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Variabilité des résultats d'essais œdométriques

sur l'argile molle de Guiche

Mohamed KHEMISSA
Docteur de l'École nationale
des Ponts et Chaussées

Jean-Pierre MAGNAN
Directeur technique chargé
du pôle Géotechnique
Laboratoire central des Ponts et Chaussées

Introduction
L'essai œdométrique, introduit au début du vingtième siècle
dans la pratique de la mécanique des sols, est de loin l'essai le
plus utilisé dans les études géotechniques de sols compressibles
et peu perméables. Cet essai permet de décrire à la fois l'ampli-
RESUME tude et la vitesse du tassement de ces sols, qui sont à l'origine
On admet généralement que les résultats d'un
d'une partie notable des problèmes du génie civil.
essai de laboratoire représentent le comporte-
ment de l'éprouvette testée, ce qui sous-entend
L'essai œdométrique conventionnel à chargement par paliers
que la procédure d'essai donne un résultat uni- (« essai œdométrique ») fournit, d'une part, une courbe de com-
que pour une éprouvette donnée. Comme il est pressibilité. dite « courbe œdométrique ». reliant la contrainte
impossible de faire plusieurs fois le même essai
sur la même éprouvette, la répétitivité de la pro- effective et l'indice des vides ou la déformation relative (en
cédure d'essai ne peut être analysée directe- échelle linéaire ou logarithmique), et des « courbes de
ment. Dans le cas d'éprouvettes fabriquées au
consolidation », qui caractérisent l'évolution des déformations
laboratoire avant l'essai, on peut procéder à des
études de répétitivité de l'ensemble de la procé- au cours du temps. On caractérise aussi la perméabilité par une
dure d'essai, mais la situation est différente pour relation linéaire entre l'indice des vides et le logarithme du
les éprouvettes de sols naturels, dont on ne peut
jamais affirmer qu'elles étaient identiques en tout
coefficient de perméabilité et le fluage par une relation linéaire
point des carottes prélevées, ni qu'elles n'ont pas entre l'indice des vides (ou la déformation relative) et le loga-
été remaniées à des degrés divers lors du prélè- rithme du temps.
vement. L'étude présentée ici s'appuie sur les
résultats d'essais réalisés au L C P C sur des
Malgré la fréquence des essais œdométriques dans le monde et
carottes d'argile molle de Guiche (vallée de
l'Adour). Seize essais œdométriques à charge- leur réputation d'essais courants, un examen détaillé des procé-
ment par paliers ont été exécutés sur des éprou- dures d'essai décrites dans les normes et autres textes de réfé-
vettes taillées dans un bloc de 20 cm de diamètre
et 10 cm de hauteur, prélevé au carottier double
rence et des méthodes d'interprétation associées montre que la
à piston stationnaire (carottier Laval). On dispose situation n'est pas simple :
ainsi d'une base de données intéressante pour
caractériser les variations des résultats d'essais • les procédures de chargement diffèrent (nombre et durée des
sur des éprouvettes a priori peu différentes. paliers de chargement, succession des charges appliquées, pré-
L'étude a porté sur la variabilité de tous les para-
mètres de compressibilité et de consolidation sence ou non d'une boucle de déchargement-rechargement,
(indice des vides initial, indices de gonflement, de déchargement ou non en fin d'essai) ;
compression et de fluage, pression de préconso-
• des méthodes concurrentes d'analyse des résultats bruts des
lidation, coefficient de perméabilité initiale et taux
de variation du coefficient de perméabilité) et a essais sont offertes aux utilisateurs : méthode de Casagrande.
montré que la variabilité de ces paramètres à méthode L P C , etc., pour la pression de préconsolidation ; cor-
l'intérieur du bloc est assez faible, ce qui traduit la
bonne répétabilité de la procédure de l'essai
rection ou non des pentes de la courbe vierge ; méthode de
œdométrique. Casagrande, méthode de Taylor, etc.. pour les coefficients de
consolidation ; méthode d'exploitation des coefficients de per-
MOTS CLÉS : 42 - Éprouvette - Œdomètre - Ar-
méabilité, etc.
gile - Caractéristiques - Compressibilité - Conso-
lidation (sol) - Variabilité. Cette diversité, compliquée encore par le plus ou moins grand
remaniement des éprouvettes soumises aux essais et par la varia-

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bilité naturelle des sols, permet de comprendre que cer- Caractéristiques de l'argile de Guiche
tains auteurs soient très satisfaits des essais cedométri-
{vallée de l'Adour)
ques, t a n d i s que d ' a u t r e s en c o n t e s t e n t l a
représentativité. Juger la validité d'une procédure Les données expérimentales utilisées ici sont extraites
d'essai cedométrique (y compris l'interprétation des de l'étude générale de l'argile molle de Guiche (vallée
résultats) est donc une opération complexe, que ce soit de l'Adour). présentée par Khemissa et al. (1993).
par rapport au comportement d'une éprouvette ou par
L'argile molle de Guiche est une argile limoneuse
rapport au comportement du massif dont a été extraite
d'apparence homogène entre 8 et 22 m de profondeur,
la carotte testée en laboratoire. En effet, il est indispen-
de couleur grisâtre, faiblement organique et très plasti-
sable de connaître le comportement « réel » que l'on
que. Les plages de variation des caractéristiques
doit retrouver par l'essai. Pour un massif de soi naturel,
d'identification de cette argile et leurs valeurs moyen-
ce comportement réel est connu avec une certaine incer-
nes sont indiquées dans le tableau I. Les éprouvettes
titude, qui a différentes origines commentées notam-
ont été découpées dans une galette d'argile prélevée
ment par Magnan et al. (1981). Nous nous intéressons
entre 12.7 et 12,9 m de profondeur. Le prélèvement a
dans cet article au cas des éprouvettes cedométriques.
été effectué en continu au moyen d'un carottier double
Pour les éprouvettes de laboratoire, la qualification à piston stationnaire (semblable à celui développé à
d'une procédure d'essai suppose, d'une part, que l'on l'université Laval de Québec), capable d'extraire des
vérifie sa répétabilité et, d'autre part, que l'on vérifie carottes de 200 mm de diamètre et 50 cm de hauteur.
que la loi de comportement, avec les paramètres Après son extraction, la carotte est découpée en trois
déduits de l'essai, permet effectivement de recalculer galettes, qui sont immédiatement conditionnées en vue
les résultats des essais. L'analyse de la répétabilité de de leur conservation, puis transportées au laboratoire
la procédure d'essai constitue en elle-même un travail dans des caisses spéciales et stockées en chambre
compliqué car on ne peut comparer que des résultats humide avant l'exécution des essais.
d'essais effectués selon un mode opératoire unique et
sur des éprouvettes aux propriétés physiques et méca- TABLEAU I
niques identiques. Cette condition d'identité des éprou- Caractéristiques géotechniques moyennes de l'argile de Guiche
vettes testées est très contraignante. (vallée de l'Adour) entre 8 et 22 m de profondeur

Dans le cas des sols reconstitués au laboratoire, on Paramètres Symboles Plages de variation ! Moyennes
peut, moyennant certaines précautions, fabriquer plu-
Teneur en eau w (%) 42-65 53
sieurs éprouvettes semblables avec des caractéristiques
3
cedométriques très proches, sinon identiques. Dans le Poids volumique Y (kN/m ) 14,8-18 16,4

cas des sols naturels, par contre, la situation est Indice des vides en
e
0 1,13-1,62 1,40
différente : les éprouvettes d'essai sont découpées dans place

des carottes prélevées en général à des profondeurs dif- Indice de plasticité 26-46 36
lp
férentes et à des endroits différents, où le sol ne pré- w
Limite de liquidité L
48-77 62
sente pas forcément les mêmes propriétés physiques et
mécaniques. Ces propriétés peuvent varier, de façon
plus ou moins importante selon la nature du sol et son
mode de formation, non seulement d'un sondage à Procédure de l'essai cedométrique
l'autre, mais aussi d'une éprouvette à l'autre du même
sondage. Aussi semblables soient-elles, les éprouvettes
à chargement par poids
d'argiles naturelles ne peuvent donc avoir strictement Les essais ont été exécutés en deux temps au moyen
le même comportement cedométrique et les paramètres d'une batterie de huit cedomètres conventionnels à
de compressibilité et de consolidation déduits de ces chargement par poids. Chaque appareil comporte une
essais en sont donc affectés. La répétitivité des résultats cellule constituée d'une bague rigide latéralement et à
dans une série d'essais cedométriques dépendra donc paroi intérieure lisse. L a bague est équipée d'une
de la variabilité des éprouvettes testées : plus la varia- trousse coupante et peut recevoir une éprouvette de
bilité des résultats des essais est faible, mieux le sol est 60 mm de diamètre et 20 mm d'épaisseur, placée entre
caractérisé et inversement. deux pierres poreuses ; l'ensemble est logé à l'intérieur
d'un bac en plastique au fond duquel repose la pierre
La variabilité des paramètres de compressibilité et de
poreuse inférieure. La charge verticale est appliquée à
consolidation des sols naturels, liée aux procédures
l'éprouvette par l'intermédiaire d'un piston, sur la base
d'essais cedométriques. devrait donc être analysée en
duquel est fixée la pierre poreuse supérieure. Le piston
comparant entre eux les résultats d'essais obtenus sur
coulisse dans la bague avec un faible jeu et un frotte-
une série homogène d'éprouvettes. L'objet de cet arti-
ment négligeable et la charge, appliquée au moyen de
cle est d'analyser cette variabilité à partir des résultats
poids, est transmise à l'éprouvette par un levier rigide
de seize essais de compressibilité cedométriques effec-
prenant appui sur la tête du piston (cedomètres Wyke-
tués sur l'argile molle de Guiche (vallée de l'Adour).
ham-Farrance).
On y décrit d'abord les procédures d'essai suivies lors
de l'exécution du programme expérimental, puis on Le phasage des opérations effectuées lors de l'exécu-
présente et analyse les résultats des essais. tion de chaque essai a été conforme aux méthodes

42 BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 227 - JUILLET-AOÛT 2000 - RÉF. 4326 - PP. 41 -50
d'essai L P C en vigueur (Magnan et al., 1985). Ces Afin de tester l'influence de la suite des charges appli-
méthodes d'essai décrivent les différentes procédures à quées sur les résultats des essais, deux séries de charges
suivre pour le choix et la préparation des éprouvettes ont été utilisées :
soumises aux essais (carottage, conservation des carot- • 5, 35. 50, 70, 110. 160. 320, 640 et 1 280 kPa pour
tes, choix et découpage des éprouvettes. montage dans les essais numérotés de 20 à 23 et de 28 à 35 ;
les cellules œdométriques). le programme de charge- • 5. 40. 60, 80, 90. 120, 240, 480 et 960 kPa pour les
ment à appliquer, le calcul et l'interprétation des résul- essais numérotés de 24 à 27.
tats. Nous nous limiterons ici au rappel de leurs
principes : Les résultats de ces deux séries d'essais ont été analy-
sés ensemble, aucune différence sensible n'ayant été
• le découpage des éprouvettes est effectué à l'aide de mise en évidence.
la trousse coupante de la bague œdométrique. L a Les essais ont été exécutés dans une salle climatisée à
trousse est appuyée sur le cylindre ébauche, tandis que 20+ 1 °C.
l'on retaille progressivement à l'aide d'un fil tendu le
matériau qui s'oppose à l'enfoncement de la bague.
Cette opération est poursuivie jusqu'à ce que l'argile
ait entièrement traversé la bague. Après quoi, on arase
Résultats des essais
les faces supérieure et inférieure de l'éprouvette, au L'interprétation des résultats des essais œdométriques
moyen d'un fil tendu appuyé sur la bague. La réparti- repose classiquement sur l'exploitation des courbes de
tion horizontale et verticale de l'ensemble des éprou- compressibilité et de consolidation : la courbe de com-
vettes testées dans la galette d'argile prélevée à Guiche pressibilité traduit les variations de l'indice des vides du
est indiquée sur la figure 1 ; sol mesuré à la fin de chaque palier de chargement en
• l'éprouvette contenue dans la bague œdométrique est fonction de la contrainte verticale effective correspon-
pesée pour déterminer les paramètres physiques ini- dante et les courbes de consolidation représentent, pour
tiaux de l'argile, puis placée sur la pierre poreuse infé- chaque palier de chargement, les variations de l'épais-
rieure dans le bac en plastique. Après avoir centré la seur de l'éprouvette en fonction du temps. Conformé-
bague à l'aide d'un centreur et serré ses trois écrous, on ment aux recommandations des méthodes d'essai L P C .
place le piston et la pierre poreuse supérieure. On rem- l'interprétation des résultats est effectuée comme suit :
plit ensuite le bac avec de l'eau, dont le niveau sera • sur la courbe de compressibilité (fig. 2), la pression de
maintenu à peu près constant tout au long de l'essai ; p r é c o n s o l i d a t i o n a ' est d é f i n i e par le point
p

• les charges sont appliquées par paliers successifs de d'intersection C de la droite M N , correspondant à la
24 heures avec un taux d'accroissement de 1,5 dans le courbe de compressibilité dans le domaine normalement
domaine surconsolidé et 2 dans le domaine normale- consolidé, avec la parallèle D L à la droite A B . corres-
ment consolidé, la pression verticale effective a ' des v o
pondant à l'intersection des deux branches de compres-
terres en place étant dans ce cas égale à 70 kPa. Une sion et de recompression de la courbe de compressibilité
charge initiale de 5 kPa est appliquée pour fermer les dans le domaine surconsolidé (pente moyenne de la
fissures éventuelles dues à la déstructuration du maté- branche de déchargement-rechargement). Les indices
riau et empêcher son gonflement après l'opération de de gonflement C et de compression Cç correspondent
s

montage décrite ci-dessus. Le tassement de l'éprou- respectivement aux pentes des droites D L et M N .
vette est mesuré au moyen d'un comparateur mécani- L'indice des vides en place e est, quant à lui, défini par
H

que gradué au centième de millimètre. Un cycle de le point E sur la droite D L pour une contrainte égale à la
déchargement-rechargement est effectué dès que l'on pression verticale effective des terres en place ;
détecte un coude sur la courbe représentant les varia- • sur chaque courbe de consolidation (fig. 3), la droite
tions de l'épaisseur de l'éprouvette en fonction des D | correspond à la partie quasi linéaire du début de la
pressions appliquées. courbe et coupe l'axe des ordonnées en un point d qui c

Coupe a - a

Fig. 1 - Répartition verticale (a) et horizontale (b) des éprouvettes dans la galette d'argile.

BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSEES - 227 - JUILLET-AOUT 2000 - REF. 4326 - PP. 41 -50
est le zéro corrigé (la lecture initiale d n'est pas prise
u achèvement de la consolidation primaire divisé par la
en compte dans la construction graphique). La droite hauteur initiale h de l'éprouvette ;
0

D est la droite passant par le point d et de pente 1,15


2 c • le coefficient de perméabilité verticale est relié au
fois plus faible que celle de D ] . L'intersection de D 2 module œdométrique E et au coefficient de consoli-
œ d

avec la courbe de tassement donne le point T d'abscisse dation c par la relation k = c Y / E , où y = 10 k N /


v v v w œ d w

t , correspondant à 90 % de consolidation primaire,


90
3
m désigne le poids volumique de l'eau ;
auquel correspond une valeur du coefficient de conso- • le taux de variation du coefficient de perméabilité
2
lidation c = 0,848d /t (relation de Taylor), où d
v 9u C \ = Ae/A(lgk ) et l'indice des vides e = e(k = 1 m/s)
v k v

désigne la distance de drainage (épaisseur ou demi- ont été déterminés sur la droite moyenne e-lgk ; le v

épaisseur de l'éprouvette suivant que le drainage coefficient de perméabilité initiale k de l'argile en


v o

s'effectue sur une ou deux faces). place est lu sur cette même courbe pour un indice des
vides égal à l'indice des vides en place e ; 0

• le taux de fluage C = (Ah/h )/A(lgt) a été défini sur la


M 0

courbe de tassement Ah-lgt par la pente de la partie finale


de cette courbe et l'indice de fluage par la relation
C „ = ( 1 + ej) C , où e| désigne l'indice des vides initial.
e a

On notera que les valeurs du module œdométrique ont


été calculées non pas pour le tassement obtenu à la fin
des paliers de chargement, comme le préconisent les
méthodes d'essai L P C , mais pour un tassement corres-
pondant à 100 % de consolidation primaire (diagram-
me semi-logarithmique de la méthode de Casa-grande),
ceci afin d'atténuer les effets de la consolidation secon-
daire, qui ont tendance à diminuer les valeurs du module
œdométrique de façon variable selon les paliers.
1 10 100 1000
d (kPa) Les valeurs des paramètres de compressibilité et de
consolidation et des caractéristiques initiales des
Fig. 2 - Principe de l'interprétation des courbes de compressibilité
éprouvettes des seize essais analysés sont récapitulées
(Magnan et al., 1985).
dans le tableau IL L'argile est légèrement surconsoli-
dée avec un rapport de surconsolidation R = o ' / a ' o c p v o

compris entre 1,03 et 1.14 et moyennement compressi-


ble avec un rapport de compression C /(1 + e^ com- c

pris entre 0,25 et 0,33. Toutefois, les résultats des


essais 27, 29 et 30 correspondent plutôt au comporte-
ment d'éprouvettes remaniées, dont les pressions de
préconsolidation sont un peu inférieures à la pression
verticale effective des terres en place. Cette observa-
tion introduit un doute sur la qualité réelle du lot
d'éprouvettes testées, dont la surconsolidation natu-
relle a pu être partiellement détruite lors du prélève-
ment à plus de 12 m de profondeur, du transport et du
découpage des éprouvettes. Néanmoins, ce remanie-
ment ne semble pas excessif et l'étude a été poursuivie.

Fig. 3 - Principe de l'interprétation des courbes de consolidation


(Magnan et al., 1985).
Analyse de la variabilité des résultats
d'essais
La figure 4 présente un exemple de résultats d'essais. Pour analyser la variabilité des résultats des seize essais
Les paramètres figurant sur les deux graphiques de œdométriques décrits ci-dessus, nous avons regroupé
cette figure ont été obtenus comme suit : sur le même graphique, d'une part, les courbes de com-
• les indices de gonflement et de compression, la pres- pressibilité (fig. 5a et 5b) et, d'autre part, les variations
sion de préconsolidation, l'indice des vides en place et du coefficient de perméabilité verticale (fig. 6) en fonc-
le coefficient de consolidation ont été déterminés tion de l'indice des vides. Les courbes de compressibi-
comme expliqué précédemment : lité des différentes éprouvettes ont été représentées en
fonction de Ae/(1 + ej) sur la figure 5a, afin de mieux
• le module œdométrique E„„,. = ,^° est le sentir la faible variabilité de la déformation en fonction
Ah /h„ | 0 0 de la contrainte. Néanmoins, ces courbes se différen-
rapport de l'incrément de contrainte Acr' du palier dc cient quand on revient aux variations de l'indice des
chargement considéré au tassement A h obtenu après
l ( ) n vides, car les différentes éprouvettes ont des indices

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Contrainte effective a ' (kPa) v •JT, (Vminutes)
10 50 100 500 1000 5000 15 30 45
i m u i i l i
e = 1,6 C s = 0,07 C =0,74
0 c
a' (kPa)
v

o'p = 72 kPa 40

70
250

-A 240
E
E

I 500 b '480

'960
lt 9 0

750
Coefficient de perméabilité k v o (kPa)
v
C (nr7s)
v k (m/s)
v

k (e )=3,07.10" m/s
v o
10
240 2.83.10' 8
1.33.10"
C =0,76 e =8,83
k k
480 2.72. ur 0.71.10'
960 3.53.10 0.40. l O -
s 10" s 10-
11
s 10" 10 9 1000
Coefficient de perméabilité k (m/s) v

a. Courbe de compressibilité et k (e) v fa. Courbes de consolidation

Fig. 4 - Résultats détaillés d'un essai (essai 24).

TABLEAU II
Résultats des seize essais analysés

w r r P o„ kvo
Essai e
% s P
e
3 i u u
c c
kN/m k k 10
10- m/s
kPa
L . ...

20 15,90 64,5 1,71 0,09 0,76 1,60 80 0,62 7,43 3,95

21 15,69 68,2 1.81 0,07 0,80 1,72 70 0.58 7,02 7,28

22 15,93 68,5 1,77 0,10 0,80 1,65 75 0,57 6,91 5,92

23 15,77 67,3 1,78 0,08 0.80 1,68 70 0.59 7,13 5,79

24 16,23 66,7 1,69 0,07 0,74 1,60 72 0,76 8,83 3.07

25 16,12 64,1 1,67 0.07 0.71 1,57 72 0,78 8,93 3.67

26 15,34 71,2 1,92 0,09 0,80 1,81 72 0,74 8,65 5,71

27 15,42 68,8 1,87 0.08 0,81 1,77 64 0,87 9,96 3,86

28 16,15 64,4 1,67 0,08 0,64 1,56 70 0,62 7,34 4,76

29 15,23 73,1 1,98 0,08 0,67 1,87 64 0,77 9,06 4,60

30 16,25 64,2 1,65 0,08 0,67 1,54 67 0,83 9,44 3,03

31 15,50 69,7 1,87 0,08 0,81 1,77 70 0,72 7,02 4,20

32 15,97 68,0 1,75 0,08 0,76 1,65 70 0,62 7,38 5,73

33 16,07 66,6 1,72 0,09 0,76 1,60 74 0,79 9,11 3.12

34 15,87 66,7 1,75 0,08 0.76 1,65 70 0,59 7,06 6,77

35 15,42 71,2 1,91 0,08 0.91 1,80 70 0,83 9,38 7,37

Moyenne 15,80 67,7 1,74 0,08 0,76 1,68 71 0,70 8,15 4,93

Écart-type 0,33 2,7 0,20 0,01 0,07 0,10 3,90 0,11 1,10 1,47

cv 0,02 0,04 0,11 0,10 0,09 0,06 0,06 0,16 0,14 0,30

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des vides initiaux ej différents (fig. 5b). L a relation Coefficient de perméabilité k„ (m/s)
entre le logarithme du coefficient de perméabilité k et 4 6 8 10"'°
v
1,50
l'indice des vides e est linéaire pour chaque éprouvette,
mais la relation correspondante varie d'une éprouvette
à l'autre. On différencie sur la figure 6 deux groupes de
courbes, de pentes Ci différentes : 10
1,25
• (A) C voisin de 0,6 pour les essais 20,21,22,23,28,
k

32 et 34 ;
• (B) C voisin de 0,8 pour les essais 24.25,26,27,29,
k

30,31,33 et 35.
Les courbes du groupe (A) donnent, pour un indice des
vides donné, un rapport des coefficients de perméabi-
lité extrêmes de 1,4. Les courbes du groupe (B) sont un
0,75
peu plus dispersées, avec un rapport des coefficients de
perméabilité extrêmes de 2. L'origine de cette diffé- Fig. 6 - Variations du coefficient de perméabilité avec l'indice
des vides.
rence de comportement n'est pas connue. Elle pourrait
provenir au moins pour partie des imprécisions de la
procédure de dépouillement des essais. les variations de C en fonction de lg a ' , tandis que la
a e v

figure 7b montre la courbe moyenne et la bande définie


par la moyenne plus ou moins l'écart-type. On observe
Contrainte effective a ' (kPa)
v
une forte croissance de C lorsque la contrainte passe
a e

10 50 100 500 1000 de 50 à 110 kPa, c'est-à-dire de 70 à 160 % de la pres-


sion de préconsolidation déduite des essais œdométri-
ques (voisine de 70 kPa). Ensuite, C reste constant, u e

puis diminue pour les fortes valeurs des contraintes.

Contrainte effectiveCT' (kPa)


v

30 50 100 200 500 1000


0,05

0,04

t
0,03

Fig. 5a - Déformation relative en fonction de la contrainte effective.


0,02 Ï

Contrainte effective a ' (kPa)


v 0,01
10 50 100 500 1000

Fig. 7a- Variations de l'indice de fluage avec la contrainte appliquée.


CD

iß ' 1 5

•g Contrainte effectiveCT' (kPa;


v
'>
co 0,05
CD

=5 1
0,04

0,03

0,5
0,02
Fig. 5b - Indice des vides en fonction de la contrainte effective

0,01
Les pentes finales C des courbes de consolidation ont
a

été déterminées pour tous les paliers de chargement de


toutes les éprouvettes et transformées en valeurs de C a c

par multiplication par (1 + e;), e; étant l'indice des vides


Fig. 7b - Indice de fluage : courbe moyenne (m) plus ou moins un
initial de l'éprouvette considérée. La figure 7a présente écart type (s).

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3
y(kN/m )

m=15,8kN/m J
s = 0,33 C V = 0,02 m = 67,7% s = 2,7 C V = 0,04

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35

m = 1,74 s = 0,20 C V = 0,11 m =1,68 s = 0,10 C V = 0,06

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35

m = 0,08 s = 0,01 C V = 0,10 m = 0,70 s = 0,11 C V = 0,16

20 21 22 2 3 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35

1 10
.1
n m •m •
! ! . . . I

rminn mn
0,8

0,6 6 A

0,4 II 11 4 - iniii M M
11 111111 M M
0,2

0
! il s;= 0,07
m ;= 0,76 I I C V = 0,09 2 -

0 -
m = 8,15 s=1,10 C V = 0,14
1111
I
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35

O-'D (kPa) k (x10' 1 0


m/s

m = 71 k P a s = 3,90 C V = 0,06 I m = 4.93.10" 10


m/s s = 1,47 C V = 0,30

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35

m : moyenne s : écart type C V : coefficient de variation

Fig. 8 - Histogrammes des paramètres physiques, de compressibilité et de consolidation des seize éprouvettes d'argile de Guiche.

BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 227 - JUILLET-AOÛT 2000 - RÉF. 4326 - PP. 41 -50 47
La figure 8 présente les histogrammes des paramètres Contrainte effective verticale a'» (kPa)
de compressibilité et de consolidation. Les valeurs 2 5 10 20 50 100 200 500 1000
2
moyennes (m) de chaque paramètre, les écarts types (s)
et les coefficients de variation (CV) correspondants _ 3
sont donnés dans le tableau II.
4
On constate que, hormis le coefficient de perméabilité
verticale k dont le coefficient de variation est égal à
v o

30 % et ses paramètres associés C et e (coefficient de


k k
V
s
variation de l'ordre de 15 %), les coefficients de varia-
tion obtenus pour les autres paramètres ont des valeurs s
1
inférieures à 10 %, ce qui correspond à une faible dis-
persion des résultats des essais.
\ -1
2

0,5
Sensibilité des résultats d'essais
Fig. 9 - Sensibilité des paramètres de compressibilité aux détails
aux détails du dépouillement du dépouillement (essai 31).
L'homogénéité tout à fait satisfaisante des paramètres
physiques et mécaniques déduits des essais ne doit pas Quand on combine ces quatre courbes, on obtient des
faire oublier que de petits écarts dans le dépouillement valeurs assez différentes des paramètres de comporte-
des courbes expérimentales peuvent provoquer une ment œdométrique de l'argile (tableau III). Le choix
plus grande dispersion des résultats, sans que la varia- d'une série de valeurs sera influencé par des considéra-
bilité des propriétés de l'argile étudiée soit en cause. tions générales sur la représentativité des essais par
Les quelques exemples qui suivent illustrent, d'une rapport aux ouvrages : en général, on sous-estime la
part, les effets de choix déviants et, d'autre part, les rigidité initiale des sols, d'où une préférence pour la
vérifications que l'on peut effectuer lorsque l'on a un courbe 3 par rapport à la courbe 4. Pour la courbe
doute sur la qualité de certains résultats. vierge, par contre, i l est difficile de choisir entre les
courbes 1 et 2, faute de savoir pourquoi la courbe se
décale à la fin de la boucle de déchargement-recharge-
Courbe de compressibilité ment (cela peut provenir dans certains essais de la plus
grande durée du chargement si cette charge est mainte-
Les éléments fiables de la courbe de compressibilité nue du vendredi au lundi...). L'intérêt de la courbe 2 est
sont les indices des vides (ou les déformations) corres- d'augmenter la pression de préconsolidation, qui ne
pondant au tassement de l'éprouvette à chaque fin de devrait pas être inférieure à la contrainte effective ver-
palier de chargement. Les courbes que l'on trace par ticale initiale, voisine de 70 kPa ici.
ces points n'ont pas de réalité physique et la recherche
d'une courbure maximale sur une courbe continue,
TABLEAU III
sans indication des points associés à chaque palier, est
Valeurs des paramètres de compressibilité issus de la figure 9
un exercice périlleux, comme on peut le constater dans
de nombreux rapports d'études géotechniques couran- Lignes utilisées 1 et 3 1 et 4 2 et 3 2 et 4
tes. La technique retenue par les laboratoires des Ponts
0,047 0,106 0,047 0,106
et Chaussées n'utilise que les points expérimentaux, ce C s

qui élimine les incertitudes associées au tracé des cour- Ce 0,664 0,664 0,797 0.797
bes. Malgré cela, une certaine latitude subsiste dans le o-'p (kPa) 50 60 68 72
tracé de la droite moyenne de la boucle de décharge-
ment-rechargement et aussi dans le tracé de la droite
D , qui peut suivre plutôt la partie initiale ou plutôt la
2

partie finale de la courbe vierge. On voit sur la figure 9 Courbes de consolidation


l'influence de deux choix extrêmes, mais possibles, sur
les valeurs des paramètres de compressibilité : Les courbes de consolidation fournissent, d'une part, le
coefficient de consolidation moyen du palier de charge-
• la droite 1 suit la partie initiale de la courbe vierge (la ment considéré et, d'autre part, le coefficient de per-
droite 1 ' lui est parallèle mais suit la partie finale de la méabilité déduit du précédent en utilisant un module
même courbe ; elle n'a pas été retenue car elle ne repré- œdométrique. La difficulté essentielle de la méthode de
sente pas le début de l'essai). La droite 2 est un com- Taylor, qui analyse le début de la consolidation, est que
promis entre les deux ; l'on se trompe facilement sur la partie de la courbe à
• la pente de la droite 3 est définie par la partie initiale linéariser (généralement trop courte), d'où des valeurs
du rechargement dans la boucle de déchargement- trop fortes du coefficient de consolidation. Une façon
rechargement, tandis que celle de la droite 4 provient d'assurer que le tassement d corresponde bien à 90 %
9 0

de la droite joignant les points extrêmes de cette même (approximativement) du tassement de consolidation
boucle. primaire d | est d'appliquer en parallèle la construc-
0 0

48 BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 227 - JUILLET-AOÛT 2000 - RÉF. 4326 - PP. 41-50
Temps (minutes) (échelle V t) Temps (minutes)
225 900 2025 0,2 2 5 10 30 100 300 1000
575 I I IMIII I I I llllll i i 11
1 2run
E tioo (min) 50 80
E c a 0,0083 0,0057
1 2 0,0239 0,0163
Cae
tgo (min) 20 30
E-d (MPa) 14,22 12,80 O
CvdO^m^/s) 7,067 4,711 O

k (10- m/s)
v
lu
0,497 0,368
<
CD
CD
>
g
a
.<D
a>
•a
c
<D
E
a>
u>
»>
CO

725
a. Paramètres de consolidation b. Paramètres de fluage

Fig. 10 - Exemple d'incertitude sur le dépouillement d'une courbe de consolidation (essai 31, palier de chargement de 640 à 1 280 kPa).

tion de Casagrande à la courbe de tassement en fonction Les courbes de consolidation sont également sensibles
du logarithme du temps. Sur la courbe « tassement- aux incertitudes sur les mesures, lorsque les tassements
logarithme du temps », il est cohérent avec ce choix de mesurés sont encore faibles par rapport à la résolution
calculer un module œdométrique sur le tassement de du système de mesure. Dans le cas courant des lectures
consolidation primaire et non pas sur le tassement total sur des comparateurs au centième de millimètre, cette
du palier de chargement considéré. La construction de incertitude (qui se traduit en particulier par le rattache-
Casagrande peut aussi être imprécise dans certains cas, ment des lectures à la graduation la plus proche) con-
où la partie finale linéaire est mal définie ou comporte duit à une incertitude minimale de ± 0,05 mm, qui est
un point « étrange » qui peut fausser la détermination très visible sur les courbes des premiers paliers de char-
de 11oo- La partie initiale de la courbe peut aussi com- gement. L a figure 11 montre l'influence d'une telle
porter des anomalies. Dans tous les cas, la vraisem- incertitude sur le dépouillement de l'essai.
blance des résultats du dépouillement peut être jugée
par comparaison avec ceux des paliers voisins. L a
figure 10 montre des interprétations divergentes effec- Relation du coefficient de perméabilité
tuées sur des données expérimentales ambiguës. avec l'indice des vides
Beaucoup a été écrit sur les difficultés d'une bonne déter-
mination des coefficients de perméabilité dans les essais
Temps (minutes)
de compressibilité œdométrique. La méthode utilisée
0,2 0,5 1 2 5 10 20 50 100 300 1000
dans la présente étude, qui reprend celle de la méthode
,1 d'essai LPC avec une correction sur le calcul du module
œ d o m é t r i q u e , donne des r é s u l t a t s c o h é r e n t s et
reproductibles : on n'utilise que les paliers dont les char-
ges sont supérieures à la pression de préconsolidation
pour déterminer la relation linéaire « e-lgk »car les cour-
v

bes de consolidation sous les premières charges ont des


formes parfois ambiguës et donnent des valeurs disper-
sées du coefficient de perméabilité (fig. 12). Les valeurs
de k correspondant à l'indice des vides estimé en place
v

< 110 1 2
e sont assez proches de celles que l'on peut mesurer in
0
c„ 0,0052 0,0062
0,0142 0,0167
situ dans les massifs homogènes. A titre indicatif, le fait
cu c

de calculer le module œdométrique sur la déformation


I Ml Il I
totale (à 24 h) du palier considéré au lieu de la déforma-
tion Ah ion (correspondant à 100 % de consolidation pri-
Fig. 11 - Sensibilité des paramètres de consolidation aux détails du
dépouillement (essai 28, palier de chargement de 50 à 70 kPa). maire) produit la relation indiquée sur la figure 13.

BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 227 - JUILLET-AOÛT 2000 - RÉF. 4326 - PP. 41-50 49
Coefficient de perméabilité k (m / s)
v Coefficient de perméabilité ky (m / s)
1 0 9
5 HT 2 5 1CT 2 5

. 1,65

CD
>

•o
c
1,15

Fig. 12 - Dispersion des valeurs du coefficient de perméabilité dans Fig. 13 - Influence des valeurs du module œdométrique sur la
les premières étapes de chargement (essai 31). détermination de la relation « e-lgk »• (essai 31).
v

Conclusion L'étude a toutefois montré que les choix effectués pen-


dant le dépouillement. pour le tracé des droites utilisées
Nous avons cherché à montrer, sur la base de seize pour déterminer les points caractéristiques des dia-
essais œdométriques réalisés sur des éprouvettes grammes de compressibilité et de consolidation, ont
taillées dans une carotte de 20 cm de diamètre et 10 cm une influence sensible sur les résultats obtenus. Des
de hauteur, l'importance de la variabilité introduite par procédures d'essai ou de dépouillement plus précises
la procédure de l'essai œdométrique sur des éprouvet- sur ces différents points sensibles devraient être rédi-
tes ci priori très semblables. Cette variabilité peut indif- gées si l'on veut améliorer la fiabilité des données œdo-
féremment être attribuée au sol (variabilité locale) ou à métriques courantes. Un élément a priori important de
la procédure d'essai, puisque rien ne permet d'affirmer l'essai œdométrique (la suite des valeurs des charges
que le sol est ou n'est pas strictement homogène. Mais successivement appliquées) s'est, par contre, avéré
il est néanmoins remarquable que la dispersion de tou- sans influence sensible, ce qui est important pour le
tes les caractéristiques mécaniques et hydrauliques de choix pratique des paliers de chargement, dans les limi-
ces seize éprouvettes soit très faible, ce qui se traduit tes autorisées par le mode opératoire de l'essai.
par des valeurs du coefficient de variation inférieures à
5 % pour les teneurs en eau et poids volumiques, à L'ensemble des résultats de cette étude confirme le
10 % pour les paramètres de compressibilité et à 30 % bien fondé des procédures d'essai et d'interprétation
pour les coefficients de perméabilité initiale. La décrites dans la méthode d'essai publiée en 1985 par
méthode d'essai et d'interprétation utilisée peut donc les Laboratoires des Ponts et Chaussées.
être qualifiée de reproductible.

Remerciements. Les auteurs remercient MM. Henri Jossecmme et Jean-Paul Stempfelet poin-
teur contribution à la réalisation de la partie expérimentale de cette étude.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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