d’après voltaire
Jeudi 18 avril 2013
une adapta
tio n d’éric he
rbette
3 L’auteur
- Voltaire
- Ses principales œuvres
7 L’argument
- L’argument
- Les personnages
- La morale de Voltaire
- Le siècle des Lumières
- Les grandes dates de la Révolution française de 1789
23 La proDuction
- L’adaptation
- La mise en scène
- La distribution
33 L’action cuLtureLLe
33 contactS
Jeudi 18 avril 2013 à 14h / spécial lycées
Durée 1h30
avec
paule onteniente dans les rôles de Cunégonde, Pangloss,
le Soldat… et autres évocations.
Wahid Lamamra dans les rôles de Candide, Pangloss,
La Vieille… et autres évocations.
tarifS
écoles : 7€
écoles de Longjumeau : 5€
adultes : 20€
Adultes longjumellois : 15€
voLtaire
3
Retiré à Cirey, Voltaire s’adonne à l’étude et à l’écriture. Il y compose plusieurs pièces de théâtre, la Mort de
Jules César (1735), Alzire ou les Américains (1736), Mahomet (1741) ou encore Mérope (1743), ainsi qu’un poème
léger, épicurien et burlesque, à la gloire du bonheur terrestre : le Mondain (1736). Il se passionne également
pour des domaines de connaissances les plus divers : les sciences, l’histoire, la philosophie, et écrit ses Élé-
ments de la philosophie de Newton (1738), ouvrage de vulgarisation qui contribue largement à la diffusion des
idées nouvelles. Le Siècle de Louis XIV (1751), dont la rédaction commence ces années-là, est fondé sur une mé-
thode originale, où domine le souci de rapporter des faits objectifs ; l’ensemble de cet ouvrage est néanmoins
une célébration du monarque et de la civilisation sous son règne. Avec l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations
(1756), Voltaire joue un rôle essentiel dans le renouveau des études historiques. En 1749, le philosophe subit
une épreuve douloureuse : Mme du Châtelet, qui entretenait une liaison avec le jeune poète Saint-Lamert,
meurt en couches. Voltaire décide alors de répondre à l’invitation de Frédéric II et part pour la Prusse.
Dans ces deux ouvrages, sa curiosité, jointe à sa passion de la vérité, l’entraînent en effet à un examen critique
et raisonné de ses sources, dont il confronte les témoignages contradictoires. D’autre part, Voltaire est le
premier, avec Montesquieu, à s’intéresser à l’histoire du peuple ou de la nation, et non plus exclusivement à
l’histoire monarchique ou militaire. Pendant son séjour à Cirey, Voltaire entretient également une correspon-
dance avec Frédéric II de Prusse, dit « le roi philosophe », qui veut l’attirer à Potsdam. Mais une certaine li-
béralisation à la cour de France, sous le « règne » de la favorite Mme de Montespan, engage Voltaire à revenir
à Versailles, où il est nommé historiographe du roi (1745). L’année suivante, Voltaire est élu à l’Académie fran-
çaise. Il mène dès lors une carrière de courtisan, avec ses erreurs, ses échecs et ses déceptions : son insolence
lui vaut d’être disgracié et de devoir se cacher pendant deux mois chez la duchesse du Maine, à Sceaux. C’est
à cette époque qu’il écrit la tragédie Sémiramis (1748). Mais, philosophe soucieux avant tout d’être entendu
par un large public, il se met à explorer la forme narrative du conte pour illustrer ses idées. Zadig ou la Destinée
(1748), qui pose le problème du bonheur et du destin, puis Micromégas (1752), qui traite de la relativité des
connaissances, sont deux de ses contes philosophiques. C’est par ces récits merveilleux que le public du XXe
siècle connaît et admire Voltaire ; lui-même pourtant ne les considérait que comme une partie mineure de
son œuvre.
En 1749, le philosophe subit une épreuve douloureuse : Mme du Châtelet, qui entretenait une liaison avec le
jeune poète Saint-Lambert, meurt en couches. Voltaire décide alors de répondre à l'invitation de Frédéric II,
et part pour la Prusse.
Voltaire demeure cinq ans au château de Sans-Souci. Idyllique de prime abord, cette coopération quelque
peu inopinée entre un homme de pouvoir et un homme de lettres, qui laissait présager de grandes réalisations,
tourne court rapidement. Finalement les deux hommes se brouillent, et Voltaire doit quitter l’Allemagne ; la
France lui refusant l’asile, il s’installe à Ferney, près de Genève. Là encore, Voltaire ne peut jouir longtemps
de son séjour en paix : en effet, les autorités genevoises n’apprécient pas l’article « Genève » de l’Encyclo-
pédie, qu’il est censé avoir inspiré et qui contient des critiques sévères contre la République et la religion cal-
viniste. À ce propos, puis au sujet de la Providence, Voltaire est pris à parti par un autre philosophe,
Jean-Jacques Rousseau, avec lequel il entretient une correspondance assez virulente (dont les Confessions de
Rousseau rendent compte de la manière la plus partisane).
Ainsi, les années 1750 sont pour Voltaire des années de combat, de polémique, de questionnement et d’en-
gagement. Il décide de traiter de la question de l’optimisme après avoir lu les thèses des Essais de théodicée
du philosophe allemand Leibniz : selon ce dernier, le postulat de la perfection divine implique nécessairement
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que tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles. Or, la tragique nouvelle d’un tremblement de
terre à Lisbonne (1755), qui a fait vingt-cinq mille morts, émeut profondément Voltaire ; elle le pousse à atta-
quer les tenants de l’optimisme dans son Poème sur le désastre de Lisbonne (1756). Dans la même lignée, l’Essai
sur les mœurs et l’esprit des nations (1756) puis, dans un registre narratif, Candide ou l'Optimisme (1759) sont portés
par son indignation devant l’intolérance, les crimes, les guerres et l’oppression qui accablent l’humanité.
Retiré sur sa terre de Ferney, Voltaire y poursuit son œuvre de réflexion avec le Dictionnaire philosophique portatif
(1764). Le choix de la forme du dictionnaire illustre bien l’ambition des Lumières d’embrasser la totalité des
connaissances humaines. Le projet rationaliste de réfuter la « fable » de l’Ancien et du Nouveau Testament,
qui est à l’origine de celui du Dictionnaire philosophique, s’enrichit rapidement d’articles défendant les idées
de progrès, de justice et de tolérance. Défenseur de la justice dans ses textes, Voltaire l’est aussi dans ses
actes, puisqu’il intervient publiquement dans toutes les affaires où sévissent la force de l’injustice et la vio-
lence des préjugés. En 1756, il prend fait et cause pour l’amiral anglais Byng, exécuté pour avoir perdu une
bataille. De 1762 à 1764, il défend Calas, un huguenot condamné sans preuves pour avoir tué son fils. Le Traité
sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763) est une protestation contre l’injustice faite à l’accusé
et contre le fanatisme d’une accusation née de la rumeur et de la haine. Ce texte de Voltaire a eu d’ailleurs
une influence décisive sur la révision du procès et sur la réhabilitation de Calas. La réputation du philosophe
est alors immense et internationale. Des écrivains, des philosophes, des savants viennent lui rendre visite à
Ferney, ou entretiennent une importante correspondance avec lui. Pourtant, son retour à Paris en 1778, l’année
de sa mort, ne lui permet pas d’être reçu à Versailles.
Il est enterré presque clandestinement, l’église lui ayant refusé des obsèques. Treize ans plus tard, sa dé-
pouille est transférée au Panthéon.
La diversité de son œuvre - théâtre, poésie, conte, ouvrages philosophiques - et son étendue dans le temps
(plus de cinquante ans) font de lui le symbole même de son siècle. De la variété des sujets et des genres qu’il
a abordés se dégage pourtant une solide unité ; l’œuvre de Voltaire est tout entière la manifestation d’une
pensée de philosophe, celle d’un homme qui s’interroge sur la destinée et sur la société, et d’un homme qui
se bat pour ses idées. Car, pour Voltaire, il ne doit pas y avoir de différence fondamentale entre la pensée et
l’action : l’écriture est en effet une arme mise au service des causes qu’il défend et, chez lui, le plaisir du
conteur est toujours subordonné au désir de diffuser ses idées et de convaincre.
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SeS principaLeS œuvreS
Candide est un jeune garçon vivant au château du baron de Thunder-ten-tronckh qui se trouve en Westphalie.
Il a pour maître Pangloss, philosophe qui enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie », et qui
professait, à l'instar de Leibniz, que l'on vit dans le meilleur des mondes possibles. Cependant Candide est
chassé de ce meilleur des mondes possibles à la suite d'une « Leçon de physique expérimentale » entreprise
avec Cunégonde, la fille du Baron. Candide découvre alors le monde et passe de déconvenues en déconve-
nues.
Enrôlé de force dans les troupes bulgares, il assiste à la boucherie de la guerre. Il s'enfuit, est recueilli par
Jacques l'anabaptiste. Il retrouve Pangloss réduit à l'état de vieillard, atteint de la vérole qui lui apprend la
mort de Cunégonde, violée par des soldats bulgares. Ils embarquent avec Jacques pour Lisbonne. Après une
tempête dans laquelle meurt noyé Jacques, ils arrivent à Lisbonne le jour du tremblement de terre et sont
victimes d'un autodafé durant lequel Pangloss est pendu. Candide retrouve Cunégonde, maîtresse d'un grand
inquisiteur et d'un riche juif : don Issachar. Il est amené à tuer les deux hommes et s'enfuit avec Cunégonde
et sa vieille servante vers Cadix en Espagne.
Il embarque avec son valet Cacambo, Cunégonde et sa vieille servante pour le Paraguay. Contraint d'aban-
donner Cunégonde à Buenos-Aires, il s'enfuit avec Cacambo au Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cuné-
gonde que Candide transperce d'un coup d'épée, s'échappent, évitent de peu d'être mangés par les sauvages
Oreillons et découvrent le pays d'Eldorado. Ils y sont heureux mais préfèrent le quitter avec toutes leurs ri-
chesses pour retrouver Cunégonde.
Envoyant Cacambo racheter Cunégonde, Candide se fait voler par un marchand et un juge, fait la connais-
sance de Martin, dégoûté de la vie et rejoint l'Europe avec lui. Ils passent par Paris où Candide manque de
mourir des soins prodigués par la médecine, se fait voler par un abbé et échappe de peu à la prison, puis re-
joignent Venise où ils y cherchent en vain Cacambo et Cunégonde. Ils y rencontrent Paquette, la servante du
Baron de Thunder-ten-tronckh, et son amant le moine Giroflée, découvrent un riche désabusé et font la
connaissance de six rois détrônés.
Ils partent ensuite pour Constantinople délivrer Cunégonde, devenue laide, esclave du roi déchu Ragotski et
racheter le valet Cacambo. Sur la galère, parmi les forçats, ils retrouvent Pangloss, ayant échappé à la pen-
daison, et le frère de Cunégonde, ayant échappé au coup d'épée, que Candide délivre contre rançon. À
Constantinople, il rachète Cunégonde enlaidie et acariâtre, l'épouse contre l'avis de son frère qu'il est
contraint de chasser, s'installe dans une métairie, se fait voler par des marchands, recueille Paquette et Gi-
roflée et finit en cultivant son jardin sans plus se préoccuper du monde.
Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la
fin de Candide :
« Pangloss disait quelquefois à Candide : “Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des
mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans
le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous
n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez
pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des
pistaches. – Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.” »
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Candide ou l’Optimisme, Le nègre du Sirinam (Chapitre 19).
Gravure de Pierre Charles Baquoy d’après un dessin de
Jean-Michel Moreau le Jeune (1785).
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LeS perSonnageS
candide : « Sa physionomie annonçait son âme ». Voltaire nous décrit Candide comme un personnage peu
crédible et très crédule. Il croit aveuglément à la philosophie de Pangloss, le précepteur du château. Il ne
pense jamais par lui-même, cherche toujours conseil auprès de quelqu’un d’autre que lui et est très dépendant
de Pangloss. C’est vers la fin du conte que Candide pourra pour la première fois, faire taire Pangloss et lui ex-
poser sa pensée sans redouter quelque moquerie de sa part.
Naïf et insouciant, le jeune Candide aime éperdument la belle Cunégonde mais seulement pour ses attraits,
je cite, « fraîche, grasse et appétissante ».
C’est d’ailleurs à cause d’elle que Candide se fait renvoyer du beau château de Thunder-ten-tronckh comme
Adam se fit renvoyer du Jardin d’Eden lorsqu’il goûta au fruit défendu, Cunégonde étant ici le fruit défendu.
pangloss : « Le précepteur Pangloss était l’oracle de la maison ». Rien qu’avec ces quelques mots, Voltaire
nous présente le personnage le plus amusant et le plus ridicule de tout le conte. Pangloss est un disserte en
tout point, il avance des théories sur l’Optimisme inspirées de Leibniz qui finissent par devenir de plus en
plus pathétiques vers la fin du récit..
Voltaire, qui n’aime pas ce genre de personnage, nous met en garde contre de pareilles gens.
martin : C’est l’opposé de Pangloss. Très terre-à-terre à cause de ses expériences malheureuses, il donne de
très bons conseils à Candide quand celui-ci en demande. Il rencontrera Candide au chapitre 19 quand Candide
s’apprête à retourner en Europe.
cacambo : Il est un des rares personnages à donner des conseils utiles à Candide, avec la vieille et Martin. Il
a apparemment beaucoup d’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance.
Voltaire veut que le lecteur tire une leçon de Candide : il vaut mieux cultiver son jardin et trouver sa propre
harmonie plutôt que de s’occuper de celle du monde et de philosopher sur celle-ci.
Source : http://www.bacdefrancais.net/candide-voltaire.php
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GOTTFRIED WILHELM LEIBNIz
(1646-1716) est un philo-
sophe et savant allemand,
esprit encyclopédique, qui
s'attacha dans les di-
verses branches du savoir
à renouveler la question de l'infini et donna aux
mathématiciens les bases du calcul « différen-
tiel et intégral », aux logiciens les notions de «
fonction » et de « caractéristique universelle »,
aux philosophes le « principe de raison suffi-
sante » et l'un des plus célèbres systèmes mé-
taphysiques, la monadologie.
Leibniz affirma que Dieu avait opté pour qu'il y
eut « quelque chose plutôt que rien », et qu'il
créa un monde dans lequel se réalisait le «
maximum de possible » - idée qui fut caricatu-
rée par Voltaire dans Candide, où il attribue à
Leibniz une vision métaphysique d'un opti-
misme béat. L'imperfection des parties du
monde est, selon Leibniz, au service de la per-
fection de la totalité du monde.
Candide retrouve Cunégonde. Gravure de Dambrun (1759).
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La moraLe De voLtaire
Le LiBéraLiSme
Dans la pensée du philosophe anglais John Locke, Voltaire trouve une doctrine qui s’adapte parfaitement à
son idéal positif et utilitaire. John Locke apparaît comme le défenseur du libéralisme en affirmant que le pacte
social ne supprime pas les droits naturels des individus. En outre, c’est l’expérience seule qui nous instruit ;
tout ce qui la dépasse n’est qu’hypothèse ; le champ du certain coïncide avec celui de l’utile et du vérifiable.
Voltaire tire de cette doctrine la ligne directrice de sa morale : la tâche de l’homme est de prendre en main sa
destinée, d’améliorer sa condition, d’assurer, d’embellir sa vie par la science, l’industrie, les arts et par une
bonne « police » des sociétés. Ainsi, la vie en commun ne serait pas possible sans une convention où chacun
trouve son compte. Bien que s’exprimant par des lois particulières à chaque pays, la justice, qui assure cette
convention, est universelle. Tous les hommes sont capables d’en concevoir l’idée, d’abord parce que tous
sont des êtres plus ou moins raisonnables, ensuite parce qu’ils sont tous capables de comprendre que ce qui
est utile à la société est utile à chacun. La vertu, « commerce de bienfaits », leur est dictée à la fois par le sen-
timent et par l’intérêt. Le rôle de la morale, selon Voltaire,est denous enseigner les principes de cette «police » et
de nous accoutumer à les respecter.
Le DéiSme
étranger à tout esprit religieux, Voltaire se refuse cependant à l’athéisme d’un Diderot ou d’un d’Holbach. Il
ne cessa de répéter son fameux distique :
L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger.
Ainsi, selon Voltaire, l’ordre de l’univers peut-il nous faire croire à un « éternel géomètre ». C'est pour lui une
évidence rationnelle. Mais au-delà il ne voit qu'incertitudes. « J'ai contemplé le divin ouvrage, et je n'ai point
vu l'ouvrier ; j'ai interrogé la nature, elle est demeurée muette. » Il conclut: « Il m'est impossible de nier l'exis-
tence de ce Dieu », ajoutant qu'il est « impossible de le connaître ». Il rejette toute incarnation, « tous ces
prétendus fils de Dieu ». Ce sont « des contes de sorciers ». « Un Dieu se joindre à la nature humaine ! J'ai-
merais autant dire que les éléphants ont fait l'amour à des puces, et en ont eu de la race : ce serait bien moins
impertinent. »
S’il reste attaché au déisme, il dénonce comme dérisoire le providentialisme (dans Candide par exemple) et
repose cette question formulée dès Saint Augustin et qu’il laisse sans réponse : « Pourquoi existe-t-il tant de
mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? »
Enfin, pour Voltaire, la croyance en un Dieu est utile sur le plan moral et social. Il est l'auteur du célèbre
alexandrin :
Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.
On lui attribue aussi cette phrase : « Nous pouvons, si vous le désirez, parler de l’existence de Dieu, mais
comme je n’ai pas envie d’être volé ni égorgé dans mon sommeil, souffrez que je donne au préalable congé à
mes domestiques. »
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L’humaniSme
Dès La Henriade en 1723, toute l’œuvre de Voltaire est un combat contre le fanatisme et l’intolérance : « On
entend aujourd’hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C’est une maladie qui se gagne
comme la petite vérole. » Dictionnaire philosophique, 1764, article « Fanatisme ».
Il a en tout cas lutté contre le fanatisme, celui de l’église catholique romaine comme celui du protestantisme,
symboles à ses yeux d’intolérance et d’injustice. Tracts, pamphlets, tout fut bon pour mobiliser l’opinion pu-
blique européenne. Il a aussi misé sur le rire pour susciter l’indignation : l’humour, l’ironie deviennent des
armes contre la folie meurtrière qui rend les hommes malheureux. Les ennemis de Voltaire avaient d’ailleurs
tout à craindre de son persiflage, mais parfois les idées nouvelles aussi. Quand en 1755, il reçoit le Discours sur
l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, qui désapprouve
l’ouvrage, répond en une lettre aussi habile qu’ironique :
« J’ai reçu, monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, je vous en remercie. […] On n’a jamais employé
tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. Ce-
pendant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens malheureusement qu’il m’est impossi-
ble de la reprendre et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. […] »
(Lettre à Rousseau, 30 août 1755)
Le « patriarche de Ferney » représente éminemment l’humanisme militant du XVIIIe siècle. Selon Sainte-
Beuve, « […] tant qu’un souffle de vie l’anima, il eut en lui ce que j’appelle le bon démon : l’indignation et
l’ardeur. Apôtre de la raison jusqu’au bout, on peut dire que Voltaire est mort en combattant ».
Sa correspondance compte plus de 23 000 lettres connues ainsi qu'un gigantesque Dictionnaire philosophique
qui reprend les axes principaux de son œuvre, une trentaine de contes philosophiques et des articles publiés
dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Cependant, son théâtre, qui l’avait propulsé au premier rang
de la scène littéraire (Mérope, Zaïre et d’autres), ainsi que sa poésie (La Henriade, considérée comme la seule
épopée française au XVIIIe siècle) sont oubliés.
C’est à Voltaire, avant tout autre, que s’applique ce que Condorcet disait des philosophes du XVIIIe siècle,
qu’ils avaient « pour cri de guerre : raison, tolérance, humanité ».
La JuStice
Voltaire s’est passionné pour plusieurs affaires et s’est démené afin que justice soit rendue.
L’affaire calas (1762)
La famille Calas habitait à Toulouse. Le 13 octobre 1761, le fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé pendu dans sa
maison à la poignée d'une porte. Le corps est découvert à 22h, après le souper qui réunissait le père et la mère
Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité M. Gaubert. Meurtre ou suicide ? Toujours est-il que
les Calas, l'invité Gaubert et la servante Jeanne Viguière (bonne catholique) sont accusés du meurtre. L'atti-
tude de la famille est en effet suspecte car celle-ci reconnaît, après trois jours d'interrogatoire à l'Hôtel de
ville, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le trai-
tement alors infligé aux suicidés, « être traîné sur la claie » (cadavre traîné face contre terre puis jeté aux or-
dures).
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Mais les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au catholicisme et affilié à la
Confrérie de pénitents blancs, continuent à pratiquer leur foi, et cela suffit pour que le capitoul (officier mu-
nicipal de Toulouse) David de Beaudrigue, convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de
Marc-Antoine de choisir réellement la religion catholique, exige un complément d'enquête et fasse soumettre
Jean Calas à la Torture.
L'étranglement est infligé à Jean Calas après le verdict du procès par le parlement de Toulouse. Ce dernier le
condamne à mort le 10 mars 1762, sans que le jugement ne soit motivé. Calas est condamné au supplice de la
roue. Il subit la question, une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Roué Place
Saint-Georges, Jean Calas est étranglé puis brûlé deux heures plus tard.
Exilé, un autre fils de Jean Calas, Pierre, se rend dans la ville calviniste de Genève, où il rencontre Voltaire qui
a déjà été informé de l'affaire par le marchand marseillais Dominique Audibert. Le philosophe croit d'abord
l'accusation fondée et rédige dans un premier temps une lettre incendiaire sur Jean Calas. Mais, convaincu
par Pierre de son innocence, il forme par la suite un groupe de pression avec ses amis et utilise son ironie cor-
rosive pour que justice soit faite.
Afin d'obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de
la mort de Jean Calas tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le capitoul,
qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué. Le Conseil du roi
casse l'arrêt de condamnation par le Parlement de Toulouse le 4 juin 1764. En 1765, Voltaire réussit à faire ré-
viser le procès et à obtenir un arrêt qui déclare Calas innocent et réhabilite sa mémoire, même si le Parlement
de Toulouse refusera toujours de revenir sur son jugement et tiendra cet arrêt de réhabilitation pour nul et
non avenu.
Source : Wikipédia
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Le SiècLe DeS LumièreS
Le terme « siècle des Lumières » désigne le XVIIIe siècle en tant que période de l'histoire de la culture euro-
péenne, marquée par le rationalisme philosophique et l'exaltation des sciences, ainsi que par la critique de
l'ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l'idéologie politique qui fut au fondement
de la Révolution française. L'expression était déjà fréquemment employée par les écrivains de l'époque,
convaincus qu'ils venaient d'émerger de siècles d'obscurité et d'ignorance et d'entrer dans un nouvel âge il-
luminé par la raison, la science et le respect de l'humanité.
LES PRéCURSEURS
Les philosophes rationalistes du XVIIe siècle, tels que René Descartes (ci-contre)
et Baruch Spinoza, les philosophes politiques Thomas Hobbes et John Locke, et
certains penseurs sceptiques en France comme Pierre Bayle peuvent être consi-
dérés comme les précurseurs des Lumières, bien que certains éléments de leurs
doctrines qui allaient à l'encontre des conceptions empiristes et antiautoritaires
des penseurs du XVIIIe siècle eussent été rejetés par ces derniers. Les découvertes
scientifiques et le relativisme culturel lié à l'étude des civilisations non euro-
péennes contribuèrent également à la naissance de l'esprit des Lumières.
UN MOUVEMENT COSMOPOLITE
La France constituait le centre de ce mouvement philosophique, dont un des premiers représentants fut le
philosophe politique et juriste Charles de Montesquieu. Après des œuvres satiriques sur les revers de la civi-
lisation occidentale, il publia son étude monumentale, De l'esprit des lois (1748). Denis Diderot, qui était l'auteur
de quantité de pamphlets philosophiques, entama la publication de l'Encyclopédie (1751-1766). Cette œuvre, à
laquelle collaborèrent de nombreux philosophes, était conçue à la fois comme une somme de toutes les
connaissances et comme une arme polémique. Le plus influent et le plus repré-
sentatif des écrivains français fut Voltaire. Auteur dramatique et poète à ses dé-
buts, il devint célèbre pour ses nombreux pamphlets, ses essais, ses satires, ses
contes philosophiques et pour son immense correspondance avec des écrivains
et des monarques de toute l'Europe. Les œuvres de Jean-Jacques Rousseau (ci-
contre), notamment Du contrat social (1762), Émile ou De l’éducation (1762), et les
Confessions (1782-1789) exercèrent une profonde influence sur la pensée politique
et sur la théorie de l'éducation, et donnèrent une impulsion au romantisme du
XIXe siècle.
Le mouvement intellectuel des Lumières se distingua par son caractère profon- Rousseau
dément cosmopolite et antinationaliste. Kant (ci-contre) en Allemagne, David
Hume en écosse, Cesare Beccaria en Italie et Benjamin Franklin et Thomas Jef-
ferson dans les colonies britanniques d'Amérique entretenaient tous d'étroits
contacts avec les philosophes français, tout en collaborant eux-mêmes active-
ment au mouvement.
Durant la première moitié du XVIIIe siècle, plusieurs chefs de file des Lumières
furent emprisonnés pour leurs écrits, et la plupart d'entre eux durent approuver
la censure gouvernementale et les attaques de l'église. Les dernières décennies
Kant
du siècle furent cependant marquées par le triomphe du mouvement en Europe
et en Amérique. Dans les années 1770, les philosophes de la seconde génération
recevaient des pensions gouvernementales et prenaient le contrôle d'institutions culturelles prestigieuses.
L'augmentation spectaculaire du nombre de journaux et de livres publiés garantissait leurs idées à une large
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diffusion. Les expériences scientifiques et les écrits philosophiques étaient à la mode dans de nombreuses
couches sociales, même auprès de la noblesse et du clergé. Un certain nombre de monarques européens
adoptèrent aussi quelques-unes des idées ou, du moins, du vocabulaire des Lumières. Voltaire et d'autres
philosophes, qui affectionnaient l'idée du roi philosophe éclairant le peuple d'en haut, accueillirent avec en-
thousiasme l'apparition des soi-disant despotes éclairés, dont Frédéric II de Prusse, Catherine II la Grande
de Russie, et Joseph II d'Autriche.
De l'avis général, le siècle des Lumières aboutit à la Révolution française de 1789. Comme elle incarnait de
nombreux idéaux des philosophes, la Révolution, dans ses phases de violence entre 1792 et 1794, discrédita
provisoirement ces idéaux aux yeux de nombre de contemporains européens. Pourtant, les Lumières léguèrent
un héritage durable aux XIXe et XXe siècles. Le XVIIIe siècle marqua le déclin de l'église, ouvrit la voie au li-
béralisme politique et économique, et suscita des changements démocratiques dans le monde occidental du
XIXe siècle. Le siècle des Lumières apparaît ainsi à la fois comme un mouvement intellectuel et une période
historique marquée par des événements décisifs.
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LeS granDeS DateS De La révoLution françaiSe De 1789
17 juin 1789 Très déçus par les discours du roi et de son ministre Nécker, les députés du
Tiers-état se proclament Assemblée nationale.
20 juin 1789 Les députés de l’Assemblée nationale prêtent le serment du Jeu de Paume,
ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donner une constitution à la
France.
4 août 1789 L’Assemblée constituante déclare l’abolition des privilèges. Tous les ci-
toyens sont désormais égaux en droits et en devoirs.
5-6 octobre 1789 Marche des femmes sur Versailles, le peuple parisien ramène le roi et sa
famille à Paris, au palais des Tuileries.
12 juillet 1790 Vote de la Constitution civile du clergé, les prêtres doivent prêter serment
à la Constitution. Ceux qui ne le font pas sont appelés prêtres refractaires.
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20-21 juin 1791 Fuite de la famille royale, arrêtée à Varennes. Louis XVI perd la confiance
du peuple.
1er octobre 1791 Fin du mandat de l’Assemblée constituante et première réunion de l’As-
semblée législative.
11 juillet 1792 Devant les menaces intérieures et extérieurs, l’Assemblée législative dé-
clare « la Patrie en danger ».
25 juillet 1792 Manifeste de Brunswick qui menace Paris de représailles exemplaires s’il
est fait le moindre mal au roi et à sa famille. Ceci exaspère les Parisiens.
10 août 1792 Prise des Tuileries et chute de la monarchie. La famille royale est enfermée
à la prison du Temple.
20 septembre 1792 Victoire de Valmy qui redonne confiance au peuple et aux révolutionnaires.
2 juin 1793 Sous la pression des Sans-Culottes, arrestation des députés Girondins à
la Convention. Début de la Terreur instituée par les députés Montagnards.
13 juillet 1793 Assassinat à Paris de Marat par Charlotte Corday, venue de Caen.
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16 octobre 1793 Exécution de la reine Marie-Antoinette.
5 avril 1794 Danton, Camille Desmoulins et leurs amis sont arrêtés et guillotinés.
8 juin 1794 Fête de l’Être Suprême à Paris. Robespierre échoue dans sa tentative de
créer une nouvelle religion en France.
27-28 juillet 1794 « Complot du 9 thermidor » : Robespierre, Saint-Just et leurs partisans sont
arrêtés et guillotinés.
22 août 1795 La Convention proclame la Constitution de l’an III qui institue le Directoire.
9 novembre 1799 Coup d’état « du 18 Brumaire an VIII » par le général Napoléon Bonaparte.
Fin de la Révolution et début du Consulat.
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Peinture de Jacques-Louis David illustrant le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789
David souhaite fonder une nouvelle peinture à Le destin du Serment du Jeu de paume est à l’image
l’image de la nouvelle France révolutionnaire : toile de la mouvance révolutionnaire : la souscription lan-
symbole s’il en est, Le Serment du Jeu de paume aurait cée par les jacobins pour financer sa réalisation
dû rivaliser avec L’école d’Athènes d’un Raphaël tant n’aboutit point. La Constituante décida de financer
par l’ampleur de la composition que par le souffle qui l’œuvre de David aux frais du « Trésor Public », mais
l’anime, par son théâtral dépouillement, sa pureté l’engagement progressif de l’artiste dans la Révolu-
inspirée de l’antique, que par l’ordre et la clarté qui tion et le fossé qui se creusa entre les modérés et les
président à la distribution des personnages et à la ri- extrémistes rendirent caduque cette divinisation de
gueur de l’action. La notion même de serment, sym- l’unité nationale, et la toile ne fut jamais achevée. Elle
bole de l’engagement de la nation dans son unité reçut même, selon le témoignage de Vivant Denon,
indestructible, sera au cœur de tous les grands enga- de nombreux coups de baïonnette lors de l’insurrec-
gements de la Révolution. C’est l’idée de la fête uni- tion du 10 août 1792, alors qu’elle était entreposée
ficatrice qui préside donc à l’exécution de ce dans la Grande Galerie du Louvre.
chef-d’œuvre dont la destination, voulue par la
Constituante, était la salle des séances de l’Assemblée. Robert FOHR et Pascal TORRèS
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texte et miSe en Scène : éric herBette
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le cinéma avec Merzack Allouach : « Un Amour à Paris », Raymond Rajaonarivello : « TabaTaba », Cyril Collard : «
Les Nuits Fauves » ou encore Martin Provost : « Tortilla Y Cinma », comme premier assistant réalisateur ou
directeur de production. Je produis mes films de court-métrage ; « L'Annonce Faite Aux Mariolles », « Alerte
A Ninjamoul » et autres. Pendant 18 ans je réalise pour Canal+ de nombreuses heures de programme avec
Coluche, Philippe Gildas, Jean- Pierre Dionet et autres. Le journal et le direct n'ont plus de secret pour moi. Je
continue à collaborer avec Eric Herbette, avec qui je peaufine mon mariage du cinéma et du théâtre.»
La DiStriBution
paule onteniente
Paule Onteniente est une comédienne généreuse qui aime jouer et c’est parce qu’elle aime la scène profon-
dément qu’elle peut aborder tous les publics et tous les genres qu’offre le théâtre. Formée au Conservatoire
d'art dramatique de Montpellier, elle obtient une maîtrise de lettres modernes avec un mémoire sur le travail
du théâtre du Soleil auquel elle participe durant une année. Par la suite elle intègre l'école Jacques Lecoq où
elle aborde le masque, le mime, la comedia dell'arte, la tragédie et l'écriture. En parallèle elle étudie le chant
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avec Irène Jarsky, Julia Pelaes, la danse avec Rosella Hightower, Barbara Pearce, le
mouvement avec Feldenkrais.
Depuis 1976, elle travaille à la création de nombreux spectacles de la compagnie du
Pain d’orge-théâtre de Champigny, de la compagnie des Vilains en Alsace et du
théâtre Darius Milhaud à Paris : « Jacques le fataliste et son maître » d’après Denis
Diderot, « Les pensées de Pascal ou les géométries de l’âme » d’après les Pensées
de Pascal, adaptations d’Eric Herbette mises en scènes de Vincent Auvet. « Saint
Julien l’hospitalier » d’après Flaubert, « La femme sur le banc », « Pierrot et Co-
lombine », « Le petit Poucet » d’Eric Herbette, créations de la Compagnie du Pain
d’Orge, « La Véritable Histoire de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière » de Frédéric
Duff Barbé, « Une vie de La Fontaine » de Jean Claude Chauve, mises en scène de
Vincent Auvet. « Le Carnaval des animaux » d’Eric Herbette, musique de Camille
Saint-Saëns avec l’Orchestre de l’opéra Massy.
Wahid Lamamra
Wahid Lamamra est un passeur de nuit. On ne l’entend pas marcher et pourtant il arrive. Il pourrait être aussi
une girafe intelligente et lettrée que la découverte d’un coucou lumineux amuserait… Bref, un grand gars à
la voix de basse… Acteur et chanteur, il participe à la création de pièces du
répertoire classique et contemporain. Son élégance naturelle, son écoute
attentive l’ont amené à travailler sous la direction de Richard Foreman, Jé-
rôme Savary, Jacques Lassalle, Robert Cantarella, Philippe Minyana,
J.Louis Martinoty, Mehdi Charef, Jean-Luc Paliès, François Joxe, Marie-
Noël Rio, Stéphane Braunschweig, Matthew Jocelyn, Hans Peter Cloos…
et au cinéma dans les réalisations de Sally Potter « The man who cried »,
de Hervé Pernot, « Robespierre », de Francis Huster « On a volé Charlie
Spencer »…. Mais là ne sont pas les seuls talents de cet homme généreux
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plein de fantaisie. Parallèlement à ses activités scéniques où il déploie une heureuse présence, il est ponc-
tuellement chargé de la direction artistique de diverses manifestations culturelles. Metteur en scène, notam-
ment au Théâtre de la Colombe à Amiens, il y réalisera plusieurs spectacles musicaux dont l’adaptation des
« Jeux de l’amour et du hasard » de Marivaux, de « La beauté du diable » de René Clair d’après la légende de
Faust. Le trio vocal à capella « les Mouettes », lui confiera sa direction artistique et sa mise en scène et plus
récemment encore, il met en scène l’opéra « Cache-cache » composé par Julien Joubert sur un livret de éric
Herbette. Wahid Lamamra mérite la rencontre, le détour comme on pourrait le dire d’un monument ou d’un
rêve…
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Candide est un remède contre la sottise.
Ce courant libérateur de l’esprit des lumières, éric Herbette
nous le souffle et en s’amusant nous invite à nos réflexions
contemporaines sur l’homme et son rapport au monde. Aspiration
à la légèreté, à la drôlerie, à la truculence, à l’insolence
tantôt élégante, parfois burlesque, gracieuse exhortation à
l’enrichissement de nos destinées.
Du rayonnement de la pensée philosophique Voltairienne,
éric, quel plaisir que nous nous éblouissions ensemble avec
Paule, Olivier et Marie-Josée de ses réverbérations.
Mon Candide !… mûr du fond de son jardin, affranchi de l’optimisme
idéologique de Pangloss, près de moi la jeune, fraîche,
grasse, appétissante Cunégonde que je chérissais, a bien mûri aussi !
D’une truculence jubilatoire, parfois méchants mais pas ridicules,
drôles et rieurs aussi, émancipés, nos deux héros vous
content l’histoire absurde, la vie, les moeurs de ce monde cosmopolite,
l’universalité de l’Infâme, de l’intolérance, du fanatisme
qui encore nous paraissent cruellement familiers. Comme
il existe des médications qui font que les maladies régressent,
Candide est un remède contre la sottise.
Ce courant libérateur de l’esprit des lumières, éric Herbette
nous le souffle et en s’amusant nous invite à nos réflexions
contemporaines sur l’homme et son rapport au monde. Aspiration
à la légèreté, à la drôlerie, à la truculence, à l’insolence
tantôt élégante, parfois burlesque, gracieuse exhortation à
l’enrichissement de nos destinées.
Du rayonnement de la pensée philosophique Voltairienne,
éric, quel plaisir que nous nous éblouissions ensemble avec
Paule, Olivier et Marie-Josée de ses réverbérations.
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LeS métierS Du théâtre
producteur
Il est le responsable financier du spectacle et en as- encadrant l’évolution des acteurs sur le plateau. Il
sure la réalisation. Le producteur signe les contrats conçoit l’espace du spectacle en étroite collaboration
avec les auteurs, engage les personnels artistiques et avec le metteur en scène et suit la réalisation des élé-
techniques, supervise la promotion du spectacle et ments constitutifs du décor par les constructeurs ou
assure la gestion de tous les aspects de la production. les accessoiristes.
Souvent, il planifie également, en collaboration avec
l’administrateur, les tournées, les reprises et la vente costumier
des droits pour le cinéma et la télévision. Il dessine et conçoit les costumes, puis supervise leur
réalisation à l’atelier de costumes.
metteur en scène
Il est responsable de l’harmonie du spectacle et eclairagiste
prend toutes les décisions artistiques. C’est lui qui dé- Il planifie et crée les couleurs, l’intensité et la fré-
finit la conception associée à l’interprétation de la quence des lumières sur scène, en accord avec le met-
pièce écrite, choisit la distribution et dirige les répé- teur en scène, le décorateur et le costumier.
titions. Le choix des décors, des costumes, des éclai-
rages et de l’accompagnement musical ou sonore se régisseur
fait également sous son autorité. Il règle les gestes Le régisseur assure la liaison entre les techniciens et
et les déplacements, oriente et dirige l’interprétation les artistes. Il suit les répétitions, coordonne tous les
des acteurs. Il propose ainsi au public sa propre vision aspects techniques de la production et orchestre le
de la pièce. Il faut attendre les années 50 pour que la déroulement de la représentation. Il supervise les ré-
fonction de metteur en scène affirme son autonomie. pétitions techniques, qui servent à régler la lumière
et le son, à arranger le décor, à répéter les change-
Dramaturge ments de décor et d’éclairage (tout d’abord avec la
Le rôle du dramaturge est d’assister le metteur en régie seule, puis avec les acteurs).
scène dans l’analyse littéraire du texte et dans sa
transposition à la scène. Ingénieur du son
Il est responsable de toute la sonorisation lors d’une
comédien représentation. Il effectue par exemple les enregis-
Les comédiens sont généralement choisis par le met- trements sonores, les bruitages, etc.
teur en scène à l’issue d’une audition pour interpré-
ter un rôle précis. Lors des répétitions, le texte est
appris et travaillé, les déplacements sont fixés, les
personnages sont définis et les interprétations peau-
finées.
Décorateur
Le décorateur est chargé de l’aménagement de l’es-
pace scénique et de l’environnement visuel. Il choisit
les éléments du décor, les accessoires et le mobilier
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une petite hiStoire Du théâtre iLLuStrée par anDré Degaine
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coupe LongituDinaLe Du théâtre De LongJumeau
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Dimensions
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Le service action culturelle peut organiser des rencontres avec les artistes et le metteur en scène.
N’hésitez pas à nous communique vos projets.
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