EXERCICES ET
PROBLÈMES
1
RE
ANNÉE
PHYSIQUE
MPSI/PCSI/PTSI
POUR S’ENTRAÎNER ET RÉUSSIR SA PRÉPA
• Plus de 300 exercices et extraits de concours corrigés
• Un rappel des connaissances essentielles
• Conseils, astuces et méthodes
H PRÉPA
1
RE
EXERCICES ET
PROBLÈMES ANNÉE
PHYSIQUE
MPSI/PCSI/PTSI
Jean-Marie BRÉBEC
Tania CHABOUD
Thierry DESMARAIS
Alain FAVIER
Marc MÉNÉTRIER
Régine NOËL
Composition et mise en page : Laser Graphie
Maquette intérieure : Véronique Lefebvre
Maquette de couverture : Guylaine Moi
Relecture : Anne Panaget
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5 d’une part, que
les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation
collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration,
« toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre
français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
A vant-propos
Quel est l’objet de cet ouvrage ?
Nous avons élaboré cet ouvrage d’exercices de première année de classes préparatoires aux
grandes écoles avec deux objectifs principaux, l’assimilation du cours par la mise en pratique,
et la préparation aux interrogations écrites et orales, pendant l’année et aux concours :
– Les rappels de cours complets permettent de voir rapidement les résultats importants à connaî-
tre pour toute préparation d’épreuves oralse ou écrites, que ce soit une colle, ou un concours de
première ou deuxième Année.
– Les exercices, choisis pour leur contenu, préparent à toutes ces épreuves.
Nous souhaitons que cet ouvrage puisse aider de manière efficace une majorité d’étudiants
Les auteurs
S OMMAIRE
PARTIE 1 MÉCANIQUE
Chapitre 1 ■ Cinématique du point – Changement de référentiel ..... 9
Chapitre 2 ■ Dynamique du point matériel ................................................... 18
Chapitre 3 ■ Puissance et énergie en référentiel galiléen ....................... 28
Chapitre 4 ■ Oscillateurs ....................................................................................... 40
Chapitre 5 ■ Théorème du moment cinétique ............................................. 59
Chapitre 6 ■ Forces centrales conservatives –
Interaction newtonienne ............................................................ 69
Chapitre 7 ■ Mécanique en référentiel non galiléen ................................. 83
Chapitre 8 ■ Référentiels non galiléens usuels ............................................ 95
Chapitre 9 ■ Système de deux points matériels .......................................... 111
PARTIE 2 OPTIQUE
Chapitre 1 ■ Les bases de l’optique géométrique –
Réflexion et réfraction ................................................................ 125
Chapitre 2 ■ Formation d’images ..................................................................... 134
Chapitre 3 ■ Miroirs et lentilles ......................................................................... 142
Chapitre 4 ■ Instruments d’observation ........................................................ 164
Chapitre 5 ■ Focométrie ....................................................................................... 181
Chapitre 6 ■ Le prisme, utilisation en spectroscopie ................................ 190
PARTIE 3 THERMODYNAMIQUE
Chapitre 1 ■ Équation d’état d’un fluide ........................................................ 201
Chapitre 2 ■ Statique des fluides ...................................................................... 215
Chapitre 3 ■ Premier principe de la thermodynamique.
Bilans d’énergie .............................................................................. 227
Chapitre 4 ■ Second principe. Bilans d’entropie.......................................... 250
Chapitre 5 ■ Corps pur diphasé .......................................................................... 266
Chapitre 6 ■ Machines thermiques ................................................................... 279
PARTIE 5 ÉLECTROMAGNÉTISME
Chapitre 1 ■ Distributions, champ et potentiel électrostatiques ......... 413
Chapitre 2 ■ Le champ magnétique permanent ......................................... 438
Chapitre 3 ■ Dipôles électrique et magnétique .......................................... 462
Chapitre 4 ■ Force de Lorentz ............................................................................ 485
Annexes ...................................................................................................................... 510
Mécanique
LES PRÉREQUIS
• Notions sur l’intégration des vecteurs vitesse et accé-
lération en tenant compte de conditions initiales.
ESSENTIEL
Systèmes usuels de coordonnées
• Coordonnées cartésiennes • Coordonnées cylindriques
—➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ —➞
OM = x ex + y ey + z ez ; base (ex , ey , ez ) (doc. 1). OM = r e➞r + z e➞z ; base (e➞r , e➞q , e➞z ) (doc. 2).
z y eθ
z
er
r H
θ
M
z ez ez x
eθ
M
ez er
ey y ez
O ey
y O
ex ex y
x eθ
θ r
x x H er
Doc. 1. Coordonnées
—➞ cartésiennes (x , y , z) : Doc. 2. Coordonnées cylindriques (r , q , z) :
➞ ➞ ➞
OM = x e x + y e y + z e z . —➞ ➞ —➞ ➞ ➞
OH = r e r ; OM = r e r + z e z .
—➞
• Coordonnées sphériques : OM = r e➞r ; base (e➞r , e➞q , e➞j ) (doc. 3).
z
y z
er e
M
ϕ er
eϕ
r eϕ M
ez
θ eθ u θ eθ
ey
O n θ H r
ex y r si
ϕ ϕ
u
x H x H u
Représentations du mouvement
—➞
• La trajectoire est constituée de l’ensemble des positions successives OM (t) = r➞(t) du point mobile M
étudié.
—➞ ➞
• Dans l’espace des vitesses, l’ensemble des positions successives ON (t) = v (t) constitue l’hodogra-
phe du mouvement.
—➞ —➞ —➞
• Dans l’espace des phases, le point P repéré par OP = (OM , ON ) décrit la trajectoire de phase du
mobile. Pour un mouvement à un degré de liberté, le point de phase P se déplace dans le plan de phase :
—➞
OP = (x(t), v(t)).
· ·
• Expression en coordonnées cylindriques : a➞(M)/ = (r̈ – rq 2 ) e➞r + (rq¨ + 2r·q )e➞q + z̈ e➞z ;
· 1 d 2· ➞
ou encore : a➞(M)/ = (r̈ – rq 2 ) e➞r + (r q)eq + z̈ e➞z .
r dt
Mouvement circulaire
Le point M se déplace sur un cercle de centre O , de rayon R , d’axe (Oz) . Il est repéré par ses coor-
données polaires sur le cercle (r = R , q ) .
—➞
OM = R e➞r ;
· —➞
v➞(M)/ = Rq e➞q = w➞ ∧ OM , où w➞ = w e➞z ;
·
a➞(M)/ = – Rq 2 e➞r + Rq¨ e➞q (doc. 4).
·
Si le mouvement est circulaire uniforme, v = Rq est constante, donc a➞ (M)/ est dirigée suivant – e➞r ;
elle est centripète (doc. 5).
vM y
er
eθ v
M M
a
a(M) e θ
y A
z ex x O
ez = ex ey
ω = ω ez
Doc. 4. Mouvement circulaire d’un point M dans Doc. 5. Si |v➞| = cte , l’accélération du point M est
un cercle de rayon a : —➞
· · v2 ➞
v➞ = Rq e➞q et a➞ = – Rq 2e➞r + Rq¨ e➞q . dirigée suivant – OM : a➞ = – er .
R
M2
yN2
ay (M2)
ya(M1)
yN1
M1
Conseils
1) Penser à remplacer cos2 q par 1 (1 + cos q) et
2 2
Deux pilotes amateurs prennent le départ d’une course à utiliser les relations entre (x , y) et (r , q ) pour don-
automobile sur un circuit présentant une longue ligne droi- ner l’équation de la trajectoire en coordonnées carté-
te au départ. Ils s’élancent de la même ligne. Le premier, A, siennes.
démarre avec une accélération constante de 4 m.s–2, le ·
2) La condition v = kr permet d’exprimer q en
deuxième, B, a une voiture légèrement plus puissante et fonction de q , donc de ne plus faire apparaître expli-
démarre avec une accélération constante de 5 m.s–2. A a citement le temps dans les équations, mais seule-
cependant plus de réflexes que B et démarre une seconde ment q .
avant.
1 • Quelle durée faudra-t-il à B pour rattraper A ?
2 • Quelle distance auront-ils parcourue quand B dou-
3 Ascension d’un ballon sonde
blera A ? Un ballon sonde a une vitesse d’ascension verticale v 0 indé-
pendante de son altitude. Le vent lui communique une vitesse
3 • Quelle seront les vitesses à cet instant-là ? z
horizontale v x = proportionnelle à l’altitude z atteinte.
4 • Représenter x(t) et v(t) et la trajectoire de phase de A tc
et B, en précisant la position de l’événement « B dépasse 1 • Déterminer les lois du mouvement x(t) et z(t) ainsi que
A » sur ces représentations des mouvements. l’équation de la trajectoire x(z).
2 • Calculer le vecteur accélération du ballon.
Conseils
Seront-ils de retour en même temps au point de départ ? Si l’eau, en quel point M doit-il entrer dans l’eau pour attein-
non, lequel des deux (rameur ou entraîneur) arrivera le pre- dre au plus vite le nageur ? On situera ce point à l’aide
mier en A ? Commenter. d’une relation entre v 1, v 2, i1 et i2 indiqués sur le schéma.
B
Conseils
d
q
sin
dr 2
t1
2 • a. v r = r = q = a q
O t0 t dθ q
cos 3
2
v B(t)
a
v et vq = rq = q .
vA(t) 2 q
cos
2
vB(t1) ·
II reste à éliminer q en utilisant :
vA(t1)
aq
v = kr = r 2 + r 2q 2 = .
3q
cos
2
O t0 t1 t q ·
q ∈ ]– π ; + π[ , cos est positif et q est positif par hypo-
2
v thèse, donc :
B
v B(t1) · q sin q ka
q = k cos et v r = ka 2 ; vq = .
A 2 q
vA(t1) cos 2 q cos
2 2
· q dθ
a. q = k cos ⇔ = kd t
2 q
cos
O d x 2
q π
⇔ 2 ln tan + = kt + cte.
4 4
θ π π y
q ∈] – π ; + π[ donc + ∈ ]0 ; [
4 4 2 ye
d’où sa tangente est positive.
yer
Si q = 0 à t = 0 , la constante est nulle.
yr
θ π kt
Donc ln tan + = .
4 4 2
–r r x
d2x ➞ d2z ➞
2 • a➞ = ux + uz.
dt 2 dt 2
v On remplace v x = v cosj et v y = v sinj dans l’équation car-
D’où a➞ = 0 u➞x.
tc tésienne de l’hodographe, il vient :
v = 2 v 0 cosj
qui est l’équation polaire de l’hodographe.
4 Trajectoire et hodographe 3 • On évite des calculs trigonométriques en faisant un sché-
d’un mouvement plan ma :
1 • v➞ = v 0(e➞x + e➞q ) = v 0(cosq e➞r + (1 – sinq ) e➞q ). y
—➞ ➞ ➞ ➞
Le déplacement élémentaire d OM = d(r er) = dr.er + rdq . eq ye yv
du point M est colinéaire au vecteur vitesse, donc : j
q j
dr cosq dr cosq dq 1 – sinq 0 x
= , soit : = = d ln .
rdq 1 – sinq r 1 – sinq 1 – sinq yex
ce qui donne l’équation en coordonnées polaires :
1 – sinq 0 r
r = r0 =
1 – sinq 1 – sinq
où r est un paramètre (longueur) caractéristique de la trajec-
v➞ ➞ ➞
toire. Le vecteur = ex + eq est dirigé selon la bissectrice des
v0
On en déduit : r = r + r sin q, soit, avec x = r cos q et
y = r sinq, en élevant au carré : r2 = x 2 + y 2 = (r + y)2, ce qui ➞ ➞ π π q
axes (O, ex) et (O, eq ), donc : 2j = + q, soit : j = + .
donne finalement : 2 4 2
x 2 – r2
y=
2r 5 Aller et retour sur un fleuve
qui est l’équation d’une parabole d’axe (Oy). Le rameur effectue l’aller à la vitesse v + u et le retour à la
vitesse v – u par rapport au sol.
v doit donc être évidemment supérieur à u pour que le rameur
puisse remonter le courant et ainsi revenir à son point de départ.
La durée de son trajet aller et retour est :
2 v
tr = + = .
v + u v – u v 2 – u2
Son entraîneur effectue l’aller et retour à la vitesse v par rap- nulle donc une trajectoire rectiligne uniforme à la vitesse v➞0,
2 toujours dirigée vers l’oiseau qui est donc touché.
port au sol donc la durée de son trajet est te = . Donc : Conclusion : il faut dire aux oiseaux de toujours se percher sur
v
1 des branches basses.
tr = te te .
u2
1– 2
v
L’entraîneur est arrivé avant le rameur. 7 Quand il faut aller vite
Le rameur perd plus de temps au retour qu’il n’en gagne à AM
Le maître-nageur parcourt AM en t1 = et
l’aller. Dans le cas extrême où la vitesse v est à peine supé- v1
rieure à u , le trajet du retour pour le rameur sera très long. MB
MB en t2 = .
v2
AM = [(x – xA)2 + yA2 ]1/2
6 Chasseur et oiseau BM = [(x – xB)2 + yB2 ]1/2
a. On détermine les trajectoires de l’oiseau et de la balle dans
La durée totale du trajet est :
le référentiel lié au sol.
T = t1 + t2.
1 2
• Oiseau : z̈o = – g , d’où zo = –
2
gt + H
T=
1
[(x – xA)2 + yA2 ]1/2 +
1
[(x – xB)2 + yB2 ]1/2.
(la vitesse initiale de l’oiseau est nulle) ; v1 v2
ẍo = 0 , d’où xo = D . On cherche x tel que T soit minimale.
dT x – xA x – xB
y position initiale ⇔ + =0
2 de l’oiseau
dx v1[( x – x A) 2 + yA2 ]1/ 2 v 2 [( x – xB) 2 + y B2 ]1/ 2
x – xA x – xB
1,5 Soit + =0
v1 AM v 2 BM
1 point de rencontre Si on introduit i1 et i2, il vient :
x –x x – xB .
0,5 sin i1 = A et sin i2 =
α AM BM
0 x sin i1 sin i2
1 2 3 4 5 s’écrit alors = .
v1 v2
1 2 Remarque: la valeur de x trouvée correspond bien à un minimum
• Balle : z̈ b = – g , d'où zb = – gt + v0 sinat ;
2 pour T. La dernière relation écrite est analogue à la loi de
ẍ b = 0 , d’où xb = v0 cosat , Descartes pour la réfraction en optique : n1 sin i1 = n2 sin i2.
où v 0 est la vitesse initiale de la balle et a l’angle de tir : le
H
chasseur visant l’oiseau, tan aα = .
D 8 Mouvement calculé à partir de
Les deux trajectoires se rencontrent-elles ? Si oui, au point de la trajectoire et de l’hodographe
rencontre xb = D , donc la rencontre a lieu à l’instant : (d’après ENAC 02)
D
tf = . dx dy
v 0 cos α 1 • v➞ (P/ ) = X e➞x + Y e➞y avec X = et Y =
dt dt
À cet instant, zb – zo = D tana – H = 0 : l’oiseau est touché ! y 2 = 2px.
Attention : pour que l’oiseau soit effectivement touché, il faut On peut dériver par rapport au temps l’équation de la trajec-
que la portée de la balle soit supérieure à D (sinon les deux toire.
trajectoires ne se coupent pas). Pour cela, il faut une vitesse v0 dy dx
Il vient : 2 2y ==2 2 p soit yY = pX
suffisante. dt dt
2v sin α
Plus précisément, la balle touche le sol à l’instant t1 = 0 y
2
g D’autre part : XX2 ==22qqY == Y .
v02 sin ( 2α ) p
donc en x1 = . Il faut que x1 D donc que :
g y2 2qp 2 2qp
Si Y ≠ 0, on obtient 2q == YY, soit YY== 2 et X =
gD p 2
y y
v0 .
sin ( 2α ) avec y ≠ 0.
Cette condition correspond à z(tf ) 0. Si Y = 0, ⇒ X = 0.
Si y = 0, ⇒ X = 0 et puisque X 2 = 2qY Y = 0.
b. Dans le référentiel lié à l’oiseau, la balle a une accélération
dX ➞ dY ➞ dy 2qp 2
2 • a➞ (P/ ) = ex + ey. On se place en dehors du 3• Y= = 2 donc y2dy = 2qp2dt .
dt dt dt y
point O. On intègre en tenant compte des conditions initiales t = 0
2 qp2 dX 2 2 qp dy 2 qp 4q2 p 3 y = x = 0.
X = = et = = – 2 =– 2 Y= –
y dt y dt y y4 y = (6qp2t)1/3
1 3 2
2qp 2 2
dY 4 4 qp 8q p 2
8q p 2 4 2 4
Il vient y = 2qp t d’où y2 2
Y= =2 et = = – 3 Y = – =– y. 3 x= = (6 qp2t )2 / 3
y dt y y 5
y6 2p 2p
y2 dX 8q2 p4
Or x = donc =– x.
2p dt y6
➞ 8q2 p 4 ➞
On peut alors écrire : a (P/ ) = – OP.
y6
Le mouvement du point P est à accélération centrale par rap-
port à O.
LES PRÉREQUIS
• Expressions des vecteurs vitesse et accélération dans
divers systèmes de coordonnées.
ESSENTIEL
Lois de Newton
Les trois lois de Newton sont les lois fondamentales de la mécanique du point matériel.
1 Un peintre ingénieux
Un peintre en bâtiment (de masse M = 90 kg) est assis sur S1
une chaise le long du mur qu’il doit peindre. Sa chaise est
S2
suspendue à une corde reliée à une poulie parfaite. Pour
grimper, le peintre tire sur l’autre extrémité de la corde α
avec une force de 680 N. La masse de la chaise est
m = 15 kg. 2 • On rajoute une poulie.
La poulie P2 est fixe, la poulie P1 se déplace parallèlement
au plan incliné. Le fil est attaché en A .
Déterminer l’accélération du solide S2 et les tensions des
fils.
P2
P1
S1
S2
α
Conseils
quand on écarte légèrement le point de cette position, il Commencer par trouver l’expression de xe .
tend à y revenir, elle est instable dans le cas contraire. Déterminer x(t) en utilisant les conditions initiales
k
z et en introduisant ω 0 = .
m
M
θ
A O B
x
7 Enroulement d’un fil
sur un cylindre
D’après Mines de Douai.
1) Exprimer toutes les forces qui s’exercent sur le On attache une extrémité d’un fil parfaitement souple,
point M dans la base des coordonnées polaires infiniment mince et de masse négligeable à la base du
(e➞r , ➞
e q ) , sans oublier de déterminer la distance AM cylindre, et on l’enroule plusieurs fois dans le sens trigo-
en fonction de R et de q . nométrique autour de cette base. L’autre extrémité du fil
est fixée à une particule M de masse m , astreinte à glisser Le fil étant inextensible, donner la relation entre , 0, R
sans frottement sur le plan horizontal (Oxy) . La partie et q .
I0M non enroulée du fil est tendue.
2 • Exprimer les composantes de O I M suivant les vecteurs
Données : R = 0,2 m ; m = 0,04 kg ; 0 = I0 M = 0,5 m ; unitaires ue r et ue q (cf. figure), en fonction de 0 , R et q .
v0 = 0,1 m . s – 1. 3 • En déduire les composantes de la vitesse ve de la parti-
1 • À l’instant t = 0 , on communique à la particule M une cule M suivant les vecteurs ue r et ue q .
vitesse v➞0 horizontale perpendiculaire à I0 M et orientée 4 • Montrer que la norme v de la vitesse reste constante au
comme l’indiquent les deux figures ci-dessous : cours du mouvement.
·
z 5 • Déduire des questions 3) et 4) la relation entre q , q ,
0 , R et v 0 .
M (t = 0) 6 • Exprimer q en fonction de t , 0, R et v 0 .
v0 7 • Déterminer l’instant final tf pour lequel le fil est entiè-
rement enroulé autour du cylindre. Effectuer l’application
y 0 numérique.
8 • a) Déterminer la tension T du fil en fonction de t , m ,
0 , R et v 0 .
O I0 x b) En réalité, il y a rupture du fil dès que sa tension dépas-
se la valeur Trup = 5 . 10 – 3 N . Déterminer l’instant trup et
Vue en perspective à l’instant t = 0 l’angle qrup lorsqu’intervient la rupture du fil. Effectuer
l’application numérique.
y
M (t = 0)
v0
M (t)
Conseils
2 • Les forces appliquées à la chaise ➞seule sont son poids, En reprenant les écritures précédentes, on a ici encore :
➞
l’action du fil et l’action du peintre (F = Fe z) . La relation m1z̈1 = – m1 g sina + T1
fondamentale de la dynamique appliquée à la chaise seule, m2z̈2 = m2g – T2
projetée sur (Oz) , donne : . .
Le fil 2 est inextensible, donc z2 = z1(poulie mobile), et le fil 1
m–M
ma = – mg + F + T ⇔ F = m(a + g) – T = T = – 486 N. . z
m+M étant inextensible, il vient encore z1(poulie mobile) = 1 .
2
F < 0 : cette force est bien dirigée vers le bas, le peintre
D’autre part, négliger les inerties des fils et poulies conduit à
« appuie » sur la chaise (il exerce une force équivalente au
écrire : T2 = T 2 et T 2 = T 1 + T1 et T1 = T 1, soit : T2 = 2T1.
poids d’une masse de 49,6 kg environ).
On obtient donc :
3 • Le peintre et la chaise de masse m (peintures comprises) 2m1z̈2 = – m1 g sina + T1 et m2z̈2 = m2g – 2T1 .
2T m2 – 2m1 sina
montent si a 0, soit m – M = 49 kg, donc la peinture Soit encore : z̈2 = g
g m2 + 4m1
n’excède pas 34 kg, ce qui est raisonnable.
2m1m2
(D’autre part, il faut aussi obtenir F 0, sinon le peintre T2 = (2 + sina)g
m2 + 4m1
risque de monter sans la chaise et la peinture, soit m M, ce
qui est une condition moins contraignante que la précédente). et numériquement : z̈2 = – 1,1 m.s–2 et T2 = 2,2 N.
nir K = 0. 2
Le mouvement est parabolique, tangent à l’igloo au point
➞ ➞ ➞
D’où R = T = – 3 mg cos q ur. M0 . Les lois horaires du mouvement sont :
Rx(q ) = – 3 mg cos2 q
x(t ) = v0 x t + x0
Ry(q ) = – 3 mg sin q cos q.
gt 2
z(t ) = – + v0 z t + z0 .
2
4 Un jeu d’enfant
L’enfant touche le sol à l’instant tf tel que z(tf) = 0 . On obtient :
1➞ • Les forces qui s’exercent sur l’enfant sont son poids
➞ ➞ ➞
P = – mge z et la réaction de l’igloo R = Re r (en l’absence tf =
1
(
g 0z )
v + v02z + 2 gz0 (l’autre racine est négative).
de frottements).
Sa vitesse, quand il arrive sur le sol, est donc :
➞ ➞ ➞
v f = v 0 xe x + (v0 z – gtf)e z .
(
Cette vitesse a la même norme v f = 2 ga que celle qu’au- )
rait l’enfant s’il tombait en chute libre depuis le sommet de
l’igloo : le théorème de l’énergie cinétique (cf. chapitre sui- q1
vant) donne ce résultat immédiatement. x
q2
z q q
mRq = – mg cos q + 2kR cos sin
eθ 2 2
er
= – mg cosq + kR sin q .
M
θ 3 • qe = q1 ou q2 .
2 q = qe + u avec u << qe , d’où :
θ θ cosq = cosqe cosu – sinqesinu = cosqe – usinqe
2
au premier ordre en u .
A R O x B y
De même :
sinq = sinqe cosu + cosqe sinu = sinqe + u cosqe .
L’équation du mouvement devient, au premier ordre en u :
mR ü = – mgcosqe + kRsinqe + u(kR cosqe + mgsinqe) .
Le terme constant est nul (définition de qe). Il reste :
k g
➞ ➞ ➞ u – cosq e + sin q e u = 0 .
Quand le point M est à l’équilibre, P + N + F = 0 . m R
➞ ➞
La force N étant inconnue, on projette cette équation sur e q : k et g sont homogènes à des pulsa-
(On remarque que
q q m R
– mg cos q + 2kR cos sin =0 tions au carré.)
2 2
La nature des solutions de cette équation dépend du signe du
mg terme facteur de u .
⇔ tan q = .
kR Pour qe = q1 , cosq1 et sinq1 sont positifs. On pose alors
Il y a donc deux positions d’équilibre : k g
mg w2 = cosq1 + sin q1.
q1 = arc tan et q 2 = π + q1 . m R
kR –1
kR
Or, sinq1 = tanq1cosq1 = cosq1 , d’où :
mg
1
k k2 g2
w2 = = 2
+ 2 2.
m cosq 1 m R
2
8 • a. Pour déterminer la tension du fil, on projette la rela- 0 mv 0
q rup = 1– = 2,1 rad = 120° 143° .
0 Trup
➞
tion fondamentale de la dynamique sur u q , en utilisant R
➞ ➞ ➞ · ➞
le fait que v = – v 0 u r , donc que a = – q v 0 u q . Il vient
LES PRÉREQUIS
• Lois de Newton.
ESSENTIEL
➞
r
2 ➞ ➞
= ➞
F. dr .
r1
➞ F = – mgez
pesanteur F = mg➞ = – mge➞z P= mgz + cte
O
x
y
OM = rer
K ➞ F = – K2 er
interaction ➞
F =– e r K
newtonienne M P= – + cte
r2 r r
O
x
y
F=–k( – 0) ex
➞ ➞ 1 2
ressort linéaire F = – k( – 0)ex O P= k( – 0) + cte
0
x 2
Énergie mécanique
L’énergie mécanique d’un point matériel est M = P + K.
La variation de M est égale au travail des forces qui ne dérivent pas de l’énergie potentielle,
donc au travail des forces non conservatives.
câble
début du freinage et l’arrêt total.
4m
4m 5m
2 Carabine-jouet à ressort
Une carabine-jouet à ressort est modélisée de la manière
suivante : un ressort de raideur k est placé dans un tube
point Facteur de chute : f = 8 m = 2
cylindrique (en plastique) de longueur 0 égale à la lon- d'attache
4m
gueur à vide du ressort. On dépose au bout du ressort une de la corde
Facteur de chute : f = 10 m = 1,1
balle en plastique de masse m et on comprime le ressort 9m
d’une longueur Δ à l’intérieur du tube. Le tube étant incliné Doc. 1 Doc. 2 Doc. 3
de 60° par rapport à l’horizontale, on libère le ressort qui
propulse instantanément la balle. On néglige le frottement Lors d’une escalade, un grimpeur s’assure en passant sa
de la balle dans le tube et la résistance de l’air. corde dans des anneaux métalliques fixés au rocher. La
corde peut coulisser librement dans ces anneaux. Le fac-
1 • À quelle vitesse v 0 la balle sort-elle du canon de la teur de chute f est défini comme le rapport de la hauteur
carabine ? de chute tant que la corde n’est pas tendue sur la longueur
2 • Quelle hauteur h (par rapport à la sortie de la carabi- L de corde utilisée. Si au moment de la chute, la corde est
ne) la balle atteint-elle dans ces conditions ? 2
tendue, ce facteur de chute vaut f = (docs. 1 et 2) où
Avec quelle vitesse horizontale v H ? L
A.N. : Calculer v 0 , h et vH . est la distance du grimpeur au dernier anneau. Dans des
Données : m = 20 g , k = 400 N . m– 1 et Δ = 10 cm. conditions normales d’utilisation f est compris entre 0
et 2. Pour les applications numériques, le poids P du
Conseils
l’instant t = 0 , le ressort est non tendu et m a une vites- mobile sans frottement, calculer le temps qu’il met pour
se verticale, dirigée vers le bas, de module v 0 . Déterminer atteindre le plan horizontal z = 0.
l’élongation maximale du ressort xmax (mesurée à partir
de la longueur à vide) et la force maximale Fmax qu’il
exerce sur la masse m . 5 Mouvement de trois électrons
2 • En utilisant le résultat de la question 1), exprimer la Trois électrons sont retenus aux sommets d’un triangle équi-
force maximale Fmax exercée par la corde lors d’une latéral de côté a puis sont abandonnés simultanément.
chute de facteur f en fonction des données de l’énoncé. Déterminer la vitesse limite de chacun. Application numé-
Que remarquez-vous ? rique : m = 9 . 10 – 31 kg, e = 1,6 . 10 – 19 C, a = 2 . 10 – 10 m,
e0 = 1/36π .10 9.
3 • Le corps humain peut résister à une force de l’ordre de
Comment évolue la figure formée par les trois
Conseils
12 kN pendant un temps bref.
a) Une corde d’escalade est prévue pour que la force électrons ? Utiliser le point O, centre de gravité du
maximale exercée sur l’alpiniste soit de 9 kN dans les triangle initial pour repérer la position d’un électron.
conditions les plus défavorables ( f = 2) .
i) Calculer l’élasticité de cette corde (préciser les unités
de a). 6 *Mouvement d’un point
ii) Calculer l’élongation maximale de cette corde et la sur un cercle, liaison bilatérale,
force maximale pour L = 10 m et f = 1 .
iii) Qu’en est-il pour le doc. 3 où la hauteur de chute est de
puis unilatérale
5 m et la longueur de la longe (corde à laquelle est accro- On considère une gouttière G circulaire, verticale, de centre
ché le grimpeur) est de 1 m . O et de rayon R . On appelle (Oy) l’axe vertical ascen-
b) L’étude précédente ne tient pas compte des phénomènes dant. La position d’un point P sur G est repérée par l’angle
—➞ —➞
dissipatifs se produisant dans la corde. L’élongation de la q entre OW et OP , où W est le point le plus bas du cercle.
corde est en fait inférieure à celle calculée avec le modèle y
choisi. La corde ne se comporte pas comme un ressort. g
Supposons que pendant toute la durée du freinage par la
corde, elle s’allonge de façon à maintenir à 9 kN la force
qu’elle exerce sur le grimpeur. Calculer son élongation O
x
maximale pour L = 10 m , g = 1 puis L = 1 m , f = 5 . R
θ
c) Une corde utilisée en spéléologie est dite statique car son P
élasticité est faible (environ 5 10 – 6 SI). En revenant au
gouttière Γ Ω
modèle d’une corde parfaitement élastique, à partir de quel
facteur de chute y a-t-il danger de mort avec une telle corde ?
1 • Une petite perle P de masse m est enfilée sur la gout-
Conseils
Pour déterminer l’élongation extrême de la corde, qui tière (liaison bilatérale) qui joue donc le rôle de glissière.
est le but des questions posées, il est inutile de résou- À l’instant t = 0 , on lance P depuis le point W avec une
dre l’équation du mouvement pour obtenir la loi vitesse v 0 . La perle glisse sans frottements le long de G .
d’évolution de la longueur de la corde au cours du a) Exprimer la vitesse de P en un point d’altitude y en
temps. Utiliser la conservation de l’énergie, en exa- fonction de v 0 , g , R et y .
minant soigneusement les conditions initiales pour
calculer la constante énergie mécanique, est bien suf- b) Étudier alors les différents mouvements possibles de P
fisant et nettement plus rapide. suivant les valeurs de v 0 .
➞
c) Déterminer la réaction N de la gouttière sur la perle.
Étudier ses variations en fonction de y . Commenter.
d) On choisit ici v 0 = 25gR . Déterminer la loi horaire q(t).
4 Anneau en mouvement Quelle est la valeur maximale de q ?
sur une hélice
Pour quelle valeur de t est-elle atteinte ?
Les équations en coordonnées polaires d’une hélice rigide
d’axe vertical Oz sont r = a et z = hq. Un petit anneau enfilé
q
dθ θ π
Donnée : = ln ta n +
sur l’hélice est abandonné sans vitesse initiale au point d’al- 0 cos θ 2 4
titude H = 2πh. En assimilant l’anneau à un point matériel
2 • La gouttière G représente maintenant un des trous On se placera dans ce cas par la suite.
d’un parcours de golf miniature : la balle doit faire un loo-
ping complet à l’intérieur de G avant de poursuivre son 2 • Stabilité de l’équilibre
chemin (liaison unilatérale). La gouttière est évidemment a) Exprimer l’énergie potentielle Ep (z) associée à ce
ouverte en W et « décalée » pour que la balle puisse pour- mouvement (on choisit Ep (0) = 0) . Tracer l’allure des
suivre son chemin. La balle est assimilée à un point maté- variations de Ep (z) , et discuter la stabilité des positions
riel P de masse m . Elle arrive au point W avec la d’équilibre obtenues.
vitesse v 0 . b) Quelle est la pulsation w 0 des petites oscillations de la
a) Étudier les différents mouvements possibles de P sui- sphère au voisinage de l’équilibre stable ? (On l’exprime-
vant les valeurs de v 0 . ra en notant ze la position d’équilibre stable.)
Quelle valeur minimale de v 0 faut-il donner à la balle pour 3 • On a tracé ci-dessous quelques trajectoires de phase
qu’elle effectue le tour complet ?
b) On choisit encore v 0 = 25gR . Pour quelle valeur de q dans le plan z, v pour diverses conditions initiales.
w0
la balle quitte-t-elle le contact avec la gouttière ? À quel
instant cela se produit-il ? a) Peut-on préciser le type de conditions initiales qui a été
choisi, et le sens d’évolution de la particule sur ces trajec-
toires ?
Conseils
1 • Calculer la constante k sachant que le moteur fournit 1 • Calculer la norme v 0 de la vitesse de la bille en O.
une puissance de 5 MW à la vitesse v 0.
2 • Exprimer la norme v M de la vitesse de la bille en un
2 • Le navire stoppe ses machines à la distance X au large point M quelconque du cercle repéré par l’angle q.
de la passe d’entrée d’un port.
➞ CM
Déterminer l’expression de la vitesse du navire en fonc- 3 • On désigne par er = le vecteur unitaire porté
tion du temps t. On posera L = m /k. CM
⇓ yg
a
h
C yeq
yey yer
q
M
O yex y
8
ce qui donne d2 = 102,4 m, soit environ 100 m. La distance mg k v0 2
parabolique s’écrit :
et la force maximale vaut Fmax = 6,6 kN.
mv H2 mv 02 v 02 sin2a iii. Ce cas apparaît catastrophique : la hauteur de chute est
– = – mgh, donc h = ≈ 7,6 m .
2 2 2g importante alors que la partie extensible de la corde est très
g
t − π . La valeur maximale de q est 0,2
q = 4 arctan exp
R
π , le temps mis pour l’atteindre est infini.
–6 –4 –2
θ
0 2 4 6
3
2,5
2 – 0,2
1,5
1
0,5
– 0,4
0
0 5 10 15 20 t
Doc. 1
5 5
–1 dF α q(2ze2 – R2 )
w0 = = .
– 0,6
m dz ze = z2
2
5
2 2
m(z + R )
e
V/w 0 dx v0L v0 L
3 • On a donc : = dx = dt.
1 dt L + v0t L + v 0t
Soit x = + L ln (L + v 0 t) + k.
–3 –2 –1 1 2 3 4 5 z
À t = 0, x = – X donne k = – L ln L – X.
0
v t v
–1 Donc x(t) = L ln 1 + 0 – X = L ln 0 – X.
L v (t )
–2 –X
On atteint la passe pour x = 0 avec v P = v 0 exp .
L
–3 z z2 z(0)
1 v0
Si v P = 2 nœuds X = L ln ≈ 1 850 m ≈ 1 mille nautique.
–4 vP
Doc. 4 1 1
4 • q = L v – v = 773 s.
b) Les trajectoires fermées correspondent à des oscillations P 0
autour de la position d’équilibre stable z = z2 . Notons que la
plus petite trajectoire correspond pratiquement à un cercle : v
5 • xQ = + 926 m = L ln v 0 – X.
l’approximation linéaire, donnant des oscillations harmo- Q
2 • Quand le navire stoppe ses machines, il continue sa route 2 • En un point M tel que yM = a(1 – cos q), on obtient :
selon la direction de v➞0 . 1
mvM2 = mg(yA – yM ) = mg(– a + h + a cos q).
Soit v➞0 = v 0 e➞x . 2
En projection sur e➞x , dans le référentiel lié au port, le princi- v M = [2g(a cos q – a + h)]1/2
pe fondamental de la dynamique appliqué au bateau s’écrit :
dv 3 • Sur le guide circulaire, les forces appliquées à m sont le
m = – kv 2. poids et la réaction R e➞r .
dt
m dv dt m a➞(M) = m g➞ + R e➞r
En posant L = , il vient 2 = – . · ··
k L Soit m(– aq 2 e➞r + aq e➞q ) = mg➞ + R e➞r .
v
En projection sur e➞q , l’équation donne :
d 1 d t 1 1 t ··
Soit = et – = en tenant compte maq = – mg sin q.
dt v dt L v v0 L ·
On multiplie par q.
des conditions initiales. ·· · ·
aqq = – g sin qq
v0 L
v= d 1 ·2 d
L + v0t a q = (g cos q).
dt 2 dt
1 ·2 2
Soit aq = g cos q + k. cos q0 = – . q0 = 131,8°.
2 3
·
En q = 0, v 0 = aq = 62gh. ·
6 • À ce moment-là, ➞
v = aq u➞q 0
1 2gh h
D’où = g + k. k = g – 1 . · 2g 2g 1/2
2 a a avec q = cos q0 +
a a
· h
aq 2 = 2g cos q + 2g – 1 . · 2g 1/2
a q= .
3a
En projection sur e➞r , l’équation donne :
· 2g 2
3 2ga3 .
1/2
R = – maq 2 – mg cos q. Soit v 0x = a cos q0 = –
3a 3
h
R = – 3 mg cos q + 2mg 1 – .
a 7 • Le mouvement se fait alors sous l’action du poids seul,
b) La bille peut parcourir le guide en entier si R reste négati- v 0x reste inchangée.
ve sur tout le parcours. hM est atteint lorsque la vitesse verticale v z s’annule.
2h 1 1
Soit 2 – 3 cos q. mv M2 – mv q 20 = mg(hq 0 – hM ), avec v M = v 0x .
a 2 2
2hmin v q 2 v 02
En q = π, on obtient 2 – =–3 Soit hM = hq 0 + 0 – x
a 2g 2g
5
hmin = a. a2 2g 4
2 hM = a(1 – cos q 0) + – a.
2g 3a 27
5 • Avec h = h0 = 2a, R s’annule pour : 50
hM = a.
– 3mg cos q0 + 2mg(1 – 2) = 0 27
LES OBJECTIFS
• Connaître la réponse d’un oscillateur à différents
types d’excitation.
LES PRÉREQUIS
• Lois de Newton.
ESSENTIEL
Oscillateur harmonique
Un oscillateur harmonique est un système à un degré de liberté dont l’équation du mouvement est de
2
la forme ẍ + w 0x = 0 , quelle que soit la nature physique de la variable x . Il est soumis à une force
kx2
de rappel f = – kx qui dérive de l’énergie potentielle p(x) = . Il effectue des oscillations iso-
2
chrones de pulsation w0 =
harmonique se conserve.
1 k
m
et de période T0 =
2p
w0
. L’énergie mécanique de l’oscillateur
h
cillateur est ··x + 2a x· + w20x = 0 avec 2a = = w 0 , Q est le facteur de qualité de l’oscillateur.
m Q
T=
2π
w 9
avec w = 9w 02 – a 2 = w 0 1 –
1
4Q2
.
Pour les faibles amortissements (a << w 0 ou Q >> 1), la variation relative de l’énergie mécanique
Δ M 2π M
au cours d’une pseudo-période est =– , ou encore Q = 2π (voir exercice 2).
M Q Δ Μ
Oscillations forcées
➞
L’oscillateur précédent est soumis à une force excitatrice FA = FA (t)e➞x . L’équation du mouvement
est alors :
F (t)
ẍ + 2a x· + w0 x = A .
2
m
La solution de cette équation est de la forme x(t) = x0(t) + x1(t) , où x0(t) est la solution générale de
l’équation homogène associée (régime libre) et x1(t) une solution particulière (régime forcé).
L’oscillateur étant amorti, le régime libre tend vers 0 quand t augmente. Au bout d’un certain temps,
seul subsiste le régime forcé. On appelle régime transitoire le régime représenté par x(t) tant que
x0(t) n’est pas négligeable devant x1(t) .
Quand plusieurs excitations agissent sur un oscillateur linéaire, la réponse de celui-ci est la somme
de ses réponses à chacune des excitations prises isolément.
Résonances
L’oscillateur est soumis à une excitation sinusoïdale de pulsation w :
FA (t) = mw 02 xAm cos w t.
La réponse en régime forcé (ou régime permanent) est de la forme x(t) = xmcos(w t + j) , où xm et
j dépendent de w .
On utilise alors les grandeurs complexes associées aux grandeurs sinusoïdales : à la grandeur
u(t) = Umcos (w t + j) , on associe la grandeur complexe u(t) = Ume j (w t + j) = Ume j w t ,
où Um = Ume jj est l’amplitude complexe de u(t). On obtient u(t) en prenant la partie réelle de u(t)
et l’amplitude réelle Um en prenant le module de Um .
L’amplitude xm(w) passe par un extremum pour w = 0 . Il y a résonance d’élongation (autre extremum
8
1 1
de xm(w)) si Q . Cette résonance a lieu pour w r = w 0 1 – . Si l’amortissement est
12 2Q2
faible, wr ≈ w 0 et l’amplitude maximale Xm est égale à QxAm . Le système effectue un filtrage passe-
1 1
bas ou passe-bande pour sa réponse en élongation, selon que Q ou Q .
12 12
Il y a résonance de vitesse pour w = w 0 quelle que soit la valeur du facteur de qualité. L’amplitude
de la vitesse à la résonance est Vmax = Qw 0xAm . Le système effectue un filtrage passe-bande pour sa
réponse en vitesse. La bande passante Δw à 3 dB est la bande de pulsation à l’intérieur de laquelle
Vmax
l’amplitude de la vitesse satisfait à l’inégalité Vm(w) .
12
Δw 1
La bande passante (pour la vitesse) et le facteur de qualité sont reliés par l’équation = .
w0 Q
Le calcul de la bande passante pour l’élongation (quand il y a résonance) est beaucoup plus lourd.
Cependant, dans le cas d’un amortissement faible (Q >> 1) , on retrouve la même relation.
1 *Associations de ressorts
Conseils
Voir l’Essentiel sur l’oscillateur amorti.
Une masse m est reliée de deux façons différentes à deux Déterminer la valeur du facteur de qualité.
ressorts de raideur k1 et k2 , de longueur à vide 01 et 02 : L’amortissement pourra être considéré comme faible,
ce que l’on vérifiera avec les résultats obtenus.
k1, 01 k2, 02 m
O A
Dans les deux cas, appliquer la relation fondamenta- compense ici le poids) et une composante tangentielle T .
➞
θ (t)
Conseils
Conseils
Appliquer le théorème du moment cinétique en O ou
On considère un objet M de masse m accroché à
la relation fondamentale de la dynamique projetée sur
un point fixe O par l’intermédiaire d’un fil inextensible ➞
la tangente au mouvement (pour éliminer T ).
de longueur et de masse négligeable. L’ensemble est
situé dans le champ de pesanteur terrestre g➞ = ge➞x avec
g = 9,81 m . s–2 , ➞ e x étant un vecteur unitaire de l’axe 5 Modélisation d’un oscillateur
(Ox) vertical descendant. On note q l’angle orienté
—➞ —➞
(Ox , OM ) = (e➞x , u➞ ) ou u➞ est le vecteur unitaire coli- D’après Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes, 2008.
—➞
néaire au vecteur OM . Soit un point matériel de masse m, en mouvement dans le
Lorsqu’on enregistre expérimentalement q(t) , on constate champ de pesanteur g uniforme.
que l’amplitude de q diminue lentement. On interprète ce
1 • Étude énergétique d’un oscillateur
résultat par la présence de frottements que l’on modélise ➞
➞ a) Définir l’énergie potentielle associée à une force F. Pour
par f = – av➞ , où v➞ désigne la vitesse du point M et a
une force de rappel élastique de constante k, déterminer
une constante positive.
l’expression de l’énergie potentielle en fonction de l’écart
1 • Établir l’équation différentielle du second ordre véri- x à la position d’équilibre, à une constante additive près.
fiée par q . En se limitant aux petits angles, écrire l’équa- b) On considère un mouvement conservatif de m sur l’axe
d2q 2 dq horizontal Oy, autour d’une position d’équilibre Y0 , avec
tion sous la forme + + w 02q = 0. l’énergie potentielle EP(y) = E0 + α . (y – Y0)2, où α est une
d t 2 t dt
constante positive. Établir l’équation différentielle du
Donner l’expression de t et son interprétation physique. mouvement et en déduire qu’il s’agit d’oscillations har-
2 • À quelle condition obtient-on un régime pseudo-pério- moniques dont on précisera l’expression de la période.
dique ? Dans le cadre d’un régime pseudo-périodique, cal- c) Application : considérons le dispositif horizontal de la
culer la pseudo-pulsation w et la pseudo-période T . figure suivante.
On appelle décrément logarithmique d la quantité :
m y
ln
θ t ()
où T est la pseudo-période et t le temps.
(
θ t +T )
Exprimer d en fonction de T et t . Les ressorts sont identiques, de raideur k et de longueur à
3 • La figure ci-après représente les variations de q avec vide L0 , tandis que les points d’attache sont distants de
le temps. On précise les coordonnées de quatre points par- 2L0 .
ticuliers : Exprimer EP(y) si y désigne l’écart à la position d’équi-
libre, et calculer la période T0 des oscillations de m si
points A B C D m = 200 g et k = 40 N/m.
t (s) 0,248 1,10 2,20 8,00 d) On envisage l’existence d’un frottement fluide d’intensi-
q (°) 0,00 8,95 8,02 0,00 té proportionnelle à la vitesse de m par rapport à l’axe du
➞
mouvement: F = – b. m . v➞ où b est une constante positive.
La masse m est égale à 470 g. Calculer numériquement, à Donner la dimension ou l’unité SI de b.
partir de ces valeurs, sans oublier les unités : e) Établir l’équation différentielle du mouvement. Quelle
a) le décrément logarithmique d ; b) la pseudo-période T ; est la valeur numérique maximale de b permettant les
c) le temps t ; d) la constante a . oscillations de m ?
– 2,5 A
k, 0
–3 a
M
– 3,5 x
0
–4 a
k, 0
– 4,5 B
–5 Doc. 1
–3 – 2,8 – 2,6 – 2,4 – 2,2 –2
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 45
EXERCICES 4
Oscillateurs
Doc. 6
Solution de l’équation différentielle pour a = 1.
u yUX O ZO = R
– 0,2 – 0,1 0 0,05 0,1 0,2 Fig. 1
La route est parfaitement horizontale.
– 0,1
M G
– 0,2 k l
ZG
Doc. 7 yUZ
O R
Portrait de phase de l’équation différentielle : yUX ZO
d 2 u + 4 π 2 u (1 – α ) = 0 avec α = 0,1 .
dt √ 1 + u2
Fig. 2
La route est ondulée.
Conseils
0,2
Conseils
Conseils
1) Projeter convenablement l’équation donnée par la
Un pendule simple (doc. 1) constitué d’un fil inextensible relation fondamentale de la dynamique.
de masse négligeable et d’un point matériel M de masse 2) a) Faire de même en tenant compte du mouvement
m est accroché au point O , mobile le long de l’axe ver- de O .
tical (Ox). b) Mettre l’équation sous la forme d’une équation
O
y d’oscillateur avec second membre excitateur.
O D(t) c) Les oscillations du pendule sont-elles isochrones
pour toutes les valeurs de son amplitude d’oscillation ?
teq
q
tg
M
ter 10 *Système auto-excité :
x oscillateur de Van der Pol
Doc. 1 1 • Préliminaire
Soit un oscillateur régi par l’équation d’évolution :
1 • Le point O est immobile : D(t) = 0 .
w
ẍ + 0 x. + w 0 x = 0 en régime libre.
2
Quelle est l’équation du mouvement du pendule ? Quelle
est la pulsation propre w 0 des petites oscillations ? Q
a) Lorsque Q 0, quel comportement limite (t → ) peut-
2 • Le point O est animé d’un mouvement oscillant : on attendre pour l’oscillateur évoluant à partir de condi-
D(t) = Dm coswt . tions initiales a priori quelconques ?
a) Établir l’équation du mouvement : b) Qu’en est-il pour Q 0 ?
2
q̈ + w 0 (1 + h(t)) sinq = 0 , c) Quel est le cas limite séparant ces deux comportements ?
en précisant l’expression de h(t) .
b) En supposant l’angle q petit, et l’excitation très faible, 2 • On s’intéresse à l’oscillateur de Van der Pol, dont l’é-
montrer que l’oscillateur harmonique risque d’entrer en réso- quation différentielle d’évolution est :
nance si on donne à la pulsation w une valeur particulière. w x2
– 1 x. + w 0 x = 0.
2
ẍ + 0
c) La résolution numérique de l’équation donne, pour Q x20
w = 2w 0, le résultat ci-après (doc. 2). (Les simulations sont données pour x0 = 1 et w0 = 1 rad . s – 1.)
a) Lâché sans vitesse initiale pour x(0) = 0,1 ou 4, pour
Q = 5, l’évolution du système est représentée sur le docu-
ment 1.
Commenter qualitativement ces résultats.
–1
Q=1
–2 –1 o 1 2 3 3
–2
–4
Doc. 2
k2 k2
d’où : x= 1 + 2 = 1+ 2 + 10 − 20 ,
k1 k1
2 Oscillateur amorti de facteur
k1 de qualité élevé
soit : 2 − 20 = (x − L 0),
k1 + k2
1 • Pour un oscillateur harmonique dont l’équation d’évolu-
avec L0 = + . tion est :
01 02
9
m(k1 + k2) où xm est l’amplitude d’oscillation.
T = 2π .
k1k2 Pour l’oscillateur faiblement amorti, l’équation du mouve-
L’association des deux ressorts en série est équivalente à un ment est :
w
ẍ + 0 x· + w 0 = 0
2
k1k2 Q
ressort unique de raideur K = (et de longueur à vide
k1 + k2 dont la solution est de la forme :
01 + 02). w0 t
x(t) = x0 exp – cos(w t + j)
Second cas : La relation fondamentale de la dynamique appli- 2Q
51 – 4Q1 .
quée à la masse m s’écrit, en projection sur l’axe (Ox) :
avec w = w 0 2
m ẍ = – k1( 1– 01) + k2( 2– 02)
6
m Le facteur de qualité, élevé, vaut Q 126.
T = 2π . 5%
k1 + k2
Les pseudo-fréquence et fréquence propre diffèrent alors, en
L’association de ces deux ressorts en parallèle est équivalente valeur relative, de :
à un ressort unique de raideur K = k1 + k2 .
Les ressorts s’associent en série ou en parallèle comme les
conductances ou comme les capacités (cf. H-Prépa, Tout en
f – f0
f0
=
w – w0
w0
=
51 – 4Q1 2
–1
1
8Q2
8 . 10 – 6.
w0t
5 • Les points d’arrêt successifs sont donnés par :
2 • L’amplitude, proportionnelle à exp – , est divisée x0, x1 = – x0 + 2a, x2 = x0 – 4a, x3 = – x0 + 6a, x4 = x0 – 8a, etc.
2Q
2Q L’arrêt définitif sera obtenu après n demi-oscillations, lorsque
par e au bout du temps t = , soit au bout de n périodes. xn a est vérifié pour la première fois.
w0
t t 2Q L’évolution de la position x(t) est constituée d’un ensemble
n= = = 40. de demi-oscillations harmoniques, de même « demi-pério-
T T0 2π
Cette valeur élevée est bien la marque d’un oscillateur faible- des », centrées en x = – a à la descente, en x = + a à la mon-
ment amorti. tée. L’évolution des élongations successives est en progres-
sion arithmétique de pas égal à 4a .
3 • Après Q oscillations, l’amplitude est égale à : x·
La trajectoire de phase est constituée, dans le plan x, ,
w0 w0 2π w0
x(t) = x0 exp – t x0 exp – Q .
2Q 2Q w0 d’un ensemble de demi-cercles successivement centrés en
Soit : x(t) x0 exp(– π) 0,043 x0 . (– a, 0) et en (+ a, 0) .
Remarque : Le nombre d’oscillations « accessibles » ou « visi- x(t)
bles » donne, avec une bonne précision, la valeur du facteur de
qualité d’un oscillateur amorti.
T π
Le point M s’arrête à nouveau à t = 0 = , (une demi-
2 w0
période), à l’abscisse x1 = – x0 + 2a .
4a
4 • L’équilibre en x1 est impossible si x1 – a, soit x0 3a. x
Dans ces conditions, le rappel du ressort l’emporte sur le frot-
tement et le point M repart dans le sens des x croissants, avec
T = – f mg , soit :
m ẍ = – kx – f mg
T0
dont la solution pour t T0 est :
2
T0
x(t) = (x1 + a) cos w 0 t – – a = (x0 – 3a) cos(w 0 t) – a.
2
Cette phase se prolonge jusqu’à t = T0 , à l’abscisse :
x2 = x0 – 4a . Doc. 2. Trajectoire de phase.
d2y
Si on se limite aux petits angles, cette équation devient : m 2 u➞y = – 2α(y – y0 ) u➞y .
· dt
m q¨ + a q + mgq = 0 .
d2y 2α 2α
On peut la mettre sous la forme : Soit 2 + y= y .
dt m m 0
d2 q + 2 dq + w 2q = 0, où 2 = a , On obtient l’équation d’un oscillateur harmonique de période
0
dt2 t dt t m m
T = 2π
2 .
soit :
2m
t=
a
et w 0 =
g
.
1 2α
d = ln B = ln = 0,11.
qC 8,02
2 • Modélisation d’un dispositif expérimental
b) Entre les points A et D , on compte sept pseudo-périodes, a)
t –t yR x
d’où : T = D A = 1,1 s. yF
7 À l’équilibre :
➞ ➞ ➞
T mg➞ + F + R = 0 .
c) t = d = 10,1 s. ymg
d 2Ep xn
2
= kn n +0 1 . En dérivant, on obtient :
dx x
x 0n 1 d2u du du u du
D’où Ep(x ≈ xe ) = Ep(x = xe ) + kn (x – xe )2. ma2 + 2ka 2 u – 2ka 2 a = 0,
x en + 1 2 dt 2 dt dt 81 + u 2 dt
x 0n ce qui donne :
K = kn .
x en + 1 d2u 2k 2k u
=– u+ a .
f) Au voisinage de x = xe , on a donc une force de rappel qui dt 2 m m 81 + u 2
s’écrit – K(x – xe ), correspondant à une constante de raideur
équivalente K. La nouvelle unité de temps T0 impose t = t ′ T0 ,
m
g) La période d’oscillations T s’écrit alors : T = 2π
K
.
1 soit :
d2u
dt 2
1 d2u
= 2
T 0 dt 2
,
n+1
m
T = 2π 4 knx 0n xe 2 .
donc :
d2u
2
2
= – 2kT 0 u 1 –
a
1
dt m 81 + u 2
mgh –
Or xe = x0 n.
2k 2k
kL Sachant que W 20 = et T0 = , cela conduit à :
n+1 m W0
–
Donc T est proportionnelle à h 2n .
d2u a
= – 4π2 u 1 –
Si on fait la mesure de T pour différentes valeurs de h, on dt 2 81 + u 2
pourra en déduire la valeur du coefficient n. avec la nouvelle unité de temps.
3 • a) Les courbes (1) et (2) correspondent à des mouve-
6 Portrait de phase d’un oscillateur ments oscillatoires autour d’une des deux positions d’équili-
pas toujours harmonique bre stable. La trajectoire de phase représentée par la courbe
(1) est elliptique : les petits mouvements du point sont (qua-
1 • Les ressorts, identiques, ont le même allongement : siment) harmoniques, la courbe (2) n’est pas du tout ellip-
Δ = 9a2 + x2 – 0. tique (en forme d’œuf) : les mouvements un peu plus grands
k jwl w 2
+ 1+j x(t) = Ym coswt = Xm cos(wt + j)
Z M M w1 2
w0 – w2
Soit = =
A l k w2 w
– w 2 + jw + 1– 2 +j 2
M M w0 Qw 0 j = 0 si 0 w w 0
avec Xm = 2
Ym et
w0 – w2 j = – p si w w 0
avec w 0 =
1 Mk w1 =
k
l
et Q =
5Mk
l
.
xm
b) w 0 = 10 rads– 1. w 1 = 25 rads– 1 Q = 2,5.
w2 1/2
1+
Z w 21
c) =
A w2 2 w2 1/2
1– 2 + W2 Y
w0 Q 2 w 20
w02 m
w
log (Az ) w0
log w Doc. 1
log wO
j w0 w
o
–π
b) Si w ≈ w 0 v = Lw 0 = 1,59 ms – 1 = 5,7 km/h.
2π
Doc. 2
Alors Z = 27 cm.
7. Pour w 0 ≈ 25 s– 1 v ≈ 14,3 km/h donne l’amplitude maxi-
male des oscillations. Pour éviter d’avoir une trop grande w
amplitude de vibration, il faudra donc choisir une vitesse fai- 3 • En notant h = 0 , il vient :
m Q
ble ( 5 km/h) ou une vitesse élevée ( 50 km/h), en fait en
w . 2 2
Z ẍ + 0 x + w 0 x = y.
dehors de la bosse formée par log . Q
A
En utilisant la notation complexe, on obtient :
2
9 2 2 ww0 2
m q̈ = – mgq – k(x + – 0) + k( – x – 0) w2 – w0 +
Q
soit, avec x = q pour de petits angles :
ww0
5 g 2k 2
2
ẍ + w 0 x = 0 avec w 0 = + . w 0 – w2 – j
L m Q
ejj = .
9 ww0 2
2 • Dans l’équation du mouvement, le terme k(x + – 0) w2 – w 0 +
2 2
xm
9 Oscillateur paramétrique
Q> 1 1 • L’accélération du point M est :
12
—➞
d2 OM .2➞ ➞
➞
a (M) = ¨➞ ➞
= ra(o ) + q eq – q er , avec ici a (o ) = 0 .
W2 Y Q< 1 dt 2
w02 m 12
La tension du fil est radiale (fil idéal), donc en projetant
➞
l’équation du mouvement sur eq , il vient :
w
wr m q̈ = – mg sinq.
Pour les petits mouvements, l’équation linéarisée :
Doc. 3
g
q¨ + q = 0
j w0 w est celle d’un oscillateur harmonique de pulsation propre :
o
1
Qélevé g
w0 = .
ment (fluide), conduit à une solution qui tend vers zéro. La Le terme d’ordre 0 en e se simplifie : cela confirme la valeur
nature du régime transitoire dépend de Q, mais le régime final choisie pour A : A = 2.
est le même pour tous les Q positifs. À l’ordre 1 en e (donc en ne gardant que e, B(t) et ses
b) Pour Q 0, on obtient maintenant : dérivées) : ..
2 2
1; B(t) + w 0 B(t) = + 2ew 0sin(3w 0t).
• deux racines réelles positives pour Q –
2
c) La solution B(t) contient donc :
1;
• une racine double + w 0 , positive, pour Q = –
2 – un terme éventuel de pulsation w 0 qui s’ajoute au terme
• deux racines complexes conjuguées, de partie réelle : Ax0cos(w 0t), ce qui modifie légèrement A, par une correction
d’ordre 1 ; ce terme dépend des conditions initiales ;
w 1
– 0 positive, pour Q – . – en régime, établi, il y a un terme de pulsation 3w 0 :
2 2
Cette fois, les solutions obtenues sont divergentes : le systè- + 2ew20 e
B(t) = sin(3w 0 t) = – sin 3w 0 t.
me est instable. (– 9 + 1)w20 4
c) Le cas limite séparant les deux comportements correspond
. Le terme correctif B(t) fait donc apparaître une pulsation
à l’inversion de signe du terme en x , il correspond donc au cas
triple de la pulsation de base (en plus d’éventuels nouveaux
1 = 0, c’est-à-dire à l’oscillateur harmonique : il n’est
limite termes de pulsation w 0).
Q
pas amorti, son facteur de qualité est infini. Cet oscillateur non harmonique n’a pas une évolution pure-
ment sinusoïdale, ni même périodique, le régime transitoire
.
2 • a) Lorsque x est inférieur à x0 , le terme en x est durant un temps infini. Ce qui a été construit n’est qu’une
négatif, et on peut attendre une amplification du signal. approximation mettant en évidence l’existence des harmo-
Lorsque x est supérieur à x0 , c’est l’inverse. Ceci permet, niques w 0 et 3w 0 au bout d’un temps « suffisamment » long.
très qualitativement, de comprendre que l’amplitude d’os-
cillation arrive à se stabiliser à une valeur qui n’est ni nulle,
ni infinie, comme l’indique la simulation.
LES PRÉREQUIS
• Utilisation de différents systèmes de coordonnées.
• Lois de Newton.
ESSENTIEL
Moment d’une force
• Moment en un point
➞ ➞ —➞ ➞
Le moment au point O de la force F appliquée en M est : O = OM ∧ F (doc. 1).
➞
Si la force F « passe par le point O », son moment en O est nul.
(Δ)
Z O
Z Δ iF
te M
F
O M
H O
➞ —➞ ➞ —➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞
Doc. 1 : O= OM ∧ F = OH ∧ F Doc. 2 : Δ = Δ.e avec Δ = O.e
Moment cinétique
Le moment cinétique au point O du point matériel M dans le référentiel est :
➞ —➞
LO (M) / = m OM ∧ v➞(M)/ .
a —➞ ➞
O
yF u➞ normale au plan défini par OM et F .
M
H
➞ —➞ ➞ —➞ ➞
O = OM ∧ F = OM F sin α u➞ = OH ∧ F = OH F u➞
• Faire une analyse précise des forces qui s’exercent sur un point matériel avant d’appliquer le théo-
rème du moment cinétique.
• Le théorème du moment cinétique est souvent intéressant pour étudier l’équation d’évolution
d’un mouvement même si on ne connaît pas certaines forces (par exemple la tension du fil dans le
cas du pendule pesant).
1) On rappelle que l’angle a entre deux vecteurs ➞ a l’énergie potentielle P = – q V0 . (On suppose V0 0 .)
➞ ➞ ➞ ➞
➞ a . b a b N
o
et b vérifie cosa = ou sina = . a
ab ab
Utiliser l’hypothèse de l’énoncé et la conservation du vt 0 I b
D N
o
moment cinétique en O pour établir une relation J
R vt b a
entre r̈, r et les constantes du mouvement. En dédui- R F x
re la loi de force (grâce à la relation fondamentale de z. O
la dynamique). vt
2) Déduire des calculs de la question précédente que
rr· = cte . En déduire r(t) , puis q(t) et éliminer le
temps entre ces deux expressions pour obtenir r(q) .
3) Utiliser l’expression de sina en fonction de r et v. On admettra que l’on peut parvenir à ce résultat avec deux
grilles sphériques métalliques concentriques très proches
de rayons égaux à R , la grille externe étant au potentiel On observe alors l’évolution suivante (doc. 2 et 3), repré-
nul et la grille interne étant au potentiel – V0 . Le champ sentée pour une vue oblique et pour une vue de dessus de
électrostatique entre les deux grilles, dans une pellicule l’évolution du point M .
d’épaisseur très faible, est radial.
On supposera, en outre, que ces grilles sont parfaitement
perméables à la particule et on négligera les effets de la
pesanteur. Le référentiel d’étude est galiléen. La particule
rencontre la première grille sous l’angle d’incidence a . 3
2
1 • Montrer que la particule pénètre alors entre les deux
1 –3
grilles (r R) avec un angle b par rapport à la normale –2
OI que l’on exprimera en fonction de a , q V0 et K0 0 –1
–3 0
énergie cinétique initiale. – 2– 1 1
0 1 2 2
Vérifier que la réfraction constatée obéit à la loi de 3 3
Descartes, par analogie optique. On définira un indice de
réfraction équivalent. Doc. 2. Vue oblique.
2 • Décrire le mouvement ultérieur de la particule et déter-
miner l’angle de déviation résultant par ce puits sphérique. –3
Le système proposé est-il stigmatique au sens de l’optique –3 –2
–2 –1
géométrique ? 0
–1 1
2
0 3
Conseils
et r
1 • En utilisant le principe fondamental de la dynamique première rencontre du fil avec le clou, t2 la date de pre-
(ou théorème du centre d’inertie), montrer que, sous cette mière annulation de la vitesse du mobile pour q 0.
hypothèse, la norme v du vecteur vitesse du mobile est une L’intervalle de dates [0, t1 [ est nommé première phase du
fonction continue du temps. mouvement, l’intervalle ]t1, t2] est nommé deuxième
phase. À la date t –1 immédiatement inférieure à t1, le fil n’a
yuq + pas encore touché le clou et à la date t +1 immédiatement
O
supérieure, le fil vient de toucher le clou.
L/3 yur
2 • Établir l’équation différentielle vérifiée par q pour la
clou
O¢ L première phase du mouvement.
2L/3
q2 3 • Dans l’hypothèse des petites oscillations, on suppose
qO
M(m) que sin q q. Reconnaître l’équation différentielle d’un
certain type d’oscillateur et en déduire, sans résoudre l’é-
quation, la durée dtI de la première phase du mouvement.
(t = 0), v0 = 0 (t = t1), q1 = 0 (t = t2), v2 = 0
4 • En utilisant le théorème de l’énergie mécanique, déter-
miner la vitesse v de M à la date t –1. En déduire la vitesse
1e phase 2e phase
Fig. 1 angulaire w –1 = dq à cette date.
dt
On étudie un pendule simple modifié, présenté sur la figu-
5 • Le blocage de la partie supérieure du fil par le clou ne
re 1. Un mobile ponctuel M de masse m, est accroché à
s’accompagne d’aucun transfert énergétique. Déterminer
l’extrémité d’un fil inextensible de longueur L et de masse
la vitesse v +1 de M à la date t +1. En déduire la vitesse angu-
négligeable, dont l’autre extrémité est fixe en O. On négli-
ge tout frottement et on repère l’inclinaison q du brin de fil laire w +1 = dq à cette date.
soutenant M par rapport à la verticale. Lorsque q 0, le dt
système se comporte comme un pendule simple de centre 6 • En utilisant le résultat des questions 2 et 3, donner sans
O et de longueur de fil L. À la verticale et en dessous de calcul la durée dtII de la deuxième phase.
L
O, un clou est planté en O avec OO = , qui bloquera la
3 7 • Déterminer l’expression de l’angle q2 à la date t2.
partie haute du fil vers la gauche : quand q 0, le système 8 • Décrire brièvement la suite du mouvement de ce sys-
se comporte donc comme un pendule simple de centre O tème et donner l’expression de sa période T.
2L
et de longueur de fil . À la date t = 0, on abandonne
3 9 • Dresser l’allure du portrait de phase, dans le système
sans vitesse initiale le mobile M en donnant au fil une dq
d’axes q, .
inclinaison initiale q(0) = q 0 0. On note t1 la date de la dt
mig
2 • L’équation du mouvement :
g k k q
–
q̈ + sinq + 0 sin = 0
➞ ➞ R m mR 2
La réaction du support N = Ner étant normale au cercle, on
nous indique les positions d’équilibre (q̈ = 0) pour :
peut l’éliminer :
– en utilisant la relation fondamentale de la dynamique, en q g k q k
sin 2 – cos + 0 = 0 .
➞
projection sur eq ; 2 R m 2 mR
– en appliquant le théorème du moment cinétique au point La position d’équilibre q = 0 apparaît ici, ainsi éventuelle-
➞
fixe O, car N « passe par O » ; ment que les solutions ± q 0 , où l’angle q 0 , compris entre 0
– en utilisant la conservation de l’énergie mécanique, le poids et π , est donné par :
➞
et la traction T de l’élastique dérivant d’une énergie poten- q
➞
tielle, la réaction N ne travaillant pas (normale à tout instant cos 0 = 0
.
2 mg
à la vitesse de la masselotte). 2 R–
k
p(q ) – p(0)
voisinage de q éq = 0 .
Pour q éq = ± q 0 , l’équation linéarisée est :
2
mg 2
–4 R–
ë = k
0
k e.
m mg
4R R –
q /π k
2e ,
Elle est de la forme ë = – la position ± q 0 étant stable
–1 – 0,5 0,5 1
dès lors qu’elle existe.
Cas. 2. mg kR et k 0 2(kR – mg).
4 Déviation d’une particule
par un puits de potentiel
1 • À la traversée du dioptre de rayon R , la particule char-
gée subit l’effet d’une force radiale, dirigée vers le point O :
sa trajectoire reste dans le plan de figure, le moment cinétique
au point O est conservé.
➞
La force électrique qE est associée à l’énergie potentielle
1 mv 2 + qV est, elle
p = qV. L’énergie mécanique M =
2
aussi, conservée.
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
66 La photocopie non autorisée est un délit.
Théorème du moment cinétique
5 CORRIGÉS
·
La conservation du moment cinétique nous donne : On voit donc que le signe de q ne change jamais : le point
(R sina) (mv 0) = (R sinb ) (mv ) M contourne toujours l’axe (Oz) dans le même sens. De plus
et celle de l’énergie mécanique : r ne peut pas s’annuler : le point M ne tombe pas au fond
1 2 1
mv 0 = mv 2 – qV0 . du cône (sauf si Lz = 0 , soit v 0 = 0) .
2 2
2 • Le poids travaille et dérive de l’énergie potentielle
On en déduit la relation « de Descartes » :
p = mgz . La réaction du cône ne travaille pas. L’énergie
1 sina = n sinb mécanique :
où l’indice n associé à la sphère de rayon R vaut :
1 ·
= m( r· 2 + r2q 2 + z· 2) + mgz
5 6
qV0 qV0 M
n= 1+ = 1+ . 2
2 2 K0
mV 0 est donc aussi une constante du mouvement.
2 • À la sortie de la sphère, on retrouve naturellement : En utilisant l’équation du cône : r = z tan a et l’expression
a = a et v = v . de Lz , il vient alors :
La déviation est D = 2(a – b ) . 1 Lz2 1
M= m( 1 + tan2 a ) z· 2 + 2a
+ mgz = cte
On peut déterminer la position de F , car : 2 2m tan z2
xJ = R cos(a – D) et yJ = R sin(a – D). on en déduit que l’évolution de l’altitude z est soumise à la
yJ contrainte :
Donc : cOF = xF = xJ + .
tan D Lz2 1
p,eff (z) = + mgz M
Il est clair que la position de F dépend de l’angle a , et le sys- 2m tan2 a z2
tème n’est donc pas stigmatique pour un faisceau de particu- de sorte que z évolue entre zmin et zmax , altitudes extrêmes
les homocinétique dirigé parallèlement à l’axe (Ox). pour lesquelles l’inégalité précédente devient une égalité. Ces
On constate que dans les conditions de Gauss, donc pour a valeurs limites se devinent aisément sur la trajectoire. Notons
petit, on a stigmatisme approché car (a 1) : qu’avec les conditions initiales proposées, z0 coïncide avec
a 1 l’une de ces valeurs limites.
b ; D = 2(a – b ) = 2a 1 – ;
n n
10
2 2
a–D a –1+ ; yJ Ra – 1 + ;
n n
1 1 8 p,eff (z)
tan D D
2
yJ Ra – 1 + 2 –1+
n
6
n = R
tan D 2 1
2a 1 – 1 1–
n
n 4 M
2
–1+
R n R
xF R+ = .
2 1– 1 2 1– 1 2
n n
3 • La trajectoire est circulaire si la valeur de l’énergie méca- 5 • Au moment du blocage par le clou, il n’y a pas de trans-
nique correspond juste au minimum de l’énergie potentielle fert d’énergie, donc
effective, ce qui impose la relation : 1 1
EM = mv 1– 2 = mv 1+ 2 v +1 = v 1– .
v0
2 2 2
z0 = g . La longueur du pendule devient
2L
3
dt =
π
2 1 Lg .
q2 q0 q
1
4 • EM = mv 2 + mgL (1 – cos q).
2
La tension du fil ne travaille pas donc l’énergie mécanique de
m est constante.
À t = 0, on obtient EM = mgL (1 – cos q 0).
1
À t = t –1 , EM = mv 1– 2 = mgL (1 – cos q 0).
2
Le portrait de phase comporte deux décrochements qui
v–
v 1– = 02gL (1 – cos q 0) et w 1– = 1 =
L 9 2g
L
(1 – cos q 0). correspondent aux variations brusques de
dq
dt
.
LES PRÉREQUIS
• Notions d’énergie, de moment cinétique.
ESSENTIEL
Force centrale conservative
➞ ➞
Un champ de force centrale conservative de centre O est de la forme F = F(r) e r avec :
d p(r)
F(r) = – , p(r) désignant l’énergie potentielle (définie à une constante près) associée à ce
dr
champ de force.
➞
Un point matériel évoluant dans un tel champ de➞force décrit ➞
une trajectoire plane (notons N la
normale de ce plan), voit son moment cinétique L O = mCN au centre du champ de force et son
énergie mécanique M = K + p(r) conservée au cours du mouvement. Le domaine des valeurs
de r accessible à la trajectoire est défini par P (r) M , où la fonction énergie potentielle
eff
effective est définie par :
mC2
p,eff (r) = + p(r)
2r2
où C est la constante des aires du mouvement plan.
Champ newtonien
• Champ de force
➞
➞ er
Le champ de force est de la forme F = – a . L’énergie potentielle, prise nulle à l’infini, est
r2
alors p(r) = – a . Le champ est attractif pour a 0, répulsif sinon. La force de gravitation
r
➞ mM ➞
F =–G e r attirant le point matériel de masse m vers un astre de masse M à symétrie sphé-
r2
rique en est un exemple, et permet de comprendre l’essentiel de la mécanique du système solaire,
par exemple.
• Constantes du mouvement
Soit un mouvement de point matériel dans un champ newtonien de centre O défini par un
➞ e➞r
champ de force de la forme F = – a .
r2
➞
Pour ce mouvement le moment cinétique L O et l’énergie mécanique M se conservent.
➞
➞ er
Pour un champ de force newtonien de la forme F = – a , on peut définir le vecteur de Runge-
r2
➞ ➞
➞ v ∧ LO ➞
Lenz A = – er .
a
Pour ce mouvement, le vecteur de Runge-Lenz se conserve : il est parallèle au rayon vecteur r➞
lorsque la distance r au centre O de la force passe par une valeur extrémale, et de norme e,
excentricité de la conique, trajectoire du point matériel.
• Trajectoires
Les équations du mouvement peuvent être résolues exactement, et les trajectoires obtenues sont
p
des coniques, d’équation polaire r = :
1 + e cosq
– cas répulsif : e 1, M 0 – branche d’hyperbole (état de diffusion) ;
– cas attractif :e 1, M 0 – ellipse (état lié) ;
e = 1, M = 0 – parabole ;
e 1, M 0 – branche d’hyperbole (état de diffusion).
Pour une trajectoire circulaire de rayon a (plus généralement, pour une ellipse de demi-grand
• Lois de Kepler
Pour le système solaire, où le champ de gravitation solaire est le champ newtonien prépondérant
agissant sur les planètes, des observations astronomiques ont conduit à l’énoncé des trois lois de
Kepler.
Première loi
Chaque planète décrit une ellipse dont le Soleil est un foyer.
Deuxième loi
L’aire balayée par le rayon Soleil-planète est proportionnelle au temps mis pour la décrire (loi des
aires).
Troisième loi
T2
Le rapport 3 est une constante dans le système solaire.
a
A. Cf. cours.
Conseils
➞
B.3. S’il n’y a pas de frottements R .v➞ = 0,
➞
donc R est normal à la surface.
1) Quelle est l’accélération pour un mouvement cir- 5 • A.N. : Déterminer l’altitude H qu’il faut atteindre
culaire ? Ce mouvement est-il uniforme ? pour obtenir la période de rotation de 12 heures qui est
2) Écrire l’équation du mouvement radial en utilisant celle des satellites du système GPS.
la constante des aires.
Conseils
3) A priori, il vaut mieux trouver que le champ new- 1) Projeter la relation fondamentale de la dynamique,
tonien donne une solution stable... appliquée à l’ensemble {navette + satellite + équipa-
ge + matériel} sur son orbite circulaire, sur la norma-
le au mouvement.
2) Sur le pas de tir, la vitesse de la fusée est égale à la
3 Chez le petit prince vitesse de rotation de la Terre sur elle-même en ce
Évaluer le rayon d’une planète telle qu’en sautant à pieds point.
joints, on puisse échapper à la pesanteur.
P O A
de manière à le placer sur une orbite elliptique tangente à 1) Utiliser la conservation de l’énergie de la comète en
C1 au point A. l’exprimant au point de sa trajectoire le plus proche du
Soleil et au point où elle coupe l’orbite terrestre.
On désigne par v 1 la vitesse du satellite (S) à son arri-
vée au point A. 2) Déterminer le signe de l’énergie de la comète.
– Phase 3 : Au point A, on fait passer la vitesse du satelli- Exprimer a en fonction de l’énergie de la comète
te (S) de v 1 à v 1 . pour obtenir la relation a = lRT .
T 1 • Montrer que :
v➞∞ – v➞0 = – k e➞ – e➞ , où k = Ze 2
q q0
mv 0 b ∞ 4πe 0
et où l’indice 0 concerne les grandeurs au départ et l’indi-
ce ∞ les grandeurs quand la particule est de nouveau infi-
niment éloignée du noyau.
1 • Montrer que la nouvelle trajectoire du satellite est une
ellipse de demi-grand-axe égal à r0 . 2 • En déduire la déviation D de la particule en fonction
➞
de k , m , b et v0 .
2 • Montrer, en utilisant le vecteur Runge-Lenz A (cf.
l’Essentiel) que l’excentricité e de l’ellipse est e = sina . 3 • Déterminer la distance minimale rmin de plus courte
approche du noyau.
3 • Le satellite tournant initialement à 700 km d’altitude,
Conseils
pour quelles valeurs de a s’écrasera-t-il sur la Terre ? 1) Écrire la relation fondamentale de la dynamique et
remarquer que e➞r s’exprime simplement en fonction
de➞q .
Conseils
L2
9 Correction relativiste. l’excentricité e et du paramètre p =
m 2GM
de l’ellipse.
Avance du périhélie de Mercure 0
Ce vecteur sera exprimé dans la base polaire puis dans la base
➞ ➞ ➞
1 • Préliminaire cartésienne (e x , e y) . En déduire que la variation ∆A du vec-
➞
a) Soit un champ de force newtonien de la forme teur A pendant une période de révolution de la planète sur
➞ ➞
➞ e➞ ➞ v ∧ LO ➞ ➞
sa trajectoire elliptique est égale à : ∆ A = 2eπ e e➞y .
F = – a 2r ; en utilisant le vecteur de Lenz A = – er, GM 0 p 2
r a
Données :
p
retrouver l’équation polaire r = de l’ellipse 2π 2π
A. Étude cinématique 1 dr 2 1 C 2 1 k 2 dr 2 k
Em = m + m 2 + m 4 – mg .
—➞ 2 dt 2 r 2 r dt r
1 • OM = re➞r + ze➞z . k2
· On trouve l’expression demandée avec a(r) = 1 + .
2 • v➞ = r· e➞ + rq e➞ + z· e➞ .
r θ z r4
· · ·· · 3•
3 • a = ··r e➞r + r·q e➞θ + r·q e➞θ + rq e➞θ – rq 2e➞r + ··z e➞z .
➞
Epeff
d2r dq 2 ➞ dr dq d2q ➞ d2z ➞
a➞ = –r er + 2 + r 2 eq + 2 e z.
dt 2 dt dt dt dt dt
dr dq d2q
4 • a➞.e➞θ = 2 +r 2
dt dt dt
d 2 dq dr dq d2q
Si on calcule r = 2r + r 2 2 = ra➞.e➞θ ,
dt dt dt dt dt
r
d’où le résultat demandé. rc
2π
2 • v0 = Rw 0 = R
T0
➞ mM ➞ GM GM
5•F =–G u = m g➞. g= et g 0 = 2 . 11 • W2 = Eellipse – E0
r2 r r2 R
GmM GmM R1 – R
R2 W2 = – + = GmM .
Donc g = g 0 2 à la distance r = R1. R + R1 2R 2R(R + R1)
R1
x–1
W2 = K0 .
6 • La période du satellite sur l’orbite C1 doit être T1. x+1
R2
mw 12 R1 = mg = mg 0 . 12 • Au point A, on a :
R 12
GmM 1 GmM
R2 R2 Eellipse = – + mv 1 2 = – .
R 13 = g 0 2
= g 0 2 T 12. R1 2 R + R1
w1 4π
R1 = 4,24.107 m.
R
v1 = v0
5 x(12+ x) .
x = 1 = 6,62.
R GmM GmM
13 • W3 = E1 – Eellipse = – +
2R 1 R + R1
2 GmM GM
7 • m v1 = v 12 =
R1 R 12 R1 x–1
W3 = K0 .
x(1 + x)
GM
De même v 02 = .
R x–1 x–1
W1 + W2 + W3 = K0 1 + +
On en déduit : x + 1 x(1 + x)
2 1
v
v1 = 0 . = K0 2x + x – 1 = K0 2 – .
1x x(1 + x) x
W1 + W2 + W3 = W.
8 • Sur l’orbite C1, l’énergie du satellite est :
1 GmM 1 14 • La troisième loi de Kepler donne :
E1 = mv 12 – = – mv 12 .
2 R1 2
1 GmM 1 4π2 R + R1 3
4π2 3
Sur la Terre : E = mv E2 – = mv E2 – mv 02 . T 2ellipse = et T 21 = R1.
2 R 2 GM 2 GM
Le travail W à fournir pour passer à C1 est : R + R1 3/2
Tellipse = T1
1 1 1 1 2R1
W = E1 – E = – mv E2 – mv 12 + mv 02 ≈ + mv 02 2 –
2 2 2 x Tellipse T1 1 + x 3/2
t= = 5/2 .
1 2 2 x
W = K0 2 – .
x
9 • Lorsque le satellite est sur Terre, son énergie est : 6 Trajectoire d’une comète
1 GmM
E= mv E2 – .
2 R 1 • L’énergie de la comète est :
1 GmM 1 • au point le plus proche du Soleil :
W1 = E0 – E ≈ – mv 02 + = + mv 02 .
2 R 2 1 2 GMS
= mv1 − m ; (1)
W1 = K0 . 2 kRT
GMS
v T2 = . (3) S
RT
La conservation de l’énergie de la comète permet de détermi-
ner v . Tous calculs faits, on obtient :
1
v = v12 + 2v T2 1 − = 41,8 km.s–1.
k
On en déduit :
2 • L’énergie de la comète est égale à : d θ L (1 + e cosθ )2 v T4
= 2 = (1 + e cosθ )2 .
1 v2 dt m p RT ( kv1 )3
= m v12 − T = – 25 . 10 6 m (en joules) ;
2 k ( kv1 )3
On pose τ = RT . La durée recherchée est :
elle est négative, donc la trajectoire de la comète est une ellip- v T4
se. Elle est reliée au demi-grand axe a par : +q0 +q0
dq
GMS v2R ∆t = dt = t ,
= −m = −m T T . q =–q0 –q0 (1 + e cos q)2
2a 2a
où q0 est l’angle correspondant au point d’intersection de la
RT trajectoire de la comète et de celle de la Terre (voir le schéma
Des relations (1) et (3), on déduit a = ;
2 v12 précédent).
− 2
k vT Pour déterminer l’ordre de grandeur de ∆t , on prend e = 1
(approximation justifiée par l’application numérique ci-dessus).
1
c’est de la forme a = lRT , avec λ = .
2 v12 1 θ 1 θ
− On obtient ∆t = 2τ tan 0 + tan 3 0 ,
k v T2 2 2 6 2
3 • L’équation polaire de la trajectoire est : On vérifie que ces deux équations sont équivalentes.
p La première équation (par exemple) devient :
r=
1 + e cosq D k D D
2v 0 sin 2 = 2 sin cos ,
2 mv 0 b 2 2
avec e = sina et p = a(1 – e2 ) = r0 cos2 a .
Au périhélie, la distance minimale est : D k
d’où : tan = .
r0 (1 – sin2 a) 2 mv 02 b
rP = = r 0 (1 – sin a).
1 + sina
3 • L’énergie de la particule, constante, est :
Le satellite ne s’écrase pas si r P RT , ce qui donne :
1 2 1 . . k
RT M = mv 0 = m(r2 + r2q 2 ) +
sin a 1– . 2 2 r
r0 2
1 . 2 mb2v 0 k
L’écrasement est donc évité pour : = mr + + .
2 2r2 r
RT
a arcsin 1 – 5,7 °. Lorsque la distance est minimale, il vient :
r0 2 2
mb2v 0 + 2krmin – mv 0 r2min = 0 .
La racine positive de cette équation de degré 2 est :
8 Mouvement hyperbolique k
7 k 2
répulsif. Expérience de Rutherford rmin = 2
+ 2
+ b2
mv 0 mv 0
1 • La relation fondamentale de la dynamique appliquée à
➞ que l’on peut aussi écrire :
dv k➞
la particule a s’écrit m = 2 er . D 1
dt r rmin = b tan + .
1
➞
d eθ
2 cos D
En remarquant que er = −
➞
, on peut écrire l’équation 2
θ dt
•
➞ L2
En notant e = A et p = , on obtient bien la conique : y
Gm2M0
planète
p
r= .
1 + e cosq
p p
b) Au périgée : r P = ; à l’apogée : rA = ; D A DΦ
1+e 1–e
A S x
p – rP rA – p
donc : e= = ,
rP rA
2rArp
ce qui nous donne : p= .
rA + r P
2 • Avance du périhélie
a) Le terme supplémentaire est correctif si Vp V,
c) L’angle ∆f , dont tourne la trajectoire pendant une révolu-
GM0 L2 GmM0
soit : . ➞
c2 r3 r || ∆ A ||
tion, est ∆φ = (il est très faible donc assimilable à sa
v ➞
Comme L est de l’ordre de mrv , on en déduit 1. La || A ||
c ➞
planète doit avoir une vitesse non relativiste pour traiter le tangente). Le module de A étant aussi l’excentricité de la tra-
terme supplémentaire comme une petite perturbation à appor- jectoire, cette expression se simplifie :
ter au mouvement newtonien classique. 2πe 6πL2 6πGM0
f= = 2 2 2 = .
2πR T GmM0 p 2
m C p C 2p
Pour la Terre : v T = 30 km/s.
TT
2 2 On introduit rA et r P , il vient finalement :
2 π RM TT TM
Pour Mercure : v M = avec 3
= 3
(3e loi de 3πGM0 rA + r P
TM RT RM f= .
C2 rA r P
Kepler), soit v M 50 km/s.
Dans les deux cas, l’approximation non relativiste est bien Remarque : Mercure n’a pas une vitesse nettement plus
satisfaisante. importante que la Terre sur son orbite, mais les distances
b) Pour ce mouvement, la force : caractéristiques rA et r P sont bien plus faibles dans son cas
➞ d ➞ GmM0 ➞ e ➞ car c’est la planète la plus proche du Soleil. L’avance de son
F =– V(r) + Vp (r) er = – er – 4 er périhélie sera donc plus facilement détectable car f est ici
dr r2 r
est centrale, et le moment cinétique est une constante du mou- plus important, le phénomène étant également plus rapide
vement. On a donc : puisque c’est aussi la plus petite période de révolution.
➞ ➞
dA 1 F ➞ . d) En un siècle, le grand axe de l’ellipse a tourné de :
= ∧ L O – q e➞q
dt GmM0 m T
Ω = 100 0 ∆φ .
dW
· T
1 e ➞ ➞ e
= 2
– 4 er ∧ L ez = e➞q L’application numérique donne dW = 2 . 10– 4 rad = 43,1
Gm M0 r GmM0 r2
car le résultat donné par le terme newtonien est nul. secondes d’arc. Cette valeur rentre dans la zone d’incertitude
En utilisant l’équation polaire (mouvement peu perturbé) de fournie par l’expérience : la théorie relativiste rend effective-
la trajectoire, il vient : ment compte de l’avance du périhélie de Mercure.
➞
dA e (1 + e cosq)2 ➞ ➞ dq Remarque : On observe un phénomène semblable pour les
= (– sinq ex + cosq ey )
dt GmM0 p2 dt satellites terrestres, la cause en est tout autre : l’avance du
et en intégrant sur un tour : périgée des satellites est due à l’aplatissement de la Terre aux
➞
➞
2π
dA 2πe e ➞ pôles, le potentiel gravitationnel n’étant plus exactement
A= . dt = ey .
q=0 dt GmM0 p 2 GMT mε
➞ ➞
newtonien mais de la forme V = − m − 3 , le deuxième
La variation de A est orthogonale à A , de module très infé- r r
➞
rieur à A : le potentiel perturbateur Vp entraîne une défor- terme étant très faible par rapport au premier.
mation de la trajectoire correspondant à une rotation lente du
grand axe de l’ellipse dans son plan.
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
82 La photocopie non autorisée est un délit.
7 Mécanique en
référentiel non galiléen
LES OBJECTIFS
• Prévoir et interpréter le mouvement d’une particule
soumise à un ensemble de forces dans n’importe
quel référentiel.
LES PRÉREQUIS
• Mécanique en référentiel galiléen.
ESSENTIEL
Forces d’inertie, relation fondamentale de la dynamique
Dans un référentiel non galiléen , il faut introduire des forces d’inertie pour traduire la relation
fondamentale de la dynamique :
➞ ➞ ➞
ma➞/ (M) = F + Fie + Fic ,
avec :
➞
Fie = – ma➞e (M) , où a➞e(M) est l’accélération du point coïncidant ;
➞ ➞ ➞
Fic = – ma➞c (M) = – 2mW ∧ v➞/ (M) , où a➞c(M) est l’accélération de Coriolis du point M et W est
le vecteur rotation du référentiel non galiléen par rapport à un référentiel galiléen.
Dans l’expression du théorème du moment cinétique en un point fixe de (référentiel non galiléen),
il faut aussi introduire le moment des forces d’inertie d’entraînement et de Coriolis.
2) Projeter la condition d’équilibre relatif des passa- dynamique sur la direction de la tige donne la longueur
gers sur le ➞rayon-vecteur et sur l’axe➞ du cylindre pour du ressort à l’équilibre ; sa projection sur une direction
➞
exprimer RT et RN . La relation |RT| m |RN | per-
➞ orthogonale donne la réaction de la tige sur S .
met de déterminer la valeur minimale de w . 3) Quelle est la valeur de la réaction du support quand
la tige décolle ?
at y y¢
y
A yev
yez x
g O O¢
yex x¢
M (masse m)
q
x
P
1 • Caractériser les mouvements de l’équerre, l’angle q
restant faible.
1 • Quelle doit être la longueur du fil pour que la pério-
2 • L’axe (Az) est maintenant animé dans le laboratoire
de des petits mouvements du pendule soit T0 = 1 s ? On
d’un mouvement accéléré : a➞ = a0e➞y . Quelle est la posi-
prendra pour norme de l’accélération de la pesanteur
tion d’équilibre et la période des petites oscillations à son ➞ ➞
g = – gey , la valeur g = 9,8 m . s– 2.
voisinage si les frottements sont négligés ?
3 • L’axe est toujours animé, mais d’un mouvement 2 • Le repère est maintenant animé d’un mouvement
oscillant : yA = y0 cos(wt). Déterminer les mouvements du de translation rectiligne uniformément accéléré d’accélé-
pendule dans l’approximation des petits angles, en régime ration constante a➞ = ae➞x .
➞ ➞
permanent établi. Le système peut-il entrer en résonance ? Calculer le moment O (F ie) par rapport au point O de la
➞
force d’inertie d’entraînement F ie qui s’applique au point P
dans le référentiel .
Conseils
O y
Doc. 1 P
x q=wt
1 • Décrire les positions d’équilibre relatif du pendule sui- Doc. 1
vant les valeurs données à W .
2 • Lorsque la tension d’un fil atteint Tmax = 50 N , celui- 2 • Le tube T est dans le plan vertical (yOz) et tourne
ci casse. Pour quelle valeur Wmax cela se produit-il ? autour de l’axe (Ox) selon le document 2. À l’instant t ,
le tube T fait l’angle q = w t avec l’axe (Oy) . On uti-
Données : m = 1 kg ; g = 10 m.s− 2 ; = 40 cm et lisera la base de projection liée au tube : (u➞, t➞ , e➞x) où
➞
h = 30 cm . r
u➞ = est tangent au tube, t➞ est orthogonal à u➞ dans la
r
➞
Conseils
1) On peut étudier l’équilibre et sa stabilité à l’aide direction des q croissants et e➞x = u➞∧ t➞ . On note R la
➞
d’une énergie potentielle adéquate, dans le référentiel réaction du tube et R = || R || .
tournant à = cte. a) Établir l’équation différentielle en r(t) du mouvement
2) Traduire l’équilibre relatif pour déterminer la ten- de B .
sion du (ou des) fil(s). b) Intégrer cette équation en tenant compte des conditions
initiales.
c) Établir l’expression de R(t) .
d) Discuter des équilibres possibles de B par rapport au
tube. À quelle condition le mouvement est-il sinusoïdal ?
6 Bille dans un tube en rotation
e) Décrire le mouvement pour les conditions initiales liées :
D’après ESTP.
g
Cet exercice représente un peu moins de la moitié d’une r = r0 et v 0 = − r0ω .
2ω
épreuve de concours de 4 heures.
z
L’exercice envisage différentes situations d’une bille B , de
masse m , quasi ponctuelle, soumise à la pesanteur et sus-
ceptible de se déplacer à l’intérieur d’un tube cylindrique g
mince T , de longueur 2 , effectuant des mouvements de
rotation caractérisés par une vitesse angulaire w constante P
τt ut q=wt
autour d’un axe fixe passant par son centre O . O y
L’accélération de la pesanteur est g➞ , de module g cons-
x ω
tant, dirigée selon la verticale descendante.
—➞ Doc. 2
La position de B dans le tube est repérée par r➞ = OP .
x
1 • Établir l’équation différentielle vérifiée par q (t) .
θ= t
Conseils
1) Le mouvement des palets dans (XOY) est élé-
OA mentaire.
X
Z 2) Tenir compte des forces d’inertie pour écrire les
équations des mouvements en projection sur (OX) et
(OY) . Le changement de variable proposé, classique
en référentiel tournant, permet une résolution rapide.
F
u ie
3 Équerre oscillante
1 • Le moment cinétique est celui du point matériel de masse
m, ce qui donne en projection sur (Az) :
·
mrg Lz = m 2q .
Le moment du poids par rapport à cet axe est :
—➞ ➞
Gz, poids = (AM ∧ mg➞ ) . e z = – mg sinq sina .
2 • Il faut tenir compte des forces d’inertie, réduites ici à la Q = 1 limite de résonance
➞ ➞
force d’inertie d’entraînement : fie = – ma 0 e x dont le moment 2 12
par rapport à (Az) vaut :
Gie,z = – m a 0 cosq .
1
L’équation du mouvement devient alors :
Q = 1/2
l · g a0
q¨ + q + sina sinq – cosq = 0 . Q = 1/10
m 2
0 2 4 6 8 x
L’équilibre dans le référentiel entraîné correspond donc à :
a0
q eq = arctan
g sina
. 4 Oscillations d’un pendule dans
un référentiel en mouvement
Au voisinage de l’équilibre, notons q = qéq + e , ce qui donne
à l’ordre linéaire, et en négligeant les frottements : D’après ENAC07.
9
2 2 2
w0 w0 6 • Soit q = q 0 + e. cos (q 0 + e) ≈ cos q 0 – e sin q 0 .
–1 +
w 2 Qw sin (q 0 + e) ≈ sin q 0 + e cos q 0 .
g a e
Cette fonction de la pulsation w passe effectivement par un e¨ = e – cos q 0 + sin q 0 = cos q 0 – g + a tan q 0 .
1 g
maximum si Q , comme le confirme le graphe des
12 cos q 0 = .
9 + g2 a2
q0 w
variations de en fonction de : Soit e¨ = –
9a 2 + g 2 e. w2 =
9a 2 + g 2
y0 w0
Donc la période T des petits mouvements autour de q 0 est où l’angle a1 est donné par la mise en tension du fil du bas,
donnée par : soit :
T = 2π
1/2
.
a 1 = arc cos
h
et 1 = c
h
.
1
9 +
a2 g2
2 • Pour c, la tension du fil du haut est :
T = mg = 10 N Tmax .
5 Rupture dans un système
Pour 1, on obtient :
tournant c
➞ ➞ 2 ➞ mg
1 • On raisonne dans le référentiel tournant à vitesse angulai- T + mg + m sin a e r = 0, donc T = , inférieure à
cosa
re constante, dans lequel le poids, les forces d’inertie d’en-
mg
traînement et de Coriolis, et la traction du fil du haut (on sup- T1 = = 1,33 N Tmax. Le fil ne casse donc pas.
cosa 1
pose pour le moment que le fil du bas n’est pas encore tendu)
➞
agissent sur le point M . Le poids – mg e z et la force d’iner- Il faut donc envisager le cas 1, avec a = a1, les deux
➞
2
tie d’entraînement mr e r (on utilise les coordonnées cylin- étant tendus, soit :
driques d’axe (Oz)) sont les seules forces qui travaillent, et il ➞ ➞ ➞ ➞ ➞
2
T + mg + T + m sina 1 e r = 0
est possible de leur associer l’énergie potentielle :
et donc, en projection :
1 2 2 1 (T + T ) sina 1 = m 2 sina 1
p = mg z – mr = – mg cosa – m 2 2 sin2 a
2 2 (T – T ) cosa 1 = mg
où a est l’angle d’inclinaison du fil par rapport à la verticale. La tension la plus importante est :
d P mg
À l’équilibre dans le référentiel tournant, = 0 , soit : +m 2
da cos a1
T= .
g 2
a = 0, a = π ou bien a = + arc cos 2
= ± a 0( )
c=
g
.
1 1 T
u
En déterminant la dérivée seconde :
d2 P
= mg cosa + m 2 2 (1 – 2 cos2 a)
da 2
m 2( 2c – 2 ) en a = 0 1 mrg
– m 2( 2c + 2 ) en a = π
=
( 2c – 2)2
m 2 2
en a = ± a 0 Doc. 2
on voit que :
Le fil casse pour :
• a = 0 est stable (minimum de p) pour c , instable
sinon ;
• a = π est instable (et peu envisageable avec un fil souple !) ;
max =
9 –g
cosa 1
+
2Tmax
m
14,7 rad.s–1 140 tours/min.
➞
La relation fondamentale de la dynamique s’écrit alors : R(t) = || Rtt || = | 2mgcos(wt) + 2mw 2r0 sh(wt)
➞ —➞ + (2mwv0 – mg) ch(wt) | .
ma➞/ T(B) = mg➞ + R + mw 2OP – 2mw e➞z ∧ v➞/ T(B)
—➞ d) B est en équilibre si, et seulement si, r(t) est constant, ce
· ➞ et a➞ (B) = r̈u➞ .
avec OP = ru➞ , v➞/ T(B) = ru / T qui est parfaitement impossible d’après l’expression établie
En projection sur ➞ u , on obtient mr̈ = mw 2r . La solution est : au 2) b).
v Le mouvement de B est sinusoïdal si les facteurs de sinh(wt)
r (t ) = r0 ch(ω t ) + 0 sh(ω t ) . et de cosh(wt) sont nuls donc si :
ω
La bille sort du tube à l’instant t tel que : g
r0 = 0 et v 0 = .
v 2ω
r(t) = r0 ch(ω τ ) + 0 sh(ω τ ) = . e) Les conditions initiales donnent :
ω
Avec v0 = 0 , cette équation devient : g
r(t) = r0 (ch(wt) – sh(wt)) + sin(wt)
1 2w 2
t= arg ch = 1,5 s .
w r0 g
= r0 exp( −ω t ) + 2 sin(ω t ) .
2ω
2 • a) Le bilan des forces est le même qu’à la question 1)
l
mais leurs expressions changent : Au bout d’un temps τ >> , l’exponentielle sera négligeable
➞ ➞
ω
• P = – mge z ; et seul subsistera le mouvement sinusoïdal.
➞ ➞ ➞
• R = Rtt + Rxe x ; On a tracé sur le même graphique r(t) et sa partie sinusoïdale :
➞ ➞
• Fie = mw 2ru , et elles sont très vite confondues.
➞ ➞ ·➞ ·➞
• Fic = – 2mw e x ∧ ru = – 2mw rt .
➞
La relation fondamentale de la dynamique projetée sur u (ce 20 agrandissement
➞
qui permet d’éliminer R ) s’écrit :
mr̈ = – mgsin(wt) + mw 2r .
10
b) La solution de cette équation différentielle est la somme de
la solution de l’équation homogène associée rh et d’une solu-
tion particulière rp . 0
1 2 3 4 5 t
rh = Ach(wt) + Bsh(wt) (cf. question 1)) .
On cherche rp sous la forme rp = Csin(w t) (la solution parti- – 10
culière cherchée « ressemble » au second membre de
l’équation différentielle) ; on doit donc avoir :
– 20
− mCω 2 sin(ω t ) = − mg sin(ω t ) + mω 2 C sin(ω t ) ,
g Doc. 1
soit C = .
2ω 2
Finalement :
20
g
r(t) = Ach(ω t ) + Bsh(ω t ) + sin(ω t )
2ω 2
g 15
avec r0 = A et v 0 = ωB + .
2ω
On en déduit : 10
1 g g
r(t) = r0 ch(ω t ) + v0 − sh(ω t ) + 2 sin(w t) .
ω 2ω 2ω 5
c) La relation fondamentale de la dynamique projetée respec-
➞
tivement sur t et sur e➞x donne :
• 0
0 = Rτ − mg cos(ω t ) − 2 mωr 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 t
0 = R .
x
Doc. 2
➞
D’où R = mgcos(wt) + 2mw w r0 sh (w t)
3 • a) Le bilan des forces est toujours le même. Leurs expres-
g g ➞
sions sont ici :
+ v0 – ch(w t ) + cos (w t ) t. ➞ ➞ ➞ ➞ ➞
2w 2w • P = – mge z ; • R = Ru′ u′ + Rye y ;
Remarque
La perle est en équilibre pour q = 0 ou q = π (dans ce cas la B
perle est en O , c’est-à-dire sur l’axe de rotation). La position
q = 0 est stable : au voisinage de cette position d’équilibre, R
l’équation du mouvement est q̈ = – W 2q dont la solution est B
A vu 0 vu 0 trajectoire du palet
sinusoïdale. La position q = π est instable. envoyé par A dans le
référentiel fixe (OXY)
Autre méthode
La réaction du support est orthogonale à la vitesse, elle ne tra-
vaille donc pas, tout comme la force d’inertie de Coriolis. La
perle reste à altitude constante, donc le poids ne travaille pas
au cours du mouvement. Seule la force d’inertie d’entraîne-
ment travaille et elle est conservative. Doc. 1
.
2 • Étudions le mouvement d’un palet dans le référentiel lié • Pour le palet lancé par B , xB = R, yB = 0, xB = – v 0 et
. 0 0 0
au manège (repère (O, x, y, z = Z)), en tenant compte des for- yB = 0, donc :
0
ces d’inertie : xB(t) = (– v 0 t + R) cos t + (R t) sin t
➞ ➞ ➞
Fie = – m iae = + mr 2 2
ier = m (x e x + y e y ) yB(t) = (R t) cos t – (– v 0t + R) sin t
➞ ➞ .➞ .➞ .➞ .➞
Fic = – 2m e z ∧ (x e x + y e y ) = 2m (y e x – x e y ) Remarque : Les expressions de XA et YA (ou XB et YB) en fonc-
Les mouvements horizontaux des palets sont alors régis par tion du temps étant évidentes, on aurait très bien pu obtenir
les équations couplées : xA et yA (ou xB et yB) à partir de celles-ci par une rotation
. d’angle – t autour de (Oz).
ẍ – 2 y – 2x = 0
.
ÿ + 2 x – 2y = 0
y
Pour l’affixe complexe u = x + iy, il vient :
.
ü + 2i u – 2 u = 0.
Les solutions de l’équation caractéristique associée à cette
équation différentielle d’ordre 2 sont r1 = – i = r2 , confon-
dues, donc :
.
u(t) = (At + B)e– i t = [(u(0) + i u(0))t + u(0)]e– i t
en utilisant les conditions initiales ; ou bien encore :
. .
u(t) = [(x0 + i y0 + i x0 – y0)t + x0 + i y0]e– i t
où on identifie : B
. .
x(t) = [(x0 – y0)t + x0] cos t + [(y0 + x0)t + y0] sin t A x
. .
y(t) = [(y0 + x0)t + y0] cos t – [x0 – y0)t + x0] sin t
.
• Pour le palet lancé par A , xA = yA = 0, xA = v 0 et
. 0 0 0
Doc. 2
yA = 0, donc :
0
xA(t) = v 0 t cos t
yA(t) = – v 0 t sin t
LES PRÉREQUIS
• Mécanique en référentiel non galiléen.
ESSENTIEL
Conseils
pour qu’il n’y ait pas de pesanteur à l’équateur ? La méthode est la même que pour l’exercice clas-
sique sur l’étude de la déviation vers l’est (cf. H-
Dans le référentiel terrestre, la force d’inertie d’en- Prépa, Tout en un, 1re année, chapitre 28.
Conseil
traînement est incluse dans le poids. 1) Ne pas oublier que la force d’inertie d’entraîne-
ment est incluse dans le poids. Projeter la relation
fondamentale de la dynamique sur les axes (Ox) ,
(Oy) et (Oz) du référentiel terrestre local.
2 Influence de la force de Coriolis 3) Déterminer en premier lieu l’expression de la
terrestre sur la conduite vitesse v➞(ordre 0) en négligeant la force de Coriolis
d’une moto (approximation à l’ordre 0). Dans l’expression de la
force de Coriolis (c’est une perturbation par rapport
Un motard roule sur une autoroute horizontale et rectiligne, au cas précédent), remplacer la vitesse par son
dans la direction nord-sud, à la vitesse de 200 km . h – 1 (il expression à l’ordre 0 . On obtient alors l’expression
est en excès de vitesse!). La latitude du lieu est de 45°. La de la vitesse et de la position du point à l’ordre 1 (en
masse du système {moto + motard} est de 400 kg. W), ce qui est suffisant compte tenu de la faiblesse
1 • Calculer les composantes de la force d’inertie de des effets étudiés.
Coriolis. Commenter.
2 • De quel angle doit-il s’incliner s’il roule à vitesse 4 *Chute d’un point
constante (la réaction de la route doit être parallèle au plan sur un plan incliné
de la moto pour qu’elle roule bien droit) ?
dans le référentiel terrestre
Utiliser la définition de la force de Coriolis terrestre Du haut d’un tremplin de saut à ski (assimilé à un plan
Conseil
et exprimer tous les vecteurs dans la base du référen- incliné d’un angle a par rapport à l’horizontale), on lais-
tiel terrestre local. se glisser un objet quasi ponctuel sous l’effet de la pesan-
teur. Le tremplin est orienté nord-sud en un lieu de latitude
l , sa longueur est (entre le sommet H et le début de la
partie « montante » B), les frottements sont négligeables.
3 *Lancement vertical d’une fusée 1 • En raisonnant par approximations successives, déter-
Depuis un point P situé à la surface de la Terre à la latitu- miner :
de l , on lance verticalement vers le haut une petite fusée de a) la vitesse v➞ de l’objet quand il arrive au bas du trem-
masse m , assimilée à un point matériel, avec la vitesse v➞0 . plin ;
1 • Établir les équations du mouvement de la fusée (dans b) son décalage D par rapport à la ligne de plus grande
le référentiel terrestre local du point P). pente HB ; discuter du sens de cette déviation (vers l’est
ou vers l’ouest ?). Que dire si a = l ?
2 • Déterminer la hauteur h atteinte par la fusée en négli-
geant la force de Coriolis terrestre. ➞
2 • Calculer v et D . Que deviennent ces valeurs si le
3 • En raisonnant par approximations successives, déter- tremplin est orienté sud-nord ?
miner les coordonnées du point de chute de la fusée. Dans Données : = 100 m , a = 45° , l = 60°.
quelle direction est-elle déviée par rapport à son point de
Conseils
(xOy) s’écrivent :
les rotations ; les calculs proposés étant par ailleurs ẍ – 2W y· + w 0 x = 0
2
élémentaires, ils permettent de retrouver simplement
ÿ + 2W x· + w x = 0
2
la rotation du plan d’oscillation du pendule de 0
Foucault étudiée en cours (cf. H. Prépa, Tout en un, Exprimer W .
1re année, chapitre 28).
2 • On simule l’évolution régie par ces équations en
w0
prenant W de l’ordre de , ce qui donne les résultats
10
suivants indiqués sur les documents 3 et 4 (le pendule est
Conseils
Justifier qualitativement que le pendule, lâché sans vitesse 1) Écrire les équations données par la relation fonda-
initiale, rate tout de même le point O . mentale de la dynamique, en tenant compte du carac-
Que constate-t-on pour l’évolution de la direction d’os- tère correctif de la force de Coriolis et de la faible
cillation ? Pour l’évolution de la distance r à l’origine O ? inclinaison du pendule (cf. H. Prépa, Tout en un,
y 1re année, chapitre 28, le cours).
3) a) Reprendre les expressions de v➞ et a➞ en coor-
données polaires.
b) Considérer la composante Lz du moment ciné-
tique en O . .
c) On élimine q avec le moment cinétique, et on étu-
départ die l’équation radiale où il ne reste plus que r(t)...
x
9 **Terme des marées,
marées de vives-eaux et
marées de mortes-eaux
D’après Polytechnique.
42 mm
3
J
Ω d’où : d lim = RJ ,
C
Y
MJ
avec m J = = 1,25 . 10 3 kg.m –3.
4 pRJ3
3
β =π –α
Z λ On en déduit d lim = 1,36 RJ , soit environ 97 000 km (cette dis-
α
sud y nord tance est comptée à partir du centre de Jupiter, ce qui repré-
sente environ 25 500 km à partir de la périphérie).
4
2 W
W=
3 GM
R3
g 0 RT
R3
.
6 • Avec x· 0 seule non nulle, il vient :
Pour W = 2π/(2 heures) autour de la Terre, il vient : x· 0 2x·
x(t) = sinWt et y(t) = – 0 (1 – cosWt)
R = 8 080 km, soit une altitude h = 1 680 km . W W
2 • Dans le référentiel tournant à vitesse angulaire 2x· 0
➞ ➞
de sorte que la trajectoire est une ellipse de centre 0, ,
W = We z constante, on doit tenir compte des forces d’inertie W
d’entraînement et de Coriolis : décrit à pulsation W : le terme différentiel tend à éloigner le
➞ ➞ —➞ ➞ ➞ ➞ cosmonaute, mais l’effet de la force de Coriolis le ramène à
Fie = – mae = mW 2 CM = mW 2 ((R + x) e x + ye y + ze z) ,
➞ ➞ ➞ · ➞ – x· e➞ ) . son point de départ.
Fic = – 2mW ∧ v = 2mW ( ye x y
Le cosmonaute est aussi soumis à l’attraction gravitationnel- 7 • Avec x0 seule non nulle, on a cette fois :
le de la planète : x(t) = x0 + 3x0 (1 – cosWt) et y(t) = – 6x0 Wt – 6x0 sinWt .
—➞ ➞ ➞ ➞
(R + x) e x + ye y + ze z
➞ CM À un mouvement périodique se superpose ici un effet de déri-
F = – GmM = – GmM
CM 3 3 ve parallèlement à l’axe (Oy) : le cosmonaute dérive inexo-
2
((R + x) + y + z ) 2
2 2
rablement loin de son vaisseau. Le câble d’amarrage est tout
➞ ➞ ➞
(R + x) e x + ye y + ze z à fait nécessaire.
= – mR3W 2 3 Remarque : On peut se demander si l’attraction gravitation-
((R + x)2 + y2 + z2) 2 nelle exercée par le vaisseau sur le cosmonaute peut éviter
Son mouvement est donc régi par les équations : cette catastrophe : à 10 mètres d’un vaisseau de 40 tonnes, la
(R + x) force de gravitation est de l’ordre de 2,7.10 – 8 N par kg de
ẍ = 2W y· + W 2 (R + x) – R3W 2 3
2
cosmonaute, alors qu’avec x0 =10 m, on a W x0 de l’ordre de
(R + x)2 + y2 + z2 2 7,6.10 – 6 N.kg- 1, nettement supérieure.
y
ÿ = – 2W x· + W 2 y – R3W 2
(R + x)2 + y2 + z2
3
2
7 « Visualisation » de la rotation
du pendule de Foucault
z
z̈ = W2z – R3W 2 3 1 • A décrit un cercle de rayon rA = RT cos l – L sin l à
➞
(R + x)2 + y2 + z2 2 vitesse angulaire W T autour de l’axe des pôles, donc :
➞ ➞
v A = (RT cosl – L sinl)W T ex .
3 • Le terme gravitationnel annule pratiquement l’effet de la
force d’inertie d’entraînement (terme de marée), un dévelop- De même, on a :
➞ ➞
v B = (RT cosl + L sinl)W T ex .
pement à l’ordre 1 en x/R, y/R et z/R nous donne alors :
ẍ = 2W y· + 3W 2x
T
ÿ = – 2W x·
z̈ = 0
rA u A
V
4 • Le mouvement du cosmonaute selon l’axe (Oz) est clai-
rement instable : z = z0 + v 0 z t . Rien ne vient compenser une rB L uVB
quelconque vitesse initiale dans cette direction (à l’approxi- L
RT
mation linéaire).
5 • L’équation du mouvement sur (Oy) s’intègre en :
· = y· −2W [x(t) − x ]
y(t) 0 0
que l’on reporte dans l’équation sur (Ox) :
ẍ + W 2x = 2W y· 0 + 4W 2 x0
2 • Sous la carte, le segment AB semble tourner d’un angle De plus, z ne varie pas (à un ordre 2 près de l’angle d’incli-
δa pendant l’intervalle de temps élémentaire dt, et on a : naison du pendule par rapport à la verticale), ce qui permet
dt de reporter T mg dans les deux premières équations pour
da = (v B – v A ) obtenir :
2L
ce qui correspond à la vitesse de rotation apparente :
➞ da ➞ ➞
.
.
2
ẍ – 2W y + w 0 x = 0 avec w 0 =
2
g
L 1
et W = W T sinl
w= ez = W T sinl ez . ÿ + 2W x + w 0 y = 0
dt
2 • En oubliant la force de Coriolis, le pendule devrait sim-
A(t = 0) A(t = 0 + d t) plement osciller en + x0 et – x0 le long de l’axe (Ox) pour
les conditions initiales proposées.
y
d
tranche de F
u //
la carte vu
vu
u
F O x
//
B(t = 0) B(t = 0 + d t)
rmax = x0 et rmin = x0
5 W2
W2
+ w0
2
.
C
L
13
GML RT
➞
∆ gL = 2
RCL CL
2
(
R 3 cos (ω L t ) − 1 u x
➞
) PQ
➞
( )
+ 3cos(ω L t ) sin(ω L t ) u y .
De même :
GMS RT
∆➞
gS = 2
RCS RCS
2
(
3 cos (ω St ) − 1 u x
➞
) T vers le
PL NL Soleil
( ➞
+ 3cos(ω St ) sin(ω St ) u y .
)
b) Le diamètre apparent e sous lequel on voit le Soleil ou la Lune
2R 2R DQ
depuis P vérifie sin ε ≈ ε = L = S , où RL et RS sont
RCL RCS
les rayons respectifs de la Lune et du Soleil.
10 Étude dynamique
c ε S des anneaux de Saturne
RS
D’après ENSTIM 2008.
Rcs
1. Les anneaux de Saturne ne sont pas des solides
1 • Dans le référentiel saturnien, supposé galiléen, le théorè-
À t=0:
me de la résultante cinétique appliqué au doublet de masse
3
ML R 2 m s’écrit :
µL L
➞
| ∆ g L | RCL3
RCL µ ➞ mmS —➞ mmS —➞
≈ = = L = 2, 4 . 2ma G = – G OS M1 – G OS M2
M S R
3
µS OS M 31 OS M 32
| ∆ g➞S | 3
RCS µS S
RCS
➞ 1 1 ➞
La contribution du Soleil aux marées est loin d’être négligea- Soit – 2mw 2 ru r = – GmmS + ur
(r – a)2 (r + a)2
ble : elle est simplement environ deux fois moins importante
que celle de la Lune (le Soleil est beaucoup plus éloigné de la r2 + a2
2w 2 r = 2GmS .
Terre que la Lune mais il a une masse beaucoup (2,4.106) plus (r 2 – a 2)2
grande). a
Au premier ordre en , on obtient :
c) La composante sur Cx du terme des marées est proportion- r
nelle à 3cos2 (wit) – 1 donc à (
3 cos(2ω i t ) + 1) GmS
(avec wi = w L
2 = w 2 r.
r2
ou w S ).
Les effets de la Lune et du Soleil s’additionnent quand : 2 • Dans Sd , M1 est soumis :
cos(2w L t) = cos(2w St) = 1 , GmmS ➞
– à l’attraction de Saturne : – ur
c’est-à-dire quand la Terre, la Lune et le Soleil seront alignés (r – a)2
(pleine lune (PL) et nouvelle lune (NL)) ; ils se retranchent quand
cos(2w L t) = – 1 et cos(2w S t) = 1 (ou le contraire) , c’est-à- Gm2 ➞
– à l’attraction de M2 : + ur
dire quand les axes CL et CS sont à 90° l’un de l’autre (pre- (2a)2
mier quartier (PQ) et dernier quartier (DQ)). Dans le premier – à la force d’inertie d’entraînement : + mw 2(r – a) u➞r
cas, les amplitudes des marées sont importantes (marées de vives- M1 étant immobile dans Sd , la force d’inertie de Coriolis
eaux), dans le second, elles sont faibles (marées de mortes-eaux). est nulle.
➞ GmmS ➞ Gm2 ➞ ➞
Soit Σf = – 2
ur + 2
u r + mw 2(r – a) u r .
(r – a) 4a
GmmS Gm 2
f (a, r) = – + + mw 2 (r – a).
(r – a)2 4a 2
GmmS Gm2 mm
f (a, r) = – + + G 3 S (r – a).
(r – a)2 4a 2 r
➞ ➞ ➞ ➞ ➞
a 2a 3 • Dans SP , v A/SP = v A/S – v e (A) v e (A) = rAw P u qA.
Au premier ordre en , (r – a)– 2 = r – 2 1 + .
r r mPmS
1
GmS 2
3ΓmmS a Or mP w 2P rP = G wP = .
Gm2 r 2P rP3
f (a, r) = 2
– .
4a r3 1
GmS 2
m 3mS a De même w A = .
3 • f (a, r) 0 ⇔ rA3
4a 2 r3 ➞ ➞
Donc v A/SP = rA (w A – w P)u qA rA rP ⇒ w A w P.
12mS ➞ ➞
r3 . De même v B/SP = rB (w B – w P)u qB avec w B w P.
m
1 Dans SP on obtient :
12mS 3
Soit r r0 avec r0 = .
m B
yvB/SP
A.N. : r0 = 2,15 . 10 8 m.
On obtient le bon ordre de grandeur pour les anneaux.
yvP/S
Dans S
P v A v P v B.
vy A/S
LES PRÉREQUIS
• Théorèmes généraux de la mécanique du point.
ESSENTIEL
Définitions
• Barycentre
Le barycentre des deux points matériels M1 et M2 , de masse m1 et m2 , est défini par :
—➞ —➞
—➞ —➞ ➞ —➞ m OM 1 + m2OM 2
m1GM 1 + m2GM 2 = 0, ou encore : OG = 1 .
m1 + m2
• Mouvement du système
—➞ —➞
Décrite en termes de position barycentrique ➞ r G = OG et position relative ➞r = M1M2 , la ciné-
matique du système fait apparaître :
• une translation d’ensemble associée au mouvement du point G ;
➞
• une évolution de l’orientation de la position relative r : le système tourbillonne autour de son
barycentre ;
➞
• une évolution de la distance r = r : le système peut se dilater (ou se contracter).
➞ ➞ —➞
• Les moments cinétiques en deux points O et O sont liés par la relation : L O = L O + p➞ ∧ OO .
1 2 1 2
Énergie cinétique : L’énergie cinétique du système est : K = m1v 1 + m2v 2 .
2 2
• Référentiel barycentrique
étant le référentiel d’étude, le référentiel barycentrique * est le référentiel en translation
➞ ➞ ➞
par rapport à dans lequel la résultante cinétique du système est nulle : p/ * = p * = 0 : il est
➞
en translation à vitesse v G par rapport au référentiel d’étude . Le référentiel * est encore
appelé référentiel du centre de masse.
Dans ce référentiel *:
➞ ➞ ➞
• le moment cinétique du système est le même en tout point : L O* = L O * = L * ;
• le moment cinétique du système au point G est égal à son moment cinétique barycentrique :
➞ ➞
L G = L *.
• Théorèmes de Kœnig
Le moment cinétique en O du système S est la somme du moment cinétique barycentrique et
du moment cinétique en O du point G affecté de toute la masse :
➞ ➞ —➞ ➞ ➞ —➞ ➞
L O = L * + OG ∧ Mv G = L * + OG ∧ p .
L’énergie cinétique du système S est la somme de son énergie cinétique barycentrique et de l’é-
nergie cinétique du point G affecté de toute la masse :
K =
*K + 1 Mv G2 .
2
Le moment, en un point O , résultant des actions mécaniques subies par le système est égal à la
somme des moments en O des forces extérieures subies par ses points :
—➞ —➞ ➞ —➞ —➞ ➞
O = OMi ∧ Fext → M i = Oext ( Oint = 0 ) .
i
➞
Les moments d’un ensemble de forces de résultante R en deux points O et O sont liés par la
relation : —➞ —➞ ➞ —➞
O = O + R ∧ OO .
dr
La puissance des forces intérieures au système est = F1 → 2 , et ne dépend pas du référentiel.
dt
Elle est en général non nulle si le système est déformable. Elle est nulle pour un système rigide :
r = cte .
• Dynamique d’ensemble
Le mouvement du barycentre est identique à celui d’un point matériel de masse M soumis à une
force égale à la résultante des forces extérieures :
➞
dp➞ dv G ➞
=M = Rext .
dt dt
➞
dL O = —➞ traduit le théorème du moment cinétique en un point O fixe.
O ext
dt
➞
* —➞
L’égalité dL = Gext traduit le théorème du moment cinétique barycentrique.
dt
dL∆
L’égalité = ∆ ext traduit le théorème du moment cinétique, en projection sur un axe fixe
dt
∆ = (O, e➞∆ ) .
Dans un référentiel non galiléen, les résultats précédents sont applicables, à condition de comp-
tabiliser les forces d’inertie agissant sur les points matériels comme des forces extérieures sup-
plémentaires.
• Étude énergétique
d K
Le théorème de la puissance cinétique s’écrit = ext + int .
dt
Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit ∆ K = ext + int et fait intervenir le travail de toutes
les forces entre l’état initial et l’état final du système.
L’énergie mécanique du système est la somme de son énergie cinétique et de son énergie poten-
tielle :
M = K + P = K + P + Pext .
int
Conseis
1) Analyser brièvement ce qui se passe à l’instant où
est au repos et le proton est infiniment éloigné du noyau et la ficelle casse. Que peut-on en déduire pour le point
a une vitesse v➞0 = + v0e➞x . A ? Appliquer la relation fondamentale de la dyna-
v➞0 N mique à B à l’instant t = 0+ pour déterminer son
x
P(m) (M) accélération. En ➞déduire celle du centre de masse,
puis la réaction R du mur sur A .
➞
1 • Déterminer la distance minimale d’approche du proton. Pour déterminer t1 , chercher l’instant pour lequel R
s’annule pour la première fois.
2 • Quelle est la vitesse du proton, dans le référentiel fixe, 2) Appliquer la théorème de la quantité de mouve-
quand il est le plus proche du noyau ? ment à l’ensemble.
Remarque : Les deux particules exercent l’une sur l’autre une 3) Le mouvement de G se déduit de la question pré-
Ze 2 cédente. Pour étudier le mouvement de A et B
force d’interaction répulsive de module f = , où r autour de G , appliquer la relation fondamentale de
4πε 0 r 2
est leur distance mutuelle. la dynamique à chacun des deux points séparément et
soustraire les deux équations obtenues.
Conseil
T2
2 • Reprendre le calcul précédent du rapport en ne
r3
négligeant plus m devant M . Donner la nouvelle valeur
1 • Déterminer la réaction du mur sur le bloc A à l’ins-
MT
tant t , puis à l’instant t1 pour lequel A se met en mou- de . Évaluer l’écart relatif que représente cette valeur
vement. MS
par rapport à celle obtenue à la question 1).
2 • Déterminer la quantité de mouvement totale et la vites-
se de G pour t > t1 . Donnée : MT = 81 ML .
1) Projeter la relation fondamentale de la dynamique montrer que les points L1 et L2 sont des positions
appliquée au point P sur la normale au mouvement d’équilibre stable pour une masse ponctuelle évoluant
circulaire. En déduire la troisième loi de Kepler et sous l’action de deux astres de masse m1 et m2 si
l’appliquer au mouvement de la Terre autour du
m1 ou m2 est supérieur à une constante de l’ordre
Soleil, puis à celui de la Lune autour de la Terre pour
m2 m1
éliminer les grandeurs inconnues.
2) Reprendre la démarche précédente en étudiant de 25.
maintenant le mouvement du mobile réduit. Citer des illustrations de ces résultats.
8 **Points de Lagrange
Conseils
1) Déterminer la vitesse de rotation w0 du système
On étudie le mouvement d’une masse ponctuelle M, très Terre–Lune, considéré comme un système isolé,
inférieure à MT et ML , soumise à l’influence de la Terre et autour de son centre de masse, par rapport au réfé-
de la Lune. On cherche à déterminer les points où il faut la rentiel héliocentrique S . Écrire ensuite la condition
placer pour qu’elle reste immobile par rapport à ces derniè- d’équilibre du point M dans le référentiel tour-
res. On considérera le système Terre–Lune comme un systè- nant à la vitesse angulaire w0 par rapport à S . Pour
me isolé en interaction gravitationnelle, à la distance D = TL. cela, on pourra effectuer un bilan des forces appli-
quées à M dans et vérifier que, quand L , T et
1 • La particule se trouve hors de la droite définie par les M forment un triangle équilatéral, le point M est
centres de la Terre et de la Lune (notés T et L). Montrer immobile par rapport au système Terre–Lune. On
que si L , T et M forment un triangle équilatéral, M est pourra aussi raisonner à partir de l’énergie potentiel-
effectivement immobile par rapport au système Terre–Lune. le de M dans le référentiel . Il faut alors exprimer
Les deux points définis ainsi sont notés L1 et L2 . l’énergie potentielle P uniquement en fonction des
distances TM et LM .
2 • La particule est placée maintenant sur la droite TL .
2) Exprimer P en fonction de x = GM , où G est
Montrer qu’il existe trois points L3 , L4 et L5 pour les-
le centre de masse du système Terre–Lune.
quels la condition voulue est satisfaite.
➞ ➞
a) Avant le saut : p = 0 . Après le saut :
t o ir
➞ ➞ ➞ ➞ ➞
e du
➞
d’où : vf = v ex .
M + Nm
centre
➞ ➞
b) Avant le premier saut : p1 = 0 . Après le premier saut :
➞ ➞ ➞ ➞
p1= (M + (N – 1)m)v 1 + m(v + v 1)
D D D ➞
(v 1 est la vitesse de la plate-forme après le premier saut),
➞ m ➞ m ➞
d’où : v1 = − v = v ex .
M + Nm M + Nm
2 Mouvements de rotation Le système considéré ensuite est constitué de la plate-forme
et théorème de Kœnig et des passagers qui restent.
➞ ➞
D’après le deuxième théorème de Kœnig : Avant le deuxième saut : p2 = (M + (N – 1)m)v 1 .
* 1 2 Après le deuxième saut :
K = K + ( m1 + m2 )v G .
2 ➞ ➞ ➞ ➞
p2 = (M + (N – 2)m)v 2 + m(v + v 2) ,
Le mouvement de G dans le référentiel lié à O est un mou- ➞ ➞ m ➞
vement de rotation autour d’un axe fixe : v G = LW . d’où : v 2 = v1 − v .
M + ( N − 1)m
L’énergie cinétique barycentrique peut être calculée directe- De même, avant le ke saut (on considère comme système
ment (le faire éventuellement), c’est aussi celle du mobile fic- la plate-forme et les N – (k – 1) passagers qui restent) :
tif en rotation sur un cercle de rayon autour de G à vites- ➞ ➞
pk = (M – (N – (k – 1))m)v k–1 .
se angulaire w , soit :
Après le ke saut :
* 1 2 m1m2 ➞ ➞ ➞ ➞
K = µ (lω ) (avec µ = ), pk = (M – (N – k)m)v k + m(v + v k) ,
2 m1 + m2
➞ ➞ m ➞
d’où, finalement : d’où : v k = v k −1 − v .
M + ( N − ( k − 1))m
1 2 1 2
K = µ (lω ) + ( m1 + m2 )( LΩ ) . Pour le dernier saut, on obtient :
2 2
N −1
m ➞ mv
D’après le premier théorème de Kœnig,
➞ ➞ —➞ ➞
➞ ➞
v N = v N −1 −
M+m
v =
M +∑( N − k ) m
➞ ➞
ex = v f .
LO = L* + (m1 + m2)OG ∧ v G . k =0
Comme pour l’énergie cinétique, le moment cinétique barycen- Chacun des N termes de la somme étant supérieur à
trique peut être calculé pour M1 et M2 , ou bien écrit mv
, la vitesse finale de la plate-forme est ici plus
directement comme étant celui du mobile fictif : M + Nm
➞ ➞
L* = m 2w e z . grande que si les N personnes sautent en même temps.
2 • Le raisonnement est le même, seule change l’expression Une fois accrochés, les deux patineurs restent à distance d0
de la quantité de mouvement de la personne qui saute. Si elles l’un de l’autre. La conservation du moment cinétique bary-
sautent toutes en même temps, la conservation de la compo- centrique :
➞ —➞ ➞ ➞ ➞
sante horizontale de la quantité de mouvement s’écrit L* = A1A2 ∧ m(V A2 – V A1) = md 2(t) w e z
➞ ➞ ➞
0 = Mv f + Nmv (la plate-forme est initialement immobile), m1m2
où m = est la masse du mobile fictif nous indique
Nm ➞ Nm ➞ m1 + m2
➞
d’où : vf = − v = v ex .
M M que la vitesse de rotation w de l’axe A1A2 est conservée. On
Si elles sautent les unes après les autres : peut la calculer à l’instant où les patineurs s’accrochent :
➞ ➞ ➞ v – v1
• premier saut : 0 = (M + (N – 1)m)v 1 + mv ; w = w0 = 2 .
d0
• deuxième saut :
➞ ➞ ➞ ➞
(M + (N – 1)m)v 1 = (M + (N – 2)m)v 2 + m(v + v 1) ; Remarque
Cette valeur permet de vérifier la conservation de l’énergie,
• ke saut :
➞ ➞ ➞ ➞
donc ici de l’énergie cinétique (d = A1A2 restant constante).
(M + (N – (k – 1)m)v k–1 = (M + (N – k)m)v k + m(v + v k–1) ;
➞ ➞ ➞ ➞ 2 • Le système étant maintenant déformable, les forces inté-
• dernier saut : (M + m)v N–1 = Mv N + m(v + v N–1) .
rieures travaillent. Le moment résultant des forces extérieures
On en déduit l’expression de la vitesse finale de la plate-forme : en G est toujours nul, et le moment cinétique barycentrique
N
mv reste constant :
➞
vN = ∑ ( M + ( N − k )m) e➞x = v➞f . ➞ ➞
L* = md 2(t)w(t)e z .
k =1
2 2
Donc : d(t) w(t) = d 0w 0 = d0 (v 2 – v 1) ,
mv
Dans ce cas, chaque terme de la somme est inférieur à , d0 (v 2 − v1 )
M soit w(t ) = . w(t) augmente quand d(t) diminue.
d ( t )2
la vitesse finale de la plate-forme est plus grande quand les N
personnes sautent en même temps. Le travail effectué par les deux patineurs est le travail des for-
ces intérieures t int , d’après le théorème de l’énergie ciné-
tique :
4 Patinage t int = ∆ K
1
=∆ * 1 2 2
md 2(t)w 2(t) – md 0w 0
K =
2 2
x En éliminant w(t) , on obtient :
2
er 1 m1m2 d0
t int = (v 2 – v 1)2 –1 .
A20 2 m1 + m2 d(t)
u2
A2
d2
d0 G D
5 Interaction noyau-proton.
G Distance minimale d’approche
d1 1 • L’énergie mécanique du système {proton + noyau}
u1 A1
A10 z 1 ·2 Ze 2
y dans le référentiel barycentrique s’écrit : M= mx + ,
2 4πe 0 x
àt=0 àt
mM
où m est la masse réduite du système, égale à et
m+M
1 • Il n’y a pas de frottements, donc toutes les forces exté- x =P
c N
c .
rieures appliquées au système des deux patineurs sont verti-
cales, le mouvement a lieu dans un plan horizontal : la vites- 1 2
se du centre de masse G est constante et vaut simplement : À l’instant initial, = µv 0 .
2
➞ ➞
➞ m1v 1 + m2v 2 1 ·2 Ze 2 1
vG = . On en déduit mx + = mv 20 .
m1 + m2 2 4πe 0 x 2
Sur le schéma, G se déplace à vitesse constante le long de la La distance minimale entre les deux particules est donc :
m2 Ze2
droite d’équation xG = d1 = d0 . xmin = (quand x est minimale, x· = 0).
m1 + m2 2πε 0 µv 02
➞
2 • La formule de composition des vitesses (vitesse v P dans 3 • À t t1 , R est nulle, et la soustraction des équations des
➞
le référentiel fixe et vitesse v P* dans le référentiel barycen- mouvements de A et B donne l’évolution de la position
➞ ➞ ➞
trique) pour le proton donne v P = v P* + v G . On sait par relative xB – xA :
ailleurs que la quantité de mouvement du proton dans le réfé-
➞ · ➞ , elle est donc nulle m( ẍB – ẍA) = – 2k∆ (t) = – 2k(xB – xA – v)
rentiel barycentrique est p P* = – m xe x
quand le proton est le plus proche du noyau, il en est alors de soit, avec W = 12 w :
➞
même pour v P* . v B(t1)
xB – xA = v + (xB (t1) – v) cosW (t – t1) + sinW (t – t1)
Le système étant isolé, la vitesse de son centre de masse W
reste constante, et égale à sa valeur initiale, c’est-à-dire : w
= v +∆
sinW (t – t1).
0
m ➞ W
v0 .
m+M ➞
Au mouvement d’ensemble à vitesse v G uniforme se super-
Quand le proton est le plus proche du noyau, sa vitesse est pose un mouvement relatif d’oscillations à pulsation W , de
m ➞
1 2km .
➞
donc : vP = v0 . période T : 2π
m+M
Remarque
4 • La position de A est :
À ce moment-là, la vitesse du noyau est égale à celle du
proton, car v P – v N = x· = 0 . On aurait pu utiliser cet argu- xA + xB x –x 1
➞ xA(t) = + A B = xG + (xA – xB)
ment pour calculer v P . 2 2 2
xB (t1) v (t ) 1 w
= + B 1 (t – t1) – [ v +∆ 0 sinW (t – t1)]
2 2 2 W
6 Mouvements de blocs reliés w ∆ 0
par un ressort = [W (t – t1) – sinW (t – t1)]
W 2
1 • Lorsque A aura décollé du mur, le centre d’inertie G du reste positif à t t1 : le point A ne revient pas heurter le mur.
système glissera à vitesse constante, et les masses oscilleront
autour de ce centre d’inertie.
Tant que A n’a pas décollé, les équations du mouvement sont : 7 Détermination du rapport des
m ẍA = k∆ (t) + R avec ẍA = 0 masses de la Terre et du Soleil
m ẍB = – k∆ (t)
à l’aide de la troisième loi de
Soit : (ẍA = 0) :
Kepler
R
∆ (t) = – ∆ 0 + x B – xB0 = – , 1 • L’astre, très massif, est considéré comme immobile au
k
ce qui donne pour B : centre O de champ de force centrale gravitationnelle :
m ẍB = – k(xB – xB0 – ∆ 0) . ➞ mM ➞
F =–G e r dans lequel évolue le satellite de masse m .
À vitesse initiale nulle, on a donc : r2
xB = xB + ∆ 0(1 – coswt) = v –∆ 0 coswt Pour le mouvement circulaire (uniforme), on a :
0
v2 Mm GM
avec w =
1 k
m
. m
r
= G 2 , soit v =
r r
, c’est-à-dire :
2
2 • Le mouvement de G est rectiligne et uniforme pour T2 4π2
pour la Lune (autour de la Terre) : 3
= .
t t1 , avec : D2 GMT
➞ ➞
➞ ➞ m 0 + m v B (t1) ➞ Le rapport de ces deux expressions est :
v G = v G (t1) = = v G ex
2m 2 3
w∆ w∆ MT T1 D2
soit : vG = 0
sinwt1 = 0
. = = 3,01 . 10 – 6 .
2 2 MS T2 D1
2 • Si on ne néglige plus m devant M , le mobile réduit n’est Remarque : Cette expression nous est fournie directement par
plus confondu avec P . Le mouvement du mobile réduit obéit 2π
la troisième loi de Kepler en remarquant que T = .
à l’équation : ω0
➞
dv Mm ➞ ➞ Dans le référentiel tournant, le point M est soumis aux for-
µ = − G 2 er , soit, en projection sur e r :
dt r ces d’attraction gravitationnelle de la Terre et de la Lune et
aux forces d’inertie. Quand il est en équilibre, la relation fon-
v2 Mm G( M + m ) damentale de la dynamique s’écrit :
µ = G 2 , ou encore v = .
r r r —➞ —➞
➞ TM LM 2— ➞
0 = – Gmm T – Gmm L + mw 0 GM ,
T2 4π2 TM 3 LM 3
On en déduit 3 = . En suivant la même démar-
r G( M + m ) G étant le centre de masse du système Terre–Lune. En rem-
che qu’à la question précédente, on obtient : plaçant w0 par son expression, cette équation devient :
—➞ —➞ —➞
TM LM
= (m T + m L ) GM
2 3
MT + ML T1 D2 mT + mL .
= . TM 3 LM 3 D3
MS + MT T2 D1
Si les points T , L et M forment un triangle équilatéral,
MT TM = LM = D , les dénominateurs se simplifient et il reste
Au premier ordre en cette équation devient : —➞ —➞ —➞
MS mTTM + m LLM = (m T + m L)GM , ce qui est la définition de
2 3 G : le point M est alors immobile par rapport au système
MT ML T1 D2 Terre–Lune. On définit ainsi deux points L1 et L2 .
1 + = ,
MS MT T2 D1
2 3 L1
MT 1 T1 D2 –6
d’où : = = 2,97 . 10 .
MS 1 + ML T2 D1
MT
L’écart relatif entre les deux valeurs est :
ML T L
= 1,22 %.
ML + MT
8 Points de Lagrange
L2
1 • On considère le système Terre–Lune comme un système
isolé, la distance Terre–Lune restant constante. La Terre et la
Lune décrivent des cercles autour de leur centre de masse, de Autre méthode
rayons respectifs : On peut aussi raisonner avec l’énergie potentielle. Dans le
mL mT référentiel tournant, l’énergie potentielle du point M est :
rT = D et rL = D.
mT + mL mT + mL m m 1
P = − Gm T + L + Pie avec = − mω 02GM 2 .
Le point matériel M sera immobile par rapport au système TM LM Pie
2
Terre–Lune s’il est immobile dans le référentiel tournant avec
Pour étudier l’énergie potentielle, il vaut mieux l’exprimer en
ce système (par rapport au référentiel héliocentrique, par
fonction de TM et LM uniquement.
exemple). Il faut donc déterminer la vitesse angulaire de rota-
tion w0 du système Terre–Lune autour de son centre de 1 G —➞ —➞
Pie = − m 3 ( mT + mL )GM .GM
masse. Pour cela, on applique la relation fondamentale de la 2 D
dynamique à la Terre et à la Lune séparément (dans le réfé- 1 G —➞ —➞ —➞ —➞ —➞ —➞
rentiel héliocentrique), chacune n’étant soumise qu’à l’attrac- = − m 3 ((mTTM . (GT + TM ) + mLLM . (GL + LM ))
2 D
tion gravitationnelle de l’autre : —➞ —➞ ➞
(car mTGT + mLGL = 0)
GmL mT GmL mT
mTω 02 rT = 2 et mLω 02 rL = . 1 G —➞ —➞ —➞ —➞
D D2 = − m 3 (m T TM 2 + m LLM 2 + mTTM . GT + mLLM . GL) .
On additionne ces deux équations après les avoir simplifiées 2 D
respectivement par mT et par mL , on obtient l’expression de 1 G —➞ —➞
= − m 3 (m T TM 2 + m L LM 2 + m T GT . TL ).
G( mT + mL ) 2 D
w0 : ω0 = . —➞ —➞
D3 (car à nouveau mLGL = – mTGT )
Optique
LES PRÉREQUIS
• Indices, longueur d’onde, lois de Descartes.
ESSENTIEL
La lumière
• La lumière résulte en général de la superposition d’ondes électromagnétiques de différentes lon-
gueurs d’onde. Une lumière monochromatique correspond à une onde sinusoïdale de fréquence bien
déterminée.
• Dans le vide, la lumière se propage dans toutes les directions de l’espace à la vitesse :
c = 299 792 458 m . s–1 soit environ 3 . 10 8 m . s–1.
• La longueur d’onde l dans le vide, la fréquence n et la période T sont liées par l = cT = .
• Le domaine de la lumière visible par l’œil humain correspond aux longueurs d’onde comprises entre
0,4 µm et 0,8 µm (400 nm et 800 nm).
• Dans les milieux transparents, la lumière se
couleur longueur d’onde
propage à la vitesse v = où n est l’indice
optique du milieu. limite de l’ultraviolet 400 nm
Si n dépend de la fréquence (ou de la longueur violet 420 nm
d’onde), le milieu est dit dispersif. bleu 470 nm
vert 530 nm
• La plupart des milieux transparents ont un jaune 580 nm
indice qui vérifie assez bien la formule sim- orange 600 nm
plifiée de Cauchy : rouge 650 nm
n=A+ avec A et B positifs. limite de l’infrarouge 780 nm
Rayons lumineux
• Les constructions de l’optique géométrique sont basées sur le tracé de rayons lumineux, indépen-
damment les uns des autres. On les construit en utilisant les lois de Snell-Descartes.
• Dans un milieu homogène et isotrope, la lumière se propage en ligne droite ; les rayons lumineux
sont des droites.
• Dans un milieu d’indice variable, le rayon lumineux se courbe et tourne sa concavité vers les zones
d’indice croissant (sens du gradient d’indice).
Lois de Snell-Descartes
• À l’interface de deux milieux d’indices optiques différents (dioptre), un rayon lumineux donne en
général naissance à un rayon réfléchi et à un rayon transmis (réfracté), situés dans le plan d’incidence
défini par le rayon incident et la normale locale au dioptre.
• Réflexion
Le rayon réfléchi est symétrique au rayon incident par rapport à la normale à l’interface : i’1 = i1 .
• Réfraction
L’angle de réfraction i2 est lié à l’angle d’incidence i1 par : n1 sin i1 = n2 sin i2 .
Si n1 < n2, le rayon réfracté existe toujours. Il s’ap-
proche de la normale. ui N
i1 ur
Si n1 > n2, il y a réflexion totale lorsque l’angle i’1
n1
d’incidence i1 est plus grand que l’angle de réfraction dioptre
n2
limite iL , tel que :
n2
sin iL = . i2
n1
n1 < n2 ut
Cette propriété est utilisée dans les fibres optiques, les
prismes à réflexion totale…
Si le rayon réfracté existe, il s’écarte de la normale. Figure réalisée avec n1 < n2 .
• Les lois de Descartes obéissent au principe de retour inverse de la lumière : tout trajet suivi par la
lumière dans un sens peut l’être dans le sens opposé.
1 Détection d’une faible torsion Quels sont les trajets possibles menant d’un trou à
Conseil
Sur un dispositif susceptible de tourner d’un petit angle a l’autre ?
autour de l’axe vertical D, on a fixé un petit miroir plan.
Un faisceau laser est réfléchi sur le miroir et forme une
tache sur l’écran d’observation à distance L. 4 Émergence rasante
Cette tache a un diamètre de 5 mm.
Quel est l’ordre de grandeur des angles de rotation détec- Le plan de figure est le plan d’incidence.
tables à l’aide de ce système ? Si la tache se déplace de Le rayon arrive à l’incidence a = 40°, et émerge en rasant
5 cm, quel est l’angle de rotation mesuré ? la face adjacente.
1 • Quel est l’indice du cube de verre ?
a
écran 2 • Que se passe-t-il pour a 40° et pour a 40° ?
a
laser
L=4m
D n
n
Conseil
i
3 Que voit l’œil ? e
lampe
Faire la construction du trajet de retour et repérer les
Conseil
r
S angles pertinents.
A
( )
l
6 Éclairage d’une fontaine
Un œil regarde une lampe à travers un cylindre dont les Une fontaine est éclairée par un projecteur, orienté verti-
parois internes sont réfléchissantes. Les bases du cylindre calement et encastré dans son fond.
de rayon r et de hauteur sont percées de deux petits Le fond du bassin est-il éclairé ? Pourquoi ? Définir une
trous. zone de pénombre au fond du bassin, et préciser sa dimen-
Que voit l’œil ? sion. Peut-on voir le luminaire du bord du bassin ?
Les valeurs numériques utiles sont indiquées sur le sché- Entre ces prismes est intercalé un film de liquide d’indice
ma. L’indice de l’eau est n = 1,33. n que l’on cherche à déterminer.
Liquide d’indice n
a c
i n
H = 1,8 m
A
n
b d
h=2m
1 • Quelle est la direction du rayon entrant par la face ab
à l’incidence i, s’il émerge du dispositif par la face cd ?
2 • Que vaut l’indice n si on observe une disparition du
L=5m
rayon transmis pour une incidence i = 18° ?
3 • Quels sont les indices mesurables avec ce dispositif ?
Conseil
Conseil
avoir réflexion totale ? Où ?
7 Autofocalisation
d’un rayon laser
Un faisceau laser de forte puissance P , de section cylin-
9 Observation d’un tube
drique s et de rayon a traverse un milieu dont l’indice
barométrique
n dépend de la puissance P et de la section s du laser Un tube de verre cylindrique d’indice n , de rayon exté-
suivant la loi : rieur a et de rayon intérieur b est rempli de mercure. Un
P observateur très éloigné du tube regarde le tube dans une
n – n0 = α direction normale à l’axe du tube (on suppose donc que les
s
(n0 et a désignent des constantes positives). rayons lumineux provenant du tube éclairé forment un
indice n0
faisceau de lumière cylindrique arrivant vers l’œil de l’ob-
servateur).
θ
indice n
indice n0 2a 2b
8 Réfractomètre d’Abbe
Un réfractomètre d’Abbe comprend deux prismes iden-
10 Fibre à saut d’indice
tiques, d’indice N = 1,732, à base en forme de triangle Une fibre optique à saut d’indice est formée d’une âme de
rectangle dont le deuxième angle est noté A (cf. schéma). rayon r et d’indice n1 , entourée d’une gaine d’indice n2.
1 • Les indices des matériaux disponibles valent 1,50 et au cœur de la fibre ? Quelle fréquence de transmission
1,65. Expliquer le principe du guidage, et indiquer le peut-on envisager pour cette fibre ? Existe-t-il une solution
matériau à choisir pour l’âme de la fibre. technique réduisant cet inconvénient ?
2 • Pour une impulsion lumineuse guidée dans la fibre de
Conseils
Le confinement est assuré par réflexion totale.
longueur L, pourquoi y a-t-il un décalage temporel, noté
Examiner alors le trajet total du rayon.
t, entre les différents rayons qui lui sont associés et guidés
a d
A q2 S
a
I q2
L IH 4r
On a tan q 2 = avec SH = , soit tan q 2 = .
L’angle a étant petit, le rayon réfléchi revient à distance SH 4
d ≈ 2aL, d’après la construction. Dans le cas de k réflexions, on trouve facilement que :
On peut estimer que ce décalage est décelable si d 5 mm, 2kr
tan qk = .
soit a 6,25.10 – 4 rad ≈ 2 , ce qui est comparable au pou-
voir séparateur de l’œil (de l’ordre de 3.10 – 4 rad). Par raison de symétrie autour de la direction SA , le rayon
Pour d = 5 cm, on obtient a = 20 . dessiné peut tourner autour de SA . L’œil reçoit donc un cône
de rayons sortant sous l’angle qk . L’œil verra un cercle pour
chaque valeur de qk . Remarquons que pour k = 0, on obtient
2 Incidence de Brewster un point central.
π
On a sin i1 = n sin i2 avec i1B + i2B = ;
2 4 Émergence rasante
d’où tan i1B = n , ce qui donne i1B = 53° .
i1 i1
air π–r
r 2
a
n
i2 eau
L
5 Décalage par une lame à faces 2
= h tan a + H tan b, avec sin b = n sin a.
parallèles En posant x = sin a, il vient :
L x nx
=h +H
d
2 81 – x 2 91 – n 2 x 2
La résolution numérique conduit à un angle a ≈ 28° : l’ob-
i servateur peut apercevoir le projecteur.
r
r
i 7 Autofocalisation
d’un rayon laser
Selon les lois de Descartes, les rayons du faisceau laser ont ten-
La construction montre que le rayon sort de la lame sans avoir dance à être déviés vers la région de fort indice, donc vers l’axe
été dévié, mais décalé de la distance d. du faisceau (puisque n > n0).
C
d i1 ≈ π n0
i 2
B
r
A θ
i2 n
e
2α P
h a a θ≈ ≈ 10 –6 rad .
sn0
r
Si le faisceau laser converge effectivement vers l’axe (auto-
focalisation), cette convergence reste très faible, voire négli-
1
Pour a = arcsin , on est à la limite de réflexion totale à geable dans le cadre de l’application numérique proposée.
n
la surface de l’eau. La transmission vers l’air a lieu pour des
angles a plus faibles, et on peut estimer qu’il existe une zone
2h 8 Réfractomètre d’Abbe
de pénombre de rayon r = 2h tan a, soit : r = 2 ≈ 4,6 m.
7n – 1 1•
Pour une fontaine de demi-largeur égale à 2,5 m, le fond sera i r r
donc assez sombre (si la surface de l’eau est peu agitée). r
r i
b
H
Si les faces des prismes en regard sont parallèles, le schéma
h a montre que le rayon sort sans déviation.
L/2
2 • Une réflexion totale bloque l’émergence si
Pour que l’observateur puisse voir le projecteur, il faut trou- n
r arcsin .
ver un angle a, avant la réflexion totale, tel que : N
La somme des angles d’un triangle valant π, on peut lire sur proviennent nécessairement du mercure. L’observateur a
π π donc l’impression de voir le tube complètement rempli de
le schéma : –r + – r + A = π, soit r + r = A. mercure (il ne voit pas le verre).
2 2
a
La réflexion totale a donc lieu lorsque : Il en sera évidemment de même si b .
n
n a
sin i = N sin A – arcsin
N En revanche, si b < , l’observateur voit le tube de verre de
n
ce qui donne une mesure de l’indice du liquide :
diamètre 2a dans lequel le mercure occupe un cylindre appa-
n = N sin A – arcsin sin i rent de diamètre :
a
2HA = 2a sini = 2nb puisque b = sin i .
On obtient numériquement : n ≈ 1,321. n
3 • La réflexion totale est envisageable tant que n N. Pour l’observateur, le mercure paraît donc occuper un volu-
me plus important qu’il ne le fait en réalité (cylindre de dia-
mètre 2nb au lieu de 2b).
9 Observation d’un tube
barométrique A i
A i
a
Cas où b
B i’ n
O
10 Fibre à saut d’indice
1 • Le guidage sera réalisé si on obtient une réflexion totale
interne du rayon lumineux : la gaine doit correspondre au
Sur le schéma précédent, on constate que : milieu d’indice le moins élevé, donc n1 = 1,65 et n2 = 1,50.
OB b a Pour un rayon situé dans un plan méridien, on obtient un
sin i ′ = = , d’où b = sin i . schéma de la forme :
OA a n
A gaine n2
i
i’1 n1
r a b axe de la fibre
B observation âme
O du mercure
gaine
n2 π
a Le guidage est assuré si b arcsin , avec a = – b,
Cas où b = n1 2
n
n2
a soit pour a arccos . Pour un rayon non méridien,
On peut donc envisager le cas limite où b = . n1
n
Sur le schéma ci-dessus, i ′ prend la valeur limite i′1 définie par incliné de a par rapport à l’axe de la fibre, l’incidence b
1 sera plus élevée, l’inégalité obtenue est donc une condition
sin i1′ = . suffisante au guidage.
n
Tous les rayons sortant du tube passent, avant réfraction sur 2 • À une impulsion lumineuse sont associés des rayons dont
a l’inclinaison varie entre 0 et a pour qu’ils restent confinés
le cylindre extérieur, à une distance r = sin i < b et
n dans la fibre.
c n1 L n1
Le trajet parcouru à vitesse varie donc de L (inclinaison gissement temporel de valeur t = – 1 . On peut
n1 c n2
L n L envoyer les impulsions à une fréquence supérieure à 1/t sans
nulle) à = 1 (inclinaison maximale), et le temps
cos a n2 risquer une perte d’information. En pratique les fibres
n1 L n2 L optiques sont des fibres à gradient d’indice (et non à saut d’in-
du trajet de à 1 . Une impulsion subit donc un élar- dice), ce qui diminue cette difficulté.
c n2c
LES PRÉREQUIS
• Stigmatisme, aplanétisme.
• Conditions de Gauss pour un système centré.
ESSENTIEL
Stigmatisme
Un système optique réalise le stigmatisme pour un point objet A et son point image A si tout
rayon issu de A passe par A après avoir été traité par le système optique : ces points sont conju-
gués par le système optique.
Aplanétisme
Un système centré est un système optique possédant la symétrie de révolution autour d’un axe,
appelée axe optique.
Un système centré est aplanétique pour un couple de points A et A s’il est stigmatique pour le
couple de points A et A , et s’il conserve cette propriété en conjuguant des points B et B ,
voisins de A et A respectivement, et situés dans les mêmes plans de front, perpendiculaires à
l’axe optique.
Conditions de Gauss
Un système centré est utilisé dans les conditions de Gauss si les rayons sont paraxiaux : proches
de l’axe optique, et peu inclinés. Les miroirs ou dioptres sont utilisés au voisinage de leur som-
met.
Les conditions de Gauss assurent aux systèmes centrés un stigmatisme (conjugaison point à
point), et un aplanétisme (conjugaison plan à plan) approchés.
Le stigmatisme permet d’associer à un point de l’axe une image sur l’axe : une relation de conju-
gaison caractéristique traduit cette propriété.
Le foyer principal objet F a son image à l’infini dans la direction de l’axe optique. Le plan focal
objet est le plan de front contenant F.
Le foyer principal image F est l’image d’un point objet à l’infini dans la direction de l’axe
optique. Le plan focal image est le plan de front contenant F .
Dans les conditions de Gauss, la connaissance de points particuliers comme les foyers, centres ou
sommets des miroirs ou dioptres permet une construction graphique des images en quelques
traits.
Les rayons construits sont situés dans un plan contenant l’axe optique, et toutes les figures réali-
sées sont un tel plan méridien.
A A’ A A’
A’
A A’ A
1 Le miroir
Conseil
Où est l’image d’un point par un miroir plan ?
Deux personnes mesurent respectivement 1,62 m et
1,85 m. Leur visage a environ 25 cm de hauteur, les yeux
étant à 10 cm du sommet du crâne. Elles veulent toutes
deux voir leur visage dans un miroir.
À quelle distance du sol doit-il être placé, et quelle est sa 4 Lentille mince plan convexe
hauteur minimale ? Une lentille plan convexe résulte de l’association d’un
dioptre plan air-verre et d’un dioptre sphérique de rayon
Il faut mettre en évidence les rayons limites arrivant
Conseil
de courbure R = 10 cm.
sur le miroir. En considérant un rayon analogue à celui représenté sur le
schéma :
1 • Discuter les valeurs utiles du rayon d’ouverture r de
2 Stigmatisme de l’œil la lentille. En utilisant la limite associée, préciser l’épais-
seur maximale e de la lentille. Pour une lentille mince,
L’œil est assimilé à un dioptre sphérique air-eau (n = 1,33) cette limite peut-elle être contraignante ?
de rayon R = 6 mm au repos.
Quelle doit être la distance entre ce dioptre et la rétine, 2 • Déterminer la focale de la lentille dans l’approxima-
sachant que l’œil emmétrope au repos vise à l’infini ? tion de Gauss. Connaissant l’indice d’un verre « stan-
dard », commenter ce résultat. Qu’obtiendrait-on pour une
lentille équiconvexe ?
R
r
Faire apparaître les angles, et traduire la position du
Conseil
A A
Il faut utiliser les lois de Snell-Descartes et des rela-
Conseil
(1) (2) tions trigonométriques simples.
π π
4 4
I J
7 Stigmatisme du miroir sphérique
M1 M2 1 • Quelles remarques peut-on faire au sujet de la simula-
(1) (2)
tion donnant le tracé de quelques rayons lumineux issus de
O écran percé
d’un trou A qui se réfléchissent sur le miroir ?
miroir
A
6 Lentille demi-boule
Soit le système lentille demi-boule plan convexe éclairé en
lumière parallèle ; on se propose d’estimer les limites
C
quantitatives permettant d’avoir un « bon » stigmatisme.
diaphragme
M i
R r
h
x
x O H S A
= R (1 – cos i) + sin i
image de tan (i – r)
tête
la tête
10 cm ≈ R. 0 + i
5 cm
7,5 cm i 1– 1
n
15 cm
n
=R .
n–1
hauteur h des yeux
Pour n = 1,33 et R = 6 mm, la rétine se situe donc à 24 mm
plan du derrière le dioptre sphérique d’entrée.
miroir dimension transversale
minimale pour
sol une personne
3 Étude d’un périscope
La tête et son image sont équidistantes par rapport au miroir. 1 • Soit A1 l’image de A donnée par M1 .
Pour voir le haut de la tête, il faudra donc 5 cm de miroir au- OP 1A1 doit être le symétrique de O I 1A par rapport à M1 .
dessus des yeux, tandis que pour voir le bas, il faudra 7,5 cm. O
I 1A(x, y – h) donc O P 1A1(y – h, x), puisque M1 est incliné de
45°.
La distance au sol doit être calculée pour la personne la plus
On en déduit les coordonnées de A1 :
petite, soit :
O
I A1 = O
I O1 + OP 1A1 = (y – h, x + h).
d = 162 – 10 – 7,5 = 144,5 cm.
A est l’image de A1 donnée par M2 . O I A est le symétrique
La hauteur du miroir doit permettre aux deux personnes de se
de O
I A1 par rapport à M2 . Donc :
voir.
O
I A (x + h, y – h) .
C’est la personne la plus grande qui donne sa valeur minimale,
Le point A est donc visible par l’œil.
soit :
L = d – d avec d = 185 – 10 + 5 = 180 cm. 2 • Le vecteur AE B est transformé en A
O B , avec A O B =A E B
L = 35,5 cm. (voir figure ci-dessous).
En conclusion, un miroir de 40 cm placé à 1,42 m du sol Ce système permet de visualiser un objet dans le cas où un
conviendra très bien. obstacle existe devant l’œil. Les miroirs étant stigmatiques,
l’image est nette.
2 Stigmatisme de l’œil B1
Un rayon paraxial parallèle à l’axe optique doit couper ce A1
dernier sur la rétine car l’œil emmétrope au repos vise à l’in-
fini. d
B
i I 45°
i–r O1
A
r
h
h d B
O c rétine
O
45°
air eau A
d+h
1
Une réflexion totale a lieu au point M si i arcsin ,
n
R
soit y = R tan i r= , ce qui définit le rayon maxi-
7n2 – 1
mal utile d’ouverture de la lentille. 45°
L’équation de la face bombée est x 2 + y 2 = R2, en prenant
I J
l’origine en C.
q
On a donc : xS = R, et xA = 8R2 – r 2 = R
n2 – 2
n2 – 1
.
5
L’épaisseur maximale vaut alors : e = xS – xA ≈ 0,55R pour
A2
n ≈ 1,5.
Pour une lentille mince, e R, donc yA r, et cette limite
n’intervient pas. –a
On note A2 l’image de A par M2 : JZ A = ,
d–b
2 • Le point F est à l’intersection du rayon émergent et
de l’axe Ox, soit : xF = xM + y cotan (i – i). d–b
donc ZJA2 = puisque M2 est pour le moment à 45°.
Dans l’approximation de Gauss : –a
y ny d–b+a
xO ≈ xM ≈ xS = R, i ≈ ,i ≈ , Par le miroir M1, A2 a pour image A : AIA2 = ,
R R –a
R –a
de sorte que f = cOcF = ≈ 2R pour n = 1,5. donc AIA = .
n–1 d–b+a
Pour une lentille équiconvexe, juxtaposition de deux lentilles
–a
plan convexe, il suffit d’additionner les vergences, donc : On en déduit O
R A = ,
d+a
R
f = = R si n = 1,5.
2(n – 1) a
soit : tan q = ≈ 0,04 rad ≈ 2° 17’.
a+d
2• A
M2
q
M2
A2
J
2q
A2
A
M i
R r
h
a x
x O H S A
M2
H p/4
R
• Avec n = 1,6 , Sc F = = 167 mm. Le calcul montre que
0,6 3 • Nous pouvons alors construire le point A en utilisant la
pour la même erreur, il faudra prendre h 25 mm. relation de conjugaison du miroir d’axe SACA, avec origine
On remarque que hmax dépend de R et de l’indice optique, 1 1 2 2
donc de la longueur d’onde. au centre : + = = .
C
c Ac C
c A
c C
c Sc A R
R
–
7 Stigmatisme du miroir sphérique Or Cc A
c =
d
, donc : C
c A
c =
2
.
cos q 1+ R cos q
1 • Les rayons issus de A ne se coupent pas en un endroit
2d
précis, et nous ne pouvons pas définir une image A du point
A. En utilisant des rayons trop inclinés, nous n’avons pas de Nous reconnaissons l’équation, en coordonnées polaires
stigmatisme réalisé par le miroir sphérique. d’origine C qui constitue l’un de ses foyers, d’une conique
R
2 • Lorsque le faisceau est diaphragmé au voisinage de C, d’excentricité e = (ellipsoïde si e 1, paraboloïde si
2d
les rayons utilisés constituent un pinceau de faible ouverture. e 1).
Nous constatons qu’ils se coupent en un point A assez bien Les images A sont réparties sur cette surface, qui n’est pas
défini : le stigmatisme, approché, est réalisé, malgré une incli- un plan de front perpendiculaire à l’axe optique : le système
naison assez importante du pinceau lumineux par rapport à réalisé est stigmatique (stigmatisme approché), mais pas
l’axe du miroir. aplanétique.
Nous pouvons le comprendre en envisageant l’axe SACA,
obtenu par rotation d’angle q autour du point C, dans le plan 4 • La surface précédente est plane si son excentricité devient
de figure. Le faisceau de rayons lumineux issus de A, dia- infinie, donc, à R donné, lorsque d tend vers zéro. Cela
phragmé, permet de se retrouver dans le cas d’un miroir sphé- signifie que le miroir sphérique réalise un stigmatisme et un
rique effectif de centre C, d’axe SACA, utilisé dans les condi- aplanétisme approchés, au voisinage de son centre, même en
tions de Gauss pour former l’image A de A. D’où le stig- dehors des conditions de Gauss.
matisme observé sur la simulation…
LES PRÉREQUIS
• Constructions, conjugaison, grandissement des len-
tilles et miroirs utilisés dans les conditions de Gauss.
ESSENTIEL
Constructions graphiques
Les conditions de Gauss assurant stigmatisme et aplanétisme approchés, une construction d’ima-
ge à l’aide de deux traits lumineux permet une étude rapide des systèmes centrés.
Il est utile de mettre à profit les propriétés très simples de quelques points remarquables du sys-
tème optique.
Les représentations simplifiées des miroirs et dioptres sphériques par leurs plans tangents sur
l’axe optique sont effectuées sur des schémas ou les dimensions transverses sont dilatées.
Sur les schémas, les axes sont orientés : les positions et tailles des objets sont repérées par des
valeurs algébriques.
Conjugaison et grandissement
Le stigmatisme est traduit par une relation de conjugaison liant les abscisses des points A et A
conjugués sur l’axe par le système.
La linéarité entre la taille de l’objet et celle de l’image est traduite par le grandissement transverse
A
c cBc
g= . C’est une grandeur algébrique, qui dépend de la position de l’objet et des caractéris-
A
c B c
tiques du système centré.
Miroirs sphériques
Le miroir est défini par son centre C et son sommet S. On note R = Sc C c son rayon de courbu-
re, positif pour un miroir convexe (divergent), négatif pour un miroir concave (convergent).
B J
A F S
A C F
B I
O F A
A F
I B
(L)
A A
A F O F A
(L)
1 1 1 1
– = = –
O
c A
c O
c Ac OF OF
sens de la
lumière
(L)
A A
A F O F A
(L)
1 1 1 1
– = =–
O
c Ac O
c A
c O
c F
c O
c Fc
En invoquant le retour inverse de la lumière, on retrouve bien que A a pour image A.
Dans les situations précédentes, les relations de Newton s’écrivent :
cas F
c A c c Ac = – f 2
c .F
F
c Ac .F c cA c =–f2.
F F’
Conseils
Pour réaliser ce type de construction, il faut utiliser
les propriétés du plan focal et du centre du miroir.
On rappelle que tout faisceau incident de rayons
parallèles converge vers un point du plan focal après
2• réflexion. Comment détermine-t-on ce point ?
a
De même, tous les rayons passant par un point du plan
a
focal sont réfléchis en formant un faisceau parallèle.
Comment obtient-on la direction de ce faisceau ?
F’ F
3 Construction d’une image
Déterminer, par une construction géométrique, la position
de l’image A′ d’un point objet A , dans les cas suivants :
1• a
a
Conseils
3• a
C F a
F O A F’
On vérifiera le résultat au moyen des relations de conju- Déterminer l’ordre de grandeur de la température atteinte
gaison de Descartes et de Newton. au niveau de l’image du Soleil. Discuter la vraisemblance
On précisera la nature (réelle ou virtuelle) de l’objet et de du résultat.
l’image.
Conseils
Le Soleil étant à l’infini, dans quel plan se trouve son
Pour construire l’image d’un objet appartenant à l’axe
Conseils
image ?
optique, on utilise la propriété d’aplanétisme. Soit B À chaque direction de rayons solaires correspond un
un point objet tel que AB soit normal à l’axe, et B′ point du plan focal image. Comment construire sim-
son image. Où se situe l’image A′ de A? plement ce point ?
Pour construire l’image B′ de B , on utilise les L’image du Soleil reçoit tous les rayons incidents sur
rayons remarquables. Rappeler la construction du la lentille, donc toute la puissance qui traverse la len-
rayon émergent lorsque le rayon incident : tille.
• passe par le centre optique ;
• passe par le foyer objet ;
• est parallèle à l’axe optique. 6 Plans conjugués
Combien y-a-t-il de rayons remarquables nécessaires
Un objet lumineux AB et un écran sont normaux à l’axe
pour construire l’image B′ ?
optique d’une lentille mince convergente de distance foca-
le image f ′ . La distance de l’objet à l’écran est égale à d .
lorsque le rayon incident passe par S, F ou C. Il s’agit ici d’exprimer que le point A′ (intersection de
Combien de rayons remarquables sont nécessaires ? l’écran et de l’axe optique) est conjugué du point A .
On dispose pour cela de deux relations de conjugaison
équivalentes, celle de Descartes et celle de Newton.
5 Concentration du flux solaire Pour le calcul du grandissement g , il faut faire un
schéma représentant l’objet, l’image, la lentille et un
Sur son île déserte, un naufragé dépourvu d’allumettes rayon remarquable reliant l’objet B à son image B′ ;
tente d’allumer un feu avec une loupe trouvée dans les l’expression de g se trouve alors simplement en
débris du navire. Celle-ci est une lentille convergente de considérant des triangles homothétiques.
diamètre D = 2 cm et de distance focale image f ′ = 10 cm.
Vu de la surface terrestre, le Soleil a un diamètre angulaire
a de l’ordre de 10–2 rad , et envoie par rayonnement sur
une surface S une puissance (ou flux) = Ø0 Sj0 , flux 7 Observation d’un miroir éclairé
surfacique solaire, de l’ordre de 1 kW . m–2 . Une source, modélisée par un disque lumineux de centre A
Le naufragé fait l’image du Soleil sur une feuille sèche et et de diamètre BD = 2 cm, est placée devant un miroir
il attend qu’elle s’enflamme. sphérique concave de rayon de courbure R = 30 cm, de
1 • Quel est le diamètre d de l’image du Soleil par la len- rayon d’ouverture r = 6 cm, de centre C , de sommet S et
tille ? de foyer F .
1 • La source est placée au milieu de FC . Construire, puis La relation entre le grandissement et la position des
préciser la position et la taille de l’image de la source don- points conjugués se détermine comme toujours en
née par le miroir sphérique. considérant des triangles homothétiques.
2 • Un observateur, dont l’œil est placé sur l’axe optique Quelle relation de conjugaison (Descartes ou
à distance d du miroir, regarde celui-ci. Comment le Newton) faut-il utiliser ?
disque argenté du miroir apparaît-il éclairé ? Pour déterminer le rayon de la tache image, on cons-
truit le faisceau qui converge vers l’image du point
3 • Reprendre cette étude dans le cas où la source est pla- objet ; l’intersection de ce faisceau avec la pellicule
cée au milieu de SF . détermine la tache image.
4 • Que deviennent ces résultats lorsque la source est dans
le plan focal du miroir ?
9 Rétroviseur
Conseils
Son nombre d’ouverture, également fixe, est : sur un miroir concave ou convexe ? Quel est le trajet
f′ associé à un rayon réfléchi au bord du miroir ?
N= = 11 .
2R
La position de la pellicule est telle que l’image d’un objet,
de hauteur h = 2 m et situé à une distance d0 du foyer
objet, soit nette et longue de h′ = 35 mm. 10 Doublet
1 • Déterminer la valeur de d0 ainsi que la distance d 0′ 1 • Déterminer, par une construction géométrique, la posi-
entre la pellicule et le foyer image. tion de l’image A′ de l’objet A à travers le système de
deux lentilles L1 et L2 . On précisera la position de
2 • Un objet ponctuel est situé sur l’axe optique, à une dis- l’image intermédiaire A1 (image de A par L1) ainsi que
tance d (différente de d0) du foyer objet. sa nature (réelle ou virtuelle).
Déterminer le rayon r de la tache image obtenue sur la
pellicule. L2 a
On supposera que d reste grand devant f ′ . L1 a
3 • On considère que la netteté de l’image est acceptable
si, après un agrandissement de rapport 25, le rayon de la
O1 O2
tache image d’un objet ponctuel n’excède pas 1 mm.
L’image d’un objet à l’infini est-elle « nette » ? A F1 F’1 F’2 F2
Déterminer la profondeur de champ, c’est-à-dire l’ensem-
ble des valeurs de d pour lesquelles l’image est considé-
rée comme nette.
Pour une association de lentilles, on détermine les ima- de même axe optique principal, disposés comme sur la
ges successives de A : figure ci dessous.
L1 L2
A → A1 → A
Pour déterminer A1 à partir de A , puis pour déter- R2
miner A′ à partir de A1 , on utilise les méthodes de
construction et formules de conjugaison usuelles. C2 S2 C1 S1
R1
11 Lentille demi-boule Le miroir M1 est percé en son sommet S1 d’un petit trou
à face argentée permettant à la lumière de passer, mais ne modifiant pas
ses propriétés.
Déterminer les caractéristiques du miroir équivalent, dans
Les distances focales f1 et f2 des deux miroirs M1 et M2
l’approximation de Gauss, à une lentille demi-boule dont
sont telles que |f1| = 3,0 m et |f2| = 2,0 m .
la face bombée a été rendue réfléchissante. —
a) On note d = S2S1 .
Face argentée Déterminer d pour que tout rayon incident parallèle à
Sens de la lumière l’axe optique et réfléchi par les deux miroirs passe par S1 .
incidente Vérifier le calcul par un graphique à l’échelle de 2 cm pour
1 m. Dans la suite, on conservera cette valeur de d .
b) Déterminer la position des foyers F et F ′ de ce sys-
tème optique.
c) Vérifier graphiquement que ce système optique est
équivalent à une lentille mince dont on donnera les carac-
Conseils
demi-boule n’est pas une lentille mince ! Relire l’Essentiel. Quelle est la définition d’un
foyer ?
Utiliser le tracé des rayons lumineux pour résoudre la
12 Association de miroirs deuxième question.
b) Lorsque cette condition est réalisée, quelle est la valeur optiques sont confondus. Montrer que ce doublet est équiva-
de d , notée d∞ , correspondant à ce réglage ? lent à une lentille unique dont on calculera la vergence.
c) Faire un schéma du système et construire l’image d’un
2 • Une lentille, de distance focale image f D′ = 150 mm
objet AB à l’infini vu sous l’angle a , pour D = 5 cm .
pour la raie D , est taillée dans un verre de constringence
d) Calculer la taille de l’image en fonction de a .
v = 40 .
2 • Modification du système Déterminer l’écart entre les distances focales fF′ et fC′ .
a) Lorsque l’on veut mettre au point sur un objet à distan- Quelle est la conséquence pratique de cette dispersion?
ce finie, dans quel sens faut-il déplacer la lentille diver-
3 • On accole deux lentilles, de vergences moyennes (ver-
gente ?
gence pour la raie D) égales à V1 et V2 , taillées dans
b) On souhaite réaliser un système tel que d∞ correspon-
deux verres de constringences v1 et v2 .
de à la valeur D . Calculer la nouvelle longueur de D à
a) À quelle condition les distances focales f F′ et f C′ sont-
donner au système. Interpréter cette valeur.
elles confondues pour le doublet ?
3 • Latitude de mise au point b) Ce doublet est-il rigoureusement achromatique ?
a) Dans le cas précédent, indiquer la profondeur de mise (Autrement dit, f ′ est-elle rigoureusement indépendante
au point du système, c’est-à-dire le domaine des positions de la longueur d’onde ?)
de l’objet AB susceptibles de donner une image nette sur c) Application
l’écran lorsque l’on donne à d une valeur adaptée. On veut construire un doublet approximativement achro-
b) Faire une construction soignée à l’échelle 1/2 permet- matique de focale f ′ = 500 mm avec un flint pour lequel
tant de déterminer la position de A . v1 = 30 et un crown pour lequel v2 = 60.
Retrouver le résultat par le calcul. Calculer les focales des deux lentilles accolées.
Donnée : d = 6 cm .
Conseils
Soit A1B1 l’image de AB par L1 , et A′B′ l’image il faut considérer une image intermédiaire.
finale par L2 . Comment sont placés les points O2 , Si A est un point quelconque de l’axe, alors :
A1 et A′ sur l’axe ? L1 L2
Quelle est donc la valeur minimale de D ? A → A1 → A
Pour calculer d∞ , il suffit d’écrire que F 1′ et O sont La position de A1 puis celle de A′ sont déterminées
conjugués par L2 . par les relations de conjugaison.
Quand l’objet est à distance finie, où se trouve son Un système optique (ici le doublet) est assimilable à
image par L1 , avant ou après F 1′ ? Quand on appro- une lentille mince si la relation de conjugaison qui
che une lentille divergente d’un objet virtuel, l’ima- relie les positions de deux points conjugués peut
ge, quand elle est réelle, s’approche-t-elle ou s’écar- s’identifier à celle d’une lentille mince.
te-t-elle de l’objet ? En général, un système de plusieurs lentilles n’est
pas équivalent à une lentille mince unique.
Quelle relation de conjugaison (Descartes ou
14 Doublet achromatique Newton) est ici la plus appropriée ?
Quelle est la signification du signe de la vergence
L’indice d’un verre dépend de la longueur d’onde de la d’une lentille ?
lumière. Pour caractériser sa dispersion, on utilise trois raies
spectrales de référence :
– raie D : 589 nm ; raie F : 486 nm (bleu) ;
– raie C : 656 nm (rouge) . 15 Doubleur de focale
Sa constringence est alors définie par :
n –1
v= D (v > 0).
nF – nC capteur
De plus, la vergence V d’une lentille mince est propor-
tionnelle à (n – 1) :
V = (n – 1) A , où A est un facteur géométrique qui dépend objectif boîtier
de la courbure des dioptres.
1 • Deux lentilles minces, de vergences V1 et V2 sont acco-
lées : elles ont même axe, et on considère que les centres
Conseils
Utiliser les constructions usuelles et les formules de
LD capteur conjugaison des miroirs et lentilles. Attention au sens
d de parcours de la lumière, qui traverse la lentille deux
fois, mais dans des directions opposées !
objectif boîtier
Revoir si besoin les rappels de cours pour la détermi-
e nation du miroir équivalent.
Un appareil photographique est modélisé par une focale
f 1 = 60 mm qui peut être déplacée par rapport à un plan
de mise au point dans lequel est placé le capteur d’image : 17 Équation d’un rayon lumineux
la distance d est ajustable. dans un système de lentilles
1 • L’objet photographié est loin (à 200 m), et mesure Un rayon lumineux traverse un système de N lentilles min-
20 m. Quelle est la taille de l’image sur le capteur ? Quelle 1
focale faudrait-il employer pour doubler cette taille ? ces, identiques, convergentes, de convergence C = ,
f
Commenter. parallèles et régulièrement espacées d’une distance a sur le
2 • On envisage de réaliser ce doublement à l’aide d’un même axe optique (Ox)
dispositif « doubleur de focale », d’épaisseur e contenant
une lentille mince divergente de focale f 2 .
x' 0 x
Le réglage de la première lentille étant inchangé, détermi-
O
ner e et f 2 permettant de réaliser cet agrandissement
d’image. Que penser de l’encombrement de l’appareil ?
a
3 • Que deviennent les résultats précédents si l’objet
photographié est à distance finie ? 1 • Considérons l’une des ces lentilles. Le rayon lumineux
y arrive avec une incidence a, en un point N d’ordonnée
16 Une association lentille-miroir y ; il en ressort avec une inclinaison a . Déterminer une
relation entre a, a , y et C.
On considère un système catadioptrique constitué par une
lentille divergente de focale image f et centre O, pla-
N '
cée devant un miroir concave de rayon R et sommet S, à
distance OS = – f . x' x
Pour les constructions et calculs, on prendra f = – 2R. A' A M
O S x
2 • On suppose que les lentilles sont suffisamment proches
l’une de l’autre (a << f ) pour pouvoir assimiler le rayon
lumineux à une courbe d’équation y = y(x) dont la dérivée
est continue.
1 • On repère un point A de l’axe optique, et son image a) Établir l’équation différentielle vérifiée par la fonction
A par ce système catadioptrique, par les abscisses x = O
c A
c y(x).
et x = O
c A
c . Établir la relation de conjugaison : b) Résoudre cette équation en supposant que le rayon
6xx – 5xR – 5x R + 4R 2 = 0. passe par O avec une incidence a 0.
2 • Justifier qualitativement, constructions graphiques à
On utilise la relation de conjugaison de Descartes
Conseil
Conseils
1) Il est préférable ici d’utiliser la relation de conju-
gaison de Newton.
2) Un schéma clair permet une discussion efficace, ce
1 • Un point objet A sur l'axe est repéré par son abscisse
qui est souvent le cas en optique géométrique…
x = wOA.
F
O F
F O F
F
O F Deuxième méthode : Prendre au moins un rayon « évident »
B passant par le même point A du plan focal objet. Après
réflexion, tous reviennent dans la même direction.
1•
a
a
A B’
B
C O
A’ F A F’
F S
—
OA = – 3a , f ′ = 5a . D’après la relation de Descartes :
1 1 1 —
2 • C’est exactement le même principe, avec C et F vir- = – , d’où OA′ = – 7,5 a .
tuels. OA′ 5a 3a
—
Première méthode : FA = 2a . D’après la relation de Newton :
25 a 2 —
F ′A′ = – , d’où F ′A′ = – 12,5 a.
2a
On retrouve bien :
— — —
OA′ = OF′ + F ′A′ = – 7,5 a .
A′ est l’image virtuelle de l’objet réel A .
S F
B C 2•
a
a
B’
B
A F’ A’ O F
Deuxième méthode :
—
OA = – 6a , f ′ = – 5a . D’après la relation de Descartes :
A 1 1 1 —
=– – , d’où OA′ = – 2,73 a.
OA′ 5a 6 a
—
S F C FA = – 11a . D’après la relation de Newton :
25 a 2 —
F ′A′ = – , d’où F ′A′ = 2,27 a .
–11 a
On retrouve bien :
— — —
OA′ = OF′ + F ′A′ = – 2,73 a .
A′ est l’image virtuelle de l’objet réel A .
—
OA = 3a , f ′ = 5a . D’après la relation de Descartes :
1 1 1 —
= + , d’où OA′ = 1,87 a . f’
OA′ 5 a 3a
—
FA = 8a . D’après la relation de Newton :
α
25 a 2 — O F’
F ′A′ = – , d’où F ′A′ = – 3,13 a .
8a d
On retrouve bien à nouveau OA′ .
A′ est l’image réelle de l’objet virtuel A : en effet, A et B
ne sont pas définis par une intersection de rayons ; ce sont les On obtient d = 1 mm .
points vers lesquels convergeraient les rayons d’un faisceau
incident si celui-ci n’était pas intercepté par la lentille. 2 • Sur la tache, de diamètre 1 mm, se trouve concentrée
toute l’énergie lumineuse entrant par la lentille.
La puissance lumineuse entrant dans la lentille s’exprime par :
4 Objet virtuel
π D2
a) AB virtuel, A′B′ réel. = ϕ0
.
4
La puissance lumineuse sur l’image s’exprime par :
B
π d2
= ϕ
.
4
B
Ces deux puissances sont égales, et donc :
2
D
x C FA A x ϕ = ϕ 0 , soit j = 400 j0 = 400 kW . m–2 .
d
ϕ 1/ 4
3 • D’après la loi de Stefan T = ,
σ
b) AB et A′B′ virtuels. soit T ≈ 1 600 K . La température est en fait inférieure : la len-
tille absorbe une partie du rayonnement, et surtout, l’énergie
thermique ne reste pas localisée sur l’image du Soleil, mais
B
diffuse tout autour par conduction.
L’expérience montre cependant que, avec un peu de
A patience, la température devient suffisante pour provoquer
x S F C A x l’inflammation de la feuille.
B
6 Plans conjugués
1 • Soit O le centre optique, A′ l’image de A sur l’écran,
— —
p = OA et p′ = OA′ .
5 Concentration du flux solaire • Soit on utilise la relation de conjugaison de Descartes :
1 1 1
1 • Il suffit de construire les rayons lumineux émis par deux – = en remarquant que p = p′ – d :
points du Soleil diamétralement opposés. À chaque direction p′ p f ′
de rayons solaires correspond un point du plan focal image p′2 – dp′ + df ′ = 0 ;
déterminé par le rayon non dévié qui passe par le centre • Soit on utilise la relation de conjugaison de Newton :
— —
optique O . FA . F ′A′ = – f ′2 , avec (p – f) (p′ – f ′) = f f ′ ou encore
Avec l’approximation de Gauss, les images des deux extré- (p′ – d – f ) (p′ – f ′) = f f ′ et on obtient la même équation du
mités d’un diamètre sont distantes de d = f ′a . second degré en p′ .
Cette équation a deux solutions si d 2 > 4 d f ′ , soit si d > 4 f ′ .
On retrouve un résultat connu : pour une lentille conver-
gente, la distance minimale entre un objet réel et son
image réelle est égale à 4 f ¢ .
Les deux solutions sont alors : 2 • Une partie du disque apparaît lumineuse s’il existe des
rayons émis par la source qui sont perçus par l’observateur
d f′ d f′
p1′ = 1 – 1 – 4 et p2′ = 1 + 1 – 4 . après réflexion sur cette partie du miroir. Elle apparaît som-
2 d 2 d
bre s’il n’y en a pas.
On remarque que p′1 = – p2 et p′2 = – p1 ; les deux positions Les rayons émis par le disque de diamètre BD ressortent par
sont équivalentes si on intervertit la source et l’écran. le disque image de diamètre B′D′ .
L’œil ne reçoit donc de la lumière que si le segment joignant
le point du miroir à l’œil coupe B′D′ .
B
L’observateur perçoit de la lumière à l’intérieur d’un cône
A’ d’angle :
A O
B’ B′D′
2α =
p p’ d – SA′
d limité par ce disque image.
Le miroir est vu sous l’angle :
2 • Le grandissement est, dans le premier cas :
2r
On passe d’une solution à l’autre en échangeant p et d – p , 2β = .
donc : d
p p1 p –d 1 Deux cas peuvent alors être envisagés.
g1 = 1 = = 2 =
p1 p1 – d p2 g2
• Les grandissements sont donc inverses l’un de l’autre.
• Le cas limite (d = 4 f ′) est caractérisé par un grandissement
égal à – 1. B D’
A A’ α β
S
D B’
7 Observation d’un miroir éclairé
d
1 • La construction utilisant les rayons passant par le centre
et le foyer figure ci-dessous. Le disque image a pour diamè-
tre B′D′ . Cas 1. a < b ,
et seule une partie du miroir apparaît lumineuse.
D’
D’
B
A A’ B D’O
α
S F C β
D
D B’O
B’
B’
d
Les triangles BCD et B′CD′ sont homothétiques :
Cas 2. a > b , et tout le miroir apparaît lumineux
B′D′ CA′ et l’œil ne peut voir que B0 D 0 par réflexion.
= .
BD CA La distance limite, au-dessus de laquelle le miroir n’apparaît
que partiellement lumineux, vaut :
CF CS
Avec CA = = = –7, 5 cm, la formule de conjugaison
2 4 SA′
d0 = = 67, 5 cm .
B′D′
1 1 2 w S
C 1–
+ = donne C
w A =– = 15 cm 2r
CA′ CA CS 2
3R
et B′D′ = 2 BD = 4 cm . Le cas étudié correspond à SA′ = d0, donc au cas 2.
2
D D′∞
D’∞
A1 est une image réelle, déterminée par l’intersection de Dans les conditions de Gauss : a = nb
rayons réels. R
• Pour l’image finale A′ : avec h = a . C
c Sc = b . C
c Sc , donc C
c cW =
.
n
9 a2 — Les points W et S sont le centre et le sommet du miroir
F2′A′ = – = 1, 8 a ou encore O2A′ = – 1,2 a .
– 5a R
équivalent, de rayon , concave.
n
3 • A′ est une image virtuelle. Les rayons émergents forment
un faisceau divergent et leurs prolongements se coupent 12 Association de miroirs
en A′ . —
1 • a) Le foyer objet a son image à l’infini, soit SA′ = ∞ ,
— —
L2 d’où SF ′ = SC/2 .
L1 a Les deux foyers sont confondus et sont au milieu du segment
a [SC] .
b) et c)
F’1 A1
A F1 O1 F’2 A’ O2 F2
F F
S S
C C
La lentille équivalente a une distance focale de 6 m et son d) Ce système présente les avantages suivants par rapport à
—
centre optique est tel que OS1 = 6 m . une lentille mince :
On peut remarquer que : O = C1 = C2 , de sorte que O est bien • compacité : si on place une plaque photographique dans le
son propre conjugué. plan focal du système, celui-ci occupe 2 m pour les miroirs et
De plus, les conjugaisons des miroirs peuvent s’écrire : 6 m pour la lentille ;
1 1 2 • achromatisme : un miroir est toujours achromatique alors
+ =
O
c A c O
c Ac 1 O
c Sc 1 qu’une lentille doit être corrigée ;
1 1 2 • luminosité : il y a toujours des pertes par réflexion et trans-
+ = mission dans une lentille.
Oc A c 1 O
c A c O
c Sc 2
ce qui donne la conjugaison d’une lentille : Il présente comme seul inconvénient un problème de champ
d’utilisation. Celui-ci est limité par la taille du trou au niveau
1 1 2 2 1
– = – = de S1 et par la taille du miroir M2 .
O
c A
c O
c Ac O
c Sc 2 O
c Sc 1 O
c F
c
F O F2 F1 S1 = F
M2
M1
13 Mise au point L1 L2
écran
L1 L2
B∞
1 • a) Soit AB → A1B1 → A′B′
— x’ α O1 O2 F’1 O x
L’image A′B′ doit être réelle. Une lentille divergente ne donne
d’image réelle que si l’objet est entre O et F (foyer-objet), l’i- B1
(α > 0)
mage est alors après l’objet. Les points O2 , A1 , A′ sont donc B’
dans cet ordre sur l’axe. dx
Si A est à l’infini, A1 est en F1′ . La distance D doit donc
D
être supérieure à f 1′ , soit D – f 1′ 0 .
b) La relation de Descartes pour L2 donne :
1 1 1 Un rayon passant par O2 et B1 n’est pas dévié donc O2 ,
– = B1 et B′ sont alignés.
O2O O2 F1′ 2′ f
d) D’après le schéma,
— —
avec O2O = d∞ , O2F1′ = f 1′ – D + d∞ , — — — OO
A1B1 = F1 B1 = – a f 1′ et A B = + 2 A1B1 ,
d’où : d2∞ + (f 1′ – D)d∞ – f 2′(f 1′ – D) = 0 . O2 F1′
Le discriminant de cette équation du second degré est :
∆ = (f 1′ – D)2 + 4 f 2′(f 1′ – D) = (D – f 1′) (D – f 1′ – 4 f 2′) d∞ f1′
d’où : A ′ B′ = – α .
∆ > 0 , car D > f 1′ et f 2′ < 0 . f1′+ d∞ – D
Il y a donc deux solutions dont une est positive. C’est la seule —
2 • a) L’objet AB est à distance finie de L1 . Son image
acceptable.
wA1B1 est après F1′ (on suppose que l’objet est avant le foyer
1
[
d∞ = D – f1′+ ( D – f1′)( D – f1′ – 4 f2′) .
2 ] objet de L1).
Pour une lentille divergente et un objet virtuel, l’image, si elle
c) d∞ = 3 cm. L’image cA1B1 est dans le plan focal image de est réelle (objet entre O et F), est située entre O (objet en
L1 . O) et l’infini (objet en F).
écran écran
A•
x’ A’
O1 O2 A1 x x’ A’ O
F’1 A F1 O1 O2 x
A1
dx
A écran
à distance
finie
14 Doublet achromatique
1 • Soit O le centre optique commun. Soit A un point objet
x’ A’ —
( OA = p) , A1 l’image de A par la première lentille
O1 O2 F’1 A1 x — —
( OA1 = p1) , et A′ ( OA′ = p′) l’image de A1 par la seconde
lentille. Il semble plus simple de définir la position des points
par rapport au centre optique commun aux deux lentilles,
d aussi on utilise la relation de conjugaison de Descartes.
1 1 1 1
V1 = – et V2 = – ;
p1 p p′ p1
Quand on approche la lentille de l’objet, l’image passe de l’in- 1 1
fini à O , elle se rapproche donc de l’objet. d’où : – = V1 + V2 = V .
p′ p
Il faut diminuer d : d < d∞ .
La lentille équivalente a pour centre optique O et sa vergen-
b) Si d∞ = D , les deux lentilles sont accolées. En utilisant la ce est V = V1 + V2 .
formule d’addition des vergences, ces lentilles sont équiva-
2 • D’après la relation entre vergence et indice :
1 1 1
lentes à une lentille de vergence = + soit : nF – nC V
f ′ f1′ f2′ VF – VC = (nF – nC ) A = VD = D .
nD – 1 v
f1′f2′
f′ = . 1 1 f′ – f′ 1
f1′+ f2′ – = C F = .
fF′ fC′ fC′ fF′ fD′ v
O est le foyer image de cette lentille donc :
Or, la dispersion est faible et f C′ f F′ ≈ f D′ 2 , d’où :
f ′f ′
D = 1 2 = 12 cm . fD′
f1′+ f2′ fC′ – fF′ ≈ .
v
3 • a) Les positions limites de L2 sont d = 0 et d = D . Pour la lentille étudiée f C′ – f D′ = 3,7 mm. Les bords des ima-
— — ges sont irisés, ce qui nuit à la netteté de l’image.
Dans le cas où d = 0 , A1B1 est confondu avec A′B′ , car
O2 = O. . 3 • a) Il faut satisfaire les conditions :
La formule de conjugaison 1 – 1 = 1 donne : V = V1F + V2F = V1C + V2C ,
O1 A1 O1 A f1′ soit A1(n1F – 1) + A2(n2F – 1) = A1(n1C – 1) + A2(n2C – 1)
ou A1(n1F – n1C) + A2(n2F – n2C) = 0 .
— — 1 1 1
OA = f 2′ , car O1A1 = D et = + . V1 V1 V2
D f1′ f2′ Or, A1 = ; d' où + =0.
n1D – 1 v1 v2
La plage de mise au point est donc de l’infini à 6 cm en avant
de L1 : elle est très étendue. Une des lentilles doit être convergente et l’autre divergente.
b) La condition n’a été écrite que pour les raies F et C . Les
1 1 1 — autres vergences restent a priori différentes, mais l’écart est
b) – =+ d’où O2A1 = 3 cm .
O2 A′ O2 A1 f2′ devenu très faible. Le doublet est approximativement achro-
matique.
1 1 1 —
– = , d’où O1A = – 7,2 cm . c) Pour le système étudié V1 + V2 = 2 dioptries et :
O1 A1 O1 A f1′ 2 V1 + V2 = 0 ;
f 1
I
f 1 +2
S
Il faut traduire la conjugaison de A et A par la lentille
O S=F
divergente, et le grandissement obtenu :
cF2 O2 J
cF2 A . cF 2 A = – f 2 2 et g 2 = =2
cF2 A
f2
On en tire : cF2 A = et cF 2 A = – 2f 2 , puis
2
Pour la construction, on remarque que le rayon transmis IS
la distance d = cO2 A = cO2 F 2 + cF 2 A = – f 2 , est parallèle à un rayon de construction OJ, après la lentille.
F W C S=F
O
2 • a) Sur un intervalle a, a varie : a = a – a = – Cy.
da a Cy
On assimile la dérivée à =– .
dx a a
Sur la construction le rayon incident et le rayon de cons- a ≈ tan a est aussi la pente de y(x) : a = dy ,
dx
truction JO non dévié sont parallèles, et sortent de la lentille
d 2y
en passant par J dans le plan focal image de la lentille. donc + Cy = 0.
lentille dx2
La conjugaison W → C détermine le point W. dy
b) En x = 0, y = 0 et a = = a 0,
lentille dx
3 • On traduit W → C par :
1
–
1
=
1
, soit cOW =
f . cOC
=
2R alors : y = 2
a
C
a0 sin
C
a
x. 2
cOC cOW f f . cOC 3
lentille
Le rayon lumineux a une trajectoire sinusoïdale de période
De même, S → S donne :
1 1 1 f . cOS
x0 = 2π
C
a
2
.
– = , soit O
c S= =R
cOS O c S f f . cOS
4 • En écrivant la conjugaison par le miroir équivalent :
1 1 2
+ =
Sc A Sc A Sc W
avec Sc A = Sc O + O
c A = x – R, Sc A = x – R,
R
et Sc W = Sc O + cOW = ,
3
il vient :
x0 = 14 a
1 1 6
+ =
x–R x –R R
qui redonne bien la relation :
6xx – 5Rx – 5Rx + 4R 2 = 0. Sur le document ci-dessus (tracé avec f = 5a), la période x0 est
Cette obtention est plus efficace en utilisant le miroir équiva- bien égale à 2π 15 a ≈ 14a.
lent, puisqu’elle ne nécessite qu’une conjugaison au lieu de Remarque : Cet exercice correspond à une modélisation des
trois.
fibres optiques. Il est ainsi possible de retrouver les résultats
relatifs aux fibres optiques à gradient d’indice.
l'indice n=1 2 • a) Ces deux rayons sont identiques, à une réflexion sur le
moyen miroir près, et se retrouvent identiques à eux-mêmes ensuite.
vaut 1 grad n
n>1
x' x
x S2 S1 x
indice moyen n
si les lentilles F
sont accolées
18 Cavité formée par deux miroirs b) Pour construire les images successives A2B2, A3B3, A4B4,…
confocaux de l’objet A1B1, on utilise un rayon passant par B1, parallèle à
l’axe et un autre passant par F, d’où :
1 • a) Notons A l’image de A par réflexion sur le premier
miroir et A celle de A par réflexion sur le second miroir. B2
B1
Utilisons les formules de conjugaison de Newton pour chaque
miroir : x A1 A2 x
R2 R2 A3 A4
F
x 1A F
x 1A = et F
x 2A F
x 2A = ; avec A = A on obtient : F
4 4 B3
R D R D R2 B4
– +x – +x =
2 2 2 2 4
On constate que :
R D R D R2 B2
– + +x – + +x = . • Ap + 2 = Ap : résultat cor-
2 2 2 2 4
respondant à l’étude de la
(R – D)2 R2 question 1) ;
En éliminant x , il reste (D – R) x2 – + = 0. B1
4 4 •Ac p+2 B
c p+2 = – A
c pBp : au
bout de deux réflexions, A1 A2
b) Si D ≠ R, il y a deux solutions x = ± 9 D2 D
2
– R , accep- l’image est dans le même
plan que l’objet, retour-
A3 A4
D née : (2) = – 1 ;
tables si D 2R et si R 0 |x|
, donc si les miroirs B3
2 •Ac p + 4c Bp + 4 = A
c pBp : au
sont concaves et distants de plus du double de leur rayon.
bout de quatre réflexions,
Si D = R, donc pour une cavité confocale, on constate que le l’image et l’objet sont B4
résultat est assuré pour tous les points de l’axe. confondus : (4) = + 1.
LES PRÉREQUIS
• Conjugaisons des systèmes élémentaires : miroirs et
lentilles.
ESSENTIEL
L’œil
Au repos, l’œil voit net son punctum remotum PR à distance d M.
Une augmentation de la vergence du cristallin permet de raccourcir la distance de vision nette
jusqu’au punctum proximum PP à distance dm.
Pour l’œil emmétrope : dM est infinie, dm = 25 cm.
Une observation sans fatigue dans un instrument d’optique doit dispenser l’œil d’accommoder :
l’instrument fournit une image à l’infini, au PR de l’œil emmétrope.
PR∞
PR∞ PP PR
dm PR PP PP
dM
PR à l’infini, PP à dm = 25 cm PR pas à l’infini, PP plus près PR virtuel, PP plus loin
B
q B q
A A A
d dm
a. observation de AB à l’œil nu b. perception de l’image (virtuelle) A B à travers l’instrument
Doc. 2. Grossissement d’un instrument d’observation.
Instruments grossissants
Loupe : En plaçant l’objet au voisinage de son foyer objet, la loupe donne une image grossie vue
sans fatigue. Le grossissement commercial Gc = dmV est le facteur d’amélioration de résolution
apportée par la loupe, dont la puissance intrinsèque est : Pi = V.
Avec la méthode b, il y a peu de distorsions de l’image si on approche l’œil du centre optique
de la loupe.
B
B∞
B B
q
A F A O A∞ A=F O
oculaire
objectif
objet B
A1 = F2
A O
B1
B∞
A 1 = F2 A 1 = F2
Visées et pointés
Une lunette de visée comprend un objectif, qui donne de l’objet observé une image intermédiai-
re, ou objective. Elle possède un oculaire qui permet de regarder l’image objective « à la loupe ».
Un réticule peut être associé à un oculaire positif (plan focal objet réel).
lentille de champ lentille d’œil
Réglage 1 Réglage 2
objectif
oculaire oculaire
f obj
A∞
a. lunette à l’infini
b. viseur
Conseils
Lorsque l’œil n’accommode pas, quel est le plan
qui sépare le cristallin de la rétine est remplacé par de l’air, conjugué de la rétine ?
et en admettant que cela ne modifie pas le résultat. Le foyer image du cristallin est-il en avant ou en
arrière de la rétine ? Faire un schéma pour répondre à
Conseils
Conseils
œil emmétrope (dm = 25 cm) placé au foyer. En quel point doit être l’image de l’objet par l’objec-
a) Définir et exprimer la puissance intrinsèque de la loupe. tif pour que l’image finale soit à l’infini ?
b) Quelle est la profondeur d’accommodation, intervalle Utiliser ensuite la formule de Newton pour calculer
accessible à la vision dans la loupe ? g1 .
Revoir les définitions de grandissement et de puis-
2 • Un oculaire est formé en associant deux lentilles de sance.
même focale f = 3a distantes de e = 2a, où a est une
distance qui sera déterminée ultérieurement.
a) Construire les foyers de l’oculaire. Retrouver les résul-
tats en calculant les positions de F et F pour cet ocu- 8 Télescope de Schmidt-Cassegrain
laire. Peut-on lui associer un réticule ?
b) Quelle valeur faut-il donner à a pour que l’oculaire ait
la même puissance intrinsèque que la loupe précédente ?
c) Quelle est la nouvelle profondeur d’accommodation
lorsque l’œil est placé au foyer de l’oculaire ? Commenter
les résultats obtenus.
Conseils
Pour un système afocal, un rayon arrivant parallèle à R1 = 80 cm, le miroir secondaire M2 est convexe,
l’axe optique ressort parallèle à l’axe optique. Les de rayon de courbure R2 = 28 cm. Ils sont distants de
foyers sont rejetés à l’infini. d = cS2 S1 = 30 cm.
Une lame compensatrice ferme le tube du télescope en vateur d’éviter toute fatigue puisqu’il voit sans accommo-
limitant les aberrations du miroir primaire. dation. Dans ces conditions la lunette est dite «afocale».
a) Préciser et justifier la position des foyers dans une
1 • Faire un schéma du dispositif, calculer et positionner
lunette « afocale ».
le foyer primaire F1, puis le foyer image F du télescope.
b) Réaliser un schéma, sans respecter les échelles, mon-
2 • On note r1 = 12,5 cm le rayon d’ouverture du miroir trant le devenir d’un rayon incident faisant un angle a
primaire, r2 celui du miroir secondaire. En considérant le avec l’axe optique et émergeant sous un angle a ′ dans les
flux lumineux capté par le télescope pour un objet à l’infi- conditions de Gauss.
ni dans la direction de l’axe, quelle valeur faut-il donner à α′
r2 pour récupérer tout le flux réfléchi par M1 ? c) Déterminer l’expression du grossissement G = de
α
3 • Le télescope est muni en sortie d’un oculaire de foca- la lunette en fonction de f 1′ distance focale de l’objectif,
le f∞ = 4 cm assimilé à une lentille mince. Où faut-il posi- et f 2′ distance focale de l’oculaire.
tionner cet oculaire pour une observation de la Lune ? d) Montrer, en utilisant le texte de Galilée, que le grossis-
sement de sa lunette est à peu près égal à 30 ; en déduire
4 • Quels sont les diamètres D1 et D2 des images pri- les valeurs approximatives des distances focales et des
maire et secondaire de la Lune ? Quelle focale aurait-il vergences de chacune des lentilles utilisées.
fallu employer pour obtenir une image finale de même
taille avec une simple lentille de projection ? Commenter. 3 • Du haut du Campanile de Venise, les sénateurs véni-
tiens invités par Galilée observent avec cette lunette en
5 • Sous quel angle est vue la Lune à travers le télescope ?
direction de Murano, distante de deux kilomètres et demi.
Que vaut le grossissement de l’appareil ?
Ils distinguent avec enthousiasme le mouvement des gens !
Données : diamètre de la Lune DL = 5 346 km ; distance
a) Sous quel angle les personnes de 1,70 m sont-elles ob-
Terre-Lune dL = 386 .106 m.
servées à travers l’instrument ?
b) À quelle distance les sénateurs ont-ils, dans ces condi-
Conseil
Il est conseillé de faire un schéma à l’échelle. tions, l’impression de voir les habitants de Murano, si l’on
se réfère aux textes de Galilée rapportés ci-dessus ?
Comparer avec la position réelle de l’image obtenue.
9 Lunette de Galilée Si l’image d’un objet à travers une lunette est « loin »
Conseil
D’après CAPES de l’œil (ici 2,8 m), l’œil ne peut pas apprécier sa
En 1610, Galilée témoigne de ses travaux concernant la position réelle ; pour pouvoir apprécier les distances,
lunette qui portera bientôt son nom : il faut une vision binoculaire.
« ..... Je me suis mis à penser aux moyens de fabriquer
l’instrument. J’y parvins si parfaitement que j’en cons-
truisis un, formé d’un tube de fer, extérieurement recou- 10 Mesure d’indice à l’aide
vert d’un drap cramoisi et long d’environ trois quarts de d’un microscope
coudée*, il comprenait deux lentilles de la grandeur d’un
écu à chaque extrémité, l’une plan concave, contre laquel- Soit un microscope comprenant un objectif assimilé à une
le on plaçait l’œil, l’autre plan convexe… » lentille mince de focale f 1′ , et un oculaire de focale f 2′ dis-
* La coudée est une unité de mesure correspondant à 50 cm. tants de ∆ + f 1′ + f 2′ . Son grossissement commercial est
Lettre de Galilée à B. Landucci. ∆
donné par GC ≈ , les distances étant exprimées en
4 f 1′ f 2′
« ..... Quel spectacle magnifique et passionnant que de voir
le corps lunaire, éloigné de nous de presque soixante mètre. On réalise la série d’expériences suivantes à l’aide
rayons terrestres, rapproché au point de nous sembler de ce microscope.
éloigné seulement de deux rayons : son diamètre nous objectif du microscope
apparaît ainsi trente fois plus grand… qu’à l’œil nu… »
rouge
Adapté de Sidereus Nuncius,
Le Messager des Étoiles,
(Galilée).
e lamelle
1 • Quelle est la nature des lentilles utilisées par Galilée ?
2 • La lunette est réglée de façon à donner d’une étoile, lame
objet à l’infini, une image à l’infini ce qui permet à l’obser- bleu
On marque une lame de verre avec un trait de feutre bleu, 2 • Le réglage précédent est supposé réalisé. On souhaite
puis on place par-dessus une lamelle sur la face supérieu- observer un objet A situé sur l’axe optique à l’abscisse
re de laquelle on fait une marque de feutre rouge. On met x = cOA ; l’observation de l’image de l’objet A et du réti-
au point le microscope en visant successivement la cule doit se faire dans un même plan. Préciser dans quel
marque de feutre rouge de la lamelle, la marque bleue de intervalle de valeurs doit être situé x. En déduire la plage
la lame vue à travers la lamelle et la marque bleue de la de réglage de la distance D que le constructeur doit pré-
lame vue directement. La vis micrométrique de réglage voir. Déterminer l’expression de D en fonction de x.
graduée indique les valeurs suivantes (en µm) : 259, 121,
3 • a) Un observateur myope souhaite utiliser le viseur
62.
sans ses verres correcteurs pour observer un objet A situé
1 • Quel grossissement minimal doit-on utiliser pour que à l’infini, dans les conditions définies précédemment.
l’erreur due à la latitude de mise au point soit inférieure à Sachant que sa distance maximale de vision distincte est ,
1 µm ? calculer les valeurs des réglages qu’il doit effectuer.
2 • Montrer que l’on peut déduire de ces mesures b) En supposant que tous les utilisateurs du viseur, qu’ils
l’épaisseur et l’indice de la lamelle et donner leurs valeurs. soient myopes ou hypermétropes, ont des verres correc-
L’œil est supposé placé au foyer image de l’oculaire, et le teurs de vergence comprise entre – 8 et + 8 , déterminer
microscope réglé pour un œil normal sans accommodation la plage de réglage de l’oculaire à prévoir pour que le
(PP à dm = 20 cm, PR à l’infini). De plus on supposera que viseur soit utilisable par tous sans verres correcteurs.
f 2′2 << ∆ . Données : a = 0 et f2 = 2 cm.
B. Étude de l’oculaire
Conseils
1) La latitude de mise au point est due à l’accommo- L’oculaire est en fait un doublet de lentilles minces conver-
dation de l’œil, c’est la distance entre l’objet vu à tra- gentes : L3 de centre O3 et de distance focale f3 et L4 de
vers le microscope au PR de l’œil et à son PP. centre O4 et de distance focale f4 , distantes de e = O3O4
Comme l’œil est placé au foyer image de l’oculaire, (cO3O4 0).
la formule de Newton est la mieux adaptée.
2) Le trait inférieur (bleu) est vu à travers la lamelle. 1 • Le réticule étant toujours placé en O, l’observateur
Il faut chercher l’image de ce trait par la lamelle en étant emmétrope, déterminer la valeur de Oc 3O pour une
utilisant les lois de Descartes pour les petits angles. observation sans fatigue.
2 • Un oculaire de Ramsden vérifie f3 = f4 . Donner les
e
11 Le viseur conditions sur le rapport
f3
pour que le réticule puisse
Extrait de E.S.M. de Saint-Cyr. être placé en avant de L3.
A. Principe d’un viseur
Conseils
• Ce placement représente-t-il une contrainte importante • La distance entre bonnette et objectif est-elle quel-
pour l’observation ? conque ?
b) Le réglage de la lunette nécessite l’observation sans b) On suppose connues toutes les distances focales.
fatigue de l’image nette d’un objet situé à grande distance. Exprimer la taille de l’objet visé en fonction de la taille de
• Quelle est la distance entre objectif et oculaire dans ce cas? son image vue dans le plan du réticule (on supposera que
• Comment peut-on qualifier la lunette ainsi réalisée ? le plan du réticule porte des graduations).
c) Donner l’expression du grossissement (rapport des
3 • Transformation en « frontale fixe » par déplace-
dimensions angulaires de l’image et de l’objet) en fonction
ment de l’objectif
des distances focales de l’objectif et de l’oculaire; ce gros-
L’objectif est éloigné de l’oculaire de telle sorte que l’ob-
sissement peut-il être positif, négatif?
servateur obtienne une image nette d’un objet placé à une
Une lunette sans réticule présente-t-elle les mêmes
distance donnée de l’objectif égale à d .
contraintes ?
• Quel est le déplacement de cet objectif ?
2 • Transformation en « frontale fixe » par adjonction • Pourquoi dit-on que le viseur permet des pointés relatifs ?
d’une bonnette
a) On place en avant de l’objectif une lentille supplémen-
Conseils
taire, la bonnette, de distance focale f B′ et assimilée à une 1) L’œil doit pouvoir observer une image sans
lentille mince. accommoder la plus lumineuse possible.
• Montrer qu’un tel dispositif permet de viser des objets à 2) Pour avoir un champ bien éclairé, il faut que la
distance constante de la bonnette. bonnette soit placée contre l’objectif.
cristallin rétine d e
d’
• À l’œil nu, l’angle sous lequel on voit un objet est maximal Le schéma illustre la construction de F . Il suffit de repren-
lorsque celui-ci est au PP. Le même objet serait alors vu sous dre le tracé de droite à gauche pour construire F. Le doublet
un angle a 0 = 0,005 rad. étant symétrique, on a ici cO1 F = – cO2 F .
α′
La loupe apporte donc un « grossissement pratique » de Le foyer image est déterminé par les conjugaisons
α0 L1 L2
∞ → F1 → F soit cF2 F1 cF2 F = – f 2 , et donc :
l’ordre 4,5 dans tout le champ utilisable. De plus, lorsque d
est voisin de dmax , l’objet peut être observé sans accommo- f 2 9a 3a
cF2 F = =– , ou encore : cD2 F = .
dation. e – 2f 4 4
4 • On reprend les mêmes expressions avec dm = 25 cm et 3a
De même, on a : cO1 F = – . On vérifie l’accord entre ces
Dm infini . 4
a m′ ax = 0,023 rad , a m′ in = 0,020 rad valeurs et les constructions graphiques.
et a 0 = 0,004 rad. Le foyer objet F est réel (avant L1 ), de sorte qu’un réticule
Le « grossissement pratique » est ici de l’ordre de 5. placé dans son plan apparaît net, sans accommodation, à un
Or, l’observation à travers la loupe d’une image à l’infini et observateur emmétrope qui le regarde à travers l’oculaire.
l’observation directe à 25 cm permettent de définir le grossis- b)
sement commercial. On retrouve bien :
α′ V(dioptries) B′∞
Gc = min = 5 = = i . L1 L2
α0 4 4
si i représente la puissance intrinsèque. B1 B
a′
5 Loupe ou oculaire A1 = F2 A = F O1 O2
B cA1B1 cA1B1
l’image finale est vue sous l’angle α = – =– .
O
f 3a
A=F F
α 4
La puissance intrinsèque vaut donc : i = = .
x B
A 9a
Elle est égale à celle de la loupe pour a = 1,78 cm, donc
f = 5,33 cm.
b) L’image est visible si – ∞ cF A – dm,
2
c) L’œil est en F , et l’image A telle que – ∞ F c A – dm.
f
donc si 0 cFA , correspond à une profondeur 9a
dm On note cF A = – d , soit cF2 A = – d – ,
4
f 2 –f 2 9a 2
d’accommodation = 0,64 cm. puis cF 2 A1 = = 9a ,
dm cF2 A +d
4
2 • a)
– 4ad
L1 L2 ensuite cF1 A1 = cF2 A1 + e – 2f = 9a ,
+d
4
F2 F1 F2 –f 2 9a 9a
et enfin cF1 A = = +d .
a O1 O2 cF1 A1 4d 4
2/d
9a
foyer image F L’image A est associée à l’objet A tel que : wFA = .
4
a h 8 Télescope de Schmidt-Cassegrain
F1 F′2 F′1 = F2
1 • L’image primaire est formée dans le plan focal du miroir
R1
M1 = cS1 F1 = – = – 40 cm.
2
2 • À l’œil nu : aCopernic = 0,83 et a Clavius = 2,0 , donc seul L’image finale sera dans le plan focal du télescope, et le foyer
le cratère de Clavius est discernable. Avec la lunette, les deux F est l’image de F1 par le miroir M2 :
sont visibles. 1 1 2
+ = ,
Sc 2 F1 Sc 2 F cS2C2
L2
2 • La figure précédente est construite de sorte que le rayon
L1 incident, parallèle à l’axe du télescope, soit juste capté par le
B miroir secondaire, et on peut lire sur cette représentation :
F1 A1 a 2∞ r1 r 2d
A F1 F2 F2 = 2 , soit : r2 = r1 . 1 – ≈ 3,75 cm.
S1 F1 S2 F1 R1
Ce résultat est conforme à l’allure du télescope réel visible
B1
dans l’énoncé de l’exercice.
3 • Une observation sans effort, par un œil emmétrope, sup- L’objectif plan convexe est conver-
pose de placer l’oculaire à distance focale derrière le foyer gent, l’oculaire plan concave est
F : le télescope donne de l’objet humain, à l’infini, une divergent.
image à l’∞. 2 • a) On a la conjugaison suivante :
4• A∞ objectif
→ A1 = F1′oculaire
→ A∞′
plan plan
L’image intermédiaire se forme dans concave convexe
le plan focal image de l’objectif. Doc. 1
Pour que l’image finale soit à l’infini,
il faut que cette image intermédiaire soit dans le plan focal
a objet de l’oculaire.
F1
S1 Soit F1′ = F2 : le foyer image de l’objectif est confondu avec le
a
foyer objet de l’oculaire.
b) Attention : l’oculaire est divergent. Son foyer objet est à
sa droite ! (doc. 2)
Pour le tracé du rayon lumineux, on utilise un rayon parallè-
R1/2 le passant par le centre O1 de L1 non dévié par L1 .
Comme ces rayons sont parallèles avant L1 , leurs supports
Si la Lune est vue sous l’angle : se recoupent après L1 dans le plan de front de F 1′ = F2 au
D point B1 .
a = L = 9,0 . 10 – 3 rad ≈ 0,5°,
dL
l’image primaire, dans le plan focal du miroir M1 , a un B∞
R a O2
diamètre D1 = a . 1 = 3,6 mm. O1 a F 1 = F2
2
B1
S2 F
L’image finale a un diamètre D2 = D1 . = 1,25 cm. L1 L2
S2 F1 objectif objectif B∞
D
Une lentille de focale f = 2 = 1,4 m donnerait une image
a Doc. 2. Lunette de Galilée.
de taille identique dans son plan focal image. L’encom-
Pour tracer les rayons après L2 , on trace le rayon qui entre
brement du télescope, de l’ordre de d = 30 cm, est nettement
L1 et L2 passe par O2 et par B1 .
inférieur.
Ce rayon n’est pas dévié et à la sortie de L2 , les trois rayons
5 • L’image finale, à l’infini, est vue dans l’oculaire sous sont parallèles, car leurs supports dans le milieu incident de
D2 L2 se coupent dans le plan focal objet de L2 .
l’angle a = = 0,31 rad ≈ 18°. Cette valeur est un peu
foc c) D’après le schéma ci-dessus (doc. 2) :
élevée pour l’approximation de Gauss, mais on peut considé-
et ;
rer que l’on voit bien des détails à la surface de la Lune…
a
Le grossissement G = vaut ici 35.
a d’où :
3 • a) Les gens observés peuvent être considérés comme Si L1 est l’objectif et L2 l’oculaire :
étant à l’infini. L1 L2
APR → F2 → PR(∞) .
h
On a donc a ′ = Ga avec α = où h est la taille de L1 L
D APP → APP
′ 2 → PP .
l’homme et D la distance homme-lunette. Soit a ′ = 2,0 . 10–2 • La formule de conjugaison de Newton pour L1 et APR
rad ou a ′ = 1°10′ . donne :
b) Si on extrapole l’impression de rapprochement obtenu —
— — f ′2
dans le cas de la Lune, les gens semblent à une distance F1APR . F1′F2 = – f 1′2 , soit F1 APR = – 1 .
∆
D • La formule de Newton pour L2 et PP donne :
apparente : Da = ≈ 83 cm, car ils sont vus sous l’angle — —
30 F2′ PP . F2 A′PP = – f 2′2 .
h
a = 30a = 30 . — f2′ 2
D ′ =
F2′PP = – dm (PP avant l’œil), donc F2 APP .
dm
h
En fait, cet angle correspond à a = où h est la taille La formule de Newton pour L1 donne :
D — —
réelle de l’image, et D sa distance réelle. F1APP . F1′A′PP = – f 1′2 ,
f h – f1′ 2 f ′2 f ′2
Sur le doc. 4, on peut lire : h = – 2 h = . On en déduit soit F1 APP = 2 ≈ – 1 1 – 2 .
f1 30 ∆ + f2′ / dm ∆ ∆ dm
h h D f1′ 2 f2′ 2 1
que l’image est en fait à D = = = ≈ 2,8 m.
a 30a 900 Donc : δ≈ = et Gc > 560
∆ 2 dm 16 Gc2 dm
C’est-à-dire encore 30 fois plus près qu’on le pensait par
pour d < 1 µm.
simple impression visuelle.
2 • En posant x1 = 259 µm, x2 = 121 µm et x3 = 62 µm, x1 – x3
cette hauteur représente représente l’épaisseur e de la lamelle ; x1 – x2 représente la dis-
la taille de A B tance e′ entre l’image du trait bleu par la lamelle et la surface
L1 L2 de la lame.
n sini = sini′ , soit ni ≈ i′ .
O I
B OI OI
tan i = et tan i ′ = ;
OA OA′
} e’ i’
A F 1 = F2 OA e
d’où OA′ = , soit e′ = . e
n n
A’ i
Doc. 4
On a donc e = 197 ± 2 µm ;
lamelle
e
e′ = 138 ± 2 µm et n = = 1, 43 . A lame
10 Mesure d’indice à l’aide e′
d’un microscope
1 • Soit APR (APP) le point dont l’image se forme au PR (PP)
de l’œil. La latitude de mise au point d est la distance
APRAPP .
b) L’objet observé est à grande distance de la lunette, donc • La lunette est réglée à l’infini, donc ABBB doit être à l’infi-
l’objectif donne une image intermédiaire dans son plan focal ni, c’est-à-dire que l’objet pointé se trouve dans le plan focal
image. L’image finale devant être rejetée à l’infini, le foyer de la bonnette, donc à la distance f B′ de celle-ci.
image de l’objectif est confondu avec le foyer objet de l’ocu-
laire. La distance objectif-oculaire est donc f 0′ + f 1′ . champ
de
La lunette obtenue est dite afocale, car elle ne possède pas de vision
foyer : un rayon lumineux parallèle à l’axe optique ressort
parallèlement à l’axe optique.
c) On utilise les documents suivants (doc. 2 et 3).
lunette
bonnette
B’∞
F’0
α F1 F’1 α’ Doc. 4. Plus la lunette est proche de la bonnette,
O1 plus le champ de vision est important.
B∞
• La position de la bonnette par rapport à la lunette est a priori
B1 indifférente, ABBB reste toujours à l’infini. Cependant pour
des raisons de champ de vision, il est conseillé de la coller
Doc. 2. L’oculaire est une lentille convergente. contre la lunette.
—
b) Soit un objet AB dans le plan focal objet de la bonnette.
Les rayons lumineux provenant de B ressortent sous un
—
– AB wF B
angle a = de la bonnette. D’après 1) c), a = 1 1
fB f0
F’1 F1 = F’0
wAB f
d’où le rapport des tailles = – B .
wF1B1 f0
LES OBJECTIFS
• Observations, repérages, mesures à l’exception de
quelques expériences simples à base de lentilles ou
miroirs.
LES PRÉREQUIS
• Miroirs, lentilles, instruments optiques.
ESSENTIEL
Méthode d’autocollimation
L’image d’un objet placé dans le plan focal objet est obtenue après :
• la traversée de la lentille ;
• la réflexion sur le miroir plan ;
• la traversée de la lentille en sens inverse.
Elle est dans le plan focal objet de la lentille. Son grandissement est égal à – 1 ; l’image est inversée.
Lentille convergente
• Méthode de Silbermann
Elle consiste à obtenir l’image réelle d’un objet réel, celle-ci étant le symétrique de l’objet par rap-
port au plan de la lentille.
La distance objet-image est D = 4 f .
• Méthode de Bessel
Pour une distance D > 4 f entre un objet réel et son image réelle, il existe deux positions de la len-
tille convergente, distantes de d, pour lesquelles l’image est nette. D, d et f vérifient :
2
– d2
f = D .
4D
Lentille divergente
Pour mesurer la distance focale d’une lentille divergente, il suffit de l’accoler à une lentille suffisam-
ment convergente, de distance focale connue, afin de créer un système convergent. Les méthodes de
Silbermann et Bessel sont alors applicables.
Viseur
L’emploi d’un viseur permet de généraliser les méthodes de mesure précédentes ou de vérifier la rela-
tion de conjugaison avec un objet réel ou virtuel et une image réelle ou virtuelle.
Ne pas hésiter à faire des schémas. a) Pouvez-vous expliquer ce qui se passe, en précisant où
est réfléchie la lumière qui forme cette image ?
b) La lentille mince sphérique utilisée est équiconvexe,
3 Existe-t-il une méthode de son épaisseur est de l’ordre de 5 mm. Lorsque le « régla-
ge » précédent est réalisé, la distance – p vaut 6,2 cm.
Bessel pour les miroirs concaves ? Évaluer le rayon de courbure des faces de cette lentille, et
On place un demi-écran à une distance D d’un objet réel. discuter la validité de l’hypothèse de minceur de la lentille
Existe-t-il deux positions d’un miroir convergent, distantes utilisée. Quelle est la vergence de la lentille utilisée ?
de d , donnant une image nette de l’objet sur le demi-écran? Donnée : La focale d’une lentille en verre d’indice n , pla-
cée dans l’air, dont les faces ont pour rayon de courbure
Appliquer les relations de conjugaison de Descartes. R1 et R2 , est donnée par :
Conseil
d
B 5 *Repérage du plan focal
par autocollimation
A O Un objet lumineux est constitué par une figure découpée
dans un écran. Pour repérer le plan focal d’une lentille, on
réalise le montage représenté sur le schéma ci-après.
Le miroir plan est proche de la lentille (de façon à perdre
le minimum de luminosité de la source).
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 183
EXERCICES 5
Focométrie
Conseil
a-t-elle une influence sur ce réglage ? (Descartes et Newton) des lentilles minces.
2 • L’objet est un trou de diamètre d = 1 mm. La lentille
a une distance focale image f ′ égale à 200 mm, et un dia-
mètre D de 5 cm. On s’aperçoit que l’image du trou est
floue si son diamètre d ′ excède 2 mm.
7 Abaque à points alignés
Estimer la précision de la méthode. Pour une lentille L donnée, on repère la position de
l’image A′ d’un point A de l’axe, pour différentes posi-
tions O de la lentille.
Conseils
1 Détermination rapide
B
d’une focale B
p 1 1 1 A
Pour g = , la relation de Descartes – = , A
p p p f F O
donne : p = – p = 2f .
d1
L’objet étant réel (p 0), la lentille est convergente, de foca- d2
le égale à la moitié de la distance objet-lentille. On reconnaît
ici la position de Silbermann.
B
A
B
O F A A
A F A
O
d1
B d2
B
A
A O
d2
d1
2 • On considère que le réglage n’est pas idéalement réalisé : avec : p1 = S1C = S1F1 + F1C = f1 + F1C = – f1′+ F1C
1 • Pour que le réticule soit vu nettement dans la lunette, il La lentille L est une lentille divergente.
faut que les rayons issus de la croisée C des fils sortent de la Sur le schéma ci-après est représenté le tracé d’un faisceau
lentille L parallèlement à l’axe optique. Cela revient à dire issu de C , ainsi que la construction (en pointillés) de l’ima-
que l’image C ′ de C , donnée par la lentille L1 , se forme ge B ′ de B donnée par la lentille L1 . Cette image se trou-
au foyer objet principal de la lentille L : ve dans le plan focal objet de L .
— —
SC ′ = SF = f .
Première méthode
On exprime, à l’aide des lois de Descartes, le fait que C et
C ′ sont conjugués par rapport à la lentille L1 :
1 1 1
– =
p1′ p1 f1′
L1 L
B’
C F1 S1 S F
F’1 C’
A F
lentille L’ 30
B’ convergente
20
L’équation de la droite passant par les points (p ; 0) et (0 ;
y x 10
p′) est : + =1.
p′ p
dy p – 40 – 30 – 20 –10 p (cm)
Sa pente est : =– = – g, opposée au grandissement
dx p –10
de la lentille.
1 1 1 –20
2 • Comme – = , il est clair que le point
p′ p f ′ lentille L
divergente
(x = – f , y = f ) est commun à toutes les droites pouvant être
tracées pour différentes valeurs de p (et p ).
3 • Un viseur permet des pointés relatifs.
— —
On a donc p = OA = d0 – d1 et p′ = OA′ = d2 – d1 .
Ceci permet de remplir les tableaux, puis de tracer les deux
familles de droites.
lentille L
p (cm) 26,3 31,0 41,3 61,2
p¢ (cm) 22,5 25,0 32,7 50,3
lentille L¢
p (cm) – 4,9 – 20,1 – 30,2 – 39,8
p¢ (cm) – 10,0 20,1 14,8 13,3
LES PRÉREQUIS
• Instruments d’optique (collimateur, lunette),
réflexion et réfraction.
ESSENTIEL
Soit un prisme d’angle au sommet A :
• Il y a toujours réflexion totale si A > 2Λ , avec sin Λ = , Λ étant l’angle de réfraction limite sur
la face d’entrée.
Lorsque A 2Λ , le rayon émerge du prisme si :
i0 i , où sin i0 = n sin (A – Λ).
• La déviation D croît avec l’indice du prisme, du rouge au violet dans le domaine visible.
Rouge
Violet
Doc. 1.
A
D
Doc. 2
Au minimum de déviation, le tracé du rayon lumineux est symétrique par rapport au plan bissecteur
de l’angle au sommet du prisme.
• Le prisme, grâce à son pouvoir dispersif, permet l’analyse du spectre d’une source lumineuse. Pour
cela, on utilise un spectroscope si l’observation du spectre se fait à travers une lunette, ou un spec-
trographe si l’observation se fait sur un écran ou une plaque photographique.
Ces appareils permettent de déterminer les longueurs d’onde des diverses raies du spectre.
Un spectromètre donne un enregistrement graphique à l’aide duquel on peut connaître la longueur
d’onde et l’intensité de chaque raie.
A I’ B’
i’
S’
A A D
z’ i z
A0 i’
z’ z
Doc. 2 F F’
l r – i0 – r0 r¢0 i¢0 – r¢ – i¢ D
706,5 18,76 71,24 61,22 60,81 70,59 19,41 30,06 – 1,07
643,8 18,73 71,27 61,12 60,90 70,91 19,09 29,58 – 0,59
589,3 18,71 71,29 61,01 61,01 71,29 18,71 28,99 0,00
546,1 18,68 71,32 60,89 61,14 71,73 18,27 28,31 0,67
486,1 18,63 71,37 60,66 61,37 72,58 17,42 27,01 1,98
A A
P1 L1 L2 P2
S1 I S2
B1 x B2
P
Télémètre à prismes
Les faces AB′ et AB étant orthogonales, les rayons incident 1 • a) L’angle d’intersection des deux normales aux faces du
SI et émergent S′I ′ sont orthogonaux. prisme a pour mesure π – A (la somme des angles du quadri-
π latère SIMI ′ est de 2π). La relation sur les angles du triangle
Donc D = quelle que soit la valeur de l’angle d’inciden-
2 IMI ′ donne :
ce i . Cela justifie le nom d’équerre optique donné à ce prisme. r – r′ + π – A = π
Une fois taillé, un tel prisme est indéformable ; ce qui n’est (r′ est négatif d’après les orientations).
pas le cas du système équivalent réalisé par l’association de D’où r – r′ = A .
deux miroirs. Cette équerre optique est utilisée en arpentage Les relations de Descartes donnent :
et dans tous les montages où l’on désire renvoyer un faisceau sini = n sinr et sini′ = n sinr′ (car i′ est aussi négatif).
lumineux dans une direction orthogonale. b) L’angle de déviation D est la somme de deux angles
3 • L’angle D est indépendant de l’indice du prisme. La (i′ – r′) et – (i – r) ; (le signe – vient des orientations).
dispersion du prisme est donc sans influence sur la déviation D’où : D = i′ – i – r + r′ = i′ – i – A .
D du rayon incident. Sur le schéma, on a D < 0 .
Cependant, si le rayon incident contient deux radiations de
longueurs d’onde différentes l1 et l2 , la dispersion du pris- 2 • a) Calculons les déviations algébriques successives
me donne naissance à deux rayons réfractés distincts IJ1 et imposées par les prismes à l’aide du schéma ci-dessous.
IJ2 respectivement d’angle de réfraction r1 et r2 . Chacun
de ces rayons réfractés se réfléchit ensuite sur les deux faces +
i A
B′C et BC du prisme en des points distincts J1 , J2 et J′1 , i’1 2 A
J′2 , puis coupe orthogonalement le rayon réfracté qui lui a i3 i’
i2
donné naissance. Enfin, ces deux rayons tombent sur la face A0 i’2
AB′ , en des points distincts I 1′ et I 2′ , en faisant des angles 1 3
de réfraction r′1 = r1 et r′2 = r2 .
Il suffit, pour s’en convaincre, de reprendre pour chacun Ces déviations sont :
d’eux le raisonnement fait au paragraphe précédent. D1 = i 1′ – i + A (D1 < 0 ; i > 0 ; i 1′ < 0 ; A > 0) ;
En conséquence, les deux rayons émergents sortent parallèle- D2 = i 2′ – i2 – A0 (D2 > 0 ; i2 < 0 ; i 2′ > 0 ; A0 > 0) ;
ment entre eux, en des points distincts mais tous deux ortho- D3 = i ′– i3 + A (D3 < 0 ; i3 > 0 ; i ′< 0 ; A > 0).
gonalement au rayon incident commun SI .
Comme i2 = i 1 et i3 = i 2 , la somme des trois déviations
Un faisceau de lumière parallèle orthogonal à AB ressort
donne : D = i – i + (π – A0).
sous forme d’un faisceau parallèle orthogonal à A′B′ .
Cette formule est semblable à celle obtenue à la première
4 • Ce prisme est donc stigmatique pour les couples de points question pour un prisme d’angle π – A0 .
(S , S′) situés à l’infini dans deux directions orthogonales tel- b) Une déviation nulle impose un schéma symétrique par rap-
les que celle du rayon incident SI et celle du rayon émergent port au plan (Π) :
I ′S′ . Pour ces couples de points, le prisme ne présente pas
d’aberration chromatique, puisque la dispersion du prisme est π
sans influence sur la direction des rayons émergents.
C’est ce qui fait l’intérêt de cette équerre optique. i AO i
AO π AO π AO AO
3 Étude d’un spectroscope 2 2
–
2 2
–
2 2
à prisme à vision directe
La symétrie de la figure indique que le prisme actuel est au
+ minimum de déviation.
S
nO n O
A iO iO
AO
D
I i–r I’ i’
i
r π–A r’ i’– r’ A0
On a alors : i 0 = – i0 et r 0 = – r0 = .
2
M
A0
La relation aux sinus impose donc : n sin i0 = n0 sin (1).
2
π
Pour les prismes d’angle A = , le premier schéma indique : L1 L2 x
2
π A
i=i = – 0.
2 2
Pour le premier prisme, on a r = i0 , donc z’ D z
π F
r=A+r = + i0 . La relation sin i = n sin r impose alors :
2 F’
π A π
sin – 0 = n sin + i0
2 2 2
ou encore : On déduit des xi les valeurs des D(li) correspondants, puis
A0 on utilise la courbe tracée ci-dessus.
cos = n cos i0 (2).
2
x (mm) 7,7 7,2 5,1 – 2,1
En élevant (1) et (2) au carré, on en déduit :
A n2 – 1 D (°) + 2,2 + 2,05 + 1,45 – 0,6
sin2 0 = 2 .
2 n0 – 1 472 480 510 644
l (nm)
Cette relation définit A0 si n0 n. (bleu) (bleu) (vert) (rouge)
Numériquement : A0 = 122°.
A
c) En conservant i =
π
2
– 0 , on utilise successivement :
2
4 Télémètre à prismes
• n sin r1 = sin i 1 • L’objectif L1 donne de A une image A′1 située en
π F1′ = I. Le rayon AB2 donne, par réflexion dans P2 , un émer-
• i0 = r 1 = r1 – gent incliné de e sur l’axe optique (cf. schéma associé à la
2
• n0 sin r0 = n sin i0 question 3). En conséquence, l’objectif L2 donne de A une
• r 0 = A0 + r0 image A′2 dans son plan focal, tel que :
— —
• n sin i 0 = n0 sin r 0 F2′A′2 = I A′2 = f ′e .
La distance entre les deux images s’établit à a = f ′e .
π π
• r 3 = r3 – = i0 –
2 2 2 • a) Les rayons paraxiaux issus de L2 tombent sur P sous
• sin i = n sin r 3 une faible incidence i . Il en résulte que l’angle de réfraction
pour déterminer successivement les angles r1, i0 , r0 , i 0 , r 3 , r est faible ainsi que l’angle de réfraction r′ = a – r et, par
i , qui donnent accès à la déviation D = i – i + π – A0 . On voie de conséquence, il en est de même pour l’angle d’émer-
obtient le tableau fourni, où on a : r = r1 , et r = r 3 . gence i′ .
d) Le graphe de D(l) a l’allure suivante :
D
α
2
1,6
1,2 i
0,8 i’ r
β r’
0,4
0
–0,4
–0,8
λ.107 Ainsi, les formules du prisme s’écrivent :
–1,2
4,5 4,8 5,1 5,4 5,7 6 6,3 6,6 6,9 7,2 i = nr ; i′ = nr′; r + r′ = a ; b = (i + i′) – a
donc : b = (n – 1)a .
e) La fente est dans le plan focal objet de la lentille L1 . Donc
b) A′2 est au-dessus de A′1 , le prisme dévie la lumière vers sa
un faisceau de lumière parallèle à (z′z) arrive sur le prisme.
base. Donc l’image A′2 sera ramenée en I si le prisme P est
Il est dévié d’un angle D(l) par celui-ci puis converge dans
placé à la distance x telle que a = xb = x(n – 1)a ; d’où :
le plan focal image de L2 en un point de coordonnée
a
x(l) = + D(l) f ′ (le rayon passant par le centre de L2 n’est x= .
pas dévié). (n – 1)α
Dans ces conditions, la distance D est : 4 • La nouvelle expression de D ne diffère de celle établie
d f′ f ′d 1 dans la question 2)b) que par la nouvelle valeur f ′ des dis-
D= =d = .
e a (n – 1)a x tances focales de (L1) et (L2) :
La distance D est inversement proportionnelle à x et elle f ′d 1
D= .
est infinie pour x = 0 . (n – 1)α x
3 • Le schéma du télémètre est donné ci-dessous. Les deux
lunettes (L1 , L) et (L2 , L) ont le même oculaire L .
A A
P1 L1 L2 P2
β
S1 ε S2
B1 x B2
I
P
A A
P1 L1 L2 P2
S1 S2
B1 I x B2
P
F”
Thermodynamique
ESSENTIEL
u = 7<v 2> est la vitesse quadratique moyenne et kB est une constante universelle appelée cons-
tante de Boltzmann.
L’unité légale de température est le kelvin (K) . La constante de Boltzmann vaut :
kB = 1,38 . 10 – 23 J.K–1 .
On repère aussi la température en utilisant les degrés Celcius : T(K) = θ (°C) + 273 .
Pour s’entraîner : ex. 7 et 8
• Équilibre thermodynamique
À l’équilibre thermodynamique, la température est uniforme dans tout le système. Si on ne tient
pas compte de l’influence de la pesanteur, il en est de même pour la pression dans un fluide.
1 ∂V 1
– Le coefficient de compressibilité isotherme χT = – , égal, pour un gaz parfait à .
V ∂P T P
Ces deux coefficients sont nuls pour une phase condensée idéale.
Pour s’entraîner : ex. 2, 3, 4, 5 et 6
raisonner sur des coupes par un plan. • Bien faire l’inventaire de toutes les forces qui
• Les forces pressantes appliquées à chaque élé- s’exercent sur chaque solide en en repérant le
ment de surface ne sont pas colinéaires. Il est sens. À quelle condition un solide est-il en équi-
donc nécessaire de les projeter avant de tenter libre mécanique ?
d’en calculer la somme. Quelle est la direction de • Quelle est la valeur de la force pressante exercée
la force résultante ? par l’atmosphère sur le solide constitué par le pis-
• Quel est le rapport entre les aires d’une surface ton d’aire S1 et le solide de masse M1 ?
plane et de sa projection sur un plan ?
Pe
P2
2S
4 Remplissage d’une bouteille
V2 Te d’air comprimé
Te P1
V1 D’après Concours communs Mines - Ponts MP 2004
S Te
Afin d’effectuer le remplissage d’une bouteille à parois
1 • Déterminer les pressions P 1 et P 2 ainsi que les indéformables, de volume Vb , on utilise un compresseur
volumes V1 et V2 lorsque la pression et la températu- constitué (voir figure) d’un cylindre, de deux soupapes S
re extérieures prennent des valeurs quelconques P e et S et d’un piston, mobile sans frottement entre les posi-
Te P 0 V1 tions extrêmes AA et BB . Lors de l’aller (phase d’aspi-
et Te . On pourra poser α = , X1 =
T0 P e V0 ration) la soupape S est ouverte alors que S est fermée ;
V2 on a alors admission de l’air atmosphérique dans le cylin-
et X2 = .
V0 dre à la pression P atm . Lors du retour (phase de compres-
sion), l’air dans le cylindre est tout d’abord comprimé, de
2 • La pression extérieure étant maintenue égale à P 0 ,
la pression P a à la pression P b , S et S étant fermées ;
la température varie légèrement : Te = T0 (1 + ε) avec
la soupape S restant fermée, la soupape S s’ouvre dès
ε << 1 .
que la pression dans le cylindre devient supérieure à celle
Déterminer V1 et V2 et le volume total de gaz V sous
de la bouteille P b . Quand le piston est en AA , le volu-
la forme d’une fonction affine de la température T .
me limité par le piston et la section CC est Vmin ; quand
Définir et exprimer un coefficient de dilatation à pres-
le piston est en BB , ce volume est égal à Vmax . Les
sion extérieure constante pour le système pris dans les
transformations de l’air sont isothermes (les températures
conditions initiales.
dans le cylindre et dans la bouteille sont identiques, égales
à la température Ta de l’atmosphère) ; l’air est toujours
Conseils
Dans un problème un peu complexe, comme celui- considéré comme un gaz parfait.
ci, il faut commencer par trouver autant d’équa-
tions qu’il y a d’inconnues. Nous avons ici
4 quantités inconnues : P 1 , P 2 , V1 et V2 . Retour Pb
Il nous faut donc trouver 4 équations qui tradui- B A Pa Vb
sent toutes les données significatives de l’énoncé :
• Chaque cylindre est rempli d’un gaz parfait, d’où Pa S C
deux équations.
• Les deux volumes sont liés entre eux par la tige C S
rigide, d’où une équation.
• Le solide constitué par les pistons et la tige est à B A
Aller
l’équilibre mécanique, soit une équation.
Nul n’est à l’abri d’une erreur de calcul ! Il 1 • La pompe n’ayant pas encore fonctionné, l’état initial
convient donc de les détecter en vérifiant les résul- du système est le suivant :
tats : • Bouteille : pression P b = P atm , température Tb = Ta .
• Homogénéité (d’où l’intérêt de faire apparaître • Cylindre : pression P atm , température Ta , position du
des grandeurs adimensionnées comme α , X1 et piston AA .
X2 ). Le piston fait un aller et un retour. Déterminer la pression
• Vérification pour des cas limites pour lesquels la P b à l’intérieur de la bouteille à la fin de cette transforma-
solution est évidente. tion ; en déduire, sous l’hypothèse Vmin << Vb , la variation
Δn de la quantité de gaz contenue dans la bouteille.
Application numérique : P atm = 1,0 . 105 Pa ,
Vb = 5 . 10 – 3 m3, Vmin = 2 . 10 – 5 m3 , Vmax = 2 . 10 – 3 m3,
Ta = 293 K et R = 8,31 J.mol – 1.K – 1 .
2 • Le compresseur ayant fonctionné, on considère qu’à un
instant t donné, la soupape S est ouverte alors que la sou-
pape S est fermée; l’état du système est alors le suivant :
• Bouteille : pression P b = p , température Tb = Ta .
• Cylindre : pression P atm , température Ta , position du
piston AA .
Le piston fait un aller-retour ; déterminer le volume d’air gée : la réserve de sécurité est caractérisée par la pression
V dans le cylindre lorsque la soupape S s’ouvre, puis, de seuil ps .
en fonction de p , Vb , P atm , Vmin et Vmax , la pression Il faut ramener la pression de l’air sortant de la bouteille à
p dans la bouteille à la fin de cette opération. En déduire, la pression ambiante, pression de l’air respiré par le plon-
en fonction des mêmes grandeurs, la variation Δp de la geur. Le détendeur assure cette fonction. Ce dispositif,
pression à l’intérieur de la bouteille. Déterminer la pres- inséré entre la bouteille d’air et la bouche du plongeur
sion maximale pmax que l’on peut obtenir par ce procédé fournit de l’air à la demande de ce dernier. Le détendeur
et interpréter le résultat obtenu. possède ainsi plusieurs fonctions :
• il réduit la pression de l’air issu de la bouteille à la pres-
3 • Calculer Δp et pmax pour p = 0,2 . l07 Pa , et en
sion p(z) de l’endroit où se trouve le plongeur ;
conservant les données numériques antérieures.
• il fournit la quantité d’air nécessaire à la respiration du
4 • On considère l’instant t de la question 2, l’état du sys- plongeur à la pression p(z) ;
tème étant identique. Le piston fait α allers-retours par • il se bloque lorsque la pression P b de l’air dans la bou-
unité de temps, la durée de chaque aller-retour est notée teille devient de l’ordre de la pression seuil ps . Le plon-
1 geur est alors averti qu’il doit passer sur la réserve et
Δt Δt = . Établir l’équation différentielle liant p et
α remonter.
dp Δp dp 1 • Au début de la plongée, la bouteille, de volume Vb ,
on assimilera à .
dt Δt dt est remplie d’air à la température Tb = Ta sous une pres-
sion p ; en profondeur ou en surface, la bouteille et son
5 • Le compresseur ayant démarré à l’instant t = 0 , les contenu prennent la température Te , constante, de l’eau
conditions initiales étant celles qui ont été définies à la environnante. Calculer la quantité (exprimée en moles)
question 1, déterminer la pression p(t) à un instant t d’air contenue dans la bouteille, d’une part au début de la
quelconque. plongée (ni) , d’autre part au moment où le détendeur se
Compte tenu de l’inégalité Vmin << Vb , on pourra poser bloque (ns) .
Vb Application numérique :
τ= . Pour α = 4 allers et retours par seconde,
(αVmin) p = 2,0 . 107 Pa , ps = 4,0 . 106 Pa , Vb = 1,0 . 10 – 2 m3 ,
calculer le temps T au bout duquel la pression p dans Ta = 293 K et Te = 288 K .
la bouteille est égale à 0,5 × 107 Pa .
2 • La respiration du plongeur est périodique, de fré-
quence f . Sous la pression locale p(z) et à la tempéra-
Conseils
• Même si l’énoncé ne le demande pas explicitement, ture Te , le volume moyen de l’air inspiré au cours de
il est vivement conseillé de tracer un graphique chaque cycle (avant d’être ensuite rejeté à l’extérieur) est
représentant la pression dans le cylindre en fonction Ω0 ; calculer le temps Δts(z) au bout duquel le détendeur
du volume (questions 1 et 2) . C’est en traçant un tel se bloque ; pour simplifier les calculs on admettra que le
graphique que l’on analyse correctement les diffé- temps de descente du plongeur à la profondeur z est
rentes étapes du processus. négligeable, que ce dernier se maintient tout le temps
• La difficulté consiste à définir précisément le systè- Δts(z) à la profondeur z et que le volume Ω0 ne dépend
me qui, à chaque étape, subit une compression iso- pas de la profondeur.
therme : l’air du cylindre ? l’air de la bouteille ? Application numérique :
l’ensemble ? p(z) = 3,0 bar , Ω0 = 2,0 . 10 – 3m3 , f = 0,2 s – 1
• Pour la question 2, lors du retour du piston, il faut et T = 288 K .
considérer deux phases, avant et après l’ouverture
de S . Définir précisément le système qui subit la 3 • Comparer Δts(z) au temps Δts(0) mis par le déten-
compression lors de ces deux phases. deur pour se bloquer si le plongeur reste en surface
(p = 1,0 bar) et T = Ta .
Conseils
Conclure sur le bien-fondé du modèle de la phase • Question 1 : voir le cours de mécanique (système
condensée idéale pour cette expérience. isolé de deux particules). Il suffit d’exprimer la
conservation de l’énergie. C’est encore plus sim-
ple dans le référentiel barycentrique.
Conseils
3 • En déduire l’allure des courbes N(t) et N (t) . Identifier comment évolue, en fonction du temps, le
N (isotope 1)
4 • La cloison est percée de 1 000 trous d’aire 10 – 10 m2 , rapport des quantités de particules ρ =
N (isotope 2)
le volume de l’enceinte est V = 1 dm3 et u = 1 400 ms – 1 .
Donner l’expression du temps caractéristique du phé- dans (E ) ; on supposera l’isotope 2 plus lourd que le 1.
nomène, τC . c. Citer une application de ce travail.
Commenter la variation de ce temps en fonction des
paramètres du problème (S, V, T, u, masse des parti-
cules, etc.).
5 • On considère maintenant
Conseils
• La question 1 attend une réponse purement qua-
le dispositif représenté ci- litative. Il faut comparer les dimensions du trou
contre : (E ) est ouverte sur (E) S (E ) S à une autre longueur caractéristique du système.
le vide grâce à un trou iden- • Pour la question 2, il faut reprendre le dénom-
tique au précédent. À l’ins- brement du nombre de particules de E dont la
tant initial toutes les particules sont dans (E) et on met trajectoire passe par le trou pendant une durée
(E) et (E ) en communication. donnée. Il est usuel de raisonner sur le modèle
a. Donner, en utilisant des justifications qualitatives, l’al- simplifié où les molécules ont toutes la même
lure des fonctions N et N . vitesse, et où ces vitesses sont orientées selon
b. Le gaz est un mélange de deux isotopes (on supposera 3 axes orthogonaux.
pour simplifier que ces deux isotopes sont présents en • En quoi les deux isotopes diffèrent-ils ? Pourquoi
proportions identiques à t = 0 ). est-ce ici important ?
Cette pression, indépendante de M1 n’a pas varié depuis convenons de négliger s devant S .
l’équilibre de la question 1. La température étant constan- Nous avons donc à résoudre le système :
te, le volume n’a pas non plus varié, d’où : V = V0 . T
P 1V1 = P 2V2 = P 0V0 e (1) et (2)
3 • On obtient à nouveau un équilibre sans appui sur les T0
butées si : (m1 + M1) S2 = (m2 + M2) S1 . V2 + 2V1 = 3V0 (3)
Sachant que m1 S2 = m2 S1 , Trois cas se présentent : 2P 2 – P 1 = P e (4)
S2 On injecte (1) et (2) dans (4) en utilisant les notations pro-
• M2 M1 : Le piston (1) reste en butée. La pression posées :
S1
X2 + 2 X1 = 3
est imposée par l’équilibre du piston (2) :
(m2 + M2)g 2 1 1
– = .
P = P0 + et, comme le produit PV est X2 X1 α
S2
P 0S2 + m2g On élimine X2 , ce qui donne l’équation du second degré :
constant : V = V0 . 2 X12 – (4α– 3) X1 – 3α = 0 .
P 0S2 + (m2 + M2)g
La solution positive est :
S2
• M2 = M1 : Les deux pistons sont à l’équilibre sous 3 – 4α + 99 + 16α2
S1 X1 =
4
l’effet des seules forces de pression. La position des pis-
3 – 4α + 99 + 16α2
tons est indifférente. soit : V1 = V0 .
4
S2
• M2 M1 : Le piston (2) tombe jusqu’à se trouver sur On obtient de même la solution inférieure à 3 pour X2 :
S1
3 – 4α + 99 + 16α2
les butées. La pression est imposée par l’équilibre du X2 =
2
(m1 + M1)g
piston (1) : P = P 0 + 3 – 4α + 99 + 16α2
S2 soit V2 = V0 .
2
P 0S1 + m1g
et V = V0 . On détermine ensuite les pressions :
P 0S1 + (m1 + M1)g P 0V0Te V0 4α
P1 = = Pe α = Pe
T0V1 V1 3 – 4α + 99 + 16α2
4α – 3 + 916α2 + 9
= Pe
3 Équilibre d’un système 6
5 • a. Puisque (E ) est ouvert d’un autre trou par rapport En effet, on a alors :
aux questions précédentes, on peut penser que : dN 1 dN 1
= (N – N) et = ( N – 2N ) ,
• N est toujours inférieur à N (il l’était déjà au 3)) ; dt 2τC d t 2τC
NA dN
• N passe par un maximum inférieur à dN
2 soit : = (N – N) et = ( N – 2N ) .
du du
(à t = 0 , et pour t → ∞ , N = 0 ) ;
b. Pour t = 0* , ρ = 1 . Lorsqu’un temps suffisamment
• N est toujours décroissante (comme en 3)) ;
long (devant τC ) se sera écoulé, les particules de l’isoto-
• les pentes à l’origine de N et N sont opposées :
pe le plus lourd seront majoritaires dans (E ) puisque τC
pour t = 0 , il n’y a pas encore de particules en (E ) donc
est fonction croissante de la masse m des particules. La
le deuxième trou n’intervient pas pour t = 0+ .
courbe donnant ρ(u) est tracée ci-dessous :
Les instructions MAPLE pour le tracé, ainsi que les
courbes sont données ci-dessous (elles sont tracées en r
1 1
fonction de u = :
2τC
0,8
eqs:=D(x)(u)=(y(u)–x(u)),D(y)(u)=(x(u)–2*y(u)) ;
# définition de l’ensemble des équations définissant le sys- 0,6
tème
Z:=dsolve({eqs,x(0)=6*10^23,y(0)=0},{x(u),y(u)},numer 0,4
ic) ; 0,2 t
# solutions données sous forme numérique 2tC
with(plots): # ouverture du package plot. odeplot
0 5 10 15 20
(Z,[[u,x(u)],[u,y(u)]],0,5) ;
# tracé des solutions
c. Ce type de séparation isotopique est utilisé pour les
(× 1023) deux isotopes naturels de l’uranium 235U et 238U .
6
Les minerais sont d’abord transformés en gaz UF6 ; les
235UF 238UF
5 6 et 6 passent ensuite dans des séries de
« tamis moléculaires » dont le principe repose sur les phé-
4
N nomènes décrits dans cet exercice (on procède aussi par
3 ultracentrifugation de ces gaz).
2
1
N
t
0 1 2 3 4 5 2tC
LES OBJECTIFS
• Expression de la pression en un point d’un fluide au
repos.
• Déterminer la résultante des forces de pression sur
un solide.
• Savoir exprimer cette résultante au moyen du théo-
rème d’Archimède lorsque celui-ci peut s’appliquer.
LES PRÉREQUIS
• Notions de pression dans un fluide et de forces pres-
santes.
• Équilibre mécanique d’un système soumis à plu-
sieurs forces.
LES OUTILS MATHÉMATIQUES
• Gradient d’un champ scalaire.
• Surfaces : plan tangent et normale en un point.
• Intégrales de surface.
ESSENTIEL
Pression dans un fluide
• Considérons, à l’intérieur d’un fluide au n dS
repos, le système S constitué par le fluide situé M
à l’intérieur de la surface fermée Σ . Les phé-
nomènes microscopiques internes au fluide ont dS
une action sur S équivalente à une force surfa- dF
cique. fluide
À travers l’élément de surface d’aire dS situé au repos
en M , le fluide extérieur exerce sur S une
force élémentaire dyF telle que :
dyF = – P (M) dS rn = – P (M) drS
où rn est le vecteur unitaire de la normale à Σ ,
orientée vers l’extérieur.
P (M) , grandeur scalaire définie en tout point
du fluide, est la pression. Elle est indépendan-
te de l’orientation de drS .
• La pression permet également d’exprimer la
force qui s’exerce sur une paroi immergée :
dS
dyF = P (M) dS rn , nr représentant le vecteur uni-
dyF
taire de la normale à la paroi, orientée du flui- fluide au
de vers la paroi. repos
• En USI, la pression s’exprime en pascal. solide
1 Pa = 1 N.m – 2 . On utilise souvent le bar : 1 bar = 105 Pa . On peut retenir qu’une pression de
1 bar correspond à une force de 10 N par cm2.
• Nous considérerons que la pression est une fonction continue des coordonnées, que le fluide
soit homogène ou non. C’est en particulier le cas à l’interface entre deux fluides.
• Si le fluide n’est pas au repos, il existe des forces surfaciques tangentes à la surface, liées à la
viscosité du fluide.
• Si le champ de pression est uniforme, la résultante des forces de pression sur une surface fer-
mée est nulle.
Pour s’entraîner : ex. 1 et 7
Atmosphère isotherme
• L’étude de l’atmosphère isotherme conduit à la loi d’évolution de la pression en fonction de l’alti-
tude :
z
P (z) = P (0)exp – ,
H
RT
où H = est la hauteur caractéristique des variations de pression ; H ≈ 8,5 km pour la tem-
Mg
pérature ambiante.
• Cette loi peut être interprétée comme traduisant la compétition entre l’énergie potentielle de pesan-
teur, mgz , et l’énergie d’agitation thermique, kBT ; on la généralise ainsi :
Dans un système macroscopique en équilibre à la température T , la probabilité de trouver une par-
ticule dans un état d’énergie E est proportionnelle au facteur de Boltzmann :
E R
exp – , où kB est la constante de Boltzmann, kB = = 1,38 . 10 –23 J . K – 1 .
kBT NA
Pour s’entraîner : ex. 2, 3 et 9
Théorème d’Archimède
• Les forces pressantes exercées par un fluide quelconque au repos sur un corps placé en son sein
ont une résultante, appelée poussée d’Archimède, opposée au poids du « fluide déplacé ».
La poussée est appliquée au centre d’inertie C du « fluide déplacé », appelé centre de poussée.
• Ce résultat ne suppose pas que le fluide soit homogène : on peut l’appliquer à l’étude de
l’équilibre d’un corps flottant, totalement immergé dans le fluide inhomogène constitué par un
liquide surmontée de l’atmosphère. Dans ce cas, il est usuel de négliger la masse de « l’air dépla-
cé » devant celle du « liquide déplacé ».
Pour s’entraîner : ex. 3, 5, 6, 8 et 9
lit la position n de l’extrémité supérieure de l’index de • Comment se projette la loi fondamentale de la sta-
mercure. tique des fluides ? Comment s’exprime la masse
En déduire la pression P 0 en millimètres de mercure, puis volumique d’un gaz parfait en fonction de la pres-
en pascal. sion ?
A.N. : n = 500 mm, n = 600 mm et n = 650 mm . • La densité particulaire n*(z) est égale au nom-
La masse volumique de mercure est : bre de particules par unité de volume. On l’ob-
r = 13,6 . 103 kg.m – 3 . tient en exprimant le nombre dN de particules
dans un volume élémentaire cylindrique de base
S et de hauteur dz .
Conseils
Conseils
• Question 1 : Voir, dans le cours d’électromagné-
titude » z . tisme, les analogies entre le champ de gravitation
L’expérience est réalisée à la température T = 293 K et le champ électrostatique. Pour le calcul de rg ,
constante. La masse volumique de l’eau est on utilise le théorème de GAUSS.
r = 1,003 g . cm – 3 et celle du latex m = 1,194 g . cm – 3 .
• Question 2 : Attention : r est uniforme mais
On donne R = 8,314 J . mol – 1. K – 1 ; g = 9,81 m . s – 2 .
pas gr !
1 • Par analogie avec une atmosphère gazeuse isotherme • Si YOM = r ez r , on rappelle que le gradient d’une
(cf. exercice 2), montrer que le nombre de sphères conte- fonction f (r ) qui ne dépend que de r s’écrit :
nues dans un volume dt de surface S et de hauteur dz Zgrad f = f (r ) ez r .
z
est d N = A(T )exp – dz , où H est une hauteur carac- • La solution d’une équation différentielle
H
téristique du problème que l’on exprimera en fonction de d’ordre 1 dépend d’une constante fixée par une
a , r , m , T , g et kB . condition imposée. En quels points la pression
est-elle connue a priori ?
Calculer H numériquement (kB = 1,38 . 10 – 23 J . K – 1) .
2 • On compte les sphères contenues dans une colonne
cylindrique de section S et de hauteur très grande
devant H en commençant par le sommet de la 5 Un glaçon dans un verre
colonne. à ras bord…
Soit N(z) le nombre de sphères comptées entre le som-
met et l’altitude z . Déterminer N(z) en fonction de On place dans trois verres un glaçon et on les remplit à ras
N(0) et des autres données. bord, l’un d’eau, l’autre de jus de fruit et le troisième d’un
Jean Perrin mesura N(0) = 100 et N(90 µm) = 17 . En dé- apéritif alcoolisé. Que se passe-t-il lorsque le glaçon a fondu ?
duire une estimation de la valeur numérique de A . Masses volumiques :
glace : rg = 0,9 . 103 kg/m3 , eau liquide : re = 103 kg/m3 ,
jus de fruit : rj = 1,05 . 103 kg/m3 ,
Conseils
facteur de Boltzmann correspondant, puis d N(z) . Il faut comparer le volume de liquide déplacé par
le glaçon au volume d’eau liquide obtenue par la
• En quoi l’hypothèse « hauteur >> H » est-elle
fonte du glaçon.
importante ? En fonction de cette hypothèse, par
quelle intégrale peut-on exprimer N(z) ?
6 Oscillations
4 Pression à l’intérieur d’un bouchon de liège
d’une planète fluide Un bouchon de liège, homogène, de forme cylindrique,
On adopte un modèle simplifié pour représenter une flotte horizontalement à la surface de l’eau. On donne sa
planète : on l’assimile à une sphère isolée de rayon R longueur, h = 5 cm , et son rayon, r = 1 cm .
eau
Position horizontale
Conseils
P0 Mg
on obtient n*(z) = exp – z en tenant compte de
kBT RT
n’’
mg M m
la relation = .
P0 S R kB
n(0) k T RT
Seconde position Pour n*(H ) = , on obtient H = B = .
e mg Mg
L’index étant en équilibre, cela donne :
A.N. : H ≈ 8,4 km.
• pour la position 1 : PS = P 0 S + mg , avec P la pression de
l’air dans le tube ; n(0) k T
Pour n*(h) = , on obtient h = B ln 10 .
• pour la position 2 : P S = P 0 S – mg , avec P la pression 10 mg
de l’air dans le tube. A.N. : h ≈ 19 km.
La quantité de matière est toujours la même donc :
3 • La probabilité d de trouver une particule dans la
PV = P V , avec V = S n et V = S n . tranche comprise entre les altitudes z et z + dz est égale
T T au rapport entre le nombre de particules présentes à cette
On attend toujours l’équilibre thermique, donc : altitude et le nombre total de particules.
T = T et P V = P V . On considère, à l’altitude z un volume mésoscopique dt , de
On obtient ainsi : base S et de hauteur d z , soit dt = Sd z .
[P 0 + rg (n – n)]n = [P 0 – rg (n – n)]n . Ce volume comprend d N(z) particules et la colonne de
En posant P 0 = rg H0 , cela donne :
dN(z)
[H0 + (n – n)]n = [H0 – (n – n)]n base S en comprend N , soit d (z) = .
N
et donc :
(n – n)(n + n) Or d N(z) = n*(z)Sd z (voir la question 2)),
H0 = .
n –n
P0
et N = S n*(z)dz = S , après intégration.
A.N. : H0 = 767 mm de mercure soit : P 0 = 1,04 . 105 Pa . 0 mg
mg mg
D’où : d (z) = exp – z dz .
kBT kBT
ESSENTIEL
Vocabulaire
On parle :
• d’un système isolé, lorsqu’il n’échange ni matière, ni énergie avec le milieu extérieur ;
• d’un système fermé, lorsqu’il n’échange pas de matière avec le milieu extérieur ;
• d’un système ouvert, dans les autres cas.
Pour un système à l’équilibre thermodynamique interne, l’énergie interne est une fonction d’état, c’est-
à-dire qu’elle dépend d’un petit nombre de variables, ses paramètres d’état.
• Énergie totale
L’énergie totale est définie par :
= U + Kmacro + Pext .
Elle permet de traiter un problème liant mécanique et thermodynamique sans devoir le traiter au niveau
microscopique.
où Pext représente l’énergie potentielle d’interaction entre le système et l’extérieur et Wautre le tra-
vail des forces extérieures ne dérivant pas d’une énergie potentielle.
• Remarques sur le premier principe de la thermodynamique
• Nous pouvons appliquer le premier principe entre l’instant initial et l’instant final d’une transforma-
tion, même si le système n’est pas en équilibre thermodynamique interne entre ces deux états.
• Les notations ∆U = U2 – U1 et dU pour une transformation infinitésimale signifient que la varia-
tion de U ne dépend pas du chemin suivi pour aller de (1) à (2). Il est inutile de connaître le chemin
suivi de (1) à (2) pour calculer la variation de l’énergie interne U .
• Les notations W ou Q (ou W et Q pour une transformation infinitésimale) signifient qu’il est
nécessaire de connaître le chemin suivi pour définir ces grandeurs.
Il n’existe pas de fonction d’état dont Q ou W est la différentielle.
• Représentation graphique
Lors d’une transformation cyclique lente d’un fluide, l’aire
V
du cycle, dans le diagramme de Clapeyron, mesure la valeur
absolue du travail W :
• si le cycle est parcouru dans le sens direct, ce travail est positif
• dans le cas contraire, le travail est négatif.
• Transformation adiabatique
Les parois d’un récipient sont dites athermanes si elles interdisent tout échange de chaleur entre l’in-
térieur et l’extérieur du récipient.
Au contraire, si elles permettent facilement ces échanges, elles sont alors qualifiées de parois diather-
manes.
Le caractère adiabatique ou diathermane d’une paroi n’est pas intrinsèque, mais dépend de la
durée de l’expérience. Si la transformation est suffisamment rapide, les échanges thermiques
n’ont pas le temps de se produire et nous pouvons considérer cette transformation comme adia-
batique. Aucune paroi ne peut interdire les échanges thermiques sur une durée très longue ; il est
simplement possible de les ralentir en choisissant le matériau qui constitue la paroi.
Pour s’entraîner : ex. 3 et 8
Les capacités thermiques molaires (elles s’expriment en J.K – 1.mol – 1) du gaz parfait satisfont à la
relation de Mayer :
R R C
CP, m = CV, m + R soit CP, m = et CV, m = avec = P, m ;
–1 –1 CV, m
• pour un gaz parfait monoatomique :
CV, m = 3 R, CP, m = 5 R et = 5 ≈ 1,67
2 2 3
• pour un gaz parfait diatomique (dont l’air) dans les conditions usuelles :
CV, m ≈ R, CP, m ≈ R et ≈ 7 = 1,4 .
5 7
2 2 5
Conseils
• Comme toujours, un bilan d’énergie suppose la
définition précise d’un système fermé.
• Le réservoir définit-il un système fermé ?
P1 V1 T1 P2 V2 T2
• L’évolution est adiabatique et l’écoulement est
lent. Peut-on appliquer la relation de
LAPLACE ?
• Considérer l’air qui passe de l’atmosphère au
réservoir, et qui occupe initialement un volume
V0 dans l’atmosphère.
Conseils
R
2 Remplissage d’un réservoir
Un réservoir initialement vide est mis en communica- pompe
tion avec l’atmosphère (pression P0 et température h manomètre
T0) par un petit robinet qui laisse l’air entrer lentement. à liquide
Au bout d’un certain temps, on ferme le robinet et l’air (eau)
intérieur se met à l’équilibre interne. Déterminer sa
température.
gaz
On considérera que l’air est un gaz parfait de rapport g
constant et que la durée de l’expérience est suffisam-
1 • Pour chaque opération, analyser le processus expéri- 1 • Montrer que lorsqu’une mole de gaz passe de l’entrée
mental et proposer un modèle pour chaque transformation à la sortie de la tuyère, on peut, pour toute abcisse x ,
subie par le gaz qui reste à l’intérieur de la bouteille.
écrire Hm(x) + Mv 2(x) = cte .
2 • L’expérience permet de mesurer le rapport
Hm(x) est l’enthalpie molaire du gaz à l’abscisse x et M
γ = des capacités calorifiques molaire d’un gaz. est la masse molaire du gaz.
L’air est supposé parfait et de rapport γ constant. 2 • Si l’on suppose v (x1) négligeable, calculer v (x2) .
Données : M = 32 g . mol – 1 ; γ = 1,4 .
a. Tracer dans un diagramme de Clapeyron (P, V) la suite
On supposera le gaz parfait.
de transformations que subit le gaz resté dans la bouteille à
la fin de l’expérience. On notera : 3 • Le gaz sortant de la tuyère est utilisé pour actionner
p1 la surpression correspondant à h1 ; une turbine. À l’entrée de la turbine, il a une pression P2 ,
p2 la surpression correspondant à h2 ; une température T2 et une vitesse v 2 . À la sortie, la pres-
θ l’abaissement de température correspondant à l’opéra- sion et la température sont inchangées, et la vitesse est
tion 3. nulle. Calculer le travail récupéré par la turbine pour le
On ne s’intéressera qu’aux opérations 2 et 3. passage d’une mole de gaz.
b. Calculer γ en fonction de h1 et h2 .
Conseils
• Revoir la démonstration de la détente de JOULE-
Effectuer l’application numérique avec h1 = 18,2 cm et THOMSON. Il suffit de la reprendre en tenant
h 2 = 5,0 cm . compte de l’énergie cinétique.
• Que vaut l’enthalpie d’un gaz parfait ?
Conseils
• Quelle est la température dans le récipient après • Quelle relation y a-t-il entre la variation d’éner-
« quelques heures » ? gie cinétique du gaz et le travail récupéré ?
• Quelle est la pression dans le récipient juste après
l’ouverture du robinet ?
• Le récipient permet-il de définir un système
fermé ? 5 Étude d’une machine
• Le gaz qui s’échappe subit une transformation Question préliminaire
brusque, mais le gaz qui reste subit une détente
Dans un tube cylindrique horizontal, indéformable, aux
« douce ». Comment peut-on le traduire quantita-
parois adiabatiques, un gaz se détend à travers une paroi
tivement ?
poreuse ; la pression et la température passant de P1 , T1
• Ne pas oublier que p1 << P0 et p2 << P0 . On
en amont de la paroi à T2 , P2 en aval de la paroi.
peut simplifier le calcul en faisant des dévelop-
p On suppose que l’écoulement est suffisamment lent pour
pements à l’ordre 1 en — . que la variation d’énergie cinétique d’une quantité donnée
P0
de fluide entre la partie amont et la partie aval soit négli-
geable.
1 • Montrer que la détente est isenthalpique.
4 Étude d’une tuyère
2 • On remplace, dans le tube, la paroi poreuse par une
On étudie l’écoulement d’un gaz dans une tuyère horizon-
machine (turbine, compresseur, etc.). Au cours de son pas-
tale isolée thermiquement du milieu extérieur.
sage par la machine, une mole de fluide échange, avec le
En régime permanent, dans une section droite de la tuyère milieu extérieur, un travail autre que celui des forces de
les vitesses d’écoulement sont égales et normales à la sec- pression, noté τ m , et une quantité de chaleur Qm .
tion. La pression et la température y sont uniformes et Comment est transformée la relation précédente ? On
indépendantes du temps : notera Hm l’enthalpie molaire du gaz.
– à l’entrée de la tuyère, x = x1 : P1 = 3 bars ; T1 = 300 K ;
– à la sortie de la tuyère, x = x2 : P2 = 1 bar; T2 = 250 K . A. Compression d’un fluide parfait
De l’air (assimilé à un gaz parfait) est prélevé dans l’at-
mosphère à la température T0 , sous la pression P0 . Il est
v(x) comprimé de façon adiabatique et lente jusqu’à la pression
x
x x2 Pf .
x1
1 • Exprimer la température finale du gaz, Tf , en fonc-
P(x)
tion de T0 et de x = .
T(x)
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 233
EXERCICES 3
Premier principe de la thermodynamique. Bilans d’énergie
2 • a. Exprimer ∆Hm , la variation d’enthalpie molaire de 1 • Quelle est l’expression numérique du travail molaire
ce gaz, en fonction de T0 , x et CP, m . τ C , reçu par le fluide de la part du compresseur à deux
b. Cette compression est réalisée par un compresseur : quel étages (C) ?
travail, τ , doit-il fournir ? 2 • Calculer le travail molaire τ Tm reçu par la turbine
c. A.N. : Calculer numériquement τ ’ . (T ) .
Données : T0 = 288 K ; P0 = 1 bar ; Pf = 12 bars
3 • Le compresseur à deux étages et la turbine étant soli-
CP, m = 29 J . K – 1 . mol – 1 ; γ = 1,4 .
daires du même axe de rotation de la machine, déterminer
3 • Cette compression est réalisée dans deux compres- le travail utile molaire τ Tm récupéré sur cet axe (arbre de
seurs : l’air traverse un premier compresseur qui le com- la machine).
prime de P0 à P1 , puis un échangeur où il se refroidit de 4 • Calculer Qm , la quantité de chaleur molaire reçue par
façon isobare, sous la pression P1 , jusqu’à T0 et traver- l’air pendant la combustion. (On négligera les modifica-
se enfin un second compresseur qui le comprime de P1 tions du fluide pendant cette combustion.)
à Pf .
τum
a. Exprimer le travail molaire τ m que doit fournir l’en- 5 • En déduire le rendement η = .
semble des compresseurs, en fonction de CP, m , T0 , P1 , Qm
P0 , Pf et γ .
Conseils
b. Pour quelle valeur P1m de P1 , exprimée en fonction 1) De quelle détente s’agit-il ?
de P0 et Pf , ce travail est-il minimal ? 2) Comment la démonstration est-elle modifiée ?
c. Calculer les valeurs de P1m et du travail molaire minimal A. 1) Quelle loi les conditions expérimentales décri-
pour les valeurs numériques données en 2) b). tes permettent-elles d’appliquer ?
2) Peut-on utiliser la question préliminaire ?
B. Turbine à gaz 3) a) Quel(s) travail(travaux) doit-on prendre en
Soit le dispositif schématisé ci-dessous. compte ? Le travail des forces de pression de
L’air prélevé dans l’atmosphère, en A (PA = 1 bar et l’échangeur est-il intéressant ?
TA = 288 K) , est comprimé jusqu’à la pression PB B. Chaque élément de la machine peut être traité
(PB = 12 bars) , dans un compresseur (C) à deux étages séparément en utilisant la question préliminaire.
selon le processus du A. 3) b). Entre les deux étages, l’air
est refroidi de façon isobare jusqu’à TA (échangeur).
Dans la chambre de combustion, l’air est échauffé de
façon isobare jusqu’à TC = 1 050 K . Dans la turbine (T) ,
6 Détermination d’une capacité
l’air est détendu de façon adiabatique et lente jusqu’à thermique massique
PD = PA . On établit, à pression constante, un courant gazeux dans
un serpentin métallique de débit massique Dm (Dm
B chambre de C
combustion représente la masse de gaz qui traverse une section de ser-
pentin par unité de temps).
Le serpentin est plongé dans un calorimètre rempli d’eau,
(C) (T)
de capacité thermique totale C (cette capacité inclut l’eau,
(C) arbre de
la machine le calorimètre et ses accessoires). Le gaz, initialement chauffé
dans un four, arrive dans le calorimètre à une température
T 1 . En régime stationnaire, le gaz sort du calorimètre à la
échangeur
A D température T 2 , pratiquement égale à celle du calorimètre.
compresseur à deux étages turbine 1 • Lorsqu’on interrompt le courant gazeux, on constate
que la température T du calorimètre diminue, ce qui
Le tableau suivant donne la pression P et la température T indique l’existence de « fuites thermiques ».
du fluide dans les différents états : En admettant que les pertes thermiques par unité de temps
sont proportionnelles à l’écart de température (T − T 0 )
état P (bar) T(K)
entre la température T du calorimètre et celle T 0 (sup-
A 1 288 posée constante) du milieu extérieur (on désignera par k la
B 12 586 constante de proportionnalité), déterminer la loi d’évolu-
C 12 1 050 tion de la température T du calorimètre en fonction du
D 1 524 temps t , de C , k , T 0 et T 2 .
• Quel système choisir pour étudier l’effet des fuites? 1 • a. Calculer la pression P k de l’air contenu dans le
Sur quelle fonction d’état du système doit-on tra- réservoir après k allers et retours du piston.
vailler ? Quels échanges énergétiques y a-t-il entre b. Quelle est la valeur limite P de P k quand k devient
le système et son milieu extérieur ? très grand ? Retrouver cette valeur sans passer par le calcul
• Définir un nouveau système en régime stationnaire des pressions intermédiaires.
et raisonner de manière analogue à la détente de
2 • On suppose dorénavant v = 0 .
Joule-Thomson.
a. Exprimer la pression P k en fonction de P 0 , V , V 0
et k .
b. Calculer le travail W k que fournit le moteur pour effec-
7 Utilisation d’une pompe tuer k allers et retours du piston.
Conseils
L’état initial est défini par : Pression du gaz : P1 = 4P0 , 3 • On tient compte maintenant des frottements entre le
température de l’ensemble : T0 ; X = X1 = 20 cm . cylindre et le piston. La vitesse maximale n’est plus que
On libère le piston, le gaz se détend jusqu’à ce que le de 20 m.s – 1, les autres données étant inchangées. En
piston s’arrête brutalement sur une butée. Le volume supposant, pour simplifier, que ces frottements
occupé par le gaz est alors déterminé par : n’échauffent que le piston, calculer les températures
X = X2 = 2 X1 . finales T4 piston et T4 gaz du piston et du gaz lorsque
Nous admettons que, pendant la détente, on peut consi- le système est au repos.
dérer que la pression et la température du gaz sont défi-
4 • L’étude de la diffusion thermique (au programme
nis à chaque instant et uniformes si sa durée τ0 , X et
de seconde année) montre que, après une durée t , la
la vitesse de propagation des ondes sonores
zone sensible aux variations de température a une
cson =
7 γRT
M
sont telles que : cson t0 >> X . épaisseur de l’ordre de δ = 4Dt , D étant un coefficient
caractéristique du matériau. On prendra pour le maté-
riau du cylindre (verre) D = 5,0 . 10 – 7 m2.s – 1 .
P0, T0 a. Déterminer l’épaisseur δ au bout de 4 ms et au bout
S
de 40 s . Exprimer la capacité thermique de la pellicule
d’épaisseur d sur la face interne du cylindre et, dans les
deux cas, comparer la capacité thermique correspondante
O X1 X(t) X2 X à celle du gaz. Conclure.
b. Les échanges thermiques entre le gaz et la paroi du
cylindre sont régis par la loi dite de NEWTON :
1 • On suppose que le gaz est homogène et que la vites-
th = h S [Tp (t) – T(t)]
se (au sens macroscopique) du gaz situé à l’abscisse x
th représentant la puissance thermique cédée par la
x . paroi au gaz, T(t) la température (supposé uniforme)
est une fonction linéaire de x : v (x, t) = X(t) .
X(t) du gaz, Tp(t) celle de la face interne de la paroi, et S
Exprimer l’énergie cinétique (macroscopique) d K de l’aire de cette face interne ; h est une constante que
la tranche de gaz comprise entre les abscisses x et l’on prendra égale à 10 W.m – 2.K – 1.
x + dx . En prenant comme origine des temps l’instant du choc,
En déduire l’énergie cinétique totale du gaz K gaz(t) déterminer T(t) . Pour simplifier les calculs (de toutes
en fonction de la masse de gaz mgaz et de X(t) . façons approchés) :
2 • Nous supposons que : • on ne tiendra pas compte des échanges thermiques du
• si la pression et la température sont définis à chaque gaz avec le piston ;
instant et uniformes dans le cylindre ; • on supposera la capacité thermique de la couche
• il n’y a aucun échange thermique entre le gaz, le pis- d’épaisseur δ constante et infiniment grande devant
ton et le cylindre ; celle du gaz.
• le mouvement du piston jusqu’au choc contre la butée Calculer numériquement la constante de temps de la loi
s’effectue sans frottement. T(t) et la valeur de T 10 minutes après la détente.
a. Déterminer la pression P2 et la température T2 du
Conseils
gaz à l’instant où le piston atteint l’abscisse X2 . Au • Caractériser l’évolution du gaz pendant la déten-
moyen d’un bilan d’énergie, exprimer la vitesse maxi- te. Quelles relations relient P , V et T ?
male Vmax du piston en fonction de ρ , e , M , X1 , • Un bilan d’énergie n’a de sens que relatif à un
P0 , T0 R et γ . système fermé clairement délimité. Selon le cas,
En déduire une estimation grossière de la durée t0 de on choisira le gaz seul ou l’ensemble {cylindre
la détente. + gaz + piston}. Quel système choisir si on veut
b. Le piston a une épaisseur égale à 1 cm. Calculer Vmax considérer le travail cédé par l’atmosphère au
et l’ordre de grandeur de τ0 . L’hypothèse « quasista- cours de la détente ?
tique » est-elle justifiée ? • Pendant la détente, le piston est rigide et ne reçoit
c. Lors du choc sur la butée, le cylindre reste parfaite- pas de transfert thermique.
ment rigide et le piston s’échauffe uniformément. Calculer • Pour une première estimation de la durée, on peut
les températures T3 piston et T3 gaz du piston et du gaz considérer que la vitesse est constante.
lorsque le système est au repos. (On considérera que l’hy- • Le cylindre peut-il échanger du travail ?
pothèse quasistatique est justifiée pour la détente). • Les frottements modifient-ils l’énergie interne
finale du système {cylindre + gaz + piston} ?
Conseils
énergétique et l’intégrer suivant que le chauffage 1) Il suffit d’écrire l’équation d’équilibre du piston.
fonctionne ou non entre TR – θ et TR + θ , ou 3) Dans l’expression de l’énergie interne U intervient
TR + θ et TR – θ . l’énergie potentielle des forces intérieures, donc celle
• Les questions 5) et 6) sont des applications de la du ressort.
question 4). 4) Il faut toujours commencer par calculer le travail
et se servir du premier principe pour obtenir les
échanges thermiques.
11 Capacité calorifique
d’un système complexe 12 Transformations d’un gaz réel
Un gaz parfait (quantité de matière n) est enfermé dans un Dans un certain domaine de température et de pression,
cyclindre (de section S ) fermé par un piston mobile, rete- le dioxygène O2 est bien représenté par l’équation de
nu par un ressort de raideur k , de longueur à vide L0 . Van de Waals :
Initialement, le gaz est à la pression atmosphérique P0 ,
température T0 et la longueur de cylindre occupée par le a
P+ 2
(Vm – b) = R T
gaz vaut L0 . Vm
On note CV la capacité calorifique molaire à volume Son énergie interne molaire est donnée par :
constant du gaz (doc. 1). a
Um = U0 m + CV, m T –
Même si cette hypothèse est discutable, on négligera dans Vm
cet exercice la capacité thermique du ressort.
Avec a = 0,170 J.m3 mol – 2 ,
section S b = 5,10 . 10 – 5 m3.mol – 1
et CV, m = 21,1 J.K – 1.mol – 1.
gaz parfait
P0 1 • On réalise une détente de Joule-Gay-Lussac avec ce
k gaz. L’état initial est caractérisé par :
Volume V0 = 10 L ; quantité de matière : n = 10 moles ;
température T0 = 295 K .
x
L’état final est caractérisé par un volume
L0 x V1 = 2 V0 = 20 L .
0 Déterminer littéralement et calculer la température
Doc. 1 finale T1 si on néglige les échanges thermiques avec
les parois. À quelle condition cette dernière hypothèse
On suppose que le système {gaz + ressort} est en perma- est-elle réaliste ? Quel serait le résultat avec le modèle
nence en état d’équilibre thermodynamique interne ; on du gaz parfait ?
repère le déplacement du piston par sa cote x .
2 • On réalise une compression suffisamment lente
1 • On fait évoluer lentement la température : comment pour pouvoir la considérer comme isotherme. La tem-
est représentée cette transformation en diagramme de pérature restant égale à T0 , les n moles passent de V0
Clapeyron (P, x) ? V0
Examiner les cas particuliers. à V2 = . Calculer le travail et la chaleur fournis au gaz.
2
1 Oscillations adiabatiques
P0 T0
Chaque partie du système subit une évolution adiabatique.
Si la vitesse du piston est faible devant la vitesse de pro-
pagation du son, on peut considérer que la pression et la
température y sont uniformes et définis à tout instant. On
peut donc appliquer la relation de LAPLACE.
Repérons la position du piston par l’abscisse x , nulle à État intermédiaire : le gaz se répartit entre un volume exté-
l’équilibre et orientée de la gauche vers la droite. rieur plus petit que V0 et le réservoir.
Les volumes des compartiments (1) et (2) deviennent :
V1 = V0 + Sx et V2 = 2 V0 – Sx
L’application de la loi de LAPLACE se traduit par :
Sx γ
P1 V1γ = P1 V0γ 1 + = P0 V0γ
V0
Sx étant petit devant V0 (petites oscillations), on obtient
γ Sx
après un D.L. à l’ordre 1 : P1 = P0 1 – État final : tout le gaz est contenu dans le réservoir.
V0
Considérons le système fermé constitué par le gaz qui se
γ Sx trouve dans le réservoir à la fin de l’expérience. Dans l’é-
On obtient de même : P2 = P0 1 –
2 V0 tat initial, il occupe un volume V0 .
Écrivons maintenant la RFD appliquée au piston : La partie du gaz qui est restée dans l’atmosphère est tou-
3γ P0 S2 jours à l’équilibre thermique et mécanique avec celle-ci.
m ẍ = P1 S – P2S = – x Ce système est limité, du côté de l’atmosphère, par une
2 V0
paroi fictive où la température est égale à T0 des deux
On a un mouvement oscillant sinusoïdal de fréquence : côtés. Le gaz subit donc une transformation adiabatique.
7
1 3γ P0 S2 Bien que l’écoulement soit lent, le gaz passe brusquement
f=
2π 2 V0 de la pression P0 à une pression plus faible lors de son
passage par le robinet ; son évolution n’est pas quasista-
Une étude plus réaliste devrait tenir compte des échanges
tique et on ne peut pas utiliser la relation de LAPLACE.
thermiques à travers les parois et des frottements. Si ceux-
La paroi du réservoir est immobile. Le seul travail est donc
ci sont faibles, on observe des oscillations amorties de
le travail des forces de pression atmosphérique, qui s’ap-
pseudo-fréquence voisine de f et le système tend vers l’é-
pliquent sur une surface qui « balaye » le volume V0 . Le
tat d’équilibre initial.
travail reçu par le système est donc :
W = + P0 V0 .
Ce travail est bien positif, car la « paroi » se déplace dans
2 Remplissage d’un réservoir le sens de la force pressante.
Les échanges thermiques étant nuls, on peut écrire :
∆U = W , soit : n CV, m (Tfinale – T0) = P0 V0
P0 V0 R
avec n = et CV, m =
P0 V0 T0 R T0 γ–1
On en déduit : Tfinale – T0 = (γ – 1) T0
vide et donc : Tfinale = γ T0 .
On remarque que ce résultat est indépendant de la pression
finale.
L’hypothèse la plus contestable est celle de l’adiabaticité
État initial : Tout le gaz constituant le système est contenu des parois : La capacité thermique du gaz intérieur est suf-
dans le volume V0, à l’extérieur. fisamment faible pour qu’il soit difficile de négliger le
transfert thermique vers la face interne des parois. La tem-
pérature finale est donc comprise entre T0 et γ T0 , et doit
tendre vers T0 pour un temps suffisamment long.
3 Expérience
de Clément-Desormes
1 • Le tableau ci-dessous explicite chaque opération :
opération analyse et conclusions
R R
gaz devant
s’échapper
du récipient
(n moles)
gaz devant n0 n
rester dans moles de gaz
la bouteille
état initial (n0 n moles) état final
Compte tenu des valeurs faibles des surpressions, on peut considérer que les deux systèmes étudiés (n0 moles pour 1 et
n0 – n moles pour 2 et 3) subissent des transformations telles que chaque état intermédiaire peut être considéré comme un état
d’équilibre thermodynamique interne.
C D C’ D’
P
x1 x
P0 p1 A instant t
c. P1 = 3,5 bars . τm = 7,12 kJ.mol – 1 . L’intérêt du compres- 2 • Soit le système constitué, en régime permanent, à l’ins-
seur à deux étages apparaît ici, puisque τ τ : le travail tant t , du calorimètre, de l’eau, de ses accessoires, de la
total à fournir pour passer de P0 à Pf est inférieur d’envi- masse M de gaz présente dans le serpentin dans le calori-
ron 20 % . mètre et de la masse dm qui entrera dans le calorimètre
durant l’intervalle dt ci-après.
B • 1 τcm a été calculé à la question précédente :
Entre les instants t et t + dt , la masse dm entre à la tem-
τcm = 7,12 kJ.mol – 1 .
pérature T1 et une autre quantité de matière de même masse
2 • τT est donné par le résultat de la question préliminaire : dm (régime stationnaire) sort à la température T2 du calori-
τTm = ∆Hm = CP, m (TD – TC) mètre.
τ Tm = – 15,25 kJ.mol – 1 . On raisonne de nouveau sur l’enthalpie du système et on fait
un bilan énergétique :
3 • Le travail utile récupéré sur l’axe vaut τ u = – (τ T + τ c) , dHsystème = dH{calorimètre + eau + accessoires} + dHM + dm
puisque la turbine et le compresseur à deux étages sont soli-
or dH{calorimètre + eau + accessoires} = 0 , car dT = 0 en régi-
daires :
me stationnaire, et dHM+dm = cP dm(T2 – T1) tout se passe
τ um = 8,13 kJ.mol – 1 .
entre l’instant t et l’instant t + dt comme si une même
4 • L’air est échauffé de façon isobare ; or ∆H = QP pour masse dm était passée de T1 à T2 : ceci n’est vrai qu’en régi-
une telle évolution. Ici on a donc : me stationnaire où HM = cte .
Qm = ∆Hm BC = CP, m (TC – TB )
Qm = 13,46 kJ.mol – 1 .
v V2 V2 V Vcylindre 2 • On suppose v = 0 .
a. Reprenons le résultat de la question 1) a) :
• Étape 1 : détente isotherme du gaz initialement contenu V0 k
Sachant que ≈ 1 – k v lorsque v est très petit, on obtient:
dans le volume v à la pression Pk – 1 . S1 s’ouvre pour V0 + v V0
le volume V1 où la pression atteint la valeur P0 . V
• Étape 2 : Aspiration d’air atmosphérique. Pk = P0 1 + k .
V0
• Étape 3 : compression du gaz initialement contenu dans (Relation que l’on peut aussi retrouver par un calcul direct.)
le volume V à la pression P0 . S2 s’ouvre pour le volu-
b. Calculons le travail des forces de pression au cours du
me V2 où la pression atteint la valeur Pk – 1 . La com-
m ième cycle du piston. Le travail de la force de pression
pression étant isotherme :
atmosphérique P 0 est nul puisque, au cours d’un aller et
P0 V = Pk – 1 V2
retour, le volume balayé par le piston est nul :
• Étape 4 : Compression du gaz contenu dans le cylindre et
− P 0 ∆ V − P 0 (− ∆ V) = 0 .
dans le réservoir, le volume de ce système passant de V2
+ V0 à V0 + v . La compression étant isotherme : Dans le cylindre, l’air subit une transformation isotherme :
Pk – 1 (V2 + V0) = Pk (V0 + v) • lorsque le piston se déplace vers la gauche, la soupape S 1
En éliminant V2 entre ces deux équations, on obtient la rela- est constamment ouverte (puisque v = 0 ) ; l’air s’engouffre
tion de récurrence : dans le cylindre à pression constante P 0 , son volume aug-
Pk = P0 V + Pk – 1 V0 . mente de V , d’où :
V0 + v V0 + v Wm1 = − P0 V = − nRT;
On obtient successivement les pressions : • lorsque le piston se déplace vers la droite, l’air est comprimé
P0 dans le cylindre du volume V au volume V 2 (S 2 fermée),
P1 = P0 V + P0 V . d’où :
V0 + v V0 + v V P0
Wm2 = – nRT ln 2 = – P0 V ln .
V +P V V Pm – 1
P2 = P0 1 .
V0 + v V0 + v Ensuite ( S 2 ouverte), l’air du cylindre et du réservoir est
comprimé du volume (V 0 + V 2 ) au volume V 0 :
…
V0 P
Wm3 = – (n + nm – 1) RT ln = – Pm V0 ln m – 1 .
V +P V . V0 + V2 Pm
Pk = P0 k–1
V0 + v V0 + v Au total, le travail des forces de pression pour le m ième cycle
de piston vaut donc :
En éliminant successivement P k − 1 , P k − 2 , … , P 1, on obtient:
P P
V0 V0 V0 2 Wm = Wm1 + Wm2 = Wm3 = – P0 V 1 + ln 0 – Pm V0 ln m – 1 ,
Pk = P0 1+ + +…+ Pm – 1 Pm
V0 + v V0 + v V0 + v que l’on peut écrire sous la forme :
V0 k – 1 V0 k
+ P0 . W m = V 0 P m ln P m − P m − 1 ln P m − 1 − (P m − P m − 1 ) (1 + ln P 0 )
V0 + v V0 + v
puisque l’on a (n + n m − 1 ) RT = P 0 V + P m − 1 V 0 = P m V 0
que l’on peut écrire sous la forme :
On peut ainsi en déduire le travail W k des forces de pression
V0 k
1– pour k allers et retours du piston :
V0 + v V0 k
Pk = P0 V + P0 , k
P
V0 + v V 0 V0 + v Wk = Wm = Pk V0 ln k – (Pk – P0) V0 .
1– m=1 P0
V0 + v
Ce travail W k correspond au travail fourni par le moteur de
V0 k V0 k la pompe.
soit, Pk = P0 V 1 – + P0 .
v V0+v V0 + v
4P0 X1 – 1
(T3 gaz – T0) + e ρ c(T3 piston – T0) = – P0 X1 P ρ – γ = C ste ou, mieux : P γ
ρ = C ste .
(γ – 1)T0
4 T3gaz – 1 – 1
e ρ c(T3 piston – T0) = P0 X1 1– –1 P(z0 + ζ ) γ
ρ bulle(z0 + ζ ) = P(z0) γ
ρ e(z0)
γ–1 T0
1
Cette relation est vraie qu’il y ait ou non des frottements. –
P(z0 + ζ ) γ
Dans les deux cas, T3 gaz a pratiquement la même valeur. ρ bulle(z0 + ζ ) = ρ e(z0)
1
–
Avec une précision de deux décimales, on aura encore : P(z0) γ
T3 piston – T0 = 1,1 K .
ζ étant suffisamment petit : P(z0 + ζ ) = P(z0) + P (z0) ζ .
4 • a. t = 4 ms ⇒ δ = 45 µm ; t = 40 s ⇒ δ = 4,5 mm .
Mg
Le volume de cylindre susceptible de variation de tempé- D’après la question précédente : P (z0) = – P(z0)
rature est alors : V = 2πa 2 X1 δ . R Te(z)
La capacité thermique de ce volume est : et donc :
Mg ζ
Cparoi = ρ c V = 4π a X1 δ ρ c . P(z0 + ζ ) = P(z0) 1 –
Le gaz échange de la chaleur à volume constant. Sa R Te(z0)
R 4P0 πa2 X1 1 1 Mg ζ
capacité thermique est : Cgaz = n = . d’où : P(z0 + ζ ) γ = P(z0) γ 1 – .
γ–1 (γ – 1)T0 γ R Te(z0)
Cparoi (γ – 1)ρ c T0 δ δ Mg ζ
= = 3. 103 ; On en déduit : ρ bulle(z0 + ζ ) = ρ e(z0) 1 –
Cgaz P0 a a γ R Te(z0)
Cparoi Cparoi Pour l’air ambiant :
t = 4 ms ⇒ = 7 ; t = 40 s ⇒ = 700 .
Cgaz Cgaz MP 1 dρ e 1 dP 1 dTe
ρe = ⇒ = – =
La capacité thermique de la paroi n’est donc jamais négli- RT ρ e dz P dz Te(z) dz
geable (4 ms correspond à la durée de la détente). Mg 1
– –
b. Écrivons le bilan d’énergie pour le gaz qui reçoit de la R Te(z) Te(z)
chaleur de la paroi, à volume constant : En faisant un nouveau développement à l’ordre 1 :
dT dρ e
Cgaz = h S [Tp (t) – T(t)] . ρ e(z0 + ζ ) = ρ e(z0) + ζ=
dt dz
La capacité thermique de la paroi étant très grande, sa tem- ζ Mg dTe
ρ e(z0) 1 – +
pérature est pratiquement constante (elle se comporte Te(z0) R dz
comme un thermostat). L’équation devient : D’après le théorème d’Archimède, la bulle est ramenée
dT vers sa position initiale si ρbulle ρe pour ζ 0 .
τ = – [T(t) – T0]
dt Mg ζ 1 Mg dTe
Cgaz P0 a Donc, si : + , ce qui
avec τ = = = 200 s . γ R Te(z0) Te(z0) R dz
hS T0(γ – 1)h dTe (γ – 1)Mg
Cette valeur de τ justifie l’hypothèse adiabatique pour les revient à : –
dz γR
deux premières phases (détente et choc).
La solution, compte tenu de la valeur initiale de T est : Numériquement, on trouve une pente limite de l’ordre de
–t – 10 K.km – 1 , assez proche de la valeur couramment rete-
T(t) = T0 – (T0 – T2) exp nue pour la loi T(z) . Avec ce modèle simple, l’atmosphè-
τ
re est stable si Te(z) décroît moins vite que cette valeur
10 minutes après la détente : t = 3τ et T = 297 K .
limite. Dans ce cas, l’air n’est plus brassé par des courants,
ce qui peut provoquer des pics de pollution.
9 Stabilité de l’atmosphère Le problème est en fait plus compliqué car il il faut aussi
tenir compte de l’humidité de l’air.
1 • Il suffit d’écrire la relation fondamentale de la statique
des fluides :
P (z) = – ρ g avec ρ =
MP
d’où :
P (z)
=–
Mg 10 Chauffage d’une enceinte
RT P(z) R Te(z)
1• s’exprime en W, soit en J . s –1 ; C en J . K –1 ;
2 • La bulle subit une évolution adiabatique suffisamment
T en K ; donc α s’exprime en s – 1 .
« douce » pour que P et T y soient toujours définis. On
On peut travailler avec l’énergie interne de l’enceinte puisque
peut donc appliquer la loi de LAPLACE sous la forme
son volume reste constant : ∆U = QV .
Ainsi, avec δQV = – δQfuites = – α C(T – Te) δt ,
11 Capacité calorifique
d’un système complexe
1 • Étudions la résultante des forces s’exerçant sur le piston :
T
TR TR k
+ PS – kx – P0S = 0 , ce qui donne : P = P0 + x.
S
Le graphe ci-dessus correspond à un cycle d’hystérésis :
PS
lorsque T décroît de TR + θ à TR – θ , le chauffage est coupé
et il ne se met en marche qu’à partir de TR – θ et ce jusqu’à P0S
TR + θ . Le dispositif peut être comparé à un système com- k kx
portant un A.O. monté en comparateur à hystérésis.
La puissance de chauffe étant identique à chaque cycle, TR Doc. 2
et θ étant constants, on a bien affaire à un dispositif fonc- P
tionnant périodiquement. k=
• Lorsque T croît de TR – θ à TR + θ, Pc = 15 kW :
CdT = [Pc – α C(T – Te)]dt , P0 k=0
soit : = dt . x
PV k L0 + x l’exercice 8).
ainsi : T= = S P0 + x , Si a = 0 , on retrouve bien le résultat connu pour le gaz
et donc : nR S nR
parfait : T1 = T0 , car l’énergie interne n’est fonction que
dT L0 + x S k L0 SP0 k
=k + (P0 + x) = k + +2 x, de T .
dx nR nR S nR nR nR
nR dT
2 • L’échange thermique ne se calcule pas directement.
ou encore : dx = . En revanche, nous avons les moyens de calculer ∆U
kL0 + P0 S + 2k x
et W .
3 • L’énergie interne du système {gaz + ressort} s’écrit : n n n2 a
∆U = n Cv, m(T0 – T0) – a – =–
U = Ugaz + pint , avec Ugaz = CV (T – T0) + U0 , V2 V0 V0
1 La transformation étant une succession d’états d’équilibre
et pint = kx2 .
2 interne, on peut écrire :
1 V2 n RT0 n2 a
Cela donne : U = CV (T – T0) + U0 + kx2 . W= – P dV avec P = –
2 V0 V – nb V2
On en déduit donc : dU = CV dT + kx dx , et donc l’expres-
V0 – nb 1 1
sion de dU en fonction de dT : On obtient : W = n R T0 ln – n2 a –
kx nR dT V2 – nb V2 V0
dU = CV dT +
kL0 + P0 S + 2k x
2V0 – 2nb n2 a
(
= CV + nR
kx
kL0 + P0 S + 2k x
dT . ) = n R T0 ln
V0 – 2nb
–
V0
.
Par différence :
4 • On commence par calculer le travail élémentaire des for- 2V0 – 2nb
ces extérieures : δW = – P0 S dx . La variation d’énergie Q = ∆U – W = – n R T0 ln .
interne est : dU = CV dT + kx dx , ce qui donne : V0 – 2nb
A.N. : W = 15,4 kJ et Q = – 17,1 kJ .
δQ = dU – δW = CV dT + (kx + P0 S) dx .
3 • Pour une évolution adiabatique infinitésimale :
La capacité calorifique de ce système est définie par
δW = – P dV = dU .
δQ = CKdT , ce qui donne :
n RT n2 a
k x + P0 S Pour le gaz étudié : – dV + dV
CK = CV + nR , V – nb V2
kL0 + P0 S + 2k x
n2 a
1 = n CV, m dT + dV .
ou : CK = CV + nR
k(L0 + x)
. V2
1+ dV dT
P0 S + kx Il reste : R + CV, m =0.
On examine les cas limites : V – nb T
• si k = 0 ; la transformation est isobare : Qui s’intègre en : (V – nb)T CV, m = C ste
CK = CV + nR = CP ; La température atteinte est donc :
• si k = ; la transformation est isochore : CK = CV . R
2V0 – 2nb CV, m
T3 = T0 .
V0 – 2nb
12 Transformations d’un gaz réel A.N. : T = 386 K .
1 • La détente de Joule-Gay-Lussac est isoénergétique : Notons que, comme nb << V0 , le résultat est très peu dif-
les parois immobiles ne fournissent aucun travail et on les férent de celui obtenu avec le modèle du gaz parfait.
considère adiabatiques. Il suffit donc d’écrire : U = n Um On obtient le travail par :
constante, soit Um constante. Le volume molaire passe de n2 a
W = ∆U = n CV, m(T3 – T0) – .
10 L à 20 L . V0
n n –a A.N. : W = 19,0 kJ .
CV , m(T1 – T0) = a – =
V1 V0 2 V0
na
d’où : T1 = T0 – .
2 CV, m V0
A.N. : T1 – T0 = – 4,0 K .
Il faut faire la mesure de température dès que le gaz s’est
mis à l’équilibre. Si on attend trop (de l’ordre de la mi-
nute), les échanges thermiques avec la couche interne de
la paroi ne sont plus négligeables (voir la discussion de
ESSENTIEL
Réversibilité et irréversibilité
Soit un système (S) isolé subissant une transformation entre deux états (1) et (2) quelconques.
Cette transformation est dite réversible si une modification infinitésimale des paramètres du système
dans l’état (2) ramène le système dans l’état (1) .
• Identité thermodynamique
L’identité thermodynamique lie les différentielles de l’énergie interne U et de l’entropie S . Pour un
système fermé régi par une équation d’état f (P, V, T ) = 0 , elle a pour expression :
1 P
dS =
dU + dV ou encore dU = T dS – PdV .
T T
De même, la différentielle de l’enthalpie s’écrit : dH = T dS + VdP .
Remarque : Ces relations ne sont pas des équations de bilan mais des relations mathématiques
entre les différentielles de U, V et S .
• Loi de Laplace
Un gaz parfait suit la loi de Laplace au cours d’une évolution isentropique où γ est supposé constant :
γ–1 γ–1, γ 1–γ γ 1–γ , γ γ
T1V1 = T2V2 T1 P1 = T2 P2 P1V1 = P2V2 .
Contrairement aux précédentes, il est fortement conseillé de mémoriser ces relations très utiles.
Si le système n’est pas décrit par une équation d’état f (P, V, T) = 0 il n’est pas systématique-
ment possible d’écrire « δQ = T dS » sans analyse approfondie. C’est en particulier le cas d’un
système siège de frottements internes.
Pour s’entraîner : ex. 5
Dans toutes ces transformations où l’échange de travail est associé à un phénomène irréversible, les
systèmes thermodynamiques ne sont pas à l’équilibre thermodynamique interne pendant leur évolu-
tion.
Pour s’entraîner : ex. 2 à 7
1 Utilisation de tables
Conseils
A. Quelle est l’expression de l’entropie d’un gaz par-
thermodynamiques fait en variables (T, P) ? Comparer les valeurs de ∆s
obtenues à partir du tableau à celles que donne l’ex-
A. Étude du dihydrogène
pression de l’entropie d’un gaz parfait pour des trans-
Les physiciens utilisent fréquemment des tables de don- formations isobares, puis pour des transformations
nées thermodynamiques (et des diagrammes entropiques isothermes.
ou enthalpiques ainsi que nous le verrons aux chapitres 5 B. Que penser de l’influence de la pression ?
et 6). Comment s’exprime ds pour une phase condensée ?
Ces tables sont construites à partir de mesures thermo-
élastiques sur les gaz et les liquides. Celles-ci permettent
l’établissement d’une équation d’état et le calcul de fonc-
tions d’état telles que l’enthalpie et l’entropie.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de l’entropie mas-
2 Chauffage d’une masse d’eau
sique s du dihydrogène H 2 en J . g – 1 . K – 1 pour diffé- On s’intéresse à une masse d’eau, m , de capacité calori-
rentes valeurs de température et de pression. fique massique constante, c . Elle est chauffée, dans une
casserole, sur une plaque électrique de température cons-
P (bars) tante Tp .
100 10 1
T (K)
fond de la casserole :
150 39,5 51,2 60,6 bon conducteur
90 34,8 45,8 55,2 thermique
plaque
électrique
1 • Vérifier que le dihydrogène se comporte comme un à Tp eau
gaz parfait monoatomique pour des valeurs de pression
inférieures ou égales à 10 bars.
2 • On réalise la compression isotherme, pour T = 150 K , Au cours de cette « expérience », l’eau passe de T1 à T2 .
d’un kilogramme de dihydrogène de 10 bars à 100 bars. En faisant toutes les hypothèses qui paraissent raisonna-
Quelle est la variation d’entropie correspondante ? bles, modéliser l’évolution de l’eau et en déduire sa varia-
Qu’aurait-on trouvé en faisant l’hypothèse que le dihydro- tion d’entropie et l’entropie créée.
gène garde un comportement parfait pour ces valeurs de Données : c = 4,18 J . g – 1 K – 1 ; m = 1 kg ; T1 = 300 K ;
pression ? T2 = 350 K ; Tp = 1 000 K .
Données : R = 8,314 J . mol – 1 . K – 1 ; γ = .
Conseils
Conseils
• Quelle relation relie Q1 et Q2 ?
thermane. • L’état de la tige est invariable. Que peut-on en
déduire pour l’entropie de la tige ?
• Y a-t-il création d’entropie dans les thermostats ?
• Quelle est l’expression de l’entropie échangée par la
tige ?
m1 m2
• L’entropie et l’énergie interne sont des fonctions • Si le système est immobile, Ffrot est comprise entre
d’état extensives. – Φ et + Φ .
• Quelle est l’expression de l’entropie pour une phase
condensée idéale ? 1 • Les variables d’état x et Ffrot sont-elles reliées par
• Comment évolue l’entropie d’un système isolé ? une équation d’état de type f (Ffrot , x, T) = 0 ?
2 • Entre deux états d’équilibre infiniment voisins :
• Écrire la relation entre les différentielles dU et dS
pour le système constitué des deux solides.
4 Bilan d’entropie • Écrire le premier principe et en déduire une expres-
pour un conducteur thermique sion de la variation infinitésimale d’entropie.
Deux thermostats Θ 1 et Θ2 de températures T1 et 3 • On néglige les échanges thermiques entre le systè-
T2 (T1 T2) sont reliés par une tige de cuivre, isolée me constitué par les deux solides et l’extérieur.
sur ses faces latérales. Après un régime transitoire de Le système est initialement à l’équilibre thermique à la
quelques heures, les système atteint un régime perma- température TA , puis Σ2 est tiré (toujours dans le même
nent. La température d’un point quelconque de la tige sens) sur une distance et on attend que l’équilibre ther-
ne dépend plus du temps. mique se rétablisse à une température TB . Déterminer
Soit Q1 et Q2 les transferts thermiques de Θ1 et de l’entropie créée au cours de la transformation.
Θ2 vers la tige pendant une durée donnée t .
Déterminer l’entropie créée pendant cette durée τ . yFop
S2
S2
x
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 255
EXERCICES 4
Second principe. Bilans d’entropie
Conseils
Conseils
• L’énergie interne et l’entropie sont des variables • Pour chaque opération, quelle est la variation d’é-
extensives. Or, U et S sont connues pour chaque nergie interne du système ? Peut-on en déduire sim-
solide. plement l’échange thermique ?
• Quel est le travail de l’opérateur lors d’un déplace- • Pour chaque opération, quelle est la variation d’en-
ment entre deux positions d’équilibre ? On pourra tropie du cylindre, du piston et du gaz ?
faire un bilan d’énergie mécanique.
• Peut-on résoudre la question 3 en intégrant l’ex-
pression obtenue à la question 2 ?
7 Compression et détente
adiabatiques
6 Compression et détente Un cylindre vertical, de section S = 100 cm2 est rem-
monothermes pli d’air considéré comme un gaz parfait de rapport g
constant.
Un cylindre aux parois athermanes contient n moles
Un piston de masse m = 100 g coulisse en faisant
d’un gaz parfait dont le coefficient g est constant. Il est
varier le volume du cylindre.
fermé par un piston de masse m et de section S cou-
Le volume intérieur est divisé par une masse
lissant sans frottement, également athermane.
m0 = 0,10 kg de laine d’acier (enchevêtrement serré de
Dans l’état initial, le gaz, le piston et le cylindre sont à
fils d’acier). La capacité thermique de l’acier est
l’équilibre mécanique et thermique avec l’atmosphère,
c0 = 0,44 kJ. kg – 1. K – 1 .
de pression P0 et de température T0 ; on note P1 la
À l’extérieur, l’atmosphère est à la pression constante
pression dans le cylindre.
P0 = 1,0 bar .
Dans tout cet exercice, on s’intéresse au système cons-
titué par le cylindre, le piston et le gaz enfermé dans le
Dans l’état initial, l’air intérieur est à l’équilibre
cylindre.
thermodynamique, sa température est T1 = 295 K , la
Atmosphère (P0, T0) pression est P1 et il occupe un volume V1 = 10 litres .
gy On pose alors un objet de masse M = 9,9 kg sur le pis-
ton. Celui-ci descend et se stabilise lorsque le gaz inté-
rieur est à nouveau à l’équilibre thermodynamique ; la
température est alors T2 et la pression P2 . On suppo-
se que le piston reste toujours au dessus de la sépara-
tion.
On prendra g = 10 m.s – 2 .
gaz parfait
1 • Calculer P1 et P2 .
2 • On suppose que :
• Les parois du cylindre sont adiabatiques.
• À l’équilibre, la laine d’acier est à la même tempéra-
ture que l’air.
• Les frottements entre le piston et le cylindre sont
1 • On pose un solide de masse M sur le piston, puis
négligés.
on laisse évoluer le système vers un nouvel état d’équi-
Discuter la pertinence de ces hypothèses simplificatri-
libre mécanique et thermique. La pression dans le
ces. La première et la seconde sont-elles contradictoi-
cylindre est alors égale à P2 .
res ?
Déterminer les échanges énergétiques entre l’at-
mosphère et le système, puis l’entropie créée au cours 3 • Les hypothèses étant admises, déterminer, une fois
de l’opération. l’équilibre atteint, la température T2 et le volume V2
occupé par l’air.
2 • On enlève le solide de masse M et le gaz se détend,
jusqu’à un nouvel état d’équilibre. P1 T1
On posera p = + m0 c0 et on exprimera
Caractériser ce nouvel état d’équilibre et déterminer les (γ – 1) V1
échanges énergétiques et l’entropie créée au cours de les résultats en fonction de T, V1, P1, P2 et p .
l’opération. Conclure.
4 • On enlève l’objet de masse M du piston et lorsque a et b sont des constantes propres au dioxyde de car-
le nouvel équilibre thermodynamique est atteint, le bone :
volume et la température sont égaux à V3 et T3 . a = 0,37 J . m3 . mol – 2 et b = 4,30 . 10 – 5 m3 . mol – 1 ;
a. Sans les calculer, comparer V3 à V1 et T3 à T1 . R est la constante universelle : R = 8,314 J . mol – 1 . K – 1.
b. Exprimer T3 en fonction de T1, p, P1 et P2 et cal- 1 • Donner deux expressions différentes de la différentiel-
culer sa valeur. Vérifier le résultat de la question précé- le, dS(U, V ) , de l’entropie d’une mole de gaz.
dente. En déduire, d’une part, l’expression de l’énergie interne,
c. Calculer l’entropie créée au cours des deux opérations. U(T, V) , d’une mole de gaz et, d’autre part, son équation d’état:
Conclure. f (P, V, T ) = 0 .
laine 2 • Deux moles de ce gaz subissent une détente de Joule –
d’acier M
Gay-Lussac d’un volume initial V = 5,00 dm3 et d’une
température initiale T = 293,0 K à un volume final 2 V .
yg P1, T1, V1 P2, T2, V2 P1, T3, V3 a. Calculer les variations de température et d’entropie cor-
respondantes.
État final de État final de
b. Comparer les résultats obtenus à ceux de la détente de
État initial
la question 3 la question 4 deux moles de gaz parfait de même capacité calorifique
molaire à volume constant dans les mêmes conditions
initiales.
Conseils
T, P, n1 T, P, n2
H5 : On ne fait aucune hypothèse sur l’état de l’eau entre le L’entropie étant une fonction extensive : Ssystème = S1 + S2
début et la fin de « l’expérience ». soit :
H6 : Le chauffage de l’eau étant rapide entre 27 °C et 77 °C T (t) T (t)
S(t) = m1 c ln 1 + m2 c ln 2 + S(0) .
(températures suffisamment éloignées de l’ébullition de T1i T2i
l’eau), on néglige l’évaporation de l’eau et m = constante. L’entropie de ce système isolé ne peut qu’augmenter, soit
dS
La modélisation est donc la suivante : 0 , l’égalité correspondant à l’état d’équilibre final.
dt
On est en présence de l’échauffement monobare (H1) d’une
dS m1c dT1 m2c dT2
masse d’eau (de T1 à T2) , en contact avec un thermostat à = +
température Tp (H2) , l’ensemble {eau + thermostat} étant dt T1(t) dt T2(t) dt
isolé thermiquement de l’extérieur (H3) . La température de La relation imposée par la conservation de l’énergie se
dT1 dT2
l’eau est bien définie au début et à la fin « l’expérience » (H4 ) , traduit par : m1 = – m2 , d’où :
mais inconnue dans les états intermédiaires (H5) . L’évaporation dt dt
étant négligeable (H6 ) , le système étudié est fermé. dS m1c dT1 T1(t)
= 1– 0.
L’état de l’eau étant connu au début et à la fin de l’expérience, dt T1(t) dt T2(t)
• ∆S étant nul, l’entropie créée dans la tige est : Comme l’entropie échangée est nulle :
T1 – T2 Φ
Scréée = – Séchange soit : Scréée = Q1 . ∆S = Scréée = (C1 + C2) ln 1 +
T1 T2 (C1 + C2)TA
Comme il n’y a pas de création d’entropie dans le thermo-
Scréée est bien entendu positive pour cette transformation
stat (qui est toujours en équilibre interne) l’entropie créée
irréversible.
se limite à l’entropie créée dans la tige.
2 • L’état final de la détente est identique à l’état inital de 3 • On effectue un bilan d’énergie entre l’état initial et
la compression : P = P1 et T = T0 . l’état final pour le système {gaz + laine d’acier + piston +
Le raisonnement est identique, avec cette fois surcharge}. En effet :
Peffective = P1 et un travail négatif. • Les états intermédiaires ne sont pas des états d’équilibre,
P1 P1 ce qui exclut un bilan infinitésimal de la forme « dU = dQ
W = – n R T0 1 – ; Q = n R T0 1 –
P2 P2 + δW » .
P1 P1 • Le gaz seul subit des échanges thermiques (inconnus
∆S = n R ln ; Séchange = n R 1 – a priori) avec la laine d’acier.
P2 P2
La variation d’énergie interne est : ∆U = W + Q avec,
P1 P1 pour ce système :
et Scréée = n R – 1 – ln ,
P2 P2 • ∆U = ∆Ugaz + ∆Ulaine d’acier
nR
qui est encore positive. = (T2 –T1) + m0 c0 (T2 – T1) .
γ–1
Les transformations ne sont pas réversibles. Bien que (le piston ne recevant aucun échange thermique, son éner-
l’état final de la détente soit l’état initial de la compres- gie interne est constante)
sion, les deux transformations ne sont pas inverses car les • Q = 0 (Par hypothèse) V1 – V2
échanges de chaleur et de travail ne sont pas opposés. • W = W(poids) + W(atmosphère) = (M + m)g
+ P0(V1 – V2) = P2(V1 – V2) S
On remarque que le travail total est positif et le transfert
thermique total négatif. On peut aussi écrire que les forces extérieures se ramènent
à la pression effective P2 , d’où le résultat.
On en déduit, en remarquant que
7 Compression nR=
P1 V1
= P2
V2
:
et détente adiabatiques T1 T2
1 • On écrit l’équilibre mécanique du piston dans l’état P1 V1 T2 T
initial et du système {piston + surcharge} dans l’état final. + m0 c0 T1 – 1 = P2 V1 – P1 V1 2
(γ – 1) T1 T1
État initial : – P0S – mg + P1S = 0 soit :
mg T T
d’où : P1 = P0 + ; P1 = 1,001 bar . p 2 – 1 = P2 – P1 2 avec p = 8,99 bar .
S T1 T1
État final : – P0 S – (m + M)g + P2S = 0 p + P2
T2
= ; A.N. : T2 = 298 K .
(m + M)g T1 p + P1
d’où : P2 = P0 + ; P1 = 1,1 bar .
S P1 T2 P1 V1 p + P2
On en déduit V2 = V1 = ;
2 • On considère classiquement qu’une évolution est P2 T1 P2 p + P1
adiabatique si sa durée est suffisamment faible pour pou- A.N. : V2 = 9,2 L .
voir négliger les échanges thermiques. Si le matériau cons- 4 • a. L’évolution du système {gaz + laine d’acier} étant
tituant le cylindre est suffisamment isolant, il n’est pas adiabatique et irréversible, son entropie doit augmenter.
déraisonnable de négliger le transfert thermique du gaz Or, on revient à la pression initiale et, à pression constan-
vers le cylindre pendant la transformation. te, l’entropie est une fonction croissante de la températu-
• En revanche, la laine d’acier, matériau très divisé, offre re. On en déduit :
une grande surface de contact avec le gaz et, de plus, est T3 T1 ⇒ V3 V1 .
constituée d’un matériau bon conducteur de la chaleur. On
b. Le raisonnement est identique à celui de la question 3,
peut alors, pour simplifier, supposer que cet objet est, à la
à ceci près que la pression effective est maintenant P1 :
fin de la transformation, à l’équilibre thermique avec le gaz.
nR
• On peut toutefois remarquer que la mise à l’équilibre ∆U = + m0 c0 (T3 – T2) = W = P1 (V2 – V3) .
γ–1
entre le gaz qui est resté au dessus de la laine d’acier et
celui du dessous risque d’être assez lente. Avec les mêmes notations et en se souvenant que
• Le passage du gaz à travers la laine d’acier se traduit par P1 = P3 :
un amortissement important : le piston n’oscille pratique- T3 T2 V2 T3
p – = P1 – P1 =
ment pas. La force de frottement cylindre/piston étant très T1 T1 V1 T1
petite devant la force exercée par l’extérieur sur le piston P1 T2 T3
(de l’ordre de 103 N), il est tout à fait légitime de négliger P1 –
P2 T1 T1
son travail.
P1 V1 T3
+ m0 c0 T1 –1 = .
(γ – 1) T2
T2
P1 V2 – P1 V3 = P1 V2 – P1 V1
T1 D’autre part, .
2 2
p + P1 p + P1 (p + P2) En identifiant ces deux expressions, on obtient :
T3 T2 P2 P2
= = = .
T1 T1 p + P1 (p + P1)2
A.N. : T3 = 295,2 K .
Étudions les variations de la fonction : La première expression donne :
P2
f (P2) = p + 1 (p + P2) . U (T, V ) = CV, m T – (1)
P2
f est extrémale lorsque s’annule sa dérivée, soit pour (à une constante près).
P2 = P1. L’élimination de U et CV, m des deux équations permet
Comme f → ∞ pour P1 → ∞ et pour P2 → ∞ , cet extre-
mum est un minimum. d’obtenir l’équation d’état du gaz : ,
On en déduit que T3 est minimale et égale à T1 si P2 = donc l’équation de Van der Waals pour une mole de gaz :
P1 (c’est-à-dire si rien ne se passe !) (2)
Dans tous les autres cas, T3 T1 , ce qui est conforme au
résultat de la question 4 a.
On remarque que, avec les valeurs proposées, l’écart de 2 • a. La détente de Joule – Gay-Lussac se fait à énergie
température est faible. La variation relative de pression interne constante ce qui permet de calculer la variation de
est, ici, suffisamment faible pour que l’évolution soit pro- température du gaz.
che de la réversibilité. Pour P2 = 2 bars , on aurait trouvé En utilisant l’extensivité de U et V :
T3 = 308 K .
c. Considérons le système {gaz + laine d’acier}. Ce systè- (3),
me n’ayant reçu aucun transfert thermique de l’extérieur
soit : avec ∆U = 0 ,
(bien entendu, les transferts internes ne sont pas pris en
compte !), on peut écrire :
, d’où .
∆S = Scréée .
Comme l’entropie est une fonction extensive :
A.N. : ∆T = – 2,6 K .
∆S = ∆Sgaz + ∆Slaine d’acier .
On peut, de la même manière, écrire l’entropie :
La pression initiale et la pression finale étant égales, et en
utilisant les expressions de l’entropie pour un gaz parfait
et pour une phase condensée (voir les rappels en début de
chapitre) :
nRγ T3 T3
Scréée = ln + m0 c0 ln En utilisant (3) :
γ–1 T1 T1
P1V1 γ T3
= + m0 c0 ln . .
T1 γ – 1 T1
A.N. : Scréée = 0,028 J. K – 1 . A.N. : ∆S = 11,16 J . mol – 1 . K – 1 .
Remarquons que si P2 = 2 bar, on obtient Scréée =
1,49 J. K–1 : L’entropie créé est bien plus importante, car b. Pour le gaz parfait :
la transformation est plus éloignée du cas limite de la ∆TG.P. = 0 et ∆SG.P. = 2 R ln 2 = 11,53 J . K – 1 ∆S .
réversibilité. Les deux variations d’entropie sont positives conformément
au deuxième principe, les systèmes étant thermiquement isolés
8 S (U, V ), fonction caractéristique durant leurs évolutions respectives.
1 1
La pression finale est :
1 4 3 –
On en déduit : = (σ0 V) 4 • U 4
Pf = P1 + P2 = (n1RT + n2RT) .
T 3 4
d’où : U = σ0 V T4 Or, n1RT = PV1 et n2RT = PV2 .
1 3 D’où : Pf = P .
P 4 1 –
= (σ0 U3) 4 • V 4
T 3 4 2 • L’entropie d’échange du système constitué des deux
gaz est nulle puisque l’ensemble est thermiquement isolé ;
1 σ0 U3 1
ainsi :
d’où : P = T 4
3 V3 créée = ∆S = ∆Sgaz 1 + ∆Sgaz 2 .
1 U σ0 T4 On calcule, par exemple, ∆Sgaz 1 :
ou encore P = = .
3 V 3
∆Sgaz 1 = n1 R ,
2 • À la température de 300 K : P = 2,0 . 10 – 6 Pa . La
pression due au rayonnement est alors en général négli- V1 + V2
= n1 R ln ,
geable. Elle va devenir non négligeable à des températures V1
telles que les molécules sont totalement dissociées ; soit en utilisant les équations d’état :
1 mole de H2 donne 2 moles de protons et 2 moles d’élec- V1 + V2 n + n2
trons, soit 4 moles de gaz monoatomiques, supposé par- = 1 ,
V1 n1
faits.
σ0 T4 cela donne :
4nRT
Pparticules = = Prad = , ce qui est atteint
V 3 ∆Sgaz 1 = n1R ln .
1
En procédant de même pour ∆Sgaz 2 , on obtient finale-
12 n R ment :
pour T = 3 .
σ0 V créée = n1R ln + n2R ln .
A.N. : T = 5,1.106 K . Pour comparer, la température au
On remarque que cette quantité est positive conformément
centre du soleil est de l’ordre de 107 K .
au deuxième principe.
∂U
3 • Par définition : Cv = avec ici U = σ0 V T 4 .
∂t V 3 • Avec la variable x, l’expression précédente devient:
On en déduit : CV = 4 σ0 V T3 . créée = n1R .
LES OBJECTIFS
• Savoir interpréter les diagrammes (P, T) et (P, V)
pour un corps pur.
• Comprendre la notion de pression de vapeur saturante.
• Effectuer des bilans d’énergie et d’entropie sur des sys-
tèmes diphasés.
LES PRÉREQUIS
• Notion de fonction d’état.
• Fonctions d’état énergie, enthalpie, entropie.
• Expression du travail pour un fluide.
• Propriétés des gaz parfaits et des phases condensées.
LES OUTILS MATHÉMATIQUES
• Méthodes classiques de calcul.
• Développements limités.
ESSENTIEL
Phases d’un corps pur
• Toute phase homogène d’un corps pur est décrite par la donnée des deux paramètres intensifs
indépendants P et T , dont dépendent les grandeurs massiques (ou molaires) correspondantes.
• Certaines grandeurs massiques, ou molaires, d’un même corps pur à une température T et
sous une pression P , présentent une discontinuité lors d’un changement de phase : c’est le cas
du volume, de l’enthalpie et de l’entropie massiques.
p P(bar)
C C
S L 221,1
L
S
III
E 6,1 10– 3
V
III V
T(K)
273,16 647,3
T
Cas le plus fréquent Cas de l’eau
267
ESSENTIEL 5 Corps pur diphasé
P
F
E
Ps(T) [T]
L V
L, V V
vapeur d’eau
Un récipient thermostaté, de volume initial Vi = 1 L , est (seule)
maintenu à la température θ0 = 100 °C . Il contient de l’air
sous la pression partielle pa = 2.105 Pa et 1 gramme d’eau robinet R
h h 0
partiellement à l’état liquide et partiellement à l’état de
vapeur saturante sous la pression pe .
On négligera le volume du liquide et l’on assimilera l’air
et la vapeur d’eau à des gaz parfaits. La pression de vapeur pression
saturante de l’eau à 100 °C est de 1,01. 105 Pa . On donne Ps
la constante des gaz parfaits : R = 8,32 J. K– 1 . mol – 1 .
1 • Calculer la masse m d’eau liquide.
eau liquide mercure
2 • Calculer la pression initiale totale pi qui règne dans le (pure) chauffe-ballon
récipient.
3 • On effectue une détente isotherme réversible jusqu’à 1 • Indiquer précisément comment effectuer les mesures.
ce que la totalité de l’eau soit passée sous forme de vapeur
2 • Préciser l’expression de la pression de vapeur satu-
saturante.
rante en fonction de P0 et h .
Calculer le volume final Vf quand le liquide a juste
disparu. 3 • Dans quelle gamme de température, ce dispositif est-il
utilisable ?
4 • Calculer la pression totale finale pf qui règne alors
dans le récipient.
Conseils
1) Comment calculer cette masse, directement ou en La formule de Rankine donne la pression de vapeur satu-
cherchant celle de la vapeur ? rante de l’eau en fonction de la température :
5) La variation d’enthalpie se calcule plus simplement
que la variation d’énergie interne. ln = 13 – avec T en K et P0 = 1 bar .
5 Utilisation de tables
thermodynamiques
Des mesures calorimétriques très précises ont permis
d’établir des tables thermodynamiques pour l’eau.
Les grandeurs sont données pour la vapeur (indice g) et
pour le liquide (indice ) dans les conditions de l’équilibre
liquide/vapeur :
h et hg : enthalpies massiques.
s et sg : entropies massiques.
v et vg : volumes massiques.
Un tube cylindrique de faible section en verre, fermé à Il est conseillé d’utiliser ici comme unité de pression
l’une de ses extrémités est ouvert à l’autre bout. Le tube le millimètre de mercure ; la pression atmosphérique
est vertical, l’extrémité ouverte vers le haut. Il porte une est « équilibrée » par 760 mm de mercure.
graduation millimétrique. Le zéro de cette graduation cor- 1) À t = 100 °C , quelle est la pression de vapeur
respond à l’extrémité fermée. saturante de l’eau ?
Un index de mercure isole une certaine quantité de fluide. 2) Lors de telles situations, on fait une hypothèse et
L’index de mercure a une hauteur égale 100 mm. On repè- on vérifie sa validité.
re la base de l’index de mercure par la graduation n . 3) Tant que la vapeur est sèche, la quantité de ma-
La pression atmosphérique est P0 = ρHg g H0 , avec tière vapeur est invariante ; quand la vapeur est satu-
H0 = 760 mm . rante, seule la quantité de matière d’air est invariante.
On isole dans le tube une certaine masse d’air et d’eau. Ce 4) Seules les quantités de matière en phase vapeur
tube, toujours vertical, est enfermé dans une étuve dont la sont accessibles.
température varie entre 98 °C et 102 °C.
La pression de vapeur saturante de l’eau dans ce domaine
est donnée par :
t α, avec α = 3,5 et la température t expri- 7 Liquéfaction du dioxyde
PS = a
100 de carbone
mée en °C. Un cylindre à parois diathermanes contient du dioxyde de
La température du point critique de l’eau est t e = 374 °C . carbone CO2 et se trouve constamment en contact avec un
thermostat à 0 °C.
La pression initiale du gaz est P0 = 1,0 . 105 Pa , et son
volume V0 = 100 litres.
On réduit réversiblement le volume du fluide jusqu’à
V = 1 litre. Dans la phase vapeur, on assimilera le gaz CO2
à un gaz parfait.
1 • Représenter la transformation considérée dans le dia-
gramme (P, V) où Vm représente le volume molaire.
modèle), il existera une différence entre la valeur cal- 1) Il faut modéliser l’évolution qui permet la cessa-
culée et la valeur expérimentale : dans la suite du pro- tion de l’état de surfusion ; on peut alors choisir la
blème, on conservera la grandeur calculée pour une fonction d’état sur laquelle travailler. Quelles sont les
cohérence des valeurs numériques. caractéristiques de l’état initial et de l’état final ?
3) On supposera que la vapeur suit la loi des gaz par- Quel chemin doit-on choisir, en fonction des don-
faits. nées, pour calculer sa variation ?
4) Pour les transferts thermiques, comme toujours, on 2) S est aussi une fonction d’état : le même chemin
utilisera les variations des fonctions d’état. qu’au 1) doit permettre de calculer sa variation.
5) On pourra remarquer, tous calculs faits, qu’il n’y a 3) Le système sera-t-il encore en équilibre liquide
aucune entropie créée. solide dans l’état d’équilibre final ? Reprendre alors
la méthode du 1).
Soit : nV =
peVi
et mV =
pe Vi
= 0,58 g . 2 Diagramme
RT0 RT0
pression-température de l’eau
La masse d’eau liquide est m = m – mV = 0,42 g ce qui
représente un volume de 0,42 cm3 négligeable devant 1 L. 1 • Il faut être sûr que l’on étudie un corps pur et que l’équi-
libre est établi à chaque mesure ; pour cela :
2 • La pression totale est la somme des pressions partielles : • l’eau pure (eau distillée) liquide est portée à ébullition, le
pi = pa + pe = 3 . 105 Pa . robinet étant ouvert ; les canalisations sont alors purgées de
3 • La vapeur est saturante, sa pression est donc pe . Si n l’air et ne contiennent plus que de la vapeur d’eau seule ;
V
m • la température est proche de 100 °C ; on coupe alors le
est le nombre de moles de vapeur, n V= = 5,55 . 10 – 2 mol, chauffage, on ferme le robinet et on laisse l’eau se refroidir ;
et peVf = n RTo . le refroidissement se faisant lentement, on peut considérer
V
m RT0 que l’équilibre est établi à chaque instant ;
Soit : Vf = = 1,72 L . • il suffit alors de relever les valeurs de h et de q réguliè-
pe
rement.
4 • De la même manière que 2) pf = pa + pe avec
2 • L’application de la relation fondamentale de la statique
pa Vi
pa = car la détente est isotherme : des fluides au mercure, supposée incompressible, conduit à
Vf Ps = P0 – 2rHggh .
Vi
pf = pa + pe = 2,16 105 Pa . 3 • Il est clair, d’après la description qu’on a faite de l’utili-
Vf
sation du dispositif, que la température maximale sera de l’or-
5 • La transformation de l’eau est une vaporisation de la dre de 100 °C et la température inférieure de l’ordre de 20 °C.
masse me à la température θ0 donc :
∆Heau = me L0
∆Ueau = ∆Heau – ∆(PV)eau 3 Courbe de refroidissement
me RT0 me RT0 1 • La courbe est donnée ci-dessous.
∆(PV)eau = – vliquide Pi ≈
M M
Ps (bar)
état final état initial 4
gaz liquide
RT0
soit : ∆Ueau = me 0– . 3
M
phase liquide
A.N. : ∆Ueau = 940 J . 2
phase vapeur
6 • Au cours de la transformation, la pression est : E
1
V1
P = Pair + Peau = pa + pe (pe est constante car T
V
0 (∞C)
est constante). 20 40 60 80 100 120 140
Le travail fourni au système est :
Vf Vf
W=– – P dV = – Pe (Vf – Vi) – pa Vi ln . 2 • a. La transformation, isobare, est représentée ci-dessus ;
Vi Vi le point E correspond à l’équilibre liquide vapeur sous 1 bar.
A.N. : W = – 180 J . b. Lorsque la vapeur se refroidit, la température diminue avec
L’air, considéré comme un gaz parfait, a une énergie inter- le temps ; pour q = 100 °C , l’équilibre liquide-vapeur est
ne constante car la température est constante. D’où : atteint, la première goutte de liquide apparaît. La températu-
P (bar)
vapeur 600
500
équilibre < > v
400
liquide 300
t
200
100
c. L’eau liquide peut être considérée comme incompressible :
la courbe de saturation est une verticale d’équation
–5 –4 –3 –2 –1 0 (°C)
v = 10–3 m3 . kg – 1 . L’isobare liquide est horizontale (mais
n’apparaît pas sur le diagramme ci-dessous) à P = 1 bar .
Remarque : Le caractère négatif de la pente tient à ce que le
Le changement d’état correspond à un palier de pression.
volume massique de l’eau solide est plus grand que le volu-
L’eau vapeur sera considérée comme un gaz parfait ; la cour-
me massique de l’eau liquide (voir la relation de Clapeyron
be est horizontale puisque la transformation est isobare. Elle
en 2de année et le cours de chimie sur la liaison hydrogène) :
va pour la vapeur de :
on sait ce qu’il advient d’une bouteille pleine d’eau liquide
v= = 1,95 m3 . kg – 1 mise au congélateur…
= 1,72 m3 . kg – 1 .
à v=
5 Utilisation de tables
On a fait figurer sur le graphique ci-après quelques points de thermodynamiques
la courbe de rosée, calculés avec la formule de Rankine et l’é-
quation d’état des gaz parfaits ; les isothermes sont obtenues 1 • Dans les conditions de l’équilibre isotherme et
hg – h
grâce à l’équation des gaz parfaits pour la vapeur et sont ver- isobare : ∆h = T ∆s , d’où : sg = s + .
ticales pour le liquide. T
On complète ainsi t °C sg(kJ. kg – 1. K – 1)
P (bar)
isotherme 150 °C le tableau en exprimant T
2,0 25 8,556
en Kelvin
1,8 isotherme 125 °C 100 7,350
co
(T = t + 273)
courbe d’ébulition
urb
1,4
150 6,832
er
palier de
V
osé
liquéfaction
2 • Entre 25 °C et 120 °C, v varie de 6 % alors que le
e
1,0
isotherme 100°C volume est constant pour une phase condensée idéale.
V (m3• kg 1) Remarquons toutefois que, v étant très petit devant vg ,
0,6
0 1,0 2,0 le travail associé aux variations de v est en général négli-
geable dans les bilans d’énergie.
T
Si le modèle est correct : s (T) = C ln 4 • On reconnaît une détente de Joule-Thomson, qui
T0 conserve la fonction enthalpie.
avec T0 = 273,15 K . Examinons donc les valeurs Faisons l’hypothèse que le fluide sortant est un mélange
s liquide/vapeur en équilibre interne de titre en vapeur x2 .
expérimentales de f1 (T) = :
T Il est à la température de 100 °C (T2).
ln
I0 L’enthalpie d’une masse m de ce fluide a pour expres-
sion : H = m 2 h 2 + mg2 hg2 = m[(1 – x2)h + x2 hg] .
25 °C : f1 = 4,1895 kJ. K – 1. kg – 1 ;
Son enthalpie massique est : h = h + x(hg – h ) .
110 °C : f1 = 4,1899 kJ. K – 1. kg – 1 .
Le titre x2 est donc solution de l’équation : h 1 = h 2 + x2
L’accord est excellent.
Psat vg (hg2 – h 2) .
R
Si la vapeur est un gaz parfait, alors = On obtient : x2 = 0,10.
T M
1 g de fluide sortant contient 0,1 g de vapeur et 0,9 g de
est constant. Examinons les valeurs expérimentales de liquide. La valeur trouvée étant comprise entre 0 et 1,
Psat vg
f2 (T) = : l’hypothèse est validée.
T
25 °C : f2 = 461 J. K – 1. kg – 1 ; 5 • La détente lente est une suite continue d’états d’équi-
110 °C : f2 = 452 J. K – 1. kg – 1. L’accord est relativement libre. On peut l’assimiler à une adiabatique réversible,
bon. c’est-à-dire à une isentropique. Écrivons l’égalité de l’en-
tropie initiale S1 et de l’entropie finale S2 .
3 • On suppose que, la quantité d’eau vaporisée étant L’état initial est composé de vapeur saturante, à 100 °C.
faible, le volume occupé par le gaz est constant, soit V1 = m vg1 = 1,67 L et S1 = m sg1 .
Vg = 9,90 L . L’état final est un état d’équilibre de température 25 °C et
Affectons l’indice 1 à l’état initial et l’indice 2 à l’état de titre en vapeur x2 inconnu. Son entropie est :
final. S2 = m[s 2 + x2(sg2 – s 2)] .
Vg Il suffit d’égaler les deux valeurs de l’entropie et on
P1 = 0,0317 bar ; mg1 = = 0,228g ⇒ m 1 = 99,77 g
Vg1 obtient : x2 = 0,74 .
⇒ V 1 = 0,0998 L . L’erreur sur les volumes est de On en déduit V2 = m(0,74 vg2 + 0,26 v 2) soit : V2 = 32 L .
l’ordre de 2.10 – 4 L, soit une erreur relative de 2.10 – 5 sur
Vg .
Vg
6 Changement d’état
À l’état final : P2 = 1,4326 bar, mg =
Vg1
= 8,182 g en présence d’un gaz
⇒ m 2 = 91,2 g ⇒ V 2 = 0,0912 L . L’approximation sur 1 • La pression de vapeur saturante est donnée par la for-
le volume Vg2 est encore justifiée à 8.10 – 4 près en valeur t α
mule : Ps = a ; à t = 100 °C , la pression de vapeur
relative. Si on s’en tient à une précision de l’ordre de 100
0,1 %, cette hypothèse est légitime. saturante est égale à la pression atmosphérique (soit 760 mm
Pour une évolution isochore, le transfert thermique est de mercure) ; donc a = 105 Pa , ou a = 760 mm de mercure.
égal à la variation d’énergie interne, donc : On remarque qu’au cours de la transformation proposée, la
Q = ∆U = ∆H – ∆(PV) = ∆H – V(P2 – P1) pression dans le tube est invariante, et égale à 860 mm de
Évaluons ∆H en imaginant une suite de deux transfor- mercure (P = ρHg g H , avec H = 860 mm) .
mations fictives ayant même état initial et même état final. 2 • On suppose que la vapeur est sèche à 98 °C :
Si elle est sèche à cette température, elle le sera encore à
25° DHA 110° DHB 110° 102 °C : la quantité de matière en phase vapeur est donc inva-
ml1 ml1 ml2
riante lors de la transformation ; on doit donc vérifier que
mg1 mg1 mg2
(comme la pression dans le tube est invariante) :
V n98 n102
= cte, soit : = ,
∆HA = m 1 (h 2 – h 1) + mg1 (hg2 – hg1) = 35,60 kJ ; T T98 T102
∆HB = v2 (mg2 – mg1) = (hg2 – h 2) (mg2 – mg1) = ce qui est faux car :
17,73 kJ . 500 750
On en déduit ∆H = ∆HA + ∆HB puis Q = 51,9 kJ. ≠ :
273 + 98 273 + 102
L’erreur relative sur les masses dans l’état final est de l’or- la vapeur est donc au moins saturante à 98 °C.
dre de l’erreur relative sur V 2 , soit de l’ordre de 0,1%. On suppose que la vapeur est saturante à 102 °C.
Le troisième chiffre significatif est donc crédible.
6,6
Pair, 98 n98 Pair, 102 n102
soit : = ; 6,3
T98 T102
6,0
on remarque de suite que :
5,7
donc sèche.
On cherche le point d’intersection entre les courbes :
3 • On trace n = f (t) . On pose t = 100 + q . 373 + θ
• Quand on est en présence de vapeur sèche, on a une quanti- n = 206,47 = 2(373 + θ),
100 – 26,6 θ
té de matière constante (sous pression constante) dans le tube
soit : 53 θ2 + 19,8 . 103 θ + 2,4 . 103 = 0 ,
donc :
dont la solution (dans le domaine qui nous intéresse) est :
V n n
= cte, soit : = 102 , – 0,12 °. Ainsi t0 = 99,88 °C .
T Tt T102
ce qui donne : 4 • Pour calculer le rapport entre la masse totale d’eau et la
750 masse d’air enfermée dans le tube, on s’intéresse aux quanti-
n= (273 + t) = 2(373 + q) : tés de matière.
375
c’est une fonction affine. • À t = 102 °C , la quantité totale de matière est :
• Quand la vapeur est saturante, la pression de l’air est connue PV102 ρHg g 860.10–3 S 750 . 10–3
nair + neau = =
et égale à : Pair(t) = P – Ps (t) . La quantité de matière d’air RT102 8,32 (273 + 102)
ne variant pas, on a :
= 2,07 . 10 – 4 ρHg Sg (en usi).
Pair, 98 n98 Pair, t n
= , soit :
T98 Tt • À t = 98 °C , la quantité totale de matière d’air est :
(P – PS,98)V98
98 3,5 500 3,5
860 – 760 860 – 760 100 + θ n nair =
RT98
100 100
= .
273 + 98 273 + 100 + θ 3,5
ρHg g 860 – 760 98 . 10–3 S 500 . 10–3
100
On utilise les développements limités : =
8,32 (273 + 98)
3,5 3,5
860 – 760 1 – 2 500 860 – 760 1 + θ n = 2,46 . 10 – 5 ρHg Sg (en usi).
100 100
= , nair + neau 20,7 neau
371 373 + θ On a donc = = 8,41 , soit = 7,41 ,
nair 2,46 nair
7.760 500 5. 0.
100 + 100 – 3, 76 θ n ce qui donne un rapport des masses :
100 100
soit : = , meau 7,41.18
371 373 + θ = = 4,60 .
mair 29
373 + θ La masse d’eau est égale à 4,6 fois la masse d’air.
et donc : n = 206,47 .
100 – 26,6 θ
On vérifie bien que pour θ = – 2 , n = 500 .
On trace ces deux courbes :
7 Liquéfaction
du dioxyde de carbone
1 • On commence par exprimer les divers grandeurs molaires ;
1 103
dans 1 kg de CO2, il y a = = 22,7 moles .
M 44
ce qui donne : 2 • En reprenant les deux mêmes étapes, nous obtenons, pour
Q 25,6.103 la variation d’entropie :
∆S = =– = 93,8 J. K – 1 .
T0 273 Tf m (T )
∆S = mcP(liq) ln – s f f .
La variation d’entropie est égale à l’entropie d’échange. t + 273 Tf
La transformation est réversible. L’application numérique donne :
∆S = + 0,255 – 0,251 = + 0,004 J. K – 1 .
Le premier terme est positif puisqu’il correspond à l’augmen-
8 Surfusion du phosphore tation de température d’une phase liquide et donc à une perte
d’information (augmentation du désordre), et le deuxième
1 • On prend la quantité totale de matière de phosphore
terme est négatif puisque le passage du liquide au solide cor-
comme système.
respond à une augmentation d’ordre, donc de l’information. La
• L’évolution se fait à pression extérieure constante avec égali-
somme des deux est bien positive, le système étant thermique-
té des pressions initiale et finale avec cette pression extérieu-
ment isolé.
re : ∆H = QP .
• L’évolution est adiabatique – récipient calorifugé –, donc 3 • Si la température est de 17,5 °C, on peut penser que l’état
QP = 0 . final sera « tout solide » à une température inférieure à Tf .
L’état initial est connu et l’état final étant diphasé, sous la pres- En utilisant la même méthode qu’en 1), on choisit le chemin :
sion de 1 bar, il est caractérisé par la température finale Tf et
[m phosphore
une masse ms de phosphore solide à déterminer. chemin réel [m ,phosphore
liquide
On peut choisir un chemin particulier pour calculer ∆H . à t + 273]
solide à T < TF ]
état final
état initial
[m phosphore [ms phosphore chemin
liquide chemin réel solide et m – ms imaginé
à t + 273] phosphore liquide à TF ] permettant
état initial état final
le calcul
chemin de ∆H
imaginé
permettant
le calcul [m phosphore [m phosphore
de ∆H
liquide à TF ] solide à TF ]
[m phosphore
solide à TF ] ∆H = m [Cp(liq) (TF – t – 273) lF(TF) + Cp(sol) (T – TF) = 0
LES OBJECTIFS
• Connaître les trois types de machines dithermes.
• Connaître quelques mécanismes permettant de les
réaliser concrètement.
• Savoir définir et calculer le rendement ou l’efficaci-
té d’une machine.
• Savoir déterminer le maximum théorique du rende-
ment ou de l’efficacité d’une machine fonctionnant
avec deux sources données.
LES PRÉREQUIS
• Bilans d’énergie et d’entropie.
• Propriétés des gaz parfaits et des phases condensées.
• Relations de LAPLACE pour une transformation
isentropique d’un gaz parfait.
LES OUTILS MATHÉMATIQUES
• Les techniques classiques de calcul, et en particulier
la manipulation des inéquations : que devient a b
lorsque l’on multiplie les deux termes par – 1 ?
ESSENTIEL
Caractéristiques
L’intérêt d’une machine thermique est de permettre une conversion d’énergie. Pour obtenir un fonc-
tionnement continu en régime permanent, une machine thermique effectue des cycles. Les transfor-
mations subies par le fluide permettent les échanges énergétiques entre la machine et le milieu
extérieur.
Moteurs et récepteurs
• Une machine thermique est un moteur si elle fournit du travail. Cela revient à dire que le travail total
échangé par la machine au cours d’un cycle est négatif.
• Par opposition, un récepteur est une machine qui reçoit du travail. Les récepteurs usuels sont les
machines frigorifiques et les pompes à chaleur.
Machines dithermes
Soit une machine thermique ditherme fonctionnant entre deux sources de chaleur à températures
respectives T1 et T2 , avec T1 T2 .
Au cours d’un cycle, le fluide échange avec l’extérieur un travail W , et avec les sources les échanges
thermiques Q1 et Q2 .
T1 > T2
source thermique idéale source thermique idéale
à température T1 à température T2
Q1 Q2
schématisation du fluide
décrivant les cycles.
W
extérieur
Motheur ditherme
Le rendement ρ d’un moteur ditherme est inférieur à une valeur limite fonction de la température
des sources ; pour obtenir un travail W (W 0) , il faut récupérer l’énergie thermique Q1 de la part
de la source chaude (Q1 0) avec T1 T2 :
Q Q W T
W + Q1 + Q2 = 0, 1 + 2 0 et ρ = – ,ρ 1– 2 1.
T1 T2 Q1 T1
T1 > T2
source à T1 source à T2
Q2 < 0
Q1 > 0
W<0
extérieur
Le rendement maximal serait obtenu pour le cas limite du moteur réversible. Ce rendement est obte-
nu pour un moteur de Carnot. Un cycle de Carnot est constitué de deux isothermes réversibles et de
deux isentropiques.
Pour s’entraîner : ex. 1, 2, 5 et 8
T1 > T2
source à T1 source à T2
(généralement (élément que l’on
« l'extérieur ») désire « refroidir »)
Q1 < 0 Q2 > 0
W>0
extérieur
T1 > T2
source à T1 source à T2
(élément que l’on (généralement
désire « chauffer ») « l'extérieur »)
Q1 < 0 Q2 > 0
W>0
extérieur
Q1 Q2 Q1 1 ,e 1 T1
W + Q1 + Q2 = 0, + 0 et eT = –
= T = .
T1 T2 W 1 + Q1 1 – T2 T1 – T2
Q2 T1
L’efficacité est maximale pour le cas limite de la machine réversible.
Pour s’entraîner : ex. 7
3 Réfrigérateur à absorption
2 Cycle de Diesel Un réfrigérateur à absorption est une machine frigorifique
Ce moteur, imaginé par Rudolf Diesel à la fin du XIXe siècle tritherme sans échange de travail avec l’extérieur. L’énergie
est, comme le moteur à essence, un moteur à combustion est fournie sous forme thermique, et à haute température
interne à 4 temps : admission d’air frais, compression, injec- T 0 , à un bouilleur. L’évaporateur est en contact thermique
tion de carburant et combustion, détente et échappement. avec la source froide, de température T 2 . Le condenseur
A • Étude de la compression
7 *Étude d’une pompe à chaleur
1 • En raisonnant sur un système que l’on définira soi-
D’après ESIM.
gneusement, relier la variation d’enthalpie massique du
Une pompe à chaleur à fréon 22 (CHF2Cl : difluoro-mono- fréon durant la traversée du compresseur au transfert ther-
chlorométhane, actuellement interdit), prélève de la cha- mique massique q et au travail massique wm qu’il a
leur à un circuit d’eau froide et cède de la chaleur à de échangés avec le compresseur durant celle-ci.
l’eau chaude qui circule dans le sol de l’habitation. 2 • La compression est adiabatique et on admet que le gaz
suit une compression de type polytropique PV g = cte .
T2 T3
En déduire T3 , puis le travail W en fonction des données.
3 • Évaluer la variation d’entropie massique du fréon et
compresseur
conclure.
circuit circuit de
d’eau froide T2 , P2
évaporateur condenseur
T1, P1 chauffage 4 • Utilisation d’un diagramme entropique pour le calcul
de wm .
échangeur échangeur
détendeur a. Pour une transformation quelconque du fréon gazeux
T2 T1
entre les états (T0 , P0) et (T, P) , calculer sa variation d’en-
tropie massique ∆s = s – s0 . En déduire l’équation d’une
Le fréon décrit un cycle : isobare dans le diagramme entropique (s en abscisses, T
• dans l’évaporateur, il subit une évaporation complète en ordonnées). Tracer l’isobare P1 .
sous la pression de vapeur saturante P2 et à la tempéra- Par quel déplacement la courbe isobare correspondant à P2
ture T2 ; se déduira-t-elle de celle correspondant à P1 ?
• le fréon gazeux sort du compresseur à la température T3 b. Représenter, sur le diagramme précédent, la compression
et sous la pression P1 ; du fréon gazeux de l’état (T2, P2) à l’état (T3 , P1) . Montrer
• dans le condenseur le fréon gazeux se refroidit, puis se que le travail massique wm échangé par le fréon correspond
liquéfie complètement sous la pression de vapeur satu- à l’aire d’une surface que l’on hachurera sur le diagramme
rante P1 et à la température T1 ; (pour cela, introduire le point correspondant à l’état (T2, P1) .
• en traversant le détendeur, le fréon subit une détente
B • Passage dans le condenseur
adiabatique passant par T1, P1 , à T2, P2 ; cette détente
s’accompagne d’une vaporisation partielle du liquide. 1 • Calculer le transfert thermique massique q1 échangé
On pose : par le fréon.
• LV(T) : chaleur latente massique de vaporisation du
2 • Calculer sa variation d’entropie massique ∆s1(m =
fréon ;
1 kg) .
• c : capacité thermique massique du fréon liquide, sup-
posée indépendante de T et de P . C • Passage dans le détendeur à parois adiabatiques
En outre, on admet que :
1 • Démontrer que la détente est isenthalpique.
• le fréon gazeux est assimilé à un gaz parfait de masse
molaire M , et pour lequel g = 1,20 ; 2 • En déduire la fraction massique x de fréon gazeux à
• l’énergie cinétique macroscopique ainsi que l’énergie la sortie du détendeur.
potentielle de pesanteur seront négligées dans tout le pro-
3 • Calculer la variation d’entropie massique du fréon
blème ;
∆s2 .
• le volume massique V du fréon liquide est indépendant
de la pression et de la température ; D • Passage dans l’évaporateur
• l’installation fonctionne en régime permanent. 1 • Évaluer le transfert thermique passique q2 échangé
Données : T2 = 273 K ; T1 = 305 K ;
par le fréon.
Lv(T2) = 205 kJ . kg – 1 ; Lv(T1) = 175 kJ . kg – 1 ;
c = 1,38 kJ . kg –1 . K –1 ; 2 • Calculer sa variation d’entropie ∆s3 .
P2 = 5 . 105 Pa; P1 = 12,65 . 105 Pa; E • Passage dans le compresseur
V = 0,75 dm3 . kg – 1 ; Le compresseur est entraîné par un moteur électrique de
R = 8,314 J . mol – 1 . K – 1 ; rendement électromécanique r = 0,8 .
masse molaire du fréon : M = 86,5. 10 – 3 kg . mol – 1 .
1 • Définir l’efficacité e de cette pompe à chaleur et
l’évaluer.
2 • Quel avantage présente ce chauffage par rapport au Dans tout le problème, on négligera d’éventuelles varia-
chauffage électrique ? tions d’énergie cinétique ou potentielle de pesanteur. Le
gaz utilisé sera toujours considéré comme parfait, de cha-
F • Étude du cycle
leur massique à pression constante cP (cP = cte). Les
1 • Vérifier le bilan énergétique sur le cycle. échanges de travail et chaleur seront enfin toujours consi-
dérés du point de vue du gaz.
2 • Représenter son diagramme entropique.
Partie A
Conseils
à gaz Doc. 2
D’après ENS Cachan. 2 • On suppose tout d’abord réversibles les transforma-
tions subies par le gaz dans chaque canalisation. En utili-
Ce problème a pour but l’étude thermodynamique d’un
sant les fonctions enthalpie et entropie, écrire les relations
turbocompresseur à gaz destiné à la propulsion d’un cargo.
reliant T5 et T10 à T4 et T9 .
Les divers éléments du système seront d’abord étudiés un
par un dans la partie A, puis réunis dans la partie B. 3 • En déduire les solutions physiquement acceptables
pour T5 et T10 .
4 • Les transformations dans l’échangeur sont en fait irré- 8 • Le fonctionnement du compresseur (toujours parfaite-
versibles. Quelles sont les inégalités satisfaites par T5 et ment calorifugé) est en fait irréversible, de sorte que le tra-
T10 , si on suppose T9 T4 ? vail massique réel w reçu par le gaz, toujours supposé
parfait, est supérieur à w .
5 • On définit l’efficacité de l’échangeur comme étant
On définit alors le rendement h1 du compresseur par le
T – T4
e= 5 en considérant la canalisation 4-5. rapport h1 = .
T9 –T4
Montrer qu’on obtient la même efficacité en considérant la Connaissant h1 , déterminer la température réelle T du
canalisation 9-10. gaz, comprimé de p à p , en sortie du compresseur.
p, T
S1 T
S2 Doc. 4
9 • Par analogie avec l’expérience de Joule-Thomson, ou
p’, T’ en effectuant un bilan énergétique tenant compte des
échanges de matière et du travail des forces de pression, à
CP
l’entrée comme à la sortie, montrer que w représente la
variation d’enthalpie massique du gaz entre l’entrée et la
Doc. 3 sortie de la turbine.
6 • Déterminer le travail total reçu par le gaz de la part du 10 • En supposant réversible la détente du gaz (de mêmes
piston pour un aller et retour de celui-ci. Par la variation caractéristiques qu’à la question 7)), calculer T et w .
de quelle fonction d’état massique du gaz, entre les états 11 • Le fonctionnement de la turbine est en fait irréversi-
(p, T) et (p , T ) , le travail w reçu par unité de masse de ble et on appelle w le travail massique réel échangé entre
gaz comprimé s’exprime-t-il ? le gaz et les pales de la turbine.
7 • Le gaz étant caractérisé par une constante d’état mas- Quelle est l’inégalité vérifiée par |w| et |w | ? En dédui-
sique r (quotient de la constante d’état molaire R des gaz re une définition du rendement h2 de la turbine et calcu-
parfaits par la masse molaire M du gaz) et le rapport : ler la température réelle T en sortie de turbine.
=g, Partie B
Les divers éléments précédemment étudiés font partie du
calculer w et T en fonction de p, p , T, g et r . système de propulsion d’un cargo représenté page suivante
(doc. 5) :
réfrigérant
3
8
chambre
de
combustion
2 réducteur
CP 4 CP 6 T T
2 7 9
BP HP HP BP
hélice
chambre de
1 combustion 1
5
10
échangeur
Doc. 5
Conseils
1) Étudier le transfert thermique entre une masse dm 6) Il s’agit d’un écoulement de fluide dans un élément
de gaz et une masse dm0 d’eau. de machine thermique : que vaut ∆h ?
Remarquer que l’évolution est isobare. 7) Quelle loi appliquer pour une isentropique de gaz
2) Effectuer un bilan énergétique et un bilan entro- parfait ?
pique sur le système constitué de deux masses dm 8) Exprimer w en fonction de T puis en fonction
parcourant chacune une canalisation. de T .
3) Résoudre le système de la question précédente et 9) Cf. la question 6).
garder la solution qui correspond à un échange ther- 10) Cf. la question 7).
mique entre les canalisations. 11) Cf. la question 8).
4) Il faut tenir compte de l’entropie créée au cours de 12) Il faut utiliser tous les résultats précédents.
l’évolution des deux masses. Réfléchir à la significa- 13) Comment relier qij ou wij à ∆hij pour une
tion physique du résultat. transformation i c j ?
5) Réfléchir à la signification de la définition de e . 14) Quel est le gain énergétique de l’installation ?
Comment définir alors e pour l’autre canalisation ? Dans quels éléments se fait la dépense énergétique ?
Que penser du résultat e = e ?
Le tracé s’effectue avec une machine graphique : ce qui permet de démontrer le théorème de Carnot.
P (bar)
Remarque : Ce rendement théorique est inaccessible, un
régénérateur parfait étant impossible à concevoir.
50
40 1
30 cycle de Stirling
2 Cycle de Diesel
20 1• P
B C
10 4
2
V(dm3)
0
0,5 0,7 3 0,9
0,1 0,3
2 • Les travaux mis en jeu ne sont ici que des travaux de for-
A
ces pressantes ; pour les évolutions isochores, W = 0 . Ainsi,
∆U = Qv . Or, l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend VB VB VA V
que de T et la première isochore fait passer le gaz de T1 à T2
tandis que la deuxième le ramène de T2 à T1 . Les variations
2 • La dépense d’énergie correspondant à la chaleur four-
nie par la combustion est égale à l’échange thermique
d’énergie interne sont opposées et les échanges thermiques
QBC . Les phases AB et CD étant adiabatiques, le bilan
aussi.
énergétique du cycle s’écrit :
3 • Le rendement s’écrit : ∆U = 0 = W + QBC + QDA .
On en déduit le rendement :
r= . –W QDA
ρ= =1+
QBC QBC
En effet, seuls Q12 et Q41 sont positifs, mais Q23 est régéné-
rée et annule la dépense de l’isochore 4 c 1; seul Q12 est BC étant isobare et DA isochore, on exprime les trans-
à considérer pour les dépenses énergétiques. ferts thermiques en fonction des températures :
Il ne reste plus qu’à obtenir Q12 et Q34 à l’aide du bilan éner- QBC = n Cp, m(TC – TB) et QDA = n Cv, m(TA – TD)
gétique: TD – TA
ρ=1– .
γ (TC – TB)
Wcycle = – (Q12 + Q34) et finalement r = 1 + .
Il reste à déterminer les températures.
Pour une évolution isotherme de gaz parfait, ∆U = 0 , A et B étant sur une isentropique : TA = TB a1 – γ .
Comme PB = PC : TC = b TB
a 1–γ
soit: Q=–W= RT ln . C et D étant sur une isentropique : TD = TC .
D’où : TD = TB bγ a1 – γ . b
On en déduit le rendement en fonction de a et b : part du condenseur ; celui-ci est perdu dans le milieu
(bγ – 1) 1 ambiant : il ne faut pas le prendre en compte dans l’évaluation
ρ=1– γ
.
γ (b – 1) a – 1 de l’efficacité.
À b fixé, r est une fonction croissante de a qui tend L’efficacité de ce réfrigérateur est donc e = .
vers 1 pour les grandes valeurs de a . Le rendement aug- Sur un cycle, le bilan énergétique appliqué au fluide parcou-
mente avec le taux de compression a . rant les différents organes de la machine s’écrit :
3 • ρ = 0,60 ; TB = TA 200,4 = 994 K ; ∆U = 0 = Q0 + Q1 + Q2 . (1)
TC = 2,98.103 K ; TD = 1,40.103 K . Le bilan entropique sur le même système est :
À la température TB , le carburant s’enflamme spontané- ∆S = 0 = + créée ,
ment. Si celui-ci était présent dès le début de la compres-
sion, il s’enflammerait avant d’atteindre le point B .
Ce procédé permet d’utiliser des valeurs élevées du taux soit : 0.
de compression a et donc d’augmenter le rendement théo-
rique. L’efficacité maximale sera obtenue pour une machine fonc-
Dans un moteur à essence, le carburant est présent dès tionnant réversiblement, soit pour créée = 0 ou:
l’admission, ce qui limite le taux de compression et donc =0. (2)
le rendement.
Patm VA En regroupant (1) et (2), on obtient :
n= est la quantité d’air contenue.
RTA e= .
Patm VA γ
Q1 = (TC – TB) = 4,63 kJ .
TA γ–1 Remarque : On peut aussi dissocier la machine tritherme en
Pour un cycle : W = ρ Q1 = 2,8 kJ un moteur ditherme fonctionnant entre T0 et T1 dont le tra-
La durée d’un cycle est T = 1/3600 mn = 1/60 s . vail alimente une machine frigorifique fonctionnant entre T1
W et T2 .
La puissance est donc : = = 1,7. 102 kW .
T Le rendement du moteur est 1 – et l’efficacité de la
Pour un cycle réel, la puissance fournie par le moteur est
machine .
environ deux fois plus faible.
L’efficacité de la machine ainsi modélisée est :
3 Réfrigérateur à absorption e= ,
On peut résumer les échanges thermiques que ce qui correspond au résultat ci-dessus.
subit le fluide parcourant le réfrigérateur par un schéma :
4 Température maximale
condenseur
T1
d’un système isolé
L’ensemble sources + machine est isolé :
Q1 < 0
∆Utotal = 0 = ∆Umachine + ∆Usources .
machine La machine n’effectue pas de cycles au sens strict, car la tem-
Q0 > 0 Q2 > 0 pérature des sources évolue lentement.
Toutefois, si on néglige la capacité thermique de la machine
bouilleur évaporateur
T0 T2 devant celle des sources, on peut négliger ∆Umachine pour un
nombre entier de pseudo-cycles.
Il reste :
• Le bouilleur fournit un transfert thermique Q0 (Q0 0) au ∆Usources = 0 = C (T1 – T10) + C (T2 – T20) + C (T3 – T30) .
système fluide de la machine : c’est le « prix » énergétique du D’où : T1 + T2 + T3 = T10 + T20 + T30 .
fonctionnement. De plus : ∆Ssources + ∆Smachine 0 .
• En s’évaporant, le fluide reçoit le transfert thermique Q2 Soit, pour un nombre entier de cycles :
(Q2 0) de la part de la source froide, l’évaporateur, c’est- ∆Ssources 0 .
à-dire de l’intérieur du réfrigérateur : il s’agit donc du gain T1 T2 T3
énergétique de la machine. C ln + C ln + C ln 0.
T10 T20 T30
• Dans le condenseur, le fluide cède une énergie thermique ;
Dans le cas limite de la réversibilité, on a alors :
le fluide reçoit donc le transfert thermique Q1 négatif de la
T1 T2 T3 = T10 T20 T30 .
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292 La photocopie non autorisée est un délit.
Machines thermiques
6 CORRIGÉS
transformation Du (kJ . kg–1) Dh (kJ . kg–1) Ds (kJ . kg–1) w (kJ . kg–1) q (kJ . kg–1) T . Ds (kJ . kg–1)
AB + 1,82 . 103 + 1,99 . 103 + 4,45 – 0,17 . 103 1,99 . 103 + 2,01 . 103
BC – 0,63 . 103 – 0,72 . 103 0 – 0,63 . 103 0
CD – 1,32 . 103 – 1,39 . 103 – 4,45 + 0,07 . 103 – 1,39 . 103 – 1,39 . 103
DA + 0,13 . 103 + 0,12 . 103 0 + 0,13 . 103 0
cycle complet 0,00 . 103 0,00 . 103 0,0 – 0,60 . 103 0,60 . 103
∆s11 = = – 26 J. K – 1 . kg – 1 ;
[P1]
• pour le changement d’état :
T2
1
∆s12 = – – 574 J . K – 1 . kg – 1 . 5
[P2] 1 > 2 : compresseur
∆s1 = ∆s11 + ∆s12 = – 600 J . K – 1 . kg – 1 . 2 > 3 > 4 : condenseur
4 > 5 : détendeur
C • 1 On reconnaît une détente de Joule-Thomson : l’évolu- 5 > 1 : évaporateur s
tion est adiabatique sans échange de travail utile.
2 • ∆h = 0 et :
∆h = hfinal – hinitial = x h (T2) + xvhv(T2) – h (T1) ,
8 Étude d’un turbocompresseur
soit en tenant compte de xv + x = 1 et xv = x , à gaz
0 = x(hv (T2 ) – h (T2 )) + (h (T2) – h (T1)) , or
(hv (T2 ) – h (T2 )) = Lv(T2 ) et h (T2) – h (T1) = c (T2 – T1) , 1 • Chacun des deux fluides est en écoulement permanent
dans sa canalisation : la pression est constante durant
en définitive, x=– = 0,215 . l’échange thermique, on peut raisonner sur l’enthalpie de
chaque fluide puisque dH = δQP .
Pour une masse dm de gaz passant de T2 à T3 : et la variation d’enthalpie idéale (transformation réversible où
dHgaz = dmcP(T3 – T2 ) . T9 = T5 et T10 = T4 ):
D’autre part, pour l’eau liquide : dmcP (T9 – T4) = dmcP (T5 – T10 ) ,
dHeau = dm0c (t1 – t0 ) , les deux égalités provenant du caractère isolé de l’ensemble,
pour une masse dm0 d’eau passant dans le même temps de il est normal que l’efficacité puisse être définie indifférem-
t1 à t0 . Le bilan enthalpique de l’ensemble de ces deux sys- ment par rapport à l’une ou l’autre des canalisations.
tèmes, pendant dt , s’écrit dH = 0 puisque l’ensemble est
6 • Soit m la masse de gaz admise à chaque cycle du
calorifugé, soit :
compresseur. V représente son volume dans les condi-
dm 0 c(t1 – t0 ) + dmcP (T3 – T2 ) = 0 ; tions d’entrée (p, T) et V son volume dans les condi-
en notant que dm = ddt et dm0 = Ddt , tions de sortie (p , T ) .
• Aspiration : W1 piston = – p V (travail négatif, car le pis-
ton exerce sur le gaz une force opposée au déplacement).
• Compression adiabatique : W2 piston = ∆U2 .
2 • Ici, lorsqu’une masse dm passe de T4 à T5 dans la pre- Refoulement : W3 piston = + p V (positif) .
mière canalisation, une même masse dm passe de T9 à T10 . Par ailleurs, le gaz reste dans le même état thermodyna-
• L’ensemble est thermiquement isolé du milieu extérieur. mique pendant les phases d’aspiration (p, T) et de refou-
dHtotal = 0 = dmcP (T5 – T4) + dmcP (T10 – T9 ) , lement (p , T ). On en déduit que ∆U1 = 0 , soit
soit : T5 + T10 = T4 + T9 . ∆U = ∆U2 .
• La variation d’entropie de l’ensemble est nulle puisque les Finalement : Wpiston = ∆U + p V – pV = ∆H .
deux masses sont isolées du milieu extérieur (δ échange = 0) En divisant par la masse, on obtient :
et que l’évolution est réversible (δ créée = 0) . w = ∆h .
Ainsi, dmcP ln + dmcP ln =0, 7 • La compression est supposée isentropique, comme le gaz
est parfait on peut appliquer la loi de Laplace, et :
soit : T5T10 = T4T9 .
T’ = T .
3 • La résolution du système des deux équations obtenues
à la question 2 conduit à : D’autre part, ∆h = cP∆T = ∆T pour un gaz parfait et:
T10 = T4 et T5 = T9 ou T5 = T4 et T10 = T9 .
La seconde solution correspond à des conduites parfaite-
ment calorifugées, sans transfert thermique. w= .
La solution intéressante est donc la première. Une analyse
plus fine montrerait que, en chaque point de la tubulure,
8 • Le travail massique reçu par le gaz est toujours égal à la
variation d’enthalpie massique du gaz, mais cette fois-ci entre
les températures des deux fluides sont égales, ce qui cor-
les températures T et T :
respond bien au cas limite de la réversibilité. Nous retien-
drons donc : w’ = (T ” – T) ;
T10 = T4 et T5 = T9 .
d’autre part en utilisant la question précédente :
4 • On aura toujours dH = 0 , δ échange = 0 , mais δ créée
sera positive et donc dS aussi, soit : w = .
Or T5 + T10 = T4 + T9 et e = e . w= et T ’ = .
En fait l’efficacité est définie comme le rapport entre la varia-
tion d’enthalpie réelle :
dmcP (T5 – T4) = dmcP(T9 – T10 ) ,
11 • Le travail massique réellement fourni à la turbine par le 13 • Les transferts thermiques et le travaux se calculent par
gaz est inférieur, en valeur absolue, au travail réversible : les variations d’enthalpie correspondantes :
∆hij = qij ou ∆hij = wij avec ∆hij = cP(Tj – Ti ) :
|w | < |w| et h2 = .
Le même raisonnement qu’à la question 8) conduit à: transformation 12 34 56 67 78 89
Électricité
ESSENTIEL
Représentation des courants et des tensions
• La tension UAB entre les deux points A et B d’un réseau élec-
trique est égale à la différence de potentiel entre A et B : I1 A
UAB = VA – VB et UBA = – UAB .
On représente conventionnellement une tension par une flèche U1 U2
(doc. 1). Dans ce cas :
U = (potentiel au niveau de la pointe) – (potentiel au niveau de la base).
• Le signe de l’intensité du courant dans un fil dépend de l’orienta- I2 B
tion arbitrairement fixée et matérialisée par une flèche.
Doc. 1.
Si le sens conventionnel du courant est celui de la flèche, alors l’in-
U1 = UAB = VA – VB
tensité est positive.
U2 = – U1 ; I2 = – I1
Si le sens conventionnel est opposé à celui de la flèche, alors l’in-
tensité est négative.
• Un dipôle est représenté en convention récepteur si
le courant qui le traverse et la tension à ses bornes sont U
I
représentés par deux flèches de sens opposés (doc. 2).
Un dipôle est représenté en convention générateur si Doc. 2. Dipôle en convention récepteur.
le courant qui traverse un dipôle et la tension à ses bor-
nes sont représentés par deux flèches de même sens
(doc. 3). U
I
Les flèches qui représentent le courant et la tension sont
définies arbitrairement. Leur sens ne préjuge en rien du
Doc. 3. Dipôle en convention générateur.
sens réel du courant ni du signe de la tension.
Puissance électrocinétique
En convention récepteur, la puissance électrocinétique reçue par un dipôle est :
= U I.
Lois de kirchhoff
• Loi des nœuds : Pour un nœud donné (doc. 4) :
ekIk = 0. I2
I1 I3
ek vaut 1 si le courant Ik aboutit sur le nœud et – 1 s’il en
repart. Doc. 4. I1 – I2 – I3 = 0.
• Loi des mailles : Pour une maille orientée (doc. 5) : U1
ekUk = 0.
k
ek vaut 1 si la tension Uk est orientée dans le sens de la
maille et – 1 dans le cas contraire. U4 U2
Remarque : Les lois de Kirchhoff, qui traduisent respective-
ment la conservation de la charge et l’additivité des tensions,
sont valables quelle que soit la nature des dipôles considérés.
Pour s’entraîner : ex. 1 U3
Doc. 5. U1 – U2 + U3 + U4 = 0.
Dipôles linéaires
Un circuit est linéaire lorsque les relations entre courants et tensions s’expriment par des équa-
tions linéaires ou par des équations différentielles linéaires. Les circuits linéaires sont souvent
d’excellentes approximations des circuits réels. Pour s’entraîner : ex. 7 et 8
En régime continu (indépendant du temps), un circuit linéaire se décompose en dipôles élémen-
taires de différentes espèces. I
I R
• Résistor
Pour ce dipôle, le courant I et la tension U sont liés par
U
une relation linéaire :
U
U = R I ou I = G U en convention récepteur (doc. 6) 0
U = – R I ou I = – G U en convention générateur.
Doc. 6. Caractéristique d’un
La résistance R est une grandeur constante caractéristique résistor en convention récepteur.
du résistor. En système international, elle se mesure en ohm E I
(symbole : Ω). I
La conductance G est égale à l’inverse de la résistance. En
système international, elle se mesure en siemens (symbole : S).
U E
• Source idéale (ou générateur idéal) de tension 0
U
C’est un dipôle qui impose une tension E à ses bornes, quel
que soit le courant qui le traverse. E est la force électromo- Doc. 7. Caractéristique
trice (f.e.m.) du générateur (doc. 7). d’une source de tension.
R
E
h
En régime continu, un dipôle linéaire quelconque peut être représenté par l’association d’un
résistor et d’une source idéale. Il y a deux représentations équivalentes pour un même dipôle.
• Représentation de Thévenin
Le dipôle est équivalent à une source de tension en série avec un résistor. Avec les orientations
du document 9, on obtient :
U = E – R I.
• Représentation de Norton
Le dipôle est équivalent à une source de courant en parallèle avec un résistor. Avec les orienta-
tions du document 10, on obtient :
I = h – G U.
• Les deux représentations sont donc équivalentes si R G = 1 et E = R h.
Pour s’entraîner : ex. 3 et 4
Associations de résistors
• Un ensemble de résistors est en série s’ils sont tous traversés par le même courant (doc. 11).
La résistance équivalente s’obtient en ajoutant les résis- I R1
tances : Réq = Rk . I3
k
Le courant qui traverse l’un d’entre eux s’obtient par la Doc. 12. Trois résistors en parallèle
Gk 1
Gk =
relation du diviseur de courant : Ik = I Gk . Rk
k
Il peut être intéressant d’affecter arbitrairement une valeur nulle au potentiel d’un nœud du
réseau. Il devient ainsi la masse de ce réseau.
• Méthode d’étude d’un réseau électrique
Pour un réseau, on peut écrire les équations de nœuds indépendantes qui permettent de déter-
miner les potentiels, puis les courants. Il est possible de résoudre ainsi tout problème relatif au
réseau. Cependant, cette méthode conduit rapidement à des calculs très lourds et il faut lui pré-
férer les méthodes procédant par équivalences successives, divisions de courant et de tension et
superposition.
Théorème de superposition
• En régime continu, l’intensité dans un dipôle est égale à la somme des intensités obtenues suc-
cessivement dans ce dipôle en éteignant toutes les sources libres sauf une.
Il en va de même pour la tension aux bornes de ce dipôle.
• Éteindre une source de courant revient à la remplacer par un interrupteur ouvert.
• Éteindre une source de tension revient à la remplacer par un fil.
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304 La photocopie non autorisée est un délit.
1 ESSENTIEL
Réseaux linéaires en régime continu
1 Application
Conseils
a) et b) Bien repérer les associations série et parallèle.
des lois de Kirchhoff On pourra se souvenir que la résistance équivalente à
Déterminer les courants et les tensions inconnus dans le deux résistances R en parallèle est égale à R .
2
réseau représenté sur la figure. Pour c) l’utilisation des symétries permet de déterminer
Les rectangles figurent des dipôles quelconques (avec ou RABéq sans calcul.
sans source) dont il n’est pas nécessaire de connaître la
nature.
3 Trois méthodes d’étude
30 mA I1 20 mA I2 – 10 mA d’un réseau linéaire
Déterminer le courant i en utilisant :
–5V U1 5V
U2 a. la loi des nœuds (en termes de potentiels) ;
10 V I3 I4
10 mA I5 b. le théorème de superposition ;
c. en replaçant les deux générateurs de Thévenin par les
U3 U4 5 mA générateurs de Norton équivalents.
U5
I6
A
i1 i i2
Conseils
R
réseau
U R U
h1 h2 quelconque
B
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306 La photocopie non autorisée est un délit.
Réseaux linéaires en régime continu
1 EXERCICES
Conseils
U On rappelle que deux dipôles sont en parallèle si leurs
quelconque
R1 R2 deux bornes sont communes.
Pour un dipôle qui ne contient pas de source indé-
B pendante la résistance peut se définir par R = U en
I
c. convention récepteur. On peut donc tenter de calculer
AI I en supposant U connue (ou l’inverse).
R2
E2
R1
réseau 6 Étude d’un réseau
h1 U quelconque par plusieurs méthodes
Déterminer les courants I1 et I2 pour le réseau représenté
sur le document.
B On utilisera trois méthodes différentes.
d.
I1 2R R I2
AI 2R R
E1 h
h2 E2
R1 réseau
h1 U quelconque
R2
Conseils
sieurs sources.
Thévenin et de Norton. Pour ne pas avoir à résoudre de système d’équations,
On préférera la représentation de Thévenin pour deux on tente de se ramener à une maille unique par une
dipôles en série et la représentation de Norton pour succession d’équivalences.
deux dipôles en parallèle. Penser à utiliser les diviseurs (de courant et de ten-
Il faudra parfois effectuer plusieurs équivalences suc- sion).
cessives.
e
A U B
I ( mA ) UC0
I la résistance R0 = . Donner dans chaque cas la
100 M Ip + I0
relation tension courant au point de fonctionnement.
U 5 • Déterminer la puissance P fournie par la diode en fonc-
(D)
tion de RC, UC0 et R0. Représenter P en fonction de R et
–1,2
déterminer la valeur absolue de la puissance maximale
–2 0 1,2 2 4 U (V) fournie, Pmax, en fonction de UC0 et R0. Pour quelle valeur
de RC obtient-on cette puissance maximale ?
P
6 • On définit le rendement de conversion par η = max ;
PL
–100
justifier cette définition ; calculer numériquement Pmax
Doc. 2. Caractéristique statique de l’électrolyseur. ainsi que ce rendement ; commenter les valeurs obtenues.
Conseils
1) Comment est l’intensité lorsque la diode fonction-
8 *Résistances d’entrée et de sortie ne en circuit ouvert ?
d’un quadripôle actif 2) Dans quelles parties du plan la puissance reçue par
Une photodiode est un composant opto-électronique dont la diode est-elle positive ? négative ? Conclure.
la caractéristique est fonction de la puissance lumineuse, 3) Il faut considérer les parties quasi-linéaires de la
PL, qu’elle reçoit : caractéristique réelle et faire les approximations les
i(u) = I 0 (eu/V0 – 1) – I p, où I 0 = 10 µA, V0 = 26 mV et plus simples.
I p = kPL, k = 0,5 A.W – 1. 4) Attention aux conventions à adopter pour la diode
I et la résistance.
5) Distinguer ici aussi les deux cas précédents.
U
Doc. 1. Représentation de la diode 9 *Résistances et conductances
en convention récepteur. itératives
A. On considère le quadripôle résistif en T ci-dessous
1 • La photodiode reçoit une puissance lumineuse de
(doc. 1) dont la charge est constituée par la résistance R0.
1 mW, tracer la caractéristique I (U) de cette diode et
déterminer sa tension en circuit ouvert, UC0.
2 • Analyser cette caractéristique du point de vue énergé- A1 i1 R1 R1 A0 i0
tique : quelle partie du plan I (U) correspond à un compor-
tement générateur et quelle partie à un comportement
récepteur. u1 u0
R2 R0
3 • Justifier que l’on puisse adopter pour la diode le modè-
le linéaire par morceaux ci-dessous :
A’1 A’0
I
Doc. 1
u1
UC0 1 • Déterminer sa résistance d’entrée Re1 = .
i1
Comment doit-on choisir la résistance R0 pour que
U Re1 = R0 ? Cette résistance particulière, notée R0i , est
– IP – I0 appelée résistance itérative du quadripôle.
2 • On place en cascade n quadripôles identiques au pré-
cédent, l’ensemble étant chargé par la résistance itérative
4 • Cette photodiode est connectée en série avec une résis- u
R0i . Quelle est la résistance d’entrée Ren = n de l’asso-
tance RC. Déterminer graphiquement le point de fonction- in
nement du circuit . On distinguera deux cas en introduisant ciation ?
1)
un (n) un 1 un 2 u 1 (1) u0 R 0i 3 • On considère à nouveau le quadripôle de la partie B.,
(n
la charge étant constituée par la conductance itérative G0i .
u
Calculer son amplification en tension Au1 = 0 et son
A’n A’n 1 A’n 2 A’1 A’0 u1
i0
Doc. 2 amplification en courant Ai1 = , puis les exprimer en
i1
G
3 • On considère à nouveau le quadripôle représenté à la fonction de k = 2 .
question 1), la charge étant constituée par la résistance ité- G1
rative R0i . Calculer son amplification en tension : 4 • On associe en cascade n quadripôles identiques au pré-
u i cédent, l’ensemble ayant encore pour charge la conduc-
Au1 = 0 et son amplification en courant Ai = 0 , et les tance itérative G0i . Calculer en fonction de k, l’ampli-
u1 1 i1
R1 u
exprimer en fonction de k = . fication en tension Aun = 0 et l’amplification en courant
R2 un
4 • On associe en cascade n quadripôles identiques au pré- i0
Ain = de l’ensemble.
cédent, l’ensemble ayant encore pour charge la résistance in
itérative R0i .
5 • Sachant que n = 10 et G1 = 1 mS, déterminer G2
Calculer, en fonction de k, l’amplification en tension pour que Aun = 0,10 quand la charge est la conductance
u i itérative G0i que l’on calculera.
Aun = 0 et l’amplification en courant Ain = 0 de l’en-
un in
semble.
Conseils
Conseils
lorsqu’à l’entrée du diviseur de tension est appliquée une La structure du réseau est celle d’un diviseur de ten-
tension Uréf = 100 V. Commenter le résultat obtenu. sion. Remarquer que les tensions des C.L. sont liées
Quelle pourrait être l’utilisation d’un tel réseau de résis- par la relation :
tances ? Uek = Usk U ek + U sk .
Sn
Uréf rn Uréf Un C.L.
Ue Us
Sn 1 U’e U’s
rn Un 1
1
Sn 2
U
Sk
C.L
rk Uk Uréf (10) Us,10
s10
Sk 1
r10
S0 C.L
(9) Us,9
s9
r0 U0
Doc. 1 r1
C.L
(0) Us,0
2 • Quelles sont, en fonction de r, les valeurs des résis- s0
tances rk constitutives d’un diviseur de tension dont le U’s,0
pas est p = 2 ? r0 U0
Déterminer, en fonction de la tension appliquée Uréf , les
tensions Uk délivrées par un tel diviseur de tension.
A.N. : Sachant que Uréf = 1024 mV, combien faudrait-il
de résistances pour réaliser un réseau atténuateur délivrant Doc. 2
les tensions Uk multiples de 2 du quantum U0 = 1 mV
entre les valeurs U0 = 1 mV et Un + 1 = 1024 mV ? 11 *Convertisseur
À quoi pourrait servir un tel réseau de résistances ?
numérique-analogique
3 • Le réseau de résistances considéré est celui de la Un convertisseur numérique-analogique (C.N.A.) est un
question précédente avec une tension de référence circuit qui transforme une information numérique en un
Uréf = 1024 mV. On dispose, en outre, de circuits logiques signal analogique image de cette information. Le C.N.A.
(C.L.) à deux entrées Ue et U e et deux sorties Us et étudié est réalisé avec un amplificateur opérationnel par-
U s dont les tensions de sortie sont définies par : fait, une source de tension continue E, un réseau de résis-
Ue U e ⇒ Us = 1 V et U s = (Ue – U e) tances (R, 2R) et un ensemble de n commutateurs (Kj)
Ue U e ⇒ Us = 0 et U s = Ue . à deux états (0) et (1) (cf. le schéma page suivante).
Avec des circuits logiques, on réalise un convertisseur L’information numérique est codée sous la forme d’un
analogique-numérique (C.A.N.) comme indiqué (doc. 2). nombre binaire N(2) = (bn – 1bn – 2 … b1b0) où les chif-
Expliquer le fonctionnement de ce C.A.N. et l’illustrer fres (bits) ne peuvent prendre que les valeurs 0 ou 1. La
pour une tension analogique U = 800 mV appliquée à son valeur de chaque bit bj est représentée par l’état du com-
entrée. mutateur (Kj) associé : bj = 0 le commutateur (Kj) est
Quelle est la tension maximale admissible Umax , c’est- dans l’état (0), bj = 1 si le commutateur (Kj) est dans
à-dire quelle est la tension maximale analogique qu’il est l’état (1). Ainsi, chaque information numérique N(2)
possible de convertir ? détermine l’état des n commutateurs et, par voie de consé-
I R An – 1 R An – 2 A1 R A0
In – 1 In – 2 I1 I0
2R 2R 2R 2R 2R
E (Kn – 1) (Kn – 2) (K1) (K0) R’
0 1 0 1 0 1 0 1
Us
A A
i
E1 E2
h1 r1 r r2 h2 U
R1 R2
B
B
A
Dans ce schéma, le nœud A est constitué par tout le fil hori-
zontal supérieur.
Un courant total d’intensité i0 = h1 + h2 = 6 A se répartit h1 h2
donc entre les trois résistances. U
R1 R2
On obtient donc :
1 B
i = i0 r , soit i0 = 0,75 A.
1 +1+ 1 A
r1 r r2
h
4 Recherche de la représentation U
de Thévenin et de Norton R
pour un dipôle
a. Les deux sources de courant en parallèle sont équivalentes B
à une source unique de courant de c.e.m. h = h1 + h2.
La représentation de Norton est donc : A
c.e.m. h = h1 + h2 en parallèle avec R.
On en déduit la représentation de Thévenin : E
f.e.m. E = R(h1 + h2) en série avec R.
R U
b. Les deux dipôles de Thévenin étant en parallèle, on com-
mence par dessiner leur représentation de Norton (voir la
figure ci-après). B
Équivalences successives
Les deux sources de courant en parallèle sont équivalentes à
E E
une source unique de courant de c.e.m. h : h1 + h2 = 1 + 2
R1 R2
et les deux résistances en parallèle sont équivalentes à une
R1R2
résistance de valeur R = .
R1 + R2
La représentation de Norton est donc :
E E R1R2
c.e.m. h = 1 + 2 en parallèle avec R = .
R1 R2 R1 + R2
On en déduit la représentation de Thévenin :
R1R2 E1 E2 R E + R1E2
f.e.m. h = + = 2 1 en série avec
R1 + R2 R1 R2 R1 + R2
R1R2
R= .
R1 + R2
c. On transforme le générateur de Norton (h1, R1) en géné-
rateur de Thévenin équivalent de façon à obtenir deux géné-
rateurs en série. La représentation de Thévenin est donc :
E1 2R R E1 R
On en déduit I1 et I2 :
I1 I2 I1 2R I2 E – VA 2E – E2 – Rh
2R R R I1 = 1 = 1
2R 6R
2R R 2R R
E1 h E1 VA – VB E1 + E2 – 2Rh
et : I2 = =
E2 E2 hR R 6R
Remarque : La résolution du système d’équations est ici assez
simple. Cela est dû à la géométrie du réseau qui ne comporte que
I1 2R I1 2R trois nœuds. En général, les autres méthodes sont plus rapides.
2R
2R R E2 + h
E1 E2 E1 2R 2
2R h
2
7 Étude d’un électrolyseur
L’équation de la caractéristique du générateur est
U = 4 – 20I avec U en volt et I en ampère.
Cette droite coupe la caractéristique de l’électrolyseur en son
I1 2R
point de fonctionnement M situé sur sa caractéristique à U 0.
R
L’équation de cette dernière est :
E1
E2 + h R 2 – 1,2 = U – 1,2 , d’où U = 1,2 + 8I.
2 2 0,1 – 0 I
En éliminant U, il vient 1,2 + 8I = 4 – 20I , d’où I = 0,1 A et
E2 hR par suite U = 2V.
– E1 –
2 2
Finalement : I1 = .
3R
Dans cette série d’équivalences successives, on a perdu I2. Il 8 Résistances d’entrée et
faut donc reprendre une nouvelle série d’équivalences qui de sortie d’un quadripôle actif
laisse intacte la branche où circule I2. Cette méthode est 1 • Le tracé de la caractéristique est donné ci-dessous :
donc plus longue que l’application de la superposition.
Méthode 3 0,02
Résolution d’un système d’équations
A B 0,015
I1 I3 I2 I4
2R R
2R R 0,01
E1 h
E2
0,005
Le réseau comporte trois nœuds. On attribue arbitrairement le
potentiel nul à l’un d’entre eux (la masse) et on écrit la loi des
nœuds en A et B avec les potentiels inconnus VA et VB. – 0,1 – 0,05 0 0,05 0,1 0,15 0,2
• En A : I1 – I2 + I3 = 0 d’où :
E1 – VA V – VA E – VA En circuit ouvert l’intensité est nulle ; il suffit de lire la valeur
+ B + 2 = 0. correspondante de u sur le graphe pour avoir UC0 = 0,1 V. Ce
2R R 2R
résultat se retrouve en annulant i(u), soit :
VA – VB VB Ip
• En B : I2 + I4 + h = 0 d’où : – +h=0 UC0 = V0 ln 1 + qui redonne bien la même AN.
R R I0
On obtient le système de deux équations :
2 • La convention adoptée ici est une convention récepteur,
4 VA – 2 VB = E1 + E2 les parties de plan où u et i sont de même signe correspon-
– VA + 2 VB = Rh dent à des comportements récepteurs ; seule la partie ci-
La résolution donne : dessous est génératrice puisque ui 0 :
E1 + E2 + Rh E + E2 + 4 Rh
VA = et VB = 1 .
3 6 0 0,05 0,1 0,15 0,2
UC02
La valeur Pmax est atteinte pour RC = R0 et vaut .
UC0 R0
6 • Le rendement doit être défini comme le rapport entre la
quantité d’énergie que met la photodiode à la disposition de
U
RC et la quantité d’énergie qui permet à cette photodiode de
– IP – I0
P
fonctionner ; ceci correspond bien à h = max.
PL
Numériquement Pmax = 50 µW et h = 0,05, soit un rendement
UC0 UC0 de 5 %.
Cas a) : RC R0 = ,i=– .
Ip + I0 RC Ces deux valeurs sont très faibles. Il est donc nécessaire :
D’une part d’utiliser une grande quantité de cellules de ce
I type pour parvenir à une puissance utilisable respectable.
D’autre part d’améliorer les rendements des cellules grâce
aux différents matériaux utilisés et aux différentes techniques
de fabrication.
UC0
U 9 Résistances et conductances
– IP – I0 itératives
A. 1 • Le dipôle ne comportant pas de source liée, sa résis-
tance d’entrée peut s’évaluer en utilisant les lois d’association
de résistances :
UC0 RC
Cas b) : RC R0 = , u = RC (Ip + I0) = UC0 . R2(R0 + R1)
Ip + I0 R0 Re = R1 + .
1 R0 + R1 + R2
RC
5 • Pour RC R0, P = – UC 2, et pour RC R0, Par définition de la résistance itérative, il vient :
R02 0
2 R2(R0 + R1)
UC0 R0 = R1 + i ,
P=– . i R0 + R1 + R2
RC i
La courbe représentative est donc la suivante (avec les d’où : R0 = 0R1(R1 + 2R2).
i
valeurs du texte, R0 = 196 Ω) :
2 • L’ensemble étant chargé par la résistance itérative, on éta-
blit de proche en proche que :
R0 = Re = Re = ... = Re .
i 1 2 n
Ge = G2 + 1 0
G (G + G2)
.
10 Convertisseur analogique
1 G0 + G1 + G2 numérique
Par définition de la conductance itérative, il vient : 1 • a. Les tensions Uk délivrées par le réseau sont données
G1(G0 + G2) par la relation de récurrence Uk + 1 = pUk , d’où :
G0 = G2 = i ,
i G0 + G1 + G2 Uk = p k U0 .
i
d’où : G0 = 0G2(2G1 + G2). La tension Uk étant une fonction croissante de k car p 1,
i le quantum de ce réseau est la tension U0 délivrée par la sor-
2 • L’ensemble étant chargé par la conductance itérative, on tie S0 .
établit de proche en proche que G0 = Ge = Ge = … = Ge . La tension de référence Uréf délivrée par la sortie Sn étant
i 1 2 n
3 • Comme le quadripôle est chargé par sa conductance ité- reliée au quantum par la relation :
rative, on est fondé à écrire i0 = G0 u0 et i1 = G0 u1. Uréf = p n U0 .
i i
ESSENTIEL
L’approximation des régimes quasi stationnaires
Dans l’approximation des régimes quasi stationnaires (A.R.Q.S.) tous les effets liés à la propa-
gation des signaux sous forme de tensions ou de courants sont négligés.
Les lois de Kirchhoff restent valables avec les grandeurs instantanées, et l’intensité instantanée
est la même en tous points d’une même branche.
Théorèmes généraux
Tous les théorèmes généraux (loi des nœuds en termes de potentiels, relation de Millman) et
ceux relatifs aux circuits linéaires restent valables avec les grandeurs instantanées.
Le principe de superposition pour les circuits linéaires reste valable à condition de considérer la
superposition des états liés aux sources et de ceux liés aux valeurs initiales non nulles des varia-
bles d’état (intensités et/ou tensions).
Bobines idéales
Les bobines idéales établissent entre la tension u(t) à leurs
i(t) L
bornes et l’intensité i(t) qui les traverse la relation :
di(t) u(t)
u(t) = L ,
dt
La tension u(t) aux bornes d’un condensateur et donc sa charge q(t) = Cu(t) sont des fonc-
tions continues du temps.
1
L’énergie d’un condensateur est : (t) = Cu2(t) .
2
La variable d’état d’un condensateur est la tension à ses bornes : la connaissance de u(t) ren-
seigne complètement sur l’état du condensateur.
Des condensateurs idéaux en série ajoutent C1 C2 C3 C
les inverses de leurs capacités : ,
⇔
1 1 .
=
C k Ck avec : 1 1 1 1
C C C C 1 2 3
Régime libre
Le régime libre d’un circuit est le régime qu’on observe lorsque ses sources libres sont éteintes.
Les conditions initiales des variables d’état fixent alors l’énergie du circuit, et par voie de consé-
quence, le régime libre qui en résulte.
• Circuit (R, C)
duC
L’équation différentielle d’évolution s’écrit t + uC = 0
dt
avec t = RC où t est le temps de relaxation. uC C R uR
–t
La solution est uC(t) = u 0 e t.
à t = 0 : uC (t = 0) = u0
(condensateur chargé)
• Circuit (R, L)
di
L’équation différentielle d’évolution s’écrit t +i=0
dt
L L uL R
avec t = où t est le temps de relaxation. 0
R
– tt
La solution est i(t) = h 0 e .
À l’ouverture de l’interrupteur (t = 0),
l’intensité dans la bobine est i(0) = h0.
uR uC uR i
u0 R
0
t t
0 τ 0 τ
i (t)
uR (t) uR (t) (courant dans la résistance)
uC (t) (tension aux bornes de la capacité)
R
La tension aux bornes d’une résistance L’intensité peut être discontinue
peut être discontinue. dans une résistance.
• Circuit (R, L, C)
L’équation différentielle s’écrit :
R L
d2uC du 2
+ 2 sw0 C + w 0uC = 0 ,
dt2 dt
uC (t) C i (t)
d2uC w0 duC 2
ou encore : + + w 0uC = 0 ,
dt2 Q dt
à t = 0 : uC (t = 0) = u0 et i(t = 0) = 0
1
avec w0 = la pulsation propre, T0 = 2π la période propre
5LC w0
1 Lw0 1
et Q = = = , le facteur de qualité (grandeur sans dimension). Ce facteur est
2s R RCw0
aussi appelé facteur de surtension (cf. chapitre 3).
Selon les valeurs de Q, donc de s, les régimes libres sont différents. En effet, A et B étant
des constantes déterminées par les conditions initiales, il vient :
1
– si Q , alors s 1, le régime est apériodique (courbe 1 : s = 1,5), et en posant
2
w = w08s 2 – 1, on a :
uC (t) = e– sw 0t (Achwt + Bshwt) ;
1
• Le temps de relaxation le plus court correspond sensiblement à Q = (ou s = 1) (courbe 1).
2
• Lorsque le facteur de qualité est grand, Q 1 (donc s 1), le nombre d’oscillations
« observables » donne un ordre de grandeur du facteur de qualité : ainsi pour la courbe 2
(Q = 10), on observe bien une dizaine d’oscillations.
1,0
0,8 1 (
Q 1)
2
0,6
Q 1( 0,5)
0,4
1 (
Q 1,5)
0,2 3
0,0
t
T0
Courbe 1
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
0,9
0,6
Q 10 ( 0,05)
0,3
0,0
0,3
0,6
t
Courbe 2 0,0
0 5 10 15 T0
Pour s’entraîner : ex. 4 et 6
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 323
ESSENTIEL 2 Réseaux linéaires en régime variable
d. L1R1 = L2R2
2 Étude de circuits (R, L) (d’après
ENAC) 3 • La relation établie à la question précédente étant véri-
fiée, calculer l’énergie WAB consommée dans le tronçon
Dans chacune des questions on choisira la bonne proposi- de circuit AB pendant l’intervalle de temps [0, t] en fonc-
tion en la justifiant soigneusement. R1
tion de la variable t.
1 • Le circuit représenté sur la figure 1 est alimenté par L1
une source de tension continue de force électromotrice E
et de résistance interne négligeable devant R. On ferme L1 R1 R1
a. WAB = E 2 L t − 11 − exp − L t t
l’interrupteur K à l’instant t = 0. Établir l’expression de (R1 + R2 )2 1 1
l’intensité i du courant dans le circuit en fonction du temps t.
R i L R1 R1 R1
b. WAB = E 2 L t + 1 − exp − L t
2 1
(R1 + R2 ) 1
L1 R1 R1
c. WAB = E 2 L t + 1 + exp − L t
E K (L1 + L2 )2 1 1
L1 R1 R1
Fig. 1
d. WAB = E 2 − L t + 1 − exp − L t
2(R1 + R2 )2 1 1
E t
a. i (t ) = 1 − exp − 4 • La relation établie à la question 2 étant toujours
2R RL
vérifiée, déterminer les relations entre L1, L2, L3, L4 et
E R
b. i(t ) = 1 + exp − t R1, R2, R3, R4 pour que la différence de potentiel vBD entre
R L les points B et D soit constamment nulle.
E L a. L1R1 = L2R2 = L3R3 = L4R4
c. i (t ) = 1 − exp − t
R R b. (L3 + L4)R1 = (L4 + L1)R2 = (L1 + L2)R3 = (L2 + L3)R4
E R L R L R
d. i(t ) = 1 − exp − t c. 1 = 1 = 3 = 3
R L L2 R2 L4 R4
R1 R2 R3 R4
d. L + L = L + L = L + L = L + L
4 Annulation de la surtension
3 4 4 1 1 2 2 3 aux bornes d’un circuit (R, L)
commuté
Un circuit de commutation, modélisé par un interrupteur K
Conseils
K i (t) R
3 • Expliquer qualitativement ce que l’on aurait observé, à
l’ouverture de l’interrupteur, en l’absence de la capacité C.
C u(t) u’(t) C’
Conseils
i1 i2 e(t) C u(t)
E C u1 C u2
B0 B1 B2 e(t)
À t = 0, on ferme l’interrupteur K.
a. Déterminer les valeurs initiales des courants i1(t) et i2(t). E
b. Établir et résoudre l’équation différentielle donnant le
t
courant i2(t) dans la seconde cellule.
T T
Pour le second circuit, appliquer la loi de nœuds en A1 2
Conseils
1 • Déterminer par un raisonnement physique, les valeurs daux mais nécessite la connaissance de l’amplificateur
de i1, i2 et i immédiatement après la fermeture de l’inter- opérationnel fonctionnant en régime linéaire (cf. chapitre
rupteur K et une fois le régime permanent établi. 4). Si vous n’avez pas encore abordé ces notions, vous
pouvez traiter la question préliminaire 3. puis revenir au
2 • Déterminer en fonction du temps les régimes transitoi-
reste de ce problème après le cours sur l’amplificateur
re de i1(t) et i2(t) et tracer l’allure des courbes correspon-
opérationnel.
dantes.
3 • En déduire l’expression de i(t). Que devient ce résul- A • Questions préliminaires :
L 1 • Conversion intensité-tension
tat si les conditions R = r et = R2 sont vérifiées ?
C L’amplificateur opérationnel est supposé parfait (fig. 1.) et
L fonctionne en régime linéaire. Exprimer la tension de sor-
On supposera dans toute la suite que R = r et = R2. tie V0 en fonction de l’intensité du courant I, de la tension
C
Vréf et de R.
On considère toujours le même circuit alimenté par le
R
même générateur. K étant fermé, le régime permanent pré-
cédent est établi. À un instant que l’on choisira comme
nouvelle origine des temps, on ouvre l’interrupteur K.
–
4 • Établir l’équation différentielle vérifiée par q(t).
+
E
5 • Montrer que juste après l’ouverture i2 = – et I
R Vréf V0
q = CE.
6 • Déterminer complètement l’expression de i2(t) en
fonction de E, R, C, et t.
Fig. 1
7 • Déterminer, de deux manières différentes, l’énergie
dissipée par effet Joule au bout d’un temps très long après 2 • Montage soustracteur et amplificateur :
l’ouverture de l’interrupteur K. 2 • 1. L’amplificateur opérationnel est supposé parfait
(fig. 2.) et fonctionne en régime linéaire.
Exprimer la tension Vs en fonction de Ve1 et Ve2 ainsi
Conseils
R
–
9 Détermination des +
caractéristiques électriques V
d’une membrane cellulaire V1
Cet exercice représente une moitié d’épreuve de concours
de 3 h 00. Il porte sur des régimes variables non-sinusoï- Fig. 3
3 • Étude d’un régime transitoire : 3 • 4. En déduire i(t) sur l’intervalle [0, Δt].
Nous considérons le circuit ci-dessous constitué d’un
3 • 5. Établir l’expression de u(t) dans l’intervalle
condensateur de capacité C, initialement déchargé, de
[Δt +, +∞[. En déduire i(t) dans l’intervalle [Δt +, +∞[.
deux résistances R1 et R2, alimenté par un générateur
Quelle est l’allure de i(t) sur ]–∞, +∞[ ?
délivrant un signal variable dans le temps ve(t).
R1 i(t) B • Modèle simplifié de l’amplificateur
Les techniques de potentiel imposé à une membrane ont
pour finalité le maintien du potentiel membranaire d’une
cellule ou d’un groupe de cellules à une valeur fixe et
R2 ve(t) l’enregistrement simultané des courants ioniques liés aux
u(t) C
transferts d’ions à travers la membrane. Toute mesure
nécessite une paire d’électrodes : une électrode de mesu-
re reliée à un convertisseur et une électrode de référence
indifférente (généralement une électrode au calomel ou
On applique à ce circuit une stimulation d’amplitude au chlorure d’argent).
ΔV = Vréf > 0 et de durée Δt, ayant l’allure suivante : La pipette d’enregistrement est un simple tube de verre
Ve(t) contenant une solution ionique de composition fixée par
l’expérience dans lequel est placée une électrode d’ar-
Vréf gent chlorurée. L’ensemble permet la conduction élec-
trique entre la membrane cellulaire ou l’intérieur de la
cellule et le premier étage de l’amplificateur, qui est un
convertisseur courant-tension (bloc (2)).
Δt t Le second étage (blocs (3) et (4) ) retranche la tension de
0
référence et amplifie le signal d’un facteur compris entre
3 • 1. Exprimer i(t = 0+) en fonction de Vréf et R1. 1 et 200.
Exprimer i(t = Δt – ) en fonction de Vréf, R1 et R2. On
1 • Étude de l’amplificateur :
supposera Δt suffisamment grand pour que le circuit ait
En utilisant les résultats des questions préliminaires :
atteint un régime permanent à l’instant Δt –.
1 • 1. Exprimer V0 en fonction de Vréf, i(t) et Rf.
3 • 2. Établir l’équation différentielle vérifiée par u(t) 1 • 2. Exprimer V1 en fonction de Vréf et V0, puis en
en fonction de R1, R2, C et ve(t). Préciser la constante de fonction de i(t) et Rf.
temps τ de ce circuit. 1 • 3. Exprimer V en fonction de i(t), Rf, R et Rvar.
3 • 3. Établir l’expression de u(t) sur l’intervalle 2 • Mesure de la résistance de « seal » :
[0, Δt]. La pipette est modélisable par une résistance Rpip de
En supposant τ <<Δt , préciser la valeur u(Δt). 10MΩ . La zone de contact (ZC) entre la pipette et la
Rf (4)
(2) (3)
Rvar
–
R
R
+ V0 R –
–
+
i(t) +
R v
R V1
Vréf
pipette + électrode 0 Δt
électrode de référence
membrane
membrane peut être représentée par un cylindre de Déduire de l’enregistrement de v(t) donné ci-dessous
diamètre d = 1 µm et de hauteur h = 2 µm, de conduc- les valeurs de R1, R2 et C. On précise que Vréf = 5 mV,
tivité σ = 10 – 2 Ω – 1.cm– 1. Rf = 100 MΩ et Rvar = 0. Sur cet enregistrement, l’ab-
2 • 1. Exprimer la résistance d’accès Raccès à la mem- scisse t est en seconde et l’ordonnée V est en volt.
brane en fonction de h, d, et σ. Calculer numériquement v(V)
0,2
Raccès .
Il se forme de plus une résistance de jonction, ou de
0,1
fuite, appelée résistance de seal, conditionnant la stabi-
lité de la liaison pipette membrane. Cette résistance est – 0,4 – 0,2 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
constituée par une colonne cylindrique entourant la 0 t(s)
zone ZC, de même conductivité σ que ZC. Cette – 0,1
colonne a l’épaisseur e = 3.10–10 m (e<<d) et la hauteur
h = 2 µm. – 0,2
2 • 2. Exprimer la résistance de jonction Rseal en fonc-
Fig. 5
tion de h, d, e et σ. Calculer numériquement Rseal.
2 • 3. Quel est alors le montage électrique équivalent à
l’association de ces trois résistances : Rpip, Raccès et
Conseils
A) Questions 1. et 2. : se souvenir qu’un AO idéal
Rseal ? Compte tenu des valeurs numériques, simplifier est tel que i+ = i– = 0 et qu’en régime linéaire
le montage. V+ = V–.
3.1) Quelle est la variable d’état continue pour un
condensateur ? En déduire i(0+). À quoi est assi-
milable un condensateur en régime permanent
continu ? En déduire i(Δt –).
pipette 3.2) Il suffit d’écrire loi des mailles et loi des
nœuds.
3.3) L’intégration de cette équation différentielle
est classique ; il faut ensuite faire Δt >> τ dans
l’expression obtenue ou considérer C comme un
interrupteur ouvert pour obtenir u(Δt).
h 3.5) Écrire la nouvelle équation différentielle et
d
l’intégrer en tenant compte de la valeur de u(Δt)
précédente.
e B) Questions 1.1. à 1.3. : il suffit de transposer les
membrane résultats du A.
solution 2.1) à 2.3) Se souvenir de la relation donnant la
résistance d’un tronçon cylindrique de conducteur
ohmique. Comment sont associées Rpip, Rseal et
3 • Mesure en configuration cellule entière :
Raccès ?
On modélise par R1 la résistance équivalente de la
3) Les lectures de v (0+), v (Δt−) et τ donnent par
pipette précédente et (R2, C) représente la résistance et
l’intermédiaire de A.3.1. les valeurs cherchées ; la
la capacité de la membrane (bloc (1) du schéma ci-
valeur de v(Δt–) confirme les valeurs de R1 et R2.
dessous) :
Rf (2) (4)
(3)
Rvar
i(t) R1 R
–
R
+ V0 R –
–
+
R2 +
C R v
R v1
Vréf
0 ∆t
membrane
ment 1 pour plusieurs excitations. La bobine et le conden- u(t) e1 C
sateur sont supposés idéaux. e2
intérieur du neurone
i L
Lors d’une excitation l’interrupteur Ke est fermé, lors
d’une inhibition l’interrupteur Ki est fermé et lors d’un
ue C us état de repos (désexcitation) Ke et Ki sont ouverts.
Lors d’une excitation de durée finie, on observe une dimi-
nution exponentielle de la différence de potentiel u(t)
Doc. 1 avec une constante de temps de te = 2 ms et lors d’une
désexcitation un retour à e1 = 70 mV avec une constante
1 • ue(t) = 0 pour t 0 et ue(t) = E pour t 0 (doc. 2). de temps t e = 10 ms.
Déterminer us(t).
Déduire de ces valeurs la réponse u(t) du neurone à un
2 • ue(t) = 0 pour t 0 et pour t T ; ue(t) = E pour signal d’inhibition de durée 5 ms :
t [0, T] (doc. 3). a. lorsque la cellule est au départ au repos (Ke toujours
Déterminer us(t). ouvert) ;
Pour quelles valeurs de T l’amplitude des oscillations est-
elle maximale ? b. lorsque la cellule est au départ excitée (Ke s’ouvrant à
t = 0).
ue
La constante de temps de charge ou décharge d’un cir-
Conseils
E
cuit (R, C) est t = RC.
t Remplacer, lors de l’excitation ou de l’inhibition, l’en-
semble générateur, R1, R2 par le générateur de
Doc. 2 Thévenin équivalent.
ue Les constantes de temps sont-elles différentes ? Quelle
information leur rapport permet-il d’obtenir ? Ne pas
E
oublier qu’après le signal d’inhibition, le neurone
retourne à son état de repos.
t
T
Doc. 3
3 • ue(t) est une impulsion : ue(t) a la forme précédente
12 Signal carré et oscilloscope
mais avec :
en mode « AC »
T → 0, E → avec le produit ET = A (constant). Rappeler les ordres de grandeur de l’impédance d’entrée
Déterminer us(t). de tout oscilloscope.
Rappeler les ordres de grandeur de l’impédance de sortie
de tout générateur de fonction.
Conseils
Doc. 4
Doc. 3
réponse à un échelon de tension des deux montages.
On observe alors les deux signaux suivants :
Comment la première permet-elle de calculer la
constante de temps RC ?
La deuxième mesure permet de calculer R et C. Il
suffit de voir si les valeurs sont compatibles avec la
première mesure.
Pour la deuxième question, il est judicieux d’utiliser
le générateur de Thévenin équivalent au G.B.F. à la
résistance de 1 MΩ et à la résistance d’entrée en
Y1.
t
du
+ u = 0 avec t = RC. R1 L1
dt d’où VAB indépendant du temps si =
R1 + R2 L1 + L2
L1 R
ou encore = 1 , réponse c.
R i(t) et u(t) L2 R2
u(t)
3 • Avec la relation du 2.
R1 E R + R2 R R
VAB = et 1 = 1= 2.
i(t) R1 + R2 L1 + L2 L1 L2
et PAB (t) = VAB iAC (t)
t = RC t
u= t
d2i2 di
5 Cellules (R, C ) soumises t2
dt 2
+ 3t 2 + i2 = 0 ,
dt
à un échelon de tension où t = RC.
q
1 • L’équation de maille E = Ri + donne par dérivation Cette équation différentielle du second ordre linéaire à coef-
C
par rapport au temps : ficients constants a pour équation caractéristique :
di i dq t2r2 + 3t r + 1 = 0 ,
R + = 0, car i = .
dt C dt – 3 ± 15
dont les racines sont r = .
Cette équation différentielle s’intègre en : 2t
– tt Il en résulte que la solution est de la forme :
i(t) = Ae
– 3t 15 t – 15 t
en posant t = RC . i2(t) = e 2t Ae 2t + Be 2t ,
La constante d’intégration A se détermine à l’aide de la où A et B sont des constantes d’intégration déterminées par
E – U0 di2
condition initiale i(0) = , d’où : les conditions initiales i2(0) et .
R dt t = 0
E – U0 – tt Pour ce faire, on calcule la dérivée de i2(t) :
i(t) = e .
R di2 – 3t 15 t – 15 t 15 t – 15 t
3 15
= e 2t – Ae 2t + B 2t + Ae 2t – B 2t
u1(t) – u2(t) dt 2t 2t
2 • a. À tout instant i2(t) = , donc à l’instant
R di2
et on détermine la valeur initiale de .
initial : i2(0) = 0, car u1(0) = u2(0) = U0 . dt
Par ailleurs, la résistance R, placée entre A0 et A1 est, à i1 di i
De la relation = R 2 + 2 , on en déduit :
E – u1(t) C dt C
tout instant, parcourue par le courant i1(t) + i2(t) = ,
R di2 1 E – U0
ce qui donne, à l’instant initial : = [i1(0) – i2(0)] = .
dt t = 0 RC Rt
E – U0
i1(0) + i2(0) = . Les constantes d’intégration A et B sont déterminées par le
R système des deux équations :
Compte tenu de la valeur i2(0), la valeur initiale de i1(t) i2(0) = A + B = 0 et :
s’établit à : di2 3 15
E – U0 =– (A + B) + (A – B)
i1(0) = . dt t = 0 2t 2t
R
15 E – U0
= (A – B) = ,
A0 K R A1 R A2 2t Rt
E – U0
(i1 i2) i1 i2 ce qui donne A = – B = et, par suite :
R15
E C u1 C u2
E – U0 – 23tt 215t t – 215t t
i2(t) = e e –e
R15
B0 B1 B2 3t
2 – 2t E – U0 15
= e sh t .
15 R 2t
b. On applique la loi des mailles à la maille A 1 A 2 B 2 B 1,
puis à la maille A 0 A 2 B 2 B 0 . On obtient :
u1 = Ri2 + u2 et E = R(i1 + i2) + Ri2 + u2 .
6 Réponse d’un circuit (R, L, C )
On note uC la tension aux bornes du condensateur.
du du
En notant que i1 = C 1 et que i2 = C 2 , on dérive les
dt dt i L R A
deux relations précédentes, il vient :
i1 di i di di i K
= R 2 + 2 et 0 = R 1 + 2R 2 + 2 .
C dt C dt dt C R uC C
Portant l’expression de i1 déduite de la première des deux E
relations précédentes dans la seconde, on obtient l’équation
différentielle en i2(t) :
– T
7 Réponse d’un circuit (R, C ) série umax =
1–e 2t
E.
à une excitation périodique – T
1+e 2t
en créneaux
On arrive aux mêmes expression en utilisant (2).
1 • L’équation différentielle du circuit s’obtient en écrivant Le graphe de u(t) en régime permanent est donné ci-après
que le même courant traverse la résistance et le condensa-
t
e(t) – u du pour différentes valeurs du rapport :
teur : =C , T
R dt
t
d’où, en posant t = RC : = 5 ; 3 ; 1 ; 0,5 et 0,1.
T
du
t + u = e(t). 0,6 u
dt 5,0
0,4 T
On note umin et umax les valeurs extrêmes de u(t) en régi-
0,2
me établi.
T 0,0
Pour 0 t , le condensateur se charge sous + E donc
2 – 0,2
u
T
= umax ; de même pour
T
t T il se charge sous – E
– 0,4
2 2 – 0,6
– 0,8 t
donc u(0) = u(T) = umin.
T
T 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
Pour 0 t [mod T], e(t) = E, et la solution de l’équa-
2
tion différentielle est : 0,6 u
–t
u(t) = (umin – E) e t + E. (1)
0,4 T
T 0,2
Pour t T [mod T], e(t) = – E et la solution de
2
0,0
l’équation différentielle est :
t– T – 0,2
– 2
u(t) = (umax + E) e t – E. – 0,4
(2)
– 0,6
u(t) – 0,8 t
T
umax 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
0 T t
T 0,6 u
T
2 0,4
umin 0,2
0,0
On écrit en utilisant (1), qu’en régime établi, les valeurs – 0,2
extrêmes de u(t) sont, par raison de symétrie, opposées : – 0,4
umax = – umin : – 0,6
T – T – 0,8 t
u = (umin – E) e 2t + E = umax = – umin , T
2
d’où l’expression de umin : 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
– T
1– e 2t
umin = – E
– T
1+e 2t
et celle de umax :
0,6 T T
u M = (umax , – E – umax) et M(T– ) = (umin , – E – umin) .
0,4 2+
0,2 • Entre T– et T+ , la f.e.m. du générateur varie brutalement
0,0 de 2E. La tension aux bornes du condensateur ne subit pas
de discontinuité :
– 0,2
– 0,4 u(T–) = u(T+) = umin ,
– 0,6 du
mais le courant i = C en subit une, amenant le point de
t dt
– 0,8
T
phase du condensateur de M(T–) = M(0– ) en :
1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
M(T+) = M(0+) .
u La trajectoire de phase du condensateur, en régime perma-
0,8 nent, est représenté ci-après. Cette trajectoire est le cycle limi-
0,6 te vers lequel tend, quelles que soient les conditions initiales,
le point de phase du condensateur.
0,4 T
0,2 τ du
dt
0,0 M (0 )
E umin
– 0,2 T )
– 0,4 E umax M(
2
– 0,6 umin
t u
– 0,8 0 umax
T
umax E
1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
M (T ) M (0 )
umin E M( T )
T 2
2 • • Pour 0 t [mod T], l’équation différentielle
2
du
s’écrit : t = E – u,
dt
8 Circuits alimentés en parallèle
du 1 • • à t = 0+ par continuité de i dans la bobine
ce qui signifie que, dans le plan de phase u, t, le point
dt i 1(0+) = i 1(0–) = 0 ; par continuité de q aux bornes du conden-
de phase M du condensateur décrit un segment de droite sateur uC (0+) = uC (0–) ; or uC (0–) = 0 par hypothèse, d’où
entre les points : E
M(0+) = (umin, E – umin) uAB(0+) + Ri 2(0+) et uAB(0+) = E, soit i 2(0+) = ;
R
T E
et M = (umax, E – umax) . enfin i(0+) = i 1(0+) + i 2(0+) = .
2– R
i1(t) 2 1
L’équation caractéristique en est r 2 + r+ =0
E RC LC
r L
dont le discriminant est nul car = R2 .
C
t
−
D’où i2 (t ) = ( A + Bt ) C RC
E di A
t Or i2( 0+ ) = − = A et 2 (0) = − + B avec
R dt RC
L di
r q
+ 2 Ri2 + L 2 = 0 que nous appliquons en 0 :
C dt
CE E di
+ 2 R − + L 2 (0) = 0,
C R dt
E
R di2 E
soit (0) = . Il vient alors
dt L
A E E 1 E 1 1
− + B= ⇒+ . + B= or =
RC L RC R L 2
t R C L
t
RC E − RC
donc B = 0 et i 2(t) = − e .
R
rt t 7 • • Première méthode
E − E − L’énergie dissipée l’est dans les deux résistances R = r
3 • i = i1 + i2 = 1 − e L + e CR ;
r R 2t
∞ ∞2 E 2 −
L 2 Ri22 (t ) dt = dt = CE 2
si r = R et = R2 , wJ = ∫0 ∫0 R
e RC
C
t t • Deuxième méthode
E E − RC − E L’énergie dissipée provient de l’énergie stockée initialement
i= + e − e RC = .
R R R dans la bobine et le condensateur :
q di w J = – (wC + w L )
4 • Il ne reste qu’une maille : + ( R + C )i2 + L 2 = 0,
C dt 1 1 q2 (0)
wJ = L i22 (0) +
dq 2 2 C
soit avec i2 = ,
dt 1 E2 1 C2 E2 L
2 wJ = L + , soit avec = C,
d q dq q 2 R2 2 C R2
L + (R + r ) + = 0 ou encore avec les hypothèses
2 dt C
dt w J = CE 2 et l’on retrouve le même résultat.
2
d q 2 dq q
dt 2
+ +
RC dt LC
= 0. 9 Caractéristiques électriques
d’une membrane
5 • i 2 est continue grâce à la bobine ; or i 2(0+) = – i 1 (∞) A • Questions préliminaires
–E
. = 1 • L’AO étant idéal et fonctionnant en régime linéaire i– = 0
r
et V+ = V–, soit V0 –Vréf = – RI. (1)
q est continue et q(0+) = q(∞) = CE, les deux valeurs à l’in-
fini correspondent à l’établissement du régime permanent des 2 • 1. •
questions 1. à 3. R2 Ve − V− V −V
V+ = Ve et 1 = − S grâce à i+ = 0
6 • L’équation vérifiée par i 2 est la même que celle vérifiée R 2 + R1 2 R1 R2
par q. et i– = 0.
On peut lire sur le graphe : 2 • ue(t) peut se mettre sous la forme de la somme de deux
Δt = 0,5 s ; V (0+) = – 0,24 V ; échelons : ue(t) = ue1(t) + ue2(t), où ue1(t) est la fonction du 1
V (Δt –) = – 0,04 V ; V (Δt +) = + 0,2 V. La tangente à l’origine et ue2(t) = ue1(t – T ).
3 L’équation différentielle étant linéaire, la solution est la super-
coupe l’axe des t pour . 0,2 s environ, soit τ = 0,12 s.
5 position des solutions associées séparément à ue1(t) et ue2(t).
Vréf us(t) = us (t) + us (t) avec :
• i(0+) = – (cf. A.3.1.) et i(0+) = V(0+)/Rf. On en tire 1 2
R1 • us (t) = 0 pour t 0;
1
us (t) = E[1 – cos (w 0 t)] pour t 0;
Vréf 1
R1 = − R f = 22,,11MΩ.. • us (t) = 0 pour t T;
V (0 + ) 2
us (t) = – E[1 – cos (w 0 t – w 0 T)] pour t T.
2
− Vréf D’où :
• V(Δt –) = Rf i(Δt –) = Rf. (A.3.1.) us(t) = 0 pour t 0 ;
R1 + R2
us(t) = E[1 – cos (w 0 t)] pour 0 t T ;
− Vréf us(t) = E[– cos (w0t) + cos (w0t + w0T))]
soit R1 + R2 = Rf = 12, 5MΩ , soit R2 = 10,4 MΩ.
( )
V Δt – = 2 E sin
w0T
2
w T
sin w 0 t – 0
2
pour t T.
Vréf R2
• V (Δt +) = Rf i(Δt +) = R f (A.3.5.) w0T
( R1 + R2 ) R1 L’amplitude des oscillations est égale à 2 E sin
2
; elle
dq t
Dv 2 = RC = E0 exp – . Y1
dt RC
R0 = 1 MΩ C
Remarque : Pour ce type de montage, avec un peu d’habitu-
Y’2
de, il est inutile d’écrire l’équation différentielle puis de l’in- G.B.F.
tégrer avec les conditions initiales données. Il suffit de savoir R R
que l’évolution se fait selon une exponentielle décroissante de
temps caractéristique RC et d’ajuster ensuite aux conditions
aux limites Δv 2 (0) = E0 (continuité de la tension aux bornes
de C) et Δv 2 ( ) = 0 (quand t tend vers l’infini, le courant dans
le circuit RC tend vers 0) ce qui donne directement le résultat.
La valeur de la constante de temps peut être mesurée à partir Y1
du temps de demi-décroissance t1/2 = RC ln 2 . Réq C Y’2
Ici t1/2 ≈ 0,05 s soit RC ≈ 70 ms.
Deuxième mesure
L’entrée Y1 n’est pas modifiée par rapport à la première Eéq R
mesure.
Pour l’entrée Y2, on a le schéma équivalent :
R0 = 1 MΩ Y2
G.B.F. Pour simplifier l’étude du montage, on prend le générateur
C de Thévenin équivalent à la partie encadrée. Sa résistance
R RR0 R
interne est soit Réq = = 500 kΩ.
R + R0 2
L’échelon de tension qu’il délivre est :
En utilisant la remarque faite dans la première mesure : R E
ΔEéq = E0 = 0 ≈ 3,5 V.
• la constante de temps du circuit est (R + R0)C ; R0 + R 2
• la valeur initiale de Δv 2 aux bornes de R est obtenue en La remarque faite à la question 1) permet :
utilisant la formule du pont diviseur de tension car la tension • de déterminer Δv 2 :
aux bornes de C est continue : 3
– la constante de temps du circuit est : (R + Réq)C = RC ;
R 2
Δv 2(0) = E0 ;
R + R0 E
R
• la valeur initiale de Δv 2 est nulle. – la valeur initiale de Δv2 est : ΔEéq soit 0 , sa
R + Réq 3
R t valeur finale nulle.
D’où : Δv 2 = E0 exp – .
R + R0 (R + R0)C
E0 2t
Le signal Y2 présente un pic de tension d’amplitude légère- D’où : Δv 2 = exp – ;
3 RC
ment inférieure à 4 V avec une décroissance exponentielle de
temps de demi-décroissance t1/2 ≈ 0,1 s. • de déterminer Δv 1 :
L’amplitude permet de calculer R, soit comme : La constante de temps est identique, la valeur initiale de Δv 1
R 4 E
E0 ≈ 7 V, ≈ d’où R ≈ 1,3 MΩ. est identique, sa valeur finale est ΔEéq = 0 . D’où :
R + R0 7 2
Le nouveau temps de décroissance permet d’obtenir : E0 2t
Δv 1 = + A exp – .
(R + R0)C ≈ 140 ms. 2 RC
Combiné avec la valeur RC obtenue à la première mesure,
E0 E0
ceci donne : À t = 0, Δv 1 = = + A, d’où :
3 2
R ≈ R0 = 1 MΩ et C = 0,14 µF.
Vu la précision des mesures, les deux valeurs de R sont bien E0 E0 2t
Δv 1 = – exp – .
compatibles. 2 6 RC
2 • Le schéma équivalent est un peu plus compliqué ici :
Y2
2,3 V
Y1
3,5 V
2,3 V
Signal sinusoïdal
• Représentation complexe
À un signal sinusoïdal s(t) = sm cos (wt + j) d’amplitude réelle sm (positive) et de phase j
est associée la représentation complexe : s(t) = s me jwt, d’amplitude complexe : s m = s me jj.
x (wtx + j) est la représentation géométrique
La représentation de Fresnel de s(t) = sm cos x de son
amplitude complexe s m dans le plan complexe.
x
• Utilisation de la notation complexe
La notation complexe d’un signal peut être utilisée lorsqu’on effectue des opérations linéaires
sur celui-ci : additions, soustractions, multiplication par un réel, dérivation, intégration (avec
une constante non nulle).
Les opérations de dérivation et d’intégration de la représentation complexe d’un signal sont très
simples puisqu’il suffit de multiplier ou diviser, respectivement, le signal complexe par le fac-
teur jw .
1
ZR = R ; ZL = jLω ; Zc = .
jCω
1
• w0 = , la pulsation de résonance (d’intensité),
4LC
Lw 0
•Q= = 1 le facteur de qualité du circuit.
R RCw 0 Étude d’un circuit (R, L, C) série.
ir
Ainsi, im = , et j = – arctan Q x – 1 .
9 x
2
1 + Q2 x – 1
x
im(x) j
em /R
1 1,5
0,8 1
Q = 0,5
0,5
0,6 x
Q=1 0
0,4 0,5 1 0,5 2 2,5
– 0,5 Q = 0,5
0,2 Q=5 Q=1
–1
x
– 1,5
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 Q=5
Le courant est nul à très haute fréquence (w w 0), et à très basse fréquence (w w 0). Une
résonance de courant est observée lorsque le circuit est excité exactement à sa pulsation propre
e
w0 : le courant égal à ir = m est alors en phase avec la tension excitatrice.
R
L’acuité à la résonance augmente avec le facteur de qualité : le domaine de fréquence Δw dans
ir
lequel im est :
12
w
Δw = 0 .
Q
À la résonance (w = w0), la tension uR = Ri(t) aux bornes de la résistance est maximale et
égale à la tension de la f.e.m.
• On associe à la tension uC(t) = uC,m cos (wt + y) aux bornes de la capacité, l’amplitude com-
plexe uC,m = uC,m e jy, d’expression :
– j Q em
x em
uC,m = , =
1 + jQ x – 1 1 – x2 + j x
x Q
avec les mêmes notations que précédemment. Ainsi :
em
et y = j – = – arctan Q x – 1
π π
uC,m = – .
9
2 2 x 2
(x2 – 1)2 + x
Q
uCm
j
em
1 2 x
5 0
4 Q=5
–1
3
2
–2 Q = 0,5
Q=1
1 Q=1
Q = 0,5 Q=5
0 –3
1 2 x
uC
Variations de m en fonction de x pour : Variations du déphasage j(x) et uc(t) par
em
1
1 rapport à e(t) en fonction de Q = , 1 et 5.
Q= , 1 et 5. 2
2
1
Cette tension passe par un maximum si Q : dans ce cas, la résonance est obtenue pour
12
une pulsation wr inférieure à w0. Pour un bon facteur de qualité (Q 1), wr ≈ w0 , et la
tension aux bornes de la capacité est égale, pour w = w0 , à uC,m = Qem em.
C’est pour cette raison que le facteur de qualité Q porte aussi le nom de facteur de surtension.
La puissance est le produit de la tension par le courant : ce n’est pas une grandeur linéaire :
p(t) = u(t)i(t) ne s’identifie pas à e[u (t)i(t)].
La puissance moyenne absorbée par un dipôle en régime sinusoïdal est, en convention récepteur :
1
= <p(t)> = e[ u(t) i*(t)].
2 x x
En particulier, la puissance absorbée par un dipôle passif d’impédance Z(w) est, en fonction de
1x
sa résistance R(w) = e( Z(w)), ou de sa conductance G(w) = e :
x Z(w)
= R(w)I 2eff = G(w)U2eff. x
• En régime sinusoïdal, pour que la puissance transmise du générateur (Eg, Zg) à l’utilisation
(Zu) soit maximale il faut que Zu et Zg soient conjugués. On parle alors d’adaptation d’impé-
dance.
1 Utilisation de la notation
Conseils
Ne pas oublier qu’un ampèremètre fournit en alterna-
complexe tif une valeur efficace et, qu’en conséquence, il donne
la même indication pour deux courants dont les inten-
1 • Pour chacun des dipôles suivants, utilisés à la fréquen- sités complexes sont conjuguées.
ce f = 50 Hz, déterminer les expressions des impédances
complexes Z et en déduire leurs modules Z et leurs argu-
ments j, sachant que R = 100 Ω, L = 100 mH et
C = 0,1 µF : 3 Calculs de valeurs efficaces
a. dipôle (R, C) série ; et de déphasages
b. dipôle (R, C) parallèle ; Soit le circuit ci-contre i(t)
pour lequel on donne
c. dipôle (R, L) série ;
la valeur efficace de u(t) : iL(t) iC (t)
d. dipôle (R, L) parallèle ; U = 220 V ; f = 500 Hz ;
e. dipôle R en série avec (L, C) parallèle. L = 0,3 H ; R = 600 Ω ;
L
2 • Calculer la valeur des composants R et C du dipô- C = 0,2 µF. u(t) C
le (R , C ) parallèle pour qu’il ait la même impédance que Calculer les valeurs effi-
celle du dipôle (R, C) série à la pulsation w d’utilisation. caces et les déphasages, R
1 par rapport à u, des
On posera a = , a = R C w. courants i, iL et iC.
RCw
Représenter ces trois
Comparer les facteurs a et a .
courants dans le plan complexe, en représentation de
Fresnel des intensités.
Conseils
On appliquera les méthodes élémentaires utilisant les ainsi que les indications sur l’échelle commune utilisée
associations et les diviseurs. pour les deux voies, sont reproduites ci-dessous :
Le calcul n’est simple que parce que LCw 2 = 2.
Utiliser cette relation à chaque étape du calcul. u(V)
8
Le calcul utilise les représentations complexes, mais 2V
Voie II
le résultat final doit s’exprimer par une fonction 10 –3 s
6
réelle du temps.
4
2 Voie I
5 Impédance itérative
– 0,003 – 0,002– 0,001 0 0,001 0,002 0,003 0,004 t(s)
Quelle valeur Z i faut-il donner à Z pour que l’impédan-
–2
ce complexe d’entrée de ce réseau vue entre A et B soit
égale à Z ? Discuter de la valeur de Z i en fonction de w, –4
pulsation du signal appliqué en entrée.
L –6
A
–8
C C Z Données : R = 22 Ω ; C = 10 µF.
1 • À l’aide de l’oscillogramme, calculer les valeurs de la
B période T, de la pulsation ω, des amplitudes Um et Im,
et de l’impédance réelle ZAB et les reporter dans le
ie
A tableau suivant :
B
2 • Des deux tensions uI et uII, quelle est celle qui est en
avance de phase sur l’autre ?
Conseils
6 Résistance interne d’une bobine 5 • Il est donc nécessaire de prendre en compte la résis-
tance r de la bobine. Calculer r et L.
(CCP 2005)
Conseils
On étudie le circuit suivant constitué d’une résistance R, 1) T, Um et URésistance, m se lisent directement sur
d’une bobine de coefficient L et de résistance interne r, les graphes ; ω, Im et ZAB s’en déduisent.
et d’un condensateur de capacité C : 2) Lorsque t croît, laquelle des deux courbes atteint
ue(t) = Um cos(wt) son maximum en premier ?
3) L’intervalle de temps séparant les deux courbes
conduit au déphasage correspondant.
4) Écrire l’impédance totale dans cette hypothèse et
R M N C i(t)
B A montrer qu’avec la valeur de R de l’énoncé on ne
retrouve pas les valeurs expérimentales de ZAB et φ.
5) Réécrire ZAB et φ en tenant compte de r.
Voie I Voie II
Structure (a) M M M
C
v
a. Calculer la fonction de transfert H = v s , en sortie
e
Rg ouverte (pas de courant sortant par la borne S).
L Ru b. Les impédances Z 1, Z 2 et Z 3 étant des réactances pures
e(t) (Z k = jXk), à quelles conditions les tensions v e(t) et v s (t)
ont-elles même amplitude et même phase ?
c. Les impédances Z 1 et Z 2 sont réalisées avec des conden-
Structure (b)
sateurs parfaits de capacité C, et l’impédance Z 3 est
1 • Montrer que la structure (a) permet l’adaptation d’im- réalisée avec une bobine d’inductance L . Que deviennent
pédance souhaitée lorsque Ru Rg . les conditions précédentes ?
Calculer L et C, en fonction de Ru , Rg et w pulsation du d. L’impédance Z 3 est maintenant constituée par le quartz
générateur, afin de réaliser un transfert maximal d’énergie. étudié aux questions 1) et 2) . À quelle fréquence les ten-
2 • Vérifier que la structure (b) permet cette adaptation sions v e(t) et v s(t) sont-elles égales en amplitude et en
d’impédances lorsque Ru Rg . Calculer alors L et C, phase ?
en fonction de Ru , Rg et w pulsation du générateur, afin Remarque : Le circuit final étudié représente un élément
de réaliser à nouveau un transfert maximal d’énergie. d’un oscillateur quasi-sinusoïdal d’excellente qualité.
Il faut utiliser le résultat du cours : pour que la puis-
Conseils
Conseils
sance transmise soit maximale, il faut que Z g = Z u*. Calculer l’impédance Z et la mettre sous la forme
Écrire l’adaptation d’impédances à l’entrée du désirée en se laissant guider par l’énoncé.
dipôle. Une puissance maximale est alors transmise Les tensions v s(t) et v e(t) ont même amplitude et
au dipôle qui la restitue intégralement à l’utilisation même phase lorsque la fonction de transfert H est
puisque tous ses éléments sont réactifs. telle que H = 1.
Conseils
1. Quelles sont, à t = 0+, les valeurs initiales de u et
de du ?
dt
ue(t) = 0 pour t 0 et ue(t) = U0 cos wt pour t 0. Revoir la solution générale d’une équation différen-
1 tielle linéaire d’ordre 2.
On posera w 0 = .
4LC 2. Injecter la solution proposée après avoir utilisé les
conditions initiales.
1 • Premier cas : w ≠ w 0
em π
D’où : u(t) = cos wt – .
12 4
phase
de u(t) Les amplitudes complexes de i1, i2 et i3 se déduisent de
celle de i par divisions successives de courant :
15°
1
58° im
ZN + j2Lw
i1 = i = – i.
1
+ jCw
ZN + j2Lw
iLm
On obtient de même : i 2 = – i 1 et i 3 = – i 2 .
On en déduit :
Cette construction n’est autre que la représentation, dans le e π
i(t) = – i1(t) = i2(t) = – i3(t) = m cos wt + .
plan complexe, de la relation : R12 4
i m = i Cm + i L m .
12
5 Impédance itérative • si 2 – LCw2 0, soit w
LC
, alors :
ie L Z i = ±j
1 CL 9LCw1 – 2 . 2
Z i est soit une inductance (signe +), soit une capacité
ue Z (signe –) et sa valeur dépend de w.
C C
1 Z 2(Z 1 + Z u)
Ici Re = Re 1 = R Zc = Z1 + = (170,8 + j 171,4)Ω .
Z1 + Z2 + Zu
Z R + jL1w R2 + (L1w)2
La tension u 1m aux bornes du générateur est liée au courant
RE02
et <P> = . i 1m qu’il débite par la relation u 1m = Z c i 1m , soit encore, en
R2 + (L1w)2 grandeurs efficaces :
2 • En dérivant l’expression précédente par rapport à R et en U1 = Zc I1 = 19,7 . 103 V .
annulant le numérateur, on obtient R0 = L1w 4 • Le déphasage de u 1m par rapport à i 1m est égal à l’ar-
2
E gument de l’impédance de charge Z c du générateur :
et Pmax = 0 .
2R0 j1 = arg (Zc) = 0,787 rad
R0 et le facteur de puissance aux bornes du générateur s’en déduit :
3 • L1 = = 38 mH ; Pmax = 2 017 W soit Pmax 2 kW.
w cos (j1) = 0,71.
5 • La puissance moyenne fournie par le générateur est :
E02 + E04 − 4 P12 ( L1ω )2 1 = U1I1 cos (j1) = 1,14 MW
4 • R1 = == 16 Ω
Ω.
2 P1 et celle perdue en ligne s’établit à :
Remarque : On a pris la racine supérieure à R0 de l’équation p = 1 – 2 = 0,14 MW.
du second degré en R1, issue de 1. 6 • Pour que le facteur de puissance au départ de la ligne soit
égal à l’unité il faut que l’admittance de la ligne, avec la capa-
5 • Pour que le courant et la tension soient en phase il faut cité C1 entre A1 et A 1, soit réelle. Or :
que l’impédance ou l’admittance du dipôle {C//L0//(L1
1
série R1)} soit réelle. jC1w + = 0,00292 + j(C1w – 0,0029),
Zc
1 1 R1
Y= + jCω + = + − 2,9.10 – 3
jL0ω R1 + jL1ω d’où : C1 = 9,32 µF .
R12 + ( L1ω )2 w
L’impédance de la ligne est alors résistive et elle vaut :
1 L1ω
+ j Cω − − 1
L0ω R + ( L ω )2
2 Zc= = 343 Ω .
1 1 2,92 . 10 – 3
1 L1
D’où C = + = 106 F.
L0w 2 L0 (R12 + (L1w )2 )
10 Adaptateur d’impédances
9 Ligne de transport d’énergie à composants réactifs
1 • L’intensité efficace I2 du courant à travers l’utilisation 1 • On écrit l’adaptation d’impédance à l’entrée du dipôle
est : I2 = 2
= 85,4 A . qui, de ce fait, reçoit une puissance maximale de la source.
U2 cos (j2) Comme le dipôle est réalisé avec des éléments réactifs, cette
L’utilisation a pour impédance : puissance est ensuite transmise sans perte à l’utilisation.
On considère la structure (a). L’adaptation d’impédances
u U
Z u = 2m = 2 e j j 2 entre le générateur et l’utilisation impose que l’impédance
i 2m I2
d’entrée de l’adaptateur soit égale à Rg :
avec j2 0, ce qui donne numériquement :
1 jLwRu R (1 – LCw2) + jLw
Zu = (137 + j 110)Ω . Rg = + = u .
jCw Ru + jLw jCw(Ru + jLw)
2 • On note Z 1 = R + jLw et Z 2 = 1 .
jCw En regroupant les termes réels et imaginaires, il vient :
Les impédances Z 2 et (Z 1 + Z u) forment au nœud A un [Ru + LCw2(Rg – Ru)] + j[L – RuRgC]w = 0.
diviseur de courant pour le courant i1(t) : L’égalité à zéro implique :
Z2 Ru L
i 2m = i 1m . LC = avec Ru Rg et = RuRg .
Z1 + Z2 + Zu (Ru – Rg)w2 C
Il en résulte que : L
Connaissant le produit LC et le rapport , on en déduit :
Z1 + Z2 + Zu C
I1 = I2 = 81,7 A .
Z2
2 • De même pour la structure (b), l’adaptation d’impédan- Le circuit a donc un comportement inductif pour :
ces entre le générateur et le dipôle impose : ws w wp , alors Z = jLw
avec L 0.
jLw Ru + 1
Rg = jCw 3 • a.
,
Ru + j Lw – 1 Z3
Cw E A 0 S
d’où, en regroupant les termes réels et imaginaires :
L Rg ve
RgRu – + jw L(Rg – Ru) – = 0. sve R Z2 Z1 vs
C Cw2
L’égalité à zéro entraîne :
M M M
L Rg
= RgRu et LC = 2 avec Rg Ru .
C w (Rg – Ru) Au nœud A, la loi des nœuds en termes de potentiels s’écrit :
On en déduit : vA vA vA – vs
sv e + + + = 0.
L=
Rg
w 5Ru
Rg – Ru
et C =
1
w9Ru(Rg – Ru)
.
De plus, v A =
Z1 + Z3
R Z2 Z3
w 2s – w 2
w 2 – w 2p
– 0 + –
Lw= 2
Cw
soit w = 2
LC 3
sR = 1 sR = 1
ESSENTIEL
• Les cinq broches importantes d’un amplificateur opérationnel sont :
– les deux alimentations (généralement symétriques + VCC et – VCC ) ;
– l’entrée inverseuse – ;
– l’entrée non inverseuse + ;
– la sortie S.
Il n’y a pas de masse sur le boîtier d’un amplificateur opérationnel.
• L’amplificateur opérationnel est un amplificateur différentiel dont le coefficient d’amplifica-
tion est très important. Pour la plupart des applications, il est possible de le représenter par un
modèle idéalisé.
– Vsat
régime
non linéaire
• En régime linéaire, la tension de sortiev s et le courant de sortie is sont fixés par le reste du
circuit, compte tenu de la relation e = 0 et dans la limite v s Vsat . Les trois montages de
base (à connaître) sont :
– l’amplificateur non inverseur, exercice 3,
– le suiveur, exercice 1,
– l’amplificateur inverseur, exercice 3.
R2
ie ve
ie 0 R1
+ is – is – is
–
i e 0 R 1
+ + vs
ve vs vs ≈ ve ve
R2 ve
R1 R
Re ≈ ∞ ; Rs ≈ 0 Re ≈ R1 ; R2 ≈ 0
Re ≈ ∞ ; Rs ≈ 0
R peut être nulle
Amplificateur non inverseur Suiveur Amplificateur inverseur
(
vs ≈ 1 +
R2 v
R1
e
( vs ≈ –
R2 v
R1
e
• L’amplificateur opérationnel permet de réaliser, à l’aide de systèmes bouclés variés, des fonc-
tions linéaires autres qu’une simple multiplication par une constante (amplificateur inverseur, ou
non, et suiveur). Ces montages permettent, par exemple, de filtrer (voir chapitre suivant), d’in-
tégrer ou de dériver un signal.
C R
ie R
is ie C is
+ +
– –
ve vs ve vs
Intégrateur Dérivateur
t dve(t)
v s (t) = v s (0) – 1 ve(x) dx v s (t) = – RC
RC 0 dt
Du fait des défauts de l’amplificateur opéra- Du fait des défauts de l’amplificateur opéra-
tionnel, ce montage présente une dérive en tionnel, ce montage peut, lui aussi, présenter
sortie (voir exercice 8) qui peut être, par des écarts par rapport à la dérivation idéale,
exemple, corrigée par une résistance de fuite que l’on peut corriger.
R placée en parallèle sur le condensateur,
ou par association d’autres montages.
Comparateur simple
Un comparateur simple est réalisé à l’aide d’un amplificateur opérationnel en boucle ouverte.
La tension de référence Vref est appliquée sur l’une des entrées de l’amplificateur opérationnel
et la tension d’entrée v e sur l’autre.
dvs
La vitesse finie de balayage s ou slew rate défini par la valeur maximale de est le
dt
facteur le plus important de limitation des performances d’un comparateur simple à amplifica-
teur opérationnel réel.
Conseils
a. Ces montages sont-ils stables ?
On se souviendra que les courants dans les deux
R entrées de l’A.O. sont nuls.
En écrivant : e = u+ – u– = 0 et en se souvenant de
E R U l’écriture de la loi des nœuds en termes de potentiels
(ou de la relation de Millman), on obtient les relations
cherchées.
b.
–
+ 3 Amplificateurs à gain élevé
R
1 • Soit à réaliser, à l’aide d’un seul amplificateur
E R R U opérationnel, un amplificateur inverseur d’amplification
us ue
Au = = – 100 et de résistance d’entrée Re = 20 kΩ.
ue ie
Conclure quant à l’intérêt du suiveur.
R2
Conseils
2 Additionneur et soustracteur
1 • Déterminer us pour les deux montages suivants en a. Lors d’un premier essai, on réalise le circuit représenté
supposant que les amplificateurs sont idéaux et fonction- ci-dessus. Calculer les résistances R1 et R2 et expliquer
nent en régime linéaire. pourquoi cette solution n’est pas satisfaisante.
a.
b. Pour pallier les défauts du circuit précédent, on réalise le
ie1 R1 R R
circuit ci-dessous en ne prélevant qu’une fraction de la ten-
ie2 R sion de sortie par la boucle de rétroaction.
– –
R2 + +
u1 u2 u Ru R2
E R1
S
b. ue
RA RB R’2
ie1
A Ru us
–
ie1 RC R’1
u1 +
us Ru
u2 RD
Données : R1 = 20 kΩ , R2 = 200 kΩ et R2 = 200 kΩ .
Déterminer R1 pour obtenir l’amplification souhaitée.
Commenter.
Appliquer la loi des nœuds à l’entrée inverseuse des Le circuit ci-dessous est réalisé avec un amplificateur opé-
A.O. et éventuellement en un autre nœud convena- rationnel parfait dont on supposera le régime linéaire. Les
blement choisi. signaux fournis par les deux sources de f.e.m. e et e
Se souvenir qu’un générateur idéal de tension pos- sont appliqués à l’entrée du montage qui délivre la tension
sède une résistance interne nulle, ce qui lui permet de de sortie us(t). C
délivrer toujours la même tension quelle que soit la K
charge Ru . E (1) (2)
e r
4 Circuit à A.O. soumis C0 u
S
à un échelon de tension
r’ us
On considère le circuit représenté ci-après et réalisé à l’ai-
de d’un A.O. idéal fonctionnant en régime linéaire. E’
(1) (2)
1 • Établir l’équation différentielle liant v s à v e .
e’ K’
Retrouver indirectement ce résultat en utilisant la notation
complexe.
2 • On choisit C2 = 2C1. On applique au montage un Les commutateurs K et K sont synchronisés selon le chro-
échelon de tension. À l’instant initial, les deux condensa- nogramme représenté ci-dessous, c’est-à-dire qu’ils sont
teurs sont déchargés. simultanément dans les états (1) et (2) avec la période Tc .
Déterminer l’expression de v s (t) et représenter son graphe. états
Tc
Conseils
1 u R
R u1 R0
quence de commutation fc = . R R Z
Tc
Quels types de circuit réalise-t-on respectivement en étei-
gnant d’abord seulement e, puis en éteignant ensuite seu-
lement e ?
Conseils
2 • Les f.e.m. e(t) et e (t) sont maintenant périodiques Attention : le courant de sortie d’un A.O. est non nul.
de période T. À quelle condition sur T les résultats de la On ne peut donc pas écrire i = i1.
question précédente sont-ils conservés ? L’impédance complexe équivalente est égale au
rapport Z éq = ux .
3 • On s’intéresse dorénavant au circuit ci-dessous utili- i
sant, lui aussi, un amplificateur opérationnel parfait.
Démontrer qu’il réalise un intégrateur différentiel dont on
établira l’équation différentielle.
7 Simulation d’une résistance
négative (Centrale 2007 extrait)
C
On utilise le dipôle de la figure 1.
E R
1 • Dans le cas où l’A. Op. fonctionne en régime linéaire,
déterminer les relations donnant V en fonction de I , et Vs
e
en fonction de I .
S
2 • Dans le cas où l’A. Op. fonctionne en régime saturé
E’ R avec Vs = +Vsat , déterminer la relation donnant V en
uS
fonction de I . Faire de même si Vs = –Vsat .
e’
C 3 • Tracer la caractéristique statique V en fonction de I du
dipôle de la figure 1. Montrer que dans un intervalle donné
de V : V [–V0 , V0 ] ce circuit se comporte comme une
4 • Quel avantage peut-on trouver à utiliser l’intégrateur à résistance négative de valeur –Rn (avec Rn 0 ).
capacité commutée ? Exprimer Rn et V0 en fonction de R1 , R2 , R et Vsat .
R
I
Conseils
1) et 2) Se souvenir des différences de propriétés d’un (v e = 0) et la tension de sortie v s(t) est initialement nulle.
A. Op. idéal en régime linéaire et en régime saturé. Montrer qu’en l’absence de R0 l’amplificateur opération-
3) Trouver l’intervalle de valeurs de V pour lesquel- nel tend vers un état de saturation.
les le fonctionnement de l’A.O. est linéaire. En déduire qu’il est possible, par un choix convenable de
4) a. Faire le calcul direct puis utiliser la notation la résistance R0 d’éliminer le terme en Ip , c’est-à-dire
de retarder cette saturation sans pour autant l’éviter.
complexe avec la correspondance jω ↔ d .
dt 2 • On place maintenant une résistance R = R en parallè-
4) b. Quelle est l’équation différentielle d’un oscilla- le sur le condensateur C.
teur harmonique non amorti ? Montrer, qu’en l’absence de signal appliqué (v e = 0), la
saturation de l’amplificateur opérationnel est évitée mais
que la tension de sortie v s prend, en régime permanent,
8 Dérives d’un intégrateur à une valeur v slim faible, mais non nulle.
Déterminer la valeur de R0 qui annule le terme en Ip
amplificateur opérationnel réel dans l’expression de v slim.
On considère un intégrateur inverseur réalisé avec un Quelle est alors la valeur de v slim ?
amplificateur opérationnel réel dont la modélisation est
3 • En admettant que v slim soit négligeable, on applique
donnée ci-après (doc. 1 et 2).
à l’entrée de l’intégrateur un signal :
R C
v e(t) = v em cos (wt).
–
Établir l’expression de la réponse v s(t) de l’intégrateur.
E– S Dans quel domaine de fréquences ce circuit effectue-t-il,
ve E+ +
en régime établi, une opération d’intégration ?
vs
R0
Conseils
10 Oscillateur quasi-sinusoïdal
On considère le quadripôle ci-dessous : Oscillogramme vs (t)
dvs (t)
• On souhaite tracer les portraits de phase vs (t),
R C dt
dans chacun des cas précédents. Indiquer comment on
ve C vs
R peut réaliser cette opération expérimentalement.
Deux oscillogrammes correspondant aux cas précédem-
ment étudiés sont donnés ci-dessous ; on demande d’iden-
tifier ces différents portraits de phase et de les commenter.
C′ is = 0
R′
e′(t) V(t)
V0
– + C′
A. Op. A. Op. –
+ – A. Op.
+
R′
U(t) C S(t) e(t) e′(t) C
R uR S(t)
V0 R
R1 U U
D’autre part V+ = Vs . – = UjΓω – ,
R1 + R2 Rb + jLbω Rn
Enfin un régime linéaire V = V+ .
Lb R
R + R2 – U = – ω 2UΓLb + jω RbΓ – U–U b.
D’où Vs = – RI 1 (1) Rn Rn
R2 Toute multiplication par jω est une dérivation temporelle
d’où :
et V = – RI. R1 (2)
R2 d2U(t) L dU(t) R
– U(t) = ΓLb 2
+ RbΓ – b – b U(t).
2 • Si Vs = +Vsat , V = RI + Vsat dt Rn dt Rn
• Si Vs = –Vsat , V = RI – Vsat On obtient bien sûr la même équation différentielle.
b. Les solutions sont purement sinusoïdales si b = 0 , soit
3 • Le fonctionnement est linéaire si
Lb
Vs [–Vsat , Vsat], ce qui avec (1) donne RbΓ = et si 1 – c 0 ; on a alors une équation différen-
Rn
– R2 Vsat R2 Vsat
I , tielle d’oscillateur harmonique :
R(R1 + R2) R(R1 + R2) R
1– b
R1 R1 d2U Rn
et avec (2) V – Vsat , + Vsat (2) 2
= U=0
R1 + R2 R1 + R2 dt Lb Γ
L L
D’où avec V0 =
R1
Vsat : avec RbΓ = b , soit Rn = b et donc
R1 + R2 Rn ΓRb
Rb ΓRb2
V 1– 1–
Rn Lb
= , soit :
V0 Lb Γ Lb Γ
+ Vsat/R ΓRb2
1–
I 1 Lb 1
– Vsat/R c. f = ; Γ= 2
2π Lb Γ Rb
+ 4π 2 f 2 Lb
– V0 Lb
A.N. : Γ = 68 nF
R1 Q = 67
Dans la partie V [–V0, V0], V = – R I, Rb
R2 On calcule Rn = 3,15 kΩ , on a bien 1.
R Rn
d’où le résultat avec Rn = R 1 .
4 • a. • Méthode directe
R2
8 Dérives d’un intégrateur à
dIb(t) amplificateur opérationnel réel
U(t) = – Rn In(t) = – Rb Ib(t) – Lb
dt 1 • On impose v e = 0 ; la loi des nœuds appliquée en E–
dU(t) dU U d(v s – u) u
et i(t) = Γ . En utilisant Ib = i + In = Γ – et s’écrit : C = + I– , avec u tension constante
dt dt Rn dt R
dI valant u = Vd – R0 I+ .
U = – Rb Ib – Lb b , il vient
dt En éliminant u, il vient :
d2U R dv
LΓ + RbΓ –
L dU
+ 1– b U=0 RC s = Vd – R0 I+ + RI– ,
dt 2 Rn dt Rn dt
soit a = LΓ d’où, par intégration et en posant t = RC :
L Vd – R0 I+ + RI–
b = RbΓ – v s(t) = t
Rn t
R 1 I
c= b = Vd + (R – R0)Ip – (R + R0) d t .
Rn t 2
• Utilisation de la formulation complexe
• En l’absence de R0 , la tension v s(t) est une fonction affi-
i ne du temps et l’amplificateur opérationnel sature, soit posi-
(jLbω + Rb) Ib + U = 0 , U = ,
jΓω tivement, soit négativement selon les valeurs des défauts et de
U = – Rn In et Ib = i + In , soit : la résistance R utilisée.
• Avec R0 on peut annuler le second membre et pour cela soit encore, en introduisant t et v slim tels qu’ils ont été
prendre R0 tel que : définis plus haut :
V + RI– dv s R
R0 = d . t + v s = v slim – ve.
I+ dt R
Il n’en est rien. En effet Vd et Id varient fortement en fonc- RR
tion de l’A.O. et de la température et ce de manière aléa- En prenant R0 = , le terme en v slim peut être négligé
R+R
toire ; la correction ne serait valable que pour une températu-
devant le terme en v e(t) :
re et un A.O. donnés.
En revanche, il est possible d’éliminer l’influence du courant de dv s R
t + vs = – v em cos (wt) .
polarisation Ip en choisissant R0 = R. La saturation est géné- dt R
ralement retardée mais elle est inévitable. La solution de cette équation différentielle est de la forme :
– t
2 • La loi des nœuds appliquée en E– s’écrit : v s(t) = Ae t + v sm cos (wt + j)
d(v s – u) v s – u u avec, pour la solution particulière, v sm et j déduits de
C + = + I– ,
dt R R R v em
v sm = – à savoir :
avec u = Vd – R0 I+ . En éliminant u, il vient : R 1 + jwt
dv R+R v em
R C s + vs = (Vd – R0 I+) + R I– . v sm =
R
dt R R 91 + (wt )2
R+R et : j = π – arc tan (wt ).
On pose t = R C et v slim = (Vd – R0 I+) + R I– ,
R
– t
l’équation différentielle précédente s’écrit : Le terme Ae t est transitoire. En régime établi, le circuit
dv s
t + v s = v slim π
dt intègre si j = , c’est-à-dire lorsque wt 1. En pra-
2
– t 1
et sa solution est v s(t) = v slim 1 – e t . tique, il en sera ainsi dès que w 10 .
τ
En régime établi, la tension de sortie vaut v slim ( v slim Vsat)
ce qui évite la saturation. Il est possible d’exprimer v slim en
fonction de Vd , Ip et de Id :
9 Générateur différentiel
R (R + R )
de courant
R+R
v slim = Vd + R – 0 Ip
R R) L’A.O. est idéal : i+ = i– = 0 .
R0 (R + R ) Id 1 • En régime linéaire u+ = u– et par suite R2i = – R2 ie ,
– R + .
R) 2 – R2
d’où : i=
ie .
Comme il a été vu dans la question 1), tout ce qu’il est R2
possible d’entreprendre avec certitude est l’élimination La loi des nœuds appliquée en S s’écrit :
du terme en Ip en choisissant la résistance R0 telle que : R2 R u –u u –u
is = i + ie = –i e + ie = – 2 e s + e s
RR R2 R2 R1 R1
R0 = = 5 kΩ .
R+R d’où en regroupant les termes en us :
Il vient alors : 1 R2 R2 1
R+R is =ue – ue + – us .
v slim = Vd – R Id ≈ 4 mV , R1 R 1 R2 R 1 R2 R1
R
Ce circuit se comporte en générateur de courant si is est
ce qui est une tension très faible par rapport à Vsat.
indépendant de Ru , c’est-à-dire, en définitive, si is est indé-
La saturation de l’amplificateur opérationnel est évitée, mais
le défaut (v s ≠ 0 en l’absence de signal d’entrée) n’est pas R2 1
pendant de us. Ceci entraîne la condition = ou
totalement corrigé. R 1 R2 R1
encore, de façon plus symétrique :
3 • L’expression de u restant la même u = Vd – R0I+ , on
applique encore une fois la loi des nœuds en E– : R1 R2
= .
d(v s – u) v s – u u – v e R1 R2
C + = + I– . La condition précédente étant réalisée, l’expression du cou-
dt R R
rant is s’écrit :
L’élimination de u conduit à :
u – ue
dv R+R R is = e .
R C s + vs = (Vd – R0 I+) + R I– – ve R1
dt R R
2 • Pour t 0, e = + E est constant et V0 est constant, donc V+(0–) = 0 , V–(0–) = V0 0 et donc S(0–) = – Vsat .
C se charge et lorsqu’il est chargé il n’y a plus de courant
3 • À t = 0, U bascule de V0 à – 2 Vsat + V0 , donc
dans la branche donc V(t) = V0 car UR = 0 (l’énoncé pré-
V–(0+) = – 2 Vsat + V0 0 .
cise bien que l’on suppose le régime permanent pour t 0 ).
D’autre part, uc = uR – S est continue donc comme
• La tension aux bornes de C est continue pour t = 0
uc(0–) = 0 – (– Vsat ), uc(0+) = Vsat .
notamment donc Vc (0+) = Vc (0–) .
Supposons que l A.O. bascule, alors S(0+) = + Vsat et
Or Vc (0–) = + E V0 ,
uR(0+) = V+(0+) = 2 Vsat V–(0+) ce qui est cohérent.
donc pour t = 0+ – E – V(0+) = – V0 + E
V0 Supposons que l’A.O. ne bascule pas : S(0+) = – Vsat ,
d’où V(0+) = V0 – 2E ; enfin E uR(0+) = V+(0+) = 0 V(0+) , ce qui est incohérent avec
2 S = – Vsat .
donc V(0+) 0 .
Ainsi l’A.O. bascule et V+(t = 0+) = 2Vsat .
de
3 • Pour t 0, e = – E, = 0 ; en tenant compte de 2,
dt 4 • Si τ << RC , V+(τ –) ≈ V+(0+) = 2 Vsat .
l’équation (1) s’intègre en : Ainsi comme uc est continue,
V(t) = V0 – 2E e – t/τ , avec τ = R C . uc(τ +) = uc(τ –) = 2 Vsat – Vsat = Vsat .
Si l’A.O. ne bascule pas S(τ +) = Vsat
B • L’A.O. fonctionne en comparateur simple avec : et V+(τ +) = 2 Vsat V–(τ +) = V0 ce qui est cohérent : l’A.O.
V– = 0 , donc si : reste à saturation haute.
• e(t) = V+ 0, e (t) = + E = Vsat d(V+ – S) V
• e(t) = V+ 0, e (t) = – E = – Vsat 5 • a. i+ = 0 , donc C = +
dt R
Donc le module de la question A est attaqué par une dis-
continuité Vsat → – Vsat ou – Vsat → + Vsat dV+ 1 dS
soit + V+ = . D’après la définition de t1 ,
1 dt RC dt
• Comme f << , le signal e(t) a une période grande S(t) est constant sur [0, t1] .
RC
dV+ V
devant le temps de charge du condensateur : entre chaque Ainsi + + = 0 s’intègre en V+ = 2 Vsat e – t/RC
basculement on atteint le régime permanent de charge com- dt RC
plète du condensateur. car V+(0+) = 2Vsat .
• Pour une bascule + Vsat → – Vsat , avec A 3 nous pouvons b. L’A.O. bascule lorsque V+ atteint la valeur V– = V0
affirmer : 2 Vsat
V(t) = V0 – 2 Vsat e – t/τ soit t1 = RC ln .
V0
• Pour une bascule – Vsat → + Vsat
Vc est continu lors de la bascule et vaut • S(t1+) = – Vsat et la tension aux bornes de C est continue,
Vc (bascule) = – Vsat – V0 , d’où V(t) juste après la bascu- soit :
le : V = 2Vsat + V0 . Donc V(t) = V0 + 2 Vsat e – t/τ . V0 – Vsat = V+(t1+) – (– Vsat)
On obtient finalement les chronogrammes : V+(t1+) = V0 – 2 Vsat
6 • a. C’est la même équation différentielle ; avec un déca-
V0 + 2 Vsat lage d’origine des temps et compte tenu de 5 b :
V(t) V(t) (t – t1)
+ Vsat –
V(t) e′(t) V+(t) = (V0 – 2 Vsat) e RC .
V0 e(t)
t
b. Non car V+ 0 d’après a (et V0 – 2 Vsat 0 ) et
– Vsat V0 – 2 Vsat V– = 2 Vsat + V0 0 donc l’A.O. reste en sortie à – Vsat .
sions générales des fonctions de transfert des filtres fondamentaux d’ordres 1 et 2 sont (avec K
1
réel et Q = 0 facteur de qualité) :
2s
– passe-bas d’ordre 1 :
K
H(jx) = ;
1 + jx
– passe-haut d’ordre 1 :
Kjx
H(jx) = ;
1 + jx
– passe-bas d’ordre 2 :
K
H(jx) = ;
1 + 2sjx + (jx)2
– passe-haut d’ordre 2 :
K(jx)2
H(jx) = ;
1 + 2sjx + (jx)2
– passe-bande d’ordre 2 :
K2sjx K
H(jx) = = ;
1 + 2sjx + (jx)2
1 + jQ x – 1
x
– coupe-bande d’ordre 2 :
K[1 + (jx)2]
H(jx) = .
1 + 2sjx + (jx)2
• La bande passante (à – 3 dB) d’un filtre est la bande de fréquences à l’intérieur de laquelle :
Hmax
H(jx) ,
12
où Hmax est la valeur maximale de H(jx) .
• Le diagramme de Bode d’un filtre est l’ensemble constitué par sa courbe de réponse en gain
GdB et de sa courbe de réponse en phase j, toutes deux tracées en axes semi-logarithmiques
en fonction de la fréquence.
• Dans un domaine de fréquences où la fonction de transfert peut se mettre sous la forme appro-
K
chée : H(jjw) ≈ où K est une constante réelle, le filtre se comporte comme un intégrateur :
jw
t
us(t) ≈ us(0) + K ue (x) dx.
0
• Dans un domaine de fréquences où la fonction de transfert peut se mettre sous la forme appro-
chée : H( jw) ≈ Kjw où K est une constante réelle, le filtre se comporte comme un dérivateur :
du
us(t) ≈ K e .
dt
• Toute fonction périodique non sinusoïdale peut être décomposée sous la forme d’une série de
sinus et de cosinus ; soit s(t) cette fonction et T sa période :
∞
2π 2π
S(t) = an cos n t + bn sin n t , où an et bn sont des coefficients – dits de Fourier
n=0 T T
– du développement. Ils seront donnés dans les exercices.
• La réponse d’un filtre linéaire à son attaque pars(t) est donnée par la somme des réponses à
2πt 2πt
l’attaque du filtre par les sn(t) = an cos n + bn sin n , prises séparément.
T T
L’utilisation du diagramme de Bode permet l’étude de chaque composante individuellement.
Dans de très nombreux cas, l’étude des premières composantes (n 10), suffit à donner une
bonne forme approchée du signal de sortie.
Il peut être utile de consulter les fonctions de transfert élémentaires stables, placées en Annexe,
en fin de partie.
d2s ds 2 2 de
C + Bw 0 + Aw 0 s = w 0 f (e, , …)
dt 2 dt dt
2
dont les solutions sont stables si C, Bw 0 et Aw 0 sont de même signe.
On ne cherchera que l’allure de la tension de sortie us . L’intensité dans la maille est reliée à la tension aux
dv
bornes du condensateur par i = C .
dt
Conseils
1 • Déterminer la fonction de transfert H(jw) de ce filtre. fréquence (Hz) 500 1 000 2 000 5 000 10 000
Tracer le diagramme de Bode. Ve (V) 9,6 9,8 9,9 10,0 10,0
2 • ue est une tension constante. Déterminer us(t) en Vs (V) 2,7 1,4 0,64 0,17 0,05
régime établi. j (°) – 63 – 63 – 55 – 30 – 17
3 • ue(t) = U0[1 + cos (2π ft)]. U0 est une constante
homogène à une tension et f = 20 kHz. Déterminer us(t). 1 • Pour quelle raison Ve augmente-t-il quand la fréquen-
Commenter le résultat. ce augmente alors que le réglage d’amplitude du généra-
teur reste inchangé ?
4 • ue est une tension en créneaux de fréquence 10 kHz.
• Écrire la forme approchée de H(jw) pour des fréquen- 2 • Tracer les diagrammes de Bode (gain et phase) cor-
ces supérieures à 10 kHz. En déduire l’opération mathé- respondant aux mesures et à la courbe théorique donnant
matique réalisée par le filtre. la même bande passante à – 3 dB. On donne L = 0,1 H,
• Tracer le graphe de us(t) et calculer sa valeur maximale. valeur que l’on confirmera grâce à la détermination de la
ue fréquence de coupure du filtre.
Les courbes expérimentales et théoriques sont très diffé-
U0
rentes l’une de l’autre à partir de 2 kHz. Proposer une
explication sachant que la bobine contient un noyau ferro-
t
– U0 magnétique.
Conseils
Quelle valeur attribuer à H pour un signal constant ? référence la valeur maximale du gain.
3) Penser à la superposition des réponses.
4) Il faut se souvenir que la tension ue peut s’expri-
mer sous la forme d’une somme de signaux de fré-
quences multiples de f. La condition f f0 est
donc vérifiée pour toutes les composantes. Quelle est 5 Détermination des grandeurs
la valeur de la dérivée de us(t) ? caractéristiques d’un filtre
5) Penser au régime transitoire. D’après CCP PSI.
Conseils
1) L’oscilloscope est en mode DC, qu’est-ce que cela
signifie ? Relier valeur moyenne et composante
continue d’un signal.
2) Quels résultats amènent à penser que la fréquence
centrale du filtre est celle de v e (t) ? Quelle est alors
– voies 1 et 2 en position DC ; la seule composante de v e (t) transmise par le filtre
– base de temps : 50 µs par carreau ; s’il est assez sélectif ? Utiliser alors la fonction de
– sensibilités : transfert et le développement donné dans l’énoncé.
– voie 1 (en gras) : 0,5 V par carreau ; 3) Quel est le comportement d’un passe-bande dans
– voie 2 : 2 V par carreau. son asymptote HF ? Quel est alors le devenir de tou-
Dans cette expérience : tes les composantes variables de v e (t) compte tenu
– la tension v s obtenue est quasi-sinusoïdale ; des valeurs de f0 et de f (v e ) ? Vérifier avec l’os-
– si on augmente la fréquence de v e par rapport à la cillogramme.
valeur correspondant à cet oscillogramme, on constate que
l’amplitude de v s diminue ;
– si, par rapport à cette même fréquence, on diminue légè-
rement la fréquence de v e, on constate que l’amplitude de 6 Déphaseur pur d’ordre 1
v s diminue également. On s’intéresse au circuit ci-dessous pour lequel l’AO est
idéal et fonctionne en régime linéaire :
Deuxième expérience (oscillogramme 2) R′
R′
– ∞
R
+
ve C vs
0
ve
7 Étude d’un filtre passe-bande
0,6 D’après ENSI P.
0,4
0,2 R C
R
0
t
– 0,2
u1(t)
– 0,4 R u2(t)
C
– 0,6 R2
R1
∞
4 cos[(2p + 1)2π ft]
v e (t) = 0,1 – .
π2 p = 0 (2p + 1)2
On cherche à déterminer la réponse de ce filtre pour trois
fréquences du signal d’entrée :
f 1 • Calculer la fonction de transfert H(jw) = u 2 du mon-
f = f0 ; f = 0 ; f = 20 f0. u1
20
tage et la mettre sous la forme :
On cherche pour cela la réponse du fondamental et des
premiers harmoniques afin de déterminer une reconstitu- jKx
H(jx) =
tion approchée du signal de sortie. 1 + 2jkx + (jx)2
a. Indiquer le principe de cette reconstitution.
w 1
b. Donner dans un tableau les coefficients en amplitude et avec x = et w 0 = .
w0 RC
les phases du fondamental et des 5 premiers harmoniques
f 2 • Tracer le diagramme de Bode du filtre en fonction de
non nuls des signaux de sortie en fonction de pour log x.
f0
chacun des trois cas.
Conseils
Construire un diagramme à trois dimensions (rang de Pour un amplificateur opérationnel idéal, les courants
l’harmonique en x, phase en y et amplitude en z) regrou- d’entrée i+ et i– sont nuls.
pant les résultats ci-dessus. Quel est l’intérêt d’un tel De plus, en régime linéaire : e = v + – v – = 0.
tracé ? On écrira, lorsque cela sera possible, la loi des nœuds
c. Déduire de ces résultats l’expression et le tracé des trois en termes de potentiels ; ne pas oublier que l’A.O.
fonctions v s (t) pour les trois fréquences, sachant que débite un courant dépendant de l’extérieur, et que des
f0 courants vont à la masse.
f0 = 2 kHz. Pouvait-on prévoir les résultats pour f =
20
et f = 20 f0 ?
8 Filtre réjecteur de fréquence
Conseils
R2
10 Dérivateur à amplificateur
R1
opérationnel réel
R C R
C
vs Ru
ve
C R
ve
vs
Conseils
On considère le montage ci-dessous dans lequel l’amplifi- pour un signal sinusoïdal de pulsation w.
cateur opérationnel utilisé est supposé parfait. On fera les approximations liées aux valeurs numériques
R = 10 kΩ , C = 100 nF, µ0 = 105 et f0 = 1 MHz .
R C2 Déterminer les grandeurs caractéristiques de la fonction de
transfert du montage.
R Cette étude permet-elle d’interpréter la réponse ci-dessous
(doc. 2) ?
Vs
1
ue
C1
Ru 0,5
us
temps (ms)
0
5 10 15 20
– 0,5
us
1 • Calculer la fonction de transfert H(jw) = du montage. –1
ue
2 • Comment choisir C2 pour que H(jw) ait un module Doc. 2. Réponse du montage dérivateur
1
w4 – 2
à un signal triangulaire de fréquence 100 Hz.
égal à H(jw) = 1 + 4
?
w0
2 • On réalise le montage 2 (doc. 3).
Quelle est alors la valeur de w 0 en fonction de R et C1 ? Quelle valeur donner à R pour que le coefficient de qua-
Quelle est la pulsation de coupure w c du montage ?
lité du montage soit de 1 (valeur correspondant au régime
2
Conseils
R2 1
R1 en créneaux de fréquence fa = fp avec a ua max 1.
10
2 • On suppose ici que le signal audio est sinusoïdal,
1 • Examiner le comportement asymptotique du filtre. d’amplitude Ua telle que aUa 1 et de fréquence
u fa fp . Exprimer le signal modulé sous la forme d’une
Établir sa fonction de transfert H(jw) = sm . somme de trois fonctions sinusoïdales.
u em
En déduire son ordre, son type et ses principales caracté- 3 • Le récepteur capte deux émetteurs (1) et (2) de même
ristiques. Tracer le diagramme de Bode du filtre (courbe amplitude et de fréquences de porteuses fp1 = 200 kHz et
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
391 La photocopie non autorisée est un délit. 391
EXERCICES 5
Fonctions de transfert
fp2 = 400 kHz. Le signal audio est dans les deux cas un nC
signal sinusoïdal de fréquence 10 kHz.
On utilise pour sélectionner l’émetteur (1) un filtre passe-
bande du second ordre, de fréquence de résonance fp1 et +
de largeur de bande passante à – 3 dB égale à 20 kHz. R R –
Déterminer le gain du filtre pour la fréquence :
fp2 = 400 kHz. Conclure. e C v
VA 2R s
Que se passerait-il avec fp2 = 220 kHz ?
R
4 • Le signal modulé u1(t) émis par (1) est ensuite traité
pour en extraire le signal audio. Une méthode consiste à le
multiplier par un signal sinusoïdal ud(t) de même fré-
quence que la porteuse :
ud = Ud cos (2π fp t + j) ; soit : us = k u1(t) ud(t). 1
On pose w0 = ; n est un réel positif.
Exprimer le signal us = k u1(t) ud (t) issu du multiplieur. RC1n
Avec quel(s) filtre(s) peut-on enfin isoler le signal audio 1 • Fonction de transfert. Diagramme de BODE.
de façon à le rendre audible ? Résonance
signal 1.1 – Expression de la fonction de transfert
audio Justifier les trois équations ci-dessous :
multiplicateur S
•v = ;
porteuse
additionneur
antenne
3
émétrice • v A = v(1 + jRCω) ;
émettrice e + v + jnRCωs
u(t)
• vA = .
2 + jRCω
filtre
signal Dans la feuille de travail MAPLE :
antenne multiplicateur us(t) filtres
réceptrice
audio • Déclarer les trois équations (attention : dans le langage
MAPLE le complexe j s’écrit I ) et résoudre le système
ud(t)
en utilisant la commande solve ; on exprimera v, v A et e
en fonction de s. Pour accéder à la solution, il faut ensuite
utiliser la commande assign :
Conseils
Conseils
• Tracer alors le gain et les asymptotes associées à la 1) Pour les trois premières équations, utiliser les divi-
valeur n = n1. seurs de tensions et la loi des nœuds en termes de
potentiels.
2 • Réponse à un échelon de tension
2) Pour passer à l’équation différentielle, ne pas
n est maintenant un réel positif quelconque.
oublier de repasser en variable de pulsation, ω ;
Déduire de la fonction de transfert l’équation différentiel-
attention, ici ω 0 est fonction de n.
le qui relie s(t) à e(t) en régime quelconque. Choisir
Pour les conseils d’utilisation de Maple, voir
e(t) = 1 V pour t 0, R = 1 000 Ω et C = 1 µF.
l’énoncé au fur et à mesure.
Dans la feuille MAPLE :
–3 w0 3w 0
comporte deux pulsations w = 2πf = et 3w = .
2 2
On superpose les réponses forcées aux deux composantes
+ 20 dB/décade
sinusoïdales du signal d’entrée :
w0
• Pour w = :
2
1
2 H = = 0,45 et j1 = arctan (2) = 1,1 rad.
81 + 22
3w 0
4 • Pour w = :
log(w) 2
w0
H = 1 = 0,83 et j2 = arctan 2 = 0,59 rad.
51 + 2 2 3
Doc. 1
3
2 • Une tension constante peut être vue comme le cas limite
D’où :
d’une tension périodique de fréquence nulle. Dans ce cas
H = 0 : le signal d’entrée est éliminé en sortie. 3U0 w 0t w 0t
ue = cos → us = 0,34 U0 cos + j1 ;
1 4 2 1 2
En continu, la capacité se comporte comme une impédance
infinie.
U0 3w 0t 3w 0
Il n’y a aucun courant dans la résistance, donc la d.d.p. à ses ue = cos → us = 0,21 U0 cos + j2 .
2 4 2 2 2
bornes est nulle.
0,6 sortie
ue /u0
0,3
0,9
0
0,6
– 0,3
0,3
– 0,6
0 entrée
– 0,9
– 0,3
– 10,2
0 0,3 0,6 0,9 1,2 1,5 1,8 f0t
– 0,6
Doc. 4
– 0,9
5 • Soit ue(t) une fonction créneau symétrique d’amplitude
0 0,3 0,6 0,9 1,2 1,5 1,8 f0t w0 w
égale à 1, et de pulsation w = , de fréquence f = :
Doc. 2. ue(t). 2 2π
0 ft 0,5 ⇒ ue = U0
sortie et entrée 0,5 ft 1 ⇒ ue = – U0
0,9
Les divers harmoniques du signal qui composent le créneau
sont soit atténués, soit conservés : il est impossible de prévoir
0,6 simplement la sortie.
La tension de sortie peut, en revanche, s’obtenir en étudiant
0,3
le régime transitoire de l’équation différentielle associée à la
0 fonction de transfert :
1 dus 1 due
– 0,3 entrée
+ us = .
sortie w 0 dt w 0 dt
– 0,6 La tension aux bornes de la capacité C étant continue, toute
discontinuité de ue est intégralement transmise à us.
– 0,9 – tt
À ces discontinuités se superposent des évolutions en e ,
0 0,3 0,6 0,9 1,2 1,5 1,8 f0t 1
avec t = , ce que l’on observe sur le document 5.
w0
Doc. 3. us(t) en régime forcé
sortie et entrée
2,0
La composante de fréquence inférieure à f0 a donc été plus
atténuée que la composante de fréquence supérieure. 1,5
Sur les graphes (doc. 2 et 3), on constate une atténuation de
1
l’amplitude globale du signal, ainsi qu’une déformation de sortie
celui-ci. Il ne faudrait pas en conclure que le filtre a un effet 0,5
non linéaire, ce qui est en contradiction avec notre étude. En
0
fait, le signal d’entrée n’est pas sinusoïdal, et les amplitudes
–0,5
de ses deux harmoniques sont traitées de façons différentes
par le filtre passe-haut. –1,0
Si le signal d’entrée est bruité, le signal de sortie sera aussi entrée
–1,5
bruité. En effet le bruit étant constitué de hautes fréquences
sera intégralement transmis avec un gain égal à 1, ce qui se –2,0
vérifie sur le document 4. 0 0,3 0,6 0,9 1,2 1,5 1,8 f0t
Doc. 5
vs jRCw(1 + jR C w)
2 Réponse d’un filtre (R, C) ve
=
jRCw(1 + jR C w) + 1 + jC w(R + R )
à un signal sinusoïdal
avec un oscilloscope = jRCw(1 + jR C w)
1 + jw(R(C + C ) + R C ) – RR CC w2
1 • La relation entre la charge et l’intensité dans un conden- vs v v
dq dv et : = s s
sateur est i = ou encore i = C . ve vs ve
dt dt
Attention à bien respecter le sens des flèches. jR C w jRCw(1 + jR C w)
=
1 + jR C w 1 + jw(R(C + C ) + R C ) – RR CC w2
q – RR CC w2
=
1 + jw(R(C + C ) + R C ) – RR CC w 2
i
v
b)
Gain dB 10
d(v e – v s) 0
Ici, v = v e – v s et v s = Ri donc v s = RC .
dt –0,2 R = 47 k
D’où la relation : –0,4 C = 100 nF
dv s v dv H
+ s = e. –0,6
dt RC dt –0,8 R = 470 k
C = 10 nF
2 • Aucune intensité ne sort du pont diviseur (C, R). On –1,0
peut donc appliquer la formule du pont diviseur, soit : –1,2
vs R jRCw –1,4
= = .
ve 1 1 + jRCw
R+ –1,6
jCw
–1,8
On aurait pu aussi utiliser l’équation différentielle obtenue au 1). –2,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 Fréq. Log
d
En notation complexe ↔ jw, d’où : Diagramme de Bode : Gain en dB.
dt
• Pour w w 0 : H ≈ 1 donc : G(dB) ≈ 0 et j ≈ 0. Fourier ont une fréquence largement supérieure à f0. Ainsi,
1 π pour toutes les composantes sinusoïdales du signal d’entrée :
• Pour w = w 0 : H = soit G(dB) = – 3 dB et j = – .
12 4 w
H(jw) ≈ 0 .
On en déduit l’allure des courbes (doc. 1) de gain et de phase. jw
Le filtre est bien un passe-bas : La division par jw étant équivalente à une intégration us(t)
• à très haute fréquence (w → ), le condensateur se com- est une fonction continue du temps, constituée d’une succes-
porte comme un court-circuit, d’où us → 0 ; sion de fonctions affines de pentes ± w 0 U0 .
• à très basse fréquence, le condensateur se comporte comme Comme la valeur moyenne de us(t) est nulle, on a aussi :
un interrupteur ouvert, d’où us ≈ ue . us max = – us min.
On en déduit :
G(dB) w0 log(w) u –u 4u
w 0 U0 = s max s min = s max
T T
–3
2
1
– 20 dB/décade soit : us max = w 0T U0 = 1,25 . 10–2 U0.
4
5 • Comme dans l’exercice 1, on retrouve la réponse tran-
sitoire d’un circuit (R, C), le signal étant continu (doc. 3).
Plus la fréquence du signal d’entrée sera faible devant f0 ,
w0 log(w)
plus le signal de sortie sera proche de ue : en effet le fonda-
mental et les premiers harmoniques qui constituent l’essentiel
– du signal ne sont pas affectés par le filtre passe-bas.
4
Le bruit constitué de hautes fréquences, sera filtré en sortie,
–
2 ce que l’on voit sur le document 4 : on a filtré les parasites.
Doc. 1 ue, us
GdB
5 Détermination des grandeurs 20
caractéristiques d’un filtre
D’après CCP PSI.
10
On reconnaît la forme canonique d’un filtre passe-bande.
1 • Dans chaque expérience l’oscilloscope est utilisé en
mode DC. On observe que le signal Ve(t) a une composante
continue – qui est aussi sa valeur moyenne, donc –1 – 0,5 0 0,5 1
V0 log(x)
– non nulle.
2
– 10
V
Pour la première expérience 0 = 0,5 donc V0 = 1 V.
2
V0
Pour la deuxième = 2 V donc V0 = 4 V. – 20
2
Par contre v s (t) est à valeur moyenne nulle, donc sans com-
posante continue, dans chaque cas : le filtre coupe les compo- 6 Déphaseur pur d’ordre 1
santes de basses fréquences et notamment le continu.
1 • L’A.O. étant idéal et fonctionnant en régime linéaire :
2 • D’après l’oscillogramme et le commentaire : v s (t) est en
v– – ve v – v– v + vs
« phase » avec v e(t), elle correspond à la valeur maximale, = s d’où v – = e
R R 2
v smax(ω), de l’amplitude et elle est quasisinusoïdale.
1
Nous sommes donc à la fréquence centrale du filtre :
f0 = f (v e) ; ce filtre est suffisamment sélectif pour ne laisser jCω 1
et v + = v – = ve = ve
passer qu’une fréquence qui est ici celle du fondamental v e1 R+ 1 1 + jRCω
jCω
de v e(t), amplifiée de F0 :
v smax 1 – jRCω
D’où v s = v e , soit avec
= F0 pour ω = ω0. 1 + jRCω
v e1max
f 1
On lit sur l’oscillogramme T = 250 µs soit f (v e) = 4 kHz x= et f0 = ,
f0 2πRC
donc f0 = 4 kHz et ω 0 = 25..10 3 rads – 1. 1 – jx
Enfin v smax = 6 V et la composante du fondamental a une vs = ve
1 + jx
2
amplitude v e1 = . V0 , avec V0 = 1 V (cf. 1) • GdB = 0, ∀x puisque H(jω) = 1, ∀x.
max π
• Si v s = V s e j (ω t + ϕ), alors
d’où F0 = 9,4.
ϕ = – 2 arc tan x avec ϕ variant de 0 à – π quand x
3 • a. La tension d’entrée a une période T = 25 µs soit varie de 0 à l’infini, puisque sin ϕ est négatif.
f (v e) = 40 kHz = 10 f0 ; donc le fondamental et les harmo- On trace uniquement ϕ (log x)
niques de v e vont se trouver dans l’asymptote HF du filtre.
Document 1 : Diagramme de BODE en phase du filtre
1 F0ω0
On aura alors F ≈ et le filtre est pseudo-
jω Q –3 –2 –1 0 1 2 3
intégrateur pour ces fréquences. log(x)
C’est bien ce que l’on observe, v s(t) est triangulaire.
– 0,5
b. Sur une demi-période Δv s = 1,2 V pour Δv e = 4 V.
Δv s Fω T –1
Or = 0 0 . , soit Q = 9,8.
Δv e Q 2
Le tracé ci-après donne GdB = f (log x) pour x [– 1, + 1] – 1,5
ω
avec x = et les valeurs trouvées ci-dessus ; on voit –2
ω0
que le filtre est très sélectif. Pour log x = 1 donc f = 10 f0 – 2,5
GdB et l’asymptote HF sont bien confondus ce qui justifie
a posteriori l’intégration de toutes les composantes de v e –3
dans la deuxième expérience.
2 • a. Chaque composante prise indépendamment est trans- son amplitude et est déphasée de φ 3 = – 0,298 rad et
formée par le filtre en une composante de même rang du v s3 = – 0,045 cos [2π .3ft – 0,298].
signal de sortie. Lorsque l’on somme ces composantes de sor- • f = f0. Pour l’harmonique de rang 5 : f5 = 5f = 5f0 et
tie on construit le signal v s(t). f5
= 1 ; v s5 = – 0,016 cos [2π5ft – 2,75].
b. Prenons un exemple pour chaque cas : f0
f0 • f = 20 f0. Pour le fondamental f = 20 f0 soit x = 20.
•f= . Considérons l’harmonique de rang 3 :
20 v sfondamental = – 0,405 cos[2π ft – 3,04].
3f0 f3
f3 = 3f = , soit = 0,15 ; Les résultats sont rassemblés dans les tableaux ci-dessous
20 f0 et visualisés par les tracés des spectres en fréquence
4 cos (3. 2π ft) (Cn , rang, – φn) qui permettent de voir directement le
v e3 = – = – 0,045 cos(2π.3ft).
π2 9 devenir de chaque composante du signal d’entrée. Les Cn
En passant dans le filtre, cette composante conserve sont les modules des amplitudes de chaque composante.
f f f
Φn Cn Φn Cn Φn Cn
f0 f0 f0
0.05 – 0.09 0.405 1 – 1.57 0.405 20 – 3.04 0.405
0.15 – 0.29 0.045 3 – 2.50 0.045 60 – 3.11 0.045
0.25 – 0.49 0.016 5 – 2.75 0.016 100 – 3.122 0.016
0.35 – 0.67 0.008 7 – 2.86 0.008 140 – 3.127 0.008
0.45 – 0.84 0.005 9 – 2.92 0.005 180 – 3.130 0.005
0.55 – 1.01 0.003 11 – 2.96 0.003 220 – 3.132 0.003
• Diagrammes 3D
Cn Cn f = f0
f = 20 f0
f0
f=
20
1 3 5 7 9 11 rang 1 3 5 7 9 11 rang
– φn
– φn
c. Pour reconstruire totalement les signaux, il suffit de calcu- – Pour f = 20 f0 le signal est déphasé de – π par rapport à
5
v e(t), c’est-à-dire inversé, ce que nous voyons dans le tableau
ler et de tracer v s(t) = v sp(t) + 0,1. En effet la compo-
p=0 ou le diagramme de phase : les harmoniques sont tous dépha-
sante continue V0 = + 0,1 V est transmise sans modification. sés d’environ – π.
Les graphes sont données ci-dessous :
Documents 3 7 Étude d’un filtre passe-bande
Vs(t)
0,5 A R B C
0,4 R
0,3
0,2
0,1 u1
C R u2
t(s)
– 0,03 – 0,02 – 0,01 0 0,01 0,02 0,03 R2
– 0,1
R1
– 0,2
– 0,3
f0
Tracé de v s(t) pour f = 1 • L’amplificateur opérationnel est parfait :
20 i+ = i– = 0.
Il est supposé fonctionner en régime linéaire : v + = v – . Les
Vs(t) résistances R1 et R2 forment un diviseur de tension, donc :
0,5
0,4 R1
u1 = uA.
0,3 R1 + R2
0,2 Au nœud B :
0,1 uB – uA
+ jCwu B + jCw (u B – u 2) = 0. (1)
t(s) R
– 0,001 – 0,0005 0 0,0005 0,001
– 0,1
Dans la dernière branche, se trouve un autre diviseur de
tension :
– 0,2 R jRCw jx
u2 = uB = uB = uB,
– 0,3 1 1 + jRCw 1 + jx
R+
jCw
Tracé de v s(t) en fonction de t pour f = f0
w
où x = RCw = .
Vs(t) w0
Dans l’équation (1), on remplace alors u A et u B par leurs
0,5
expressions en fonction de u1 et u 2 :
0,4
0,3 1 + jx R + R2
(1 + 2jx)u 2 – jxu 2 = 1 u1
0,2 jx R1
0,1 R + R2
1
t(s) + 3 + jx u 2 = 1 u1 ,
– 0,03 – 0,02 – 0,01 0 0,01 0,02 0,03 jx R1
– 0,1
– 0,2 R1 + R2 1
– 0,3
d’où : H(jx) = ,
R1 3+j x– 1
x
Tracé de v s(t) en fonction pour f = 20 f0 qui s’écrit bien sous la forme demandée :
3 + 413 w
x2 = , soit x2 = 2 = 3,3 .
2 w0
8 Filtre réjecteur de fréquence
G(dB) Pour calculer H(jw), on se place aux nœuds et for-
tracé réalisé més des entrées de l’amplificateur opérationnel.
10 avec K 3
L’amplificateur étant parfait, i+ = i– = 0.
• Au nœud :
0
v+ – ve v+ – 0
3 + =0
1 R
R+
jCw 1 + jRCw
10
⇒ jRCw(v + – v e) + (1 + jRCw)2 v + = 0.
x1 0,3 x2 3,3 ⇒ (1 – x2 + 3jx)v + = jxv e , avec x = RCw.
20 x • Au nœud :
10 2
10 1 1 10 102
v– – ve v– – vs
+ =0
R1 R2
R2 R
⇒ 1+ v– – 2 ve = vs.
R1 R1
Soit, avec R1 = 2R2 : 3v – – v e = 2v s.
L’amplificateur fonctionne en régime linéaire, c’est-à-dire 1 • On écrit la loi des nœuds en notation complexe aux
v + = v –. Donc : nœuds A et B.
3jx • Au nœud A :
v e – v e = 2v s
1 – x2 + 3jx uA – u e u A – u B
+ + (u A – u s )jC2w = 0 .
(x2 – 1)v e = 2(1 – x2 + 3jx)v s R R
x2 – 1 • Au nœud B :
d’où : H(jx) =
2(1 – x2 + 3jx) uB – uA
+ u B jC1w = 0 .
x2 –1 R
et : H(x) = 1 .
De plus, le régime étant supposé linéaire, on a :
2 (1 – x2)2 + 9x2 2
uB = u– = us,
1 u A (2 + jRC2w) = u e + u s(1 + jRC2w)
Si x → 0, H(x) → . soit
2 u s (1 + jRC1w) = uA
1 C2
Si x → , H(x) → . ou encore, en posant x = RC1w et k = :
2 C1
Si x = 1, H(x) = 0. u A(2 + jkx) = u e + u s(1 + jkx)
L’allure de H(x) est donnée par la courbe suivante. u s(1 + jx) = u A .
u s(1 + jx)(2 + jkx) – (1 + jkx)us = u e .
0
0.5 H dB H dB f(log x) us 1
H(jx) = = .
u e 1 – kx2 + 2jx
1.0
Le filtre étudié est un passe-bas d’ordre 2.
1.5
2.0 –1
2 • H(jx) = ((1 – kx2)2 + 4x2) 2.
2.5 –1
H(jx) = (1 + k2x4 + 4x2 – 2kx2) 2.
3.0
x 1 H 0 Pour obtenir le résultat demandé, il faut annuler le terme en
3.5 (log H ) x2, ce qui revient à choisir k = 2, c’est-à-dire C2 = 2C1.
4.0 –1 –1
x 10 2
x 1 x 10 2 Alors : H(jx) = (1 + k2x4) 2 = (1 + 4x4) 2
w4 –1 1
⇒ H(jw) = 1 + 2 et w 0 = .
1 4
w0 RC112
La pulsation w 0 = est totalement éliminée par le filtre.
RC
Au maximum, H(jw) = 1, cette valeur étant obtenue pour
1 w w = 0.
On a un filtre réjecteur de la fréquence f0 = = 0.
2πRC 2π La pulsation de coupure du montage wc est telle que :
H 1
H(jwc) = max = ,
9 Filtre de Butterworth 12 12
1
4 4 –2 1
C2 soit : (1 + 4R 4 C 1w c ) = .
R A 12
4 4
D’où 4R 4 C 1w c = 1 et w c = w 0 .
R
Un filtre passe-bas de Butterworth est un filtre passe-bas dont
B la propriété caractéristique est d’avoir une courbe de réponse
S en gain la plus proche possible (pour un ordre donné) de son
ue
asymptote horizontale en basse fréquence.
C1
us
Ru 10 Dérivateur à amplificateur
opérationnel réel
1 • La loi des nœuds à l’entrée « – » donne :
vs – v–
jCw(v e – v –) + = 0.
R
Donc, avec u + = 0 :
1 1 + j R Cw
j RCw R + = , dans l’expression de la
H(jw) = – j Cw j Cw
2
1 + 1 + RC + 1 jw – RC w
m0 m0 2πf0 2π f0 fonction de transfert du montage :
H(jw) =
j RCw
≈– . j RCw
j w 2
1+ – RC w –
2.
2πf0 2π f0 1
1+ + (R + R )C + R C + 1 j w – (R + R )Cw
m0 m0 2πf0 2π f0
Ceci correspond à un filtre passe-bande de deuxième ordre
dont les éléments caractéristiques sont le gain maximal, la Cette expression se simplifie si R R , m0 1 et
fréquence de résonance et le coefficient de qualité. RC
f0 :
La pulsation de résonance est donnée par : m0
RC j RCw
1– w 2r = 0, H(jw) ≈ – .
2π f 0 2
1+ RC+ 1 j w – RCw
2πf0 2π f0
soit w r =
4 2πRCf , f = 4 2πRC
0
r
f 0 et Q = 92π f 0 RC .
La fréquence de résonance du filtre n’est pas modifiée. Son
A.N. : fr = 12,6 kHz et Q = 25. facteur de qualité est :
Le gain maximal est obtenu à la fréquence de résonance :
Gmax = 20 log (2πRCf0 ) ≈ 76 dB.
Q =
RC+
1
1
4 2πRCf 0
.
2π f0
Ce montage présente une résonance aiguë à environ 13 kHz.
4 2πRCf
Ceci explique la réponse du montage à un signal triangulaire. 1 1 1
Q = donne R = 2 – ≈ 250 Ω .
Il y a en effet une trop grande amplification des harmoniques 2 C 0 2π f 0
de fréquence voisine de 13 kHz.
Dans ce cas, le régime transitoire est réduit au maximum, le
Cette réponse peut être aussi interprétée à l’aide du régime
transitoire pseudo-périodique amorti du filtre résonnant : 1
temps caractéristique est de l’ordre de ≈ 10 µs, négli-
Pour un filtre résonnant, le temps caractéristique de décrois- w0
sance est lié à la fréquence de résonance et au facteur de qua- geable pour un signal de fréquence 100 Hz. Le signal de sor-
2Q Q tie est alors pratiquement la dérivée du signal d’entrée, soit un
lité par t = = Le coefficient de qualité du filtre est signal créneau.
w 0 πf0
de 25, la fréquence de résonance de 13 kHz. Le temps carac- En effet le fondamental et les premiers harmoniques ont une
téristique est de 0,6 ms, non négligeable devant la période du fréquence inférieure à 1 kHz, faible devant 13 kHz. Donc
signal : le régime transitoire est bien visible. toutes les composantes « importantes » du signal d’entrée
sont dans l’asymptote basse fréquence du filtre où
transfert du H(jw) ≈ – jRCw , ce qui correspond à une dérivation de tou-
GdB filtre réel
60 transfert de
tes les composantes.
transfert du
l'A.O. réel filtre à
40 A.O. idéal
pente de 20 dB
par décade
pente de
– 20 dB
11 Oscillateur quasi sinusoïdal
20 par décade de Colpitts
0 1 • Entre le nœud A1 et la masse se trouve une impédance
10 102 103 104 105 106
Z résultant de la mise en parallèle de l’inductance L et de la
– 20 fr = 13 kHz
1 1 1 1 1
capacité C = + , donc = + jCw. La
C C1 C2 Z jLw
– 40
résistance R et l’impédance Z forment un diviseur de tension :
Diagramme de Bode du montage dérivateur. u 1m 1 1
= Z = = .
u em R + Z 1 + R 1
2 • On remplace le condensateur C par R en série avec C. 1+R + jCw
Z jLw
1
Il suffit donc de remplacer par :
j Cw
1 0
u sm jC2w C1 C S
= = = . X log (x)
u 1m 1 1 C 1 + C 2 C2
+ A
jC1w jC2w
En multipliant membre à membre les deux relations précé-
dentes, on obtient la fonction de transfert du filtre :
C
u sm C2
H(jw) = =
u em 1 20 dB/déc 20 dB/déc
1+R + jCw
jLw
(rad)
K
=
w π
1 + jQ w – C 2
wC w
X log (x)
C 1
en notant K = 1, wC = 0
C2 4LC
1 CL .
R π
et Q = RCwC = =R
LwC 2
ua
C2
4 • La condition de stabilité s’écrit encore R2 R1 .
C1
Avec la notation proposée, nous obtenons une équation diffé-
rentielle de la forme :
d2u s w C du s
2
–x c + w 2c u s = 0 .
dt QC1 dt
a) On est dans la situation d’un régime juste stable. x étant t
très petit devant 1, il vient :
u s(0) –t 2QC1
u s(t) ≈ exp cos (wct + j) avec t = .
cos j t Cwc x
La valeur initiale étant elle-même très petite, u s reste quasi
nulle : on n’observe rien.
b) On est dans la situation d’un régime juste instable. 2 • u(t) = U[1 + aUa cos (wat)] cos (wpt).
x étant très petit devant 1, il vient : Soit :
u s(0) t 2QC1 u(t) = U cos (wpt)
u s(t) ≈ exp cos (wct + j) avec t = .
cos j t Cwc x aU Ua aU Ua
On observe donc des oscillations quasi sinusoïdales de pulsa- + cos [(wp + wa)t] + cos [(wp – wa)t].
2 2
tion w 0 , dont l’amplitude croît exponentiellement.
En fait, dès que u s atteint la tension de saturation de l’A.O., 3 • Pour un filtre passe-bande d’ordre 2, la largeur Δf de
le montage retrouve un comportement stable : de façon non la bande passante à – 3 dB est :
linéaire, l’amplitude reste limitée. On a alors réalisé un géné- f0
Δf = .
rateur d’oscillations quasi sinusoïdales d’amplitude voisine Q
de Vsat et de pulsation proche de w 0 . On en déduit Q = 10.
9
2
t 1 + 100 2 – 1
2
Les signaux correspondant au signal u2 sont assez fortement
atténués par rapport au signal u1 : la détection est donc
convenablement sélective, un seul canal est conservé.
• Pour fp2 = 220 kHz = 1,1 fp1 :
1
H = = 0,46 ou G(dB) = – 7 dB.
9
2
1 + 100 2 – 1
1,1
13 Modulation d’amplitude Les composantes du signal u2 sont faiblement atténuées par
et démodulation rapport au signal u1. Le récepteur ne peut sélectionner le
signal u1 : dans la bande des fréquences utilisables, on ne
1 • ua(t) représente « l’amplitude variable » d’une sinusoïde peut placer qu’un nombre limité de fréquences porteuses.
de pulsation wp .
aU Ua
4 • us = k U cos (wpt) + [(wp + wa)t].
2
aU Ua
+ cos [(wp – wa)t] cos (wpt + j)
2
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
406 La photocopie non autorisée est un délit.
Fonctions de transfert
5 CORRIGÉS
Pour étudier l’action d’un filtre sur us , il faut le décomposer Les solutions sont maintenant explicitées et utilisables
en fonctions sinusoïdales : directement par leur assignation ; on peut calculer la fonc-
kU kU tion de transfert :
us(t) = cos (2wpt + j) + cos (j)
2 2 > H1:=simplify(s/e):
k aU Ua k aU Ua Faisons apparaître la variable réduite x :
+ cos [(2wp + wa)t + j] + cos [wat – j] > H:=subs(omega=x/(sqrt(n)*R*C),H1);
4 4
3
k aU Ua k aU Ua H := –
+ cos [(2wp – wa)t + j] + cos [wat + j] –1–2 Ix + 2 I1nx + x 2
4 4 1n
Avec un filtre passe-bas dont la fréquence de coupure est match(H=H0/(1+(I/Q)*x-x^2),x,’S’);S;
supérieure à fa et très inférieure à fp on ne garde que le true
terme constant et les deux termes de pulsation wa . 1 1n
Q=– , H0 = 3
Par exemple, avec un passe-bas d’ordre 1 de fréquence de 2 n–1
coupure égale à 20 kHz, on obtient à la sortie de ce filtre :
On reconnait la fonction de transfert d’un passe-bas
kU k aU Ua
u s(t) ≈ cos (j) + cos [wat – j] d’ordre 2. Le facteur de qualité peut être d’une part positif
2 4
ou négatif suivant que n est plus grand ou plus petit que 1
k aU Ua
+
4
cos [wat + j]. et d’autre part supérieur ou inférieur à 1 et donc présenter
12
Soit : ou non une résonance. C’est ce dernier point que nous
kU allons étudier d’abord en considérant n 1, donc Q
u s(t) ≈ cos (j) [1 + a Ua cos (wat)] .
2 positif.
On élimine enfin la composante constante avec un filtre 2. Diagramme de Bode :
passe-haut de très faible fréquence de coupure (quelques > GdB:=20*log10(abs(H)):
hertz). À la sortie de ce filtre, on obtient finalement : > graph:=seq(subs(n=0.225*i,x=10^y,GdB),i=1..4):
kU > plot({graph},y=-1..0.5,-15..25,color=blue);
u s(t) ≈ cos (j) a Ua cos (wat) .
2
On retrouve bien un signal de sortie proportionnel au signal
20
audio, en Ua cos (wat) : la démodulation de l’amplitude du
signal radio a été réalisée.
Remarque : En fait, ce dispositif simple fonctionne mal car il
n’est pas possible d’obtenir directement un signal u d(t) 10
rigoureusement synchrone de u p(t). La phase j évolue len-
tement, ce qui fait varier aléatoirement le niveau du signal
issu des filtres (phénomène de fading).
–1 – 0,8 – 0,6 – 0,4 – 0,2 0 0,2 0,4
On y remédie en asservissant la fréquence de u d(t) par une
boucle à verrouillage de phase. Mais ceci est une autre histoire.
– 10
13 Étude d’un filtre grâce
à un logiciel de calcul formel
Les courbes présentent une résonance pour n = 0.675 et
1 • 1. Fonction de transfert ; diagramme de Bode ; n = 0.9 (ce qui correspond bien à des valeurs de Q supé-
résonance. rieures à 0.707, voir ci-dessous). Attention les courbes ci-
> restart: dessus sont toutes tracées en fonction de x, mais il ne faut
Entrons et résolvons le système d’équations algébriques pas oublier, s’il l’on rétablit la pulsation, que w 0 est fonc-
complexes : tion de n.
> Eq1:=s/3-v=0:
3. Détermination de la pulsation de résonance :
> Eq2:=va-v*(1+I*R*C*omega)=0:
> restart:assume(x>0);assume(n>0);
> Eq3:=–va*(2+n*I*R*C*omega)+e+v+n*I*R*C*omega
> H:=(x,n)->abs(3/(1+(I/(-1/2*n^(1/2)/(-1+n)))*x-x^2)):
*s=0:
Après avoir redéfini la fonction de transfert on cherche à
> Eq:={Eq1,Eq2,Eq3}:
quelle condition il existe un maximum en x (donc en fré-
> sol:=solve(Eq,{v, va,e}):
quence) de cette fonction :
> assign(sol);
> racines:=solve(diff(H(x,n),x)=0,x);
0– (–5n + 2 + 2n 2)n 1 1n
racines := 0, , Q := n → –
n 2 –1+n
0– (–5n + 2 + 2n 2)n 1
– ω0 := n →
n RC1n
Seule la valeur strictement positive de x est acceptable, Une fois définies les deux fonctions de n présentes dans
puisqu’elle seule peut définir une fréquence positive asso- la fonction de transfert, on écrit l’équation différentielle
ciée à un maximum de GdB. Il faut cependant que le associée :
terme sous la racine soit positif : > Eq:=s(t)+1/(omega0(n)*Q(n))*diff(s(t),t)+1/(omega0
> valeursn:=evalf([solve(-n*(-5*n+2+2*n^2)>0,n)]); (n)^2)*diff(s(t),t$2)=3*e(t);
∂
valeursn := RealRange(– ∞, Open(0)), Eq := s(t) – 2RC(– 1 + n) s(t)
∂t
1 2
RealRange Open , Open(2) + R 2 C 2 n ∂ s(t) = 3e(t)
2
∂ t2
On ne garde que les valeurs de n comprises entre zéro et On assigne à R, C leurs valeurs et on résoud l’équation dif-
un donc l’intervalle ouvert ]0.5 ; 1[. On a donc résonance férentielle :
pour tout n compris entre 0 et 1 donc pour tout Q supé- > R:=1000:C:=1e-6:e:=t→1:
rieur à 1 . > sol:=dsolve({Eq,s(0)=0,D(s)(0)=0},{s(t)}):
12 > assign(sol):
La pulsation de résonance vaut : (1/n)*(-n*(-5*n+2+2* > n:=1:plot(s(t),t=0..0.05,thickness=1,color=blue);
n^2))^(1/2). Ainsi pour n = 0.9 , x = 0.99 et pour 6
n = 0.675, x = 0.83.
Traçons alors le gain et les asymptotes pour la valeur cri-
5
tique n = 0.5 :
> Asympt:=-40*log10(x)+20*log10(3):
> plot1:=plot(subs(n=0.5,x=10^y,Asympt),y=0..0.5,color 4
=black):
> plot2:=plot(subs(n=0.5,x=10^y,20*log10(3/abs 3
(-1-2*I*x/0.5^(1/2)+2*I*0.5^(1/2)*x+x^2))),
y=–0.5..0.5,color=blue): 2
> plot3:=plot(20*log10(3),y=-0.5..0,color=black):
> with(plots):display([plot1,plot2,plot3]);
1
8
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
t
6
n est égal à 1, le régime est quasisinusoïdal : en effet le
4
d(s)
2 terme en est nul et l’équation différentielle est celle
dt
d’un oscillateur harmonique non amorti.
– 0,4 – 0,2 0 – 0,03 – 0,03
y > n:=0.45:plot(s(t),t=0..0.01,thickness=1,color=blue);
–2
–4
–6
–8
– 10
1,5
15
1
10
0,5
5
0 0,002 0,004 0,006 0,008 0,01
t 0
0,002 0,004 0,006 0,008 0,01
t
n est inférieur à 0.5. Le régime est stable, apériodique et
tend vers le régime permanent s(t) = 3 V quel que soit t. –5
Pour des valeurs de n comprises entre 0.5 et 1 :
> n:=0.675:plot(s(t),t=0..0.02,thickness=1,color=blue);
Lorsque n > 1, la solution diverge et le montage est insta-
ble : l’A.O. finira donc toujours par saturer, d’autant plus
3,5 vite que n est différent de 1 :
> n:=2:plot(s(t),t=0..0.003,thickness=1,color=blue);
3
14
2,5
12
2 10
8
1,5
6
1
4
0,5 2
Électromagnétisme
LES PRÉREQUIS
• Notions d’électricité vues dans le cycle secondaire.
Charge électrique
• La charge d’une particule est une grandeur réelle, positive ou négative, qui caractérise son com-
portement vis-à-vis de l’interaction électromagnétique.
• L’unité de charge du Système International est le coulomb (symbole : C).
• Les charges observées sont toujours des multiples entiers de la charge élémentaire e , égale à
1,6 .10–19 C. La charge d’un électron est – e et celle d’un proton est + e .
• Pour un système fermé, c’est-à-dire qui n’échange pas de matière avec l’extérieur, la charge élec-
trique reste constante.
Champ électrostatique
• L’électrostatique étudie les interactions électriques entre des distributions de charges immobiles (ou
en mouvement infiniment lent).
• Une particule de charge q et de position M en présence d’une distribution est soumise à une
➞
force F telle que : ➞ ➞
F = q E (M) ,
➞
E (M) est le champ électrostatique (ou champ électrique) créé par au point M.
• En un point, les champs électrostatiques créés par plusieurs distributions se superposent. Cette pro-
priété, appelée principe de superposition, est à la base des calculs de champ.
• Principe du calcul
On décompose le système en particules ponctuelles, ou en éléments infinitésimaux de position don-
née. On somme ensuite les vecteurs champs électrostatiques créés par chacun de ces éléments.
• Distribution volumique
Lorsque la charge électrique est répartie de façon continue dans un volume, on définit une densité
volumique de charge électrique r .
• La charge dq contenue dans un élément de volume dtP , situé au voisinage du point P , est :
dq = r(P)dtP.
• Le champ créé par une distribution chargée en volume est, par superposition :
➞ 1 r(P) ➞
e PM
E( M ) = dtP .
4 πe 0 PM 2
• Distribution surfacique
Lorsque la charge électrique est répartie de façon continue sur une surface, on définit une densité sur-
facique de charge électrique s .
• La charge dq contenue sur une surface élémentaire d’aire dSP , située au voisinage du point P ,
est dq = s (P)dSP .
• Le champ créé par une distribution chargée en surface est, par superposition :
➞ 1 s (P) ➞
e PM
E( M ) = dSP .
4 πe 0 PM 2
• Distribution linéique
Lorsque la charge électrique est répartie de façon continue sur un fil, on définit une densité linéique
de charge électrique l .
• La charge dq contenue sur un tronçon élémentaire de longueur d , situé au voisinage du point P,
est dq = l(P)d P .
• Le champ créé par un fil chargé est, par superposition :
➞ 1 l(P) ➞e PM
E( M ) = d P.
4 πe 0 PM 2
fil
Symétries du champ
• Une isométrie (rotation, translation ou symétrie) qui laisse invariant le système de charges laisse
également invariant le champ électrique. Le champ électrique, qui a les mêmes symétries que le sys-
tème qui le crée, a les propriétés d’un vecteur polaire ou vecteur « vrai ».
• Au point M et M symétriques ➞
par rapport à un plan-miroir P d’une distribution de charges
➞
,
les champs électrostatiques E (M) et E (M ) sont symétriques l’un de l’autre.
Sur un plan de symétrie ou plan-miroir P d’une distribution le champ électrostatique créé est
parallèle au plan P .
M
E (M’) E(M)
M’ M
δq δq
δq δq
Symétrie plane
E E
M
M’ M
E(M’)
δq – δq δq – δq
* *
Antisymétrie plane
• L’analyse des symétries doit précéder tout calcul de champ ; elle peut permettre de prévoir la direc-
tion du champ ainsi que les coordonnées adaptées au système.
Théorème de Gauss
➞
• Le flux sortant du champ E créé par une distribution de charges dS
à travers une surface fermée S est égal à la charge de située
à l’intérieur de S divisée par e0 :
dS next
➞ ➞ Qint ➞ ➞ Qint
F= E . dS = , avec dS = n➞ext dS.
e0
S Qext
S
• En l’absence de charges, le flux du champ électrostatique est conservatif : le flux est le même à tra-
vers toutes les sections d’un même tube de champ.
Discontinuité du champ
À la traversée d’une surface chargée, le champ électrostatique subit une discontinuité normale à la
➞ ➞ s
surface traversée : E2 – E1 = n➞12 .
e0
Potentiel électrostatique
• Circulation du champ électrostatique
➞
• À tout champ électrostatique E (M) ➞, il est possible d’associer une fonction scalaire V(M) appelée
—➞
potentiel électrostatique et telle que E = – grad V .
• Le potentiel est défini à une constante additive près.
• La circulation du champ électrostatique entre deux points A et B ne dépend pas du trajet (G ) qui
les relie :
B B A
➞ —➞ —➞ —➞
E.d = – grad V. d = dV = V(A) – V(B) .
A A B
➞
• La circulation de E sur un contour (courbe fermée) est nulle.
• Le champ électrostatique est normal aux surfaces équipotentielles ; les lignes de champ sont orien-
tées dans le sens des potentiels décroissants.
• Le potentiel électrostatique ne possède pas d’extremum en dehors des charges.
• Détermination du potentiel
• Le potentiel créé en M par une charge ponctuelle q située en P est (en posant V = 0 à l’infini) :
1 q
V(M) = .
4 πε 0 PM
• Le potentiel créé par un ensemble de charges d’extension finie peut se calculer, en posant V = 0 à
l’infini, à partir de la relation précédente par superposition : somme ou intégrale selon le type de sys-
➞ —➞
tème chargé, ou par intégration de E = – gradV .
Énergie potentielle
• L’énergie potentielle d’interaction, entre une particule de charge q, de position M et un champ
➞
électrostatique E (M) associé au potentiel V(M) , est P = qV .
• L’énergie potentielle d’interaction de deux charges q1 et q2 situées en M1 et M2 est :
1 q1q2
Pint = .
4 πε 0 M1 M2
R
R
a
z
O1 O2 y
–r +r
97V 102V
82V 89V
73V C
65 V
57V
49V
41V
33V
26V
18V
11 V
3V
– 4V
– 11V – 18V
B
– 25V – 31V
– 45 V
– 38V
– 58V
– 51V
– 71V A
– 65V
– 78V – 85 V
– 92V – 97 V
– 101V
réseau d’équipotentielles
échelle : = 1 cm
Le schéma représente les lignes équipotentielles d’un 2 • Comparer à un champ macroscopique dans l’air, par
champ électrique créé par un ensemble de fils rectilignes, exemple le champ disruptif de l’air : Ed ≈ 3,6.10 6 V.m – 1.
très longs et perpendiculaires au plan du schéma.
Conseils
Déterminer une valeur approchée du vecteur champ élec- L’énoncé ne précise pas de données numériques. Il
trique aux points A , B et C . faut faire appel à la culture scientifique de base :
La ligne V = 0 volt (non représentée) a-t-elle une signifi- ordre de grandeur du rayon atomique, charge élé-
cation particulière ? mentaire.
On ne demande qu’un ordre de grandeur. On se
Conseils
➞
Dans quel plan, E est-il contenu en tout point du contente donc d’écrire que l’ionisation ne peut avoir
schéma ? lieu que si le champ perturbateur est comparable au
Quelle est la relation entre champ et potentiel ? champ qui assure la cohésion de l’atome.
Rappeler la définition du gradient d’un champ scalaire.
Comment calcule-t-on numériquement une valeur
approchée de la dérivée d’une fonction ? 5 Interaction entre un anneau
Quelle est l’orientation d’une ligne de champ ? et une charge (oral)
Un disque évidé porte une z
charge surfacique s 0.
4 Ionisation de l’atome 1 • Retrouver le champ élec-
d’hydrogène (oral) trique créé par un disque non
R1
R2 s
O
évidé en tout point M(z) de
1 • Calculer l’ordre de grandeur du champ électrique qu’il l’axe Oz. En déduire celui
faut appliquer à un atome d’hydrogène pour l’ioniser. créé par le disque évidé.
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 419
EXERCICES 1
Distributions, champ et potentiel électrostatiques
Conseils
Pour le calcul du champ, il faut utiliser un résultat
Conseils
1) De l’analyse des symétries on en déduit que le connu (ou facilement retrouvable) : le champ créé par
champ est porté par l’axe Oz : il faudra donc som- un disque d’épaisseur dz chargé en un point de son axe.
mer les composantes selon Oz seulement. Une➞étude de la symétrie permet de limiter le calcul
De l’analyse des invariances on en déduit que toutes de E (ou du champ de pesanteur) à celui d’une seule
les charges situées sur la couronne de rayon r = OP, composante.
de largeur dr, P étant un point de l’anneau, contribuent Pour le calcul de g➞1 , il faut considérer le système
également au champ total. On sommera donc les com- étudié comme la superposition de deux systèmes
posantes utiles de ces distributions élémentaires. connus.
Pour simplifier les calculs on peut exprimer la distan-
ce OP en fonction de φ, angle entre MP et MO.
Le calcul de l’anneau est le même que le calcul du 7 Analyse d’un champ
disque, seule change la borne en zéro. électrostatique (oral)
2) Dès qu’il s’agit de vitesse penser au théorème de
l’énergie cinétique ou à la conservation de l’énergie.
L’expression de l’énergie potentielle d’une charge q
a) créé par des charges ponctuelles
dans un potentiel V est qV.
g0 O g
1
α h
ez
Le schéma représente les lignes de champ créées par cinq
charges ponctuelles numérotées de 1 à 5 de la gauche vers
la droite.
Le champ est nul aux points A , B , C et D .
Les lignes en traits épais issues de ces points sont égale-
ment des lignes de champ.
1 • Déterminer les signes des cinq charges.
2 • Calculer le champ électrique créé au sommet d’un
cône de révolution de hauteur h , de demi-angle d’ouver- 2 • Trouvez et justifiez la position des points de champ nul.
ture a et uniformément chargé en volume avec une den- 3 • Mettre des flèches sur les lignes non fléchées.
sité uniforme r .
4 • Analyser la symétrie du schéma. Quelles relations
3 • On représente une montagne comme un cône de révo- peut-on en déduire entre q1 , q2 , q4 et q5 ?
lution de hauteur h , de demi-angle d’ouverture a et de
masse volumique uniforme r . 5 • En appliquant le théorème de Gauss, déterminer la
Soit ➞
g0 = – g0e➞z le champ de pesanteur à l’altitude du som- relation liant q2 et q3 .
met O , loin de la montagne, et g➞1 = – g1e➞z le champ de
pesanteur au sommet de la montagne.
B C
1 • Analyser les symétries du système. Que ➞peut-on en 4 • Calculer le potentiel V en tout point de l’espace.
déduire pour la direction du champ électrique E (M) en un
5 • Définir la densité surfacique s associée à ce système.
point M quelconque de l’espace ? Quel est le système de ➞
Exprimer E en fonction de s .
coordonnées le mieux adapté ? De quelle coordonnée
➞
E (M) dépend-il ? 6 • On fait tendre l’épaisseur e vers zéro en maintenant
➞ constante la densité surfacique➞ s .
2 • Donner l’expression du vecteur champ électrique E
Que devient l’expression de E ?
en un point quelconque de l’espace. ➞
7 • Retrouver l’expression de E obtenue en 3 par la
3 • Définir et calculer une densité linéique de charge l
➞ superposition de plans élémentaires, d’épaisseur dz, en
pour ce fil. Exprimer E en fonction de l .
➞ exploitant le résultat obtenu en 6.
Que devient l’expression de E lorsqu’on fait tendre a
vers zéro en maintenant l constant ? z
3 • La particule étant en A, on l’écarte de a. Donner une 5 • Quelle est l’expression de la capacité de ce condensa-
estimation de am , la valeur maximale de a telle que la teur, c’est à dire le rapport C = Q / U avec Q = sS pour
particule ait des oscillations sinusoïdales autour de A. la surface S des plaques ?
Quelle est alors leur pulsation ?
Conseils
1) Une étude des symétries et invariances permet de
4 • Application numérique pour l’hydrogène : R = 53 pm.
montrer que E est selon z et ne dépend que de z. À
partir de là on applique le théorème de Gauss à des
Conseils
ou P+
y xi x z yi y
Il y a invariance par rotation d’angle q ou j : le champ ne
➞ ➞
Tout point M appartient à deux plans de symétrie (M,
➞ ➞
ey , ez ) dépend que de r, donc E (M) = E (r).
➞ ➞
et (M, ez , ex) donc le champ appartient en M, à l’intersection Tout point M appartient à deux plans de symétrie
➞ ➞ ➞ ➞ ➞
➞
de ces deux plans : il est donc selon ez . Or M est choisi quel- (M, ur , uθ) et (M, uj , ur ) donc le champ E appartient à leur
➞
➞
conque donc, en tout point, le champ est selon ez : intersection : il est donc porté par ur . Le champ est radial :
➞ ➞
➞ ➞ E (M) = E(r) ur .
E (M) = E(z) ez .
E
y (z) y (z)
E 2• z Il y a invariance par
Le plan z = 0 est plan de M (r, q)
symétrie des charges, ou rotation d’angle j
donc E(z) = – E(z). q autour de l’axe des x,
y (– z)
E E(– z) O ➞ ➞
donc E (M) = E (r, q ).
b) Cylindre de rayon R x
+q y –q j On peut étudier le
Il y a invariance par rotation autour de Oz et par translation le
➞ ➞ problème dans le plan
long de Oz donc le champ ne dépend que de r : E (M) = E (r).
➞ ➞ (xOz), puis déduire le champ par rotation autour de cet axe et
Tout point M appartient à deux plans de symétrie (M, ur , uθ) ➞ ➞ ➞
➞ ➞ E (M) = Er (r, q )er + Eθ (r, q )eθ .
et (M, uz, ur ) donc le champ, appartenant à leur intersection,
➞ Le plan x = 0, médiateur des deux charges, est plan d’anti-
est porté par ur . M étant quelconque on peut conclure que le
➞ ➞ π
champ est en tout point radial : E (M) = E(r) er . symétrie : en tout point de ce plan q = ± le champ lui
2
yuq yur est perpendiculaire, il est donc parallèle à l’axe des x, et
➞ ➞
z E (π – q ) = – sym E (q ).
M(ri, qi, zi) yuz
r yu r M M¢
p
E
y (r, ) M
yuq yur 2
q et
et
R R O q
O P+ x
+q y –q
P+
Les plans y = 0 (et z = 0) sont plans de symétrie puisqu’ils
c) Boule de rayon R contiennent la distribution donc le champ appartient à ce
plan : on retrouve l’une des conclusions de l’étude des inva-
➞ ➞ ➞
yuj yur riances : E = Er er + Eθ eθ .
3 • La distribution de charge est invariante par translation
➞ ➞
M (r, q, j) suivant x et y donc : E (M) = E (z).
r yuq z
ey z
M
q
ey y ey x
r +a
j
–r
y x
+r –a
➞ ➞
Tout plan (M, ex , ez ) est plan de symétrie ainsi que tout plan
➞ ➞ x
(M, ey , ez ), la distribution étant infinie dans les deux direc-
➞
tions x et y. On en déduit que le champ E , appartenant aux
➞
plans de symétrie, est selon ez en tout point de l’espace, dS
➞ ➞
donc : E (M) = E(z) ez . h = a cosq
Le plan z = 0 est un plan d’antisymétrie donc dq
➞ ➞
y R Rsinq
E (– z) = opp (symE (z)), ce qui se traduit par E(– z) = E(z). q
z
O1
(influence des charges 0 prépondérantes car plus proches) O O2 j = 2p
yE( z)
–r
+r
y a = O1, O2
j=O
–r +r
O1 q
zM dj sin j
4 Ionisation de l’atome d’où : dr = 2
cos j
et dS = 2π zM2
cos3 j
dj
d’hydrogène (exo d’oral) Ce qui donne :
1 • La distance moyenne entre le noyau et l’électron est de s sin j dj
dEz =
l’ordre de a ≈ 10–10 m. 2e 0
L’électron est soumis au champ du noyau de charge a
e = 1,6 . 10–19 C et au champ créé par une source extérieure et : E= dEz = s sin j dj
Eappliqué . 2e 0
Au niveau de l’électron, le champ créé par le noyau est de disque j=0
l’ordre de :
L’intégration est immédiate, et on obtient :
e
E0 ≈ ≈ 9 .109 . 1, 6 .10 –19 / 10 –20 ≈ 1011 V. m –1 . ➞ s
4 πe 0 a2 E= (1 – cos a ) ➞
ez (zM > 0).
2e 0
On peut admettre que l’ionisation a lieu si le champ extérieur
est comparable au champ créé par le noyau, soit Dans le cas du disque évidé il faut sommer de
Eappliqué ≈ 1011 V . m–1 . R R
a1 = atan 1 à a2 = atan 2 .
2 • Le champ disruptif de l’air 3,6 . 10 6 V. m – 1 est le champ zM zM
➞ s (cos a – cos a )e➞
maximal qui puisse exister dans l’air, sinon l’air est ionisé et On obtient E = 1 2 z
2e0
une décharge se produit.
Il faut donc appliquer à l’hydrogène un champ très important. s zM 1 1 ➞
= – ez
2e0 8 + z M 8R2 + z M
R21
2 2 2
PM =
zM
; dS = r dj dr ; r = zM tan j ;
et v 0 =
4 2qC
m
cos j
par invariance on peut étendre dS à 2πr dr : tous les élé-
ments du disque de rayon r contribuent également à dEz.
3 • On peut considérer le système comme une superposition 4 • Le plan passant par la charge centrale et qui est normal à
l’axe qui porte les charges est plan de symétrie. On en déduit
de distributions fictives de masses (cf. schéma ci-dessous).
D’après le résultat précédent et l’analogie entre les champs que q5 = q1 et q4 = q2 .
électrostatique et de gravitation : 5 • On considère la courbe fermée formée par les quatre
g′ = 2π G r h (1 – cosa) . lignes de champ qui relient les points de champ nul A , B , C
Et donc g1 = g0 + g′ , d’où : et D . Cette courbe engendre une surface fermée S par rota-
∆g = 2π G r h (1 – cosa) . tion autour de l’axe qui porte les charges. Sur S , le champ
➞
Numériquement, on obtient ∆g = 1,1 . 10–3 m . s–2 . est en tout point soit nul, soit tangent. Le flux de E à travers
S est donc nul. D’après le théorème de Gauss, la charge tota- 5 • Les tubes de champ deviennent très larges au voisinage
le enfermée dans S est nulle. On en déduit : du point C ; le champ y est donc très faible, en comparaison
q2 + q3 + q4 = 0 ou encore 2 q2 = – q3 . du champ dans les autres zones.
Remarques Remarque : Il existe, près du point C, un point de champ nul :
Si la relation était 2 q2 > – q3 , alors des lignes de champ la somme vectorielle des champs créés par les trois fils est
issues de q2 (et de q4) partiraient vers l’infini. nulle.
Dans le cas 2, q2 < – q3 , alors des lignes de champ issues de
q3 viendraient de l’infini ou des deux autres charges. 8 Champ créé par un fil infiniment
b) créé par une distribution filiforme long uniformément chargé
1 • Le plan du schéma est plan de symétrie, ainsi que le plan 1 • Le système de coordonnées adapté est un système de
qui contient les trois fils. Le système est également invariant coordonnées cylindriques (r , q , z) dont l’axe (Oz) se
par translation parallèlement à la direction des fils. confond avec l’axe du fil.
Tout plan contenant l’axe
➞
2 • D’après le sens des lignes de champ, ou en considérant (Oz) est plan de symétrie ; E
➞
que le flux de E à travers un cylindre qui entoure le fil de est donc contenu dans le plan
gauche est positif. On en conclut, d’après le théorème de ➞ ➞
(e r , e z) .
Gauss, que ce fil est chargé positivement. Le fil étant infini, tout plan
De même, on voit que le fil du milieu est chargé négative- normal à (Oz) est également
➞
ment, et le fil de droite positivement. plan de symétrie : E est donc
2
➞ ➞ r
3 • On considère un parallélépipède dont la base est consti- contenu dans le plan (e r , e q).
➞
tuée par le plan du schéma, et de hauteur (parallèle aux fils) E est donc orienté comme e r :
➞
M 1
h
➞ ➞ ➞ ➞
égale à h . Le flux de E à travers les deux bases est nul (E E (M) = E(r, q, z) e r . er
est parallèle au schéma) et, d’après l’orientation des lignes de Le système est invariant par S3
➞
champ aux points considérés, le flux de E à travers les qua- rotation autour de l’axe (Oz) .
tre autres faces est positif. D’après le théorème de Gauss, on E est donc indépendant de q .
peut en conclure que la somme des charges situées à l’intérieur Le système est invariant par
du parallélépipède est positive. La charge totale des fils est translation parallèle à l’axe
positive (les lignes de champ divergent loin des fils). (Oz) . E est donc indépendant
de z .
4 • Les deux lignes de champ qui encadrent A (et B) ainsi que ➞ ➞
En conclusion, E (M) = E(r) e r .
celles obtenues par translation de h vers « le haut » qui enca-
drent A (et B ) permettent de définir un tube de champ avec 2 • La norme de E est invariante sur une surface cylindrique
deux sections rectangulaires d’aires SA = heA et SB = heB . S1 , de rayon r et de hauteur h quelconque, passant par le
Dans cette zone il n’y a aucune charge (les charges sont loca- point M . En lui ajoutant les bases S2 et S3 , on fabrique une
➞ ➞
lisées sur les fils), donc le flux de E à travers ces deux sec- surface fermée S . Le flux de E à travers S s’exprime très
tions a la même valeur. Si les largeurs eA et eB sont prises simplement en fonction de E(r) .
➞ ➞
orthogonales au champ, et si on suppose que le champ est • Le flux de E à travers les bases S2 et S3 est nul, car E
➞
quasi uniforme sur chaque section : est parallèle à ces surfaces. Le calcul du flux de E à travers
E(A) heA ≈ E(B) heB . S se limite donc à la surface S1 .
On mesure sur le schéma : eA ≈ 6 mm et eB ≈ 11 mm . Donc • La normale à S1 , orientée vers l’extérieur de S , se confond
E(B) ≈ 55 V . m–1. ➞
avec e r . E a la même valeur E(r) en tout point de la surfa-
ce S1 dont l’aire est égale à 2 π r h. On peut donc écrire :
F = 2 π r h E(r) .
L’autre expression du flux F , obtenue par le théorème de
Gauss, est différente selon que le point M est à l’intérieur ou
à l’extérieur du cylindre chargé :
eB • si r < a (point à l’intérieur), la charge contenue à l’intérieur
h de S est Q = r π r2 h :
eA ρ π r2 h
Φ= = 2 π r h E(r ) ;
B ε0
➞ rr ➞
d’où E = er pour r < a ;
A 2 e0
e charge
• Cas z > : 5 • Par définition : σ = . Une rondelle d’aire S a
2 surface
le cylindre découpe dans la zone chargée une « rondelle » un volume V = S e , et renferme une charge Q = r S e . On
d’aire S et d’épaisseur e . La charge interne à S est donc en déduit s = r e . Le champ s’exprime alors par :
Q = r S e . La deuxième expression du flux est donc : ➞ s ➞ e
•E=– ez si z < – ;
ρ Se 2 e0 2
Φ= .
ε0
➞ sz ➞ e e
En égalant les deux expressions de F , on obtient : •E= ez si – <z< ;
e0 e 2 2
➞ re ➞ e ➞ re ➞ e
E= ez si z > et E = – ez si z < – . ➞ s ➞ e
2 e0 2 2 e0 2 •E= ez si z > .
2 e0 2
e
• Cas 0 < z < :
2 6 • Le champ à l’extérieur qui ne dépend que de s reste
le cylindre est entièrement plongé dans la zone chargée. Il inchangé lorsque e tend vers zéro. À la limite (e = 0) le
découpe dans celle-ci une « rondelle » d’aire S et d’épais- champ subit, à la traversée du plan z = 0 , une discontinuité
seur 2z (si z > 0) . s
La charge interne à S est donc Q = 2 r S z . d’amplitude .
e0
La deuxième expression du flux est donc :
2ρSz E(z)
Φ= (pour z > 0) .
ε0
σ
En égalant les deux expressions de F , on obtient : 2ε0
➞ rz➞
E= ez .
e0
Les valeurs de E(z) pour z < 0 se déduisent de : –e e z
2 2
E(– z) = – E(z) .
– σ
Conclusion : 2ε0
➞ re➞ e
E=– ez si z < – ; (le champ est bien dirigé
2 e0 2 ➞
selon – ez pour
7•
– e
rz➞ e e z
➞ 0 z
E= ez si – <z< ; 2
e0 2 2
puisque z y est négatif)
➞ re➞ e e/2
E= ez si z > .
2 e0 2 z1 rdz
1 • Le système de coordonnées adapté est un système de 3 • Si la densité volumique de charge est uniforme, Q(r) est
coordonnées sphériques (r , q , j) . proportionnelle au volume de la sphère de rayon r , soit :
Tout plan contenant le centre O est plan de symétrie ; en M r3
➞ ➞ ➞
le plan de la feuille eθ(M, er, eθ) est plan de symétrie ; ainsi Q(r ) = Q pour r < a .
➞ ➞ ➞ ➞ ➞ a3
que le plan (M, er, ej ) ; E est donc radial : E (M) = E e r .
➞ Qr ➞
M yer On obtient donc E = er pour r < a et une expres-
yej 4 π ε 0 a3
ey q ➞ Q ➞
sion inchangée E = er pour r > a .
4 π ε0 r2
O
Le potentiel s’obtient par intégration du champ :
➞ —➞ dV
E = – grad V , donc E(r ) = – .
dr
Si r a avec V → 0 pour r → ∞, la constante d’intégration
Le système est invariant par rotation autour de tout axe pas- Q Qr 2
sant par O . E est donc indépendant de q et de j . est nulle et V = ; r a et V = – +C.
➞ ➞ 4 π ε0 r 8 π ε 0 a3
Le champ électrique est donc de la forme E = E(r) e r .
Le champ restant fini (et continu), V(r) est continue en a ,
2• 3Q
E d’où C = .
8 π ε0 a
r
3 Q
2 4pe0a V(r)
Q
4pe0a
Q
4pe0a2 E(r)
E(r) est uniforme sur la sphère S de rayon r passant par le
point M .
La normale à S , orientée vers l’extérieur de S , se confond a r
➞
avec e r .
L’aire de S est égale à 4 π r2 . Champ et potentiel créés par une sphère
➞
Le flux de E à travers S s’exprime donc très simplement en uniformément chargée en volume
fonction de E(r) :
4 • Le potentiel et le champ ont même expression à l’exté-
F = 4 π r2 E(r) .
rieur (r > a) . En revanche, Q(r) est toujours nul à l’inté-
L’autre expression du flux F , obtenue par le théorème de
rieur ; d’où :
Gauss, est différente selon que le point M est à l’intérieur
Q Q
ou à l’extérieur de la sphère chargée : • E(r ) = 2 et V = si r > a ;
4 π ε0 r 4 π ε0 r
• si r < a (point à l’intérieur), la charge contenue à l’intérieur
de S est Q(r) : Q
• E(r) = 0 et V = (uniforme) si r < a .
Q(r ) ➞ Q(r ) ➞ 4 π ε0 a
Φ= , d' où E= er ;
ε0 4 π ε0 r2 Le champ est discontinu mais fini. Le potentiel reste donc
continu.
Le mouvement sera bien un mouvement sinusoïdal si la par- 2 • Rappelons qu’un plan infini uniformément chargé crée
ticule reste dans le domaine – R x + R. A est toujours s
un champ :
4πe0 R3E0 2e0
entre – R et 0, donc am = R – .
Q
am est au maximum égal à R si E0 = 0. s
yuz
Cherchons la pulsation w 0 du mouvement : 2e0
w 20 =
qQ
4πe0 mR 3
et w 0 =
6 qQ
4πe0 mR 3
.
plan infini
charge s > 0
(1,6 10 – 19 )2 . 9 109 1/2
4 • A.N. : w 0 = s
9 10–31 . (53)3 . 10 – 36 – yuz
2e0
Cette modélisation rend compte du comportement de l’électron
de l’atome d’hydrogène dans le modèle de Thomson où la char-
ge du proton est uniformément répartie sur le volume de l’atome. Superposons les différents champs :
composante plaque plaque ensemble
14 Champ, potentiel et capacité du champ chargée chargée des
d’un condensateur plan
➞
suivant u z –s +s 2 plaques
1 • Commençons par étudier les symétries et invariances : e s ➞ s ➞ ➞
z – uz + uz 0
les plaques se comportant comme des plaques infinies, le sys- 2 2e0 2e0
tème de charge est invariant par translation suivant x et y, e e s ➞ s ➞ s ➞
donc le champ ne dépend que de z : – z + uz + uz uz
➞ ➞
2 2 2e0 2e0 e0
E (M) = E (z).
s ➞ s ➞
– e
➞
Soit un point M de l’espace, tout plan perpendiculaire aux z + uz – uz 0
2 2e0 2e0
plaques et passant par M est un plan de symétrie des char-
➞ ➞
ges, donc E est suivant u z : On retrouve bien des champs uniformes dans les 3 zones.
➞ ➞
E (M) = E(z) u z .
3 • Le plan z = 0 est plan d’antisymétrie donc
Le plan z = 0 est un plan d’antisymétrie des charges donc ➞ ➞
E(– z) = + E(z). E (z) = + E (– z)
Prenons les 3 surfaces de Gauss ci-dessous : il n’y a aucune Considérons une surface de Gauss qui traverse les deux
charge à l’intérieur de ces surfaces donc : plaques
0 iE(2) dyS1
[E(z1) – E(z2)] dS =
e0
soit E(z1) = E(z2).
Le champ électrique est uniforme dans les 3 zones, mais n’a –s
pas nécessairement la même valeur.
z
+s
iE(–z)
–s
dyS2
z1 ➞ ➞ sS sS ➞ ➞
E . dS = – + =0= E (z) . dS1
0 dS e0 e0
z2
➞ ➞
+ E (z) . dS2
+s
= + E(z)S – E(– z)S
=0!
On ne peut que vérifier
E(z) = E(– z).
LES PRÉREQUIS
• Étude du champ magnétique vu dans le secondaire.
ESSENTIEL
M’ M B
B(M) M
B(M’)
Π Π
➞
• Un plan P * qui est plan d’antisymétrie pour les courants est plan de symétrie pour le champ B :
➞
– au point M′ symétrique de M par rapport au plan P * , le champ magnétique B (M′) est égal au
➞
symétrique du champ B (M) ;
➞
– le champ magnétique B est contenu dans P * en chacun de ses points.
B
B(M’) B(M)
M’ M M
Π* Π*
• Ces propriétés se résument en affirmant que le champ magnétique est un objet tridimensionnel qui
a les propriétés de symétrie d’un vecteur axial ou pseudo-vecteur .
Comme en électrostatique, l’analyse des symétries doit précéder tout calcul de champ ; elle peut per-
mettre de prévoir la direction du champ ainsi que les coordonnées adaptées au système.
• Soit un solénoïde infiniment long, d’axe (Oz) , comportant n spires régulièrement réparties par
unité de longueur, chacune étant parcourue par un courant d’intensité I :
– le champ magnétique sur l’axe (et à l’intérieur) vaut :
➞
B = µ0 n I e➞z ;
– le champ magnétique à l’extérieur de ce solénoïde est nul.
B = 0 à l'extérieur
I I I I
B
B B ez
Solénoïde infini portant n spires par unité de longueur : à l'intérieur B est uniformeet égal à B = m0 n I ez
Théorème d’Ampère
• Soit un champ magnétostatique créé par une distribution de courants ; la circulation de ce champ
sur une courbe fermée (ou contour) G est égale à la somme des courants enlacés par G multipliée
par m0 :
ΣI
➞ ➞
r = B . d = m0 enlacés .
G
Le signe des courants enlacés est déterminé relativement à l’orientation du contour G en utilisant,
par exemple, la « règle du tire-bouchon » .
Ainsi dans la situation suivante :
I2 I3
I1 I4 I6
I5
➞
soit B le champ magnétique créé par l’ensemble des courants I1, I2, … , I5 et I6 ;
➞ ➞
B . d = m0(I1 – I3 – 3I4 ).
G
• Contrairement au cas du champ électrostatique, les lignes de champ magnétique sont, en général,
des courbes fermées qui tournent autour des courants qui créent le champ.
➞
• Dans le cas particulier idéalisé de distributions infinies (solénoïdes, nappes planes, les lignes de B
ne se referment qu’à l’infini.
1 Orientation du champ
Conseils
Il est toujours plus astucieux de trouver un plan de
magnétique symétrie de la distribution – lorsqu’il existe – car
Pour chacun des schémas suivants donner l’orientation du alors la direction est déterminée sans équivoque. Le
champ magnétique aux points Mi . Les courants sont tous champ B appartenant aux plan d’antisymétrie, trou-
de même intensité ; les fils sont rectilignes et infinis. ver un plan d’antisymétrie laisse une infinité de pos-
sibilités pour l’orientation de B dans ce plan. Il faut
a) b) alors trouver un deuxième plan d’antisymétrie pour
fixer sans plus d’équivoque la direction du champ.
Une fois la direction trouvée, il reste à déterminer le
M1
sens de B . On peut alors faire appel à la règle des 3
M1 doigts, du tire-bouchon ou à la loi de Biot et Savart.
On peut aussi se souvenir que le champ magnétique
« s’enroule » autour des courants rectilignes infinis
I –I
dans le sens direct si le courant est « sortant », dans
le sens horaire sinon.
M2 M2
c) d)
2 Lignes de champ magnétique
créées par des fils rectilignes
M3
M2
M2 infinis
Pour chacun des schémas suivants donner l’allure
approximative des lignes du champ magnétique. Par
M1 convention le courant sortant est positif. Tous les courants
M1 ont même intensité.
a) b)
M3
c) d)
e) f)
M2
M1 M3 M2
M1
d)
a)
Conseils
I1 I2 I3
A’
➞ z
1) Le sens du champ B est indiqué par les flèches.
➞ I I
On connaît donc le signe de la circulation de B sur
les lignes de champ qui sont des courbes fermées, à
l’exception de celles qui aboutissent à un point de q
champ nul. dq y
2) Deux lignes de champ peuvent-elles se croiser ? x
La position des points de champ nul permet d’écrire
une équation vectorielle, soit deux équations. Il faut
pour cela connaître l’expression du champ créé par
un fil infini.
4) B est à flux conservatif. Considérer alors un tube
2 • Les plans des N z
de champ qui se referme sur deux sections passant
I I
par P et M . Mesurer sur la figure la « largeur » des spires sont équidistants
sections en P et M , et en déduire le champ en P . (spires non jointives)
q
suivant (Oz).
dq y
x
Dans les deux cas il s’agit de sommer les champs des l’axe (Oz) . Calculer le champ magnétique en un point M
spires. Dans les deux cas, les spires se répartissent sur de l’axe (Oz) . En quel point ce champ est-il maximal ? On
une demi-circonférence de longueur πR : quand on repérera M par l’angle a .
fait varier q de O à π on décrit bien l’ensemble
des spires, depuis celle de rayon nul au « pôle Nord » 2 • U = 100 kV , R = 10 cm , e = 0,5 mm , et la vitesse
à celle de rayon nul au « pôle Sud » en passant par de rotation est de 6 000 tours par minute.
celle de rayon R à l’équateur. Calculer la valeur maximale du champ magnétique.
Ce qui change c’est le nombre de spires par unité de Comparer cette valeur à celle du champ magnétique ter-
longueur (et leur épaisseur bien évidemment): dans le restre.
1er cas il y a N spires jointives réparties sur une lon-
gueur πR , dans le 2e cas ce sont les projections des
Conseils
Il➞ faut partir de l’expression (à connaître) du champ
spires sur l’axe Oz qui sont en quelque sorte jointi- B sur l’axe d’une spire circulaire parcourue par un
ves. courant I . ➞
Le champ d’une spire est en sin3q donc il faut Les différentes étapes du calcul de B sont :
considérer le nombre de spires contenues entre q et • déterminer le courant élémentaire dI associé à la
q + dq , car elles contribuent également au champ « spire » de rayon r et de largeur dr ;
total en O . Leur nombre est proportionnel à dq de • déterminer le champ dB associé à cette spire élé-
manière immédiate dans le 1er cas, dans le 2e cas il mentaire ;
s’exprime en dz , qu’on exprimera en fonction de • calculer le champ total B(z) en intégrant dB .
dq . Il ne reste plus alors qu’à intégrer de q = 0 à Pour le calcul de l’intégrale, il est plus simple d’utili-
q=π. ser comme variable l’angle q sous lequel on voit la
« spire » de rayon r ; q varie entre 0 et a .
3 • Comparer avec le champ produit par un solénoïde infi- le même courant I = 1 A . Le schéma représente les lignes
niment long. de champ du champ magnétique créé par ce système, dans
un plan contenant (Oz) .
z
eθ er Dans la zone où les lignes de champ sont quasiment des
droites parallèles, elles sont espacées de 1 mm.
M
r
S 1 • Quelles sont les symétries du système ?
θ
2 • a) Dans le cas d’un solénoïde infiniment long, retrou-
ver l’expression du champ créé sur l’axe.
➞
b) Calculer B(N) sur l’axe du solénoïde fini.
3 • Calculer une valeur approchée du champ en A , et en
analysant la figure, déterminer une valeur approchée du
champ magnétique en C et en D .
Conseils
Conseils
trie, ainsi que sur les translations et rotations qui lais- 1) Attention, le solénoïde n’est pas infiniment long.
sent le système invariant. 2) a) C’est du cours, INCONTOURNABLE.
Étant donné la symétrie du problème, le calcul de B
➞
b) C’est du classique.
se fait en appliquant le théorème d’Ampère avec un 3) À quel système simple peut-on assimiler le systè-
contour G constitué d’une ligne de champ. me de spires pour déterminer le champ en A ?
On admettra qu’en un point A➞ proche de A , mais
➞
en dehors de l’axe, B(A ) ≈ B(A) .
Quelle est la propriété des différentes sections d’un
11 Champ créé par un solénoïde de même tube de champ ?
vingt spires Une ligne du champ engendre un tube de champ par
rotation autour de l’axe Oz en raison de l’invariance
Vingt spires circulaires, de même axe (Oz) , de même
par rotation de la distribution.
rayon R = 5 mm et espacées de 5 mm, sont parcourues par
5 mm
C
z
D
A
échelle : 1 cm
R P
r M
z
Soit une spire d’axe Oz , de centre O , de rayon R par-
courue par un courant d’intensité I . dz
➞
1 • Calculer B(M) en un point M de l’axe Oz .
On précisera pourquoi r et la hauteur du cylindre doivent
2 • a) Calculer la circulation du champ magnétique le long être petits (ce calcul n’est valable qu’au voisinage de
de l’axe (Oz) (de – ∞ à + ∞) . l’axe !).
b) Interpréter le résultat obtenu.
3 • Trouver alors le développement limité au second ordre
3 • Calculer de même la circulation du champ magnétique de Bz (r, z) en posant Bz (r, z) = Bz (0, z) + b(z)r 2I.
le long de l’axe (Ox) (de – ∞ à + ∞) d’un solénoïde circu- Expliciter b(z) en prenant le contour suivant :
laire de rayon R , de longueur et comportant N spires dz
jointives parcourues chacune par un courant d’intensité I .
(G )
Conseils
I y
Conseils
y m0 I
Le champ d’une spire est sin3 q . Il faut relier
I 2R
le nombre de spires ndz à dq .
M j M
j z x
I
16 Champ magnétique créé
par l’électron de l’atome d’H
ee z
Dans un modèle « planétaire » simple de l’atome d’hydro-
gène, l’électron tourne autour du proton sur une trajec-
toire circulaire bien définie.
15 Flux du champ d’une spire 1 • Calculer la vitesse de rotation de l’électron si la dis-
à travers un solénoïde tance proton – électron est r = 53 pm .
2 • Calculer le champ magnétique alors ressenti par le
On considère le système suivant :
proton. Le comparer à un champ macroscopique.
Conseils
yB(M1)
yB(M1) B
y (M2)
yB(M3)
yB(M1)
yB(M2)
yB(M2)
c)
yB2
Le plan de la feuille contient la distribution, c’est donc un
plan de symétrie. Le champ est en tout point perpendiculaire
yB(M2) à ce plan.
Autour du fil 1, le champ du fil 1 s’enroule dans le sens
y (M3)
B direct : il est donc sortant en M1 et rentrant en M2 . Autour
yB1
du fil 2 c’est le contraire puisque le sens du courant est oppo-
sé : le champ du fil 2 est rentrant en M1 et sortant en M2 .
p+ En M1 le champ du fil 1 est plus intense, en M2 c’est le
O1 O2 yB(M1) ➞
champ du fil 2. D’où les sens de B en M1 et M2 .
p2
p+
O1 O2
yB(M3)
y 1
B
yB2
O
➞ ➞ ➞
Là, de même B (Mi ) = B 1(Mi ) + B 2(Mi ). p1
e)
yB(M2)
direct. Loin des deux fils on retrouve des lignes de champ cir- d)
culaires qui s’enrouleraient dans le sens direct autour d’un
courant sortant + 2I situé en O .
Le champ est nul en O .
b) A
p2
O A
p1
Γ
p1
Conclusion : Les schémas b) et d) ne peuvent en aucun cas 2 • Le champ ayant une orientation déterminée en tout point,
représenter un champ magnétique. deux lignes de champ ne peuvent en général se croiser. Le
On peut vérifier que, pour toute courbe fermée tracée sur le vecteur nul n’ayant pas d’orientation définie, plusieurs lignes
schéma a) ou sur le schéma c), il y a des lignes entrantes et de champ peuvent aboutir en un point de champ nul.
des lignes sortantes. Cela ne prouve pas que ce sont des Les points A et A′ sont des points de champ nul.
champs magnétiques, mais on ne peut pas éliminer, a priori,
3 • Le champ créé par un fil rectiligne infini est :
cette hypothèse.
➞ m I ➞ µ I µ Iy
Comme le système est invariant par translation dans la direc- B = 0 e q ou encore Bx = – 0 sin θ = – 0 2 et
2πr 2πr 2πr
tion des fils, les deux lignes de champ qui encadrent M et P
permettent de construire un tube de champ à section rectan- µ0 I µ Ix
By = cosθ = 0 2 .
gulaire de hauteur constante h : 2πr 2πr
On note x1 , x2 , x3 , r1 , r2 et y
r3 les valeurs de x et de r
correspondant au point A B
lorsque l’origine est prise
M(x, y)
sur le fil 1, sur le fil 2 et sur r
le fil 3. L’ordonnée y de A I θ
eM M est commune aux trois origi- x
h nes.
Le champ est nul en A .
P eP
µ0 y I1 I2 I3
Donc Bx = – + + =0
2 π r12 r22 r32
Si on admet que le champ est approximativement uniforme
au niveau des sections du tube de champ, la conservation du µ0 x1I1 x2 I2 x3 I3
et : By = r2 + r2 + r2 = 0 .
flux s’écrit : 2π 1 2 3
e
B(M) eM h = B(P) eP h , soit B(P) = B(M) M . Ces deux équations ont pour solutions :
eP
r12 x2 – x3 r32 x1 – x2
On mesure eM et eP sur le schéma, et on en déduit : I1 = – I2 et I3 = – I2 .
r22 x1 – x3 r22 x1 – x3
B(M)
B(P) ≈ . Sur la carte du champ, on mesure :
3
x1 ≈ 18 mm , x2 ≈ – 6 mm , x3 ≈ – 30 mm ,
Comme B(M) = 0,01 T alors B(P) 0,003 T .
r1 ≈ 24 mm , r2 ≈ 16,5 mm , r3 ≈ 33,5 mm .
Avec ces valeurs :
4 Analyse d’un champ magnétique
r12 x2 – x3 r32 x1 – x2
1 • L’axe normal au schéma = 1, 06 et = 2, 06 .
sens positif r22 x1 – x3 r22 x1 – x3
est orienté positivement vers de rotation
le lecteur, ce qui définit Comme I2 = – 1 A , et compte tenu de la marge d’erreur sur les
mesures de distances, I1 ≈ 1 A et I3 ≈ 2 A .
l’orientation d’une courbe axe normal
fermée (ou contour) selon la à la figure Une erreur de 1 mm sur une des distances entraîne une erreur
de l’ordre de 10 % sur les intensités.
règle du tire-bouchon.
• Les lignes de champ voisi-
nes du fil (1) sont orientées 5 Sphère recouverte de spires
dans le sens positif :
➞ ➞ ➞ ➞
1 • Spires jointes
B .d est positif et la circulation = B .d est positive. L’ensemble des plans contenant (Oz) sont des plans d’antisy-
➞
ligne de champ métrie des courants, donc B (O) est porté par (Oz).
Le nombre de spires par unité de longueur est donné par
D’après le théorème d’Ampère, = m0 I1 et donc I1 est
positif. N N
n= . Donc entre q et q + dq il y a × R dq =
• Pour la même raison, I2 est négatif et I3 est positif. πR πR
• On applique le même raisonnement à une ligne de champ dq
N spires de rayon R sin q qui contribuent pour
qui entoure les trois fils. Ces lignes de champ sont orientées π
dans le sens positif. La circulation, positive, est égale à :
m0 (I1+ I2 + I3).
La somme I1 + I2 + I3 est positive.
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
452 La photocopie non autorisée est un délit.
Le champ magnétique permanent
2 CORRIGÉS
➞ m0 N I dq ➞ 2π
dB = × × sin3 q e z au champ total. Pendant une période T = , cette charge dq traverse une
2(R sin q) π ω
On en déduit : section quelconque de la « spire » ; l’intensité associée est
π donc telle que dq = T dI , soit :
➞ m 0 NI ➞
B (O) = sin2 q dq . e z dI = s w r d r .
2πR
0
• La spire élémentaire crée en M un champ :
π µ0 d I 3
dB = sin θ .
m 0 NI 1 – cos 2q m NπI 2r
or dq = 0
2πR 2 4πR
0
➞ m0 N I ➞
donc B (O) = ez . ω
4R r
θ
2 • Spires équidistantes (non jointives) α M z
Le nombre de spires situées entre deux plans de cotes z et
N N R
z + d z est donné par n d z = d z , soit n = .
2R 2R
z dz
cos q = ⇒ – sin q dq = La variable q semble plus appropriée au calcul de l’intégra-
R R
le que la variable r :
N
donc dz = – R sin q dq ; il y a donc n d z = d z , soit z z r dθ
2R r = z tan q , d’où d r = dθ ; d I = σ ω
N cos2 θ cos2 θ
sin q dq spires de rayons R sin q entre q et q + dq .
2 µ0 σ ω z sin 3 θ
Ces spires contribuent pour et d B = dθ .
2 cos2 θ
➞ m0 NI ➞
dB = × sin q dq × sin3 q e z au champ total sin 3 θ 1
2(R sin q) 2 On pose u = cos q . dθ = – 2 – 1 du .
cos2 θ u
m0 I N ➞
= + sin3 q dq e z R 1
4R
µ σωz 1 – 1 du
π B(a) = dB = 0
2 u2
m0 N I r=0 cos a
alors B(O) = sin3 q dq
4R µ0 σ ω z 1
= + cos α – 2
0 2 cos α
π
m0 N I µ0 σ ω R 1
= sin q(1 – cos 2q)dq = + cos α – 2 ;
8R 2 tan α cos α
0
µ0 σ ω R (1 – cosα )2
π soit : B(α ) =
m0 N I 1 2 sin α
= 2– (– sin q + sin 3q)dq
8R 2 µ0 ε 0 U ω R (1 – cosα )2
0 = .
2e sin α
m0 N I 1 m0 N I
= 2+1– =
8R 3 3R π π m e UwR
Au point O , a = et B = 0 0 .
2 2 2e
6 Disque de Rowland À l’infini, a → 0 et B → 0 .
1 • Le disque en rotation peut être considéré comme un µ σ ω R 1 – cosα
B′(α ) = 0 (2 – cos2 α – cos α ) .
ensemble continu de spires circulaires concentriques. 2 sin α
➞
Le champ B en un point M de l’axe (Oz) est de la forme π
➞ ➞
B (M) = B(a) e z . B′(a) ne s’annule que pour a = 0 et a = : le champ est
2
• La spire élémentaire de rayon r et de largeur dr contient maximal au voisinage du centre O .
une charge dq = s 2 π r dr . µ ε Uω R
Bmax = 0 0 .
2e
B d
et de même : B2 ( z ) = B0 f u – ;
1,8 B0 2R
1,6 B(z)
d d
1,4 d’où la condition : f ′′ = – f ′′ – .
1,2 2R 2R
B2(z) 1 B1(z) La fonction f étant paire, on a par ailleurs :
0,8
d d
0,6 f ′′ = f ′′ – .
0,4 2R 2R
0,2 Il en résulte que la configuration recherchée est telle que
d
–2 –1 0 1 2 z f ′′ = 0 .
R 2R
R1 dr R2
r r
sin a = taux a =
9r 2 + z2 z
I
11 Champ créé par un solénoïde
de vingt spires Soit un point M de cote z sur l’axe Oz .
➞
1 • Le système de courants, et donc le champ B , sont inva- Chaque spire vue sous un angle a de M contribue pour
➞ ➞
riants par rotation d’axe (Oz) , donc B (M) = B (r, z) . m0 I
sin3 a au champ magnétique.
Le plan du schéma, comme tout plan contenant l’axe (Oz) , 2R
est plan d’antisymétrie pour les courants ; en tout point du Cherchons le nombre de spires vues entre a et a + da ;
➞ ➞
schéma, B (M) est contenu dans ce plan donc B (M) = R R
➞ ➞ ➞ sachant que tan a = ou MH = , quand a
B (r , z)e r + Bz(r , z)e z en coordonnées cylindriques d’axe Oz . MH tan a
Le plan normal à (Oz) , et équidistant de la 10e et de la varie de da , H se déplace de dH :
11e spires, est plan de symétrie pour les courants ; ce plan est
R
donc un plan d’antisymétrie pour les lignes de champ. dH = – da ,
sin2 a
2 • a) or sur une longueur dH il y a n dH spires. Le nombre
de spires entre a et a + da est égal à :
h
(G ) nR
dN = da
sin2 a
G nR m0 I n m0 I
d’où dB = sin3 a da = sin a da .
I z sin a 2R
2 2
Quand a varie de a1 à a2 , cela donne :
m0 n I a2 m0 n I
Soit un solénoïde infiniment long comportant n spires par B= sin a da = (cos a1 – cos a2 )
2 a1 2
unité de longueur (régulièrement réparties), chacune étant
➞ m0 n I ➞
parcourue par un courant d’intensité I . et B (N) = (cos a1 – cos a2)e z
2
Le système du courant est invariant par translation suivant z
➞ ➞
donc B (M) = B (r , q) . Dans le cadre d’un solénoïde infini, on retrouve bien :
➞ ➞
Le système de courant est invariant par rotation autour de Oz B (M) = m0 n I e z avec a1 = 0 et a2 = π .
➞ ➞
donc B (M) = B (r) . 3 • Vu du point A , le système de spires est voisin d’un solé-
Tout plan orthogonal à Oz est un plan de symétrie des cou- noïde infiniment long qui possède n = 200 spires par mètre,
➞ ➞ ➞ ➞
rants, donc B est porté par O z , et donc : B (M) = B(r)e z . d’où :
➞ ➞
B (A) ≈ µ0 n I e z , soit B(A) ≈ 2,5 . 10–4 T .
Nous savons (résultat du cours) que le champ magné-
Tant que le modèle du solénoïde infiniment long est valable,
tique à l’extérieur d’un solénoïde infiniment long est ➞ ➞
le champ B est quasiment égal à B (A) en tout point inté-
nul.
rieur au solénoïde.
yer
P
Point C : On considère le tube de champ engendré par la rota- yej
tion des deux lignes de champ qui encadrent C . j
R I
Le point C est à une distance rC ≈ 5 mm de l’axe, et les
deux lignes de champ sont écartées de e ≈ 3,5 mm ; au niveau
du point C , l’aire de la section du tube vaut approximative- z y
➞
ment 2 π rC e . La valeur approchée du flux de B à travers
ce tube de champ est donc F ≈ B(C) 2 π rC e .
À l’intérieur du solénoïde, le champ est quasiment égal à
➞
B (A) ; les deux lignes de champ considérées sont distantes de
l’axe de r′ = 1 mm et r′′ = 2 mm . La section du tube de
champ vaut alors π(r′′2 – r′2) et F = B(A) π (r′′2 – r′2) .
Le flux se conservant, on en déduit :
yer
r ′′ 2 – r ′ 2 1
B(C ) ≈ B( A) ≈ B( A) , soit B(C) ≈ 2.10–5 T . Ipdl P
2 rC e 12 dyB
Point D : On considère le tube de champ engendré par la rota- yu
q
tion de la ligne de champ passant par D .
q
Au niveau du point D, la section du tube de champ est z
O yez M dBz
approximativement un disque de rayon r1 ≈ 8 mm . D étant
suffisamment proche de l’axe, on peut supposer le champ uni-
forme sur tout le disque. Tout plan contenant l’axe Oz est un plan d’antisymétrie des
➞
courants donc B appartient à ces plans, donc à leur intersec-
À l’intérieur du solénoïde, la section du tube de champ est un ➞ ➞
disque de rayon r′ = 1 mm . tion, soit : B (M = B(z)e z .
➞
Calculons B (M) en utilisant la loi de Biot et Savart :
r ′2 ➞ ➞ ➞
Le flux se conservant, B( D) ≈ B( A) , soit : Soit un élément de courant I d en P (avec d = R dj e j ) :
r12 ➞
➞
m I d ∧ PM
➞ ➞
m I R dj e j ∧ PM
➞
1 dB (M) = 0 = 0
B( D) ≈ B( A) , d’où B(D) ≈ 4 . 10–6 T . 4π PM 3 4π PM 3
64
m I R dj ➞
Conclusion : En comparant les valeurs de B(A), B(C) et B(D), = 0 u,
4π PM2
on constate que le champ s’atténue rapidement à l’extérieur
dont la composante sur z est :
du solénoïde.
m IR dj
dBz = 0 sin q
4π PM2
R a
I q B
i (M) AdS(r)
x O M x
AdS(z)
+∞
➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞
➞
La circulation de B sur (x Ox) est égale à C = B(x) dx, B. dS = B. dS (z + dz) + B. dS (x) + B. dS (r) = 0
–∞
Bz (0, z + dz)πr 2 – Bz (0, z)πr 2 + Br (r, z) 2πr × dz .
R R En effet comme r et dz sont petits et de même ordre de
avec : x = – ; dx = da et sin q = sin a.
tan a sin2 a grandeur on peut considérer que Bz varie peu avec r sur
π
dS(z + dz) ou dS(z) et approximer la valeur du champ sur
m0I sin3 a ces deux surfaces à la valeur du champ sur l’axe, et que Br
Soit : C: Rda = m0I .
2R sin2 a varie peu avec z sur dS(r) .
0
B
b) Soit le contour fermé constitué de la droite (D) et du demi- Donc 0 = πr 2 z dz + Br (r, z) 2π r dz
z
cercle (G) de rayon r infini.
r dBz r df (z)
D’où Br (r, z) = – (0, z) = – I.
(G ) M 2 dz 2 dz
14 Courant angulaire dp l
P
Calculer tout d’abord le champ créé par un seul demi-fil infi-
ni au moint M.
Remarque
π ➞
y Si j = , on retrouve le champ magnétique B créé par un
2
O x M fil rectiligne infini.
j a z
dyB
P
Ipdl
15 Flux du champ d’une spire
à travers un solénoïde
➞
L’élément Id centré au point P créé un champ
➞ dA S
➞ m I d ∧ e➞P → M A q
dB 1 = 0 . I
4π PM 2 O z
M
La relation des sinus dans le triangle OPM nous donne :
PM PM OM OP
= = = .
sin (π – j) sin j sin (j – a) sin a Prenons l’origine de l’axe des z à l’extrémité gauche du solé-
OM sin j OM sin a noïde. Considérons le flux envoyé par la grande spire à tra-
PM = et OP = ; OM = x .
sin (j – x) sin (j – a) vers les spires comprises entre la cote z et la cote z + dz du
On en déduit solénoïde (voir figure).
Il y a n dz spires qui sont traversées par le champ
x 2 sin2 j sin j da
PM 2 = et dOP = d = x . ➞ m I ➞
sin2 (j – a) sin2 (j – a) B (M) = 0 sin3 q e z qui y crée donc un flux
➞ ➞ ➞ 2R
Par ailleurs d ∧ e PM = sin (j – a) d e z d’où
➞ ➞ m I π r2
➞ m0 I sin (j – a) da e➞z m I d[cos (j – a) ➞ dF = B. dS = 0 sin3 q × n dz.
dB 1 = = 0 ez . 2R
4π x sin j 4π sin j
Pour tout le fil il faut faire varier a de 0 à j. Il vient Posons OA = d > 0 ; l’angle q est défini par
m0 I (1 – cos j) ➞ m I j➞ R R
➞
B1 = e z = 0 x tan e z . tan q = , soit encore z = – d . La relation
4πx sin j 4π 2 z+d tan q
Pour trouver le champ créé par l’autre fil, il suffit de considé- R
liant dz et dq est donc : dz = – dq , ce qui donne
rer le plan xOz qui est un plan d’antisymétrie de la distribu- sin2 q
m0 I 1,6 10 – 19
dF = – πr 2 n sin q dq . A.N. = v = 310 4,5 = 2,2 10 6 ms – 1
2 09 10 – 31 × 53 10 – 12
Quand z varie de 0 à l’infini, q varie de a à 0 , ce qui grandeur très inférieure à c , heureusement ! sinon le
donne : calcul classique ainsi fait était impossible.
m Iπ 2 a m n Iπ 2
F= 0 r n sin q dq = 0 r (1 – cos a) 2 • En un tour une quantité de charge égale à celle de l’élec-
2 0 2 tron a parcouru un cercle de rayon r : l’électron en mouve-
ment se comporte comme une boucle parcourue par un
e
courant d’intensité i = , T étant la période de révolu-
16 Champ magnétique créé T
par l’électron de l’atome d’H tion égale à
2πr
d’où i =
ev
.
v 2πr
1 • Le principe fondamental appliqué à l’électron donne
Le courant crée au niveau du proton un champ
➞ e2 ➞
ma = – er . m i m ev
4π ε0 r 2 B= 0 = 0 2 .
2r 4π r
Pour un mouvement circulaire de rayon r
m0 ev 1,6 10 – 19 2,2 10 6
➞ v2 ➞ A.N. : B = = 10 – 7
a=– e 4π r 2 532 10 – 24
r r
1,6 × 2,2
mv 2 e2 2 = e2 = 10 – 7 + 6 + 24 – 19 = 12,53 T
donc = ⇔ v 532
r 4π ε0 r 2 4π ε0 mr
Ce champ est très intense.
e • Le champ magnétique terrestre est inférieur à 10 – 4 T .
⇒v=
94π ε0 mr • Le champ B maximum dans la matière est de l’ordre de 1 T .
LES PRÉREQUIS
• Potentiel électrostatique.
➞ ➞
• Champ E et B .
ESSENTIEL
Moment dipolaire électrique
Un objet de charge totale nulle, mais dont le barycentre des charges positives est décalé par rap-
port à celui des charges négatives, crée un potentiel et un champ analogues (en première approxi-
mation) à ceux d’un doublet de charges.
Un doublet constitué d’une charge – q , située en N , et + q , située en P , est caractérisé par
➞ —➞
son moment dipolaire p = q NP .
L’unité usuelle de moment dipolaire est le Debye : 1 D = 1 10–29 C.m
3
a
sances de :
r
—➞
1 p➞ . OM 1 p➞ . e➞r 1 p cos q
V(M) = = = .
4 π e 0 OM 3 4 π e0 r2 4 π e0 r2
Conseils
3) Pour représenter correctement les vecteurs de base
1 • Dans la molécule d’eau, la différence d’électro-négati- il faut tracer OM qui donne la direction de e➞r ; celle
vité entre atome d’oxygène et atome d’hydrogène polarise π
de e➞q s’en déduit par rotation de + dans le
les liaisons OH de telle sorte que chaque atome d’hydro- 2
e sens choisi pour définir la coordonnée q .
gène porte une charge partielle égale à environ.
3 4) Pour quelles positions de M, e➞r ou e➞q se
En déduire le moment dipolaire p de la molécule d’eau retrouvent-ils parallèles à Ox ? Pour quelles valeurs
sachant que l’angle a entre les deux liaisons OH est de q le champ E est-il selon er ou eq seulement ?
égal à 104°45’ et que la longueur d’une liaison OH est 5) Vérifier la concordance avec l’expression des
➞
d = 95 pm. composantes de E .
2 • En vous aidant de la théorie VSEPR expliquez pourquoi
la molécule de trioxyde de soufre est apolaire malgré la dif-
férence d’électro-négativité entre les atomes O et S . 3 Validité de l’approximation
dipolaire électrique
Conseils
2 Positions de Gauss d’un dipôle 3 • Pour quelles valeurs de x ces deux expressions du
champ sont-elles égales à 1% près ?
1 • En un point M quelconque tracer approximative- 4 • Reprendre ces questions pour un point de l’axe (Oy) .
ment le vecteur champ électrique créé par un dipôle de Conclure.
moment dipolaire p➞ = p e➞x .
Conseils
2 • Tracer alors la ligne de champ qui passe par ce La solution doit pouvoir s’adapter à tous les systèmes
point M. de deux charges. La grandeur significative n’est pas
l’éloignement absolu x (ou y), mais l’éloignement
3 • Représenter les vecteurs de base e➞r et e➞q au rapporté à la distance a . La fonction f (x) est en fait
point M.
x
une fonction de la variable adimensionnée .
4 • Où sont situés les points tels que le champ élec- a
➞
trique créé par un dipôle ait même direction que le Le champ E 0 peut s’obtenir, soit à partir de l’ex-
moment dipolaire ? Ce sont les positions de Gauss. pression intrinsèque, soit à partir de l’expression en
5 • Faire un schéma illustrant ces positions, en repor- coordonnées polaires (r , q ) ; dans ce dernier cas il
tant les vecteurs de base pour chacune d’elles. faut, pour chaque configuration, repérer l’orientation
des vecteurs e➞r et e➞q de la base locale.
Conseils
O z P
x R
q x
R
O
a
Conseils
1) Toutes les charges comprises entre q et q+ dq
Conseils
–r +r
R
a R e e
z 1 • Un point A situé entre les plans de cotes − et
O1 O O2 2 2
est repéré par ses coordonnées cylindriques (r , q , z).
Exprimer le potentiel dV créé par les dipôles situés
O1O2 = a dans l’élément de volume dt situé au voisinage de A ,
y
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
466 La photocopie non autorisée est un délit.
Dipôles électrique et magnétique
3 EXERCICES
en un point M situé sur l’axe (Oz) , à la cote h . On suffisamment éloigné. Donner alors son moment dipo-
pourra utiliser l’angle a (cf. schéma ci-dessus). laire en fonction de q, R et a .
2 • En déduire le potentiel et le champ électrique en M .
On place maintenant en A un dipôle rigide de moment
On étudiera tous les cas :
p➞ = p e➞z , astreint à se déplacer sans frottement selon
e e e e l’axe Oz .
<– ,– < et > .
2 2 2 2
3 • Calculer la force que le dipôle exerce sur la circon-
3 • Montrer que cette distribution de dipôles est équivalen- férence.
te à une distribution de charges que l’on précisera.
4 • Calculer la force que la circonférence exerce sur le
4 • Sachant que V(M) est donné par : dipôle en considérant qu’il est constitué de deux
➞ ➞ charges – q et + q , situées respectivement en
V(M) = P . AM dt
z–d z+d
4π ε0 AM 3 et . Conclure.
volume où 2 2
➞
existe P 5 • Retrouver ce résultat en passant par l’énergie poten-
➞ ➞ ➞ tielle d’interaction de la circonférence et du dipôle.
montrer que : V(M) = P. E (M) où E (M) est analogue
6 • Déterminer les positions d’équilibre du dipôle.
à un champ de « nature électrostatique » créé par une
densité volumique de « charge » que l’on définira. 7 • Déterminer la pulsation des petites oscillations
➞ autour de la position stable.
Calculer E (M) dans tout l’espace. En déduire V(M) .
Conseils
1) Appliquer le théorème de superposition.
Conseils
—
charges + q(P) et – q(N) , de moment dipolaire p➞ = qNP, c) Donner un exemple lié à la chimie montrant l’impor-
avec NP = a . Cette molécule
➞
se trouve dans un champ tance de la notion de polarisabilité.
électrostatique uniforme E 0 , parallèle à p➞ et de même
sens.
Conseils
1) a) Appliquer le principe de superposition et les
eθ résultats du cours.
E0 ➞
r er
c) Comment est orienté E par rapport à la surface
M
θ
S ? Que peut-on dire de V en un point quelconque
de cette surface ?
O p 2) b)Le champ est nul à l’intérieur de la sphère
a) Calculer le potentiel V en un point M situé à une dis- conductrice; que peut-on en déduire pour le potentiel?
tance r = OM de O (milieu de NP) très supérieure à a . On rappelle que le potentiel est une fonction continue
b) Calculer Er et Eq . des coordonnées d’espace.
c) Quelle est l’expression de la discontinuité du
c) Montrer qu’il existe une surface S telle que Eq = 0 en ➞
champ électrostatique E liée à la traversée d’une
chaque point de S .
surface chargée ?
Quelles sont ses caractéristiques géométriques ?
3) a) a caractérise l’aptitude de la distribution à se
Que peut-on dire de cette surface du point de vue de ses
déformer sous l’action d’un champ extérieur (penser
propriétés électrostatiques ?
au cours de chimie sur l’atome et la molécule).
2 • On admet que rien n’est modifié en ce qui concerne la b) Raisonner qualitativement sur l’action du champ
répartition des champs et des potentiels, à l’extérieur de sur le cortège électronique.
S , si on remplace le dipôle par une sphère conductrice de c) Les exemples sur l’importance de cette notion sont
charge totale nulle et dont la surface est confondue avec nombreux, notamment en chimie organique.
S. ➞
a) Vérifier que le flux de E à travers toute surface exté-
rieure à S est bien identique pour les deux systèmes. 9 Interaction dipôle permanent –
b) En l’absence de courant, le champ électrique est nul à dipôle induit
l’intérieur d’un bloc conducteur. Po
O
Que dire du potentiel sur S pour les deux systèmes ?
Conclure. molécule x=a py o x
c) En admettant cette équivalence, montrer qu’il apparaît, polarisable
sur la surface de la sphère conductrice, une charge surfa- ➞
On considère un dipôle p 0 , constant et rigide, modé-
cique s telle que s = s0 cosq . lisant une molécule polaire, dirigé selon Ox, placé en
Exprimer s0 et vérifier que la charge totale de la sphère un point P0 , en x = a .
conductrice est bien nulle. En O (x = 0) se trouve une molécule polarisable, de
3 • Soit une distribution de charges globalement neutre polarisabilité
➞
α , c’est-à-dire que soumise à un ➞champ
représentant une molécule dépourvue de moment dipolai- E , elle acquiert un moment dipolaire p➞ = α ε0 E .
re permanent.
➞
On la place dans un champ électrostatique 1 • Quelle est l’équation aux dimensions de α ?
extérieur E 0 ; la molécule acquiert alors un moment dipo- 2 • Calculer le moment dipolaire qu’induit, au niveau
laire induit p➞i . ➞ de la molécule polarisable, la molécule polaire.
Dans certaines conditions , on peut poser p➞i = a e0 E 0 .
a) Que désigne a ? Quelle est sa dimension ? 3 • Calculer la force qui s’exerce sur la molécule pola-
risable, puis sur la molécule polaire.
b) Dans un modèle « ancien », très simplifié, on assimile
un atome à une sphère conductrice rigide de rayon r0 , 4 • Justifier que l’on trouve une force d’attraction quel-
globalement neutre. le que soit l’orientation du dipôle permanent.
Que se ➞passe-t-il lorsque cet atome est placé dans un
Conseils
champ E 0 ? En tenant compte des résultats du 1), montrer 1) On utilisera la définition d’un moment dipolaire, et
que cet atome est équivalent à un dipôle dont on précisera l’expression du champ E créé par une charge ponc-
le moment dipolaire. tuelle pour trouver la dimension de a .
Pourrait-on➞ écrire pour cet atome une relation du type 2) Attention : pour le point P0 , e➞r = – e➞x et q = π .
p➞i = a e0 E 0 ? 3) Attention nous connaissons uniquement l’expres-
Exprimer a . À quelle grandeur caractéristique de cet sion de l’énergie potentielle d’un dipôle rigide (le cas
atome a est-il relié ? de p➞0 et non de p➞) placé dans un champ permanent.
1) On a déjà vu à l’ex. 7 du chapitre précédent com- prendre l’origine au niveau du dipôle, on la prend donc
ment exprimer les courants surfaciques générés par au niveau du point M, fixe. Dans la formule, en coor-
le mouvement de la sphère : on décompose la sphè- données cylindriques r est la distance au dipôle, donc
re en spires de courant de largeur Rdq , de rayon R nécessairement positive. Selon la position de M sur
sin q . On somme alors les moments magnétiques de l’axe par rapport au solénoïde q = 0 ou π .
toutes les spires en intégrant sur q . 3) Quelles sont les éléments de symétrie de la distri-
2) Il faut utiliser le Principe de Curie, c’est-à-dire bution au point M2 ? En déduire les composantes à
étudier les symétries, dès que ce genre de question sommer. Où choisir l’origine cette fois pour mener le
est posée. calcul le plus simplement ?
Conseils
Quelles sont les invariances du problème ? En dédui-
à travers une grande spire re les plans où sont contenus le champ magnétique
On considère une petite spire, de rayon a , parcourue par créé par la spire. Dans un de ces plans faire un sché-
I , placée en O, telle que son moment magnétique soit ma où figurent explicitement les composantes de B
➞
m = πa2 I ➞ez . du dipôle et le vecteur surface de la spire de rayon R .
À une distance d sur l’axe Oz se trouve le centre C Bien regarder aussi les symétries et invariances pour
d’une grande spire de rayon R >> a . le choix de la surface.
Le champ B étant un vecteur à flux conservatif,
son flux à travers la spire de rayon R ne dépend
N z pas du choix de la surface s’appuyant sur ce
a contour.
On peut obtenir des calculs simples en prenant une
surface sphérique de centre O s’appuyant sur la spire.
Calculer le flux j , en fonction de a, d et R envoyé On pourra aussi vérifier le résultat précédent en pre-
par la petite spire dans la grande. nant la surface plane de la spire ; dans ce dernier cas,
les calculs sont plus laborieux….
120° 120° y
p
q=
y C ey q
E 2
C
M
2 Positions de Gauss d’un dipôle r
yEB(M) q
ey r B A y A
E
yE(M) q=n q=O x
yer y B
E ey r py
yeq M
yEA(M)
D
ey q
E
y D 3p
q=
2
E
y A=E
y B=–2E
y C=–2Ey D
q
–q +q
A O B x
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 471
CORRIGÉS 3
Dipôles électrique et magnétique
a
3 Validité de l’approximation ➞
q
2 qa 1 ➞
E = −2 e➞x = − e➞x = g( y) E0 ( y) .
dipolaire électrique 4 π ε 0r 3 4 π ε 0 y3 3
a2 2
1 • En un point de l’axe (Ox) : 1 + 4 y 2
➞ ➞ ➞ ➞
x = r , q = 0 , e r = e x (e q = e y).
1
L’expression générale du champ d’un dipôle s’écrit donc : g( y ) = 3 est inférieur à 1 ;
➞ 2qa ➞ a2 2
E0 = ex . 1 + 2
4 π ε0 x3 4y
2 • Il suffit d’additionner les champs électriques des deux g(y) ≈ 1 à 1 % près si g(y) > 1 – 0,01 .
charges : Avec un développement limité, cette condition devient :
➞ q 1 1 ➞ 3 a2
E= 1− > 1 − 0,01 , soit | y | > 6,1 a .
2 − 2 ex 8 y2
4 πε0 a a
x −
x+
2 2 Pour conclure, et en extrapolant à toutes les directions,
l’approximation dipolaire est justifiée à mieux que 1 %
q 2a x ➞
= ex près, pour des distances supérieures à moins de dix fois la
4 πε0 2 2
2 a distance entre les charges.
x − 4
➞ ➞
On en tire E (x) = E 0 (x) f (x) , avec f ( x ) =
1
.
4 Arcs de cercle portant
a 2 2
des densités de charges égales
1 − 2 et opposées
4x
3 • f (x) est supérieur à 1 (dénominateur < 1). 1 • Le plan Oyz est plan d’antisymétrie de la distribution,
➞ ➞
f (x) ≈ 1 à 1 % près si f (x) < 1 + 0,01 . donc E (0) est selon e x seulement.
a2 Deux points P et P , symétriques par rapport à Oy contri-
Avec un développement limité à l’ordre 1 en , cette buent donc également au champ résultant. Il suffira de calculer
4x2
le champ dû au demi-arc positif seulement et de le multiplier
condition devient :
par 2.
a2 a
1 + 2 < 1 + 0, 01 , soit < 2 . 10 −2 .
2x |x| y
TdE
Elle est donc réalisée si | x | > 7,1 a .
x
5 Passage d’une densité volumique
Le plan (Oy,Oz) est un plan d’antisymétrie des charges, donc
➞ ➞
à une densité surfacique
E (M) = E(M) e x , M étant sur l’axe Oz .
La démarche est rigoureusement identique à celle du 1) mais 1•
➞
il faut d’abord projeter le champ dE sur un plan horizontal x
(M, x, y) puis une seconde fois sur l’axe Ox .
➞ λRdq
|| dE || = avec PM = 9z 2M + R2 Rdq
4πe 0PM2
dq
λRdq R
et dEx = sin b sin q avec sin b = dEz O q
4πe 0PM2 PM z
q y
λR2sinqdq
donc dEx = – . Lorsque le point P décrit le demi- dyE
4πe 0PM3
arc, PM reste constant.
α
– 2 λR2 – 2 λR2
Donc Ex = sin q dq = (1 – cos a)
4πe 0PM3 0 4πe 0PM3
Tous les plans contenant Oz sont des plans de symétrie des
➞ ➞
➞ – 2 λR2 charges donc E (0) = Ez e z .
Soit E (M) = (1 – cos a)
4πe 0PM3 La contribution dEz due aux charges situées entre q et
q + dq est :
avec PM2 = R2 + z2M . 1 sdΣ
dEz = – cos q
3 • Quand α → 0 les deux demi-arcs se comportent comme 4πe0 R2
deux charges ponctuelles + λRα et – λRα distantes de Rα. avec dΣ = 2π R2 sin q dq
En un point tel que zM >> R ces deux charges apparaissent
V(M) =
P sin α
d α dθ d z =
Pe
. – Pe
ε0
4 π ε0 2ε 0
q=0 a = 0 z = – e/2
e Pe ➞
Si h > , le potentiel V ( M ) = est uniforme et le champ Champ électrique : E = E(z) e➞z
2 2ε 0
électrique est nul.
3 • On sait qu’un plan uniformément chargé avec une densi-
Le potentiel reste défini à une constante additive près. On
té surfacique uniforme s créé un champ uniforme :
remarque qu’il n’est pas ici possible de choisir V = 0 à l’in- ➞ σ ➞
fini ; cela est dû à la présence de dipôles à l’infini. E=± ez « au-dessus » et « en dessous ».
2ε 0
e On peut donc obtenir le même champ en tout point à partir de
• Si h < − , on peut reprendre le calcul précédent en chan-
2 deux plans de charges surfaciques s1 = P et s2 = – P , de
geant cosa en – cosa .
cotes respectives + e et − e .
Pe 2 2
Le potentiel V ( M ) = − est uniforme et le champ élec-
2e 0 Ces deux plans forment un condensateur et créent bien un
trique est nul.
e
e e e champ total nul si | h | > ,
• Si − < h < , la tranche d’épaisseur − h , située « au- 2
2 2 2
dessus » de M , crée en M un potentiel : P➞ e
P e et un champ − ez si | h | < .
V1 ( M ) = − −h . ε0 2
2ε 0 2
e z
La tranche d’épaisseur + h , située « en dessous » de M
2 E1 E2
crée en M un potentiel :
P e σ1
V2 ( M ) = + h . E1 E2
2e 0 2
Le potentiel est donc : σ2
P
V(M) = V1(M) + V2(M) = h. E1 E2
ε0
➞ dV ➞ P
Le champ électrique est E = − ez = − ➞ ez .
dh ε0 4 • Le potentiel dV(M) créé en M par un dipôle élémentai-
➞ ➞
V re dp = P dt situé en A est donné par :
➞
T M
Pdt . A
Pe dV(M) =
4π e0 AM3
2ε0 ➞ ➞ ➞ ~
–e P étant uniforme, cela donne V(M) = P . E(M)
2
➞
~ 1 R M
dt A
e z avec E(M) =
2 4π e0 AM3
volume ➞
– Pe où existe P
2ε0
Ce champ a les caractéristiques, les propriétés d’un champ
Potentiel V(z) : on a choisi V(0) = 0
électrostatique mais n’est pas homogène à un champ électro-
statique : ce serait un champ « électrostatique » créé par une
densité volumique uniforme de « charge » : « j ~=1», j
étant sans dimension !
z 7 Interaction circonférence
M
chargée – charge et dipôle
z1 e 1 • Les charges de la circonférence sont toutes à la même dis-
2 tance du point M à savoir 9R2 + z2 : elles créent donc en M
~g = 1 q
un potentiel égal à .
x 4π e0 9R2 + z 2
O y –q
La charge – q en A crée un potentiel
e 4π e0(z – a)
– z1 – 2 en M .
2
1 En M le potentiel total vaut donc
q 1 1
– .
Le système de « charge » est situé entre les deux plans 4π e0 9R 2 + z 2 z–a
e e
z=– et z = ; il est invariant par translation suivant 2 • L’axe Oz est axe de symétrie de la distribution. Donc si
2 2
➞ ➞
la distribution se comporte comme un dipôle, on cherche le
~ ~
x et y donc E = E(z) . potentiel de ce dipôle en un point de son axe de symétrie,
Z z et passant par M sont des
Tous les plans parallèles à O d’où cos q = 1 dans l’expression générale du potentiel d’un
plans de symétrie des charges, donc : dipôle en coordonnées polaires.
➞
~ ~ ➞ Si z est très grand 1
E = E(z) e z –
1 1 R 2 2 1 1 R2
Le plan Oxy est un plan de symétrie des charges donc : 2 2
~ 1+ ~ 1–
~ ~
E(– z) = – E(z) .
9R + z z z z 2 z2
L’application du théorème de Gauss à la surface ➀ de hauteur –1
2z1 donne : 1 1 a 1 a
et = 1– ~ 1+
z–a z z z z
~ ~ e dS ~
E(z1)dS – E(– z1)dS = j
e0
~ q 1 R2 a qa
~ ej d’où V ~ 1– –1– ~
soit E(z1) = , et donc : 4π e0 z 2 z2 z 4π e0 z2
e0
e ➞~ ~e ➞
j au 1er ordre.
z : E(z) = ez
2 e0 3•
e ➞~ ~e ➞
j P
y
z – : E(z) = – ez q
2 e0 A
pour la surface de Gauss ②, cela donne :
~ ~ 2z dS ~
E(z2)dS – E(– z2)dS = 2 j
e0
~ z j ~ dFz E
y (P¢) dFz
soit E(z2) = 2 E
y (P)
e0 q
et donc O P¢
~ ➞ P
e e ➞~ jz
– z + : E(z) = ez ey q
2 2 e0
~ = 1) ey r
On en déduit donc le potentiel V(M) (avec j
e Pe
z V(z) = uniforme
2 2e0 Considérons le champ créé par le dipôle en deux points dia-
métralement opposés de la circonférence : le plan qui passe
– e z
e V(z) = Pz par Oz perpendiculaire au diamètre PP est plan de symé-
2 2 ε0 ➞ ➞
trie : les champs E (P) et E (P ) sont donc symétriques par
e Pe rapport à Oz (on aurait pu aussi raisonner sur la symétrie des
z – V(z) = – uniforme
2 2e0 lignes de champ du dipôle).
Les forces qui s’exercent sur les éléments de charge aux
Nous retrouvons bien les mêmes résultats. points P et P sont donc également symétriques puisque la
➞ ➞
charge est uniformément répartie et que d F = dq(P) E (P) .
Le système est invariant par rotation autour de l’axe Oz : on Faisons un développement limité à l’ordre 1 en d des deux
voit bien que les composantes dans le plan de la circonféren- termes, avec d << z et d << R .
ce s’annulent deux à deux. La résultante des forces que le À l’ordre 1 en d , cela donne :
dipôle exerce sur les charges de la circonférence est donc ver- –3
d 2 2 –3
ticale dirigée vers les z 0 R2 + z + = (R2 + z 2 + zd ) 2
2
et vaut Fz = dq Ez = q Ez –3
– 3
zd 2
circonférence = (R2 + z 2) 2 1+ 2
R + z2
π
avec Ez = Er cos q + Eq cos + q = Er cos q – Eq sin q –3 3 zd
2 = (R2 + z 2) 2 1–
2 R2 + z 2
et Er =
2p cos q
Eq =
p sin q Et : z– d
4π e0 PA3 4π e0 PA3 2
[ ( )] d 2 3
il vient 2
R + z– 2
2
2qp cos2 q qp sin2 q
Fz = –
4π e0(R2 + z 2)
3
4π e0(R2 + z 2) 2
3
z d 3 zd
2
= 1+ 1–
qp
3
2z 2 R2 + z 2
= 2 2
3 (2 cos q – sin q)
(R2 + z 2) 2
4π e0(R2 + z 2) 2 z d 3z2
qp = 1+ 1– 2
2
3
2z R + z2
= 3 (3 cos q – 1) (R2 + z 2) 2
4π e0(R2 + z 2) 2 Ainsi :
qp 3z 2 3z2
= –1 qq d
4π e0 (R2 +
3
z 2) 2 R2 + z2 F(z) = 3 1 –
4π e0 (R2 + z 2) 2 R2 + z 2
qp –(2z 2 R2) qp (R2 – 2z 2 )
=
4πe0 (R2 + z 2 )5/2 = avec q d = p .
4π e0 5
(R2 + z2) 2
4 • Calculons le champ créé par la circonférence en un point On trouve une force égale mais opposée à celle que le dipôle
de l’axe : exerce sur la circonférence, ce qui traduit bien le principe de
➞ q
E = – grad p 1
4π e0(R2 + z 2) 2
l’action et de la réaction.
5 • L’énergie potentielle du dipôle soumis au champ de la cir-
➞
–q 1
➞
2z e z qz e z conférence est
= × – 3
= 3
– qpz
4πe0 2 (R2 + z 2) 2 4π e0(R2 + z 2) 2 ➞ ➞
Ep = – p . E = 3
( )
2 3 1
– qq z – d e z
➞ (R2 + z 2)2 – z × 3 (R2 + z 2) 2 × 2z
2 qp 2
Fz =
alors la charge – q subit la force 4π e0 (R2 + z 2)3
[ ( )]
3
d 22
4π e0 R2 + z –
2 1 3
– qp 3z 2(R2 + z 2) 2 – (R2 + z 2) 2
( )
=
+ qq z + d e z (R2 + z 2)3
➞
4π e0
2
et la charge + q la force
[ ( )] 3z 2
3
d 22 – qp (R2 + z 2) – 23 –1
4π e0 R2 + z + =
2 4π e0 (R + z 2)
2
d2 Ep d 2p
=– (Fz) Er = cosq 3 + E0
dz2 dz 4 π e 0r
5
4z(R2 + z 2) 2 – (2z 2 – R2) × 5 (R2 + z 2) × 2z p
Eθ = sin θ
qp 2 et 3 − E0 .
= 4 π ε 0r
4πe0 (R2 + z 2)5
c) Eq = 0 si sinq = 0 , soit q = 0 ou π , c’est-à-dire sur l’axe
d2 Ep qp 4zeq p
= × puisque 2z 2eq = R2 ! (Ox) ou si = E0 .
dz2 4πe0 2 5
4 π ε 0r 3
3 R
zeq 2
2 1
R p 3
si zeq = – la position d’équilibre est instable La seconde relation conduit à R = ;
12 4 π e 0 E0
R
si zeq = + la position d’équilibre est stable et il s’agit, dans le plan du schéma, de l’équation d’un cercle de
12 rayon R ; comme le système est invariant par rotation autour
d2 Ep de l’axe (Ox) , la surface S recherchée est la réunion d’une
=k 0
dz2 zeq sphère de centre O et de rayon R , et le plan passant par
➞
O perpendiculaire à p .
Les petits écarts à la position d’équilibre obéissent à ➞ ➞ ➞
l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique de En tout point de S , Eq = 0 et donc E = Er e r : E est normal
à S .Comme les surfaces équipotentielles sont les surfaces
k
pulsation , m étant la masse du dipôle. normales au champ, on peut en déduire que S est une surfa-
m
ce équipotentielle.
Posons x = z – zeq ; l’équation différentielle d’évolution de x Remarque : Ce résultat se retrouve directement à partir de
est : l’expression de V(M) .
d2 x dEp(z) d 2 Ep
m = – = – x
dt 2 dz dz 2 z = zeq
E0
d2 x
ou encore m = – kx dont la pulsation w0
dt 2
d’évolution harmonique (ou sinusoïdale) est = w02 =
m
k
. 1
x
P
2 • a) Soit S ′ une surface extérieure à S et F le flux de Si E0 > 0 , s > 0 sur la demi-sphère x > 0 , et s < 0 sur la
➞
E à travers S ′ . demi-sphère x < 0 . La charge totale est nulle.
• La sphère conductrice possède une charge totale nulle ;
3 • a) a rend compte de l’aptitude du nuage électronique de
d’après le théorème de Gauss, F = 0 . ➞
la molécule à se déformer sous l’effet de E 0 . C’est la pola-
• Le dipôle possède une charge totale nulle ; d’après le théo- risabilité de la distribution de charge. Son unité SI est le m3.
rème de Gauss, F = 0 . • Cette grandeur a été rencontrée dans le cours de chimie; plus
Vis-à-vis de l’application du théorème de Gauss, les champs le nuage électronique est « diffus », plus il est déformable et
créés par les deux systèmes sont bien équivalents à l’exté- plus la molécule est polarisable. L’unité de a est en rapport
rieur de S . direct avec cette remarque.
b) • Cas de la sphère conductrice : Le potentiel est uniforme b) On a vu en 2 qu’une sphère conductrice chargée en surfa-
dans un domaine où le champ est nul. V a donc la même valeur ce avec s = 3 e0 E0 cos q se comporte comme un dipôle de
➞ ➞
en tout point de la sphère conductrice; le potentiel étant une moment p = 4p e0 r 3 E 0 lorsqu’elle est placée dans un
➞ ➞
fonction continue des grandeurs d’espace, V est uniforme sur champ uniforme E 0 . L’atome placé dans E 0 voit donc son
toute la surface S considérée comme la limite extérieure de la nuage électronique se déformer et acquiert un moment dipo-
sphère. laire :
➞ ➞
• Cas du dipôle : Le potentiel est uniforme sur toute la surfa- p i = 4 π e0 r03E 0 ,
ce S . soit une polarisabilité a = 4 π r03 .
• Conclusion : Du point de vue de la propriété « potentiel uni- Pour un atome, r0 ≈10–10 m, et a ≈ 10–29 m3 .
forme sur S », les deux systèmes sont équivalents. On admet a est relié aux caractéristiques géométriques de l’atome.
que l’équivalence est totale pour tous les points extérieurs à
S.
➞
c) À l’extérieur de la sphère (r ≈ R+), E a la même valeur
pour les deux systèmes :
9 Interaction dipôle permanent –
dipôle induit
2p p
Er = cosq 3 + E0
et E0 = 1 • Sachant que p = qa , [p] = QL .
4 π e 0r 4πe0R3
➞ Y M
qO
d’où Er(R+) = 3 E0 cosq e r
➞ Sachant que E = , [e0 E] = QL – 2
➞
4πe0 OM3
➞
E = 3 E0 cosq e r .
➞ ➞ ➞ ➞ QL
À l’intérieur de la sphère, E = 0 . Sachant que p = a e0 E , [a] = = L3
QL – 2
On sait par ailleurs que la discontinuité du champ est liée à la
a est donc homogène à un volume.
densité de charges par :
➞ ➞ σ 2•
E( R+ , θ ) − E( R – , θ ) = ➞ er .
ε0
x=o yEo x=a
Po ypo x
O yp = aeo yEo
E0
➞
Soit le dipôle p0 en P0(x = a) . Le champ créé en O par ce
–– ++ ➞ 2p0 ➞
– + dipôle est : E 0 = ex .
–
–
+
+ 4π e0 a3
x
– +
– – ++ En effet, en coordonnées polaires avec origine en x = a , le
point O se trouve dans la direction q = π , le champ est selon
➞ ➞
e r = – e x et cos q = – 1 .
Ainsi la molécule polarisable en O acquiert le moment
➞ a e0 2p0 ➞
p = a e0 E0 = ex
4π e0 a3
Lignes de champ créées par la sphère conductrice
➞
soit p = 2a ➞ p0 .
chargée avec s .
4π a3
On en déduit que la densité superficielle de charge est Remarquons que a est bien homogène à un volume.
s = 3 e 0 E 0 cosq . D’où s 0 = 3e 0 E0 .
3 • Nous connaissons l’expression de l’énergie potentielle Le dipôle présentant la charge positive vers la molécule pola-
➞
d’un dipôle rigide (c’est le cas de p0 ; p n’est pas un dipô- risable déforme le nuage en attirant les électrons, entraînant
➞
le rigide) placé dans un champ permanent (celui créé par p ) . l’attraction entre les charges de signes contraires.
➞
Si p 0 est placé en P de coordonnée x , l’énergie potentielle
s’écrit : F
y F
y
➞
➞ ➞
Ep = – p0 . E avec p0 = p0 e x
➞ + – + –
➞ 2p 1 ➞
E= e x le champ créé en
4π e0 x 3 Si le dipôle présente la charge 0 vers la molécule polari-
➞
P par p = p e x
➞ sable, le nuage se déforme en repoussant les électrons, entraî-
2pp0 nant l’apparition de charges positives, par défaut, vers le
Ep = – dipôle permanent : il y a encore attraction entre charges de
4π e0 x 3
➞
et la force s’exerçant sur le dipôle p0 situé en x = a est égale signes contraires.
à:
➞
p
F = (– grad Ep) = –
6pp0 ➞
e x , et en remplaçant p 10 Champs magnétiques
x=a 4π e0 a 4 en un point du plan d’une spire
par son expression :
y
➞ 12 × p02 ➞
F= – ex P yePM
➞
p→p
➞ 16π2 e0 a7 I
0 a j B
y = Byez
x
z O M
Nous aurons de même d’après le principe des actions réci-
proques : C
➞ 12 × p02 ➞
F= – 2
e
7 x ➞
p → p 16π e0 a m0 I dP➞ ∧ PM est porté par (Oz)
➞ ➞ ➞
0 1 • B(M) =
4π PM3
Remarque :
➞
Nous aurions pu faire un calcul direct : notons E(x) le champ (le plan xOy est un plan de symétrie des courants)
➞
créé par le dipôle p en O : a cos j ➞ x ➞ x – a cos j – a sinj dj
➞ ➞
➞ 2p 1 ➞ OP = a sin j ; OM = 0 ; PM = – a sin j ; dP = a cos j dj
E (x) = ex 0 0
4π e0 x 3 0 0
➞
Le dipôle p0 est constitué de 2 charges : Nous obtenons
e ➞
– q0 en a – avec q0 e = p0 ➞ PM a cos j (a cos j – x) + (a sin j)2 ➞
2 dP ∧ 3
= dj e z
PM 2 2
(x + a – 2 a x cos j) 2
3
e
+ q0 en a +
2 puis
2x
➞ m0 I ➞ u2 – u cos j
Ce dipôle est donc soumis à 2 forces : B(M) = e z F(u) = dj
4π x3 0 3
➞ ➞ e ➞ e (1 – 2 u cos j + u2) 2
F = – q0 E a – + q0 E a +
2 2 2 • En se limitant aux termes en u2 :
2π
dZ E dE ➞ F(u) = [– u cos j + u2(I – 3 cos2 j)]dj = – πu2
= q0 e = p0 ex
dx x = a dx x = a 0
➞ 2 ➞ m
soit B(M) = m0 Iπ a e z = – 0 3 e z
➞
dE – 6p – 6p 4π x 3 4π x
or = =
dx x=a 4π e0 x 4 x=a 4π e0 a 4
π
➞ 6pp0 ➞ Ce qui correspond bien au cas du dipôle q = .
et ainsi F = – e x , ce qui conduit à nouveau à : 2
4π e0 a 4
➞ – 12a p02 ➞
F= ex
16π2 e0 a7
4•
yF yF
– + – +
3 • a)
11 Champ magnétique créé par
une sphère chargée en rotation z
dp Rdq
q p q r yeq
R
O
O
µ0 N I
( )
➞
B( M1 ) = tan 2 θ 2 − tan 2 θ1 ➞
ez .
4
À grande distance, q1 et q2 tendent vers 0, et à l’ordre 2 en
q1 , et q2 , on a :
1 1
( ) (
cosθ1 − cosθ 2 ≈ θ 22 − θ12 ≈ tan 2 θ 2 − tan 2 θ1 .
2 2
)
La valeur approchée et la valeur exacte sont bien équivalen-
tes à grande distance.
3•
er
M2
eθ
α
r α0 dz 13 Flux d’une petite spire
à travers une grande spire
θ
O P dp z 1 • Soit une spire de rayon R d’axe Oz , de centre C et un
➞ ➞
dipôle magnétique de moment magnétique m = m e z =
➞
I π a 2 e z placé en O . On pose OC = d .
m0 m m0 mR2 R
= sin2 a = 3 car sin a = ;
y 2r 2 2
2(R + d ) 2 r
(S)
m Iπ a 2 R2
soit F = 0 3 .
Doc. 1 2(R2 + d 2)2
➞
Calculons le flux de B créé par le dipôle à travers la spire Second choix de surface
avec les orientations choisies sur le schéma (doc. 1). Prenons la surface plane de la spire :
Choisissons une surface (S) quelconque s’appuyant sur la
➞
ey q dr
spire : en effet B étant un vecteur à flux conservatif, le résu-
lat est donc indépendant de la surface (S) mais ne dépend ey r
que du contour (Γ) sur lequel elle s’appuie.
Soit un point M de l’espace repéré en coordonnées sphé-
riques : M(r, q, j) . Nous savons que le champ magnétique a dq ny
➞ ➞
créé par un dipôle magnétique placé en O (avec m = m e z) r r
est : q
➞ 2m0 m cos q ➞ m m sin q ➞
B(r, q, j) = 3
er + 0 eq O d O
4π r 4π r3 m
y C ey z
Nous devons calculer l’intégrale suivante :
2m0 m cos q ➞ m m sin q ➞ ➞
F= er + 0 e q . n dS .
4π r3 4π r3 R
S
Premier choix de surface
Doc. 2
Avec les notations du doc. 2 ci-dessus :
m m ➞ ➞ ➞
dF = 0 3 2πr dr (2 cos q e r + sin q e q) . n
4π r
r
r ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ d
avec n = e z ; e r . n = cos q ; e q . n = – sin q ; cos q =
M r
dq ny = yer
a r
tan q = , ce qui donne r = d tan q et
q d
d
O d dr = + dq ;
m
y C cos2 q
m0 cos3 q sin q d
dF = m × 2π d (2 cos2 q – sin2 q)dq
R 4π d3 cos q cos2 q
r m0 m
= (2 cos2 q – sin2 q)sin q dq
d = 2p r2 sin qdq 2 d
m m
rdq = 0 (3 cos2 q – 1)sin q dq
2 d
α
m0 m a
F= dF = [– cos3 q + cos q] 0
0 2d
m m m m
= 0 (cos a – cos3 a) = 0 sin2 a cos a
2d 4πd
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 483
CORRIGÉS 3
Dipôles électrique et magnétique
R d
Sachant que sin a = 1 et cos a = 1 ,
(d 2 + R2)2 (d 2 + R2)2
nous avons :
m0 m R2 d m0 m R2
F= 3 = 3
2d (d 2 + R2)2 2(d 2 + R2)2
m0 I π a 2 R2
et donc : F = 3
2(d 2 + R2)2
Le résultat est bien le même, mais le calcul beaucoup plus
laborieux…
LES OBJECTIFS
➞ ➞
• Mouvements de particules chargées dans E ou B .
• Force de Laplace.
• Effet Hall.
• Loi d’Ohm locale.
LES PRÉREQUIS
➞ ➞
• Champ E et B .
• Mécanique du point matériel.
La force de Lorentz
La force subie par une particule de charge q , de masse m , se trouvant à l’instant t au point M
➞
d’un référentiel galiléen , en présence d’un champ électrique E (M , t) et dans un champ magné-
➞
tique B (M , t) est :
➞ ➞ ➞
F = q E( M , t ) + v➞( M , t ) / ∧ B( M , t ) ,
où v➞(M , t)/ est la vitesse de la particule dans le référentiel .
Cette force est appelée « force de Lorentz ». La force gravitationnelle est pratiquement toujours négli-
geable devant la force de Lorentz.
➞ ➞
La partie magnétique de la force de Lorentz F m = qv➞ ∧ B est orthogonale à la vitesse donc au dépla-
cement : sa puissance est nulle, et donc son travail est nul ; elle ne peut que dévier les particules.
Donc l’énergie cinétique d’une particule soumise uniquement à un champ magnétique est constante,
la norme de la vitesse ne varie donc pas au cours du mouvement.
➞
Si la particule est soumise aussi à un champ électrique E , le théorème de l’énergie cinétique s’écrit :
K + qV = cte ,
➞ ➞ —➞
où V est le potentiel électrostatique associé à E (E = – grad V).
B
Le signe de la tension
dépend du signe de la
charge des porteurs
I V
b UH = tension de Hall
Conseils
1) Quelles sont les propriétés d’un mouvement circu-
chargée par une différence laire uniforme ?
de potentiel 2) L’électron étant dévié, le vecteur vitesse ne reste
pas selon e➞x . Le vecteur vitesse a donc deux compo-
Une particule de charge q , de masse m , de vitesse initia-
santes à un instant quelconque. Il faut projeter le prin-
le nulle, issue d’un point O , est accélérée par une diffé-
cipe fondamental de la dynamique sur e➞x et e➞y . On
rence de potentiel V0 établie entre deux grilles planes
adopte ensuite soit une méthode de substitution pour
parallèles distantes de L = 5 cm .
déterminer vx et vy ou on se ramène à une équation
1 • Exprimer la vitesse v de la particule au moment de différentielle du 1er ordre à une variable m , en posant
son passage à travers la deuxième grille. Quels sont les m = vx + i vy .
signes respectifs possibles de q et de V0 si la particule Une fois vx et vy déterminés à l’aide des conditions
est un électron ? initiales on intègre une nouvelle fois pour trouver x
et y .
2 • Calculer numériquement v :
a) V0 = 100 V, q = –1,6.10 – 19 C et m = 9,1.10 – 31 kg
(électron) ;
b) V0 = – 3 000 V, q = 1,6.10 – 19 C et m = 6,64.10 – 26 kg (ion
argon).
3 Déviation d’un électron
Conseils
Utiliser la conservation de l’énergie de la particule. Les grilles (1) et (2) sont portées aux potentiels V1 = 0 et
La force électrique est dirigée dans le sens des poten- V2 = U . Entre les grilles, que l’on considère d’extension
tiels décroissants si et seulement si q est positive. En spatiale infinie, le champ électrique est uniforme. Un
➞
effet le champ électrique E est toujours orienté vers électron de masse m arrive en O avec une vitesse de
les potentiels décroissants. norme v 1 , sous l’incidence i1 .
i2
– 19
–1,6.10 C, le champ magnétique vaut B0 = 0,55 T. 1) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique ou la
conservation de l’énergie mécanique.
2) Dans la mesure où l’on considère les plaques infi-
nies, c’est la composante vy de la vitesse de l’élec-
tron qui importe dans cette question : il ne faut pas
que la vitesse vy s’annule avant que l’électron ait
atteint (2).
La force qui s’exerce sur l’électron entre les grilles distantes de 1 cm dans le cas où les particules sont des ions
n’a pas de composante selon e➞x : quelle en est la argon, portant tous la charge q = 1,6 10 – 19 C et obtenus
conséquence sur la composante selon x de la vitesse à partir des deux isotopes de l’argon de nombre de masse
de l’électron ? 38 et 40.
On pourra examiner les cas U 0 et U 0 . Données : V = 1 000 V, h = 10 cm. On rappelle la valeur du
3) L’angle d’incidence est déterminé par la direction nombre d’Avogadro : NA = 6,02.1023 mol – 1.
du vecteur vitesse de l’électron qui dépend de l’im-
portance relative de ses composantes.
Conseils
1) Écrire la relation fondamentale de la dynamique et
la projeter sur les axes (Ox) et (Oy) . Intégrer les
équations du mouvement en tenant compte des condi-
tions initiales.
4 Particule chargée dx
2) Assimiler la dérivée A au rapport des petites
dans un condensateur da
∆x
variations A .
D’après ENSET A3. ∆a
Cet exercice se traite comme l’étude du mouvement
Une particule de masse m et de charge q est lancée avec
d’un point matériel dans le champ de pesanteur ter-
une vitesse initiale v➞0 en un point O situé entre les arma-
restre supposé uniforme (tir balistique).
tures d’un condensateur plan.
v➞0 est situé dans un plan perpendiculaire aux armatures et
➞
fait un angle a avec la direction du champ E uniforme.
La totalité de la portion de trajectoire étudiée est située à
l’intérieur du condensateur. 5 Mouvement d’une particule dans
V le champ d’un fil infini chargé
y (oral)
v0 Un fil infini, chargé uniformément avec l 0 , est
h confondu avec l’axe Oz . Une particule P , de masse m ,
α
de charge – q avec q 0 , repérée par ses coordonnées
A x
cylindriques, se trouve à t = 0 en r = r0 , q = 0 , z = 0
O
O avec une vitesse dont les coordonnées sont
. . .
r = 0 ; r q = v 0 ; z = 0.
1 • La différence de potentiel V et la distance h entre les v0
armatures ont été choisies de manière que la trajectoire On introduit a = 6 lq
2π e0 m
et b =
a
.
recoupe l’axe (Ox) , en un point A .
Calculer l’abscisse du point A . Indiquer les signes respec- 1 • Retrouver rapidement le champ d’un fil uniformément
tifs de q et V . chargé l .
On rappelle que le champ électrique à l’intérieur du 2 • Quelles sont les dimensions de a et b ?
➞ V➞
condensateur plan est uniforme et vaut E = − ey . 3 • Montrer que le mouvement est plan et obéit à la loi des
h aires. Quelle approximation usuelle a-t-on faite pour arri-
2 • Montrer que pour un pinceau de faible ouverture ∆a , ver à cette conclusion ?
constitué de particules identiques issues du même point O 4 • Représenter l’allure du début de la trajectoire ainsi que
et lancées avec une vitesse de norme v0 au voisinage les vecteurs de base polaire, la vitesse de P et son accé-
d’une direction particulière a = a0 , les trajectoires se lération.
recoupent toutes en un même point d’abscisse x0 .
Calculer a0 et x0 . 5 • Trouver une relation entre v 2 , b et r .
. .
6 • En déduire que r 2 vérifie r 2 + v 20 U(r) = 0 , et donner
3 • Le pinceau de particules lancées en O , au voisinage
l’expression de U(r) .
de a0 , est constitué maintenant de deux types de particu-
les de masse m1 et m2 , de même charge q et de vitesse 7 • Tracer l’allure de U(r) . En déduire l’évolution de la
initiale de norme v 0 . particule.
1) C’est du cours incontournable !! l’ordre de 1 cm, et il est nécessaire de tenir compte, au cours
lq de sa traversée, de la variation du champ accélérateur.
2) est homogène à une énergie potentielle
2π e 0
uc
puisque l est une charge linéique (on pourra aussi
utiliser l’expression précédente de E ), le reste suit.
3) Il est facile de justifier ici, par des raisons de symé-
trie, que le mouvement est à force centrale, qui pos-
sède donc ses deux caractéristiques : mouvement plan
et loi des aires.
4) Dès qu’il s’agit de v et à plus forte raison de v 2 ,
il faut penser à appliquer le théorème de l’énergie
cinétique.
5) La vitesse v ne se réduit pas à sa composante
radiale ; mais on « élimine » facilement la compo-
dq dee
sante orthoradiale, qui dépend de , en utilisant la
dt g
loi des aires.
.
6) r 2 est nécessairement positif : les seules valeurs
possibles pour U(r) sont donc négatives. On en
déduit la nature des trajectoires selon les valeurs de B0
a et b en suivant le raisonnement vu dans le pro-
blème à deux corps.
électro-aimant
Conseils
1) Utiliser les résultats du cours. 1) Le champ E accélère la particule qui acquiert une
2) Quand le proton est sur le nième demi-cercle, com- vitesse : elle est alors déviée par le champ B . Pour
bien de fois a-t-il traversé la zone accélératrice ? écrire convenablement les équations du mouvement
Quelle énergie a-t-il gagné à chaque passage ? En il faut se placer à un instant quelconque et considé-
déduire la vitesse du proton sur le nième demi-cercle rer que la vitesse de la particule a, a priori, trois com-
puis le rayon de ce demi-cercle. posantes différentes de zéro. La projection de la rela-
3) a) Calculer le travail de la force électrique au cours tion fondamentale de la dynamique sur les trois axes
de la traversée de la zone accélératrice en tenant donne trois équations différentielles. Les deux équa-
compte des hypothèses du texte. tions différentielles en v x et v z sont couplées : une
c) Évaluer les valeurs extrêmes du terme : méthode rapide et élégante consiste à introduire la
g variable u➞ = v➞x + i v➞z .
sin 2) Intégrer v x et v z pour obtenir x(t) et z(t) . Ne
2r g
g = sinc . Conclure. pas oublier les constantes d’intégration qu’on
2r
2r détermine grâce aux conditions initiales.
4) Pour que la particule garde son vecteur vitesse
selon Ox à un instant ultérieur, il faut qu’aucune
force ne l’accélère selon Oz .
➞
a) Montrer que le mouvement suivant (Oz) n’est pas B . Souvent, les particules sont émises dans la direction
➞ ➞
modifié par rapport à celui de la question 1). perpendiculaire à E et B .
b) On étudie maintenant le mouvement projeté dans le Le dispositif présenté ici offre la particularité d’une injec-
plan (xOy) . Montrer que l’électron n’est piégé que si B0 tion de particules qui se fait principalement dans la direc-
➞
est supérieur à une certaine valeur Bc à déterminer en tion de B (s’il est couplé à une source d’ions où règne un
fonction des données de l’exercice (on établira pour cela champ magnétique intense, la dispersion des vitesses lors
l’équation différentielle vérifiée par r = x + iy). Effectuer de l’injection est réduite). L’espace est rapporté au réfé-
l’application numérique. rentiel galiléen (O ; x , y , z). Les champs magnétique et
➞ ➞
Dans la suite du problème, on prendra B0 = 0,55 T. électrique sont B = Be➞z et E = – Ee➞x , E et B étant
c) Résoudre alors l’équation en r sans chercher à déter- deux constantes positives. Des ions de charge électrique
miner les constantes d’intégration. Mettre en évidence q positive et de masse m sont injectés à l’instant t = 0
deux pulsations : l’une, voisine de wc , que l’on notera à l’origine du référentiel avec le vecteur vitesse :
w¢c , et l’autre notée wm et appelée « pulsation magné- v➞0 (v0x , v0y , v0z) .
tron ». qB E➞
➞
Calculer la fréquence magnétron nm associée à wm et la On pose ω = (pulsation cyclotron) et v d = ey .
m B
fréquence n¢c associée à w¢c . Conclure.
d) On peut alors considérer le mouvement de l’électron 1 • a) Déterminer les expressions en fonction du temps
dans le piège comme la superposition de trois mouve- des composantes vx , vy et vz du vecteur vitesse v➞(P)/
ments : d’un ion P de coordonnées x , y et z , les paramètres
étant w , vd , v0x , v0y et v0z .
• oscillations suivant l’axe (Oz) ;
b) En déduire les expressions de x , y et z en fonction du
• entraînement ou dérive sur un cercle de rayon rm à la
fréquence magnétron dans le plan (xOy) ; temps.
• rotation cyclotronique de rayon rc ; on admet que rc est c) Compte tenu du dispositif et du fait que l’injection se
beaucoup plus faible que rm . fait principalement dans la direction des z , on a :
Représenter ces trois mouvements sur un même schéma, |v0x| << vd – v0y < v0z ,
puis essayer de tracer l’allure de la trajectoire de l’électron. condition que l’on supposera remplie dans toute la suite.
Donner l’allure de la trajectoire de H , projection ortho-
gonale de P dans le plan (xOy) .
Déterminer en particulier l’écart maximal de la courbe par
Conseils
1) Utiliser la relation fondamentale de la dynamique rapport à l’axe (Oy) . On constatera que la mesure de cet
projetée sur les trois axes et raisonner sur l’allure des q
solutions des équations différentielles obtenues. Il écart permet la détermination de la charge spécifique
des ions. m
est délicat ici de raisonner sur l’énergie potentielle,
car c’est une fonction de trois variables. Attention au Que dire du choix de E et B pour que cette mesure ne
signe de la charge. dépende pas en pratique des conditions d’injection des
2) Utiliser la méthode habituelle : projeter la relation ions ?
fondamentale de la dynamique sur les axes (Ox) et d) Soit ′ le référentiel (O′ ; x′ , y′ , z′) déduit de par
➞
(Oy) (équations (1) et (2)). Effectuer (1) + i(2) pour la translation de vecteur v d . Sachant que ′ coïncide
déterminer l’équation différentielle vérifiée par r . avec à l’instant t = 0 , établir l’équation cartésienne de
L’électron ne sera piégé que si le module de r est la projection sur (x′O′y′) de la trajectoire de P dans ′ .
borné. 2 • D’après la question précédente, l’étude du mouvement
dans ′ conduit à des résultats plus simples que dans .
On se propose de montrer que ces résultats peuvent être
9 Spectromètre de masse obtenus de manière plus directe.
D’après ENAC. a) Donner l’expression vectorielle de v➞d en fonction de
➞ ➞
E et B.
Dans la plupart des spectromètres de masse et des analy- Écrire la relation fondamentale de la dynamique dans
seurs, les particules chargées, dont on veut déterminer les à l’aide du vecteur v➞(P)/ ′ de P dans ′ . Quel constat
q
caractéristiques (charge spécifique , énergie), se peut-on dresser ?
m b) Dans ces conditions, retrouver rapidement le type de
déplacent dans une région de l’espace où règnent➞ des trajectoire que décrit P .
champs statiques et uniformes croisés de vecteurs E et
d I
1m Hg
x
1 • Exprimer la résultante F des forces de Laplace sur la
tige conductrice. La représenter sur le schéma.
2 • Montrer que le point d’application A de la résultante
se trouve au milieu de la tige en calculant le moment résul-
➞
(1) (2) tant GM des forces de Laplace en M .
3 • Exprimer l’angle q à l’équilibre.
1 • Représenter la force de Laplace que l’un des fils exer-
ce sur une unité de longueur de l’autre fil . 4 • A.N. : E = 2 V ; R = 4 Ω ; B = 1 T ; m = 100 g ;
l = 1 m ; g ≈ 10 m.s – 2
2 • Les deux fils ont-ils tendance à se rapprocher ou
Conseils
Conseils
3) Appliquer le principe fondamental de la dyna-
électrique mique à l’électron en tenant compte de l’approxima-
D’après ESIGETEL MP 99. tion qui découle de la question précédente. Ne pas
oublier les constantes d’intégration.
Deux plans conducteurs parfaits infinis d’équations 4) L’électron est accéléré dans un sens opposé à celui
respectives x = 0 et x = a sont portés aux potentiels du champ E puisqu’il est chargé négativement, E
respectifs V(x = 0) = 0 et V(x = a) = U 0 . est toujours dirigé vers les potentiels décroissants.
L’espace interconducteur est vide.
y
V=O V=4 plan x = a
14 *Conduction dans le germanium.
Effet Hall
D’après Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes.
plan x = O
yvO 1 • Un électron, de charge – e , de masse m , est émis
avec une vitesse initiale nulle dans une région de l’espace ➞
o a où règne un champ électrique uniforme et constant E 0 .
O A x L’électron est, en outre, soumis à l’action d’une force de
frottement (de type fluide) due à l’action du milieu dans
1 • Montrer que le champ électrique E , dans le vide, est lequel il se déplace : ➞
uniforme. ➞ mv
F=− .
τ
2 • Calculer E et V(x) .
A.N. : Calculer E avec U = 10 kV et a = 1 m . Son mouvement est décrit dans un référentiel➞galiléen (O ;
x , y , z) , de base (u➞x , u➞y , u➞z) dans lequel E0 = E0u➞x . On
3 • Un électron entre à l’instant initial en x = 0 avec une néglige l’action de la pesanteur.
vitesse initiale v0 = v0 uy , avec v0 0 . Montrer que son a) Écrire l’équation différentielle du mouvement de
poids est négligeable devant la force électrique. l’électron. Quelle est l’unité de la constante t ?
4 • Exprimer sa vitesse à tout instant et déterminer sa tra- b) Donner l’expression du vecteur vitesse v➞ en fonction
jectoire. À quelle condition sur U son mouvement s’ef- du temps.
fectue-t-il dans l’espace interconducteur ? Montrer qu’il tend vers une limite v➞∞ que l’on exprimera.
5 • À quelle date sort-il de l’espace interconducteur ? Exprimer le temps au bout duquel l’électron atteint cette
Exprimer alors sa vitesse v➞1 et sa position. vitesse limite à 1% près.
6 • On place en y = y0 et x = a une fente très fine. 2 • Le germanium est un bon isolant électrique. Lorsqu’on
Montrer que ce dispositif permet de sélectionner des introduit des impuretés en très faible concentration, par
électrons de vitesse v0 donnée. Relier v0 à y0 . exemple de l’antimoine (Sb), la conductivité électrique du
Données : e = 1.6 10 – 19 C germanium augmente fortement : on obtient un semi-
et masse de l’électron m = 9.1 10 – 31 kg. conducteur « dopé », noté Ge:Sb dont les propriétés élec-
triques dépendent à la fois du nombre d’atomes Sb intro-
duits par unité de volume, N , et de la température T .
On propose le modèle suivant de conduction dans le ger-
Conseils
1) Dans un premier temps montrer que E ne dépend manium dopé : dans Ge pur, tous les électrons sont enga-
que d’une seule variable d’espace en étudiant les gés dans des liaisons chimiques et ne peuvent participer à
invariances du problème. Appliquer ensuite le théo- la conduction électrique.
rème de Gauss à une surface convenablement choisie.
On suppose que lorsqu’on dope Ge par Sb, à raison de N
2) Les seules données du problème sont les potentiels
atomes de Sb par unité de volume, à température ambian-
en x = 0 et en x = a . Mais comme on a démontré
te, chaque atome Sb « libère » un électron du réseau cris-
que E est uniforme, on peut calculer sa valeur en ➞
tallin. Sous l’action d’un champ électrique uniforme E 0 ,
exprimant sa circulation entre x = 0 et x = a . Il
les charges libres sont animées d’un mouvement de vites-
faut bien détailler les calculs avec les grandeurs
se v➞. On modélise l’action des atomes ou des ions du
vectorielles pour ne pas commettre d’erreur de
réseau sur ces charges par une force de frottement du type
signe.
précédent.
I1
d L R1 O2
I2
z O O1 d z
R2
x
y O I0
Doc 1
Conseils
2 dr . A) 1) Toujours cette situation incontournable….
3) On exprimera Br en fonction de B sur l’axe.
B) Toujours cette situation incontournable….
C) 1) et 2) On calculera directement la somme des
z + dz z
forces de Laplace élémentaires.
z Pour 2) on montrera que seule la contribution de Br
dz existe. Celle de Bz est nulle.
Doc 2 3) Le dipôle rigide M2 étant dans un champ
permanent, il n’y a aucun problème pour calculer
En déduire le champ B créé au voisinage de l’axe Oz par l’énergie potentielle Ep de (2) dans le champ magné-
la bobine (1). On ne cherchera pas à exprimer Bz(r, z) . tique de (1).
La force cherchée s’en déduit en calculant « moins »
B) Champ de la bobine (2) le gradient de cette expression par rapport aux coor-
Rappeler le champ créé par un dipôle magnétique en un données de (2).
point quelconque de l’espace.
Cas où U 0 y
y0 α = 40°
α = 45°
0,25 α = 50°
i2
U > Ue
x
V2 = U < O (2) 1 x0
yE U < Ue Remarque
– eyE Les courbes « α = 40° » et « α = 50° »
i1 passent par les mêmes points en y = 0.
y
V1 = O (1) y0 α = 25°
0,45 α = 30°
i1
α = 35°
0,27
h qV ∆ x0
La particule recoupe l’axe (Ox) au point A à l’instant t1 tel ∆ x 0 = v02( m2 − m1 ) , soit v 0 = .
que y(t1) = 0 (mais t1 ≠ 0). qV h( m2 − m1 )
Avec ∆x0 = 1 cm et m2 – m1 = (40–38)10–3NA , on calcule :
2 mh
On obtient t1 = v0 cos α , d’où, en reportant dans l’ex- v0 = 69,4 km.s–1.
qV
mh
pression de x(t) : x A = v02 sin(2α ) .
qV
t1 étant nécessairement positif, q et V sont de même signe.
d xA mh
2 • On en déduit = 2v 02 cos(2a ) .
da qV
l ay
vy O
M
O rO x
➞ ➞
E = E(r) er q ➞
➞ ➞
a=– E (avec q 0) donc a est centripète, la vitesse
m
n’est plus a priori orthoradiale.
Surface de
Gauss O 5 • Appliquons le théorème de l’énergie cinétique entre les
instants où P est en r = r0 et un instant quelconque :
r r
1 1 ➞ ➞
mv 2 – mv 20 = W = – q E.d = – q E dr .
2 2 r0 r0
dU 2 2b 2 2 2 1 y
Étudions =– 3 + = b – 2 :
dx x x x x b>1
dU rO
en x = 1 : = 2(b 2 – 1) , du signe de b – 1 .
dx
dU 1 1
= 0 pour x = et U = b 2 – 1 – 2b 2 ln b yvO
dx b b
Les documents suivants montrent U(x) 0 pour :
si b 1 x0 = 1 x x1 avec x1 1
b 1 x2 x x0 = 1 avec x2 1 r2 x
.
Sachant que r 2 + v 20 U(r) = 0 , les mouvements possibles sont
obtenus pour U(r) 0 , et donc suivant les valeurs de b :
b 1 : r0 r r1 = x1 r0
b 1 : r2 = x2 r0 r r0
U(x) b<1
6 Cyclotron
1 • Les protons décrivent, à l’intérieur des dees, des demi-
1/b
eB0
O xO = 1 x1 > 1 x cercles à la fréquence ν c = . Pour que les protons
2πmp
2nmpUc
On en déduit : rn = .
eB02
Le mouvement est donc en permanence limité dans l’espace Pour n = 400 , on obtient r400 = 42,2 cm.
et aura l’allure suivante : 3 • Le travail de la force électrique à la traversée de
g
2
Uc
E= sin(ω t + φ 0 ) et dx = v dt = wrdt .
g
.
g v y(t) = 0 ⇒ v y (t) = cste – v y (0) = 0 : le vecteur vitesse reste
2ω r
dans le plan xOz , de même que la trajectoire ; la trajectoire
eUc
On en déduit : W = ωr sin(w t + f)d t est plane.
g
– g Pour trouver v x (t) et v z (t) posons u = v x + i v z .
2ω r
. . . qE
Alors u =v x + iv z = – wc v z + i + i wc v x =
m
eUc r g g
W= cos − + f0 − cos + f0 qE
g 2r 2r iw(v x + i v z) + i car i 2 = – 1 .
m
. qE
g u est solution de u – i w c u = i
sin m
2r
W == eUc sin φ 0 .
g E
soit u(t) = Ae i w c t – ,
2r B
b) Pour que le gain en énergie soit maximal, il faut que E
comme u(0) = v x (0) + i vz(0) = 0 : A =
π B
φ0 = .
2 E E
d’où u(t) = cos w c t + i sin w c t –
B B
g
sin et comme v x(t) = e u(t) et v z (t) = Im u(t) on trouve
2r g
c) On calcule tout d’abord la quantité a = = sincn E E
g 2r v x(t) = (cos w c t – 1) et v z (t) = sin w c t
2r B B
pour le rayon minimum (r1) et pour le rayon maximum 2 • On obtient x(t) et z(t) par intégration par rapport à t
(r400) : r1 = 2,1 cm et a = 0,991 ; r400 = 42,2 cm et E sin w c t E cos w c t
x(t) = – t + Kz (t) = – + K2
a = 1 – 2 .10–5 : on pourra prendre a = 1 pour le mouvement B wc B wc
du proton dans le cyclotron. à t = 0 x(0) = 0 K1 = 0
D’autre part, le temps mis par le proton pour parcourir chaque E
demi-cercle est constant, le déphasage est donc le même à z(O) = 0 K2 =
Bw c
chaque passage dans la zone accélératrice. L’énergie du
proton à la sortie du cyclotron est donc égale à : E sin wc t E cos wc t
d’où x(t) = –t et z(t) = 1–
E = nW = neUc= 3,2.10–12 J = 20 MeV. B wc B wc
d) Les protons sont accélérés uniquement s’ils traversent la On reconnaît l’équation horaire d’une cycloïde, la « dérive »
zone accélératrice en phase avec le champ électrique. Il sort s’opérant dans le sens des x 0 .
donc du cyclotron un paquet de protons à chaque période, E sin w c t
q 0 (w c 0) : alors x(t) = –t 0
donc toutes les 42 ns. B wc
E cos w c t
7 Déviation dans Ee et Be croisés et z(t) =
B
1–
wc
0
(oral) (écrit – centrale 2001)
1 • À un instant quelconque, la particule a été accélérée par q>0 z
➞ ➞
le champ E , puis déviée par le champ B , c’est-à-dire que yE
A 2E
sa vitesse s’écrit dans le cas général :
➞ ➞ ➞ ➞ Bwc
U = v × ex + v y ey + v z ez ; et la force à laquelle elle est sou- yB
mise :
0 vx 0 – q vz B y x
➞ ➞ ➞ ➞ pE
F = q(E + v ∧ B) = q 0 + v y ∧ B = 0 –
Bwc
E vz 0 qE + qv x × B
Le principe fondamental appliqué à la particule permet d’éta- q 0 ; posons w c = – w c 0
blir les équations différentielles vérifiées par les composantes
E sin w c t
de la vitesse : alors : x(t) = –t 0
. . B wc
mv x = – q v z B v x = – wc v z
. .
mv y = O ⇔ vy = O E 1 – cos w c t
. . E z(t) = – 0
mv z = qE + qx × B vz = q + wc v x B wc
m
Remarquons que nous avons bien une dérive dans le sens de La force magnétique est dans le plan (xOy) , le mouvement
x 0 pour les deux particules ; en effet dans le cas sur (Oz) est donc le même que celui de la question 1), c’est-
➞ ➞ à-dire un mouvement oscillatoire de fréquence nz .
E ∧B
général, la vitesse de dérive est quel que soit le
B2 b) Sur les axes (Ox) et (Oy) , on obtient :
signe de la charge. •• eU0 •
m x = 2 R2 x − eB0 y (1)
3 • z(t) s’annule la première fois par w c t = 2π . •• eU •
Le point A est donc atteint à une date telle que : m y = 02 y + eB0 x . (2)
2R
E 1 – cos π 2E On pose r = x + iy et on effectue (1) + i(2), l’équation diffé-
w c t = π , soit zA = = ;
B wc Bw c rentielle vérifiée par r est alors :
2
•• • ω
2E ρ − iω c ρ − z ρ = 0 .
et donc : zA = . 2
B wc
Les solutions sont de la forme r = Aeat + Bebt , où A et B
πE sont des constantes complexes, et a et b les racines de
xA = – .
B wc l’équation caractéristique.
➞ ➞
L’électron ne sera piégé que si le module de r est borné.
4 • Nous avons v 0 = v 0 ex . Pour avoir un mouvement suivant Pour cela, il faut et il suffit que les parties réelles de a et de
x , il faut que l’accélération suivant z soit nulle, soit : b soient négatives ou nulles.
E Le discriminant de l’équation caractéristique est :
E + v x B = 0 , soit v x = – .
B ∆ = – wc2 + 2wz2 .
➞ ➞
E ∧B ➞ Les solutions de l’équation caractéristique sont :
Nous retrouvons la vitesse de dérive v x = , indé- 1
B2 iw c ± 2∆ si ∆ > 0 ,
pendante du signe de la charge de la particule. 2
1
iw c ± i4 ∆ si ∆ < 0 ,
2
8 * Électron dans un piège 1
de Penning 2
iw c si ∆ = 0 .
1 • En O , le champ électrique est nul, l’électron est donc en Si ∆ > 0 , une des deux racines a une partie réelle positive, le
équilibre. La relation fondamentale de la dynamique projetée mouvement ne sera alors pas borné.
sur les axes (Ox) , (Oy) et (Oz) donne : L’électron n’est piégé que si ∆ = −ω c2 + 2ω z2 0 ,
•• eU 0 x
m x = 2 R 2 2 mU 0
•• eU y ce qui équivaut à B0 Bc = .
m y =
0 eR 2
2 R2
A.N. : Bc = 2,14.10–3 T. Si on choisit B0 = 0,55 T, la condition
m z•• = − eU 0 z .
R2 ci-dessus est vérifiée.
60 1 2
M = mv + qV = 0 , car au point de départ M , v = 0 et
2
50 V = 0 (on note que q est négative).
➞
40 b) La force électrique est portée par e z : la composante de la
➞
vitesse sur e y est constante, d’où :
30 v1sini1 = v2sini2 , soit V1 sin i1 = V2 sin i2
(en utilisant la relation précédente pour exprimer les vitesses
20
en fonction des potentiels).
10 c) Cette expression est analogue à la loi de Descartes sur la
réfraction : n1sini1 = n2sini2 (cf. H-Prépa, 1re année partie
–8 –6 –4 –2 0
Optique). Le rôle de l’indice n est joué par V .
➞ —➞
écart maximal à l’axe (Oy) 2 • a) La force électrique est colinéaire à e r donc à CM (où
M est la position de l’électron à un instant donné), son
L’écart maximal de la courbe par rapport à l’axe des y est : moment en C est donc nul : le moment cinétique en C est
vd − v0y une constante. On en déduit :
|x|max = 2 , (d’après l’énoncé, vd > v0y). —➞ ➞ —➞ ➞
ω CI1 ∧ v 1 = CI2 ∧ v 2 , soit R1v1sini1 = R2v2sini2 .
Pour que cette mesure ne dépende pas des conditions initiales, En remplaçant les vitesses par leur expression en fonction du
il faut que vd >> v0y , soit E >> Bv0y . potentiel, on obtient :
Dans ce cas, l’écart maximal est égal à : R1 V1 sin i1 = R2 V2 sin i2 .
2 vd m 2 E
= : b) Dans le triangle A1I1C : a1 + (π – i1) + w1 = π , soit :
ω q B2
i1 = a1 + w1 . On obtient de même i2 = a2 + w2 .
q Les vitesses étant peu inclinées par rapport à l’axe, tous les
sa mesure permet bien de déterminer la valeur de .
m angles sont petits (en optique géométrique, c’est le cadre de
—➞ —➞ ➞ l’approximation de Gauss). De plus, le sommet S peut être
d) O′H = OH – v d t . Les coordonnées de H dans ′ sont
confondu avec la projection H de I sur l’axe (Cz) (l’arc de
v0y − vd
x ′(t ) = ω (1 − cos(ω t )) cercle SI est confondu avec le segment HI). On en déduit :
donc v −v SI SI
y′(t ) = 0 y d sin(ω t ) . tan α 1 = α 1 = et tan ω 1 = ω 1 = .
ω A1S SC
Sa trajectoire est le cercle d’équation : On a des relations analogues avec l’indice 2.
2 2
v 0 y − vd 2 v 0 y − vd En reportant dans les expressions de i1 et de i2 , on obtient
x′ − + y′ = .
ω ω 1 1
i1 = SI − , de même pour i2 .
➞ ➞
SC SA1
➞ E∧ B ➞ ➞ ➞
2 • a) v d = 2 , ou encore E = B ∧ v d . En reportant dans l’équation établie à la question 2) a), il
B
vient, après simplification par R (R1 et R2 sont à peu près
(Bien remarquer l’homogénéité de cette formule.)
confondus) et SI :
La relation fondamentale de la dynamique dans ′ s’écrit :
➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞ 1 1 1 1
ma = q(E + v ∧ B ) = q(v – v d) ∧ B , ou encore : V1 − = V2 SC − SA
➞ ➞ ➞
ma (P)/ ′ = qv (P)/ ′ ∧ B . SC SA1 2
➞
Travaillons en coordonnées cylindriques d’axe Mz . Soit un
11 Force de Laplace entre deux fils ➞
élément de courant I do = Idr e r en P ; il est soumis à la force
➞ ➞ ➞ ➞
➞
1 • Cherchons F21 la force que (2) exerce sur l’unité de lon- do F = Idr e r ∧ B = IdrBe r ∧ (– e z)
➞
gueur de (1). soit do F = IBdr e q .
En intégrant sur la barre de longueur , cela donne :
➞ ➞
F = IB e q .
I1 I2 y o M en M de toutes les forces de
2 • Calculons le moment G
Laplace élémentaires :
N
➞ ➞
1m o M=
G R P ∧ do F =
M r e r ∧ IBdr e q
yB2 M 0
z x 2
➞
= IB ez .
2
➞
Si on note A le point d’application de la force F , cela
donne :
2
➞ ➞
IB R A ∧ IB e q ,
ez = M
(1) (2) 2
➞
R A=
soit donc : M er .
2
Le champ créé par (2) a même valeur en
Le point d’application de la force F est en A , milieu de MN.
tout point de (1) :
yFyF21 ➞ m I ➞ 3 • Le moment en M de toutes les forces (forces de Laplace,
21 B2 = 0 e z
2π d force de pesanteur, force de liaison en M) est :
➞ ➞ ➞ ➞ ➞ 2
alors F21 = I 1 B2 avec = e y o M = IB
G
➞
R A ∧ mg
ez + M
➞
➞ ➞
d’où F21 = I B2 e x avec = 1 2
➞
= I B2 e z avec = 1. 2
➞
= IB – mg sin q e z
➞ ➞ ➞ 2 2
2 • La même analyse conduit à F12 = – F21 puisque B1
➞ IB E
champ créé par (1) en tout point de (2) = – B2 . La barre est en équilibre pour sin q = , avec I = .
Les deux fils se rapprochent donc, soumis à la force
mg R
m I2
EB 2.1.1
F= 0 par unité. A.N. : sin qe = = = 0,5 , soit donc qe = 30° .
2π d mgR 0,1.10 .4
3 • Si I = 1 A et d = 1 m, comme m0 = 4π 10 – 7 S.I
F = 2.10 – 7 N . 13 Mouvement dans un champ
La définition de l’ampère est : deux fils infinis rectilignes par- électrique
courus par des courants de 1 A distants de 1 m, sont soumis
à une force de 2.10 – 7 N par unité de longueur. 1• L’espace O x a
y S étant compris entre
deux conducteurs infi-
12 Tige conductrice soumise S
S nis il y a invariance
à la force de Laplace par translation selon y
1• M ou z: E ne dépend,
I
comme V , que de x .
yez z x x + dx x
r
yeq ➞ —➞ ➞
E = – gradV est donc nécessairement selon e x .
q yF Appliquons le théorème de Gauss à une surface fermée élé-
B
y P pdl = dryer mentaire par deux surfaces planes en x et x + dx .
ey r Le flux sortant des parois latérales à travers Σ est donc nul
A ➞ qint
et E. do S = [E(x + dx) – E(x)]S = . Or l’espace
N e0
interconducteur est vide donc qint = 0 donc E(x + dx) = E(x) :
I le champ est uniforme.
Hg
I1
jy
R1
P
y 1
E
O O1 (z1) M (z) z
yv z
x
y
➞ m0 N1 I1 R13 ➞
V1 > O O B(M) = e
3 z
2R1 [R 12 + (z – z1 )2] 2
➞
B0 I0 B(P) = Br(r, z)e➞r + Bz(r, z)e➞z , avec
d) V1 = – E1 = = 19, 5 mV . La mesure de V1 permet
Ned r m0 N1 I1 3 R13
d’accéder à la valeur de B0 : c’est une méthode de mesure des Br(r, z) = – – 5
2(z – z1)
2 2R1 2 [R 12 + (z – z1 )2] 2
champs magnétiques (sonde à effet Hall).
3r m0 N1 I1 R12 (z – z1)
= 5
4 [R 12 + (z – z1)2]2
15 Interaction de deux bobines
A) Champ de la bobine (1) B) Champ de la bobine (2)
1• yer
I
R M
a
O1 M z yeq r
q
m0 I z
Nous savons que : B(M) =
➞
sin3 a ym2
2R
2 • Pour la bobine (1), cela donne en M de cote z : La bobine est assimilable à un dipôle magnétique de moment
➞ ➞
➞ m N I ➞
magnétique m2 = N2 I2 π R22 e z .
B1(M) : 0 1 1 sin3 a e z
2R1
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
508 La photocopie non autorisée est un délit.
Force de Lorentz
4 CORRIGÉS
Le champ magnétique créé en M est donc : Cherchons directement la composante z de la force exer-
➞ 2m0 m2 cos q ➞ m0 m2 sin q ➞ cée par (2) sur (1) ; pour un élément de courant I1 do 1 = I1
B= er + eq
4π r3 4π r 3 R1 dj e➞j :
2m0 N2 I2 π R22 cos q ➞ m0 N2 I2 π R22 sin q ➞ dF2 → 1z = (I1 R1 dj e➞j ∧ (Br(r, q)e➞r + Bz(r, q)e➞q)). e➞z
= er + eq (e➞j ∧ e➞r). e➞z = – sin a
4π r3 4π r 3
(e➞j ∧ e➞q). e➞z = + cos a
C) Force d’interaction entre les bobines et en intégrant sur j de O à N1 × 2π :
➞ ➞ 2m0 cos q
Ú , I2 do
1 • F1 → 2 = O 2 ∧ B1 avec do 2 = R2 dj e➞j F2 → 1z = – I1 R1 2π N1 N2 I2 π R22 sin a
2π 4π r3
➞ ➞
= N2 I2 R2 dj e j ∧ (Br (R2 , z)e r m0 sin q
j=0
+ Bz (R2 , z)e➞z) + I1 R1 2π N1 N2 I2 π R22 cos a
4π r3
➞ ➞ ➞ ➞ ➞ ➞
e j ∧ e r = – e z et e j ∧ e z = e r cos q = cos(π – a) = – cos a
sin q = sin(π – a) = sin a
j ce qui donne :
j2 ➞ 2m0 sin a cos a ➞
F2 → 1 = 2π2 N1 N2 I1 I2 R1 R22 ez
yer 4π r3
yez
R d
R2 R2 yej sin a = 1 ; cos a =
pdl r r
z
z O2 et ainsi :
O2 ➞ 3π R 2 R 2(z – z )
F2 → 1 = m0 N1 N2 I1 I2 1 2 5 2 1 e➞z
2 r
Soit : 2π 3 • a) L’énergie potentielle de (2) dans le champ magné-
➞ ➞
F1 → 2 = N2 I2 R2 Br(R2 , z) (– e z)dj tique de (1) s’écrit :
0 ➞ ➞
2π Ep = – m 2 . B1
➞
+ N2 I2 R2 Bz(R2 , z) e r dj m0 N1 I1 R13
0 = – N2 π R22 I2 3
2π 2π 2R1 [R 12 + (z2 – z1)2] 2
➞ ➞ ➞
e z dj = 2π e z mais e r dj = 0 ; en effet en prenant
0 0 Pour calculer la force exercée par (1) sur (2) il faut dériver
2 points symétriques sur la spire (caractérisés par j et cette expression par rapport à z2 , cote des dipôles m2 :
➞
j + π) nous avons : F1 → 2 = – gI radz2 (Ep)
➞ ➞
e r (j) = – e r (j + π) , m0 N1 I1 3 R13 × 2(z2 – z1) ➞
= + N2 π R22 I2 – ez
donc la contribution globale sera nulle et ainsi : 2R1 2 (R 12 + (z2 – z1
5
)2] 2
➞ 3R2 m0 N1 I1 R12(z2 – z1 ) ➞ On retrouve bien :
F1 → 2 = – N2 I2 R2 2π + 5
ez
4 (R 12 + (zz – z1 )2) 2 ➞ 3π R2 R2(z2 – z1) ➞ ➞
F1 → 2 = – m0 N1 N2 I1 I2 1 2 5 e z = – F2 → 1
2 r
3π m0 N1 N2 I1 I2 R12 R22(z2 – z1 ) ➞
=– 5
ez
2 (R 12 + (z2 – z1 )2) 2
3π N1 N2 I1 I2 R12 R22(z2 – z1 ) ➞
=– ez
2 r5
2•
yer
I1
yej r
yeq a
R1 q
a
O1 O2
ey z ym2
Ordre 1 j(rad)
1 • Passe-bas d’ordre 1
1 passe-haut
H(jw) = . 1,5 2
1 + jwt
1 A
• Pulsation de coupure à – 3 dB : w 0 = ,
t 4
X = log(x)
• décroissance en bande atténuée : 20 dB par décade,
π –2 –1 0 1 2
• rotation totale de phase : ∆j = – . 1
2 A1
–
2 • Passe-haut d’ordre 1 4
passe-bas
– 1,5
jwt 1 –
H(jw) = = . 2
1 + jwt 1+ 1
jwt Doc. 2. Construction des courbes de réponse en phase j d’un passe-
1 haut d’ordre 1 et d’un basse-bas d’ordre 1 et de leurs diagrammes
• Pulsation de coupure à – 3 dB : w 0 = , asymptotiques jA.
t
• décroissance en bande atténuée : 20 dB par décade,
3 • Déphaseur d’ordre 1
π
• rotation totale de phase : ∆j = – . 1 – jwt
2 H(jw) =
1 + jwt
j
G(dB) • tan = – wt ,
2
–2 –1 X 0 X 1 2
• rotation totale de phase : ∆j = – π ,
G0 G X = log(x)
• le gain est constant et égal à 1.
20 dB – 10 – 20 dB j(rad)
par décade par décade –2 –1 1 2
M M 0 X = log(x)
– 0,5
A –1
passe-haut passe-bas
– – 1,5
– 40 2 A
–2
Doc. 1. La courbe G de réponse en gain d’un passe-haut d’ordre
– 2,5
1 et celle G0 du passe-bas de même ordre sont symétriques par rap-
port à l’axe des gains. –3
j (rad) 3
–2 –1 1 2
0 X = log(x) 2,5
– 0,5
2
–1 2
σ = 0,1
1,5
– 1,5 A 1
σ=1 σ = 12 = 0,707
2
–2 σ=1
12 0,5 σ=1
– 2,5
σ = 0,1 –1 – 0,5 0 0,5 1 X = log(x)
–3
–
Doc. 7. Courbes de réponses en phase j d’un passe-haut d’ordre 2
Doc. 5. Courbes de réponses en phase d’un passe-bas d’ordre 2 pour pour différentes valeurs de s ( 1).
différentes valeurs du facteur d’amortissement s ( 1).
6 • Passe-bande d’ordre 2
5 • Passe-haut d’ordre 2
2s j wt
– t 2w 2 H(jw) =
H(jw) = 1 + 2sjwt – t 2w2
1 – t w 2 + 2s j wt
2
1 1
= . = .
2 + 21 2
s
1+
jwt t w 1 + Q jwt + 1
jwt
© Hachette Livre, H-Prépa Exercices et problèmes, Physique, MPSI-PCSI-PTSI
La photocopie non autorisée est un délit. 511
ANNEXE
G(dB)
1
• Pulsation centrale ou de résonance : w 0 = , –1 – 0,5 0 0,5 1
t
X = log(x)
w0 s = 0,1
• bande passante à – 3 dB = ∆w = 2sw 0 = , – 10
Q
• décroissance en bande atténuée : 20 dB par décade, – 20
22
• rotation totale de phase : ∆j = – π . s= = 0,707
– 30 2
s=1
– 40
G(dB)
20 = log(2s) A
–1 – 0,5 0 0,5 1 Doc. 10. Courbes de réponse en gain d’un coupe-bande d’ordre 2
X = log(x) pour différentes valeurs de s ( 1).
s=1 j (rad)
s = 0,5 s = 0,1
– 10 1,5
1 22
s= = 0,707
– 20 2
0,5 s=1
s = 0,1
X = log(x)
– 30 –1 – 0,5 0,5 1
– 0,5
–1
Doc. 8. Courbes de réponse en gain d’un passe-bande d’ordre 2 pour
différentes valeurs de s ( 1). – – 1,5
1 8 • Déphaseur d’ordre 2
0,5 1 – 2s j wt – t 2w 2
H(jw) =
X = log(x) 1 + 2s j wt – t 2w 2
–1 – 0,5 0,5 1
2swt
– 0,5 22
s = = 0,707 • tan j = – ,
2 2 1 – (swt)2
–1 s=1 • rotation totale de phase : ∆j = – 2π,
s = 0,1
– – 1,5 • le gain est constant et égal à 1.
j (rad) X = log(x)
7 • Coupe-bande d’ordre 2 –p –3
1 – t 2w 2 s=
22
= 0,707
H(jw) = . –4 2
1 + 2s j wt – t 2w 2
1 –5
• Pulsation rejetée : w 0 = ,
t –6
w0
• bande rejetée à – 3 dB = ∆w = 2sw 0 = . Doc. 12. Courbes de réponse en phase et diagrammes asymptotiques
Q d’un déphaseur d’ordre 2 s ( 1).
H PRÉPA
Jean-Marie BRÉBEC, Tania CHABOUD, Thierry DESMARAIS,
Alain FAVIER, Marc MÉNÉTRIER, Régine NOËL
LA COLLECTION H PRÉPA
Mathématiques Cours avec exercices corrigés
Exercices et problèmes corrigés Physique Tout en un MPSI PCSI PTSI
Maths 1re année MPSI PCSI PTSI
Chimie
Cours avec exercices corrigés Exercices et problèmes corrigés
Maths Tout en un MPSI Chimie PCSI
Maths Tout en un PCSI PTSI Chimie MPSI PTSI
Physique Cours avec exercices corrigés
Exercices et problèmes corrigés Chimie Tout en un MPSI PTSI
Physique 1re année MPSI PCSI PTSI Chimie Tout en un PCSI
14/5827/2
ISBN : 978-2-0118-1306-0