Le CECR analyse les domaines en quatre parties dites domaine personnel, domaine public,
domaine professionnel et domaine éducationnel ; dans le cadre de celles-ci s’inscrit tout acte de
parole. Le choix des domaines va de pair avec le choix du vocabulaire. Chaque domaine
nécessite l’utilisation d’un langage différent. Pour que les apprenants créent les énoncés
convenables aux situations de la vie sociale, ils doivent être capables de choisir leurs mots selon
leurs domaines ou ils se trouvent. C’est déjà l’exemple de la journée de chaque individu que
cette personne se trouve dans son domaine personnel (saluer les membres de la famille) jusqu'à
la sortie de la maison puis il entre en contact avec le cassier du supermarché (acheter un journal)
avant d’arriver au travail, cela veut dire qu’il se trouve dans son domaine public, enfin il arrive
au travail ou à l’université, c’est-a-dire qu’il est maintenant dans son domaine professionnel ou
éducationnel. Pendant la journée, l’individu peut se trouver dans tous les domaines, cela
nécessite le changement de la façon de parler, c’est la raison pour laquelle l’apprenant doit
avoir la capacité d’employer son stockage lexical dans une syntaxe correcte avec les énoncés
adéquats aux échanges réels.
Quant à l’enseignement du vocabulaire, l’apprenant ré-encode les mots et il produit une étude
de cas, une revue de projet et une activité pratique. L’enseignant propose des stratégies
permettant d’acquérir de nouveaux mots et de les employer dans les situations communicatives.
L’acquisition du vocabulaire s’organise autour du besoin immédiat de l’usager.
« L’enseignement du vocabulaire a été longtemps considéré comme le parent pauvre de la
didactique des langues »(Sautermeister, 1989 :122). Ce domaine s’est heurté à de grosses
difficultés méthodologiques parce que le lexique est un fait difficile à analyser et organiser
rationnellement. Les premières recherches sur le vocabulaire ont commencé par le Français
fondamental qui a été établi en 1964 dans le but de grouper les mots de la liste de fréquence du
français parlé. Par la suite, le Niveau-Seuil, publié par le Conseil de l’Europe, en 1977 cherchait
à pallier les défauts du F.F. en prenant en considération les besoins de l’apprenant. Le
vocabulaire est encore traité de façon plutôt restreint dans ce document.
Finalement, il apparait que les efforts qu’on fait pour se développer dans ce domaine depuis
une vingtaine d’années ne sont pas considérables, c’est-a-dire, il n’y a pas un changement
véritable et productif dans l’enseignement-apprentissage du lexique.