Le modèle de Black & Scholes (1973), parfois appelé Black Scholes Merton (BSM), est un
modèle standard d’évaluation des options de type européen
C'est probablement le modèle de finance le plus connu du monde et sa "simplicité" a fait qu'il a
énormément contribué à la démocratisation des options auprès d'un large public.
I - Les hypothèses
Plus souvent utilisé en termes de modèle de cotation des options, il donne la valeur d’une option
à partir des hypothèses suivantes :
1 - pas d’impôt
2 - pas de frais de transaction
3 - possibilité de vendre à découvert l’actif sous jacent
4 - la volatilité les taux d’intérêt sont constants (ou du moins déterministes)
5 - le marché du sous jacent est permanent (24h/24)
Il y a alors 2 variables et 5 paramètres qu’il suffit de connaitre afin de trouver la valeur d’un call
et celle d’un put européen sur un actif :
Variables
La date d'évaluation t
Le niveau du sous jacent, son cours S
Paramètres
Le prix d'exercice K
Le taux d'intérêt continument composé r
Le taux de dividende / revenu continument composé q
La date d'échéance T
La volatilité du sous-jacent σ
Exemple :
S = 100, K = 100, r = 5%, σ = 30%, q = 0, T = 1 année
On obtient :
d1 = [ Ln( 100 / 100 ) + ( ( 5% + 0.5.(30%)² ). 1 )] / ( 30%√1 ) = 0.316667
d2 = [ Ln( 100 / 100 ) + ( ( 5% - 0.5.(30%)² ).1 )] / ( 30%√1 ) = 0.016667
N(d1) = 0.624252
N(d2) = 0.506649
N( - d1) = 0.375748
N( - d2) = 0.493351
Modèle Binomial
Le modèle binomial est un modèle très intuitif pour comprendre comment s'évalue la valeur
d'une option.
Le modèle binomial est un modèle discret d’évaluation d’options. D’une grande simplicité, il a
permis à des générations de traders et de market-makers d’évaluer leurs books avec une
flexibilité suffisante pour leur permettre de gagner leurs vies, et parfois plus.
I - Un modèle discret !
Le modèle binomial est un modèle discret par opposition aux modèles dit « continus » ou à «
temps continu », c’est à dire qu’il calcule la valeur d’une option en décomposant la maturité T
exprimée en année(s) de l’option en n périodes égales de maturité ∆t.
On a donc :
T = n.∆t
Bien entendu, plus le nombre n de périodes est grand, plus la période est petite (de telle manière
que la multiplication de l’un avec l’autre soit toujours égale à T), et plus on tend à avoir un
modèle qui ressemble aux modèles continus.
II - Les données
Soient
S le sous-jacent
K le strike
σ la volatilité
b = r - q le coût de portage
avec
r le taux d’intérêt sans risque de maturité
q le dividende si le sous jacent est une action, le taux d’intérêt étranger s’il s’agit d’une devise
par exemple.