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Economie

de l’entreprise - 2ème BAC TI – 2017/2018


Le circuit économique
L'acquisition des notions et des relations fondamentales va se faire à
travers la construction progressive d'un circuit économique qui articule
trois grandes fonctions économiques fondamentales.

• On produit, on crée des richesses : c’est la production.


• On distribue des revenus aux personnes en fonction de leur participation
au processus productif ou à leur situation personnelle : c’est la
répartition des revenus.
• On utilise ces revenus pour obtenir des produits : c’est la dépense sous
forme de produits de consommation ou de biens de production.

Une schématisation d'ensemble terminera cette partie, maquette


simplifiée de l'économie.

1. La production

1.1. Qu’est-ce que produire ?


Produire, c'est créer, fournir des biens et services destinés à la satisfaction
des besoins

1.1.1. Les besoins


Le besoin est un sentiment de privation accompagné du désir de la faire
disparaître.

Dans l'appréciation des besoins, l’économiste ne porte pas de jugement de


valeur ; il se borne à constater l'existence d'un besoin.

C’est une notion contingente à une époque, un lieu , une société, un


système de valeurs.

Exemple de présentation des besoins : la pyramide des besoins, A.


Maslow, 1943, A theory of human motivation

1.1.2. Les biens, produits matériels

* 1° critère de distinction : la durée d’utilisation

• Les biens durables : utilisés sur une période très longue (un bâtiment)
ou assez longue (un meuble, un véhicule)
• Les biens non durables : détruits immédiatement par l’usage (le pain,
l'électricité, le pétrole)
• Les biens semi-durables : ils se dégradent assez rapidement par une
utilisation régulière (des vêtements).

* 2° critère de distinction : la place dans le processus de production

Le processus de production peut être défini au sens étroit comme la


succession des opérations nécessaires pour l’obtention d’un produit donné.

• Les biens de consommation (finale)

Ce sont des biens qui satisfont directement les besoins de leurs


utilisateurs sans engendrer de nouveaux produits à l’intérieur d’un
processus de production. Ils se situent en fin de processus : on parle de
consommation finale.

• Les biens de production

Ils ne satisfont pas directement les besoins de l'utilisateur. Il y a deux


familles de biens de production.

• Les biens intermédiaires


Ce sont des biens qui ne sont utilisés que dans un seul processus de
production soit parce qu'ils sont incorporés aux produits, soit parce qu'ils
disparaissent en cours de processus (ex : matières premières)
Remarques :
Synonyme de biens intermédiaires : capital circulant
L'emploi de ces biens intermédiaires est appelé consommation
intermédiaire.

• Les biens d’équipement


Ils peuvent être utilisés dans plusieurs processus de production sans subir
de transformation autre que l'usure et l'obsolescence, qui est le fait d'être
dépassé techniquement (grue de chantier, ordinateur, imprimante…).
Remarques :
Synonyme de biens d'équipement : le capital fixe
L'emploi de ces biens d'équipement s’appelle la consommation de capital
fixe.

1.1.3. Les services

Ce sont des prestations immatérielles qui, comme les biens, sont


destinées à satisfaire des besoins.

J. Gadrey définit un service comme « la transformation de la condition


d’un individu, ou d’un bien appartenant à un agent économique
quelconque, résultant de l’activité d’un autre agent économique, à la
demande ou avec l’agrément du premier agent ».
Distinction entre services marchands et services non marchands :
• Services marchands : services fournis à un prix économiquement
significatif, prix de vente supérieur à la moitié de son coût de
production
• Services non marchands : services fournis à titre gratuit ou quasi gratuit
( services sociaux, enseignement, soins de santé remboursés par la
mutuelle…)
Ainsi :
• Biens et services marchands constituent la production marchande
• Les services non marchands constituent la production non marchande
• On peut rajouter la production pour usage final propre : de
consommation (produit des jardins familiaux), d’investissement
(machine crée par une entreprise pour son usage propre)

1.2. Qui produit ?

1.2.1. Producteurs marchands / producteurs non marchands


On peut dégager deux familles de producteurs (La distinction porte sur les
conditions économiques dans lesquelles se réalise la production)
• Les producteurs marchands : ce sont des entreprises privées ou
publiques que l’on trouve dans les secteurs institutionnels suivants :
• Les sociétés non financières
• Les sociétés financières
• Les entreprises individuelles
• Les producteurs non marchands
• Les administrations publiques
• Les institutions sans but lucratif au service des ménages

1.2.2. Zoom sur la notion d’entreprise


Organisation économique et sociale qui fournit des biens et
services en vue de satisfaire un besoin.

La distinction privé/public porte sur la propriété du capital. Parmi les


entreprises privées, on peut distinguer les entreprises privées à but
lucratif et les entreprises coopératives (économie sociale)

La distinction peut être de nature juridique : entreprise individuelle /


entreprise sociétaire.
• Entreprise Individuelle : elle appartient à une seule personne, qui la
dirige, qui reçoit la totalité du bénéfice mais qui en cas de faillite,
est responsable sur la totalité de ses biens
• Entreprise Sociétaire : le capital de la société est réparti entre
plusieurs personnes (physiques ou morales) qui détiennent chacune
des parts appelées parts sociales. Selon les sociétés, le capital
minimum, le nombre minimum ou maximum d’associés, la
responsabilité en cas de faillite peut varier (cf. Droit des affaires).
Ex : SC, SA, SPRL (idée de réponse aux besoins des hommes pour
s’organiser : gestion des droits de propriété, dévolution du pouvoir,
partage des gains, partage des pertes)

Distinction entreprise / établissement

1.3. Avec quels moyens produit-on ?


L’économiste répond : avec des facteurs de production.

1.3.1 Présentation des facteurs de production


Dans l'analyse la plus courante, on distingue deux facteurs de production :
Le travail et le capital. Selon les besoins de l’analyse, on affine :exemple :
• travail qualifié / non qualifié
• Captal technique / capital humain

Le travail :
• Aspects quantitatifs : effectif, durée du travail
• Aspects qualitatifs : qualification, motivation liée à la rémunération, au
statut, au système de valeurs…

Le capital :
• Dans l'optique économique, le capital désigne l'ensemble des biens de
production utilisés par une entreprise, par l'ensemble de l'appareil
productif : c’est le capital technique (capital fixe + capital circulant,
biens d'équipement + biens intermédiaires).
• Dans l’optique juridique, le capital désigne un ensemble de droits de
disposition sur des biens. :
• Droits de propriété : utiliser (usus) + en tirer des revenus (fructus) + le
vendre (abusus)
• Droits de créance : (titre de dette) remboursement et paiement des
intérêts attendus

1.3.2. Les facteurs de production sont combinés


Travail et capital sont toujours utilisés l’un avec l’autre : idée de
combinaison productive
Travail et capital sont en proportion variable dans une combinaison
productive : les combinaisons productives sont plus ou moins intenses en
capital (tendance historique au moins depuis la 1° Révolution industrielle
à un accroissement de l’intensité capitalistique des combinaisons
productives)

Les facteurs sont plus ou moins substituables, plus ou moins


complémentaires.

Il revient à l’entrepreneur de choisir sa combinaison productive pertinente


au regard de ses besoins et de ses possibilités.
1.4. Comment mesurer la production réalisée ?
On reprend la distinction entre la production marchande et la production
non marchande.

1.4.1. La production marchande


Elle est le fait des entreprises.

• Pour une entreprise (au niveau microéconomique)


• Mesure physique (tonnes, hectolitres, nombre de …) / mesure en valeur
: valorisation au prix de vente (chiffre d’affaires + variation de
stocks de produits finis)
• Beaucoup mieux : la notion de valeur ajoutée = richesse créée par
l’activité propre de l’entreprise
Valeur ajoutée = production – consommations intermédiaires
ou encore « Consommations intermédiaires + valeur ajoutée =
production »
J'ajoute de la valeur à des biens intermédiaires utilisés en mettant en
oeuvre une combinaison de travail et de biens d'équipement.

• Au niveau agrégé (niveau macroéconomique)


• C’est encore la valeur ajoutée qui au niveau global permet de calculer
correctement la production marchande réalisée par l'appareil
productif d'un pays
• Il faut agréger les valeurs ajoutées par les différentes unités
marchandes pour obtenir la production marchande

1.4.2. La production non marchande


Problème : on ne peut pas utiliser ici la notion de valeur ajoutée car il n'y
a pas de vente ou le prix n'est pas économiquement significatif. On ne
peut pas calculer la valeur ajoutée d'une caserne de pompiers

Solution retenue : la valeur de la production de services non marchands


est égale au coût de production en travail et en capital de ces services. Ce
coût de production est assimilé à une valeur ajoutée !

Remarque : la production non marchande est donc évaluée « au coût des


facteurs » (de production) alors que la production marchande est calculée
« au prix du marché ».

1.4.3. Le résultat de l’ensemble des activités productives : Le produit


intérieur brut (PIB)
Le PIB est l’agrégat représentatif du résultat final de l’activité de
production des unités productrices résidentes. Il est obtenu par agrégation
(agréger = assembler), c’est un agrégat de la Comptabilité nationale.
Il est égal à la somme des valeurs ajoutées des différents agents
économiques augmentée des impôts sur les produits moins les
subventions sur les produits. (La somme des valeurs ajoutées en
représente les 90%).
1.4.4. La notion de croissance économique
La croissance correspond à l'augmentation d'un indicateur de dimension
du volume de l'activité économique de manière soutenue sur une durée
suffisamment longue.

En volume signifie que la grandeur utilisée (ici le PIB) a été déflatée : on y


a enlevé par un traitement statistique les effets de la variation des prix.
Cette opération est nécessaire chaque fois que l'on veut comparer des
grandeurs exprimées en termes monétaires au cours du temps.

Si la période de temps est courte, le terme d'expansion sera préféré à


celui de croissance.
De même en cas de baisse avec récession et dépression (sur un temps
plus long : la dépression des années 1930 par exemple)

1.4.5. Application : l'indicateur PIB comme mesure de la richesse et du


Bien-être
A sa création en 1932, son concepteur S. Kuznets déclarait : "Une mesure
du revenu national telle que celle que nous avons définie [...] peut
difficilement servir à évaluer le bien-être d'une nation ". Nous étions
prévenus.

Cela ne date pas de janvier 2008 avec la commande à J. Stiglitz et A.Sen


d'un Rapport sur la mesure de la performance économique et du progrès
social

Malgré cette mise en garde et les suivantes, le PIB et sa variation ont fait
l'objet d'une véritable religion par de nombreux économistes, les
politiques et la population.

Des limites à cet indicateur central dans la vie économique et sociale :


(outre l'économie souterraine)
• Production marchande :
◦ Variation des prix, variation de la richesse : on déflate (rappel : on
élimine les effets de la variation des prix), même si la prise en
compte des prix est délicate (Problème de l'indice de prix)
◦ Nature de ce qui fait augmenter la richesse : vente d'armement,
traitements anti-cancéreux suite à des pollutions, impression
de documents publicitaires qui inondent les boites aux lettres
et leur traitement même en recyclage, etc.
◦ Néglige les dommages collatéraux souvent irréversibles sur
l'environnement : l'activité privée de dépollution fait
augmenter le PIB...de la même façon que l'exploitation
minière
◦ Néglige l'impact des nuisances au sens large
• Production non marchande :
◦ Problème de l'évaluation au coût des facteurs : augmenter le coût
de fonctionnement des services publics accroît le PIB !
◦ Le travail bénévole pris en compte mais sous-évalué : mesuré au
coût des facteurs...
◦ Une grande part du travail domestique est délaissé, (mais
l'autoconsommation est prise en compte). Ex : garde d'enfant
: si elle devient non marchande et encore plus marchande,
elle fait augmenter le PIB.

Ramené par habitant, c'est un indicateur usuel du niveau de vie pour une
population : le PIB / habitant, rapport du PIB déflaté à la population totale
d'un pays.
Il a toutes les limites du PIB. S'y ajoutent les effets statistiques de la
démographie (ex : la contraction démographique fait augmenter
l'indicateur...)
C'est un indicateur moyen ; mais quid de la dispersion autour de la
moyenne (question des inégalités) ?

Ainsi : il ne faut pas lui faire dire plus qu'il ne peut... Il existe d'autres
indicateurs complémentaires (ex : IDH mixe PIB/ht avec espérance de vie
à la naissance et taux d'alphabétisation des adultes).
Classement par IDH et classement selon le PIB/tête sont parfois différents
: statistiques des Nations Unies

Prise en compte de la durabilité : c'est le thème du développement


durable depuis le Rapport de Commission Brundtland aux Nations-Unies
en 1987 qui a accéléré le retour du débat sur la mesure de la richesse et
du développement.
Développement durable (ou encore soutenable) = « un développement
qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts
sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus
particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient
d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des limitations que l'état de
nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de
l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »

A côté de l'indicateur PIB ou PIB/tête, la tendance est à adjoindre des


indicateurs complémentaires pour mieux saisir l'étendue de la notion de
développement (ex : indicateurs INSEE en France).

Tout indicateur est avant tout une convention sociale : mesurer la


croissance conditionne ...sa répartition.

2. La répartition
La répartition de la richesse créée décrit comment la valeur ajoutée
engendrée par la production est distribuée puis redistribuée entre les
agents économiques ; elle permet de décrire les différentes étapes de la
formation des revenus.

2.1. Vue d'ensemble


La répartition des revenus s'effectue en deux étapes : la distribution et la
redistribution.

2.2. La distribution des revenus


La distribution des revenus : répartition fonctionnelle, selon sa
participation aux processus de production (tel que présenté au paragraphe
1) via le travail et/ou le capital.

Tous les agents ont potentiellement des revenus primaires.


Par exemple, pour les ménages :
• Revenus du travail salarié
• Revenus du travail non salarié (revenus mixtes)
• Revenus du patrimoine

Pour les entreprises : le bénéfice non distribué

Pour les administrations publiques : impôts sur les produits

2.3. La redistribution des revenus


La redistribution des revenus : répartition personnelle, en fonction de la
situation personnelle des agents économiques.

Mécanisme : l'Etat est le pivot : il prélève (Impôts, taxes + cotisations


sociales = prélèvements obligatoires) et il verse des transferts sociaux
pour l'essentiel, et en capital (bonification d'intérêt, aides à
l'investissement)
Il se forme le revenu disponible... pour consommer et épargner

C'est une évaluation monétaire : tout ce qui est prélevé n'est pas
redistribué en transfert monétaire : il y des transferts en nature
(fonctionnement des services publics, services fournis de façon non
directement monétaire : les consommations collectives)

Les transferts sociaux : faire face aux risques de l'existence. Le terme de


risque désigne des événements qui se traduisent par une perte de
ressources et/ou un surcroît de dépenses.
Les comptes de la protection sociale identifient six grands risques sociaux
:
• « santé » (maladie, invalidité, accidents du travail)
• « vieillesse » (préretraite et retraite)
• « dépendance »
• « maternité, famille » (incluant les aides au logement)
• « emploi » (chômage et inadaptation professionnelle)
• « divers » (la pauvreté avec le revenu minimum d'insertion depuis
décembre 1988 et le RSA désormais pour l'essentiel).
Les risques sociaux peuvent être non couverts, couverts collectivement ou
de façon privative.
Dans la façon dont les risques sociaux sont pris en change collectivement,
on distingue :
• logique de l'assurance (Bismarck)
• logique de l'assistance (ou de la solidarité) (Beveridge)

La redistribution occasionne des transferts de pouvoir d'achat :


• Horizontaux : des personnes non "victimes" du risque vers les personnes
présentant une exposition aux risques de l'existence
• Verticaux : entre le haut et le bas de l'échelle des revenus (La
redistribution diminue les disparités de revenus primaires : la
disparité des revenus disponibles est plus faible)

2.4. Remarques
- La notion de patrimoine : ensemble des avoirs et des dettes d'un agent
(le patrimoine net est le solde du patrimoine brut défini plus haut et des
dettes)
Ne pas confondre avec les revenus qui sont des flux et le patrimoine qui
est un stock
- La notion de pouvoir d'achat d'un revenu : quantité de biens et services
que l'on peut acheter avec un revenu.
Notion d'indexation d'un revenu : exemple du SMIC

3. La dépense
Les revenus (2° fonction : la répartition) sont dépensés (3° fonction : la
dépense) pour obtenir les biens et les services qui ont été produits (1°
fonction : la production).
Dans une économie, les ressources en biens et services sont constituées
par le PIB et les importations ; leurs emplois (utilisations de ressources)
sont au nombre de trois : la consommation finale, l'investissement et les
exportations.

3.1. La consommation finale


Consommer un produit, c'est le détruire par l'usage ; la consommation
entraîne la disparition, plus ou moins rapide, par destruction ou par
transformation, des biens ou services utilisés.
Exit la consommation productive, ici c'est la consommation finale.

Elle comprend :
• La consommation finale des ménages : achats de biens et services
marchands ainsi que quelques services non marchands (la part des
dépenses d'éducation et de santé individualisables restant à la
charge des individus) en vue de satisfaire leurs besoins
• Les consommations collectives : services non marchands non
individualisables (destinataires non individuellement définis). Elles
forment la consommation finale des administrations publiques et des
institutions sans but lucratif au service des ménages.
L'achat d'un logement ne rentre pas dans la consommation : c'est un
investissement, de même que les grosses réparations (au sens du fisc)

Depuis E. Engel au XIX° siècle, on sait que lorsque le revenu augmente, la


part des dépenses alimentaires dans la dépense totale diminue. C'est la loi
d'Engel.

En France, les dépenses alimentaires passent de 33% du budget de


consommation au début des années 60 à moins de 20% aujourd'hui !( Il
faudrait corriger ceci de la restauration hors domicile, mais cela ne remet
pas en cause la tendance).

Remarques sur l'épargne : une revenu étant consommé ou épargné,


parler de consommation est parler de l'épargne en creux.
L'épargne est la partie du revenu qui n'est pas consommée. C'est le solde
entre le revenu disponible et la consommation finale.

L'épargne des ménages est composée de :


• Leur épargne non financière (leurs acquisitions de logements et
l'investissement des entrepreneurs individuels, leur investissement)
• Leur épargne financière, thésaurisée (détenir son épargne par devers
soi) ou placée (mise à la disposition d'un autre agent économique,
moyennant une contrepartie, rémunération).

Pour les entreprises, l'épargne correspond à leur capacité


d'autofinancement des investissements.
3.2 L'investissement

3.2.1 Définition
D'un point de vue individuel (microéconomique), investir, c'est consentir
un coût immédiat en échange d'un gain futur.

D'un point de vue global, (macroéconomique), l'investissement


correspond à peu près à la FBCF, Formation brute de capital fixe. Elle
correspond aux acquisitions nettes d'actifs corporels (matériels) ou
incorporels (immatériels) issus de processus de production et utilisés dans
d'autres processus productifs pendant au moins un an.

Elle comprend :
• Les biens destinés à être utilisés dans le processus de production
pendant au moins un an
• Les brevets
• Les achats de logiciels

Formation et recherche n'ont pas encore été intégrés lors de la dernière


réforme des indicateurs statistiques. Ils le seront à terme comte tenu des
enjeux de ces questions dans nos économies.
Précisons que ces deux domaines sont cependant suivis et étudiés de
manière à mieux en comprendre le rôle exact dans le processus de
croissance.

Tous les agents investissent : pour les ménages, cela correspond à leurs
achats de logements et aux grosses réparations (définition fiscale).

3.3. Les exportations


La troisième manière d'utiliser les biens et services obtenus par l'activité
de production et l'achat aux non-résidents, outre la consommation et
l'investissement, consiste à les vendre auprès du reste du monde : c'est
l'exportation.
Elles sont prises ici dans leur sens « réel », c'est à dire un emploi de biens
et services s'analysant en vue d'une sortie du territoire économique (en ce
sens une exportation est bien une dépense) et non dans leur aspect
monétaire, qui est la contrepartie du mouvement réel, et qui s'analyse
comme une ressource en devises (cet aspect monétaire est analysé par la
balance des paiements).

4. La mise en relations des opérations économiques présentées

4.1. L'équilibre comptable entre ressources et emplois


Les trois fonctions économiques (production, répartition, dépense) sont
étroitement imbriquées. Dans la phase de production, c'est la création de
richesse. La répartition comporte deux étapes : la distribution des revenus
où la répartition s'effectue en fonction de la fonction occupée dans le
processus productif (répartition fonctionnelle) et la redistribution des
revenus où la répartition s'effectue en fonction de la situation personnelle
des agents économiques (répartition personnelle). La dépense correspond
à l'utilisation du revenu disponible.

Globalement, à la fin d'une période donnée, (généralement l'année), on


étudie comment ressources et dépenses ont pu s'équilibrer : c'est l'objet
de la macroéconomie.

Les ressources sont créées par les résidents, c'est à dire le PIB, ou sont
importées en provenance du Reste du Monde, c'est à dire les biens et
services importés (Importations).
Donc, le total des ressources, l'offre globale, aura été : PIB +Importations

Les ressources auront été employées :


• Sous forme de consommation finale
• Sous forme d'investissement
• Sous forme d'exportations, les biens et services employés par les non-
résidents, le Reste du Monde
Donc, le total des emplois, la demande globale, aura été : C + I + X
La demande globale s'écrit alors : Consommation finale + Investissement
+ Exportations

En fin d'année, le PIB et les importations auront été obligatoirement


utilisés soit en consommation finale, soit en investissement , soit en
exportations.
On aura donc, obligatoirement, par construction :

PIB + Importations Ξ Consommation finale + investissement +


Exportations

On exprime le caractère obligatoire de cette égalité en disant qu'il s'agit


d'une identité, une égalité vraie par construction, notée avec le symbole «
identique » correspondant :
Il s'agit d'un équilibre ex post, c'est à dire en fin de période. C'est une
constatation une fois que toutes les opérations auront été réalisées. On
parle d'équilibre comptable.

4.2. Capacité et besoin de financement


Par familles d'agents, par secteurs institutionnels, on peut comparer pour
une année donnée leurs ressources et leurs emplois.
• Si Ressources > Emplois, les agents ont globalement une Capacité de
financement
(exemple structurel : les ménages. Attention : cela n'empêche pas qu'un
ménage emprunte...)
• Si Ressources < Emplois, les agents ont globalement un besoin de
financement
(exemple structurel : les entreprises ; l'Etat de fait depuis plus de 30 ans.
)

Au niveau de l'économie nationale, Capacité et besoins de financement


s'additionnent. Se forme alors un besoin ou une capacité de financement
de l'économie nationale.
• Si la nation a une capacité de financement, c'est une capacité à financer
...le Reste du Monde (La nation aura un excédent de sa balance des
transactions courantes : elle sera créditrice nette du Reste du
Monde)
• Si la nation a un besoin de financement, c'est un besoin de
financement... comblé par le reste du monde (La nation aura un
déficit de sa balance des transactions courantes : elle sera débitrice
nette du Reste du Monde)
Nota : Balance des transactions courantes = solde exprimé en unités
monétaires des flux d'exportation et d'importation de biens, de services
ainsi que des flux de revenus des facteurs de production

4.3. Le bouclage financier du circuit


D'un point de vue macroéconomique, les groupes d'agents (secteurs
institutionnels) disposent de plus ou moins de ressources par rapport à
leurs emplois, de plus ou moins d'épargne pour leurs investissements, ont
une capacité ou un besoin de financement.

Comment capacité et besoin peuvent-ils être économiquement


compatibles ?
C'est au système financier qu'échoit cette mission.
• Institutions financières (Financement indirect par le crédit)
• Marchés financiers (Financement direct par l'émission / souscription de
titres)

4.3.1 Via les institutions financières (financement indirect)


On peut distinguer celles qui sont des banques (IFB) et celles qui sont non
bancaires (IFNB) -
• Collectent et gèrent des dépôts (IFB seuls)
• Vendent des placements
• Négocient sur les marchés pour le compte de clients (ou leur propre
compte) : activité de courtage.
• Accordent des crédits en recyclant de l'épargne collectée et en créant
des moyens de paiements supplémentaires dans l'économie nets
des remboursements (IFB seuls créént de la monnaie)
Remarque : le simple recyclage d'épargne préexistante ne peut suffire à
alimenter le crédit nécessaire à la croissance : il faut qu'un agent créé de
la monnaie)

La banque centrale est une institution de rang supérieur qui a une fonction
d'organisation et de contrôle des institutions financières (tutelle), qui les
refinance (Prêteur en dernier ressort) et assure la conduite de la
régulation monétaire (politique monétaire).

4.3.2. Via les marchés financiers (financement direct)


Les marchés financiers sont des lieux fictifs de rencontre entre des offres
de titres et des demandes de titres pour lesquelles un prix (cours) se
forme et des quantités de titres sont échangées.

On distingue marché des capitaux à court et moyen terme (marché


monétaire) et marché des capitaux à long terme (marché financier)

Les agents à besoin de financement se financent en émettant des titres


nouveaux auprès d'agents à capacité de financement qui souscrivent à ces
émissions de titres et apportent ainsi des capitaux et les financent.

Attention : tout achat / vente de titres n'entraîne pas une opération de


financement. Un achat / vente de titres déjà émis n'est qu'un simple
transfert de propriété qui permet aux opérateurs de modifier leur
détention d'actifs.

Le bouclage du circuit se fait aussi au niveau international.

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