ONDES STATIONNAIRES
Les ondes progressives sont solutions d’une équation dite équation d’onde qui est une équation
linéaire : on peut donc additionner les signaux correspondant à deux ondes progressives.
Remarque : pour des signaux de grande amplitude, la linéarité peut ne plus être vérifiée.
Jusqu’à présent on s’est intéressé à des ondes se propageant en milieu "ouvert". Lorsqu’un
milieu est limité, les ondes atteignant les frontières du milieu vont donner naissance à des
ondes réfléchies qui vont se superposer aux ondes incidentes...
On va donc s’intéresser dans un premier temps au cas simple de superposition de deux ondes
progressives 1D, se propageant dans des directions opposées.
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(ou entre deux ventres successifs) correspond à une demi-longueur d’onde des
ondes progressives initiales.
L’écart entre un nœud et un ventre successifs correspond à un quart de longueur
d’onde des ondes progressives initiales.
En retournant sur le site de la première simulation, mais en cliquant sur "sinusoïdal", on
observe la superposition du signal incident et du signal réfléchi, qui donne naissance à l’onde
stationnaire, pour laquelle le point de fixation, situé au niveau de l’obstacle, correspond à un
nœud de vibration.
On met en marche le vibreur et on observe... en général pas grand chose au départ. Cependant
si on modifie la fréquence du vibreur, on constate que pour certaines fréquences une onde
stationnaire apparaît : c’est le phénomène de résonance.
L’amplitude des oscillations du vibreur étant très faible devant l’amplitude de vibration maxi-
male de la corde à la résonance, on peut considérer que l’extrémité de la corde reliée au vibreur
est fixe.
On peut visualiser l’expérience sur le site :
http://alain.lerille.free.fr/Medias/video/CordeMelde.mp4
ainsi que l’animation
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/Ondes/ondes_stationnaires/
melde.html
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pour f2 = 2f1
pour f3 = 3f1
etc...
On constate que la corde n’entre en vibration que pour certaines fréquences dites fréquences
propres ou fréquences de résonance.
On constate que ces fréquences sont des multiples de f1 dite fréquence du fondamental.
Les différentes configurations associées sont appelées modes propres de vibration de la corde.
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λn
L=n avec n ∈ N∗
2
c
on peut alors en déduire les fréquences possibles, puisque λn = cTn = :
fn
c
L=n
2fn
On aura donc vibration pour les fréquences f vérifiant :
c
fn = n = nf1 avec n ∈ N∗
2L
c
avec f1 = 2L
fréquence du mode fondamental.
ϕ1 +ϕ2 ϕ2 −ϕ1
si on pose 2
=ϕ, 2
= φ et 2A = y0 on obtient
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avec ψ = φ + π2 .
Lorsqu’on observe le résultat, on constate que la fonction y(x, t) obtenue s’exprime comme
un produit d’une fonction de x par une fonction de t (en l’occurrence ici des fonctions sinu-
soïdales).
De manière générale quand une fonction s’exprime sous la forme y(x, t) = f (x) g(t), on
dit que c’est une fonction à variables séparées. Ce n’est plus une expression de la forme
y(x, t) = f (x ± ct).
On n’observe plus de propagation. Cela correspond bien à une onde stationnaire.
Retenir :
L’expression générale de la superposition de deux ondes progressives sinusoïdales de même
amplitude et de même pulsation se propageant dans des directions opposées s’écrit :
ω
y(x, t) = y0 sin(ωt + ϕ) sin(kx + ψ) avec k =
c
Remarque : Les expressions suivantes sont équivalentes :
kx + ψ = pπ avec p ∈ Z
π ψ
x=p − avec p ∈ Z
k k
πλ ψ
− avec p ∈ Z
x=p
2
π k
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λ ψ
x=p − avec p ∈ Z
2 k
La distance entre deux nœuds consécutifs est égale à une demi- longueur d’onde.
∀t y(0, t) = 0 (CL1)
∀t y(L, t) = 0 (CL2)
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πc π
yn (x, t) = y0n sin n t + ϕn sin n x avec n ∈ N∗
L L
∞
X ∞
X πc π
y(x, t) = yn (x, t) = y0n sin n t + ϕn sin n x
n=1 n=1
L L
Les valeurs des amplitudes y0n et des phases initiales ϕn peuvent se déduire des conditions
initiales en position et en vitesse de la corde, grâce à l’analyse de Fourier, mais cela dépasse
le cadre du programme de première année.
Les différentes valeurs des y0n indiquent comment se répartissent les différentes harmoniques
dans le spectre. L’importance relative des différentes harmoniques est lié au timbre.
Le spectre est en fait plus complexe : il dépend du temps.
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Lorsque l’extrémité du tuyau est fermée, le mouvement des particules fluides est nul (on a
donc un nœud en pour la vitesse de déplacement des particules fluides) et on admettra que
l’amplitude de la surpression est maximale.
L’extrémité d’un tuyau fermé correspond à un ventre de surpression.
Application :
λ2 λ2 3λ2 3c
Pour le deuxième mode : ` = + = =
4 2 4 4f2
3c
on on déduit f2 = = 3f1 .
4`
Le deuxième mode correspond à l’harmonique de rang 3.
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On peut vérifier facilement qu’un tuyau ouvert à ses deux extrémités est l’équivalent acous-
tique de la corde de Melde (L = n λ2n ) : les fréquences possibles seront donc de la forme
fn = n πc
L
= nf1 .
Idem pour un tuyau fermé à ses deux extrémités (L = n λ2n ).
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Carte des océans illustrant l’amplitude du terme M2 de la marée. Les lignes blanches sont des
lignes cotidales (égale phase de marée) qui diffèrent d’une heure l’une de l’autre. Les points
amphidromiques sont situés à la jonction de plusieurs lignes cotidales.
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Vibration d’une timbale : lorsqu’on force la vibration de la surface, il apparaît pour des
fréquences données, des lignes nodales (ou la vibration est nulle).
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À gauche, cliché à la caméra infra-rouge pour détecter les zones de chauffage maximum. À
droite, onde stationnaire dans une cavité parallélépipédique (coupe longitudinale).
pour plus d’information consulter l’article "Vitesse de la lumière et four micro-ondes" de
Jean-Michel COURTY et Édouard KIERLIK, paru dans le magazine Pour la science, Juin
2011.
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