Cours
Introduction au Raffinage et à la Pétrochimie
Présentée par
Année Universitaire 2016/ 2017 Mme HARCHE
Programme
I.1 Définition
Le terme pétrole vient du latin Pétra-Oléum qui signifie littérairement « huile de pierre ».
C’est une huile inflammable variant de la couleur jaune à la couleur noire. Elle est constituée
d’une grande variété d’hydrocarbures trouvés dans les strates sédimentaires de la terre
Ce pétrole contient également, en proportions assez variables (15 % en moyenne), des
molécules lourdes plus complexes (incluant de l'oxygène, de l'azote et du soufre) appelées
résines ou asphaltènes.
Ce pétrole s'est formé au sein des bassins sédimentaires par transformation de la matière
organique.
Une des conditions essentielles à la formation de pétrole réside dans l’accumulation d’une
importante quantité de matière organique qui doit être enfouie rapidement, afin de limiter
les dégradations bactériennes en présence d’oxygène
Gazeux,
Liquides,
et parfois solides
La partie du sous-sol dans laquelle s’est formé le pétrole est appelé roche mère.
Une fois formé, il est soumis à plusieurs forces : le poids des sédiments, les forces
géologiques, les différences de densités avec l’eau salée qui l’accompagne, etc.
Dans le but de réduire l’effet de ces forces, le pétrole a tendance à se déplacer vers
d’autres endroits en empruntant un chemin à travers les roches les plus
perméables ou les fissures existant à l’intérieur de ces roches. Cette migration
s’effectue de la roche mère vers la surface de la terre, en traversant les sédiments ;
cela est dû à ce que la densité du pétrole est plus faible que celle de l’eau.
L’endroit où s’arrête la migration du pétrole est appelé ‘’piège’’.
Un piège comporte :
- une roche poreuse dans laquelle s’accumule le pétrole, c’est ce que l’on appelle
« roche magasin » ou « roche réservoir ».
- au-dessus de cette « roche magasin », une couche suffisamment imperméable
pour empêcher le pétrole de migrer vers la surface; c’est ce que l’on appelle
« roche couverture» ou également « roche imperméable », comme une couche de
sel par exemple.
L’ensemble des roches mères et des roches réservoirs constitue ce que l’on appelle
un gisement pétrolier.
- les gisements de pétrole moyen : la viscosité du pétrole brut est intermédiaire entre
le pétrole léger et le pétrole lourd. Il s’agit par exemple des gisements du Moyen-
Orient ;
- L'étude des structures internes c'est la prospection géophysique que pratiquent des
équipes parcourant les terrains à prospecter (à explorer) et dessinant des cartes structurales.
D) Méthodes de prospection (d’exploitation du pétrole)
a) Prospection géologique
On admet que toutes les roches qui peuvent constituer un gisement pétrolier sont
sédimentaires, mais il n’existe pas de méthodes directes de recherche des gisements
d’hydrocarbures dans un terrain sédimentaire. Par contre il y a des méthodes indirectes
qui permettent de de détecter la présence possible ‘’ pièges ‘’ sans pouvoir déterminer à
l’avance si ces pièges contiennent ou ne contiennent pas de pétrole.
b) Prospection géophysique.
Cette méthode utilise la variation de certains paramètres géophysique des terrains causée
par la présence des hydrocarbures, cette prospection ne fournit que des résultats
qualitatifs. Parmi les méthodes utilisées pour effectuer cette prospection, on peut citer :
- la méthode gravimétrique : basée sur la mesure des variations du champ de la pesanteur
causées par la présence de gisement pétrolier, car, dans un sol, la présence de roches contenant
des hydrocarbures fait augmenter le champ de la pesanteur
la méthode sismique : c’est la méthode la plus utilisée. Une charge de quelques kilogrammes
d’explosifs est mise à feu dans un puits creusé à faible profondeur. Les ondes sonores résultant de
l’explosion se propagent à travers les terrains sédimentaires entourant le lieu de l’explosion, une
étude appropriée des différentes ondes sonores recueillies aux différents endroits peut conclure à
la présence ou à l’absence d’un gisement d’hydrocarbures.
E) Méthodes de forage terrestres
Définition du forage
Le forage est l'action de creuser un trou (aussi appelé « Puits » ) dans la Terre, il
consiste à enfoncer un train de tiges dans le sous-sol en y injectant une boue
spéciale. Celle-ci va permettre de ramener à la surface des fragments de roches et
des échantillons de gaz. Il faudra forer à plusieurs endroits pour mieux délimiter le
gisement potentiel.
De nos jours, le procédé le plus utilisé est le procédé rotary, qui, pour creuser le
puits, utilise un instrument coupant appelé trépan, qui est animé d’un mouvement de
rotation au fond du puits
Le forage des puits s'effectue grâce à un trépan (ou tricône).
Un trépan est un outil de forage surtout utilisé dans l'industrie pétrolière. Il a la
forme d'un cône unique en acier spécial très dur ou de trois cônes imbriqués
ensemble. La surface inférieure de ces cônes, au début de son invention, est
incrustée de poussière de diamant ce qui permet de casser les roches les plus dures
quand on fait le forage. En forant, ces cônes tournent, cassent les roches qu'elles
traversent et s'enfoncent petit à petit dans le sous-sol.
Les appareils de forage rotary sont classés en trois catégories :
- Appareils légers pour les profondeurs inférieures à 1500m ;
- Appareils moyens pour les profondeurs allant de 1500 à 3000m ;
- Appareils lourds pour les profondeurs supérieures à 3000m.
Boue de forage
Au fur et à mesure que l’on creuse le puits, les déblais de terrain, qui en résultent,
sont évacués vers la surface par un courant continu de boue qui y est introduite en
même temps que le trépan. Elle est préparée à base d’eau, d’argiles spéciales
(bentonites) et différents produits chimiques.
En plus de son rôle principal, qui est d’évacuer les déblais de terrain, la boue de forage a
d’autres rôles secondaires :
- Elle maintient en place les parois du puits en déposant sur elles une fine couche d’argile.
- Elle maintient en place, par la pression hydrostatique qu’elle exerce, des fluides sous
pression rencontrés dans les différentes couches
- Elle refroidit le trépan et en lubrifie les différents éléments pour réduire la vitesse de son
usure.
-Lorsque le terrain à forer ne contient pas d’eau, il est possible de remplacer la boue par de
l’air comprimé à 40 bars. Les vitesses d’avancement sont meilleures et les trépans s’usent
moins vite.
F) Mise en production d’un puits de pétrole
Une fois le forage effectué dans un gisement et on arrive à atteindre la roche réservoir où
s’accumule de grandes quantités de pétrole, on monte un ensemble de conduits pour
acheminer le pétrole vers la surface.
Deux cas sont à considérer :
- La pression au niveau du gisement est suffisante pour que le pétrole monte jusqu’à la
surface et s’écoule avec un débit suffisant. C’est ce que l’on appelle l’éruption contrôlée.
- La pression est trop faible pour que le pétrole arrive en surface avec un débit convenable,
on utilise alors le procédé du pompage mécanique qui consiste à envoyer un gaz sous
pression qui permet d’augmenter la pression au niveau du gisement et permettre ainsi la
montée du pétrole vers la surface.
Chapitre II: Schéma de raffinage du pétrole
II.1: Introduction
Le pétrole est un combustible fossile composé d'un mélange d'hydrogène et en
majorité de carbones. La composition varie d'un champ à l'autre mais comporte
grossièrement 80 % de carbones, 11 % d'hydrogène et 1 % à 2 % de souffre,
d'oxygène et d'azote.
On utilise diverses méthodes pour déterminer la composition des pétroles bruts :
• Les mesures de densité, de viscosité, etc., effectuées sur les diverses fractions
obtenues par distillation. Ces méthodes fournissent des indications utiles pour le
raffinage et la valorisation des pétroles ;
• La chromatographie liquide, la chromatographie en phase gazeuse, la
spectrométrie de masse, etc., sur diverses fractions dissoutes. Elles permettent
d'identifier les diverses familles de composés présents.
II.2: Classification du pétrole brut
· Les pétroles légers dont la densité inférieure à 0.828 (d154 < 0.825) ;
· Les pétroles moyens d’une densité compris entre 0.824 et 0.875 (0.825 < d154 < 0.875) ;
· Les pétroles lourds dont la densité allant de 0.875 à 1 (0.875 < d154 <1.000) ;
· Les pétroles extra-lourds d’une densité est supérieure à 1 (d154 > 1.000).
B) Classification selon le facteur de correction KUOP : Ce facteur peut mesurer la
nature des paraffines et prendre les valeurs suivantes selon la nature de pétrole :
- Paraffines ;
- Naphténique ;
- Aromatiques ;
II.3: Composition du pétrole brut
Les pétroles sont tous différents suivant leur origine et leur composition chimique. Ils sont
principalement composés de molécules hydrocarbonées, c'est à dire de molécules composées
uniquement d'hydrogène et de carbone. Ces hydrocarbures se présentent essentiellement sous
forme de chaînes linéaires plus ou moins longues, ou bien des chaînes cycliques naphténiques ou
aromatiques. Les différents types de pétrole varient selon leur densité, leur fluidité, leur teneur en
souffre et en différentes classes d'hydrocarbures. Il existe des centaines de pétroles bruts dans le
monde qui dépendent de leur emplacement géologiques comme l'Arabian Light (brut de référence
du Moyen-Orient), le Brent (brut de référence européen) et le West Texas Intermediate (WTI, brut
de référence américain).
11 9 7 5 3 1
C12 : C12H26 dodecane
12 10 8 6 4 2
•Les iso-paraffines :
La chaine des carbones est une chaine ramifiée ou branchée (ce sont des isomères des paraffines
normaux, on les différenciés par l’utilisation du préfixe iso).
•Le premier dans la série des iso-paraffines est l’iso-butane :
•Pour la nomenclature on considère la chaine droite la plus longue et on repère les positions des
chaines ramifiées en numérotant les carbones de la chaine principale de gauche à droite.
Exemple : La figure ci-dessous présente deux isomères de l’isooctane (08 carbones) qui compte en total 18
isomères. 7
6 1
2 7
1 8 4 2
3 5
5 3
6 4 8
2,2,3 trimethylpentane 2,2,4 trimethylpentane
b. Les naphtènes : (Cycloalcanes) CnH2n
Ce sont des hydrocarbures cycliques saturés, leurs appellations est celles des paraffines précédée
du préfixe cyclo, on trouve ainsi :
cyclohexane
cyclooctane
On trouve aussi des naphtènes formés par la juxtaposition de deux cycles (ou plus) de six
atomes de carbone :
decaline
tetradecahydroanthracene
decahydronaphthalene
c. Les Aromatiques : (Benzènes) CnH2n-6
Ce sont des structures insaturées cycliques avec trois doubles liaisons dans chaque cycle.
NB : Les hydrocarbures insaturés (double liaison & triple liaison), ne sont pas
présents dans le pétrole brut.
A.2) Les composés soufrés : (0.05% à 6% en masse)
Les composés soufrés sont présents dans le pétrole brut sous forme de composés organiques
soufrés, le sulfure d’hydrogène H2S est le seul composé non organique présent dans le brut. La
présence des composés soufrés dans le brut est nuisible à cause de leurs caractères corrosifs.
Les composés organiques soufrés sont généralement classés en deux groupes les composés acides
et les composés non acides.
A. L’essence automobile:
est un mélange de fractions d’hydrocarbures constituées principalement d’hydrocarbures légers à
point d’ébullition relativement bas. C’est le produit de raffinage le plus important.
L’essence a un point d’ébullition compris entre la température ambiante et 204 °C environ et un
point d’éclair inférieur à – 40 °C. Les caractéristiques les plus importantes de l’essence sont
l’indice d’octane, la volatilité et la pression de vapeur.
Pour leur bonne utilisation il est indispensable qu’elles ne contiennent pas d’hydrocarbures
lourds qui sont nocifs pour un bon fonctionnement des moteurs.
Elles ne doivent pas contenir de composés sulfurés ni de produits acides susceptibles de
corroder les moteurs et les réservoirs.
On utilise des additifs pour améliorer les propriétés de l’essence et protéger le moteur contre
l’oxydation et la formation de rouille.
B. L’essence aviation: est un produit à indice d’octane élevé formulé spécialement pour assurer
une bonne performance à haute altitude.
4. Essences spéciales
Grâce à leurs caractéristiques spécifiques, elles sont utilisées comme solvant et comme matière
première dans la fabrication des colles, caoutchouc, encres, pneumatiques, produits
pharmaceutiques, ……
5. White-spirit
C’est une catégorie d’hydrocarbures utilisée comme solvant pour la préparation des peintures,
vernis, et les produits d’entretien.
6. Pétrole lampant
C’est une fraction du pétrole utilisée très longtemps dans les lampes à pétrole jusqu’à l’apparition
des ampoules électriques. Depuis il est utilisé dans la préparation des insecticides à usage
domestiques et en agriculture.
7. kérosènes
Les kérosènes sont des mélanges de paraffines et de naphtènes contenant en général moins de 20%
d’hydrocarbures. Ils ont un point d’éclair supérieur à 38 °C et un point d’ébullition compris entre 160 °C et
288 °C. Les kérosènes sont utilisés pour l’éclairage et le chauffage, comme solvants et comme constituants
des carburants diesel.
8. Gazole
Utilisée comme carburant pour alimenter surtout les moteurs diesel.
9. Fuel domestique
C’est un gazole mais destiné au chauffage domestique, tracteurs agricoles et engins de travaux publics.
- Huiles industrielles : destinées aux moteurs autres que ceux des véhicules, tels que les machines et
turbines à vapeurs, des turbines à gaz, des compresseurs, etc.
- Graisses lubrifiantes : elles sont préparées à partir de la dispersion de gels de savons dans l’huile.
- Paraffines et cires : elles ont une structure plus dense et plus compacte que celle des graisses, obtenues
comme résidu lors de la distillation du pétrole brut, utilisée pour la fabrication des bougies, des cirages,
des crèmes de toilette, etc
Hydrocarbures Utilisations
La raffinerie est l'endroit où l'on traite le pétrole pour extraire les fractions
commercialisables.
Il existe des raffineries simples ou complexes. Les raffineries simples sont constituées
seulement de quelques unités de traitement tandis que les raffineries complexes en
possèdent bien plus
Raffineries simple
Raffineries complexes
II.6 Prétraitement du pétrole brut
• Dans les dessalages chimique et électrostatique, on chauffe la matière première brute jusqu’à une
température comprise entre 66 °C et 177 °C, pour réduire la viscosité et la tension superficielle et
faciliter ainsi le mélange et la séparation de l’eau;
• Un ajustement du pH de l’eau par une base ou un acide
• Les eaux usées et les contaminants qu’elles contiennent sont repris à la partie inférieure du bac de
décantation et acheminés vers l’unité d’épuration des eaux usées. Le pétrole brut dessalé est récupéré de
la partie supérieure du bac de décantation et envoyé à une tour de distillation atmosphérique (tour de
fractionnement)
Procédé de dessalage (prétraitement)
II.7 Les procédés de séparation du pétrole brut
1. Craquage
Dans la vie de tous les jours, la demande porte essentiellement sur des produits légers, comme les
carburants et le mazout (appelé aussi huile de chauffage extra-légère HEL).
La demande d’huile de chauffage lourde (fioul lourd), en revanche, diminue d’année en année,
notamment en Suisse. D’où l’intérêt des raffineries d’augmenter la production de produits légers.
C’est pourquoi, de nombreuses raffineries modernes sont équipées d’une unité de Craquage, qui
est un procédé qui consiste à casser une molécule organique complexe en éléments plus petits,
notamment des alcanes, des alcènes, des aldéhydes et des cétones. Les conditions de température
et de pression, ainsi que la nature du catalyseur sont des éléments déterminants du craquage.
Trois procédés de craquage caractérisent les raffineries modernes: Craquage Thermique, Craquage
Catalytique et L’hydroraquage.
- Reformage : Le reformage est une méthode de raffinage pour convertir les molécules
naphténiques en molécules aromatiques ayant un indice d’octane élevé servant de base dans la
fabrication des carburants automobiles.
2. Procédé de Craquage Thermique
Le craquage thermique est le procédé de transformation des hydrocarbures qui met en jeu la
température comme agent d’activation. il consiste à les chauffer (300 à 850°C), sous une pression
élevée, Il est endothermique et, par conséquent, l’organe essentiel dans tous les procédés est le
four. Le reste de l’appareillage permet de séparer les produits obtenus.
Essentiellement le craquage thermique consiste en la rupture des molécules d’hydrocarbures sous
la seule influence de la température.
Vu la complexité des réactions, on ne peut pas définir avec exactitude leurs mécanismes, même
dans les cas les plus simples.
Taux de conversion du craquage
Très varié d’une coupe pétrolière à l’autre et dépendant surtout de plusieurs paramètres :
-La nature de la matière première à craquer
-La température de réaction
-La durée de craquage
-La pression du craquage
Définition d’un catalyseur : Dans une réaction chimique un catalyseur est une substance qui,
sans figurer dans le produit final et sans subir de modification structurale, accélère la vitesse de la
réaction.
Les argiles naturelles, les silices-alumines et les silices-magnésie sont les premiers catalyseurs
utilisés dans le craquage catalytique. Les catalyseurs synthétiques (zéolites)sont plus performants
que les catalyseurs conventionnels
Influence des conditions opératoires
a) Température : elle est de l’ordre de 400-500°C, elle accélère la vitesse de réaction mais son
effet est moindre que dans le craquage thermique. Si la température augmente, les rendements
en essence et en coke diminuent.
b) Pression : l’augmentation de la pression favorise la conversion ainsi que la production des gaz,
par contre le rendement de la production de l’essence diminue ainsi que son indice d’octane, et
la production du coke diminue.
c) Nature du catalyseur : Plusieurs recherches sont faites pour l’élaboration de catalyseurs de
plus en plus performants. Le but est toujours d’avoir une bonne activité et une très haute
sélectivité.
Les différents types de craquage catalytiques.
1) Le craquage catalytique à lit fixe :
c’est le premier procédé industriel, réalisé en 1936. Dans ce procédé, les vapeurs d’hydrocarbures
sont portées aux environs de 480°C et traversent ensuite une masse de catalyseur logée dans un
réacteur. Le coke qui résulte de la réaction se dépose sur le catalyseur et le désactive, il faut donc
brûler le coke et régénérer le catalyseur par injection d’air ou d’un gaz inerte.
On utilise trois réacteurs travaillant alternativement en réaction puis en régénération, chaque
opération étant séparée de la suivante par une purge de gaz produit dans l’opération précédente.
Pour un réacteur, le cycle complet dure 30 minutes, à raison d’un tiers pour la phase de craquage
proprement dite, d’un tiers pour la régénération du catalyseur et d’un tiers pour les purges.
Inconvénients du craquage catalytique à lit fixe:
- Coût opératoire élevé.
- Alternance réaction-régénération est une gène pour le procédé.
- Possibilité de provoquer une corrosion des faisceaux réfrigérants disposés dans les lits
catalytiques si la teneur en soufre des charges traitées dépasse 0,2%.
Ces inconvénients devaient à terme provoquer le déclin des unités à lit fixe au profit d’autres
techniques plus attrayantes que constituent les procédés à lit mobile et lit fluidisé.
2) Le craquage catalytique à lit mobile.
Ce procédé a été mis en marche pour la première fois en 1941, le catalyseur en granule descend
d’une trémie placée dans la partie supérieure de l’unité et traverse par gravité le réacteur et le
régénérateur, il est ensuite renvoyé vers la partie supérieure à l’aide d’air comprimé, d’où il
s’écoule de nouveau et le cycle recommence.
3) Le craquage catalytique à lit fluidisé
Dans ce procédé le catalyseur utilisé est sous forme de poudre et circule entre le réacteur et le
régénérateur.
Le catalyseur chaud (590°C) venant du régénérateur est mélangé à la charge, ce qui la vaporise, et
le mélange se comporte comme un fluide alimentant le réacteur.
Le coke formé à la suite du craquage est brûlé grâce à l’injection d’air.
III Impacts environnementaux de l’exploitation du pétrole
Introduction
Le pétrole exerce une grande influence sur l'environnement, essentiellement de deux manières :
- Il contribue aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) : l'accroissement des émissions
anthropiques de CO2 est généralement considéré comme l'une des principales causes du
réchauffement climatique.
Mais l'énergie et le pétrole contribuent aussi à des formes de pollution qui entraînent des
problèmes de santé, la destruction de l'environnement et, par le biais du réchauffement climatique,
des conséquences potentiellement graves pour le développement dans une grande partie, voire
l'ensemble de la planète.
Les zones d’exploitation du pétrole s’étendent de plus en plus et recouvrent des fois des terres qui
appartiennent à des groupes autochtones qui sont souvent forcés à entrer en contact avec des
maladies étrangères à leur région et avec d'autres menaces sociales, qui sont souvent dévastatrices
pour leur mode de vie traditionnel.
Les activités industrielles peuvent porter atteinte à des zones écologiquement sensibles.
Impacts sur la nature
1. Pollution de l’air
Plusieurs étapes de l’exploitation pétrolière libèrent matériaux toxiques dans l’air et/ou à effet de
serre. Par exemple, le raffinage rejette des oxydes de soufre, des oxydes d’azote, des composés
organiques volatiles, du monoxyde de carbone, du benzène et d’autres gaz à effet de serre. Bien
entendu, le transport joue aussi un rôle important dans cette pollution.
Comme dit précédemment, l’extraction des sables bitumeux nécessite beaucoup d’eau et
l’utilisation de solvants que l’on rejette dans des fosses. Ces déchets descendent jusqu’aux nappes
phréatiques. Bien entendu, les animaux et les hommes utilisent l’eau pour boire et manger
(poissons).
les dégazages illégaux, c’est-à-dire l’action de nettoyer les soutes des pétroliers vides pour éviter
les explosions soient la première pollution des eaux.
En général, les bateaux (souvent pétroliers) pratiquent ceci en mer pour éviter de payer les frais de
nettoyage (0.15 € par m3). Ce sont des rejets continus plus dévastateurs que les marées noires
occasionnelles.
Impacts humains.
Appauvrissement de l’agriculture
Il a été remarqué dans plusieurs pays que l’exploitation pétrolière avait des conséquences néfastes
sur les terres à cultiver dues aux quantités importantes de déchets toxiques rejetés ou aux fuites de
puits, mais aussi sur certains arbres fruitiers par la pollution de l’air.
Augmentation des maladies pour les populations locales et pour une exposition trop longue
que ce soit à cause de la pollution de l’eau par les rejets dans les piscines ou de l’air par la
combustion de grande quantités de pétrole qui ont eux-mêmes des répercussions sur les
écosystèmes, la faune et la flore, les hommes restent une espèce naturelle et est donc touchée par
toutes ces pollutions. Les conséquences sur sa santé sont importantes :
- Cancers (air et eau)
- Attaques cardiaques (air et eau)
- Troubles du système nerveux (benzène)
- Troubles de la vue
- Anémies (benzène)
- Leucémies (benzène)
- Problèmes chez le fœtus (benzène)
- Nausées (cadmium)
- Troubles chroniques aux reins et aux poumons (cadmium)
- Hypertension (cadmium)
- Maladies provoquées par l’arsenic, le plomb et le mercure
- Problèmes respiratoires, asthme (air)
Les Catastrophes
Parmi les risques liés à l’industrie pétrolière, on peut citer :
- Explosion de gaz
- Incendie d’hydrocarbures
- Marées noires
- Dégazages illégaux
Définition du PVC
• Le polychlorure de vinyle : PVC, est un polymère thermoplastique dont la composition est ainsi
répartie : 57 % de sel et 43 % de pétrole.
• Le PVC est très utilisé, notamment dans le domaine de l'habitat, des profilés ou des tubes. Le
secteur de l'industrie a énormément recours au PVC.
• - le PVC rigide qui concerne majoritairement les tuyaux de canalisation. Ces derniers
représentent environ 40 % de la consommation de PVC.
- les films de PVC plastifié que l'on trouve en bobines, ils servent de films adhésifs ou de films
étirables.
- le PVC souple qui sert en général à recouvrir certains objets comme les manches de petit
outillage. . Le PVC souple (plastifié) représente environ 30 % de la consommation de PVC.
Le polychlorure de vinyle a été découvert en 1835 par le physicien français Victor Regnault.
Contrairement à une idée reçue, l’ensemble des matières plastiques utilisées dans le monde ne
représente que 4 % de la consommation mondiale de pétrole dont 0.6% pour le PVC.
Toutes les formes, toutes les couleurs, toutes les qualités
Suivant les additifs et les traitements qu’on lui applique, le PVC peut être rigide ou souple,
opaque ou transparent, mat ou irisé, anti-dérapant ou lisse. Sa palette de couleurs et de reliefs est
infinie.
Résistant à l’eau, au feu et aux UV, il ne casse pas, est d’un entretien facile et a une grande
longévité.
Matériau inerte, donc sans danger pour la santé, il embellit notre vie quotidienne : il est utilisé
pour les 2/3 dans le bâtiment – fenêtres, revêtements de sols, canalisations, revêtements muraux,
plafonds tendus, membranes d’étanchéité synthétiques…
-Mais il se prête à bien d’autres usages : habitacles automobiles et carrosseries, gaines de câbles
électriques, emballages alimentaires, évacuation des eaux usées, drainage agricole, serres, sacs à
main, bottes et cirés…
Aujourd’hui, nul ne saurait se passer du PVC, tant il présente d’avantages.
Caractéristiques du PVC
Synthèse du PVC
Historiquement, le chlorure de vinyle était produit par réaction de l'éthylène avec du chlore
gazeux.
Aujourd'hui, il s'agit d'une réaction opposant l'éthylène avec l'acide chlorhydrique, en présence
d'oxygène, qui est généralement utilisée.
Le PVC permet l'utilisation du chlore rejeté lors de la fabrication de produits tels que le savon, la
lessive. C'est aujourd'hui une des solutions pour éviter des stockages importants et dangereux du
chlore.
Ce polymère se présente sous la forme d'une poudre blanche. Celle-ci n'est pas classée dangereuse
par la réglementation européenne. Les agréments dont bénéficient les applications alimentaires ou
médicales de PVC en sont la meilleure preuve.
Plastification et risque toxique
On ajoute très souvent au PVC des plastifiants (pour former par exemple des plastisols) afin
d'améliorer certaines caractéristiques (souplesse, allongement à la rupture, tenue au froid et aux
chocs, etc.) ou de faciliter la mise en œuvre
Parmi les plastifiants utilisés, certains phtalates sont nocifs. Au cours du temps, ils peuvent migrer
et se déposer en surface des objets souples en PVC. Pour cette raison, leur usage est limité dans
les jouets par une directive européenne.
D'autres plastifiants sont autorisés, dans la famille des adipates ou même des huiles végétales (par
exemple l'huile de soja). Ils permettent depuis de nombreuses années la fabrication du film
étirable alimentaire.
Cependant, au contact des corps gras des aliments, certains plastifiants hydrophobes migrent dans
la nourriture. D'autres alternatives sont en développement pour remplacer à terme le PVC dans les
films alimentaires.