ANALYSE DES
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX / RISQUES POUR LA SST
− SST
OHSAS 18001 4.3.1 : Planification de l’identification des dangers, de
l’évaluation et de la maîtrise du risque
AES
Risques SST
cf. Fiche n°4 cf. Fiche n°6 cf. Fiche n°7 cf. Fiche n°10 cf. Fiche n°13
A la mise en place du projet, la phase d’analyse des AES / risques SST est mobilisatrice de temps et d’énergie, généralement
simultanément à l'analyse réglementaire (identification des exigences réglementaires et vérification de la conformité [Renvoi Fiches n°3
et 14]). Il est usuel qu’elle dure de 2 à 4 mois. Toute cette période initiale d’analyse ne génère pas ou peu de résultats ou d’actions
affichables immédiatement, ce qui peut parfois dérouter la direction et le personnel en attente d’avancées concrètes. C’est pourquoi il
est important de communiquer à ce sujet.
FC2_V1 1 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Les champs d'action de l'environnement et de la SST se recoupent pour partie et il est parfois difficile d'articuler clairement les deux
systèmes. Il est possible de schématiser de la sorte :
Dans la pratique et à ce jour, il est encore difficile d’avoir une approche intégrée pour la réalisation de l’analyse des risques SST et
des aspects environnementaux. C’est pourquoi ces études sont menées en parallèle mais séparément. Il semble cependant évident
qu’une harmonisation doit être recherchée au niveau : des pratiques, des outils, du vocabulaire, des acteurs en charge de leur
réalisation, de la conduite et de la révision des analyses au même moment… et naturellement, de la prise de décision unique, au
regard de l’ensemble des risques de l’organisme.
Ainsi, le choix a été fait de présenter dans cette fiche les éléments communs ou similaires (méthodologie, procédure…), en
explicitant les spécificités environnement et SST. Les définitions et les méthodes spécifiques à l'environnement ou la SST
figurent au sein des annexes suivantes :
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES RISQUES POUR LA SST
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
Concernant l'étape d'identification des AES/risques SST, les référentiels ont des exigences en terme de résultats :
• la détermination des aspects qui ont ou qui peuvent avoir un impact significatif sur l'environnement,
• l'identification des risques qui doivent être éliminés ou maîtrisés (réduits).
Il n’existe pas de prescriptions en terme de méthodologie, si ce n’est que celle-ci doit se décomposer en 2 étapes majeures :
1. l’identification de tous les aspects/impacts environnementaux / de tous les dangers/situations dangereuses SST
2. l’évaluation des impacts environnementaux / risques SST (on parle en général de hiérarchisation, dès qu'ils sont
classés, du plus important au moins important).
Il est présenté, au sein de cette fiche, des méthodes parmi d’autres.
A noter que l'expression "analyse environnementale", citée par l’annexe de l’ISO 14001 et par l’EMAS, est couramment utilisée pour
désigner l'étape d'identification des aspects/impacts environnementaux et éventuellement leur évaluation.
FC2_V1 2 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Il est conseillé de mener en parallèle mais indépendamment l'analyse réglementaire imposée par les référentiels et
l'identification des AES/risques SST.
Si les AES/risques SST font l'objet d'objectifs d'amélioration à travers le programme de management, les non-conformités
réglementaires donnent lieu à des actions correctives (par le biais d'un programme de mise en conformité ou de fiches de non-
conformité [Renvoi Fiche n°14]). Il est donc conseillé de les traiter séparément.
Cependant, il est important de traiter simultanément les prises de décision liées à la planification des objectifs d'amélioration et des
mises en conformité. En ayant une vue d'ensemble des actions à mener, la direction pourra définir au mieux ses priorités et allouer les
ressources en conséquence.
L'évaluation des risques SST telle que définie dans le référentiel OHSAS correspond à l'application réglementaire du décret du 5
novembre 2001 portant création d'un document unique relatif à l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs.
Cette fiche proposera une démarche permettant de répondre à l'exigence réglementaire en s'appuyant le plus souvent sur les
recommandations des organismes institutionnels.
L'évaluation des risques professionnels englobe les diverses évaluations de risques spécifiques définies dans le Code du Travail
(cf 5.Compléments).
Le Code du Travail prévoit également la réalisation par les institutions représentatives du personnel d'une analyse des risques
professionnels (art. L236-2). Il est ici préconisé d'associer ces instances à toutes les étapes de l'évaluation des risques de façon à
favoriser le dialogue social.
Par ailleurs, les études d'impacts et de dangers, réalisées au travers des procédures d'autorisation dans le cadre de la
réglementation des Installations Classées, sont des documents à exploiter dans le cadre des SM :
• En SST, les risques industriels qui pourraient avoir un dommage sur le personnel sont à prendre en compte pour l'évaluation des
risques professionnels,
• En environnement, le contenu des études d'impacts et de dangers est proche d'une identification des aspects environnementaux
telle que décrite par les référentiels. Cependant ces études sont réalisées ponctuellement pour la procédure, alors que dans le
cadre des SM les informations doivent être tenues à jour.
Les éléments fournis par les études réglementaires sont donc des données d’entrée essentielles pour l'identification des AES/risques
SST.
FC2_V1 3 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
! : Procédure exigée
Liste des activités, procédés, équipements, produits
Plans de l’établissement
Cartographie des processus
! !
Documents réglementaires
utiles à l’identification et à la Identifier par secteur les activités Identifier par secteur les activités et les
caractérisation des AE/IE et situations dangereuses/dommages SST
et les AE/IE associés
dangers/risques SST associées
Collecter les informations sur la Liste des activités / AE / IE par secteur Liste des activités / situations dangereuses /
sensibilité de l’environnement dommages SST par secteur
! !
Informations sur la sensibilité
Evaluer les AE/IE Evaluer les risques SST
de l’environnement
!
Définir le seuil de significativité
FC2_V1 4 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➨ Préciser les activités entrant dans le champ de l’analyse des AE / risques SST
Pour réaliser le découpage en secteur, il est nécessaire que le domaine d’application du SM ait été défini au préalable [Renvoi
Introduction-Domaine d’application] afin de connaître précisément les activités, installations, personnes entrant dans le champ de l’analyse
des AE / risques SST à réaliser.
En SST, il n’y a pas d’ambiguïté puisque sont concernés l’ensemble des personnes, installations et activités entrant dans le périmètre
retenu, y compris d’éventuelles activités de services.
En environnement, selon le domaine d’application défini, l’analyse pourra porter sur des activités opérationnelles, des services, des
activités de conception de produits.
La conception des produits est à ce jour peu prise en compte dans le cadre des SM mis en place par les organismes. Cette
problématique n'est pas développée dans ce guide, en particulier la méthodologie d'identification des aspects environnementaux proposée
ne s'applique pas aux activités de conception.
On peut cependant en dire deux mots. Dans le cas où la conception de produit entre dans le champ du SM, l’identification des aspects
environnementaux associés devrait concerner les aspects susceptibles de survenir à chaque étape du cycle de vie du produit : de
l’extraction des matières premières à la fin de vie du produit, en passant notamment par sa fabrication, son utilisation ainsi que les
différentes phases logistiques associées. On pourra naturellement se reporter aux méthodologies appelées « analyses de cycle de vie du
produit » et aux différentes normes de la série ISO 14000 traitant de la conception de produit. Cependant, il est bien évident que dans le
cadre d’un SME, il ne peut pas être demandé de conduire une analyse de cycle de vie sur chacun des produits de l’organisme. Cette
démarche, qui se révèlerait coûteuse, n’aurait pas nécessairement de plus value. Par contre, une analyse de cycle de vie peut très bien
s’avérer une action intéressante à mener dans un 2nd temps, pour un produit particulier, en fonction de l’identification des aspects
environnementaux et des AES réalisée préalablement de manière assez simple et ayant fait émerger notamment l’absence de
connaissances ou des impacts évidents… On peut notamment signaler que certains secteurs industriels ont développé des outils
spécifiques en la matière.
FC2_V1 5 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➨ Définir qui fait quoi par secteur
Qui ?
Les responsables de secteur
La collecte des informations nécessaires va impliquer de la part de ceux qui en sont chargés à la fois une connaissance générale du
sujet (qu’est-ce qu’un aspect environnemental, un impact, un danger, un risque pour la SST, quel est l’ensemble des thématiques à
aborder…) mais également une bonne connaissance de l’organisme et des activités (que fait-on à tel endroit, quels sont les équipements
présents…).
C’est pourquoi, les personnes en charge de l’analyse de risques SST ou des AE/IE s’appuient le plus souvent sur des relais
opérationnels ou coordinateurs au sein des secteurs, choisis en fonction de leur bonne connaissance du secteur. Il est bien entendu
bénéfique que ces personnes soient volontaires.
Ces personnes n'ont pas forcément de responsabilité hiérarchique, il peut s’agir par exemple de membres du CHSCT, de personnes déjà
impliquées dans des démarches 5S… Le responsable hiérarchique du secteur se fera rendre compte de l’avancement et validera les
résultats obtenus.
Il est opportun que la même personne soit désignée pour l'environnement et la SST, dans le cas où les deux thématiques sont
développées.
FC2_V1 6 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➋ IDENTIFIER PAR SECTEUR : • LES ACTIVITES • LES AE/IE • LES SITUATIONS DANGEREUSES/ DOMMAGES SST
Dans le cadre d’une certification / vérification du SM, l’un des écarts les plus fréquemment rencontrés est le manque d’exhaustivité de
cette étape. C’est pourquoi la méthodologie doit être suffisamment rigoureuse pour assurer qu’aucune thématique ou activité ne soit
oubliée.
FC2_V1 7 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➨ Réaliser la collecte des informations sur le terrain en environnement et SST
Des méthodologies pour l'identification des aspects environnementaux et des risques SST sont proposées dans les documents suivants :
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES RISQUES SST
La collecte des informations se fait alors sur le terrain, par divers vecteurs :
- Entretiens entre le responsable de secteur et les personnes concernées,
- Groupes de travail : ils sont mis en œuvre en particulier pour l'évaluation des risques accidentels, en environnement ou en SST.
L’analyse des risques en groupe de travail s’apparente à un travail de remue-méninges ("brainstorming"). Il s’agit d’identifier une dérive
ou défaillance de départ, d’en identifier l’ensemble des causes et enfin, d’en caractériser l’ensemble des conséquences potentielles (à
savoir les effets sur les cibles). Les compétences et connaissances variées des acteurs qui composent le groupe assurent, dans
certains cas, une bonne exhaustivité de l'identification des différents cas de figure à envisager.
- Observations des situations de travail et installations.
Les situations analysées sont les situations réelles de travail (des écarts pouvant exister avec celles décrites dans les procédures),
prenant en compte les éventuels dysfonctionnements, urgences et aléas liés à l'organisation ou à la technique.
Il faut caractériser les aspects environnementaux et les situations dangereuses : quantités, fréquence d'apparition, mesures, procédures
existantes, maintenance, les conséquences potentielles sur les personnes, les installations industrielles et l’environnement et les mesures
de prévention, protection et intervention disponibles sur le site (moyens humains, matériels, procédures…).
Une des difficultés réside ici dans la caractérisation : il est souvent difficile d'obtenir des données chiffrées au niveau des secteurs, soit
parce que ces informations n'existent pas du tout (pas de mesures de bruit, pas de mesure d'ambiance de concentrations en produits
chimiques…) ou bien parce que certaines informations chiffrées ne sont disponibles qu'au niveau du site et non du secteur
(consommations, quantités de déchets produits, quantités de produits manipulés, rejets dans l'eau par le biais d'un réseau collectant
l'ensemble du site…). A ce niveau, les données vont donc parfois rester qualitatives.
Cette caractérisation quantitative ou qualitative est un élément important pour l'évaluation des impacts et des risques qui sera faite
ultérieurement. Il est nécessaire de tracer ces informations pour éviter de les rechercher à nouveau lors des révisions ou du changement
de responsable secteur.
LISTE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
LISTE DES SITUATIONS DANGEREUSES
FC2_V1 8 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Quelle méthode ?
Là encore, il n'existe pas de méthodologie prescrite, chaque organisme doit bâtir une méthode qui lui soit adaptée sachant qu'aucune n'est
complètement exhaustive. A noter que lors des audits de certification, les auditeurs ne peuvent remettre en cause la méthode, sauf si les
résultats sont aberrants.
Il est possible, dans les cas simples (peu d’activités ou peu d’impacts identifiés), d'adopter une méthode qualitative (système comparatif),
basée sur l'appréciation d'un groupe constitué en général de la direction et/ou des personnes détenant, de part leurs connaissances ou
leur expérience, des compétences spécifiques en la matière.
La pratique la plus usuelle est de mettre en place une méthode de hiérarchisation par attribution de notes ou par matrice de décision.
Cette façon de procéder se veut plus objective mais l'attribution de notes, de niveaux de priorité ou l'élaboration de grilles de cotation
reposent au final sur l'appréciation humaine.
Il est à noter que dans la réglementation, qu'elle soit environnement ou SST, existent de nombreux éléments faisant office de seuils en
deçà desquels l'impact ou le risque est "jugé" admissible (ou tout au moins conforme). Il peut être judicieux d'utiliser ces données pour
l'élaboration des méthodes d’évaluation :
⋅ seuils de déclaration ou d'autorisation au titre des IC,
⋅ valeurs limites de rejets en flux et/ou concentrations,
⋅ valeurs limites d'exposition…
Quels critères prendre en compte pour évaluer?
Occurrence/fréquence
La fréquence introduit la notion de temps "d’exposition" de l’homme ou de l’environnement. En fonctionnement normal, il s'agit de la
fréquence d'exposition à la situation dangereuse ou à l’aspect environnemental; en cas d'accident, on parle de la probabilité
d’occurrence du phénomène dangereux.
Gravité
En environnement, la gravité prend en compte à la fois la dangerosité intrinsèque de l’aspect (ex : les déchets dangereux présentent
une gravité plus élevée que les déchets non dangereux) et la quantité / le volume de l’aspect (plus la quantité ou le volume consommé
ou rejeté est grand, plus la gravité sera élevée). Elle peut également prendre en compte la sensibilité du milieu qui est impacté, ce critère
pouvant être traité séparément.
En SST, la gravité se mesure en fonction de l'ampleur du dommage envisagé, en se plaçant toujours dans le cas réaliste le plus
pénalisant.
Sensibilité du milieu
Ce critère vise à définir les caractéristiques du milieu environnant susceptible d’être affecté par l’aspect (ex : ressource en eau pouvant
être polluée par un rejet liquide, riverain susceptible d’être gêné par le bruit émis par certaines installations, …). Plus ce milieu est "fragile"
(sensible) vis-à-vis d’un aspect, plus l’impact sera important.
En SST, il est difficile de prendre en compte la sensibilité des personnes (état de santé, age…) au moment de l'évaluation des risques. En
règle générale, ces considérations interviennent lorsque l'on envisage les mesures de prévention et de suivi.
Maîtrise
Enfin, la maîtrise est définie par les dispositifs :
⋅ de prévention : visant à limiter la probabilité d'apparition de l'impact ou du dommage,
⋅ de protection/intervention : visant à limiter la gravité de l'impact ou du dommage.
Il peut s'agir :
- de dispositions techniques : équipements de dépollution, de surveillance et détection, équipements de protection collective et/ou
individuelle, équipement d'intervention en cas d'urgence…
- de dispositions organisationnelles : opérations visant à garantir la disponibilité et la bonne utilisation de l'ensemble des
équipements, pratiques visant à limiter les risques et impacts au travers de modes opératoires et consignes, gestion des compétences,
maintenance préventive sur les équipements, test des consignes et des équipements, enregistrements…
Il faut noter que la cotation de la gravité et de l'occurrence prend en compte implicitement les dispositifs déjà en place et performants
permettant de limiter l'impact ou le risque. Par exemple, la gravité d'un rejet atmosphérique est évaluée en sortie des équipements de
traitement des fumées, la fréquence des brûlures est d'autant plus faible que les équipements de protection collective sont opérationnels.
Ainsi, l’utilisation de la maîtrise comme critère de cotation est un exercice délicat. Elle prend tout son sens lorsque l’on cherche à évaluer
la disponibilité et la bonne utilisation des équipements ou dispositions en place (et non le fait qu’ils existent ou pas). On est donc plutôt
sur l’évaluation des dispositions organisationnelles.
Si le critère de maîtrise n’est pas pris en compte pour l’évaluation, les éléments de maîtrise existants seront de toute façon
nécessairement étudiés lors de la recherche des solutions d’amélioration (réduction du risque).
D'autres critères sont possibles : existence d'une réglementation, existence de demandes des parties intéressées internes et/ou
externes…
FC2_V1 9 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Evaluation par cotation
L'évaluation par attribution de notes est certainement la méthode la plus répandue. Elle est en général dérivée des AMDEC (Analyse des
Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leurs Criticités) utilisées en qualité afin de réduire le risque d'échecs pour le développement
des produits et des procédés.
EXEMPLE D'EVALUATION PAR COTATION
Evaluation par matrice de criticité
Une autre possibilité d'évaluation est l'attribution de niveaux de priorité en fonction de critères prédéfinis.
Cette méthode présente l'intérêt d'être relativement simple et lisible. Cependant, il est difficile de faire apparaître plus de deux critères. La
maîtrise n'est en général pas prise en compte de façon explicite.
EXEMPLE D'EVALUATION PAR MATRICE DE CRITICITE SST
EXEMPLE D'EVALUATION PAR MATRICE DE CRITICITE ENVIRONNEMENT
FC2_V1 10 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➎ DEFINIR LE SEUIL DE SIGNIFICATIVITE
En SST, les dangers devant être supprimés ou les risques maîtrisés, l’évaluation des risques sert à définir des priorités d'actions, il n'est
pas demandé de fixer de seuil de "risques significatifs". Cependant, l'évaluation des risques va permettre d'identifier les situations
dangereuses maîtrisées et celles qui ne le sont pas, ou pas suffisamment, et sur lesquelles des mesures devront être prises. Par exemple,
ces priorités d‘actions peuvent permettre de définir le délai maximal admissible par l’organisme pour améliorer la situation.
En environnement, ce sont les aspects environnementaux retenus comme réellement ou potentiellement (par exemple en cas du dérive du
niveau de maîtrise) significatifs qui feront prioritairement l'objet d'objectifs d'amélioration, d'actions de maîtrise au travers de l'organisation,
de la compétence des personnes, la sensibilisation, la maîtrise opérationnelle et la surveillance. Cette notion de "significatif" implique donc
d'effectuer un choix entre ceux qui sont significatifs et ceux qui ne le sont pas.
Il s'agit d'un seuil que l'organisme se fixe de façon arbitraire et qui ne peut être mis en cause. Il est clair qu'un même impact pourra être
significatif pour l'entreprise Dupont et "non significatif" pour Durand, la notion est en effet relative à l'organisme concerné.
LISTE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX SIGNIFICATIFS
Comment?
Dans le cas de la matrice de criticité, la définition des impacts significatifs est inhérente à la méthode qui définit X niveaux de priorité,
parmi lesquels seront retenus ceux associés aux impacts "significatifs".
Dans le cas d'une méthode par cotation, un nombre sera défini comme "seuil des impacts significatifs". Les impacts ayant une note
supérieure au seuil seront significatifs.
Pour le cas où l’évaluation a été faite au niveau de l'activité en conservant les triplets (activité/aspect/impact), les aspects significatifs sont
identifiés en même temps que les impacts. Si l’évaluation a porté sur les impacts globaux au niveau du site, il est nécessaire de revenir
aux activités et aux principaux aspects significatifs associés (éventuellement secteurs par secteurs).
Par qui et quel enregistrement ?
La direction valide et consigne en général le seuil de significativité en revue de direction. Les impacts retenus étant ceux sur lesquels
l’entreprise va faire porter ses efforts, il est clair que le choix du seuil aura un « impact » sur les moyens que la Direction peut / veut
investir pour améliorer leur maîtrise.
COMPTE-RENDU DE REVUE DE DIRECTION
FC2_V1 11 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
FC2_V1 12 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
5. Compléments
Au delà de l’évaluation des risques au poste de travail et du document unique, le Code du Travail demande dans plusieurs articles
d’évaluer des risques spécifiques (évaluations qui doivent naturellement faire partie du document unique) :
Documents utiles :
- Règlement (CE) n° 761/2001 du Parlement européen et du Conseil du 19 mars 2001 permettant la participation volontaire des
organisations à un système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS) – Annexe VI : Aspects
environnementaux / Annexe VII : Analyse environnementale
- Recommandation de la Commission n° 2001/680/CE du 07/09/01 relative à des orientations pour la mise en œuvre du règlement (CE) n°
761/2001 du Parlement européen et du Conseil permettant la participation volontaire des organisations à un système communautaire de
management environnemental et d'audit (EMAS) – Annexe III : Orientations pour l’identification des aspects environnementaux et
l’évaluation de leur importance
- "Évaluation des risques professionnels. Questions réponses sur le document unique" - .Edition INRS - ED 887, 2004, ANDEOL B. ;
GUILLEMY N. ; LE ROY A.
- "Évaluation des risques professionnels. Principes et pratiques recommandées par la CNAMTS, les CRAM, les CGSS et l'INRS"-.Edition
INRS -ED 886, 2002,
- "Evaluation des risques professionnels. Aide au repérage des risques dans les PME-PMI""-.Edition INRS -. ED 840 , 2004,
FC2_V1 13 / 14
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
FC2_V1 14 / 14