I* But de la manipulation:

Le but de cette manipulation est de déterminer la force de poussée de l’eau sur une
surface plane S continue dans un récipient de forme cylindrique dont les parois sont
centrées sur l’axe de rotation (figures 1 et2).

On comparera les valeurs théoriques trouvées à celles expérimentales.

Fig. 1 Fig. 2

II* Montage expérimental:

Le montage se compose d’un récipient de forme cylindrique contenant de l’eau, dont on
notera l’hauteur h à laquelle elle se trouve (comme indiqué sur la fig. 1).
Ce récipient admet un axe de rotation, sur lequel il décrira un angle θ lorsqu’il est déséquilibré.
On calculera les moments de la force de poussé en équilibrant le récipient grâce à des masses
suspendues sur le coté opposé.
1
Les moments des forces sur l’axe de rotation sont concentrés sur la surface plane S.

III* Partie théorique:

1. Montrons que les moments par rapport à O, de toutes les résultantes de poussées sur
les surfaces du récipient

autres

que S sont nuls.

Mf  OM  F
    
M  OM sin(OM , F ) F

Mfs1 et Mfs2 passent par O: 

  
Mfs1  OO  F  Mfs2
    
Mfs3  -Mfs4  Mfs3  Mfs4  0
      
Mf   Mfsi  Mfs1  Mfs2  Mfs3  Mfs4  Mfs
 
Mf  Mfs
D’où les moments par rapport à O, de toutes les résultantes de pousses sur les surfaces du
récipient autres que S sont nuls.

2. On pose dy: l'épaisseur de S

y : la distance qui sépare S de O

a,b*Déterminons les formes de la force élémentaire de poussée df en y et du moment

dM de df par rapport à O :
df  gB ( y cos   h)dy

P  Po  gy  P  Po  gy
df  Po  S  gy o  B  dy
Pour un niveau déterminé d’eau on a :
d
cos    d  y cos 
y
yo  d  h  y cos   h
 df  gB ( y cos   h) dy

     
dM  OM  df  dM  OM  df sin( / 2)
dM  gy dyB ( y cos   h)

c* Exprimons le moment M dans le cas ou la plaque est partiellement immergée:

;r1=y=r2
M   dM

2
 r2 r2 r2
M   dM   gB( y² cos  hy)dy  gB y² cosdy   Rydy
r1 r1 r1
 R23  R13 R22  R12 
M  gB(cos ( ))  (h( ))
 3 2 

D’où
 R 3  R13 R 2  R12 
M  gB cos  2 h 2 
 3 2 

d* Exprimons le moment M dans le cas ou la plaque est partiellement immergée :

3
 r2
M  gB  h (cosy ²  Ry )dy
cos
 r2 r2 
 gB  h y ² cos  h  h ydy
 
 cos cos 
  2 h 2 
 3  R2  2  
h cos  
 gB (cos ( R23  3 ) / 3)  h
 cos   2 
  
 
 R23 h3 R22 h3 
 gB  cos  2  h  2 
 3 3 cos  2 2 cos 
 R23 h3 R22 
M  gB  cos  h 
 3 6 cos  2 
2

e*Déterminer la position du centre de poussée dans la cas particulier d’une plaque S

verticale avec le niveau d’eau affleurant au bord supérieur (h=0 ; θ=0)

df  gB( y cos  h)dy

r2  R22  R12 
f  gB  y cos  hdy  gB cos  h( R2  R1 )
r1  2 

Pour h=0, θ=0 :

 R 2  R12 
f  gB 2 
 2 
M=f *oc d’où oc=M/f

4
  R23  R13 
M (h  0,   0)  gB 
 3 
( R 3  R13 )
gB 2
M 3 2 R23  R13
oc   
f R 2  R12 3 R22  R12
gB ( 2 )
2

IV* Partie expérimentale :

Pour θ=0°, on réalise l’équilibre en versant de l’eau dans le réservoir de contre poids sans
remplir de l’eau dans le réservoir.
On suivra la même procédure pour un angle θ=20° à vide.
Au fur et à mesure qu’on remplit le réservoir d’eau, on réalisera l’équilibre par des charges de 50g
en guise de contre poids.
On répète la même opération tout en ajoutant à chaque fois 50g. Pour chaque charge on relève la
hauteur h.
Mexp : 
moment crée par le poids

M exp  R2 sin( / 2) p

1er cas: θ=0

m(g) 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600
h(cm) 16 14.4 13.4 12.4 11.4 10.5 9.6 8.7 7.8 7 6 5.3
M
Partiellement Immergée Totalement Immergée

2ème cas: θ=20°

m(g) 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600
h(cm) 14.4 13.7 12 11 10.2 9.8 8.3 7.4 6.7 5.8 5.1 4.2
M
Partiellement Immergée Totalement Immergée

R1=10cm=0.1m; R2=20cm=0.2m; B=7.5cm=0.075m; h=0; θ=0

Cas totalement immergé :
 R 3  R13 R 2  R12 
M  gB cos  2 h 2 
 3 2 
Cas partiellement immergé :
 R3 h3 R22 
M  gB  2 cos    h 
 3 6 cos 2  2 

5
On remarque de très bons résultats, en effet il y a une concordance entre l’étude théorique et expérimentale,
ceci est remarquable au niveau des équations.