Petite Philosophie
des
histoires drôles
Petite Philosophie
des histoires drôles
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Petite Philosophie
des histoires drôles
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Quand j’étais petit, je rêvais de devenir quelqu’un.
Mais j’aurais dû être plus précis.
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Cette deuxième édition contient certes une bonne
douzaine d’histoires drôles supplémentaires (et
merci à tous ceux qui me les ont fait parvenir !)
dans le but d’enrichir et de préciser les concepts
présentés. Mais j’ai aussi profité de l’occasion pour
mieux cadrer le thème, en opposant par exemple
l’ironie à l’humour, et pour poser de nouvelles
questions, comme celle de la construction des bla-
gues par les professionnels du rire.
Par ailleurs, cette Petite Philosophie des histoires drôles
fait partie maintenant d’une trilogie entièrement
dédiée au plaisir des idées. Avec Anne Mikolajczak,
nous avons écrit une Petite Philosophie de nos erreurs
quotidiennes qui est sortie en mars 2009 et le troi-
sième tome, la Petite Philosophie des grandes trou-
vailles, est prévu à l’automne 2010.
Merci à tous.
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HISTOIRE DE RIRE
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
Dans une prison, un détenu joue aux cartes avec ses gar-
diens. Tout à coup, ils réalisent que le prisonnier triche
et le font immédiatement sortir.
Il aura fallu attendre Bergson et la fin du
XIXe siècle pour qu’enfin le rire soit considéré
comme un objet philosophique en tant que tel,
sans a priori, sans dégradation, sans mise en pers-
pective dévalorisante. Le projet de Bergson était
double : déterminer les procédés de fabrication du
comique et analyser l’intention de la société quand
elle rit.
Pour produire du risible – et donc des histoires
drôles –, le philosophe français identifie trois
moyens :
– l’inversion ;
– la répétition ;
– l’interférence des séries.
Dans le cas particulier des blagues nous pouvons
illustrer immédiatement par les exemples suivants.
Inversion
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Histoire de rire
Répétition
Autre exemple :
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Histoire de rire
Ou encore :
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Histoire de rire
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Histoire de rire
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
– 38 –
Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
– 41 –
Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
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Le choc de deux perceptions
La fonction agressive
Elle est peut-être celle qui a été établie le plus tôt.
Platon voit l’origine du rire dans le ridicule suscité
par l’autre et dans l’attaque de ses faiblesses. Aris-
tote parle aussi du plaisir d’humilier quelqu’un.
La fonction défensive
C’est par exemple le cas de l’humour noir qui
permet de transformer, ne fût-ce que pour quelques
instants, la souffrance ou l’horreur en plaisanterie.
Exemple :
Est-ce que la crémation est facturée avec une réduction
lorsque la personne décédée est un grand brûlé ?
Dans son article publié en 19058, « Le mot d’esprit
et ses rapports avec l’inconscient », Freud va plus loin
encore et soutient que le rire serait même le résul-
tat d’une délivrance.
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Le choc de deux perceptions
La fonction intellectuelle
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Le choc de deux perceptions
La fonction sociale
C’est sans doute la fonction la plus flagrante remplie
par une histoire drôle, qui pour prendre toute sa
dimension doit être partagée avec autrui. Une
blague se raconte entre amis, ou entre ceux qui font
– ce qui est souvent le cas dans le monde du travail –
semblant de l’être. Raconter une histoire est
immanquablement lié au désir d’être reconnu,
apprécié, aimé (la fonction sociale, dans certaines
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Le choc de deux perceptions
La fonction sexuelle
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Le choc de deux perceptions
Anonyme
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Une autre logique
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Une autre logique
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Une autre logique
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Une autre logique
Ou :
Ou encore :
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Une autre logique
Enfin :
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Une autre logique
– 55 –
Une autre logique
« Comment t’appelles-tu ?
— Amélie, sans P.
— Mais il n’y pas de P dans Amélie !
— C’est bien ce que je dis. »
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Une autre logique
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Une autre logique
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Une autre logique
– 59 –
Une autre logique
« Le contraire du rire,
ce n’est pas le sérieux,
c’est la réalité. »
Hegel
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Quand le langage s’emmêle
En néerlandais :
En anglais:
« Knock, knock !
— Who’s there ?
— Little old lady.
— Little old lady who ?
— I didn’t know you could yodel ! »
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Quand le langage s’emmêle
est lié au jeu qui est fait avec les mots. L’histoire
drôle n’implique pas tant deux interprétations pos-
sibles d’une situation, mais plutôt deux interpréta-
tions possibles des mots qui décrivent cette
situation.
Wittgenstein a donc raison. Voilà bien un nouveau
pilier de la philosophie éclairé par les petites plai-
santeries. Les premiers logiciens grecs avaient en
effet posé une hypothèse de travail audacieuse (et
qui s’est avérée fausse) : la pensée peut être assimi-
lée au langage, il y a un lien entre la cohérence de
l’une et la forme de l’autre. Le mot « logos » ne
signifiait-il pas à la fois « raison » et « discours » ?
Cette confusion n’existe plus aujourd’hui et l’on
distingue l’objet de la manière dont on le désigne.
De manière plus savante, on parle désormais de
signifié et de signifiant. Mais une petite plaisante-
rie – N’est-ce pas Ludwig ? – est tout aussi efficace
pour faire comprendre ces concepts. Plus précisé-
ment voici un syllogisme bizarre.
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Quand le langage s’emmêle
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Quand le langage s’emmêle
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Quand le langage s’emmêle
Ou encore :
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Quand le langage s’emmêle
« Cela fait trente ans que l’on est marié, et quand j’y
pense je suis triste, car tu ne m’as jamais rien acheté.
— Mais tu ne m’avais jamais dit que tu avais quelque
chose à vendre ! »
Et finalement :
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Quand le langage s’emmêle
– 68 –
Quand le langage s’emmêle
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Quand le langage s’emmêle
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L’art de raconter
– 72 –
L’art de raconter
– 73 –
L’art de raconter
– 74 –
L’art de raconter
– 75 –
L’art de raconter
– 76 –
L’art de raconter
– 77 –
L’art de raconter
Raison
(cerveau cortical)
Jugement Imagination
(cerveau gauche) (cerveau droit)
Émotion
(cerveau limbique)
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L’art de raconter
– 79 –
L’art de raconter
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L’art de raconter
– 81 –
L’art de raconter
– 82 –
L’art de raconter
– 83 –
L’art de raconter
– 84 –
L’art de raconter
– 85 –
L’art de raconter
– 86 –
L’art de raconter
– 87 –
L’art de raconter
Cohérence
Oui Non
Oui
1 3
Surprise
Non
2 Impossible
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L’art de raconter
– 89 –
L’art de raconter
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Pourquoi le cartoon ?
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Pourquoi le cartoon ?
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Pourquoi le cartoon ?
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Pourquoi le cartoon ?
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Pourquoi le cartoon ?
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Pourquoi le cartoon ?
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Pourquoi le cartoon ?
– 98 –
Pourquoi le cartoon ?
– 99 –
Pourquoi le cartoon ?
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Envoi
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Envoi
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Notes
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Bibliographie
– 108 –
Bibliographie
N° d’éditeur : 3948