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Coomaraswamy Le blog du Guide
Art et sacré culturel de l'Iran
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et le Lausanne
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Shiva Natarâja. Bronze. Tamil Nadu, XIe siècle. Musée Wikimedia
Frithjof Schuon
Guimet, Paris. Commons
Fonction et
Photographie : ©Patrick Ringgenberg
nature des
religions Liens Utiles
d'après
Frithjof Dans un article de 1944, consacré à la doctrine de la
Schuon réminiscence en Inde et dans le platonisme,
La sophia Coomaraswamy écrivait qu’elle « correspond, dans la
perennis de même Philosophie Pérenne, à la doctrine selon BnF
Frithjof laquelle la beauté est telle par sa participation à la BookFinder
Schuon Beauté, et que tout être participe à l’Être absolu. »[1] Classiques des
La tariqa de Coomaraswamy conçoit ainsi la beauté, sur un mode sciences sociales
Schuon : un platonicien, comme la participation à une Réalité Gallica
ordre sou" transcendante, à un archétype, de la même manière Google Books
universaliste que les symboles renvoient à un référent qui Internet Archive
René Guénon transcende le plan matériel du signe. Il s’est également Persée
L'initiation inspiré de cette dé"nition indienne tirée du Sâhita SIRIS - Smithsonian
selon René Darpaṇa (I, 3) : « L’art est l’expression in-formée par la Institution
Guénon beauté idéale. »[2] À ce principe théorique et Wikimedia
La tradition philosophique, Coomaraswamy fait correspondre une Commons
primordiale exigence esthétique exprimée en termes généraux et
chez René dans des analyses peu di#érenciées : un art ne doit pas Liens
être naturaliste, quels que soient ses modes de
Guénon
Études
Le stylisation. Ainsi, les arts indien, chinois, gothique,
symbolisme égyptien, grec archaïque ou « primitif » forment un Iraniennes
chez René art idéaliste, re$étant une réalité harmonique
Guénon transcendantale, alors que l’art grec hellénistique et
Traditionalisme l’art romain, les bouddhas gréco-bouddhiques du
& pérennialisme Gandhara, l’art occidental à partir de Raphaël et de
L'universalisme Michel-Ange, et le naturalisme contemporain, Abstracta Iranica -
de Guénon et forment un art qui n’expriment plus, selon lui, une Revue
de Schuon au relation pour ainsi dire archétypique à la beauté. bibliographique
regard des Achemenet
universalismes Toutefois, si Coomaraswamy a abordé la question de Asnad - Digital
Iran l’appréciation esthétique des oeuvres, il n’a guère Persian Archive
Art développé la question de la beauté sensible en elle- Avesta - Zoroastrian
contemporain même. Autant il a enrichi, et dans plusieurs Archives
Sanaz dimensions, l’analyse symbolique des oeuvres, autant Bibliographia Iranica
Sasannejad : la question de l’esthétique demeure chez lui Bibliothèque
artiste parcellaire. Aussi, par delà l’énoncé axiomatique mais nationale et Archives
iranienne vague d’une beauté participant à une Beauté d’un de la République
Sousan ordre supérieur, et qui appartient selon lui à toutes les Islamique d'Iran
Khayam : cultures même dites « primitives », [3] et par delà Cambridge
artiste l’opposition – peu explorée – entre naturalisme et Shahnama Project
photographe stylisation ou entre art réaliste et art idéaliste, les Circle of Ancient
iranienne propos sur l’aspect esthétique des oeuvres se Iranian Studies
Ferdowsi et le signalent, souvent, par un manque de précision, de (CAIS)
Talent et génie beauté, malgré le fait qu’il soit en lui-même et par lui-
Photographies même un voile (âvaraṇa). »[32] Pour notre auteur, il
Chats de n’existe pas de laideur dans la nature, mais seulement
Téhéran / Cats of dans les oeuvres humaines : la laideur étant selon lui
Tehrân une absence d’énergie informante, elle ne peut
Chats d'Iran / apparaître dans la nature, car l’énergie créatrice y est «
Cats of Iran omniprésente et jamais ine%cace. »[33] Toutefois,
Coupoles d'Iran pour Coomaraswamy, qui met l’accent sur le sens
/ Iranian Domes transcendant et les formes rhétoriques de l’art, et qui
Iran - Visions s’oppose corrélativement à tout réductionnisme
Lumières esthétique, la beauté est un moyen non une "n :
d'Occident /
Western Lights L’art n’est pas une vertu physique, mais une vertu
Téhéran - intellectuelle. La beauté est ce qui rend la
Peintures connaissance et la bonté si attractives ; et dans la
murales / mesure où une oeuvre nous attire par sa beauté, cette
Tehrân Murals beauté n’est pas, à l’évidence, le but en soi de l’art,
Enfants mais seulement un moyen ; l’art cherche toujours à
Gougou et instituer une réelle communication.[34]
Gouguette
Dans cette perspective, il convient que l’esthétique
réponde à des canons et des règles qui sachent
exprimer adéquatement une vérité, en sorte que la
beauté créée soit ordonnée à la perception de
l’intellectualité de l’art, et non à une pure satisfaction
esthétique. Nous avons déjà eu l’occasion de voir que
l’idéal esthétique général de Coomaraswamy est un art
impersonnel, non attaché aux accidents et aux
subjectivités, exprimant les qualités globales d’une
collectivité, et doté de formes et de rythmes clairs,
dé"nis et équilibrés, hors de toute sophistication ou
sur-élaboration.[35] L’artiste ne doit nullement
s’exprimer lui-même, mais par son intégration à une
tradition canonique et technique, il donne une
expression aux « idéaux de l’éternelle beauté et aux
lois invariables », à l’image des arbres et des $eurs
o#rant leur beauté non moins ordonnée.[36]
Coomaraswamy défend, de fait, une vision surtout
canonique, scolastique et rhétorique, de la beauté en
art. On le voit déjà dans son premier livre, Mediaeval
Sinhalese Art, dans lequel il évoque les canons
artistiques, citant même la traduction partielle d’un
texte sanscrit.[37] Puis, au "l des livres suivants, il
[…]
[…]
Notes
[1] « Recollection, Indian and Platonic », in Selected Papers. II.
Metaphysics, edited by Roger Lipsey, Princeton, Princeton
University Press, 1977, p. 49.
[2] La transformation de la nature en art, traduction française
de Jean Poncet et Xavier Mignon, Lausanne, L’Âge d’Homme,
1994, p. 60.
[3] Cf. Figures of Speech or Figures of Thought. Collected
Essays in the Traditional or “Normal” View of Art, New Delhi,
Munshiram Manoharlal, 1981, p. 137.
[4] Dans l’hindouisme, les rishi sont des sages, des voyants.
[5] La danse de Çiva, traduction française de Madeleine
Rolland, Paris, Presses Universitaires de France / Éditions
d’Aujourd’hui, 1983, p. 124-125.
[6] De tamas, l’un des trois guna de la cosmologie hindoue.
Coomaraswamy veut sans doute dire par là qu’il s’agit de
couleurs lourdes, opaques (travaillées en clair-obscur ?), sans
grande vitalité.
[7] Cité par Vinayak Purohit, Arts of Transitional India, 20th
Century, vol. 2, Bombay, Popular Prakashan, 1988, p. 677.
[8] La théorie médiévale de la beauté, traduction française de
Jacques Thomas, Milan, Archè, 1997, p. 49.
[9] La doctrine du sacri"ce, textes réunis et traduits par
Gérard Leconte, Paris, Dervy-Livres, 1978, p. 182.
[10] Ibidem.
[11] La danse de Çiva, p. 80.
[12] Ibid., p. 82.
[13] Ibid., p. 82-83.
[14] Ibid., p. 86.
[15] Ibid., p. 88.
[16] Ibid., p. 88-89.
[17] Ibid., p. 92 et (citation) 91.
[18] Ibid., p. 92-93.
[19] Ibid., p. 104-109.
[20] Cf. ibid., p. 80.
[21] Voir La danse de Çiva, p. 132-133.
[22] La philosophie chrétienne et orientale de l’art, traduction
française de Frédéric Monneyron, Puiseaux, Pardès, 1990, p.
30.
[23] Ibidem.
[24] Ibid., p. 79.
[25] La danse de Çiva, p. 91 : « il n’y a pas di#érents degrés de
beauté ».
[26] La philosophie chrétienne et orientale de l’art, p. 79. Voir
aussi p. 29-30.
[27] Ibid., p. 80.
[28] Essays in National Idealism, New Delhi, Munshiram
Manoharlal, 1981, p. 86. Voir aussi Les arts et métiers de l’Inde
et Ceylan, traduction française, Bruxelles, Vromant, 1924, p.
56.
[29] Essays in National Idealism, p. 35.
[30] Ibid., p. 36. Voir aussi Pour comprendre l’art hindou,
traduction française de Jean Buhot, Rennes, AWAC, 1979, p. 81.
[31] La danse de Çiva, p. 134.
[32] « The Part of Art in Indian Life », in Selected Papers. I.
Traditional Art and Symbolism, edited by Roger Lipsey,
Princeton, Princeton University Press, 1977, p. 74.
[33] « Introduction to the Art of Eastern Asia », in Selected
Papers. I. Traditional Art and Symbolism, p. 105.
[34] La philosophie chrétienne et orientale de l’art, p. 16-17.
[35] Cf. Essays in National Idealism, p. 33-35 et La danse de
Çiva, p. 148.
[36] The Indian Cra'sman, London, Probsthain, 1909, p. 75.
[37] Mediaeval Sinhalese Art, New York, Pantheon Books,
1956, p. 111-113.
[38] Les arts et métiers de l’Inde et Ceylan, p. 7.
[39] La danse de Çiva, p. 58.
[40] La transformation de la nature en art, p. 59.
[41] Ibid., p. 61.
[42] Ibidem.
[43] La philosophie chrétienne et orientale de l’art, p. 111.
[44] La théorie médiévale de la beauté, p. 34.
[45] La transformation de la nature en art, p. 96.
[46] Ibid., p. 96 et 95.
[47] Cf. ibid., p. 96.
[48] « The Part of Art in Indian Life », in Selected Papers. I.
Traditional Art and Symbolism, p. 76-77.
[49] Ibid., p. 77.
[50] La philosophie chrétienne et orientale de l’art, p. 103.
[51] Ibid., p. 76.
[52] Cf. Coomaraswamy, La signi"cation de la mort , traduit de