Anda di halaman 1dari 13

Aspects juridiques

Objectif du cours :
UE6
Statut des médicaments et Etudier les catégories juridiques instituées par la
loi pour pouvoir qualifier les différents produits
autres produits de santé utilisés dans le secteur de la santé

2.1 STATUT JURIDIQUE DU MEDICAMENT ET DES AUTRES PRODUITS DE SANTE 2.1 - Statut juridique du médicament et
2.1.1 Le médicament
I. La définition juridique du médicament
des autres produits de santé
A. Définition par présentation
B. Définition par fonction
PLAN Un statut juridique comprend une définition (la définition du concept)
et un régime (l’ensemble des règles applicables au produit ainsi défini).
II. Les catégories juridiques de médicaments L’opération consistant à définir un produit est donc le préalable à partir
A. Les médicaments définis selon leur mode de préparation
1. Les spécialités pharmaceutiques duquel on va appliquer un régime juridique déterminé.
2. Les préparations officinales, magistrales et hospitalières Par exemple, si un produit est qualifié de médicament, il devient
3. Les préparations de thérapie génique et les préparations de thérapie cellulaire xénogénique soumis au régime des médicaments : il est soumis au monopole des
B. Les médicaments définis selon leur composition particulière
1. Les médicaments homéopathiques pharmaciens, doit faire l’objet d’une AMM, voit sa publicité
2. Les médicaments à base de plante réglementée…
3. Les médicaments radiopharmaceutiques
4. Les médicaments biologiques
a) Les médicaments dérivés du sang
b) Les médicaments immunologiques (vaccins, sérums, toxines, allergènes) Il s’agit de faire entrer des objets dans des
c) Les médicaments de thérapie innovante (thérapie génique, thérapie cellulaire et tissulaire)
5. Les médicaments génériques
« cases » établies a priori par une norme de
droit. Cela s’apparente à l’opération
2.1.2 Les autres produits de santé intellectuelle consistant à classer ou ranger
I. Les dispositifs médicaux des entités sous un concept (un genre, une
II. Les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro espèce…), sauf qu’ici le concept est juridique.
III. Les produits cosmétiques
IV. Les éléments et produits du corps humain Attention : les définitions juridiques ne sont
A. Les organes, tissus et cellules à finalité thérapeutique
B. Les produits sanguins labiles pas nécessairement celles qu’auraient
adoptées les scientifiques !
En droit français, on utilise un concept général pour désigner les
Les définitions juridiques sont posées par une autorité catégories de produits ayant trait à la santé : le concept de
normative : le législateur (la loi) ou le pouvoir réglementaire produits de santé.
(le décret). Ce concept a été créé par la loi du 1er juillet 1998 qui a institué
l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
Le statut des produits de santé est posé dans la partie (AFSSAPS) : il sert à déterminer l’ensemble des produits à
législative (L) ou réglementaire (R) du Code de la santé finalité sanitaire qui tombent sous le contrôle de cette agence
publique (CSP). de l’Etat.
La liste des catégories de produits de santé est établie à l’article
L.5311-1 du CSP. On y trouve notamment :
les médicaments, les dispositifs médicaux, les dispositifs
Exemples : médicaux de diagnostic in vitro, les produits sanguins labiles, les
L’article L.5111-1 du CSP donne la définition du médicament. tissus et organes à finalité thérapeutique, les produits de
L’article R.5125-53 du CSP fixe les conditions dans lesquelles thérapies génique et cellulaire, les plantes médicinales, le lait
un pharmacien peut substituer un médicament générique. maternel des lactariums, les produits thérapeutiques annexes,
les produits cosmétiques, les produits de tatouage…

Remarque : les produits alimentaires ne figurent pas dans


la liste des produits de santé.
Or, de nombreux aliments entretiennent des rapports
2.1.1 Le médicament
étroits avec la santé, tels que les compléments
alimentaires, les aliments diététiques ou encore les
aliments qui revendiquent une allégation de santé
(couramment, mais improprement, appelés
« alicaments »)…
Nous n’étudierons pas ces produits : nous nous contentons
de souligner qu’ils possèdent également un statut juridique
(une définition et un régime) et qu’il est parfois difficile de
les distinguer des médicaments (exemple : produits à base
de vitamines ou de minéraux).
A. La définition par présentation
I. La définition juridique du médicament La première partie de la définition correspond à la
définition par présentation
Aux termes de l’article L.5111-1 du Code de la santé publique, Elle inclut les médicaments qui ont un effet thérapeutique
on entend par médicament : avéré et les produits qui ne seraient pas suffisamment
toute substance ou composition présentée comme possédant efficaces ou qui n’auraient pas l’effet que les
des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies consommateurs ou les patients seraient en droit d’attendre
humaines ou animales (A), ainsi que toute substance ou au regard de leur présentation.
composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez
l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un Cette définition tend à préserver les patients des
diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs médicaments nocifs ou toxiques, mais également des
fonctions physiologiques en exerçant une action produits utilisés en lieu et place des remèdes adéquats.
pharmacologique, immunologique ou métabolique (B). Le but de cette définition est de lutter contre le
charlatanisme, en piégeant ceux qui vantent les mérites de
produits prétendument actifs sur une maladie.

La définition par présentation possède deux caractéristiques Conséquences : plus on mentionne ou on revendique de
propriétés thérapeutiques, plus on prend le risque de voir son
produit qualifié de médicament.
1. Elle est liée à l’idée de maladie : cette dernière, n’étant
pas définie, doit s’entendre comme ce qui est
communément admis par les scientifiques (peu importe Intérêt : il n’y a aucun problème pour les produits qui vont
qu’elle soit grave ou bénigne). être autorisés selon les règles en vigueur. En revanche, les
produits alléguant des propriétés thérapeutiques, alors qu’ils
ne les possèdent pas effectivement, ne seront pas autorisés :
2. Elle n’implique pas nécessairement que le produit possède s’ils sont commercialisés, ils seront dans l’illégalité (d’où des
des propriétés curatives ou préventives : il suffit de présenter poursuites devant les tribunaux correctionnels).
le produit comme possédant de telles propriétés.
Dès lors que sa présentation mentionne ou revendique une Exemple : du sucre mis dans des gélules, conditionnées dans
propriété thérapeutique, tout se passe comme si c’était un un flacon et sur l’emballage duquel est inscrit que le produit
médicament. est indiqué dans le traitement du cancer de la peau suffit à
faire de ce produit un médicament (au sens juridique car sur
le plan scientifique, il est évident qu’il n’en est rien).
B. La définition par fonction La définition par fonction se distingue de la première en ce
qu’elle est indépendante de toute idée de maladie.
Elle recouvre deux catégories de produits : ceux administrés
Si un produit ne répond pas à la définition du médicament en vue d’établir un diagnostic médical (1) et ceux administrés
par présentation, il convient alors de se référer à la définition en vue de restaurer, modifier ou corriger une fonction
par fonction. physiologique (2).
Les deux définitions (par présentation et par fonction) sont
alternatives et non cumulatives (il suffit de répondre à l’une Exemple 1 : les produits de contraste utilisés en radiologie ne
des deux pour être qualifié de médicament). possèdent aucune propriété thérapeutique : il s’agit de
Intérêt : la définition par fonction vise à inclure dans la notion médicaments à finalité purement diagnostique.
de médicament des substances ou des compositions pouvant Exemple 2 : les contraceptifs sont des médicaments par
avoir des conséquences sur la santé, en général, ou qui sont fonction et non par présentation : en modifiant certaines
utilisées dans une finalité purement diagnostique et non fonctions physiologiques (ce qui est le propre des hormones),
thérapeutique. ils visent à bloquer l’ovulation et la nidation, donc la
grossesse, laquelle ne saurait être qualifiée de maladie !

La qualification par fonction est moins subjective que celle Avec la définition par présentation, on se trouvait en
de médicament par présentation : elle est plus objective, présence d’une importante limite : celle de maladie.
plus « scientifique » (elle va faire appel à des experts, en Avec la définition par fonction, la notion de maladie a
pharmacologie notamment). disparu, mais il faut rechercher si le produit est destiné à
La qualification de médicament par fonction s’opère restaurer, corriger ou modifier une fonction physiologique en
principalement au regard des propriétés pharmacologiques exerçant significativement une action pharmacologique,
de chaque substance qui le compose, telles qu’elles peuvent immunologique ou métabolique.
être établies en l’état actuel des connaissances scientifiques. En pratique, l’action significative peut être liée au dosage ou
Elle doit également tenir compte des adjuvants complétant à la concentration de la substance utilisée : c’est ce qui
la composition du produit, de ses modalités d’emploi, de explique, par exemple, que la vitamine C entre dans la
l’ampleur de sa diffusion, de la connaissance qu’en ont les composition de certains compléments alimentaires, mais
consommateurs et des risques que peut entraîner son qu’à partir d’un certain dosage (500 mg), elle est qualifiée de
utilisation. médicament.
La définition par fonction, pour objective qu’elle soit, est en II. Les catégories juridiques de médicaments
effet souvent délicate à interpréter s’agissant de produits
tels que les vitamines, les minéraux, les produits à base de A côté de la définition générale du médicament, le législateur
plantes… a introduit des subdivisions (des catégories et des sous-
Même si l’expression est ambigüe, on parle dans ce cas de catégories) censées rendre compte de la diversité des
produits « frontière » (à la frontière entre les médicaments produits existant dans le secteur pharmaceutique.
et d’autres produits tels les compléments alimentaires ou les
produits cosmétiques). Il s’agit de médicaments dont la définition est établie soit au
Toutefois, il existe une règle législative suivant laquelle, regard de leur mode de préparation (A), soit au regard de leur
lorsqu’un produit est susceptible de répondre à la fois à la composition particulière (B).
définition du médicament et à la définition d’un produit régi
par un autre statut (complément alimentaire, produit
cosmétique…), ce produit sera soumis, en cas de doute, à la
législation du médicament.

A. Les médicaments définis au regard de leur mode 1. Les spécialités pharmaceutiques


de préparation
L’article L.5111-2 du CSP les définit comme tout médicament
La principale catégorie, qui correspond à celle à laquelle on préparé à l’avance, présenté sous un conditionnement
pense quand on parle intuitivement de médicament, est la particulier et caractérisé par une dénomination spéciale.
spécialité pharmaceutique. Le nom d’un médicament peut être : soit un nom de fantaisie
(le plus souvent une marque) ; soit une dénomination
Bien qu’elle soit prépondérante (en volume comme en commune (DC) ou une dénomination scientifique (le nom
valeur), la spécialité pharmaceutique ne doit pas masquer chimique) assortie d’une marque ou du nom du laboratoire.
l’existence d’autres catégories de médicaments qui ne sont Le nom de fantaisie (nom commercial) ne peut se confondre
pas préparés selon un mode industriel, mais d’une manière avec la DC (nom universel). La DC est en principe la
« artisanale » (c’est-à-dire à l’officine ou à l’hôpital). dénomination commune internationale (DCI) établie et
recommandée par l’OMS.
Ex : acide 2-[4-(2-methylpropyl)phenyl]propanoïque (nom
scientifique) / ibuprofène (DC) / Nurofen® (nom de fantaisie)
Il peut y avoir plusieurs noms de marque pour une même DC.
2. Les préparations « artisanales »
Aux termes de l’article L.5121-8 du CSP, toute spécialité
pharmaceutique ou tout autre médicament fabriqué Les dispositions de l’article L.5121-1 du CSP définissent les
industriellement ou selon une méthode dans laquelle catégories de préparations pharmaceutiques non
intervient un processus industriel doit faire l’objet d’une industrielles :
autorisation de mise sur le marché (AMM).
• Les préparations officinales
L’AMM est délivrée soit par l’AFSSAPS au plan national soit
• Les préparations magistrales
par la Commission européenne au plan européen.
• Les préparations hospitalières
Elle repose sur trois critères : qualité, sécurité, efficacité.
• Les préparations de thérapie génique
Les spécialités pharmaceutiques sont fabriqués par des
établissements pharmaceutiques (appelés couramment • Les préparations de thérapie cellulaire xénogénique
« laboratoires ») autorisés par l’AFSSAPS. • Il faut ajouter les produits officinaux divisés (POD) qui
constituent une catégorie mixte.

Les préparations officinales Les préparations magistrales

Il s’agit de tout médicament préparé en pharmacie, inscrit à Il s’agit de tout médicament préparé selon une prescription
la Pharmacopée ou au Formulaire national, et destiné à être médicale destinée à un malade déterminé, soit
dispensé directement aux patients approvisionnés par cette extemporanément en pharmacie, soit par sous-traitance
pharmacie. dans une autre pharmacie, autorisée à cet effet par le
La prescription d’une préparation officinale ne nécessite pas directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS).
l’indication d’une formule détaillée puisque le nom officiel La réalisation des préparations officinales doit être conforme
inscrit à la Pharmacopée ou au Formulaire suffit à la aux bonnes pratiques de préparation définies par l’AFSSAPS.
caractériser (exemple : soluté de Dakin = soluté neutre dilué Toute préparation magistrale, qu’elle relève ou non de la
d’hypochlorite de sodium). réglementation des substances vénéneuses, doit être inscrite
L’essentiel des préparations officinales figure dans le à l’ordonnancier (ou enregistrée informatiquement) et les
Formulaire national qui complète la Pharmacopée. ordonnances de préparations magistrales doivent recevoir
La réalisation des préparations officinales doit être conforme l’apposition du timbre de l’officine, un numéro
aux bonnes pratiques de préparation définies par l’AFSSAPS. d’ordonnancier, une date d’exécution.
Les préparations hospitalières Les produits officinaux divisés
Il s’agit de tout médicament préparé selon les indications de
la Pharmacopée et en conformité avec les bonnes pratiques Il s’agit de toute drogue simple, produit chimique ou préparation
de préparation, en raison de l’absence de spécialité stable décrite par la pharmacopée, préparés à l’avance par un
pharmaceutique disponible ou adaptée par une pharmacie à établissement pharmaceutique et divisés soit par lui soit par
usage intérieur d’un établissement de santé, c’est-à-dire un l’officine ou la pharmacie à usage intérieur.
hôpital ou une clinique (ou par l’établissement Les POD reçoivent la dénomination de la Pharmacopée ou du
pharmaceutique de cet établissement : cas de l’Assistance Formulaire, sans aucune indication ni adresse et nom du
publique-Hôpitaux de Paris). fabricant : figurent seulement un numéro de contrôle de lot et un
Les préparations hospitalières sont dispensées sur numéro d’autorisation de l’établissement (le pharmacien appose
prescription à un ou plusieurs patients et font l’objet d’une le timbre de l’officine sur le conditionnement).
déclaration à l’AFSSAPS. Exemple de produits chimiques : bicarbonate de sodium, talc…
Exemple de préparations stables : suppositoires à la glycérine,
pommade de Dalibour
Remarque : drogue était auparavant le terme utilisé pour définir
les plantes médicinales. Son sens a évolué au fil du temps pour
désigner aujourd’hui des produits stupéfiants.

Les préparations de thérapie génique Les préparations de thérapie cellulaire

Il s’agit de tout médicament, autre que les spécialités La préparation de thérapie cellulaire xénogénique est définie
pharmaceutiques et les médicaments fabriqués comme tout médicament, autre que les spécialités
industriellement, servant à transférer du matériel génétique pharmaceutiques et les médicaments fabriqués
dans les cellules somatiques, puis à obtenir leur expression in industriellement, consistant en des cellules d’origine
vivo. animale et leurs dérivés utilisés à des fins thérapeutiques, y
Elles sont préparées à l’avance et dispensées sur prescription compris les cellules servant à transférer du matériel
médicale à un ou plusieurs patients. génétique.
Elles font l’objet d’une autorisation de l’AFSSAPS pour une Elles sont préparées à l’avance, dispensées sur prescription
indication thérapeutique donnée. médicale à un ou plusieurs patients, soumises à l’autorisation
Leur préparation n’est pas réservée aux pharmaciens. de l’AFSSAPS pour une indication thérapeutique donnée, et
Le but de la thérapie génique est d’apporter au patient, sous ne sont pas réservées aux pharmaciens.
la forme d’une séquence génétique exogène, une information
essentielle à la production d’une protéine nécessaire à
l’exécution d’une fonction déficiente ou absente due à une
maladie héréditaire ou à une affection acquise.
Remarque : xénogénique signifie que les cellules sont issues B. Les médicaments définis selon leur
d’une espèce animale autre que l’homme. composition ou de leur nature particulière
Les produits de thérapies cellulaires qui ne sont pas préparés
industriellement, mais qui sont d’origine humaine, ne sont La loi définit également une série de catégories de
pas qualifiées par la loi de médicament. médicaments en fonction de leur nature ou de leur
On parle alors de produits cellulaires à finalité composition particulière.
thérapeutique : ce sont des cellules humaines utilisées à des
fins thérapeutiques autologues (c'est-à-dire que le donneur
Généralement, ces médicaments sont des spécialités
et le receveur sont une même personne) ou allogéniques (le
pharmaceutiques, c’est-à-dire fabriquées industriellement et
receveur et le donneur sont deux personnes différentes).
commercialisées sous une dénomination spéciale (nom de
marque).

1. Les médicaments homéopathiques 2. Les médicaments à base de plante


Le médicament homéopathique est tout médicament obtenu Il s’agit de tout médicament dont les substances actives sont
à partir de substances appelées souches homéopathiques, exclusivement une ou plusieurs substances végétales ou
selon un procédé de fabrication homéopathique décrit par la préparations à base de plantes ou une association d’une ou
pharmacopée européenne, française, ou à défaut par les de plusieurs substances végétales ou préparations à base de
pharmacopées utilisées de façon officielle dans un autre État plantes.
membre de l’Union européenne. Les substances végétales sont précisément définies par la
Les médicaments homéopathiques peuvent être préparés partie de la plante utilisée et la dénomination botanique
artisanalement (préparation magistrale ou officinale) ou selon le système binomial (genre, espèce, variété et auteur).
industriellement . Exemple : Oscillococcinum® Les médicaments à base de plante d’usage traditionnel ne
sont pas soumis à AMM mais à un simple enregistrement.
Certains médicaments homéopathiques à dénomination
commune sont mis sur le marché sans indication particulière, Exemple : Calendula officinalis L. (pour Linné) = Souci (extrait
selon une procédure d’enregistrement préalable, c’est-à-dire fluide ou teinture) utilisé pour les petites blessures de la peau
sans AMM.
Exemple : tube de granules d’Arnica montana 9 CH
3. Les médicaments radiopharmaceutiques 4. Les médicaments biologiques
Il s’agit de tout médicament prêt à l’emploi contenant un ou Il s’agit de médicament dont la substance est produite à
plusieurs isotopes radioactifs, dénommés radionucléides, partir d’une source biologique ou en est extraite.
incorporés à des fins médicales. Ces médicaments sont, par nature, plus complexes que des
Ces médicaments radioactifs sont soumis à prescription produits d’origine chimique.
médicale et ne peuvent être préparés que dans des Sont rangés dans cette catégorie : les médicaments
pharmacies à usage intérieur, spécialement autorisées. immunologiques (vaccins), les médicaments dérivés du sang
Leur préparation fait intervenir des générateurs (système (facteurs anti-hémophiliques), les médicaments issus de
contenant un radionucléide parent déterminé servant à la procédés biotechnologiques (anticorps monoclonal) et les
production d’un radionucléide de filiation), des trousses médicaments de thérapie innovante (thérapie génique,
(préparation devant être reconstituée ou combinée avec thérapie cellulaire et thérapie tissulaire).
d’autres radionucléides dans le produit final), des précurseurs
(autre radionucléide produit par le marquage radioactif d’une
autre substance avant administration).

a. Les médicaments immunologiques b. Les médicaments dérivés du sang


Il s’agit de médicament consistant en allergène, vaccin, toxine L’article L.5121-3 du CSP précise que les produits stables
ou sérum. préparés à partir du sang ou de ses composants constituent
Les vaccins, toxines ou sérums recouvrent les agents utilisés des médicaments.
en vue de provoquer une immunité active (BCG, vaccin La préparation des médicaments dérivés du sang à partir du
antipoliomyélitique, vaccin antivariolique), les agents utilisés sang ou de ses composants (collectés par les établissements
en vue de diagnostiquer l’état d’immunité (tuberculines, de transfusion sanguine de l’Etablissement français du sang),
brucelline, toxines utilisées pour les tests de Schick - diphtérie est une opération réservée au Laboratoire français du
- et de Dick - scarlatine -), les agents utilisés en vue de fractionnement et des biotechnologies (LFB).
provoquer une immunité passive (antitoxine diphtérique, Concrètement, les dérivés stables du sang préparés
antitoxine tétanique, globuline antivariolique). industriellement sont les immunoglobulines (polyvalentes ou
Les produits allergènes sont tout médicament destiné à spécifiques), l’albumine, les facteurs de coagulation, la colle
identifier ou provoquer une modification spécifique et biologique (fibrinogène).
acquise de la réponse immunologique à un agent allergisant .
c. Les médicaments de thérapie innovante 5. Les médicaments génériques
Les médicaments de thérapie innovante comprennent les On entend par spécialité générique d’une spécialité de
médicaments de thérapie génique et les médicaments de référence, celle qui a la même composition qualitative et
thérapie cellulaire (préparés industriellement). quantitative en principes actifs, la même forme
Il faut ajouter les produits issus de l’ingénierie tissulaire qui pharmaceutique et dont la bioéquivalence avec la spécialité
sont tout produit contenant, ou constitué, de cellules ou de de référence est démontrée par des études de
tissus de l’ingénierie cellulaire ou tissulaire, et qui est soit biodisponibilité appropriées.
présenté comme possédant des propriétés permettant de Les différentes formes pharmaceutiques orales à libération
régénérer, réparer ou remplacer un tissu humain, soit utilisé immédiate sont considérées comme une même forme
chez l’être humain ou administré dans ce but. pharmaceutique.
Les produits de l’ingénierie tissulaire sont préparés Les différents sels, esters, éthers, isomères, mélanges
industriellement et font l’objet d’une AMM européenne d’isomères, complexes ou dérivés d’un principe actif sont
(cornée, peau, cartilage, valves cardiaques…). regardés comme ayant la même composition qualitative en
principe actif (sauf s’ils présentent des propriétés
sensiblement différentes au regard de la sécurité ou de
l’efficacité).

Remarque : la définition du médicament générique est


volontairement extensive. Non seulement un générique peut
ne pas avoir la même forme galénique (gélule = comprimé)
mais il n’est pas nécessairement la copie chimiquement
conforme de la spécialité de référence (appelée aussi
princeps = premier, c’est-à-dire le premier médicament à
avoir été commercialisé et ayant bénéficié d’un brevet)
puisque les sels, esters, éthers, isomères, complexes ou
dérivés sont assimilés à la substance chimique active.
2.1.2 Autres produits de santé
Attention : lorsque le médicament de référence n’est pas de
nature chimique mais biologique (hormone de croissance,
EPO…), on ne parle pas de génériques, mais de biosimilaires.
Les médicaments génériques sont identifiés dans un
répertoire édité par l’AFSSAPS.
C’est à partir des génériques inscrits dans ce répertoire que
s’exerce le pouvoir de substitution des pharmaciens (depuis
1999).
I. Les dispositifs médicaux Définition d’un dispositif médical
La définition est donnée à l’article L.5211-1 du CSP.
Il s’agit de l’autre grande catégorie de produits de santé, à Il s’agit de tout instrument, appareil, équipement, matière,
côté de celle des médicaments. produit à l’exception des produits d’origine humaine ou
Cette catégorie comprend un vaste champ de produits et animale, ou autre article utilisé seul ou en association, y
d’articles qui sont utilisés couramment, pour ne pas dire compris les logiciels et accessoires nécessaires au bon
constamment, par les professionnels de santé et dans les fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être
établissements de santé. utilisé chez l’homme à des fins médicales et dont l’action
Ces produits suivent un régime juridique différent des principale voulue n’est pas obtenue par des moyens
médicaments (pas d’AMM, pas de monopole professionnel pharmacologiques ou immunologiques, ni par métabolisme,
sauf quelques exceptions notables : opticiens, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens.
audioprothésistes…). Remarque : les logiciels autonomes constituent également
des dispositifs médicaux lorsqu’ils sont destinés par le
fabricant à être utilisés spécifiquement à des fins
diagnostiques ou thérapeutiques.

Deux critères servent à définir un dispositif médical : la


destination médicale et le moyen par lequel l’action
principale voulue est obtenue. Les dispositifs médicaux qui ne sont pas fabriqués sur mesure
Le mode d’action principale du produit est d’abord physique, (exemple des prothèses dentaires) font l’objet d’une
le plus souvent mécanique (et non pharmacologique, classification (4 classes) selon des critères fondés sur la
métabolique ou immunologique). vulnérabilité du corps humain et le degré de risque présenté :
Cette caractéristique permet de distinguer un dispositif Classe I : bandes de contention, couches, perfuseurs…
médical d’un médicament. Classe IIa : seringues, compresses, thermomètres…
Sauf exceptions (opticiens par exemple), les dispositifs Classe IIb : pansements pour escarre, stylos à insuline…
médicaux ne relèvent pas d’un monopole professionnel.
Classe III : prothèses, cathéters, implants, stérilets, sutures +
Certains dispositifs médicaux peuvent ainsi être prescrits par dispositifs médicaux implantables actifs (c’est-à-dire ceux qui
des professionnels de santé autres que les médecins (sages- ont besoin d’une source d’énergie pour fonctionner :
femmes, masseurs-kinésithérapeutes…). pacemaker…).
Ils peuvent être distribués et vendus ailleurs qu’en
pharmacie.
Remarque : La mise sur le marché des dispositifs médicaux ne II. Les dispositifs médicaux de diagnostic in
relève pas de la procédure d’AMM, mais d’un régime vitro (DMDIV)
particulier : la certification CE (= marquage « CE »)
La définition est donnée à l’article L.5221-1 du CSP.
Il s’agit des produits, réactifs, matériaux, instruments et
systèmes, leurs composants et leurs accessoires, ainsi que
les récipients pour échantillons, destinés spécifiquement à
Il s’agit d’un système d’assurance de la qualité attestant leurs être utilisés in vitro, seuls ou en combinaison, dans l’examen
performances et leur conformité à des exigences essentielles d’échantillons provenant du corps humain, afin de fournir
relatives à la sécurité et à la santé des utilisateurs. une information concernant un état physiologique ou
Les procédures d’évaluation et les contrôles sont d’autant pathologique, avéré ou potentiel, une anomalie congénitale,
plus contraignants que la classe du dispositif est élevée : sous pour contrôler des mesures thérapeutiques, ou pour
la seule responsabilité du fabricant (classe I) ou faisant déterminer la sécurité d’un prélèvement d’éléments du
intervenir un organisme habilité de certification (classe III). corps humain ou sa compatibilité avec des receveurs
potentiels.
Ils font l’objet d’une surveillance a posteriori : le système de
matériovigilance.

II. Les dispositifs médicaux de diagnostic in III. Les produits cosmétiques


vitro (DMDIV) L’article L.5131-1 du CSP les définit comme toute substance
ou préparation destinée à être mise en contact avec les
Les DMDIV sont également mis sur le marché selon une diverses parties superficielles du corps humain, notamment
procédure de certification. l’épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les
Soit les DMDIV sont certifiés sous la seule responsabilité du lèvres et les organes génitaux externes, les dents ou les
fabricant, soit ils font l’objet d’une procédure d’évaluation de muqueuses buccales, en vue exclusivement ou
la conformité pour ceux dont la fiabilité conditionne une principalement de les nettoyer, de les parfumer, d’en
bonne prise en charge du patient et dont les défaillances modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon
sont susceptibles de causer un risque grave pour la santé. état ou de corriger les odeurs corporelles.
Sauf exception (tests de grossesse directement accessibles Ils ne relèvent d’aucun monopole.
au public par exemple), l’utilisation des DMDIV relèvent de la L’AFSSAPS contrôle les ingrédients entrant dans leur
compétence des laboratoires de biologie médicale. composition (liste d’ingrédients interdits).
Leur formule est déposée aux centres antipoison et ils font
l’objet de règles spécifiques en matière d’étiquetage pour les
consommateurs.
IV. Les éléments issus du corps humain Le sang et ses composants font également l’objet d’un régime
juridique spécifique.
Les tissus, cellules et organes d’origine humaine peuvent être Le prélèvement et la collecte du sang relève du monopole
utilisés à des fins thérapeutiques (transplantations, greffes…). d’un organisme public national : l’Etablissement français du
sang (EFS) qui comprend 17 établissements de transfusion
Ils font l’objet d’un traitement juridique particulier, sanguine.
notamment dans le cadre des lois de bioéthique : règles
relatives au prélèvement (sur personne vivante ou non), à la Sont préparés à partir du sang (par cytaphérèse ou
recherche scientifique (cellules souches embryonnaires), à la plasmaphérèse) les produits sanguins labiles (sang total,
conservation (bio-banques), à la préparation, à la distribution, plasma, cellules sanguines), les plus utilisés étant les
à la biovigilance…. concentrés de globules rouges, le plasma frais congelé, les
concentrés plaquettaires standard.
Les produits issus du corps humain sont hors commerce, ils
ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial (application Les produits stables ont le statut de médicaments dérivés du
des principes de bénévolat et d’anonymat du don sang (immunoglobulines, facteurs de coagulation…).
notamment). De nombreux réactifs biologiques (DMDIV) sont préparés à
Ils sont conservés et transportés au moyen de produits partir du sang ou de ses composants.
thérapeutiques annexes (milieux de conservation, de rinçage)

CONCLUSION

Les définitions juridiques des produits peuvent être


retrouvées sur le site officiel de diffusion du droit :
Legifrance
www.legifrance.gouv.fr

Lien : codes en vigueur


Choisir l’accès : Code de la santé publique
Consulter.
S’affiche le plan intégral de la partie législative et de la partie
réglementaire du Code de la santé publique.
Cliquer sur les liens constitués par les articles du code
(exemples : L5111-1, L5121-1…..).

Anda mungkin juga menyukai