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Faculté de médecine de Constantine

Laboratoire de toxicologie CHUC


Cours de 2e année résidanat 2014-2015
KOULOUGHLI Khaoula
03 Décembre 2014

Intoxication aux neuroleptiques


1
Plan :
I. Introduction ;
II. Généralités sur la schizophrénie ;
III. Les neuroleptiques : structure et classification ;
IV. Rappels pharmacologiques ;
V. Etiologie des intoxications ;
VI. Toxicocinétique ;
VII.Symptomatologie des intoxications ;
VIII. Toxicologie analytique ;
IX. Traitement de l’intoxication ;
X. Conclusion.
XI. Références bibliographiques.
2
I. Introduction :
• Le terme neuroleptique a été proposé en 1955 ; il signifie littéralement « qui prend le
nerf ».
• Les neuroleptiques sont des tranquillisants majeurs, des antipsychotiques.
• La chlorpromazine a été synthétisée en 1950 dans le but de produire une histamine
avec une action centrale sur le système nerveux. Lors de son utilisation en association
avec d’autres drogues dans un cocktail anesthésique en 1952, Henri Laborit,
chirurgien, décrivit une transformation surprenante chez les sujets ayant reçu cette
médication.
• Ceux-ci n’étaient pas sous sédation comme avec les produits anesthésiants, mais
semblaient plutôt devenus indifférents à ce qui se passait autour d’eux (1).
3
I. Introduction :

• En 1952, Jean Delay et Pierre Deniker rapportèrent que la chlorpromazine avait un


effet bénéfique pour le contrôle des états maniaques et l’agitation psychotique.

• Son utilisation pour les troubles mentaux a ensuite mené à la synthèse des
antidépresseurs, des anxiolytiques et de la plupart des médicaments actuellement
utilisés pour les problèmes nerveux (1).

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II. Généralités sur la schizophrénie:
• En 1911 Eugène Bleuler créa le terme schizophrénie, de skhizein : séparer, et phren :
esprit.
• C’est un trouble psychotique, caractérisé par une dissociation sur tous les plans :
intellectuel, affectif, et moteur.
• La classification des critères symptomatologiques permettant le diagnostic de la
schizophrénie sont décrits dans CIM-10 et DSM-IV.
• L’OMS classe cette maladie dans le groupe des dix maladies qui entraînent le plus
d’invalidité (2).

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II. Généralités sur la schizophrénie:
• Survient à l’adolescence (insidieuse) et évolue de manière chronique.
• Le diagnostic repose sur un dysfonctionnement social et/ou des activités
sur la durée (>6mois) et la présence d’aux moins deux des caractéristiques
suivantes : idées délirantes, hallucinations, discours désorganisé,
comportement grossièrement désorganisé ou catatonique, émoussement
affectif, alogie et perte de volonté (2).
• Sa physiopathologie est basée sur l’hypothèse de l’hyperdopaminergie.

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II. Généralités sur la schizophrénie:
• L’hypothèse dopaminergique de la schizophrénie :
• L’hypothèse dopaminergique de la schizophrénie est née à partir de deux observations
cliniques :
• d’une part, la découverte empirique de l’efficacité de la chlorpromazine, suivie en 1963
par les travaux de Carlsson et Lindqvist, puis une douzaine d’années plus tard par ceux
de Seeman, qui ont mis en évidence les propriétés antagonistes des récepteurs
dopaminergiques de la chlorpromazine.
• d’autre part, l’observation dès 1958 par Connell d’états délirants aigus après
administration d’amphétamine (qui accroît la libération de dopamine et également de
noradrénaline) (4).
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II. Généralités sur la schizophrénie:
• Il existe cependant peu de données biochimiques en faveur de l’hypothèse dopaminergique de la
schizophrénie :
• Owen (1978) on signalé l’élévation de la densité des récepteurs de type D2 (étudiée en post mortem)
dans le striatum et le noyau accumbens de patients schizophrènes non traités depuis au moins 1 an.
Cette découverte n’a pas était confirmée.
• Laruelle (1996), utilisant un test dynamique à l’amphétamine, a mis en évidence une réponse anormale
du système dopaminergique chez les patients schizophrènes, comparativement à des témoins. Celle-ci a
été interprétée comme une augmentation de la libération phasique de dopamine dans les régions
limbiques souscorticales. Signe +
• Au contraire, dans les régions corticales préfrontales, la libération tonique de dopamine serait diminuée,
aboutissant ainsi à une diminution du tonus dopaminergique se traduisant par une perte de motivation
et des perturbations des fonctions exécutives (4). Signe -
8
II. Généralités sur la schizophrénie:
• Sémiologie :
• Syndrome de désorganisation (le cœur de la symptomatologie) : touche les
sphère intellectuelle : deux signes très fréquents : barrage (suspension du discours au
milieu d’une phrase), fading (ralentissement de la parole).
• Associé à des troubles de l’affectivité, et du comportement (discordance
psychomotrice).
• Syndrome déficitaire (signes négatifs) : repli sur soi, perte du contact vital avec la
réalité.
• Syndrome délirant (signes positifs) : idées délirantes, hallucinations (2).
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II. Généralités sur la schizophrénie:
• Classification clinique de la schizophrénie :
• Paranoïde : la plus fréquentes et la plus riches en symptômes. L’activité délirante est
prépondérante.
• Hébéphrénie : début insidieux et progressif avec appauvrissement et détérioration intellectuelle.
• Catatonique : fréquente au début du siècle, rare de nos jours. Pronostic sévère (évolution vers
l’immobilité et le mutisme total).
• Simple : très peu fréquente, de survenue insidieuse et progressive, bizarrerie du comportement et
incapacité de répondre aux exigences de la vie en société, et diminution globale des performances.
• Indifférenciées : répond au critères généraux et ne répond à aucune des formes cliniques déjà
citées (2).
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III. Les NL structure et classification :
• Propriété physico-chimique :
• Poudres blanches ou légèrement blanches, cristallisés, très oxydables à l’air (pouvoir
donneur d’e’).
• Cette propriété est exploité dans l’identification des phénothiazines ;
• Soluble dans le chloroforme,1 /50 acétone : 1/60 ;
• Insolubles pratiquement tous dans l’eau ;
• Température de fusion ;130-180 °C ;
• Molécules basiques (pka >7) d’où l’extraction en milieu basique (12).
11
III. Les NL structure et classification :
• La diversités des neuroleptiques , tant sur le plan chimique, que sur le plan
pharmacologique a nécessité la mise en place d’une classification.
• Ils sont classés selon deux critères : pharmacologique, et chimique.
• La classification pharmacologique est difficile, fait appel à l’importance respective des
effets : antipsychotique ou incisif (halopéridol, clozapine), sédatif (phénothiazine),
désinhibiteurs (sulpiride).
• Cependant à forte dose tous les neuroleptiques sont sédatifs (3).
• La classification chimiques est la plus commune et la plus pertinente (les molécules
d’une même classes chimiques partagent les mêmes caractéristiques)(4).
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III. Les NL structure et classification :
• Classification chimique :
• Neuroleptiques classiques : Il existe quatre principales classes de neuroleptiques de
première génération :
• phénothiazines (différentes structures tricycliques ont été obtenues par modification de la
chaîne latérale) chef de file chlorpromazine ;
• butyrophénones (dont le chef de file est l’halopéridol, introduit en 1958, remarquable par
son activité antihallucinatoire) ;
• d’autres composés tricycliques, comme les thioxanthènes, résultent de modifications
apportées au noyau des phénothiazines ;
• benzamides (chef de file : le sulpiride introduit en 1965, parfois considéré comme le premier
atypique, bien que la thioridazine ait également un profil pharmacologique atypique)(4).

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III. Les NL structure et classification :
• Classification chimique :
• Neuroleptiques atypiques :
• dibenzodiazépines et dérivés qui ont une structure tricyclique proche de celle des
phénothiazines (clozapine, olanzapine et quétiapine) ;
• benzisoxazoles (rispéridone) (structures bicycliques) ;
• imidazolidinones (sertindole).

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III. Les NL structure et classification :
• Neuroleptiques à action prolongée :
• Deux catégories :
• D’une part, des substances qui peuvent être administrées à de grands intervalles du
fait de leurs caractéristiques pharmacocinétiques (exemple penfluridol).
• D’autre part, des substances qui sont administrées sous la forme d’une prodrogue qui
va libérer progressivement la molécule active après l’injection.
• Dans ce cas, le groupe hydroxyle des neuroleptiques est estérifié par un acide gras :
décanoate, énantate ou palmitate (fluphénazine énantate ou Moditen AP® ;
fluphénazine décanoate ou Modécate®) introduit en IM (4).
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III. Rappel pharmacologique :
Caractéristiques psychophysiologiques des neuroleptiques selon Delay et
Deniker :
• Création d’un état d’indifférence psychomotrice ;
• Efficacité vis-à-vis des états d’excitation et d’agitation ;
• Réduction progressive des troubles psychotiques aigus et chroniques ;
• Production de symptômes extrapyramidaux et végétatifs ;
• Effets sous-corticaux prédominants (4).

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III. Rappel pharmacologique :
• Une action antagoniste des récepteurs de type D2 est commune à tous les
neuroleptiques, qu’ils soient de première ou de deuxième génération.
• L’action antagoniste des neuroleptiques s’exerce par l’intermédiaire de
quatre voies dopaminergiques (antagonisme central), avec pour
conséquence certains effets thérapeutiques, mais aussi indésirables.
• Chaque neuroleptique possède un profil d’action spécifique sur certains
autres récepteurs cérébraux.
• Localisation des neurones dopaminergiques : tronc cérébral,
mésencéphale, hypothalamus (accessoirement)(4).
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III. Rappel pharmacologique :
• Dopamine :
• Neurotransmetteur, synthétisé à partir de la Tyrosine dans des zones très localisées de l’encéphale (
locus niger, corps striés et hypothalamus).
• Les récepteurs dopaminergiques sont une classe de récepteurs couplés aux protéines G et sont des
plus importants dans le système nerveux central (SNC).
• Fonctions :
• Régulation de la vie émotionnelle.
• Rôle dans la mémoire, l’attention et la motivation.
• Contrôle de la motricité.
• Inhibition de la sécrétion de Prolactine.
• Augmentation de la force des contractions cardiaques.
• Secrétée en réponse à des actions liées au plaisir ou à la satisfaction.
• Secrétée en réponse à la prise de la plupart des drogues (tabac et alcool) dépendance et toxicomanie.
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III. Rappel pharmacologique :
• Les récepteurs de Types D1 (sous types D1 ET D5) :
• localisés dans la glande parathyroïde , la rétine et le striatum :l’action n’est
pas corrélée à l’activité antipsychotique des NL.
• Les récepteurs de type D2 (sous types D2 +++, D3 et D4):
• Localisés dans le système limbique (contrôle de l’humeur et de l’émotion),
et dans les ganglions basaux (contrôle du mouvement) : cette action est
essentielle à l’activité thérapeutique des NL.

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III. Rappel pharmacologique :
• Les voies dopaminergiques :
• Mésolimbiques :
• Formé des neurones dopaminergiques du mésencéphale, leur corps se situe dans l’air
tegmento-ventrale, et leurs axones au noyau accumbens, tubercule olfactif, cortex frontal,
amygdale.
• Assure régulation de la vie émotionnelle et dans le contrôle de la motivation. Elle permet
l’association des actions et de leurs conséquences. joue un rôle dans le renforcement positif
des comportements apportant du plaisir.
• Dysfonctionnement = se manifesterait par l’apparition de pensées ou de percepts
inappropriés.
• L’action des neuroleptiques sur cette voie est donc recherchée car elle sous-tendrait leurs
effets thérapeutiques en s’opposant à l’hyperdopaminergie sous-corticale supposée.
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III. Rappel pharmacologique :
• Les voies dopaminergiques :
• Mésocorticale :
• Elle est constituée de fibres provenant de l’aire tegmentale ventrale et projetant vers le
cortex frontal, cingulaire et les régions septohippocampiques.
• Cette voie favorise les performances du lobe préfrontal, c’est-à-dire tout ce qui
concerne la planification des actions et le déclenchement des actions volontaires.
• Chez les patients schizophrènes, une hypoactivité à ce niveau pourrait sous-tendre les
symptômes négatifs.
• Les neuroleptiques de première génération pourraient aggraver cet
hypofonctionnement, qui serait impliqué dans la genèse de symptômes négatifs et de
déficits attentionnels et exécutifs secondaires (4).
21
III. Rappel pharmacologique :
• Les voies dopaminergiques :
• Nigrostriée :
• Elles sont impliquées dans le contrôle du mouvement.
• Une perte neuronale à ce niveau entraîne l’apparition d’une maladie de
Parkinson.
• De la même manière, lorsque le blocage des récepteurs D2 de la voie
nigrostriée par les neuroleptiques dépasse un certain seuil, des symptômes
extrapyramidaux apparaissent (4).
22
III. Rappel pharmacologique :
• Les voies dopaminergiques :
• Voie tubéro-infundibulaire :
• Des fibres provenant du noyau arqué de l’hypothalamus projettent vers l’éminence
médiane et la pars intermedia de l’hypophyse.
• L’effet des neuroleptiques sur cette voie entraîne une diminution de l’effet inhibiteur sur
la sécrétion de prolactine normalement exercée par la dopamine au niveau de l’hypophyse.
• Cet effet peut donc conduire à l’apparition d’une hyperprolactinémie, avec pour
conséquences possibles une aménorrhée-galactorrhée chez la femme ou une impuissance
chez l’homme.
• Les effets antagonistes 5-HT2 des neuroleptiques de seconde génération s’opposeraient
en partie aux effets antagonistes D2 sur les cellules galactophores.
23
III. Rappel pharmacologique :
• La dopamine ayant un effet émétique et inhibiteur de la motricité
digestive, ses antagonistes ont des propriétés antiémétisantes et
stimulantes de la motricité digestive.
• Les récepteurs dopaminergiques de la zone chémoréceptrice responsable
des vomissements se trouvent en dehors de la barrière hémato-
encéphalique et accessibles aux antagonistes dopaminergiques
périphériques.
• Ex : métoclopramide (benzamide), dompéridone (butyrophénone).
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24
III. Rappel pharmacologique :
• Relation structure activité :

• Pas de similitude avec la dopamine , l’activité pharmacophore des NL s‘explique par


une organisation dans l'espace selon une conformation définie superposable à l'une
des conformations spatiales préférentielles de la dopamine.

25
III. Rappel pharmacologique :

• Les cibles neurochimiques des neuroleptiques concernent les systèmes


dopaminergiques, cholinergiques, adrénergiques, histaminergiques, et
sérotoninergique ou ils exercent une action antagoniste.
• Ce sont la posologie, l’affinité, et l’intensité d’action sur les récepteurs de
ces systèmes qui vont déterminer pour chaque médicament ses effet
thérapeutiques, secondaires et toxiques (3).

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III. Rappel pharmacologique :
• Le blocage du système cholinergique (muscarinique) est à l’origine du syndrome
confusionnels, rétention urinaires, constipation, sécheresse buccale, et hyperthermie.
• Récepteurs alpha adrénergiques centraux et périphériques : sédation et possibilité
d’hypotension orthostatique.
• L’action antihistaminique H1 au niveau du cortex est déterminante pour l’effet sédatif
des neuroleptiques.
• Le blocage des récepteurs sérotoninergiques (5HT) participe à l’action antipsychotique
par modification de la libération de la dopamine.
• Certain NL ont cette action marquée, notamment 5-HT2A. cette intéressante
propriété limite les effet secondaires liés à l’inhibition des récepteurs D2 nigrostriés ,
hypothalamo-hypophysaire et méso-corticaux (3)(4).
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III. Rappel pharmacologique :
• Les neuroleptiques atypiques sont ceux pour lesquels le rapport d’affinité
5-HT/D2 et élevé (supérieur à 1).
• Ils entraînent moins d’effets indésirables (notamment extrapyramidaux)
en conservant une action antipsychotique identique voire supérieure à
celle de NL conventionnel sur les symptômes positifs et négatifs.
• Définition d’un neuroleptique atypique : absence d’effet extrapyramidaux,
absence d’hyperprolactinémie, efficacité sur les symptômes négatifs, et
dans les formes résistantes)(4)(3).
28
VI. Etiologie des intoxications :
• Intoxication aigue :
• Principalement : conduite autolytique.
• Les sujets atteints de psychose présentent un risque accrue de conduite
suicidaire. Les traitements médicamenteux régulant la composante
dépressive, permettent de réduire ce risque (association NL + AD).
• Faut noter aussi que la levée de l’inhibition peut favoriser le passage à
l’acte (3).
29
VI. Etiologie des intoxications :
• Intoxication aigue :
• Les intoxication aigue pédiatriques sont encore plus rares.
• Peuvent se rencontrer lors d’un surdosage induit par l’entourage en
phénothiazines antihistaminique H1 quand elles sont utilisées comme sédative
ou hypnotiques en sirop (alimémazine, prométhazine).
• Ces intoxications sont généralement bénignes (la quantité ingérée est limitée le
plus souvent).
• L’alimémazine a été décrite comme facteur pouvant favoriser la mort subite
chez le nourrisson (3).
30
VI. Etiologie des intoxications :
• Intoxication chronique :

• Fréquentes : due à l’exagération des effets secondaires


surtout extrapyramidaux (hyperkinésie, dyskinésie),
particulièrement marqués avec les NLC (3).

31
V. Toxicocinétique : Les points communs
• Absorption :
• Voie orale : Au niveau de l’intestin grêle.
• Diffusion de la forme non ionisée dans un milieu légèrement alcalin par transfert passif.
• La vitesse de résoption dépend de la liposolubilité de la molécule (les dérivés de la
phénothiazine sont les plus rapidement absorbés).
• Les pics plasmatiques à dose thérapeutique est atteint de 2 à 4H.
• A dose toxique (élevée) les propriétés anticholinergiques marquées de certain NL retardent ce
délai.
• EPH important, biodisponibilité de 40-80% (3).
• IM : biodisponibilité +++++++. 32
V. Toxicocinétique : Les points communs

• Distribution plasmatique :
• Le % de liaison aux protéines est variable, mais le plus souvent il est
supérieur à 90%.
• Liaison à l’albumine, l’affinité est faible, mais nombre élevé de site de
fixation. De façon moins importante se lie à la alpha 1 glycoprotéine
acide.
• En fonction de leur lipophilie, ils peuvent aussi se lier à des lipoprotéines
mais avec un faible nombre de site de fixation (3).
33
V. Toxicocinétique : Les points communs
• Distribution tissulaire :
• Élevée sans tropisme trop marqué.
• Vascularisation importante, et teneur en lipide sont les facteurs favorisants le
passage tissulaire des NL.
• Franchissent facilement les différentes barrière de l’organisme, notamment la
barrière hémato-encéphalique.
• Les poumons, le foie, le rein, le cerveau sont les organes où la fixation est la
plus importante.
• Les concentration cérébrales sont dix fois supérieurs aux concentrations
plasmatiques (qui sont <0,5mg/L aux [C]thérap).
• Vd élevé 2-20L/Kg (3). 34
V. Toxicocinétique : Les points communs

• L’importance des Vd , de la fixation protéique, et


de la lipophilie, rend inutile les tentatives
d’éliminations rénales ou extrarénales en cas
d’intoxication aigue (3).

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V. Toxicocinétique : Les points communs

• Métabolisme :
• Hépatique et complexe, possibilité de CEH.
• Phase I : catalysé par CYP450.
• soit au niveau de la chaîne latérale carbonée, ou au niveau des noyaux
aromatiques et hétérocycles.
• Réactions fréquentes : N-désalkylation, N et S oxydation.
• EPH ++++ pour beaucoup de NL (3).
36
V. Toxicocinétique : Les points communs

• Métabolisme :
• Phase II :
• Surtout glucuro et sulfoconjugaison sur les groupements hydrophiles
précédemment créés.
• Activité des métabolites :
• Beaucoup de métabolites de phase I, notamment N-désalkylés ou
hydroxylés, peuvent donc prolonger l’effet toxique (3).
37
V. Toxicocinétique : Les points communs

• Elimination :
• Urinaire pour les conjugués inactifs.
• Biliaire et fécale pour les dérivés plus lipophiles encore potentiellement
actifs avec possibilité de CEH.
• La lipophilie importante de certains NL fait qu’il est possible d’en trouver
des traces urinaires plusieurs semaines après la dernière prise (3).

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(3)(10)(14) Absorption Distribution Métabolisme Elimination T1/2

Phénothiazine Rapide LP : 95% Phase I (1A1, 2D6, Rénale +++ 10-30H


chlorpromazine Biodispo 10-60% Vd = 10-35L/Kg 3A4) et II Digestive avec CEH Rémanence longue
V. Toxicocinétique : certains métabolites
sont actifs (N
(accesoire). dans l’organisme
déméthylés et 7
hydroxylés)
Butyrophénone Biodisp = 60% LP = 92% Phase I (CYP3A4, Rénale ; 18H
Halopéridol Vd = 2-25L/Kg 2D6)Mtb réduit peu Fécale (15%)
Passage dans les actif. Peut s’oxyder en
cheveux ont été halopéridol, phase
rapporté II(glucuroconjug)

Benzamide faible. Pic plasmatique LP < 40% Pas de métabolisme! Rénale ++++ 7-10H
Sulpiride 6H Vd =1-2,5L/Kg Fécale, lactée
Biodispo = 30-40%
Ester décanoique de Bonne Distribution lente Hydrolyse des esters et Lente. 3 semaines
flupentixole (IM) biodiponibilité vert tous les organes métabolisme de du NL Fécale ++
Max : 11e et 17e jour notament : cv. libre. Phase I, phase II. Urinaire +
Métabolites inactifs

Clozapine Bien absorbé LP=95% Complétement Urinaire ; 12H


Biodisp = 50-60% Vd=1,5 L/Kg métabolisé. Seul le Fécale (30%). 39
mtb déméthyl est
actif.
Interactions :
• Les neuroleptiques potentialisent les effets des
hypnotiques, des tranquillisants, des anesthésiques
généraux, des analgésiques morphiniques, de l’alcool.
• Ils accroissent les effets des hypotenseurs et des
antihypertenseurs (5).

40
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLC :
• Système nerveux : Dépression SN allant de la somnolence jusqu’au coma.
• Coma calme profond : phénothiazine à chaîne aliphatique ou pipéridinée.
• Hypertonique avec excès de rigidité avec les phénothiazines à chaîne pipérazinée ou
butyrophénone.
• Trouble de la régulation de la T (hypothermie) (phénothiazine).
• Dépression respiratoire.
• Réactions extrapyramidales sévères (rigidité musculaire, tremblements localisés ou généralisés).
• Agitation, confusion, mydriase (effets atropiniques) (3).
41
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLC :
• Système cardio-vasculaire:
• Trouble de la régulation de la TA (hypotension).
• Tachycardie (neuroleptique sédatifs, sulpiride).
• Trouble de la conduction (thioridazine : effet inotrope negatif).
• Trouble du rythme (benzamide) et en particulier allongement du QT et
torsade de pointe (trouble de la dépolarisation ventriculaire) avec risque
de mort subite (3).
42
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLC :
• Les phénothiazines se caractérisent par un effet anticholinergique central
marqué.
• Responsable d’hypothermie, mais aussi hyperthermie, mydriase.
• Les crises convulsives et les complications cardiaques sont plus marquées
avec les phénothiazines, qu’avec les butyrophénones (7).
• Les surdosages de phénothiazine ont rarement un issu fatal (13).
• La dose mortelle varie selon les produits considérés et selon les individus :
• Pour les phénothiaziniques DL pourrait se situer entre 15 et 150mg/Kg (14).
43
VII. Symptomatologie des intoxications :
www.sfta.org/presentation/membre

44
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLA :
• Système nerveux central :
• Dépression du SNC : principal signe léthargie, coma.
• Dépression respiratoire.
• Hypertension ou hypotension orthostatique : signe fréquent.
• Myosis ou mydriase : myosis est plus fréquent.
• Syndrome extrapyramidal surtout chez les enfants (plus marqué avec
rispéridone) (8).
45
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLA :
• Système cardio-vasculaire :
• Tachycardie sinusale.
• Trouble de la conduction : ECG : ST (dépression), onde T
(inversion, ou aplatissement) = anomalie de repolarisation, QT
(allongement) qui surviennent en plus de la tachycardie sinusale.
• La cardiotoxicité des NC > NA (8).
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VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLA :
• Demeure asymptomatique, ou symptomatologie modérée.
• La mort est une rare complication.
• La majorité des cas de décès rapportés dans la littérature étaient des patients
trouvés morts après une overdose apparente de ces médicaments.
• Elle survient par arrêt respiratoire, ou arrêt cardiaque.
• Si le patient arrive à l’hôpital la mort survient à la suite d’une pneumonie
après ventilation assistée (8).
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VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLA :
• La dose létale des NLA varie en fonction de plusieurs facteurs :
• Association avec d’autres substances ;
• Âge : les enfants sont plus sensibles. Chez le jeune enfant un seul
comprimé de clozapine, olanzapine, risperidone peut causer une
toxicité significative.
• L’habitude : les personnes non exposées sont plus sensibles au
overdose des NLA (8).
48
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Aigue NLA : Fatalité chez l’adulte :
• Ingestion de :
• 2g de clozapine ;
• 600mg d’olanzapine ;
• 403 mg risperidone.
• Les exceptions existent toujours en raison des variabilités inter et
intra-individuelle : un sujet a survécu après ingestion de 16g de
clozapine (8).
49
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Intoxications chroniques aux NLs :

•Exagération des effets indésirables.

50
Effets indésirables :
• Effets extrapyramidaux :
• 1. Dyskinésie aigue : Elles sont observées dans les premiers jours du
traitement ou lors d’une modification posologique.
sont souvent déclenchées par la prise d’une butyrophénone ou une
phénothiazine.
• Se manifestent par un tableau de contracture musculaire affectant le plus
souvent l’extrémité céphalique (11).

51
Effets indésirables :
• Effets extrapyramidaux :
• 2. Le parkinsonisme :
• C'est un syndrome extra pyramidal avec akinésie (rareté, lenteur des
mouvements), tremblements de repos et d'attitude, rigidité, hypertonie.
L'incidence de ces effets est nettement moindre avec les neuroleptiques
dits atypiques.
• Traitée par un anticholinergique : trihexyphénidyl (11).

52
Effets indésirables :
• Dyskinésie tardive :
• Les DT se présentent sous la forme de mouvements anormaux, involontaires,
incontrôlables et répétitifs touchant la face (syndrome orofacial de type bucco-
linguo-masticateur).
• Les DT peuvent être permanentes ou entrecoupées de périodes de rémission.
• Les DT peuvent apparaître chez tout patient ayant bénéficié d’un traitement par
NL d’une durée d’au moins 3 mois ou 1 mois chez la personne âgée.
• Survient surtout avec les NLPG.
53
Effets indésirables :
• Epilepsie sous NL : Tous les NL sont susceptibles d’abaisser le seuil
épileptogène du fait d’une interaction avec les voies GABA.
• Prise de poids :
• Causée par de nombreux NL, qu’ils soient de première ou de deuxième
génération.
• Débute généralement dès l’instauration du traitement.
La prise de poids sous NL peut être liée à trois types de facteurs
• une augmentation de l’apport calorique
• une diminution de l’activité physique (favorisée par la sédation provoquée par les NL)
• une diminution du métabolisme de base
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Effets indésirables :
• Rôle diabétogène des NL :
• Il pourrait s’exercer à plusieurs niveaux:
• Induction d’une résistance périphérique à l’insuline (peut-être par la biais de
l’augmentation de la leptinémie, consécutive à la prise de poids; le taux sanguin de
leptine est augmenté chez les patients sous clozapine et olanzapine, contrairement aux
patients prenant de l’halopéridol ;
• Inhibition hypothétique du fonctionnement des cellules bêta des îlots de Langherans
par antagonisme alpha 2-adrénergique et 5-HT1A/2A/2C (les antagonistes dopamine-
sérotonine causent plus de diabètes que les autres NL) (11).
55
Effets indésirables :
• Rôle diabétogène des NL :
• Effets toxiques directs hypothétique sur les îlots de Langerhans
• Révélation d’une vulnérabilité au diabète propre à la psychose. Le sexe
masculin, une origine non caucasienne, ainsi que des ATCD personnels
ou familiaux de diabète peuvent constituer des FR.
• NLSG > NLPG (11).

56
Effets indésirables :
• Dyslipidémie :
• Rôle iatrogène des phénothiazines mis en évidence à partir des années
1970 (hypertriglycéridémies et hypercholestérolémies).
• Les butyrophénones sont relativement exemptes de ce type d’effets
indésirables.
• Dibenzodiazépines : effets +++ sur les lipides sanguins (sauf peut-être la
quétiapine).

57
Effets indésirables :
• hyperprolactinémie :
• Les NL induisent en général une hyperprolactinémie inférieure à 100
ng/ml)
• Responsable d’une galactorrhée et d’une aménorrhée (même si celle-ci
pourrait résulter des effets inhibiteurs des neuroleptiques sur la FSH et la
LH)
• Dépend de la posologie, de la durée du traitement, du type de NL:
• fréquent avec thioridazine, rispéridone ou amisulpride.
• peu fréquent avec clozapine, sertindole, ziprasidone et quétiapine.
58
Effets indésirables :
• Agranulocytose et leucopénie :
• Agranulocytose chez 0,4% des patients traités par clozapine et bénéficiant d’une
surveillance hebdomadaire de leur numération formule.
• Dans 80% des cas, l’agranulocytose se produit dans les 18 premières semaines du
traitement.
• Mécanisme auto-immun : apparition plus rapide lors de la réintroduction de la
clozapine (CI en pratique) et présence d’IgM.
• Leucopénie sous clozapine : beaucoup plus fréquente, pas associée à un risque accru
d’agranulocytose.
• Utilisation de fortes doses de phénothiazines associée à un risque d’agranulocytose
(1/10 000) et un risque de leucopénie bénigne (environ 10%). Risque nettement plus
faible lorsque l’on utilise des doses modérées. L’agranulocytose induite par les
phénothiazines se produit 10 à 90 jours après l’instauration du ttt, surtout chez les
femmes âgées. Toxicité directe sur la moëlle osseuse (11).
59
VII. Symptomatologie des intoxications :
C. Syndrome malin des neuroleptiques :
• Complication rare mais mortelle de l’utilisation des neuroleptiques.
• Habituellement, le syndrome malin des neuroleptiques s'installe dans les 4
semaines qui suivent le début d'un traitement neuroleptique, les deux tiers
des cas apparaissant au cours de la première semaine.
• Cependant, le syndrome malin des neuroleptiques survient parfois après
plusieurs mois d'un traitement neuroleptique à dose stable (9).
• Pourrait survenir avec tous les neuroleptiques (3).
60
VII. Symptomatologie des intoxications :
C. Syndrome malin des neuroleptiques :
• Etiologie controversée :
• L’implication d’une déficience de la transmission
dopaminergique (au niveau de la région nigrostriée,
mésolimbique, hypothalamohypophysaire).
• Un mécanisme périphérique impliquant l’altération de la
fonction mitochondriale des muscles squelettiques serait
impliqué (6).
61
DSM-IV (9):

62
VII. Symptomatologie des intoxications :
C. Syndrome malin des neuroleptiques :
• L'élévation de la température peut aller d'une fébricule (p. ex., 37,7°C) à des états
hyperthermiques sévères (p. ex., 41°C).
• La CPK est typiquement élevée mais son taux varie entre des élévations mineures
et des augmentations extrêmement importantes (au-delà de 16 000 UI).
• Le nombre de globules blancs est souvent élevé, habituellement entre 10 000 et 20
000.
• Une myoglobinurie peut survenir dans des cas graves et annoncer une insuffisance
rénale (9).

63
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Facteurs de risque : • Sujet jeune ;
• Forte dose ; • Sexe masculin ;
• Augmentation de la dose • Comorbidité psychiatrique ;
durant 5 jours ; • Facteurs génétiques ;
• Administration parentérale ; • Désordre cérébraux
• Usage simultané de deux préexistants (tumeur, AIDS)
neuroleptiques ; (6).
64
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Complications :
• Détresse respiratoire ;
• Déshydratation ;
• IR ;
• Thromboembolie ;
• Catatonie résiduelle ;
• Récurrence du SMN en cas de trt antipsychotique dans 30-
50% (6).
65
VII. Symptomatologie des intoxications :
• Evolution :
• Pas de moyen jusqu’à maintenant pour prévoir l’évolution.
• L’évolution peut être maligne, potentiellement fatale ou bien relativement bénigne et
spontanément résolutive.
• A l'arrêt du traitement neuroleptique, la résolution du Syndrome malin se produit en 2
semaines en moyenne pour les neuroleptiques standard et en 1 mois pour les
neuroleptiques d'action prolongée, bien que dans certains cas le syndrome malin
persiste bien au-delà de la durée moyenne de 2 semaines. Pour une minorité de sujets,
l'issue est fatale.
• Les taux de mortalité reportés dans la littérature sont de 10 à 20 % mais il est possible
qu'un biais de signalement rende ces taux artificiellement élevés (9). 66
Remarques :
• Les neuroleptiques ont une dépendance psychique nul ou faible.
• Dépendance physique : il n’existe pas à proprement parler un syndrome de sevrage
aux neuroleptiques mais plusieurs formes :
• Signe cholinergiques (majorés par l’arrêt de l’anticholinergique), et des signes liés à une
hypersensibilité des récepteurs dopaminergiques (syndrome parkinsonien, rechute
psychotique).
Association Française des Centres d'Evaluation et d'Information sur la
Pharmacodépendance.
www.centres-pharmacodependance.net

67
Remarques :
• Effet tératogène :
• L'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposées n'a révélé aucun effet
malformatif particulier des NLC (10).
• Clozapine : Les données animales n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.
Les données cliniques, bien que limitées, ne vont pas dans le sens d'une augmentation
d'un risque malformatif (10).
• Olanzapine : Aucune étude contrôlée spécifique n'a été réalisée chez la femme
enceinte (10).
• La rispéridone n’a pas montré d’effet tératogène au cours des études réalisées chez
l’animal.
Le risque potentiel pour l’espèce humaine est inconnu (10).
68
IX. Traitement de l’intoxication :
• Traitement symptomatique en milieu hospitalier.
• Administration du charbon activé ;
• Surveillance des fonctions cardiaque, respiratoire, et T.
• Trt symptomatique des éventuels trouble de rythme, et de la conduction,
des trouble tensionnels, et des convulsions.
• Il n’existe pas d’antidote. La surveillance doit être prolongée en cas de
possible toxicité retardée ou prolongée (clozapine) (3).
69
IX. Traitement de l’intoxication :
• Traitement du SMN :
• Essentiellement symptomatique aussi :
• Réhydratation, refroidissement externe, antibiothérapie préventive à visée
pulmonaire, sédation (diazépam, clorazepate), analgésie par le paracétamol
le plus souvent.
• Dantrolène un myorelaxant à action directe, utilisé pour trt la rigidité
extrapyramidale.
• La bromocriptine peut être prescrite pour son action dopaminergique (3).
70
VIII. Toxicologie analytique :
La toxicologie des neuroleptiques est la plus complexe de celles des psychotropes en
raison de la grande diversité de la structure chimique des principes actifs.
En raison des grand volume de distribution les concentrations sanguines
« même toxiques » sont très faibles.
Et il n’existe pas de réelle corrélation entre les taux toxiques et la symptomatologie
(3)(7).
La connaissance du taux des NL n’a aucune incidence sur la prise en charge
thérapeutique.
En milieu hospitalier c’est beaucoup plus l’aspect qualitatif qui est intéressant pour
confirmer ou infirmer la réalité d’une intoxication (3).
71
VIII. Toxicologie analytique :
A. Isolement :
• Les NL et leurs métabolites peuvent être recherchés dans différent milieux
biologiques : urine, liquide de lavage gastrique, sensibilité trop faible pour une
détection sérique (3).
• Les métabolites peu polaires (sulfoxydes, déméthylée et N-oxydes, = 10% de la dose
absorbé) sont extractibles par des solvants peu polaires( DCM,DCE) en milieu alcalin.
• Les métabolites polaires ( hydroxylés, carboxylés et glucuroconjugué = 80% de la dose
absorbée) sont extractible par des solvants polaires (éther éthylique) en milieu acide.

72
VIII. Toxicologie analytique :
• Procédé d’identification rapide :
• Les méthodes de recherches rapides, semi-quantitatives, sur des urines ou sur liquide de lavage gastrique ,
basées essentiellement sur le pouvoir donneur d’électrons des phénothiazines , leurs permettant
d’entrer en interaction avec des accepteurs d’é en milieu acide fort pour donner des complexes ou des
radicaux cations intensément colorés : le réactif universel de FORREST dit FPN (FeCl3 +HNP3
+HClO4) donne des réactions diversement colorées en fonction de la phénothiazine.
 Antidépresseurs tricycliques comme l'Imipramine peuvent aussi donner une coloration verte ou bleue.
 Les interférents : œstrogène, pigments biliaires, l’acide phénylpéruvique, l’acide acétylsalycilique.
• Sensibilité : chlorpromazine=25 mg/l.

• L’HALOPERIDOL donne avec le réactif de LIBERMANN (NaNO2 + H2SO4) une coloration marron
(12) (13).
73
VIII. Toxicologie analytique :
• Procédé d’identification rapide :
• Réaction à la benzoparaquinone-quinhydrone :
• Pour éviter les interférences que présente la réaction du FORREST avec les TCA et Salicylés on
procède à :
• Extraction alcaline, par un solvant peu polaire.
• Dans un tube à essai : - phase organique : 15 ml.
• - H3PO4 : 2 ml.
- Agitation durant 1 mn + 1 ml de solution benzoparaquinone.
- l'apparition ou l'intensification (dans la phase acide inferieure) d'une coloration orangée, rose,
rouge, violacée, violet-bleu ou verte indique la présence de phénothiazine.
74
VIII. Toxicologie analytique :
• Réaction après extraction :
• Méthodes chromatographiques : CCM
• Sur une plaque de silice ,déposer l’extrait alcalin
• Elution : Toluène/acétone/ammoniaque (50:50:1).
• Révélation :
• Lumière 350nm : fluorescence blanc-jaunatre (phénothiazine) ou bleu (sulfoxyde).
• Réactif universel F.P.N (FORREST): spots colorés caractéristiques des phénothiazines.
- Réactif iodo-bismuthique dilué : tache orangé.
- Réactif iodo-platinique dilué : tache violacée. 75
VIII. Toxicologie analytique :
• Réaction après extraction :
• Dosage :
 Peu de travaux concernant la détermination quantitative au cours d’intoxication aigues
par les dérivés phénothiaziniques ,ont été juqu’alors effectués .Cela tient
essentiellement à l’absence de méthodes valables permettant notamment de déterminer
les concentrations plasmatiques.
 Les corrélations entre concentrations sanguines et activité antipsychotique sont à
l'heure actuelle mal établies.
 En conséquence, les neuroleptiques ne sont pas dosés dans le sang en pratique
médicale courante, sauf cas particulier (problème d’observance, intoxication massive).
76
VIII. Toxicologie analytique :
• CPG :
• Nombreuses méthodes qualitatives et quantitatives.
• Sur colonne capillaire, par injection direct de l’extractif ou après dérivation préalable,
étalonnage interne, détecteur : SM (recommandé) (14).
• Sensibilité : fraction de µg ou ng.
• HPLC :
• Différents types de phases mobiles, stationnaires, étalons internes, détecteur (UV, DAD,
SM).
• Selon les produits envisagés et les prises d’essais la sensibilité peut aller de 0,5 à 15
ng/ml de prélèvement biologique. 77
VIII. Toxicologie analytique :
• RIA :
• Très sensible mais ne peuvent pas faire la différence entre la molécule mère et ces métabolites.
• Technique par radiorécepteur :
• Essai basé sur le fait que les neuroleptiques ont un effet antagoniste de la dopamine.
• La liaison d’un neuroleptique marqué (3H halopéridol) aux récepteurs contenus dans une
préparation de corps striés de rat est déplacées par les composés pouvant se lier au même
récepteur = neuroleptique non marqués présents dans le plasma ou les extrait de milieux
biologique. Le déplacement est proportionnel à la concentration.
• Spécifique d’une activité neuroleptique et non d’une molécule.
• Très sensible mais dose en bloc la molécule inchangé et les métabolite actifs (14).
78
VIII. Toxicologie analytique :
• Le suivi des traitement est clinique et biologique :

79
Conclusion
• Les neuroleptiques des classes butyrophénone et benzamide font partie des quatre
médicaments les plus incriminés lors des intoxications médicamenteuses (bilan CAP 2012).
• Les intoxications aigues surviennent surtout lors de tentative de suicide, caractérisé par des
signes neurologiques, cardiovasculaires et respiratoires.
• Les intoxications chroniques sont une exacerbation des effets secondaires surtout
extrapyramidaux.
• Le traitement est symptomatique.
• La prévention des intoxications aigues se fait par un ttt de la composante dépressive du
patient schizophrène, et des intoxications chroniques par la réalisation des examens cliniques
et biologiques avant l’installation du ttt, et d’un suivi périodique une fois le ttt instauré.
80
(1) Healy D. Les médicaments psychiatrique démystifiés. 5e édition. Elsevier. Trento. 2009.
(2) Calop J, Limat S, Fernandz C. pharmacie clinique et thérapeutique. 3e édition. Elsevier Masson. Paris.
Références bibliographiques :
2008.
(3) Vaubourdolle M. Toxicologie, Sciences mathématiques, Physiques et Chimiques.
3e édition. Paris. Le Moniteur. 2007.
(4) Frank N, Thibaut F. Pharmacologie et mode d’action des neuroleptiques. EMC-Psychiatrie 2 (2005) 282–
299.
(5) Cohen Y, Jaquot C. Abrégés de pharmacologie. 6e édition. Elsevier Masson SAS. Issy-Les-Moulineaux.
2008.
(6) Murray L, Daly F, Little M, Cadogan M. Handbook of toxicology. 2nd edition. Elsevier. Chatswood. 2011.
(7) Zetlaoui P, Lenoble M. Intoxication aux urgences. Elsevier. Paris. 2004.
(8) Burns MJ. The Pharmacology and Toxicology of Atypical Antipsychotic Agents. Clinical Toxicology,
39(1), 1–14 (2001).
(9) Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux DSM IV.
(10) www.theriauqe.org. Consulté le 28 Novembre 2014.
(11) Frank N. Les neuroleptiques. www.isc.cnrs.fr. Consulté le 27 Novembre 2014.
(12) Bourdon R, Nicaise AM, Pollet J. toxicologie analytique,,,,,
(13) Flanagan RJ, Braithwaite RA, Brown SS, Widdop B, Wolff FA. Element de toxicologie analytique. OMS.
Genève. 1997.
81
(14) Viala A, Botta A. Toxicologie. 2e édition. Lavoisier. Paris. 2007.

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