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Introduction

La croissance économique désigne la variation positive de la production de


biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement
une période longue. La croissance est un processus fondamental des économies
contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié
notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources
minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie
nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des
populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À
long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau
de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De
même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre
de faire reculer la pauvreté.

Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à


« l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ».
La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque
la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population.

Nous pouvons distinguer deux types de théories qui étudient les sources de la
croissance économique, d’une part il y a la croissance exogène qui est une
théorie de croissance économique qui considère le progrès technique comme
exogène, c'est-à-dire dû à des facteurs externes. Le modèle de croissance
exogène le plus connu est le modèle de Solow.
La croissance endogène est une théorie évoquée par l'économiste Paul Romer,
et qui démontre comment des facteurs endogènes (internes) peuvent amener la
croissance. Elle explique le progrès économique par la technologie et
approfondit l'analyse de ce progrès par les politiques que le gouvernement peut
mener en matière de recherche et développement ainsi que les aides
et subventions apportées par l'État pour le de développement technologique et
humain.
Après ces brèves définitions, nous nous focaliseront dans ce document sur la
croissance endogène, le modèle de Romer (1986). Ainsi nous élaborons la
problématique suivante : Quelles sont les sources du modèle de croissance
endogène ? Leurs implications ? Comment expliquer la théorie de
l’apprentissage par la pratique du modèle de Romer (1986) ?

Section 1

Caractéristiques de la croissance endogène

Paul Michael Romer, né en 1955, est un économiste américain et un professeur


à l'université de New York. Avant d’entrer à l'université de New York, il a
enseigné l’économie à l'université Stanford, à l'université de Californie à
Berkeley, à l'université de Chicago et à l'université de Rochester. Il est
également le fondateur d’Aplia, qui élabore et propose des technologies
permettant d’améliorer l’apprentissage des étudiants. Il est considéré comme un
expert de la croissance économique et l'innovation téchnologique.
En 2018, il reçoit le prix Nobel d'économie.

A .Théorie de la croissance endogène

La théorie de la croissance endogène a pour objet d'expliquer la croissance


économique à partir de processus et de décisions microéconomiques. Elle est
apparue en réponse aux modèles de croissance exogène, en particulier
le modèle de Solow, qui fondait la croissance économique sur le progrès
technique, mais n'expliquait pas l'origine de ce progrès. Le premier modèle de
croissance endogène a été publié par Paul Romer en 1986. Cette théorie a été
développée principalement par Paul Romer, Robert E. Lucas, et Robert Barro.
Ce sujet est devenu un domaine d'étude majeur des sciences économiques.
Un modèle de croissance novateur
le capital physique : Ce dernier se définit comme étant les stratégies des
entreprises pour incorporer le capital technologique. En effet, une invention ne
devient pas mécaniquement une innovation. Cependant, plus les firmes innovent,
plus elles incorporent facilement des inventions aux processus de productions.

La technologie :La connaissance technologique est un bien particulier, dont


les lois d'usages se distinguent de celles des biens économiques usuels. C'est
d'abord un bien non rival (ou partageable) : l'utilisation d'une connaissance par
un agent n'en empêche pas l'usage simultané par un autre. Cette propriété est
partagée par la plupart des biens immatériels. C'est ensuite un bien partiellement
exclusif : s'il est possible d'interdire l'utilisation d'une connaissance par un agent
pour produire un bien, cela est par contre difficile lorsque cette connaissance est
utilisée pour produire une autre connaissance. Le droit de propriété sur une
découverte ne peut donc être que partiel. En d'autres termes, la connaissance est
un bien public non sujet à congestion ou à usure, et d'usage partiellement
restrictible.

Le capital humaine :Le capital humain désigne l'ensemble des formations,


connaissances et bonne santé du travailleur qui le rendent plus productif. La
mesure numérique du capital humain reste néanmoins subjective, mais cela
permet de montrer l'importance d'un système éducatif et de santé considérable.

Le capital public : Le capital public représente l’action de l’État dans


l’économie. Ce dernier est pour les auteurs américains importants. Par son action
en faveur de l’éducation et de la santé, il peut améliorer les savoirs et les savoir-
faire donc le capital humain. Les infrastructures publiques facilitent également la
circulation des biens, des personnes et de l’information. En résumé, il améliore
aussi le capital social. Le capital public doit également, par son action,
entreprendre toutes les mesures permettant aux marchés de fonctionner
normalement.

B. Les sources de croissance :

 Pour le capital technique, il peut s'agir de l’amélioration des équipement


utilisés par les uns qui profitent à tous par des travaux d'ingénierie ou par
le diffusion des qualifications ou méthodes de travail efficaces par rapport
aux machines.
 Pour le capital public, il est évident que lorsque l'État développe des
infrastructures (routes, communications), elles bénéficient à tous.
 Pour le capital technologique, des découvertes peuvent bénéficier à tous
par l'accumulation des connaissance dont chacun peut tirer partie. L'accès
de tous aux inventions et innovations est source d' externalité et de
croissance supplémentaire.
 Pour le capital humain, une population qui se soigne bien, par exemple
dans un pays en développement, accroît les capacités de productions

C.Les implications de la croissance :

Parmi les implications de la croissance endogène, nous pouvons citer :

 La non-convergence des économies qui est due au fait que la croissance est
un processus endogène cumulatif, et que généralement ce sont les pays
les plus avancés qui ont les meilleures chances de continuer à progresser
car les inégalités se creusent particulièrement en fonction de
l’accumulation en capital humain.

 Le rôle des institutions financières qui jouent un rôle essentiel dans


l’investissement en rendant les marchés financiers accessible à l’épargne
d’autrui aux agents pour qu’ils puissent investir.

3. Version de base du modèle


«Increasing Returns and Long-Run Growth”, Journal
of Political Economy, 94, 1986

Ce modèle qui a été développé par Paul Romer [1986] se fonde sur
l’idée qu’ à mesure que les individus travaillent ou produisent des
biens, ils améliorent à coup sûr leurs productivités et découvrent des
façons d’améliorer le processus de production. Ainsi, l’accumulation
de connaissances est un coproduit involontaire de l’activité
économique elle-même.

Postulats du modèle

Admettons que tous les facteurs de production soient utilisés dans la


production des biens de sorte que la fonction de production
s’écrive :

𝒀 = 𝑲𝒃 (𝑨′ 𝑳)𝟏−𝒃 Avec 0 < b < 1

L’apprentissage par la pratique est la conséquence imprévue de la


production de nouveaux biens d’équipement ou capitaux. Dans ces
conditions, on aura la fonction suivante :
𝑨′ = 𝑩𝑲𝜷 Avec β > 0 et B > 0
Compte tenu de l’équation du progrès technique 𝑨′ , la fonction de
production de l’économie peut s’écrire comme suit :
𝒀 = 𝑩𝟏−𝒃 𝑲𝒃 𝑲𝜷(𝟏−𝒃) 𝑳𝟏−𝒃

Cette équation montre que le capital physique joue un double rôle


dans le processus de production : un rôle direct en tant qu’input et
un rôle indirect en ce qu’il dégage une externalité positive sur la
productivité de l’économie. En effet, dans ce modèle, l’augmentation
du capital n’accroît pas seulement la production de façon directe
mais également de manière indirecte via le développement d’idées
nouvelles qui rendent l’ensemble du capital plus productif.
Dynamique de l’économie

Le modèle admet aussi qu’il n’y a pas d’amortissement et que le taux


d’épargne est constant et exogène. Ainsi, l’évolution du stock de
capital est donnée par :
∆K = sY
Le taux de croissance de la population active est exogène et égal à n
La dynamique du stock de capital physique est donnée par :

∆𝑲 = 𝒔𝑩𝟏−𝒃 𝑲𝒃 𝑲𝜷(𝟏−𝒃) 𝑳𝟏−𝒃


L’évolution de l’économie est commandée par le facteur capital qui
joue un rôle plus large que le rôle lui assigné dans le modèle de
Solow. Il est important toutefois de noter que les caractéristiques de
la dynamique de l’économie dépendent de la valeur pise par le
paramètre β .
Si β < 1 , le taux de croissance à long terme est fonction du taux de
croissance de la population, n.
Si β > 1 , la croissance est explosive.
Par ailleurs,
si β = 1 , la croissance sera explosive si n est positif
et elle sera constante si n est égal à 0.
Considérons une situation particulière dans laquelle β = 1 et n = 0.
La fonction de production devient :
Y = AK Avec 𝑨 = 𝑩𝟏−𝒃 𝑳𝟏−𝒃
L’accumulation du capital est donc gouvernée par :
∆𝑲
∆𝑲 = 𝒔𝑨𝑲 ou = 𝒔𝑨
𝑲

Cette dernière équation établit que K croît à un taux constant sA.


Puisque Y est proportionnel à K, le PIB croît aussi à ce taux. Cette
version du modèle qui est appelée modèle AK
Rendements d’échelle croissants et rôle du non rivalité :

Romer introduit des rendements d’échelle croissants dans


l’accumulation de capital physique.
Il se justifie cela en considérant que l’accumulation de savoir (A) est
un «produit joint» (byproduct) de l’activité économique des firmes
La fonction de production F(K,L,A) fait traditionnellement apparaître
des rendements d’échelle constants pour le capital et le travail (K et
L). Lorsque K et L doublent, la société peut reproduire la même
technique de production et, en l’absence d’externalités, la
production doublera (au moins) Romer affirme alors que lorsqu’on
endogénéise A, cela amène des rendements d’échelle croissants pour
les trois inputs (K,L,A) du fait de la non rivalité

: Le progrès technique comme « produit joint»

Supposons une économie formée de N firmes qui disposent de la


même fonction de production:

𝒚 = 𝒌𝒃 (𝑨𝒍)𝟏−𝒃
Toutes les firmes sont identiques et possèdent le même stock de
capital donc k = constante. On a alors A = N.k = K. Comme la
production Y est la somme des productions y réalisées par l'ensemble
des firmes, les firmes utilisent N.I = L et N.k = K. C'est ce stock de
capital qui introduit l'externalité (K = A), chaque firme profitant du
stock de capital accumulé par la collectivité
𝒀 = 𝑵𝒚 = 𝑵𝒌𝒃 𝑨𝟏−𝒃 𝒍𝟏−𝒃 = 𝑵𝒌𝒃 (𝑵𝒌)𝟏−𝒃 𝒍𝟏−𝒃
𝒀 = 𝑵𝒌𝑵𝟏−𝒃 𝒍𝟏−𝒃 = 𝑵𝒌(𝑵𝒍)𝟏−𝒃 = 𝑲𝑳𝟏−𝒃
On a bien constance des rendements pour chaque firme au niveau
micro-économique (b+1-b = 1) alors qu'au niveau macro-économique
les rendements d'échelle sont croissants (1+1- a)

Matthew Boulton écrivait à James Watt: « Je ne gagnerais rien à


fabriquer votre machine pour trois pays seulement mais j’y trouverais
mon compte si je le faisais pour le monde entier»
: « Une fois inventées, les idées non rivales peuvent être insérées dans autant d’unités
de production que l’on veut sans coût supplémentaires, ce qui fait que l’effet de la taille
du marché est particulièrement important. ».

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