d'écoulement)
compris entre 0.8 et 0.7, selon le type montagneux ou collinaire du bassin, X T (durée
de la vague de crue) égal à 6 fois le temps d'écoulement et p (précipitation rapportée
pour une durée légèrement supérieure au temps de écoulement résultant de l'équation:
p = 110,3 r » . »
relative à la courbe enveloppante tracée pour les fortes pluies vérifiées de 1921 à 1963,
sur le territoire de l'Emilie et de la Romagne.
PROSPECTUS N°2
T. Orsigna a
Setteponti 15.0 7.3 474 1.52 lh31' lh22'
Rio Faldo à
Setteponti 3.3 2.4 320 0.75 0h45' lhl5'
T. Savena à
Castel dell'Alpi 11.5 5.3 275 1.62 lh37' lh.30'
Rio Cella à San
Ben. del Querc. 10.0 4.1 260 1.47 lh28' lh20'
T. Correcchio à
Portone 6.1 6.5 84 2.68 2h40' 2h45'
Rio Para à
Para 14.0 7.8 115 3.10 3h0.6' 3h40'
637
Avec les éléments les plus caractéristiques de chaque bassin pris en cause (prospec-
tus n°2) et avec les paramètres établis en precedence, on a calculé les efforts maximums-
probables au sommet d'une crue exceptionnelle et les conséquentes contributions
unitaires (prospectus n° 3).
PROSPECTUS N°3
T. Orsigna à
Setteponti 7 0.8 6 115 295 19.7
Rio Faldo à
Setteponti 7 0.8 6 110 125 37.8
T.Savena à
Casteldell'Alpi 7 0.8 6 120 220 19.1
Rio Cella à San Benedetto
del Querceto 7 0.8 6 115 200 20.0
T. Correcchio à Portone 7 0.7 6 160 95 15.6
Rio Para à Para 7 0.7 6 145 150 10.5
638